Vox Romanica
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0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
10.8357/VOX-2018-013
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Kristol De StefaniStephen Dörr, Yan Greub (ed.), Quelle philologie pour quelle lexicographie? Actes de la section 17 du XXVIIe Congrès International de Linguistique et de Philologie Romanes, Heidelberg (Universitätsverlag Winter), 2016, vi + 182 p. (Studia Romanica 197)
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Marco Robecchihttps://orcid.org/https://orcid.org/0000-0002-7599-8878
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265 Besprechungen - Comptes rendus Vox Romanica 77 (2018): 265-268 DOI 10.2357/ VOX-2018-013 l’insieme dei tratti linguistici analizzati converge «remarquablement vers le nord de la Haute- Loire … Le traducteur/ scribe connaissait nativement la varieté occitane de cette région périphérique du domain d’oc, tout en pratiquant à l’écrit une variété centrale à base rouergate», forse perché, si può credere, egli aveva ricevuto la sua formazione di scriba proprio a Rodez (629). Queste conclusioni ricevono solo un’ulteriore precisazione nel secondo saggio, giacché la presenza di due parole come arta e gralha da un lato rafforza la localizzazione nella Haute-Loire, ma dall’altro sembrerebbe spostare il luogo di origine del traduttore/ copista un po’ più verso sud-est di questa zona, perché l’area di diffusione soprattutto di gralha «exclut définitivement toute partie auvergnate du département Haute-Loire» (655). I cinque saggi presi in considerazione qui non sono che un piccolissimo échantillon della ricchezza dei due volumi che fanno l’oggetto di questa nota; l’unico scopo di chi scrive è di invogliare il lettore a sfogliare la raccolta e di cogliere sia la rigogliosa varietà degli interessi di J.-P. Chambon, sia l’acutezza delle sue proposte; la lettura di questi studi, sia di quelli più brevi e circoscritti, sia di quelli di più ampio respiro, anche metodologico, rappresentano infatti, per gli specialisti, ma anche per gli studenti che si affacciano a una disciplina tanto appassionante quale è la linguistica, un sicuro momento di crescita scientifica. Paolo Gresti ★ Stephen Dörr, Yan Greub (ed.), Quelle philologie pour quelle lexicographie? Actes de la section 17 du XXVII e Congrès International de Linguistique et de Philologie Romanes, Heidelberg (Universitätsverlag Winter), 2016, vi + 182 p. (Studia Romanica 197) Le volume Quelle philologie pour quelle lexicographie? se compose de neuf articles précédés d’une introduction rédigée par Y. Greub (1-9): C. Baker, De l’histoire des textes à l’histoire des mots (11-31), C. Buridant, Les éditions de textes médiévaux: réflexions liminaires (établissement du texte et glossairistique) (33-75), P. Larson, Il reale e il vero in lessicografia e filologia italiana (77-83), L. Leonardi, Lessico del testo o lessico della tradizione? Un modello a partire dal Medioevo italiano (85-95), G. Marrapodi, Il LEI (Lessico Etimologico Italiano) e la filologia (97-105), H. Pagan et G. De Wilde, L’édition de texte et l’Anglo-Norman Dictionary (107-16), M. Perugi, L’identification du mot à partir de la tradition manuscrite. Anc. occ. ordezir, espoutz, requit, jafur (117-28), S. Tittel, Les exigences d’une lexicographie de corpus de l’ancien français à grande échelle: l’établissement d’un corpus de référence et d’un étiquetage sémantique (129-48), R. Wilhelm, Le varianti filologiche nella lessicografia storica. Parole e tradizioni nello zibaldone di Giovanni de’ Dazi (149-69). Les articles sont suivis par de très utiles Index des auteurs anciens et modernes (171-73), Index des mots et des locutions (175-77), Index des concepts (179-80) et Index des textes et des sources (181-82). L’ordre alphabétique de la présentation des articles par noms d’auteurs n’empêche pas de repérer une certaine homogénéité dans l’ensemble du volume. Ci-dessous nous ne considérerons pas chaque article en soi-même, mais l’ensemble du livre, comme l’ont déjà fait les deux comptes rendus qui nous ont précédé, à savoir M. Barbato, Medioevo Romanzo 40/ 1 (2016): 246-49 et P. Swiggers, French Studies 71/ 3 (2017): 454. 265 268 013 266 Besprechungen - Comptes rendus Vox Romanica 77 (2018): 265-268 DOI 10.8357/ VOX-2018-013 À la fin de la lecture du volume, on se rend bien compte que philologie et lexicographie ne sont pas vraiment deux disciplines distinctes, mais deux facettes interdépendantes d’une même tâche: l’étude et la compréhension profonde des textes médiévaux, qu’ils soient textes documentaires ou littéraires. Par ailleurs, L. Leonardi souligne: «se è vero che buone edizioni sono indispensabili per fare buoni lessici, è altrettanto vero che buoni lessici sono funzionali a fare buone edizioni» (85). Quel que soit l’ordre de dépendance, les deux disciplines constituent un cercle vertueux. Le bénéfice qu’on tire de cette lecture est une série d’indications pratiques précieuses pour le travail d’édition, l’établissement du glossaire et l’analyse du lexique d’un texte. De nombreuses réflexions retracent le parcours tout au long de ces opérations. On pourrait affirmer que l’on a affaire ici à une sorte de nouveau petit «manuel de philologie diachronique» auquel chaque débutant ou expert, éditeur de texte et/ ou lexicographe, devra faire référence. S’il est vrai qu’il n’existe pas «una situazione idilliaca e ideale» constituée par un «intenso e produttivo dialogo interdisciplinare tra filologi e lessicografi» (Marrapodi, 97), il est également vrai qu’un bon entraînement dans les deux disciplines (ou trois, si on y ajoute l’indispensable linguistique) peut contribuer à créer une communauté de philologues, linguistes et lexicographes caractérisée par un dialogue constant et fructueux entre les trois disciplines. Ce volume est un témoignage indéniable de cette vertueuse collaboration entre d’excellents philologues, lexicographes et linguistes. Du point de vue de la pratique éditoriale, les intervenants concordent sur le dépassement de l’opposition Lachmann/ Bédier. Ce qui compte est le processus qui permet d’aboutir à l’édition, plus que le résultat en soi-même (Greub, 7; Baker, 13). Le but de ce processus est la (re)connaissance du diasystème et de la diachronie qui ressortent inévitablement de l’interaction langue du modèle/ langue du copiste (Greub, 4). Comme Wilhelm (152) l’explique bien, il s’agit de reconnaître un système vertical (l’histoire de la tradition) et un système horizontal (l’usus scribendi des copistes). Ainsi, seule la compréhension profonde du cheminement intellectuel et du travail du copiste dans l’intégralité du manuscrit copié qui, souvent, transmet plusieurs œuvres, permettra «le passage du manuscrit à l’édition [sans] aucune perte d’information» (Baker, 16-17). Par conséquent, le véritable problème qui se pose pour la nouvelle philologie est la manière d’enregistrer la varia lectio dans un apparat qui puisse tenir compte de la diachronie, «dove la dinamica fra testo e apparato delle varianti sostanziali dia conto dello sviluppo della tradizione» (Leonardi, 88). Ce que les lexicographes demandent pour l’établissement de leurs corpus d’enquête est surtout la responsabilité: dans la pratique d’édition «soit bédiériste soit lachmanienne moderne soit diplomatique soit facsimilaire chaque édition qui présente un texte d’une manière transparente sans émendation dissimulée [plus ou moins volontairement] a une réelle valeur pour le futur corpus de référence» autant que dans l’établissement du glossaire (Tittel, 145 et 137). C. Buridant écrit un long article normatif qui, si dans la substance il reprend son célèbre article «En passant par le glossaire des glossaires du moyen français», RLiR 55 (1991): 427-78, donne de nouvelles et précises indications pour résoudre, ou mieux pour affronter avec plus de conscience, les obstacles principaux et en même temps les plus dangereux qu’un éditeur risque de rencontrer dans son travail (principes d’édition, confusion de lettres, séparation de mots, etc.). Ces indications sont nécessaires pour éviter l’un des problèmes les plus épineux pour les lexicographes: la présence de mots fantômes, de pièges ou de leçons plus ou moins manifeste- 267 Besprechungen - Comptes rendus Vox Romanica 77 (2018): 265-268 DOI 10.2357/ VOX-2018-013 ment erronées. Son article ne se pose pas seulement comme normatif, puisqu’il donne aussi un petit aperçu du glossaire de son édition de la Chronique des rois de France. Un glossaire ainsi façonné peut refléter les enjeux philologiques, lexicographiques et stylistiques de notre discipline. La qualité d’un tel glossaire est accrue par les renvois à la source latine (où elle est disponible), également utile pour bien dégager les sens (cf. G. Roques dans RLiR 75 (2011): 248 qui définit «précieux» ce type de renvoi, mentionné par le même Buridant, 48). Le renvoi, même essentiel et non systématique, aux autres outils lexicographiques permet de considérer les «‹lignes de force› sémantiques et stylistiques d’un vocable aux nombreuses acceptions» (Buridant, 61), et en même temps de placer le mot à l’intérieur du système linguistique médiéval d’un point de vue diachronique et synchronique. Qu’on nous permette d’avancer ici une toute petite observation à l’établissement de son glossaire. Nous trouvons qu’il serait intéressant d’organiser les entrées par syntagmes et non pas par définitions, ce qui permettrait de faciliter les recherches aux utilisateurs. P.ex., nous trouvons qu’une recherche faite à partir du syntagme tenir/ se tenir à son conseil plutôt que sous la définition suivre un avis pourrait se révéler fort utile. En outre, la mise en relief des itérations lexicales (ou «couples synonymiques») à l’intérieur du glossaire permet sans aucun doute de mieux évaluer les sens que l’éditeur donne aux entrées enregistrées, élément qui pourrait favoriser davantage la consultation aux lexicographes qui s’en serviront à leur tour pour leur travail. Le glossaire représente donc la suture entre philologie et lexicographie; c’est là que les éditeurs doivent s’entrainer le plus. Créer un bon glossaire qui dégage correctement les sens des mots enregistrés, qui tient compte de la lexicographie existante, est une tâche indispensable, soit pour la compréhension profonde du texte de la part de l’éditeur, soit pour l’usage que les lexicographes en feront. Les contributions de référence restent sans doute l’article de J. P. Chambon, «Lexicographie et philologie: réflexions sur les glossaires d’éditions de textes (français médiéval et préclassique, ancien occitan)», RLiR 70 (2006): 123-41 et, plus récemment, l’article de F. Möhren, «L’art du glossaire d’édition», in D. Trotter (ed.), Manuel de la philologie de l’édition, Berlin/ Boston 2015: 397-437, qui se veut à la fois descriptif et normatif de la meilleure manière de rédiger un glossaire. La lecture croisée des contributions de ce volume permettra aux futurs éditeurs de tirer des indications sur la base d’exemples concrets très instructifs. Ainsi, l’article de Wilhelm met en relief les enjeux liés à la connaissance profonde du texte édité et du copiste du manuscrit sur lequel on travaille. C’est ce qui permet en fait de dépasser les notions, souvent trompeuses, de banalisation ou de dé-régionalisation qui risquent de nous faire perdre des informations essentielles pour une lexicographie qui «non vede il suo oggetto nella descrizione di un sistema sincronico ‹coerente› … ma che cerca di rendere conto di dinamiche linguistiche realmente attestate, di usi concorrenti che si differenziano a seconda della situazione o del livello socio-culturale degli scriventi e dei destinatari» (Wilhelm, 165). L’article de M. Perugi est un exemple magistral d’étude philologique de la tradition manuscrite afin de repérer des attestations et des lexèmes qui auraient autrement échappé à nos connaissances de l’ancien provençal, tout en soulignant «les graves limites dont pâtit la lexicographie de l’ancien occitan» (117, N5): il reste donc beaucoup de travail à faire. La contribution de P. Larson donne des exemples de lexicographes consciencieux et habiles qui ont su traiter des «lessemi ‹nascosti›» (79) et, encore plus important, qui ont su faire face de manière honnête à des «casi insolubili» (80). L’article de Marrapodi semble la continuation naturelle 268 Besprechungen - Comptes rendus Vox Romanica 77 (2018): 268-271 DOI 10.8357/ VOX-2018-014 de celui de Leonardi: il explique les enjeux, les difficultés mais surtout les résultats optimaux qu’une lexicographie de «second degré» tels que le LEI peut obtenir grâce au croisement des forces différentes. Enfin, l’article de Pagan/ De Wilde (107-16) met en garde face aux problèmes posés aux rédacteurs de dictionnaires par la philologie, notamment anglaise, qui se veut trop conservatrice ou trop interventionniste: on revient donc sur la qualité essentielle sur laquelle Tittel a insisté: la responsabilité des éditeurs et l’honnêteté nécessaire dans leur travail. Pour conclure, nous tenons à signaler que l’élément tacitement souligné par son importance est sans doute la régionalité lexicale, surtout lorsque le régionalisme représente un «facteur dynamique à l’origine d’une diffraction» (cf. F. Zufferey, «Les régionalismes dans les textes littéraires: une contribution à leur tradition manuscrite et à l’histoire culturelle», dans M. Glessgen/ D. Trotter (ed.), La régionalité lexicale du français au Moyen Âge, Strasbourg 2016: 289-300 (289)). Ce concept ressort de plusieurs contributions et pour plusieurs domaines linguistiques, pour l’ancien français (Baker), l’occitan (Perugi), l’italien (Wilhelm). Certes, pour compléter le cadre de l’entière Romania il aurait été intéressant d’écouter également la voix de l’Ibéroromania, absence regrettable dans plusieurs ouvrages récents de philologie et/ ou linguistique romanes. Comme l’éditeur Greub le souhaite au début de son introduction, «nous ne désespérons pas, cependant, de l’applicabilité de certaines de nos conclusions à d’autres domaines» (1). Un volume à venir, dont on envisage la réalisation à partir de cette étape fondatrice fondamentale, quel que soit le domaine d’étude concernant les textes médiévaux et non. Marco Robecchi https: / / orcid.org/ 0000-0002-7599-8878 ★ Laura Baranzini (ed.), Le futur dans les langues romanes, Bern (Peter Lang) 2017, 361 p. (Sciences pour la communication 121) Das Futur in den Romanischen Sprachen wird in diesem Band in 12 Beiträgen behandelt. In einem davon wird im Vergleich mit dem Italienischen außerdem das Futur im Neugriechischen untersucht. Zum formalen Aspekt des Futurs gibt es nicht viel zu sagen, denn in fast allen Hauptsprachen der Romania (Portugiesisch, Spanisch, Katalanisch, Französisch und Italienisch) ist das Futur aus einer Periphrase aus dem Infinitiv und den Formen des lateinischen Verbes habere entstanden: cantare habeo > cantarei, cantaré, cantaré, chanterai, cantarò. Im Portugiesischen kommt in der Stellung des Objektpronomens noch heute zum Vorschein, dass das sogenannt einfache Futur ursprünglich eine Periphrase war: dar-lho-ei. Auch im Spanischen habe ich (von einer ungebildeten Person) schon gehört ¿Cuándo la has de freir? [la sardina]. Hier scheint also die alte Periphrase in umgekehrter Reihenfolge noch weiterzuleben. Daneben haben einige romanische Sprachen neue Periphrasen gebildet, z. B. Französisch je vais parler oder Spanisch voy a hablar, die beide eine sogenannte «nahe Zukunft», d.h. ein Ereignis bezeichnen, dessen Anzeichen bereits in der Gegenwart erkennbar sind. Im Rumänischen sind die Formen des Futurs etwas komplizierter. Mit ihnen befasst sich V. Codita in ihrem Artikel (337-61). Die Besonderheit des Rumänischen liegt zunächst einmal darin, dass das Futur keine synthetische Form (wie z. B. spanisch cantaré) hat, sondern eine 268 271 014
