Vox Romanica
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0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
10.2357/VOX-2017-015
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Kristol De StefaniPaolo Gresti, Introduzione alla linguistica romanza, Bologna (Pàtron Editore) 2016 (Storia e testi. Dal Medioevo all’Europa moderna 2) 235 p.
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Marie-Claire Gérard-Zai
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332 Besprechungen - Comptes rendus Vox Romanica 76 (2017): 332-334 DOI 10.2357/ VOX-2017-015 Sydrac) al motivo del sogno d’amore e della visione nella letteratura francese tardo-medievale (f. w olfzettel ). Tra i testi meno indagati nella prospettiva generale del volume o poco frequentati in assoluto si segnalano le Esposizioni sopra la Comedia di Boccaccio (J. s teiger wald ), i poemetti politico-satirici in versi Paix aux Anglais e Charte aux Anglais contenuti nel ms. BnF fr. 837 e lo «zeitgeschichtliches Kleinepos» Roi de Sezile di Adam de la Halle (g. J ostKleigrewe , che coniuga la prospettiva storica a quella letteraria come già nella monografia Das Bild des Anderen. Entstehung und Wirkung deutsch-französischer Fremdbilder in der volkssprachlichen Literatur und Historiographie des 12. bis 14. Jahrhundert, Berlin 2008). Originali infine le riflessioni di C. w ild sull’«Autorschaft unter Diktat» (96-112) basate sugli esempi di santa Canterina da Siena, Beatrice (in Dante) e Laura (in Petrarca) che «dettano» testi nella realtà o nella finzione poetica (cf. ora e ad ., Göttliche Stimme, irdische Schrift. Dante, Petrarca und Caterina da Siena, Berlin 2016). La problematicità inerente alle diverse forme di autorialità risiede in parte nel fatto che la scrittura interagisce spesso a più livelli con l’oralità (dalla produzione all’esecuzione e ai processi di trasmissione) nella «letteratura» medievale: si tratta di un aspetto toccato anche da altri contributi (ad es. quello di Rieger) e che meriterebbe di essere approfondito in sede teorica. Non mancano insomma in ciascuna Einzelfallstudie spunti e prospezioni interessanti in termini di rappresentazione e costituzione di Autorschaft e Autorität, ma permane anche l’impressione che alcuni autori abbiano piegato occasionalmente i loro oggetti di studio all’avvincente e difficile tema proposto dagli encomiabili curatori dell’unica sezione dedicata esclusivamente al Medioevo del Romanistentag di Würzburg. Francesco Carapezza p aolo g resti , Introduzione alla linguistica romanza, Bologna (Pàtron Editore) 2016 (Storia e testi. Dal Medioevo all’Europa moderna 2) 235 p. Cet ouvrage à but didactique paraît dans la belle collection, dirigée par Luciano Formisano. La page de titre est joliment illustrée par une création de Luca della Robbia pour le campanile de Giotto, intitulé «La Grammatica» (Firenze, Museo dell’Opera del Duomo). Il est divisé en sept chapitres principaux: 1. Le latin vulgaire 2. L’apparition des langues romanes et leur classification 3. La géolinguistique et la sociolinguistique 4. La phonétique 5. La morphologie 6. La syntaxe et 7. Le lexique. Le dessein de l’auteur est d’offrir une connaissance linguistique du trésor des littératures romanes essentiellement rédigées durant la période médiévale. Dans une telle perspective, P. Gresti a mis l’accent sur les langues considérées à tort ou à raison comme «majeures», celles qui présentent un patrimoine littéraire singulièrement riche, c’est-à-dire l’ancien et le moyen français, l’italien, l’occitan, l’espagnol, le portugais, qui occupent une place plus importante au détriment du catalan, du roumain, du sarde et du rhétoroman, avec un regret cependant: l’absence (certes compréhensible) du francoprovençal. L’auteur utilise toujours le mot italien «provenzale» pour la langue médiévale, cela s’entend. L’intention didactique est manifeste, d’où la répétition de certains concepts et les fréquents renvois internes qui pourraient alourdir le propos mais qui permettent de regrouper des phénomènes linguistiques apparemment distants les uns des autres. Dans le premier chapitre, intitulé «Latin vulgaire» (17-39), l’auteur résume l’histoire de la Philologie romane, depuis le fondateur de la discipline, Friedrich Diez (1794-1876) qui consacra en 1836 un de ses ouvrages à la grammaire des langues romanes. Selon l’érudit allemand, elles dérivent non du latin classique mais de la langue d’usage quotidien, le latin 333 Besprechungen - Comptes rendus Vox Romanica 76 (2017): 332-334 DOI 10.2357/ VOX-2017-015 vulgaire. Cette opinion aujourd’hui reconnue par tous suscita beaucoup de controverses, surtout dans les milieux académiques français. L’auteur rappelle qu’à l’origine le latin était la langue parlée dans le Latium, qu’il s’est ensuite diffusé progressivement sur un vaste territoire grâce aux conquêtes romaines; la romanisation n’a pas été imposée par la force mais des raisons politiques et économiques ont imposé le latin que l’on use habituellement, il fut également un instrument d’émancipation. Cette expansion n’est de loin pas homogène. Pour les étudiants qui débutent leur parcours académique, il n’est pas inutile de garder en mémoire qu’on appelle Romania les territoires de l’Empire romain dans lesquels on parle aujourd’hui une langue romane et qu’on utilise le terme Romania perduta pour l’ensemble des territoires qui furent romanisés mais qui n’ont pas continué d’utiliser l’héritage linguistique latin (entre autres l’Afrique, l’Asie Mineure et la zone danubienne). Dans le chapitre 2, «Naissance des langues romanes et leur classification» (41-5), l’auteur décrit les raisons de la différenciation des langues romanes et donne la classification traditionnelle. Le chapitre 3 est consacré à la «géographie linguistique et à la sociolinguistique» (47-86): l’auteur retrace en quelques mots l’histoire de la géographie linguistique depuis les enquêtes du Suisse Jules Gilliéron et d’Edmond Edmont et la publication de l’ALF entre 1902 et 1912, les études sur l’homonymie ou l’homophonie, les étymologies populaires, celles sur les faisceaux d’isoglosses. À travers essentiellement le français et l’italien, il présente le problème de la diglossie et du plurilinguisme pour compléter l’analyse par une brève introduction sur l’expansion de l’espagnol hors d’Europe, le français parlé au Québec et dans les territoires d’Outre-Mer en général, les pidgins et le créole. La «phonétique» forme le chapitre 4 (87-117) dans lequel p. Gresti étudie les sons, les phonèmes, les accents, le passage du système quantitatif au système d’aperture (timbre), le vocalisme et le consonantisme des principales langues romanes. La «morphologie» du chapitre 5 (119-44) est étudiée selon les critères classiques, d’une manière synthétique et à la portée des connaissances de base d’un étudiant. L’avant-dernier chapitre est dédié à la «Syntaxe» (145-50) des langues romanes. L’auteur insiste sur les importants changements intervenus par rapport au latin, la désagrégation de la déclinaison, le développement plus analytique, prépositionnel, l’érosion des désinences verbales entre autres qui ont conditionné la syntaxe romane en déterminant un raidissement dans l’ordre des mots. Dans le chapitre 7 consacré au «Lexique» (151-76), le roumain, vu sa romanisation plus tardive, occupe une place à part dans les langues romanes étudiées par l’auteur. Son lexique est résolument latin mais avec de fortes influences des langues slaves, du turc et du magyar; pendant des siècles, la langue ecclésiastique fut le slavon, écrit en caractères cyrilliques, mais au XIX e siècle, la culture française exerce une ascendance prépondérante et de nombreux mots latins qui appartiennent au vocabulaire roumain sont en réalité des gallicismes. La linguistique historique désireuse de dépasser la simple description diachronique a recours à la théorie des «strats»: le substrat, défendu par g. i. Ascoli, du superstrat et de l’adstrat, dont l’action est vraisemblablement d’ordre social, imitation d’habitudes linguistiques, conditionnées par des facteurs sociaux, comme le prestige d’une culture ou d’un groupe humain; le substrat celte jouant un rôle prépondérant pour la Gaule et l’Italie septentrionale. L’auteur met en exergue les nombreux emprunts linguistiques dans les différentes langues romanes. Dans les germanismes, il est amusant de signaler (167) le mot * Baro ‘homme libre’, latinisé vers la fin de l’Empire (> it. barone, fr. baron, sp. varón), le mot peut avoir en ancien français et en occitan la valeur spécifiquement féodale, un sens générique ‘homme courageux’, ‘mari’. Quant aux «allotropes», l’étude des doublets (forme populaire vs forme savante) n’a pas suscité d’études sérieuses depuis plus d’un siècle avant celle de f. p ython , La duplicité étymologique du lexique. Étude des doublets relevant du clivage héréditaire/ savant en langue française (thèse de doctorat de l’Université de Fribourg et ATILF, Nancy, à paraître en 2017). 334 Besprechungen - Comptes rendus Vox Romanica 76 (2017): 334-341 DOI 10.2357/ VOX-2017-016 Une bibliographie (177-84), courte mais essentielle, qui n’a pas la prétention d’être exhaustive, complète cette excellente introduction à la linguistique romane; elle remplace avantageusement l’Introduction aux études de linguistique romane de w. B al (Paris 1966/ 1971) devenue quasi introuvable ainsi que les ouvrages de l.r enzi , Introduzione alla filologia romanza, Bologna 1976 1 , 1978 2 et l. r enzi , Nuova introduzione alla filologia romanza, Bologna 1985 1 , 1987 2 , nouvelle édition, 1994. Des index des noms et des œuvres anonymes (185-87), des mots latins (189-98) et des mots en langue romane: italien, français, occitan, espagnol, portugais, roumain et catalan (199-232) ainsi que des mots en langue non romane: grec, arabe, langues germaniques et autres (233-35) sont particulièrement utiles aux lecteurs. Des cartes fort pratiques sur les langues romanes en Europe et dans le monde agrémentent cette étude (174-76). Cet ouvrage répond à une demande légitime et à un besoin pressant, ceux de fournir aux étudiants universitaires italophones un manuel exigeant, précis, intelligemment documenté sans être surchargé de détails déroutants pour un débutant; il se distingue par son usage didactique et pratique. Le lecteur possède enfin entre ses mains le manuel attendu depuis des années par les étudiants de bachelor et de master. Certes, nous connaissons tous l’excellence du The Oxford Guide to Romance Languages (OGRL), Oxford 2016, édité par a daM l edgeway et M artin M aiden mais l’objectif des deux ouvrages est singulier et spécifique et nous sommes persuadée que l’Introduzione alla linguistica romanza trouvera son public. Les compétences scientifiques et didactiques de l’auteur, l’évaluation et l’estimation des exigences des étudiants seront les clés de son succès. Marie-Claire Gérard-Zai J aCqueline l illo (ed.), 1583-2000: Quattro secoli di lessicografia italo-francese. Repertorio analitico di dizionari bilingue, 2 vol., Bern (Peter Lang) 2008, xxV + 516 p. (vol. 1), 574 p. (vol. 2) Das hier vorgestellte, bereits vor einiger Zeit erschienene, umfangreiche Werk präsentiert und untersucht systematisch und exhaustiv die Erzeugnisse französisch-italienischer und italienisch-französischer Lexikographie (im Folgenden als «französisch-italienisch» bezeichnet) aus mehr als vier Jahrhunderten. Als Ergebnis der intensiven Projektarbeit einer fünfunddreißigköpfigen Forschergruppe, deren Mitglieder die Bestände von fast vierhundert öffentlichen und privaten Bibliotheken in Frankreich, Großbritannien, Italien, den Niederlanden und Spanien sichteten (cf. 1013-26), werden annähernd achthundert französisch-italienische Äquivalenzwörterbücher vorgestellt. Die Herausgeberin, eine im Forschungsbereich der - vor allem auch historisch ausgerichteten - Lexikographie ausgewiesene Spezialistin 1 , entwickelte zusammen mit ihrer Arbeitsgruppe eine Beschreibungsmatrix, die für die Gestaltung der vorliegenden beiden Bände, deren Metasprache Italienisch 2 ist, grundlegend wurde und auf die noch genauer einzugehen sein wird. Ihr Ziel war dabei, deutlich über die in früheren Wörterbuch-Repertorien gelieferten spärlichen Basisinformationen hinauszugehen und damit Möglichkeiten für eine umfangreiche und zu- 1 Cf. neben ihren zahlreichen Aufsätzen zum Thema, von denen einige in der Bibliographie des vorliegenden Bandes ( xx ) verzeichnet sind, vor allem auch die zwischenzeitlich auf Französisch erschienene, thematisch verwandte Monographie: J. l illo (ed.), Les best-sellers de la lexicographie franco-italienne. XVI e - XXI e siècle, Roma 2013. 2 Als Grund für die Sprachwahl wird angegeben, «perché la stragrande maggioranza dei ricercatori erano di nazionalità italiana» (XI).
