eJournals Vox Romanica 81/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
10.2357/VOX-2022-016
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2022
811 Kristol De Stefani

Cecilia Cantalupi (ed.), Il trovatore Guilhem Figueira. Studio e edizione critica, Strasbourg (EliPhi = Éditions de linguistique et de philologie) 2020, xii + 493 p. (TraLittRo. Études et textes romans du Moyen Âge).

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2022
Dominique Billy
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259 Vox Romanica 81 (2022): 259-263 DOI 10.2357/ VOX-2022-016 Besprechungen - Comptes rendus ★ C ECilia C antalupi (ed.), Il trovatore Guilhem Figueira. Studio e edizione critica , Strasbourg (EliPhi = Éditions de linguistique et de philologie) 2020, xii + 493 p. ( TraLittRo. Études et textes romans du Moyen Âge ). Il s’est écoulé 132 ans depuis la publication de la première et jusqu’ici unique édition en date de l’œuvre de Guilhem Figueira, par Emil Levy. Tirée d’une thèse de doctorat menée à l’Université de Vérone sous la direction conjointe d’A. M. Babbi et F. Zinelli, la présente édition de cette œuvre d’étendue au demeurant réduite conçue dans les quatre premières décennies du XIII e siècle vient combler un manque évident avec une édition de grande qualité qui prend en compte la totalité des manuscrits, contrairement à celle de Levy qui était limitée à cinq d’entre elles, dépourvue de traductions et commentée a minima . Connu pour sa longue satire contre la Papauté, Figueira a surtout pratiqué des genres secondaires: quatre sirventes , trois échanges de coblas avec Aimeric de Pegulhan, que l’éd. étend à Bertran d’Aurel et Lambert (BdT 79.1 et 280.1) et deux chansons de croisade, aux côtés d’une unique canso , la seconde que recensent Pillet-Carstens et Frank (BdT 217.4b Ja non agr’ obs qe mei oill trichador ) étant rejetée, l’éd. ajoutant de nouveaux arguments (p. 73) à ceux que nous avions nous-mêmes eu l’occasion d’avancer en 1998. Suivant une suggestion de G. Folena, l’éd. fait par contre place à une cobla satirique dirigée contre Sordel, unicum de P , considérée jusqu’ici comme anonyme (BdT 461.80 De tot qan me ofes en aiqest an ), avec des arguments dignes de considération (p. 79-82 et 167-68). Une importante partie de l’introduction est consacrée à l’étude détaillée de la tradition manuscrite (seize sources différentes) et de la tradition indirecte relative au sirventes contre Rome (p. 52-57). Sont ensuite examinés l’ordre des pièces dans les manuscrits et les discordances d’attribution avant la définition du corpus. Suivent la présentation de la vida qui fait l’objet d’une édition et d’une étude détaillée, et des éléments biographiques repérables dans l’œuvre du troubadour. La seconde partie présente les thèmes abordés, se poursuit avec une étude métrique qui accompagne les formules descriptives de commentaires fouillés relatifs à l’imitation et à la contrafacture, une étude des tornadas (thèmes, caractéristiques rhétorico-formelles), la présentation de certains aspects prosodiques (élision, hiatus, traitement de la césure) et le rimaire, avec signalement des rimes équivoques et des rims tornatz . L’étude de la langue de l’auteur porte sur les principaux traits phonétiques, quelques singularités morphologiques, l’emploi de la déclinaison bicasuelle à la rime, divers aspects lexicaux ( Martror , mosenh En , joncada , a dreit terme , orba via , encusador , grapa ) pour se conclure sur des observations stylistiques. L’édition est précédée des critères d’édition et d’intéressantes remarques sur les problèmes rencontrés dans la traduction. Chaque texte est pourvu des références indispensables, d’un recensement scrupuleux des figures de rhétorique, d’une notice métrique, et, lorsqu’il y a matière, d’un examen de la datation et d’une note au texte relative à l’examen de la tradition manuscrite. L’apparat critique à deux étages suit le modèle promu par Squillacioti dans son édition de Folquet de Marselha. Les notes abondantes, de nature variée et 260 Vox Romanica 81 (2022): 259-263 DOI 10.2357/ VOX-2022-016 Besprechungen - Comptes rendus notamment linguistique, ne négligent pas les éventuels liens d’intertextualité. On peut y relever nombre de remarques pertinentes, avec des améliorations notables du texte comme le foc d’abis , leçon habituellement retenue de B et A mbr , dans le sirventes contre Rome, tenu pour une banalisation de fons d’abis (p. 330). Quelques reproductions en couleur d’excellente qualité illustrent divers aspects ( vidas , lettres ornées, source indirecte, un détail d’exponctuation). La transcription est particulièrement soignée. Dans les critères d’édition, l’éd. omet de préciser qu’elle recourt systématiquement à l’élision graphique, y compris dans le cas de la synalèphe caractéristique de C et de M (p. ex. comensæ > comens’e , larmæl > l’arm’e∙l ). Les contrôles que nous avons effectués sont tout à fait à l’avantage de l’auteur. Celui du cinquième (BdT 217.7), censé être basé sur C, laisse apparaître quelques écarts qui nous renseignent sur la démarche de l’éd.: le rejet de fruyt qui fait exception (p. 6) est rejeté au profit de l’habituel frug de C, laissant apparaître un souci d’harmonisation; par contre, oltramar se trouve inexplicablement rejeté au profit d’ outramar (p. 23) sans explication. L’apparat fait cependant apparaître deux lacunes: cuy rejeté au profit de cui (p. 30), de même que frug attribut (deux occurrences) (p. 50) auquel l’éd. ajoute la flexion ( frugz ). On regrettera par contre l’alignement systématique des vers à gauche, indifférent aux variations éventuelles de mesure, selon un usage déplorable mais de plus en plus répandu que l’on regrette de rencontrer dans la collection par ailleurs remarquable d’ELiPhi, usage qui vient gâter des éditions pourtant aussi bien établies, introduites et commentées que celle qui fait l’objet de la présente recension. L’ouvrage est pourvu d’un glossaire indexé bien construit, détaillé et copieux, d’un index des noms propres et d’une bibliographie étendue. En sont exclus les éléments de la vida par ailleurs soigneusement éditée et annotée, parmi lesquels on peut relever les commentaires à arlotz , ciutadins , se penar . Nous terminerons cette recension sur quelques remarques. 169. L’éd. réunit les deux hexasyllabes rimés de la strophe de BdT 217.4c en un vers unique (11 a 11 a 11 a 6’ b 6’ b 13’ b > 11 a 11 a 11 a 13’ b 13’ b ), bien qu’elle reconnaisse que la formule développée aurait l’avantage de rendre l’identité de structure («forma […] perfettamente sovrapponibile» est inexact) avec la strophe de la tenso BdT 229.2 (10.35), en négligeant le fait que tout dépend de la présentation retenue par les éditeurs, et que cette dernière, de toute façon, présente un vers de plus (11 a 11 a 11 a 11 a 6’ b 6’ b 13’ b ). Ce faisant, du reste, le lien est de ce fait rompu d’avec une autre tenso dont l’éd. rappelle qu’elle lui est liée, Bertran, vos c’anar soliatz ab lairos , BdT 205.1 (79.1a), échangée selon toute vraisemblance entre Guilhem Augier et Bertran d’Aurel, dont la forme est pourtant identique, avec la même rime fixe en -aire , et où les hexasyllabes sont individualisés par les éditeurs 1 . La formule retenue a par ailleurs le désavantage de créer une rime interne discutable et celui de mettre sur un pied d’égalité derrière les lignes notées «13’» une formation 6’+6’ et 7+6’, comme s’il s’agissait d’un mètre commun constitué de deux hémistiches avec césure ou masculine ou lyrique. Certes, le membre heptasyllabique n’est pas rimé, mais pas davantage l’avant-dernier vers de Farai un vers, pos mi 1 h arvEy , r./ p atErson , l. (ed.) 2010: The Troubadour ‘Tensos’ and ‘Partimens’ , vol. II, Cambridge, Brewer: 539s. 261 Vox Romanica 81 (2022): 259-263 DOI 10.2357/ VOX-2022-016 Besprechungen - Comptes rendus sonelh de Guilhem IX (: 8 a 8 a 8 a 4 b 8 x 4 b ) que les éditeurs - contrairement à Frank - ont toujours individualisé du fait de sa conformité métrique avec d’autres compositions du premier troubadour où l’avant-dernier vers est rimé en ‘a’. L’apparent hémistiche de sept syllabes arbore en effet une rime également liée aux trois premiers vers dans la tenson échangée entre Augier et Bertran: 11 a 11 a 11 a 6’ b 6’ b 7 a 6’ b . Il convient par ailleurs d’ajouter que la structure 7+6’ renvoie à un binôme métrique sur deux rimes distinctes qui n’est pas si rare dans la poésie des troubadours, alors que son existence comme vers césuré est par contre exceptionnelle 2 ; voir p. ex. la strophe de Guilhem de Montanhagol 7 a 7 a 7 a 6’ b 7 a 6’ b 7 c 7 c 7 c 6’ b 7 c 6’ b (BdT 225.14) ou celle de Peirol 7 a 6’ b 7 a 6’ b 7 a 6’ b 7 a 6’ b 6’ b (AdT 366.6). On attirera en outre l’attention sur la structure de l’hendécasyllabe (césuré 5+6) qui se retrouve dans les binômes du sirventes contre Rome (5 a 6’ b 5 a 6’ b 5 a 6’ b 5 c 5 c 5 c 6’ b 5 c , schéma interprétable - comme le signale l’éd. (p. 179) - comme 11’ a 11’ a 11’ a 5 b 5 b 11’ a 5 b ), ce qui, naturellement, reporte le problème d’une éventuelle affiliation formelle au niveau des modèles respectifs des deux pièces, soit des cansos de Guilhem Peire de Cazals et de Gaucelm Faidit. 184. L’étude de la césure est sans aucun doute le point faible de l’ouvrage, témoignant de la place bien marginale que peut encore occuper la métrique dans la formation universitaire en philologie romane - ce dont l’éd. n’est pas responsable. Trompée par les quelques cas d’enjambement ou rejet internes, l’éd. semble en effet identifier la structure prosodique superficielle des vers avec leur structure métrique profonde, tout en adoptant une grille de lecture inadaptée à son objet, appliquant aux décasyllabes occitans les critères élaborés par la tradition critique italienne dans l’approche de l’ endecasillabo . Elle confond ainsi la césure proprio sensu (que nous noterons par «|») - régulièrement marquée par une frontière de mots chez Figueira - avec la coupe prosodique qu’elle identifie comme étant dominante dans le vers (que nous signalerons par «#»), sous réserve de sa compatibilité avec la grille adoptée . Cette grille interprétative est articulée sur la distinction entre formes a maiore et a minore de l’ endecasillabo d’une part, entre formes masculines et «enjambantes» ( cesura italiana ) d’autre part, tout en faisant en outre place à des formes non canoniques accentuées sur la 5 e position pour lesquels elle parle de cesura mediana . L’éd. voit ainsi une césure a maiore dans Mas selh qu’en Dieu | fenis # ben e comensa (V, 7), n’hésitant pas à séparer l’adverbe du verbe qui le régit (les groupes accentuels se concluent sur les 2 e , 4 e , 7 e et 10 e ), ce qui ne ferait au demeurant aucun problème dans le cas d’une césure métrique: cf. Totz hom qui ben | comens’ # e ben fenis (V, 1) 3 . Elle voit une cesura italiana (s.e. mediana ) dans don er sa mortz | justa, # vera nays‹s›ensa (V, 15) et une cesura mediana dans que descrezo | Crist # e sa conoyssensa (V, 38), là où nous avons affaire à des césures régulières après la 4 e 2 On ne la rencontre ailleurs que dans un sirventes de Tomier et Palaisin (BdT 442.2): 7’ a 7’ a 7’ a 7’ a 5’ b 13’ b , qui laisse soupçonner une affinité structurale avec le binôme 7’+5’ des vers précédents (binôme bien attesté également). Cette dernière structure se retrouve dans un sirventes de Peire Cardenal qui lui est probablement lié, mais où le vers long se trouve démembré par la rime 7’ a 7’ a 7’ a 7’ a 5’ b 7’ a 5’ b , avec la même rime fixe ‘b’ en ia (BdT 335.45 Qui ve gran maleza faire ). Ce cas probable de contrafacture - directe ou indirecte - semble témoigner de la possibilité de la césure enjambante (7’+5’ ~ 7+6’) dans le mètre primitif dont sont issues ces différentes formes, ce qu’on peut observer dans BdT 227.8. 3 Ajoutons que en Dieu est le CC de fenis ben comme de comensa . 262 Vox Romanica 81 (2022): 259-263 DOI 10.2357/ VOX-2022-016 Besprechungen - Comptes rendus syllabe, la première masculine, la seconde lyrique, avec des rejets internes qui ne modifient en rien la structure métrique de ces vers mais relèvent assurément de la stylistique. Le phénomène prosodique le plus significatif du point de vue métrique, à savoir l’hiatus après césure lyrique comme dans quar Dieus dona | a bon comensador (V, 3), n’est pas signalé (autres cas: VI, 20 et VIII, 49). 187. L’éd. dit regrouper les mots-rime en -el et -elh des pièces II, IV et IX «sous la même rime» parce que, selon elle, la prononciation palatale de lh - typique du chansonnier narbonnais C (cf. p. 194) - n’est pas assurée. Comme il n’y a aucune raison de penser que les uns soient traités différemment des autres pour autant qu’il soit établi que leur auteur est bien le seul Figueira, une seule forme s’imposait au lieu de la notation «-e̢l/ -e̢lh» qui ne choisit pas. Si l’on veut prendre du recul par rapport aux notations normées 4 , la question à résoudre est naturellement la valeur de la consonne. Dans son étude des chartes languedociennes antérieures à 1200, Grafström a noté que, si «les graphies l et ll peuvent représenter un l palatal […] en notant le résultat de lat. ll , on s’attendrait à les voir remplacées quelquefois par les autres graphies pour l mouillé ( il , ill , lg , lh , etc.)» 5 , ce qu’on peut tout aussi bien faire remarquer à propos des chansonniers des XIII e et XIV e siècles. Le seul à présenter une telle ambiguïté pour la notation de lat. ll , en dehors des mss. d’origine catalane, est le narbonnais C, région dans laquelle l mouillé latin s’est maintenu jusqu’à l’époque moderne, ce qui lève le doute (de l’éd.) sur sa prononciation ancienne. Par contre, le chansonnier R dont le scribe principal est, comme Figueira, toulousain, ne recourt à ‹lh› (de façon marginale) qu’en position finale ou devant la flexion s ( bel(s) ~ belh(s) vs. bela ), ce qui suffit à la signaler comme une graphie inverse. Rappelons que le scribe, également toulousain, des Leys d’Amors qui distingue deux sortes de ‹l›, celui de cautẹla qui sonne fortmen et celui de piuce̢la , renoe̢la ou be̢la qui sonne suaumen 6 , différence qui peut-être liée tant à la qualité de la consonne qu’à celle de la voyelle antérieure (ē ou ĭ + l d’un côté, ĕ + ll de l’autre); il écrit bela et bel(s) d’un côté, vielha et vielh(s) de l’autre, distinguant ainsi implicitement ces deux sortes de ‹l› du l mouillé. 200. Encusador n’est pas un hapax : on le trouve également chez Marcabru dans les Mss C et E de BdT 293.24b, v. 14: lauzengier ni folh parlier encuzator (Ms. C), mal p. encuzador (E), dont l’éd. - qui n’a pas consulté l’apparat de Paterson/ Harvey - ne connaît que la leçon acusador (322). — grapa ‘griffe’ est enregistré dans les glossaires «provençal»-latin du XV e siècle des Mss B.N.f.lat. 7657 et 7685, avec la glose «creaga [ dissimilation, pour creagra], fuscina, fuscinula, tridens» 7 . 4 Dans son répertoire métrique, Frank retient elha , sans doute parce qu’à son époque le chansonnier C occupait une place importante dans la philologie des troubadours (sans que l’on crût pourtant qu’il ne s’agît pas là d’une forme géographiquement cantonnée); dans son excellent Rimario dei trovatori , Rome, Nuova Cultura, 2011, G. Santini note èla . 5 g rafström , a. 1968: Étude sur la graphie des plus anciennes chartes languedociennes , Stockholm, Almqvist och Wiksell: 147-49. 6 l mouillé ne fait par contre l’objet d’aucune description. 7 B lanC , A. 1891: RLR 35: 69. 263 Vox Romanica 81 (2022): 259-263 DOI 10.2357/ VOX-2022-016 Besprechungen - Comptes rendus 278. preveire maior : l’expression se trouve également dans Le Nouveau Testament de Lyon , texte du XIII e siècle 8 . 331-332. L’éd. retient la rime de jors (p. 214) avec Glorios , nos etc. au motif que la leçon est difficilior . Plutôt exceptionnel (une dizaine de cas dans le cadre de la poésie lyrique, sans préjuger de ce qui peut se cacher ou être occulté dans les apparats critiques), la rime de mots en rs avec d’autres en s se présente chez quelques troubadours d’origines diverses, mais il est à noter que ce sont des genres secondaires qui sont presque toujours concernés: sirventes , tensons ou coblas , avec pour exception la canso de Peire Milon (349, 1, v. 35) dont la langue est problématique 9 . Dans ces conditions, nous ne conclurions pas comme le fait l’éd. que la rime de Figueira «è pertanto da intendersi regolare»: comme elle le rappelle, la réduction de rs à s est bien attestée dans R (Zufferey, qui la relève également çà et là ailleurs), mais pour autant, la réduction est de toute évidence évitée à la rime par les troubadours, y compris ceux d’origine toulousaine, y compris par Figueira qui ne présente jamais que ce seul cas sur un total de quinze rimes en ọs , celles en as ou is (respectivement 7 et 22 occurrences) étant pures 10 : la langue poétique demeure une forme stylisée qui se distinguait de la langue (des parlers) d’usage. 391. L’hypermétrie (non signalée) du vers 24 doit être corrigée en supprimant l’article, conformément à C ( tug siey guerrier ). 393. L’hypométrie du vers 60 n’est pas signalée. 408. La présence de cavayer dans R méritait un renvoi aux remarques de Zufferey qui mentionne sa présence (moins fréquente) dans C ainsi que dans diverses œuvres non lyriques du Languedoc occidental 11 . Dominique Billy (Toulouse) ★ 8 Voir sur le site du Rialto , le texte établi par R. Harris et P. Ricketts (http: / / www.rialto.unina.it/ prorel/ NTL/ NTL.htm). 9 Il trovatore Peire Milo , Modena, Mucchi Editore, 2008: 244-45. L’autrice n’en parle pas moins globalement d’un «libero uso di -rs > -s ». Aux références indiquées par l’éd., on ajoutera la liste dressée par G. Santini, Rimario , p. 22-23, d’où l’on retranchera BdT 248.18, v. 22 ( amoros , non amors : voir U. Mölk 1962, p. 52). Le cas de BdT 406.16 ~ 83.1 signalé p. 637 est fallacieux, avec estors pour estros (cf. Harvey et Paterson, op. cit. , p. 1110-11, note au v. 12 - qu’elles n’amendent pas). Cantalupi, qui ne fait pas référence à ces travaux, recense des attestations complémentaires et renvoie notamment à Perugi 1978 (absent de sa bibliographie). Voir aussi: p Erugi , m. (ed.) 2015: Arnaut Daniel, Canzoni , Firenze, SISMEL - Edizioni del Galluzzo: 240. 10 Il est à souligner que l’irrégularité se présente au sein d’un binôme 5+6’, soit au sein de l’hendécasyllabe sous-jacent que Figueira utilise dans XI ( Un nou sirventes ai en cor que trameta ). 11 Recherches linguistiques sur les chansonniers provençaux , Genève, Droz, 1987: 121-22 et 149.