eJournals lendemains 48/189

lendemains
ldm
0170-3803
2941-0843
Narr Verlag Tübingen
10.24053/ldm-2023-0001
0923
2024
48189

Editorial

0923
2024
Andreas Gelz
ldm481890002
2 DOI 10.24053/ ldm-2023-0001 Editorial Editorial Die ungebrochene Popularität der Texte von Annie Ernaux, Didier Eribon und Edouard Louis muss nicht mehr nachgewiesen werden, ebenso wenig die anhaltende Aktualität der Auseinandersetzung der französischen Gegenwartsliteratur mit der Problematik der sozialen Deklassierung der sogenannten classes populaires sowie den nicht selten ambivalenten Erfahrungen des gesellschaftlichen Aufstiegs der sogenannten transfuges de classe bzw. transclasses. Umso spannender ist es, dass im vorliegenden Dossier von Lars Henk, Lea Sauer und Gregor Schuhen, La popularité des classes populaires - entre sociologie et littérature, die Betrachtung dieser meist autofiktionalen Literatur - der Terminus ‚Autosoziobiographie‘ hat sich für diese soziologische und literarische Fragen verknüpfende Literatur des 21. Jahrhunderts eingebürgert - radikal ausgeweitet wird, auch und nicht zuletzt über die gerade angeführten Gattungsgrenzen hinaus. Dies gilt mit Blick auf unterschiedliche Medien, die die Beiträger: innen zu diesem interdisziplinären Dossier unter soziologischer wie literaturwissenschaftlicher Perspektive untersuchen, vor allem den Film, aber auch Kooperationen zwischen Literaten und Cineasten als augenfälliges Beispiel für das intermedial geprägte Interesse der Gegenwartskunst an diesem Thema. Dies gilt aber auch historisch, insofern nicht nur über die genannten, äußerst bekannten Autor: innen hinaus weitere Schrifsteller: innen in den Blick genommen werden, sondern der Horizont dieser Literatur radikal erweitert wird, indem untersucht wird, welche Elemente diese La popularité durable des textes d’Annie Ernaux, de Didier Eribon et d’Edouard Louis n’est plus à démontrer, pas plus que l’actualité persistante de la confrontation de la littérature française contemporaine avec la problématique du déclassement social des classes dites populaires, ainsi que les expériences souvent ambivalentes de l’ascension sociale de ce qu’on appelle les ‚transfuges de classe‘ ou les ‚transclasses‘. Il est d’autant plus fascinant que le présent dossier de Lars Henk, Lea Sauer et Gregor Schuhen, intitulé La popularité des classes populaires - entre sociologie et littérature, élargisse radicalement l’analyse de cette littérature le plus souvent autofictionnelle - le terme ‘autosociobiographie’ s’est imposé pour cette littérature du XXIe siècle qui associe des questions sociologiques et littéraires -, en dépassant notamment les frontières génériques qui viennent d’être évoquées. Cela vaut pour les différents médias que les contributeurs de ce dossier interdisciplinaire étudient dans une perspective sociologique et littéraire, en particulier pour le film, mais aussi pour certaines coopérations entre littéraires et cinéastes, exemples révélateurs de l’intérêt intermédial que porte l’art contemporain à ce sujet. Cela vaut également sur le plan historique, dans la mesure où les auteurs de ce dossier ne s’intéressent pas seulement à d’autres auteurs que ceux, très connus, que nous venons de citer, mais élargissent radicalement l’horizon de cette littérature en examinant quels éléments relient DOI 10.24053/ ldm-2023-0001 3 Editorial Literatur unserer Gegenwart mit z. T. wesentlich älteren Literaturen intertextuell verbindet, die ihrerseits bereits ein gesellschaftlich kritischer, ‚protosoziologischer‘ Blick auf die Gesellschaft ausgezeichnet hatte, von der pikaresken Literatur der Frühen Neuzeit, über den Realismus bzw. Naturalismus des 19. Jhs. bzw. Ausnahmeautoren wie Victor Hugo (Les Misérables, 1862), bis hin zu Autoren wie Paul Nizan oder Céline in der ersten Hälfte des 20. Jhs., einen Autor, den man in dieser Liste nicht ohne weiteres erwartet hätte. Auch Formen der öffentlichen Inszenierung heutiger Autoren werden vor dem Hintergrund einer mit Émile Zola einsetzenden Intellektuellengeschichte perspektiviert. Dieser Ansatz schmälert in keiner Weise die Bedeutung der im vorliegenden Dossier behandelten Texte oder Filme, er lässt im Gegenteil die spezifischen Innovationen dieser kulturellen Produktion unserer Gegenwart - zum Beispiel unter gendertheoretischer bzw. körperzentrierter Perspektive oder auch mit Blick auf die Herausbildung einer sogenannten „esthétique de la solidarité“ (Christian von Tschilschke) - umso deutlicher hervortreten. Es scheint sogar so, folgt man den Thesen der Herausgeber: innen dieses Dossiers, dass es dabei nicht allein um die Rekonstruktion historischer Bezüge oder Transformationen im Feld von Literatur, Film und anderen Künsten geht, sondern auch und sogar um Formen gesellschaftlicher Involution, wenn zum Beispiel im Sinne einer Gegenwartsdiagnose von einer Refeudalisierung unserer heutigen Gesellschaft als Kontext der hier untersuchten Kunst die Rede ist. leurs textes à des littératures bien plus anciennes qui, elles, se distinguaient déjà par un regard critique et ‚protosociologique‘ sur la société, de la littérature picaresque du début de l’époque moderne, en passant par le réalisme ou le naturalisme du XIXe siècle ou des auteurs d’exception comme Victor Hugo (Les Misérables, 1862), à des auteurs de la première moitié du XXe siècle, tels que Paul Nizan ou encore Céline, un auteur que l’on n’attendait pas a priori dans cette liste. Les formes de mise en scène publique d’auteurs contemporains sont également mises en perspective dans le contexte d’une histoire des intellectuels dont le premier chapitre remonte à Émile Zola. Cette approche ne diminue en rien l’importance des textes ou des films traités dans ce dossier, mais fait au contraire ressortir les innovations spécifiques de cette production culturelle contemporaine - par exemple dans une perspective de théorie du genre ou centrée sur le corps, ou encore dans la perspective de la formation d’une „esthétique de la solidarité“, comme le formule Christian von Tschilschke. Il semble même, si l’on suit les thèses des éditeurs de ce dossier, qu’il ne s’agit pas seulement de reconstruire des références historiques ou des transformations dans le champ de la littérature, du cinéma et d’autres arts, mais aussi de prendre acte de formes très concrètes d’involution sociale, lorsque l’on évoque par exemple une reféodalisation de notre société actuelle pour définir le contexte de l’art étudié dans ce dossier. 4 DOI 10.24053/ ldm-2023-0001 Editorial Dieses Ausgabe von lendemains erlaubt somit zahlreiche neue Einblicke in ein drängendes Thema der Gegenwartskunst, zwischen, so umschreiben die Herausgeber ihr ästhetisches Dilemma, einer ‚nüchternen‘ Beschreibung der ‚classes populaires‘ und ihrer Erfahrungen als Ausdruck des Bestrebens, ihnen Sichtbarkeit zu verleihen einerseits, und ihrer Ästhetisierung und Exotisierung andererseits. Ce cahier de lendemains propose ainsi de nombreux éclairages nouveaux sur un sujet brûlant de l’art contemporain, des éclairages oscillant, comme le soulignent les éditeurs du dossier pour décrire leur dilemme esthétique, entre, d’une part, une description ‚sobre‘ des ‚classes populaires‘ et de leurs expériences, engagée à leur donner plus de visibilité, et, d’autre part, leur esthétisation, voire leur exotisation. Andreas Gelz