lendemains
ldm
0170-3803
2941-0843
Narr Verlag Tübingen
10.24053/ldm-2023-0015
0414
2025
48190-191
Editorial
0414
2025
Andreas Gelz
ldm48190-1910003
DOI 10.24053/ ldm-2023-0015 3 Editorial Editorial Das Kino ist, dies ist einer der Themenschwerpunkte dieser Ausgabe von lendemains, weit mehr als ein bloßes Medium der Massenunterhaltung bzw. ein Ort der Zerstreuung, sondern immer auch schon und zugleich eine Art soziales und kulturelles Zentrum, Instrument gesellschaftlicher Demokratisierung und Teilhabe. Populär ist es gleich in mehrfacher Hinsicht: mit Blick auf die verhandelten Themen - von der Arbeitswelt bis zur banlieue -, populäre Gattungen wie die Komödie à la française oder das romantische Drama, seine Figuren wie u. a. die Arbeiterklasse oder sozial deklassierte Bevölkerungsgruppen sowie berühmte Schauspieler: innen, etc., und damit auch mit Blick auf seine Wirkung auf das Publikum. Das Kino ist gerade in dieser Hinsicht zugleich ein Seismograph gesellschaftlicher Veränderungen und Krisen, ein kritisches Echo seiner jeweiligen Gegenwart. Nun ist das Kino - nicht nur das populäre, sondern auch das Arthouse-Kino - seinerseits in die Krise geraten, nicht zuletzt unter dem Druck veränderter technischer bzw. medialer Entwicklungen sowie eines veränderten Konsumverhaltens. Es sind diese Veränderungen, die Anne-Sophie Donnarieix und Jonas Hock, gemeinsam mit den Beiträger: innen zu dem von Ihnen verantworteten Dossier, zu einer historischen Betrachtung des Kinos und seiner gesellschaftlichen Kontexte motiviert haben, von den 1920er Jahren bis in unsere Gegenwart. Die Themenpalette des Dossiers reicht von so schillernden Figuren wie der Schauspielerin Arletty über Motive wie die ‚Nonne am Steuer‘ im po- Le cinéma est - c’est l’un des axes thématiques de ce numéro de lendemains - bien plus qu’un simple média de divertissement de masse ou un lieu de distraction: il constitue de façon inhérente à la fois un point de convergence social et culturel, un instrument de démocratisation et de participation sociétale. Il est populaire à plusieurs égards: par les thématiques qu’il aborde - du monde du travail aux banlieues -; par ses genres populaires comme la comédie à la française ou le drame romantique; par les personnages qu’il met en scène, qu’il s’agisse de la classe ouvrière ou des groupes sociaux déclassés; ou encore par des acteurs et actrices célèbres, et ainsi par son impact sur le public. Le cinéma est, à cet égard précis, un sismographe des mutations et des crises sociales, un écho critique de son présent. Or, le cinéma - qu’il soit populaire ou d’auteur - est lui-même entré en crise, sous la pression des évolutions technologiques et médiatiques ainsi que des transformations des habitudes de consommation. Ce sont ces changements qui ont motivé Anne-Sophie Donnarieix et Jonas Hock, ainsi que les contributeurs et contributrices du dossier qu’ils ont dirigé, à entreprendre une réflexion historique sur le cinéma et ses contextes sociaux, des années 1920 à nos jours. L’éventail des sujets abordés dans ce dossier est vaste: de figures aussi fascinantes que l’actrice Arletty à des motifs tels que celui de la ‚nonne au volant‘ dans le cinéma populaire des années 1960, des in- 4 DOI 10.24053/ ldm-2023-0015 Editorial pulären Film der 1960er Jahre, Einflüsse des amerikanischen Kinos, bis hin zur Darstellung von Sozial- und Arbeitskonflikten im Gegenwartskino, um nur einige Beispiele zu nennen. Die Heterogenität der geschilderten Tendenzen gibt dabei den Blick frei auf Entwicklungspotenziale des cinéma populaire - trotz oder gerade wegen aller, so die Herausgeber: innen, „cinéphilie regressive“. Die Subversion, die im Vordergrund der Auseinandersetzung mit dem „cinéma populaire“ steht, prägt bei allen historischen und thematischen Unterschieden auch das zweite Dossier dieser Nummer von lendemains zu Montaigne. Und diese Subversion geht dabei interessanterweise nicht allein von Montaignes Werk als solchem aus, als einer geradezu unerschöpflichen Quelle für den Zeitgenossen heterodox erscheinender Lektüren, sondern - und natürlich besteht hier ein unmittelbarer Zusammenhang - von der Überfülle an wissenschaftlichen Montaigne-Lektüren der letzten Jahrzehnte, die selbst von Spezialist: innen kaum mehr bewältigt werden können. Diese Situation hat die die Autor: innen dieses von Pauline Goul und Dominique Bertrand verantworteten Dossiers nämlich dazu verführt, ein Experiment zu wagen: Es besteht nicht darin, wie dies einmal ein Montaigne-Spezialist behauptet hat, sich die Freiheit zu nehmen, irgendetwas über Montaigne zu sagen, jedoch sehr wohl eine weniger akademische, ‚freie‘ Lektüre Montaignes zu versuchen, der, durchaus im Einklang mit Montaignes Essais, die „Unordnung als Methode“ zugrundeliegen soll. Im Vordergrund stehen subjektive Deutungen, fluences du cinéma américain à la représentation des conflits sociaux et du monde du travail dans le cinéma contemporain, pour ne citer que quelques exemples. L’hétérogénéité de ces développements révèle les potentialités d’évolution du cinéma populaire, malgré - ou peut-être grâce à - ce que les responsables du dossier qualifient de „cinéphilie régressive“. La subversion, qui est au cœur de la réflexion sur le „cinéma populaire“, caractérise également, en dépit des différences historiques et thématiques, le second dossier, consacré à Montaigne, de ce numéro de lendemains. Et cette subversion ne procède pas uniquement de l’œuvre de Montaigne en tant que telle - source inépuisable de lectures qui peuvent apparaître hétérodoxes au lecteur de l’époque -, mais également - et il y a bien sûr un rapport direct - de la prolifération des lectures savantes de Montaigne au cours des dernières décennies, formant un corpus si abondant qu’il semble difficilement maîtrisable, même par les spécialistes. C’est cette situation qui a conduit les auteur.e.s de ce dossier, dirigé par Pauline Goul et Dominique Bertrand, à tenter une expérience: non pas celle, comme le soutenait jadis un spécialiste de Montaigne, de prendre la liberté de dire n’importe quoi sur lui, mais bien plutôt d’explorer une lecture plus libre, moins académique, inspirée des Essais eux-mêmes, qui prend ‚le désordre comme méthode‘. L’accent est mis sur des interprétations subjectives, des analogies inattendues et des actualisations de l’œuvre de DOI 10.24053/ ldm-2023-0015 5 Editorial ungewohnte Verbindungen und Aktualisierungen des Werks von Montaigne, Untersuchungen etwa zu seinem Schreiben als kinematographische Kunst (der Essai als Montage), ökokritische Interpretationen, die den Logos der Essais als eine Art „éco-logie“ avant la lettre beschreiben, fragmentarische Lektüren - bei denen z. B. nur ein Wort im Vordergrund steht und die unbewusste Dimension von Montaignes Schreibweise thematisiert wird. Der gemeinsame Nenner der Beiträge ist dabei nicht die bloße Darstellung des Körpers in den Essais, sondern dessen Interaktion mit der Welt im Sinne einer für die Essais typischen, ‚inkarnierten‘ Form von Lektüre und Schrift. Sie lässt sich beobachten, unter anderem im Zusammenhang mit der Inszenierung von Bewegung und der Verschiebung von Perspektiven in Montaignes Text - von Digression und Transgression -, bei der Darstellung des Lachens als körperlicher und geistiger Erschütterung, oder, im Gegenteil, des Schmerzes als einem Modus der Vermittlung von Körper und Welt. Der Anspruch dieser ‚freien‘ Lektüre reicht dabei über bestimmte thematische Gesichtspunkte hinaus und zielt ganz grundsätzlich auf eine jegliche Bedeutungskonstitution ‚subvertierende‘, sie überwältigende „Synästhesie aller Sinne“ als Ausdruck von Montaignes Bewältigung einer Welt im Umbruch. Montaigne, comme en témoignent des analyses explorant l’écriture montaignienne sous l’angle de l’art cinématographique (l’essai comme montage), des lectures écocritiques qui envisagent le logos des Essais comme une „éco-logie“ avant la lettre, ou encore des approches fragmentaires qui se concentrent, par exemple, sur un seul mot, mettant en lumière la dimension inconsciente de l’écriture de Montaigne. Le fil rouge de ces contributions ne réside pas uniquement dans la représentation du corps dans les Essais, mais plutôt dans son interaction avec le monde, en tant que mode de lecture et d’écriture ‚incarné‘ propre aux Essais. Cette dynamique se manifeste notamment dans la mise en scène du mouvement et le jeu des perspectives dans le texte montaignien - entre digression et transgression -, dans la représentation du rire comme secousse physique et mentale, ou, à l’opposé, de la douleur comme modalité d’articulation entre corps et monde. L’ambition de cette lecture ‚libre‘ ne se limite pas à des enjeux thématiques précis: elle vise plus largement une „synesthésie des sens“ qui subvertit et dépasse toute tentative de fixation du sens, exprimant ainsi la manière dont Montaigne affronte un monde en mutation. Andreas Gelz
