Vox Romanica
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0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
10.2357/VOX-2019-017
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2019
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Kristol De StefaniGianfranco Folena, Traduire en langue vulgaire, Traduction d’Anouchka Lazarev et Lucie Marignac, édition de Lucie Marignac, Postface de Christophe Mileschi, Paris (Editions Rue d’Ulm) 2018, 141 p. (Collection Versions françaises)
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2019
Maria Colombo Timelli
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318 Vox Romanica 78 (2019): 318-319 DOI 10.8357/ VOX-2019-017 Besprechungen - Comptes rendus ten- Titelhinweist,alseineumfangreiche- Biblio-graphie.- Das- Problemwärevielleichtmitgraphischen Mitteln zu beheben. Schwerwiegender-ist-ein-anderer-Aspekt.-Wie-soll-ein-Student,-der-eine-Tabelle-der-Formendes-regelmässigen-Verbs-im-klassischen-Latein-(Anhang-12.1-p.-139)-nötig-hat,-Abweichungenvon der klassischen Norm und somit Merkmale des sogenannten Vulgärlateins erkennen und beurteilenkönnen? - Undwasbringtderkomparatistische- Aspekt,derdem- Arbeitsheftzugrunde liegt, einem Benutzer, der nur eine einzige romanische Sprache kennt 8 ? -Mangelnde- Lateinkenntnis-und-Reduktion-des-Romanistikstudiums-auf-wenige-Sprachen,-oft-sogar-nureine einzige, das ist die traurige Realität unserer Zeit. Die Anekdote, die ältere Kollegen in der-Schweiz-erzählten,-dürfte-heute-nur-noch-weh-mü-ti-ges-Staunen-auslösen: -Karl-Jaberg-solleinem-Examenskandidaten,-dessen-Studium-durch-die-Verpflichtung-zum-Aktivdienst-im-2.- Weltkrieg-beeinträchtigt-wurde,-grosszügig-mitgeteilt-haben: -«Ich-erlasse-Ihnen-die-Kenntnisdes Neuprovenzalischen». Ricarda Liver https: / / orcid.org/ 0000-0002-6091-4299 ★ g ianFranco F olena , Traduire en langue vulgaire , Traduction d’a nouchka l azareV et l ucie m arignac , édition de l ucie m arignac , Postface de c hristoPhe m ileschi , Paris -(Éditions-Rue-d’Ulm)-2018,-141-p.-( Collection Versions françaises ) Ce-petit-livre,-qui-ne-compte-qu’une-petite-centaine-de-pages-dans-sa-version-originale,-à-peinedavantage dans l’édition française, constitue néanmoins depuis sa parution en 1973 un jalon incontournable - et «indémodable» selon le mot de C. m ileschi , ici p. 128 - pour les historiens de la traduction en Europe, voire pour les historiens des langues romanes. Sa première traduction-française-est-la-bienvenue,-sa-nouvelle-forme-donnant-accès-aux-lecteurs-non-italophones-à-une-œuvre-toujours-actuelle,-dont-la-langue-n’est-certainement-pas-d’un-abord-facile,à partir de son titre - Volgarizzare e tradurre - justement intraduisible en français. Soyons donc-reconnaissants-aux-traducteurs-d’avoir-assumé-cette-gageure-dans-sa-totalité,-en-accompagnant aussi ses nombreuses citations latines de la version en français. Dans treize petits chapitres autonomes, F olena ---dont-on-retrouve-la-voix-dans-l’ Avant-propos -de-1991-(5-9)---parcourt-l’histoire-de-la-traduction-entre-Moyen-Âge-et-Renaissance,-italiennesurtoutmaisnonexclusivement,surtroisaxes: entantquepra-tiquequiafondélacultureetl’apparitiondeslanguesvulgaires,commetravailempiriquequientraînenéanmoinsuneréflexionsurlerapportentreleslanguesconcernées,etpourcequitientàlaterminologie-qui-permet-de-la-définir.-On-aurait-le-plus-grand-mal-à-fournir-ne-fût-ce-qu’unaperçudesquestionsabordées,àcausetantdelaprofondeurdecelles-ciqueducaractèresynthétiqueetextrêmementconcentrédel’exposéde- Folena; nousnouspermet-tronsparconséquentderappelertoutsimplementlespointsquinousparaissentlesplusmodernespour le lectorat «roman» du xxi e siècle. « In principio fuit interpres », tel est le point de départ 8- Cf.-die-in-den-Arbeitsaufgaben-wiederkehrende-Formulierung-«in-Ihrer-romanischen-Sprache». 319 Vox Romanica 78 (2019): 318-319 DOI 10.2357/ VOX-2019-017 Besprechungen - Comptes rendus de-Folena,-aux-yeux-duquel-«à-l’origine-des-nouvelles-traditions-de-langue-écrite-et-littéraire- …-on-trouve-souvent-la-traduction»-(11): -un-tel-constat-justifie-l’approche-historique-adoptée,qui-permetd’aborderaufuretà-mesuredesquestionsculturelles--transferts-detextesdel’Antiquité-latine,-plus-tardivement-grecque---et-terminologiques-sur-la-longue-durée,-sansnégliger pour autant la perspective comparatiste, prenant en compte, outre l’Italie, la France etlapéninsuleibérique.- Un- Moyen- Âgepardéfinition- «plurilingue»- (titreduchapitre- 4)nécessite-de-très-nombreuses-traductions,-que-ce-soit-de-langues-qui-possèdent-des-structuressimi-laires,cequidonnelieuàceque- Folenaappelletraduction- «horizontale»,oud’unelangue jouissant d’un prestige transcendant par rapport à la langue d’arrivé: il s’agira alors d’une-traduction-«verticale»,-ce-qui-est-le-cas-en-particulier-des-traductions-du-latin.-Le-français-médiéval-est-au-cœur-de-deux-chapitres: -le-n.-5,-centré-sur-Marie-de-France,-et-le-n.-6,-sur- Jean-de-Meung; -alors-que-l’italien-se-taille-la-part-du-lion,-avec-de-nom-breuses-pages-consacrées-à-Dante,-Brunetto-Latini,-Boccace,-Pétrarque,-ainsi-qu’à-d’autres-auteurs-moins-connus,maisquiontposélesfondements,souventtoutempiriques,pourcetraitésubstantielde- Leonardo Bruni, le De interpretatione recta (ca. 1420), où les principes mêmes de la traduction sont-exposés-avec-une-étonnante-clarté---principes-auxquels-tout-traductologue-n’hésiteraitpas-à-souscrire-aujourd’hui---et-où-apparaît-pour-la-première-fois-dans-son-acception-technique-le-mot-destiné-à-remplacer-la-pléthore-de-verbes-et-de-locutions-diverses-qui-avaientservi-jusque-là-pour-désigner-la-pratique: traducere et dérivés (chap. 11, 73-85). On n’attribuera cependant pas cette suprématie apparente de l’italien à la nationalité de Folena, tellement la-culture-médiévale-est-une-culture-«romane»-qui-fait-fi-des-frontières-nationales---et-encore,il-faudrait-qu’un-tel-adjectif-ait-un-sens-pour-les-siècles-concernés.-Pour-finir,-un-mot-sur-cette- «Histoire-d’un-néologisme-sémantique-européen»-(titre-du-chapitre-12,-mais-la-réflexion-seprolonge dans le chapitre suivant), à savoir sur la famille de traducere -justement,-qui-s’imposa-au-fur-et-à-mesure-en-italien,-français,-espagnol,-portugais,-roumain,-et-qui-est-parvenuejusqu’à-nous.- La-qualité-de-la-version-française-en-arrive-à-faire-oublier-que-nous-avons-affaire-juste-mentavec-un-textetraduit : -on-mesurera-cependant-quelques-unes-des-difficultés-posées-par-l’original à l’aune d’une note de la post-face de C. m ileschi -(121-30)-et-qui-porte-survolgarizzare , dontlecalquefrançais,vulgariser , ne rend pas le sémantisme: «transposer en volgare , ou lingua volgare , c’est-à-dire la (les) langue(s) du vulgus , les parlers vernaculaires, communs - par opposition, donc, au latin» (121, N3). Précieuxpetitlivre,donc,celuiquenousoffrentles- Éditionsdela- Rued’Ulm,quel’on- (re)lira avec grand plaisir, avec un seul petit regret: les notes - nombreuses, longues et absolument-complémentaires-au-texte-de-Folena---se-trouvent-regroupées-aux-p.-101-20,-ce-qui-nefacilite malheureusement pas leur consultation. Maria Colombo Timelli ★
