Le Nouveau Testament occitan de Lyon
(ms. Bibliothèqu de la ville A.I.54/Palais des arts 36). Vol. 2: Analyse de la langue, Lexique et Index des noms
0120
2010
978-3-7720-5359-7
978-3-7720-8359-4
A. Francke Verlag
Peter Wunderli
Le présent volume complète le premier tome de cette édition du Nouveau Testament de Lyon (2009, Romanica Helvetica 128). Il fournit une analyse approfondie de la langue du texte (grapho-phonématique et morpho-syntaxe), un Glossaire copieux et ouvrant des perspectives sur la lexicologie, ainsi qu'un Index des noms complet. Les traits caractéristiques de cette traduction de la Vulgate remontant à la deuxième moitié du 13e siècle renvoient pour la plupart à la partie ouest du Languedoc, une précision ultérieure n'est pas recommandable, étant donné que nous n'avons pas affaire à un dialecte, mais à une scripta qui reprend des éléments d'un peu partout dans cette région. Il existe cependant aussi quelques traces d'une influence gasconne et béarnaise, ainsi qu'un nombre restreint de témoins qui semblent provenir des vallées vaudoises ou de l'Italie septentrionale. Ceci s'explique éventuellement par le fait que le texte (ou quelques-unes de ses parties) a voyagé à l'intérieur du domaine cathare.
<?page no="0"?> A. FRANCKE VERLAG TÜBINGEN UND BASEL ROMANICA HELVETICA VOL. 131 PETER WUNDERLI (éd.) Le Nouveau Testament de Lyon (ms. Bibliothèque de la ville A. I .54 / Palais des arts 36) Vol. 2: Analyse de la langue, Lexique et Index des noms <?page no="1"?> ROMANICA HELVETICA EDITA AUSPICIIS COLLEGII ROMANICI HELVETIORUM A CURATORIBUS «VOCIS ROMANICAE» VOL. 131 <?page no="3"?> PETER WUNDERLI (éd.) Le Nouveau Testament de Lyon (ms. Bibliothèque de la ville A. I .54/ Palais des arts 36) Vol. 2 Analyse de la langue, Lexique et Index des noms 2010 A. FRANCKE VERLAG TÜBINGEN UND BASEL <?page no="4"?> Publiziert mit Unterstützung des Schweizerischen Nationalfonds zur Förderung der wissenschaftlichen Forschung © 2010 · Narr Francke Attempto Verlag GmbH + Co. KG Dischingerweg 5 · D-72070 Tübingen Das Werk einschließlich aller seiner Teile ist urheberrechtlich geschützt. Jede Verwertung außerhalb der engen Grenzen des Urheberrechtsgesetzes ist ohne Zustimmung des Verlages unzulässig und strafbar. Das gilt insbesondere für Vervielfältigungen, Übersetzungen, Mikroverfilmungen und die Einspeicherung und Verarbeitung in elektronischen Systemen. Gedruckt auf chlorfrei gebleichtem und säurefreiem Werkdruckpapier. Internet: www.francke.de E-Mail: info@francke.de Satz: Informationsdesign D. Fratzke, Kirchentellinsfurt Druck und Bindung: Hubert & Co., Göttingen Printed in Germany ISSN 0080-3871 ISBN 978-3-7720-8359-4 Bibliografische Information der Deutschen Nationalbibliothek Die Deutsche Nationalbibliothek verzeichnet diese Publikation in der Deutschen Nationalbibliografie; detaillierte bibliografische Daten sind im Internet über <http: / / dnb.ddb.de> abrufbar. Titelabbildung: Anfang des Thessaloniker Briefes, Clédat 1887: 423 <?page no="5"?> V Contenu Vol. 2 0. Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VII 3. La langue du Nouveau Testament de Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 3.0. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 3.1. Le domaine grapho-phonologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3.1.1. Vocalisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4 3.1.2. Consonantisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22 3.1.3. Phénomènes divers. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41 3.2. Phénomènes de morpho-syntaxe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 3.2.1. Le champ nominal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44 3.2.2. Le domaine verbal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 3.3. Phénomènes translexicaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88 3.4. Glanures lexicologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93 3.5. Bibliographie spécifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 4. Lexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 4.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 104 4.2. Bibliographie spécifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107 4.3. Inventaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109 5. Index des noms . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264 5.1. Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264 5.2. Bibliographie spécifique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 267 5.3. Inventaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 268 <?page no="7"?> VII 0. Préface Quelques mois seulement après la parution du premier volume de notre édition du Nouveau Testament occitan de Lyon, le deuxième volume est prêt pour l’impression. Cet intervalle rapproché est cependant un trompe-l’œil, car en réalité, la distance temporelle est plus considérable. Le premier volume était en principe prêt pour être donné à l’imprimeur en juin 2007. Des travaux de révision ainsi qu’un certain nombre de problèmes administratifs et d’organisation ont retardé l’impression. Néanmoins, la rédaction du second volume a avancé assez rapidement, et ceci surtout grâce au fait que nous disposions d’une alphabétisation complète aussi bien des lexies de notre texte que des noms propres qu’il contient; ces deux listes (avec certaines retouches de moindre importance de notre part) ainsi que la possibilité de la recherche électronique dans les fichiers du premier volume nous ont considérablement facilité le travail de rédaction et nous ont permis de progresser beaucoup plus vite que prévu. Ainsi, un projet commencé il y a quarante ans a finalement abouti. * Une préface est traditionnellement l’endroit des remerciements, et ceci vaut aussi pour le présent volume. Mes remerciements vont tout d’abord à Tahar Guellil de l’Université Henri Heine de Düsseldorf et à ses collaborateurs qui m’ont fourni l’alphabétisation complète de notre texte et une liste des noms propres; sans leur précieux secours, la rédaction du deuxième volume n’aurait pas seulement été retardé d’un ou de deux ans, notre documentation aurait aussi été moins complète et beaucoup moins fiable. En deuxième lieu, mes chaleureux remerciements vont à l’adresse de mes «correcteurs» qui ont - comme pour le premier volume - relu avec beaucoup de patience et de sagacité mon manuscrit et m’ont aidé à éliminer un grand nombre d’erreurs et d’imprécisions. Gerold Hilty s’est penché sur l’analyse de la langue, Hans-Rudolf Nüesch sur le lexique et l’index des noms. Et Annette Frýba s’est occupée de la toilette stylistique de mon texte avec une perspicacité et une sensiblité exceptionnelles. Je les assure de ma profonde gratitutde. Malgré ces précieux secours, le présent volume est loin d’être sans imperfections; il va sans dire que je les prends toutes à mon compte. Douanne, le 1 er août 2009 Peter Wunderli <?page no="9"?> 1 3. La langue du Nouveau Testament de Lyon 3.0. Introduction La langue du Nouveau Testament de Lyon pose un nombre considérable de problèmes qui souvent ne peuvent pas être résolus dans le cadre de la littérature scientifique canonique sur l’ancien occitan. Ceci n’empêche cependant pas que cette littérature «classique» nous serve de point de départ; elle doit cependant être complétée par les recherches sur les dialectes et la géographie linguistique ainsi que les études concernant les chartes et les scriptae. Dans ce qui suit, nous analyserons d’une part les traits caractéristiques de notre texte dans le domaine des phonèmes et de leur représentation graphique, de l’autre les phénomènes saillants en ce qui concerne la morphologie et la syntaxe. Nous ne discuterons pas les formes et phénomènes qui sont traités comme «normaux» dans les manuels de S CHULTZ -G ORA 1915, A NGLADE 1921, C RESCINI 1926, C REMONESI 1962, R ONCAGLIA 1965 et F ERNÁNDEZ G ONZÁLEZ 1985, mais bien tous ceux qu’ils ne mentionnent pas ou ne mentionnent qu’en marge. Pour les phénomènes dialectaux anciens et modernes nous recourrons en premier lieu à R ONJAT 1930-41, pour les chartes et les scriptae surtout à G RAFSTRÖM 1958 et 1968. Mais il va sans dire que toutes les autres sources et informations ne seront pas écartées. * On peut se demander pourquoi nous divisons (la lexicologie mise à part) nos matériaux en deux blocs (grapho-phonologique et morpho-syntaxique) plutôt que d’en faire quatre sections, ce qui correspondrait mieux à la tradition. Notre choix n’est cependant pas gratuit, mais s’explique pour des raisons méthodologiques et épistémologiques impératives. En ce qui concerne le secteur grapho-phonologique, il faut souligner que les deux plans, graphématique et phonologique, sont relativement indépendants l’un de l’autre. Il va sans dire que les phonèmes doivent forcément trouver une représentation graphique (ou graphématique), mais celle-ci étant essentiellement arbitraire, il est normalement impossible de conclure directement de la graphie (du graphème) à la valeur phonologique qu’elle représente ou cache 1 . Il est, bien sûr, possible de formuler des hypothèses sur la valeur phonologique des graphies, mais ceci doit être fait avec la plus grande précaution possible et ne peut gagner une certaine fiabilité que sur la base d’un réseau aussi étendu que possible d’équivalences graphiques et graphématiques. Et même si un tel réseau peut être noué et établi, il reste toujours un espace considérable d’in- 1 Pour les problèmes terminologiques cf. W UNDERLI 1969c. <?page no="10"?> 2 certitude, car il est généralement plutôt improbable que l’éventail des graphies relevées représente une seule et unique valeur phonologique: les variations diachroniques, diatopiques, diastratiques et diaphasiques de l’ancien occitan peuvent toujours être responsables de valeurs phonétiques et phonologiques différentes qui ont été intégrées dans le cadre d’une scripta et sont considérées comme équivalentes. La base pour une homologation ne peut être que de nature sémantique ou fonctionnelle, et elle ne sera jamais plus qu’approximative, étant donné qu’elle se situe plutôt au niveau de la parole qu’à celui de la norme ou voire de la langue. Aussi dans le secteur morpho-syntaxique, une séparation claire et nette des deux composantes n’est pas réalisable. Les morphèmes sont des signes, donc des entités à deux faces, et à chaque composante d’expression correspond une composante de contenu (sémantisme, fonction). Le côté expression est représenté soit par une chaîne de phonèmes, soit par un patron syntaxique («Bauplan» en allemand), le côté contenu par soit un sémantème ou un sémème, soit par des instructions fonctionnelles de toute sorte. L’importance du côté contenu peut varier considérablement et aller d’un poids plutôt effacé jusqu’à un rôle prépondérant - mais les deux côtés du signe sont toujours présents, ce qui interdit de les séparer systématiquement. Nous n’avons pas une addition morphologie + syntaxe, mais un complexe organique morpho-syntaxe qui rend toute séparation des deux composantes artificielle et injustifiable d’un point de vue théorique. * La présentation de nos matériaux exige encore quelques remarques préalables pour ne pas susciter des malentendus ou des critiques gratuites: - Les formes et phénomènes qui correspondent à la norme/ aux normes occitane(s) ne seront en règle générale pas documentés par des exemples tirés de notre texte (avec renvoi au passage contenant); nous nous contenterons d’une simple mention du fait avec citation des manuels courants, si nécessaire avec renvoi à des études particulières qui approfondissent le problème. - Pour les formes et phénomènes qui ne correspondent pas à la norme/ aux normes reçue(s), nous donnerons une documentation suffisamment riche qui exploite les données de notre texte; nous renvoyons en outre à la littérature scientifique existante si nous connaissons un endroit où il est question du problème discuté. - Il n’est ni possible ni raisonnable de donner toutes les attestations d’un phénomène donné dans notre texte; nous nous limiterons ainsi à un choix de dix exemples au maximum. Tout en suivant en principe l’ordre des occurrences dans notre texte, nous nous permettons de nous en éloigner s’il existe des exemples particulièrement intéressants dans le texte ultérieur. En <?page no="11"?> 3 ce qui concerne le nombre des attestations citées, nous nous permettons de dépasser le nombre limite pour certains phénomènes qui offrent un intérêt particulier tel la tmèse (mésoclise). * Pour éviter un dernier malentendu, encore une remarque. Le but de notre analyse de la langue du Nouveau Testament de Lyon n’est pas de donner une grammaire plus ou moins complète de notre texte. Il s’agit bien plus de réunir et de mettre en vedette tous les traits qui peuvent servir à sa datation ou à sa localisation (ou de certaines de ses parties) et qui sont faits pour élargir et approfondir nos connaissances de l’ancien occitan et de sa différenciation variationnelle interne. En outre, une analyse linguistique serrée des phénomènes dépassant le cadre de ce qui est plus ou moins courant en ancien occitan peut aussi servir à isoler des influences étrangères (tout particulièrement françaises, francoprovençales ou italiennes) et nous aider ainsi à mieux comprendre la genèse et l’histoire de notre version du Nouveau Testament. <?page no="12"?> 4 3.1. Le domaine grapho-phonologique 3.1.1. Vocalisme 1. a tonique e (? ) 2 Chez B ORGHI 1970: 12s. on trouve 3 exemples qui attesteraient d’une évolution Á e: Esia Ac. 21/ 27, Aisia Ac. 19/ 22 (graphie ai pour e; dans notre texte corrigé en A(i)sia) et demostre (pour demostrer) Luc 10/ 22. Tous ces exemples sont douteux. Dans le cas de la graphie Aisia pour Asia, nous avons probablement affaire à une graphie inverse remontant à la réduction ai a (cf. ci-dessous § 26, 29). Le cas de Esia est à distinguer. Le manuscrit montre «desia», avec e abrégé. Je suppose que nous avons affaire à une des nombreuses erreurs de scribe et qu’il faut lire «de [A]sia». Dans le cas de demostrer, nous plaidons aussi pour une erreur de scribe; le manuscrit a «demostre». Au lieu d’un infinitif, le scribe a mis une 3 e pers. du sg.; il faut donc corriger en demostrer ou éventuellement en demostrar, l’infinitif de ce type de verbes étant normalement en -ar dans notre texte. Aucun de ces exemples n’est donc fait pour postuler une évolution á e dans notre texte, quoique le phénoméne en tant que tel ne soit pas tout à fait inconnu en ancien occitan 3 . 2. a n ai (? ) B ORGHI 1970: 13s. mentionne un petit nombre de cas où a n serait devenu ai (et de là en partie aussi e); comme dans le cas précédent, nous croyons qu’il n’en est rien. Dans le cas de mais ‘mains’ Mt. 27/ 24 nous avons une erreur de scribe: le copiste a hésité entre mans et mas (avec chute de n devant s) et n’a exécuté que le premier jambage. Nous avons corrigé en mas. Le cas de cai ‘chiens’ Apo. 22/ 15 pourrait être assez semblable: le scribe n’aurait exécuté que le premier jambage de can. Nous avons corrigé en can. - Il existe cependant aussi la possibilité qu’il faille partir d’une forme ca pour can; le -i final serait alors une marque du pluriel (cf. ci-dessous § 60). 2 Ici et dans ce qui suit, la flèche ( ) marque en premier lieu une correspondance graphique; ceci n’exclut pas que cette correspondance remonte à une évolution phonétique ou phonologique, mais ce n’est pas régulièrement le cas. Ce qui est constant (aussi bien pour le scribe que pour le lecteur), c’est la variation graphique. 3 Cf. P FISTER 1958: 292; G RAFSTRÖM 1958: 51s. <?page no="13"?> 5 Dans le cas de efaintz Mt. 21/ 16, nous avons probablement une graphie inverse remontant à la réduction de la diphtongue ai a (cf. ci-dessous, § 29). Dans le cas de parlaitz (pour parlantz) Mc. 14/ 43 nous avons probablement un cas analogue à la première solution de cai discuté ci-dessus. Restent les participes (présents) en -ent(z) à la place de -ant(z). Nous ne pensons pas que nous ayons affaire à une évolution grapho-phonétique du type a n ai e, mais bien plus à une substitution morphologique qui efface la distinction des verbes en -ar et en -er pour ces formes. Encore une fois, nous avons affaire à un phénomène qui n’est pas tout à fait inconnu en ancien occitan 4 , mais qu’on ne peut guère invoquer pour les rares exemples de notre texte; ils s’expliquent mieux dans le cadre général du travail peu soigneux de notre scribe. 3. a r+n ai (? ) C’est encore B ORGHI 1970 (14s.) qui croit avoir trouvé des exemples pour une évolution a r+n ai dans les résultats de CARNEM : cairs Mt. 26/ 41, cains Mc. 10/ 8 et caer Mc. 10/ 8. De nouveau, nous ne pouvons pas adopter cette position. Les deux exemples de Mc. 10/ 8 doivent, selon nous, être lus «carns» et «carn» et ne peuvent donc pas être pris en considération. En ce qui concerne cairs Mt. 26/ 41, nous considérons cette forme comme graphie inverse sur la base de la réduction ai a (cf. ci-dessous § 29). 4. A MN aun Le phénomène n’est attesté dans notre texte que dans une seule lexie: escaunel(s) Mt. 5/ 35, 22/ 44, Mc. 12/ 36, Luc 20/ 43, Ac. 2/ 35, 7/ 49, etc. Ceci impose la question de savoir si nous avons vraiment affaire à un phénomène graphophonétique ou s’il ne s’agit pas, bien plus, d’un problème lexicologique. Des résultats de ce genre de lat. SCAMNUM (‘banc, escabeau’) et de son diminutif ne se trouvent pas seulement en ancien occitan (cf. L EVY P s. escanh, L EVY 3: 146; aussi B ORGHI 1970: 17s.), mais aussi en roumain et en istroroumain 5 . Le phénomène est, d’une manière plus générale, également assez répandu en anglo-normand 6 ; une explication homogène et tenant aussi compte de l’extension géographique manque cependant jusqu’à date actuelle 7 . 4 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 38. 5 Cf. REW 7649. 6 Cf. W UNDERLI 1965: 34s. 7 Pour SCAMNUM cf. cependant G RAFSTRÖM 1958: 102s. <?page no="14"?> 6 5. Résultats de - ARIUM / - ARIA Le résultat courant et normal de lat. - ARIUM dans notre texte est -er: primer Mt. 19/ 30, 20/ 1, 20/ 16, 21/ 28, obrer Mt. 9/ 37, obrers Mt. 20/ 2, loguer Mt. 10/ 41, pezoner Mt. 14/ 13, diner Mt. 20/ 2, 20/ 13, figuer Mt. 21/ 19, 24/ 32, dreiturer Mt. 25/ 46 etc. Il existe cependant plusieurs autres formes, mais qui sont d’une fréquence (fort) réduite: - -ier: heretier Pierre1 3/ 22, obrier Tim.2 2/ 15; dans cavaier Mt. 27/ 27 le résultat de - LL a fusionné avec ie. - -eir: tribuneirs Ac. 25/ 23; cf. en outre dans le Lexique s. cadeira, candeleira, careira, fageire, hereteira, lumeneira, neveira, polpeira, porteira etc. - -ir: preguiras Tim.1 5/ 5, primirament Mt. 23/ 26. Tous ces résultats sont bien attestés en Languedoc 8 et il n’y a aucune nécessité d’aller chercher une explication du côté oriental des Alpes comme le fait B ORGHI 1970: 15s. Quant à dreiturara (causa) Pierre2 1/ 13, il faut probablement partir d’une forme dreituraira avec réduction de la diphtongue ai a 9 . 6. *ajo ( HABEO ) ei Le résultat de *ajo - aussi bien comme verbe plein ou auxiliaire que comme terminaison du futur - est régulièrement ei dans notre texte; ai semble manquer complètement 10 : - ei 1 ère pers.sg.: Mt. 8/ 9, 20/ 22, 27/ 19 … - -ei terminaison fut.: donarei Mt.4/ 9, cofessarei 7/ 23, venrei 8/ 7, sanarei 8/ 7, segrei 8/ 19, tocarei 9/ 21, cofesarei 10/ 32 … - ei terminaison fut. avec tmèse: far vos ei pescadors d’omes Mt. 4/ 19, tornar m’en ei Mt. 12/ 44 … Selon C RESCINI 1926: 112 et G RAFSTRÖM 1958: 39, ei serait typique de certaines régions du Languedoc et de la Gascogne. Ce qui reste surprenant, c’est le fait que ai manque complètement. 7. - ATICUM -ege (? ) Il existe un seul exemple possible pour ce phénomène dans notre texte: linhege Cor.1 12/ 10 11 . B ORGHI 1970: 17 documente bien que ce résultat est courant 8 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 40ss. - Cf. en outre Lexicologie § 90. 9 Pour -air cf. G RAFSTRÖM 1958: 40; pour ai a cf. ci-dessous § 29. 10 Cf. aussi B ORGHI 1970: 16s. - Pour la documentation, nous nous limitons ici à Mt. 11 Le cas de preveirege Hébr. 7/ 5, mentionné par B ORGHI 1970: 17, est à écarter, car preveirege a été corrigé en preveirage par le scribe même. <?page no="15"?> 7 dans les dialectes français de l’Est et en francoprovençal, mais est-il pour autant permis de tirer des conclusions importantes sur la base d’un exemple isolé - vu surtout le fait que le résultat normal de - ATICUM dans notre texte est régulièrement -age? Étant donné que les erreurs du scribe sont nombreuses dans notre texte et qu’il veille peu à son travail, nous préférons considérer linhege comme une bévue. 8. a protonique e (? ) 12 B ORGHI 1970: 33 et 35s. croit avoir trouvé un certain nombre de cas où a protonique (en initiale absolue ou après consonne) semble avoir passé à e - ce qui serait une évolution non tout à fait inédite, mais en tout cas peu courante. Regardons d’abord les exemples pour l’initiale absolue. Les cas de Etenas Ac. 18/ 1 et Epollo Ac. 19/ 1 doivent certainement être écartés: les noms propres subissent dans notre texte souvent des distorsions tellement curieuses et arbitraires que ce genre d’entités n’est d’aucune force probante pour le domaine des phénomènes grapho-phonétiques. La forme ecertas (selon Borghi f. 104va l. 6 dans le manuscrit) n’existe pas. Evant (pour avant) Mt. 6/ 8 est une mauvaise leçon pour enant. Ainsi des prétendus exemples de Borghi pour le phénomène, il ne reste finalement que elquant Luc 19/ 39; c’est bien sûr la forme que nous offre le manuscrit, mais vu son caractère isolé et l’inexistence plus ou moins totale du phénomène en ancien occitan, nous avons cru devoir corriger cette leçon en alquant. Il n’en va pas mieux pour a e initial après consonne qui apparaît souvent sous la graphie ai. Dans tous les exemples pour pairaula que donne Borghi, i est exponctué dans le manuscrit, et il en va de même pour airgentz Mt. 27/ 3. Tous ces exemples sont donc à écarter. Dans le cas de pai(r)lec Ac. 7/ 6, le manuscrit a clairement parlec. Ainsi il ne reste que les exemples pairetz (pour paretz) Ac. 23/ 3 et parilant (pour parlant) Apo. 4/ 1. Encore une fois, leur caractère isolé nous empêche de leur attribuer une valeur probante. Nous pensons bien plus que nous avons affaire à une erreur du scribe qui montre une tendance accusée de confondre r et i (cf. ci-dessus au sujet de pairaula, airgentz) et ne corrige pas toujours ses erreurs de façon systématique. Restent deux exemples avec e pour a dans la même position: (a) peles Rom. 10/ 20 et querretas Apo. 18/ 13. Le premier cas est à écarter: le ms. a «apeles»; le scribe, qui copie souvent son texte sans se soucier du sens de ce qu’il écrit, a évidemment confondu apales (= a pales) avec une forme du verbe apelar. - Le cas de querretas (ms. «querretas») est différent. Il s’agit d’une variante 12 protonique = prétonique. Nous suivons ici et dans ce qui suit l’usage dans A NGLADE 1921. <?page no="16"?> 8 de quarretas qui est à retenir; une évolution a e devant r est suffisamment attestée en syllabe initiale dans des documents languedociens 13 . 9. a protonique o (? ) [et vice-versa] B ORGHI 1970: 36 croit avoir trouvé quatre exemples pour a protonique o: moiso (= maiso) Mt. 10/ 12 et 12/ 29, rozo (= razo) Ac. 19/ 32, osorbit (= asorbit) Apo. 12/ 16. Le premier de ces exemples (Mt. 10/ 12 moiso) est cependant à rejeter; le scribe ayant d’abord écrit moiso l’a corrigé ensuite en maiso. Dans les autres exemples, nous avons en effet o. R ONJAT 1930: 290ss. atteste le phénomène pour l’Ouest du domaine occitan surtout devant nasale; cette condition manque cependant dans nos exemples. Il donne (291s.) aussi des exemples dans un contexte non-nasal, mais les premières attestations semblent alors dater de la fin du 15 e siècle. B ORGHI 1970: 36 a bien raison de ne pas tirer argument de ces données; elle interprète ces exemples comme des cas ponctuels d’assimilation a - o o - o. C’est une explication possible, qui ne s’impose cependant pas. Dans notre manuscrit, a et o sont souvent difficiles à distinguer, et notre premier exemple de moiso (corrigé en maiso) suggère que c’était aussi le cas pour le modèle de notre copiste. Pour cette raison, nous croyons avoir affaire à de simples erreurs du scribe (qui, de nouveau, se soucie peu du sens de ce qu’il copie). Pour cette raison, nous avons dans tous ces cas corrigé o en a. Il en va de même pour le phénomène inverse que B ORGHI 1970: 43s. croit pouvoir documenter par quelques exemples: canoissensa (conoissensa) Mc. 6/ 4, destrazisca (destrozisca) Jean 10/ 10, carnar (cornar) Apo. 10/ 7, Mayses (Moyses) Hébr. 12/ 21. L’hésitation canoissensa/ conoissensa dans le manuscrit est révélatrice à cet égard et confirme notre hypothèse esquissée ci-dessus: le scribe semble avoir écrit d’abord canoissensa pour corriger ensuite maladroitement en conoissensa. Nous croyons donc qu’ici aussi, nous avons affaire à des erreurs du scribe qui confondait a et o. Aussi avons-nous corrigé ces cas dans notre édition. 10. a contretonique e Cette évolution typique du domaine français est normalement considérée comme inexistante en occitan 14 . Néanmoins, il semble exister quelques exemples dans notre texte qui contredisent cette opinion reçue. 13 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 47. 14 En ceci B ORGHI 1970: 37 a raison. <?page no="17"?> 9 Le cas le plus simple semble être celui du fut. intreran (ms. «intreran») Luc 11/ 33, car ce type ne semble pas manquer en ancien occitan 15 . Les autres exemples de ce phénomène concernent surtout gazardo et ses dérivés. La forme canonique ne manque pas dans notre texte: gazardos Luc 14/ 12, gazardo Luc 4/ 19, etc. Mais à côté des formes en a, nous trouvons aussi une riche collection d’exemples en e: gazerdo Mt. 5/ 46, regazerdonarei Rom. 12/ 19, regazerdonansa Rom. 11/ 9, regazerdonament Cor.2 6/ 13, regazerdonaire Hébr. 11/ 6, etc. À ce bloc se rallient cossebenza Pierre1 2/ 19 et escandeliza Jean 6/ 62. Comensement Mt. 24/ 8 et verement Mt. 18/ 18 mentionnés par Borghi sont par contre à écarter, car e a déjà été corrigé en a dans le manuscrit. - À ces exemples s’ajoutent encore des cas où nous avons une série de plus de deux syllabes avant l’accent tonique: escandelizatz 16 Mt. 13/ 21 et prevericador Gal. 2/ 18 17 . Pour tous ces exemples, on pourrait naturellement plaider en faveur d’une influence française ou éventuellement francoprovençale, ce qui nous paraît cependant peu probable. En effet, A PPEL 1918: 95s. constate qu’un affaiblissement en e se trouve en syllabe protonique en contact avec r, l et n - ce qui correspond parfaitement au contexte phonologique de nos exemples. Pourquoi le même phénomène ne se serait-il pas aussi produit en syllabe contretonique, qui est encore nettement plus faible? 11. e initial a B ORGHI 1970: 38 croit avoir trouvé deux exemples où e initial passe à a. Le deuxième est à écarter (comme nous le faisons toujours) parce qu’il n’appartient pas au Nouveau Testament, mais au Rituel. Le premier, adeficar Luc 14/ 30, est une mauvaise leçon reposant sur une erreur du scribe: il faut corriger en «… comenzec a [en]deficar …», comenzar se construisant régulièrement avec la préposition a: comenzaretz a dir Luc 3/ 8, comenzero a cosirar Luc 5/ 21, comenzero a … contrastar Luc 11/ 53, comenzec a batre Luc 12/ 45, comenzaretz a dire Luc 13/ 26 etc. Toutes les hypothèses ingénieuses de Borghi peuvent donc être ignorées. 15 Cf. B ORGHI 1970: 37, A PPEL 1920: XIX . - Curieusement, G RAFSTRÖM 1968: 100ss. n’en parle pas. 16 Chez B ORGHI 1970: 37 par erreur escadelizatz. 17 Selon B ORGHI 1970: 37 nous avons une chute totale de a dans verment Jean 3/ 11. Le texte nous semble cependant prouver que nous avons affaire à une erreur de scribe, car dans le ms. le verset commence par: «Verament, verment, dic a tu …». <?page no="18"?> 10 12. e protonique i e protonique (initial et non initial) est assez instable et montre une tendance accusée à être rendu par i 18 ; la valeur phonologique de cette graphie est douteuse, mais il n’y a rien qui nous oblige à lui refuser la valeur / i/ . D’après la littérature critique, le phénomène se trouverait surtout avant ou après une palatale. Ces cas ne manquent pas dans notre texte: rigio Luc 8/ 26, pijors Luc 11/ 26; etc. Dans d’autres cas, on recourt normalement à l’explication d’une dissimilation entre deux voyelles successives identiques ou semblables; ce type est nettement plus fréquent dans notre texte que le cas précédent: quire (fut.) Luc 12/ 48; quiretz Jean 7/ 34, 7/ 36, 13/ 33; vinetz Jean 1/ 39, 21/ 12; vinem Jean 21/ 3; sobrevinent Ac. 1/ 8; etc. Mais il existe aussi bon nombre d’exemples où aucun de ces deux facteurs n’est opérant et où le passage de e à i semble être indépendant de tout conditionnement cotextuel: vistiretz Luc 12/ 22; vistatz Luc 12/ 29; vindra Ac. 1/ 11; vinir Ac. 24/ 8; firidor Tite 1/ 7; firent Cor.1 8/ 12; etc. Nous devons donc conclure que la situation de e protonique est relativement instable et qu’un passage à i est toujours possible; il existe des facteurs qui semblent favoriser un tel changement, mais leur présence n’est pas obligatoire pour que le phénomène se produise. - Dans le cas de vinir (et les formes fléchies en vi-), on ne peut pas exlure non plus une influence analogique des formes du p.s. Il faut en outre signaler que le même phénomène se trouve aussi pour ei protonique: issament (= eissament) Jean 5/ 19, 6/ 11; dissendero (= deissendero) Ac. 14/ 10. Il est cependant douteux qu’il s’agisse vraiment d’un changement direct de la diphtongue ei; comme nous verrons encore (§ 27), les diphtongues en -i ont tendance à se réduire à leur premier élément, donc ei e; les formes citées ci-dessus pourraient donc aussi représenter un développement ultérieur de formes intermédiaires telles que essament, dessendero. 13. e tonique i Le même phénomène se trouve aussi pour e tonique, mais il est beaucoup plus rare dans cette position qu’en position atone 19 . En outre, nos exemples admettent en partie aussi d’autres explications 20 . 18 Cf. à ce sujet S CHULTZ -G ORA 1915: 28s.; A NGLADE 1921: 101ss.; G RAFSTRÖM 1958: 52ss.; R ONJAT 1930: 294s. - Cf. aussi B ORGHI 1970: 39ss. qui, comme toujours, essaie de façon acharnée à attribuer ces cas à des influences dialectales de l’Est des Alpes. 19 Cf. à ce sujet aussi R ONJAT 1930: 294. 20 Les explications proposées par B ORGHI 1970: 18ss. ne me convainquent cependant pas, étant donné qu’elle néglige (comme toujours) le fait que nous avons affaire à une scripta et s’acharne à vouloir tout expliquer comme phénomène phonétique. <?page no="19"?> 11 Un exemple relativement sûr est quiro (3 e pl.) Luc 12/ 30, à moins qu’il ne faille penser à une influence des formes quire, quiretz avec voyelle atone 21 . - Relativement fiable est aussi la forme dizim (1 e pl. prés.) Jean1 1/ 6 (à côté de dizem Jean1 1/ 8, 1/ 10 etc.), à moins que nous n’ayons affaire à une confusion entre les désinences du présent et du passé simple. - La forme aquili (pl.) Jean 8/ 10, 9/ 39, Jean2 1/ 1 etc. par contre ne compte pas parmi les attestations du phénomène en question: il s’agit bien plus d’une influence métaphonique du -i final. Il en va de même pour les doublets conceli/ concili et juezi/ juzivi discutés par B ORGHI 1970: 21: - conceli Mt. 5/ 22, cocelis Mt. 10/ 17; concilis Mc. 13/ 9 (< CONCI ˘ LIUM ) - juezi Jean 9/ 39, Rom. 11/ 33, juezis Jac. 2/ 6, Rom. 5/ 16, Cor.1 6/ 7 etc.; juzivi Jean 5/ 24, 16/ 8, 16/ 11, Jude 1/ 4, 1/ 6, 1/ 9, 1/ 15 etc. (< IUDI ˘ CIUM ) Ici nous avons affaire à une tradition plutôt populaire d’un côté, à une tradition plutôt savante de l’autre. 14. Métaphonie e i devant -i Les formes du régime pl. des démonstratifs offrent un tableau assez intéressant pour le phénomène de la métaphonie conditionnée par - I long final. B ORGHI 1970: 21s. en donne une description assez correcte, mais ses conclusions ne s’imposent pas. Nous nous limiterons ici à une documentation des types aquesti , aqueli et (ai)celi : aquesti : aquesti Mt. 12/ 49, 20/ 12, 20/ 21, 21/ 16, 25/ 46, 26/ 62, Mc. 4/ 15, 4/ 16, 4/ 18, 4/ 20, 12/ 40, etc. aquist: Ac. 2/ 7, Apo. 7/ 14, Tim.1 3/ 10, Hébr. 4/ 6 aquisti Tim.2 3/ 8, Hébr. 11/ 13, 11/ 39 aqueli : aqueli Mt. 2/ 20, 14/ 33, 15/ 38, 16/ 24, 16/ 25, 17/ 25, 19/ 11, 20/ 9, 20/ 25, 22/ 8, 24/ 22, 25/ 44, 26/ 73, 27/ 54, etc. aquilh Ac. 2/ 41, 5/ 17, 5/ 36, 5/ 37, 6/ 15, 8/ 4, 9/ 35, 11/ 2, 13/ 13, etc. aquilhi Jean 1/ 24; aquili Jean 8/ 10, 9/ 39, Apo. 17/ 2, Jean2 1/ 1, Rom. 4/ 14, 9/ 7, Gal. 5/ 12, 5/ 24, Tim.1 5/ 17, 6/ 2, Tim.2 1/ 15, 3/ 6, 4/ 19, Hébr. 12/ 19, 13/ 10 (ai)celi : aiceli Rom.1/ 32 (2 fois), 9/ 8, 13/ 2, Cor.1 7/ 31, 9/ 13 aicilh Jean 6/ 14, Apo. 13/ 8, Rom. 15/ 21, Cor.1 12/ 22, Hébr. 8/ 4 (ai)cili Cor.1 7/ 30, 10/ 18 21 Cf. ci-dessus, § 12. <?page no="20"?> 12 Les formes normales sont évidemment aquesti et aqueli; toutes les autres formes ont un caractère exceptionnel et sont limitées à certaines parties du Nouveau Testament (Actes des Apôtres, Apocalypse et surtout les Épîtres). Aquesti, aqueli et aiceli sont des formes sans métaphonie, aquist, aquilh et aicilh des formes métaphoniques avec chute de la voyelle finale; les deux types sont courants en ancien occitan 22 . Les formes en -erenvoyent plutôt au Toulousain et à l’Albigeois, celles en -iau Quercy 23 . En ce qui concerne les formes en -iavec conservation de la voyelle finale, elles semblent manquer en Languedoc, mais elles sont attestées au versant Est des Alpes. Mais ceci ne fournit pas un argument pour l’origine de notre texte (ou au moins pour celle de sa deuxième partie), comme le croit Borghi: Si aquesti/ aqueli/ aiceli et aquist/ aquilh/ aicilh coexistent, des formes mixtes du type aquisti/ aquili (ai)cili sont possibles toujours et n’importe où - et ceci surtout dans un texte comme le nôtre qui fourmille de formes mixtes et d’amalgames. 15. ĕ n/ m an (? ) B ORGHI 1970: 23 mentionne un certain nombre de cas où ĕ n/ m semble avoir passé à a n/ m . Les exemples sont cependant d’une valeur fort inégale, voire pour la plupart nulle. Les attestations suivantes doivent être écartées puisque la forme retenue par Borghi a déjà été corrigée par le scribe en faveur de la forme correcte: eissantz (à lire e isse[n]tz) pour issentz Mt. 27/ 32; langas pour lengas Cor.1 12/ 10; curiosamant pour curiosament Tim.2 1/ 17; tams pour temps Hébr. 9/ 9. Dans le cas de salhant Jean 4/ 14, le ms. offre «salhat»; la Vulg. a «salientes». La leçon du ms. est évidemment erronée et doit être corrigée en «salha[n]t», voire en «salhe[n]t». Dans le cas de comancesso Ac. 27/ 30, le ms. offre «comencesso» ou «comancesso»: l’abréviation est difficile à interpréter, car il n’est pas clair s’il s’agit d’un trait (titulus) superposé (avec une petite interruption) ou un a ouvert. Nous avons choisi la première leçon. En tout cas, cet exemple doit aussi être écarté. Ainsi il ne reste que deux cas: paissantz (ms. «paissantz») Ac. 20/ 29 et entandatz (ms. «enta[n]datz») Jac. 2/ 3. Le cas du p.pr. paissant doit être mis en relation avec le cas inverse où la terminaison -ent remplace -ant (cf. § 2); il s’agit donc d’un phénomène morphologique. Dans le cas de entandatz, nous avons affaire à une syllabe protonique non intiale où un remplacement de e par a n’est pas inédit en Languedoc 24 . Vu le caractère isolé de notre cas, nous 22 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 59 et 1968: 73ss.; B ORGHI 1970: 21ss. 23 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 59. 24 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 49. <?page no="21"?> 13 ne voyons aucune nécessité de chercher comme Borghi des explications exploitant la situation dans les dialectes francoprovençaux ou vaudois. 16. o protonique e (? ) B ORGHI 1970: 44s. donne une liste assez longue de cas où o protonique aurait été changé en e. Si l’on analyse les exemples, elle se réduit cependant radicalement. Les formes de ofegar et de parcenejar (qui constituent plus de la moitié de la liste) sont normales en ancien occitan 25 et peuvent donc être écartées. - La situation est un peu différente pour cossemar ( CONSUMMARE ). Les formes courantes en ancien occitan sont cosmar ou consumar 26 ; cossemar constitue donc une sorte de forme intermédiaire (semi-docte) entre le résultat populaire et le résultat docte et ne peut guère être cité comme témoin d’une représentation de o par e. Ainsi de la longue liste de Borghi, il ne reste finalement que trois exemples pour le phénomène en question: eche (= oche) Pierre2 2/ 5, efrir (= ofrir) Pierre1 2/ 5, amenestec (= amonestec) Ac. 20/ 1. Étant donné que dans notre texte e et o sont souvent difficiles à distinguer, nous croyons avoir affaire ici (comme souvent ailleurs) à des erreurs d’un scribe négligent et travaillant avec peu d’intelligence. Dans notre édition, nous avons corrigé dans ces cas. 17. o protonique u Dans le domaine des graphies o/ u nous avons une situation qui ressemble beaucoup à ce que nous avons rencontré pour e/ i. Ceci est valable tout d’abord pour le domaine des voyelles protoniques 27 . u à la place de o est particulièrement fréquent devant une nasale (surtout en syllabe fermée), p.ex. cumpanha Mt. 15/ 39, cumpanhas Mt. 15/ 31, 23/ 1, cumptat Luc 8/ 20, cundamneran Luc 11/ 32, etc. Les graphies avec o sous les mêmes conditions ne manquent cependant pas, voire elles dominent: complac Luc 12/ 32, condempnara Luc 11/ 31, concilis Mc. 13/ 9, connoisseretz Mt. 7/ 16, conoisseretz Mt. 7/ 20, coneissem Jean1 4/ 6, conoc Mt. 11/ 27, conogro Mt. 17/ 12, etc. Un deuxième facteur qui favorise l’emploi de u à la place de o est la présence d’une consonne palatale ou palatalisée dans le contexte successif immédiat, p.ex. cullit Mt. 13/ 40, culiran Mt. 13/ 41, pujatz Mt. 14/ 32, pujantz Mt. 15/ 29 (mais cf. pojec Mt. 14/ 23, 15/ 39), etc. 25 Pour ofegar cf. L EVY P s.v.; pour parcenejar cf. L EVY P s.v. 26 Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 387, R AYNOUARD 5: 261. - Cf. aussi A NGLADE 1921: 117s. N3. 27 Cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 27, 29; A PPEL 1918: 41; A NGLADE 1921: 107; G RAFSTRÖM 1958: 71ss. <?page no="22"?> 14 18. u protonique o La coexistence o/ u dans les cas mentionnés ci-dessus semble avoir eu pour conséquence qu’on rencontre aussi le phénomène inverse, c’est-à-dire une graphie o à la place de u (lat. Ŭ ). Le phénomène est particulièrement fréquent pour destruire/ destruïr/ destruzir etc. (cf. L EVY P s.v.). A côté des formes «canoniques» du type destruzir Mt. 26/ 61, destruzira Ac. 6/ 14, Cor.1 3/ 7, 6/ 13, Thess.2 2/ 8, destruzem Rom. 3/ 31, destruzic Apo. 8/ 9, Tim.2 2/ 10, destruzida Cor.1 15/ 26, destruzentz Ac. 13/ 19, Cor.2 10/ 4 etc., les formes avec o sont d’une fréquence plus ou moins égale: destrozir Mt. 2/ 13, Apo. 11/ 5, Rom. 14/ 15, 14/ 20, destrozirei Luc 12/ 13, destrozic Luc 9/ 42, Jude 1/ 5, destrozida Mt. 24/ 2, Mc. 13/ 2, Luc 21/ 6, Ac. 19/ 27, Apo. 18/ 19, Cor.1 13/ 8, destrozidas Apo. 18/ 17, destrozentz Pierre1 3/ 22, etc. 19. o tonique u Comme dans le cas de e/ i, nous trouvons aussi dans le cas de o la graphie pour la qualité fermée en position tonique 28 . Devant nasale, les attestations sont rares, p.ex. cumpra Mt. 13/ 44. Plus fréquents sont les exemples pour o u devant consonne palatale: ulh Mt. 13/ 16, ulhs Mt. 13/ 15, pug Mt. 15/ 29, cug Luc 17/ 10, etc. Mais les exemples avec o ne manquent pas, cf. pog Mt. 14/ 23, poig Mc. 5/ 11, et on trouve même toit Mc. 14/ 23 pour tuit 29 ! 20. ou pour o Rarement, on trouve aussi une graphie ou pour o, et ceci aussi bien en position tonique qu’en position protonique: voutz (votz) Luc 8/ 28, mougut Ac. 16/ 26 30 . Il s’agit probablement d’une graphie hypercorrecte dont la raison d’être est la réduction de la diphtongue ou (/ ow/ ) à o 31 . 21. Résultats de Ŏ devant consonne palatale/ palatalisante L’éventail des résultats de Ŏ dans cette position (* TOCTEM , NOCTEM , PODIUM , * VOLEO etc.) est d’une richesse surprenante: nous avons une variation entre ui et oi, à laquelle s’ajoutent les formes réduites (u et o) de ces diphtongues descendantes 32 . En voici seulement quelques exemples tirés surtout de Mt.: 28 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 71ss.; S CHULTZ -G ORA 1915: 21s.; A NGLADE 1921: 78ss. 29 Pour tuit (forme normale) cf. p.ex. Mt. 14/ 20, 15/ 37, 19/ 11, 21/ 26, 22/ 28, etc. 30 Cf. par contre mogut Ac. 17/ 28. 31 Cf. à ce sujet A NGLADE 1921: 76s.; G RAFSTRÖM 1958: 84s.; P FISTER 1958: 326. 32 Cf. ci-dessous § 26ss. <?page no="23"?> 15 puig etc.: puig Mt. 4/ 8, 5/ 1, 5/ 14, Mc. 3/ 13, 6/ 46, 9/ 1 …, puitz Mt. 18/ 12, 24/ 16, Mc. 5/ 5, Luc 21/ 21, Apo. 6/ 14, … puit Luc 4/ 29, 6/ 12, … poig: Mc. 5/ 11, Apo. 16/ 20, poitz Apo. 6/ 15 pug: Mt. 8/ 1, 15/ 29, 17/ 1, 17/ 9, 17/ 19, 21/ 21, 28/ 16, Luc 4/ 5, 8/ 32 … pog: Mt. 14/ 23 vulh: Mt. 12/ 7, 20/ 14, 20/ 15, 21/ 29, Mc. 14/ 36, Jean 17/ 24, 21/ 22, Ac. 18/ 15, Jude 1/ 5 … voil: Mt. 8/ 3 tuit: Mt. 14/ 20, 15/ 37, 19/ 11, 21/ 26, 22/ 28, 23/ 8, 25/ 31, 26/ 27, 26/ 31, 26/ 35 … toit: Mc. 14/ 23, Luc 12/ 7 tug: Mt. 24/ 30, 26/ 33, 26/ 56 tot: Mt. 4/ 23, 5/ 18, 5/ 29, 5/ 30, 5/ 34, 8/ 33, 13/ 47, 15/ 17, 16/ 26, 18/ 27, 18/ 32 … nuit etc.: nuit Mt. 14/ 25, 25/ 6, 26/ 31, Mc. 13/ 35, 14/ 27 …, nuitz Mt. 2/ 14, 4/ 2, 12/ 40, 13/ 25, Mc. 4/ 27 … noit etc.: noit Mt. 26/ 34, Mc. 6/ 48, Luc 6/ 12, 11/ 5, 12/ 20, 17/ 34, Jean 11/ 10 …, noitz Mt. 28/ 13, Mc. 1/ 13, Luc 18/ 7, 21/ 37, Jean 7/ 50, 9/ 4, 13/ 30, 19/ 39, … lunh: Mt. 11/ 27, 15/ 8, 26/ 58, 27/ 55, Mc. 9/ 2, 11/ 13, 11/ 14, 12/ 34, 14/ 54, 15/ 40, …, etc. lonh: Luc 14/ 32, Apo. 18/ 10, 18/ 15, 18/ 17, Éph. 2/ 13, 2/ 17, Hébr. 11/ 13 etc. Ce genre de variation étant bien attesté en Languedoc 33 , il n’y a aucune raison d’en vouloir chercher l’origine en francoprovençal ou dans les dialectes des Hautes-Alpes comme le fait B ORGHI 1970: 24, 26s. En ce qui concerne uuls mentionné par Borghi dans ce contexte, cf. cidessous § 25. 22. O MN aun B ORGHI 1970: 25 mentionne deux exemples de saun SOMNUM (Ac. 20/ 9, 2 fois); le résultat normal pour cette lexie est cependant son dans notre texte: son Mt. 1/ 20, 1/ 24, 25/ 5, sons Mt. 2/ 12, 2/ 13, 2/ 19, 2/ 22 etc. Une forme saum ne semble être attestée dans les anciens textes que pour le Béarn 34 . Il faut cependant aussi tenir compte du fait que R ONJAT 1930: 166 33 Cf. R ONJAT 1930: 171ss., G RAFSTRÖM 1958: 75, 82, 207ss. - Cf. en outre ci-dessous § 26ss. 34 Cf. B ORGHI 1970: 25, qui renvoie à L EVY 7: 797 et FEW 12 s. somnus. <?page no="24"?> 16 mentionne un développement ou au dans l’Aquitaine, le Languedoc, la Guyenne, le Limousin et l’Auvergne du Sud, ainsi que dans les Alpes. D’un point de vue phonétique, l’évolution omn oun pourrait être rattachée à celle de AMN aun dans SCAMNUM 35 ; le changement oun aun est probablement l’effet d’une tendance de dissimlation. 23. aunta ‘honte’ Germ. *hauniþa aboutit en ancien occitan normalement à anta ou onta 36 . Anta est aussi attesté dans notre texte: anta Ac. 5/ 41, Cor.1 11/ 14, Tim.1 3/ 7, antas Ac. 14/ 5, Rom. 15/ 3. En outre nous avons noté deux fois unta (pour onta 37 ): Hébr. 11/ 26, 13/ 13 38 . Et une fois nous avons rencontré auntas Rom.1/ 24. Quoique la diphtongue soit conservée dans le verbe correspondant aunir (L EVY P s.v.), elle a été normalement effacée dans le substantif. B ORGHI 1970: 28 croit à une conservation de la diphtongue germanique. Vu le caractère exceptionnel de notre exemple, nous pensons qu’il s’agira plutôt d’une graphie inverse sur la base de au o, éventuellement influencée par la situation en français et en italien. 24. i protonique e Dans le § 12, nous avons discuté le cas de e protonique i; aussi le phénomène inverse, c’est-à-dire une notation e pour un i protonique (initial ou noninitial), est assez répandu dans notre texte et en ancien occitan en général 39 . Nous pensons ici moins à des formes comme emage Apo. 13/ 14, 13/ 15, emages Luc 20/ 24, la emages Apo. 13/ 15, emajes Ac. 17/ 23, voire l’amage Apo. 14/ 11, qui selon L EVY P sont courantes 40 , mais bien plus à des lexies doctes ou semidoctes qui ont normalement conservé leur i latin (bref ou long): vesitatio Luc 19/ 44, vezites Ac. 7/ 23, vesitem Ac. 15/ 36, vesio Ac. 18/ 9, devina Pierre2 1/ 3 41 , perdecio Pierre2 2/ 1, perdetio Pierre2 2/ 1, perdecios Pierre2 2/ 3, umeliara Luc 18/ 14 42 , etc. 35 Cf. ci-dessus, § 4. 36 Cf. L EVY P s. anta, L EVY 5: 495 s. onta. - Cf. aussi B ORGHI 1970: 27s. 37 Pour o u cf. ci-dessus § 19. 38 Nous lisons deux fois la unta, tandis que B ORGHI 1970: 27 lit l’aunta. 39 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 55s. 40 Il en va de même pour melia ‘mille’ Luc 9/ 14 où nous avons affaire à une variation i e en position tonique. 41 Mais divina Pierre2 1/ 4. 42 Mais umiliatz Luc 18/ 14. <?page no="25"?> 17 On peut probablement rattacher à ces cas les exemples de dessero (pour dissero, p.s.) Luc 24/ 23 43 et sufrera (pour sufrira, fut.) Cor.1 10/ 13 44 . Il semble exister une grande incertitude en ce qui concerne les notations e et i en position protonique, et il en va de même pour la valeur phonétique et phonologique de ces notations. Étant donné que nous avons affaire à un phénomène très répandu, il est de peu de valeur pour les problèmes de datation et de localisation. 25. uu pour u Dans notre texte, nous avons trouvé deux attestations pour ul(h) où uu semble avoir pris la place de u: uuls Mc. 7/ 22, 8/ 18 (les formes normales sont uls Mc. 8/ 23, 8/ 25, 9/ 46, …, ulh Mc. 14/ 40, etc.). Je me demande cependant s’il ne s’agit pas d’une simple erreur du scribe qui a confondu ul(h) ‘œil/ yeux’ et vul(h) ‘(je) veux’, étant donné qu’il fait son travail très souvent de façon fort superficielle et ne se soucie guère du sens de ce qu’il copie 45 . 26. ai a Les diphtongues en -i ont tendance à se réduire à leur élément nucléaire 46 , et ce phénomène est particulièrement fréquent pour ai - ceci indépendamment de l’origine du groupe et de sa position dans le mot 47 . Le phénomène est particulièrement voyant pour les noms de parenté étroite maire, paire, fraire et leurs dérivés. Nous avons bien les formes auxquelles on s’attendrait dans maire Mt. 2/ 11, 2/ 20, 12/ 47, 12/ 50, 15/ 4, frairia Pierre1 3/ 8, etc., mais elles sont concurrencées par les formes réduites telles que mare Mt. 2/ 13, 12/ 46, 13/ 55, 15/ 4, frare Jean 7/ 3, frares Ac. 15/ 3, Cor.2 11/ 26, fraria Pierre1 1/ 22, 2/ 17, Thess.1 4/ 9, etc. En ce qui concerne les fréquences, les formes non-réduites se rencontrent un peu plus souvent. Quoique ce groupe des noms de parenté joue un rôle central pour le phénomène en question, celui-ci est loin d’être limité à ce secteur: la réduction se trouve plus ou moins pour n’importe quelle lexie contenant le groupe ai; en voici quelques exemples: aga (aiga) Mt. 3/ 11, mas (mais) Mc. 5/ 11, avoutraritz (avoutrairitz) Mt. 16/ 4, fras (frais) Mc. 14/ 22, lassero (laissero) Luc 20/ 31, maso 43 Nous avons cependant corrigé en dissero dans notre édition. 44 Cf. aussi B ORGHI 1970: 43. 45 Pour uuls (lu de façon peu convaincante vuls) cf. aussi B ORGHI 1970: 24. 46 Cf. A PPEL 1918: 38s. 47 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 36s. <?page no="26"?> 18 (maiso) Mt. 8/ 14, la (lai) Apo. 14/ 13, acel (aicel) Col. 1/ 6, catius (caitius) Col. 4/ 10, etc. 48 On peut donc affirmer que ai a est d’une fréquence remarquable et constitue un trait caractéristique de notre texte. D’après Grafström 49 , le phénomène se trouve surtout en toulousain et en albigeois. 27. ei e La situation est plus ou moins identique pour ei, qui dans toutes les positions peut être rendu par e (ou être réduit à e): prevere (preveire) Mt. 8/ 4, preveres (preveires) Mt. 21/ 23, 27/ 3, Mc. 8/ 31, metesses (meteisses) Luc 12/ 57, mezesses (mezeisses) Rom. 11/ 25, mezessi (mezeissi) Rom. 11/ 31, dessendra (deissendra) Luc 17/ 31, essetz (eissetz) Ac. 27/ 22, verrienca (veirienca) Apo. 15/ 2, tronere (troneire) Apo. 16/ 18, preguera (pregueira) Éph. 6/ 18, Philip. 4/ 6, etc. Malgré la fréquence du phénomène, la conservation de ei domine très nettement. En ce qui concerne la localisation du phénomène, Grafström 50 l’atteste surtout pour la région Toulouse - Albi - Nîmes et le Quercy. L’extension semble donc plus ou moins correspondre à celle de ai a. 28. ui u Finalement, il faut aussi signaler une situation semblable pour ui, qui est très souvent réduit à u: cu (cui) Mt. 3/ 3, 17/ 24, 22/ 20, 22/ 42, lu (lui) Ac. 26/ 26, depus (depuis) Ac. 24/ 11, uss (uiss) Mc. 15/ 46, 16/ 3, Luc 11/ 7, 13/ 25, Jean 10/ 2, 10/ 7, 10/ 9 …, pug (puig) Mt. 8/ 1, 15/ 29, 17/ 1, 17/ 9, 17/ 19, tug (tuit) Mt. 24/ 30, 26/ 33, 26/ 56, frug (fruit) Mc. 4/ 7, 4/ 8, 12/ 2, etc. Dans ce cas aussi, les formes avec diphtongue réduite sont minoritaires. Ce qui frappe dans ce cas, c’est le fait que dans le cas de pug, tug, frug les formes réduites se trouvent normalement devant palatale, les formes pleines cependant devant dentale: tuit Mt. 25/ 31, 26/ 35, puit Luc 4/ 29, 6/ 12, puitz Mt. 18/ 12, 24/ 26, etc. On ne peut pas exclure que des alternances du type tuit/ tug, puit/ pug etc. soient à la base du phénomène réductionnel. En ce qui concerne l’extension du phénomène, Grafström 51 l’atteste pour la même région que les deux phènomènes traités dans ce qui précède. 48 Cf. aussi B ORGHI 1970: 30. 49 G RAFSTRÖM 1958: 36s. 50 G RAFSTRÖM 1958: 64-66. - Cf. aussi P FISTER 1958: 326. 51 G RAFSTRÖM 1958: 85s. <?page no="27"?> 19 29. ai/ ei/ ui pour a/ e/ u Dans notre texte, on rencontre aussi le phénomène inverse, c’est-à-dire une notation avec un i parasitique à la place de la voyelle simple. Les exemples (aussi bien en position tonique que protonique) sont cependant rares: ai pour a: efaintz (efantz) Mt. 21/ 16, cairs (cars) Mt. 26/ 41, pairetz (paretz) Ac. 23/ 3, ainsi que les nombreux exemples où un pairaula a été corrigé en paraula par exponctuation de i. ei pour e: eissenhatz Mt. 28/ 19 52 , trameissi (tramessi) Jean 1/ 24, Meissias (Messias) Jean 1/ 41, creizetz (crezetz) Jean 3/ 12, eils (els) Mc. 5/ 12, sotzmeissi (sotzmessi) Jac. 4/ 7, reipause (repause) Cor.1 16/ 2, meisconoisser (mesconoisser) Thess.1 4/ 13, feira (fera) Ac. 23/ 3, leig (leg < lezer) Apo. 1/ 3, tei (te[n], 2 e sg.imp.) Apo. 3/ 11, … ui pour u: nuitz ( NUDUS ) Jean 21/ 7 Dans le cas de ai pour a, Appel et Grafström 53 semblent chercher une explication phonétique. Je pense que nous avons cependant affaire à un phénomène purement graphique qui peut être interprété comme reflet de l’incertitude dans la notation résultant de la réduction (sporadique) des diphtongues ai, ei, ui à a, e, u. La valeur phonologique de ces notations est incertaine, mais je pense que selon toute probabilité elle sera identique à celle de la voyelle nucléaire. Dans le cas de ei pour e, les exemples cités par B ORGHI 1970: 20s., 41s. n’entrent qu’exceptionnellement dans le cadre discuté ici. En ce qui concerne leig, reig etc., -ig est une graphie pour l’affriquée palatale finale 54 . Dans les cas de beira ‘bière’, eisca (pour esca) et meija (Mt. 25/ 6; Borghi lit meiia) nous avons par contre des graphies inverses comme dans les exemples donnés ci-dessus. 30. ai pour e/ ei Dans le Languedoc, une réduction de ai à e est assez répandue et n’a rien de surprenant 55 . Il ne peut donc étonner qu’on trouve (très rarement) aussi le phénomène inverse, c’est-à-dire des graphies ai remplaçant un e. Ainsi, pair Ac. 7/ 43 n’est autre chose que la préposition per. 52 Pour essenhatz ensenhatz, donc perte de la nasale devant s ou assimilation ns ss. 53 Cf. A PPEL 1918: 40s.; G RAFSTRÖM 1958: 37. - Cf. aussi B ORGHI 1970: 13s., 22s. 54 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 183ss., 227ss. 55 Cf. p.ex. G RAFSTRÖM 1958: 38ss. <?page no="28"?> 20 De même, ai passe parfois à ei 56 . Dans ce cas aussi, nous trouvons (rarement) des graphies inverses: saissante Mt. 13/ 8, 13/ 23 57 . 31. Voyelles posttoniques (finales et contrefinales) B ORGHI 1970: 46ss. discute de façon étendue le traitement des voyelles posttoniques (finales et contrefinales) dans notre texte pour arriver à la conclusion que le Nouveau Testament de Lyon provient des Hautes-Alpes et date du 15 e siècle 58 . Nous avons déjà déclaré inacceptables aussi bien cette localisation que la datation dans notre introduction 59 . Inacceptables sont aussi en grande partie les réflexions de Borghi sur les voyelles finales. Parmi les exemples traités par Borghi dans le § 2.22 (p. 46s.), il faut tout d’abord éliminer le cas de saba ( SABBATUM ). Nous avons bien saba Mc. 16/ 1 et Luc 6/ 1, mais dans Luc 13/ 14 saba est corrigé en sabte (qui est donc la forme à retenir). En outre nous avons sabte(s) p.ex. Mc. 16/ 2, Luc 13/ 16 etc. Si saba est vraiment un reflet piémontais (comme le suppose Borghi), nous avons affaire à un problème lexicologique; pour le domaine grapho-phonématique il ne compte pas. Il en va de même pour presque toutes les autres formes citées dans ce paragraphe (nobil, nivola, calici/ calice etc., circumcizer, escriver, viver, dizer, pegora, moutedutz): Il s’agit de formes doctes et semi-doctes qui sont justement pour cela inutilisables dans le cadre d’une argumentation grapho-phonématique. Reste la cas de beve ( BIBERE ) Rom. 14/ 21; il s’agit d’une mauvaise leçon de Borghi, le ms. ayant «beu<r>e» (r ajouté en interligne). Guère plus convaincante est la discussion du sort de -a (final) dans le § 2.23 (p. 47ss.). Borghi distingue les cas que voici: - chute de -a final après i/ e hiatique - chute de -a final après consonne - -a -e - -a -o - -a -i En premier lieu, il faut éliminer tous les exemples où le scribe s’est aperçu de son erreur et a déjà apporté une correction dans le manuscrit; ce principe 56 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 38. - Voici quelques exemples dans notre texte: ei (= ai < HABEO ) Luc 12/ 17, 12/ 30, 14/ 18, 14/ 19, 15/ 9, Jean 5/ 36, 8/ 26, 8/ 49, 9/ 12, 10/ 16, 10/ 18 …, sei (= sai) Mc. 1/ 24, 14/ 71, Jean 5/ 32, 7/ 29, 8/ 14, 8/ 55, 12/ 50, Ac. 19/ 15 …, ainsi que souvent pour la terminaison -ai du futur: farei Luc 12/ 18, destrozirei Luc 12/ 18, amasarei Luc 12/ 18, direi Luc 12/ 19, anarei Luc 14/ 19 …; il en va de même pour -ai du passé simple: comprei Luc 14/ 18, traspasei Luc 15/ 29, etc. 57 Cf. aussi B ORGHI 1970: 42s. 58 B ORGHI 1970: 52s. 59 Cf. W UNDERLI 2009: 5ss. <?page no="29"?> 21 méthodique est régulièrement violé par Borghi: si pour sia, aicel pour aicela, sufrens pour sufrensa, vostre pour vostra, nostre pour nostra (deux fois), etc. - Dans les autres cas, comme p.ex. vi pour via, mi pour mia, tu pour tua, su pour sua, penedens pour penedensa, allelui pour alleluia etc., nous avons affaire à des négligences du scribe qui sont isolées face aux formes normales de la lexie en question; nous les avons corrigées régulièrement. Dans les séries a e, a o, a i, nous avons régulièrement affaire soit à de simples erreurs de scribe (que nous avons corrigées), soit à des modifications ou adaptations morphologiques (que nous avons respectées). Vu la manière de travailler fort superficielle et négligente de notre scribe et le nombre élevé de bévues du même genre dans d’autres positions, les quelques exemples d’un traitement inattendu de -a final qui restent de la longue liste de Borghi ne prouvent absolument rien pour la datation et la localisation de notre texte. Il en va de même pour la voyelle d’appui finale après groupes de consonnes; on y rencontre les solutions que voici 60 : - -a à la place de -e comme voyelle d’appui, - -i comme voyelle d’appui, - -e/ -ei comme voyelle d’appui, - perte de la voyelle d’appui après réduction du groupe consonantique. -a à la place de -e comme voyelle d’appui est un phénomène assez répandu et se trouve jusqu’en anglo-normand 61 . Dans d’autres cas, nous avons affaire soit à de simples erreurs du scribe, soit à des graphies inverses. Encore une fois, ces exemples ne sont pas faits pour intervenir dans le débat sur la datation et la localisation du texte, étant donné qu’ils ont un caractère sporadique et fortuit. 32. Conservation de -o Reste un dernier phénomène, la conservation de -o final 62 . Borghi donne tout d’abord une liste de noms propres (noms de personne et de lieu) qui se terminent en -o: Cirino Luc 2/ 2, Se[r]gio Ac. 13/ 7, Mercurio Ac. 14/ 11, Apollo Ac. 28/ 24, Honesimo/ Onesimo Col. 4/ 9, Philém. 1/ 10, Iconio Ac. 16/ 2, 14/ 18, Cafarnao Mt. 8/ 5, 11/ 23, 17/ 22 … (à côté de Cafarnaum, p.ex. Mt. 4/ 13). S’agissant de noms propres, la valeur documentaire et probante pour le traitement de la voyelle finale dans la langue du texte est nulle. Le seul cas intéressant est Peiro 60 Cf. aussi B ORGHI 1970: 53ss. 61 Cf. W UNDERLI 1965: 36 et la littérature citée en note. 62 Cf. B ORGHI 1970: 57s. <?page no="30"?> 22 Jean 18/ 11; c’est un exemple unique à côté d’une foule d’attestations pour la forme courante Peire. Nous ne pouvons pas exclure qu’il s’agisse d’une erreur de scribe; nous avons cependant conservé la leçon dans notre édition, étant donné que d’autres interprétations sont possibles. La liste de Borghi contient cependant aussi 8 formes qui n’ont rien à faire avec les noms propres. Il faut en éliminer trois dès l’abord: celo Mc. 12/ 44 puisqu’il faut lire cel o; omo Tit. 3/ 10 puisque la forme est corrigée en ome déjà dans le manuscrit; et finalement inipsio(m) Luc (titre) et formes apparentées, étant donné qu’il s’agit d’une forme artificielle latinisante pour lat. INITIUM qui ne se trouve qu’au début (dans les «titres») d’un certain nombre de textes du Nouveau Testament. Restent les 5 cas que voici: aicelo Jac. 4/ 15, sacrificio(s) Hébr. 5/ 1, octavo Luc 1/ 59, salvo (= salf) Tim.2 4/ 18, servo (= serf) Rom. 14/ 4 63 . aicelo s’explique probablement par une analogie cotextuelle avec aisso, étant donné que le passage en question se lit «… e farem aisso o aicelo». Sacrificio[s] (pour sacrifici, sacrifize), octavo (octau), salvo (salv) et servo (serv) cependant sont des formes qui ne sont guère explicables dans le cadre de l’ancien occitan; vu l’histoire (hypothétique) de notre texte, on ne peut pas exclure qu’il s’agisse d’italianismes. 3.1.2. Consonantisme 33. Les notations du phonème / k/ La notation de / k/ devant voyelle vélaire (a, o, u) est normalement c; cette solution domine largement et se trouve dans plus 95% des cas en question. Voici seulement quelques exemples tirés de Mt.: - ca: causas Mt. 1/ 20, pecatz Mt. 1/ 21, 3/ 6, encantadors Mt. 2/ 1, 2/ 7, 2/ 16, mica 2/ 6, escarnitz Mt. 2/ 16, prezicantz Mt. 3/ 1, camels Mt. 3/ 4, causamenta 3/ 11 … - co: com Mt. 1/ 19, rescost Mt. 1/ 19, cosirantz Mt. 1/ 20, aco Mt. 1/ 20, 1/ 22, co Mt. 1/ 24, conoissia Mt. 1/ 25, conturbatz Mt. 2/ 3, rescostament Mt. 2/ 7, recontatz Mt. 2/ 8, contradas Mt. 2/ 16, complit Mt. 2/ 17, cosollada Mt. 2/ 18, complit Mt. 2/ 23 … - cu: cum Mt. 1/ 18, 2/ 1, 2/ 8, 2/ 13 …, acusar Mt. 1/ 19, cumplit Mt. 1/ 22, 2/ 15, cu Mt. 3/ 3, cujar Mt. 5/ 17, alcuna Mt. 5/ 23, acusadors Mt. 5/ 42, cujan Mt. 6/ 7, culo Mt. 6/ 26, cubertz Mt. 6/ 29, culiron Mt. 7/ 16 … Malgré la dominance écrasante de la notation c, on trouve sporadiquement aussi d’autres solutions. En premier lieu, il faut mentionner k, dont l’utilisation est cependant restreinte sous deux aspects: il est limité à la position devant a, et il ne se rencontre que dans les Épîtres de saint Paul: 63 Cf. cependant aussi ci-dessous, § 60. <?page no="31"?> 23 karitat Cor.1 13/ 2, Cor.1 13/ 4, karitatz Cor.1 13/ 4, karisme Cor.2 7/ 1, Philip. 4/ 1 et souvent La notation qu n’est guère plus fréquente, mais elle n’est pas soumise à des restrictions du type sus-mentionné. Elle se trouve devant a et o (u étant - pour ainsi dire - systématiquement exclu), et ceci parfois dans des constellations plutôt irritantes: - devant a: quantem (= cantem) Mt. 11/ 17, esquandalizar (= escandalizar) Luc 17/ 2, boqua (= boca, attesté sous cette forme dans le même verset) Apo. 16/ 13, quar (= car) Jac. 1/ 6, 1/ 10, 1/ 11 …, esquandaliza (= escandaliza, ainsi dans le même verset) Cor.1 8/ 13, enquara (= encara) Hébr. 7/ 10, 7/ 11 … - devant o: quofizavo (= cofizavo) Luc 18(9, quove (= cove) Ac. 22/ 25, quosegran (= cosegran) Gal. 5/ 21 … En outre, il existe deux exemples où q a a pris la place de c a : qar (= car ‘cher’) Jean3 1/ 1, 1/ 4. Connaissant bien les habitudes de notre scribe, il n’étonne pas qu’on rencontre dans ce domaine aussi des graphies inverses, c’est-à-dire des cas où c remplace qu dans des mots qui dans notre texte sont normalement caractérisés par l’utilisation de cette graphie: carta part (quarta) Mt. 14/ 1, carta vegelia (quarta) Mt. 14/ 25, alcanti (alquanti) Mt. 16/ 28, candas (quantas) Mc. 15/ 4, cal (qual) Luc 14/ 12, cant (quant) Luc 15/ 17, cadrapedias (quadrapedias) Ac. 10/ 12, cadrepedias Ac. 12/ 6, cart (quart) Ac. 19/ 30, cali (quali) Éph. 1/ 12 64 , cal (qual) Éph. 2/ 22, 5/ 15, etc. Le phénomène ne semble se trouver que devant a. Il existe une dernière graphie pour / k/ devant e/ i, qui est cependant d’une valeur quelque peu incertaine: ch. Dans des appellatifs occitans, elle est extrêmement rare: Le seul exemple ayant probablement la valeur / k/ est tochec (pour toquec) Mc. 7/ 33; dans oche Pierre2 2/ 5 par contre nous avons affaire à une affriquée. - Dans les noms propres et étrangers par contre che et chi sont fréquents: che: Rachel Mt. 2/ 18, Archelaus Mt. 2/ 22, Acheldemach Mt. 27/ 8, Zacheu Luc 19/ 2, 19/ 5, Zacheus Luc 19/ 8, Acheldemac Ac. 1/ 19, Sichem Ac. 7/ 16 … chi: Azechia Mt. 1/ 9, 1/ 10, Barachias Mt. 1/ 35, Chis Ac. 13/ 21, Samatrachia Ac. 16/ 11, Stachim Rom. 16/ 9, Archip Col. 4/ 17, Irchip Philém. 1/ 2, Melchisedec Col. 5/ 6, 5/ 10, 6/ 20, 7/ 1, 7/ 10, 7/ 11, 7/ 15, 7/ 17; architricli Jean 2/ 8, architriclis Jean 2/ 9 … 64 Mais dans le cotexte direct qual Éph. 1/ 13, quals Éph. 1/ 14. <?page no="32"?> 24 Il faut cependant avouer que dans tous ces cas, on ne peut pas être absolument sûr de la valeur phonologique de la graphie en question. 34. Échange des signes graphiques pour occlusives sonores et sourdes On note parfois des graphies où les signes pour les occlusives sonores et sourdes semblent avoir été interchangés. Le phénomène est plutôt rare pour les différents types d’occlusives (dentales, palatales, vélaires), mais dans sa totalité il est néanmoins suffisamment fréquent pour être retenu. d/ t: Dans le domaine des dentales, on trouve tout d’abord d à la place de t deux fois en position finale pour des p.p.: tocad Luc 8/ 47, enquerad Pierre1 2/ 2. S’il n’y avait que ces exemples, on pourrait supposer que les formes féminines correspondantes y ont excercé une certaine influence analogique. Mais le même type de substitution se trouve aussi ailleurs: vid (= vit) Mc. 14/ 25, did (= dit) Jean 20/ 27, pod (= pot) Ac. 10/ 47, mouda (= mouta) Cor.2 7/ 4, escrebandadi (= escrebantadi) Cor.1 10/ 5, doutz (= toutz) Éph. 4/ 31. Surtout le dernier exemple est fort surprenant pour la position initiale. Nous avons donc vraiment affaire à un phénomène de substitution graphique. Cette conclusion est appuyée par le fait qu’il existe aussi des exemples pour le phénomène inverse, c’est-à-dire une graphie t pour d: ofentas (= ofendas) Mt. 4/ 6 et ret (= red < redre) Mt. 18/ 28. b/ p Pour les occlusives labiales nous n’avons trouvé qu’un seul exemple où p prend la place de b: paziplament (= paziblament) Pierre1 2/ 20. Le phénomène inverse est documenté par cab (pour cap) Luc 9/ 58, 12/ 7. Malgré la rareté de ce type, ces occurrences sont importantes pour la constatation que l’échange des graphies concerne toutes les occlusives, indépendamment du lieu d’articulation. g/ c Les occlusives palatales sont, pour ainsi dire, le lieu privilégié du phénomène, et ceci malgré le fait que la fréquence de c pour g est beaucoup plus élevée que celle de g pour c. Nous trouvons le graphème pour la sonore à la place de celui pour la sourde (donc g pour c) dans les cas suivants: og (= oc) Luc 4/ 23, borg (= borc) Ac. 12/ 10, esenieg (= eseniec < ensenhar) Luc 6/ 6, seg (= sec < segre) Jean 1/ 43, 21/ 19, 21/ 22, gar (= car) Pierre1 3/ 11, cavalgadors Ac. 23/ 23, 23/ 32, … Nettement plus fréquent est c dans des cotextes phonologiques où l’on s’attendrait à g, et ceci surtout grâce au nom de Magdalena: Nous trouvons Macdalena <?page no="33"?> 25 Mt. 27/ 61 65 , 28/ 1, Mc. 15/ 46, 15/ 47, 16/ 1, 16/ 9, Jean 18/ 25, 20/ 1, 20/ 18 etc. Surprenant (pour la position initiale) le cas de Cabriels (= Gabriels) Luc 1/ 19, 1/ 26. - Mais aussi parmi les appellatifs, la moisson est remarquable: macnifican Mt. 23/ 5, macnificatz Rom. 15/ 11, enterocar Luc 9/ 45, Jean 21/ 12, enterocantz Cor.1 10/ 27, enterocatios Pierre1 3/ 21, dicnes Luc 10/ 7, smaracde Apo. 4/ 3. Néanmoins, il faut souligner que les exemples avec une notation inattendue sont exceptionnels; dans tous les cas cités, la graphie normale est celle à laquelle on s’attendrait traditionnellement. g(u)/ q(u) Dans le domaine de l’occlusive vélaire, nous n’avons trouvé qu’un seul exemple où gu a pris la place de qu: diagues (= diaques) Jean 1/ 19. Nettement plus fréquent est le cas inverse, c’est-à-dire qu à la place de gu: aques (= agues) Jean 9/ 35, Ac. 20/ 36, 28/ 3, enteroquec (= enteroguec) Mt. 27/ 11, tenquesz (= tenguesz) Mt. 26/ 55, conoques (= conogues) Jean 14/ 9, queriquo (= querigo) Ac. 13/ 28, colque (= colgue) Éph. 4/ 26. Dans tous ces cas, on ne peut cependant pas complètement exclure une pure erreur de scribe, q et g dans notre manuscrit (et probablement aussi dans le modèle) étant souvent difficiles à distinguer. D’où vient cette situation assez curieuse? Une hypothèse possible serait qu’elle remonte à certains paradigmes verbaux où nous trouvons souvent une sourde en position finale et la sonore correspondante à l’intérieur, p.ex. ac/ agues, venc/ venguist, dic/ diga etc. Dans le cadre d’un paradigme verbal, des formes analogiques (qui suggèrent des équivalences graphiques) sont toujours possibles; et de là il n’y a qu’un petit pas à la généralisation du phénomène. 35. Perte de -t final (occitan) après voyelle Il existe dans notre texte un certain nombre d’exemples où -t final occitan tombe; leur fréquence est cependant assez modeste: substantifs: verita (veritat) Jean 15/ 26, pozesta (pozestat) Jean 17/ 2, Ac. 1/ 7, volonta (volontat) Rom. 1/ 10, bonta (bontat) Éph. 5/ 9 participes: efanta (efantat) Jean 16/ 21, reconta (recontat) Ac. 23/ 30, parla (parlat) Rom. 3/ 19 … En outre nous avons trouvé une fois une forme deso (pour desot, desotz) Mc. 2/ 4 66 . - G RAFSTRÖM 1958 ne mentionne pas le phénomène, et dans S CHULTZ - 65 Mais Magdalena Mt. 27/ 56. 66 Cf. aussi Lexique s.v. <?page no="34"?> 26 G ORA 1915 et A NGLADE 1921 il n’en est pas question non plus; il est cependant discuté de façon détaillée dans N ÜESCH 1979/ 2: 88-90. 36. Les affriquées Dans le domaine des affriquées et partant des occlusives et fricatives correspondantes, nous trouvons toute une série de phénomènes grapho-phonématiques qui sont peu communs en ancien occitan littéraire et parfois assez déroutants. Résultats de lat. C E / I Lat. C E / I aboutit en ancien occitan d’abord à une affriquée / ts/ , qui est notée c devant e/ i: CENTUM > cen, CERTUS > cert, CIRCARE > cercar, RECIPERE > recebre, INCENDERE > encendre, AUCIDERE > aucire, etc. Au même résultat aboutit lat. T devant I hiatique. - Comme en français, cette affriquée se réduit plus tard à la fricative / s/ . La graphie courante dans notre texte pour ces résultats est c: receubre Mt. 2/ 12, centa Mt. 3/ 4, Mt. acertas 3/ 11, comencec Mt. 4/ 17, conceli Mt. 5/ 22, carcer Mt. 5/ 25, certanamen Mt. 6/ 1; generacios Mt. 1/ 17, aucis Mt. 2/ 16, ciutat Mt. 2/ 23, 4/ 5, 4/ 13, penetencia Mt. 3/ 2, penedencia Mt. 3/ 8, 3/ 11, decipol Mt. 5/ 1, auciras Mt. 5/ 21, judici Mt. 5/ 21, etc. Ce type domine dans plus de 98 % des occurrences. Il existe cependant aussi un certain nombre d’exemples où une graphie s (pour c) témoigne de la réduction de l’affriquée à la fricative correspondante: ses (= ces < CENSUM ) Mt. 17/ 24, 22/ 19, sep (cep) Mt. 21/ 33, Sesar (= Cesar) Mt. 22/ 21 (3 fois), nosijara (= nocijara) Mt. 22/ 30 67 , reseubro (= receubro) Mt. 27/ 30, sincantenas (= cincantenas) Luc 9/ 14, sert (= cert) Luc 20/ 6, resebetz (= recebetz) Jean 19/ 6, sesa (= cesa) Ac. 6/ 13, so (= ço) Ac. 7/ 7, sel (= cel) Apo. 15/ 1, etc. Et il n’est pas étonnant qu’on rencontre aussi la graphie inverse, c’est-àdire c à la place de s: cec (= sec < SEDIT ) Cor.1 10/ 7, cimplesa (= simplesa) Éph. 6/ 5, esquicem (= esquisem) Jean 19/ 24, cervitz (= servitz) Ac. 7/ 51, Rom. 16/ 4, cenceretat (= senceretat) Cor.1 5/ 8, etc. Les deux graphies sont donc devenues interchangeables, mais il faut souligner que le scribe (les scribes? ) n’usent que très modestement de cette possibilité. 67 Cf. nocijat Mt. 22/ 30. <?page no="35"?> 27 Graphie g pour tg/ ch Dans quelques cas plutôt rares nous avons rencontré une graphie g pour l’affriquée / tš/ , qui est normalement représentée par ch ou tg: ribage (= ribatge) Mt. 13/ 2, 13/ 48, Jean 21/ 4; dig (p.p., = dich) Mt. 1/ 22, 2/ 15, 2/ 17, 2/ 23, 4/ 14, 5/ 21, 5/ 33, 5/ 38, 8/ 17, 12/ 17 …, Luc 2/ 20, 2/ 24, 4/ 12, Ac. 1/ 9, escrig (= escrich) Mt. 4/ 4, 4/ 6, 4/ 10, 10/ 10, Luc 2/ 23, malaveg (= malavech) Mt. 4/ 23, trastoig (= trastoich) Mc. 1/ 27, 1/ 37, 3/ 28, frug (= fruch) Mc. 4/ 7, 4/ 8 68 . La graphie témoigne peut-être d’une sonorisation de la consonne, en position finale probablement sous des conditions phono-syntaxiques 69 . Il importe en tout cas de signaler que la graphie -g est assez courante pour l’affriquée sonore correspondante (/ dž/ ) en position finale: deg (< DEBEO ) Mt. 3/ 14, puig (< PODIUM ) Mt. 4/ 8, pug Mt. 8/ 1, poig Mc. 5/ 11, leig (< LEGEM ) Mt. 5/ 17, 5/ 18, 12/ 5, leg Luc 2/ 22, 2/ 23, 2/ 24, 2/ 27, 2/ 39, coreg (< CORRIGIA ) Mc. 1/ 7, Luc 3/ 16, gaug (< GAUDIUM ) Mc. 4/ 16, etc. Nous ne pouvons cependant pas exclure que nous ayons affaire à une simple substitution de la graphie pour la consonne sourde et sonore telle que nous l’avons discutée dans le paragraphe précédent. Graphie j pour g (/ dž/ ) Dans quelques cas rares, ja pris la position de g- (position initiale): jeneratios Mt. 1/ 18 70 , jenols Mt. 17/ 14. Il s’agit d’une simple infraction à la tradition graphique courante qui ne permet aucune conclusion phonologique. 37. Dédoublement graphique de consonnes Dans notre texte, on rencontre assez souvent des consonnes graphiquement redoublées à des endroits ou une consonne simple serait normale. En principe, toutes les consonnes peuvent être touchées par ce phénomène - surtout les sourdes, plus rarement les sonores, surtout en position intervocalique, mais aussi dans un cotexte préou postconsonantique et en position finale: -ss-: tessaur Mt. 6/ 19 (mais tesaur Mt. 6/ 21), paussarei Mt. 12/ 18, lox peirosses Mt. 13/ 5 (mais lox peiroses Mt. 13/ 20), viassament Mt. 13/ 21, 14/ 22 (mais viasament Mt. 14/ 27, 14/ 31), cossumament Mt. 13/ 49, resposso Mt. 14/ 17, laissa (= laisa < laizar ‘souiller’) Mt. 15/ 11 (cf. aussi laisan Mt. 15/ 18, 15/ 20), cosser(s) (lat. conservus) Mt. 18/ 28, 18/ 29, 18/ 33 (coser(s) Mt. 18/ 31, 24/ 49), forssa Mt. 16/ 18, essperansa Thess.1 4/ 13 68 Cf. aussi fruc Mc. 4/ 19, 4/ 20 etc. 69 Cf. p.ex. dig aisso Ac. 1/ 9. 70 Cf. generacios Mt. 1/ 17 etc. <?page no="36"?> 28 -tt-: venttz Mt. 8/ 26 -nn-: donnar Luc 20/ 22, connoisseretz Mt. 7/ 16 -rr-: torr Mt. 21/ 33, ferr Apo. 2/ 27, 9/ 9, 12/ 5, 18/ 12, temporral Jac. 5/ 7, Sarra (= Sara) Rom. 4/ 19, 9/ 9 -ll-: vigillia Luc 12/ 38, cellestials Éph. 6/ 12 etc. -zz-: sezzes (= sezes/ sezas) Apo. 21/ 20 Comme c’est plus ou moins régulièrement le cas pour des phénomènes de ce genre, on trouve aussi le type opposé, c’est-à-dire une consonne simple là où l’on s’attendrait à une double (justifiée étymologiquement); les occurrences de ce type sont cependant beaucoup plus rares, p.ex.: -s-: disseso Mt. 16/ 20 (forme normale dans notre texte: dixesso), aucizeso Mt. 26/ 4 -r-: erar Jac. 1/ 16 Cette situation semble témoigner du fait que dans notre texte, la distinction entre consonne simple et consonne allongée (géminée) est caduque, voire inexistante. Ce genre de confusion est bien attesté dans le Languedoc, surtout pour r/ rr et s/ ss, et peut s’être propagé de là à d’autres consonnes 71 . 38. Le traitement de l préconsonantique Le traitement de l préconsonantique est très variable; dans la plupart des cas il est vocalisé en u, mais on trouve aussi des exemples de conservation ainsi que de perte complète. En ce qui concerne les cas de conservation, il ne faut pas tenir compte des témoins qui sont clairement des latinismes doctes tels que sepultura Jean 12/ 7 et passim, multiplicatz Ac. 7/ 17, etc. Des exemples à retenir par contre sont toldre Ac. 27/ 21, cruzaltat Rom. 11/ 22 (à côté de cruzautat), avoltre Hébr. 12/ 8 (normalement avoutre). Voici quelques exemples pour la vocalisation en u: autra Mt. 2/ 12, 4/ 7, 4/ 8, 5/ 39 …, autres Mt. 4/ 21, aut Mt. 2/ 18, 4/ 8, causamenta Mt. 3/ 11, autar Mt. 5/ 23; cruzautat Rom. 11/ 22 (neben cruzaltat); toutz Mt. 5/ 2, 5/ 31, 10/ 4 (cf. toldre Ac. 27/ 21), tout Mt. 13/ 12, touta Ac. 27/ 20, moutz Mt. 3/ 7, mout Mt. 6/ 7, mouti Mt. 7/ 13 …, outra Mt. 8/ 28, avoutrairitz Mt. 12/ 39, avouteris Mt. 15/ 19, souta (solta < solver) Mt. 18/ 18, etc. Beaucoup plus rares sont les cas où l préconsonantique tombe complètement: atretant Mt. 5/ 41, engatat (= engaltat) Ac. 17/ 31, otra ( ULTRA ) Cor.2 1/ 23, atre (= autre) Hébr. 10/ 33, etc. G RAFSTRÖM 1958: 142 atteste la coexistence de ces trois résultats pour le Languedoc; le résultat normal et courant serait la vocalisation en u, les cas 71 Pour r/ rr cf. G RAFSTRÖM 1958: 160ss., pour s/ ss cf. G RAFSTRÖM 1958: 167ss. <?page no="37"?> 29 avec l conservé seraient archaïques. La perte complète de l préconsonantique est fort exceptionnelle dans ces documents 72 ; la différence d’avec notre texte ne nous paraît cependant pas significative. 39. l postconsonantique l en position postconsonantique est normalement conservé, peu importe si le groupe consonantique se trouve en position initiale ou à l’intérieur du mot: cumplit Mt. 1/ 22, 2/ 15, complit Mt. 2/ 17, 2/ 23, 4/ 14, complir Mt. 3/ 15, temple Mt. 4/ 5; plorament Mt. 2/ 28, plorantz Mt. 2/ 18, ploran Mt. 5/ 5, ploure Mt. 5/ 45, platz Mt. 3/ 17, plassas Mt. 6/ 5 angles Mt. 6/ 5, sengle Éph. 5/ 33, senglas Jean 2/ 6, segle Mt. 12/ 32, 13/ 22, 13/ 39, …; gloria Mt. 4/ 8, 6/ 29, glorifico Mt. 5/ 16, glazi Mt. 10/ 34, … mascles Mt. 19/ 4; clartat Mt. 5/ 41, clau Mt. 6/ 6, clausero Mt. 13/ 15, clavel Mt. 17/ 26, clars Mt. 20/ 28 etc. Ceci vaut aussi pour lat. PLUS qui est attesté comme plus p.ex. Luc 12/ 23 (deux fois), 15/ 12, Rom. 15/ 1, etc. Plus n’est cependant pas la forme normale de notre texte, il constitue plutôt l’exception; dans la plupart des occurrences, nous trouvons bien plus une variante pus avec perte de l postconsonantique: Mt. 9/ 5, 10/ 15, 10/ 37, 11/ 9, 11/ 22, 11/ 24, 12/ 41, 12/ 42, 12/ 45, 18/ 6, …, Luc 3/ 16, 5/ 23, 7/ 26, 7/ 42, 7/ 43, 10/ 12, 10/ 14, 11/ 22, 11/ 28, 11/ 32, 15/ 13 etc. G RAFSTRÖM 1958 ne parle pas du phénomène, mais la forme pus est attestée dans R AYNOUARD 4: 576s. et L EVY 6: 398ss. L’explication donnée par Schultz- Gora et Anglade 73 (dissimilation dans des collocations comme plus lonc, plus larc) me semble peu convaincante. Il me paraît plus vraisemblable que nous avons affaire à une fusion d’un l vélaire avec la voyelle (u) subséquente sous influence de l’accentuation faible 74 . Il faut cependant souligner que le même phénomène se trouve aussi en contact avec u tonique; témoin en sont les nombreux exemples de fum pour flum, p.ex. fum Mt. 7/ 25, 19/ 1, Mc. 1/ 5, 1/ 9, fums Apo. 8/ 10, 16/ 4 etc. Dans tous ces cas, nous avons corrigé en f[l]um/ f[l]ums pour éviter une confusion entre fum < FLUMEN et fum < FUMUS . 72 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 85, 143. 73 S CHULTZ -G ORA 1915: 38; A NGLADE 1921: 197. 74 Cf. aussi FEW 9: 103 s. plus. <?page no="38"?> 30 40. Représentation graphique de l palatalisé (/ L / ) La représentation graphique de l palatalisé (/ L / ) est d’une richesse (et d’une inconséquence) extraordinaire 75 : Nous avons rencontré les graphies lh, ilh, ll, l, il, ill, llh et h (? ). La graphie standard de l’ancien occitan, lh, est largement représentée et constitue la solution la plus fréquente. Voici un petit choix d’attestations: vulh (1 ère sg.) Mt. 12/ 7, 20/ 7, 20/ 14, 21/ 29, vulhas Mt. 6/ 2, vulhatz Mt. 8/ 9, 5/ 17, 6/ 7, 6/ 8, 6/ 19, 6/ 31, 6/ 34, 7/ 1, 7/ 6 …, velhar Mt. 26/ 40, velhatz Mt. 25/ 13, ulh Mt. 7/ 3, 7/ 4, 7/ 5 (dans chacun des trois versets deux fois), ulhs Mt. 6/ 27, meravilhatz Mt. 8/ 10, 8/ 22, trebalhatz Ac. 8/ 28, aparelhero Cor.2 9/ 5, ovelhas Jean 10/ 11, etc. La graphie ilh par contre est très rare et provient probablement de lexies où un i justifié historiquement précède la consonne palatale: pailhas (pour palhas) Mt. 3/ 12. D’une très haute fréquence, par contre, est la graphie ll, qui n’est pas «classique», mais joue un rôle important dans les chartes languedociennes 76 ; elle se trouve pour bon nombre de lexies qui sont aussi attestées avec lh: vull (= vulh) Mt. 15/ 32, vullas (= vulhas) Mc. 5/ 36, voll (= vulh) Mc. 1/ 41, vellatz Mt. 24/ 42, 26/ 41, vellera Mt. 24/ 43, villeza (= velheza) Luc 1/ 36, filla (= filha) Mt. 14/ 6, 15/ 22, Mc. 5/ 34, 7/ 26, filli (= filhi) Mt. 23/ 31, fullas (= fulhas) Mt. 24/ 32, Mc. 11/ 13, cullit Mt. 13/ 40, meravillan Mt. 13/ 54, meravillavan Mt. 19/ 25, meravillantz Luc 2/ 33, aparelladas Mt. 22/ 4, aparelladi Mt. 24/ 44, ovellas Mt. 18/ 12, moller Mt. 22/ 24, Mc. 6/ 17, 6/ 18, 12/ 19, batallas Mt. 24/ 6, Mc. 13/ 7, vermella Mt. 27/ 28, palla (= palha) Luc 6/ 41, 6/ 42, etc. L’origine de cette notation pour / L / pourrait se trouver dans l’Ouest du Languedoc (Aude, Ariège etc.) où selon Ronjat - LL intervocalique est souvent palatalisé 77 . La fréquence de ll dans cette fonction pourrait éventuellement servir d’indice pour l’histoire de notre texte. À côté de ll, on trouve aussi l’emploi d’un l simple pour / L / ; cette tradition semble remonter d’un côté au fait qu l et ll sont interchangeables pour / l/ 78 , d’un autre côté à la tradition de ll pour / L / . Parmi nos exemples, il y a de nouveau un nombre considérable de lexies qui sont aussi attestées avec lh et ll dans notre texte: 75 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 209ss. 76 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 210. 77 Cf. R ONJAT 1932: 149. 78 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 145ss. <?page no="39"?> 31 vul Luc 5/ 13, volas (= volhas) Mt. 1/ 20, uls Mt. 6/ 22, Ac. 1/ 9, moler (= molher) Mt. 1/ 24, 22/ 25, 22/ 28, Mc. 10/ 29, Luc 1/ 5, aparelara Mt. 11/ 10, aparelero Mt. 21/ 8, aparelem Mt. 26/ 17, aparelest Luc 2/ 31, aparelat Mc. 10/ 40, Luc 24/ 1, aparelatz Luc 3/ 4, apareladas Luc 14/ 17, culiran Mt. 7/ 16, 13/ 41, culetz Jean 6/ 12, culiro Jean 6/ 13, meraviladi Mc. 1/ 27, 10/ 26, meravilava Mt. 27/ 14, Mc. 11/ 18, meravilavan Luc 4/ 22, mular (= mulhar) Luc 7/ 38, mulat Jean 13/ 26 (deux fois), mulec Luc 7/ 44, trebalar Luc 7/ 6, trebalatz Luc 12/ 50, trebalantz Mc. 1/ 26, trebalador Luc 12/ 58, tala (= talha) Luc 13/ 7, talat Luc 23/ 53, talaras Luc 13/ 9, solel (= solelh) Mc. 16/ 2, solels Mt. 24/ 29, mels (= melhs) Mt. 18/ 8, aurelas Luc 4/ 21, agula (= agulha) Mc. 10/ 25, filas (= filhas) Luc 1/ 5, fila Mc. 7/ 25, fulas (= fulhas) Mc. 11/ 8, batala Mc. 13/ 7, Luc 14/ 31, 21/ 9, ovelas (= ovelhas) Jean 10/ 3, 10/ 4, velantz (= velhantz) Luc 2/ 8, velaria Luc 12/ 39, etc. Réunis en un seul bloc, ll et l dépassent, d’un point de vue de la fréquence, nettement le nombre d’emplois de lh. Malgré cette situation troublante, G RAF - STRÖM 1958: 209ss. se refuse à prendre en considération la possibilté d’une perte de l’opposition entre / l/ et / L / même en position finale et devant -s/ -z. Les graphies qui restent sont rares, voire exceptionnelles et ont (du moins dans notre texte) un statut marginal; de nouveau elles se trouvent en concurrence dans les mêmes lexies avec les graphies dominantes lh, ll et l: - il: uils Mt. 6/ 23, tailatz Mt. 3/ 10, voil ( VOLEO ) Mt. 8/ 3 - ill: faillira Mt. 5/ 18, pailla (= palha) Mt. 7/ 3, 7/ 4 - llh: vullhas Luc 6/ 37 - h: vuhatz Col. 3/ 9 Le cas de vullhas s’explique probablement comme amalgame des graphies ll et lh: Le scribe a oublié qu’il avait écrit ll et a pour ainsi dire surajouté le h de lh. - En ce qui concernce vuhatz 79 , il faut dire qu’une graphie h pour / L / est exceptionnelle; elle n’est mentionnée ni dans les manuels courants ni dans G RAFSTRÖM 1958; dans R ICKETTS , COM2 on trouve cependant quelques attestations, p.ex. soleh (PAV7A 039), lo soleh (MPP 794), vuhas (MDP1 316), mehor (DCA 257). Ces exemples nous permettent de révoquer la correction en vu- [l]hatz dans notre édition. Reste finalement le cas où l palatalisé tombe devant un -s de flexion: ves (= velhs) Luc 5/ 39. Étant donné que / L / peut aussi être représenté par l et que / l/ peut tomber devant consonne (cf. ci-dessus § 38), il ne surprend guère que la chute ait aussi gagné le domaine de lh. 79 Dans notre édition, nous avons inutilement corrigé en vu[l]hatz. <?page no="40"?> 32 41. Graphie lh pour / l/ Le fait que l et ll peuvent représenter / L / dans notre texte a pour conséquence qu’il existe aussi des graphies inverses, c’est-à-dire une représentation de / l/ par lh: apelhatz Mt. 10/ 2, apelhec Luc 7/ 19 (cf. par contre apellatz Luc 15/ 19, apelatz Luc 15/ 21 etc.), bolhent (pour bolent) Rom. 12/ 11, embolhezia Ac. 17/ 16, vaisselh Luc 8/ 16, cabelhs Jean 11/ 2, sebelhitz Cor.1 15/ 4 …; delhiatz (pour deliatz) Jean 2/ 19, espalhas Luc 15/ 4, vualhiosi (= valiosi) Rom. 12/ 11, vigilhas Cor.2 11/ 27 … Dans la plupart des exemples le son représenté par lh remonte à un -lllatin, qui dans certaines régions occitanes peut aboutir à une latérale palatalisée (dialectes voisins du catalan, carcassonnais, narbonnais 80 ). Les cas où lh n’a rien à faire avec un -lllatin sont très rares et peuvent en partie (espalhas, vigilhas) être expliqués autrement. 42. Représentation de n palatalisé (/ Δ / ) La situation dans le domaine de la notation de n palatalisé (/ Δ / ) ressemble beaucoup à celle de l palatalisé (/ L / ): le nombre des types de notation est grand, la confusion avec la représentation de n non-palatalisé fréquente. Nous avons rencontré les graphies que voici: nh, n, nn, ng, in, ni, inh 81 . Les types dominants sont nh et n; les autres graphies sont rares, voire exceptionnelles. La graphie spécifique et courante est - comme en ancien occitan littéraire - nh: destenhable Mt. 3/ 12, essenhara Mt. 5/ 19, essenhantz Mt. 7/ 29, estrenhementz Mt. 8/ 12, lunhs Mt. 6/ 24, companhas Mt. 13/ 2 (deux fois), 19/ 2, besonhosa Mt. 18/ 7, onhement Mc. 16/ 1, onher Mc. 16/ 1, estanh Luc 5/ 2, cenht Apo. 1/ 13, 15/ 6, etc. Presque aussi fréquente est la graphie n pour / Δ / , donc la notation qui est en principe celle pour n non-palatalisé; graphiquement, ces deux phonèmes ne sont donc plus distinguées dans ce cas: linadges Mt. 3/ 7, linages Luc 3/ 7, essenara Mt. 5/ 19 (cf. essenhara Mt. 5/ 19), luntz Mt. 9/ 16 (mais lunhs Mt. 6/ 24), lun Mt. 17/ 9, luns Mt. 20/ 7, companas Mt. 13/ 36, 17/ 14 (mais companhas Mt. 13/ 2, 19/ 2), renant (= renhant) Luc 19/ 27, prens (= prenhs) Luc 21/ 23, engana Jean 7/ 12, senec (= senhec) Jean 13/ 24, estrantz Ac. 6/ 5, senoria Éph. 1/ 21, etc. 80 Cf. p.ex. A PPEL 1918: 68, A NGLADE 1921: 191 N1, R ONJAT 1932: 143. 81 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 211ss., dont la liste des graphies est encore nettement plus longue. <?page no="41"?> 33 Selon G RAFSTRÖM 1958: 213, la haute fréquence de la graphie n pour / Δ / serait, en languedocien, typique pour le Toulousain et le Quercy. Toutes les autres graphies sont marginales: - ng: ung (= unh < unher) Mt. 6/ 17 - in: seinor Jac. 1/ 7 - ni: estrenian Mc 5/ 24, 5/ 31, oniementz Luc 7/ 37, esenieg Luc 6/ 6 - nn (correspondant à ll pour / L / ): sennoreges Rom. 14/ 9, plannian (= planhian 3 e pl. impf.) Luc 8/ 52 - inh: compainhas Mt. 12/ 46 (mais companhas Mt. 13/ 2, 19/ 2, companas Mt. 13/ 36, 17/ 14) La rareté de in et l’absence totale de inn semblent parler contre une origine albigeoise de notre manuscrit; dans cette région, ce sont justement ces deux graphies qui sont employées de préférence 82 . Comme dans le cas de lh, nous avons aussi rencontré quelques exemples où nh tombe devant consonne: poiz (= ponhs) Luc 16/ 17, fese (= fenhse, lat. finxit) Luc 24/ 28 Étant donné que n (= / n/ ) tombe souvent devant consonne (cf. ci-dessous, § 43), il se peut bien que cette chute ait aussi gagné la consonne palatalisée (qui d’ailleurs est souvent représentée par n). 43. Perte de la consonne nasale dans différentes positions Il fallait s’attendre à ce que -n en position finale absolue et dans -ns tombe - les exemples ne manquent pas dans notre texte: -n: terra (= terran) Mt. 5/ 4, ciutada roma (= ciutadan roman) Ac. 22/ 26 (deux fois), va (= van) Mt. 15/ 6, Cor.1 15/ 2, Gal. 3/ 17, Philip. 2/ 16, Col. 2/ 8, Laod. 1/ 4, Tim.1 1/ 6 …, etc., ainsi que tous les p.s. en -ero/ -iro/ -ro comme nascro Mt. 13/ 5, vengro Mt. 13/ 10, 14/ 33, 14/ 34, volgro Mt. 17/ 12, cazero Mt. 13/ 8, ofeguero Mt. 13/ 7, sebeliro Mt. 14/ 12, etc. -ns: ciutadas romas Ac. 22/ 26, 22/ 29, 23/ 27 Remarquable aussi que la perte de -n n’épargne pas la terminaison verbale -an de la 3 e pers. pl. où la nasale finale n’est normalement pas considérée comme instable; pour éviter toute confusion avec la 3 e pers. sg., nous avons préféré rajouter la consonne manquante: sera[n] Mt. 6/ 23, 6/ 33, resplandra[n] Mt. 13/ 43, era[n] Mt. 14/ 33, 22/ 8, 27/ 55, Mc. 1/ 16, 1/ 34, 2/ 25, 4/ 36, 10/ 32, gardava[n] Mt. 27/ 36, Mc. 3/ 2, avia[n] Mc. 6/ 30, espaventava[n] Mc. 6/ 51, demandava[n] Mc. 8/ 11, dizia[n] 82 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 213. <?page no="42"?> 34 Mc. 9/ 10, 12/ 14, cercava[n] Mc. 11/ 18, venia[n] Mc. 12/ 14, traspasara[n] Mc. 13/ 31 … Ce qui surprend, c’est que les exemples de ce genre ne soient pas beaucoup plus fréquents, car selon Grafström 83 la perte de n dans ces positions est normale en languedocien (à l’exception du nîmois). En outre, nous avons rencontré quelques cas où -n tombe en position postconsonantique: car (= carn) Éph. 2/ 11 (mais carn Éph. 2/ 14), ifers (= iferns) Apo. 6/ 8 Dans les exemples qui suivent, m ou n respectivement a disparu à l’intérieur du mot devant consonne 84 : avodi (= avondi) Philip. 4/ 18, castiasa (= castiansa) Cor.1 10/ 11, etc. À ces exemples, où nous avons conservé la graphie du manuscrit, il faut ajouter les cas beaucoup plus nombreux où nous avons préféré rajouter la nasale manquante pour la clarté du texte: ca[m]p Mt. 6/ 28, 6/ 30, ro[m]pian Mc. 2/ 23, reme[m]bradas Luc 24/ 8, te[m]ple Luc 24/ 53, azu[m]plit Apo. 6/ 11 … vine[n]tz Mt. 3/ 7, responde[n]tz Mt. 4/ 4, ena[n]t Mt. 4/ 17, 16/ 21, ana[n]tz Mt. 4/ 18, la[n]gor Mt. 4/ 23, veze[n]tz Mt. 5/ 1, ma[n]damentz Mt. 5/ 19, e[n] contra Mt. 5/ 23, ve[n]c Mt. 8/ 5, 9/ 18, 12/ 9, ma[n]dec Mt. 8/ 18, ve[n]gui Mt. 9/ 13, dize[n]tz Mt. 10/ 12, 12/ 38, 18/ 29, 21/ 4, 22/ 31, serpe[n]tz Mt. 10/ 16, dava[n]t Mt. 10/ 33, 11/ 10, respo[n]dero Mt. 12/ 38, ave[n]tura Mt. 13/ 29, vole[n]tz Mt. 14/ 5, ma[n]jan Mt. 15/ 2, ve[n]gutz Mt. 17/ 12, veze[n]tz Mt. 21/ 20, creze[n]tz Mt. 21/ 22, volo[n]tat Mt. 21/ 31, dena[n]t Mt. 21/ 31, quere[n]tz Mt. 21/ 46, asaja[n]tz Mt. 22/ 35, esdeve[n]gro Cor.1 10/ 11, e[n]defico Cor.1 10/ 23 … Dans tous ces cas on ne peut cependant pas exclure que le scribe ait simplement oublié d’ajouter le titulus 85 , étant donné que notre copiste est souvent assez négligent dans ce domaine. 44. La représentation graphique de / s/ par s/ ss/ sc En position intervocalique, s représente normalement / z/ , ss par contre / s/ 86 . Cette règle de base est en principe aussi valable pour notre texte, mais les infractions sont nombreuses dans les deux directions. Selon G RAFSTRÖM 1958: 167s., s pour / s/ serait fréquent, ss pour / z/ par contre rarissime. 83 G RAFSTRÖM 1958: 152ss. 84 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 160, P FISTER 1958: 351. 85 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 159. 86 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 167ss. <?page no="43"?> 35 Voici d’abord quelques exemples pour ss = / s/ en position intervocalique: trespassament Mt. 1/ 11, aissi Mt. 1/ 18, 1/ 24, conoissia Mt. 1/ 25, naisseria Mt. 2/ 4, dissero Mt. 2/ 5, issira Mt. 2/ 6, aguesso Mt. 2/ 9, esses Mt. 2/ 4, tornesso Mt. 2/ 12, esser Mt. 2/ 18 …, osses Mt. 23/ 27, meteisses Mt. 23/ 31, cossumament Mt. 24/ 3, crucifiquesso Mt. 27/ 31, etc. Mais dans le même cotexte phonologique on trouve aussi - bien plus rarement, il est vrai - une notation s pour / s/ : faises Mt. 23/ 4, eisausara Mt. 23/ 12, dises Luc 5/ 14, amasavan Luc 5/ 15, foso Luc 5/ 15, nosas Luc 14/ 8, 17/ 27, asetjes Luc 14/ 8, ase Luc 14/ 10, fasa Luc 17/ 16, apareiso Mt. 23/ 27, etc. Après consonne, aussi bien à l’intérieur qu’à la fin du mot, la graphie normale pour / s/ est un s simple 87 : temps Mt. 2/ 7, pels Mt. 3/ 4, camels Mt. 3/ 4, loms Mt. 3/ 4, lors Mt. 3/ 6, destals Mt. 3/ 10, sals Mt. 5/ 13, etc.; aversaris Mt. 5/ 25, forsara Mt. 5/ 41, perseverara Mt. 10/ 22, perseveran Mt. 15/ 32, arsi Mt. 13/ 40, forsaic Mt. 14/ 30, perversa Mt. 17/ 16, coversantz Mt. 17/ 21, forsas Mt. 22/ 37, etc. Mais dans les mêmes positions (toujours après consonne) on rencontre aussi ss; cette graphie est cependant nettement moins fréquente: escriss Luc 1/ 63, orss Apo. 13/ 2; falssi Mc. 13/ 22, forssa Mt. 16/ 18, arssa Apo. 8/ 7, corssi Apo. 11/ 8, Cor.1 6/ 15, corsses Apo. 11/ 9 (deux fois), Rom. 12/ 1, contensso Jac. 3/ 14, forssadament Pierre1 5/ 2, gloriejanssa Cor.1 5/ 6, perverssa Philip. 2/ 15, requerenssas Philip. 4/ 6, amesuranssa Tim.1 2/ 19, etc. En position finale après voyelle, la notation de / s/ est normalement s; ceci plus ou moins sans exception s’il s’agit d’un s de flexion (déclinaison et conjugaison), p.ex.: sos Mt. 1/ 2, es Mt. 1/ 16, trastotas Mt. 1/ 17, generacios Mt. 1/ 17, mas Mt. 1/ 19, aquestas Mt. 1/ 20, vec vos Mt. 1/ 20, volas Mt. 1/ 20, fos Mt. 1/ 22, pres Mt. 1/ 24, dias Mt. 2/ 1, escrivas Mt. 2/ 4, apres Mt 2/ 7, trames Mt. 2/ 8, regnes Mt. 3/ 2, seus Mt. 3/ 3, lagostas Mt. 3/ 4, regios Mt. 3/ 5, mais Mt. 3/ 7, farizeus Mt. 3/ 7, saduceus Mt. 3/ 7, linadges Mt. 3/ 7, poderos Mt. 3/ 9, etc. Mais dans la même position, il se trouve aussi un nombre considérable de cas où la sibilante sourde est notée ss 88 ; c’est surtout le cas s’il existe des formes flexionnelles du même mot dans lesquelles le phonème corresponandant occupe une position interne: 87 À l’exception de / s/ après t, qui est normalement graphié z. 88 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 229. <?page no="44"?> 36 puiss Mt. 4/ 2, Luc 2/ 21, depuiss Jean 2/ 9, 6/ 12, 6/ 16, 7/ 10, 11/ 20, 11/ 29, Apo. 22/ 8, meteiss Mt. 14/ 2, 27/ 42, 27/ 44, mezeiss Jean 2/ 24 (deux fois), neiss Mt. 24/ 24, Luc 9/ 5, negueiss Luc 6/ 5, 6/ 29, 10/ 11, 10/ 21, traiss Mc. 3/ 19, 14/ 47, traziss Mc. 14/ 42, fraiss Mc. 8/ 6, 14/ 3, faiss Luc 11/ 46, paiss Luc 12/ 24, laiss Mc. 15/ 9, viss Luc 2/ 26, apareiss Mc. 4/ 29, usess Luc 1/ 8, esclarziss Jean 17/ 1, uss Mc. 15/ 46, uiss Luc 4/ 39, esess Luc 1/ 9, 1/ 10, 1/ 11, doss (< DORSUM ) Rom. 11/ 10, biss (‘lin’) Apo. 19/ 8, 19/ 14, abiss Apo. 9/ 1, 9/ 2, 9/ 11, 17/ 8 et passim, maiss (= mais) Apo. 3/ 12, etc. On peut donc affirmer que dans toutes les positions (à l’exception de l’initiale absolue) la distribution des notations ss et s pour / s/ est assez arbitraire et fortuite 89 , avec des préférences plus ou moins nettes pour l’une ou l’autre des deux graphies selon le cotexte phonologique. Pour terminer ce paragraphe, il faut encore signaler que devant les voyelles e/ i on trouve aussi la graphie sc pour représenter / s/ , peu importe que la sibilante sourde remonte à un groupe SC en latin ou non: discipols Mt. 8/ 21, descipols Mt. 9/ 11, 10/ 1, resuscitara Mt. 16/ 21, 20/ 19, suscite Mt. 22/ 24 … rescebre Mt. 11/ 14, homescidiers Mt. 22/ 7 Cette graphie est normalement limitée à l’intérieur du mot, mais exceptionnellement elle se trouve aussi en position initiale: scentat (= sanctetat, sentor) Hébr. 12/ 14, et surtout les nombreuses attestations de sciencia Pierre1 3/ 7, Rom. 10/ 2, 11/ 33, 15/ 14 …, sciensia Philip. 1/ 9, scientia Tim.2 3/ 7. 45. La représentation graphique de / z/ Dans le domaine de la représentation de / z/ intervocalique, nous avons aussi une situation plutôt chaotique connaissant de nombreuses interférences avec le domaine représentationnel de / s/ . Dans la position typique pour ce phonème, c’est-à-dire la position intervocalique, ce sont surtout les graphies z, s et ss qui sont en concurrence 90 . Tout d’abord, il faut mentionner la graphie z, donc la graphie pour ainsi dire «classique»: dizent Mt. 1/ 22, dizentz Mt. 2/ 2, 2/ 13, 2/ 15, 2/ 17, 3/ 2 …, Juzeus Mt. 2/ 2, farizeus Mt. 3/ 7, azorar Mt. 2/ 2, azor Mt. 2/ 8, auzic Mt. 2/ 3, 2/ 22, 4/ 12, auzit Mt. 2/ 9, auzida Mt. 2/ 18, az els Mt. 2/ 7, 4/ 16, 4/ 22 …, destrozir Mt. 2/ 11, prezicantz Mt. 3/ 1, 4/ 23, prezicar Mt. 4/ 17, vezentz Mt. 3/ 7, 5/ 1, 89 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 167ss. 90 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 167ss. <?page no="45"?> 37 cazentz Mt. 4/ 9, refazentz Mt. 4/ 21, sezentz Mt. 4/ 16, sezia Mt. 4/ 16, razitz Mt. 3/ 10, viazament Mt. 4/ 20, 4/ 22, palalizi Mt. 4/ 24, pazible Mt. 5/ 9, luza Mt. 5/ 15, esgauzetz Mt. 5/ 12, encauzaran Mt. 5/ 11, encauzero Mt. 5/ 12, evanezira Mt. 5/ 13, etc. Il s’agit bien de la graphie dominante, même si elle est fortement concurrencée par s simple dans la même fonction: tesaur(s) Mt. 2/ 11, 6/ 20, 6/ 21, esposada Mt. 1/ 18, acusar Mt. 1/ 19, laisar Mt. 1/ 19, causa Mt. 5/ 23, 5/ 32, 6/ 11, 6/ 25, 7/ 6 …, causas Mt. 1/ 20, 4/ 9, 6/ 32, 6/ 33 …, maiso Mt. 2/ 11, 5/ 15, 9/ 6, 9/ 7, 9/ 28, 10/ 6, 10/ 12 …, presentero Mt. 2/ 11, desert Mt. 3/ 1, 3/ 3, 4/ 1, presi Mt. 4/ 24, pausada Mt. 5/ 14, pause Mt. 5/ 15, 9/ 18, pausaran Mt. 8/ 11, mesura Mt. 5/ 15, 7/ 2, 10/ 19, mesurat Mt. 7/ 2, mesuraretz Mt. 7/ 2, fareseu Mt. 7/ 29, fariseu Mt. 9/ 11, fariseus Mt. 5/ 20, acusadors Mt. 5/ 44, cossirosi Mt. 6/ 25, 6/ 28, 6/ 31, 6/ 34, palalisi Mt. 8/ 6, 9/ 2, misericordia Mt. 9/ 13, 9/ 27, 9/ 36 …, etc. Les graphies z et s sont courantes et pour ainsi dire normales en ancien occitan. Ce qui surprend, c’est que pour représenter / z/ on rencontre aussi - et avec une fréquence non négligeable - la graphie ss dont la fonction primaire est de représenter / s/ en position intervocalique: tessaur Mt. 6/ 19, repaussaz Mt. 26/ 45, messero Mc. 2/ 4, puissas (= poisas) Mc. 9/ 7, vissitec Luc 1/ 78, ussages Luc 3/ 14, acusseso Luc 6/ 7, 11/ 54, acussa Jean 5/ 45, prepaussament Rom. 4/ 5, opossitios Tim.1 6/ 20, tessauregetz Jac. 5/ 3, amorossament Mt. 2/ 7, 2/ 8, etc. Quoique G RAFSTRÖM 1958: 167s. insiste sur la rareté, voire le caractère exceptionnel de ss = / z/ dans les chartes languedociennes, notre manuscrit le contredit jusqu’à un certain degré; mais il faut reconnaître que la fréquence de cette solution graphique reste modeste. En ce qui concerne l’explication de cette graphie surprenante, il faut probablement partir de la fonction bicéphale de la graphie s qui peut représenter aussi bien / z/ que / s/ en position intervocalique; ceci a permis à ss de pénétrer dans le domaine de / z/ . Et on trouve même le phénomène inverse, c’est-à-dire une graphie z pour / s/ en position intervocalique 91 . 46. Représentation de / -ts/ (position finale) Pour le groupe / -ts/ (de n’importe quelle origine) en position finale, nous n’avons jamais rencontré dans notre texte une graphie -ts; la représentation normale est -tz: 91 Cf. ci-dessous, § 79. <?page no="46"?> 38 natz Mt. 1/ 16, 2/ 1, 2/ 2 …, apelatz Mt. 1/ 16, 1/ 21, 1/ 23, 1/ 25, 2/ 7 …, pecatz Mt. 1/ 21, entrepretatz Mt. 1/ 23, anatz Mt. 2/ 8, demandatz Mt. 2/ 8, trobaretz Mt. 2/ 8, recontatz Mt. 2/ 8, escarnitz Mt. 2/ 16, amonestatz Mt. 2/ 22, fatz Mt. 3/ 2, platz Mt. 3/ 17; aventz Mt. 1/ 18, cosirantz Mt. 1/ 20, levantz Mt. 1/ 24, dizentz Mt. 2/ 2, 2/ 15, gitantz Mt. 2/ 11, trametentz Mt. 2/ 16, plorantz Mt. 2/ 18; ubertz Mt. 2/ 11, iratz Mt. 2/ 16, mortz Mt. 2/ 18, 2/ 19; totz Mt. 2/ 3, 2/ 4, trastotz Mt. 2/ 16; nuitz Mt. 2/ 14, 4/ 2, efantz Mt. 2/ 16, votz Mt. 2/ 19, vetz Mt. 4/ 7, etc. À côté de -tz, on rencontre assez souvent la graphie -z comme représentant de / -ts/ en position finale; elle reste cependant nettement minoritaire 92 : conturbaz Mt. 2/ 3, batejaz Mt. 3/ 13 (mais batejatz Mt. 3/ 16), assajaz Mt. 4/ 1, temez Luc 12/ 5, crezez Mc. 1/ 15, gardaz Luc 8/ 18, meravilhaz Luc 11/ 14; dizenz Mt. 3/ 14, metenz Mt. 4/ 18, sabenz Mt. 12/ 15, manjanz Mt. 14/ 21, ananz Mt. 14/ 25 (mais anantz Mt. 14/ 26), respondenz Mt. 16/ 16, luzenz Mt. 17/ 5; jurez Mt. 5/ 34, siaz Mt. 7/ 11 (mais siatz Mt. 10/ 16), poz (= potz) Mt. 8/ 2, demandaz Mt. 10/ 11, issez Mt. 10/ 14, issiz Mt. 11/ 7, 18/ 28 (mais issitz Mt. 11/ 8, 11/ 9), gardaz Mt. 16/ 6; monimenz Mt. 8/ 28, ciutaz Mt. 10/ 23 (mais ciutatz Mt. 11/ 1), mandamenz Mt. 15/ 3; etc. G RAFSTRÖM 1958: 230s. donne aussi quelques exemples d’une graphie -s pour ce qui était originairement une finale / -ts/ ; ces exemples témoignent d’une réduction de la constellation consonantique à une simple fricative. Il existe aussi un certain nombre d’exemples pour ce phénomène dans notre texte: dones (= donetz) Mt. 25/ 35, visites (= visitetz) Mt. 25/ 43, vulhas (= vulhatz) Luc 10/ 20, intres (= intretz) Luc 11/ 52, vedes (= vedetz) Luc 11/ 52, fezes (= fezetz) Luc 19/ 46, crezes (= crezetz) Jean 3/ 12, auziss (= auzistz) Jean 5/ 37, conogues (= conoguetz) Jean 8/ 55, conoques (= conoquetz) Jean 14/ 9, vengues (venguetz) Ac. 10/ 21, velhas (= velhatz) Ac. 20/ 31, manjes (= manjetz) Jac. 5/ 5, tastes (= tastetz) Pierre1 2/ 3, vegues (= veguetz) Jean1 4/ 4 Est à rallier à ce type le cas de es (= esz) Luc 24/ 17, Ac. 22/ 3 où s z (= / ts/ ) se fond avec le s précédent. Encore une fois, la scripta de notre texte est en plein accord avec celle des chartes languedociennes. 47. Fonctions de la graphie sz La graphie sz est un phénomène curieux «multifonctionnel»: Elle peut représenter dans notre texte / ts/ en position finale et intérieure, / s/ en position 92 Cf. aussi G RAFSTRÖM 1958: 228s. <?page no="47"?> 39 finale, intérieure et initiale, ainsi que / z/ en position intérieure. Ce qui surprend le plus, c’est la première de ces fonctions à laquelle on s’attendrait le moins 93 . Voici d’abord un choix d’exemples pour sz =/ tz/ en position finale; cette graphie se trouve surtout pour des formes verbales de la 2 e pers. pl. où elle remplace le -tz usuel: gitasz Mt. 10/ 8, aucizesz Mt. 23/ 37, donesz Mt. 25/ 42, alberguesz Mt. 25/ 43, issisz Mt. 26/ 55, Luc 7/ 25, tenquesz Mt. 26/ 55, auzisz Luc 7/ 22, dizesz Jean 4/ 35, intresz Jean 4/ 38, manjesz Jean 6/ 26; visz (= vitz) Jean 6/ 36 Rarement, -sz en position finale se trouve aussi dans d’autres mots, p.ex. brasz (= bratz) Jean 12/ 38, tersz (= tertz) Apo.14/ 9, ansz (= anz ‘années’) Luc 2/ 42. À l’intérieur du mot, nous avons rencontré sz pour tz dans tersza Mt. 26/ 44, Jean 21/ 14; cette forme peut être conditionnée par m. tersz (= tertz), cf. cidessus. Mais sz peut aussi représenter / s/ et prendre ainsi la place des graphies s ou ss. En position finale nous l’avons rencontré dans les cas que voici: demansz (= demans) Mt. 5/ 42, esz (= es, 2 e sg.) Luc 12/ 25, Jean 6/ 26, complisz (= complis, 3 e sg. subj.impf.) Luc 7/ 1, companhasz (= companhas) Mt. 26/ 55, encausz (= encaus ‘poursuite’) Mt. 5/ 10, fausz (= faus) Apo. 14/ 14, 14/ 15, 14/ 16, 14/ 17, 14/ 18 Un peu plus fréquent est sz à l’intérieur du mot (surtout en position intervocalique): laiszara Mt. 5/ 31, eisauszat Mt. 23/ 12, noszas Mt. 24/ 38, pozeszetz Mt. 25/ 34, pozeszir Thess.1 4/ 4, fasza Apo. 13/ 15, etc. Parfois, z dans sz est remplacé par ç ou c e/ i : comensçec Mt. 16/ 22, noscijo (= nosejar) Luc 20/ 34. En position postconsonantique nous avons rencontré lansza Mt. 27/ 49, Jean 19/ 34, et en position initiale trois fois sza (= sa ‘cela’) Mt. 14/ 18, Ac. 8/ 29, Hébr. 1/ 1. Restent les quelques cas où sz est employé pour la représentation de / z/ : lagesza Mt. 23/ 25, desziro Pierre 1/ 12, puiszas (= poisas) Mt. 5/ 13 Grafström atteste la graphie sz pour le Quercy, l’Albigeois et le Toulousain, mais dans ses matériaux les témoins sont aussi rares. Quoiqu’il en soit, il s’agit d’une graphie suffisamment attestée dans la région qui nous intéresse particulièrement en vue de la localisation du texte. 93 Pour un essai d’explication de la genèse de cette fonction cf. G RAFSTRÖM 1958: 234s. <?page no="48"?> 40 48. La graphie z pour / s/ Nous avons constaté ci-dessus que les graphies ss et s servent aussi à représenter le phonème / z/ ; il n’est donc pas surprenant que dans notre texte, il existe aussi le phénomène inverse, c’est-à-dire la représentation du phonème / s/ par la graphie z; celle-ci se trouve donc à des endroits où l’on s’attendrait à s ou ss. Le phènomène se trouve surtout pour / s/ intervocalique graphié le plus souvent ss: possezira Mt. 19/ 29, pozeszetz Mt. 25/ 34, viazament Mt. 21/ 19, aduzetz Luc 15/ 23, menazavo Luc 18/ 15, aizo Mt. 1/ 22 Étant donné que ç fonctionne parfois comme équivalent de z, on ne s’étonnera pas de le rencontrer aussi dans des contextes correspondant aux exemples précédents: caçero Apo. 7/ 11 D’une fréquence presque égale est z en position initiale comme représentant de / s/ 94 : zelui Luc 6/ 29, zena (= cena) Jean 1/ 39, zo (= so) Mt. 19/ 6, 23/ 3, 23/ 23, Mc. 4/ 25, Luc 8/ 35 (à côté de ço, p.ex. Mt. 23/ 20 et souvent), za (= sa ‘cela’) Mt. 17/ 16 Curieux surtout z’ (= s’ pron.réfl.) dans z’endevendra Mt. 18/ 13 et ajustar z’a Mt. 19/ 5 En position finale, z pour / s/ est rare, fait abstraction de tz (= / ts/ ): sonz (= sons) Mt. 2/ 22, malaveigz Mt. 10/ 1, poiz (= pois) Luc 16/ 17 De nouveau donc nous pouvons constater qu’une possibilité de substitution dans un sens crée presque automatiquement la possibilité d’une substitution inverse. 49. La graphie tz pour / s/ (position finale) Un cas analogue est celui de la graphie -tz pour / s/ en position finale. Nous avons constaté ci-dessus que -tz (= / -ts/ ) peut se réduire à / -s/ , représenté alors par -s (§ 46). Le phénomène graphique inverse, c’est-à-dire une graphie -tz pour / -s/ est presque aussi fréquent dans notre texte: luntz (= lunhs) Mt. 9/ 16, receubetz (= receubes, 1 ère sg. subj.impf.) Mt. 28/ 37, gardatz (= gardas) Mt. 27/ 66, ditz (= dis) Jean 6/ 5, engantz (= engans) Luc 12/ 1, dizetz (= dizes) Jean 1/ 22, auzetz (= auzes) Jean 3/ 8, gardetz (= gardes) Ac. 26/ 23, venguetz (= vengues) Ac. 19/ 1, totatz (= totas) Cor.1 9/ 22, e·ntz (= e·ns ‘et nous’) Col. 1/ 13 94 Pour CE / I / ts/ / s/ cf. G RAFSTRÖM 1958: 116s. <?page no="49"?> 41 La graphie tz après n (/ n/ ou / Δ / ) est cependant sujette à certaines réserves: le t pourrait aussi être le reflet de la genèse d’un [t] de transition entre / n/ et / s/ . 50. Une graphie zs pour / s/ ? Il existe un exemple isolé pour une graphie zs exerçant la fonction de s: dedinzsa (= dedinsan adj. ‘intérieur’) Éph. 3/ 16 Il pourrait s’agir d’une erreur de scribe pour dedinsza (= dedinsa), mais aussi d’un essai maladroit de noter l’existence d’un [t] de transition entre / n/ et / s/ . Grafström ne connaît pas non plus de graphie zs pour / s/ 95 . 3.1.3. Phénomènes divers 51. Métathèse consonne/ voyelle Dans notre texte, on rencontre quelques exemples de métathèse CV VC et vice versa; le phénomène est cependant fort rare. CV VC: fermja Mt. 14/ 36, terbalhatz Ac. 5/ 16, forment Apo. 6/ 6 VC CV: Lombradia Ac. 2/ 6, frem Rom. 5/ 6, frema Rom. 4/ 16, cofremadoiras Rom. 15/ 8, efrem Cor.1 11/ 30, trat (= tart) Ac. 27/ 7 Métathèse à distance: crasta Mt. 19/ 12, crastat Mt. 19/ 12, crastero Mt. 19/ 12, denejec (pour nedejec) Ac. 11/ 9 Il faut ajouter que ces formes ne sont pas vraiment typiques pour notre texte puisqu’elles sont assez répandues en ancien occitan. Dans le cas de forment, crastar, frem et frema elles sont si fréquentes que même L EVY P en tient compte (sous fromen, castrar et ferm respectivement); ceci implique que, quoique ne figurant pas comme entrées, elles ont le même statut. Ainsi, le nombre des exemples remarquables se réduirait à trois: terbalhatz, Lombradia et trat. Il importe en outre de signaler que dans presque tous les exemples cités ci-dessus, la consonne impliquée dans la métathèse est / r/ ; elle semble donc faciliter tout particulièrement cette opération. 95 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 174ss., 227ss. <?page no="50"?> 42 52. Rhotacisme Nous avons trouvé un exemple unique pour un rhotacisme fl > fr: frechezisc (= flechezisc < 1 ère sg. de flechezir) Éph. 3/ 14 Ce cas est sans aucun doute à mettre en corrélation avec les métathèses où la consonne / r/ est impliquée. - Cf. aussi L EVY P s. flechezir et L EVY 3: 504. 53. Présence et absence de e prothétique 96 Comme en français, un groupe / s + cons. / en position initiale provoque normalement la genèse d’un e prothétique en ancien occitan. Les exemples de ce genre sont richement documentés dans notre texte: esposa Mt. 25/ 1, esposada Mt. 1/ 18, esperit Mt. 1/ 18, 1/ 20, 3/ 11, 4/ 1, 5/ 3 …, Cor.1 15/ 45, esperitz Mt. 8/ 16, 10/ 1, Éph. 2/ 2, Philip. 1/ 27, esperital(s) Éph. 1/ 3, Cor.1 15/ 44, 15/ 46, Col. 1/ 9, 1/ 11, 1/ 28 …, escriva(s ) Mt. 2/ 4, 5/ 20, 7/ 29, 8/ 19, 9/ 3 …, escrig Mt. 4/ 6, 4/ 7, 4/ 10 …, estela(s) Mt. 2/ 7, 2/ 9, Cor.1 15/ 41 …, estai Mt. 2/ 13, esta Mt. 2/ 9, estatz Mt. 10/ 11, estec Mt. 2/ 9, 2/ 23, 4/ 13 …, escarnitz Mt. 2/ 16, escarnis Mt. 9/ 3, escarniro Mt. 9/ 24 …, esperansa Éph. 4/ 4, escriptura Rom. 4/ 3, 10/ 11, escripturas Rom. 1/ 2, 15/ 4, 16/ 26 …, escaunels Mt. 5/ 35, escorpio Mt. 7/ 10, estreita Mt. 7/ 13, 7/ 14, establitz Mt. 8/ 9, etc. Mais il existe aussi une riche moisson d’exemples où le e prothétique manque; ces formes sont plus rares, mais néanmoins d’une fréquence remarquable: scriptura Luc 24/ 32, Jean 7/ 38, 7/ 42, 10/ 35, 13/ 18, 17/ 12, 19/ 19, 19/ 28, Gal. 3/ 8, 3/ 22, Col. 2/ 14 …, speransa Éph. 1/ 18, Col. 1/ 5, 1/ 23, speretz Luc 6/ 34, spos Mt. 25/ 1, Mt. 25/ 5, sperit Éph. 4/ 3, stela Mt. 2/ 2, 2/ 10, Cor.1 15/ 41, stolas Luc 20/ 46, spongia Jean 19/ 29, etc. Parfois, la forme sans e prothétique et la forme avec e prothétique d’une lexie se trouvent dans le même verset: … issiro e[n]contra lo spos e la esposa (Mt. 25/ 1) Mais autra es la clartatz del solelh, mais autra la clartatz de la luna, mais autra la clartatz de las estela<s>; quar la stela se destria de <l>a stela en clartat. (Cor.1 15/ 41) Ceci documente que les deux formes sont considérées comme équivalentes, comme variantes qui ont la même valeur fonctionnelle et stylistique. 96 Cf. aussi N ÜESCH 1979/ 2: 94-97. <?page no="51"?> 43 G RAFSTRÖM 1958: 86s. documente l’absence de e prothétique surtout dans le Quercy et l’Albigeois, mais elle se rencontre aussi sporadiquement dans des documents du Toulousain. Son observation qu’un mot précédent se terminant en voyelle semble favoriser le manque de l’e prothétique est confirmée par notre texte, mais nous sommes loin d’en pouvoir faire une règle: il y a des formes avec e après voyelle et des formes sans e après consonne. La distribution des deux types est donc plutôt arbitraire. 54. Haplologie Notre texte connaît quelques rares exemples de haplologie. Nous distinguons entre haplologie syllabique et haplologie morphologique. La haplologie syllabique est documentée une seule fois: preposio Luc 6/ 4 (pour prepositio, cf. p.ex. Mc. 2/ 26) Nous ne pouvons cependant pas exclure qu’il s’agisse d’une simple erreur de scribe. Une telle interprétation peut être écartée pour notre seul exemple de haplologie morphologique: - «… et escarniran lo et escupir en lui, e batran lui, e auciran lui; et al tertz dia resuscitara.» (Mc. 10/ 34) Ici, les deux futurs successifs sont traités de la même manière comme, p.ex., deux adverbes en -ment qui se suivent. Le phénomène est cependant exceptionnel dans notre texte. En outre, cet exemple appartient au chapitre de la morphologie; nous l’avons mentionné ici puisque le phénomène de base est le même que dans le cas de la haplologie syllabique. <?page no="52"?> 44 3.2. Phénomènes de morpho-syntaxe Comme dans le domaine grapho-phonétique, nous n’essaierons pas de donner une grammaire «complète» de notre texte. Tout ce qui correspond à la norme «classique» de l’ancien occitan ne sera pas mentionné ou le sera tout au plus brièvement pour mettre mieux en relief les phénomènes saillants et particuliers de notre texte. En ce qui concerne la documentation, nous suivrons les mêmes principes comme dans le chapitre précédent. 3.2.1. Le champ nominal 55. L’article masculin Nous nous limiterons à la discussion de l’article masculin, l’article féminin étant de peu d’intérêt et restant dans le cadre «classique»: la pour le singulier, las pour le pluriel. La forme li mentionnée par Anglade et Grafström 97 pour le fém. suj.sg. manque dans notre texte; étant donné que cette forme manque normalement dans le Languedoc, ce fait est en plein accord avec notre localisation du manuscrit. En ce qui concerne le masculin, Schultz-Gora et Anglade 98 donnent les formes que voici: singulier sujet: lo, le singulier régime: lo pluriel sujet: li, lhi pluriel régime: los Selon G RAFSTÖM 1968: 19 il faut ajouter à cet inventaire pour ainsi dire canonique les formes que voici: le pour le singulier régime, le pour le pluriel sujet et les pour le pluriel régime. Nous aboutissons donc à l’inventaire que voici: singulier sujet: lo, le singulier régime: lo, le pluriel sujet: li, lhi, le pluriel régime: los, les Signalons dès maintenant que les pluriels sujet lhi et le manquent dans notre texte. lo: Lo est la forme normale pour le singulier dans notre texte, aussi bien pour le cas sujet que pour le cas régime. Les exemples sont légion dans les deux cas. 97 Cf. A NGLADE 1921: 211, G RAFSTRÖM 1968: 25s. 98 Cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 78, A NGLADE 1921: 211. <?page no="53"?> 45 cas sujet: lo reg Mt. 1/ 5, lo nom Mt. 1/ 21, 1/ 23, lo noms Mt. 1/ 25, lo regnes Mt. 3/ 2, 4/ 17, 5/ 3, 5/ 10, lo tentaire Mt. 4/ 3, lo diables Mt. 4/ 5, 4/ 8, 4/ 11, lo cel Mt. 5/ 18, lo teus ulhs destre Mt. 5/ 29, 6/ 22, lo teus noms Mt. 6/ 9, lo teus regnes Mt. 6/ 10, lo vostre Paire Mt. 6/ 14, 6/ 22, 7/ 11, lo teus tesaur Mt. 6/ 21, lo teus cors Mt. 6/ 21, 6/ 23, lo teus uilhs Mt. 6/ 23, lo lums Mt. 6/ 23, lo dias Mt. 6/ 34, lo cazementz Mt. 7/ 27, lo macips Mt. 8/ 6, 8/ 8, lo fil de l’home Mt. 8/ 20, lo meges Mt. 9/ 12, lo fil Mt. 10/ 23, etc. Il faut mettre en relief le fait que dans un grand nombre d’exemples il manque le -s flexionnel au nom; le groupe nominal du cas sujet ne se distingue alors plus du groupe correspondant du cas régime. cas régime: lo reg Mt. 1/ 6, lo marit Mt. 1/ 16, lo seu poble Mt. 1/ 21, per lo propheta Mt. 1/ 22, 2/ 5, 2/ 15, lo seu fil Mt. 1/ 25, de Hero lo reig Mt. 2/ 1, lo temps Mt. 2/ 7, lo rei Mt. 2/ 9, lo meu fil Mt. 2/ 15, segon lo temps Mt. 2/ 16, Isaias lo propheta Mt. 3/ 3, lo froment Mt. 3/ 12, ab lo cor nede Mt. 5/ 8, lo tei do Mt. 5/ 23, 5/ 24, lo deraira carter Mt. 5/ 26, lo mantel Mt. 5/ 40, lo corn Mt. 6/ 2, lo nostre pa Mt. 6/ 11, etc. Cas sujet et cas régime sont donc identiques en ce qui concerne l’article, ce qui constitue une différence importante par rapport au français; en ce qui concerne les formes du nom, elles tendent évidemment à devenir identiques et suivent donc le même développement qu’en français. los: Selon les inventaires cités ci-dessus, los serait exclusivement une forme du cas régime. Dans notre texte, c’est la fonction dominante de notre forme et les exemples sont presque innombrables: cas régime: totz los princeps Mt. 2/ 4, los encantadors Mt. 2/ 7, per los prophetas Mt. 2/ 23, los seus senders Mt. 3/ 3, totz los regnes Mt. 4/ 8, totz los malaventz Mt. 4/ 24, los prophetas Mt. 5/ 12, denant los homs Mt. 5/ 16, per los encauzador Mt. 5/ 44, sobre los bos Mt. 5/ 45, sobre los justz Mt. 5/ 45, los pecatz Mt. 6/ 14, los vostres forfaitz Mt. 6/ 14, los auzel Mt. 6/ 26, los lis Mt. 6/ 28, davant los porx Mt. 7/ 6, los bos dos Mt. 7/ 11, los esperitz Mt. 8/ 16, ab los decipols Mt. 9/ 10, ab los publicas Mt. 9/ 11, ab los peccador Mt. 9/ 11, los pecadors Mt. 9/ 13, etc. Le fait qu’il existe des attestations de los + nom sans -s est un indice que le système bicasuel est ébranlé. Ce qui surprend et qui n’est pas documenté dans l’inventaire de Grafström, c’est le fait qu’il existe aussi des exemples pour los cas sujet. Il faut cependant <?page no="54"?> 46 souligner que les occurrences sont relativement rares et que l’article normal dans cette fonction est li 99 . cas sujet: los prophetas Mt. 7/ 12, Luc 24/ 25, los preveires Mc. 2/ 26, los dias Luc 2/ 6, 5/ 35, 9/ 51, 17/ 22, Ac. 21/ 5, totz los pobles Luc 3/ 21, los pescadors Luc 5/ 2, los fils d’en Zebedeu Luc 5/ 10, totz los prophetas Ac. 10/ 43, los Juzeus Ac. 19/ 33, los nautoners Ac. 27/ 30, etc. Le nom du groupe nominal est régulièrement en -s. Ceci, ainsi que le fait que pour le cas régime les formes avec -s dominent, parle en faveur d’une pénétration d’anciennes formes du régime dans le domaine du sujet. Le système bicasuel semble donc être en pleine décadence. Une telle interprétation serait en accord avec les inventaires de Schultz-Gora, Anglade et Grafström. li: Dans notre texte l’article li ne se trouve que pour le pluriel du cas sujet; des exemples pour le cas régime manquent. La dissolution du système bicasuel va donc nettement en faveur du cas régime. cas sujet: li encantadors Mt. 2/ 1, li cel Mt. 3/ 16, li angels Mt. 4/ 11, li paubre Mt. 5/ 3, li suau Mt. 5/ 4, li misericordios Mt. 5/ 7, li pazible Mt. 5/ 9, li home Mt. 5/ 11, 7/ 12, 8/ 27, li pecador Mt. 5/ 46, li paga Mt. 5/ 47, 6/ 7, li enganador Mt. 6/ 5, 6/ 16, li flum Mt. 7/ 25, 7/ 27, li vent Mt. 7/ 25, li escriva Mt. 7/ 29, li fareseu Mt. 7/ 29, li fariseu Mt. 9/ 14, 9/ 34, li fil Mt. 8/ 12, 9/ 15, li auzels Mt. 8/ 20, li vent 8/ 27, li diables Mt. 8/ 31, li pastor Mt. 8/ 33, li tei decipol Mt. 9/ 14, li bot Mt. 9/ 17, li sei decipol Mt. 9/ 19, li cec Mt. 9/ 28, li ulh Mt. 9/ 30, li obrer Mt. 9/ 37, etc. Ce qui frappe ici, c’est le fait que les exemples avec un nom en -s soient rares, tandis que pour los ils constituent la norme. Les constructions avec li représentent donc la situation «classique», ceux avec los sont innovateurs; les quelques attestations de li + nom en -s constituent une sorte de compromis entre tendance archaïsante et tendance innovatrice. le: Quoique lo soit la forme dominante dans le domaine de l’article masculin singulier, il a en le un concurrent sérieux. Schultz-Gora et Anglade ne l’attestent que pour le cas sujet, Grafström aussi pour le cas régime. Dans notre texte, il se trouve pour les deux, mais le cas régime est clairement plus rare. 99 Cf. ci-dessous. <?page no="55"?> 47 cas sujet: le nostre Paire Mt. 6/ 9, le lebros Mt. 8/ 3, le fraire Mt. 10/ 21, le diables Mt. 13/ 39, le vent forsaic Mt. 14/ 30, le tens Mt. 21/ 34, le solels Mt. 24/ 29, Mc. 1/ 32, le sepulcre Mt. 27/ 64, le novels Mc. 2/ 21, le sols Mc. 4/ 6, le solel Mc. 16/ 2, le meu fil Luc 3/ 22, le solels Luc 4/ 40, le logaders Jean 10/ 12, 10/ 3, le bos pastre Jean 10/ 14, le nostre amic Jean 11/ 11, le mons Jean 15/ 19, le loc Jean 19/ 20, etc. De nouveau, il faut souligner que les noms du groupe nominal connaissent parfois un -s de flexion, parfois non - le système bicasuel est clairement ébranlé. cas régime: lonc le ribage Mt. 13/ 48, tot le mon Mt. 16/ 26, en tot le segle Mt. 24/ 14, le sepulcre Mt. 27/ 66, le vestiment Mc. 2/ 21, le cosolament Luc 2/ 25, per le nois Luc 11/ 8, le do Jean 4/ 10, le potz Jean 4/ 12, le lop Jean 10/ 12, le boco Jean 13/ 30, per le gaug Jean 16/ 21, le loc Jean 18/ 2, etc. Ce qui frappe ici, c’est le fait que nous n’ayons pas trouvé d’exemple contenant un nom avec -s étymologiquement non justifié. Il fallait s’y attendre dans la mesure où cet emploi remontait à une simple confusion de cas. En effet, le semble être un concurrent ancien de lo dans les deux fonctions et est attesté dans le Toulousain surtout en Haute-Garonne et les régions avoisinantes du Tarn et de Tarn-et-Garonne 100 . les: La forme les est en concurrence avec los; c’est ce dernier qui domine clairement, tandis que les n’apparaît que sporadiquement. Dans notre texte, cette concurrence se limite d’ailleurs au cas régime; nous n’avons pas rencontré d’exemples pour le cas sujet du pluriel: cas régime: les efantz Mt. 2/ 16, davant les homes Mt. 6/ 1, les nostres deutes Mt. 6/ 12, les lors peccatz Mt. 6/ 15, les vostres peccatz Mt. 6/ 15, Mc. 11/ 25, les lors mortz Mt. 6/ 22, Luc 9/ 60, les us Mc. 12/ 5, les autres Mc. 12/ 5, denant les angels Luc 15/ 10, denant les pes Luc 17/ 10, les ulhs Jean 10/ 21, les pes Jean 13/ 5, etc. Tous les noms du groupe nominal se terminent en -s; les et le semblent donc former une sorte de bastion de la flexion casuelle. Quant à la répartition géographique de les, elle correspond selon Grafström à celle de le. 100 Cf. G RAFSTRÖM 1968: 22s. <?page no="56"?> 48 56. la us Un phénomène curieux est l’emploi de l’article la comme article masculin devant us (la us ‘l’un’). Voici un choix d’exemples du nombre considérable d’occurrences; elles sont particulièrement fréquentes dans l’Évangile de Matthieu, mais elles ne manquent pas non plus dans les autres parties du Nouveau Testament: - «… Laissatz los: cegui so e guizadors de cex. E si la us cex dona guizament al cec, ambi cazo e la fossa.» (Mt. 15/ 14) - Enaissi no es volontat denant lo vostre Paire qui es els cels que perisca la us d’aquestz pauquetz. (Mt. 18/ 14) - … E dix a lui: «Digas que aquesti mei .ii. fil sego la us a la tua destra e l’autre a la tua senestra el teu regne.» (Mt. 20/ 21) - Mas eli mesprezero o, la us anec e la sua vila, e l’autre en la sua mer[21vb]cadairia. (Mt. 22/ 5) - Ladonc seran doi el camp, la us er pres e l’autre laissatz; … (Mt. 24/ 40) - … doas molentz e la mola, la una er presa e l’autra sera laissada; doi el leit, la us er pres e l’autre sera laissatz. (Mt. 24/ 41) - «Doi deutor eran ad u renover. La us devia .l. diners, e l’autre .ccccc. …» (Luc 7/ 41) - E dixero la us a l’autre: «No era lo nostre cors ardentz e nos de Jhesu domentre que parlec e la via et ubret a nos la Scriptura? » (Luc 24/ 32) - … dizentz la us a l’autre: «Baro frairi, qual causa farem d’aquestz homes? » (Ac. 4/ 16) - «Baro, fraires es, per que nozetz la us a l’autre? » (Ac. 7/ 26) - E comandec le carr estar, e deissendero la us e l’autre e l’aiga, Felips e·l crastatz, e batejec lui. (Ac. 8/ 38) - E co·s departisso, parlavo dizentz la us a l’autre: «Quar aquest home no fe lunha causa digna de mort o de liams.» (Ac. 26/ 31 ) - Mais co viro li estranh la bestia pendent en la ma de lui, dizio la us a l’autre: «Ac[er]tas aquest hom es omicidier, que co escapec de la mar, la venjansa no laissa [134ra] lui viure.» (Ac. 28/ 4) … À côté de ces attestations pour le cas sujet, il existe aussi des exemples pour la u représentant le cas régime: - Lunhs hom no pot a dos senher servir, quar la u azirara e l’autre amara, … (Mt. 6/ 24) - … e dic a la u: ‹Vai›, e va; et a l’autre: ‹Vei›, e ve … (Mt. 8/ 9) - Laissatz creisser la u e l’autre entro a la meisso, … (Mt. 13/ 30) <?page no="57"?> 49 - Mais el re[s]pondentz a la u de lor, dix: … (Mt. 20/ 13) - Mais li coutivadors preso los sirventz de lui, la u batero, e l’autre aucizero, … (Mt. 21/ 35) - Negus hom no pot servir a dos senhor; quar la u azirara, e l’autre amara; … (Luc 16/ 13) … À côté de ces formes largement dominantes, on trouve aussi des exemples pour des formes «normales» du type li u, l’us, l’u, mais elles sont rares: - «Li u dizo que el es Joan Babtista, mais li autri dizo qu’el es Elias, li autre Jeremias o la us dels prophetas.» (Mt. 16/ 14) - Et ab lui crucifiquero dos lairo[s], l’u a las dextras e l’autre a las senestras. (Mc. 15/ 27) - Eissamentz e li major preveire escarnian l’us a l’autre ab los escrivas … (Mc. 15/ 31) … En outre il existe des cas où u/ us est rendu par un chiffre romain (pour la u, la us); selon le contexte, le chiffre est à résoudre dans l’un ou l’autre des deux sens: - … Quan longament o feitz a la .i. d’aquestz meus menors fraires, a mi o feitz. (Mt. 25/ 40) - Ladonx crucifiquero ab lui dos lairos, la .i. a las dextras e l’autre a las senestras. (Mt. 27/ 38) - Negus hom no pot servir a dos senhor; quar … la .i. presara, e l’autre mesprezara; … (Luc 16/ 13) … D’après G RAFSTRÖM 1968: 29, nous avons affaire à un phénomène typique pour le languedocien qui est attesté du moyen âge jusqu’à nos jours; à l’extérieur du domaine languedocien, il semble être inexistant. En ce qui concerne l’explication de cette construction, Grafström suit Chabaneau qui y voit une analogie partant de la una d’après le couple cadaus/ cadauna. Quoiqu’il en soit: la présence de la us/ la u dans notre texte, voire sa prédominance presque écrasante, fournit un fort argument pour une influence languedocienne, voire une provenance directe ou indirecte de cette région. 57. Les démonstratifs Aussi dans le domaine des démonstratifs, les formes féminines n’offrent aucun intérêt; nous nous limiterons donc de nouveau à un traitement des formes masculines. <?page no="58"?> 50 G RAFSTRÖM 1968: 73s. donne un riche inventaire de démonstratifs. Il faut cependant dire qu’il contient bon nombre de formes qui manquent dans notre texte, tandis que celui-ci offre aussi quelques types et emplois qui manquent chez Grafström. Du côté déficitaire sont: aquests, aquist, aquez, aqueil et aquil, du côté supplémentaire aquel comme sujet pluriel, aquels sujet pluriel, aqueli sujet pluriel ainsi que aicel, aicels, aicilh et acel. En outre il existe une forme astas que nous discuterons dans le prochain paragraphe. Si nous faisons abstraction de cette dernière forme, l’inventaire se réduit aux types aquest , aquel et a(i)cel , le premier remontant à ACCU ISTE , le deuxième à ACCU ILLE , le troisième à ACCU x ECCE ILLE ; le premier appartient au domaine du locuteur et marque la proximité, le deuxième et le troisième appartiennent au domaine de l’allocutaire/ délocutaire (non-locutorial) et marquent l’éloignement 101 . Dans le domaine de aquest nous avons rencontré les formes que voici; aquest, aquesti et aquist. aquest: Aquest est tout d’abord une forme du singulier et peut aussi bien s’employer pour le cas sujet que pour le cas régime. Il n’existe pas de différence formelle entre article démonstratif et pronom démonstratif. cas sujet singulier: aquest (pron.) Mt. 3/ 3, 5/ 19, 10/ 22, 11/ 10, 12/ 23, 13/ 19, 13/ 20, 13/ 22, 13/ 23, 13/ 54, 13/ 55 …, Mc. 2/ 7, 3/ 35, 6/ 16, 12/ 21, 13/ 13 …; aquest linhages Mt. 17/ 20, aquest avangeli Mt. 24/ 14, 26/ 13, aquest beurages Mt. 26/ 39, 26/ 42, aquest lox Mc. 6/ 35, aquest perdementz Mc. 14/ 4, aquest calitz Mc. 14/ 36, aquest hom Mc. 15/ 39, Luc 14/ 30, aquest efantz Luc 1/ 66, aquest meus fils Luc 15/ 24, … cas régime singulier: aquest (pron.) Mt. 27/ 32, Luc 23/ 18, ad aquest (pron.) Mt. 20/ 14, az aquest (pron.) Mc. 6/ 2; en aquest dia Mt. 11/ 23, 27/ 8, 28/ 15, en aquest segle Mt. 12/ 32, Mc. 10/ 30, ad aquest pug Mt. 17/ 19, ad aquest pug Mt. 21/ 21, aquest enguent Mt. 26/ 12, az aquest just Mt. 27/ 19, aquest mandament Mc. 10/ 5, aquest poder Mc. 11/ 28, aquest temple Mc. 14/ 58, aquest home Mc. 14/ 71, Luc 23/ 14, trastot aquest poder Luc 4/ 6, ad aquest aibre Luc 17/ 6, az aquest poble Luc 22/ 23, … Mais aquest est aussi attesté pour les deux cas du pluriel; pour les deux nombres, la distinction casuelle ne peut donc être garantie que par le cotexte: 101 Proximité et éloignement sont susceptibles de plusieurs interprétations: locale, temporelle, cotextuelle (anaphore/ cataphore), etc. <?page no="59"?> 51 cas sujet pluriel: aquest so qui auzo Luc 8/ 12, aquest so que auzo la paraula Luc 8/ 14, 8/ 21, aquest poblicas Luc 18/ 11, trastuit aquest Luc 21/ 4 cas régime pluriel: en aquest dias Luc 24/ 18 Les exemples pour aquest pl. sont donc rares dans notre texte; il est en outre intéressant de constater qu’ils ne se trouvent que dans l’Évangile de Luc. Le pluriel nous offre trois formes qui ne sont attestées que comme cas sujet: aquesti, aquist et aquisti; nous n’avons rencontré aucun exemple témoignant d’une transgression de la frontière casuelle: aquesti: aquesti (pron.) Luc 8/ 13, 8/ 15, 20/ 47, aquesti mei .ii. fil Mt. 20/ 21, aquesti iran … Mt. 25/ 46, aquesti testimoniejan Mt. 26/ 62, aquesti que so … Mc. 4/ 15, aquesti so Mc. 4/ 16, 4/ 18, 4/ 20, aquesti recebran … Mc. 12/ 40, aquesti apropjero Jean 12/ 21, aquesti so el mon Jean 17/ 11 aquist: aquist sio esprovat Tim.1 3/ 10 (seul exemple dans notre texte) aquisti: … enaissi et aquisti contrasto a la veritat de l’avangeli Tim.2 3/ 8 (seul exemple dans notre texte) Nous pouvons donc retenir que aquest est la forme largement dominante; les autres formes sont absentes ou jouent un rôle marginal. Ce qui surprend le plus, c’est l’absence totale de aquests. Dans le domaine de aquel , nous n'avons rencontré que trois formes, aquel, aquels et aqueli. Aquel est une sorte de forme passe-partout qui peut remplir trois des quatre les fonctions du système casuel; aqueli par contre est (comme aquesti) limité au cas sujet du pluriel, aquels au régime. De nouveau, pronoms et articles démonstratifs ne se distinguent pas d’un point de vue formel. aquel: cas sujet singulier: aquel (pron.) Mt. 2/ 2, 3/ 3, 12/ 32, 12/ 50, 13/ 3, 13/ 20, 13/ 22, 13/ 23, 19/ 4, 19/ 9, 20/ 27, 20/ 28, 21/ 9, 21/ 44 …, totz aquel que … Mt. 13/ 19, Jean 3/ 15, 12/ 46, … es aquel que meissona Jean 4/ 37, totz aquel que viu Jean 11/ 26 …; aquel sirventz Mt. 18/ 26, 18/ 28, 24/ 48, aquel regnes Mc. 3/ 24, aquel home Mc. 14/ 21, aquel dia Luc 4/ 42, aquel sers Luc 12/ 45, 12/ 47, etc. <?page no="60"?> 52 cas régime singulier: ad aquel qui a Mt. 12/ 12, ad aquel qui no a Mt. 13/ 12, e aquel tu pren Mt. 17/ 26, en aquel Mt. 23/ 21, ad aquel que Mt. 25/ 28, begro d’aquel toit Mc. 14/ 23, aquel que serei baissantz Mc. 14/ 44, ad aquel Luc 17/ 1 …; aquel dia Luc 17/ 29, en aquel dia Mt. 7/ 22, 12/ 1, 22/ 23, Mc. 4/ 35, Luc 6/ 23, 10/ 12, 24/ 13, en aquel temps Mt. 11/ 25, 12/ 1, 14/ 1, Luc 13/ 1, d’aquel dia Mc. 13/ 32, entro en aquel dia Mc. 14/ 25, cumpra aquel camp Mt. 13/ 44, ad aquel home Mc. 14/ 21, lonc aquel loc Luc 10/ 32, ad aquel serv Luc 17/ 9, … Ce qui surprend, c’est le fait qu’on trouve aquel aussi comme sujet pluriel, cet emploi n’étant mentionné ni par Grafström ni par Anglade 102 . Ces occurrences sont cependant rares: cas sujet pluriel: aquel que so en Judea Mt. 24/ 16, aquel plaguero Mc. 12/ 4, bonaurat so aquel serv Luc 12/ 38, tuit aquel .vii. Luc 20/ 33, aquel que auran … Luc 20/ 35 aquels: Les attestations pour aquest pl. étaient rares, celles pour aquests inexistantes; dans le cas de aquel(s) nous avons constaté la rareté de aquel régime pluriel, et nous pouvons maintenant signaler que aquels est relativement fréquent aussi bien pour le cas sujet que pour le cas régime du pluriel: cas sujet pluriel: aquels qu’ero ab lui Luc 6/ 3, aquels que·l portavan Luc 7/ 14, bonauratz seran aquels Luc 12/ 37, si quo aquels .xviii. … Luc 13/ 4, aquels fosso deutor Luc 13/ 4, aquels meus enemix Luc 19/ 27, aquels que ero Luc 24/ 33 Il faut cependant souligner que cet emploi semble être limité à l’Évangile de Luc; il s’explique par l’ébranlement du système bicasuel qu’on constate aussi ailleurs et qui aboutit à la perte du cas sujet. cas régime pluriel: aquels Mt. 22/ 9, 23/ 34, Luc 1/ 79, ad aquels Mt. 8/ 10, 21/ 36, Jean 1/ 12, 2/ 16, az aquels Mt. 25/ 29, 25/ 34, 25/ 41, en aquels 25/ 16, per aquels Mt. 14/ 9, totz aquels Mt. 22/ 10, alcantz de aquels dixero Luc 11/ 15; en aquels dias Mt. 3/ 1, 24/ 19, Luc 1/ 20, 1/ 39, 2/ 1, 4/ 2, 5/ 35, 9/ 36, 21/ 23, ad aquels coutivadors Mt. 21/ 40, destrozit aquels homescidiers Mt. 22/ 7, aquels coutivadors Luc 20/ 16, etc. Ces formes n’ont rien de particulier et cadrent parfaitement avec le système flexionnel de l’ancien occitan. 102 Cf. A NGLADE 1921: 242, G RAFSTRÖM 1968: 74. <?page no="61"?> 53 aqueli: Le pluriel aqueli (qui correspond à aquesti) est limité au cas sujet; il n’a nulle part pénétré dans le domaine du cas régime. Les emplois pronominaux sont d’une haute fréqeunce, les emplois comme article démonstratif par contre sont rares: aqueli (pron.) Mt. 2/ 20, 14/ 33, 15/ 38, 16/ 24, 16/ 25, 17/ 23, 19/ 11, 20/ 9, 20/ 25, 22/ 8, 25/ 44, 26/ 73, 27/ 54 …, tuit aqueli que so … Jean 5/ 28; aqueli dias Mt. 24/ 22 Pour les pluriels en -i cf. aussi le § 61. aquil : A côté de aqueli, il existe aussi plusieurs formes du pluriel du cas sujet avec voyelle (métaphonique) -idans la racine: aquilh, aquili et aquilhi; elles peuvent être considérées comme des variantes d’un type aquil dont -l final peut être noté comme palatalisé et qui peut être muni d’un -i de pluriel: aquilh Ac. 2/ 41, 5/ 17, 5/ 36, 5/ 17, 6/ 15, 8/ 4, 11/ 2, 13/ 13 … aquilhi Jean 1/ 24 aquili Jean 8/ 10, 9/ 39, Jean2 1/ 1, Rom. 4/ 14, 9/ 7, Gal. 5/ 12, 5/ 24 … Le type cel mentionné chez Schultz-Gora et Anglade 103 ne manque pas dans notre texte, il est même assez bien représenté quoiqu’il existe aussi des formes concurrentes du type aicel et acel . cel : Dans notre texte, le type cel est toujours pronom; nous n'avons trouvé aucun exemple pour la fonction d’article. cas sujet singulier: cel Mt. 3/ 11, Luc 8/ 14, Jean 3/ 33, 5/ 24, 6/ 45, Apo. 14/ 16, Jean1 1/ 9, Cor.1 9/ 10, 10/ 12, Cor.2 2/ 2, 2/ 7, 5/ 5, 5/ 21 … Particulièrement fréquente est la constellation totz cel ‘chacun’, surtout dans les épîtres: totz cel Jean 3/ 8, 3/ 16, 3/ 20, 4/ 13, 6/ 45, 15/ 2, Pierre1 2/ 6, Jean1 3/ 3, 3/ 4, 3/ 6, 3/ 9, 3/ 10, 3/ 15, 4/ 7, 5/ 1 … Malgré l’apparente richesse d’exemples, cel cas suj.sg. est une forme secondaire et n’atteint pas la fréquence des formes concurrentes. En outre, il faut souligner que nous n’avons jamais rencontré une forme analogique du type cels. 103 Cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 77, A NGLADE 1921: 241. <?page no="62"?> 54 cas régime singulier: cel Luc 23/ 25, totz cel Tim.2 2/ 19 Comme cas rég.sg., cel est rare, voire singulier. Mais l’existence de quelques rares exemples prouve qu’il peut représenter les deux positions de l’ancien système bicasuel. cas sujet pluriel: Dans cette fonction, nous avons rencontré un inventaire assez riche de variantes, qui sont cependant pour la plupart purement graphiques: cel Mt. 5/ 5, 5/ 6, 5/ 8, 5/ 10, 12/ 4 … çel Luc 16/ 26 cels Mc. 2/ 17, Luc 5/ 31, 7/ 10, 11/ 33, Cor.1 7/ 30 … seli Mt. 12/ 3 celi Mc. 8/ 9 cili Cor.1 7/ 30, 10/ 18 Ce qui surprend tout d’abord, c’est la fréquence de la forme analogique en -s (cels). En outre, on constate - non sans étonnement - l’existence d’une forme analogique (d’après l’article li) avec marque du pluriel en -i (seli, celi, cili). La dernière de ces formes (cili) est d’ailleurs le seul représentant de la base classique cil à laquelle on s’attendrait en principe. cas régime pluriel: Dans cette fonction, la forme étymologique cels domine presque sans exception; nous n’avons trouvé qu’un seul exemple pour cel cas rég.pl.: cels Luc 6/ 32 (2 fois), 9/ 11, 21/ 1, totz cels Luc 5/ 9, a totz cels Mt. 5/ 15, Luc 11/ 4, a cels Mc. 10/ 40, 14/ 69, Luc 6/ 33, 6/ 34, 6/ 35, per cels Mc. 6/ 26 … de cel Mc. 12/ 44 aicel : À côté de cel , notre texte connaît aussi un type aicel ; celui-ci manque chez Grafström, mais il est documenté dans R AYNOUARD 3: 106s. et mentionné dans L EVY P s.v, S CHULTZ -G ORA 1915: 77 et A NGLADE 1921: 242. Le type aicest , dont seul Anglade tient compte, ne se trouve pas dans le Nouveau Testament de Lyon. Les formes de aicel dans notre texte sont aicel, aicels et aicilh. aicel: cas sujet singulier: apropja se aicel qui … Mt. 26/ 46, mais aicel qu’escarnira Luc 12/ 10, aicel qui semena Jean 4/ 36, aicel que ve a mi Jean 6/ 37, aicel que manja … Jean <?page no="63"?> 55 6/ 58, aicel que era vengutz Jean 7/ 50, aicel es furc Jean 10/ 1, issic aicel que … Jean 11/ 44, aicel es lo quals … Jean 14/ 21; bonauratz es aicel sirventz Mt. 11/ 27, … si no fos natz aicel hom Mt. 26/ 24, es apelatz aicel camps … Mt. 27/ 8, … que aicel enganaire dix Mt. 27/ 63, qual es aicel hom Jean 5/ 12, anec aicel hom … Jean 5/ 15, respos aicel hom Jean 9/ 30, aicel Escariot Jean 14/ 22, aicel esperit Jean 16/ 13, lo decipol aicel Jean 18/ 15, et aicel autre decipol Jean 20/ 3, 20/ 4, lo decipol aicel Jean 21/ 24, aicel camps fos apelatz … Ac. 1/ 19, etc. À côté de aicel cas sujet sg., il existe aussi quelques rares exemples pour aicels dans cette fonction (cf. ci-dessous). cas régime singulier: ela brisara aicel Mt. 21/ 44, ad aicel Jean 5/ 10, crezesso en aicel que … Ac. 19/ 4; ad aicel home Mt. 18/ 7, gai ad aicel home Mt. 26/ 24, en aicel dia Luc 13/ 31, Jean 5/ 9, 14/ 20, 16/ 23, 16/ 26, Ac. 8/ 1, entro en aicel dia Mt. 26/ 29, en aicel loc Jean 10/ 40, 11/ 30, 19/ 17, Ac. 21/ 12, Peire vi aicel decipol Jean 21/ 20, aicel propheta Ac. 3/ 23, etc. Il faut cependant dire que aicel dans cette fonction est relativement rare; il est dominé clairement par aquel. cas sujet pluriel: tuit aicel qui receubo glazi Mt. 26/ 52 C’est l’unique exemple que nous ayons trouvé; la forme normale est aicels. Il en va de même pour le cas régime pluriel où la prédominance de la forme avec -s est totale. aicels: Les occurrences de aicels sont nombreuses dans le domaine du pluriel (sujet et régime), elles sont très rares pour le sujet du singulier et manquent complètement pour le régime. cas sujet singulier: et aicels … demostra Mt. 11/ 27, si aicels dis Deus … Jean 10/ 35 cas sujet pluriel: mais aicels … fugiro Mc. 5/ 14, cumptero o aicels li qual o viro … Mc. 5/ 16, aicels que intrero … Luc 11/ 52, aicels que azoran lui Jean 4/ 24, aicels que ero ajustat Ac. 1/ 6, aicels qui estan en Mesopotania Ac. 2/ 9, tuit aicels que … Ac. 2/ 44, aicels que fazio aissi Ac. 19/ 14; aicels Juzeux … escomogron … Ac 21/ 27 cas régime pluriel: ad aicels Mt. 20/ 23, Jean 18/ 21, ad aicels a cui … Mt. 20/ 23, az aicels qui … Mt. 26/ 71, … vezentz aicels … Jean 1/ 38, … garda aicels Jean 17/ 11, a <?page no="64"?> 56 totz aicels que … Ac. 2/ 39, aucizero aicels que … Ac. 7/ 52, ad aicels que so ab mi Ac. 20/ 34, aicels que ero … Ac. 21/ 12 …; en aicels dias Mc. 8/ 1, Ac. 1/ 15, 6/ 1, 7/ 41, 11/ 27, ad aicels homes Jean 4/ 28, az aicels Juzeus Jean 8/ 31, aicels libres Jean 21/ 25, en aicels temps Ac. 7/ 20, etc. Dans le domaine du cas sujet, les exemples pour l’article démonstratif se réduisent à un seul. Ceci semble cependant être dû au hasard, car pour le cas régime le nombre des exemples pour le pronom et pour l’article ne diffère guère. aiceli: Comme cas sujet du pluriel on rencontre aussi la forme aiceli; elle est cependant assez rare et ne se trouve qu’en fonction pronominale: aiceli Rom. 1/ 32 (2 fois), 9/ 8, 13/ 2, Cor.1 7/ 31, 9/ 13 (2 fois) Elle semble être limitée aux Épîtres de Paul, et là tout particulièrement à l’Épître aux Romains et à la Première Épître aux Corinthiens. aicilh: La forme aicilh est pour ainsi dire mono-fonctionnelle et ne se rencontre que comme cas sujet du pluriel (article et pronom); les exemples sont rares: aicilh home … dizian Jean 6/ 14, aicilh qui abito e la terra Apo. 13/ 8, aicilh membre del cors Cor.1 12/ 22, co ero aicilh que … Hébr. 8/ 4 Mais elle est quand même plus fréquente que aicel dans la même fonction. Il semble que pour le cas sujet pluriel de la relation non-locutoriale on emploie plutôt aquels/ aqueli. acel : Finalement, nous avons aussi rencontré un type acel qui est cependant rare. Étant donné que la réduction ai a est fréquente dans notre texte (cf. cidessus, § 26), il pourrait s’agir d’une simple variante graphique de aicel. Mais nous n’excluons pas la possibilité qu’il s’agisse d’une forme analogique d’après aquest, aquel: acel que Deus trames parla … Jean 3/ 34, en acel dia Ac. 2/ 41, acel esperitz Pierre1 4/ 14, az acel pecant Jean1 5/ 16; en acela forma Rom. 6/ 17 Cel était limité à la fonction de pronom dans notre texte; dans le cas d’acel, par contre, les fonctions de pronom et d’article semblent coexister. Ceci suggère que la limitation constatée dans le cas de cel pourrait être purement fortuite. <?page no="65"?> 57 58. Le démonstratif astas Comme nous venons déjà de le mentionner, le type est ISTE (sans particule de renforcement) manque dans notre texte 104 ; par contre, il connaît un type ast , ou mieux: le féminin pluriel de ce type, la forme astas, qui est attestée deux fois dans les évangiles: - Et apropjantz lo tentaire dix a lui: «Si fils de Deu est, di que astas peiras sian faitas pas.» (Mt. 4/ 3) - Respos Jhesu e dix a lui: «Quar dixi a tu: ‹Eu vi tu sotz lo figuer›, crezes? Major causa d’astas veiras.» (Jean 1/ 50) D’après mes connaissances, ce genre de démonstratif n’est mentionné nulle part dans la littérature. Étant donné que les types est d'un côté, aquest , aquel et aicel de l'autre côté, sont bien attestés, il semble clair que dans le cas de astas nous avons affaire à une forme hybride sur la base de estas, dans laquelle la voyelle initiale a été refaite d’après les descendants de ACCU ISTE / ILLE . Cette hybridisation a des affinités avec celle qui a abouti aux types aicel et acel (qui de leur côté pourraient aussi avoir contribué à la formation de ast ). Le caractère isolé de ce type ne permet cependant pas d'en profiter pour la solution des problèmes de localisation et de datation. 59. Le nom masculin et la flexion bicasuelle Dans le domaine du nom, il existe un nombre remarquable d'exemples qui correspondent aux règles de la flexion bicasuelle classique. Ceci n'empêche pas qu'on rencontre presque autant de cas qui sont en contradiction ouverte avec ces règles, ce qui suggère que le système bicasuel est déjà en train de s'effondrer. Cette conclusion s'est déjà imposée quand nous avons analysé la situation dans les domaines de l'article et du démonstratif masculins. cas sujet singulier: Les exemples pour le cas sujet singulier qui montrent correctement un -s flexionnel (-z après t, x pour cs) ou une forme spécifique pour cette fonction sont d’une telle fréquence qu’il faut conclure à un souvenir assez vif en ce qui concerne le fonctionnement de la flexion bicasuelle. Mais comme nous verrons, ce n’est qu’un souvenir. Voici un choix d’attestations: lo regnes Mt. 3/ 2, 5/ 3, 5/ 10, … que·l vostre loguers … Mt. 5/ 12, totz hom Mt. 5/ 22, tos fraires Mt. 5/ 23, e·l juges Mt. 5/ 25, lo teus ulhs Mt. 5/ 29, tros Mt. 5/ 34, escaunels Mt. 5/ 35, ciutatz Mt. 5/ 35, e·l teus Paire Mt. 6/ 4, lo teus noms Mt. 6/ 9, lo teus regnes Mt. 6/ 10, trastotz bos aibres Mt. 7/ 17, mals aibres Mt. 104 Pour est cf. p.ex. G RAFSTRÖM 1968: 73, S CHULTZ - GORA 1915: 77, A NGLADE 1921: 241. <?page no="66"?> 58 7/ 17, trastotz aibres Mt. 7/ 19, totz hom Mt. 7/ 21, aquest pobles Mc. 7/ 6, lo cors Mc. 7/ 6, trastotz hom Luc 11/ 10, l’ores esperitz Luc 11/ 24, lo teus ulhs Luc 11/ 34, lo sanx Luc 11/ 50, aquels sers Luc 12/ 43, mos decipols Luc 14/ 26, e·l mons Jean 1/ 10, aquestz signes es faitz conogutz Ac. 4/ 16, etc. Cependant, les cas où on rencontre une forme du cas régime en fonction de sujet ne manquent pas, donc des formes sans -s (-z après t): lo reig Mt. 1/ 5, lo nom Mt. 1/ 21, 1/ 23, lo tentaire Mt. 4/ 3, lo cel Mt. 5/ 18, lo teus tesaur Mt. 6/ 21, lo fil de l’home Mt. 8/ 20, 10/ 23, plors et estrenement de dentz Mt. 13/ 42, lo regne Mt. 18/ 23, aquest estranh Luc 17/ 18, etc. Les formes du cas régime sont donc en train de pénétrer dans le domaine du cas sujet. cas régime singulier: La confusion des cas est aussi documentée par le domaine du cas régime du singulier. Il va sans dire qu’il existe bon nombre d’exemples «corrects» sans -s ou -z, et qu’ils sont même nettement majoritaires, p.ex.: entro al traspasament Mt. 1/ 17, del traspasament Mt. 1/ 17, e so ventre Mt. 1/ 18, efantar .i. fil Mt. 1/ 21, per lo propheta Mt. 1/ 22, lo meu poble Mt. 2/ 6, lo rei Mt. 2/ 9, de gran gaug Mt. 2/ 10, trobero l’enfant Mt. 2/ 11, pren l’efant Mt. 2/ 13, apelei lo meu fil Mt. 2/ 15, en aut plorament Mt. 2/ 18, el desert Mt. 3/ 1, al seu baptisme Mt. 3/ 7, lo vostre paire Mt. 5/ 16, lo teu do Mt. 5/ 23, ab to fraire Mt. 5/ 24, a to aversari Mt. 5/ 25, lo nostre pa cotidia Luc 11/ 3, aicel propheta Ac. 3/ 23, etc. Cependant les exemples qui montrent un -s/ -z qui n’est pas étymologique et qui viole les règles du système à deux cas ne manquent pas. Il en va de même pour certaines formes nominales spécifiques du cas sujet: del regnes Mt. 13/ 11, del cels Mt. 13/ 33, cant servent … avondo de pas Luc 15/ 17, essenhant … lo pobles Luc 20/ 1, el cors Jean 13/ 2, los ulhs del cex Jean 9/ 32, aicel que obra le loguers Rom. 4/ 4, etc. Les formes du cas sujet en fonction de régime sont cependant beaucoup plus rares que les formes de régime en fonction de sujet; ceci n’a rien d’étonnant, étant donné que c’est le cas régime qui évince finalement le cas sujet. cas sujet pluriel: La situation dans le domaine du pluriel ressemble beaucoup à celle que nous venons de trouver pour le singulier. Pour le cas sujet, nous avons un grand nombre d’occurrences pour les formes «correctes», donc sans -s/ -z de flexion: <?page no="67"?> 59 ses decipol Mt. 5/ 1, li paubre Mt. 5/ 3, 11/ 5, li suau Mt. 5/ 4, li pazible Mt. 5/ 9, li home Mt. 5/ 11, 12/ 36, 12/ 41, 16/ 13, li enganador Mt. 6/ 5, li contrait Mt. 11/ 5, li sort Mt. 11/ 5, li mort Mt. 11/ 5, li sei decipol Mt. 12/ 1, Mc. 6/ 1, li tei decipol Mt. 12/ 2, li fil Mt. 13/ 38, li meissonador Mt. 13/ 39, li angel Mt. 13/ 39, escripturat e fariseu Mt. 15/ 1, li nostri paire Jean 4/ 20, li vostri princep Ac. 3/ 17, li vostri pecat Ac. 3/ 19, tuit li propheta Ac. 3/ 24, etc. Mais de nouveau, les formes «incorrectes» ne manquent pas; il s’agit de formes de pluriel en -s/ -z qui, tout en fonctionnant comme cas sujet, correspondent à un cas régime: li encantadors Mt. 2/ 1, li angels Mt. 4/ 11, li misericordios Mt. 5/ 7, los prophetas Mt. 7/ 12, Luc 24/ 25, li auzels Mt. 8/ 20, totz escripturatz et savis … er … Mt. 13/ 52, los preveires Mc. 2/ 26, los dias Luc 2/ 6, 5/ 35, 9/ 51, 17/ 22, Ac. 21/ 5, totz los pobles Luc 3/ 21, los pescadors Luc 5/ 2, los fils d’en Zebedeu Luc 5/ 10, totz los prophetas Ac. 10/ 43, totz ulhs Apo. 1/ 7, los nautoners Ac. 27/ 30, etc. Encore une fois, les formes du cas régime sont donc en train de pénétrer dans les fonctions du cas sujet. cas régime pluriel: Les formes du cas régime pluriel sont normalement en -s/ -z; les exemples abondent: totz los princeps Mt. 2/ 4, e·ls escrivas Mt. 2/ 4, entre·ls princeps Mt. 2/ 6, los seus senders Mt. 3/ 3, los prophetas Mt. 5/ 12, dels homes Mt. 5/ 13, sobre los bos Mt. 5/ 45, davant les homes Mt. 6/ 1, davant los porx Mt. 7/ 6, ab los decipols Mt. 9/ 10, ab los publicas Mt. 9/ 11, davant los reis Mt. 10/ 18, ad aquels coutivadors Mt. 21/ 40, en aquels dias Luc 1/ 20, 1/ 39, 2/ 1, 4/ 2 …, los nostres pecatz Luc 11/ 4, als nostres pairos Ac. 3/ 22, aquels coutivadors Luc 20/ 16, dels vostres fraires Ac. 3/ 22, etc. Mais à côté de ces formes «normales», on rencontre aussi bon nombre d’exemples où la marque flexionnelle manque, la forme employée correspondant donc à celle du cas sujet pluriel: per los encauzador Mt. 5/ 44, esgardatz los auzel Mt. 6/ 26, ab los pecador Mt. 9/ 11, denant los nostres ulh Mt. 21/ 42, ab los escripturat Mt. 27/ 41, de vos enganador Mc. 7/ 6, .i. dels dia Luc 5/ 17, a li maestre Luc 12/ 11, les ulh Ac. 26/ 18, etc. Il faut cependant avouer que ces exemples ne sont pas seulement clairement minoritaires, mais même très rares. Évidemment, le système bicasuel n’est pas seulement ébranlé, mais en pleine dissolution; il n’existe plus que comme souvenir littéraire. <?page no="68"?> 60 60. Substantifs en -o Nous avons déjà discuté en partie ces problèmes dans le chapitre sur la grapho-phonématique 105 . Nous y revenons pour les substantifs masculins qui se terminent en -o et semblent ainsi représenter de façon directe ou indirecte la terminaison lat. -um/ -o. Ces cas sont cependant très rares et pour la plupart problématiques. Voici tout d’abord les témoins avec leur modèle latin: - Li nostri pairo azorero en aquest pug, e vos dizetz qu’en Jherusalem es lo lox on cove azorar. (Jean 4/ 20) Patres nostri in monte hoc adoraverunt … - No·t pregui que los tola<s> del mondo, mais que·ls gardes de mal. (Jean 17/ 15) Non rogo ut tollas eos de mundo, sed ut serves eos a malo. - Adonc dix Jhesu a Peiro: «Met lo teu glazi e la couteleira: lo beure que donec a mi lo Pa<i>re, no vols que eu lo beva? » (Jean 18/ 11) Dixit ergo Iesus Petro: Mitte … - Quals est tu que jujas l’estranh servo? Al seu senher esta o ca; … (Rom. 14/ 4) Tu quis es, qui iudicas alienum servum? Domino suo stat aut cadit: … Chacun de ces exemples a un profil différent et exige un commentaire individuel: - Dans le premier exemple, pairo semble représenter le lat. patres, et ceci est en fin de compte aussi le cas. Mais il faut souligner qu’en occitan il existe pour ‘père’ à côté de paire la lexie (beaucoup plus rare) pairo(n) qui remonte à PATRONEM 106 . Il n’est pas exclu que dans notre exemple le type courant paire ait été remplacé par la forme plus rare pairo(n) en exploitant l’affinité sémantique entre les deux termes. Mais il n’est pas exclu non plus que nous ayons affaire à une variante grapho-phonétique de paire - et ceci surtout face aux autres exemples. - Le deuxième exemple est assez curieux: dans le manuscrit, mondo est abrégé de telle façon que seulement mo est en pleines lettres; n est rendu (comme d’habitude) par un titulus, do par un o superposé. Mais une autre leçon que mondo (tout au plus encore mon(n)o) me semble être exclue. La forme normale dans notre texte est cependant mon (p.ex. quatre fois dans les versets 16 et 18 du cotexte immédiat). Faut-il alors considérer notre exemple comme privé de valeur? Je ne pense pas. Notre forme pourrait en effet avoir été influencée par le 105 Cf. di-dessus, § 32. 106 Cf. L EVY 6: 16. <?page no="69"?> 61 lat. mundo et témoigne par ailleurs une disponibilité latente d’accepter des formes en -o. - Dans le cas de Peiro nous avons affaire à un nom propre, ce qui affaiblit sa valeur documentaire. Mais dans ce cas aussi, le modèle latin Petro pourrait avoir joué un certain rôle. - L’exemple le plus probant est le dernier: servo est indiscutablement une forme non occitane d’après la grammaire «classique». En outre, il faut encore mentionner un dernier exemple qui appartient au domaine des identificateurs et qui représente un régime du pluriel: … e so elegnegadi esser renovelatz a penedensa, de rescaps crucificantz a lor meteissos le fil de Deu et aventz ademostrament. (Hébr. 6/ 6) Il faut partir d’un singulier meteisso, qui a été pluralisé par la suite d’après le procédé morphologique courant. Une forme de ce genre est exceptionnelle. Que faut-il conclure de cette situation curieuse? En ancien occitan, des substantifs en -o n’ont rien de surprenant - mais il s’agit normalement de féminins 107 . Une transposition dans le domaine des masculins est plutôt improbable. Il semble, bien plus, exister une disposition latente à accepter des noms masculins se terminant en -o, et ceci parlerait en faveur d’une certaine influence du domaine italien dans l’histoire incertaine de notre texte; mais il faut aussi compter avec la possibilité d’adaptations analogiques d’après l’article lo/ los qui domine de façon presque écrasante dans son secteur de la morphologie nominale 108 . Pour le moment, cette dernière explication me semble préférable. 61. Pluriels en -i Ce qui surprend dans notre texte, c’est un grand nombre de pluriels masculins en -i; il s’agit régulièrement de cas sujets appartenant au domaine nominal et pronominal. Ce phénomène est loin d’être négligeable et marginal, mais constitue un des traits saillants de notre texte, quoique les formes concurrentes en -0 et en -s soient largement majoritaires. Voici un choix d’exemples qui ne prétend pas du tout représenter le phénomène quantitativement et qualitativement: - pronoms: ambi Mt. 9/ 17, 15/ 14 aquesti Mt. 12/ 49, Jean 7/ 5, Ac. 2/ 15, 10/ 47, 11/ 12 aquili Jean 8/ 10, 9/ 39 107 Cf. p.ex. G RAFSTRÖM 1968: 40; R ONJAT 1937: 1ss.; B ORGHI 1970: 50s. 108 Une tendance analogue se trouve aussi entre l’article du pluriel li et les pluriels nominaux et pronominaux en -i; cf. ci-dessous. <?page no="70"?> 62 aquilhi Jean 1/ 24 aqueli Jean 5/ 21, 5/ 29, 9/ 8 alcanti Jean 6/ 65, 9/ 16, 9/ 37, Ac. 15/ 2, 15/ 5 (li) autri Mt. 16/ 14 (dans le même verset li autre), 21/ 8, 22/ 6, 26/ 67, Mc. 6/ 15, 11/ 8, Jean 7/ 41, 9/ 8, 9/ 9, 9/ 16, 10/ 21, 12/ 29, 18/ 34, 21/ 2 mouti Jean 6/ 67, 7/ 40, 8/ 30, 10/ 20, 12/ 11, Ac. 17/ 12 nostri Ac. 7/ 15, 7/ 45, 15/ 10 toti Mc. 3/ 10, 6/ 50, 6/ 56, 14/ 50, 14/ 53 vostri Luc 11/ 19, 21/ 34, Ac. 3/ 17, 3/ 19 - adjectifs/ participes: digni Ac. 5/ 41, 13/ 46 laissadi Ac. 4/ 23 nobli Ac. 17/ 11 tornadi Ac. 5/ 36 - substantifs: diabli Mc. 5/ 12 frairi Mt. 12/ 49, Mc. 3/ 31, 3/ 32, 3/ 33, Ac. 3/ 17, 4/ 16, 9/ 30, 11/ 12, 13/ 15, 13/ 26, 13/ 38, 15/ 7, 17/ 10 … homi Ac. 4/ 13 Juzeui Jean 4/ 9, 5/ 10, 5/ 18 ministri Jean 7/ 45, 7/ 46, Ac. 5/ 22 ventri Luc 23/ 29 Voici encore trois exemples en plein cotexte: - E gardavan los li diabli, e dizian: «Tramet nos els porx, que intrem en eils.» (Mc. 5/ 12) - Et ara, baro frairi, eu sei que aquest mal fesz per mesconoissensza, aissi co li vostri princep. (Ac. 3/ 17) - … que vec vos que venra li dias els quals diran: ‹Bonauradas las torigas e li ventri que no germesso, e las popas que no alaitero.› (Luc 23/ 29) Un premier regard fait supposer que le phénomène semble avoir ses racines dans le domaine pronominal; dans le domaine des adjectifs et des substantifs, il semble être plutôt de nature sporadique. La forme frairi, tout particulièrement fréquente dans l’Histoire des Apôtres, fait exception. En ce qui concerne l’extension et l’interprétation du phénomène, il a été assez bien analysé dans la littérature scientifique et nous pouvons nous servir largement de ses résultats 109 . Les pluriels en -i sont répandus surtout dans 109 Cf. M EYER 1885: 291ss. et 1889: 425; R ONJAT 1937: §489; G RAFSTRÖM 1958: 60ss. et 1968: 30s., 34-37; W UNDERLI 1969a: 64; B ORGHI 1970: 21s.; N ÜESCH 1979/ 2: 102ss. et en outre la littérature citée à ces endroits. <?page no="71"?> 63 l’Est du domaine occitan - Hautes-Alpes, Basses-Alpes et vallées vaudoises, et au-delà (surtout au moyen âge du 12 e au 14 e siècle) aussi dans le Languedoc occidental (Narbonnais, Toulousain, Albigeois, Quercy, Bas-Limousin). Dans le domaine d’attestation oriental, les pluriels en -i semblent être en principe limités aux pronoms et aux substituts d’article, tandis que dans le domaine occidental, ils semblent aussi avoir pénétré dans le domaine des adjectifs/ participes et des substantifs. Dans notre texte, la documentation parle donc en faveur d’une influence languedocienne. S’il est en outre correct que le phénomène n’apparaît dans l’Occitanie orientale qu’au 14 e siècle (selon les affirmations de Borghi), ceci constituerait un argument ultérieur pour une localisation occidentale de notre manuscrit, car les pluriels en -i sont attestés depuis le 12 e siècle dans cette région. En ce qui concerne l’explication du phénomène, nous nous trouvons en face de trois argumentations: une conservation de lat. ī dans certains cotextes; une formation analogique d’après l’article masculin du sujet pluriel li; une palatalisation de -e final en position hiatique. Aucun de ces trois essais d’explication est capable de recouvrir la totalité des cas attestés, de sorte que nous ne pouvons pas exclure une superposition de deux ou trois de ces tendances. En outre il faut aussi tenir compte d’une possibilité ultérieure: Si des Albigeois émigrés en Italie sont pour quelque chose dans la genèse de notre manuscrit (comme le suppose Duvernoy 110 ), un contexte nord-italien pourrait aussi avoir joué un certain rôle en ce qui concerne la fréquence des pluriels en -i. 62. el pour IPSE Dans notre texte, on rencontre un emploi curieux de el ILLE , qui ressemble à celui d’un pronom d’identification ( IPSE ); et ceci est confirmé par le texte de la Vulgate où une forme de IPSE correspond régulièrement à el. Voici un choix d’exemples: - Et el Joan avia vestimenta de pels de camels, e centa de pel enaviro sos loms; e·l manjar de lui era lagostas e mels salvajes. (Mt. 3/ 4) Ipse autem Ioannes habebat vestimentum de pilis camelorum … - Quar el Eros trames e tenc Joan, e liec le e la carcer per Erodiana, la moller de Philip, so fraire, que la avia presa. (Mc. 6/ 17) Ipse autem Herodes misit ac tenuit Ioannem … - Quar el Davi dix e sanh Esperit: ‹Dix lo Senhor al meu Senhor: ‘Sei a las mias dextras entro que paus los teus enemix a l’escaunel de tos pes.’› (Mc. 12/ 36) Ipse enim David dicit in Spiritu sancto: … 110 Cf. D UVERNOY 2001: 9. <?page no="72"?> 64 - Per aisso el Davi apelec lui senhor, e don es sos fils? » E mouta cumpanha auzia lo volonteiramentz. (Mc. 12/ 37) Ipse ergo David dicit eum Dominum, … - Et el Jhesu era comensantz coma de .xxx. ans que era natz filh de Josep, qui fuit Heli, qui fuit [53va] Mahar, … (Luc 3/ 23) Et ipse Iesus erat incipiens quasi annorum triginta, … - E el David dix el libre dels Salms: ‹Dix lo Senher al meu Senhor: Sei e las mias destras, …› (Luc 20/ 42) Et ipse David dicit in libro Psalmorum: … - E fait es, domentre que parlavo et entre lor se querellavo, et el Jhesu apropjant anava ab els. (Luc 24/ 15) … et ipse Iesus appropinquans ibat cum illis: … … Dans toutes ces attestations, el accompagne un nom propre, et cette constellation semble aussi constituer la base de cette fonction sémantico-syntaxique peu usuelle. Jusqu’à ce jour, nous n’avons rencontré nulle part ailleurs cet emploi. En tout cas, il est intéressant de constater qu’il existe aussi des exemples - en partie pronominaux, en partie articuloïdes - où lat. IPSE est rendu par des constructions comme el mezeis(s)/ el meteis(s) etc.: - Quar aquel que fara la voluntat del meu Paire qui es els cels, el meteis es mo fraire e ma sor e ma maire. (Mt. 12/ 50) …, ipse meus frater et soror et mater est. - «… e dix a sos macips: «Aquest es Joan Babtista, el meteiss es resucitatz dels mortz, e per aisso vertutz obran en lui.» (Mt. 14/ 2) Hic est Ioannes Baptista: ipse surrexit a mortuis, … - Mais co fos faitz lo sers, vec us hom manent d’Armacia per nom Josep, lo quals el meteis era decipols de Jhesu; … (Mt. 27/ 57) … qui et ipse discipulus erat Iesu. - Mais el mezeiss Jhesu no crezia si mezeiss a lor, emperaisso que el los conoissia totz. (Jean 2/ 24) Ipse autem Iesus non credebat semetipsum eis; … - Quar el meteis Jhesu donec testimoni, que propheta no a honor e sa encontrada. (Jean 4/ 44) Ipse enim Iesus testimonium perhibuit, … … Cette constellation nous mène à l’hypothèse que el ‘ IPSE ’ peut être considéré comme une sorte de variante abrégée de el mezeis(s)/ el meteis(s); dans ces syntagmes, el exerce la fonction normale en occitan d’un pronom personnel; dans les constructions abrégées, il est chargé de la fonction du syntagme entier. Étant donné que des exemples pour ce phénomène tirés d’autres textes manquent jusqu’à présent, il reste inefficace pour les questions de datation et <?page no="73"?> 65 de localisation; comme particularité morpho-syntaxique il mérite cependant des recherches ultérieures. 63. Pronom réfléchi à la place d’un pronom personnel prédicatif Notre texte contient un nombre relativement élevé de cas où, à la place du pronom personnel prédicatif attendu (type lui 111 ), on se trouve en face d’un pronom réfléchi. Voici un choix d’exemples avec leur modèle latin dans la Vulgate: - Per aisso si vos, co siaz mali, conoissetz los bos dos donar a vostres fils, e plus lo vostre Paire, qui es el cel, dona los bos ad els qui·l si demandan? (Mt. 7/ 11) …, quanto magis Pater vester qui in caelis est dabit bona petentibus se. - Ladonx el va e pren ab si .vii. autres esperitz pus fels de si. (Mt. 12/ 45) … et adsumit septem alios spiritus secum nequiores se, … - … e respost avia receubu de sanh Esperit: no seria vistz mortz a si, si no primeirament viss lo Crist de Deu. (Luc 2/ 26) … Et responsum acceperat a Spiritu sancto non visurum se mortem, nisi prius videret Christum Domini. - Mais Ananias, le princep del[s] preveires, comandec als estantz a si ferir la boca de lui. (Ac. 23/ 2) Princeps autem sacerdotum Ananias praecepit adstantibus sibi percutere os eius. - Bonauratz es le b[ar] que sofre la temptacio, quar co sera esproatz, recebra corona de vida, la qual repromes Deus als amantz si. (Jac. 1/ 12) … quam repromisit Deus diligentibus se. - Aujatz, mei frairi mout amadi: Doncas Deus no elegic les paubres en aquest mon a aventz en fe e heretiers de le regne, lo qual repromes Deus als amantz si? (Jac. 2/ 5) … quod repromisit Deus diligentibus se? - E la longa perseveransa del Senhor nostre albiratz salut, enaissi co·l nostre mout car fraire Pauls segon la saviesa dada a si escrius a vos, … (Pierre2 3/ 15) … sicut et carissimus frater noster Paulus secundum datam sibi sapientiam scripsit vobis. … 111 Cf. G RAFSTRÖM 1968: 47ss. <?page no="74"?> 66 Il faut bien souligner qu’en ancien français et en ancien occitan l’emploi des pronoms personnels et réfléchis était moins strictement réglé que p.ex. en français moderne; il existait donc une sorte de domaine de transition avec des formes interchangeables. Mais ceci ne suffit certainement pas pour expliquer la haute fréquence du phénomène dans notre texte. Ce qui saute aux yeux, c’est le fait que dans tous nos exemples le texte de la Vulgate offre une forme se etc. qui, dans le cadre de la syntaxe latine, est parfaitement correcte. Ceci nous induit à la conclusion que dans notre texte nous avons dans la plupart des cas affaire à des latinismes syntaxiques conditionnés par le genre «traduction à base latine». 64. Lui à la place de lei La forme du pronom prédicatif de la 3 e pers.sg. fém. est normalement lei dans notre texte; en voici quelques exemples: Et intrantz, l’angels a lei dix: «Deus te sal de gracia plena, lo Senher es ab tu. Benedicta est tu e las femnas.» (Luc 1/ 28) E respos l’angels e dix a lei: … (Luc 1/ 35) … eissauzec se en gaug l’efantz el ventre de lei e complida es de sanh Esperit … (Luc 1/ 41) … et viassament sequec lo perfudi de la sanc de lei. (Luc 8/ 44) Et el dix a lei: «Ajas fizanza! Filla, <la> tua fes te <fa> salva. (Luc 8/ 48) «… Acertas tuit aquel .vii. ago lei a moler.» (Luc 20/ 33) etc. Les informations que nous trouvons dans nos ouvrages de référence traditionnels sont hétérogènes et jusqu’à un certain degré contradictoires: Schultz-Gora donne lieis, liei; ela, chez Anglade nous trouvons liei, lieis; lei, leis; ela, chez Fernández González ela, elha, lei, liei, leis, lieis, et Grafström ne mentionne que leis, lieas (le dernier avec point d’interrogation) 112 . Lei ne semble donc pas être la forme dominante. Ce qui surprend beaucoup plus, c’est le fait que nous avons trouvé dans l’Évangile de Luc (dont nous avons tiré tous les exemples pour lei ci-dessus) aussi deux exemples pour lui en fonction de pronom prédicatif féminin de la 3 e pers.sg.: La qual cum vi Jhesu, apelec la a si, e dix a lui: «Femna, laisada est del teu malaveg.» (Luc 13/ 12) 112 Cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 73, A NGLADE 1921: 246, F ERNÁNDEZ GONZÁLEZ 1985: 290, G RAFSTRÖM 1968: 47, 50. <?page no="75"?> 67 E pausec en lui las mas, et eissa ora redrezada es, e glorificava Deu. (Luc 13/ 13) Cet emploi n’est pas documenté dans nos ouvrages de référence, mais il est mentionné chez C REMONESI 1962: 94, sans commentaire ultérieur cependant. Le phénomène ne semble donc pas être inédit, mais en tout cas très rare. La situation correspond, mutatis mutandis, à celle en ancien français contemporain. 65. Complément déterminatif direct Notre texte connaît quelques exemples pour un complément déterminatif direct ou régime absolu remontant (théoriquement) à un génitif/ datif latin, p.ex.: Jacob engendrec Joseph, lo marit Maria, de la qual es natz Jhesu, qui es apelatz Crist. (Mt. 1/ 16) … Maria, que es apelada Magdalena, de la qual issiro .vii. diables, e Joana, la moler Ehuza, del sirvent d’Ero, … (Luc 8/ 2-3) Ce type est cependant exceptionnel; la construction normale est celle avec la préposition de comme dans l’exemple suivant: Libre de la generatio de Jhesu Crist, filh de Davi e filh d’Abraham. (Mt. 1/ 1) Comme le montre le deuxième exemple cité ci-dessus, les deux types peuvent être directement voisins (moler Ehusa / sirvent d’Ero). 66. Complément d’objet direct prépositionnel Le complément d’objet direct prépositionnel («accusatif prépositionnel») est un phénomène bien répandu sur la péninsule ibérique; il est normalement limité à des deuxièmes actants animés. Nous avons trouvé un seul témoin pour ce phénomène dans notre texte: Quar aquest Melchisedec, reis de Salem, preire del sobira Deu, lo quals venc encontra ad Abraham retornat de la mort dels reis, e benezic a lui. (Hébr. 7/ 1) Serait-ce un témoin pour une influence ibérique sur notre texte? Si c’était vraiment le cas, la Gascogne pourrait avoir servi de pont. <?page no="76"?> 68 67. Quis/ ques pour (ce) qui/ (ce) que Dans notre manuscrit, nous avons rencontré deux formes pour le pronom relatif non documentées ailleurs, ques et quis. Grafström donne l’inventaire que voici pour les relatifs: cas sujet qui, que, qued, cas régime que, qued, cui. Ces formes semblent être valables aussi bien pour les relatifs «normaux» que pour les relatifs «sans antécédent» (les derniers appelés «neutres» chez Schultz- Gora et Anglade 113 . Voici d’abord les exemples pour ques: - ‹Si dizera l’om al paire o a la maire: Corban, ques es dos, quals que causa sia de mi, profeita a tu›; … (Mc. 7/ 11) = cas sujet singulier, ‘ce qui’ - Quar no sabia ques dizia, que de paor era esbalauzitz. (Mc. 9/ 5) = cas régime singulier, ‘ce que’ - Mais eu dic a vos que Elias venc, e fero e lui ques volgro, si co es escrig de lui. (Mc. 9/ 12) = cas régime singulier, ‘ce que’ - … dix Peire a Jhesu: «Comandaire, bona causa es nos aici <esser>. E fasam tres maisonetas, una a tu, et autra a Moyses, et autra ad Ellias.» No sabia ques disses. (Luc 9/ 33) = cas régime singulier, ‘ce que’ - Mais Jhesu dizia: «Paire, perdona ad els, [76va] que no saben ques fan.» (Luc 23/ 34) = cas régime singulier, ‘ce que’ - Mais aisso degus no saup dels repauzantz ques dis a lui. (Jean 13/ 28) = cas régime singulier, ‘ce que’ Or Anglade est le seul à mentionner une forme quez pour le relatif dit «neutre», c’est-à-dire le relatif sans antécédent, s’il se trouve devant une initiale vocalique 114 . Nous pensons que notre ques est une variante graphique du quez mentionné par Anglade. Il faut cependant ajouter que parmi nos exemples, il n’y en a que deux qui répondent à la condition restrictive d’Anglade; tous les autres sont devant initiale consonantique. La restriction mentionnée n’est donc pas valable pour notre texte. En outre il nous faut constater que ques ne correspond pas toujours à ‘ce que’: Dans le premier exemple, il correspond à ‘ce qui’. Ainsi, toutes les restrictions tombent et ques est, dans notre texte, tout simplement une variante du relatif occitan que. Reste la forme quis que nous avons rencontrée trois fois dans notre texte: 113 Cf. G RAFSTRÖM 1968: 80, S CHULTZ -G ORA 1915: 78, A NGLADE 1921: 212. 114 A NGLADE 1921: 252. <?page no="77"?> 69 - Totas causas so liuradas del meu Paire a mi, e negus no sab quis es lo fil si no lo Paire, e quis es lo Paire si no lo fil, e qui volra lo fil demostre[r].» (Luc 10/ 22) = cas sujet singulier, ‘qui’ - Adoncas demandero li: «Quals es aicel hom que dix a tu: ‘Pren to leit e vai’? » Mais aquest que era faitz sas no sabia quis fos. (Jean 5/ 12s.) = cas sujet singulier, ‘qui’ Qui est une forme limitée au cas sujet; ceci n’a cependant pas empêché la création d’une forme analogique d’après ques (fonctionnant dans le domaine des deux cas). En outre, l’existence de quals comme relatif du cas sujet pourrait avoir appuyé la genèse aussi bien de ques que de quis. 68. Le pluriel de vertut La déclinaison de vertut est en principe la déclinaison normale de cette catégorie en ancien occitan 115 : cas sujet sg. vertutz (p.ex. Mc. 5/ 30, 6/ 2, Rom. 1/ 16, 1/ 20, Cor.1 1/ 20, 1/ 18 etc.), cas régime sg. vertut (p.ex. Mt. 24/ 30, 25/ 15, 26/ 64, Mc. 8/ 39, 12/ 30, Rom. 1/ 4 etc.), vertutz pour les deux cas du pluriel (p.ex. Mt. 7/ 22, 11/ 20, 13/ 58, Mc. 6/ 5, 6/ 14, 13/ 25 etc.). Pour le pluriel, nous avons cependant rencontré, dans la première Épître aux Corintiens, à deux reprises une forme vertuzes qui n’est pas attestée dans les manuels: E alcantz acertas pausec Deus e la gleisa, primeirament les apostols, el segon loc les prophetas, el tersz los doctors, d’aqui endreit las vertuzes, d’aqui endreit 116 gracias de sanamentz; … (Cor.1 12/ 28) Doncas so tuit apostols? Doncas tuit prophetas? Doncas tuit doctor? Doncas tuitz vertuzes? Doncas an tuit gracias de sanamentz? (Cor.1 12/ 29s.) Nous avons évidemment affaire à ce que Grafström 117 appelle un «pluriel sensible» des noms masculins et féminins qui remonte à la 3 e déclinaison latine et qui est caractérisé par une terminaison -es. Ce type de pluriel se trouve surtout pour des bases (régime sg.) se terminant en -s/ -z. Or, la consonne finale de vertut semble avoir passé à / z/ comme à l’intérieur d’un mot (p.ex. meteis mezeis) fournissant ainsi une base adéquate pour ce genre de pluriel. Le phénomène se trouve, selon Grafström, surtout en toulousain et en albigeois, mais il existe aussi des attestations qui proviennent du nîmois, du lodevois et du quercynois. 115 Cf. p.ex. A NGLADE 1921: 218. 116 Ms. «enderit». 117 Cf. G RAFSTRÖM 1968: 37ss. <?page no="78"?> 70 Encore une fois, nous avons donc affaire à des formes marginales qui parlent en faveur d’une origine languedocienne, et tout particulièrement toulousaine ou albigeoise, de notre manuscrit. 3.2.2. Le domaine verbal Les phénomènes exigeant un commentaire dans le domaine verbal sont presque aussi nombreux que ceux dans le domaine nominal. Et de nouveau, il y en a plusieurs qui sont assez significatifs pour les problèmes de datation et de localisation. 69. Eser/ estre et aver comme auxiliaires Il existe dans notre texte quelques rares exemples pour le passé composé où l’on s’attendrait à un auxiliaire aver, mais qui montrent eser/ estre: - Et oblidat so penre pa<s>, e no avian pa ab lor e la nau si no .i. sol. (Mc. 8/ 14) - Et acertas aquels que ero estat espars de la tribulacio que era estada faita sotz Esteve, anero entro a Phenitz et entro a Cipre et entro ad Antioca. (Ac. 11/ 19) - «O fol e ta[r]t de cor a creire en totas las causas que so parladas los prophetas! …» (Luc 24/ 25) Une oscillation entre les deux auxiliaires ne se trouve pas seulement en ancien occitan, mais aussi en ancien français, en franco-italien, en ancien italien et dans bien d’autres langues romanes. Il s’agit d’un phénomène typique pour les langues littéraires naissantes et n’a rien de particulier en ce qui concerne l’occitan. 70. Un participe du futur? Notre texte contient un nombre remarquable d’exemples où une forme verbale en v dor correspond à un participe du futur en latin. Quoique Levy, p.ex., considère ces formes régulièrement comme des adjectifs orientés vers le futur (ce qui n’est pas forcément faux), une telle interprétation ne tient pas suffisamment compte de leur fonction dans notre texte 118 . Voici tout d’abord un choix d’exemples: 118 Cf. à ce sujet aussi L INDER 1976, surtout p. 437-40, 441s.; C HABANEAU 1894: LXXXIII ; L AFONT 1967: 182s. <?page no="79"?> 71 - Mais coversantz els en Galilea, dix Jhesu: «Lo fil de l’home es liuradors e las mas dels homes; … (Mt. 17/ 21) - Adoncas, co Jhesu agues conogut que venidor fosso, que·l presesso e·l fe<s>so rei, de rescaps el fugic sols el puig. (Jean 6/ 15) - … Quar Jhesu sabia del comensament qui serian crezent e quals seria[n] trazidors lui. (Jean 6/ 65) - Adoncas dixero li Juzeu a lor meteisses: «On es anador aquest quar no atrobarem lui? Doncas es anadors en esparzement de gentz et essenhadors las gentz? (Jean 7/ 35) - Mais aisso dix de l’esperit, lo qual eran recebedor li crezent en lui, quar encara l’esperitz no era donatz, quar encara Jhesu no era glorificatz. (Jean 7/ 39) - Mas aisso de si mezeis no dis; mais co fos avesques d’aicel an prophetizec que Jhesu era moridors per la gent; … (Jean 11/ 51) - E dix ad els: «Baro d’Israel, atendetz a vos sobre aquestz homes qual causa siatz fazedor. (Ac. 5/ 35) - … mais fazentz salutz e dizentz: «Cove mi far avenidor le festival dia en Jherusalem. … (Ac. 18/ 21) - Et ara vec vos eu liatz d’Esperit vau en Jherusalem, mesconoissentz las causas que so endevenidoiras a mi en lei, … (Ac. 20/ 22) - Mais gran<s> plors fo faitz de totz, e repausatz sobre·l col de Paul, baisavo le, dolenti majerment per la paraula que avia dita que ja mai no fosso vesedor la cara de lui. (Ac. 20/ 37-38) - … [una nau], … navejem en Siria e venguem el Cipen: quar aqui era le fais despausadora. (Ac. 21/ 3) - Mais Festz respos Paul esser gardat en Sezaria, mais si anador plus coitosament. (Ac. 25/ 4) - Sias velha[n]sz e coferma las autras causas que ero moridoiras. (Apo. 3/ 2) - Mais siatz fazedor de la paraula e no auzidor tant solament decebentz vos mezeisses. (Jac. 1/ 22) - Eu aventz plusors causas a vos escriure, no volgui per carta e per tenta, quar eu esperi mi venidor a vos e parlar boca a boca, que·l vostre gaux sia ples. (Jean2 13) - Aissi co eu no sia venidor a vos, enaissi so efladi alcant. (Cor.1 4/ 18) - La mia saludansa ab la ma de Paul. Siatz remembrador dels meus liams. … (Col. 4/ 18) … La liste des exemples pourait être allongée presque à l’infini, car les attestations dans notre texte se comptent par centaines. Il faut cependant avouer que dans bon nombre de cas il n’est pas tout à fait clair si nous avons affaire à un par- <?page no="80"?> 72 ticipe du futur ou à un substantif en v dor. L’existence du type en tant que tel peut en tout cas être considéré comme assurée 119 . Il est en outre intéressant de constater que le phénomène est bien attesté en Ibéroromania (ainsi qu’en roumain) 120 , ce qui parle de nouveau pour une influence sud-occidentale, peut-être par l’intermédiaire de la Gascogne. 71. Continuateurs du plus-que-parfait de l’indicatif latin Notre texte contient un certain nombre de formes qui remontent clairement au plus-que-parfait du latin (type HABUERAT ) 121 . Avant de discuter la fonction de ces formes, voici un choix d’exemples accompagnés de leur modèle latin tiré de la Vulgate: - Adonc demandava de lor la ora en la qual agra melhs estat. E dixero a lui qu’era la ora setena que·l laissero las febres. (Jean 4/ 52) … in qua hora melius habuerit. - Adoncas dix Martha a Jhesu: «Senher, si tu fosses estatz aici, lo meus fraire no agra estat mortz. (Jean 11/ 21) … si fuisses hic, frater meus non fuisset mortuus. - Mais alcanti de lor dizian: «No pogra aquest que ubrec los ulhs del cec far que aquest no moris? » (Jean 11/ 37) Non poterat hic, qui aperuit oculos caeci nati, facere ut hic non moreretur? - Si eu no agues obras faitas en lor, las quals negus autre no fe, no [a]gran pecat; mais ara viro mi et azirero e mi e·l meu paire. (Jean 15/ 24) Si opera non fecissem in eis, … , peccatum non haberent; … - Respondero e dixero a lui: «Si aquest no fos malfazeire, nos no agram lui liurat a tu.» (Jean 18/ 30) …: si non esset hic malefactor, non tibi tradidissemus eum. - Respos a lui Jhesu: «No agras contra mi alcuna pozestat, si no fos donat a tu de sobre. Per aisso aquel que me liurec a tu a major pecat.» (Jean 19/ 11) …: Non haberes potestatem adversum me ullam, nisi tibi datum esset desuper. - E domentre que Peire doptes entre si quals causa fora la vesios que avia vista, vec vos li baro que ero estat tramesi de Corneli, enqueren la maiso de Simon, estero a la porta. (Ac. 10/ 17) Et, dum intra se haesitaret Petrus quidnam esset visio quam vi disset, ecce … 119 Des variantes morphologiques come -dora/ doira n’intéressent pas dans ce contexte. 120 Cf. à ce sujet (avec des exemples du latin tardif) T EKAVC ˇ IC ´ 1980/ 2: §750; E RNOUT / T HOMAS 1964: §234. 121 Cf. p.ex. S CHULTZ -G ORA 1915: 88s.; A NGLADE 1921: 320. <?page no="81"?> 73 - Eu agra escriut per aventura a la gleisa, mais aquest que ama senhoreja portar en els, Diotrepes, no recep nos. (Jean3 1/ 9) Scripsissem forsitan ecclesiae; sed … - On es donc la vostra bonauransa? Quar testimoni doni a vos, que si pogues esser fait, les vostres ulhs agratz traitz et agratz donatz a mi. (Gal. 4/ 15) … Testimonium enim perhibeo vobis quia, si fieri posset, oculos vestros eruissetis et dedissetis mihi. - Mas eu volgra esser ab vos ara e cambiar la mia votz, quar vergonhatz so e vos. (Gal. 4/ 20) Vellem autem esse apud vos modo et mutare vocem meam, quoniam confundor in vobis. … Dans les manuels, ce genre de formes, qui remonte à l’indicatif du plus-queparfait latin, est normalement appelé deuxième forme du conditionnel, conditionnel II ou conditionnel b 122 ; mais étant donné que dans la plupart des emplois cette forme est aussi commutable avec un «imparfait du subjonctif», on le considère parfois aussi comme deuxième forme de ce paradigme 123 . En effet, si l’on parcourt la liste de nos exemples, on constate que, dans la plupart des cas, on peut sans problèmes l’échanger contre un conditionnel ou un «subjonctif de l’imparfait» (ou une forme composée correspondante, c’està-dire un conditionnel passé ou un «subjonctif du plus-que-parfait»). Mais il faut en même temps souligner que ce n’est pas toujours le cas, aussi bien dans notre texte qu’ailleurs 124 : dans le premier et le troisième de nos exemples, la forme en -ra correspond à un passé antérieur ou à un passé simple respectivement. Ceci nous a amené à considérer ces formes comme des indicatifs qui, dans certains cotextes et par métaphore temporelle, peuvent devenir plus ou moins l’équivalent d’un conditionnel ou d’un «imparfait du subjonctif» (et partant de leurs formes composées) 125 . 72. La tmèse (mésoclise) du futur Un autre phénomène saillant de notre texte est la tmèse ou mésoclise 126 avec les formes du futur. Quoique ce type de futur n’existe plus en occitan moderne, 122 Cf. p.ex. S CHULTZ -G ORA 1915: 83ss., A NGLADE 1921: 275, C REMONESI 1962: 106s., F ERNÁNDEZ G ONZÁLEZ 1985: 346s. 123 Cf. p.ex. C ARLSSON 1969: 11ss. 124 Cf. p.ex. A NGLADE 1921: 276, C RESCINI 1926: 160, C HABANEAU 1876: 212 N1. 125 Cf. à ce sujet (et dans un cotexte différent) W UNDERLI 1976: 52-80, surtout 68ss. 126 Les deux termes sont complémentaires: tmèse part de la forme (synthétique) du futur et décrit la «fragmentation» de cette forme par l’insertion d’un pronom entre les composants primitifs (infinitif et forme de HABERE ), la mésoclise décrit la position intermédiaire du pronom par rapport aux constituants de la forme verbale. <?page no="82"?> 74 il est bien documenté en ancien occitan et semble surtout avoir été enraciné solidement dans la partie occidentale (et surtout dans le Béarn) 127 . Voici tout d’abord notre documentation: - En aquels dias venc Joans Baptista prezicantz el desert de Judea, dizentz: «Penetencia fatz, quar apropjar s’a lo regnes dels cels.» (Mt. 3/ 1-2) - E dix az els: «Vinetz seguentre mi, e far vos ei pescadors d’omes.» (Mt. 4/ 19) - E gardatz vos dels homes, quar liurar vos an e lors cocelis et e lors sinagogas vos batran. (Mt. 10/ 17) - Mais le fraire liurara lo fraire a mort, e·l paire lo fil; e levar s’an li fil contra·ls pairos, e turmentar los an per mort, … (Mt. 10/ 21) - Vinez a mi trastuit qui vos treballatz e esz cargat, et eu refar vos ei. (Mt. 11/ 28) - La canavera cassada no franhera, e li fumejant no destenhera entro que el jete a victoria lo jujament; ez el nom de lui esperar s’an las gentz.» (Mt. 12/ 20-21) - Ladonx dix: «Tornar m’en ei a la mia maiso don issi. E ve e troba la vaguejant, nedejada ab escoba, e garnida. (Mt. 12/ 44) - Quar ad aquel qui a, sera donat a lui, e avondar li a. Mais ad aquel qui no a, neis aco que a sera tout de lui. (Mt. 13/ 12) - E si z’endevendra que la atrobe, verament dic a vos que engauzir s’a sobre lei mais que sobre las .ic. que no avian errat. (Mt. 18/ 13) - ‹Per aquesta causa laissa home paire e maire e ajustar z’a ab sa molher e seran dos en una carn.› (Mt. 19/ 5) - Mais eu dic a vos que quals que laissar l’a sua molher, si no per causa de fornicatio, e autra·n prendra, avoutra, e aquel qui la laissada pren e av[ou]tra.» (Mt. 19/ 9) - Quar levar s’a gentz contra gentz, e regnes contra regnes, e seran fams e pestenencias, e terratremols per lox. (Mt. 24/ 7) - Quar levar s’an falsi Crist e falsi prophetas, e daran grans signas e meravillas, enaissi que en eror ne seran menadi neiss, si esser pot fait li elegi<t>. (Mt. 24/ 24) - «…e devezir l’a, e la part de lui pausara ab los enganadors; aqui er plors ez estrenhementz de dentz.» (Mt. 24/ 51) - … e seran a lui ajustadas totas las gentz, e departir los a entre lor aissi co·l pastre depart las ovelhas dels box. (Mt. 25/ 32) - E si aisso sera auzit del prebost, nos amonestarem a lui, e far vos em segurs.» (Mt. 28/ 14) - Quar levar s’an gentz sobre gentz e regnes sobre regnes, e seran terratremols per lox e fams e tribulacios. (Mc. 13/ 8) 127 Cf. R ONJAT 1937: 207s. <?page no="83"?> 75 - Gardatz vos mezeisses. Quar liurar vos an en concilis, et en sinagogas vos batran, e devant los preboides e·ls reis estaretz per mi en testimoni ad els. (Mc. 13/ 9) - «… La bestia que vist fo e no es, et es pojadoira d’abiss et ira e mort. E meravilhar s’an li abitant e la terra, li nom dels quals no so escriut el libre de vida de l’establiment del mon, vezent la bestia que era e no es.» (Apo. 17/ 8) - Apropjatz vos al Senhor et apropjar s’a a vos. Mondatz las mas, pecador, e purificatz los cors vos, doble de corage. (Jac. 4/ 8) - Quar mouti se gloriejo segon carn, et eu gloriejar m’ei. (Cor.2 11/ 18) … Un phénomène apparenté, mais non identique, est représenté par l’exemple suivant où nous avons affaire à un cas d’haplologie concernant la désinence du futur: - «… et escarniran lo et escupir en lui, e batran lui, e auciran lui; et al tertz dia resuscitara.» (Mc. 10/ 34) … et illudent ei et conspuent eum et flagellabunt eum … Une telle construction n’est possible que dans le cas où il existe en principe la possibilité de séparer la base verbale (infinitif) de la désinence du futur. D’après Duvernoy 128 , les attestations pour la tmèse dans notre texte se recontreraient exclusivement dans l’Évangile de Matthieu et au début de l’Évangile de Marc; elles manqueraient par contre dans le texte ultérieur. Notre documentation montre que cette constatation n’est pas vraiment correcte, quoiqu’on ne puisse pas nier que les exemples pour le phénomène en question se trouvent surtout au début du Nouveau Testament et qu’à partir du milieu de l’Évangile de Marc on n’en trouve plus que sporadiquement. Ceci parle en faveur d’un caractère quelque peu hétérogène de la traduction ou du manuscrit et de sa base. En ce qui concerne l’expansion du phénomène, il semble avoir persévéré surtout dans le partie occidentale de la Romania (Péninsule ibérique et Occitanie occidentale) 129 . Ceci m’est confirmé oralement par Hans-Rudolf Nüesch dont les recherches sur ce phénomène ont abouti à la constatation que nous nous trouvons en face d’une forte concentration dans l’Ouest du domaine occitan et d’une relation évidente avec la situation dans le domaine ibérique. 128 D UVERNOY 2001: 6. 129 Cf. R ONJAT 1937: 207s., W UNDERLI 1969d: 414. <?page no="84"?> 76 73. -ay comme terminaison du participe passé Nous avons trouvé un exemple isolé pour la terminaison -ay du participe passé m. cas sujet pl. dans notre texte: E dizia ad els e la sua doctrina: «Gardatz vos dels escrivas qui volo anar be vestit et esser saluday el mercat, … (Mc. 12/ 38) Vulg. … qui volunt in stolis ambulare et salutari in foro. En ancien occitan, le participe passé est normalement du type cantat/ cantada, partit/ partida, florit/ florida, vendut/ venduda 130 et forme le cas sujet du pluriel en -tz, donc cantatz, partitz, floritz, vendutz etc. (à moins qu’il ne figure sans marque flexionnelle). En discutant les pluriels en -i (cas sujet) 131 , nous avons cependant pu constater qu’il existe aussi des exemples de ce genre pour le participe passé. En voici un choix: menadi Mt. 10/ 18, 24/ 24, escandalizadi Mt. 13/ 57, torbadi Mt. 14/ 26, presentadi Mt. 19/ 13, meraviladi Mc. 1/ 27, 10/ 26, 12/ 17, Luc 1/ 63, semenadi Mc. 4/ 20, ofegadi Mc. 5/ 13, retornadi Luc 2/ 20, perdonadi Luc 5/ 20, laissadi Ac. 4/ 23, tornadi Ac. 5/ 36, etc. Or il semble être évident que notre saluday est à rapprocher de ces formes. Mais pour relier -ay à -adi, il nous faut trouver une région qui connaît une évolution / d/ (de n’importe quelle origine) / 0/ en position intervocalique. Schultz-Gora la constate dans le Nord du domaine occitan, et il en va de même pour Anglade, qui précise cependant (à la suite de Chabaneau) que le phénomène est particulièrement fréquent en Limousin. Grafström enfin, qui s’occupe seulement du Languedoc, le constate dans le toulousain, dans l’albigeois, dans le quercynois et dans l’agenois 132 . La rareté de notre forme ne permet certainement pas de l’utiliser comme base pour des spéculations étendues. Retenons cependant qu’un participe m.pl.suj. en -ay ne contredit en aucun cas une origine languedocienne de notre texte. 74. -au à la place de -an pour la 3 e pers. pl. ind.prés. Pour la 3 e personne pluriel du présent de l’indicatif Anglade et Schultz-Gora donnent les désinences -an, -on, -o et -en 133 en favorisant clairement -an. Cette 130 Cf. p.ex. S CHULTZ -G ORA 1915: 82ss., A NGLADE 1921: 277, 283, 289, 298, G RAFSTRÖM 1968: 140. 131 Cf. ci-dessus, § 61. 132 Cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 47, A NGLADE 1921: 155, C HABANEAU 1876: 71 N2, G RAFSTRÖM 1958: 133s. 133 Cf. A NGLADE 1921: 269, S CHULTZ -G ORA 1915: 82. <?page no="85"?> 77 désinence n’est pas mentionnée chez Grafström pour les verbes réguliers de la conjugaison en -ar dans les chartes languedociennes; il ne donne comme désinences que -o, -ó, -on et -au 134 . Pour les verbes irréguliers comme aver, estar, far, -an est cependant suffisamment attesté (à côté de -au). En ce qui concerne les verbes réguliers en -ar, leur indicatif présent de la 3 e pers. pl. est régulièrement en -an dans notre texte: semenan Mt. 6/ 26, amassan Mt. 6/ 26, trebalan Mt. 6/ 28, intran Mt. 7/ 13, apelan Mt. 10/ 25, abitan Mt. 12/ 45, 13/ 32, ofegan Mt. 13/ 22, obran Mt. 14/ 2, traspassan Mt. 15/ 2, laisan Mt. 15/ 18, 15/ 20, manjan Mt. 15/ 27, lian Mt. 23/ 4, pausan Mt. 23/ 4, alargan Mt. 23/ 5, magnifican Mt. 23/ 5, aman Mt. 23/ 6, etc. Un certain nombre d’attestations por -o ne manque cependant pas: acuso Ac. 19/ 38, 24/ 13, 25/ 5, 25/ 11, agaito Ac. 23/ 21, anoncio Ac. 16/ 21, Cor.1 9/ 14, Philip. 1/ 17, Thess.1 1/ 9, cofesso Ac. 23/ 8, Jean2 1/ 17, Tite 1/ 16, conturbo Ac. 16/ 20, Gal. 1/ 7, 5/ 12, egano Jean1 2/ 26 … - En ce qui concerne -au, qui nous intéresse particulièrement ici, il faut ajouter que Grafström ne donne qu’un seul exemple pour les verbes réguliers en -ar: jurau (toul.) 135 . La situation est bien différente pour les verbes irréguliers comme aver, estar et far. Là aussi, les formes en -an dominent, p.ex.: aver: an Mt. 5/ 6, 6/ 2, 6/ 5, 6/ 16, 8/ 20, 15/ 32, 20/ 25, Mc. 2/ 17, 2/ 19, 3/ 29, 6/ 34, Luc 5/ 31, 16/ 29, Apo. 2/ 24, 4/ 8, 9/ 4, Tim.1 7/ 5 … estar: estan Mt. 12/ 47, Mc. 8/ 39, Ac. 2/ 9, 20/ 23, Cor.1 13/ 13 far: fan Mt. 5/ 46, 5/ 47, 6/ 2, 12/ 2, 13/ 41, 23/ 5, Mc. 2/ 24, 4/ 20 … Mais les formes en -au ( *aunt pour *ant) sont quand même assez bien représentées: aver: au Luc 18/ 24, Ac. 19/ 38, 26/ 22, Cor.1 7/ 29, Tim.1 6/ 2 … estar: estau Luc 8/ 20, 11/ 26, Cor.1 15/ 6 … far: fau Luc 8/ 21 D’après G RAFSTRÖM 1968: 118s., ce type de formes se trouve dans les parlers languedociens surtout en albigeois, quercynois et toulousain. La situation est donc en parfait accord avec bon nombre d’autres phénomènes qui caractérisent notre texte. 75. La 3 e pers. sg. du subjonctif (dit «présent») des verbes en -ar Les formes de la 3 e pers. sg. du subjonctif des verbes en -ar sont normalement sans marque vocalique 136 : cant, don, am etc. Après des groupes consonantiques 134 Cf. G RAFSTRÖM 1968: 107. 135 G RAFSTRÖM 1968: 107. 136 Cf. G RAFSTRÖM 1968: 120s., S CHULTZ -G ORA 1915: 82, 86, A NGLADE 1921: 276. <?page no="86"?> 78 lourds, on trouve cependant une voyelle d’appui -e, donc demostre, adempre, tremble etc., et très tôt il se manifeste une certaine tendance de généraliser analogiquement cette caractérisation 137 . Dans notre texte, ces formes analogiques sont d’une fréquence remarquable et évincent clairement les formes sans marque vocalique: acomunalhe Gal. 6/ 6, esprove Gal. 6/ 4, done Éph. 1/ 17, 4/ 28, 4/ 29, Tim.2 1/ 18, 2/ 25, gloriege Éph. 2/ 9, reconcilie Éph. 2/ 16, ame Éph. 5/ 33, avonde Philip. 1/ 9, cofesse Philip. 2/ 11, gazanhe Philip. 3/ 8, endrece Thess.1 3/ 11, moltiplique Thess.1 3/ 12, sobreane Thess.1 4/ 6, engane Thess.1 4/ 6, Col. 2/ 18, sanctifique Thess.1 5/ 23, denhe Thess.2 1/ 11, amoneste Thess.2 2/ 16, coferme Thess.2 2/ 16, manifeste Col. 4/ 4, abite Col. 8/ 16, use Tim.1 1/ 8, mespreze Tim.1 4/ 12, avonde Tim.1 5/ 16, albire Tim.1 6/ 1, aparelhe Hébr. 13/ 21 … Après une consonne palatalisée ou une affriquée, -e final pourrait aussi être justifié par une fonction d’appui; mais le nombre des cas clairement analogiques est tellement grand qu’une telle explication ne s’impose pas. La tendance de marquer la 3 e pers. sg. du subjonctif par -e semble avoir été tellement forte qu’elle a sporadiquement aussi pénétré dans le domaine d’autres conjugaisons qui connaissent normalement une caractérisation -a pour cette fonction: derompe (derompre) Gal. 4/ 27, auze (auzir) Éph. 6/ 20. Pour terminer, il faut encore mentionner une forme curieuse du subjonctif en -e du verbe manjar qui se trouve trois fois dans les Épîtres de Paul, la forme manjeh; le j est trois fois rendu par un titulus, ce qui n’est pas du tout normal, et trois fois la forme se termine en -h, ce qui n’est pas normal non plus: Mais esprove hom si mezeiss, et enaissi manjeh d’aicel pa e beura del calitz. (Cor.1 11/ 28) Probet autem seipsum homo, et sic de pane illo edat et de calice bibat: … Si alcus fameja, a maiso manjeh, que en judici no·us ajustetz. (Cor.1 11/ 34) Si quis esurit, domi manducet, ut non in iudicium conveniatis. … quar, si alcus no vol obrar, no manjeh. (Thess.2 3/ 10) … quoniam, si quis non vult operari, nec manducet. La forme telle qu’elle nous est présentée par le manuscrit est une forme graphique «possible», mais singulière. Pourquoi nous la trouvons trois fois justement pour le verbe manjar? Nous manquons d’une explication plausible. 137 Cf. G RAFSTRÖM 1968: 120s., A NGLADE 1921: 276. <?page no="87"?> 79 76. Le passé simple de la 3 e pers. sg. D’après Schultz-Gora et Anglade 138 , la 3 e pers. sg. du passé simple des verbes en -ar, -er et -re se termine en -et, celle des verbes en -ir montre la désinence -it. Il suffit un coup d’œil sur l’inventaire des désinences chez Grafström 139 pour affirmer que c’est une présentation beaucoup trop simplifiante. En outre, elle est loin de la réalité dans notre texte. Les formes du passé simple 3 e pers. sg. sont normalement en -ec/ -ic dans notre texte: verbes en -ar/ -er/ -re: engendrec Mt. 1/ 2, 1/ 3, 1/ 4, 1/ 5, 1/ 6, 1/ 7 …, aparec Mt. 1/ 20, 2/ 7, 2/ 19, efantec Mt. 1/ 25, amasec Mt. 2/ 4, estec Mt. 2/ 9, 2/ 23, levec Mt. 2/ 14, 2/ 21, 8/ 15, 9/ 19, Luc 4/ 16, anec Mt. 2/ 14, doptec Mt. 2/ 22, demostrec Mt. 3/ 7, 4/ 8, laissec Mt. 3/ 15, 4/ 11, pausec Mt. 4/ 5, mandec Mt. 4/ 6, 8/ 4, anec Mt. 4/ 12, 4/ 24, 8/ 32, 9/ 7, comencec Mt. 4/ 17, apelec Mt. 4/ 21, pujec Mt. 5/ 1, s’asec Mt. 5/ 1, endefiquec Mt. 7/ 24, 7/ 26, deissendec Mt. 7/ 25, 7/ 27, 8/ 1, cazec Mt. 7/ 25, estendec Mt. 8/ 3, toquec Mt. 8/ 3, 8/ 15, 9/ 25, 9/ 29, intrec Mt. 8/ 5, 8/ 14, 9/ 25, mandec Mt. 8/ 26, traspasec Mt. 9/ 1, 9/ 9, girec Mt. 9/ 22, etc. verbes en -ir: auzic Mt. 2/ 3, 2/ 22, 4/ 12, 8/ 10, 9/ 17, 14/ 1, servic Mt. 7/ 15, issic Mt. 8/ 34, 17/ 17, 20/ 1, 20/ 3, 20/ 5, 20/ 6, Luc 4/ 14, complic Mt. 11/ 1, partic Mt. 12/ 15, 14/ 13, benezic Mt. 14/ 19, 26/ 26, departic Mt. 15/ 21, resplandic Mt. 17/ 2, establic Mt. 18/ 2, 26/ 19, 27/ 10, Luc 4/ 9, bastic Mt. 21/ 33, moric Mt. 22/ 25, feric Mt. 26/ 51, 26/ 68, partic Mt. 27/ 5, Luc 4/ 13, umplic Mt. 27/ 48, queric Mt. 27/ 58, etc. Les formes en -et/ -it ne manquent cependant pas complètement, mais elles sont extrêmement rares. Voici notre moisson: tocar: toquet Mt. 9/ 20 sobreendificar: sobreendifiquet Cor.1 3/ 14 clarificar: clarifiquet Hébr. 5/ 5 destrozir: destrozit Mt. 22/ 7 complir: complit Ac. 3/ 18 elegir: elegit Ac. 13/ 17 justificar: justifiquet Rom. 3/ 30 C’est une pauvre moisson pour la forme qui d’après les manuels constitue la norme en ancien occitan. Mais notre déception n’est pas moins modeste, car 138 Cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 88ss, A NGLADE 1921: 272ss. 139 Cf. G RAFSTRÖM 1968: 127. <?page no="88"?> 80 d’après Grafström et Anglade, nous nous trouvons devant une situation qui caractérise fort bien les données médiévales en toulousain et en albigeois 140 . 77. Le passé simple de la 3 e pers. pl. La 3 e pers. pl. du passé simple se termine en ancien occitan en -ero(n)/ -iro(n) ou -eren pour les parfaits faibles, en -ro(n) pour les parfaits forts 141 . Dans notre texte, les formes en -eren manquent, et les formes en -ero(n)/ -iro(n) et en -ro(n) sont régulièrement sans -n final 142 . Voici une petite documentation: parfaits faibles: dissero Mt. 2/ 4, dixero Mt. 12/ 2, 12/ 24, anero Mt. 2/ 9, 8/ 32, intrero Mt. 2/ 11, trobero Mt. 2/ 11, adorero Mt. 2/ 11, presentero Mt. 2/ 11, apropjero Mt. 4/ 11, 5/ 1, 9/ 14, laissero Mt. 4/ 20, encauzero Mt. 5/ 12, bufero Mt. 7/ 25, espeissero Mt. 7/ 25, 7/ 27, aportero Mt. 8/ 16, 9/ 2, 9/ 32, ressidero Mt. 8/ 25, contero Mt. 8/ 33, preguero Mt. 8/ 34, glorifiquero Mt. 9/ 8, nominativero Mt. 9/ 31, meravilhero Mt. 9/ 33, 12/ 23, prophetizero Mt. 11/ 13, comensero Mt. 12/ 1, respondero Mt. 12/ 38, cazero Mt. 13/ 4 … parfaits forts: colgro Rom. 1/ 25, agro Cor.1 2/ 8, Hébr. 10/ 2, cazegro Cor.1 10/ 8, receubro Tess.2 2/ 10, Hébr. 11/ 39, conogro Tim.1 4/ 3, Hébr. 3/ 10, aprengro Tit. 3/ 14, pogro Hébr. 11/ 34, plagro Hébr. 13/ 2, vengro Hébr. 13/ 24 … Selon Grafström, la chute régulière de -n (n instable) est typique pour les documents du Languedoc à l’exception du nîmois 143 . À côté de ce type largement dominant, il existe cependant aussi des exemples où le -rcaractéristique de la 3 e pers. pl. du passé simple manque: vengo Mc. 3/ 8, 5/ 1, Luc 5/ 17, vengon Jean 6/ 17, 10/ 41, Ac. 16/ 1, ago Luc 20/ 33, sobrevengon Jean 6/ 23, deissendo Ac. 14/ 24, corrogon Ac. 28/ 15 … Constatons tout d’abord que ce type est extrêmement rare; constatons en outre que les cas qui ont conservé le -n instable sont tout à fait exceptionnels. Grafström souligne que la perte de -rne se trouve que pour les parfaits forts; elle est en outre limitée à une position post-consonantique de la désinence -ro. Le phénomène serait typique pour le toulousain et le quercynois. Anglade veut limiter l’existence de ce type aux «textes de la décadence» 144 . 140 Cf. G RAFSTRÖM 1968: 131, A NGLADE 1921: 272. 141 Cf. S CHULT -G ORA 1915: 83ss., A NGLADE 1921: 272ss. 142 Celui-ci n’est attesté que dans quelques rares exemples qui manquent du -rpost-consonantique; cf. ci-dessous. 143 Cf. G RAFSTRÖM 1968: 131. 144 Cf. G RAFSTRÖM 1968: 134; A NGLADE 1921: 310. <?page no="89"?> 81 78. Désinences incertaines Dans un nombre relativement restreint de formes verbales nous constatons une certaine incertitude en ce qui concerne la voyelle caractéristique de la désinence: departir: departatz (pour departetz, imp.) Mt. 9/ 24 laissar: laissist (pour laissest, p.s.) Mc. 15/ 34 senhar: senhent (pour senhant, p.pr.) Luc 20/ 47 salhir: salhant (pour salhent, p.pr.) Jean 4/ 14 escusar: escusiro (pour escusero, p.s.) Hébr. 12/ 19 etc. Le phénomène est particulièrement fréquent pour le participe présent où -ant etc. a tendance à empiéter sur le domaine de -ent etc. On pourrait tout d’abord penser à un changement de conjugaison, mais le fait que les témoins sont tout à fait isolés parle plutôt en faveur d’une certaine incertitude en ce qui concerne la voyelle caractéristique du paradigme/ de la conjugaison en question. Dans le cas du premier des exemples cités ci-dessus, on pourrait aussi penser à l’emploi d’un subjonctif à la place de l’impératif. * Dans ce qui suit, nous discuterons quelques formes particulières de certains verbes irréguliers. Nous nous limiterons cependant à des phénomènes qui manquent dans les manuels courants. 79. Formes particulières de dire Le premier verbe qui montre un certain nombre de formes plus ou moins surprenantes est dire/ dir/ dizer 145 . Les formes inusuelles concernent le passé simple et le futur. La forme normale de la 3 e pers. sg. du parfait est dix (avec -x = -s); le nombre des attestations est presque infini: dix Mt. 3/ 8, 3/ 15, 4/ 3, 4/ 6, 4/ 7, 4/ 9, 4/ 10, 4/ 19, 8/ 3, 8/ 4, 8/ 7, 8/ 13, 8/ 19, 8/ 20, 8/ 21, 8/ 22, 8/ 26, 8/ 32, 9/ 2, 9/ 6 … Cette forme dominante est concurrencée par dis, qui dans le texte entier reste cependant nettement minoritaire: 145 Pour la concurrence des trois formes de l’infinitif cf. p.ex. L EVY P s. dire. <?page no="90"?> 82 dis Mt. 22/ 37, Jean 2/ 22, 3/ 2, 3/ 10, 4/ 17, 4/ 19, 4/ 29, 4/ 48, 4/ 50, 5/ 18, 6/ 10, 6/ 12, 6/ 20, 6/ 26, 6/ 32, 6/ 35, 6/ 43, 6/ 54, 6/ 60, 6/ 62, 8/ 7, 8/ 42, 10/ 6, 10/ 35, …, Ac. 22/ 10, 26/ 1, 26/ 15, 26/ 32 …, etc. Il est curieux de constater que dis ne domine que dans l’Évangile de Jean; dans toutes les autres parties du Nouveau Testament, le nombre des occurrences est insignifiant, voire nul (p.ex. Mc., Luc, ÉpP) et dix domine clairement; quoiqu’il ne s’agisse que d’une différence graphique, le phénomène constitue un indice important pour le caractère hétérogène (copistes, base? ) de notre manuscrit. La situation est assez semblable pour la 3 e pers. pl.: dixero domine clairement, dissero ne se rencontre que sporadiquement, et dans certaines parties du Nouveau Testament il manque même complètement: dixero: Mt. 12/ 2, 13/ 10, 13/ 27, 13/ 28, 15/ 12, 17/ 18, 17/ 22, 19/ 7, 19/ 10, 20/ 7, 20/ 33, 21/ 16, 21/ 31, 21/ 38, 21/ 41, 22/ 21, 22/ 42, 25/ 8, 26/ 73, 27/ 4, 27/ 23, Mc. 1/ 30, 4/ 38, 6/ 37 … dissero: Mt. 2/ 5, 21/ 27, Luc 19/ 39, 20/ 16, Jean 2/ 20, 8/ 39, 11/ 12, 18/ 34, Ac. 13/ 46 … Une seule fois, nous avons rencontré la variante graphique disero Luc 7/ 20 146 , et trois fois z a pris la place de ss/ s: dizero Mc. 1/ 37, Jean 8/ 52, 8/ 57. La seule forme vraiment surprenante et documentée nulle part dans ce contexte est la suivante: dixro Mt. 9/ 3, 9/ 28 Elle s’explique cependant facilement: Nous avons affaire à une syncope de -ed’après le modèle de agro, pogro, conogro etc. Aussi le futur offre quelques rares surprises. Il fallait s’y attendre, car pour ce verbe trois formes de l’infinitif sont en concurrence: dire, dir et une forme «régularisée» dizer. Normalement, le futur se forme sur la base de dire/ dir: direi 1 ère sg.: Mt. 13/ 30, 21/ 24, Mc. 11/ 29, Luc 12/ 19, 15/ 18 … diras 2 e sg.: Mt. 19/ 18, Mc. 10/ 19, Luc 18/ 20, Ac. 10/ 15, 11/ 9 … dira 3 e sg.: Mt. 5/ 22, 12/ 32, 15/ 4, 15/ 5, 19/ 18, 20/ 28, 21/ 3, 21/ 26, 24/ 23, 24/ 48, 25/ 34, 25/ 40, 25/ 41 … direm 1 ère pl.: Mt. 21/ 26, Rom. 4/ 1, 6/ 1, 7/ 7, 8/ 31 … diretz 2 e pl.: Mt. 17/ 9, 17/ 19, 21/ 21, 21/ 24, Luc 12/ 54 … diran 3 e pl.: Mt. 5/ 11, 6/ 22, 23/ 3, 24/ 26, Luc 6/ 26, 17/ 21 … Sporadiquement, on rencontre cependant aussi des formes qui sont basées sur l’infinitif secondaire dizer: dizera 3 e sg.: Luc 7/ 31 dizerem 1 ère pl: . Rom. 3/ 5 dizira 3 e sg.: Luc 12/ 45 146 Pour l’équivalence des graphies ss et s cf. ci-dessus, § 44. <?page no="91"?> 83 Les deux premières de ces formes ne posent aucun problème - c’est un futur régulier sur la base de l’infinitif dizer. La troisième forme par contre semble avoir subi une modification secondaire, c’est-à-dire une adaptation aux futurs des verbes en -ir (partira, finira etc.). 80. Formes particulières de estre/ esser Parmi les formes de esser/ estre, il n’y a que quelques-unes qui sont inéressantes en vue de la caractérisation de notre texte; normalement, elles restent dans le cadre traditionnel. En font ponctuellement exception les formes de la 3 e pers. sg. de l’indicatif présent. Pour la 2 e pers. sg. Schultz-Gora donne les formes es, est et iest, pour la 3 e seulement es; chez Anglade nous trouvons les formes est et iest pour la 2 e , es (exclusivement) pour la 3 e personne 147 . Dans notre texte, nous n’avons rencontré aucun exemple pour es 2 e pers. sg., et aussi iest y manque; la forme pour la 2 e pers. sg. est régulièrement est. Voici un choix d’attestations: est 2 e sg. prés. ind.: Mt. 2/ 6, 4/ 6, 11/ 3, 14/ 33, 16/ 16, 16/ 17, 16/ 18, 16/ 23, 22/ 16, 25/ 24, 26/ 63, 26/ 73, 27/ 40; Mc. 1/ 11, 1/ 24, 3/ 12, 8/ 29, 12/ 14, … Pour la 3 e pers. sg. de l’indicatif présent, nous trouvons normalement es, ce qui correspond aux informations des manuels: es 3 e sg. prés. ind.: Mt. 1/ 16, 1/ 18, 1/ 22, 1/ 23, 2/ 2, 2/ 3, 2/ 5, 2/ 13, 2/ 16, 2/ 17, 2/ 18, 2/ 23, 3/ 3, 3/ 9, 3/ 10, … En outre, nous avons rencontré quatre exemples pour e comme 3 e pers. sg. du présent de l’indicatif. De nouveau, nous constatons une concentration curieuse, car trois des quatre exemples se trouvent dans l’Évangile de Luc: Et els no l’entendero la paraula qu’e parlada ad els. (Luc 2/ 50) Et ips non intellexerunt verbum quod locutus est ad eos. Et el dix ad els: «Ne plus no fazatz for zo qu’e establit a vos.» (Luc 3/ 13) At ille dixit ad eos: Nihil amplius quam quod constitutum est vobis faciatis. … et azesmava ço qu’era dig: Alscantz qu’e Joan resucitatz de mort; … (Luc 9/ 7s.) … eo quod diceretur a quibusdam quia Ioannes surrexit a mortuis, … 147 Cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 103, A NGLADE 1921: 313. - Cf. en outre C REMONESI 1962: 139, F ER - NÁNDEZ G ONZÁLEZ 1985: 366. <?page no="92"?> 84 E vec vos .i. bar, que era contraitz del vent<r>e de sa maire, e aportatz … (Ac. 3/ 2) Et quidam vir, qui erat claudus ex utero matris suae, baiulabatur … La valeur probante de ces exemples est légèrement diminuée par le fait que dans les trois premiers les formes ne sont pas rendues en pleines lettres, mais que nous avons affaire à une graphie abrégée qui est normalement employée pour la conjonction que (q + titulus). Le texte latin impose cependant toujours une leçon qu’e (et ceci surtout dans les deux premiers exemples). Et si le scribe avait voulu écrire qu’es, il aurait pu employer q + titulus + s, comme c’est normalement le cas dans notre texte. Dans le quatrième exemple, nous avons affaire à une correction du scribe même, qui avait d’abord écrit «era portatz» avant d’exponctuer le r de era. Il nous semble néanmoins être hors de doute que l’existence d’une forme e (à côté de es [et est]) constitue une réalité, quoique les exemples soient rares. Reste une dernière forme dans le domaine de la 3 e pers. sg. du prés. ind. qui exige un commentaire: Quar no·s celat que no sia manifestat, ni rescost que no sia conogutz e venga en prezenza. (Luc 8/ 17) Non est enim occultum, quod non manifestetur; … … li angel de lor vezo els cels tota ora la cara del meu Paire qui·s els cels. (Mt. 18/ 30) … semper vident faciem Patris mei qui in caelis est. Nous avons évidemment affaire à une forme enclitique de es; nous n’avons pas rencontré ·s dans cette fonction ailleurs. L’autre paradigme de esser/ estre qui offre des surprises est celui du passé simple (parfait), et de nouveau il s’agit de la 3 e pers. sg. Les manuels donnent les formes fo et fon comme formes «normales», et en outre fu, foc et fonc comme formes marginales 148 . La forme fon s’expliquerait par une analogie d’avec les mots se terminant en -o + n instable (p.ex. razo/ razon); les formes foc et fonc seraient des formations analogiques d’après les parfaits forts en -c (p.ex. ac, dec, poc, venc etc.). Dans notre texte, la forme dominant presque exclusivement est fo, p.ex. Mt. 1/ 6, 1/ 18, 1/ 19, 1/ 25, 2/ 1, 2/ 19, 2/ 22, 3/ 16, 7/ 27 …, Luc 1/ 5, 1/ 8, 2/ 39, 3/ 21, 4/ 1, 4/ 2, 4/ 25, 6/ 13, 6/ 16, 6/ 48 … Une seule fois nous avons rencontré fu (remontant à une forme latine avec u long) Mt. 25/ 36. Tout ceci n’a rien d’extraordinaire. Ce qui étonne cependant fort, c’est que dans l’Évangile de Luc on trouve, dans le chapitre 8 à partir du verset 23, toute une série de parfaits du type fuit: 148 Cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 103s., A NGLADE 1921: 314s., C REMONESI 1962: 140, F ERNÁNDEZ G ON - ZÁLEZ 1985: 368. <?page no="93"?> 85 Et el Jhesu era comensantz coma de .xxx. ans que era natz filh de Josep, qui fuit Heli, qui fuit Mahar, qui fuit Levi, qui fuit Meledi, qui fuit Janne, qui fuit Joseph, qui fuit Maharie, qui fuit Amos, qui fuit Najam, qui fuit Ellu, qui fuit Nagge, qui fuit Maha, qui fuit Maharie, qui fuit Semei, qui fuit Joseph, qui fuit Juda, qui fuit Joanna, qui fuit Resa, qui fuit Zorobabel, qui fuit Salatiel, qui fuit Neri, qui fuit Meleli, qui fuit Addi, qui fuit Cosam, qui fuit Alnasdem, qui fuit Er, qui fuit Jhesu, qui fuit Elizarr, qui fuit Jocim, qui fuit Madeut, qui fuit Lev, … (et ainsi de suite jusqu’à la fin du chapitre ou de la généalogie respectivement; Luc 3/ 23ss.) Si l’on compare notre texte avec celui de la Vulgate, on constate que les formes verbales sont parfaitement identiques. Il en faut conclure que les formes de notre texte sont des latinismes bruts; le traducteur/ scribe semble avoir copié stupidement son modèle sans se donner la peine d’une adaptation occitane. En ce qui concerne les noms propres, il s’éloigne cependant considérablement du texte latin - à moins que son modèle latin ait déjà connu les nombreuses distorsions. 81. Formes particulières de estar Le verbe estar, malgré ses irrégularités 149 , ne montre guère de traits dignes d’une mention. Exception faite du subjonctif, quoique la forme courante de la 3 e pers. sg. soit normalement estia et corresponde ainsi à la forme canonique des manuels: estia Jean 14/ 16, 15/ 16, Ac. 1/ 20, Cor.1 7/ 20, 7/ 24, Gal. 2/ 5, Hébr. 7/ 24 (de même 1 ère pl. estiam Philip. 3/ 16, 3 e pl. estian Hébr. 12/ 27). Mais à côté de estia, il existe aussi une forme esti qui ne semble être attestée nulle part ailleurs: Aquo que vos auzisz del comensament esti e vos, … (Jean1 2/ 24) Vos, quod audistis ab initio in vobis permaneat, … E aquela unctio, la qual vos receubetz de lui, esti e vos. (Jean1 2/ 27) Et vos, unctionem quam accepistis ab eo, maneat in vobis. Vec vos en aquesta tersza vetz venc a vos: que e la boca de dos o de tres testimoni esti tota la paraula. (Cor.2 13/ 1) Ecce tertio hoc venio ad vos: in ore duorum vel trium testium stabit omne verbum. La caritatz de la fraria esti e vos, … (Hébr. 13/ 1) Caritas fraternitatis maneat in vobis. La fait qu’il s’agisse de quatre attestations nous semble rendre improbable une erreur (répétée) du scribe. Nous pensons, bien plus, avoir affaire à une variante 149 Cf. p.ex. S CHULTZ -G ORA 1915: 90, A NGLADE 1921: 280s. <?page no="94"?> 86 de estei/ estey mentionnés par Schultz-Gora et Anglade. Une réduction ei i est plutôt exceptionnelle, mais elle est attestée pour le Quercy, le Toulousain et l’Albigeois, cf. G RAFSTRÖM 1958: 64ss. 82. Formes paritculières de venir Le verbe venir nous offre aussi quelques attestations surprenantes. La forme «normale» pour la 1 ère pers. sg. du présent de l’indicatif est venh en ancien occitan, mais elle semble manquer dans notre texte. Une fois par contre nous avons rencontré venc 150 , une forme marginale qui coïncide avec la forme du parfait: … Vec te eu venc tost; … (Apo. 3/ 11) Ecce venio cito: … Surprenante est en outre la forme de l’impératif (2 e sg.). Une fois nous avons trouvé la forme ven à laquelle il fallait s’attendre selon Anglade 151 : … e parlec ab mi dizentz: «Ven e eu mostrarei a tu la esposa, moler de l’anhel.» (Apo. 21/ 9) … Veni et ostendam tibi sponsam uxorem Agni. Mais cet exemple reste isolé; la forme normale de l’impératif du singulier est vei dans notre texte: Ditz a lei Jhesu: «Vei, apela lo t<e>u marit, e vei za.» (Jean 4/ 16) … Vade, voca virum tuum et veni huc. … e dix: «On pauses lui? » Dizo a lui: «Senher, vei e vejas.» (Jean 11/ 34) … Dicunt ei: Domine, veni et vide. Co agues ditas aquesta<s> causas, cridec ab gran votz: «Lazer, vei foras! » (Jean 11/ 43) … Lazare, veni foras. … e dix a lui: ‹Eiss de ta terra e de ta conoissenza e vei en la terra que eu mostrarei a tu.› (Ac. 7/ 3) … Exi de terra tua et de cognatione tua et veni in terram quam mostravero tibi. E vi co l’anhels agues ubert .i. dels .vii. senhals; et auzi la una de las .iiii. bestias dizent coma votz de troneire: ‹Vei e vejas.› (Apo. 6/ 1) … et audivi unum de quattuor animalibus dicens tanquam vocem tonitrui: Veni et vide. 150 Cf. p.ex. S CHULTZ -G ORA 1915: 102, A NGLADE 1921: 351. 151 Cf. A NGLADE 1921: 351 (les autres manuels ne mentionnant même pas l’impératif). <?page no="95"?> 87 E co agues ubert le segon sagel, auzi la segonda bestia d<i>ze[n]tz: ‹Vei e vejas.› (Apo. 6/ 3) … audivi secundum animal dicens: Veni et vide. E co <a>gues ubert le tertz sagel, auzi la tertz[a] bestia dize[n]tz: ‹Vei e vejas.› (Apo. 6/ 5) … audivi tertium animal dicens: Veni et vide. E co agues ubert le cart sagel, auzi la votz de la carta bestia dize[n]t: ‹Vei e vejas.› (Apo. 6/ 7) … audivi vocem quarti animalis dicentis: Veni et vide. Dans tous les exemples où vei se trouve dans le cotexte de vejas, on pourrait penser à une bévue du scribe. Mais ceci n’est pas le cas pour la première et la troisième des occurrences. Vei semble donc bien être une forme du verbe venir. Son origine est certainement de nature analogique, peut-être d’après vai < anar, ou alors d’après crei < crezer. 83. Formes particulières du verbe tener/ tenir Il est bien connu que les paradigmes de venir et de tener/ tenir offrent beaucoup de points de contact et se ressemblent pour bon nombre de particularités. Il ne surprend donc pas que notre texte contienne aussi un exemple pour tei: … Vec te eu venc tost; tei zo que as, que negus no prenga la tua corona. (Apo. 3/ 11) Ecce venio cito: tene quod habes, ut nemo accipiat coronam tuam. Comme le prouve le texte latin, tei est bien un impératif 152 ; il correspond donc à la forme vei discutée ci-dessus. Une analogie d’après vai est peu vraisemblable dans ce cas-ci, mais tei pourrait bien être une forme analogique d’après crei (< creire) qui coexiste en ancien occitan avec cre 153 ; ceci renforce l’hypothèse correspondante avancée dans le cas de vei. 152 Pour l’impératif «normal» en ancien occitan, ten, cf. A NGLADE 1921: 348. 153 Pour ces impératifs cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 138, A NGLADE 1921: 246, C REMONESI 1962: 121 <?page no="96"?> 88 3.3. Phénomènes translexicaux Dans le domaine morpho-syntaxique, il existe aussi des phénomènes qui sont moins caractérisés par une morphologie particulière, mais bien plus par des relations inusuelles entre les morphèmes et lexies qui constituent le syntagme ou la phrase. C’est ce genre de particularités qui nous intéresse ici. Leur nombre n’est cependant pas trop grand, car nous renonçons à une discussion des latinismes évidents qui sont conditionnés par le modèle latin dans le cadre du genre de la traduction. 84. La tmèse ou mésoclise (futur) Un premier phénomène a déjà été largement discuté dans le chapitre qui précède, c’est-à-dire la tmèse (mésoclise) 154 . En tant que tmèse, le phénomène est plutôt de nature morphologique, en tant que mésoclise, il a plutôt un caractère syntagmatique. Ceci illustre encore une fois la nature transitionnelle de la morpho-syntaxe. 85. Constructiones ad sensum Notre texte contient bon nombre d’exemples pour une constructio ad sensum où un verbe au pluriel se réfère à un nom au singulier ou un verbe au singulier à un nom au pluriel. Voici un choix d’exemples. verbe au pluriel/ nom au singulier: - … la companha te espenhio e te estrenho … Luc 8/ 45 - … E si no donara a lui levantz sus que amix es de lui, empero per le nois de lui leva sus e dara a lui tot cant a lui an obs. (Luc 11/ 8) - E fait es que tornec e <re>ceub lo regne, e mandec apelar los sers als quals donec l’aver, que saubes cant cada us avian mercadejat. (Luc 19/ 15) - Mais l’e[n]dema mouta companha que eran vengut al dia de la festa, co aguesso auzit que ve Jhesu en Jherusalem, … (Jean 12/ 12) - En aicels dias levantz Peire e meg dels fraires dix (mais eran la companha dels homes essems enaviro de .c.xx.): … (Ac. 1/ 15) - Deus resucitzantz a vo<s> lo seu primer fil Jhesu, trames lui beneze[n]tz a vos, que us quex se covertiscan de la sua felonia.» (Ac. 3/ 26) - … quar la cosiensa de lor redent testimoni ad els, et entre lor l’us l’autre dels cossirers dels acusantz o neis dels defe[n]dentz … (Rom. 2/ 15) 154 Cf. ci-dessus, § 72. <?page no="97"?> 89 verbe au singulier/ nom au pluriel: - … «No po<t> esser que no vengan li escandol; mas gai ad aquel per que venra. … (Luc 17/ 1) - … de las gentz que sezia en tenebras … Mt. 4/ 16 Dans le détail, ces exemples demandent chacun une explication particulière; on peut cependant constater que le premier type se trouve surtout dans des cas où le nom de référence est un collectif ou une expression suggérant une idée de collectivité. Le deuxième type est clairement plus rare. Dans le premier exemple donné ci-dessus, le singulier venra pourrait s’expliquer par l’idée que chaque responsable ne provoque qu’un scandale particulier. Et dans le deuxième exemple, c’est l’idée que chacun des membres du groupe est assis individuellement dans les ténèbres qui domine. 86. Complément d’objet redoublé Notre texte contient un petit nombre d’exemples où un complément d’objet est exprimé deux fois. Les constellations des formes d’expression impliquées sont assez variables. Un premier type est celui où un pronom conjoint est jumelé avec son expression nominale: Et els no l’entendero la paraula qu’e parlada ad els. (Luc 2/ 50) Et ipsi non intellexerunt verbum, quod locutus est ad eos. … e vengro e recontero o a lor senhor totas causas que eran faitas. (Mt. 18/ 31) … et venerunt et narraverunt domino suo omnia quae facta fuerant. Dans le premier exemple, le pronom d’objet l’ (la) fait clairement double emploi avec la paraula, ce qui est confirmé par le modèle latin. Dans le deuxième cas, o représente tout le syntagme totas causas que eran faitas. Un deuxième type est celui où un pronom conjoint (non prédicatif) est repris par un pronom prédicatif; nous avons rencontré ce cas dans les exemples que voici: De rescaps la segonda vegada anec e orec, dizentz: «Lo meus Paire, si no pot aquest beurages traspassar que eu no·l beva lui, sia faita la tua volontat.» (Mt. 26/ 42) Iterum secundo abiit et oravit dicens: Pater mi, si non potest hic calix transire, nisi bibam illum, fiat voluntas tua. … «Per que lor parlas e semblansas ad els? » (Mt. 13/ 10) Quare in parabolis loqueris eis? <?page no="98"?> 90 Et esgardansz eviro si els ab ira, conturbatz sobre la cegueza dels cors de lor, e dix a l’home: «Esten la tua ma.» Et estendec la, e restaurada li es la mas a lui.(Mc. 3/ 5) … dicit homini: Extende manum tuam. Et extendit, et restituta est manus illi. Dans le premier de ces exemples, nous avons affaire à un complément d’objet direct qui est exprimé sous deux formes complémentaires, dans le deuxième et le troisième il s’agit d’un complément d’objet indirect. Que ad els et a lui soient vraiment à considérer comme compléments d’objet et non comme déterminants possessifs de semblansas et la mas est garanti par le texte latin. Dans le prochain exemple un pronom complément d’objet direct (o) fait double emploi avec un complément phrastique: Et espaventero se li parent de lui, als quals mandec que no o dissesso a negu home so que fait era. (Luc 8/ 56) Et stupuerunt parentes eius, quibus praecepit ne alicui dicerent quod factum erat. Que le complément phrastique reprenant le pronom conjoint ait la forme d’une relative sans antécédent n’a aucune importance. 87. Double expression de la relation de possession Dans notre texte, nous avons aussi trouvé un exemple où la relation de possession est exprimée deux fois - tout d’abord par un article possessif, puis par une phrase prépositionnelle: Mais el sabia lors cosirers de lor e dix a l’hom que avia la ma seca: «Leva sus et estai e meg.» E levantz, estec. (Luc 6/ 8) Ipse vero sciebat cogitationes eorum, et ait homini qui habebat manum aridam: … Ce type est apparenté au deuxième sous-type du paragraphe précédent avec la différence que le premier terme du doublet n’est pas un pronom conjoint, mais un article avec extension sémantique (article possessif). Malgré la rareté de ce type, nous ne pensons pas qu’il faille y voir une erreur de scribe. 88. Pléonasmes syntaxo-sémantiques Aussi le prochain type est clairement apparenté à celui discuté ci-dessus dans le § 86: il s’agit de cas où un constituant sémantique et/ ou syntaxique est exprimé deux fois sous des formes différentes. <?page no="99"?> 91 Dans le premier exemple, c’est la notion de comparativité qui est répétée: … et avia moutas causas sufretas de trops meges, et avia totas las suas causas despendudas, e re no li profeitava, mais majorment avia peitz: … (Mc. 5/ 26) … et fuerat multa perpessa a compluribus medicis et erogaverat omnia sua nec quidquam profecerat, sed magis deterius habebat … Étant donné que peitz ‘pis’ contient déjà le trait / comparatif/ , son extraction à l’aide de majorment aboutit à un pléonasme. Le prochain exemple est d’une nature un peu différente. Ici nous avons affaire à un dédoublement de l’expression verbale: E dizia ad els: «Verament, dic a vos que so tals d’aquels n’i a que estan aissi que no tastaran de mort entro que vejan venir lo regne de Deu en vertut.» (Mc. 8/ 39) Et dicebat illis: Amen dico vobis quia sunt quidam de hic stantibus, qui non gustabunt mortem donec videant regnum Dei veniens in virtute. Les syntagmes verbaux so ‘sont, existent’ et n’i a ‘il y en a’ rendent tous les deux le lat. sunt et font ainsi double emploi. La construction est tellement inusitée que nous pensons plutôt à une erreur de scribe qu’à un phénomène réel de l’usage linguistique; c’est pour cette raison que nous avons supprimé dans notre édition la deuxième expression. Le dernier cas n’est pas moins problématique: il s’agit d’un complément prépositionnel exprimé deux fois, avant et après le verbe, avec changement de préposition: Emperaisso e, si eu escriussi a vos, no per lui que fe la injuria ni per aicel que sufrio, mas a manifestar la nostra cura, la qual per vos avem a vos. (Cor.2 7/ 12) Igitur et, si scripsi vobis, non propter eum qui fecit iniuriam nec propter eum qui passus est, sed ad manifestandam sollicitudinem nostram, quam habemus pro vobis … Là encore, nous ne pouvons pas exclure que nous ayons affaire à une simple erreur de scribe; comme dans le cas précédent, nous avons corrigé le passage dans notre édition par la suppression du deuxième composant du doublet (a vos). 89. Construction réfléchie en fonction de passif Le phénomène à discuter ici est une construction assez curieuse que nous n’avons rencontré qu’une seule fois dans notre texte - ce qui n’exclut naturel- <?page no="100"?> 92 lement pas qu’il existe d’autres exemples ailleurs. Il s’agit d’une construction réfléchie en fonction de passif, et le texte occitan correspond en effet à un passif dans le modèle latin: - E batejavo se el flum Jorda de lui cofessantz lors pecatz. (Mt. 3/ 6) … et baptizabantur ab eo in Iordane Il est connu qu’en latin une construction réfléchie peut remplacer sous certaines conditions un passif à cause de son caractère médial 155 . Quoique le modèle latin contienne un vrai passif, le traducteur semble vouloir profiter ici de cette affinité. Mais puisqu’il lui faut en outre tenir compte d’un agent et exprimer celui-ci d’une manière ou d’une autre, il l’ajoute tout simplement à l’aide d’une phrase prépositionnelle (comme c’est normal avec un vrai passif). La construction occitane devient par là aberrante dans sa totalité et ne peut plus être considérée que comme essai de traduction échoué. 155 Cf. à ce sujet (avec des exemples du latin tardif): T EKAV č I ć 1980/ 2: §750; E RNOUT / T HOMAS 1964: §234. <?page no="101"?> 93 3.4. Glanures lexicologiques Aussi le domaine du lexique nous offre un grand nombre de particularités qui s’éloignent des données lexicologiques «normales» de l’ancien occitan telles qu’elles sont documentées par les dictionnaires. Dans la plupart des cas, quelques remarques ajoutées aux entrées du Glossaire suffisent, mais il y en a d’autres qui exigent une discussion plus étendue. C’est à ces cas particuliers que le présent chapitre est dédié. 90. Les résultats de - ARIU / - ARIA (et - ERIU / - ERIA ) Chez G RAFSTRÖM 1958: 40ss. nous trouvons une discussion assez étendue des résultats occitans de lat. - ARIU / - ARIA (qui coïncident avec ceux de - ERIU / - ERIA ). Il en résulte l’existence de trois résultats: -ier/ -iera, -eir/ -eira et -er/ -era qui sont en concurrence l’un avec l’autre et dont la distribution géographique est plutôt arbitraire. En outre il semble exister toute sorte de combinaisons entre les trois variantes pour le masculin et le féminin (aussi bien en fonction de substantif que d’adjectif). Quant au masculin, la variante -ier semble être inexistante dans notre texte. La forme normale du suffixe masculin est -er 156 : gavarer, homicider, logader, loguer, juger, noircer, obrer, oler, parcerer, partirer, parzoner, premer/ primer etc. Il existe cependant aussi quelques exemples pour -eir(e); ils sont cependant nettement minoritaires: desireir, fagueire, leugeir, soendeir, sovendeir En ce qui concerne le féminin, la forme normale est -eira; elle domine presque exclusivement: cadeira, careira, couteleira, hereteira, lumeneira, neveira, polpreira, porteira … La prédominance de -eira est aussi documentée par les adverbes remontant à des adjectifs en -eira: leujeirament, premeirament, soendeirament, sovendeirament -iera manque, -era est attesté indirectement par l’adv. primerament. En outre nous avons rencontré une variante primirament (Mt. 23/ 26) qui pourrait remonter à primeirament 157 . 156 Pour les références exactes au texte cf. le Lexique s.v. - Cf. en outre Vocalisme § 5. 157 Cf. ci-dessus § 5. <?page no="102"?> 94 91. Résultat de lat. CT Dans L EVY P et L EVY , les mots contenant un nexus CT étymologique sont régulièrement lemmatisés en ch, aussi bien en position finale qu’intérieure du résultat occitan: contrach, delech, empach, endrech/ endreg, estrech, fach; aprofechable, cocha, cochar, drechura, fachamen, fachura, frachura etc. Dans notre texte, le résultat est régulièrement -it/ -it- 158 : contrait, deleit, empait, endreit, estreit, forfait, naufrait, perfeit …; aprofeitable, coita, coitar, dreitura, fraitura, fraiturar, fraiturejar … G RAFSTRÖM 1958: 194ss. a soigneusement analysé la distribution géographique des types it et ch. En languedocien, les deux résultats se rencontrent, mais dans le Bas-Quercy, en Albigeois et en Montalbanais ch prédomine, tandis qu’en Agenais et en Toulousain c’est it qui a le dessus 159 . Encore une fois nous avons donc des indices importants pour la localisation de notre texte. 92. La concurrence des substantifs en -tio (-cio), -men(t) et -ansa Si l’on parcourt le Glossaire, on constate vite que notre texte contient un grand nombre de substantifs déverbaux en -atio(n) qui manquent dans les dictionnaires de référence 160 : abitatio, acusatio, anonciatio, cofermatio, cogitatio, congregatio, cos(s)ematio/ cossumatio, coversatio, creatio, damnatio/ dampnatio, dubitatio, edificatio/ endificatio, enformatio, enterocatio, enterpretatio, esperatio, fornicatio, generatio/ jeneratio, justificatio, legatio, natio, navigatio, oblatio, prezicatio, purgatio, regeneratio, revelatio, saludatio/ salutatio, sanctificatio, suplicatio, temptatio/ tentatio, tribulatio, turbatio, vesitatio/ visitatio … Légèrement moins latinisantes sont les formes en -acio, qui sont cependant nettement plus rares: acusacio, anonacio, coversacio, damnacio, fornicacio, generacio, justificacio, revelacio, sanctificacio, temptacio/ temtacio/ tentacio, tribulacio … L’ouvrage qui tient le plus souvent compte de ces formations est le dictionnaire de R AYNOUARD , tandis que L EVY P et L EVY les négligent où ils peuvent en faveur des formations concurrentes en -men(t) et en -ansa/ -anza. Ces deux types existent, bien sûr, aussi dans notre texte; les lexies en question font souvent double emploi avec les formes en -atio/ -acio, mais il existe aussi bon nombre de 158 Pour les attestations cf. Lexique s.v. 159 Cf. G RAFSTRÖM 1958: 203s. et R ONJAT 1932: 172, 1941: 18. - Cf. en outre N ÜESCH 1979/ 2: 97s. 160 Pour les références exactes cf. le Lexique. <?page no="103"?> 95 cas qui documentent (ou semblent documenter) une certaine différenciation sémantique: acusament, ademostrament, agrejament, ajustament, anament, aprem(m)ement, asuavament, atrussament, bufament, causament, cobezament, cocebement, cofermament … agrejansa, ajustansa, apelansa, avondansa, azesmansa, bonauransa, castiansa, cofizansa, ebriansa, endeficansa, endenhansa, escumergansa, espetansa, evejansa, evelansa … Le champ des noms déverbaux dans notre texte exige certainement une analyse lexicologique et sémantique plus approfondie dans l’avenir. 93. Les adjectifs en -able/ -ible Le domaine des adjectifs déverbaux en -able/ -ible montre une situation assez déroutante caractérisée par une nette tendance à généraliser l’emploi de -able. Naturellement, on trouve un grand nombre d’exemples de -able pour des dérivés de verbes en -ar 161 : apagable, aprofeitable, cessable, declinable, desliable, escumergable, escusable, essenhable, ondrable, prophetizable, razonable, recontable/ recumtable, tocable … Pour les verbes en -ir, nous trouvons quelques dérivés en -ible: marcesible, marfezible, parrible (< par(r)ir), novezible (< vezir [? ]) Les verbes en -re ont des adjectifs en -able: comprendable, esclavable (< esclaure), recepable Pour les verbes en question, cette solution est pour ainsi dire normale. - Plus surprenantes sont les formes destenhable et nozable de destenher et nozer; là, on s’attendrait à des adjectifs en -ible. Que covenir fournisse les adj. adcovinable et covinable ne surprend pas; mais sufriable (< sufrir) est quelque peu étonnant 162 . Une situation assez semblable se rencontre d’ailleurs pour les p.pr. où -ans a tendance à empiéter sur le domaine de -ens 163 . 161 Pour les références cf. le Lexique. 162 Cf. aussi L EVY 7: 748 (notre exemple). 163 Cf. ci-dessus, § 78. <?page no="104"?> 96 94. La paire -or/ -oira Dans notre texte, aux adj. (et p.fut.) en -or (p.ex. avenidor, dizedor, endevenidor, pojador etc.) correspond normalement une forme fem. en -oira: avenidoira, endevenedoira, cofremadoira, deliadoira, dizedoira, efantadoira, pojadoira, reveladoira … Nous n’avons trouvé que deux exemples en -ora: despausadora, despensadora. D’un autre côté, les formes masculines en -oir semblent manquer complètement. Ainsi, les couples traditionnels -or/ -ora et -oir/ -oira ont épousé une sorte de solution chiasmatique, le premier fournissant la forme masculine, le deuxième la forme féminine. 95. Le préfixe parasitaire a- Notre texte contient un nombre non négligeable de lexies qui, dans les ouvrages de référence, sont bien attestées sans préfixe; elles y manquent cependant munies du préfixe a- (ad-): acoucigar, acoutivador, adcovinable, ademostrament, alassar, aprezicar, aquerre, avolopar, azusar D’un point de vue sémantique, il n’existe aucune différence entre les formes préfixées et les formes non préfixées, et ceci est confirmée par la comparaison avec le modèle latin dans chacun de ces cas. Il faut donc considérer le préfixe dans tous ces cas comme afonctionnel ou parasitaire. 96. escaunel La forme escaunel(s) ‘escabeau’ dans notre texte n’est pas sans problèmes: ils concernent surtout le vocalisme 164 . La forme de notre texte est régulièrement escaunel(s), p.ex. Mt. 5/ 35, 22/ 44, Mc. 12/ 36, Luc 20/ 43, Ac. 2/ 35, 7/ 49, etc. 165 Les autres formes mentionnées dans les ouvrages de référence manquent: R AYNOUARD 3: 142 s. escabel: escaimel, escanh L EVY P s. escanh: escanh, escaun 164 Cf. déjà ci-dessus, § 4. 165 Cf. aussi B ORGHI 1970: 17s. <?page no="105"?> 97 L EVY 3: 138: escaimel, escamel, escaunel, escamvel, escaunet 166 L EVY 3: 146: escaun, escanh, eschan En ce qui concerne l’étymologie, FEW 11: 274ss. traite notre forme sous SCA - MELLUM . Le REW connaît trois étymologies différentes qui ne sont cependant que des variantes lexicologiques de la même racine: 7647 SCAMELLUM , 7648 * SCAMNIUM et 7649 SCAMNUM . Pour l’explication de escaunel, je pense qu’il faut partir de SCAMNUM , où mieux d’un diminutif * SCAMNELLUM refait sur sur cette base. * SCAMNIUM est à écarter puisque notre forme ne montre pas le n palatal de escanh, SCAMELLUM n’entre pas en ligne de compte puisque cette base ne s’accorde guère avec le vocalisme (au). Pour expliquer cette évolution assez singulière, il faut aussi tenir compte d’un cas analogue: DAMNUM daun. G RAFSTRÖM 1958: 102s. donne l’explication que voici: «Le m primitif est devenu par différenciation la fricative correspondante, qui passe à u deuxième élément de diphtongue, évolution spécialement gasconne.» 167 Cette explication peut facilement être étendue à SCAMNUM . 97. frahmentas etc. La forme courante pour ‘fragment’ serait franhementa en ancien occitan 168 . Cette forme n’est pas attestée dans notre texte quoique Levy, qui en tire tous ses exemples, la choisisse comme entrée. Le mot est attesté sous trois variantes dans notre texte: - frahmentas: Mt. 14/ 20, 15/ 37, Mc. 8/ 8, 8/ 19 - frah<e>mentas: Mc. 6/ 43 (corrigé par L EVY 3: 588 en fra[n]hementas) - franementas Luc 9/ 17, Jean 6/ 12, 6/ 13 L’explication de la troisième variante est la plus simple. Nous avons évidemment affaire à une simple variante graphique de franhementas, dans laquelle le n palatalisé (/ Δ / ) est rendu par n (au lieu de nh) 169 . Nous avons donc finalement affaire à des représentants de franhementas. N’était pas le cas de frahmentas, la correction proposée par Levy en fra[n]hementas serait claire et ne mériterait aucune discussion: le scribe aurait encore une fois oublié le titulus. Mais qu’en est-il de frahmentas? Levy pense que dans 166 La forme escaimel, que Levy reprend à Raynouard, est probablement une mauvaise leçon pour escaunel. 167 Cf. aussi R ONJAT 1932: 213s.; en outre A NGLADE 1921: 52, G RAMMONT 1950: 235. - Le phénomène n’est d’ailleurs pas limité au gascon, mais semble aussi avoir été assez répandu en Rouergue, cf. G RAFSTRÖM 1958: 103. 168 Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 588; manque dans R AYNOUARD 3: 385ss. 169 Cf. ci-dessus, § 42. <?page no="106"?> 98 ce cas aussi il faut corriger en fra[n]h[e]mentas; c’est une solution possible, car ce genre d’emploi du titulus (oublié dans nos deux attestations de frahmentas) est courant dans notre texte. Mais il en existe aussi une autre possibilité. En ancien occitan, on rencontre aussi la forme fragment 170 . Or, frahmentas pourrait bien être une forme mixte de fragmentz et franhementas, et frahementas un croisement ultérieur entre frahmentas et franhementas. L’explication de Levy est plus simple, bien sûr, mais elle exige des interventions de l’éditeur. Nous avons préféré la solution plus compliquée qui n’en a pas besoin. 98. mont = molt/ mout MULTUM Le résultat normal de lat. MULTUM etc. dans notre texte est mout etc.: mout: Mt. 6/ 7, 9/ 14 mout (adv.): Mt. 12/ 45 moutz: Mt. 3/ 7, 8/ 16, 8/ 30, 15/ 30 mouti: Mt. 7/ 13, 8/ 11, 12/ 15, 13/ 17, 19/ 30, 20/ 16 mouta: Mt. 13/ 5, 14/ 14 moutas: Mt. 7/ 22, 10/ 31, 11/ 20, 13/ 3, 13/ 58, 16/ 21, 19/ 2, 19/ 22 etc. Il existe cependant un exemple où la graphie est clairement mont, et ceci malgré le fait que n et u soient souvent difficiles à distinguer. Curieux d’ailleurs que dans le même verset on trouve aussi un exemple indiscutable pour mout, et ceci dans un cotexte presque identique: Mais vos oranz, no vulhatz mont parlar, aissi co li paga, qui cujan per mout parlar sian exauzit. (Mt. 6/ 7) Or, L EVY P s.v. donne les variantes molt, mon et mot, chez L EVY 5: 305s. nous trouvons molt/ molta, mon, mou, mout et mot. L’explication de la plupart de ces variantes ne pose pas de problèmes, car nous avons affaire à des phénomènes phonétiques qui se rencontrent aussi dans d’autres cotextes (mout, mou, mot et leurs variantes flexionnelles) 171 . Mais que faire de mont, mon? Aurait-on affaire à une simple erreur de scribe? C’est peu probable, car les formes avec n - quoique rares dans notre texte - sont assez répandues en ancien occitan. Nous pensons plutôt à une chute de l préconsonantique suivie d’une fausse restitution de n (et puis, dans le cas de mon, d’une chute de t final dans certains cotextes syntaxiques). 170 Cf. R AYNOUARD 3: 386. 171 Cf. ci-dessus, § 38, <?page no="107"?> 99 99. Résultats de REX / REGEM Les résultats de lat. REX / REGEM sont nombreux et souvent contradictoires. Ceci n’empêche cependant pas que la forme standard de l’ancien occitan, rei/ reis, domine clairement. Voici un petit choix d’exemples: reis sujet sg.: Mt. 22/ 7, Mc. 15/ 2, 15/ 18, 15/ 32, Luc 14/ 31, 19/ 38, 23/ 38 … Il existe cependant quelques cas rares où l’s final manque au cas sujet, ce qui n’a cependant rien d’exceptionnel dans notre texte 172 : rei sujet sg.: Luc 23/ 37 (dans le verset suivant cependant reis dans la même fonction) Les autres formes de ce type sont: rei régime sg.: Mt. 2/ 9, 22/ 2 (a l’hom rei, Vulg. homini regi), Mc.15/ 9, 15/ 12, Luc 1/ 5, 14/ 31 rei sujet pl.: Luc 10/ 24, Ap. 17/ 9 reis régime pl.: Mc. 13/ 9, Luc 7/ 25, 21/ 12 À côté des formes avec dipthtongue ei (résultant d’une vocalisation de / g/ ), il existe aussi un certain nombre de formes sans diphtongue, mais avec conservation de / g/ : regs sujet singulier: Mc. 6/ 22, 6/ 26 (lo regs) reg régime singulier: Mc. 6/ 25 (al reg) Aussi bien la vocalisation en i que la conservation comme consonne (affriquée / dž/ représentée par la graphie g) sont courants en ancien occitan et n’ont rien de surprenant 173 . Plus curieuses sont les deux formes suivantes pour le cas sujet sg.: retz Mc. 6/ 14 res Ac. 12/ 1 Dans le cas de retz, nous avons probablement affaire à une variante de regs; la notation tz pourrait signaler une réduction de l’affriquée / dž/ à une occlusive dentalisée (z pour s final après / t/ est courant). - Dans le cas de res, nous nous trouvons en face d’une perte totale de g intervocalique devant e/ i, ce qui n’est pas inédit en ancien occitan non plus 174 . 172 Cf. ci-dessus, § 59. 173 Cf. p.ex. S CHULTZ -G ORA 1915: 53, A NGLADE 1921: 173s. 174 Cf. S CHULTZ -G ORA et A NGLADE , loc.cit. <?page no="108"?> 100 100. saba ‘sabbat’ La forme normale pour ‘sabbat’ dans notre texte est sabte, p.ex. Mt. 12/ 1, 12/ 2, 12/ 5, 12/ 8, Luc 13/ 14, 13/ 16 etc. Deux fois cependant, nous avons une forme saba: Mc. 16/ 1, Luc 6/ 1; dans Luc 13/ 14, le scribe avait d’abord écrit saba et puis corrigé en sabte. Selon B ORGHI 1970: 46s., la forme saba serait d’origine piémontaise. Ce n’est pas exclu, mais cette conclusion s’impose-t-elle? L EVY 7: 394 donne les formes que voici: sabde, sapde, sapte, sande, sandes, sapta, sata. Les formes avec n ne nous intéressent pas ici, car elles remontent à SAMBATUM et non à SABBATUM (cf. REW 7479). Le reste des formes permet les conclusions que voici: - il existe bien des formes qui conservent le deuxième a et ne le réduisent pas à e (sapta, sata); - il existe des formes qui ne désonorisent pas le groupe consonantique occitan résultant ou ne le désonorisent que partiellement (sabde, sapde); - le groupe consonantique (bd, pt) est réduit à une consonne simple dans sata (assimilation progressive). Si l’on combine toutes ces tendances et remplace l’assimilation progressive par une assimilation régressive, il en résulte notre forme saba. Nous ne pensons donc pas qu’il soit nécessaire de recourir au piémontais pour la justifier. 101. Résultats de SANCTUS / SANCTUM Le résultat normal de SANCTUM en ancien occitan est, selon LEVY P s.v., sanh ou san; mais puisque nous avons affaire à un mot qui connaît par ailleurs une tradition docte et semi-docte, on trouve aussi les formes sant et sanct. La forme normale dans notre texte est sanh: sanh Mc. 1/ 18, 1/ 20, 3/ 11, 11/ 25, 12/ 32, Jean 1/ 33, 3/ 5, 14/ 26, 20/ 22, etc. Mais une fois, nous avons trouvé une forme qui n’est pas mentionnée normalement: sanch Mt. 24/ 15 Elle est cependant enregistrée chez L EVY 7: 467 et peut être considérée comme un des résultats possibles en ancien occitan; l’affriquée palatale en position romane finale est d’ailleurs bien répandue en ancien occitan, cf. p.ex. FACTUM fach, NOCTEM noch, DIRECTUM drech etc. À rapprocher de cette occurrence singulière est sans aucun doute ditha Mt. 26/ 36 (pour dicha); la proximité au cas de retz (pour regs) mentionné ci-dessus est évidente. <?page no="109"?> 101 3.5. Bibliographie spécifique A NGLADE , J OSEPH 1921: Grammaire de l’ancien provençal ou ancienne langue d’oc, Paris A PPEL , C ARL 1918: Provenzalische Lautlehre, Leipzig B EC , P IERRE 1963: La langue occitane, Paris B ORGHI , L UCIANA 1970: «La lingua della Bibbia di Lione (ms. Palais des Arts 36): Vocalismo», CN 30: 5-58 Carp. cf. Nüesch C HABANEAU , C AMILLE 1876: Grammaire limousine, Paris C HABANEAU , C AMILLE 1894: Livre des Privilèges de Manosque. Cartulaire municipal latin-provençal (1169-1315), p.p. M.-Z. I SNARD , suivi de remarques philologiques sur le texte provençal par C. C HABANEAU , Digne/ Paris COM cf. R ICKETTS C REMONESI , C ARLA 1962: Nozioni di grammatica storica provenzale, 2 Varese/ Milano C RESCINI , V INCENZO 1926: Manuale per l’avviamento agli studi provenzali, 3 Milano D UVERNOY , J EAN 2001: «Nouveau Testament occitan/ Rituel cathare. Ms PA 36 de la Bibliothèque de la ville de Lyon. Introduction et transcription de J.D., http: / / jean.duvernoy.free.fr./ text/ listetexte.htm E RNOUT , A LFRED / T HOMAS , F RANÇOIS 1964: Syntaxe latine, 2 Paris F ERNÁNDEZ G ONZÁLEZ , J OSÉ R AMÓN 1985, Gramática histórica provenzal, Oviedo FEW Walther von Wartburg, Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes, Bonn etc. 1922ss. G RAFSTRÖM , Å KE 1958: Étude sur la graphie des plus anciennes chartes languedociennnes avec un essai d’interprétation phonétique, Uppsala G RAFSTRÖM , Å KE 1968: Étude sur la morphologie des plus anciennes chartes languedociennes, Stockholm G RAMMONT , M AURICE 1950: Traité de phonétique, 4 Paris G RANDGENT , C.H. 1905: An Outline of the Phonology and Morphology of Old Provençal, Boston H AFNER , H ANS 1955: Grundzüge einer Lautlehre des Altfrankoprovenzalischen, Bern H ARRIS , R OY M. 1982: «Occitan fruc ‘fruit’: Étude étymologique d’un régionalisme», R 100: 145-69 J ENSEN , F REDE 1986: The Syntax of Medieval Occitan, Tübingen K UTSCHA , K URT 1934: Das sogenannte N-mobile im Alt- und Neuprovenzalischen, Halle (Romanistische Arbeiten 21) L AFONT , R OBERT 1967: La phrase occitane. Essai d’analyse systématique, Paris L EVY , E MIL 1894-1924: Provenzalisches Supplement-Wörterbuch. Berichtigungen und Ergänzungen zu Raynouards Lexique roman, 8 vol., Leipzig <?page no="110"?> 102 L EVY , E MIL 1909: Petit dictionnaire provençal-français, Heidelberg [ 2 1923] L EVY P Cf. L EVY 1909 L INDER , K ARL P ETER 1970: Studien zur Verbalsyntax der ältesten provenzalischen Urkunden und einiger anderer Texte, mit einem Anhang über das konditionale QUI , Tübingen L INDER , K ARL P ETER , 1976: «Les types facturus et faciendus en ancien occitan (Notes de syntaxe occitane à propos des anciennes traductions de l’Évangile de saint Jean)», in: M ARCEL B OUDREAULT / F RANKWALT M ÖHREN (ed.), Actes du XII e Congrès international de Linguistique et Philologie romanes, tenu à l’Université Laval (Québec, Canada) du 29 août au 5 septembre 1971. Romanische Linguistik und Philologie 1: 435-49 M EYER , P AUL 1885: *F RÉDERICK A RMITAGE , Sermons du XII e siècle en vieux provençal, publiés d’après le ms. 3548 B de la Bibliothèque nationale par F.A., Heilbronn 1884; R 14: 289-93 M EYER , P AUL 1889: «Recherches linguistiques sur l’origine des versions provençales du Nouveau Testament», R 18: 423-29 M EYER , P AUL 1909: Documents linguistiques du Midi de la France, Paris M EYER -L ÜBKE , W ILHELM 1919: «Zur Lautgeschichte: Die c´- und s-Laute im Provenzalischen», ZRPh. 39: 212-15 M OK , Q UIRINUS I. M. 1977: Manuel pratique de morphologie d’ancien occitan, Muiderberg N ÜESCH , H ANS -R UDOLF (ed.) 1979: Altwaldensische Bibelübersetzung. Manuskript Nr. 8 der Bibliothèque municipale Carpentras, 2 vol., Bern (RH 92A/ B) P FISTER , M AX 1958: «Beiträge zur altprovenzalischen Grammatik», VRom. 17: 281-362 R AYNOUARD , F RANÇOIS 1836-45: Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 6 vol., Paris [réimpression Heidelberg s.a.] REW Wilhelm Meyer-Lübke, Romanisches etymologisches Wörterbuch, Heidelberg 3 1935 R ICKETTS , P ETER (ed.) 2001-05: Concordance de l’Occitan Médiéval (COM), 2 CD/ DVD, Turnhout R OHLFS , G ERHARD 1949-54: Historische Grammatik der italienischen Sprache und ihrer Mundarten, 3 vol., Bern R ONCAGLIA , A URELIO 1965: La lingua dei trovatori. Profilo di grammatica storica del provenzale antico, Roma R ONJAT , J ULES 1930-41: Grammaire istorique des parlers provençaux modernes, 4 vol., Montpellier S CHULTZ -G ORA , O TTO 1915: Altprovenzalisches Elementarbuch, 3 Heidelberg S TICHEL , K ARL 1890: Beiträge zur Lexicographie des altprovenzalischen Verbums, Marburg T EKAVC ˇ IC ´, P AVAO 1980: Grammatica storica dell’italiano, 3 vol., Bologna <?page no="111"?> 103 W UNDERLI , P ETER 1969a: Die okzitanischen Bibelübersetzungen des Mittelalters. Gelöste und ungelöste Fragen, Frankfurt/ M. W UNDERLI , P ETER (ed.) 1969b: La plus ancienne traduction provençale ( XII e s.) des chapitres XII à XVII de l’Évangile de Saint Jean (British Museum, ms. Harley 2928), publiée avec une introduction, des notes et un glossaire par P.W., Paris W UNDERLI , P ETER 1969c: *C ARL T HEODOR G OSSEN , Französische Skriptastudien. Untersuchungen zu den nordfranzösischen Urkundensprachen des Mittelalters, Wien 1967; VRom. 28 (1969): 167-76 W UNDERLI , P ETER 1969d: «Die Bedeutungsgrundlagen der romanischen Futurbildungen», ZRPh. 85: 385-415 W UNDERLI , P ETER 1971: «Die altprovenzalische Übersetzung des Laodizäerbriefs (Ms. Palais des Arts 36, Lyon)», VRom. 30 (1971): 279-86 W UNDERLI , P ETER 1976: Modus und Tempus. Beiträge zur synchronischen und diachronischen Morphosyntax der romanischen Sprachen, Tübingen W UNDERLI , P ETER 1982: *H ANS -R UDOLF N ÜESCH (ed.) 1979: Altwaldensische Bibelübersetzung. Manuskript Nr. 8 der Bibliothèque municipale Carpentras, 2 vol., Bern; CCM 25: 299-302 W UNDERLI , P ETER 2009: Le Nouveau Testament occitan de Lyon (ms. Bibliothèque de la Ville A. I .54/ Palais des arts 36). Vol. 1: Introduction et édition critique, Tübingen/ Basel <?page no="112"?> 104 4. Lexique 4.1. Introduction Notre analyse du lexique du Nouveau Testament de Lyon est un glossaire, et en même temps plus qu’un simple glossaire: Cette partie de notre travail fournit aussi de brefs commentaires lexicologiques, sans pourtant prétendre à une discussion et une documentation aussi étendues comme les fournit p.ex. Max Pfister pour le lexique du Girart de Roussillon ou Günter Holtus pour celui de l’Entrée d’Espagne 1 . Nous nous limiterons normalement à une analyse des formes documentées avec renvoi aux ouvrages de référence traditionnels (R AYNOUARD , L EVY P, L EVY , DOM etc.) ainsi que le FEW, le REW et P FISTER 1960/ 1970 dans tous les cas où ceux-ci mentionnent la forme en question ou une forme apparentée. Seront retenues toutes les lexies qui manquent dans L EVY P ou dont la forme graphique s’éloigne de façon considérable des formes mentionnées dans ce petit inventaire, de sorte que leur rattachement à une entrée existante peut poser des problèmes; seront en outre retenues les entités dont le sémantisme ne coïncide pas avec les acceptions données par Levy. Il serait peu raisonnable de donner toutes les attestations pour toutes les unités lexicologiques de notre texte, bien que cela nous permît de faire quelques observations sur la fréquence des différentes lexies, de leurs variantes graphiques, morphologiques et sémantiques. De telles observations statistiques pourraient à la rigueur contribuer à la localisation et à la datation du manuscrit, mais leur portée resterait en tout cas limitée; ceci ne nous semble pas justifier le travail et les frais énormes qu’une telle conception exigerait. Nous préférons nous limiter aux aspects qualitatifs dans les domaines sémantique, morphologique et grapho-phonologique. Pour réaliser ces buts, il suffit normalement de tenir compte des cinq premières attestations d’une lexie dans notre texte 2 . Dans les cas d’une complexité particulière (causée, p.ex., par une structure polysémique difficile, des formes flexionnelles peu usuelles, etc.), nous nous permettrons cependant d’augmenter le nombre des renvois au texte et de ne pas nous tenir à la succession textuelle des occurrences. En outre, nous n’observerons pas strictement l’ordre textuel des attestations dans les cas où il s’agit de regrouper des variantes graphiques ou des formes flexionnelles. Ceci introduit un certain élément de subjectivité dans notre démarche, mais nous croyons que les avantages par rapport à une manière de procéder trop rigide prévalent très nettement. 1 Cf. P FISTER 1970 et H OLTUS 1979. 2 Les trois points de suspension après le dernier renvoi au texte indiqueront qu’il existe d’autres attestations. <?page no="113"?> 105 Dans certains cas (il s’agit surtout d’infinitifs de verbes), nous nous voyons obligé de reconstruire le lemme sur la base des formes flexionnelles attestés, la forme vedette n’étant pas documentée dans notre texte; ces entrées seront mises entre crochets. Nous renonçons cependant à cette procédure dans tous les cas où notre intervention se réduit à la suppression d’un e et/ ou d’un s flexionnel(s), ce qui est surtout le cas pour les entrées concernant les substantifs et les adjectifs. Pour tous ces cas, le lemme prend la forme du cas régime singulier; là où le cas sujet n’est pas caractérisé par la présence ou l’absence d’une marque flexionnelle, mais connaît une forme lexicale individuelle, il en est tenu compte par une entrée particulière. En principe, nous observons dans le détail les règles que voici (tout en nous réservant la liberté de nous en éloigner si des conditions particulières l’exigent): - le lemme est donné en caractères romains gras; - si un lemme est mis entre crochets, ceci signifie que la forme en question est reconstruite et n’est pas attestée dans le texte. Il sagit surtout d’infinitifs des verbes, p.ex. [acoitar]; - le lemme est suivi (entre parenthèses) d’éventuels équivalents occitans et du terme (des termes) latin(s) correspondant(s); - suivent la définition de la partie du discours et (entre apostrophes) le/ les sens en français moderne; - après un double point, nous donnons les formes et attestations retenues; en cas d’ambiguïté formelle, nous tenons aussi compte du cotexte immédiat s’il contribue à une désambiguïsation rapide; - les crochets et parenthèses pointues dans le texte ne seront pas retenues dans le glossaire; - les articles se terminent par des renvois aux dictionnaires de référence dans les cas où ils offrent une forme équivalente ou apparentée et éventuellement par un bref commentaire; - parfois, nous ajoutons des renvois au REW et/ ou au FEW ainsi qu’à d’autres ouvrages (p.ex. P FISTER 1970); ces suppléments d’information ne sont cependant pas systématiques et ne se trouvent que là où ils nous semblent offrir un intérêt particulier. Il existe aussi des cas où l’article en question ne contient pas la forme occ. qui nous intéresse, mais offre une forme/ une signification analogue en français, francoprovençal etc.; - les formes (occitanes et latines) citées sont toujours en italiques; - les équivalents latins seront donnés sous la forme de l’infinitif dans le cas des verbes, sous celle du nominatif (sg.) dans celui des substantifs et des adjectifs; les rares exceptions sont toujours conditionnées par des formes flexionnelles particulières qui divergent remarquablement de la forme vedette normale; <?page no="114"?> 106 - les formes latines données entre parenthèses ne sont pas forcément les étymologies de la lexie occitane en question, mais les formes qui lui correspondent dans le texte de la Vulgate. Ce choix s’explique par l’orientation essentiellement sémantique (et non étymologique) de notre glossaire; - les variantes flexionnelles et les variantes grapho-phonologiques facilement identifiables seront réunies sous une seule et même entrée; là où nous avons affaire à des divergences plus importantes qui ont pour conséquence une place plus éloignée dans la liste des entrées, nous avons opté pour deux lemmes différents avec des renvois réciproques; - si le lemme attesté par notre texte diverge considérablement de la forme choisie comme entrée dans L EVY P, nous mentionnons aussi les formes «canoniques» attestées dans le ms. de Lyon pour donner une impression plus adéquate de l’allure de notre texte; - pour les lemmes, nous nous tenons strictement à la norme de notre texte; ainsi -atio sera toujours sans -n final, -ment régulièrement avec -t final, etc.; - si pour une lexie donnée, il existe plusieurs variantes, nous choisissons la moins usuelle comme entrée; les autres lui seront subordonnées et - si nécessaire - mises en vedette par un renvoi dans la liste alphabétique; - à l’intérieur des articles concernant les verbes, nous donnons d’abord la forme de l’infinitif (s’il existe dans notre texte), puis les formes de l’indicatif du présent, du subjonctif 1, du passé (p.s. et impf.), du subj. 2, du futur et du conditionnel pour terminer avec celles du p.p. et du p.pr.; les différentes variantes seront traités en blocs séparés par un point-virgule; s’il existe des formes homonymiques, leur fonction sera indiquée entre parenthèses; - pour les adjectifs, nous donnons d’abord les formes du masculin (sg. suivi du pl.), puis celles du féminin (sg. et pl.); l’ordre sg./ pl. est aussi observé pour les substantifs; - nous ne distinguerons pas entre adjectifs et adjectifs substantivés, étant donné que, le cas échéant, n’importe quel adjectif peut être muni d’un article (ou d’une particule équivalente) et épouser ainsi le rôle d’un substantif. Si la structure des matériaux le conseille, voire l’impose, nous nous permettrons cependant dans un nombre réduit de cas de nous éloigner des structures normales. <?page no="115"?> 107 4.2. Bibliographie spécifique Dictionnaires, lexiques, atlas linguistiques etc. AIS K ARL J ABERG / J AKOB J UD , Sprach- und Sachatlas Italiens und der Südschweiz, 8 vol., Zofingen 1928-1940 ALAL J EAN -C LAUDE P OTTE , Atlas linguistique et ethnographique de l’Auvergne et du Limousin, 3 vol., Paris 1975ss. ALB C HRISTIAN C AMPS , Atlas linguistique du Biterrois, Béziers 1985 ALF J ULES G ILLIÉRON / É DMOND É DMONT , Atlas linguistique de la France, 10 vol., Paris 1902-1915 ALG J EAN S ÉGUY , Atals linguistique de la Gascogne, 4 vol., Paris 1954ss. ALLOc. X AVIER R AVIER , Atlas linguistique et ethnographique du Languedoc occidental, 4 vol., Paris 1978ss. ALLOr. J ACQUES B OISGONTIER , Atlas linguistique et ethnographique du Languedoc oriental, 3 vol., Paris 1981ss. ALLy. P IERRE G ARDETTE , Atlas linguistique et ethnographique du Lyonnais, 5 vol., Paris 1950ss. ALMC P IERRE N AUTON , Atlas linguistique et ethnographique du Massif Central, 4 vol., Paris 1957ss. ALP J EAN -C LAUDE B OUVIER , Atlas linguistique et ethnographique de la Provence, 3 vol., Paris 1975ss. ALPO H ENRI G UITER , Atlas linguistique des Pyrénées orientales, Paris 1965ss. ALJAN J EAN -B APTISTE M ARTIN , Atlas linguistique et ethnographique du Jura et des Alpes du Nord, 3 vol., Paris 1971ss. DOM Dictionnaire de l’occitan médiéval: DOM. Ouvrage entrepris par H EL - MUT S TIMM , poursuivi et réalisé par W OLF -D IETER S TEMPEL , vol. 1, fasc. 1-6, Tübingen 1996ss. (fascicules parus jusqu’en 2009) FEW W ALTHER VON W ARTBURG , Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes, Bonn etc. 1922ss. G EORGES K ARL E RNST G EORGES , Ausführliches lateinisch-deutsches Handwörterbuch … Nachdruck der achten verbesserten und vermehrten Auflage von H EINRICH G EORGES , Hannover 11 1962 L EVY E MIL L EVY , Provenzalisches Supplement-Wörterbuch. Berichtigungen und Ergänzungen zu Raynouards Lexique roman, 8 vol., Leipzig 1894-1924 L EVY P E MIL L EVY , Petit dictionnaire provençal-français, Heidelberg 1909 [ 2 1923] NTPléiade La Bible: Nouveau Testament. Introduction par J EAN G ROSJEAN . Textes traduits, présentés et annotés par J EAN G ROSJEAN et M ICHEL L ÉTURMY , avec la collaboration de P AUL G ROS , Paris 1971 <?page no="116"?> 108 R AYNOUARD F RANÇOIS R AYNOUARD , Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, 6 vol., Paris 1836-45 [réimpression Heidelberg s.a.) REW W ILHELM M EYER -L ÜBKE , Romanisches etymologisches Wörterbuch, Heidelberg 3 1935 S EGOND La Sainte Bible, qui comprend l’Ancien et le Nouveau Testament, traduits d’après les textes originaux hébreu et grec par L OUIS S EGOND , Paris 1910 [réédition 1957] Études: Carp. cf. N ÜESCH 1979 G RAFSTRÖM , Å KE 1958: Étude sur la graphie des plus anciennes chartes languedociennnes avec un essai d’interprétation phonétique, Uppsala G RAFSTRÖM , Å KE 1968: Étude sur la morphologie des plus anciennes chartes languedociennes, Stockholm H OLTUS , G ÜNTER 1979: Lexikalische Untersuchungen zur Interferenz: die frankoitalienische «Entrée d’Espagne», Tübingen N ÜESCH , H ANS -R UDOLF 1979: Altwaldensische Bibelübrsetzung. Manuskript Nr. 8 der Bibliothèque municipale Carpentras, 2 vol., Bern (RH 92A/ B) P FISTER , M AX 1958: «Beiträge zur altprovenzalischen Grammatik», VRom. 17: 281-362 P FISTER , M AX 1960: «Beiträge zur altprovenzalischen Lexikologie I: ABBATEM - AVUNCULUS », VRom. 18: 220-96 P FISTER , M AX 1970: Lexikalische Untersuchungen zu Girart de Roussillon, Tübingen R ONJAT , J ULES 1930-41: Grammaire istorique des parlers provençaux modernes, 4 vol., Montpellier <?page no="117"?> 109 4.3. Inventaire A abantz (= abans) adv. ‘avant, plutôt’: abantz de mi Jean 1/ 15. Cf. L EVY P s. abans, L EVY 1: 3, R AYNOUARD 2: 92, DOM 1: 13s. s. abans; FEW 1: 2 s. abante, FEW 24: 2ss. s. abante. - Une graphie -tz pour / -s/ en position finale est courante dans notre texte, cf. Consonantisme § 49. abentem (= aven, Vulg. habentem) p.pr. de aver ‘ayant’: abentem Ac. 23/ 18. Manque dans les ouvrages de référence et dans les grammaires de l’a. occ. Semble être un latinisme cru. [abir] v. ‘s’en aller’: abira Ac. 1/ 25. Un verbe abir (ou abanar ? ) ne semble être attesté nulle part ailleurs en ancien occitan; nous avons probablement affaire à un latinisme du traducteur, cf. Vulg. «… ut abiret in locum suum». abitacio cf. abitatio. abitatio (= abitatge, Vulg. domus, habitatio, habitaculum) n.f. ‘habitation, maison’: abitatio Cor.2 5/ 1, 5/ 2, Éph. 2/ 22; abitacio Apo. 18/ 2. Cf. DOM 1: 32 s. abitacion. - Dans notre texte, les formes en -(a)tio sont presque régulièrement préférées à ses concurrents en -men ou -atge; le -n instable manque presque régulièrement. La proximité des formes latines correspondantes (dans notre cas habitatio) a sans aucun doute favorisé cette situation. [abreujar] (Vulg. breviare) v. ‘abrégér, raccourcir’: abreujava Mc. 13/ 20, abreujara Mc. 13/ 20, abreujat Mt. 24/ 22, abreujada Rom. 9/ 28, abreujantz Rom. 9/ 28. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 7s., R AYNOUARD 2: 257s., DOM 1: 50s. s. abreujar, abreujat; FEW 1: 4 s. abbreviare, FEW 24: 25s. s. abbr ĕ viare. abstenencia (= abstenimen, Vulg. abstinentia) n.f. ‘abstinence’: abstenencia Pierre2 1/ 6. Manque L EVY P (qui a cependant abstenimen) et L EVY ; R AYNOUARD 5: 335, DOM 1: 65 s. abstinencia; FEW 1: 10 s. abstinentia, FEW 24: 57 s. abstinentia. [acaucigar] (= causigar, Vulg. conculcare) v.réfl. ‘fouler aux pieds’: se acaucigavan Luc 12/ 1. Une forme de ce verbe avec un préfixe ane semble pas être attestée en ancien occitan; le verbe causigar cependant est bien documenté, cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 289 s. caussigar. Cf. aussi caucigar. [acoi(n)tar] (= acointar, Vulg. festinare, properare) v. ‘désirer, s’efforcer’: acoitem Thess.1 2/ 17, acointant Pierre2 3/ 12. La nasale tombe souvent devant consonne (surtout occlusive) dans notre manuscrit (cf. aussi Consonantisme § 43). Pour le sémantisme remar- <?page no="118"?> 110 quablement riche cf. L EVY P s. acoindar, L EVY 1: 13, R AYNOUARD 2: 466, DOM 1: 102 s. acoindar. - Pour la signification ‘rencontrer, faire la connaissance de’ cf. P FISTER 1970: 222; FEW 1: 14 s. accognitus, FEW 24: 77s. s. acc ŏ gnitus. [acosegre] (= consegre, Vulg. consequor) v. ‘en résulter, découler; atteindre’: acosegran Mt. 5/ 7, acoseguei Tim.1 1/ 16, (so) acossegutz Tim.1 1/ 13, acosseguidas Ac. 22/ 28. Pour le sémantisme cf. aussi L EVY P s. aconsegre, L EVY 1: 14, R AYNOUARD 5/ 181, DOM 1: 113s. s. acosegre. - Pour la chute de n préconsonantique cf. aussi acoitar. acoutivador (= coltivador, Vulg. cultor) n.m. ‘cultivateur; adorateur’): a l’acoutivador Luc 13/ 7. La forme acoutivador/ acoltivador manque dans L EVY P s.v. et L EVY 1: 13; L EVY P (s.v.) connaît cependant coltivador (sans préfixe a-) et un verbe acoltivar ‘cultiver’ (s.v.); de même DOM 1: 145 acoltivar. acusacio (= acuzamen, Vulg. accusatio) n.f. ‘accusation’: acusacio Jean 18/ 29; acusatio Tim.1 5/ 19. Cf. L EVY P s. acuzamen, L EVY 1: 19, R AYNOUARD 2: 360; DOM 1: 145 s. acusaction; FEW 1: 17 s. accusare, FEW 24: 93s. s. acc ū sare. acusador (cas rég. de acusaire) n.m. ‘accusateur’: acusador Ac. 23/ 35, 25/ 17, 25/ 18, acusadors Mt. 5/ 44, Ac. 23/ 30, 24/ 8, 25/ 16. Cf. L EVY P s. acuzador, R AYNOUARD 2: 361, DOM 1: 145 s. acusador; FEW 1: 17 s. accusare, FEW 24: 93s. s. acc ū sare. Cf. aussi acusaire. acusaire (cas suj. de acusador) n.m. ‘accusateur’: acusaire Jean 5/ 45, Apo. 12/ 10. Cf. L EVY P s. acusador, R AYNOUARD 2: 361, DOM 1: 145 s. acusador. Cf. aussi acusador. acusament (= acusacio, Vulg. accusatio) n.f. ‘accusation’: acusament Ac. 23/ 25, Tite 1/ 6. Cf. L EVY P s. acuzamen, L EVY 1: 19, DOM 1: 145 s. acusamen; FEW 1: 17 s. accusare, FEW 24: 93s. s. acc ū sare. acus(s)ar (Vulg. traducere, accusare) v. ‘accuser’: acusar Mt. 1/ 19, Jean 8/ 6, Ac. 24/ 2, acussa Jean 5/ 45, acusam Ac. 24/ 8, acusatz (pr.ind. 5) Luc 23/ 14, acusan Mc. 15/ 4, Pierre1 3/ 16, acuso (pr.ind. 6) Ac. 19/ 38, 24/ 13, 25/ 5, 25/ 11, acusava Apo. 12/ 10, acusavan Mc. 15/ 3, Jean 8/ 10, acuseso Mc. 3/ 2, acusesso Mt. 12/ 10, Ac. 24/ 19, acusseso Luc 6/ 7, 11/ 54, acusara Rom. 8/ 33, acusantz Rom. 2/ 15, acusat Ac. 23/ 29, acusatz (p.p) Mt. 27/ 12, Ac. 22/ 30, 25/ 16 … Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 361, DOM 1: 145s. s. acusar; FEW 1: 17 s. accusare, FEW 24: 93s. s. acc ū sare. acusatio cf. acusacio. [adagar] (= azaigar, Vulg. rigare) v. ‘arroser’: adaga Cor.1 3/ 7. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 19, R AYNOUARD 2: 40, DOM 1: 149 s. adagar; FEW 1: 29 s. adaquare, FEW 24: 134 s. adaquare. <?page no="119"?> 111 adcovinable (= convenable, Vulg. acceptum) adj. ‘convenable, aproprié’: adcovinable Luc 4/ 19. Encore une forme avec préfixe a(d)qui n’est pas attestée dans les ouvrages de référence; cf. cependant convenable L EVY P s.v., L EVY 1: 351, R AYNOUARD 5: 492. ademostrament (= demostramen, lat ostentus) n.m. ‘demonstration, éclaircissement, indice’: ademostrament Hébr. 6/ 6. Encore une fois, la forme avec le préfixe amanque dans les ouvrages de référence; pour la forme correspondante demostramen(t) cf. L EVY P s.v., L EVY 2: 83s., R AYNOUARD 4: 275. [adobrir] (= adubrir, Vulg. aperire) v. ‘ouvrir, percer’: adobrentz Luc 2/ 23. Cf. L EVY P s. adubrir, L EVY 1: 24, R AYNOUARD 2: 104, DOM 1: 213 s. adubrir; FEW 25/ 1: 4 s. aper ī re. adressar (= adreisar, Vulg. erigere, dirigere) v. ‘élever, susciter; mettre en ordre, orienter’: adressar Luc 1/ 79; adrecec Luc 1/ 69. D’après le texte de la Vulgate, la première de ces signifactions semble s’imposer pour Luc 1/ 69; L EVY P s.v. la met cependant en doute. Luc 1/ 79 par contre représente la deuxième signification. - Cf. en outre L EVY 1: 23, R AYNOAURD 5: 75, DOM 1: 210s. s. adreissar; FEW 3: 83ss. s. *directiare. adur(e) (= aduire, aduzer, Vulg. adducere) v. ‘amener, apporter’: adur Luc 18/ 40, adure Jean 10/ 16, aduiss Rom,. 2/ 4, adussesz Jean 7/ 45, aduzetz Luc 15/ 23, 19/ 27, 19/ 30, aduzian Luc 4/ 40, aduisero Luc 4/ 29, aduzero Luc 19/ 35, adura Thess.1 4/ 14, aduran Luc 12/ 11, aduchas Luc 5/ 11, (sobre)aduzentz Pierre2 2/ 1. Cf. L EVY P s. aduire, R AYNOUARD 3: 82s., DOM 1: 213ss s. aduire, P FISTER 1960: 239; FEW 1: 30 s. adducere, FEW 24: 137 s. add ū cere. - Pour ui u cf. Vocalisme § 28. africun (Vulg. africus) n.m. ‘sud-ouest, vent du sud-ouest’: az africun Ac. 27/ 12. N’est nulle part mentionné pour l’ancien occitan sous cette forme; cf. cependant REW 272, FEW 24: 255 s. Africa, P FISTER 1960: 252; en outre DOM 1: 285s. s. african. aga (= aiga, agua) n.f. ‘eau, cours d’eau’: en aga Mt. 3/ 11. La forme aga est exceptionnelle dans notre texte; la forme normale est aiga (cf. p.ex. Mt. 3/ 16, 27/ 24, 27/ 49, Mc. 1/ 8, 1/ 10 …). - Cf. aussi DOM 1: 363ss. s. aiga, P FISTER 1958: 329, P FISTER 1960: 269ss. aqua, FEW 1: 114 s. aqua, FEW 25/ 1: 63ss. aqua. agait (= agach, Vulg. insidiae) n.m. ‘aguet, embûche’: agait Ac. 9/ 24, agaitz Ac. 20/ 3, 20/ 19, 23/ 16, 23/ 30, 25/ 3 … Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant L EVY P s. agach, R AYNOUARD 3: 417, DOM 1: 290 s. agach; FEW 17: 454 s. *wahta. agaitador (= agachador, Vulg. insidiator) n.m. ‘guetteur’: agaitadors Luc 20/ 20. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant L EVY P s. agachador L EVY 1: 35, DOM 1: 290 s. agachador. - FEW 17: 455 s. *wahta. <?page no="120"?> 112 [agaitar] (= agachar, Vulg. insidiari) v. ‘guetter, épier, observer’: agaitatz (pr. ind. 5) Ac. 3/ 12, agaito (pr.ind. 6) Ac. 23/ 21, agaitava Mc. 6/ 19, agaitantz Luc 11/ 54, Ac. 6/ 15. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 416. Cf. cependant aussi L EVY P s. agachar et FEW 17: 454 s. *wahta. aganos (d’~) (Vulg. hydropicus) n.m ‘hydropisie’ (d’aganos ‘hydropique’): aganos Luc 14/ 2. Cf. L EVY P s. aganos (n.), R AYNOUARD 2: 33 (adj.), DOM 1: 374 s. aiganos; FEW 25/ 1: 65 s. aqua. agrejament (= agrejansa, Vulg. exacerbatio) n.f. ‘irritation, amertume’: agrejament Hébr. 3/ 8. Pour agrejansa cf. L EVY P s.v. agrejansa n.f. ‘irritation, amertume’: agrejansa Hébr. 3/ 15. Cf. L EVY P s.v., DOM 1: 323 s. agrejansa. [agrejar] (Vulg. exacerbare) v. ‘irriter, molester’): agrejero Hébr. 3/ 16 Pour agrejar cf. L EVY P s.v., DOM 1: 323 s. agrejar. - Cf. aussi P FISTER 1970: 235 s. aigrevar. [agreujar] (Vulg. gravare) v. ‘irriter, molester, grever’: agreugei Cor.2 12/ 13, 12/ 16, agreujessem Thess.1 2/ 9, Thess.2 3/ 8, agreujadi Cor.2 1/ 8, 5/ 4, agreujada Tim.1 5/ 16. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 35, R AYNOUARD 3: 510. agudeza (Vulg. acies) n.f. ‘acuité’: agudeza Hébr. 11/ 34. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 35, R AYNOUARD 2: 36, DOM 1: 333 s. agudesa; FEW 1: 27 s. acutus, FEW 24: 128s. s. ac ū tus. aguisa (= aguza, de aguzar, Vulg. astutia) n.f. ‘astuce, raffinesse’: aguisa Cor.1 3/ 19. Une forme aguisa/ aguza manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant L EVY P s. aguzamen et aguzar, ainsi que R AYNOUARD 2: 36 et DOM 1: 341 s. agusamen. - FEW 17: 597 s. *wîsa. agula (= agulha, Vulg. acus) n.m. ‘aiguille’: agula Mc. 10/ 25, agulha Luc 18/ 25, agulia Mt. 19/ 24. Cf. L EVY P s. agulha, R AYNOUARD 2: 36 agullia, DOM 1: 336s. s. agulha; FEW 1: 24 s. ac ū cula, FEW 24: 118ss. s. ac ū c ŭ la. agulha cf. agula. agulho (= agulhon, Vulg. stimulus) n.m. ‘aiguillon’: agulho Ac. 9/ 5, 22/ 7, 26/ 14, Apo. 9/ 10, agulhos Cor.1 15/ 55, 15/ 56, Cor.2 12/ 7. Cf. L EVY P s. agulhon, R AYNOUARD 2: 37 agulion, DOM 1: 339s. s. agulhon; FEW 1: 25 s. *aculeo, FEW 24: 123ss. s. *ac ū leo. agulia cf. agula. [aherzer] (= aderzer, aderdre, Vulg. adhaerere) v. ‘s’attacher, se rallier’: aherzentz (p.pr.) Rom. 12/ 9. Cf. L EVY P s. aderzer, R AYNOUARD 2: 25, 3: 137, DOM 1: 167 s. aderzer 2 ; FEW 1: 30 s. adhaerere, FEW 24: 139ss. s. adhaer ē re. <?page no="121"?> 113 Nous ne pouvons pas exlure que aherzentz soit une faute de scribe pour aderzentz, h et d étant fort semblables; mais nous n’excluons pas non plus la possibilité que nous ayons affaire à une recomposition de a(d) + erdre/ erzer d’après le modèle latin (avec un h latinisant). aïme adj./ n.m. ‘azyme, sans levain; pain sans levain; fête des azymes’: aïmes Mt. 26/ 17, Mc. 14/ 12, Ac. 12/ 3, 20/ 6, Cor.1 5/ 8. Cette entrée manque dans L EVY P, mais cf. L EVY 1: 38 et R AYNOUARD 2: 162, DOM 1: 388 s. aime 2 . - Cf. aussi FEW 1: 191 s. azymus, FEW 25/ 2: 1310 s. azymus. aire (= air, Vulg. aër) n.m. ‘air’: aire Ac. 22/ 23, Apo. 16/ 17, Cor.1 9/ 26, Éph. 2/ 2, aires Apo. 9/ 2, Cor.1 14/ 9. Cf. L EVY P s. air, R AYNOUARD 2: 29, DOM 1: 396ss. s. aire; FEW 1: 45 s. aer, FEW 24: 221ss. s. aer. airel (= air, aire, Vulg. aër) n.m. ‘air’: els airels Thess.1 4/ 17. Airel est originairement bien un diminutif, mais dans le passage en question il semble être l’équivalent de air. ajudaire (cas suj. de ajudador, Vulg. adiutor) n.m. ‘aide, auxiliaire’: ajudaire Rom. 16/ 21 Cor.2 8/ 23, Hébr. 13/ 6. Comme d’habitude, L EVY P ne mentionne pas les formes du cas sujet; cf. cependant R AYNOUARD 3: 610; FEW 1/ 34 s. adjutare, FEW 24: 161ss. s. adj ū tare. Cf. aussi ajudador. ajudador (cas rég. de ajudaire, Vulg. adiutor) n.m. ‘aide, auxiliaire’: ajudador Cor.1 3/ 9, Philip. 4/ 3, Philém. 3/ 1, 3/ 24, ajudadors Rom. 16/ 3. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 610; FEW 1/ 34 s. adjutare, FEW 24: 161ss. s. adj ū tare. ajustadura (= ajostadura, Vulg. supplementum) n.f. ‘pièce de racommodement, morceau ajouté’: ajustadura Mc. 2/ 21. Cf. L EVY P s. ajostadura; manque dans les autres ouvrages de référence. ajustament (= ajostamen, Vulg. seditio, coniunctio) n.m. ‘tumulte, émeute; réunion, assemblage’: ajustamentz Luc 21/ 9, Col. 2/ 19. Cf. L EVY P s. ajostamen, R AYNOUARD 3: 593. - La première signification n’est nulle part attestée, la deuxième (Col 2/ 19) se trouve dans L EVY P et R AYNOUARD . ajustansa (= ajostansa, Vulg. conventio) n.f. ‘convention, entente’: ajustansa Cor.2 6/ 15. Cf. L EVY P s. ajostansa, R AYNOUARD 3: 593. ajustar (= ajostar, Vulg. congregare, adhaerere, adhibere, adicere …) v. ‘assembler, rassembler, réunir, rejoindre, ajouter …’: ajustar Mt. 19/ 5, 23/ 37, Luc 12/ 25, Ac. 5/ 13, 9/ 26, 10/ 28 …, ajusti Mt. 25/ 26, ajustas Mt. 25/ 24, ajusta Mt. 18/ 12, 23/ 37, Luc 11/ 23, Jean 4/ 36, 8/ 29 …, ajustasz Cor.1 14/ 26, ajustatz (pr.ind. 5) Mt. 13/ 30, ajustec Mt. 19/ 6, Mc. 5/ 21, 10/ 9, Luc 3/ 20, 15/ 13 …, ajustero Mt. 22/ 10, 27/ 27, 28/ 12, Mc. 2/ 2, 3/ 20 …, ajustava Ac. 8/ 13, ajustavan Mc. 10/ 1, <?page no="122"?> 114 Luc 8/ 4, ajustes Jean 11/ 25, ajustetz Cor.1 11/ 34, ajusteso Mt. 1/ 18, ajustara Mc. 10/ 7, Apo. 16/ 16, 20/ 7, Éph. 5/ 31, ajustaras Rom. 12/ 20, ajustaran Mt. 24/ 31, Tim.2 4/ 3, ajustat Mt. 18/ 20, 26/ 3, 26/ 57, ajustatz (p.p.) Mt. 22/ 41, 27/ 17, Luc 24/ 33, Ac. 19/ 38 …, ajustadas Mt. 6/ 33, 13/ 2, 24/ 28, 25/ 32, Luc 12/ 31 …, ajustant Mt. 13/ 47, ajustantz Luc 19/ 11, Ac. 17/ 34, Cor.1 11/ 18, 11/ 20. Cf. L EVY P s. ajostar, R AYNOUARD 3: 593. - La racine ajost-, qui peut être considérée comme norme en a.occ., manque dans notre texte. ajutori (Vulg. adiutor) n.m. ‘collaborateur, auxiliaire’: ajutori Ac. 26/ 22, 27/ 17, Rom. 16/ 9, Cor.1 10/ 13, Col. 4/ 11 …, ajutoris Cor.1 12/ 28. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 609. [alaitar] (Vulg. lactare) v. ‘allaiter’: alaitero Luc 23/ 29. Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. Cf. cependant alachar L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 6, FEW 1: 70 s. allactare, FEW 24: 325s. s. allactare. [alassar] (Vulg. fatigare) v. ‘fatiguer, abandonner’: alassatz Hébr. 12/ 5. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant L EVY P s. las (adj.). alca (Vulg. aliquid) pron.indéf. ‘quoi que ce soit’: alca Ac. 17/ 25. Cf. L EVY P s. alcan; la signification ‘quelques-uns’ que donne Levy n’est cependant pas compatible avec notre passage (Vulg. indigens aliquo); un ‘qui que ce soit’ serait possible, mais aussi bien la Pléiade que Louis Segond traduisent par ‘quoi que ce soit’. alegrer cf. alegrier. alegrier (= alegria, Vulg. laetitia) n.m. ‘joie, allégresse’: alegrier Pierre1 1/ 8; alegrer Ac. 2/ 28, 2/ 46, 14/ 16, Hébr. 11/ 25, alegrers Ac. 11/ 27. Pour alegrier cf. L EVY P s. alegria, R AYNOUARD 4/ 53. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. [aleujar] (Vulg. alleviare) v. ‘alléger, soulager’: aleujavo Ac. 27/ 38, aleujara Jac. 5/ 15. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 50, R AYNOUARD 4: 60; FEW 1: 71 s. alleviare, FEW 24: 331s. s. alleviare. [alezerar] (Vulg. otiosus esse, vacare) v. ‘être oisif, paresseux; vaquer, manquer’: alezeretz Cor.1 7/ 5, alezeravo Ac. 17/ 21, alezerat Mt. 20/ 6, alezeratz Mt. 20/ 3. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 58. [alianar] (= alienar, Vulg. alienare) v. ‘aliéner, éloigner, séparer’: alianadi Éph. 2/ 12, 4/ 18, Col. 1/ 21. Cf. L EVY P s. alienar, L EVY 1: 51, R AYNOUARD 2: 46. alixandrienc (Vulg. alexandrinus) adj. ‘d’Alexandrie’: alixandrienx Ac. 6/ 9, 18/ 24. Manque dans les ouvrages de référence. Mais cf. Alis(s)andrienc dans les passages correspondants de Carp. (N ÜESCH 1979). alixandrin (Vulg. alexandrinus) adj. ‘alexandrin, d’Alexandrie): (nau) alixandrina Ac. 28/ 11. Manque dans les ouvrages de référence. <?page no="123"?> 115 almoina (= almorna, Vulg. elemosyna) n.f. ‘aumône, charité’: almoina Mt. 6/ 2, 6/ 3, 6/ 4, Luc 11/ 41, 12/ 33, Ac. 3/ 2, 3/ 3, almoinas Ac. 9/ 36, 10/ 2, 10/ 4, 10/ 31, 24/ 17. Cf. L EVY P s. almorna, R AYNOUARD 3: 109. aloes (Vulg. aloës) n.m ‘aloès’: aloes Jean 19/ 39. Manque L EVY P; cf. L EVY 1: 52, R AYNOUARD 2: 57. - P FISTER 1960: 256 aloe. alum(e)nar (Vulg. illuminare, accendere) v. ‘éclairer, allumer’: alumenar Luc 1/ 79, alumena Luc 8/ 16, 11/ 33, alumenec Luc 15/ 8, alumenara Luc 11/ 36; alumnat Ac. 28/ 2, alumnatz Luc 12/ 49. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 53s., R AYNOUARD 4: 104. [amagar] (Vulg. occultare, abscondere) v. ‘cacher’: amaguero Apo. 6/ 15, amagatz Hébr. 11/ 23, amagadas Cor.2 4/ 2. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 62. amage (= emage, image) n.f. ‘image; statue, figure’: amage Apo. 14/ 11; emage(s) Apo. 13/ 14, 13/ 15, 14/ 9, 15/ 2, 16/ 2 …; images Mc. 12/ 16. Cf. L EVY P s. image, L EVY 4: 226s., R AYNOUARD 3: 554; FEW 4: 564s. s. imago. - Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. amaresza (Vulg. amaritudo) n.f. ‘amertume’: amaresza Ac. 8/ 23; amareza Rom. 3/ 14, Éph. 4/ 31, Hébr. 12/ 15. Manque L EVY P; L EVY 1: 55, R AYNOUARD 2: 68; FEW 1: 82 s. amaritia, FEW 24: 391ss. s. amarus. amareza cf. amaresza. amargar (Vulg. amaricari) v. ‘devenir amer’: amargar Apo. 10/ 9, amarguec Apo. 10/ 10. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 68; FEW 1: 82 s. amaricare, FEW 24: 389s. s. amar ĭ care. [amarvir] (= amanavir, amanoïr) v. ‘préparer, disposer’: amarvitz Mt. 26/ 41. Cf. L EVY P s. amanavir, L EVY 1: 54, 55, 56, R AYNOUARD 2: 69, 4: 144. - La critique de l’interprétation sémantique de Raynouard par Levy (1: 56) n’est pas pertinente, en tout cas en vue de notre exemple: Vulg. promptus correspond bien à ‘préparé, apprêté’. - Cf. aussi P FISTER 1970: 243 s. amanavitz, amanviç. amatist (Vulg. amethystus) n.m. ‘améthyste’: amatistz Apo. 21/ 20. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant amatist Apo. 21/ 20 in Carp. (N ÜESCH 1979). ambi (Vulg. ambo) pron.num. ‘les deux’: ambi Mt. 9/ 17, 15/ 14, Luc 1/ 6, 1/ 7, 5/ 38, 6/ 39. Manque dans les ouvrages de référence. - Cf. cependant P FISTER 1960: 259 ambo, FEW 1: 85 s. ambo, FEW 24: 409ss. s. ambo. ambidoi/ ambidos (= abdos, Vulg. ambo) pron.num. ‘(tous) les deux’: ambidoi Éph. 2/ 18, ambidos Éph. 2/ 16; amdos Luc 7/ 42, Ac. 19/ 16, amdoas Luc 5/ 7. Cf. L EVY P s. abdos, R AYNOUARD 3: 80. - P FISTER 1960: 259 ambo, FEW 1/ 85 s. ambo, FEW 24: 409ss. s. ambo. <?page no="124"?> 116 amdos cf. ambidoi. [amenestar] (= amonestar, Vulg. exhortari) v. ‘exhorter, admonester’: amenestec Ac. 20/ 1. On s’attendrait, d’après le texte de la Vulgate, à occ. amonestec, mais le manuscrit a clairement amenestec (corrigé dans notre édition [inutilement? ] en amonestec). S’agirait-il d’une contamination de amonestar avec amenistrar? Pour ces deux verbes cf. p.ex. L EVY P s.v. Cf. aussi amonistar. [amermar] (Vulg. minuere) v. ‘diminuer, amoindrir, affaiblir’: amermest Hébr. 2/ 7, amermec Cor.2 8/ 15, amermara Apo. 22/ 19, amermat Jean 3/ 30, amermatz Hébr. 2/ 9. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 199. amistat (Vulg. dilectio) n.m. ‘amitié, amour’: amistat Jean 5/ 42, Jude 1/ 21, Cor.2 13/ 11, Éph. 4/ 3, 4/ 13, 5/ 2 …; amistatz Jean 17/ 26, Jac. 4/ 4. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 65; FEW 1: 88 s. *amicitas, FEW 24: 440ss. s. *amicitas. amonistar (= amonestar, Vulg. monere) v. ‘exhorter, enseigner’: amonistar Rom. 15/ 14. Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. Exemple unique dans notre texte qui a normalement admonestar (p.ex. Thess.1 3/ 2, Tite 1/ 9). Cf. aussi amenestar. ample (Vulg. latus) adj. ‘large, ample’: ample Hébr. 9/ 11, ampla Mt. 7/ 13, Hébr. 3/ 3. L’adj. ample manque aussi bien dans L EVY P que dans L EVY , quoiqu’il soit tenu compte de lexies telles que ampledat, ampleza, amplar, amplor. Cf. cependant R AYNOUARD 2: 74s. [anar] v. ‘aller, s’en aller etc.’: an 3 e sg. subj. (Vulg. vadat) Jean 12/ 35. Pour les formes concurrentes du subj. de anar cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 105. anament (Vulg. profectio) n.m. ‘marche, allure’: anament Hébr. 11/ 22; sobre l’anament crida Luc 9/ 39. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 78. - Le passage dans Luc 9/ 39 ne fait aucun sens. Nous avons affaire à une fausse traduction de Vulg. et subito clamat où subito est adv. (‘immédiatement, soudainement’); le traducteur semble avoir interprété l’adv. subito comme p.p. du verbe subire. anglar (Vulg. angularis) adj. ‘angulaire’: anglar Pierre1 2/ 6, Éph. 2/ 20. L EVY P s.v. et R AYNOUARD 2: 87 ne connaissent anglar que comme n.m. Dans nos deux attestations, il est nettement adj. et accompagne peira; cf. aussi L EVY 1: 64. animal (Vulg. animalis) adj. ‘animal’: animals Cor.1 15/ 46. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 89 ne mentionne la lexie que comme n.m. <?page no="125"?> 117 anonciaire (cas. suj. de anonciador, Vulg. adnuntiator) n.m. ‘annonciateur’: anonciaires Ac. 17/ 18. Manque dans les ouvrages de référence. anonciar (= anunciar, Vulg. adnuntiare) v. ‘annoncer’: anonciar Ac. 26/ 23, anoncii Ac. 17/ 23, anoncia Luc 9/ 60, anonciam Ac. 13/ 32, Jean1 1/ 2, 1/ 3, 1/ 5, Col. 1/ 28, anoncian Ac. 16/ 17, anoncio (pr.ind. 6) Ac. 16/ 21, Cor.1 9/ 14, Philip. 1/ 17, Thess.1 1/ 9, anoncietz Pierre1 2/ 9, anonciec Ac. 22/ 26, 28/ 21, Gal. 3/ 8, anonciero Ac. 3/ 24, anonciava Ac. 17/ 18, anoncies Ac. 20/ 20, anonciarei Hébr. 2/ 12, Jean 16/ 25, anonciara Jean 4/ 25, anonciaretz Cor.1 11/ 26, anonciat Ac. 21/ 31, Rom. 15/ 21, Hébr. 4/ 6, anonciatz (p.p.) Rom. 9/ 17, Philip. 1/ 18, anonciada Rom. 1/ 8, anonciant Thess.1 3/ 6, anonciantz Ac. 14/ 14, 21/ 26, Pierre1 1/ 11, Cor.1 2/ 1 … Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 348 annunciar. Cf. aussi anunciar. anonciatio (= anunciamen, Vulg. adnuntiatio) n.f. ‘annoncement’: anonciatios Jean1 3/ 11, anonciacios Jean1 1/ 5. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 4: 348 s. annunciatio. ant (= anz, ans, Vulg. ante, priusquam) prép./ adv. ‘avant, avant que; plutôt, au contraire’): ant temps Mt. 8/ 29, antz Pierre1 3/ 4 (deuxième signification), antz que Mt. 26/ 34, 26/ 75, Jean 8/ 58. Cf. L EVY P s. anz, R AYNOUARD 2: 90. anta cf. aunta. anunciar (= anonciar, Vulg. adnuntiare) v. ‘annoncer’: anunciar Mt. 28/ 8, 28/ 10, anuncii Ac. 17/ 3, anunciavo Ac. 7/ 52, anunciec Ac. 3/ 18, anunciero Mt. 28/ 11, Luc 7/ 18, Ac. 4/ 23, anunciavo Ac. 4/ 2, anuncies Ac. 20/ 27, anunciara Mt. 12/ 18, Jean 16/ 13, 16/ 14, 16/ 15, anunciatz Ac. 13/ 38, anunciada Mt. 14/ 8, anunciantz Ac. 10/ 36, 11/ 20, 17/ 30 … Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 348 annunciar. Cf. aussi anonciar. aondosament (Vulg. abundanter) adv. ‘abondamment’: aondosament Pierre2 1/ 11, Gal. 1/ 14, Philip. 1/ 14, Thess.1 5/ 13, Col. 3/ 16, Tim.1 6/ 17 … Manque dans les ouvrages de référence qui connaissent cependant l’adj. correspondant: L EVY P s. abondos, L EVY 1: 6, R AYNOUARD 4: 371. aontos (Vulg. contumeliosus) adj. ‘outrancier’: aontos Tim.1 1/ 13. Signification qui diffère de celle donné par L EVY P s.v. et R AYNOUARD 2: 83. - FEW 16: 182 s. *hauniþa. apagable (Vulg. pacatissimus) adj. ‘paisible’: fruit mout apagable Hébr. 12/ 11. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. le verbe apagar et le subst. apagansa L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 456s. apelansa (= apelamen, Vulg. vocatio) n.f. ‘appel’: apelansa Rom. 11/ 29, Cor.1 7/ 24, Philip. 3/ 14. Manque dans les ouvrages de référence; L EVY P donne apelamen, R AY - NOUARD 2: 102 appellation. <?page no="126"?> 118 [apelhar] (= apelar, Vulg. vocare) v. ‘appeler’: apelhec Luc 7/ 19, apelhes Luc 9/ 1, apelhatz (p.p.) Mt. 2/ 23, 4/ 18, 10/ 2; apellat Mt. 22/ 14, Luc 14/ 24 (subst.), apellatz (p.p.) Luc 15/ 19. FEW 1: 107 s. appellare, FEW 25/ 1: 28ss. s. appellare. Pour apelar avec lh et ll (purement graphiques ? ) cf. aussi R AYNOUARD 2: 101. - Cf. aussi Consonantisme § 41. [apellar] cf. apelhar. apenas (Vulg. vix) adv. ‘à peine’: apenas Ac. 14/ 17, Pierre 1 4/ 18, Rom.5/ 7. Cf. L EVY P s. pena, L EVY 6: 199, R AYNOUARD 4: 487. apen(d)re (= aprendre, Vulg. discere) v. ‘apprendre, savoir’: apendre Ac. 17/ 21, apenre Gal. 3/ 2. Manque dans les ouvrages de référence; pour pen(d)re = pren(d)re cf. L EVY P s. penre; FEW 1: 111 s. apprehendere, FEW 25/ 1: 49ss. s. appr ĕ h ĕ nd ĕ re. Cf. aussi aprenre. [apeter] (Vulg. interesse). v. ‘intéresser, convoiter’: apete Gal. 2/ 6. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 70, R AYNOUARD 4: 528. apocalipsi(s) (Vulg. apocalypsis) n.f. ‘apocalypse’: apocalipsis Apo. 1/ 1, apocalipsi Cor.1 14/ 26. Il n’y a que R AYNOUARD 2: 105 qui tienne compte de cette entrée. apostolat (Vulg. apostolatus) n.m. ‘apostolat, fonction d’apôtre’: apostolat Ac. 1/ 25, Rom. 1/ 5, Cor.1 9/ 2, Cor.2 12/ 12, Gal. 2/ 8. Pour apostolat cf. L EVY 1: 73; L EVY P s. apostoliat et R AYNOUARD 2: 106 s. apostoliat ne donnent comme signification que ‘papauté’. apreisar cf. apreissar. apreissans(z)a (Vulg. obsecratio) n.f. ‘obsécration, persévérance, empressement’: apreissansa Cor.2 11/ 28, apreissansza Éph. 6/ 18. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. apreis(s)ar. [apreissar] (Vulg. instare) v. ‘empresser, persévérer): apreissero Ac. 28/ 27; apreissant Rom. 12/ 12, Cor.1 7/ 26. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 74, R AYNOUARD 4: 623. aprenre (Vulg. accipere) v. ‘aprendre’: aprenre Cor.1 14/ 35. Variante de aprendre, cf. L EVY P s.v.; R AYNOUARD 4: 629 donne, à côté de aprendre, les formes apenre et aprener; ce dernier doit probablement être corrigé en aprenre. Cf. aussi apen(d)re. [aprezicar] (Vulg. evangelizare) v. ‘prêcher, annoncer’: aprezica Gal. 1/ 23. La forme préfixée avec amanque dans les ouvrages de référence; ils ne donnent que prezicar et predicar respectivement: L EVY P s. prezicar, L EVY 6: 542, R AYNOUARD 4: 620. aprem(m)ement (= aprememen, Vulg. pressura) n.m. ‘affliction, détresse; oppression’: apremmement Philip. 1/ 17, apremement Cor.2 1/ 4. Cf. L EVY P s. aprememen, L EVY 1: 74. - Première forme avec dédoublement de la consonne nasale de la base; cf. Consonantisme § 37. <?page no="127"?> 119 [apremer] [Vulg. opprimere) v. ‘presser, opprimer’: apremo (3 e pl.) Jac. 2/ 6, apremut Pierrre2 2/ 7. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 623. aprofeitable (= aprofechable, Vulg. utilis) adj. ‘utile, profitable’: aprofeitabla Tim.2 3/ 16. Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence qui ne connaissent que aprofechable: L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 650. aquerre (Vulg. quaerere) v. ‘chercher, demander’: aquero Cor.1 1/ 22. Cf. L EVY P s. aquerir, L EVY 1: 74s. - Levy ne connaît pour aquerre, aquerir que des exemples avec le sens de ‘aquérir’; dans notre cas, aquerre a cependant le sens du verbe simple, c’est-à-dire ‘chercher, demander’. araire (Vulg. aratrum) n.m. ‘charrue’: araire Luc 9/ 62. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 109; FEW 1: 123 s. aratrum, FEW 25/ 1: 83s. s. aratrum. arar (Vulg. arare) v. ‘labourer, mener la charrue’: arar Cor.1 9/ 10, aran Luc 17/ 7. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 109; FEW 1: 122 s. arare, FEW 25/ 1: 81s. arare. arcangel (Vulg. archangelus) n.m. ‘archange’: arcangel Thess.1 4/ 16, arcangels Jude 1/ 9. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 87 archangel. architricli (Vulg. architriclinus) n.m. ‘majordome, échanson’: architricli Jean 2/ 8, architriclis Jean 2/ 9 (2 fois). Latinisme brut qui manque dans tous les ouvrages de référence. Cf. cependant Carp. (N ÜESCH 1979) architiclin aux mêmes endroits. ardre (= cremar, Vulg. comburere, ardere) v. ‘ardre, brûler’: ardre Mt. 13/ 30, ardra Luc 3/ 17, Jean 15/ 6, Cor.1 3/ 15, ardera Mt. 3/ 12, arss Apo. 8/ 7, arssi Apo. 8/ 7, arsi Mt. 13/ 40, arssa Apo. 8/ 7, arsa Apo. 18/ 8, arssas Pierre2 3/ 10. - arga (Vulg. ardeam; 1 ère subj.prés.) Cor.1 13/ 3; arzesero (Vulg. combusserunt; 3 e pl. p.s.) Ac. 19/ 19. Ici, les problèmes lexicologiques sont en même temps des problèmes morphologiques. Les deux dernières formes de notre liste ne semblent pas être attestées ailleurs. - À la place de arga (< ardeam), on s’attendrait plutôt à *arja; peut-être faut-il lire arg[i]a. - En ce qui concerne le p.s. arzesero, on s’attendrait à arsero ou arzero. Avons-nous affaire à une erreur du scribe qui voulait éventuellement corriger arzero en arsero et a oublié de mettre les points d’exponctuation? Où faut-il postuler un verbe *arzeser ‘enflammer, mettre en flammes’? Cf. en outre P FISTER 1970: 257 s. arder, FEW 1: 131s. s. ardere, FEW 25/ 1: 140ss. s. ard ē re. Cf. aussi cremar. argument (Vulg. argumentum) n.m. ‘argument, preuve’: argumentz Hébr. 11/ 1. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 120. <?page no="128"?> 120 artimo(n) (Vulg. artemon) n.m. ‘voile d’artimon’: artimo Ac. 27/ 40. Ce terme technique de navigation n’est mentionné que par L EVY 1: 86; il cite justement notre attestation. arumentin (Vulg. adrumentinus [< Hadrumetum]) adj. ‘d’Adramytte’: (nau) arumentina Ac. 27/ 2. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. Index des noms s.v. *arzeser, cf. ardre. ase (= aze, Vulg. asinus) n.m. ‘âne’: ase Luc 13/ 15; azes Luc 14/ 5. Cf. L EVY P s. aze, R AYNOUARD 2: 133; FEW 1: 154 s. as ĭ nus, FEW 25/ 1: 437ss. s. as ĭ nus. asena (= azena, Vulg. asina) n.f. ‘ânesse’: asena Mt. 21/ 2, 21/ 5, 21/ 7, Jean 12/ 15. Cf. L EVY P s. azena, R AYNOUARD 2: 133. asenaria cf. asener. asener (= azenin, azenal, Vulg. asenarius) adj. ‘d’âne, pour âne’: (mola) asenaria (Vulg. mola asinaria) Mt. 18/ 6. Latinisme brut, avec adaptation morphologique minime. - L EVY P ne connaît azenier que comme subst. ‘ânier’, de même P FISTER 1960: 282; FEW 1: 153s. s. asinarius, FEW 25/ 1: 435 s. asinarius. asenet (= azenet, Vulg. asellus) n.m. ‘petit âne’: asenet Jean 12/ 14. Cf. L EVY P s. azenet, L EVY 1: 117. [as(s)ezer] (Vulg. recumbere, sedere, resedere) v. (réfl.) ‘asseoir, s’asseoir’: ase Luc 14/ 10, asec Mt. 5/ 1, Ac. 9/ 40, assec Luc 7/ 15, aseiras Mt. 20/ 28. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 5: 219. asetjar (Vulg. discumbere, assidere) v.réfl. ‘s’étendre, se coucher, s’asseoir’: asetjar Mt. 20/ 28, asetjes Mt. 15/ 35, Luc 14/ 8, assetjec Hébr. 8/ 1. Cf. L EVY P s. asetïar, R AYNOUARD 5: 220 assetjar, P FISTER 1960: 284 *asseditare. [asorbir] (Vulg. absorbere) v. ‘absorber, engloutir’: asorbit (p.s.) Apo. 12/ 16. Cf. L EVY P s. absorbir, L EVY 1: 9. [assaziodar] (= asaziar, saziar; Vulg. satiari) v. ‘rassasier’: esser assaziodatz Philip. 4/ 12 Pour asaziar cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 5: 162. - Assaziodar est une forme curieuse qui n’est attestée nulle part ailleurs. Éventuellement contamination de asaziar avec sadolar? Mais alors, on s’attendrait plutôt à asaziolar; le d de assaziodatz est cependant absolument clair dans notre manuscrit. assegut (Vulg. adsecutus) p.p./ adj. ‘qui s’est produit, qui a atteint’: assegut Luc 1/ 3 P.p. de asegre (L EVY P s.v.) en fonction d’adj. ou d’adv. asuavament (Vulg. tranquillitas) n.m. ‘calme, tranquilité’: asuavamentz Mt. 8/ 26. Ne se trouve que L EVY 1: 94 (notre exemple, avec point d’interrogation injustifié). <?page no="129"?> 121 asuntionses (lat adsumptionis) adj.pl. ‘de l’asomption’: los dias asuntionses Luc 9/ 51. Passage corrompu dans le manuscrit que nous avons péniblement reconstruit (cf. Luc 9/ 31 N); il doit s’agir d’une création latinisante d’un adj. correspondant au subst. adsumptio. - Pour assumptio/ assomptio cf. R AY - NOUARD 5: 260s. atinienc (Vulg. atheniensis) adj. ‘athénien’: atinienc Ac. 17/ 22. Manque dans les ouvrages de référence. atrussament (= atruisamen) n.m. ‘destruction’: Cor.1 5/ 5, Thess.2 1/ 9, Col. 2/ 22, atrussamentz Philip. 3/ 19, Thess.1 5/ 3. Réduction ui > u courante dans notre manuscrit, cf. Vocalisme § 28. [atrussar] (= atruisar) v. ‘écraser, détruire’: atrussara Rom. 16/ 20. Cf. atrussament. aubert (= obert, Vulg. apertus) p.p./ adj. ‘ouvert’: aubertas Hébr. 4/ 13. L EVY P donne (pour l’inf.) obrir et ubrir, et de même pour les dérivés. Une initiale aun’est pas attestée dans les ouvrages de référence. Cf. aussi aunta. auctor (= autor, Vulg. actor) n.m. ‘témoin, agent, auteur’: auctors Gal. 4/ 2. Cf. L EVY P s. autor, L EVY 1: 105, R AYNOUARD 2: 23. - P FISTER 1960: 285s. auctor, FEW 1: 172 s. auctor, FEW 25/ 2: 806ss. s. auctor. aumbrar (= adombrar, azombrar) v. ‘ombrager, devenir obscur’: aumbres Ac. 5/ 15. Cf. L EVY P s. adombrar; L EVY 1: 67 cite sous l’entrée aombrar justement notre exemple; FEW 1: 40 s. adumbrare, FEW 25/ 2: 187 s. ad ŭ mbrare. - Perte totale de -dintervocalique (au lieu de la réduction à -z-); phénomène répandu dans notre manuscrit. aunta (= anta, onta, Vulg. contumelia) n.f. ‘honte; injure, invective’: auntas Rom. 1/ 24; anta Ac. 5/ 41, Rom. 9/ 21, Cor.1 11/ 14, Tim.1 3/ 7, Hébr. 10/ 29, antas Ac. 14/ 5, Rom. 15/ 3, Cor.2 12/ 10, Hébr. 10/ 33; unta Hébr. 11/ 26, 13/ 13. Cf. L EVY P s. anta, R AYNOUARD 2: 81; FEW 16: 181 s. *hauniþa. - La forme aunta manque dans les ouvrages de référence; au graphie pour o? Cf. aussi aubert. aurania (= auranatge, auradura, Vulg. vesania) n.f. ‘folie’: aurania Pierre2 2/ 16. Cf. L EVY P s. auranatge, L EVY 1: 102 s. aurania, R AYNOUARD 2: 148. - Cf. aussi P FISTER 1970: 272 s. auriu adj. ‘fou’. aur cf. aure. aure (= aur, Vulg. pecunia) n.m. ‘or, monnaie’: aure Ac. 8/ 18, 8/ 20, aures Ac. 8/ 20; aur Mt. 2/ 11, 6/ 24, 23/ 16, 23/ 17, 25/ 18, aurs Mt. 23/ 17, Apo. 21/ 21 … Dans nos 3 attestations pour aure, re est toujours abrégé, le signe d’abréviation employé étant bien celui pour re. Parmi les ouvrages de référence, il n’y a que R AYNOUARD 2: 144 qui mentionne aure, mais comme adjectif (< lat. aureus) et non comme substantif. Aurions-nous affaire dans nos exemples à <?page no="130"?> 122 un adj. substantivé? - Cf. en outre P FISTER 1960: 290ss. aurum, FEW 1: 182 s. aurum, FEW 25/ 2: 1019ss. s. aurum. ausardament (Vulg. audenter) adv. ‘courageusement, franchement’: ausardament Ac. 2/ 29. Forme nulle part attestée. Cf. cependant FEW 1: 184 s. ausare ‘wagen’: auzamen, auzablamen; en outre 1: 186 s. ausus; FEW 25/ 2: 1041ss. s. ausare, 25/ 2: 1085 s. ausus. - Notre forme pose cependant des problèmes; elle est éventuellement le reflet d’une contamination avec ardidamen ‘hardiment’ (cf. L EVY P s.v.). aussentz (= aisens, ausens, Vulg. absinthium) n.m. ‘absinthe’: aussentz Apo. 8/ 11 (2 fois). Cf. L EVY P s. aisens, L EVY 1: 42, R AYNOUARD 2: 18 s. absinti. auta (= autan, Vulg. auster) n.m. ‘Sud, vent du Sud’: auta Luc 12/ 55, 13/ 29, Ac. 27/ 13, 28/ 13. Manque dans L EVY P; cf. cependant L EVY 1: 104, R AYNOUARD 2: 153; pour l’étymologie cf. REW 380, FEW 1: 76 s. altanus, FEW 24: 350s. s. altanus, P FISTER 1970: 273; FEW 1: 185 s. auster, FEW 25/ 2: 1065s. s. auster. autisme (Vulg. altissimus) adj. ‘très haut, suprême’: autisme Mc. 5/ 7, Luc 2/ 14, 8/ 28, Ac. 16/ 17. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 58 s. alt. auzcizent (= aucizedor, Vulg. interficiens) n.m. ‘tueur, meurtrier’: auzcizentz Ac. 22/ 20. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant L EVY P aucizedor, R AYNOUARD 6: 5. auzire (cas suj. de auzidor; Vulg. auditor) n.m. ‘auditeur, celui qui écoute’: auzire Jac. 1/ 23, 1/ 25. Cf. L EVY P s. auzidor, L EVY 1: 108 s. auzidor, R AYNOUARD 2: 150. - Le cas sujet auzire ne semble être nulle part attesté. avangele (= avangeli, evangeli) n.m. ‘évangile’: avangele Cor.2 10/ 14; avangeli Mt. 4/ 23, 9/ 35, 24/ 14, 26/ 13, Mc. 1/ 1 … La variante avangele n’est pas documentée; le traitement de la voyelle finale rappelle le français. avenedis (= aveneditz, Vulg. advena) n.m. ‘étranger, passant’: avenedisces Pierre1 1/ 1. Cf. LevyP s. aveneditz, L EVY 1: 109. - Si l’on part de ADVENTICIUS (G EORGES 1: 156) comme étymologie, aveneditz est un résultat correct. Dans notre texte, -tz final peut être représenté par -s (Consonantisme § 46), et en outre à l’intérieur s et sc sont interchangeables devant e/ i (Consonantisme § 44). Tout ceci peut expliquer la forme avenedisces qui est assez surprenante. avenidor (Vulg. venturus) adj. ‘futur, à venir’: avenidors Mt. 17/ 11, avenidoira Mt. 3/ 7, Luc 3/ 7, Pierre1 1/ 10. Ce qui intéresse ici, ce n’est que la forme féminine avenidoira (pour avenidora); -oira se trouve aussi pour d’autres formations de ce genre dans <?page no="131"?> 123 notre texte (p.ex. endevenidoiras Ac. 20/ 22), mais on trouve aussi la forme étymologiquement correcte (p.ex. despausadora Ac. 21/ 3). - Cf. aussi Lexicologie § 94. avent (Vulg. habens) s.f. ‘(femme) enceinte’: coma dolors el ve[n]tre de la avent (Vulg. sicut dolor in utero habenti) Thess.1 5/ 3. Avent avec cette signification n’est pas attesté ailleurs; il s’agit bien d’une traduction étroite du modèle latin. aver (Vulg. facultas) n.m ‘faculté, possibilité’: lors avers Luc 8/ 3. Sémantisme non documenté dans les ouvrages de référence, mais dont la genèse ne pose aucun problème. averet (Vulg. penuria) n.m. ‘petit avoir, petite fortune’: averet Mc. 12/ 44. Diminutif de aver s.m., cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 158. avescat (Vulg. episcopatus) n.m. ‘dignité/ fonction d’évêque’: avescat Tim.1 3/ 1. Cf. L EVY P s. evescat, R AYNOUARD 3: 257, les deux avec la signification non suffisamment spécifique ‘évêché’. avesquet (= avesque, evesque; Vulg. pontifex) n.m. ‘évêque’: avesquet Hébr. 5/ 5, 5/ 10. La forme normale dans notre texte est avesque(s), cf. p.ex. Jean 11/ 47, 11/ 56, 18/ 10, 18/ 15, 18/ 24 … Avesquet pourrait être, tenu compte de la forme, un diminutif. Ceci me semble cependant peu probable, car dans la Vulg. nous avons deux fois simplement pontifex, et la Bible de la Pléiade traduit même deux fois par grand prêtre. Je pense qu’il s’agit plutôt de la (fausse) restitution d’un -t effacé (cf. Consonantisme § 35). [avolopar] (= envolopar) v. ‘envelopper’: avolopec Mc. 15/ 46. L EVY P ne donne que envelopar, envolopar et esvelopar (L EVY P s. envelopar). Avolopar pourrait témoigner d’un changement de préfixe; mais il pourrait aussi s’agir d’une phénomène purement grapho-phonétique: anpour en-, puis chute de n préconsonantique. avoltre (= avoutre) n.m. ‘adultère, celui qui commet un adultère’: avoltre Hébr. 12/ 8. Attestation exceptionnelle avec conservation (ou restitution) de l préconsonantique; dans les mots de cette famille, il est normalement vocalisé. Cf. cependant P FISTER 1960: 248s. adulterium. avondancia cf. avondansa. avo(n)dar (= abondar, aondar; Vulg. abundare) v. ‘abonder, être riche (en)’: avondar Mt. 13/ 12, Philip. 4/ 12, Thess.1 3/ 12, avonda Mt. 5/ 20, 6/ 34, 10/ 25, Jean 14/ 8, Pierre1 4/ 3 …, avondant Pierre2 2/ 13, Cor.1 12/ 23, 15/ 58, Cor.2 2/ 7, 9/ 1 …; avodi Philip. 4/ 18; aondant Cor. 1/ 12/ 23. Les ouvrages de référence ne mentionnent que abondar et aondar, mais pas la variante avec -v-; elle est cependant garantie par avondos, cf. p.ex. L EVY P s. abondos. Avodi est une variante avec chute de n préconsonantique (cf. Conconantisme § 43). <?page no="132"?> 124 avondansa (= abondansa, Vulg. abundantia) n.f. ‘abondance, suffisance’: avondansa Luc 6/ 45, 12/ 15, Rom. 5/ 17, Cor.2 8/ 14, 9/ 8, 10/ 15 …, avondanza Rom. 15/ 29; avondancia Mt. 12/ 34, Luc 21/ 4. Cf. L EVY P s. abondansa, R AYNOUARD 4: 371. - Pour -vcf. avo(n)dar. - Avondancia est une variante relatinisée. avondosament (= abondosament) adv. ‘abondamment’: avondosament Jac. 1/ 5. Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 4: 372 habondozament. avorto (= avorton, Vulg. abortivus) n.m. ‘avorton’: avorto Cor.1 15/ 8. Cf. L EVY P s. avorton, L EVY 1: 116. avostenc (= agostenc, Vulg. autumnalis) adj. ‘(du mois) d’août’: (aibre) avostenc Jude 1: 12. Manque dans les ouvrages de référence. La correspondance occ. avostenc - lat. autumnalis est très approximative. avoteri (= avouteri) n.m. ‘adultère, acte d’adultère’: avoteris Mc. 7/ 21. Chute de l préconsonantique, cf. avotrar. Pour avouteri cf. Mc. 10/ 11, Jean 8/ 3, 8/ 4, Pierre2 2/ 14, avouteris Mt. 15/ 19. avotrar (= avoutrar): avotrar Mt. 5/ 32, avotra Mt. 5/ 32 …, avotraras Mt. 5/ 27, avotrada Mt. 5/ 28. Formes avec chute de l préconsonantique, cf. aussi Consonantisme § 38. - Les exemples pour l vocalisé ne manquent cependant pas: avoutra Mt. 19/ 9, Mc. 10/ 12, avoutraras Mt. 19/ 18, Mc. 10/ 19 … avouteri cf. avoteri. avoutrador (Vulg. adulterus) n.m. ‘adultère, celui qui commet un adultère’: avoutrador Jac. 4/ 4., avoutradors Hébr. 13/ 4. Avoltravec vocalisation de l préconsonantique. avoutrairitz (fém. de avoutrador) n.f. ‘adultère, celle qui commet un adultère’: avoutrairitz Mc. 8/ 38. Cf. p.ex. L EVY P s. avoutrador. avoutrar cf. avotrar. [azantar] (= adantar, Vulg. improperia [cadere]) v. ‘couvrir de honte’: azantantz Rom. 15/ 3. Évolution d > z en position intervocalique courante dans notre texte. aze cf. ase. azenant (= adenant, Vulg. progredi) adv. ‘(aller) en avant’: (anantz …) azenant Mc. 1/ 19. Cf. L EVY P s. adenant, R AYNOUARD 2: 96. - Chez Levy et Raynouard, la signification est temporelle, dans notre exemple par contre locale. azesmansa (= adesmansa, adesmamen, Vulg. opinio) n.f. ‘opinion, pensée’: azesmansas Mt. 24/ 6. Cf. L EVY P s. adesmansa; pour le commentaire cf. azantar. azima (= aïme, lat azyma) n.m. ‘fête des azymes’: azima Mc. 14/ 1. Cf. aïme. - Seul exemple pour le latinisme immodifié. <?page no="133"?> 125 azorar (= adorar) v. ‘adorer, vénérer’: azorar Mt. 2/ 2, azor Mt. 2/ 8, azorec Jean 9/ 38, azoresso Jean 12/ 20 … Pour -zà la place de -dcf. azantar. [azusar] (= aduzar, Vulg. exercitare) v. ‘fréquenter, utiliser’: azusatz (p.p.) Hébr. 12/ 11. La forme préfixée de uzar manque dans les ouvrages de référence. - Pour azà la place de adcf. azantar. B babtisme cf. baptisme. baptisme (= baptisanza, Vulg. baptismum) n.m. ‘baptême’: baptisme Mt. 3/ 7, Mc. , 7/ 4, 7/ 8, 11/ 30 …, baptismes Hébr. 6/ 2, 9/ 10; babtisme Luc 20/ 4, Ac. 10/ 37, 13/ 24, 18/ 25, 19/ 4, babtismes Éph. 4/ 5; batisme Col. 2/ 12, batismes Luc 12/ 50. Pour baptisanza cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 125; il n’y a que R AYNOUARD 2: 179 qui donne baptisme (2 attestations); cf. en outre FEW 1: 241 s. baptisma. - Baptisme est un latinisme presque sans modification. baralhos (= baralhier, Vulg. litigiosus) adj. ‘querelleur’: baralhos Tim.1 3/ 3. Cf. L EVY P s. baralhier, L EVY 1: 125. basci (= basin, Vulg. pelvim) n.m. ‘basin, terrine’: basci Jean 13/ 5. La graphie sc e/ i pour s/ ss est courante dans notre manuscrit. batalher (= batalhier, Vulg. litigiosus) adj. ‘belliqueux, querelleur’: batalher Tite 3/ 2. Cf. L EVY P s. batalhier, L EVY 1: 133, R AYNOUARD 2: 198; FEW 1: 290 s. battualia. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. batisme cf. baptisme. bauzar (= bauzar, Vulg. fraudare) v. ‘tromper, voler, commettre une fraude’: bauzar Ac. 5/ 3, Cor.1 7/ 5, bauzatz (pr.ind. 5) Cor.1 6/ 8, bauzec Ac. 5/ 2, bauzia Rom. 1/ 29, Cor.1 6/ 7, bauzada Jac. 5/ 4, bauzantz Tite 2/ 10. Cf. L EVY P s. bauzar, L EVY 1: 135, R AYNOUARD 2: 202. - Cf. aussi P FISTER 1970: 285s., FEW 1: 301s. s. *bauson. bauziosament (Vulg. dolose) adv. ‘de manière trompeuse, fausse’: bauziosament Rom. 3/ 13. Cf. L EVY P s. bauzios (adj.), R AYNOUARD 2: 203; FEW 1: 301 bauzios s. *bauson. [becilhar] (= besilhar, Vulg. domitare) v. ‘s’éteindre, cesser’: becilha Pierre2 2/ 3. Cf. L EVY P s. besilhar, R AYNOUARD 2: 205. benedicio (Vulg. benedictio) n.f. ‘benediction’: benedicio Hébr. 6/ 7, benediccio Rom. 15/ 29; benedictio Apo. 5/ 12, Pierre1 3/ 9, Cor.1 10/ 16, 14/ 16, Cor.2 9/ 5 …, benedictios Apo. 5/ 13, Jac. 3/ 10, Rom. 16/ 18, Cor.2 9/ 6, Gal. 3/ 14. <?page no="134"?> 126 La lexie manque dans L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 54 donne les variantes graphiques benedictio et benediccio; FEW 1: 324 benedictio. benedictio cf. benedicio. benignament (Vulg. benigne) adv. ‘bénignement’: benignament Ac. 28/ 7. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant Carp. (N ÜESCH 1979), même endroit. Cf. aussi benigne. benigne (Vulg. benignus) adj. ‘bénin’: benignes Luc 6/ 35, benigna Cor.1 13/ 4, benignas Tite 2/ 3, 2/ 5. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 211; FEW 1: 325 benignus. benignetat (Vulg. benignitas) n.f. ‘bénignité’: benignetatz Gal. 5/ 22; benignitat Col. 3/ 12, Laod. 1/ 5, Tim.2 3/ 3, benignitatz Rom. 2/ 4, Tite 3/ 4. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 211; FEW 1: 325 s. benignus. benignitat cf. benignetat. beril (Vulg. beryllus) n.m. ‘béryl’: berils Apo. 21/ 20. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 213 berille; FEW 1: 339 s. beryllus. - La forme beril se trouve au même endroit dans Carp. (N ÜESCH 1979). besant (Vulg. talentum) n.m. ‘besant, monnaie byzantine’: besant Mt. 25/ 25, 25/ 28, besantz Mt. 18/ 24, 25/ 15, 25/ 16, 25/ 20, 25/ 22 …; bezanz Apo. 16/ 21. Cf. L EVY P s. bezan, R AYNOUARD 2: 218, FEW 1: 669 s. byzantius. besonhos (= bezonhos, Vulg. necessarius) adj. ‘besogneux, nécessiteux, nécessaire’: besonhos Cor.1 12/ 21, Philip. 2/ 25, besonhoses Ac. 10/ 24, Gal. 4/ 9, Tite 3/ 14, besonhosi Cor.1 12/ 22, besonhosa Mt. 18/ 7, Cor.2 9/ 5, Philip. 1/ 24, Hébr. 10/ 36. Variante purement graphique (s pour / z/ ) pour bezonhos, cf. L EVY P s.v.; Consonantisme § 45. bezant cf. besant. bitalas (Vulg. dithalassus, bithalassus) adj. ‘entouré des deux côtés de la mer’: loc bitalas Ac. 27/ 41. Calque légèrement modifié (di- > bi-) de Vulg. locum dithalassum. blasme (= blasme, Vulg. crimen) n.m. ‘blâme, accusation, crime’: blasme Mc. 12/ 4, Luc 11/ 45, 20/ 11, Ac. 23/ 29, blasmes Ac. 25/ 5, 25/ 16. Cf. L EVY P s. blasme, L EVY 1: 149, R AYNOUARD 2: 225; FEW 1: 403 s. blasphemare. boco (= bocon, Vulg. buccella) n.m. ‘morceau, bouchée’: boco Jean 13/ 27, 13/ 30. Cf. L EVY P s. bocon, R AYNOUARD 2: 232. [bolhir] (= bolir, Vulg. fervens) v. ‘bouillir, être actif): bolhent Rom. 12/ 11; bulentz Ac. 18/ 25. Cf. L EVY P s. bolir, R AYNOUARD 2: 270; FEW 1: 619 s. bullire. - Pour l’équivalence des graphies lh et l cf. Consonantisme § 41. bonauransa (= benauransa, Vulg. beatitudo) n.f. ‘bonheur’: bonauransa Rom. 4/ 6, 4/ 9, Gal. 4/ 15, bonauranza Rom. 3/ 16. Cf. L EVY P s. benauransa, R AYNOUARD 3: 541. <?page no="135"?> 127 bonaurat (= benaurat) adj. ‘heureux, bienheureux’: bonaurat Mt. 5/ 3, 5/ 4, 5/ 5, 5/ 6, 5/ 7, 5/ 8, 5/ 9, 5/ 10 …, bonauratz Mt. 11/ 6, Mc. 11/ 10, Luc 7/ 23, 14/ 14, Jac. 1/ 25 …, bonauradi Jac. 5/ 11, Pierre1 4/ 14, bonaurada Ac. 20/ 35, Cor.1 7/ 40, Tite 2/ 13. Les ouvrages de référence donnent aussi bien des formes avec benque des équivalents avec bon-: L EVY P s.v., L EVY 1: 38, 155, R AYNOUARD 3: 541. - Participe de bonaurar en fonction d’adjectif. bonolent (Vulg. odoramentum) n.m. ‘parfum’: bonolentz Apo. 18/ 13. Manque dans les ouvrages de référence. boqua (= boca, Vulg. os) n.f. ‘bouche, gueule’: boqua Apo. 16/ 13. Cf. L EVY P s. boca, L EVY 1: 152, R AYNOUARD 2: 231; FEW 1: 581ss. s. b ŭ cca. - Pour boca, forme normale dans notre texte, cf. p.ex. Mt. 4/ 4, 12/ 34, 13/ 35, 15/ 11, 15/ 17 … - Pour qu représentant / k/ cf. Consonantisme § 33. borg (= borc, Vulg. vicus) n.m. ‘bourg, village’: borg Ac. 12/ 10; borc Ac. 9/ 11. Cf. L EVY P s. borc, R AYNOUARD 2: 237; FEW 1: 634s. s. burgus. bostia (= boisa, Vulg. alabaster) n.f. ‘boîte, flacon’: bostia Mc. 14/ 3 (2 fois), Luc 7/ 37. Cf. L EVY P s. boisa, L EVY 1: 152, R AYNOUARD 2: 233; REW 6892. brasz (= bratz, Vulg. bracchium) n.m. ‘bras’: brasz Jean 12/ 38; bras Luc 1/ 51, Ac. 13/ 17; braces Luc 2/ 28 Cf. L EVY P s. bratz, R AYNOUARD 2: 252; FEW 1: 485ss. s. brachium. - Pour -sz/ -s à la place de -tz cf. Consonantisme § 47. breca (= bresca, Vulg. favum mellis) n.f. ‘rayon de miel’: breca de mel Luc 24/ 42. Cf. L EVY P s. bresca, R AYNOUARD 2: 256; FEW 1: 535 s. brisca. - Une perte de s devant consonne sourde est exceptionnelle, cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 49; G RAFSTRÖM 1958: 166s. note une certaine tendance dans quelques régions du Languedoc à vocaliser / s, z/ en / i/ , mais seulement devant des consonnes sonores. bufament (Vulg. flatus) n.m. ‘souffle (du vent)’: le bufament de l’aura Ac. 27/ 40. Cf. L EVY P. s. bufamen, R AYNOUARD 2: 269; FEW 1: 597 s. buff-. bulir cf. bolhir. C cab (= cap, Vulg. caput) n.m. ‘tête, chef’: cab Luc 9/ 58, 12/ 7; cap Mt. 5/ 36, 6/ 17, 8/ 20, 14/ 8 …, caps Mt. 27/ 39, Mc. 15/ 29, Luc 21/ 28, Ac. 18/ 18, 21/ 24 … L EVY P s. cap, L EVY 1: 201, R AYNOUARD 2: 317; FEW 2/ 1: 334 s. caput. Pour la substitution de p par b cf. Consonantisme § 34. cadeira (= cadiera, Vulg. cathedra) n.f. ‘chaise, chaire’: cadeira Mt. 23/ 2, cadeiras Mt. 21/ 12, 23/ 6, Mc. 11/ 15, 12/ 39, Luc 11/ 43, 20/ 46. <?page no="136"?> 128 L EVY P ne mentionne que cadiera, R AYNOUARD 2: 286 donne cadera et cadieira; cette dernière forme est une sorte de compromis entre cadiera et cadeira; FEW 2/ 1: 506 s. cath ĕ dra. - Cf. aussi Lexicologie § 90. cadrapedia (Vulg. quadrupedium) n.f. ‘quadrupède’: cadrapedias Ac. 10/ 12, cadrepedias Ac. 11/ 6, cadrupedias Rom. 1/ 23. Manque dans tous les ouvrages de référence; cf. cependant FEW 2/ 2: 1441 s. *quattorpedia. - Remonte à un pl. latin interprété comme f. Cf. catrepes. cair (= carn) n.f. ‘chair’: cairs Mt. 26/ 41; car Jean 6/ 53; carn Mt. 19/ 5, Mc. 10/ 8, Jean 1/ 13, 3/ 6 (2 fois), 6/ 54, 6/ 55, 6/ 57 …, carns Mt. 19/ 6, 24/ 22, Mc. 10/ 8, Jean 1/ 14, 6/ 52, 6/ 56, 6/ 64 … La richesse des formes pour cette lexie est remarquable; cf. L EVY P s. carn, L EVY 1: 215, R AYNOUARD 2: 339; FEW 2/ 1: 383 s. caro. - Les formes avec -s sont des cas suj., les formes sans -s normalement des cas rég.; il n’y a qu’une exception: Jean 3/ 6 nous trouvons 2 fois carn, le premier cas rég., le deuxième cas suj. caiss cf. quaiss. calice cf. caliez. caliez (= calitz, Vulg. calix) n.m. ‘calice’: caliez Mc. 14/ 23; calice Mc. 7/ 4, calices Mc. 7/ 8, calici Apo.14/ 10; calit Mt. 10/ 42, 20/ 23, 26/ 27, Mc. 9/ 40, calitz Mc. 14/ 36, Cor.1 10/ 16, 10/ 17, 10/ 20, 11/ 25, 11/ 26 ... Richesse de formes extraordinaire; LevyP ne donne que calitz et calici; FEW 2/ 1: 94s. s. calix - Les échanges graphiques i > ie et ie > i sont relativement fréquents dans notre manuscrit. calit cf. caliez. calvaria (Vulg. calvaria) n.f. ‘calvaire’: lox de calvaria Mt. 27/ 33. N’est attesté que par R AYNOUARD 6: 7 sous la forme de Calvaria en tant que nom propre. Dans notre passage, nous avons affaire à un appellatif. - Cf. aussi FEW 2/ 1: 105 s. calvaria. Cf. aussi Index des noms s. Calavaria. cami (= camin, Vulg. caminus) n.m. ‘fourneau, cheminée’: cami Mt. 13/ 42, 13/ 50, Apo. 1/ 15. Cf. L EVY P s. camin, L EVY 1: 194; FEW 2/ 1: 138 s. cam ī nus. cananea (Vulg. chananaea) adj.f. ‘cananéenne, de Canaan’: (femna) cananea Mt. 15/ 22. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979), même endroit. - FEW 2/ 1: 171 s. Cananaeus. Cf. aussi Index des noms s. Cananeus. candelabre (Vulg. candelabrum) n.m. ‘candélabre’: candelabre Apo. 2/ 5, 11/ 4, Hébr. 9/ 2, candelabres Apo. 1/ 13, 1/ 20, 2/ 1; candelabers Apo. 1/ 12. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 312; FEW 271: 181 s. candelabrum. candeler (= candelier) n.m. ‘chandelier’: candeler Mt. 5/ 15, Mc. 4/ 21, Luc 8/ 16, 11/ 33. <?page no="137"?> 129 Cf. L EVY P s. candelier, Raynoaurd 2: 311; FEW 2/ 1: 181 s. candelabrum. - La réduction ie > e est courante dans notre texte. candeza (Vulg. candidus) adj.f. ‘blanc’: en vestimenta candeza Ac. 10/ 30. Forme féminine curieuse (à côté de canda), qui est cependant attestée ailleurs, cf. L EVY P s. cande, L EVY 1: 197; FEW 2/ 1: 182 s. candidus. - Pour cande cf. Apo. 1/ 14, 2/ 17, 19/ 8, 20/ 11, Jac. 2/ 2, pour candas Mc. 15/ 4. cap cf. cab. car cf. cair. careira (= carriera) n.f. ‘rue, voie, charrière’: careira Mc. 8/ 23, 8/ 26, careiras Mt. 6/ 2, Mc. 6/ 36, 6/ 56, Luc 14/ 21; carreira Ac. 12/ 10. Cf. L EVY P s. carriera, R AYNOUARD 2: 338, qui connaît aussi une variante carrieyra; FEW 2/ 1: 412s. s. *carraria. - Cf. aussi Lexicologie § 90. carg (Vulg. onus) n.m. ‘charge, poids, fardeau’: carg Cor.2 11/ 9. Manque dans les ouvrages de référence qui ne connaissent que carga n.f.; cf. cependant FEW 2/ 1: 418 s. carricare et Carp. (N ÜESCH 1979) charc (même endroit) . carita (= caritat) n.f. ‘charité’: carita Luc 11/ 42; caritat Apo. 2/ 4, 2/ 19, Pierre1 1/ 22, 4/ 8, Jean1 3/ 1, 3/ 16, 4/ 16, 4/ 18 ..., caritatz Mt. 24/ 12, Pierre1 4/ 8, Jean1 2/ 5, 2/ 15, 3/ 17, 4/ 7 … Cf. FEW 2/ 1: 376 s. caritas. Pour la perte de -t final cf. Consonantisme § 35. carn cf. cair. carr (= car, carre, Vulg. currus) n.m. ‘char, voiture’: carr Ac. 8/ 28, 8/ 29, 8/ 38, carrs Apo. 9/ 9. Cf. L EVY P s. car, R AYNOUARD 2: 337; FEW 2/ 1: 426 s. carrus. carreira cf. careira. carret (Vulg. vectigal) n.m. ‘paiement, tribut, impôt’: carret Rom. 13/ 7. Lexie non attestée dans les ouvrages de référence; dérivé de la famille de carc/ carg etc. avec la signification de ‘péage, impôt’; cf. carc FEW 2/ 1: 418 s. carricare. cartaner (= cartanier, Vulg. tetrarches) n.m. ‘tétrarque, seigneur d’un quart du monde’: cartaner Ac. 13/ 1. Cf. L EVY P s. cartanier, L EVY 1: 222. carter (= cartier, Vulg. quadrans) n.m. ‘denier’: carter Mt. 5/ 26, Mc. 12/ 42. Cf. L EVY P s. cartier, L EVY 1: 222, R AYNOUARD 5: 9. - Pour -er à la place de -ier cf. candeler et Lexicologie § 90. castiansa (= castiamen, Vulg. correptio) n.f. ‘remontrance, correction’: castiansa Tite 3/ 10; castiasa Cor.1 10/ 11. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 226, R AYNOUARD 2: 355; FEW 2/ 1: 472 s. castigare. castiar (Vulg. emendare) v. ‘reprendre, corriger’: castiar Tim.2 3/ 16, casti Apo. 3/ 19, Pierre1 3/ 10, Cor.1 9/ 27, castia Mt. 18/ 15, Luc 17/ 3, Tim.2 4/ 2, Hébr. 12/ 6, 12/ 7, castiatz (imp. 5) Thess.1 5/ 14, Thess.2 3/ 15, castiarei Luc 23/ 22, <?page no="138"?> 130 castiat (p.p.) Luc 23/ 16, castiatz (p.p.) Luc 3/ 19, castiaz Ac. 10/ 4, castiadi Cor.1 11/ 32, Cor.2 6/ 9, castiant Col. 1/ 28, Tim.2 2/ 25. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 226s., R AYNOUARD 2: 354; FEW 2/ 1: 471 s. castigare. catrepes (= cadrapedia, Vulg. quadrapedium) n.m. ‘quadrupède’: catrepes Jac. 3/ 7. Manque dans les ouvrages de référence. - Cf. cependant FEW 2/ 2: 1441 s. *quattorpedia. Cf. cadrapedia. caucigar (= causigar, Vulg. conculcare) v. ‘fouler des pieds’: caucigar Luc 10/ 19, Ac. 9/ 5, 22/ 7, cauciga Apo. 19/ 15, caucigaran Apo. 11/ 2, caucigat Hébr. 10/ 29, caucigatz (p.p.) Luc 21/ 24, Apo. 14/ 20, caucigada Mt. 5/ 13; cauzigar Ac. 26/ 14. Cf. L EVY P s. causigar, R AYNOUARD 2: 289. - Cf. aussi P FISTER 1970: 318s. s. cauceiar, FEW 2/ 1: 73 s. *calcicare. causa (Vulg. caliga) n.f. ‘chausse’: causas Ac. 12/ 8. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 358; FEW 2/ 1: 70s. s. calceus. causament (Vulg. calceamentum) n.m. ‘chaussure’: causamentz Ac. 7/ 33, 13/ 25. Cf. L EVY P s. causamen, L EVY 1: 229; FEW 2/ 1: 67 s. calceamentum. Cf. aussi causamenta. causamenta (= causamen, Vulg. calceamentum) n.f. ‘chaussure’: causamenta Mt. 3/ 11, 10/ 10, Luc 3/ 16, 10/ 4, 15/ 22, Jean 1/ 27, cauzamenta Mc. 1/ 7. Cf. L EVY P s. causamen, L EVY 1: 229; FEW 2/ 1: 67 s. calceamentum. Cf. aussi causament. [cauzar] (= causar, Vulg. calceare) v. ‘chausser’: cauzadas sandalias Mc. 6/ 9, caussatz Éph. 6/ 15. Cf. L EVY P s. causar, L EVY 1: 229, R AYNOUARD 2: 351; FEW 2/ 1: 68 s. calceare. - Pour la représentation de / z/ par ss cf. Consonantisme § 45. cau(s)t (Vulg. calidus) adj. ‘chaud’: cautz Apo. 3/ 16, caustz Apo. 3/ 15 (2 fois). Cf. L EVY P s. caut, R AYNOUARD 2: 289; FEW 2/ 1: 87 s. cal ĭ dus. - Caust montre un s hypercorrect (purement graphique) provoqué par la chute fréquente de s préconsonantique dans notre texte. cauzigar cf. caucigar. cavalgador (= cavalcador) n.m. ‘cavalier, celui qui chevauche’: cavalgadors Ac. 23/ 23, 23/ 32. Cf. L EVY P s. cavalcador, L EVY 1: 232s., R AYNOUARD 2: 367; FEW 2/ 1: 6 s. caballicare. - Pour g à la place de c cf. Consonantisme § 34. cazent (en ~) (Vulg. cadens) loc.adv. ‘à genoux, agenouillé’: en cazentz Mt. 4/ 9. La loc.adv. en cazent avec la signification ‘à genoux’ n’est pas attestée dans les ouvrages de référence; cf. surtout L EVY 1: 236s. cazert (= cazern, Vulg. quaternio) n.m. ‘escouade, groupe de quatre’: .iiii. cazertz de cavaers Ac. 12/ 4. <?page no="139"?> 131 Pour cazern cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 5: 8; FEW 2/ 2: 1438 s. quaterni. - Une forme cazertz ou cazert n’est pas attestée; il pourrait s’agir d’une déformation de cazernz avec -tz pour -z et perte de n dans le groupe de consonnes. cazuc (Vulg. excidere) adj. ‘caduc, inefficace’: no que sia cazucha la paraula de Deu Rom. 9/ 6. L EVY P donne cazucha, cazuta comme subst. avec la signification de ‘chute’; de même L EVY 1: 238 et R AYNOUARD 2: 344; FEW 2/ 1: 32 s. cad ū cus. cela (= lai, Vulg. illuc) adv. ‘là, là-bas’: cela Mt. 26/ 36. Manque dans les ouvrages de référence, où cela n’est attesté que comme fém. du démonstratif cel. Il doit s’agir d’un continuateur de * ECCE ILLAC . celler (= celier, Vulg. cellarium) n.m. ‘cellier, cave’: cellers Luc 12/ 24. Cf. L EVY P s. celier, R AYNOUARD 2: 373; FEW 2/ 1: 575 s. cellarium. cenador (Vulg. cenaculum) n.m. ‘chambre haute, salle à manger’: cenador Ac. 1/ 13, 9/ 37, 9/ 39. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 242; FEW 2/ 1: 579 s. cenatorium. [cenar] (= senhar, Vulg. innuere) v. ‘marquer, signaler, signer’: cenavo Luc 1/ 62, cenant Ac. 24/ 10, cenantz Luc 1/ 22, Ac. 12/ 17. Déformation graphique (c pour s, n pour nh) pour senhar, cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 576ss., R AYNOUARD 5: 227. cencer (= sencer, Vulg. sincerus) adj. ‘sincère’: cencera Pierre2 3/ 1. Cf. L EVY P s. sencer, L EVY 7: 563. cenceretat (Vulg. sinceritas) n.f. ‘sincérité’: cenceretat Cor.1 5/ 8. Manque dans les ouvrages de référence. cendat (Vulg. sindon) n.m. ‘drap, linceul’: cendat Mt. 27/ 59. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 375 avec des significations légèrement divergentes. cendresca (Vulg. cinis) n.f. ‘cendre’: cendresca Mt. 11/ 21. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 242 (notre exemple). cenre (= cendre, Vulg. cinis) n.f. ‘cendre’: cenre Pierre2 2/ 6, cenres Hébr. 9/ 13. Cf. L EVY P s. cendre, R AYNOUARD 2: 377 cenre; FEW 2/ 1: 684 s. cinis. centurio (Vulg. centurio) n.m. ‘centurion, commandant d’une troupe de cent soldats’: centurio Mc. 15/ 44, 15/ 45, Ac. 10/ 1, 22/ 25, 24/ 23 …, centurios Mt. 8/ 5, 8/ 8, 8/ 13, 27/ 54, Mc. 15/ 39 … Latinisme qui manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant FEW 2/ 1: 590 s. centuria. certaneza (no ~) (= certanetat, certansa, Vulg. incertum) n.f. ‘certitude’: no certaneza (‘incertitude’) Tim.1 6/ 17. Manque dans les ouvrages de référence. Semble être une forme croisée entre certansa (L EVY P s.v., L EVY 1: 248, R AYNOUARD 2: 384) et certeza (L EVY P s.v., L EVY 1: 248, R AYNOUARD 2: 384), favorisée par certanetat (L EVY P s.v., L EVY 1: 247, R AYNOUARD 2: 384). - Cf. aussi FEW 2/ 1: 610 s. certus. cervir (= servir, Vulg. ministrare) v. ‘servir’: cervir Luc 10/ 40. <?page no="140"?> 132 Cf. L EVY P s. servir. - Variante purement graphique qui n’a rien de surprenant dans notre texte. cervitz (Vulg. cervix) n.f. ‘nuque, épaules’: cervitz Ac. 7/ 51, 15/ 10, Rom. 16/ 4. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 386 (avec d’autres significations); FEW 2/ 1: 613 s. cerv ī x. ces cf. ses. cessable (no ~) (Vulg. incessabilis) adj. ‘incessant, continu’: no cessable forfait Pierre2 2/ 14. Adj. dérivé de cesar; manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant FEW 2/ 1: 616 s. cessare et Carp. (N ÜESCH 1979) non cesable (même endroit). cherubin (Vulg. cherubim) n.m. ‘chérubin, ange du second rang de la première hérarchie’: cherubin Hébr. 9/ 5. Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 2: 392 et Carp. (N ÜESCH 1979) même endroit. ciencia (= siencia, Vulg. praescientia, scientia) n.f. ‘science, savoir’: ciencia Ac. 2/ 23, Cor.1 1/ 5, 1/ 10. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 124 sciensa. Cf. aussi sciencia. cimbol (Vulg. cymbalum) n.m. ‘cymbale’: cimbols Cor.1 13/ 1. Cf. L EVY P s. cembol, L EVY 1: 242, R AYNOUARD 2: 396; FEW 2/ 2: 1611 s. cymb ă lum. cimple (= simple) adj. ‘simple’: cimple Mt. 10/ 16, cimples Mt. 6/ 22, cimpla Pierre1 1/ 22. Variante purement graphique reposant sur l’équivalence s = c devant e/ i. cimplesa cf. cimpleza. cimpleza (= simpleza) n.f. ‘simplicité’: cimpleza Ac. 2/ 46; cimplesa Éph. 6/ 5. Cf. cimple. ciprienc (Vulg. cyprius) adj. ‘cypriote, de Chypre’: ciprienc Ac. 11/ 20, 21/ 16. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) ciprienc (même endroit). circoncire cf. circuncire. circoncisio cf. circuncisio. circuncicio cf. circuncisio. circu(n)cire (Vulg. circumcidere) v. ‘circoncire’: circucire Ac. 21/ 21, circucis Cor.1 7/ 18; circunci Gal. 5/ 3, circuncis Cor.1 7/ 18, Gal. 2/ 3, 5/ 2, 6/ 12, 6/ 13, Philip. 3/ 5, Col. 2/ 11; circoncis Ac. 15/ 1, 16/ 3, circocis Ac. 7/ 8, circoncises Ac. 7/ 51, 15/ 5 ... N’est attesté que chez R AYNOUARD 5: 168 sous la forme circumcir; cf. en outre FEW 2/ 1: 705 s. circumc ĭ dere. Les formes sans n témoignent de la chute fréquente de n préconsonantique. - Cf. aussi circu(n)cisio et circuncizer. <?page no="141"?> 133 circu(n)cisio (Vulg. circumcisio) n.f. ‘circoncision’: circucisio Gal. 5/ 11, circucisios Rom. 2/ 25 (2 fois), circucitio Rom. 2/ 26; circuncicio Rom. 2/ 27, circuncicios Rom. 2/ 28, 2/ 29, circuncitio Rom. 3/ 1, 3/ 30, 4/ 9, 4/ 11 …, circuncisio Rom. 15/ 8, Gal. 2/ 7, 2/ 8, 2/ 12, circuncisios Cor.1 7/ 19, Gal. 6/ 15, Éph. 2/ 11, Philip. 3/ 3 …; circoncisio Ac. 10/ 45 … Cf. FEW 2/ 1: 705 s. circumcisio. Cf. circu(n)cire. circuncitio cf. circuncisio. circuncizer (Vulg. circumcidere) v. ‘circoncire’: circuncizer Luc 1/ 59, circuncizetz Jean 7/ 22. Variante rare de circuncire. cirin(i)enc (Vulg. cyrenaeum) adj. ‘de Cyrène’: cirinienc Mt. 27/ 32, cirinientz Ac. 13/ 1; cirinenc Ac. 11/ 20. Terme géographique qui manque dans les ouvrages de référence; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) cirininec/ sirinienc (mêmes endroits). Cf. aussi Index des noms s. Cirinienc. cirvent (Vulg. serviens) adj. ‘asservi, sujet’: cirventz Tite 2/ 3. Manque comme adj. dans les ouvrages de référence; pour le n.m. sirven/ serven ‘serviteur, valet …’ cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 663s., R AYNOUARD 5: 212. cisclato (= cisclaton, Vulg. sericus) n.m. ‘étoffe de soie’: cisclato Apo. 18/ 12. Cf. L EVY P s. cisclaton, R AYNOUARD 5: 238 sisclaton. cobezament (= cobezeza, Vulg. cupide) n.m. ‘cupidité, convoitise’: cobezament Thess.1 2/ 8. Cf. L EVY P s. cobezensa, cobezeza, R AYNOUARD 2: 421. - Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. Cf. cobezeza. cobezesa cf. cobezeza. [cobezetar] (= cobeitar, cobezejar, Vulg. concupiscere) v. ‘convoiter’: cobezetant Cor.1 10/ 6. - La forme normale dans notre texte est cobezejar, cf. p.ex. cobezeja Jac. 4/ 5, Gal. 5/ 17, cobezejam Hébr. 6/ 11, cobezejava Luc 15/ 16, cobezejara Rom. 13/ 9 … Forme mixte, cobeitar x cobezejar; cf. aussi R AYNOUARD 2: 421 cobezeytar. - Cf. en outre cobezetat L EVY P s.v., L EVY 2: 269. cobezeza (Vulg. concupiscentia, aviditas, cupiditas) n.f. ‘cupidité, convoitise’: cobezeza Ac. 17/ 11, Jac. 1/ 14, 1/ 15, Pierre2 2/ 10, Jean1 2/ 16, 2/ 17 …, cobezezas Mc. 4/ 19, Jac. 4/ 1, 4/ 3, Pierre2 3/ 3, Gal. 5/ 24; cobezesa Pierre2 1/ 4, Col. 3/ 5, cobezesas Rom. 6/ 12. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 421. Cf. aussi cobezament. cocebement (= concebemen, Vulg. conceptio) n.m. ‘conception’: cocebement Hébr. 11/ 11. Cf. L EVY P s. concebemen, R AYNOUARD 2: 277; FEW 2/ 2: 1008 s. concipere. Cf. aussi cocebre. <?page no="142"?> 134 [cocebre] (= concebre, Vulg. concipere) v. ‘concevoir’: coceub Luc 1/ 24, 1/ 36, cocebras Luc 1/ 31, coceubut (p.p.) Jac. 1/ 15, coceubutz Luc 2/ 21. Cf. L EVY P s. concebre, R AYNOUARD 2: 277; FEW 2/ 2: 1008 s. concipere. - Perte de n préconsonantique. coceli (Vulg. concilium) n.m. ‘conseil, assemblée’: cocelis Mt. 10/ 17; conceli Mt. 5/ 22, concilis Mc. 13/ 9. Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 2: 462 concili; FEW 2/ 2: 1007 concilium. - Perte de n préconsonantique. Pour l’alternance e/ i cf. Vocalisme § 13. - Cf. aussi P FISTER 1970: 341 concire. cociencia (= conciencia, Vulg. conscientia) n.f. ‘conscience’: cociencia Ac. 23/ 1, 24/ 16, Pierre1 3/ 16; cosiensa Rom. 2/ 15. - Perte de n préconsonantique. Cf. L EVY P s. conciencia, R AYNOUARD 5: 125; FEW 2/ 2: 1059 s. conscientia. [cocirar] (= consirar, Vulg. cogitare) v. ‘penser, s’imaginer’: cociravan Luc 20/ 5. Cf. L EVY P s. consirar, L EVY 1: 337, R AYNOUARD 2: 463; FEW 2/ 2: 1067 s. cons ī d ĕ rare. - Perte de n préconsonantique. codal (Vulg. cubitus) n.m. ‘coude, coudée’: codal Luc 12/ 25. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant P FISTER 1970: 336 codel. Cf. aussi coide. cofermar (= confermar, Vulg. confirmare) v. ‘confirmer, accepter’: cofermar Rom. 1/ 11, 16/ 25, Thess.1 3/ 2, 3/ 13, Tite 3/ 8, coferma Apo. 3/ 2, Cor.2 1/ 21, cofermatz (imp. 5) Jac. 5/ 8, Pierre2 1/ 12, Cor.1 1/ 6, Hébr. 9/ 17, coferme Thess.2 2/ 16, cofermetz Cor.2 2/ 8, cofermec Ac. 3/ 16, cofermero Ac. 15/ 32, cofermara Pierre1 5/ 10, Cor.1 1/ 8, Thess.2 3/ 3, cofermat Gal. 3/ 15, 3/ 17, cofermadi Col. 2/ 7, cofermada Ac. 19/ 20, cofermadas Ac. 16/ 5, cofermant Mc. 16/ 20, cofermantz Ac. 11/ 1, 14/ 21, 15/ 41, 18/ 23. Cf. L EVY P s. confermar, R AYNOUARD 3: 314; FEW 2/ 2: 1035 s. confirmare. - Perte de n préconsonantique. cofermament (= confermamen, Vulg. confirmatio) n.m. ‘confirmation’: cofermament Hébr. 6/ 16. Cf. L EVY P s. confermamen, R AYNOUARD 3: 314; FEW 2/ 2: 1036 s. confirmare. - Perte de n préconsonantique. cofermatio (= confermacion, Vulg. confirmatio) n.f. ‘confirmation’: cofermatio Philip. 1/ 7. Cf. L EVY P s. confermacion, R AYNOUARD 3: 314; FEW 2/ 2: 1035s. s. confirmare. - Perte de n préconsonantique. [cofes(s)ar] (= confesar, Vulg. confiteri) v. ‘confesser, avouer, déclarer’: cofesi Mt. 11/ 25, Luc 10/ 21, cofesava Luc 2/ 38, Jean 9/ 22, cofesarei Mt. 10/ 32, cofesara Mt. 10/ 32, Mc. 8/ 38, Luc 12/ 8, cofesantz Mc. 1/ 5, Ac. 19/ 18; cofessi Ac. 24/ 14, cofessa Jean1 2/ 23, 4/ 2, cofessam Jean1 1/ 9, cofessatz (imp. 5) Jac. 5/ 16, Tim.1 6/ 12, cofesso Ac. 23/ 8, Jean2 1/ 7, Tite 1/ 16, cofessec Jean 1/ 20, cofesses Rom. 10/ 9, cofessarei Mt. 7/ 23, Apo. 3/ 5, Rom. 15/ 9, cofessara Mc. 8/ 38, Jean1 4/ 15, Rom. 14/ 11, cofessantz Mt. 3/ 6, Hébr. 11/ 13, 13/ 15. <?page no="143"?> 135 Cf. L EVY P s. confesar, R AYNOUARD 2: 457; FEW 2/ 2: 1038 s. confiteri. - Perte de n préconsonantique. cofes(s)io (= confesion, Vulg. confessio) n.m. ‘confession, aveu, déclaration’: cofesio Luc 21/ 25; cofessio Cor.2 9/ 13, Tim.1 6/ 12, 6/ 13, Hébr. 3/ 1, 4/ 14, 10/ 23, cofessios Rom. 10/ 10. Cf. L EVY P s. confesion, R AYNOUARD 2: 457; FEW 2/ 2: 1030 s. confessio. - Perte de n préconsonantique. cofizament (= confizamen, Vulg. confidenter) n.m. ‘confiance’: cofizament Col. 2/ 15. Cf. L EVY P s. confizamen; FEW 2/ 2: 1034 s. confidere. - Perte de n préconsonantique. cofizansa (= confizansa, Vulg. confidentia) n.f. ‘confiance’: cofizansa Cor.2 1/ 15, 8/ 22, 10/ 2, Hébr. 10/ 35. Cf. L EVY P s. confizamen; FEW 2/ 2: 1033 s. confidentia. - Perte de n préconsonantique. cofizar (= confizar) v.réfl. ‘se fier’: cofizar Philip. 3/ 4, cofizi Rom. 14/ 14, Cor.2 7/ 16, 10/ 1, Gal. 5/ 10, cofiçi Philip. 2/ 24, cofizas Rom. 2/ 19, cofiza Mt. 27/ 43, Cor.2 10/ 7, cofizam Thess.2 3/ 4, Hébr. 6/ 9, 13/ 18, cofizatz (imp. 5) Jean 16/ 33, cofizans Philip. 1/ 6, 1/ 14, cofizantz Cor.2 2/ 3, Philip. 1/ 25, Philém. 1/ 21. Cf. L EVY P s. confizar, L EVY 1: 322, R AYNOUARD 3: 292 confidar; FEW 2/ 2: 1034 s. confidere. - Perte de n préconsonantique. [cofondre] (= confondre, Vulg. confundere) v. ‘confondre, détruire’: cofonduda Ac. 21/ 31. Cf. L EVY P s. confondre, L EVY 1: 322, R AYNOUARD 3: 356; FEW 2/ 2: 1046 s. conf ŭ ndere. - Perte de n préconsonantique. [coforsar] (= conforsar, Vulg. cogere) v. ‘forcer’: coforcec Ac. 16/ 15. Cf. L EVY P s. conforsar, L EVY 1: 322; FEW 2/ 2: 1044 s. confortare. - Perte de n préconsonantique. Cf. aussi coforzar. cofort (= confort, Vulg. consolatio) n.m. ‘réconfort, soutien’: cofort Cor.2 1/ 3, 1/ 6, 1/ 7, 7/ 4, 7/ 13, Philém. 1/ 7, cofortz Rom. 15/ 5, Cor.2 1/ 5, 7/ 7. Cf. L EVY P s. confort, R AYNOUARD 3: 376; FEW 2/ 2: 1044 s. confortare. - Perte de n préconsonantique. cofortar (= confortar, Vulg. consolari) v. ‘réconforter, consoler, encourager’: cofortar Rom. 1/ 12, coforta Cor.2 1/ 4, 7/ 6, Philip. 4/ 13, cofortec Cor.2 7/ 6, Tim.1 1/ 12, Tim.2 4/ 17, cofortat Cor.2 2/ 7, Éph. 6/ 10, Thess.1 3/ 7, Col. 2/ 2, 4/ 8, cofortadi Cor.1 16/ 13, Cor.2 1/ 6, 7/ 13, 13/ 11, Col. 1/ 11, cofortatz (p.p.) Luc. 1/ 80, Ac. 9/ 19, Rom. 4/ 20, Cor.2 7/ 7, Thess.1 5/ 11, 5/ 14, Tim.2 2/ 1. Cf. L EVY P s. confortar, R AYNOUARD 3: 376; FEW 2/ 2: 1044 s. confortare. - Perte de n préconsonantique. cofortador (= confortador, Vulg. paraclitus) n.m. cas rég. ‘consolateur, qui réconforte’: cofortador Jean 14/ 16. <?page no="144"?> 136 Cf. L EVY P s. confortador, R AYNOUARD 3: 376; FEW 2/ 2: 1044 s. confortare. - Perte de n préconsonantique. cofortaire (= confortaire, Vulg. paraclitus) n.m. cas suj. ‘consolateur, qui réconforte’: cofortaire Jean 14/ 26, 15/ 26, 16/ 7. Cf. R AYNOUARD 3: 376; FEW 2/ 2: 1044 s. confortare. - Perte de n préconsonantique. [coforzar] (= confortar, Vulg. confortare) v. ‘rendre plus fort, augmenter en force’: coforzava Luc 2/ 40. Cf. L EVY P s. confortar, L EVY 1: 322s. confortar, R AYNOUARD 3: 376 confortar; FEW 2/ 2: 1044 s. confortare. - Perte de n préconsonantique. Cf. aussi coforsar. cofremadoira (Vulg. confirmandus) adj.f. (m. cofremador) ‘qui est à confirmer/ sera confirmé’: cofremadoiras las promessios Rom. 15/ 8. Cofremar est une variante de co(n)fermar avec métathèse er re (Phénomènes divers § 51) et perte de n préconsonantique (Vocalisme § 43). Pour confermar cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 314; FEW 2/ 2: 1036 s. confirmare. cogitatio (= cogitat, Vulg. cogitatio) n.f. ‘penser, réfléxion’: cogitatios Éph. 2/ 3, Hébr. 4/ 12. Cf. R AYNOUARD 2: 429. - Cf. aussi cogitat L EVY P s.v., L EVY 1: 273; FEW 2/ 1: 841 s. cogitare. - Latinisme immodifié. coide (= cobde, Vulg. cubitus), n.m. ‘coudée’: coide Mt. 6/ 27, coides Jean 21/ 8, Apo. 21/ 17. Cf. L EVY P s. cobde, L EVY 1: 274s., R AYNOUARD 2: 427; FEW 2/ 2: 1447 s. c ŭ bitus. - Cf. surtout P FISTER 1970: 337s. Cf. aussi codal. coire (maestre del ~) (= maestre del coure, Vulg. aerarius) n.m. ‘trésorier (lit.: maître du cuivre)’: maestre del coire Tim.2 4/ 14. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 397 coure, R AYNOUARD 2: 435 coire; FEW 2/ 2: 1614 s. cyprium. coita (= cocha, Vulg. necessitas) n.f. ‘hâte, besoin, situation critique’: ac … coita Mc. 2/ 25, ab gran coita Mc. 6/ 25, ab coita Luc 1/ 39. Cf. L EVY P s. cocha, L EVY 1: 270s., R AYNOUARD 2: 425. - Cf. REW 2015 * COCTARE ; FEW 2/ 1: 831 s. c ō ctare. [coitar] (= cochar) v.réfl. ‘se hâter, s’empresser’: coita te (Vulg. festinans descende) Luc 19/ 5, coita·t Tite 3/ 12, coitem Hébr. 4/ 11, coitava Ac. 20/ 16. Cf. L EVY P s. cochar, L EVY 1: 271, R AYNOUARD 2: 425s. - Cf. REW 2015 * COCTARE ; FEW 2/ 1: 831 s. c ō ctare. coitosament cf. coitozament. coitozament (= cochadamen, Vulg. festinans) adv. ‘promptement, rapidement, à la hâte’: coitozament Luc 19/ 6; coitosament Luc 2/ 16, Ac. 25/ 4, Philip. 2/ 28. Forme non attestée dans les ouvrages de référence. - Cf. cependant L EVY P s. cochadamen, R AYNOUARD 2: 426 cochadamen; FEW 2/ 1: 831 s. c ō ctare. Cf. aussi coita et coitar. <?page no="145"?> 137 [coladejar] (Vulg. colaphizare) v. ‘battre, souffleter’: coladeje Cor.2 12/ 7, coladejatz (p.p./ adj.) Pierre1 2/ 20. Cf. L EVY P s. coladejar, L EVY 1: 277, R AYNOUARD 2/ 436. - Cf. aussi colpejar, L EVY P s.v., FEW 2/ 2: 868 s. c ŏ l ă phus. [colar] (Vulg. excolare) v. ‘couler, filtrer’: colatz Mt. 23/ 24. Cf. L EVY P s. colar ‘couler, glisser’, R AYNOUARD 2: 437; FEW 2/ 2: 877s. s. c ō lare. colent (= colen, Vulg. colens) p.pr./ adj. ‘vénérable; saint’: colentz Ac. 13/ 43, 16/ 14, 17/ 4, 17/ 17. Cf. L EVY P s. colen, L EVY 1: 280; FEW 2/ 2: 886 s. c ŏ l ĕ re. Cf. aussi colre. colliri (Vulg. collyrium) n.m. ‘collyre, gouttes ophtalmiques’: colliri Apo. 3/ 18. Cf. R AYNOUARD 2: 438; FEW 2/ 2: 919 collyrium. colom (Vulg. turtur) n.m. ‘pigeon’: coloms Luc 2/ 24. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 439; FEW 2/ 2: 930 s. col ŭ mbus. - La forme normale dans notre texte est le f. colomba, cf. p.ex. Mt. 10/ 16, 21/ 12, Luc 3/ 22, Jean 1/ 32 … Cf. aussi FEW 2/ 2: 931 s. col ŭ mbus. [colre] (Vulg. colere) v. ‘vénérer, révérer, adorer’: col (prés.ind. 3) Ac. 19/ 27, colez Ac. 17/ 23, colo (prés.ind. 6) Mt. 15/ 9 Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 287s., R AYNOUARD 2: 443; FEW 2/ 2: 886 s. c ŏ l ĕ re. Cf. aussi colent. comadador (= comandador, Vulg. praeceptor) n.m. cas rég. ‘maître, celui qui commande’: comadadors Pierre2 3/ 2. Cf. L EVY P s. comandador, R AYNOUARD 4: 137; FEW 2/ 2: 949s. s. commendare. - Simple perte de n préconsonantique. Cf. comandaire. comandaire (Vulg. praeceptor) n.m. cas suj. ‘maître, celui qui commande’: comandaire Luc 17/ 13. Cf. R AYNOUARD 4: 137. Cf. comadador. [comenar] (= menar, Vulg. ducere) v. ‘mener, amener, conduire’: comenero Mc. 11/ 7. Comenar n’est pas attesté dans les ouvrages de référence; sorte de forme renforcée par le préfixe con-. comi (= comin, Vulg. cyminum) n.m. ‘cumin’: comi Mt. 23/ 23. Cf. L EVY P s. comin, L EVY 1: 298: FEW 2/ 2: 1526 s. c ū m ĭ num. comover (Vulg. commovere) v. ‘agiter, bouger’: comoguda Ac. 21/ 30. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 300; FEW 2/ 2: 959 s. comm ŏ v ē re. companage (= companatge, Vulg. pulmentarium) n.m. ‘nourriture, aliment, mets pour accompagner le pain’: companage Jean 21/ 5. Cf. L EVY P s. companatge, L EVY 1: 300s., R AYNOUARD 4: 407; FEW 2/ 2: 966 s. companio (? ). <?page no="146"?> 138 comonicio (= comonimen, Vulg. commonitio) n.f. ‘exhortation, sommation’: comonicio Pierre2 3/ 1. Cf. L EVY P s. comonimen, R AYNOUARD 4: 254 comoniment; FEW 2/ 2: 959 s. commonere. - Subst. correspondant au v. comonre. compunctio (Vulg. cumpunctio) n.f. ‘componction, torpeur’: compunctio Rom. 11/ 8. Cf. R AYNOUARD 4: 599; FEW 2/ 2: 992 s. compunctio. - Latinisme brut. conceli cf. coceli. condamnar cf. condempnar. condannar cf. condempnar. condampnacio (= condemnacion, Vulg. condemnatio) n.f. ‘condamnation’: cundampnacio Rom. 5/ 16, condampnacio Rom. 5/ 18, Cor.2 7/ 3. Cf. L EVY P condemnacion, condemnamen, L EVY 1: 318, R AYNOUARD 3: 7s.; FEW 2/ 2: 1017 s. condemnatio. condampnar cf. condempnar. [condempnar] (= condemnar, Vulg. condemnare) v. ‘condamner, juger’: condempnara Luc 11/ 31; condamnar Luc 6/ 37, condamnero Mc. 14/ 64, condamnarei Jean 8/ 11, condamnaran Mt. 20/ 18, condamnat Luc 6/ 37; condampnas Rom. 2/ 1, condampne Rom. 8/ 34, condampnec Jean 8/ 10, condampnara Mt. 12/ 42, condampnaran Mt. 12/ 41, condampnatz Mt. 12/ 7, Mc. 16/ 16, Tite 3/ 11; condannatz Mt. 12/ 37; cundamnaran Luc 11/ 32. Cf. L EVY P s. condamnar, L EVY 1: 318, R AYNOUARD 3: 8; FEW 2/ 2: 1017 s. condemnare. congregatio (= congregacion, Vulg. congregatio) n.f. ‘congrégation, réunion’: congregatio Thess.2 2/ 1. Cf. L EVY P s. congregacion, R AYNOUARD 3: 507; FEW 2/ 2: 1050 s. congregare. [consemar] (= consumar, Vulg. consummare) v. ‘consumer, consommer’: consemec Hébr. 10/ 14. Cf. L EVY P s. consumar, L EVY 1/ 340, R AYNOUARD 5: 261; FEW 2/ 2: 1096 cons ŭ mmare. - Changement inédit u e dans la racine; erreur de scribe? Cf. aussi cos(s)emar. consiensa cf. cociencia. contendeire (Vulg. contentiosus) adj. ‘querelleur, agressif’: contendeire Cor.1 11/ 16. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant FEW 2/ 2: 1103 contendere et contentio. - Subst. (cas suj.) en fonction d’adj. contenso (= contenson, Vulg. contentio) n.f. ‘lutte, dispute’: contenso Jac. 3/ 16, Rom. 2/ 8, 13/ 13, contensos Cor.1 1/ 11, Tim.1 6/ 4, Tite 3/ 9; contensso Jac. 3/ 14; contenzo Rom. 1/ 29, Philip. 1/ 15, 2/ 3, contenszos Cor.2 12/ 20. Cf. L EVY P s. contenson, L EVY 1: 341s., R AYNOUARD 5: 346; FEW 2/ 2: 1103 contentio. Cf. aussi cotenso. <?page no="147"?> 139 continencia (= contenensa, Vulg. continentia) n.f. ‘contenance, (bonne) conduite’: continencia Cor.1 7/ 5, Gal. 5/ 23. Cf. L EVY P s. contenensa, L EVY 1: 341, R AYNOUARD 5: 335; FEW 2/ 2: 1106 s. cont ĭ n ē re. - Latinisme presque immodifié. [continer] (= contener, Vulg. continere) v. ‘contenir; se contenir’: continent Ac. 15/ 23, Tite 1/ 8. Cf. L EVY P s. contener, L EVY 1: 341, R AYNOUARD 5: 335; FEW 2/ 2: 1106 s. cont ĭ n ē re. - Forme latinisante de contener. contradictio (= contradizemen, Vulg. contradictio) n.f. ‘contradiction’: contradictio Jude 1/ 11. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 55; FEW 2/ 2: 1118 s. contrad ī cere. - Latinisme brut. Cf. contradizement. contradizement (Vulg. contradictio) n.m. ‘contradiction’: contradizement Hébr. 7/ 7, 12/ 3. Cf. L EVY P s. contradizemen, L EVY 1: 345, R AYNOUARD 3: 54; FEW 2/ 2: 1118 s. contrad ī cere. contrait (= contrach, Vulg. claudus) adj. ‘perclus, estropié’: contrait Mt. 11/ 5, contraiti Ac. 8/ 7, contraitz Mt. 15/ 30, 15/ 31, 18/ 8, Luc 7/ 22, 14/ 13, 14/ 21, Jean 5/ 3, Ac. 3/ 2, 14/ 7, contraiz Mc. 9/ 44. Cf. L EVY P s. contrach, R AYNOUARD 3: 228; FEW 2/ 2: 1119 s. contrah ĕ re. [contragitar] (Vulg. obicere) v. ‘accuser, reprocher’: contragitavo Ac. 23/ 28, contragitantz Ac. 25/ 7. Verbe qui n’est attesté dans aucun des ouvrages de référence. Composé de contra + gitar, donc un calque de Vulg. obicere. contrari cf. contrazi. contrarietat (Vulg. controversia) n.f. ‘contrariété, controverse’: contrarietat Hébr. 6/ 16. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 486; FEW 2/ 2: 1122 s. contrarius. contrazi (= contrari, Vulg. contrarius) adj. ‘contraire, adverse’: contrazi Ac. 27/ 4, contrazis Mt. 14/ 24, Mc. 6/ 48; contrari Pierre1 3/ 9, Cor.2 2/ 7 Cf. L EVY P s. contrari, L EVY 1: 347s., R AYNOUARD 2: 467; FEW 2/ 2: 1120 s. contrarius. contrazia (= contraria, Vulg. contrarium) n.f. ‘obstacle, empêchement’: contrazias Ac. 26/ 9. Les ouvrages de référence ne connaissent que contraria; le sens chez R AYNOUARD ne correspond pas aux significations données chez L EVY P s.v. et L EVY 1: 348; FEW 2/ 2: 1121 s. contrarius. contristar (Vulg. contristare) v. ‘contrister, rendre triste’: contristar Éph. 4/ 30, contristei Cor.2 2/ 2, 7/ 8, contristec Cor.2 2/ 5, contristat Mt. 26/ 22, Jean 16/ 20, Jac. 5/ 13, Cor.2 7/ 9, 7/ 11, Thess.1 4/ 13, contristatz (p.p.) Mt. 14/ 9, 17/ 22, 18/ 31, 26/ 37, Mc. 10/ 22, Luc 18/ 23 … Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 427; FEW 2/ 2: 1124 s. contristare. <?page no="148"?> 140 contritio (= contricion, Vulg. contritio) n.f. ‘contrition’: contritios Rom. 3/ 16. Cf. L EVY P s. contricion, R AYNOUARD 2: 470; FEW 2/ 2: 1105 s. conterere. - Graphie latinisante. conturbar (= contorbar, Vulg. turbare) v. ‘perturber, troubler’: conturbar Mc. 14/ 19, conturba Gal. 5/ 10, conturbo Ac. 16/ 20, Gal. 1/ 7, 5/ 12, conturbec Mc. 9/ 19, conturbat Mc. 6/ 50, 14/ 27, 14/ 29, Luc 24/ 37, conturbatz Mc. 3/ 5, 4/ 17, conturbaz Mt. 2/ 3, conturbadi Pierre1 3/ 14. Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 5: 441; FEW 2/ 2: 1125 s. cont ŭ rbare. - Forme renforcée de turbar par le préfixe con-. cor (Vulg. corum) n.m. ‘nord-ouest’: a cor Ac. 27/ 12. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979), même endroit. - Latinisme. corb (= corp, Vulg. corvus) n.m. ‘corbeau’: corbs Luc 12/ 24. Les ouvrages de référence ne donnent que la forme en -p; la variante avec le graphème pour l’occlusive sonore y manque. - Cf. aussi FEW 2/ 2: 1238 s. c ŏ rvus. cordejant (= Vulg. curiosus), p.pr./ adj. ‘curieux (? )’: cordejantz Tim.1 5/ 13. Il existe un verbe cordejar, cf. L EVY P s.v., et surtout la longue discussion sur le sens chez L EVY 1: 367, qui n’aboutit cependant pas. Je pense qu’il vaut mieux se tenir au texte de la Vulgate qui donne: «... non solum otiosae, sed et verosae et curiosae, loquentes quae non oportet»; le texte occitan rend le passage crucial par «… mas neiss las parleiras e las cordejantz»: cordejantz correspond donc à curiosae. Mais comment mettre cela en relation avec les significations discutées par Levy? - Cf. aussi FEW 2/ 1: 648 s. ch ŏ rda. corejada (Vulg. flagellum) n.f. ‘fouet’: corejada Jean 2/ 15. Cf. L EVY P s. correjada, L EVY 1: 379s., R AYNOUARD 2: 528; FEW 2/ 2: 1223s. s. c ŏ rr ĭ gia. cor(r)ejer (= corregier, Vulg. coriarius) n.m. ‘fabricant de courroies, corroyeur’: corejer Ac. 10/ 6, correjer Ac 10/ 32. Cf. L EVY P s. corregier, L EVY 1: 378, R AYNOUARD 2: 527 corrigier; FEW 2/ 2: 1221 s. c ŏ rr ĭ gia. corios (= curios, Vulg. sollicitus) adj. ‘attentif; curieux; exigeant (? )’: coriosi Philip. 4/ 6. Cf. L EVY P s. curios, L EVY 1: 430s., R AYNOUARD 2: 531; FEW 2/ 2: 1564 s. curiosus. - Corios est une variante isolée de curios, cf. p.ex. curios Cor.1 7/ 32, 7/ 33, Cor.2 8/ 17, 8/ 22 …, curiosi Cor.1 12/ 25. coromptio (Vulg. corruptio) n.f. ‘corruption’: coromptio Ac. 13/ 35, 13/ 36, 13/ 37, Cor.1 15/ 50, 15/ 53, 15/ 54, Tim.2 1/ 10, Pierre2 1/ 4, 2/ 12, 2/ 19, coromptios Cor.1 15/ 50, corompcio Cor.1 15/ 42 (2 fois); coruptio Ac. 2/ 27, 2/ 31, 13/ 34. L EVY P s.v. et L EVY 1: 381 ne connaissent que corrompemen ‘cohabitation’; cf. par contre R AYNOUARD 5: 110 corrupcio ‘corruption’; FEW 2/ 2: 1233s. s. corr ŭ mp ĕ re. Cf. aussi correptio. <?page no="149"?> 141 coronda (Vulg. columna) n.f. ‘colonne, poteau’: coronda Apo. 3/ 12, 10/ 1, Tim.1 3/ 15, corondas Gal. 2/ 9. Cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 373, R AYNOUARD 2: 440; FEW 2/ 2: 933s. s. c ŏ l ŭ mna. corrater (= coiratier, Vulg. coriarius) n.m. ‘corroyeur, tanneur’: corrater Ac. 9/ 43. Cf. L EVY P s. coiratier, R AYNOUARD 2: 491; FEW 2/ 2: 1186 s. c ŏ rium. - Corrater traduit comme corejer le terme Vulg. coriarius; coalescence graphique de coiratier ‘corroyeur’ et corratier ‘courtier’ à cause de la graphie o pour oi (cf. Vocalisme § 26ss.). correire (cas suj. de corredor) n.m. ‘coureur, courrier’: davant correire (Vulg. praecursor) Hébr. 6/ 20. Pour corredor cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 490; FEW 2/ 2: 1566 s. c ū rr ĕ re. - Le composé davant correire/ corredor (Vulg. praecursor) ne semble pas être attesté pour l’a.occ., mais FEW 2/ 2: 1573 s. c ū rr ĕ re mentionne un avantcourrier pour le m.fr. - Cf. aussi P FISTER 1970: 350s. corrieu. coruptio cf. coromptio. cos(s)abent (Vulg. conscia) p.pr./ adj. ‘complice, avec la complicité’: cosabent Ac. 5/ 2, cossabentz Cor.1 4/ 4. Cf. L EVY P s. consaben, L EVY 1: 333. - Cf. aussi cossebenza. cosciencia (= conciencia, Vulg. conscientia) n.f. ‘conscience’: cosciencia Pierre1 3/ 21, Rom. 9/ 1, Cor.1 8/ 7 (2 fois), 8/ 11, 8/ 12, 10/ 27 …, coscientia Tite 1/ 15, Hébr. 9/ 9, 9/ 14, 10/ 22, 13/ 18; cossciencia Cor.1 8/ 10; cossiencia Rom. 13/ 5, Cor.1 8/ 10, 10/ 25, 10/ 28, cossientia Hébr. 10/ 2. Cf. L EVY P s. conciencia, L EVY 1: 316, R AYNOUARD 5: 125; FEW 2/ 2: 1059 s. conscientia. - Graphies plus ou moins latinisantes. [cos(s)egre] (= consegre, Vulg. consequi) v. ‘poursuivre; atteindre’: cosego Rom. 11/ 31, coseguic Hébr. 11/ 4, coseguda Rom. 9/ 25, coseguentz Cor.1 10/ 4; cosseguem Cor.2 4/ 1, cosseguet Rom. 11/ 7, cosseguiro Hébr. 11/ 2, cosseguiam Hébr. 4/ 16, cossegutz Cor.1 7/ 25, cossegudi Pierre1 2/ 10, Rom. 11/ 30, cosseguda Pierre1 2/ 10, Rom. 9/ 25. Cf. L EVY P s. consegre, L EVY 1: 333, R AYNOUARD 5: 180; FEW 2/ 2: 1063 s. cons ĕ qui. [cos(s)emar] (= consumar, Vulg. consummare) v. ‘perfectionner, terminer, consommer’: cosemat Hébr. 2/ 10, cosematz (p.p.) Apo. 10/ 7, cosemantz Rom. 2/ 27; cossemat Hébr. 8/ 5, cossemadi Hébr. 11/ 40, cossemada Apo.15/ 1, cossemantz Rom. 9/ 28. L EVY P s. consumar, L EVY 1: 340, R AYNOUARD 5: 261; FEW 2/ 2: 1096 cons ŭ mmare. - Pour les problèmes grapho-phonétiques cf. cos(s)ematio. Cf. aussi consemar. cos(s)ematio (= consumamen, Vulg. consummatio) n.f. ‘fin, consommation’: cosematio Éph. 4/ 12, cossematio Cor.2 13/ 9. Pour consumamen cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 340; FEW 2/ 2: 1096 s. cons ŭ mmare. - Cos(s)ematio manque dans les ouvrages de référence. Pour l’affaiblissement u (o) e cf. aussi Vocalisme § 16. <?page no="150"?> 142 coser cf. cosser. coserv cf. cosser. cos(s)i (= consi, Vulg. quomodo) adv. ‘comment’: cossi Jean 5/ 47, 9/ 15, Ac. 12/ 18; cosi Mt. 6/ 28, 7/ 4, Cor.1 11/ 5, Jean 9/ 26. Cf. L EVY P s. consi, R AYNOUARD 2: 446; FEW 2/ 2: 1543 s. qu ŏ m ŏ do. [cosollar] (= consolar, Vulg. consolari) v. ‘consoler’: cosollada Mt. 2/ 18. Pour consolar cf. L EVY P s.v.; FEW 2/ 2: 1075 s. cons ō l ā ri. - Réduction de conà coen position préconsonantique; redoublement graphique de l. [cosoudar] (= consoldar, Vulg. consolidare) v. ‘consolider, fortifier’: cosoudara Pierre1 5/ 10, cosoudadas Ac. 3/ 7. Cf. L EVY P s. consoldar, L EVY 1: 338, R AYNOUARD 5: 248; FEW 2/ 2: 1077 s. consolidare. cossabent cf. cosabent. cossciencia cf. cosciencia. cossebenza (Vulg. conscientia) n.f. ‘savoir, conscience’: cossebenza Pierre1 2/ 19. Non attesté dans les ouvrages de référence. - Subst. correspondant à l’adj. cosaben(t), remontant à un verbe cosaber. - Pour l’affaiblissement a e cf. aussi Vocalisme § 10. Cf. aussi cosabent. cossegre cf. cosegre. cosselhaire (cas suj. de cosselhador, Vulg. consiliarius) n.m. ‘conseiller’: cosselhaire Rom. 11/ 34. Cf. L EVY P s. conselhador, R AYNOUARD 2: 460 cosselhaire; FEW 2/ 2: 1070 s. cons ĭ liare (conselhador). cossemador (= consumador, Vulg. consummator) n.m. cas rég. ‘celui qui termine, perfectionne’: cossemador Hébr. 12/ 2. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 2/ 2: 1096 s. cons ŭ mmare ne donne que afr. consommeor. - Pour u e cf. cos(s)ematio; cosspour consreprésente une chute de n préconsonantique avec un redoublement graphique de s comme dans les entrées qui précèdent. cossemar cf. cosemar. cossematio cf. cosematio. cossement (= consumamen, Vulg. consummatio) n.m. ‘fin, consommation’: cossementz Hébr. 6/ 8. Cossemen(t) manque dans les ouvrages de référence qui ne connaissent que consumamen, cf. L EVY P s.v., L EVY 1: 340; FEW 2/ 2: 1096 s. cons ŭ mmare donne seulement afr. consumement. - Cossemen(t) représentera un développement consumamen cossummen cossemen, cf. cos(s)ematio. cosser (Vulg. conservus) n.m. ‘serf compagnon’: cosser Mt. 18/ 33, cossers Mt. 18/ 28, 18/ 29; coser Mt. 18/ 31, cosers Mt. 24/ 49, Apo. 19/ 10, 22/ 9, Col. 4/ 7; coserv Col. 1/ 7 Manque dans les ouvrages de référence et aussi FEW 2/ 2: 1067 s. cons ĕ rvus. <?page no="151"?> 143 cossiencia, cossientia cf. cosciencia. cossirar (= consirar, Vulg. cogitare) v. ‘penser, réfléchir’: cossirar Mt. 10/ 19, cossiratz (prés.ind. 5) Mt. 9/ 4, cossirantz Mt. 6/ 27. Cf. L EVY P s. consirar, L EVY 1: 337, R AYNOUARD 2: 463 considerar. - Cf. cossirer. - Cf. aussi P FISTER 1970 cosirar; FEW 2/ 2: 1067 s. cons ī d ě rare. cossirer (= consirier, Vulg. cogitatio) n.m. ‘pensée, souci, préoccupation’: cossirer Mc. 7/ 21, Luc 9/ 47, Ac. 8/ 22, 17/ 29, Pierre1 4/ 1, cossirers Mt. 12/ 25, 16/ 8, 26/ 10, Luc 8/ 14, 9/ 46 … ; cossirrer Mt. 15/ 19; cossiers Mt. 9/ 4 3 . Cf. L EVY P s. consirier, R AYNOUARD 2: 463. - Cf. P FISTER 1970 s. cosïer, FEW 2/ 2: 1067 s. cons ī d ě rare. cossiros (= consiros, Vulg. sollicitus) adj. ‘soucieux, pensif’: cossiros Mt. 6/ 34, cossirosi Mt. 6/ 25, 6/ 28, 6/ 31, 6/ 34. Cf. L EVY P s. consiros, R AYNOUARD 2: 464; FEW 2/ 2: 1067 s. cons ī d ě rare. - Cf. cossirer. cossumatio (= consumamen, Vulg. consummatus) n.f. ‘fin, consomption’: cossumatio Hébr. 5/ 9, 9/ 26. Cf. L EVY P s. consumamen, L EVY 1: 340, R AYNOUARD 5: 261 s. consumpcio. - A côté de cossumatio, notre texte connaît aussi cos(s)umament, p.ex. cosumamentz Mt. 13/ 39, cosumament Mt. 28/ 20, cossumament Mt. 13/ 49, 24/ 3. Cf. aussi FEW 2/ 2: 1096 s. cons ŭ mmare. Cf. aussi cossement. cotenso (= contenson, Vulg. contentio) n.f. ‘lutte, dispute’: cotensos Cor.1 3/ 3. Cf. L EVY P s. contenson, L EVY 1: 341s., R AYNOUARD 5: 346; FEW 2/ 2: 1103 s. contentio. Cf. aussi contenso. cotidia (= cotidian, Vulg. cotidianus) adj. ‘quotidien’: pa cotidia Luc 11/ 3. Cf. R AYNOUARD 3: 43; cf. aussi FEW 2/ 2: 1548 s. quotidianus. coure (= colre, Vulg. colere) v. ‘servir, cultiver’: es coutz Ac. 17/ 25. Cf. L EVY P s. colre, L EVY 1: 287s., R AYNOUARD 2: 443; FEW 2/ 2: 886 s. c ŏ l ĕ re. couteleira (= colteliera, Vulg. vagina) n.f. ‘fourreau, gaine’: couteleira Jean 18/ 11. Cf. L EVY P s. colteliera, L EVY 1: 289; FEW 2/ 2: 1500 s. c ŭ lt ĕ llus. - Alternance courante dans notre texte entre -iera et -eira. coutivador (= coltivador, Vulg. cultor, agricola, incola) n.m. cas rég. ‘cultivateur; adorateur’: coutivador Mt. 21/ 38, Mc. 12/ 7, 12/ 9, Luc 20/ 14 …, coutivadors Mt. 21/ 33, 21/ 34, 21/ 35, 21/ 40, 21/ 41, Mc. 12/ 1, 12/ 2 … Cf. L EVY P s. coltivador, R AYNOUARD 2: 443; FEW 2/ 2: 886s. s. c ŏ l ĕ re. Cf. aussi coutivaire et coutivairitz. 3 Éventuellement à corriger en cossi[r]ers, étant donné que dans le ms. cossise trouve en fin de ligne et il semble exister une petite lacune après -i. <?page no="152"?> 144 coutivadura (= coltivadura, Vulg. cultura) n.f. ‘adoration, vénération’: coutivadura Cor.1 10/ 14, Hébr. 9/ 1. Cf. L EVY P s. coltivadura, L EVY 1: 289; FEW 2/ 2: 886s. s. c ŏ l ĕ re. coutivaire (= cas suj. de coutivador, Vulg. cultor, agricola, incola) n.m. ‘cultivateur; adorateur’: coutivaire Jean 9/ 31, 15/ 1, Ac. 13/ 17, Jac. 5/ 7. Cf. R AYNOUARD 2: 443 cultivaire; L EVY P et L EVY ne donnent que le cas rég. coltivador. Cf. aussi coutivairtitz et coutivador. coutivairitz (= coltivairitz, Vulg. accola, cultrix) n.f. ‘habitante; adoratrice’: coutivairitz Ac. 7/ 6, 19/ 35. Cf. L EVY P coltivairitz, L EVY 1: 289, qui ne donnent cependant pas la signification ‘adoratrice’; FEW 2/ 2: 886s. s. c ŏ l ĕ re. Cf. aussi coutivador et coutivaire. coutivar (= coltivar, Vulg. colere) v. ‘adorer, vénérer’: coutivar Ac. 18/ 13, coutivat Thess.2 2/ 4, coutivada Hébr. 6/ 7. Cf. L EVY P s. coltivar, L EVY 2: 289, R AYNOUARD 2: 443; FEW 2/ 2: 886s. s. c ŏ l ĕ re. covenensa/ covenenza cf. covinesa. coversacio cf. coversatio. coversar (= conversar, Vulg. conversari) v. ‘demeurer, vivre’: coversar Tim.1 3/ 15, Hébr. 13/ 18, coversem Ac. 10/ 41, Éph. 2/ 3, coversetz Philip. 1/ 27, coversero Ac. 11/ 26, coversatz (prés.ind. 5) Pierre1 1/ 17, Philip. 3/ 6, coversat Ac. 23/ 1, coversatz (p.p. subst.) Hébr. 10/ 33, coversantz Mt. 17/ 21. Cf. L EVY P s. conversar, R AYNOUARD 5: 520s. - REW 2197, FEW 2/ 2: 1132 s. conversari. coversatio (= conversacio, Vulg. opus, conversatio) n.f. ‘manière de vivre, conduite’: coversatio Ac. 15/ 3, Jac. 3/ 13, Pierre1 1/ 15, 3/ 2, Pierre2 2/ 7, Tim.1 2/ 10, 4/ 12 …, coversatios Pierre2 3/ 11, Philip. 3/ 20; coversacio Pierre1 3/ 1, 3/ 16. Cf. L EVY P s. conversacion, R AYNOUARD 5: 520 conversacio; FEW 2/ 2: 1132 s. conversatio. Cf. aussi coversar. covinable (= convenable, Vulg. opportunus, aptus) adj. ‘convenable, approprié’: covinable Ac. 24/ 25, Hébr. 4/ 16, covinables Mc. 6/ 21, Luc 9/ 62, Ac. 27/ 12, covinabli Luc 17/ 10. Cf. L EVY P s. convenable, L EVY 1: 351, R AYNOUARD 5: 492; FEW 2/ 2: 1127s. s. conv ĕ nire. covinablament (= convenablamen, Vulg. opportune) adv. ‘convenablement, de manière appropriée’: covinablament Mc. 14/ 11, Tim.2 4/ 2. Cf. covinable. covinent (= convinen, Vulg. opportunus, idoneus, gratus) p.pr./ adj. ‘convenant, approprié’: covinent Mc. 14/ 56, Tim.2 2/ 2, covinentz Mc. 14/ 59, Luc 6/ 35, Cor.2 2/ 16. Cf. L EVY P s. convenir, L EVY 1: 351s.; FEW 2/ 2: 1126s. s. conv ĕ nire. <?page no="153"?> 145 covinesa (= convenensa, Vulg. conventio) n.f. ‘convenance, discretion’: covinesa Tim.2 3/ 3; covenensa Mt. 20/ 2, covenenza Rom. 1/ 31. Cf. L EVY P s. convenensa, R AYNOUARD 5: 492; FEW 2/ 2: 1127 s. conv ĕ nire. - Notre signification manque L EVY P, qui n’a que ‘convention, accord; gage, salaire’. covit (= convit, Vulg. convivium) n.m. ‘festin, invitation’: covit Luc 14/ 13. Cf. L EVY P s. convit, R AYNOUARD 2: 471; FEW 2/ 2: 1136 s. *conv ī tare. covivi (Vulg. convivium) n.m. ‘festin’: covivis Pierre2 2/ 13. Latinisme; manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. Cf. cependant covit et FEW 2/ 2: 1137 s. convivium. [crastar] (= castrar, Vulg. castrare) v. ‘châtrer’: crasta Mt. 19/ 12, crastero Mt. 19/ 12, crastat Mt. 19/ 12, Ac. 8/ 27, crastatz (p.p.) Ac. 8/ 34, 8/ 38, crastaz Ac. 8/ 39. - Tous les p.p. en fonction de subst. Cf. L EVY P s. castrar, R AYNOUARD 2: 355; FEW 2/ 1: 474 s. castrare. - Métathèse à distance; pour les métathèses de r cf. aussi Phénomènes divers § 54. creatio (= creazon, Vulg. creatio) n.f. ‘création, naissance’: creatio Hébr. 9/ 11. Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 2: 506; FEW 2/ 2: 1297 s. creatio. - Latinisme cru. [creire] (Vulg. quaerere) v. ‘se proposer, envisager’: crezio Ac. 9/ 29. Cf. L EVY P s. creire, L EVY 1: 405 (7: ‘beabsichtigen’); FEW 2/ 2: 1408 s. quaer ĕ re. - Aussi bien dans L EVY P que dans L EVY cette signification est munie d’un point d’interrogation; elle correspond cependant parfaitement à notre passage. [cremar] (= ardre, Vulg. (con)cremare) ‘brûler’: cremaran Apo. 17/ 16, cremadi Hébr. 13/ 11. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 514. Cf. aussi ardre. crestia (= crestian, Vulg. christianus) n.m./ adj. ‘chrétien’: crestia Ac. 11/ 26, 26/ 28, crestias Pierre1 4/ 16. Cf. L EVY P s. crestian, R AYNOUARD 2: 393; FEW 2/ 1: 654 s. christianus. crezablament (no ~) (Vulg. (in)credibile) adv. ‘de manière croyable, digne de foi’: (no) crezablament Ac. 26/ 8. L EVY P ne donne que l’adj. crezable; cf. aussi FEW 2/ 2: 1301 s. cr ē d ĕ re. cri (= crin, Vulg. coma) n.m./ f. ‘cheveux, chevelure’: cri Cor.1 11/ 14, 11/ 15, cris Tim.1 2/ 9. Cf. L EVY P s. crin, R AYNOUARD 2: 518; FEW 2/ 2: 1342 s. cr ī nis. - L EVY 1: 416 met en doute que cri puisse jamais être n.m. crisolit (Vulg. chrysolithus) n.m. ‘chrysolithe, pierre précieuse’: crisolitz Apo. 21/ 20. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 519 crizolit; FEW 2/ 1: 659 s. chrysos. crisopas (Vulg. chrysoprasus) n.m. ‘chrysoprase, pierre précieuse’: crisopas Apo. 21/ 20. <?page no="154"?> 146 Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 519 crizopassi; FEW 2/ 1: 658s. s. chrysos. cristal (= crestal, Vulg. crystallum) n.m. ‘cristal’: cristal Apo. 4/ 6, 21/ 11, 22/ 1. Cf. L EVY P s. crestal, L EVY 1: 416, R AYNOUARD 2: 518s.; FEW 2/ 2: 1385 s. crystallum. crucificar (= crocificar, Vulg. crucifigere) v. ‘crucifier’: crucificar Jean 19/ 10, crucifica Luc 23/ 21, Jean 19/ 6, 19/ 15, crucifiquetz Ac. 2/ 36, crucifiquesz Ac. 4/ 10, crucifiquero Mt. 27/ 38, Mc. 15/ 25, 15/ 27, Luc 23/ 33, 24/ 20 …, crucifiquesso Mt. 27/ 31, Mc. 15/ 20, crucificarei Jean 19/ 15, crucificaretz Mt. 23/ 34, crucificat Mt. 27/ 35, 27/ 44, Mc. 15/ 32, 16/ 6, Luc 24/ 7 …, crucificaz Mt. 27/ 23, Mc. 15/ 15, crucificatz (p.p.) Mt. 26/ 2, 27/ 23, 27/ 26, 28/ 5, Mc. 15/ 24 …, crucificantz Hébr. 6/ 6. L EVY P connaît bien une entrée crocific avec les variantes crozific et crucific, mais un verb correspondant manque curieusement. Cf. cependant R AY - NOUARD 2: 523 s. crucificar. - FEW 2/ 2: 1382 s. cr ū x. cruzautat (= cruzeltat, Vulg. severitas): cruzautat Rom. 11/ 22, cruzaltat Rom. 11/ 22. Cf. L EVY P s. cruzeleza, L EVY 1: 423, R AYNOUARD 2: 525; FEW 2/ 2: 1367 s. cr ū d ē lis. - Dans les ouvrages de référence, cruzeltat est clairement minoritaire par rapport à cruzeleza. Cruzautat/ cruzaltat semble être une variante spécifique de notre texte. cu (= cui, Vulg. qui) pron.rél. ‘(de) qui’: (de) cu Mt. 3/ 3. Cf. S CHULTZ -G ORA 1915: 124s. - Pour la réduction grapho-phonologique ui > u cf. Vocalisme § 28. [cubrir] (= cobrir, Vulg. (co)operire) v. ‘recouvrir’: cubritz Mt. 25/ 43, cubrec Mt. 17/ 5, cubria Mc. 9/ 6, cubrisem Mt. 25/ 38, cubert Mc. 16/ 5, Apo. 4/ 4, 7/ 9, 7/ 13, 10/ 1, 11/ 3 …, cubertz Mt. 6/ 29, Cor.2 4/ 3, cuberta Mt. 8/ 24, 10/ 26, Luc 9/ 45, 12/ 2, Apo. 12/ 1, Hébr. 9/ 4, cubertat (p.p. f.) Apo. 18/ 16. Cf. L EVY P s. cobrir, L EVY 1: 270, R AYNOUARD 2: 423; FEW 2/ 2: 1141 s. coop ĕ r ī re. - Pour l’équivalence o/ u cf. Vocalisme § 17/ 18. cubriment (= cobrimen, Vulg. amictus, velamen) n.m. ‘manteau, couverture; rideau, voile’: cubriment Hébr. 1/ 12, 10/ 20, 6/ 19. Cf. L EVY P s. cobrimen; R AYNOUARD 2: 424 ne connaît que la signification ‘toit’; dans FEW 2/ 2: 1140ss. notre forme manque, mais il enregistre bien d’autres formations avec notre signification. Cf. aussi cubrir. culhicha (= colhida, Vulg. collatio) n.f. ‘cueillette, collecte’: culhicha Rom. 15/ 26. Cf. L EVY P s. colhida, L EVY 1: 281, R AYNOUARD 2: 433; FEW 2/ 2: 899 s. c ŏ ll ĭ g ĕ re. - La forme culhicha semble être singulière. Cf. aussi culhita. culhita (= colhida, Vulg. collectio) n.f. ‘cueillette, collecte’: culhita Hébr. 10/ 25, culhitas Cor.1 16/ 1. <?page no="155"?> 147 Cf. L EVY P s. colhida, L EVY 1: 281, R AYNOUARD 2: 433; FEW 2/ 2: 899 s. c ŏ ll ĭ g ĕ re. - Cf. aussi culhicha; pour l’équivalence o/ u cf. le commentaire de cubrir. [culir] (= colhir, Vulg. congregare) v. ‘cueillir, récolter, ramasser’: culetz Jean 6/ 12, culo Mt. 6/ 26, culiro Jean 6/ 13, culiran Mt. 7/ 16, … - Notre texte connaît aussi les variantes culhir et cullir, cf. p.ex. culhiran Jean 15/ 6; cullo Luc 12/ 24, cullam Mt. 13/ 28, cullit Mt. 13/ 40, cullentz Mt. 13/ 29 … Cf. L EVY P s. colhir, L EVY 1: 281s., R AYNOUARD 2: 433; FEW 2/ 2: 898 s. c ŏ ll ĭ g ĕ re. - Pour la substitution graphique de lh par l et ll cf. Consonantisme § 40. cumbatre etc. = combatre etc., cf. L EVY P s.v. cumpanha = companha, cf. L EVI P s.v. cumplir = complir, cf. L EVI P s.v. cumprar etc. = comprar, cf. L EVY P s.v. cumprendable (no ~) (= comprehendable, Vulg. comprehensibilis) adj. ‘compréhensible, sondable’: no cumprendable (Vulg. incomprehensibilis) Rom. 11/ 33. Cf. L EVY P s. comprehendable, R AYNOUARD 4: 630; FEW 2/ 2: 988s. s. compr ĕ h ĕ nd ĕ re. - Fait rare, notre texte s’éloigne ici plus du latin que les autres témoins et se rapproche des formes sémi-doctes comprendre, comprendemen etc. cumptar = comtar, cf. L EVY P s.v. cundampnacio cf. condampnacio cundir (= condir, Vulg. condire) v. ‘assaisonner’: cundiretz Mc. 9/ 49. Cf. L EVY P s. condir, L EVY 1: 319, R AYNOUARD 2: 456; FEW 2/ 2: 1021 s. cond ī re. curiosament (Vulg. diligenter, diligentius) adv. ‘soigneusement, attentivement’: curiosament Ac. 16/ 23, 18/ 26, 22/ 30, Tim.2 1/ 17. Cf. R AYNOUARD 2: 531. - L EVY P ne donne que l’adj. curios; FEW 2/ 2: 1564 s. curiosus. curiosetat (Vulg. sollicitudo) n.f. ‘sollicitude, inquiétude’: curiosetat Cor.1 7/ 32. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 531; FEW 2/ 2: 1564 s. curiositas. curosament (Vulg. sollicite) adv. ‘soigneusement, avec zèle’: curosament Tite 3/ 13. Cf. R AYNOUARD 2: 531. - L EVY P ne donne que l’adj. curos; FEW 2/ 2: 1558 s. c ū r ā re. D [dalbar] (Vulg. dealbare) v. ‘blanchir’: dalbada Ac. 23/ 3; dealbatz Mt. 23/ 27. Cf. L EVY P s.v., L EVY 2: 2. damnacio/ damnatio cf. dampnatio. <?page no="156"?> 148 damnament (= damnamen, Vulg. iudicium, damnatio) n.m. ‘jugement, damnation’: damnament Mt. 23/ 14, Luc 20/ 47. Cf. L EVY P s. damnamen, L EVY 2: 3, R AYNOUARD 3: 6; FEW 3: 9s. s. damnare. damnar cf. dampnar. dampnage (= damnatge, Vulg. damnum) n.m. ‘dommage, perte’: dampnage Ac. 27/ 10. Cf. L EVY P s. damnatge, L EVY 2: 4, R AYNOUARD 3: 6. dampnar (= damnar, Vulg. damnare) v. ‘damner, condamner’: dampnar Ac. 25/ 16, dampnec Pierre2 2/ 6, Hébr. 11/ 7, dampnaran Mc. 10/ 33, dampnatz (non ~; p.p.) Ac. 16/ 37, Rom. 14/ 23, dampnadi Cor.1 11/ 32; damnatz (p.p.) Mt. 27/ 3. Cf. L EVY P s. damnar, R AYNOUARD 3: 7; FEW 3: 9s. s. damnare. - Levy généralise les formes «étymologiques», Raynouard par contre celles avec un p de transition. dampnatio (= damnacion, damnamen, Vulg. damnatio) n.f. ‘damnation, condamnation’: dampnatio Apo. 17/ 1, Rom. 13/ 2, Cor.2 3/ 9, Tim.1 5/ 12, dampnatios Rom. 3/ 8; damnacio Luc 23/ 40, damnatio Ac. 25/ 15. Cf. L EVY P s. damnacion, L EVY 2: 3 damnamen, R AYNOUARD 3: 6; FEW 3: 10 s. damnatio. - Cf. aussi dampnar. dealbar cf. dalbar. decaçement (= decazemen, decazensa, Vulg. ruina) n.m. ‘ruine, décadence’: decaçement Luc 2/ 34. Cf. L EVY P s. decazemen, decazensa, R AYNOUARD 2: 345s. [decasar] (Vulg. deicere, abicere) v. ‘rejeter, déloger’: decasei Gal. 2/ 21, decasat Cor.2 4/ 9. Cf. L EVY P s. decasar, R AYNOUARD 2: 351. decipol (Vulg. discipulus) n.m. ‘disciple, partisan’: decipol Mt. 5/ 1, 10/ 42, decipol (pl.) Mt. 9/ 14, 9/ 19, decipols Mt. 8/ 23, 9/ 10, 9/ 37, descipols Mt. 9/ 11, 10/ 1; discipols Mt. 8/ 21 …, dicipol Luc 9/ 16, dicipols Luc 11/ 1, 16/ 1. Cf. L EVY P s. disciple (avec les variantes discipol, disiple/ -pol, desiple/ -pol), R AYNOUARD 3: 58; FEW 3: 92 s. discipulus. - Latinisme superficiellement adapté à l’usage grapho-phonématique occitan. decipola (Vulg. discipula) n.f. ‘disciple, adepte’: decipola Ac. 9/ 36. Cf. L EVY P s. discipola, R AYNOUARD 3: 58; FEW 3: 92 s. discipulus. declinable (no ~) (Vulg. (in)declinabilis) adj. ‘imperturbable’: no declinabla Hébr. 10/ 23. Manque dans les ouvrages de référence. decubriment (= descobrimen, Vulg. cultus) n.m. ‘manifestation, révélation’: decubriment Pierre1 3/ 3. Cf. L EVY P s. descobrimen, L EVY 2: 124. dedinzsa (= dedinsan, Vulg. interior) adj. ‘intérieur’: dedinzsa Éph. 3/ 16. Cf. L EVY P s. dedinsan, L EVY 2: 34. <?page no="157"?> 149 defalhidament (no ~) (Vulg. indesinenter) adv. ‘sans interruption, sans défaillance’: no defalhidament Hébr. 10/ 1. Manque dans les ouvrages de référence. L EVY P (s.v.) connaît un verbe defalhir et un subst. defalhimen qui sont sémantiqement apparentés, ainsi qu’un subst. defalhida ‘faute’ (à compléter probablement par ‘défaut’). Fautil postuler un usage adjectival de defalhida qui aurait pu fournir la base pour notre adv.? defunht (= defon, Vulg. defunctus) p.p./ adj. ‘mort, défunt’: defunht Hébr. 11/ 13, defuntz Hébr. 11/ 4. Cf. L EVY P defon, L EVY 2: 46, R AYNOUARD 3: 22; FEW 3: 30 s. defunctus. - L’emploi de nh (/ Δ / ) devant une occlusive dentale sourde est curieux; il faut probablement partir d’une forme defunh (avec nasale finale non dépalatalisée) et l’adjonction purement graphique de -t. deguisat (= deguizat, Vulg. varius) p.p./ adj. ‘varié, différent; incompréhensible’: deguisadas lengas Ac. 2/ 4. Cf. L EVY P s. deguizar, L EVY 2: 54, R AYNOUARD 3: 519. [deissir] (= deisir, eisir, Vulg. discedere) v. ‘sortir, se séparer, s’éloigner’: deissio Ac. 28/ 25. Cf. L EVY P s. eisir (variantes deisir, geisir, ensir, isir). Les autres ouvrages de référence ne mentionnent pas notre variante. dejunh (= dejun, Vulg. ieiunium) n.m./ adj. ‘jeûne, jour de jêune’: dejunh Ac. 27/ 33, dejunhs Cor.2 6/ 5, 11/ 27, dejuns Ac. 14/ 22, 27/ 9, 27/ 21, dejuntz Mt. 17/ 20, dejunis Mc. 9/ 28, Luc 2/ 37, 9/ 44. Cf. L EVY P s. dejun, L EVY 2: 58, R AYNOUARD 3: 596. - Pour -nh en position finale cf. defunht. delectio (= delechamen, Vulg. dilectio) n.f. ‘délit, plaisir, charité’: delectio Col. 1/ 4, Philém. 1/ 5, delectios Rom. 13/ 10, deleccio Col. 1/ 13; dilectio Rom. 15/ 14, Éph. 1/ 15, Cl. 1/ 8, Laod. 1/ 9 …, dileccio Tim.2 1/ 13. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant L EVY P delechamen, R AY - NOUARD 4: 51 delectatio. - Notre forme semble être un latinisme du traducteur. deleit (= delech, Vulg. deliciae) n.m. ‘délit, délice’: deleit Pierre2 2/ 13, deleitz Apo. 18/ 7, 18/ 9, Pierre2 2/ 13, Tim.1 5/ 6, Tite 3/ 3; delet Jean 1/ 13, deletz Tim.2 3/ 4. Cf. L EVY P s. delech (variante delit), L EVY 2: 60, R AYNOUARD 4: 51 s. delieg. - Pour l’équivalence graphique ei = e cf. Vocalisme § 27, 29. [delhiar] (= deliar, desliar, Vulg. solvere) v. ‘délier, dissoudre, détruire’: delhiatz Jean 2/ 19; deliar Ac. 13/ 25, delia Luc 13/ 15, deliatz (prés.ind. 5) Mt. 21/ 2, Luc 19/ 30, 19/ 33 …, deliat Pierre2 3/ 10, deliatz (p.p.) Mc. 7/ 35, deliadi Ac. 16/ 26, Rom. 7/ 6, deliada Rom. 7/ 2, deliant Luc 19/ 33. Cf. L EVY P s. deliar, L EVY 2: 62, R AYNOUARD 4: 74. - Graphie -lhimmotivée pour -l-; pour le phénomène en tant que tel cf. Consonantisme § 41. deliadoira (Vulg. dissolvenda) adj.f. (m. deliador) ‘à dissoudre’: deliadoiras Pierre2 3/ 11. Cf. L EVY P s. deliador, L EVY 2: 62. <?page no="158"?> 150 delonc (Vulg. secus) prép. ‘près de, à côté de’: delonc Luc 9/ 47. Manque dans les ouvrages de référence. [demanar] (= demandar, Vulg. petere) v. ‘demander, exiger’: demansz (2 e sg.) Mt. 5/ 42. Pour demanar cf. L EVY P s. demandar, L EVY 2: 74ss., R AYNOUARD 4: 138s. - La réduction nd n rappelle le cat. demanar. demnat (no ~) (Vulg. indemnatus) adj. ‘non jugé, non condamné’: (no) demnat Ac. 22/ 25. Manque dans les ouvrages de référence aussi bien avec que sans particule négative. Forme latinisante. [denejar] (= nedejar, Vulg. mundare) v. ‘nettoyer, purifier’: denejec Ac. 11/ 9. denejantz Ac. 15/ 9. Cf. L EVY P s. nedejar (variantes netejar, denejar), L EVY 2: 96s. denejar, R AY - NOUARD 4: 314. - Métathèse à distance sur la base de nedejar; pour le phénomène cf. aussi Phénomènes divers § 51. dener (= denier, Vulg. denarius) n.m. ‘denier’: dener Apo. 6/ 6. Cf. L EVY P s. denier, L EVY 2: 91s., R AYNOUARD 3: 24; FEW 3: 39s. s. denarius. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. Cf. aussi diner. [denonciar] (= denunciar, Vulg. ostendere) v. ‘dénoncer, rendre public’: denoncia Luc 5/ 14, denonciam Thess.2 3/ 6, 3/ 12; denunciavam Thess.2 3/ 10, denunciesses Tim.1 1/ 3. Cf. L EVY 2: 93, R AYNOUARD 4: 349. dent (= den, Vulg. dens) n.m./ f. ‘dent’: dent per dent Mt. 5/ 38, dentz Mt. 8/ 12, 13/ 42, 13/ 50, 22/ 13, 14/ 51 …, denz Mc. 9/ 17. Cf. L EVY P s. den, R AYNOUARD 3: 25. denunciar cf. denonciar. denz cf. dent. departiment (Vulg. descriptio) n.m. ‘recensement; partage etc.’: departimentz Luc 2/ 2. Cf. L EVY P s. departimen, L EVY 2: 95, R AYNOUARD 4: 439. - L’acception ‘recensement’ manque dans tous les ouvrages de référence. [departir] (Vulg. describere) v. ‘recenser; partager etc.’: fos departitz Luc 2/ 1. Cf. L EVY P s. departir, L EVY 2: 95s., R AYNOUARD 4: 439. - Pour la signification spécifique cf. departiment. der(r)aira (= derairan, Vulg. novissimus) adj. ‘dernier’: deraira Mt. 5/ 26, Jean 6/ 55, 7/ 37, derairas Luc 18/ 5, Ac. 2/ 17, Tim.2 3/ 1; derraira Jean 6/ 40, 6/ 44, 8/ 9, 11/ 24, 12/ 48 …, derrairan Jean 6/ 39, derrairas Jac. 5/ 3, Pierre2 3/ 3, derrairana Jean1 2/ 18 ... Cf. L EVY P s. derairan, R AYNOUARD 5: 80 dereiran; FEW 3: 48s. s. de retro. - Cas fréquent, dans notre manuscrit, d’une chute de -n final occ., cf. Consonantisme § 43. Cf. aussi derara et dereira. <?page no="159"?> 151 der(r)ara (= derairan, Vulg. novissimus) adj. ‘dernier’: derara 4 Pierre1 1/ 5; derraras Pierre1 1/ 20, Tim.1 4/ 1, derraranas Apo. 15/ 1, 21/ 9, Pierre1 1/ 11. Cf. L EVY P s. derairan, R AYNOUARD 5: 80 dereiran, FEW 3: 48s. s. de retro. - Pour ai a cf. Vocalisme § 26. Cf. aussi der(r)aira et der(r)eira. deraria (= derairia, Vulg. novissime) n.f. ‘bout, fin’: (a la) deraria Mt. 26/ 60; derrairia Mt. 21/ 37, 22/ 27, 25/ 11, Cor.1 15/ 26. Cf. L EVY P s. derairia, L EVY 2: 102s., R AYNOUARD 5: 80; FEW 3: 48 s. de retro. - Cf. aussi derara. dereg (= drech, Vulg. directus) adj. ‘droit, direct’: per dereg cors Ac. 16/ 11. Cf. L EVY P s. drech, L EVY 1: 297, R AYNOUARD 5: 69; FEW 3: 87ss. s. directus. - Variante non attestée dans les ouvrages de référence. Cf. aussi dreg. der(r)eira (= derairan, Vulg. novissimus) adj. ‘dernier’: dereira Mt. 27/ 64; derreira Jean1 2/ 18, Cor.1 15/ 52, derreiras Pierre2 2/ 20. Cf. L EVY P s. derairan, R AYNOUARD 5: 80 dereiran; FEW 3: 48s. s. de retro. - Pour la chute de -n cf. deraira, pour ei à la place de ai cf. Vocalisme § 30 N 56. Cf. aussi der(r)aira et der(r)ara. der(r)er (= derier, Vulg. novissimus) adj. ‘dernier’: derer Mt. 19/ 30, Luc 13/ 30, 14/ 10, derers Mt. 20/ 8, Mc. 9/ 34, Apo. 1/ 17, 2/ 8; derrer Mt. 19/ 30, 20/ 12, 20/ 14, 20/ 16, derrers Apo. 22/ 13, Cor.1 15/ 45. Cf. L EVY P s. derier, L EVY 2: 109, R AYNOUARD 5: 79; FEW 3: 48s. s. directus. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. derrairia cf. deraria. [desamparar] (Vulg. relinquere) v. ‘abandonner, lâcher’: desamparetz (prés.ind. 5) Mt. 19/ 28, desamparec Hébr. 11/ 27, desamparero Jude 1/ 6, Tim.2 4/ 16, desamparest Mt. 27/ 46, desampararei Hébr. 13/ 5, desamparat Cor.2 4/ 9, desamparadas Mt. 19/ 27, desamparant Pierre2 2/ 15, desamparantz Hébr. 10/ 25. Cf. L EVY P s. dezamparar, L EVY 2: 212s., R AYNOUARD 2: 74. de saut, cf. s. saut. desazordenadament (Vulg. inordinate) adv. ‘de façon désordonnée, dans l’indiscipline’: desazordenadament Thess.2 3/ 6. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant L EVY P adordenadamen, R AYNOUARD 4: 382 adordenamens. desciplinat (no ~) (Vulg. dyscolus) adj./ p.p. ‘retors, de mauvais caractère’: (no) desciplinatz Pierre1 2/ 18. Manque dans les ouvrages de référence avec cette signification. - Cf. cependant L EVY P disciplinar, L EVY 2: 251, R AYNOUARD 3: 58. descipol cf. decipol. 4 Corrigé inutilement en derara[n] dans le texte. <?page no="160"?> 152 descordia (= discordia, Vulg. schisma, dissensio, contentio) n.f. ‘désaccord, discorde, querelle’: descordia Jean 9/ 16, 10/ 19, Rom. 16/ 17, Cor.1 3/ 3, descordias Cor.2 12/ 20, Gal. 5/ 20. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 484 discordia. - L EVY P s.v. et L EVY 2: 251 ne donnent que discordi; Levy le regarde comme n.f., Raynouard comme n.m. Cf. aussi discordia. [descreire] (Vulg. negare) v. ‘nier, mécroire’: descrezo Luc 20/ 27. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 510. deser (= dezert, Vulg. (loca) inaquosa) adj. ‘désert, abandonné’: (lox) desers Luc 11/ 34; desertz Mt. 14/ 15, deserta Mt. 23/ 38, Ac. 1/ 20, 8/ 26, Gal. 4/ 27 … Cf. L EVY P s. dezert, L EVY 2: 224, R AYNOUARD 3: 28. - Chute de -t occitan final après -r-, à rapprocher du même phénomène après voyelle, cf. Consonantisme § 35. desesser (= dezeser, Vulg. deesse) v. ‘manquer, être absent’: desesser Hébr. 4/ 1, desestant Cor.2 10/ 11, desestantz Cor.1 5/ 3, Cor.2 10/ 1, 13/ 2, 13/ 10, Col. 2/ 5. Cf. L EVY P s. dezeser, L EVY 2: 224. [desfasar] (Vulg. delere) v. ‘effacer, éliminer’: desfasarei Apo. 3/ 5. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 286. desiplina (= disciplina, Vulg. disciplina) n.f. ‘discipline, enseignement’: desiplina Tim.2 3/ 16. Cf. L EVY P s. disciplina, L EVY 2: 250, R AYNOUARD 3: 58. - La forme normale dans notre texte est disciplina, cf. p.ex. Éph. 6/ 4, Philip. 4/ 8, Tim.2 2/ 23, Hébr. 12/ 5, 12/ 7 … desireir (= dezirier, Vulg. desiderium) n.m. ‘désir; objet du désir’: desireirs Tite 3/ 3. Cf. L EVY P s. dezirier, L EVY 2: 228, R AYNOUARD 3/ 40. - Pour -eir(a) et -er(a) à la place de -ier(a) cf. aussi cadeira, careira, couteleira etc. ainsi que Lexicologie § 90. - D’un point de vue sémantique, desireir signifie, dans notre exemple, simplement ‘désir’ et non ‘objet du désir’. desirer (= dezirier, Vulg. desiderium) n.m. ‘désir’: desirer Apo. 18/ 14, Cor.2 7/ 7, Philip. 1/ 23, 4/ 19, Thess.1 4/ 5, desirers Jean 8/ 44, Pierre1 1/ 14, 2/ 11, Pierre2 2/ 18, Jude 1/ 16 …; dezirers Pierre1 4/ 2, 4/ 3, Éph. 2/ 3. Cf. L EVY P s. dezirier, L EVY 2: 228, R AYNOUARD 3: 40; FEW 3: 53 s. desiderare. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. desliable (no ~) (Vulg. insolubilis) adj. ‘indéfectible, indissoluble’: (no) desliabla Hébr. 7/ 16. Manque dans les ouvrages de référence. deso (= desotz, Vulg. submittere) adv. ‘dessous’: (messero) deso Mc. 2/ 4, desotz Luc 17/ 24. Cf. L EVY P s. desotz, R AYNOUARD 5: 274. - Perte surprenante de -tz (ou plutôt -t) final; il faut probablement partir de desot (cf. Raynouard). Pour la perte de -t final cf. Consonantisme § 35. <?page no="161"?> 153 [desondrar] (= dezonrar, Vulg. inhonorare, exhonorare) v. ‘déshonorer’: desondresz Jean 8/ 49; desonresz Jac. 2/ 6. Cf. L EVY P s. dezonorar, L EVY 2: 229, R AYNOUARD 3: 536. desonrar cf. desondrar. despersio (Vulg. dispersio) n.f. ‘dispersion, exil’: en despersio Jac. 1/ 1, despersio Pierre1 1/ 1. L EVY P et L EVY ne connaissent pas notre lexie; ils enregistrent cependant l’adjectif despers/ dispers, cf. L EVY P s.v., L EVY 2: 160s. Le subst. figure par contre dans R AYNOUARD 3: 165. despes(s)a (= despensa, Vulg. sumptus, stipendium, dispensatio) n.f. ‘frais, dépense’: despesa Luc 14/ 28, despessa Cor.1 9/ 17, 9/ 18, Cor.2 11/ 8, Éph. 1/ 10, 3/ 2 …, despessas Cor.1 9/ 7. Cf. L EVY P s. despensa, L EVY 2: 159, R AYNOUARD 4: 501. despessador (= despe(n)sador, Vulg. dispensator) n.m. ‘qui dépense largement; dépensier, intendant’: despessador Pierre1 4/ 10, Cor.1 4/ 1, despessadors Cor.1 4/ 2. Cf. L EVY P s. despensador, L EVY 2: 159, R AYNOUARD 4: 500. despolhar cf. despulhar. despollament (= despolhamen, Vulg. exspoliatio) n.f. ‘dépouillement’: despollament Col. 2/ 11. Cf. L EVY P s. despolhamen, R AYNOUARD 4: 479. [despulhar] (= despolhar, Vulg. exspoliare) v. ‘dépouiller; enlever, ôter’: despulero Mc. 15/ 20, Luc 10/ 30, despullero Mt. 27/ 28, 27/ 31, despulhatz (prés.ind. 5) Col. 3/ 9; despolhei Cor.2 11/ 8, despolhadi Cor.2 5/ 4, despolhantz Col. 2/ 15. Cf. L EVY P s. despolhar, L EVY 2: 164, R AYNOUARD 4: 480. [desputar] (Vulg. disputare) v. ‘disputer, discuter’: desputava Ac. 9/ 29, 17/ 17, 20/ 7, desputavan Mc. 9/ 33, Ac. 17/ 18, 18/ 4, desputavo Ac. 11/ 2, desputant Ac. 20/ 9, 24/ 12, 24/ 25, desputantz Ac. 6/ 9, 19/ 8, 19/ 9, Jude 1/ 9. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 61. dessendre (= deisendre, descendre, Vulg. descendere) v. ‘descendre’: dessendre Mt. 3/ 16, dessendra Luc 17/ 31. Cf. L EVY P s. descendre, L EVY 2: 122s., R AYNOUARD 2: 131; FEW 3: 51s. s. descendere. - L’équivalence graphique de ss et sc est assez répandue dans notre texte, cf. Consonantisme § 44. - La forme normale dans notre texte est deissendre: p.ex. deissendo Ac. 14/ 24, deissendentz Ac. 15/ 1, deissendero Ac. 15/ 30, deissendre Ac. 23/ 10 … Pour l’équivalence ei = e cf. Vocalisme § 27. Cf. aussi dissendre. destal (= destral, Vulg. securis) n.f. ‘cognée, hâche’: la destals Mt. 3/ 10. Cf. L EVY P s. destral, drestal, L EVY 2: 305 drestal R AYNOUARD 5: 77 destral; FEW 3: 62s. s. dextralis. destenhable (no ~) (Vulg. inexstinguibilis) adj. ‘inextinguible’: no destenhable Mt. 3/ 12. <?page no="162"?> 154 Non attesté dans les ouvrages de référence. - À rattacher au verbe destenher ‘éteindre’ (cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 216) avec subsitution du suffixe -ible par -able. - Cf. aussi Lexicologie § 93. destreit 1 (= destrech, Vulg. angustiare) n.m. ‘détresse, tourment’: Luc 8/ 29, Hébr. 11/ 37. Cf. L EVY P s. destrech, L EVY 2: 173s., R AYNOUARD 3: 229. destreit 2 (= destrech, Vulg. angustiare) adj. ‘angoisseux, triste’: destreiti Cor.2 6/ 12. Cf. L EVY P s. destrech, L EVY 2: 173s., R AYNOUARD 3: 229. destrenher (Vulg. allidere) v. ‘étreindre, tourmenter’: destrenher Luc 11/ 53, destren Mc. 9/ 17, destrenh Luc 9/ 39, 9/ 42, destrenhia Mt. 18/ 28, destrenhentz Luc 9/ 39. Cf. L EVY P s.v., L EVY 2: 175ss., R AYNOUARD 3: 228. destrenhement (Vulg. pressura) n.m. ‘embarras, tourment’: destrenhementz Jean 16/ 33. Cf. L EVY P s. destrenhemen, R AYNOUARD 3: 229. destreza (= destreisa, Vulg. angustia) n.f. ‘peine, détresse, tourment’: destrezas Cor.2 6/ 4. Cf. L EVY P s. destreisa (avec var. destresa), L EVY 2: 174s., R AYNOUARD 3: 229s. - Pour e (graphique) à la place de ei dans notre manuscrit cf. Vocalisme § 27. destroziment (= destruïmen, Vulg. detrimentum) n.m. ‘détriment, destruction’: destroziment Mt. 16/ 26, Mc. 8/ 36, 13/ 14, Luc 9/ 25; destruziment Cor.1 3/ 15, Cor.2 10/ 4, 10/ 8, 13/ 10, Hébr. 9/ 26. Cf. L EVY P s. destruïmen, R AYNOUARD 3: 562; FEW 3: 56 s. destruere. destrozir (= destruzir, Vulg. perdere) v. ‘détruire, perdre’: destrozir Mt. 2/ 13, destrozis Luc 9/ 39, destrozisses Mt. 27/ 40, Mc. 15/ 29, destrozisso Mt. 6/ 16, 12/ 14, Mc. 12/ 40, Luc 20/ 47, destroziso Mt. 27/ 20, destrozic Luc 9/ 42, Jude 1/ 5, destrozisca Luc 9/ 54, Jean 10/ 10, destrozirei Mc. 14/ 58, Cor.1 1/ 19, destroziras Apo. 6/ 6, destroziran Mt. 6/ 20, destrozit Mt. 22/ 7, Cor.1 2/ 6, destrozitz Luc 11/ 17, Rom. 6/ 6, destrozida Mt. 24/ 2, Mc. 13/ 2, Luc 21/ 6, Ac. 19/ 27, Apo. 18/ 19 ..., destrozidas Apo. 18/ 17, destrozentz Pierre1 3/ 22; destruzir Mt. 26/ 61, destruzis Cor.1 1/ 28, Hébr. 2/ 14, destruzem Rom. 3/ 31, destruzigui Gal. 2/ 18, destruzic Apo. 8/ 9, Tim.2 1/ 10, destuzira Ac. 6/ 14, Cor.1 3/ 17, 6/ 13, Thess.2 2/ 8, destruzida Cor.1 15/ 26, destruzentz Ac. 13/ 19, Cor.2 10/ 4. Cf. L EVY P s. destruzir, L EVY 2: 180ss. s. destruir, R AYNOUARD 3: 563; FEW 3: 56 s. destruere - L’alternance u/ o est courante dans notre texte, cf. Vocalisme § 17/ 18. destrozitio (= destruzimen, Vulg. desolatio) n.f. ‘destruction, dévastation’: destrozitios Luc 21/ 20. Manque dans les ouvrages de référence qui ne connaissent que destruzimen, destruïmen, cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 562. Cf. aussi destrozir. <?page no="163"?> 155 destrumenador (= destruïdor, destruzedor, Vulg. exterminator) n.m. ‘destructeur’: destrumenador Cor.1 10/ 10. Non attesté dans les ouvrages de référence; cf. cependant destruïdor, destruzedor L EVY P s.v., L EVY 2: 180, R AYNOUARD 3: 563; FEW 3: 56 s. destruere. - Il s’agit certainement d’une forme corrompue influencée par destruïmen, destruzemen qui présuppose un verbe *destrumenar (pour destruïr, destruzir). destruziment cf. destroziment. destruzir cf. destrozir. desza (Vulg. hinc) adv. ‘ici, de ce côté’: desza et desza Jean 19/ 18 Pourrait aussi être lu de sza; sza est une variante graphique de notre manuscrit pour sa/ sai, cf. L EVY P s. sai. Cf. aussi sza. detracio (= detrazemen) n.f. ‘calomnie, médisance’: detracios Mt. 15/ 19. Manque L EVY P et L EVY , qui n’ont que detrazemen; R AYNOUARD 5: 403 detraccio; FEW 3: 57 s. detractio. detrazedor (Vulg. detractor) n.m. ‘détracteur, médisant’: detrazedor Rom. 1/ 30. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant L EVY P s. detraidor, R AYNOUARD 5: 403 detractor, detraidor; FEW 3: 57 s. detractor. detrazement (= detrazemen, Vulg. detractio) n.m. ‘calomnie, médisance’: detrazementz Pierre1 2/ 1, Cor.2 12/ 20, Col. 3/ 8. Cf. L EVY P s. detrazemen, L EVY 2: 187. Cf. aussi detracio. detriadament (Vulg. differentius) adv. ‘différemment, de façon différente’: detriadament Hébr. 1/ 4. Non attesté dans les ouvrages de référence. - Adv. basé sur le p.p. detriat de detriar, destriar ‘discerner, distinguer, différencier’. Cf. L EVY P s. destriar, L EVY 2: 178, R AYNOUARD 5/ 420. detrimen (Vulg. detrimentum) n.m. ‘détriment’: detriment Cor.2 7/ 9, Philip. 3/ 8, detrimentz Philip. 3/ 7. Cf. L EVY 2: 187; terme juridique. devecir cf. devezir. devezir (Vulg. distribuere) v. ‘diviser, séparer, distribuer’: devezir Mt. 24/ 51, devezis Ac. 13/ 19, deveziro Mt. 27/ 35, devezirei Cor.1 13/ 3, devezitz (p.p.) Mt. 12/ 25, 12/ 26, Mc. 3/ 24 …, devezida Ac. 14/ 4, Mt. 12/ 25, devezidas Ac. 4/ 35, devezentz Cor.1 12/ 11; devecic Rom. 12/ 3, Cor.1 7/ 17; devesic Hébr. 7/ 2. Cf. L EVY P s.v., L EVY 2: 198s., R AYNOUARD 3: 88. devoraire (= devorador cas rég., Vulg. devorator) adj. cas suj. ‘vorace’: devoraire Luc 7/ 34. Cf. L EVY P s. devorador, R AYNOUARD 3: 40 devoraire. - Comme d’habitude, Levy ne mentionne que le cas rég. dezeig (= dezeg, Vulg. desiderium) n.m. ‘désir, souhait’: dezeig Cor.2 7/ 11, Thess.1 2/ 17. <?page no="164"?> 156 Cf. L EVY P s. dezeg, L EVY 2: 220, R AYNOUARD 3: 40; FEW 3: 52 s. des ě dium. - Pour la graphie ei à la place de e cf. Vocalisme § 29. dezirer cf. desirer. diablenc (= diables, Vulg. diabolicus) adj. ‘diabolique’: saviesa … diablenca Jac. 3/ 15. Cf. L EVY P s.v., L EVY 2: 232. diague cf. diaque. diaque (= diague, Vulg. levita, diaconus) n.m. ‘diacre’: diaque Tim.1 3/ 12, diaques Luc 10/ 32, Philip. 1/ 1, Tim.1 3/ 8; diagues Jean 1/ 19. Cf. L EVY P s. diague, L EVY 2: 233, R AYNOUARD 3: 44; FEW 3: 66 s. diaconus. dicipol cf. decipol. dicne (= denh, digne, Vulg. dignus) adj. ‘digne’: dicnes Luc 10/ 7. Cf. L EVY P s. denh, L EVY 2: 88, 240, R AYNOUARD 3: 48. La forme normale dans notre texte est digne, cf. p.ex. Mt. 3/ 8, 22/ 8, Luc 3/ 8, 20/ 35, 21/ 36 … - Pour l’occlusive sourde à la place de la sonore cf. Consonantisme § 34. did (= det, dit, Vulg. digitus) n.m. ‘doigt’: did Jean 20/ 27. Cf. L EVY P s. det, L EVY 2: 185, R AYNOUARD 3: 30. - Pour l’occlusive sonore à la place de la sourde cf. Consonantisme § 34. diffamar (= defamar, Vulg. diffamare) v. ‘répandre, rendre publique, publier’: diffamada Thess.1 1/ 8. Cf. L EVY 2: 36s. (defamar), R AYNOUARD 3: 258 (diffamar); FEW 3: 73 s. diffamare. - Dans les exemples de Levy et Raynouard, diffamar/ defamar est clairement péjoratif et signifie ‘diffamer, médire’; dans notre attestation il est par contre neutre et signifie ‘rendre publique, faire connaître etc.’; cf. aussi G EORGES s. diffamo. Nous avons évidemment affaire à un latinisme sémantique. dilectio/ dileccio cf. delectio. diner (= denier, Vulg. denarius) n.m. ‘denier’: diner Mt. 17/ 26, 20/ 2, 20/ 13, 22/ 19, Mc. 12/ 15 …, diners Mt. 18/ 28, 20/ 10, Mc. 6/ 37, 14/ 5, Luc 7/ 41, 10/ 35 … Cf. L EVY P s. denier, L EVY 2: 91s., R AYNOUARD 3: 24; FEW 3: 39s. s. denarius. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. Cf. aussi dener. din(t)z (= dins, din, Vulg. intus) adv./ prép. ‘dans, dedans’: dinz Mt. 23/ 26, 23/ 28, 26/ 58, Mc. 7/ 21, 7/ 23 …, dintz Apo. 4/ 8. Cf. L EVY P s. dins, L EVY 2: 243s., R AYNOUARD 3: 566. disabte (= disandes, disabde, Vulg. sabbatum) n.m. ‘samedi’: disabte Mc. 15/ 42, Luc 6/ 6, 24/ 1, disabtes (pl.) Mc. 1/ 21, 2/ 23, 2/ 24, Luc 4/ 31, 13/ 10, dissabtes Luc 6/ 5. Cf. L EVY P s. disandes (avec variantes), L EVY 2: 249, R AYNOUARD 3: 42. - Cf. aussi P FISTER 1970: 385 dissade. Cf. aussi saba, sabte. discipol cf. decipol. <?page no="165"?> 157 discordia (= discordi, Vulg. dissensio) n.f. ‘discorde, désaccord’: discordia Jean 7/ 43, Cor.1 14/ 33. Manque L EVY P et L EVY , qui ne connaissent que discordi; R AYNOUARD 2: 484. Cf. aussi descordia. [dissendre] (= deisendre, descendre, Vulg. descendere) v. ‘descendre’: dissendero Ac. 14/ 10, dissendra Thess.1 4/ 16 Cf. dessendre. dives(s)a (= devesa) n.f. ‘déesse’: divesa Ac. 19/ 34, divessa Ac. 19/ 24, 19/ 27, 19/ 28, 19/ 35, 19/ 37. Cf. L EVY P s. devesa. divin (= devin, Vulg. divinus) adj. ‘divin’: divina Pierre2 1/ 4. Cf. L EVY P s. devin, R AYNOUARD 3: 33. divinal (= devinal, Vulg. divinus) adj. ‘divin’: divinals Rom. 11/ 4. Cf. L EVY P s. devinal, L EVY 2: 255, R AYNOUARD 3: 33. divinalment (Vulg. divinitus) adv. ‘par Dieu’: divinalment Tim.2 3/ 16. Manque dans les ouvrages de référence. divinitat (= devinitat, Vulg. divinitas) n.f. ‘divinité’: divinitat Apo. 5/ 12, Col. 1/ 19, 2/ 9. Cf. L EVY P s. devinitat, L EVY 2: 255, R AYNOUARD 3: 33. divisio (= devezion, Vulg. divisio) n.f. ‘division, désaccord’: divisio Hébr. 4/ 12. Cf. L EVY P s. devezion, R AYNOUARD 3: 38. dizedoira cf. dizedor. dizedor (Vulg. dicendum) adj. ‘qui sera dit, qui doit être dit’: dizedor Hébr. 9/ 5, dizedoiras Hébr. 3/ 5. Cf. L EVY P s.v., L EVY 2: 256, R AYNOUARD 3: 53. [dobitar] (Vulg. haesitare) v. ‘tergiverser, hésiter, douter’: dobitec Rom 4/ 20. Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. Cf. cependant L EVY P s. doptar, L EVY 2: 286s., R AYNOUARD 3: 86. dobte (= dopte, Vulg. dubium) n.m. ‘doute, crainte’: dobte Cor.1 15/ 27. Cf. L EVY P s. dopte, L EVY 2: 287, R AYNOUARD 3: 86; FEW 3: 169s. s. dubitare. - Les formes du verbe correspondant montrent presque régulièrement un p dans notre texte, cf. p.ex. dopta Jac. 1/ 6, doptavo Ac. 5/ 24, doptara Mc. 11/ 23, dopte Jac. 1/ 6 … doctor (Vulg. doctor) n.m. ‘docteur’: doctor Cor.1 12/ 29, Tim.1 1/ 7, Tim.1 2/ 7, doctors Ac. 13/ 1, Cor.1 12/ 28, Éph. 4/ 11 … Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 3: 61. - Cf. aussi doutor P FISTER 1970: 388. doctrina (Vulg. doctrina) n.f. ‘enseignement, doctrine’: doctrina Mt. 7/ 28, 16/ 12, 22/ 33, Mc. 1/ 22, Jean 7/ 16, Jean2 1/ 9, Cor.1 2/ 13 …, doctrinas Mt. 15/ 9, Mc. 7/ 7, Ac. 14/ 6, Col. 2/ 22, Tim.1 4/ 1 ... Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 3: 61. domdar cf. dondar. <?page no="166"?> 158 domege (= domesge, Vulg. domesticus) adj. ‘de la maison, de la famille’: domeges Mt. 10/ 36, domesja Rom. 16/ 5. Cf. L EVY P s. domesge (avec une variante dometge), L EVY 2: 276, R AYNOUARD 3: 70. - La forme domege est une graphie «avancée» pour dometge ou domesge. domesje cf. domege. dondar (= domdar, Vulg. domitare) v. ‘dompter’: dondar Jac. 3/ 8, dondadas Jac. 3/ 7 (2 fois); domdar Mc. 5/ 4. Cf. L EVY P s. domdar, R AYNOUARD 3: 72 domtar; FEW 3: 132 s. domitare. dotz 1 (= dotze, Vulg. duodecim) adj.num. ‘douze’: dotz ans Mc. 5/ 421. Cf. L EVY P s. dotze, R AYNOUARD 3: 81. - Chute exceptionnelle de -e final, éventuellement conditionnée par l’initiale vocalique du mot suivant. dotz 2 (= dotz, Vulg. foramen) n.f. ‘source, ouvrture’: d’une mezeissa dotz Jac. 3/ 11. Cf. L EVY P s.v., L EVY 2: 293, R AYNOUARD 3: 76. dragina (Vulg. didrachma) n.f. ‘didrachme 5 , impôt’: dragina Mt. 17/ 23 (2 fois). Manque dans les ouvrages de référence. - Cf. cependant R AYNOUARD 3: 77 dragma ‘drachme’ qui serait sémantiquement proche. Mais nous hésitons de corriger dragina en dragma, car le manuscrit montre deux fois clairement un trait oblique sur le premier jambage après g, ce qui le caractérise comme i. dreg (= drech, dret, Vulg. rectus etc.) adj. ‘droit, direct’: dreg Ac. 21/ 1; dreita Pierre2 2/ 15, Rom. 6/ 18. - Adv. ‘directement, tout de suite; à juste titre, correctement’: en dreit Jean 19/ 27, 20/ 27; per dreit Ac. 2/ 30, Cf. L EVY P s. drech, L EVY 2: 297, R AYNOUARD 5: 70; FEW 3: 87ss. s. directus. Cf. aussi dereg. dreit cf. dreg. dreitament (Vulg. recte) adv. ‘directement, droitement’: dreitament Cor.2 11/ 4, Gal. 2/ 14. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 71. dreitat (= drech, dret, Vulg. iustitia) n.f. ‘droit, justice’: e via de dreitat Mt. 21/ 32. Manque dans tous les ouvrages de référence. - * DIRECTATEM , cf. rum. dreptate. dreitura (= drechura, Vulg. iustitia) n.f. ‘justice, droit’: dreitura Mt. 3/ 15, 5/ 6, 5/ 10, 5/ 20, 6/ 1, 6/ 33, Luc 1/ 75 …, dreiturra Tim.2 2/ 22. Dreitura manque L EVY P et L EVY ; cf. par contre R AYNOUARD 5/ 71. - Pour l’équivalent drechura cf. L EVY P s.v., L EVY 2: 301, R AYNOUARD 5: 71; FEW 3: 89 s. directus. 5 Cf. NTPléiade, Mt. 17/ 24. <?page no="167"?> 159 dreitureira cf. dreiturer. dreitureirament (Vulg. recte) adv. ‘correctement, avec droiture’: dreitureirament Mc. 7/ 35, Luc 20/ 21. Manque L EVY P et L EVY ; cf. par contre R AYNOUARD 5: 72. - Adv. basé sur l’adj. dreiturier, drechurier. dreiturer (= drechurier, dreiturier, Vulg. rectus) adj. ‘droit, juste, correct’: dreiturer Mt. 25/ 37, 25/ 46, Jean 7/ 24, Ac. 7/ 52 …, dreiturers Mt. 3/ 3, 23/ 28, 23/ 29, Mc. 1/ 3, Luc 3/ 4 ...; dreiturier Ac. 3/ 14; dreiturera Col. 4/ 1; dreitureiras Ac. 13/ 10, Apo. 15/ 3, Laod. 1/ 15. Manque sous cette forme L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 5: 72 dreiturier. - Pour l’équivalent drechurier cf. L EVY P s.v. - Pour l’équivalence -ier = -er = -eir cf. Lexicologie § 90. dreiturier cf. dreiturer. dubitatio (= doptansa. Vulg. haesitatio) n.f. ‘doute, crainte’: dubitatios Philip. 2/ 14. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 87 dubitatio. [durmir] (= dormir, Vulg. dormire) v. ‘dormir’: durmiam Thess.1 5/ 6, durmentz Thess.1 4/ 13. Cf. L EVY P s. dormir, L EVY 2: 288s., R AYNOUARD 3: 74. - La forme normale dans notre texte est dormir, cf. p.ex. dormir Jean 11/ 13, dormic Ac. 13/ 36, dormiro Mt. 13/ 25, dormira Cor.1 7/ 39, dormit Mt. 27/ 52 … - Pour o protonique u cf. Vocalisme § 17. E ebraic 1 (Vulg. hebraice) n.m. ‘hébreux’: (en) ebraic Jean 19/ 13, 19/ 17, 19/ 20, Apo. 9/ 11, 16/ 16; hebraic Jean 5/ 2. Cf. L EVY P s. ebrai (adj.), L EVY 2: 313, R AYNOUARD 3: 93. ebraic 2 (Vulg. hebraeus) adj. ‘hébreux’: (lenga) ebraiga Ac. 21/ 40, 22/ 2, 26/ 14, (letras) ebraigas Luc 23/ 38. Cf. L EVY P s. ebrai (adj.), L EVY 2: 313, R AYNOUARD 3: 93. ebriaic (= ebriac, Vulg. ebrius) adj. ‘ivre’: ebriaic Cor.1 6/ 10, Thess.1 5/ 7 (2 fois), (femna) ebriaiga Apo. 17/ 6; ebriax Cor.1 11/ 21. Cf. L EVY P s. ebriac, L EVY 2: 313s., R AYNOUARD 3: 94; FEW 3: 199s. ebriacus. Cf. aussi embriaic. ebriansa (= ebriairia, Vulg. ebrietas) n.f. ‘ivrognerie’: ebriansa Rom. 13/ 13. Cf. L EVY P s. ebriairia, L EVY 2: 314. [ecegar] (= encegar, Vulg. obcaecare, excaecare) v. ‘aveugler’: eceguec Cor.2 4/ 4, eceguero Jean1 2/ 11, ecegadi Rom. 11/ 7. Cf. L EVY P s. encegar, L EVY 2: 434s., R AYNOUARD 2: 370. [ecercar] (= encercar, Vulg. scrutare) v. ‘examiner, scruter’: ecercantz Apo. 2/ 23. Cf. L EVY P s. encercar, L EVY 2: 436, R AYNOUARD 2: 382. <?page no="168"?> 160 eces (= encens, Vulg. tus) n.m. ‘encens’: eces Apo. 18/ 13. Cf. L EVY P s. encens (avec variantes), R AYNOUARD 3: 125. Double chute de n préconsonantique; aboutit à une forme rare et difficilement reconnaissable. Cf. aussi esses. econtrada (= encontrada, Vulg. finis) n.f. ‘contrée’: econtradas Mt. 19/ 1; encontrada Mt. 13/ 54, 13/ 57, 21/ 33, Mc. 6/ 1, 6/ 4 …, encontradas Mt. 2/ 16, 4/ 13, 8/ 34, 12/ 42, 15/ 22, 15/ 39 … Cf. L EVY P s. encontrada, R AYNOUARD 2: 470. edeficatio (= edificacion, Vulg. aedificatio) n.f. ‘construction, édification’: edeficatio Éph. 4/ 12. Cf. L EVY P s. edificacion, R AYNOUARD 3: 96. eer (= er, ier, Vulg. heri) adv. ‘hier’: eer Ac. 7/ 28. Cf. L EVY P s. er, L EVY 3: 114, R AYNOUARD 3: 525. efaint (= enfan, Vulg. infans) n.m. ‘enfant’: efaintz Mt. 21/ 16; efant Mt. 2/ 8, 2/ 9, 2/ 11, 2/ 13, 2/ 14, 2/ 20, 2/ 21 …, efantz Mt. 2/ 16, 11/ 16, 14/ 21, 15/ 38, 18/ 4 … Cf. L EVY P s. enfan, L EVY 2: 485, R AYNOUARD 3: 279. - Pour ai dans efaint cf. Vocalisme § 29. efantadoira (Vulg. paritura) adj. ‘qui enfantera’: efantadoira Apo. 12/ 4. Manque dans les ouvrages de référence. efantar] (= enfantar, Vulg. parere) v. ‘enfanter, mettre au monde’: efantar (inf. subst.) Luc 1/ 57, efanti Pierre1 2/ 2, Gal. 4/ 19, efanta Jean 16/ 21, efantes Luc 2/ 6, efantec Mt. 1/ 25, efantaras Luc 1/ 31, efantara Mt. 1/ 23, Luc 1/ 13 ... Cf. L EVY P s. enfantar, L EVY 2: 486, R AYNOUARD 3: 278. efantia (= enfantia, Vulg. infantia) n.f. ‘enfance’: efantia Mc. 9/ 20. Cf. L EVY P s. enfantia, L EVY 2: 486, mais seulement avec la signification ‘enfantillage’. efantiliarga (= enfantilherga, Vulg. infantia) n.f. ‘enfance’: efantiliarga Tim.2 3/ 15 Cf. L EVY P s. enfantilherga, L EVY 2: 486. efenhetat (= enfenhetat, Vulg. simulatio) n.f. ‘dissimulation’: efenhetatz Pierre1 2/ 1. Cf. L EVY P s. enfenhetat, L EVY 2: 489. - À rattacher à Vulg. INFINGERE (cf. REW 4402a, L EVY 2: 489 enfenher)? eferm (= enferm, Vulg. infirmus) adj. ‘faible, malade, corrompu’: eferm Philip. 2/ 26, Tim.2 4/ 20 6 , eferms Ac. 14/ 7, 20/ 35 (subst.), eferma Mt. 26/ 41, Mc. 14/ 38. Cf. L EVY P s. enferm, R AYNOUARD 3: 315. - Raynouard mentionne notre forme même dans la variante sans n préconsonantique. Cf. aussi efrem. 6 Ms. efrerms, ce qui peut être corrigé en eferms ou en efrems. <?page no="169"?> 161 efermetat (= enfermetat, Vulg. infirmitas) n.f. ‘infirmité, maladie’: efermetat Luc 5/ 15, Jean 5/ 4, Rom. 6/ 19, Cor.1 2/ 3, Gal. 4/ 13 …, efermetatz Mt. 8/ 17, Jean 11/ 4, Tim.1 5/ 23. Cf. L EVY P s. enfermetat, R AYNOUARD 3: 215. efesia (= efesian, Vulg. ephesius) adj. ‘éphésien, d’Éphèse’: efesia Ac. 19/ 35, efesias Ac. 19/ 35. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. aussi Index des noms s. Efesia 1 et Efesienc. eflament (= enflamen, Vulg. tumor) n.m. ‘enflure, tumeur’: eflament Ac. 28/ 6, eflamentz Cor.2 12/ 20. Cf. L EVY P s. enflamen, L EVY 2: 492s., R AYNOUARD 3: 559. [eflar] (= enflar, Vulg. inflatus) v. ‘enfler, gonfler; rendre orgueilleux’: efla Cor.1 8/ 1, eflatz Cor.1 4/ 6, 5/ 2, Col. 2/ 18, efladi Cor.1 4/ 18, 4/ 19, Tim.2 3/ 4, eflada Cor.1 13/ 4. Cf. L EVY P s. enflar, L EVY 2: 493, R AYNOUARD 3: 559. [efolir] (= esfolir, Vulg. fascinare, impedire) v. ‘afoler, envoûter’: efolezic Gal. 3/ 1, 5/ 7. Cf. L EVY P s. esfolir, L EVY 3: 216. [efranher] (= enfranher, Vulg. infringere) v. ‘enfreindre, rompre; interdire’: er efrancha Cor.2 11/ 10. Cf. L EVY P enfranher, L EVY 2: 496s. (s. enfrancha et enfranher), R AYNOUARD 3: 387 s. esfranger. - Notre forme doit être ramenée à un participe latin * IN - FRANCTA (pour INFRICTA ). efrem (= enferm, Vulg. infirmus) adj. ‘malade, infirme’: efrem Cor.1 11/ 30. Cf. L EVY P s. enferm, R AYNOUARD 3: 315. Cf. aussi eferm. [efrevolir] (= enfrevolir, Vulg. infirmare) v. ‘affaiblir, rendre faible’: efrevolitz (p.p.) Rom. 14/ 21, Cor.2 11/ 29, 12/ 10. Cf. L EVY P s. enfrevolir, L EVY 2: 497, R AYNOUARD 3: 399. [eganar] (= enganar, Vulg. seducere) v. ‘séduire; tromper’: egano Jean1 2/ 26, eganatz 7 Luc 21/ 8. Cf. L EVY P s. enganar, L EVY 2/ 499, R AYNOUARD 3: 127. - La forme normale dans notre texte est enganar, cf. p.ex. enganar Mc. 13/ 22, Apo. 2/ 20, engana Jean 7/ 12, Apo. 12/ 9, Cor.2 12/ 18, Gal. 6/ 3 … egardament (= esgardamen, Vulg. conspectus) n.m. ‘regard, aspect’: egardament Ac. 4/ 19, egardamentz Ac. 3/ 16; esgardament Apo. 4/ 6. Cf. L EVY P s. esgardamen, L EVY 3: 224s., R AYNOUARD 3: 427. - FEW 17: 512 s. *wardôn. eils (= els, Vulg. eos) pron.pers. m. 3 e pl. ‘eux’: eils Mc. 5/ 12. Cf. R AYNOUARD 3: 101. - Pour ei à la place de e cf. Vocalisme § 29. 7 Corrigé inutilement dans le texte en enganatz. <?page no="170"?> 162 eiss (= eis, Vulg. ille, ipse) pron./ adj./ adv. ‘même’: ab eisses Luc 24/ 33, de mi eiss Jean 7/ 17, 8/ 14, 8/ 18, 8/ 42, 12/ 49, a mi eiss Jean 12/ 32, aquel eiss loc Ac. 2/ 1, aquela eissa causa Ac. 2/ 47, el eiss Ac 17/ 25 ... Cf. L EVY P s. eis, L EVY 2: 325, R AYNOUARD 3: 98. eissausament (= eisausamen, Vulg. exsultatio) n.m. ‘joie, allégresse, élévation’: eissausamentz Luc. 1/ 14; essausament Jac. 1/ 9. Cf. L EVY P s. eisausamen, L EVY 2: 332, R AYNOUARD 2: 60. - Pour Luc 1/ 14, le ms. a eissamentz, mais un subst. de cette forme (correspondant à Vulg. exsultatio) n’est nulle part attesté; eissamen(tz) ne peut être qu’une forme adverbiale tirée de eis(s). Nous avons évidemment affaire à une erreur de scribe et corrigeons en eiss[aus]amentz. eissatz (= eissas, Vulg. ille, ipse) adj.dém. ‘ces, ces mêmes’: eissatz causas Ac. 15/ 27. Cf. aussi eiss. - Pour -tz à la place de -s cf. Consonantisme § 49. [eissenhar] (= ensenhar, Vulg. docere) v. ‘enseigner, instruire’: eissenhatz (imp. 5) Mt. 28/ 19. Cf. L EVY P s. ensenhar, L EVY 3: 34ss., R AYNOUARD 5: 230. - Chute de n préconsonantique et graphie ei pour e, cf. Vocalisme § 29. Cf. aussi essenhar. eisses (= eisetz, Vulg. nihil ultraextra … quam …; praeterquam) prép./ adv. ‘excepté’: eisses Ac. 15/ 28; eissetz Ac. 26/ 22, 26/ 29; essetz Ac. 27/ 22. Cf. L EVY P s. eisetz, L EVY 2: 338. - Pour l’équivalence graphique de -s et -tz cf. Consonantisme § 49, pour e à la place de ei cf. Vocalisme § 27. eleccio cf. electio. electio (= elegiman, Vulg. sors, electio) n.f. ‘choix, élection’: electio Ac. 9/ 15, Pierre2 1/ 1, 1/ 10, Rom. 11/ 5, 11/ 28, Thess.1 1/ 4, electios Rom. 11/ 7; eleccio Luc 1/ 9, Rom. 9/ 11. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 41. [elegnegar] (= elenegar, Vulg. prolabi) v. ‘tomber’: so elegnegadi Hébr. 6/ 6. Cf. L EVY P s. elenegar, L EVY 2: 348s., R AYNOUARD 2: 85. eleit (Vulg. electus) adj. ‘élu’: eleit Apo. 17/ 14, Col. 3/ 12, eleitz Mc. 13/ 20, 13/ 22, 13/ 27, Pierre1 5/ 3, Tim.1 5/ 21 …; eletz Luc 23/ 35. Manque dans les ouvrages de référence. À côté de eleit, notre texte connaît aussi le p.p./ adj. elegit, cf. p.ex. Mt. 20/ 16, 22/ 14, Luc 10/ 42, 14/ 24, Ac. 13/ 17, Rom. 16/ 13 … - Pour eletz (e à la place de ei) cf. Vocalisme § 27. eligir (= elegir, Vulg. eligere) v. ‘élire, choisir’: eligir Ac. 15/ 22, 15/ 25, eligi Jean 6/ 71, eligis Ac. 15/ 7, eligio Luc 14/ 7, eligisca Philip. 1/ 22, eligic Luc 6/ 13, eligiras Ac. 1/ 24, eligit Ac. 15/ 40, eligens Hébr. 11/ 25. L EVY P et L EVY ne donnent que la forme elegir; cf. cependant R AYNOUARD 4: 40. Pour des formes de elegir cf. eleit. emage cf. amage. embragar cf. enbragar. <?page no="171"?> 163 embriaic (= ebriac, Vulg. ebriosus) n.m. ‘buveur, ivrogne’: embriaix Mt. 24/ 49. Cf. L EVY P s. ebriac (adj.), L EVY 2: 313s., R AYNOUARD 3: 94; FEW 3: 199s. ebriacus. Cf. aussi ebriaic. embrivament (= embrivamen, Vulg. impetus) n.m. ‘attaque; bruit’: embrivament Ac. 7/ 57, 14/ 5, 19/ 29, Apo. 18/ 21, Pierre2 3/ 10, embrivamentz Jac. 3/ 4. Cf. L EVY P s.v., L EVY 2: 363, R AYNOUARD 6: 6. - Le sémantisme dans les ouvrages de référence est légèrement différent, mais bien compatible avec les données de notre texte. [empachar] (Vulg. impedire, implicare) v. ‘embarrasser, gêner; (se) mêler, engager’: empache Hébr. 12/ 15, empahge Tim.2 2/ 4. Cf. L EVY P s.v., L EVY 2: 370ss., R AYNOUARD 3: 11, 6: 15. - La graphie empahge est curieuse et unique dans notre texte. empait (= empach, Vulg. impedimentum) n.m. ‘empêchement, obstacle’: empait Cor.1 7/ 35. Cf. L EVY P s. empach, L EVY 2: 370, R AYNOUARD 3: 114, 6: 14. - L’alternace -ch / -it (< - CT -) est courante dans notre texte avec une nette préférence pour -it. [empargar] (= empachar, Vulg. impedire) v. ‘empêcher’: empargadas Pierre1 3/ 7. Le seul ouvrage de référence qui tienne compte de notre verbe est L EVY 2: 380 (en citant justement le passage de notre texte). Il munit cependant empargar d’un point d’interogation. Le manuscrit a clairement empargadas, ce qui n’empêche cependant pas qu’il s’agisse éventuellement d’une erreur de scribe pour empachadas ou empahgadas (? ); pour empachar cf. L EVY P s.v. et ci-dessus s.v. [empenher] (Vulg. pulsare, expellere, illidere) v. ‘frapper; pousser, chasser; heurter, se ruer’: empeng Apo. 3/ 20, empenh Luc 14/ 23, empeiss Ac. 7/ 45, empentz (p.p.) Luc 6/ 48, 6/ 49, empenhent Luc 11/ 10, empenhentz Mt. 7/ 8, Luc 11/ 8, Ac. 12/ 13. Cf. L EVY P s. empenher, L EVY 2: 387s., R AYNOUARD 3: 114. Cf. aussi espenher. emperfudi (= perfudi, Vulg. profluvio) n.m. ‘flux (de sang)’: emperfudi de sanc Mc. 5/ 25. Cf. L EVY P s. perfudi, L EVY 6: 247 s. perfudi. - Il semble que la forme préfixée ne soit attestée nulle part ailleurs. emposicio cf. empositio. empositio (Vulg. impositio) n.f. ‘imposition’: empositio Tim.1 4/ 14, Tim.2 1/ 6; emposicio Hébr. 6/ 2. N’est retenu que par R AYNOUARD 4: 612 emposicio. emprenada (= emprenhada, Vulg. praegnans) n.f. ‘(femme) enceinte’: emprenadas Mc. 13/ 17. <?page no="172"?> 164 Manque dans les ouvrages de référence qui ne connaissent que le verbe emprenhar. Cf. cependant L EVY P emprenhan ‘femme enceinte’ et emprenhat ‘fruit du ventre’. - Pour n à la place de nh cf. Consonantisme § 42. [enbragar] (= embregar, Vulg. impedire) v. ‘embarrasser, empêcher’: enbragatz (p.p.) Rom. 15/ 22; embraguec Thess.1 2/ 18. Cf. L EVY P s. embregar, L EVY 2: 360s., R AYNOUARD 2: 256. encandador cf. encantador. encantador (Vulg. magus) n.m. ‘enchanteur, magicien, mage; (pl.) les Rois mages’: encantadors Mt. 2/ 1, 2/ 7, 2/ 16; encandador Ac. 13/ 6. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 228 s. encantaire. Cf. aussi encantaire. encantaire (Vulg. magus) n.m. cas suj. de encantador: encantaire Ac. 8/ 9, 13/ 8. Cf. aussi encantador. encausar cf. encauzar. encausz (= encaus, Vulg. persecutio) n.m. ‘poursuite, persécution’: encausz (rég. sg..) Mt. 5/ 10, 13/ 21. Cf. L EVY P s. encaus/ encals, L EVY 2: 432s., R AYNOUARD 2: 351. - Pour -sz à la place de -s cf. Consonantimse § 47. encauzador (cas rég. de encauzaire, Vulg. persecutor) n.m. ‘persécuteur, poursuivant’: encauzador Mt. 5/ 44; encausadors Luc 6/ 28. Cf. L EVY P s. encausador, L EVY 2: 433, R AYNOUARD 2: 351. Cf. aussi encauzaire. encauzaire (cas suj. de encauzador, Vulg. persecutor) n.m. ‘persécuteur, poursuivant’: encauzaire Tim.1 1/ 13. Cf. L EVY P s. encausador, L EVY 2: 433, R AYNOUARD 2: 351. Cf. aussi encauzador. encauzament (= encausamen, Vulg. persecutio) n.f. ‘poursuite, persécution’: encauzamentz Mc. 10/ 30. Cf. L EVY P s. encausamen, R AYNOUARD 2: 351. [encauzar] (= encausar, Vulg. persequi) v. ‘poursuivre, chasser’: encauzas Ac. 9/ 5, encauzero Mt. 5/ 12, Jean 15/ 20, Ac. 7/ 52, encauzaretz Mt. 23/ 34, encauzaran Mt. 5/ 11, 10/ 23, Luc 21/ 12; encausas Ac. 9/ 4, 22/ 7, 22/ 8, 26/ 14, 26/ 15 …, encauses Thess.2 1/ 4, encause Luc 18/ 5, encausava Ac. 26/ 11, encausero Hébr. 11/ 34, encausaran Jean 15/ 20; encaucei Ac. 22/ 4, encauçei Cor.1 15/ 9. Cf. L EVY P s. encausar, L EVY 2: 433, R AYNOUARD 2: 351. encontrada cf. econtrada. encredol cf. encrezol. encreminador (= encriminador, Vulg. criminator) n.m. ‘dénigreur, médisant’: encreminador Tim.2 3/ 3. Manque dans tous les ouvrages de référence. - Pour i e (position protonique) cf. Vocalisme § 23. Cf. aussi encriminaris. <?page no="173"?> 165 encrezol (= encredol, Vulg. incredulus) adj. ‘incrédule’: encrezol Hébr. 3/ 18, encrezols Hébr. 11/ 31; encredols Jean 3/ 36. Cf. L EVY P s. encredol, L EVY 2: 456. encriminaris (= encriminairitz, Vulg. criminatrix) n.f. ‘médisante, dénigreuse’: encriminarises Tite 2/ 3. Cf. L EVY P s. encriminairitz, L EVY 2: 458 (cite justement notre passage). - Pour -s à la place de -tz en position finale cf. Consonantisme § 46, pour -aà la place de -aicf. Vocalisme § 26. Cf. aussi encreminador. endeficament (= edificamen, Vulg. aedificatio) n.m. ‘édifice, bâtiment’: endeficament Mt. 24/ 1. Cf. L EVY P s. edificamen, L EVY 2: 315, R AYNOUARD 3: 96. - Pour i e en position protonique cf. Vocalisme § 24. - Dans notre texte, n tombe souvent en position préconsonantique (cf. Consonantisme § 43), ce qui provoque aussi bon nombre de fausses restitutions. Cf. aussi endificament. endeficansa (= edificamen, Vulg. aedificatio) n.f. ‘édification, construction’: endeficansa Rom. 15/ 2. Manque dans les ouvrages de référence. - Pour les problèmes graphophonématiques cf. endeficament. endeficar (= edificar, Vulg. aedificare) v. ‘édifier, construire, bâtir’: endeficar Luc 14/ 28, Ac. 20/ 32, endefica Luc 6/ 48, endefiquec Mt. 7/ 24, 7/ 26, 21/ 33, Mc. 12/ 1, Ac. 7/ 47, endefiques Rom. 15/ 20, endeficarei Mt. 16/ 18, Ac. 15/ 16, endeficaretz Ac. 7/ 49, endeficaz Mt. 23/ 29 …, endeficantz Luc. 6/ 49, Ac. 4/ 11 … Cf. L EVY P s. edificar, R AYNOUARD 3: 96. Cf. aussi endificar et le commentaire sous endeficament. endeluvi cf. endolobis. endenament (= endenhamen, Vulg. indignatio) n.m. ‘indignation’: endenament Col.1 3/ 21. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 50 endignamen. - Pour n à la place de nh cf. Consonantisme § 42. endenhansa (Vulg. indignatio) n.f. ‘indignation’: endenhansa Cor.2 7/ 11, Éph. 4/ 31, endenansa Rom. 2/ 8, endenhanza Apo. 16/ 19, Col. 3/ 8. Cf. L EVY P s. endenhansa, L EVY 2: 464; manque chez R AYNOUARD . endevenidor (Vulg. futurus) n.m. ‘futur, avenir’: endevenidor Mt. 12/ 32. Manque comme subst. dans les ouvrages de référence. endevenidor, f. endevenidoira (Vulg. futurus, venturus) adj. ‘futur, à venir’: endevenidor Ac. 24/ 25, endevenidors Hébr. 9/ 11; endevenidoira Ac. 11/ 28, endevenidoiras Ac. 20/ 22. Cf. L EVY P s.v. (seulement m.), R AYNOUARD 5: 495. endificament (= edificamen, Vulg. aedificatio) n.m. ‘édifice, bâtiment; construction’: endificament Cor.1 14/ 5, 14/ 12, Cor.2 5/ 1, 12/ 19, 13/ 10 …, endificamentz Éph. 2/ 21. <?page no="174"?> 166 Cf. L EVY P s. edificament, L EVY 2: 315, R AYNOUARD 3: 96. Cf. endeficament et le commentaire. [endificar] (= endeficar, Vulg. aedificare) v. ‘édifier, construire, bâtir’: endifica Cor.1 3/ 10, 3/ 12, 8/ 1, 14/ 4, endifico Cor.1 6/ 12, endifique Cor.1 3/ 10, endificavo Luc 17/ 28, endifiquet Cor.1 3/ 14, endificat Éph. 2/ 22, endificatz Cor.1 14/ 17, Thess.1 5/ 11, endificant Mc. 12/ 10, Luc 20/ 17. Cf. L EVY P s. edificar, R AYNOUARD 3: 96. Cf. aussi endeficar et le commentaire sous endeficament. endificatio (= endificament, Vulg. aedificatio) n.f. ‘construction, édification; édifice, bâtiment’: endificatio Cor.1 14/ 3, 14/ 26, Éph. 4/ 29, endificatios Cor.1 3/ 9. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 96. Cf. aussi endificament et endeficament. endolobis (= endiluvi, Vulg. diluvium) n.m. ‘déluge’: endolobis Luc 17/ 27; endeluvi Mt. 24/ 38, Pierre2 2/ 5, endeluvis Mt. 24/ 39. Cf. L EVY P s. endiluvi, L EVY 2: 470. - Le -s final est une fausse restitution provoquée par la chute fréquente dans cette position. endreg/ endreit (d’aqui ~) (= endrech, Vulg. deinde) adv. ‘puis, alors, ensuite’: d’aqui endreg Cor.1 15/ 7, d’aqui endreit Jean 11/ 7, 13/ 5, Cor.1 12/ 28, 15/ 6, 15/ 7, 15/ 23, 15/ 24 … Cf. L EVY P s. endrech, L EVY 2: 474, R AYNOUARD 5: 70, 5: 75. - Notre locution temporelle semble cependant manquer dans tous les ouvrages de référence. endressant (= endresador, Vulg. dirigens) n.m. ‘directeur, pilote’: endressant Jac. 3/ 4. Manque dans les ouvrages de référence. - P.pr. substantivé de endres(s)ar. enemigui (Vulg. inimici) n.m. pl. ‘ennemis’: enemigui Rom. 5/ 10, 11/ 28. Forme non attestée du pluriel de enemic (cf. p.ex. Mt. 5/ 43, Luc 13/ 17, 18/ 3, 19/ 43, 21/ 15, Ac. 24/ 18 …). Le pl. normal est enemix p.ex. Mt. 5/ 44, 10/ 36 … enequicia (= enequitat, Vulg. iniquitas) n.f. ‘iniquité, injustice’: enequicia Rom. 1/ 29. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant L EVY P enequitosamen et R AYNOUARD 3: 134 iniquitat. enfan(t) cf. efaint. enformatio (Vulg. informatio) n.f. ‘information, enseignement’: enformatio Tim.1 1/ 16. Des ouvrages de référence, il n’y a que R AYNOUARD 3: 367 (informacio) qui retienne cette lexie. enganador (Vulg. seductor) n.m. cas rég. ‘trompeur, séducteur’: Mt. 6/ 5, 6/ 16, 23/ 2, 23/ 13, Mc. 7/ 6, Luc 11/ 44, Jean2 1/ 7 … Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 127. <?page no="175"?> 167 enganaire (Vulg. seductor) n.m., cas suj. de enganador ‘trompeur, séducteur’: enganaire Mt. 27/ 63, Jean2 1/ 7. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 459 (avec une signification douteuse). engauzir (= esjauzir, enjauzir, Vulg. gaudere) v. et v.réfl. ‘(se) réjouir, jublier’: engauzir Mt. 18/ 13, engauzisc Cor.1 16/ 17, Philip. 1/ 18, engauzem Cor.2 13/ 9, engauzetz (pr.ind. 5/ imp. 5) Philip. 2/ 18, Laod. 1/ 13, engauzisso Cor.1 12/ 26, engauzic Ac. 11/ 13, engauzio Ac. 13/ 48, engauzira Jean 16/ 20, engauziro Ac. 15/ 31, engauzent Ac. 5/ 41, engauzentz Ac. 8/ 39. Cf. L EVY P s. enjauzir, L EVY 3: 5, R AYNOUARD 3: 444. Cf. aussi esgauzir et le commentaire à cette entrée. engendrar (= engenrar, Vulg. gignere) v. ‘engendrer, procréer’: engendrar Tim.1 5/ 14, engendrei Ac. 13/ 33, engendrec Mt. 1/ 2, 1/ 3, 1/ 4, 1/ 5, 1/ 6 …, engendrat Jean 3/ 16, 3/ 18, engendratz Jean 1/ 18; (Vulg. unigenitus) ‘unique, seul (le Christ, fils unique de Dieu)’: us engendratz Jean 1/ 18, .i. engendrat Jean 3/ 16, l’u engendrat fil de Deu Jean 3/ 18. Cf. L EVY P s. engenrar, L EVY 2: 503s., R AYNOUARD 3: 459. - Forme de engenrar avec -dde transition. Cf. engenrar. engenrar (Vulg. gignere) v. ‘engendrer, procréer’: engenrar Rom. 4/ 17, engenra Jac. 1/ 15, engenrei Cor.1 4/ 15, Philém. 1/ 10, Hébr. 1/ 5, 5/ 5, engenrec Jac. 1/ 18, Jean1 5/ 1, engenro Tim.2 2/ 23 …, engenrad Pierre1 2/ 2; u engenrat (Vulg. unigenitus) Jean 1/ 14, premer engenrat (Vulg. primogenitus) Mt. 1/ 25, primers engenratz (Vulg. primogenitus) Apo.1/ 5. Cf. engendrar. enibrat (= enebriat, Vulg. inebriatus) adj./ p.p. ‘ivre’: enibradi Apo. 17/ 2; enivrat Jean 2/ 10, Éph. 5/ 18. Cf. L EVY P s. enebriar/ enibriar, L EVY 2: 482s., R AYNOUARD 3: 94. - Une forme enibrar (correspondant à fr. enivrer) n’est pas attestée dans les ouvrages de référence. Raynouard mentionne cependant une forme eniurar (peut-être lire enivrar ? ). Cf. aussi enivriar. eniquitat (= iniquitas) n.f. ‘injustice, iniquité’: eniquitat Rom. 6/ 13. Manque dans les ouvrages de référence. enivrat cf. enibrat. enivriar (= enibriar, Vulg. inebriare) v. ‘enivrer’: enivriar Luc 12/ 45. Cf. L EVY P s. enebriar, L EVY 2: 482s., R AYNOUARD 3: 94s. Cf. enibrat. enluminar (= enlumenar, Vulg. illuminare) v. ‘éclairer, enluminer’: enluminar Éph. 3/ 9; enlumena Jean 1/ 9. Cf. L EVY P s. enlumenar, L EVY 3: 9, R AYNOUARD 4: 105. enquara (= ancara, encara, Vulg. adhuc, non dum) adv. ‘(pas) encore; alors’: enquara Jean 7/ 30, Hébr. 7/ 10, 7/ 11. Cf. L EVY P s. ancar, L EVY 1: 63, R AYNOUARD 3: 540 anquera. <?page no="176"?> 168 enquer(r)e (= enquerer, enquerir, Vulg. rogare, inquirere, exquirere) v. ‘chercher; demander): enquere Ac. 23/ 20, enquerre Hébr. 11/ 14, enqueri Ac. 10/ 29, enquerem Hébr. 13/ 14, enqueren Ac. 10/ 17, enquero Mt. 6/ 32, Pierre1 1/ 10, enqueira Pierre1 3/ 11, enqueric Ac. 5/ 27, 23/ 19, enqueriro Ac. 1/ 6, 4/ 7, 10/ 18, enquerigro Pierre1 1/ 10, enqueria Mt. 2/ 4, enquist Mt. 2/ 16, enquerentz Hébr. 11/ 6. Cf. L EVY P s. enquerre, L EVY 3: 18ss., R AYNOUARD 5: 20. enqueretio (= enquericion, Vulg. conquisitio, inquisitio) n.f. ‘enquête, interrogation’: enqueretios Ac. 15/ 7, enquericios Ac. 12/ 19. Cf. L EVY P s. enquericion, L EVY 3: 18, R AYNOUARD 5: 21 enquerencio. entegretat (Vulg. integritas) n.f. ‘intégrité’: en entegretat Tite 2/ 7. Manque L EVY P et L EVY ; il n’y a que R AYNOUARD 3: 563 qui donne une forme integritat; quoique entegretat soit aussi un latinisme, il est plus adapté aux habitudes grapho-phonématiques de l’occitan. ententio (Vulg. intentio) n.f. ‘intention’: ententios Hébr. 4/ 12. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 326 entencio. enter (= entier, enter, Vulg. integer) adj. ‘entier, complet’: enteira Ac. 3/ 16, enteiras Laod. 1/ 15; enters Thess.1 5/ 23; entier Jac. 1/ 4. Cf. L EVY P s, entier, L EVY 3: 69s. R AYNOUARD 3: 563s. - Pour -er = -ier = -eir cf. Lexicologie § 90. enterocar (= enterogar, Vulg. interrogare) v. ‘interroger, demander’: enterocar Luc 9/ 45, Jean 21/ 12, enterocantz Cor.1 10/ 27. Seulement R AYNOUARD 5: 104 s. interrogar. La forme normale dans notre texte est enterogar etc. - Pour c à la place de g cf. Consonantisme § 34. - Cf. aussi enterocatio. enterocatio (= enterogatio, Vulg. interrogatio) n.f. ‘interrogation, demande’: enterocatios Pierre1 3/ 21. Seulement R AYNOUARD 5: 104 s. interrogatio. - Cf. enterocar. [enterpretar] (Vulg. interpretare) v. ‘interpréter, traduire’: enterpreto Cor.1 12/ 30, enterprete Cor.1 14/ 5, 14/ 13, enterpretat Jean 1/ 38, enterpretatz (p.p.) Mt. 27/ 33, Jean 1/ 41, Hébr. 7/ 2; entrepretatz (p.p.) Mt. 1/ 23, Jean 1/ 42. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 565 interpretar. entier cf. enter. entrepretaire (= enterpetador, Vulg. interpres) n.m., cas suj. de enterpretador ‘interprète, traducteur’: entrepretaire Cor.1 14/ 28. Cf. L EVY P s. enterpretador, R AYNOUARD 3: 566. entrepretatio (= enterpretamen, Vulg. interpretatio) n.f. ‘interpretation, traduction’: entrepretatio Cor.1 14/ 26; enterpretatios Cor.1 12/ 10. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 565 interpretacio. entrepretar cf. enterpretar. entretalhat (Vulg. lapidus sculpturae artis) adj./ p.p. ‘taillé’: peira entretalhada d’art (‘pierre précieuse taillée’) Ac. 17/ 29. Cf. L EVY P s. entretalhar, L EVY 3: 91, R AYNOUARD 3: 5. <?page no="177"?> 169 entroduzer (= entroduire, Vulg. introducere) v. ‘introduire’: entroduzer Pierre2 2/ 10, entroduzeran Pierre2 2/ 1. Cf. L EVY P s. entroduire, L EVY 3: 97, R AYNOUARD 3: 84. envejar cf. evejar. era (= ara, Vulg. nunc) adv. ‘maintenant’: era Jean 5/ 25. Cf. L EVY P s. ar, L EVY 3: 114s., R AYNOUARD 3: 539, P FISTER 1970: 422. - La forme normale dans notre texte est ara, cf. p.ex. Mt. 3/ 15, 9/ 18, 11/ 12, 24/ 21, 26/ 53, 27/ 40 … eramit (= aram, Vulg. aes) n.m. ‘airain, instrument de cuivre’: eramitz Cor.1 13/ 1. Cf. L EVY P s. aram, R AYNOUARD 2: 109. - Les ouvrages de référence ne connaissent que aram/ eram; la forme suffixée manque. erege (= eretge, Vulg. haereticus) adj. ‘hérétique, sectaire’: erege Tite 3/ 10. Cf. L EVY P s. eretge (n.m.), L EVY 3: 123, R AYNOUARD 3: 526. - Pour la graphie g à la place de tg/ ch cf. Consonantisme § 36. - Cf. aussi eregia. eregia (= eretgia, Vulg. haeresis) n.f. ‘hérésie’: eregia Ac. 5/ 17, 15/ 5, eregias (pl.) Cor.1 11/ 19. Cf. L EVY P s. eretgia, L EVY 3: 123s., R AYNOUARD 3: 526. - Cf. aussi erege. eremata (Vulg. aromata) n.m. pl. (? ) ‘arome(s), épice(s)’: eremata Luc 23/ 56. Manque dans les ouvrages de référence; R AYNOUARD 2: 125 connaît au moins aromatic, aromaticitat et aromatizar. ereter (= eretier, Vulg. heres) n.m. ‘héritier’: ereters Mc. 12/ 7, Gal. 4/ 1, Hébr. 6/ 17. Cf. L EVY P s. eretier, L EVY 3: 124, R AYNOUARD 3: 526. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. ergolhos cf. ergulhos. erguilh (= orgolh, Vulg. superbum) n.m. ‘orgueil, arrogance’: erguilh Pierre2 2/ 18; ergulh Tim.1 3/ 6, ergulhs Jac. 4/ 16, Jean1 2/ 16; erguls Mc. 7/ 22. Cf. L EVY P s. orgolh, L EVY 5: 519s., R AYNOUARD 4: 384. ergulhos (= orgolhos, Vulg. superbus) adj. ‘orgueilleux, outrecuidant’: ergulhos Jac. 4/ 6, Rom. 1/ 30, Tim.1 6/ 4, ergulhoses Pierre1 5/ 5, erguloses Luc 1/ 51; ergolhos Tite 1/ 7, ergolhosi Tim.2 3/ 2. Cf. L EVY P s. orgolhos, L EVY 5: 521, R AYNOUARD 4: 385. ergulhosament (Vulg. superbe) adv. ‘avec orgueil, prépotence’: ergulhosament Jude 1/ 16. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 385 orgulhosamen. esajament (= asajamen, Vulg. tentatio) n.m. ‘tentation, épreuve’: esajamentz Cor.1 10/ 13. Cf. L EVY P s. asajamen, L EVY 3: 131. [esajar] (= asajar, Vulg. tentare) v. ‘tenter, mettre à l’épreuve’: esajantz Luc 10/ 25. Cf. L EVY P s. asajar, L EVY 3: 131, R AYNOUARD 3: 193. <?page no="178"?> 170 [esbalauzir] (Vulg. stupescere, stupere) v. ‘épouvanter, abasourdir, ébahir’: esbalauziro Mc. 10/ 24, 10/ 32, esbalauzitz Mc. 9/ 5, 9/ 14, esbalauzidas Luc 24/ 4. L EVY P s. esbalauzit et L EVY 3: 132 ne connaissent qu’un adj. (< p.p.) esbalauzit. Le verbe est attesté chez R AYNOUARD 2: 175. [escalvairar] (Vulg. decalvare) v. ‘tondre, raser’: escalvairada Cor.1 11/ 5, 11/ 6. Non attesté dans les ouvrages de référence. Cf. cependant R AYNOUARD 2: 297 escalvinar. - Dérivé verbal de calv. [escandelizar] (= escandalizar, Vulg. scandalizare) v. ‘scandaliser’: escandeliza Jean 6/ 62, escandelizatz (p.p.) Mt. 13/ 21, Rom. 14/ 21; escandaliza Mt. 5/ 29, 5/ 30, 18/ 8, 18/ 9, Mc. 9/ 44 …, escandalizara Mt. 18/ 6, Mc. 9/ 41, 9/ 42, escandalizatz (p.p.) Mt. 11/ 6, Luc 7/ 23, Cor.2 11/ 29, escandalizadi Mt. 13/ 57, 15/ 12, 24/ 10, 26/ 33, Jean 16/ 1; escandalisatz (p.p.) Mt. 26/ 33. Cf. L EVY P s. escandalejar, L EVY 3: 145, R AYNOUARD 3: 145. escassament (= escarsamen, Vulg. parce) adv. ‘peu, modestement, pauvrement’: escassament Cor.2 9/ 6. Cf. L EVY P s. escarsamen, L EVY 3: 160, R AYNOUARD 3: 148. escaunel (Vulg. scabellum) n.m. ‘escabeau’: escaunel Mc. 12/ 36, Luc 20/ 43, Jac. 2/ 3, Hébr. 1/ 13, 10/ 13, escaunels Mt. 5/ 35, 22/ 44, Ac. 2/ 35, 7/ 49. Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. Cf. cependant L EVY P s. escanh, escaun, L EVY 3: 146, R AYNOUARD 3: 142. - Diminutif de escaun. esclau (Vulg. vestigium) n.m. ‘trace, vestige’: esclaus Pierre1 2/ 21, Rom. 4/ 12, Cor.2 12/ 18. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 170s., R AYNOUARD 3: 150. esclavable (no ~) (Vulg. investigabilis) adj. ‘indéchiffrable’: (no) esclavablas Rom. 11/ 33, Éph. 3/ 8. Non attesté dans les ouvrages de référence. - Semble être un dérivé adjectival de esclavar (< es- [ EX -] + clavar), cf. L EVY P s. clavar ‘fermer à clef’. escobeler (= escobilhier, Vulg. purgamenta) n.m. ‘ordures, immondices’: escobeler Cor.1 4/ 13. Cf. L EVY P s. escobilier, escobelier, L EVY 3: 174. - Les formes suffixales -ier, -eir et -er sont interchangeables dans notre manuscrit, cf. Lexicologie § 90. escorpio (Vulg. serpens; scorpio) n.m. ‘scorpion’: escorpio Mt. 7/ 10 (serpens), Luc 11/ 12, Apo. 9/ 3, 9/ 5 (scorpio), escorpios Luc 10/ 19, Apo. 9/ 10 (scorpio). Cf. R AYNOUARD 3: 155; manque L EVY P et L EVY . [escotar] (= escoltar, Vulg. auscultare) v. ‘écouter, prendre garde’: escotavo Ac. 8/ 10. Cf. L EVY P s. escoltar, L EVY 3: 180, R AYNOUARD 3: 156. - Pour la chute de l préconsonantique cf. Consonantisme § 38. escriptio (Vulg. inscriptio) n.f. ‘inscription’: escriptios Luc 20/ 24. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 159. Cf. aussi sobreescriuptio, sobrescriptio. <?page no="179"?> 171 escriptura 1 (Vulg. scriptura) n.f. ‘écriture; Écriture sainte’: escriptura Mt. 21/ 15, Mc. 12/ 10, Luc 4/ 21, Ac. 13/ 35 …; escripturas 26/ 54, 26/ 56, Mc. 12/ 24, Luc 24/ 27, Jac. 2/ 8; Escriptura Mc. 14/ 49, 15/ 28, Jean 2/ 22, 19/ 24, 19/ 36 …, Escripturas Mt. 22/ 29, Luc 24/ 45, Jean 5/ 39, 7/ 52, Ac. 17/ 11 … Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 196s., R AYNOUARD 3: 158. - FEW 11: 339 s. scriptura. Cf. aussi scriptura. escriptura 2 (= escripturat, Vulg. scriba) n.m. ‘scribe; docteur de la loi’: escriptura Ac. 6/ 12; escripturat Mt. 15/ 1, 17/ 10, 23/ 2, 23/ 13, 23/ 14 …, escripturatz Mt. 12/ 38, 13/ 52, 16/ 21, 20/ 18, 23/ 34 … Cf. L EVY P s. escripturat, L EVY 3: 197, R AYNOUARD 3: 168. - Pour la chute de -t en position finale cf. Consonantisme § 35. escripva (= escrivan, Vulg. scriba) n.m. ‘scribe, docteur de la loi’: escripvas Mc. 10/ 33. Cf. L EVY P s. escrivan, R AYNOUARD 3: 158. - Introduction d’un p pseudolatinisant devant la fricative sonore labiale. escrivedor (Vulg. scribendi sunt) adj. ‘à écrire’: so escrivedors Jean 21/ 25. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 198. - Pour les formes en -dor/ -doira cf. Morphologie § 70. [escruissir] (= escroisir, Vulg. stridere) v. ‘craquer, battre; grincer (des dents)’: escruissio Ac. 7/ 54 8 . Cf. L EVY P s. escroisir, L EVY 3: 198s., R AYNOUARD 2: 524. escumergable (= escomengable, Vulg. profanus) adj. ‘exécrable’: escumergable Pierre2 2/ 11, escumergables Tim.2 2/ 16. Cf. L EVY P s. escomengable, L EVY 3: 181, R AYNOUARD 4: 291. escumergament (= escomengamen, Vulg. abominatio) n.m. ‘abomination’: escumergament Apo. 21/ 27. Cf. L EVY P s. escomengamen, L EVY 3: 181, R AYNOUARD 4: 291. - FEW 3: 279 s. excommunicare. Cf. aussi scumergament. escumergansa cf. escumerganza. escumerganza (= escomengamen, Vulg. abominatio) n.f. escumerganza Apo. 17/ 4; escumergansa Cor.1 12/ 3, escumergansas Apo. 17/ 5. Manque dans les ouvrages de référence. escumergar (= escomengar, Vulg. detestari) v. ‘excommunier; dire des anathèmes’: escumergar Mt. 26/ 74, Mc. 14/ 71, escumergas Rom. 2/ 22, escumergat Gal. 1/ 8, Tim.2 3/ 2, Tite 1/ 16, escumergatz (p.p. et p.p. subst.) Apo. 21/ 8, Gal. 1/ 9 Tim.1 1/ 9, Hébr. 12/ 16. Cf. L EVY P s. escomengar, L EVY 3: 181s., R AYNOUARD 4: 291. 8 Dans notre texte escriussio; à corriger. <?page no="180"?> 172 [escurzir] (= escursir, escurizir, Vulg. obscurari) v. ‘obscurcir’: escurzit Éph. 4/ 18, escurzitz (p.p.) Mt. 24/ 29, Luc 23/ 45, Apo. 9/ 2, escurçitz Rom. 1/ 21, escurzidi Rom. 11/ 10, escurzida Apo. 8/ 12. Cf. L EVY P s. escursir et escurizir, L EVY 3: 204, R AYNOUARD 6: 16. - Pour la graphie z pour / s/ cf. Consonantisme § 48. escusable (no ~) (= escuzable, Vulg. (in)excusabilis) adj. ‘excusable’: (no) escusable Rom. 1/ 20, (no) escusables Rom. 2/ 1. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 2: 362 excusable. escusament (= escuzamen, Vulg. excusatio) n.m. ‘excuse’: escusament Jean 15/ 22. Cf. L EVY P s. escuzamen, R AYNOUARD 3: 362. escusar (= escuzar, Vulg. excusare) v. ‘excuser’: escuzar Luc 14/ 18; escuses Luc 14/ 19, escusem Cor.2 12/ 19, escusiro Hébr. 12/ 19, escusat Luc 14/ 18. Cf. L EVY P s. escuzar, L EVY 3: 206s., R AYNOUARD 2: 362. [eseniar) (= ensenhar, Vulg. docere) v. ‘enseigner, instruire’: esenieg Luc 6/ 6. Cf. L EVY P s. ensenhar, L EVY 3: 34ss., R AYNOUARD 5: 230. esess (= encens, Vulg. incensum) n.m. ‘encens’: esess Luc 1/ 9, 1/ 10, 1/ 11, esses Mt. 2/ 11, Apo. 8/ 3, 8/ 4. Cf. L EVY P s. encens (avec variantes), R AYNOUARD 3: 125. Double chute de n préconsonantique; cf. aussi Consonantisme § 43. - Pour la graphie -ss en position finale cf. Consonantisme § 44. Cf. aussi eces. esgardament cf. egardament. esgauzir (= esjauzir, Vulg. gaudere) v. et v.réfl. ‘(se) réjouir, jubiler’: esgauzir Luc 10/ 20, Cor.2 2/ 3, esgauzisc Jean 11/ 15, Rom. 16/ 19, Cor.2 7/ 9, 7/ 16, Col. 1/ 24 …, esgauzim Cor.2 7/ 13, esgauzem Thess.1 3/ 9, esgauzetz Mt. 5/ 12, Luc 10/ 20, Rom. 12/ 15, Philip. 3/ 1, Thess.1 5/ 16, esgauzesz Pierre1 4/ 13, esgauzes Cor.2 13/ 11, esgauzisso Cor.1 7/ 30, esgauzisca Jean 4/ 36, esgauziscatz Philip. 2/ 28, esgauzigui Jean2 1/ 4, Jean3 1/ 3, Philip. 4/ 10, esgauzic Jean 8/ 56, Ac. 2/ 26, esgauzia Luc 13/ 17, esgauziatz Pierre1 4/ 13, Jean1 1/ 4, esgauzis Cor.2 7/ 7, esgauziss Jean 3/ 29, Cor.1 13/ 6, esgauzirei Philip. 1/ 18, esgauzira Jean 16/ 22, esgauziretz Jean 14/ 28, esgauziran Luc 1/ 14, Apo. 11/ 10, esgauzent Cor.2 6/ 10, esgauzentz Rom. 12/ 12, 12/ 15, Cor.1 7/ 30, Col. 2/ 5. Cf. L EVY P s. esjauzir, L EVY 3: 230s., R AYNOUARD 3: 444. - LevyP et Levy ne donnent que des formes avec -j-; la forme avec -gest attestée par Raynouard. Cf. aussi engauzir. [esortar] (Vulg. exhortare) v. ‘exhorter’: esortantz Luc 3/ 18. Cf. L EVY 3: 363 s. exortar. espalha (= espala, Vulg. umerus) n.f. ‘épaule’: espalhas Luc 15/ 5. Cf. L EVY P s. espala, L EVY 3: 243, R AYNOUARD 3: 167. - Pour la graphie lh pour / l/ cf. Consonantisme § 41. esparc (Vulg. siliqua) n.m. ‘caroube’: esparx Luc 15/ 16. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 244; incertitude de Levy quant à la signification. <?page no="181"?> 173 esparser cf. esparzer. esparzement (= esparsemen, Vulg. dispersio) n.m. ‘dispersion’: esparzement Jean 7/ 35, Pierre1 1/ 2, Hébr. 9/ 22, 11/ 28, 12/ 24. Cf. L EVY P s. esparsemen, L EVY 3: 245. esparzer (Vulg. effundere) v. ‘verser, répandre’: esparzer Rom. 3/ 15, esparzetz Apo. 16/ 1; esparsist Mt. 25/ 24, esparssero Apo. 16/ 6, espars Mt. 23/ 35, 26/ 7, 26/ 28, Luc 11/ 23, Jean 2/ 15 ..., esparsi Mt. 25/ 26, Jean 11/ 52, 16/ 32, Ac. 8/ 1 …, esparsa Ac. 10/ 45, esparsas Mt. 26/ 31. Cf. L EVY P s. esparser, L EVY 3: 245s., R AYNOUARD 3: 165. espazi (= espasi, Vulg. spatium) n.m. ‘espace’: espazi Mc. 6/ 31, Luc 24/ 13, espazis Ac. 5/ 7. Cf. L EVY P s. espasi, L EVY 3: 247, R AYNOUARD 3: 166. espenher (Vulg. irruere) v. et v.réfl. ‘frapper; pousser, heurter; (s’)avancer’: espenher Luc 13/ 25, espenhez Luc 11/ 9, espenhio Luc 8/ 45, espenhian Mc. 3/ 10, espenhera Luc 12/ 36, espenhentz Ac. 19/ 33. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 255s., R AYNOUARD 3: 114. Cf. aussi empenher. esperitalment (Vulg. spiritualiter) adv. ‘en esprit, spirituellement’: esperitalment Apo. 11/ 8, Cor.1 2/ 14. Manque L EVY P et L EVY (cf. cependant esperital L EVY P s.v., L EVY 3: 260); mais R AYNOUARD 3: 175 espiritalment. espetansa (Vulg. exspectatio) n.f. ‘attente, impatience’: espetansa Philip. 1/ 20. Manque dans les ouvrages de référence. - Cf. cependant Carp. (N ÜESCH 1979) espeytança (même endroit); en plus L EVY P espectacion, R AYNOUARD 3: 170 espectacio. [espetar] (Vulg. expectare) v. ‘attendre’: espetam Philip. 3/ 20. Cf. L EVY P s. espectar, L EVY 3: 252. espig (= espic, Vulg. spicatum) n.m. ‘épi; lavende’: espig Mc. 14/ 3. Cf. L EVY P s. espic, L EVY 3: 265s., R AYNOUARD 3: 181. - Pour l’équivalence graphique c = g cf. Consonantisme § 34. [espirar] (Vulg. adspirare) v. ‘souffler; respirer’: (auta) espirant Ac. 27/ 13. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 268, R AYNOUARD 3: 175. espiratio (Vulg. inspiratio) n.f. ‘respiration’: espiratio Ac. 17/ 25. Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 3: 177 inspiratio, ispiracio. esponga cf. espongia. espongia (Vulg. spongia) n.f. ‘éponge’: espongia Mt. 27/ 48; esponga Mc. 15/ 36. Cf. L EVY P s. esponga, L EVY 3: 273, R AYNOUARD 3: 187. Cf. aussi spongia. espos (Vulg. sponsus) n.m. ‘époux’: espos Mt. 9/ 15, 25/ 6, 25/ 10, Mc. 2/ 19, 2/ 20, Luc 5/ 34, Jean 2/ 9 … <?page no="182"?> 174 Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 184. Cf. aussi spos. espos(s)a (Vulg. sponsa) n.f. ‘épouse’: esposa Mt. 25/ 1, Jean 3/ 29, Apo. 18/ 23, 21/ 9, 22/ 17, espossa Apo. 21/ 2. Cf. L EVY P s. espoza, R AYNOUARD 3: 185. Cf. aussi espos, spos. [esposar] (Vulg. desponsare) v. ‘épouser, fiancer’: espozei Cor.2 11/ 2, esposada Mt. 1/ 18, Luc 1/ 27, 2/ 5. Cf. L EVY P s. espozar, L EVY 3: 276, R AYNOUARD 3: 185. Cf. aussi espos, espos(s)a, spos. esproar (Vulg. comperire) v. ‘comprendre, reconnaître’: esproar Mc. 8/ 31, espro (1 ère sg.) Ac. 10/ 34, esproatz (prés.ind. 5) Jean1 4/ 1, Cor.2 13/ 5, esproetz Philip. 1/ 10, esproat Ac. 2/ 22, Hébr. 11/ 29, 11/ 36, esproatz (p.p.) Jac. 1/ 12, (sobr’) esproada Jean 5/ 2; esprovar Mt. 11/ 20, Luc 9/ 22, esprova Thess.1 2/ 4, esprovatz (imp. 5) Thess.1 5/ 21, esprove Cor.1 11/ 28, Gal. 6/ 4, esprovem Cor.2 8/ 22, esprovetz Rom. 12/ 2, esprovec Mc. 16/ 14, esprovero Hébr. 3/ 9, esprovara Cor.1 3/ 13, esprovaran Luc 6/ 22, esprovat Apo. 3/ 18, Thess.1 2/ 4, Tim.1 3/ 10, esprovatz (p.p.) Luc 17/ 25, Pierre1 1/ 7, Cor.1 2/ 14, esprovant Éph. 5/ 10. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 278, R AYNOUARD 4: 652 - toujours avec un sémantisme légèrement déviant: ‘éprouver; faire preuve etc.’. esprovament (= esproamen, Vulg. probatio) ‘épreuve’: esprovamentz Pierre1 1/ 7. Cf. L EVY P s. esproamen, L EVY 3: 278, R AYNOUARD 4: 652 esproa, esproansa. esprovar cf. esproar. esquandalizar (= escandalizar, escandalejar, Vulg. scandalizare) v. ‘scandaliser’: esquandalizar Luc 17/ 2, esquandaliza Cor.1 8/ 13. Cf. L EVY P s. escandalejar, L EVY 3: 145, R AYNOUARD 3: 145. - La graphie normale dans notre texte est escandalizar ou escandelizar, cf. p.ex. escandaliza Mt. 5/ 29, 5/ 30, 18/ 8, 18/ 9, escandalizara Mt. 18/ 6, Mc. 9/ 41, escandalizem Mt. 17/ 26 …, escandeliza Jean 6/ 62, escandalizatz Mt. 11/ 6, Luc 7/ 23, Cor.2 11/ 29 … - Pour qu a à la place de c a cf. aussi Consonantisme § 33. [esquiçar] (= esqui(n)sar, Vulg. scindere) v. ‘déchirer, couper en morceaux’: esquicem Jean 19/ 24; esquizatz Jean 21/ 11; esquisadas Ac. 16/ 22. Cf. L EVY P s. esquinsar, L EVY 3: 283s., R AYNOUARD 3: 191. - Pour l’instabilité de n devant consonne (et surtout devant s) cf. Consonantisme § 43. essausament cf. eissausament. essenhable (= ensenhable, Vulg. docibilis) adj. ‘digne d’être enseigné’: essenhable Jean 6/ 45. Cf. L EVY P s. ensenhable, R AYNOUARD 5: 230. essenhador (cas rég. de ensenhaire, Vulg. eruditor) n.m. ‘maître, instructeur’: essenhador Rom. 2/ 20, essenhadors Luc. 2/ 46, Jean 7/ 35, Hébr. 12/ 9. Cf. L EVY P s. ensenhador, L EVY 3: 32, R AYNOUARD 5: 229 s. ensegnaire. Cf. aussi essenhaire. <?page no="183"?> 175 essenhaire (cas suj. de ensenhador, Vulg. legis doctor) n.m. ‘maître, celui qui enseigne’: essenhaire Mt. 22/ 35, Ac. 5/ 34, Tim.1 3/ 2. Cf. L EVY P s. ensenhador, L EVY 3: 32, R AYNOUARD 5: 229 s. ensegnaire. Cf. aussi essenhador. essenhament (= ensenhamen, Vulg. dogma) n.m. ‘enseignement, dogme’: essenhamentz Ac. 16/ 4. Cf. L EVY P s. ensenhamen, L EVY 3: 32s., R AYNOUARD 5: 229. essenhar (= ensenhar, Vulg. docere) v. ‘enseigner, instruire, montrer’: essenhar Mc. 4/ 1, 6/ 2, 6/ 34, 8/ 31, Ac. 1/ 1, Tim.1 2/ 12 …, essenhas Mt. 22/ 16, Luc 20/ 21, Jean 9/ 34, Ac. 21/ 21, Rom. 2/ 21, essenha Luc 11/ 1, Jean1 2/ 27, Rom. 12/ 7, Cor.1 11/ 14, Tim.1 4/ 11, 6/ 2, 6/ 3, 6/ 18, essenhe Jean1 2/ 27, essenhei Jean 18/ 20, essenhec Luc 11/ 1, Jean 8/ 28, Jean1 2/ 27, essenhero Ac. 11/ 26, essenhava Mt. 5/ 2, 13/ 54, 21/ 17, Mc. 1/ 21, 2/ 13 …, essenhavo Ac. 5/ 21, 15/ 1, Hébr. 12/ 10, essenhara Mc. 5/ 19, Luc 12/ 12, Jean 14/ 26, 16/ 13, essenhat Mt. 28/ 15, Mc. 6/ 30, essenhatz Mt. 28/ 20, Ac. 7/ 22, 22/ 3, Rom. 2/ 18, Gal. 6/ 1 …, essenhaz Luc 1/ 4, essenhanz Mc. 12/ 35, essenhantz Mt. 4/ 23, 7/ 29, 7/ 29, 9/ 35, 15/ 9 ...; essenara Mt. 5/ 19. Cf. L EVY P s. ensenhar, L EVY 3: 34ss., R AYNOUARD 5: 230. - Pour la chute de n en position préconsonantique cf. esquiçar. Cf. aussi eissenhar. esses cf. esess. essesser (= encensier, Vulg. tribulum) n.m. ‘encensoir’: essesser Apo. 8/ 3, 8/ 5, Hébr. 9/ 4. Cf. L EVY P s. encensier, R AYNOUARD 3: 125. - Pour les problèmes grapho-phonématiques cf. essess; pour l’équivalence -ier/ -er/ -eir cf. Lexicologie § 90. essetz cf. eisses. essus (= en sus) adv. ‘en haut’: essus Mt. 20/ 28. Cf. L EVY P s. sus, L EVY 7: 876ss., R AYNOUARD 5: 289. estadi cf. estat. estaja (= estatja, Vulg. mansio) n.f. ‘demeure, domicile, habitation’: estaja Jean 14/ 23, Ac. 12/ 7, estajas Jean 14/ 2. Cf. L EVY P s. estatja, L EVY 3: 312ss, R AYNOUARD 3: 205. - Le sémantisme interfère visiblement avec celui de estatge n.m., cf. L EVY P s.v. estanh cf. estant. estant (= estanh, estanc, Vulg. stagnum) n.m. ‘étang, lac’: estantz Luc 5/ 1; estanh Luc 5/ 2. Cf. L EVY P s. estanh, L EVY 3: 304, R AYNOUARD 3: 201. - Pour estant, il faut partir d’une variante estan avec fausse restitution de -t. Chute de -t final: Consonantisme § 35; n pour nh: cf. Consonantisme § 42. estat (= estadi, Vulg. stadium) n.m. ‘stade, mesure de longueur’: estatz Luc 24/ 13, estadi Cor.1 9/ 24, estadis Jean 6/ 19, 11/ 18; estazi Jac. 3/ 13, Hébr. 9/ 8. Cf. L EVY P s. estadi, L EVY 3: 210 estat, R AYNOUARD 3: 199. <?page no="184"?> 176 estazi cf. estat. estela (Vulg. stella) n.f. ‘étoile’: estela Mt. 2/ 7, 2/ 9, Ac. 7/ 43, Apo. 8/ 10, 8/ 11, 22/ 16, estelas Mt. 24/ 29, Mc. 13/ 25, Luc 21/ 25, Ac. 27/ 20, Apo. 1/ 16 … Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 315, R AYNOUARD 3: 315. - Estela est la forme normale en ancien occ.; dans notre texte, elle est concurrencée par la variante (minoritaire) sans e prothétique, cf. stela. estener cf. estenir. estenir (= estener, Vulg. abstinere) v.réfl. ‘s’abstenir’: estenir Pierre1 2/ 11; estener Tim.1 4/ 3. Cf. L EVY P s. estener, L EVY 3: 317, R AYNOUARD 5: 334. - La forme normale est estener en a.occ., et estenir manque dans les ouvrages de référence. Une alternance estener/ estenir se justifie cependant par la doublette abstener/ abstenir, cf. p.ex. L EVY P s. abstener. esters (= estiers, Vulg. praeter) adv./ prép. ‘outre’: esters Mt. 14/ 21, 15/ 38, Rom. 16/ 17, Cor.1 3/ 11, 15/ 27, Cor.2 11/ 28, Gal. 1/ 9 … Cf. L EVY P s. estiers, L EVY 3: 323s., R AYNOUARD 3: 217. - Pour la réduction ie e cf. Vocalisme § 5. Cf. aussi estres. [estobezir] (Vulg. stupere) v. et v. réfl. étonner, ébahir; ‘s’étonner, s’ébahir’: estobezio Ac. 2/ 7, 9/ 21, 10/ 45, estobeziro Ac. 12/ 16, estobezisso Pierre1 4/ 4, estobezit Ac. 9/ 7, estobezentz Ac. 3/ 11, 8/ 13, 9/ 6; estobizio Ac. 2/ 12. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 329. estomiac (= estomac, Vulg. stomachus) n.m. ‘estomac’: estomiac Tim.1 5/ 23. Cf. L EVY P s. estomac, L EVY 3: 331, R AYNOUARD 3: 221. - Graphie curieuse, mais le manuscrit a clairement -mi-. estorial (Vulg. Stoici philosophi) adj. ‘historique’: estorial filosofi Ac. 17/ 18. L’adj. estorial est bien attesté, cf. p.ex. L EVY P s.v., L EVY 3: 332, mais il ne fait aucun sens dans notre passage. Nous avons probablement affaire à une erreur du traducteur (ou du scribe). estranh cf. estrant. estranhage (en ~) (= estranhatge, Vulg. peregre) n.m. ‘éloignement, (pays) étranger’: en estranhage Mt. 25/ 14. Cf. L EVY P s. estranhatge, L EVY 3: 389s., R AYNOUARD 3: 222. - Pour g à la place de tg/ ch cf. Consonatisme § 36. estrant (= estranh, Vulg. advena) adj./ n.m. ‘étranger’: estrantz Ac. 6/ 5, estranhs Ac. 7/ 29. Cf. L EVY P s. estranh, L EVY 3: 336ss., R AYNOUARD 3: 222. - Pour -nt à la place de -nh cf. estant ‘étang’. [estrenher] (Vulg. adstringere) v. ‘étreindre, serrer’: estrenh Mc. 9/ 17, estrenho Luc 8/ 45, estreis Ac. 16/ 24, estrenian Mc. 5/ 24, 5/ 31, estreisseso Mc. 3/ 9, estreg (p.p.) Ac. 22/ 25, estreitz Luc 8/ 42 Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 346s., R AYNOUARD 3: 225. <?page no="185"?> 177 estreit (= estrech, Vulg. angustus) adj. ‘étroit’: estreita porta Mt. 7/ 13, 7/ 14, porta estreita Luc 13/ 24. Cf. L EVY P s. estrech, L EVY 3: 340s., R AYNOUARD 3: 226. - Pour l’alternance -ch/ -it cf. empait. estres (Vulg. praeter) prép. ‘outre, au-delà’: estres lo temps Hébr. 11/ 11. Cf. L EVY P s. estiers, L EVY 3: 323ss., R AYNOUARD 3: 217. - Métathèse er re dans esters (= estiers) garantie par le fait que dans le ms. la forme est en toutes lettres. Cf. aussi esters. etat (= edat, Vulg. aetas) n.f. ‘âge’: etat Luc 2/ 52, Éph. 4/ 13, Hébr. 11/ 11. Cf. L EVY P s. edat, L EVY 2: 315, R AYNOUARD 3: 235. - La conservation d’un -tintervocalique est une trace latinisante. evas (= envas, Vulg. apud) prép. ‘vers, envers, chez’: evas Ac. 2/ 29, 18/ 11, 24/ 19, 25/ 9, 26/ 2 …; eves Mt. 28/ 15. Cf. L EVY P s. envers, L EVY 3: 104ss., R AYNOUARD 5: 517. - Pour la chute de n préconsonantique cf. Consonantisme § 43. eveja (= enveja, Vulg. invidia) n.f. ‘envie, jalousie, haine’: eveja Mt. 27/ 18, Mc. 15/ 10, Jean 2/ 17, Ac. 5/ 17, 13/ 45 …, evejas Pierre1 2/ 1, Gal. 5/ 21, Tim.1 6/ 4. Cf. L EVY P s. enveja, L EVY 3: 100s., R AYNOUARD 3: 131; FEW 4: 799 s. ĭ nv ĭ d ĭ a. - Pour la chute de n préconsonantique cf. Consonantisme § 43. evejador (= envejador, Vulg. aemulator) n.m., cas rég. de evejaire: ‘celui qui désire, zélateur’: evejador Ac. 21/ 20, Pierre1 3/ 13, Cor.1 14/ 12. Cf. L EVY P s. envejador, L EVY 3: 101, R AYNOUARD 3: 131; FEW 4: 800 s. ĭ nv ĭ d ĭ a. Cf. aussi evejaire et eveja. evejaire (= envejaire, Vulg. aemulator) n.m., cas suj. de envejador ‘celui qui désire, zélateur’: evejaire Ac. 22/ 3, Gal. 1/ 14. Cf. aussi evejador et eveja. evejansa (= envejansa, Vulg. aemulatio) n.f. ‘envie, jalousie; zèle): evejansa Rom. 10/ 2, 13/ 13, Cor. 2 7/ 7, 7/ 11, 9/ 2 …, evejansas Cor.2 12/ 20, Gal. 5/ 20, evejansza Rom. 11/ 14, evejanza Hébr. 10/ 27. Cf. L EVY P s. envejansa, L EVY 3: 101; FEW 4: 800 s. ĭ nv ĭ d ĭ a. Pour sz = s cf. Consonantisme § 47. - Cf. eveja. evejansza cf. evejansa. evejanza cf. evejansa. [evejar] (= envejar, Vulg. aemulari) v. ‘envier; désirer’: evejo Rom. 11/ 11, Gal. 4/ 17, evejam Cor.1 10/ 22, evejatz (imp. 5) Cor.1 12/ 31, 14/ 1, 14/ 39, Gal. 4/ 18, evejetz Gal. 4/ 17, evejant Gal. 5/ 26, evejantz Ac. 7/ 9, 17/ 5; envejaz Jac. 4/ 2. Cf. L EVY P s. envejar, L EVY 3: 101, R AYNOUARD 3: 131; FEW 4: 799s. s. ĭ nv ĭ d ĭ a. Cf. eveja. <?page no="186"?> 178 evelansa (= esvelhanza, Vulg. aemulatio) n.f. ‘attention, zèle’: evelansa Rom. 10/ 19. L EVY P ne donne que esvelh et esvelhar, de même L EVY 3: 359; R AYNOUARD 5: 480 n’a qu’esvelhar. La chute de s préconsonantique et l pour lh sont courants dans notre texte. [evelhezir] (= velhezir, Vulg. veterare) v. ‘vieillir’: evelhezec Hébr. 8/ 13. Cf. L EVY P s. velhezir, R AYNOUARD 5: 479. - Une forme préfixée (e- = en-) n’est pas attestée dans nos ouvrages de référence. eves cf. evas. ezeissament (= eisamen, Vulg. similiter) adv. ‘de même, également’: et ezeissament Luc 5/ 10. Cf. L EVY P s. eisamen, L EVY 2: 327s., R AYNOUARD 3: 98. - Une telle forme n’est nulle part attestée. Ou nous avons affaire à une agglutination de ez (= et) à l’adverbe eisamen, ou à une erreur du scribe qui a répété la conjonction (et [abrégé] - ez [position prévocalique]). F façeire cf. fazeire. faissux (= faisos, Vulg. onerosus) adj. ‘onéreux, à charge de’: faissux Cor.2 11/ 9. Pas attesté dans les ouvrages de référence. Évidemment dérivé de fais s.m. ‘charge, faix, fardeau’, cf. L EVY P s. fais, L EVY 3: 388ss., R AYNOUARD 3: 249. faitiler (= fachilhier, Vulg. veneficus) n.m. ‘sorcier’: faitiler Apo. 22/ 15, faitilhers Apo. 21/ 8. Cf. L EVY P s. fachilhier, L EVY 3: 370; R AYNOUARD 3: 282 ne connaît que le f. fachilieira; FEW 3: 362 s. factura. faitila (= fachilha, Vulg. veneficium) n.f. ‘charme, sortilège, philtre’: faitilas Apo. 9/ 21, faitilhas Apo. 18/ 23, Gal. 5/ 20. Cf. L EVY P s. fachilha, L EVY 3: 369; FEW 3: 362 s. factura. - Pour ch/ it cf. empait et Lexicologie § 91; pour l = lh cf. Consonantisme § 40. faitur (= fachor, Vulg. facturus ? ) adj. ‘à faire, devant être fait’: faituras Mt. 24/ 33. Manque dans les ouvrages de référence; pour les continuateurs du p.fut. latin cf. Morpho-syntaxe § 70. fantauma (= fantasma, Vulg. phantasma) n.m. ‘fantôme’: fantauma Mt. 14/ 26, Mc. 6/ 49. Cf. L EVY P s. fantasma, L EVY 3: 411, R AYNOUARD 3: 260. fareseu cf. fariseu. fariseu (Vulg. pharisaeus) n.m. ‘pharisien’: fariseu Mt. 9/ 11, 9/ 14, 9/ 34, 12/ 2 …, fariseus Mt. 5/ 20, farizeus Mt. 3/ 7 …; fareseu Mt. 7/ 29. <?page no="187"?> 179 fariseus (Vulg. pharisaeus) adj. ‘pharisien’: la leg fariseus Philip. 3/ 5. Manque dans les ouvrages de référence. Latinisme presque immodifié. farizeu cf. fariseu. fautz (= fals, Vulg. falx) n.f. ‘faux’: fautz Mc. 4/ 29. Cf. L EVY P s. fals, L EVY 3: 404, R AYNOUARD 3: 286. fazeire (cas suj. de fazedor, Vulg. factor) n.m. ‘faiseur, créateur’: fazeire Jac. 1/ 23, 1/ 25; façeire Jac. 4/ 11, Hébr. 11/ 10. L EVY P et L EVY n’ont que fazedor (dans notre texte p.ex. Jean 6/ 6, Ac. 5/ 35, Jac. 1/ 22 …); R AYNOUARD 3: 265 faseire. - Cf. en outre P FISTER 1970: 466 fazador, FEW 3: 347 s. fac ě re. febre (Vulg. febris, febricans) n.f. (pl.? ) ‘fièvre’: febre Luc 4/ 38, Ac. 28/ 8, febres Mt. 8/ 14, 8/ 15, Mc. 1/ 30, 1/ 31 … Cf. L EVY P s. febre, R AYNOUARD 3: 297. - Les attestations de febres correspondent toutes à un singulier ou à l’adjectif febricans en latin; la lexie à tendance à se fixer au pl. felontat (Vulg. pravus) adj. ‘mauvais, corrupt’: las felontatz causas Luc 3/ 5. Manque dans les ouvrages de référence. Subst. employé comme adj.? Alors felontat serait un équivalent de felonia. feminienc (= femenil, Vulg. muliebri) adj. ‘féminin’: feminienc Pierre1 3/ 7. Manque dans les ouvrages de référence qui ne connaissent que femenil. fems (Vulg. stercus) n.m. ‘fumier’: fems Luc 13/ 8, 14/ 35, Philip. 3/ 8. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 430s. s. fem, R AYNOUARD 3: 301 fem; FEW 3: 544 s. fimus. [fenher] (Vulg. simulare, fingere) v. ‘feindre, se faire passer pour’: fenhio Luc 20/ 20, fese (p.s.) Luc 24/ 28, fenhta (p.p. f.) Tim.1 1/ 5, fenta Tim.2 1/ 5, fenhtas Pierre2 2/ 3. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 439ss., R AYNOUARD 3: 304. - Le p.s. fese (pour feis) montre e pour ei (cf. Vocalisme § 27) et un -e final inorganique. feriec (= ferrienc, Vulg. ferreus) adj. ‘de/ en fer’: porta ferieca Ac. 12/ 10. Cf. L EVY P s. ferrienc, L EVY 3: 470s., R AYNOUARD 3: 307 ferrenc. - Chute de n préconsonantique (cf. Consonantisme § 43). fermessa (= fermeza, Vulg. (in)constantia) n.f. ‘fermeté’: (no) fermessa Jac. 3/ 16; fermeza Ac. 4/ 13, Pierre2 3/ 17. Cf. L EVY P s. fermeza, L EVY 3: 464, R AYNOUARD 3: 312. fermja (= fremja, fremna, Vulg. fimbria) n.f. ‘frange, ourlet’: fermja Mt. 14/ 36; fremja Mc. 6/ 56, fremjas Mt. 9/ 20, 23/ 5, Luc 8/ 44. Cf. L EVY P s. fremja, L EVY 3: 595, R AYNOUARD 3: 395. - Dans fermja pour fremja nous avons une métathèse CV VC; cf. Phénomènes divers § 51. fes (= fen, Vulg. faenum) n.m. ‘foin’: fes (cas suj.) Mt. 6/ 30. Cf. L EVY P s. fen, L EVY 3: 434, R AYNOUARD 3: 303. [ficar] (Vulg. adfigere) v. ‘attacher, fixer, clouer’: ficatz Gal. 2/ 19, ficada Ac. 27/ 41, ficantz Col. 2/ 14. Cf. L EVY P s. ficar, L EVY 3: 479, R AYNOUARD 3: 320. <?page no="188"?> 180 figairada (Vulg. ficus, ficulnea) n.f. ‘figuier’: figairada Mt. 21/ 19, 21/ 21, Mc. 11/ 20, 11/ 21, Luc 13/ 7. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 479; FEW 3: 496 s. f ī cus. figuer (= figuier, Vulg. ficus, ficulnea) adj./ n.m. ‘(arbre) figuier; figuier’: figuer Mt. 21/ 19, 24/ 32, Mc. 11/ 13, 13/ 28, Luc 13/ 6, Jean 1/ 48, 1/ 50, figuers Luc 21/ 29, Apo. 6/ 13, Jac. 3/ 12. Cf. L EVY P s. figuier, L EVY 3: 479, R AYNOUARD 3: 322; FEW 3: 496 s. f ī cus. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. filar cf. fillar. filateria (Vulg. phylacterium) n.f. ‘phylactère; amulette, talisman’: filaterias Mt. 23/ 5. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) filatiaras (même endroit). - Latinisme (et grécisme) superficiellement occitanisé. filet (= filhet, Vulg. filiolus) n.m. ‘cher fils’: fileti Jean1 2/ 28; filheti Jean1 2/ 1, 2/ 12, 2/ 18, 3/ 18, 4/ 4, Gal. 4/ 19. Cf. L EVY P s. filhet, L EVY 3: 485, R AYNOUARD 3: 327. [fillar] (= filar, Vulg. nere) v. ‘filer’: fillan Mt. 6/ 28; filo Luc 12/ 27. Cf. L EVY P s. filar, R AYNOUARD 3: 325. filosof (Vulg. philosophus) n.m. ‘philosophe’: filosofi Ac. 17/ 18. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 533 philosophe. filosofia (Vulg. philsophia) n.f. ‘philosophie’: filosofia Col. 2/ 8. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 533 philosophia. firidor (= feridor, Vulg. percussor) n.m. ‘celui qui frappe’: firidor Tite 1/ 7. Cf. L EVY P s. feridor, L EVY 3: 452s., R AYNOUARD 3: 311. - Pour e (protonique) i cf. Vocalisme § 12. [firir] (= ferir, lat percutere) v. ‘frapper, battre’: firent (p.pr.) Cor.1 8/ 12. Cf. L EVY P s. ferir, L EVY 3: 453, R AYNOUARD 3: 310. - Pour e i dans la syllabe initiale cf. firidor. fizansa (Vulg. fiducia) n.f. ‘confiance, garantie’: fizansa Mt. 14/ 27, Ac. 4/ 29, 4/ 31, 19/ 8, 28/ 15, 28/ 31 …. fizanza Luc 8/ 48, Jean1 3/ 21, Éph. 3/ 12, Hébr. 10/ 19. L EVY P s.v., L EVY 3: 496s., R AYNOUARD 3: 289. - La variante fiansa (cf. L EVY P s. fizansa) manque dans notre texte. fizanzosament (= fizansozamen, Vulg. fiducaliter) adv. ‘plein de confiance’: fizanzosament Hébr. 13/ 6; fizansosament Ac. 9/ 27, 9/ 28, 14/ 3, Ac. 18/ 26. Cf. L EVY P s. fizansos, L EVY 3: 497 fizansozamen, R AYNOUARD 3: 290. fizar (= fiar, Vulg. thesaurizar) v.réfl. ‘se fier’: qui·s fiza en tesaur Luc 12/ 21, fizava Luc 11/ 22, fizant Cor.2 1/ 9, fizantz Mc. 10/ 24, Hébr. 2/ 13. Cf. L EVY P s. fizar, L EVY 3: 497, R AYNOUARD 3: 289; FEW 3: 498 s. f ī dare. fizelment (= fezelment, Vulg. fideliter) adv. ‘fidèlement’: fizelment Jean3 1/ 5. Manque L EVY P et L EVY qui ne mentionnent que l’adj. fezel/ fizel; R AY - NOUARD 3: 289. <?page no="189"?> 181 flechezir cf. frechezir. florfiga (Vulg. grossus) n.f. ‘figue d’hiver, figue verte’: florfigas Apo. 6/ 13. Manque dans les ouvrages de référence; pour Vulg. grossus cf. G EORGES s.v. fodir cf. foire. foire (= fudir, Vulg. fodere, effodere) v. ‘fouir, piocher, déterrer’: foire Luc 16/ 3, fodo (prés.ind. 6) Mt. 6/ 19, foiran Mt. 6/ 20, fos Mt. 25/ 18, fogge Luc 13/ 8. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 516, R AYNOUARD 3: 347; FEW 3: 663 s. f ŏ d ĕ re. fonzament (= fondamen, Vulg. fundamentum) n.m. ‘fondement, base’: fonzament Luc 6/ 48, 6/ 49, 14/ 29, Rom. 15/ 20, Cor.1 3/ 10, 3/ 11 …, fonzamentz Apo. 21/ 14, 21/ 19. Cf. L EVY P s. fondamen, L EVY 3: 530 fondamenta, R AYNOUARD 3: 358. [fonzar] (= fondar, Vulg. fundare) v. ‘fonder, baser’: fonzest Hébr. 1/ 10, fonzat Éph. 3/ 17, Col. 1/ 23, fonzada Luc 6/ 48. Cf. L EVY P s. fondar, L EVY 3: 530s., R AYNOUARD 3: 359. forra (= foran, Vulg. extremum) adj. ‘extérieur, extrême’: det forra Luc 16/ 24. Cf. L EVY P s. foran, L EVY 5: 35s. forfait (= forfach, Vulg. delictum) n.f. ‘forfait, délit, crime’: forfait Mc. 3/ 29, Ac. 25/ 25, Pierre2 2/ 14, Rom. 5/ 15, 5/ 18 …, forfaitz Mt. 6/ 14, Ac. 19/ 18, Pierre2 1/ 9, Rom. 3/ 25, 4/ 25 ... Cf. L EVY P s. forfach, L EVY 3: 544, R AYNOUARD 3: 275. - Pour l’alternance -it/ -ch cf. empait et Lexicologie § 91. forment (= fromen, Vulg. triticum) n.m. ‘froment, blé’: forment Apo. 6/ 6; froment Mt. 3/ 12, 13/ 25, 13/ 29, 13/ 30, 13/ 36 … Cf. L EVY P s. fromen, L EVY 3: 603, Raynouard 3: 401; FEW 3: 828 s. frumentum. - La forme avec métathèse CV VC est isolée; cf. aussi Phénomènes divers § 51. fornicacio cf. fornicatio. fornicador (= fornicaire, Vulg. fornicator) n.m. cas rég. ‘fornicateur, prostitueur’: fornicador Cor.1 6/ 9, fornicadors Cor.1 5/ 9, 5/ 10, Tim.1 1/ 10, Hébr. 13/ 4. Cf. L EVY 3: 556, R AYNOUARD 3: 371. Cf. aussi fornicaire. fornicaire (= fornicador, Vulg. fornicator) n.m. cas suj. ‘fornicateur, prostitueur’: fornicaire Cor.1 5/ 11, Éph. 5/ 5, Hébr. 12/ 16. Cf. L EVY 3: 556 s. fornicador, R AYNOUARD 3: 371. Cf. aussi fornicador. fornicar (Vulg. fornicari) v. ‘forniquer’: fornicar Apo. 2/ 14, 2/ 20, fornica Cor.1 5/ 1, forniquem Cor.1 10/ 8, forniquero Apo. 17/ 2, 18/ 3, 18/ 9, Cor.1 10/ 8. Cf. R AYNOUARD 3: 371; non retenu par L EVY P et L EVY . fornicatio (Vulg. fornicatio) n.f. ‘fornication’: fornicatio Mt. 5/ 32, 19/ 9, Ac. 15/ 20, 15/ 29, 21/ 25 …, fornicatios Mt. 15/ 19, Mc. 7/ 21, Apo. 17/ 5, Cor.1 6/ 18, Gal. 5/ 19; fornicacios Cor.1 5/ 1. Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 3: 371. <?page no="190"?> 182 fortalesa cf. fortaleza. fortaleza (Vulg. fortitudo) n.f. ‘force, vigueur’: fortaleza Ac. 6/ 8, fortalesa Apo. 7/ 12. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 572, R AYNOUARD 3: 375. Cf. aussi forteza. forteza (Vulg. fortitudo) n.f. ‘force, vigueur’: forteza Apo. 5/ 12, Rom. 8/ 38. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 572s., R AYNOUARD 3: 375. Cf. aussi fortaleza. fortment (Vulg. valde) adv. ‘fortement, beaucoup, très’: fortment Mt. 2/ 10, 2/ 16, 18/ 31, 19/ 25, 26/ 22, 27/ 54 … Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 375. forzadament (= forsadamen, Vulg. violentus) adv. ‘par force, violemment’: forzadament Mt. 11/ 12. Cf. L EVY P s. forsadamen, L EVY 3: 564s., R AYNOUARD 3: 374. [fossar] (Vulg. suffodere) v. ‘miner, saper, démolir’: les teus autars fossero Rom. 11/ 3. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 6: 25 fossar est douteux (cf. L EVY 3: 516 et 3: 574). fozer (= folzer, Vulg. fulgur) n.m. ‘foudre’: fozer Luc 10/ 18, Apo. 4/ 5, 8/ 5, 11/ 19, 16/ 18, fozers Luc 17/ 24. Cf. L EVY P s. folzer, L EVY 3: 528, R AYNOUARD 3: 407; FEW 3: 841 s. f ŭ lg ŭ r. frahementa cf. frahmenta. frahmenta (= franhementa, Vulg. fragmentum) n.f. ‘fragment, morceau, reste’: frahmentas Mt. 14/ 20, 15/ 37, Mc. 8/ 8, 8/ 19; frahementas Mc. 6/ 43; franementas Luc 9/ 17, Jean 6/ 12, 6/ 13. Cf. L EVY P s. franhementa, L EVY 3: 588; FEW 3: 753 s. frang ĕ re. - L’instabilité du signifiant de la lexie est surprenante. Cf. aussi franhement. fraitura (= frachura, Vulg. fractura) n.f. ‘brisure; manque; faute, péché’: fraitura Luc 15/ 14, Apo. 22/ 5, Cor.2 8/ 9 (2 fois), 11/ 27, Philip. 4/ 11, 4/ 12, an fraitura (Vulg. necesse est) Mc. 2/ 17. LevyP s. frachura, L EVY 3: 578, R AYNOUARD 3: 380; FEW 3: 744 s. fractura. - Pour l’équivalence ch/ it cf. empait et Lexicologie § 91. [fraiturar] (= frachurar, Vulg. egens, egenus) v. ‘être indigent, pauvre’: fraituri (1 ère sg.) Apo. 3/ 17, fraiturant Cor.2 6/ 10. Cf. L EVY P s. frachurar, L EVY 3: 579, R AYNOUARD 3: 380; FEW 3: 744 s. fractura. Cf. fraitura. [fraiturejar] (= frachurejar, Vulg. egens) v. ‘être indigent, pauvre’: fraiturejatz Ac. 4/ 34. Cf. L EVY P s. frachurejar, L EVY 3: 579; FEW 3: 744 s. fractura. Cf. aussi fraitura, fraiturar. franementa cf. frahmenta. <?page no="191"?> 183 franhement (= franhedura, Vulg. fractio) n.m. ‘fracture, fraction’: franhement Luc 24/ 35, Ac. 2/ 42, franhemen Cor.1 10/ 16. Cf. L EVY P s. franhemen, L EVY 3: 588; FEW 3: 753 s. frang ĕ re. Cf. aussi frahmenta. franher (Vulg. frangere; dirumpere; violare) v. ‘rompre, briser’: franher Ac. 20/ 7, frang Ac. 27/ 35, franhem Cor.1 10/ 16, franio Mt. 12/ 5, fraissi Mc. 8/ 19, frais Mt. 14/ 19, 15/ 36, 26/ 26, Mc. 6/ 41, Luc 9/ 16 …, fraiss Mc. 8/ 6, 14/ 3, fras Mc. 14/ 22, fraissero Jean 19/ 32, franhia Mc. 5/ 4, franhera Mt. 12/ 20, Luc 20/ 18, frait Rom. 11/ 17, 11/ 20, fraitz Mt. 21/ 44, fraitas Jean 19/ 31, franhentz Ac. 2/ 46, 20/ 11. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 588ss., R AYNOUARD 3: 385; FEW 3: 752s. s. frang ĕ re. [frechezir] (= flechezir, Vulg. flectere) v. ‘fléchir’: frechezisc Éph. 3/ 14; flechezitz Rom. 14/ 11. Cf. L EVY P s. flechezir (avec les variantes flegezir et frechezir), L EVY 3: 504, R AYNOUARD 3: 340. - Pour le rhotacisme cf. aussi Phénomènes divers § 52. freg (= freit, Vulg. frigidus) adj. ‘froid’: freit Cor.2 11/ 27, freitz Apo. 3/ 15, 3/ 16; freg Ac. 28/ 2, fregs Jean 18/ 18, freja Mt. 10/ 42. Cf. L EVY P s.v., L EVY 3: 593, R AYNOUARD 3: 389; FEW 3: 797ss. s. fr ī gidus. freit cf. freg. fremja cf. fermja. froment cf. forment. fruc (= fruch, Vulg. fructus) n.m. ‘fruit’: fruc Mc. 4/ 19, 4/ 20, 4/ 28, 4/ 29, fruch Mt. 13/ 8, frug Mc. 12/ 2, fruic Mt. 3/ 8, 3/ 10, fruit Mt. 13/ 23, 13/ 26, 21/ 19 …, fruitz Mt. 21/ 43, Luc 1/ 42,..., fruiz Luc 21/ 30. Cf. L EVY P s. fruch, L EVY 3: 608s., R AYNOUARD 3: 403; FEW 3: 823 s. fr ū ctus. - Pour l’équivalence ch/ it cf. empait et Lexicologie § 91. fruch cf. fruc. [fructificar] (= fruchar, Vulg. fructificare) v. ‘porter du fruit’: fructifica Col.1 1/ 6, fructificant Col.1 1/ 10, fructifiquem Rom. 7/ 4, fructifiquesso Rom. 7/ 5. Cf. L EVY P s. fruchar, L EVY 3: 610 fruchar, R AYNOUARD 3: 403 fruchar. - Fructificar n’est pas attesté dans les ouvrages de référence. Latinisme pur. frug cf. fruc. fruic cf. fruc. fruit cf. fruc. fruitos cf. frutos. frutos (= fruitos, Vulg. fructosus) adj. ‘donnant des fruits’: frutosi Tite 3/ 14, frutosas Éph. 5/ 11; fruitosi Jude 1/ 12. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 3: 404 fructuos. - Pour ui = u cf. Vocalisme § 28. fulha (= folha, Vulg. folium, frons) n.f. ‘feuille, [pl.] feuillage’: fulhas Apo. 22/ 2, fulas Mc. 11/ 8, fullas Mt. 21/ 19, 24/ 32, Mc. 11/ 13, 13/ 28. Cf. L EVY P s. folha, L EVY 3: 523, R AYNOUARD 3: 353. fur cf. furc. <?page no="192"?> 184 furc (Vulg. fur) n.m. ‘voleur, larron’: furc Jean 10/ 1; fur Jean 10/ 8. Manque dans les ouvrages de référence. - Le -c final de furc est inorganique et purement graphique. G gab (= gap, Vulg. tumultus) n.m. ‘tumulte, vacarme’: gab Mc. 5/ 38, Ac. 21/ 34, 21/ 38, 24/ 18, gabs Mt. 26/ 5, Mc. 14/ 2, Ac. 20/ 1, gabz Mt. 27/ 24. Cf. L EVY P s. gap, L EVY 4: 34ss., R AYNOUARD 3: 412; P FISTER 1970: 492, FEW 16: 3 s. gabb. - Pour l’équivalence graphique des occlusives sourdes et sonores cf. Consonantisme § 34. gabor (Vulg. vapor) n.m. ‘vapeur’: gabor de fum Ac. 2/ 19. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 414. galcant (= galcan, Vulg. galli cantus) n.m. ‘premier chant du coq’: galcant Mc. 13/ 35. Cf. L EVY P s. galcan, L EVY 4: 19; FEW 4: 47 s. gallus. garda (Vulg. custodia, custos) n.f. ‘garde, gardien, surveillant’: gardas Mt. 28/ 4, 28/ 11, Luc 21/ 12, Ac. 4/ 3, 5/ 23, 8/ 3 …, gardaz Mt. 27/ 65, gardatz Mt. 27/ 66 … Cf. L EVY P s. garda, L EVY 4: 47ss., R AYNOUARD 3: 425; FEW 17: 510 s. *wardôn. - Pour la représentation de / s/ final par -z et -tz cf. Consonantisme § 48/ 49. gauzion (= jauzion, Vulg. gavisus) adj. ‘joyeux’: so gauzion Mc. 14/ 11. Cf. L EVY P s. jauzion, R AYNOUARD 3: 443; FEW 4: 76s. s. gaud ē re. gavar(r)er (= gavarrier, Vulg. rubus) n.m. ‘ronce, buisson’: gavarer Mc. 12/ 26, Luc 20/ 37, Ac. 7/ 30, gavarrer Ac. 7/ 35. Cf. L EVY P s. gavarrier, L EVY 4: 90, R AYNOUARD 3: 447. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. gazerdo (= gazardo, Vulg. merces) n.m. ‘récompense, gain’: gazerdo Mt. 5/ 46, 6/ 1, 6/ 5, 15/ 9, Mc. 9/ 40 …, gazerdon Mt. 6/ 16, gazerdos Luc 6/ 35. Cf. L EVY P s. gazardon, L EVY 4: 97, R AYNOUARD 3: 450. - Notre texte connaît aussi la variante gazardo(s) (Luc 4/ 19, 14/ 12), qui est cependant nettement minoritaire. Cf. en outre P FISTER 1970: 489 gaerdo, FEW 17: 577 s. *wi đ erl ō n. [gazerdonar] (= gazardonar, Vulg. retribuere) v. ‘récompenser, donner en récompense): gazerdono Luc 14/ 14, gazerdonat Luc 14/ 14, Rom. 11/ 35. Cf. L EVY P s. gazardonar, L EVY 4: 97, R AYNOUARD 3: 451; FEW 17: 577 s. wi đ erl ō n. generacio cf. generatio. generatio (= generacio, Vulg. generatio) n.f. ‘génération; engendrement; race’: generatio Mt. 1/ 1, 11/ 16, 12/ 42, Luc 11/ 30, 11/ 31, 11/ 32 …, generatios Mt. 12/ 39, 24/ 34, Mc. 8/ 12, 9/ 18 …, generacio Mt. 12/ 41, 23/ 36, Luc 16/ 8, generacios Mt. 1/ 17, 16/ 4; jeneratios Mt. 1/ 18 … <?page no="193"?> 185 Cf. LevyP s. generacio, L EVY 4: 102s., R AYNOUARD 3: 457; FEW 4: 98 s. generatio. [germar] (? ) (Vulg. gignere) v. ‘accoucher, enfanter’: germesso Luc 23/ 29. Manque dans les ouvrages de référence. - Il n’est pas exclu qu’il faille corriger en germ[en]esso, le verbe germenar étant bien attesté, cf. p.ex. L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 464; FEW 4: 122 s. germinare. gimement (= gememen, Vulg. gemitus) n.m. ‘gémissement’: gimementz Ac. 7/ 34. Cf. L EVY P s. gememen, L EVY 4: 100, R AYNOUARD 3: 453; FEW 4: 92 s. g ĕm ĕ re. [glorificar] (= gloriejar, Vulg. glorificare) v. ‘glorifier’: glorifiqui Jean 8/ 54, glorifica Jean 8/ 54, glorifico Mt. 5/ 16, Pierre1 2/ 12, glorifique Pierre1 4/ 16, glorifiquec Luc 23/ 47, Ac. 3/ 13, Apo. 18/ 7, glorifiquero Mt. 9/ 8, Rom. 1/ 21, glorificavo Ac. 13/ 48, glorificava Luc 13/ 13, glorificavan Luc 2/ 20. Cf. L EVY P s. gloriejar, L EVY 4: 139; R AYNOUARD 3: 476 gloriejar, glorifiar et glorificar; FEW 4: 166 s. gloria. gloriegar (= gloriejar, Vulg. glorificare) v. ‘glorifier’: gloriegar Cor.2 11/ 30. Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. - La forme normale dans notre texte est gloriejar, p.ex. Jac. 3/ 14, Rom. 11/ 18, Cor.2 5/ 12, 10/ 16, 11/ 18 … (et formes fléchies correspondantes); cf. aussi FEW 4: 166 s. gloria. Gloriegar semble être une forme mixte entre gloriejar et glorificar (à moins qu’il ne s’agisse d’une erreur de scribe). golairo (= golairon, Vulg. guttur) n.m. ‘gosier’: golairos Rom. 3/ 13. Cf. L EVY P s. golairon, L EVY 4: 144, R AYNOUARD 3: 481; FEW 4: 308 s. g ŭ la. gra (= grat, Vulg. gratus) n.m. ‘gré, reconnaissance’: bo gra Tim.1 3/ 13; grat Mt. 10/ 8, Luc 2/ 52, 6/ 32, 6/ 33, 6/ 34, Jean 15/ 25, Ac. 12/ 10 … Cf. L EVY P s. grat, L EVY 4: 171ss., R AYNOUARD 3: 501, P FISTER 1970: 505s.; FEW 4: 249s. s. gr ā tus: - La forme normale dans notre texte est grat. graner (= granier, Vulg. horreum) n.m. ‘grenier’: graner Mt. 13/ 30, graners Luc 12/ 24. Cf. L EVY P s. granier, L EVY 4: 169, R AYNOUARD 3: 496; FEW 4: 217 s. granarium. - Pour l’équivalence -ier/ -er cf. Lexicologie § 90. granoila (= granolha, Vulg. rana) n.f. ‘grenouille’: granoilas Apo. 16/ 13. Cf. L EVY P s. granolha, L EVY 4: 170, R AYNOUARD 3: 499, 5: 39. - Pour il = lh cf. Consonatisme § 40. grat cf. gra. grec (Vulg. graece) n.m. ‘langue grecque’: grec Jean 19/ 20, Ac. 21/ 37, Apo. 9/ 11. Cf. L EVY 4: 183, R AYNOUARD 3: 506. grec (Vulg. graecus) adj. ‘grec’: gregas Luc 23/ 38. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 506. grepia (= crepcha, crepia, Vulg. praesepium) n.f. ‘crèche’: grepia Luc 13/ 15. <?page no="194"?> 186 Cf. L EVY P s. crepcha, R AYNOUARD 2: 514; FEW 16: 390 s. *krippia. - Pour la graphie g à la place de c cf. Consonantisme § 34. [greujar] (= grevar, Vulg. gravare) v. ‘alourdir, accabler’: greujat Mt. 26/ 43. Cf. L EVY P s. greujar, L EVY 4: 193, R AYNOUARD 3: 510; FEW 4: 260 s. gravare et 262 s. *graviare. [guerir] (= garir, Vulg. salvare, salvus) v. ‘sauver, guérir’: gueriso Luc 9/ 40, guerida Mt. 9/ 21, 9/ 22. Cf. L EVY P s. garir, L EVY 4: 67ss., R AYNOUARD 3: 430. - FEW 17: 526 s. *warjan. [guirar] (= garar, Vulg. salvare) v. ‘protéger, sauver’: guirex (imp. 2) Mt. 8/ 25. Une forme guirar n’est pas attestée dans nos ouvrages de référence. Cf. cependant L EVY P s. garar, L EVY 4: 44s., R AYNOUARD 3: 423; FEW 17: 533 s. *warôn. - Pour l’équivalence gar-/ guir-/ guercf. L EVY P s. garen, garensa, garentia, garentir etc. guizador (= guidador, Vulg. dux) n.m. ‘guide’: guizador Mt. 23/ 16, Rom. 2/ 19, guizadors Mt. 15/ 14. Cf. L EVY P s. guidador, R AYNOUARD 3: 518 guidaire; P FISTER 1970: 505 guiaire, 506 guidaire, FEW 17: 601 s. *wîtan. guizament (= guidamen, Vulg. ducatus) n.m. ‘conduite, direction’: dona guizament Mt. 15/ 14. Cf. L EVY P s. guidamen, R AYNOUARD 3/ 518. - FEW 17: 601 s. * wîtan guizar (= guidar, Vulg. ducere) v. ‘guider, conduire, diriger’: guizar Luc 6/ 39, guizat Gal. 5/ 18. Cf. L EVY P s. guidar, L EVY 4: 210s., R AYNOUARD 3: 519; P FISTER 1970: 510 guidar, FEW 17: 600s. s. *wîtan. H hebraic cf. ebraic. heretar (= eretar, Vulg. hereditare) v. ‘hériter’: heretar Hébr. 12/ 17, heretec Hébr.1/ 4, heretaran Hébr. 6/ 12. Cf. L EVY P s. eretar, L EVY 3: 121s., R AYNOUARD 3: 528; FEW 4: 410 s. h ē r ēd ĭ tare. heretat (= eretat, Vulg. hereditas) n.m. ‘héritage, propriété’: heretat Mt. 21/ 38, Luc 12/ 13, Ac. 7/ 5, 20/ 32, Pierre1 1/ 4 …, heretatz Luc 20/ 14. Cf. L EVY P s. eretat, L EVY 3: 122s., R AYNOUARD 3: 527; FEW 4: 412 s. h ē r ēd ĭ tas. hereteira (= eretiera, Vulg. coheres) n.f. ‘héritière’: essems hereteira Pierre1 3/ 7, hereteiras Éph. 3/ 6. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 527 heretiera. - Pour l’équivalence -ier/ -er/ -eir cf. Lexicologie § 90. Cf. hereter. <?page no="195"?> 187 hereter (= eretier, Vulg. heres) n.m. ‘héritier’: hereter Pierre1 1/ 4, 3/ 9, Rom. 4/ 14, Gal. 3/ 29, Tite 3/ 7, Hébr. 1/ 2, hereters Mt. 21/ 38, Luc 20/ 14, Rom. 4/ 13, Gal. 4/ 7, Hébr. 11/ 7 …; heretier Pierre1 3/ 22, heretiers Jac. 2/ 5. Cf. L EVY P s. eretier, L EVY 3: 124, R AYNOUARD 3: 526; FEW 4: 411 s. hereditarius. - Pour l’équivalence -er/ -ier/ -eir cf. Lexicologie § 90. Cf. aussi hereteira. heretier cf hereter. hisop (Vulg. hysopum) n.m. ‘hysope’: ab hisop Jean 19/ 29. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 4: 528 s. hyss ō pus. Cf. aussi ysop. hoi (= oi, Vulg. hodie) adv. ‘aujourd’hui’: hoi Luc 5/ 26, 24/ 21, Ac. 13/ 33, Hébr. 3/ 7, 3/ 13, 5/ 5, 13/ 8. Cf. L EVY P s. oi, L EVY 5: 467s., R AYNOUARD 3: 530; FEW 4: 447 s. h ŏ die. hom (= om, Vulg. homo) n.m. ‘homme’: hom Mt. 4/ 4, 5/ 22, 5/ 28, 5/ 32, 6/ 24 …, homs Mt. 5/ 16, 5/ 19, Luc 14/ 24, homi Luc 11/ 32, 18/ 10, Ac. 4/ 13, 16/ 20, Apo. 16/ 18 …. Cf. L EVY P s. ome, L EVY 5: 481s., R AYNOUARD 3: 531; FEW 4: 453 s. h ŏ mo. Cf. aussi home. home (= home, Vulg. homo/ hominem etc.) n.m. ‘homme’: home Mt. 5/ 11, 7/ 12, 7/ 24, 8/ 20, 8/ 27 …, homes Mt. 5/ 13, 6/ 1, 6/ 2, 6/ 5, 6/ 14 … Cf. aussi hom. homecider (= omicidier, Vulg. homicida) n.m. ‘meurtrier’: homecider Mt. 27/ 16, homescidiers Mt. 22/ 7; homicider Apo. 22/ 15, Jean1 3/ 15, homiciders Jean 8/ 44, Apo. 21/ 8; homicidier Ac. 3/ 14, 7/ 52, homicidiers Pierre1 4/ 15. Cf. L EVY P s. omicidier, L EVY 5: 483, R AYNOUARD 3: 533; FEW 4: 453 s. homicida. - Pour l’équivalence -ier/ -er cf. Lexicologie § 90. homicider cf. homecider. homecidi (= omicidi, Vulg. homicidium) n.m. ‘meurtre; meurtrier’: homecidis Mt. 15/ 19; homicidi Mt. 19/ 18, Mc. 15/ 7, Luc 23/ 19, 23/ 25, homicidis Mc. 7/ 21, Apo. 9/ 21, Gal. 5/ 21, Tim.1 1/ 9. Cf. L EVY P s. omicidi, L EVY 5: 483, R AYNOUARD 3: 533; FEW 4: 453 s. homicidium. homicidi cf. homecidi. honest (= onest, Vulg. honestus) adj. ‘honnête, vertueux’: honestas Cor.1 12/ 23. Cf. L EVY P s. onest, L EVY 5: 488, R AYNOUARD 3: 537; FEW 4: 461s. s. h ŏn ĕ stus. Cf. aussi onosta. honestament (= onestamen, Vulg. honeste) adv. ‘convenablement, honnêtement’: honestament Thess.1 4/ 12. Cf. L EVY P s. onestamen, L EVY 5: 488, R AYNOUARD 3: 537; FEW 4: 461s. s. h ŏ n ĕ stus. honestat (= onestat, Vulg. honestas) n.f. ‘honnêteté’: honestat Cor.1 12/ 23, honestas Cor.1 12/ 23. <?page no="196"?> 188 Cf. L EVY P s. onestat, R AYNOUARD 3: 537 honestat; FEW 4: 461s. s. h ŏn ĕ stus. Cf. aussi onosta. honor (= onor, Vulg. honor) n.f. ‘honneur’: honor Jean 4/ 44, Ac. 12/ 23, Apo. 5/ 12, 21/ 24, 21/ 26 …, honors Tim.1 1/ 17, Cf. L EVY P s. onor, L EVY 5: 490ss., R AYNOUARD 3: 534; FEW 4: 465 s. h ŏ n ŏ s. hora (= ora, Vulg. hora) n.f. ‘heure’: tota hora ‘toujours’ Rom. 11/ 10. Cf. L EVY P s. ora, L EVY 5: 505ss., R AYNOUARD 3: 538; FEW 4: 467ss. s. h ō ra (part. 469, 472). huma (= uman, Vulg. humanus) adj. ‘humain’: huma Cor.1 4/ 3, humana Pierre1 2/ 13, humanas Ac. 17/ 25. Cf. L EVY P s. uman, L EVY 8: 533s. uma, R AYNOUARD 3: 533; FEW 4: 507s. s. humanus. humanitat (= umanitat, Vulg. humanitas) n.f. ‘humanité’: humanitat Ac. 28/ 1, humanitatz Tite 3/ 4. Cf. L EVY 8: 534, R AYNOUARD 3: 534; FEW 4: 508 s. humanus. humil (= umil, Vulg. humilis, humiliari) adj. ‘humble, doux, modeste’: humil Pierre1 3/ 8, Tim.2 3/ 3, humils Luc 1/ 52, Jac. 4/ 6, Rom. 12/ 16. Cf. L EVY P s. umil, L EVY 8: 534s., R AYNOUARD 3: 546; FEW 4: 511 s. h ŭm ĭ lis. [humiliar] (= umeliar, Vulg. humiliare) v. ‘humilier’: humilie Cor.2 12/ 21, humiliantz (p.pr.) Cor.1 11/ 7; umiliadi (p.p.) Pierre1 5/ 6. Cf. L EVY P s. umeliar, L EVY 8: 536s., R AYNOUARD 3: 548; FEW 4: 511 s. h ŭ m ĭ lis. humilitat (= umelitat, Vulg. humilitas) n.f. ‘humilité, indulgence’: humilitat Luc 1/ 48, Ac. 8/ 33, 20/ 19, Jac. 1/ 10, Pierre1 5/ 5, , Éph. 4/ 2 … Cf. L EVY P s. umelitat, L EVY 8: 537, R AYNOUARD 8: 547; FEW 4: 511 s. h ŭm ĭ lis. humor (= umor, Vulg. umor) n.f. ‘humidité’: humor Luc 8/ 6. Cf. L EVY P s. umor, L EVY 8: 537s., R AYNOUARD 3: 548; FEW 4: 512s. s. h ūmor. I idiota (Vulg. idiota) n.m. ‘ignorant, simple en esprit’: idiotas Ac. 4/ 13; ydiota Cor.1 14/ 16, 14/ 24. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 4: 539 s. idiotes. - Latinisme (à base grecque). ifern (= enfern, Vulg. gehenna, infernus) n.m. ‘enfer’: ifern Mt. 5/ 22, 5/ 29, 5/ 30, 11/ 23, 16/ 18 …, iferns Apo. 20/ 13, 20/ 14. Cf. L EVY P s. enfern, L EVY 2: 490, R AYNOUARD 3: 558; FEW 4: 666 s. ĭ nf ĕ rnus. <?page no="197"?> 189 ignorantia (Vulg. ignorantia) n.f. ‘ignorance, bêtise’: ignorantia Hébr. 9/ 7. Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 4: 336 ignorantia; FEW 4: 542 s. ignorare. ili (= il, ilh, Vulg. illi) pron. pers. ‘ils’: ili Jean 20/ 13, Apo. 6/ 11, 12/ 11, Jac. 2/ 7, Rom. 13/ 2, Cor.1 9/ 25 … Forme manquant dans les ouvrages de référence et dans S CHULTZ -G ORA 1915: 73s. image cf. amage. immundicia (Vulg. immunditia) n.f. ‘impureté’: immundicia Rom. 6/ 19. Manque dans les ouvrages de référence; latinisme pur. - FEW 4: 574 s. ĭ mm ŭ ndus. inganador (= enganador, Vulg. hypocrita) n.m. ‘trompeur’: inganador Mt. 6/ 2. Cf. L EVY P s. enganador, R AYNOUARD 3: 127; FEW 4: 683 s. ĭ ngann ā re. iniquitat (Vulg. iniquitas) n.f. ‘iniquité, fausseté’: iniquitat Jean1 3/ 4, Rom. 1/ 29, 2/ 8, 6/ 19, Cor.1 13/ 6, Cor.2 6/ 14 …, iniquitatz Apo. 18/ 5, Jean1 3/ 4, Rom. 3/ 5, 4/ 7, 9/ 14 … N’est mentionné que par R AYNOUARD 3: 134; FEW 4: 694 s. iniquitas. - Latinisme presque immodifié. inix (= enic, Vulg. iniquus) adj. ‘injuste’: inix (rég. sg.) Rom. 3/ 5. Cf. L EVY P s. enic, L EVY 3: 2ss., R AYNOUARD 3: 134 inic; FEW 4: 695 s. ĭ n ī quus. - Latinisme adapté superficiellement. injuria (= enjuria, Vulg. iniuriam) n.f. ‘injure’: injuria Cor.2 7/ 12, 12/ 13. Cf. L EVY P s. enjuria, R AYNOUARD 3: 605; FEW 4: 697 s. inj ŭ ria. - Latinisme. [inquetar] (= inquietare, Vulg. pertinere) v. ‘se préoccuper’: inquetaisses (3 e sg.) Jean 12/ 6. Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 5: 23 inquietar; FEW 4: 705 s. inquietus. - Une réduction de ie e est assez répandue sous certaines conditions dans notre texte et peut par là être généralisée sporadiquement au niveau graphique. interior (Vulg. interior) adj. ‘intérieur’: interiors Hébr. 6/ 19. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 569; FEW 4: 754 s. interior. [iraisser] (= iraiser, Vulg. irasci) v./ v.réfl. ‘irriter, fâcher’: irasc Mt. 18/ 34, iraissetz Mc. 14/ 6, irasquec Apo. 12/ 17, irasquero Apo. 11/ 18, iraissera Mt. 5/ 22, irascutz Mc. 6/ 26, Luc 11/ 7. Cf. L EVY P s. iraiser, L EVY 4: 236, R AYNOUARD 3: 574. israelitenc (Vulg. Israëlita) adj. ‘israélien’: israelitenc Jean 1/ 47, israelitienc Rom. 11/ 1, israelitiec Rom. 9/ 4, 9/ 6. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) Israelitienc (mêmes endroits). - Pour la chute de n préconsonantique cf. Consonantisme § 43. Pour l’alternance ie/ e cf. inquetar. issament (= eisamen, Vulg. similiter) adv. ‘de même, également’: issament Jean 5/ 19, 6/ 11. <?page no="198"?> 190 Cf. L EVY P s. eisamen, L EVY 2: 327s., R AYNOUARD 3: 98; FEW 4: 808ss. s. ipse. issir (= eisir, Vulg. exire) v. et v.réfl. (s’en ~) ‘sortir, saillir’: issir Mt. 24/ 26, Mc. 9/ 28, Luc 14/ 18, Jean 1/ 43, Ac. 27/ 43 …, issim Ac. 16/ 13, issetz Mt. 25/ 6, Mc. 6/ 11, 10/ 46, Luc 9/ 5 …, issez Mt. 10/ 14, iscatz Luc 9/ 4, isscatz Mt. 10/ 11, Mc. 6/ 10, issi Mt. 12/ 44, Jean 16/ 27, 16/ 28, 17/ 8, issigui Luc 11/ 24, issic Mt. 8/ 34, 17/ 17, 20/ 1, 20/ 3, Mc. 6/ 24 …, issitz (p.s. 5) Mt. 11/ 8, 11/ 9, issia Mt. 3/ 5, Mc. 1/ 5, 11/ 19, Luc 6/ 19 …, issiam Hébr. 13/ 13, issian Mt. 20/ 29, Luc 3/ 7, 4/ 22, 4/ 41 …, issio Ac. 19/ 12, Apo. 4/ 10, issiras Mt. 5/ 26, Luc 12/ 59, issira Mt. 2/ 6, 12/ 43, Luc 11/ 24, Jean 10/ 9, Apo. 3/ 12 …, issiran Mt. 13/ 49, Jean 5/ 29, Ac. 7/ 7, issiro Mt. 9/ 31, 22/ 10, 25/ 1, 26/ 30, 28/ 8 …, issit Luc 8/ 35, 11/ 20, Ac. 12/ 17, 21/ 5, issitz (p.p.) Mt. 26/ 39, Mc. 3/ 21, 13/ 1 …, issidi Mt. 9/ 32, Mc. 5/ 14, 6/ 54, Luc 9/ 6 …, issida Mt. 9/ 25, 15/ 22, Mc. 5/ 30, Luc 1/ 65 …, issidas Mt. 22/ 9, Luc 24/ 9, issent Mt. 26/ 71, Mc. 1/ 35, Apo. 22/ 1, issentz Mt. 12/ 14, 13/ 1, 14/ 14, 27/ 32, 27/ 53, Mc. 6/ 12 …, etc. Cf. L EVY P s. eisir, L EVY 2: 342ss., R AYNOUARD 3: 570; FEW 3: 295 s. exire. - Tous les ouvrages de référence mentionnent isir à côté de eisir. Cf. aussi izir. ivreza (= iureza ? , Vulg. ebrietas) n.f. ‘ivresse’: ivreza Luc 21/ 34. Cf. L EVY P s. iureza, L EVY 4: 239, R AYNOUARD 3: 94 ivreza. - Levy plaide pour une graphie iureza, ce qui ne me convainc pas. [izir] (= eisir, Vulg. exire): v. ‘sortir, saillir’: iziro (Vulg. exibant) Ac. 8/ 7. Cf. issir. J jacincte (= jacenti, jacint, Vulg. haycinthus) n.m. ‘hyacinthe, pierre précieuse’: jacinctes Apo. 21/ 20. Cf. L EVY P s. jacenti, R AYNOUARD 3: 579. jaspi (= jaspe, Vulg. iaspis) n.m. ‘jaspe, pierre précieuse’: jaspi Apo. 4/ 3, 21/ 11, 21/ 18, jaspis Apo. 21/ 19. Cf. L EVY P s. jaspe, L EVY 4: 250, R AYNOUARD 3: 582; FEW 5: 32 s. jaspis. - Cf. en outre P FISTER 1970: 520 jasperine. jeneratio cf. generatio. jenol (= genolh, Vulg. genu) n.m. ‘genou’: jenols Mt. 17/ 14. Cf. L EVY P s. genolh, L EVY 4: 105, R AYNOUARD 3: 456; FEW 4: 112 s. gen ŭ c ŭ culum. joguar (= jogar, Vulg. ludere) v. ‘jouer, s’amuser’: joguar Cor.1 10/ 7. Cf. L EVY P s. jogar, L EVY 4: 259s., R AYNOUARD 3: 585; FEW 5: 36 s. j ŏ c ā ri. jostament (Vulg. delibatio) n.m. ‘échantillon, spécimen’: jostamentz Rom. 11/ 16. <?page no="199"?> 191 Manque dans les ouvrages de référence et ne semble être attesté nulle part ailleurs. jovenil (Vulg. iuvenilis) adj. ‘juvénil’: jovenils Tim.2 2/ 22. Attesté seulement dans R AYNOUARD 3: 594 et Carp. (N ÜESCH 1979) iovenil (même endroit); cf. en outre FEW 5: 94 s. j ŭ v ě nis. jovent (= joven, Vulg. adulescentia, iuventus) n.m. ‘jeunesse’: jovent Mt. 19/ 20, Mc. 10/ 20, Luc 18/ 21, Tim.1 4/ 12. Cf. L EVY P s. joven, L EVY 4: 277s., R AYNOUARD 3: 594; FEW 5: 96 s. j ŭ v ĕ ntus. - Cf. en outre P FISTER 1970: 522 jovente n.f. joventut (= joventa, Vulg. iuventus) n.f. ‘jeunesse’: joventut Tim.2 1/ 5. Attesté seulement dans R AYNOUARD 3: 595; FEW 5: 96 s. j ŭ v ĕ ntus. judaizar (Vulg. iudaizare) v. ‘judaïser’: judaizar Gal. 2/ 14. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 3: 611 judaigar, judaysar, judayzar; FEW 5: 54 s. judaizare. judici (Vulg. iudicium) n.m. ‘jugement’: judici Mt. 5/ 21, 5/ 22, 10/ 15, 11/ 22, 11/ 24, 12/ 36 …, judicis Jean 3/ 19, 12/ 31, Apo. 18/ 10, Jac. 2/ 13, Pierre2 2/ 3; judizi Mt. 7/ 2, Mc. 12/ 40, Cor.1 6/ 6, judizis Cor.1 6/ 4. Documenté seulement par R AYNOUARD 3: 606 et FEW 5: 59 s. j ū d ĭ cium (abearn.). - Cf. en outre juezi, juzivi et juzizi. judizi cf. judici. juezi (Vulg. iudicium) n.m. ‘jugement’: juezi Jean 9/ 39, Tite 3/ 11, juezis Jac. 2/ 6, Rom. 5/ 16, Cor.1 6/ 7. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. judici, juzivi et juzizi. [jugar] (= jutjar, Vulg. iudicare) v. ‘juger’: jugara Rom. 2/ 27. Manque dans les ouvrages de référence. - Erreur de scribe pour jutjara? Cf. jujar. juge (= jutjador, lat. iudex) n.m. ‘juge’: juge Mt. 12/ 27, Luc 11/ 19, 12/ 14, Jean 3/ 17, Ac. 7/ 27 …, juges Mt. 5/ 25, Luc 12/ 58, 18/ 2, 18/ 6, Ac. 10/ 42 ... Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 3: 606 jutge; FEW 5: 55 s. j ū dex. juger (= jugier, Vulg. iudex) n.m. ‘juge’: juger Hébr. 12/ 23. Manque dans les ouvrages de référence. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. jujador (= jutjador, Vulg. iudex) n.m. ‘juge’: jujador Mt. 5/ 25, Luc 12/ 58, jujadors Tim.2 4/ 1. Cf. L EVY P s. jutjador, L EVY 4: 288, R AYNOUARD 3: 606 jutjaire; FEW 5: 57 s. j ū d ĭ care. jujament (= jutjamen, Vulg. iudicium) n.m. ‘jugement; justice’: jujament Mt. 12/ 18, 12/ 20, 12/ 41, 12/ 42, Jean 5/ 22 …, jujamentz Jean 8/ 16, Apo. 20/ 4. Cf. L EVY P s. jutjamen, L EVY 4: 288, R AYNOUARD 3: 607; FEW 5: 56 s. j ūd ĭ care. <?page no="200"?> 192 jujar (= jutjar, Vulg. iudicare) v. ‘juger, condamner’: jujar Mt. 7/ 1, 16/ 4, Jean 7/ 24, 8/ 26, Ac. 24/ 6 …, jugi Luc 19/ 22, Jean 5/ 30, 8/ 15, 8/ 16, 12/ 47 …, juja Jean 5/ 22, 7/ 51, 12/ 48, Apo. 19/ 11, Jac. 4/ 11, Pierre1 1/ 17 …, jujatz (prés.ind. 5) Mt. 7/ 2, Luc 12/ 57, Jean 7/ 24, 8/ 15 …, jugem Rom. 14/ 13, jugetz Ac. 13/ 46, Cor.1 6/ 2, jugei Ac. 25/ 25, Cor.1 2/ 2, 5/ 3, jugest Apo. 16/ 5, jugec Luc 23/ 24, Ac. 26/ 32, Apo. 18/ 20, 19/ 2, Cor.1 7/ 37, jugesz Ac. 16/ 15, jugero Ac. 4/ 28, jujarei Ac. 7/ 7, jujara Jean 12/ 48, Ac. 17/ 31, Apo. 18/ 8, Rom. 2/ 16 …, jujarem Cor.1 6/ 3, jujaran Cor.1 6/ 2, jujat Mt. 7/ 1, 7/ 2, Luc 7/ 43, Ac. 4/ 9, 25/ 10 …, jujatz (p.p.) Jean 3/ 18, jujadi Apo. 20/ 12, Pierre1 4/ 6, Cor.1 11/ 31, 11/ 32, Thess.2 2/ 11, jujada Cor.1 10/ 29, jujantz Mt. 19/ 28, Ac. 3/ 13, 13/ 27, 21/ 25, 24/ 8 …, jujans Cor.1 11/ 29, etc. Cf. L EVY P s. jutjar, L EVY 4: 288ss., R AYNOUARD 3: 607; FEW 5: 56 s. j ū d ĭ care. - La situation graphique (j/ g) parle pour une sonorisation de la consonne intervocalique qui a éventuellement passé à une fricative. Cf. jugar. julh (Vulg. zizania) n.m ‘ivraie’: julh Mt. 13/ 26, 13/ 27, 13/ 38, 13/ 40, juls Mt. 13/ 25, 13/ 29, 13/ 30, 13/ 36. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 3: 595 juelh; FEW 5: 400 s. l ŏ lium. - Pour l à la place de lh cf. Consonantisme § 40. junchtura cf. junctura. junctura (Vulg. iunctura) n.f. ‘jointure, articulation’: juncturas Hébr. 4/ 12; juntura Éph. 4/ 16; junchturas Ac. 27/ 40. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 3: 598 et Carp. (N ÜESCH 1979) ionturas/ iunturas (mêmes endroits); FEW 5: 69 s. j ŭ ng ĕ re. juntura cf. junctura. justament (Vulg. iuste) adv. ‘correctement, de justice’: justament Luc 23/ 41, Pierre1 2/ 23. Manque dans les ouvrages de référence. [justificar] (= justifiar, Vulg. iustificare) v. ‘justifier’: justifica Rom. 4/ 5, 8/ 33, Gal. 3/ 8, justifiquec Rom. 8/ 30, justifiquet Rom. 3/ 30, justificat Luc 18/ 14, Rom. 3/ 28, justificatz (p.p.) Mt. 12/ 37, Ac. 13/ 38, 13/ 39, Jac. 2/ 21, 2/ 24 …, justificada Jac. 2/ 25, Rom. 3/ 20, Gal. 2/ 16, justificadi Rom. 2/ 13, 3/ 24, 5/ 1, 5/ 9, Cor.1 6/ 11 …, justificantz Rom. 3/ 26. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 605 justifiar et justifiquar; FEW 5: 85 s. j ū st ĭ f ĭ care. justificacio (Vulg. iustificatio) n.f. ‘justification’: justificacio Rom. 5/ 16, justificacios Apo. 19/ 8; justificatio Rom. 4/ 25, 5/ 18, 6/ 19, justificatios Hébr. 9/ 1. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 605; FEW 5: 85 s. j ū st ĭ f ĭ care. juzac (= juzeu, Vulg. iudaicus) adj. ‘juif’: juzagas (f.) Tite 1/ 14. Manque dans les ouvrages de référence. juzaga cf. juzac. juzagament (Vulg. iudaice) adv. ‘comme juif, à la manière juive’: juzagament Gal. 2/ 14. <?page no="201"?> 193 Manque dans les ouvrages de référence. juzevesc (Vulg. iudaismus) n.m. ‘judaïsme, croyance des Juifs’: el juzevesc Gal. 1/ 14. Manque dans les ouvrages de référence. - Adj. substantivé. juzivi (= juzizi, Vulg. iudicium) n.m. ‘jugement’: juzivi Jean 5/ 24, 16/ 8, 16/ 11, Jude 1/ 4, 1/ 6 …, juzivis Rom. 2/ 2. Manque dans les ouvrages de référence à l’exception de L EVY 4: 292, qui donne un exemple de notre texte s. juzizi. Pour juzizi cf. en outre L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 606 s. judici. - L’origine de -v- (à la place de -z-) n’est pas claire. Cf. aussi juzizi, juezi et judici/ judizi. juzizi (Vulg. iudicium) n.m. ‘jugement’: juzizi Luc 11/ 31, 11/ 32, 11/ 42, Ac. 24/ 25, 26/ 6, juzizis Ac. 8/ 33. Cf. L EVY P s.v., L EVY 4: 292, R AYNOUARD 4: 292 s. judici; FEW 5: 59 s. j ū d ĭ cium. Cf. juzivi, juezi et judici/ judizi. K karisme (Vulg. carissimi) n.m. (pl., appellatif) ‘mes très chers’: karisme Pierre2 3/ 1, 3/ 14, Jean1 2/ 7, Jude 1/ 3, 1/ 20 , Cor.2 7/ 1 … Manque dans les ouvrages de référence. karitat (= caritat, Vulg. caritas) n.m. ‘charité’: karitat Cor.1 13/ 2, karitatz 13/ 4. Cf. L EVY P s. caritat, L EVY 1: 214, R AYNOUARD 2: 330. L labastre (= alabaustre, Vulg. alabastrum) n.m. ‘albâtre’: labastre Mc. 14/ 3. L EVY 1: 47 s. alabaustre, R AYNOUARD 2: 47 alabaustre. lace (= lacs, latz, Vulg. laqueus) n.m. ‘lacet, lien’: laces Tim.2 2/ 26. Cf. L EVY P s. latz, L EVY 4: 333, R AYNOUARD 4: 4; FEW 5: 180 s. laqueus. Cf. aussi lasz. lag (= lait, Vulg. immundus) adj. ‘laid, vilain, sale, impur’: lag Ac. 10/ 28, laja Ac. 10/ 14, 11/ 8, Cor.1 11/ 6, Col. 3/ 8. Cf. L EVY P s. lag, L EVY 4: 298, R AYNOUARD 4: 9. - FEW 16: 439 S . s. *laiþ. Cf. aussi laid, lait. lagosta (= langosta, Vulg. locusta) n.f. ‘sauterelle’: lagostas Mt. 3/ 4, Mc. 1/ 6, Apo. 9/ 3, 9/ 7. Cf. L EVY P s. langosta, R AYNOUARD 4: 99. - Pour le traitement de n préconsonantique cf. Consonantisme § 43. <?page no="202"?> 194 laid (= lag, lait, Vulg. turpis) adj. ‘laid, vilain’: laid ‘Cor.1 7/ 36, Tite 1/ 11, laida Cor.1 14/ 35, Éph. 5/ 12. Cf. L EVY P s. lag, L EVY 4: 298, R AYNOUARD 4: 9. - FEW 16: 439 S . s. *laiþ. Cf. aussi lag, lait. laire (Vulg. fur, latro) n.m. cas suj. ‘voleur, larron’: laire Mt. 24/ 43, Luc 12/ 39, Jean 10/ 1, 10/ 10, 12/ 6 …; lare Apo. 3/ 3. Cf. R AYNOUARD 4: 11; L EVY P et L EVY ne donnent que le cas rég.; FEW 5: 201 s. latro. Cf. aussi lairo. lairo (= lairon, Vulg. fur, latro) n.m. cas rég. ‘voleur, larron’: lairo Mt. 6/ 19, 6/ 20, 26/ 55, 27/ 44, Mc. 11/ 17 … Cf. L EVY P s. lairon, L EVY 4: 305s., R AYNOUARD 4: 11; FEW 5: 201 s. latro. Cf. aussi laire. laissat (= lasat, Vulg. fatigatus) p.p./ adj. ‘fatigué’: laissatz Jean 4/ 6. Erreur de scribe pour las(s)at? Mais cf. Vocalisme § 29 (ai pour a). Cf. aussi les exemples de las(s)ar pour lais(s)ar. lait (= lag, laid, Vulg. turpis) adj. ‘laid, vilain’: lait Jac. 2/ 2, Pierre1 2/ 2, 5/ 2, Tim.1 3/ 8, laitz Laod. 1/ 13. Cf. L EVY P s. lag, L EVY 4: 298, R AYNOUARD 4: 9. - FEW 16: 439 S . s. *laiþ. Cf. aussi laid, lag. laja cf. lag. [lajeziscar] (Vulg. sordescare) v. ‘se souiller’: lajezisca Apo. 22/ 11. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant FEW 16: 439 s. *laiþ. - Dérivé verbal de lageza, cf. p.ex. Rom. 1/ 27, Cor.2 12/ 21, Thess.1 2/ 3, 4/ 7 … langor (Vulg. languor) n.f. ‘langueur, souffrance’: langor Mt. 4/ 23, 10/ 1, Luc 7/ 10, langors Mt. 9/ 35, Mc. 1/ 34, Luc 4/ 40, 6/ 18, 7/ 21 ... Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 4: 16 languor; FEW 5: 163 s. languor. languent (Vulg. languens) n.m./ adj. ‘malade, souffrant’: languentz Jean 5/ 3, 5/ 7, Ac. 19/ 12. Manque dans les ouvrages de référence et aussi dans FEW 5: 161ss. s. langu ē re; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) languent (mêmes endroits). [languir] (Vulg. languere) v. ‘languir’: languentz Tim.1 6/ 4. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 17; FEW 5: 161 s. langu ē re. lanterna (Vulg. lanterna) n.f. ‘lanterne’: lanternas Jean 18/ 3. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 20; FEW 5: 166s. s. lanterna. lanteza (Vulg. lampada) n.f. ‘lampe’: lantezas Mt. 25/ 1, 25/ 3, 25/ 7, 25/ 8. Cf. L EVY P s.v., L EVY 4: 321; FEW 5: 143 s. lampas. lapidar cf. lapizar. lapizar (= lapidar, Vulg. lapidare) v. ‘lapider’: lapizar Jean 8/ 5, lapizas Luc 13/ 34, lapizatz Jean 10/ 32, lapizetz Mt. 23/ 37, lapizero Mt. 21/ 35, Ac. 7/ 58, lapizesso Ac. 14/ 5, lapisseso Jean 10/ 31, lapizat Ac. 5/ 26, lapizatz (p.p.) Jean 10/ 32, <?page no="203"?> 195 lapizantz Ac. 14/ 18; lapidar Jean 11/ 8, lapidam Jean 10/ 33, lapidara Luc 20/ 6, lapidatz (p.p.) Cor.2 11/ 25, Hébr. 11/ 37. Cf. L EVY 4: 322 s. lapidar, R AYNOUARD 4: 20; FEW 5: 170 s. lapis. lare cf. laire. [lassar] (= laisar, Vulg. dimittere, relinquere) v. ‘laisser’: laszatz Éph. 4/ 16, lasse Mt. 27/ 17, lassetz Jean 16/ 32, lassero Luc 20/ 31, lassadas Mt. 14/ 23. Cf. L EVY P s. laisar, L EVY 4: 308ss., R AYNOUARD 4: 12; FEW 5: 220s. s. lax ā re. - Pour ai a cf. Vocalisme § 26. lasset (= laset, Vulg. fatigatio) n.m. ‘fatigue’: lasset Thess.1 2/ 9. Cf. L EVY P s. laset, L EVY 4: 328; FEW 5: 195s. s. lassus. lasz (= latz, Vulg. laqueus) n.m. ‘lacs, lacet’: lasz Mt. 27/ 5, Luc 21/ 35, Rom. 11/ 9, Cor.1 7/ 35, Tim.1 6/ 9; latz Tim.1 3/ 7. Cf. L EVY P s. latz, L EVY 4: 333, R AYNOUARD 4: 4; FEW 5: 180 s. laqueus. Cf. aussi lace. lati (= latin, Vulg. latine) n.m. ‘latin, langue latine’: en lati Jean 19/ 20. Cf. L EVY P s. latin, L EVY 4: 331, R AYNOUARD 4: 25; FEW 5: 199 s. lat ī nus. latz 1 cf. lasz. latz 2 (Vulg. latus) n.m. ‘côté, flanc’: latz Mt. 27/ 49. Cf. L EVY P s.v., L EVY 4: 33, R AYNOUARD 4: 26: FEW 5: 204 s. latus, -eris. lauziment (= lauzamen) n.m. ‘louange’: lauziment Thess.1 2/ 13. Cf. L EVY P s. lauzamen, L EVY 4: 340ss., R AYNOUARD 4: 28; FEW 5: 206s. s. laudare. lavaire (= lavador, Vulg. fullo) n.m. cas.suj. ‘foulon, celui qui lave’: lavaire Mc. 9/ 2. Manque dans cette signification dans les ouvrages de référence; n’y est attesté que lavador ‘lavoir’. - Cf. cependant aussi FEW 5: 216s. s. lavare. lebra (Vulg. lepra) n.f. ‘lèpre’: lebra Luc 5/ 12, 5/ 13. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 4: 49 lepra; FEW 5: 258 s. l ĕ pra. lebros (Vulg. leprosus) adj./ n.m. ‘lépreux’: lebros Mt. 8/ 2, 8/ 3, 11/ 5, 26/ 6, Mc. 1/ 40, 14/ 3, Luc 4/ 27, 17/ 12, lebrossi Luc 7/ 22, lebrozes Mt. 10/ 8. Cf. L EVY P s.v., L EVY 4: 349, R AYNOUARD 4: 49; FEW 5: 258 s. l ĕ pra. lebrozia (Vulg. lepra) n.f. ‘lèpre’: lebrozia Mc. 1/ 42. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 49; FEW 5: 258 s. l ĕ pra. leg (= lei, leig, Vulg. lex) n.f. ‘loi; religion’: leg Mt. 22/ 36, 23/ 23, 24/ 15, Mc. 13/ 14, Luc 2/ 22, 2/ 23 …, legs Luc16/ 16, Jean 7/ 51, Rom. 3/ 19, 4/ 15, 5/ 13 … Cf. L EVY P s. lei, L EVY 4: 357s., R AYNOUARD 4: 36; FEW 5: 291s. s. l ē x. - Forme dominante dans notre texte. Cf. lei et leig. legatio (Vulg. legatio) n.f. ‘legation, ambassade’: legatio Cor.2 5/ 20. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 39 legacio; FEW 5: 241s. s. l ē g ā re. legio (Vulg. legio) n.f. ‘légion, troupe’: legio Luc 8/ 36, legios Mt. 26/ 53. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 40; FEW 5: 244s. s. legio. <?page no="204"?> 196 lei (cf. leg, leig, Vulg. lex) n.f. ‘loi, religion’: lei Mt. 1/ 20, leis Mt. 11/ 13. Cf. L EVY P s.v., L EVY 4: 357s., R AYNOUARD 4: 36; FEW 5: 291s. s. l ē x. - Forme presque aussi fréquente que leg. Cf. aussi leg, leig. leig (= lei, leg, Vulg. lex) n.f. ‘loi; religion’: leig Mt. 5/ 17, 12/ 5, 22/ 35, 22/ 40, Jean 12/ 34, Apo. 1/ 3, leigz Mt. 7/ 12. Les ouvrages de référence ont leg ou lei. Leig est un compromis entre les deux formes normales en a.occ. Cf. aussi leg et lei. leira (Vulg. littera) n.f. ‘lettre, écriture’: leiras Tim.2 3/ 15. La forme occitane normale est letra, cf. p.ex. L EVY P s.v. Le manuscrit a cependant clairement leiras (avec un i surmonté d’un trait de haut à droite en bas à gauche). L’évolution - TR - -irest normale, cf. PATREM paire, MATREM maire etc. Dans notre cas, il pourrait cependant s’agir d’une occitanisation secondaire de letra, favorisée par leire = legir. leit (= lech, Vulg. lectus) n.m. ‘lit, couche’: leit Mt. 9/ 2, 9/ 6, 24/ 41, Mc. 2/ 4, 2/ 9, 2/ 11, 2/ 12 …, leitz Mc. 6/ 55, 7/ 4, Ac. 5/ 15. Cf, L EVY P s. lech, L EVY 4: 350, R AYNOUARD 4: 44; FEW 5: 236 s. l ĕ ctus. - À l’encontre de Levy, leit est la forme normale dans notre texte; lech n’y est pas attesté. - Pour l’équivalence ch/ it cf. empait et Lexicologie § 91. Cf. aussi let. lendema (Vulg. in crastinum) n.m. ‘lendemain’: lendema Jean 1/ 43, Ac. 20/ 7, 23/ 20. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 133. let (Vulg. lectus) n.m. ‘lit, couche’: let Luc 11/ 7. Cf. L EVY P s. lech, L EVY 4: 350, R AYNOUARD 4: 44; P FISTER 1970: 533 let. - Pour e à la place de ei cf. Vocalisme § 27. Cf. aussi leit. leugeir (= leugier, Vulg. facilis) adj. ‘léger, facile’: leugeira Mt. 19/ 24. Cf. L EVY P s. leugier, L EVY 4: 376s., R AYNOUARD 4: 59; FEW 5: 287 s. *leviarius. - Pour -eir = -ier cf. Lexicologie § 90. leujairia (= leujaria, Vulg. levitas) n.f. ‘légéreté’: leujairia Cor.2 1/ 17. Cf. L EVY P s. leujaria, L EVY 4: 377, R AYNOUARD 4: 60. - Pour ai à la place de a cf. Vocalisme § 29. leujeirament (Vulg. facile) adv. ‘légèrement’: leujeirament Tim.1 6/ 18. Cf. R AYNOUARD 4: 60 leugieramen; FEW 5: 287s. s. *leviarius. levinenc (Vulg. leviticus) adj. ‘lévitique’: levinenc Hébr. 7/ 11. Manque dans les ouvrages de référence. licencia (= licensa, Vulg. licentia) n.f. ‘licence, droit’: licencia Cor.1 8/ 9. Cf. L EVY 4: 399, R AYNOUARD 4: 57; FEW 5: 310 s. l ĭ c ē re. linadge (= linhage) n.m. ‘lignage, race’: linadges Mt. 3/ 7. Cf. linhage, linhege. <?page no="205"?> 197 linhada (Vulg. genealogia) n.f. ‘lignée, lignage’: linhada Hébr. 7/ 3, linhadas Tim.1 1/ 4. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 78. linhage (= linhatge, Vulg. genealogia, genus) n.m. ‘lignage, race’: linhage Mt. 13/ 47, Mc. 7/ 26, 14/ 25, Luc 2/ 36, Ac. 4/ 6, 4/ 36, 7/ 19, 9/ 44, 10/ 28 …, linhages Mt. 17/ 20, Mc. 9/ 28, Luc 1/ 50, Ac. 7/ 13, 17/ 28, 17/ 29, 26/ 7 … Cf. L EVY P s. linhatge, L EVY 4: 403s., R AYNOUARD 4: 78; FEW 5: 353 s. l ī nea. Cf. aussi linadge, linhege. linhege (Vulg. genus) n.m. ‘lignage, race’: linhege Cor.1 12/ 10. Erreur de scribe? Cf. aussi linadge, linhage. liuransa (Vulg. traditio) n.f. ‘tradition, transmission’: liuransa Thess.2 3/ 6, Col. 2/ 8, liuransas Gal. 1/ 14, Thess.2 2/ 14. Cf. L EVY P s.v., L EVY 4: 411 (avec une autre signification); FEW 5: 302 s. l ī berare. lo (Vulg. simul) adv. ‘là; ensemble; en même temps’: lo Luc 14/ 10. Cf. L EVY 4: 414s.; FEW 5: 391 s. l ŏ c ō . lob (= lop, Vulg. lupus) n.m. ‘loup’: lob Mt. 7/ 15, lobs Mt. 10/ 16, Luc 10/ 3; lop Jean 10/ 12, Ac. 20/ 29, lops Jean 10/ 12. Cf. L EVY P s. lop, R AYNOUARD 4: 107; FEW 5: 457 s. l ŭ pus. logader (= logadier, Vulg. mercennarius) n.m. ‘employé, salarié’: logaders Jean 10/ 12, 10/ 13. Cf. L EVY P s. logadier, L EVY 4: 423, R AYNOUARD 4: 92; FEW 5: 388 s. locare. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. loguer (= loguier, Vulg. merces) n.m. ‘salaire, récompense’: loguer Mt. 10/ 41, 10/ 42, 20/ 8, Luc 10/ 7, Jean 4/ 36, Ac. 1/ 18 …, loguers Mt. 5/ 12, Luc 6/ 23, Apo. 22/ 12, Rom. 4/ 4 … Cf. L EVY P s. loguier, L EVY 4: 428, R AYNOUARD 4: 92. - Signification non attesté dans les ouvrages de référence. Cf. aussi P FISTER 1970: 536s. logre. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. lombardesc (Vulg. italicus) adj. ‘italien’: lombardesca Ac. 10/ 1. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant L EVY 4: 429 lombart. Cf. aussi Index des noms s. Lombardesca. lombs (= lombes, Vulg. lumbus) n.m.pl. ‘reins’: lomb Luc 12/ 35, lombs Pierre1 1/ 13, Éph. 6/ 14, Hébr. 7/ 5, 7/ 10; loms Mt. 3/ 4, Mc. 1/ 6, Ac. 2/ 30. Cf. L EVY P s. lombes, L EVY 4: 429 lom, 4: 430 lombles; FEW 5: 442s. s. l ŭ mbus. loms cf. lombs. lonc (Vulg. circa) prép. ‘près de, à côté de’: lonc la via Mc. 4/ 4, 10/ 46 … Manque dans les ouvrages de référence dans cette fonction. londan (= lonhdan, Vulg. longinquus) adj. ‘lointain’: londana Luc 15/ 13, lundana Luc 19/ 12. <?page no="206"?> 198 Cf. L EVY P s. lonhdan, L EVY 4: 438, R AYNOUARD 4: 96; FEW 5: 406 s. *longitanus. - Cf. en outre P FISTER 1970: 538 lonhdan et 539 lontan. lop cf. lob. lumeira cf. lumeneira. lumeneira (= luminiera, Vulg. lucerna) n.f. ‘lumière’: lumeneira Mt. 5/ 15; lumneira Luc 8/ 16, 11/ 33, 11/ 34, 11/ 36, 15/ 8, lumneiras Luc 12/ 35; lumeira Mc. 4/ 21. Cf. L EVY P s. luminiera, L EVY 4: 443, R AYNOUARD 4: 104; FEW 5: 445 s. l ū m ĭ nare. - Pour -iera = -eira cf. Lexicologie § 90. - Dans lumeira nous avons affaire à une simplification du groupe consonantique mn. lumneira cf. lumeneira. lun (= lunh, Vulg. nemo) pron./ adj.indéf. ‘quelqu’un; nul, aucun’: lun Mt. 17/ 9, Ac. 19/ 40, luns Mt. 8/ 28, 20/ 7, Mc. 7/ 24, luntz Mc. 5/ 4; lunh Mt. 11/ 27, Mc. 9/ 2 …, lunhs Luc 23/ 53, lunha Mt. 26/ 33, Mc. 8/ 23, Luc 13/ 11, 23/ 14, Ac. 10/ 14 … Cf. L EVY P s. lunh, R AYNOUARD 4: 347. lun (= lonh, Vulg. quandiu, usque quo; longe) adv. ‘pendant que, autant que’: lun Mc. 2/ 19; ‘(de) loin’: de lun Mc. 5/ 6, 8/ 3, lun Mc. 7/ 6; ‘longtemps’: lun Mc. 9/ 18 (2 fois), Luc 9/ 41. Cf. L EVY P s. lonh, L EVY 4: 436, R AYNOUARD 4: 95; FEW 5: 401ss. s. l ŏ ng ē . lundan cf. londan. [lusir] (= luzir, Vulg. lucere) v. ‘luire’: lusa (subj.) Apo. 21/ 23; luzir Pierre2 1/ 19, Philip. 2/ 15, luza Mt. 5/ 15, 5/ 16, luzic Cor.2 4/ 6, luzis Mt. 28/ 1, Apo. 8/ 12, luziss Apo 1/ 16, luzira Apo. 18/ 23, luzentz Mt. 6/ 22, Luc 11/ 34, 11/ 36, Jean 5/ 35, Apo. 21/ 21, luzenz Mt. 17/ 5. Cf. L EVY P s. luzir, R AYNOUARD 4: 108; FEW 5: 429 s. l ū c ē re. luxciosament (Vulg. luxuriose) adv. ‘luxurieusement’: luxciosament Luc 15/ 13. Manque dans les ouvrages de référence. - Erreur de scribe pour luxuriosament, cf. R AYNOUARD 4: 111? luxuria (Vulg. luxuria) n.f. ‘luxure’: luxuria Pierre1 4/ 4, Pierre2 2/ 18, Jude 1/ 4, Gal. 5/ 19, Éph. 5/ 18 …, luxurias Jac. 5/ 5, Pierre1 4/ 3, Pierre2 2/ 2. Manque dans L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 111; FEW 5: 480 s. luxuria. [luxuriar] (Vulg. luxuriare) v. ‘luxurier’: luxuriat Tim.1 5/ 11, luxuriant Pierre2 2/ 13. Manque dans L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 111; FEW 5: 480 s. luxuria. luxurios (Vulg. luxuriosus) adj. ‘luxurieux’: luxuriosa Pierre2 2/ 7. Manque dans L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 111; FEW 5: 480 s. luxuria. luzir cf. lusir. <?page no="207"?> 199 M maceria (Vulg. maceria) n.f. ‘mur, clôture’: maceria Éph. 2/ 14. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) maseria (même endroit). - FEW 7/ 1: 9 s. maceria. - Latinisme sans modification. macip (= mancip, Vulg. puer) n.m. ‘garçon, jeune homme; serviteur’: macip Mt. 12/ 18, Ac. 4/ 25, 4/ 27, 20/ 12, macips Mt. 8/ 6, 8/ 8, 8/ 13, 14/ 2, 17/ 17, 21/ 15, Luc 7/ 7, Jean 6/ 9, Apo. 18/ 13, macipi Jean 21/ 5. Cf. L EVY P s. mancip, L EVY 5: 84s., R AYNOUARD 4: 142; FEW 6/ 1: 137 s. mancipium. macipa (= mancipa, Vulg. puella) n.f. ‘jeune fille, servante’: macipa Mt. 9/ 24, 9/ 25, 14/ 11, Ac. 12/ 13, 16/ 16. Cf. L EVY P s. mancipa, L EVY 5: 85, R AYNOUARD 4: 142; FEW 6/ 1: 137 s. mancipium. [macnificar] (= magnificar, Vulg. magnificare) v. ‘glorifier’: macnifican Mt. 23/ 5, macnificatz (imp.) Rom. 15/ 11; magnifiquec Rom. 8/ 30. Cf. R AYNOUARD 4: 119; FEW 6/ 1: 48 s. magnificare. - Pour l’équivalence graphique c = g cf. Consonantisme § 34. maestre cf. mastre. mager (= major, Vulg. maior) adj. comp. ‘plus grand, majeur’: mager Mt. 12/ 6, 13/ 32, Mc. 9/ 33, 12/ 33, Luc 9/ 46, 9/ 48, magers Mt. 18/ 1, 18/ 4. Cf. L EVY P s. major, L EVY 5: 37, R AYNOUARD 4: 113 majer; FEW 6/ 1: 55ss. s. maior. Cf. majer, major. magnificar cf. macnificar. maire cf. mare. maiso cf. maso. majer (= major, Vulg. maior) adj. comp. ‘plus grand, majeur’: majer Mt. 11/ 11, 20/ 26, 20/ 28, 22/ 38, 23/ 11, 23/ 17 …, majers Mt. 22/ 36, Mc. 4/ 32, Jean 5/ 20. Cf. L EVY P s. major, L EVY 5: 37, R AYNOUARD 4: 113 majer; FEW 6/ 1: 55ss. s. maior. - D’un point de vue quantitatif, la forme majer domine clairement. Cf. mager, major. majerment (= majormen, Vulg. magis) adv. ‘plus; surtout, principalement’: majerment Jean 5/ 18, Ac. 4/ 19, 5/ 14, 5/ 29, 9/ 22, 15/ 5, 20/ 35 … Cf. L EVY P s. majormen, L EVY 5: 39s., R AYNOUARD 4: 115; FEW 6/ 1: 55 s. maior. Cf. majorment. major (Vulg. maior) adj. comp. ‘plus grand, majeur’: major Mt. 20/ 25, 23/ 14, Mc. 2/ 21, 11/ 27, 14/ 1, 14/ 47, 14/ 53 …, majors Mc. 6/ 21, 7/ 3, 7/ 5, 8/ 31, 10/ 33, 14/ 43 … <?page no="208"?> 200 Cf. L EVY P s. major, L EVY 5: 37, R AYNOUARD 4: 113 majer, major; FEW 6/ 1: 55ss. s. maior. Cf. majer, mager. majorment (Vulg. magis) adv. ‘plus; surtout, principalement’: majorment Mt. 10/ 6, 12/ 12, 20/ 31, 27/ 23, 27/ 24, Mc. 5/ 26 … Cf. L EVY P s. majormen, L EVY 5: 39s., R AYNOUARD 4: 115; FEW 6/ 1: 55 s. maior. Cf. majerment. malament (Vulg. male) adv. ‘méchamment, terriblement’: malament Mt. 8/ 6, 15/ 22, 21/ 41, Ac. 7/ 6, Jac. 4/ 3. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 127; FEW 6/ 1: 124 s. malus. malave (= malavet, malavech, Vulg. male habens) n.m./ adj. ‘malade; maladie’: malaves Mc. 1/ 32, Luc 7/ 2, 9/ 2; malaveitz Mt. 9/ 35, malavetz Mt. 4/ 24, Luc 8/ 2. Cf. L EVY P s. malavech, L EVY 5: 53ss.; P FISTER 1970: 547 malevez, FEW 6/ 1: 92 s. male habitus. Cf. aussi malaveg. malaveg (= malavech, malavet, Vulg. infirmitas) n.m./ adj. ‘maladie; malade’: malaveg Mt. 4/ 23, Luc 13/ 11, 13/ 12, malavex Mt. 8/ 17; malaveigz Mt. 10/ 1. Cf. L EVY P s. malavech, L EVY 5: 53ss.; P FISTER 1970: 547 malevez, FEW 6/ 1: 92 s. male habitus. Cf. aussi malave. malaveig cf. malaveg. malaveit cf. malave. [malavejar] (= malavechar, Vulg. infirmatus esse) v. ‘être malade’: malavegec Phil. 2/ 27. Cf. L EVY P s. malavechar, L EVY 5: 55, R AYNOUARD 2: 108; FEW 6/ 1: 92 s. male habitus. malavet cf. malave. malavex cf. malaveg. malazeit (= malazeg, Vulg. maledictus) adj/ n.m. ‘maudit’: malazeitz Gal. 3/ 13, malazetz Gal. 3/ 13. Cf. L EVY P s. malazeg, L EVY 5: 57; FEW 6/ 1: 84 s. maledicere. Cf. aussi maldig, maldire. maldictio (Vulg. maledictio) n.f. ‘maudissement; médisance’: maldictio Hébr. 6/ 8, maldictios Jac. 3/ 10, maldiccio Pierre2 2/ 14; maledictio Gal. 3/ 10, 3/ 13, malediccio Rom. 3/ 14. Manque dans les ouvrages de référence qui ne connaissent que maldich/ maldit; FEW 6/ 1: 85 s. maledictio. maldig (= maldich, Vulg. blasphemia) n.m. ‘médisance, injure, malédiction’: maldig Mt. 12/ 31, Jean 7/ 49, 10/ 33, Ac. 6/ 11, 6/ 13, Apo. 13/ 1, 17/ 3 …, maldigs Apo. 13/ 5, 13/ 6, 22/ 3, Éph. 4/ 31, Tim.1 6/ 1. Cf. L EVY P s. maldich, L EVY 5: 57s., R AYNOUARD 3: 57; FEW 6/ 1: 83 s. maledicere. maldir(e) (= maldire, Vulg. blasphemare) v. ‘maudire, médire’: maldir Ac. 26/ 11, maldire Rom. 12/ 14, Tim.1 1/ 20, Tite 2/ 8, maldizes Jean 10/ 36, Ac. 23/ 4, <?page no="209"?> 201 maldizem Jac. 3/ 9, maldizia Pierre1 2/ 23, maldixero Jean 9/ 28, maldiras Ac. 23/ 5, maldira Mc. 7/ 10, maldiran Mt. 5/ 11, maldit Cor.1 4/ 12, Rom. 3/ 8, Tim.1 4/ 10, malditz Pierre1 2/ 23, Rom. 2/ 24, 14/ 16, maldizent Pierre2 2/ 10, 2/ 12, Tim.1 3/ 3, maldizentz Ac. 19/ 9. Cf. L EVY P s. maldire, L EVY 5: 58, R AYNOUARD 3: 56; FEW 6/ 1: 83 s. maledicere. Cf. maudire. maldizedor (Vulg. maledicus) n.m. cas rég. ‘médisant, blâmeur’: maldizedor Cor.1 6/ 10. maldizedors Luc 6/ 28, Cor.1 5/ 10. Cf. L EVY P s.v., L EVY 5: 58s., R AYNOUARD 3: 57; FEW 6/ 1: 83 s. maledicere. Cf. maldizeire. maldizeire (= maldizedor, Vulg. maledicus, blaspehmus) n.m. cas suj. ‘médisant, blâmeur’: maldizeire Pierre1 4/ 15, Cor.1 5/ 11, malsdizeire Tim.1 1/ 13; FEW 6/ 1: 83 s. maledicere. Cf. L EVY P s. maldizedor, L EVY 5: 58s., R AYNOUARD 3: 57. Cf. maldizedor. malediccio/ maledictio cf. maldictio. malesa (= maleza, Vulg. malitia, iniquitas) n.f. ‘méchanceté’: malesa Pierre1 2/ 1, Rom. 1/ 29, Cor.1 14/ 20, Tite 3/ 3; maleza Mt. 6/ 34, 7/ 23, Luc 16/ 8, 16/ 9, 16/ 11 …, malezas Luc 13/ 27 Cf. L EVY P s. maleza, L EVY 5: 62s., R AYNOUARD 4: 128; P FISTER 1970: 547s. maleze, FEW 6/ 1: 109 s. malitia. maleza cf. malesa. malfazedor (Vulg. seditiosus) n.m. cas. rég. ‘malfaiteur’: malfazedors Mc. 15/ 7, malsfazedors Pierre1 2/ 12, 2/ 14 . Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 3: 272. Cf. malfazeire. malfazeire (Vulg. malfactor) n.m. cas suj. ‘malfaiteur’: malfazeire Jean 18/ 30. Cf. R AYNOUARD 3: 272. Cf. malfazedor. malha (Vulg. macula) n.f. ‘maille; tache’: malha Éph. 5/ 27. Cf. L EVY P s.v., L EVY 5: 65, R AYNOUARD 4: 121, 130s.; FEW 6/ 1: 12s. s. macula. malignetat (= malignitat, Vulg. malitia) n.f. ‘malignité, méchanceté’: malignetat Rom. 1/ 29. Cf. L EVY P s. malignitat, L EVY 5: 68, R AYNOUARD 4: 128; FEW 6/ 1: 105 s. malignitas. malsdizeire cf. maldizeire: malsfazedor cf. malfazedor. mana (Vulg. manna) n.f. ‘manne’: mana Jean 6/ 59; manna Jean 6/ 31, 6/ 49, Apo. 2/ 17, Hébr. 9/ 4. Cf. R AYNOUARD 4: 147; FEW 6/ 1: 232 s. manna. maneira (= maniera, Vulg. quomodo) n.f. ‘manière’: maneira Mt. 12/ 29, 12/ 34, 21/ 20, 22/ 43, 22/ 45 …, maneiras Hébr. 1/ 1; manera Mt. 12/ 14, Jean 3/ 12, 6/ 42, Ac. 10/ 28, 15/ 14 ... <?page no="210"?> 202 Cf. L EVY P s. maniera, L EVY 5: 103ss., R AYNOUARD 4: 144 maneira; FEW 6/ 1: 280 s. manuarius. - Pour e à la place de ei cf. Vocalisme § 27. manera cf. maneira. manifest (Vulg. manifestus) adj. ‘manifeste, évident’: manifest Mt. 26/ 73, Ac. 4/ 16, 10/ 40, Jean1 2/ 19, Rom. 1/ 19, 2/ 28 …, manifestz Mc. 6/ 14, Ac. 2/ 20, 7/ 13, Cor.2 5/ 11, Tim.1 3/ 16, 4/ 15, manifesta Mc. 4/ 22, Cor.1 3/ 13, Tim.2 3/ 9, Hébr. 7/ 14. Manque L EVY P; L EVY 5: 105s., R AYNOUARD 4: 146; FEW 6/ 1: 229 s. manifestus. manifestament (Vulg. manifeste) adv. ‘manifestement, ouvertement, publiquement’: manifestament Jean 7/ 10, 11/ 14, Ac. 10/ 3, Tim.1 3/ 16, 4/ 1. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 146; FEW 6/ 1: 229 s. manifestus. manifestar (Vulg. manifestare) v. ‘manifester, montrer): manifestar Cor.2 7/ 12, manifestas Jean 7/ 4, Cor.1 14/ 25, manifesta Cor.2 2/ 14, manifeste Col. 4/ 4, manifestei Jean 17/ 6, manifestec Jean 2/ 11, 21/ 1, Rom. 1/ 19, Col. 1/ 8, Tite 1/ 3, manifestes Luc 19/ 11, manifesteso Mt. 12/ 16, manifestesso Mc. 3/ 12, manifestarei Jean 14/ 21, manifestara Cor.1 4/ 5, manifestat Luc 8/ 17, Pierre1 1/ 20, Jean1 3/ 10, Éph. 5/ 13, manifestatz (p.p.) Jean 1/ 31, 21/ 14, Cor.2 5/ 10, 11/ 6, Col. 1/ 26, manifestada Jean1 1/ 2, Rom. 3/ 21, Cor.2 4/ 10, 4/ 11, Tim.2 1/ 10, manifestadas Jean 3/ 21, 9/ 3, Éph. 5/ 13. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 146; FEW 6/ 1: 228 s. manifestare. manna cf. mana. marcesible cf. marfezible. mare (= maire, Vulg. mater) n.f. ‘mère’: mare Mt. 2/ 13, 2/ 21, 10/ 35, 12/ 46, 13/ 55, 15/ 4; maire Mt. 1/ 18, 2/ 11, 2/ 20, 10/ 37, 12/ 47, 12/ 49 … Cf. L EVY P s. maire, L EVY 5: 24s., R AYNOUARD 4: 122; FEW 6/ 1: 467 s. m ā ter. - Maire est la forme clairement dominante, mais la fréquence de mare n’est pas négligeable. - Pour ai a cf. Vocalisme § 26. marfezible (no ~) (= marcezible, Vulg. immarecescibilis) adj. ‘flétrissable, sujet à se flétrir’: (no) marfezibla Pierre1 1/ 4; (no) marcesibla Pierre1 5/ 4. Cf. L EVY P s. marcezible, L EVY 5: 121, R AYNOUARD 4: 121; FEW 6/ 1: 307 s. marc ē scibilis. masnada (= mai(s)nada, Vulg. familia) n.f. ‘famille, gens de la maison’: masnadas Mt. 13/ 27. Cf. L EVY P s. mainada, L EVY 5: 17ss, R AYNOUARD 4: 149; FEW 6/ 1: 244 s. mansio. - Pour ai a cf. Vocalisme § 25. maso (= maiso, Vulg. domus) n.f. ‘maison, demeure, habitation’: maso Mt. 8/ 14, 13/ 57, Mc. 2/ 15, Luc 5/ 25, Rom. 16/ 11, Col. 4/ 15; maiso Mt. 2/ 11, 5/ 15, 7/ 24, 7/ 25, 8/ 6 …, maisos Mt. 7/ 27, 11/ 8, 12/ 25, 19/ 29, 21/ 13 …, maisso Mt. 7/ 26, maissos Tim.2 3/ 6, maizos Mt. 17/ 4. Cf. L EVY P s. maizon, L EVY 5: 35ss., R AYNOUARD 4: 148; FEW 6/ 1: 234s. s. mansio. - Pour ai a cf. Vocalisme § 26. <?page no="211"?> 203 mastre (= maestre, maistre, Vulg. magister) n.m. ‘maître, chef’: mastre Mt. 9/ 11, 10/ 25; maestre Mt. 10/ 24, 17/ 23, 26/ 18, 26/ 25, 26/ 49 …, maestres Ac. 16/ 20. Cf. L EVY P s. maestre, L EVY 5: 7ss., R AYNOUARD 4: 116; cf. aussi P FISTER 1970: 545 maistre, FEW 6/ 1: 34 s. magister. - La forme normale dans notre texte est maestre; maistre et mastre sont exceptionnels. matremoni (= matrimoni, Vulg. matrimonium) n.m. ‘mariage’: matremoni Cor.1 7/ 10, 7/ 38. Cf. L EVY 5: 147 matrimoni, R AYNOUARD 4: 158; FEW 6/ 1: 499 s. m ā trim ō nium. matricidi (Vulg. matricida) n.m. ‘matricide’: matricidis Tim.1 1/ 9. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 6/ 1: 495 s. matricida. - Latinisme. maudire (= maldire, Vulg. blaspehmare, maledicere) v. ‘maudire, médire, jurer’: maudig Mt. 25/ 41, maudissist Mc. 11/ 21. Cf. maldir(e). mazel (Vulg. macellum) n.m. ‘abattoir, boucherie’: mazel Cor.1 10/ 25. Cf. L EVY P s.v., L EVY 5: 150s., R AYNOUARD 4: 170; FEW 6/ 1: 5 s. macellum. mege (= metge, Vulg. medicus) n.m. ‘médecin’: mege Mc. 2/ 17, Luc 5/ 31, meges Mt. 9/ 12, Mc. 5/ 26, Luc 8/ 43; metges Col. 4/ 14. Cf. L EVY P s. metge, R AYNOUARD 4: 173; FEW 6/ 1: 604 s. m ē d ĭ cus. meija (= meja, Vulg. medius) n.f. ‘milieu’: meija nuit Mt. 25/ 6; meja Mt. 14/ 24, Mc. 13/ 35, Luc 11/ 5, Ac. 16/ 25, 20/ 7 … Cf. L EVY P s. meja, L EVY 5: 167, R AYNOUARD 4: 318 meia nuech; FEW 6/ 1: 619 s. m ĕ d ĭ us. - Pour ei à la place de e cf. Vocalisme § 29. meisconoisser (= mesconoiser, Vulg. ignorare) v. ‘ignorer’: meisconoisser Thess.1 4/ 13; mesconoisser Rom. 11/ 25, Cor.1 10/ 1, Cor.2 1/ 8 … Cf. L EVY P s. mesconoiser, L EVY 5: 250. R AYNOUARD 4: 335; FEW 2/ 1: 846 s. cognoscere. - La forme normale dans notre texte est mesconoisser. - Pour ei à la place de e cf. Vocalisme § 29. meisser (= meiser, Vulg. miscere) v. ‘mêler; verser, remplir’: meissetz Apo. 18/ 6, mesquet Apo. 18/ 6. Cf. L EVY P s. meiser, L EVY 5: 163s., R AYNOUARD 4: 178; FEW 6/ 2: 157 s. m ĭ sc ē re. - Pour Vulg. miscere cf. G EORGES 2: 940s. meitat cf. metat. meja cf. meija. melher/ melhor cf. milor. melia (= milia, Vulg. milia) adj. num., pl. de mil ‘mille’: melia Mt. 18/ 24, Luc 9/ 14, 14/ 31, Apo. 21/ 16; milia Mt. 14/ 21, 16/ 9, Mc. 6/ 44, 8/ 9, 8/ 20 …, millia Mc. 8/ 19. Cf. L EVY P s. milia, L EVY 5: 279, R AYNOUARD 4: 232; P FISTER 1970: 562, FEW 6/ 2: 89 s. mille. - La forme clairement dominante dans notre texte est milia. mendic (Vulg. mendicus) n.m. ‘pauvre, mendiant’: us mendics Luc 16/ 20, lo mendigs Luc 16/ 22, era mendix Jean 9/ 8. <?page no="212"?> 204 Cf. L EVY P s.v., L EVY 5: 192s., R AYNOUARD 4: 193; FEW 6/ 1: 705s. s. mend ī cus. - Pour l’alternance c/ g cf. Consonantisme § 34. menester (= menestier, Vulg. ministerium) n.m. ‘métier, service’: menester Luc 10/ 40, Ac. 1/ 25, 5/ 37, 6/ 1, 6/ 4, 11/ 29 …, menesters Luc 8/ 10, Cor.1 4/ 1, Cor.2 3/ 9, 9/ 12. Cf. L EVY P s. menestier, L EVY 5: 194, R AYNOUARD 4: 236; FEW 6/ 2: 118 s. m ĭ n ĭ sterium. - Pour l’équivalence -ier = -er cf. Lexicologie § 90. mensorga cf. messorga. mercadal Vulg. conventus forenses) n.m. ‘marchand, affaire de marchand’: li mercadal Ac. 19/ 38. Cf. L EVY P s. mercadal, L EVY 5: 221, R AYNOUARD 4: 210; FEW 6/ 2: 5 s. merc ā tus. - Dans les ouvrages de référence, mercadal est toujours adj.; dans notre cas, nous avons affaire à un adj. substantivé. mercader (= mercadier, Vulg. negotiator) adj./ n.m. ‘marchand, négotiant’: mercader Mt. 13/ 45, Apo. 18/ 3, 18/ 15, 18/ 23. Cf. L EVY P s. mercadier, L EVY 5: 222s., R AYNOUARD 4: 211; P FISTER 1970: 551s. marcader, 564 mercader, FEW 6/ 2: 1 s. mercator. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. mercenejaire (= mercenejador, Vulg. miserator) n.m. cas.suj. ‘celui qui a pitié, miséricordieux’: mercenejaire Jac. 5/ 11. Cf. L EVY P s. mercenejador, L EVY 5: 233; FEW 6/ 2: 15 s. mercenarius. meretretz (= meretritz, meltritz) n.f. ‘prostituée’: meretretz Luc 15/ 13, meretritz Mt. 21/ 31, 21/ 32, Luc 15/ 30, Apo. 17/ 1 … Cf. L EVY P s. meltritz, L EVY 5: 182, R AYNOUARD 4: 212 meretrici; FEW 6/ 2: 30 s. m ĕ r ĕ trix. - Meretretz est exceptionnel. Graphie inverse pour e i, cf. Vocalisme § 13. mesconoisser cf. meisconoisser. mesi cf. meszi. mesorga cf. messorga. mesorguer cf. messorguer. messagiaria (= mesatjaria, Vulg. legatio) n.f. ‘message, commission’: messagiaria Éph. 6/ 20. Cf. L EVY P s. mesatjaria, R AYNOUARD 4: 224; FEW 6/ 2: 185 s. m ĭ tt ĕ re. messoguer (= mensongier, Vulg. mendax) adj. ‘menteur, mensonger’: messoguer Jac. 3/ 14. Cf. L EVY P s. mensongier, L EVY 5: 201, R AYNOUARD 4: 205; FEW 6/ 1: 737 s. mentio. Cf. aussi messorguer. messorga (= mensonga, Vulg. mendacium) n.f. ‘mensonge, tromperie’: messorga Jean 8/ 44, Jean1 2/ 27, Tim.1 4/ 2; mesorga Apo. 14/ 5, 21/ 27, 22/ 15, Jean1 2/ 21, Rom. 1/ 25 …; mensorga Mc. 14/ 64. Cf. L EVY P s. mensonga, L EVY 5: 200s., R AYNOUARD 4: 205; FEW 6/ 1: 736 s. mentio. <?page no="213"?> 205 messorguer (= mensongier, Vulg. mendax) adj. ‘menteur, mensonger’: messorguer Pierre2 2/ 1, Jean1 1/ 10, 5/ 10, messorguers Jean 7/ 29, 8/ 44, 8/ 55, Rom. 3/ 4; mesorguer Tite 1/ 12, mesorguers Apo. 2/ 2, 21/ 8, Jean1 2/ 4, 2/ 22, 4/ 20 …, mesorgueiras Thess.2 2/ 9 . Cf. L EVY P s. mensongier, L EVY 5: 201, R AYNOUARD 4: 205; FEW 6/ 1: 737 s. mentio. Cf. aussi messoguer. mesteiss (= mezeis, meteis, Vulg. seipsum) adj./ adv. ‘même’: mesteiss Tim.2 2/ 13. Manque dans les ouvrages de référence sous cette forme. - Il s’agira d’un croisement entre meseis et meteis. mesura (= mensura, mezura, Vulg. modium) n.f. ‘mesure, boisseau’: mesura Mt. 5/ 15, 7/ 2, 10/ 19, 12/ 26, 22/ 12 …, mesuras Mt. 13/ 33, Luc 13/ 21, 16/ 6, 19/ 13, 19/ 16 …; messura Luc 6/ 38. Cf. L EVY P s. mezura, L EVY 5: 276, R AYNOUARD 4: 200; FEW 6/ 1: 717 s. m ē ns ū ra. mesuransa (= mezuramen, Vulg. mensura) n.f. ‘mesurage, action de mesurer’: mesuransa Rom. 12/ 3. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant L EVY P s. mezuramen, L EVY 5: 277, R AYNOUARD 4: 200; FEW 6/ 1: 725 s. m ē ns ū r ā re. meszi (Vulg. misit) v., p.s. 3 de metre ‘mettre, donner’: meszi Mc. 12/ 42, mesi Mc. 9/ 21. Forme curieuse du p.s. 3 e sg., qui semble être formée analogiquement d’après la 2 e mezist; cf. S CHULZ -G ORA 1915: 97, 100s., A NGLADE 1921: 336. metat (= meitat, Vulg. dimidium) n.m. ‘moitié’: metat Mc. 6/ 23; meitat Jean 7/ 14, Apo. 12/ 14. Cf. L EVY P s. meitat, L EVY 5: 166s., R AYNOUARD 4: 177; FEW 6/ 1: 607 s. m ĕ d ĭĕ t ā s. metedor (Vulg. missurus) n.m. ‘celui qui met/ mettra’: metedors Apo. 2/ 10. Cf. L EVY P s.v., L EVY 5: 267, R AYNOUARD 4: 224; FEW 6/ 2: 189 s. m ĭ tt ĕ re. metedor (Vulg. mittendum est) adj. ‘à mettre’: metedor Luc 5/ 38. Cf. L EVY P s.v., L EVY 5: 267; FEW 6/ 2: 189 s. m ĭ tt ĕ re. metge cf. mege. metzeis (= mezeis, Vulg. idem) adj./ adv. ‘même’: metzeis Cor.1 12/ 5. Cf. mesteiss: même phénomène, mais ordre renversé. mezala (= mealha, mezalha, Vulg. dipondius) n.f. ‘demi denier, sou’: una mezala Luc 12/ 6. Cf. L EVY P s. mealha, L EVY 5: 151s., R AYNOUARD 4: 174; FEW 6/ 1: 571 s. medialis. milher (= milier, Vulg. milia) n.m. ‘millier’: milher Ac. 21/ 20, milhers Mt. 15/ 38, 16/ 10, Apo. 5/ 11, Jude 1/ 14, Hébr. 12/ 22. Cf. L EVY P s. milier, L EVY 5: 280, R AYNOUARD 4: 232; FEW 6/ 2: 90 s. mille. milia cf. melia. <?page no="214"?> 206 milor (= melhor, Vulg. melior) adj.comp. ‘meilleur’: milor Mt. 10/ 31; melher Mt. 12/ 12, Pierre1 3/ 17, Hébr. 1/ 4, melhor Hébr. 6/ 9, 7/ 19, 7/ 22, 8/ 6, 11/ 4, 11/ 35 …, melor Mc. 9/ 42, 9/ 44, 9/ 46, Hébr. 10/ 34, 11/ 16. Cf. L EVY P s. melhor, L EVY 5: 174s., R AYNOUARD 4: 182; FEW 6/ 1: 665s. s. m ĕ lior. - Milor est une forme exceptionnelle avec fermeture de e i sous l’influence de la consonne palatalisée et représentation graphique de / L / par l, cf. Consonantisme § 40. mirra (Vulg. myrrha) n.f. ‘myrrhe’: mirra Mt. 2/ 11, Jean 19/ 39. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 241; FEW 6/ 3: 316 s. myrrha. mirrat (Vulg. myrrhatus) adj./ p.p. ‘épicé de myrrhe’: mirrat Mc. 15/ 23. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 241; FEW 6/ 3: 316 s. myrrha. misericordia (= mizericordia, Vulg. misericordia) n.f. ‘miséricorde’: misericordia Mt. 5/ 7, 9/ 13, 9/ 36, 17/ 14, 23/ 23, Mc. 1/ 41 …, misericordias Cor.2 1/ 3. Cf. L EVY P s. mizericorda, L EVY 5: 287, R AYNOUARD 4: 242; FEW 6/ 2: 170 s. misericordia. misericordios (= mizericordios, Vulg. misericordus) adj./ n.m. ‘miséricordieux’: misericordios Mt. 5/ 7, Luc 6/ 36, Jac. 5/ 11, Hébr. 2/ 17, misericordiosi Pierre1 3/ 8, Éph. 4/ 32. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 242 misericordios; ; FEW 6/ 2: 170 s. misericordia. moira (= mueira, Vulg. moriatur) v., 3 e sg. subj. de morir ‘mourir’: moira Jean 4/ 49, 11/ 50. Pour moira à la place de mueira cf. A NGLADE 1921: 292. [moltiplicar] (Vulg. multiplicare) v. ‘multiplier’: moltiplique Thess.1 3/ 12; multiplicarei Hébr. 6/ 14, multiplicara Cor.2 9/ 10, multiplicatz (p.p.) Ac. 7/ 17, multiplicada Ac. 12/ 24, Pierre1 1/ 2, multiplicantz Hébr. 6/ 14. Cf. L EVY 5: 345 et R AYNOUARD 4: 251 multiplicar; FEW 6/ 3: 204 s. multiplicare. mondadura (= mondamen, Vulg. peripsema) n.f. ‘purification, nettoyage’: mondaduras Cor.1 4/ 13. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant mondamen (même sens) L EVY P s.v., L EVY 5: 306, R AYNOUARD 4: 287; FEW 6/ 3: 214s. s. m ŭ ndare (seulement formes apparentées). morer (= morier, Vulg. morus) n.m. ‘mûrier’: (aibre) morer Luc 17/ 6. Cf. L EVY P s. morier, R AYNOUARD 4: 262. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. mortaletat (no ~) (= mortaldat, mortalitat, Vulg. (im)mortalitas) n.f. ‘immortalité’: (no) mortaletat Tim.1 6/ 16, (no) mortalitat Cor.1 15/ 54. Cf. L EVY P s. mortaldat, L EVY 5: 323, R AYNOUARD 4: 268; FEW 6/ 3: 148 s. mortalitas. moteza (= molteza, Vulg. bonum) n.f. ‘richesse, abondance, masse’: moteza Luc 19/ 8; mouteza Jean 5/ 3, 21/ 6, Ac. 2/ 6, 4/ 32, 5/ 14, 5/ 16 …; moutesa Pierre1 4/ 8. <?page no="215"?> 207 Cf. L EVY P s. molteza, L EVY 5: 304, R AYNOUARD 4: 251; FEW 6/ 3: 210 s. m ŭ ltus. moutesa/ mouteza cf. moteza. moutiduna (= molteza, Vulg. multitudo) n.f. ‘multitude, masse’: moutiduna Luc 5/ 6. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 6/ 3: 205 s. multitudo ne connaît notre forme pas non plus. multiplicar cf. moltiplicar. mundicia (no ~) (= mondeza, Vulg. (im)munditia) n.f. ‘pureté’: (no) mundicia Rom. 1/ 24. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 287 mundicia et munditia; FEW 6/ 3: 218 s. munditia. [musar] (= muzar, Vulg. audere) v. ‘perdre son temps’: musa Cor.1 6/ 1. Cf. L EVY P s. muzar, L EVY 5: 351, musica (= muzica, Vulg. musica) n.f. ‘musique’: musica Apo. 18/ 22. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 294 muzica; FEW 6/ 3: 264 s. musica. N nafra (= naframen, Vulg. vulnus) n.f. ‘blessure, dommage’: nafra Apo. 16/ 2, nafras Apo. 16/ 11. Manque L EVY P et L EVY , qui ont cependant naframen, nafransa et nafreta; nafra se trouve cependant R AYNOUARD 4: 298. - FEW 16.594 s. *nafra. naissement (= naisemen, Vulg. natio) n.m. ‘naissance, descendance, origine’: naissement Ac. 2/ 5, 20/ 17, 22/ 5, Apo. 7/ 2, 16/ 12. Cf. L EVY P s. naisemen, L EVY 5: 358, R AYNOUARD 4: 300; FEW 7: 19 s. n ā sci. naissensa (= naisemen, naisensa, Vulg. natio) n.f. ‘naissance, descendance, origine’: naissensas Ac.16/ 1, 22/ 21, naissenza Apo. 13/ 8. Cf. L EVY P s. naisensa, L EVY 5: 358, R AYNOUARD 4: 300; FEW 7: 19 s. n ā sci. nardi (Vulg. nardus) n.m. ‘nard’: nardi Mc. 14/ 3, Jean 12/ 3. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 7: 12 s. nardus. natio (= nativitat, Vulg. natio) n.f. ‘naissance; nativité; descendance’: natio Apo. 5/ 9, Philip. 2/ 15. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 4: 300; FEW 7: 41 s. natio. Cf. naissensa. nativetat (= nativitat, Vulg. nativitas) n.f. ‘naissance; nativité’: nativetat Mt. 14/ 6; nativitat Mc. 6/ 21, Luc 1/ 14, Jean 9/ 1, Jac. 1/ 23, 3/ 6. Cf. L EVY P s. nativitat, L EVY 5: 361, R AYNOUARD 4: 300; FEW 7: 44 s. nativitas. naturalment (Vulg. naturaliter) adv. ‘naturellement’: naturalment Pierre2 2/ 12, Jude 1/ 10, Rom. 2/ 14. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 303; FEW 7: 49s. s. naturalis. <?page no="216"?> 208 naufrait (= naufrag, naufragi, Vulg. naufragium) n.m. ‘naufrage’: naufrait Cor.2 11/ 25. Cf. L EVY P s. naufrag, L EVY 5: 367; FEW 7: 54 s. naufragium. - Pour l’équivalence -it/ -ch (-g) en position finale cf. empait, estreit et Lexicologie § 91. nautoner (= nautonier, Vulg. nauclerus) n.m. ‘nautonier, patron du bateau’: nautoner Ac. 27/ 11, Apo. 18/ 17, nautoners Ac. 27/ 30. Cf. L EVY P s. nautanier, L EVY 5: 368s.; FEW 7: 57 s. nauta. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. nave (= novel ? ) adj. ‘nouveau’: nave … repaus Hébr. 4/ 8. Cf. L EVY P s. novel (naveg, navet); FEW 7: 202 s. n ŏ v ĕ llus: Gers, HPyr. nawet, Bearn nabèt. - Passage problématique, cf. la note au verset en question. naveta cf. navetat. navetat (= naveta, Vulg. navicula) n.f. ‘nacelle, barque, navette’: navetat Luc 5/ 3. - La forme normale dans notre ms. est naveta, cf. p.ex. Mt. 8/ 23, 8/ 24, 9/ 1, 13/ 2, 14/ 13 … Cf. L EVY P s. naveta, L EVY 5: 372, R AYNOUARD 4: 305; FEW 7: 67 s. navis. - Forme avec une fausse restitution d’un -t final; pour la chute de -t cf. Consonantisme § 35. navigatio (= navejamen, Vulg. navigatio) n.f. ‘navigation’: navigatio Ac. 21/ 7. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 7: 64 s. nav ĭ gare. necredol (= necrezol, Vulg. incredibilis) adj. ‘incrédule’: necredol Tite 1/ 16. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. necrezol. necredulita (Vulg. incredulitas) n.f. ‘incrédulité’: necredulita Rom. 11/ 30, necredulitat Rom. 11/ 32. Manque dans les ouvrages de référence. necrezol (Vulg. incredulus) adj. ‘incrédule’: necrezol Ac. 14/ 2, Pierre1 3/ 20, Tite 3/ 3, necrezols Mt. 17/ 16, Jean 20/ 27, Ac. 26/ 19, Apo. 21/ 8. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. aussi necredol. nedeza (Vulg. mundus) adj. ou subst. appositionnel (? ) ‘pur, net’: relegios nedeza e no solliada (Vulg. religio munda et immaculata) Jac. 1/ 27. Passage curieux. Un adj. de ce genre n’est pas attesté dans les ouvrages de référence. Pour nedeza n.f. cf. L EVY P s.v., L EVY 5: 380, R AYNOUARD 4: 314; FEW 7: 148 s. n ĭ t ĭ dus. nelun (= negun; remonte à ne … lunh) adj. ‘aucun’: nelun Luc 23/ 41. - La forme normale dans notre texte est negu, p.ex. Mc. 1/ 44, 8/ 26, Luc 5/ 14, 8/ 43, 8/ 51 …, negus Mt. 5/ 15, 22/ 46, 24/ 4, 24/ 36, Mc. 2/ 22 … Manque dans nos ouvrages de référence. neveira (= neviera, Vulg. nix) n.f. ‘neige, nappe de neige’: neveira Mc. 9/ 2. Cf. L EVY P s. neviera, R AYNOUARD 4: 315; FEW 7: 156 s. n ĭ x. - Pour l’équivalence de -eira, -iera et -era cf. Lexicologie § 90. niol cf. niul. <?page no="217"?> 209 niul (= niu, niula, Vulg. nubes) n.f. ‘nuage’: niul Luc 12/ 54 (2 fois); niol Mc. 9/ 6; niols Mc. 9/ 6. Manque sous cette forme dans L EVY P et L EVY ; cf. par contre R AYNOUARD 4: 307; FEW 7: 222 s. n ū b ĭ lus. - L EVY P s.v. et L EVY 5: 397 connaissent cependant les formes apparentées niu et niula (toutes les deux n.f.). nivallos (= nualhos, Vulg. piger) adj. ‘paresseux, fainéant’: nivallos Mt. 25/ 26. Cf. L EVY P s. nualhos, L EVY 5: 435s., R AYNOUARD 4: 344; FEW 7: 231 s. n ū galis. Cf. nualhos. nivol (Vulg. nubes) n.f. ‘nuage’: nivol Mt. 17/ 5, Luc 9/ 34, 9/ 35, 21/ 27, Apo. 10/ 1 …, nivols Mt. 17/ 5, 24/ 30, 26/ 64, Mc. 13/ 26, 14/ 62 … Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 307; FEW 7: 222 s. n ū b ĭ lus. nivola (Vulg. nubes) n.f. ‘nuage, brouillard’: nivolas Pierre2 2/ 17. Cf. L EVY P s.v., L EVY 5: 397; FEW 222 s. n ū b ĭ lus. nobil (= noble, Vulg. optimus, nobilis) adj. ‘noble, magnifique’: nobil Luc 1/ 3, 8/ 15, nobils Luc 19/ 12. Cf. L EVY P s. noble, L EVY 5: 398, R AYNOUARD 4: 316; FEW 7: 157ss. s. nobilis. - Forme latinisante non attestée dans les ouvrages de référence. La forme normale dans notre texte est noble etc.: noble Mt. 27/ 16, Ac. 23/ 26, Rom. 16/ 7, Cor.1 1/ 26, 4/ 10 …, nobles Ac. 24/ 2, nobli Ac. 17/ 11, nobla Luc 10/ 42, noblas Ac. 17/ 4, Cor.1 1/ 28. nocejar (= nosejar, Vulg. nubere) v. ‘épouser; se marier’: nocejar Cor.1 7/ 9, Tim.1 4/ 3, 5/ 11, 5/ 14, nocejo Cor.1 7/ 9, noceja Cor.1 7/ 36, noceje Cor.1 7/ 39, nocejara Cor.1 7/ 28, nocejaran Mc. 12/ 25, Luc 20/ 35, nocejat Mc. 12/ 25, nocejatz Cor.1 7/ 8 (p.p. subst.), nocejada Cor.1 7/ 11, 7/ 34, nocejantz Mt. 24/ 38; noseijar Mt. 19/ 10; noscijo Luc 20/ 34, nosijara Mt. 22/ 30, nocijat Mt. 22/ 30. Cf. L EVY P s. nosejar, R AYNOUARD 4: 350; FEW 7: 244 s. n ŭ ptiae. nocijar cf. nocejar. noiricer (= noirisier, Vulg. paedagogus) n.m. ‘précepteur, instructeur, guide’: noiricer Gal. 3/ 25, noiricers Cor.1 4/ 15, Gal. 3/ 24. Cf. L EVY P s. noirisier, L EVY 5: 406; FEW 7: 248 s. n ŭ tr ĭ cia. - Pour l’équivalence -er/ -ier cf. Lexicologie § 90. - Correspond à noiridor, nuiridor. nois (= noiza ? , Vulg. improbitas) n.m. ‘noise, tapage, bruit, querelle’: nois Luc 11/ 8. Un n.m. n’est pas attesté dans les ouvrages de référence. Un f. nauza, noisa est attesté chez L EVY P s.v., L EVY 5: 369, une variante nosa chez R AYNOUARD 4: 329. - Cf. en outre P FISTER 1970: 584s. noise, FEW 7: 56 s. nausea. nomenativansa (Vulg. fama) n.f. ‘bruit, nouvelle’: nomenativansa Mt. 9/ 26, Luc 4/ 37; nomenativanza Luc 4/ 14. Cf. L EVY P s. nomenativansa, L EVY 5: 410; FEW 7: 181 s. n ŏ m ĭ nare. nomenativanza cf. nomenativansa. nomenativar cf. nominativar. <?page no="218"?> 210 nominativar (= nomenativar, Vulg. diffamare) v. ‘divulguer, rendre public, faire connaître’: nomenativar Mc. 1/ 45, nominativero Mt. 9/ 31, nomenativat Ac. 4/ 17; nominativada Ac. 13/ 43. Cf. L EVY P s. nomenativar, L EVY 5: 410, R AYNOUARD 4: 321; FEW 7: 181 s. n ŏ m ĭ nare. [nonciar] (= nunciar, Vulg. nuntiare) v. ‘annoncer, informer’: nonciec Luc 14/ 21, Ac. 12/ 14, 16/ 36, 23/ 16, nonciero Ac. 16/ 38, nonciat Hébr. 4/ 2. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 4: 348, P FISTER 1970: 586 nonscïar, FEW 7: 242 s. n ŭ ntiare. Cf. nunciar. none (= nonen ? , Vulg. nonus) adj.num. ‘neuvième’: nones Apo. 21/ 20. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 341 non; FEW 7: 189 s. n ō nus. noseijar cf. nocejar. nosijar cf. nocejar. no vezible (Vulg. invisibilis) adj. ‘invisible’: no veziblas Rom. 1/ 20. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) non-vesiblas (même endroit). nozable (= nozible, Vulg. nocivus) adj. ‘nuisible’: nozables Tim.1 6/ 9. Cf. L EVY P s. nozible, L EVY 5: 434. - Nozable n’est mentionné que par R AY - NOUARD 4: 342. Cf. en outre FEW 7: 161 s. n ŏ c ē re. nozent (no ~) (= nozen, Vulg. innocens) adj. ‘(non) coupable, nuisible’: (no) nozentz Mt. 12/ 7, 27/ 24, Hébr. 7/ 26. Cf. L EVY P s. nozer, L EVY 5: 434; FEW 7: 161 s. n ŏ c ē re. [nozer] (Vulg. nocere) v. ‘nuire’: nozer Apo. 7/ 2, 7/ 3, 9/ 10, 11/ 5, notz (prés.ind. 3) Apo. 22/ 11, nozetz Ac. 7/ 26, nozo Apo. 9/ 19, nosa (subj. 3) Ac. 18/ 10, noza (do.) Pierre1 3/ 13, nosza (do.) Apo. 22/ 11, nogui (p.s. 1) Ac. 25/ 10, 25/ 11, noc (p.s. 3) Luc 4/ 35, Philém. 1/ 18, nozera Mc. 16/ 18, nozeran Luc 10/ 19, nozentz Mt. 12/ 7, 27/ 24, Rom. 16/ 18, Hébr. 7/ 26. Cf. L EVY P s. nozer, L EVY 5: 434, R AYNOUARD 4: 341; FEW 7: 161 n ŏ c ē re. nualha (Vulg. pernicies) n.f. ‘paresse, indolence; destruction’: nualha Pierre2 2/ 12. Cf. L EVY P s.v., L EVY 5: 435, R AYNOUARD 4: 345; FEW 7: 231 s. n ū galis. nualhos (= nivallos, Vulg. piger) adj. ‘paresseux, fainéant’: nualhosi Hébr. 6/ 12. Cf. L EVY P s. nualhos, L EVY 5: 435s., R AYNOUARD 4: 344; FEW 7: 231 s. n ū galis. Cf. nivallos. nud (= nut, Vulg. nudus) adj. ‘nu, dépouillé’: nud Cor.1 15/ 37, nut Mt. 25/ 38, 25/ 44, Mc. 14/ 51, nutz Mt. 25/ 36, 25/ 43, Mc. 14/ 52, Apo. 3/ 17, 16/ 15, nudi Ac. 19/ 16, Jac. 2/ 15, Cor.1 4/ 11, Cor.2 5/ 3, nuda Apo. 17/ 16, nudas Hébr. 4/ 13. Cf. L EVY P s. nut, L EVY 5: 437s., R AYNOUARD 4: 345; FEW 7: 228 n ū dus. - Pour l’équivalence graphique -d/ -t cf. aussi Consonantisme § 34. <?page no="219"?> 211 nudeza (Vulg. nuditas) n.f. ‘nudité’: nudeza Apo. 3/ 18, Rom. 8/ 35, Cor.2 11/ 27. Cf. L EVY P s.v., L EVY 5: 436, R AYNOUARD 4: 346; FEW 7: 229 s. n ū dus. nunciar (Vulg. nuntiare) v. ‘annoncer, informer’: nunciar Luc 9/ 61, nunciec Mc. 16/ 10, Jean 5/ 15, Ac. 5/ 25, nunciero Mc. 5/ 14, Luc 24/ 9, Jean 4/ 51, Ac. 5/ 22, nunciavan Mc. 16/ 13, nunciantz Luc 13/ 1. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 4: 348 nunciar; P FISTER 1970: 585 nonscïa, FEW 7: 242 s. n ŭ ntiare. Cf. nonciar. nupcial (Vulg. nuptialis) adj. ‘nuptial’: nupcial vestimenta Mt. 22/ 11. Cf. R AYNOUARD 4: 350 nuptial; FEW 7: 245 s. n ŭ ptiae. - Cf. aussi P FISTER 1970: 588 nuptialmen (adv.). nupcias (= nosas, Vulg. nuptiae) n.f.pl. ‘noces’: nupcias Mt. 22/ 2, 22/ 3, 22/ 4, 22/ 8, 22/ 9, 22/ 10, 25/ 10, Apo. 19/ 7, 19/ 9. - La forme normale dans notre texte est nosas Luc 12/ 36, 14/ 8, 17/ 27, 20/ 34, nossas Jean 2/ 1, 2/ 2, noszas Mt. 24/ 38 … Le latinisme nupcias manque dans les ouvrages de référence, qui attestent cependant nosas, nossas. Cf. cependant FEW 7: 245 s. n ŭ ptiae. O obediencia (= obediensa, Vulg. oboedientia) n.f. ‘obéissance’: obediencia Rom. 15/ 18, 16/ 19, Cor.2 7/ 15, Hébr. 5/ 8; obedientia Cor.2 9/ 13, 10/ 6. Cf. L EVY P s. obediensa, L EVY 5: 440s., R AYNOUARD 4: 353; FEW 7: 278 s. oboedire. obedient (= obedien, Vulg. oboediens) adj. ‘obéissant’: obedient Rom. 1/ 30, Cor.2 2/ 9, Tim.2 3/ 2, Tite 1/ 10. Cf. L EVY P s. obedien, L EVY 5: 440; FEW 7: 277 s. oboedire. obedientia cf. obediencia. obediment (= obezimen, Vulg. oboeditio) n.m. ‘obéissance’: obediment Rom. 16/ 26; obesiment Pierre1 1/ 2; obeziment Pierre1 1/ 14, 1/ 22, Rom. 5/ 19, 6/ 16, Philém. 1/ 21. Cf. L EVY P s. obezimen, L EVY 5: 443; FEW 7: 277 s. oboedire. obesiment/ obeziment cf. obediment. oblatio (Vulg. oblatio) n.f. ‘offrande’: oblatio Éph. 5/ 2. Latinisme brut; manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant FEW 7: 166 oblatio. obrer (= obrier, Vulg. operarius) n.m. ‘ouvrier’: obrer Mt. 9/ 37, Luc 10/ 2, Jean3 1/ 8, Cor.2 1/ 24, 11/ 13, Philip. 2/ 25, obrers Mt. 9/ 38, 10/ 10, 20/ 1, 20/ 2, 20/ 8 …, obreri Luc 13/ 27; obrier Tim.2 2/ 15. Cf. L EVY P s. obrier, L EVY 5: 456, R AYNOUARD 4: 355; FEW 7/ 369 s. operarius. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. <?page no="220"?> 212 obrier cf. obrer. obs (= ops, Vulg. opus) n.m. ‘besoin, nécéssité’: a obs Mt, 6/ 8, 9/ 12, 14/ 16, Mc. 11/ 3, Luc 19/ 34, an obs Luc 5/ 31, 11/ 8, 12/ 30, obs avia Luc 23/ 17, es obs Luc 10/ 42, Jean 16/ 30, obs es Luc 24/ 44, era obs Ac. 2/ 45; ops Mt. 21/ 3, so ops Jean 13/ 29, era ops Ac. 4/ 35, agui ops Jude 1/ 3. Cf. L EVY P s. ops, L EVY 5: 497ss., R AYNOUARD 4: 375; FEW 7: 380 s. ŏ pus. - Pour l’équivalence des graphies p/ b cf. Consonantisme § 34. obtemrant (= obtemprant, Vulg. obtemperans) n.m. ‘fidèle, celui qui obéit’: obtemrant Hébr. 5/ 9. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant FEW 7: 291 obtemperare. oc(c)aizo (= ocaizon, Vulg. causa) n.f. ‘occasion; cause; affaire’: ocaizo Jean 19/ 6, Rom. 7/ 8, Cor.2 5/ 12, 11/ 12, Gal. 5/ 13, Philip. 1/ 18, Tim.1 5/ 14, occaizo Cor.2 11/ 12, Thess.1 2/ 5, ocaiso Ac. 27/ 30; ocazo Rom. 7/ 11. Cf. L EVY P s. ocaizon, L EVY 5: 459ss., R AYNOUARD 2: 359; FEW 7: 295 s. occasio. oc cf. og. ocazo cf. oc(c)aizo. occizio (= occision, aucizion, Vulg. occisio) n.f. ‘action de tuer, meurtre, massacre’: occizio Jac. 5/ 5. Cf. L EVY P s. aucizemen, L EVY 1: 101; FEW 7: 299 s. ŏ cc ī d ĕ re. oche (= ochen, Vulg. octavus) adj.num. ‘huitième’: oche Pierre2 2/ 5. Cf. L EVY P s. ochen, R AYNOUARD 4: 364; FEW 7: 306 s. ŏ cto. octau (= ochau, Vulg. octavus) adj.num. ‘huitième’: octau Philip. 3/ 5; octavo Luc 1/ 59. Cf. L EVY P s. ochau, L EVY 5: 461, R AYNOUARD 4: 364; FEW 7: 304 s. ŏ ct ā vus. - Cf. otes. octavo cf. octau. ofendement (= ofendemen, Vulg. offendiculum) n.m. ‘offense, provocation’: ofendement Ac. 24/ 16, Pierre1 2/ 8, Rom. 9/ 32, 9/ 33, 14/ 13, 14/ 20 … Cf. L EVY P s. ofendemen, R AYNOUARD 4: 360; FEW 7: 330 s. offendere. og (= oc, Vulg. utique) adv. ‘oui, en tout cas’: og Luc 4/ 23; oc Mt. 9/ 28, Luc 7/ 26. Cf. L EVY P s. oc, L EVY 5: 457ss., R AYNOUARD 4: 356; FEW 4: 443 s. h ŏ c. - Pour l’équivalence grapho-phonématique g/ c cf. Consonantisme § 34. ojanta (lat octaginta) adj.num. ‘quatre-vingt’: ojanta Luc. 2/ 37. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 7: 309 s. ŏ ct ŏ g ĭ nta. - Graphie pour ochanta, cf. Consonantisme § 36. oler (= olier, Vulg. figulus) n.m. ‘potier’: oler Mt. 27/ 7, 27/ 10, Apo. 2/ 27, olers Rom. 9/ 21. Cf. L EVY P s. olier, L EVY 5: 474, R AYNOUARD 4: 366; FEW 7: 351 s. ō llarius. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. oliver (= olivier, Vulg. oliva) n.m. ‘olivier’: oliver Apo. 11/ 4, Rom. 11/ 17, 11/ 24, olivers Rom. 11/ 17. <?page no="221"?> 213 Cf. L EVY P s. olivier, R AYNOUARD 4: 365; FEW 7: 347 s. ŏ l ī va. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. olocaust (Vulg. holocautoma) n.m. ‘holocauste, sacrifice’: olocaustz Mc. 12/ 33, Hébr. 10/ 6, 10/ 8. Cf. R AYNOUARD 3: 531; manque L EVY P et L EVY . - FEW 4: 452 s. holocaustum. ondrable (= onrable, Vulg. honorabilis) adj. ‘honorable’: ondrables Ac. 5/ 34. Cf. L EVY P s. onrable, L EVY 5: 492, R AYNOUARD 3: 535; FEW 4: 468 s. honorabilis. [ondrar] (= onrar, Vulg. honorare) v. ‘honorer; célébrer; décorer’: ondri Jean 8/ 49, ondra Mt. 15/ 4, 19/ 19, Mc. 7/ 6, Luc 18/ 20, ondresso Jean 5/ 23, ondrara Mt. 15/ 6, Jean 12/ 26, ondratz (p.p.) Jean 11/ 4; onras Rom. 2/ 23, onra Mt. 15/ 8, Mc. 10/ 19, Jean 5/ 23, Tim.1 5/ 3, onran Jean 5/ 23, onravan Mc. 2/ 12, onrat Mt. 6/ 2, Luc 14/ 8, …; onorar Rom. 15/ 9, onoratz (p.p.) Luc 4/ 15. Cf. L EVY P s. onrar, L EVY 5: 493s., R AYNOUARD 3: 535; FEW 4: 464 s. h ŏ n ŏ rare. onorar cf. ondrar. onrar cf. ondrar. onosta (= onesta, Vulg. honestum, pl. honesta) n.f. ‘ce qui/ chose qui est convenable’: onostas Cor.1 12/ 24. Manque dans les ouvrages de référence. - Nom neutre pl. reínterprété comme f. et repluralisé. - Le o contretonique pour e pourrait être une erreur de scribe. Cf. aussi honestat. oppossitio (= opositio, Vulg. oppositio) n.f. ‘opposition’: oppossitios Tim.1 6/ 20. Cf. R AYNOUARD 4: 614; FEW 7: 376 s. ŏ pp ō n ĕ re. opres (Vulg. oppressus) n.m. ‘opprimé, persécuté’: opresses Ac. 10/ 38. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 7: 376s. s. ŏ ppr ĭ m ĕ re. ops cf. obs. oreza (Vulg. immundus) adj.f. ‘horrible; sale, impur’: causa oreza (Vulg. immundum) Cor.2 6/ 17, causa … es orreza Rom. 14/ 14. Cf. L EVY P s. orre, L EVY 5: 525s., R AYNOUARD 3: 543; FEW 4: 486s. s. h ŏ rr ĭ dus. - Or(r)eza est un deuxième f. (pour orra) relativement rare; orre m. est richement attesté dans notre texte. orezesa (Vulg. abominatio, impudicitia) n.f. ‘horreur, abomination; ordure’: orezesa Mc. 7/ 22, orezeza Luc 16/ 15, orrezeza Mc. 13/ 14, Éph. 5/ 4. Cf. L EVY P s. orrezeza, L EVY 5: 527; FEW 4: 487 s. h ŏ rr ĭ dus. orezeza cf. orezesa. orfe (Vulg. orphanus, pupillus) n.m. ‘orphelin’: orfes Jac. 1/ 27, orphes Jean 14/ 18. Cf. R AYNOUARD 4: 384 orfe; FEW 7: 419 s. ŏ rph ă nus. orreza cf. oreza. <?page no="222"?> 214 orrezeza cf. orezesa. ossdal (= ostal, Vulg. hospitium) n.m. ‘maison; auberge, hôtel’: ossdal Hébr. 13/ 2; ostal Ac. 10/ 18, 10/ 23, 28/ 23. Cf. L EVY P s. ostal, L EVY 5: 536s., R AYNOUARD 3: 544; P FISTER 1970: 592 osdal, FEW 4: 494 s. h ŏ sp ĭ talis. osdalairia (= ostalaria, Vulg. hospitalitas) n.f. ‘hospitalité’: osdalairia Rom. 12/ 13, Hébr. 13/ 2. Cf. L EVY P s. ostalaria, R AYNOUARD 3: 544, 6: 27; FEW 4: 495 s. h ŏ sp ĭ talis. osdaler (= ostalier, Vulg. hospitalis) n.m. ‘hôte, aubergiste’: osdaler Pierre1 4/ 9, Tim.1 3/ 2, Tite 1/ 8. Cf. L EVY P s. ostalier, L EVY 5: 540s., R AYNOUARD 3: 544; FEW 4: 495 s. h ŏ sp ĭ talis. - Pour l’équivalence -ier/ -er cf. Lexicologie § 90. osde (= oste, Vulg. hospes) n.m. ‘hôte, aubergiste’: osde Mt. 25/ 38, 25/ 44, Éph. 2/ 12, 2/ 19, Hébr. 11/ 13, osdes Mt. 25/ 35, 25/ 43, Rom. 16/ 23. Cf. L EVY P s. oste, L EVY 5: 545s., R AYNOUARD 3: 544; P FISTER 1970: 593 osde, FEW 4: 491 s. h ŏ spes. ostal cf. ossdal ote (= oten ? , Vulg. octavus) adj.num. ‘huitième’: otes Apo. 21/ 20. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 7: 306 s. ŏ cto. Cf. octau, oche. [otramenar] (= oltramenar, Vulg. excidere) v. ‘déchoir, abandonner’: otramenadi Pierre2 3/ 17. Cf. L EVY P s. oltramenar, L EVY 5: 477. ozen (Vulg. undecimus) adj.num. ‘onzième’: ozena ora Mt. 20/ 6. Manque dans les ouvrages de référence. P paciencia (= paciensa, Vulg. patientia) n.f. ‘pacience’: paciencia Luc 8/ 15, 18/ 7, 21/ 19, Pierre2 1/ 6, Thess.2 3/ 5, Tim.2 3/ 10, Tite 2/ 2. Cf. L EVY P s. paciensa, L EVY 6: 3s., R AYNOUARD 4: 453; FEW 8: 17 s. patiens. paga 1 (= pagan, Vulg. gentilis) adj. ‘païen’: paire paga Ac. 16/ 1, femnas paganas Ac. 17/ 12, colentz pagas Ac. 17/ 4 … Cf. L EVY P s. pagan, R AYNOUARD 4: 469; FEW 7: 466 s. p ā g ā nus. - Dans les ouvrages de référence, pagan etc. est toujours n.m.; il n’est pas attesté comme adj. Cf. aussi paga 2 n.m. paga 2 (= pagan, Vulg. ethnicus, gentilis) n.m. ‘païen’: paga Mt. 5/ 47, 6/ 7, Jean 12/ 20, Ac. 19/ 10, Cor.1 12/ 13; pagas Mt. 10/ 5, 10/ 18, Ac. 14/ 5, 16/ 3, 17/ 17 … Cf. L EVY P s. pagan, R AYNOUARD 4: 469; FEW 7: 466 s. p ā g ā nus. Cf. aussi paga 1 . <?page no="223"?> 215 paganeime (Vulg. praeputio) n.m. ‘prépuce; prépucé’: paganeime Ac. 11/ 3, Rom. 4/ 10, 4/ 12; paganeme Rom. 2/ 26, 3/ 30, 4/ 9, 4/ 10, 4/ 11, Gal. 2/ 7, Col. 2/ 13, paganemes Rom. 2/ 25, 2/ 26, 2/ 27, Gal. 5/ 6, 6/ 15, Éph. 2/ 11, Col. 3/ 11; pageneme Rom. 4/ 11. Manque dans les ouvrages de référence. paganeme cf. paganeime. pageneme cf. paganeime. pailha (= palha, Vulg. palea) n.m. ‘paille, brin de paille’: pailhas Mt. 3/ 12; pailla Mt. 7/ 3, 7/ 4, 7/ 5; palla Luc 6/ 41, 6/ 42, pallas Luc 3/ 17. Cf. L EVY P s. palha, L EVY 6: 26s., R AYNOUARD 4: 400; FEW 7: 492 s. palea. pailla cf. pailha. pair (= per, Vulg. trans) prép. ‘au-delà de; par’: pair Babilonia Ac. 7/ 43. Manque sous cette forme et dans cette fonction dans les ouvrages de référence. pairet (= paret, Vulg. paries) n.m. ‘mur, paroi’: pairetz dalbada Ac. 23/ 3. Cf. L EVY P s. paret, L EVY 6: 76, R AYNOUARD 4: 430; FEW 7: 652 s. paries. - Pour ai graphique à la place de a cf. Vocalisme § 29. pairetat (Vulg. cognatio) n.f. ‘parenté, famille’: pairetat Ac. 7/ 14. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. FEW 7: 643 s. parens (parenta). paissio (= paisio, Vulg. pascua) n.f. ‘pacage, pâturage’: paissio Jean 10/ 9. Cf. L EVY P s. paisio, L EVY 6: 20, R AYNOUARD 4: 448; FEW 7: 696 s. pasc ĕ re. palaitz (= palatz, Vulg. atrium) n.m. ‘palais, maison noble; grande salle’: palaitz Mt. 14/ 6, 26/ 3, 26/ 58, 26/ 69; palatz Ac. 19/ 29, 19/ 31. Cf. L EVY P s. palatz, L EVY 6: 24, R AYNOUARD 4: 399; FEW 7: 489 s. palatium. palatz cf. palaitz. palalisi (Vulg. paralysis) n.f. ‘paralysie’: palalisi Mt. 8/ 6, 9/ 2, palalizi Mt. 4/ 24, Luc 5/ 18. N’est pas attesté sous cette forme dans les ouvrages de référence; cf. cependant palazin L EVY P s.v., L EVY 6: 23; FEW 7: 620 s. paralysis. Cf. aussi palazi. palalizi cf. palalisi. palazi (= palazin, palaizin, lat paralysis) n.f. ‘paralysie’: palazi Mc. 2/ 3. Cf. L EVY P s. palazin, L EVY 6: 23, FEW 7: 620 s. paralysis. Cf. aussi palalisi. palazinos (Vulg. paralyticus) adj. ‘paralytique’: palazinosi Ac. 8/ 7. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 25; FEW 7: 620 s. paralysis. pales (Vulg. palam) adj./ adv. ‘public; publiquement, ouvertement’: (a) pales 7/ 13, 7/ 26, 10/ 24, 16/ 25, 18/ 20, Apo. 1/ 1, Rom. 10/ 20, Col. 2/ 15, (e) pales Jean 7/ 4, (em) pales Jean 11/ 54; palesas Laod. 1/ 14. Cf. L EVY P s. pales; FEW 7: 485 s. palam. palla cf. pailha. <?page no="224"?> 216 palmada (Vulg. palma) n.f. ‘coup de poing’: palmadas Mt. 26/ 67. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 32, R AYNOUARD 4: 403; FEW 7: 509 s. palma. palmer (= palmier, Vulg. palma) n.m. ‘palmier (arbre)’: palmers Jean 12/ 13. Cf. L EVY P s. palmier, L EVY 6: 33, R AYNOUARD 4: 402; FEW 7: 514 s. palma. - Pour -ier = -er cf. Lexicologie § 90. paralazuros (= paralic, Vulg. paralyticus) adj. ‘paralytique’: paralazuros Ac. 9/ 33. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 7: 620ss. paralysis. parcerer (= parcerier, parcelier, Vulg. particeps) n.m. ‘participant’: parcerer Cor.1 9/ 12. Cf. L EVY P s. parcelier, L EVY 6: 66, R AYNOUARD 4: 437; P FISTER 1970: 598s. parcerier, FEW 7: 675 partiarius . - Pour -ier = -er cf. Lexicologie § 90. parçoner cf. parzoner. parçonera (= parçoniera, Vulg. particeps) n.f. ‘participante’: parçoneras Éph. 3/ 6. Cf. parzoner. pareisset (Vulg. parasceve) adj. ‘(jour) de la préparation’: dias era pareissetz Luc 23/ 54. Manque avec cette signification dans les ouvrages de référence. - Déformation de pareissentz (de son côté forme de pareisser)? Cf. L EVY P s. pareiser, L EVY 6: 69, R AYNOUARD 4: 427; FEW 7: 638 parasceue. pareli (= parelh, Vulg. par) n.m. ‘paire’: u pareli de tortretz Luc 2/ 24, parels (pl.) Luc 14/ 19. Cf. L EVY P s. parelh, L EVY 6: 70, R AYNOUARD 4: 415; FEW 7: 598s. s. p ā r. parent (= paren, Vulg. parens) n.m. ‘parent’: parent Luc 2/ 27, 2/ 41, 2/ 43, 8/ 56, Jean 9/ 2, 9/ 3 …, parentz Mc. 13/ 12, Luc 21/ 16, Jean 9/ 18, Ac. 10/ 24, Rom. 1/ 30 … Cf. L EVY P s. paren, L EVY 6: 72, R AYNOUARD 4: 396; FEW 7: 642 s. parens. - Comme d’habitude, L EVY P et L EVY ne donnent que des formes sans -t comme entrées. parlablament (Vulg. multifariam) adv. ‘disertement, adroit en parlant’: mout parlablament Hébr. 1/ 1. Manque dans L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 4: 421. parleira (Vulg. verbosa) adj./ n.f. ‘hâbleuse, bavarde’: parleiras Tim.1 5/ 13. Cf. L EVY P s. parlier, L EVY 6: 85s., R AYNOUARD 4: 420; FEW 7: 609s. s. parabolare. - Pour l’équivalence -ier/ -er/ -eir (et leurs correspondants féminins) cf. Lexicologie § 90. parler (= parlier, Vulg. vaniloquus) n.m. ‘parleur, hâbleur’: va parler Tite 1/ 10. Cf. L EVY P s. parlier, L EVY 6: 85s., R AYNOUARD 4: 420; FEW 7: 610 s. parabolare. - Pour -ier = -er cf. Lexicologie § 90. partirer (= partirier, partidor, Vulg. particeps) n.m. ‘associé, participant’: partirer Rom. 15/ 27. <?page no="225"?> 217 Cf. L EVY P s. partidor, L EVY 6: 99, R AYNOUARD 4: 435; FEW 7: 688 s. partire (? ). - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. parzoner (= parsonier, Vulg. particeps) n.m. ‘participant; copropriétaire’: parzoner Apo. 18/ 4, Cor.1 10/ 18, Éph. 5/ 7, Tim.1 6/ 2, Hébr. 3/ 14 …, parzoners Apo. 1/ 9, Cor.1 9/ 23, Hébr. 5/ 13; parçoner Cor.1 10/ 21, parçoners Hébr. 1/ 9. Cf. L EVY P s. parsonier, L EVY 6: 90s., R AYNOUARD 4: 434. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. patricidi (Vulg. parricida) n.m. ‘patricide’: patricidis Tim.1 1/ 9. Manque dans les ouvrages de référence. - Latinisme. paubreira (= paubriera, Vulg. paupertas) n.f. ‘pauvreté’: paubreira Apo. 2/ 9; paupreira Cor.2 8/ 2. Cf. L EVY P s. paubriera, L EVY 6: 147s., R AYNOUARD 4: 460. - Pour -eira = -iera cf. Lexicologie § 90. paupreira cf. paubreira. pauruc (= paoros, paoruc, Vulg. timidus) adj. ‘peureux, craintif’: pauruc Mt. 8/ 26, Mc. 4/ 40. Cf. L EVY P s. paoros, R AYNOUARD 4: 466; FEW 8: 87 s. pavor. pazible (= paizible, Vulg. pacificus) adj. ‘paisible, tranquille’: pazible Mt. 5/ 9, Pierre1 3/ 4, pazibles Jac. 3/ 8, Thess.1 5/ 14, pazibla Jac. 3/ 17, Tim.1 2/ 2. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 455; FEW 8: 92 s. pax. paziblament cf. paziplament. paziplament (= paziblament, Vulg. patienter) adv. ‘paisiblement, tranquillement’: paziplament Pierre1 2/ 20; paziblament Jac. 5/ 7, Pierre2 3/ 9, Thess.2 3/ 6, 3/ 11. Cf. R AYNOUARD 4: 455; FEW 8: 92 s. pax. - Pour l’équivalence graphique b/ p cf. Consonantisme § 34. pecador (Vulg. peccator) n.m. cas. rég. ‘pécheur’: pecador Mt. 5/ 46, 9/ 10, 9/ 11, Mc. 2/ 15, Luc 5/ 8, 6/ 32 …, pecadors Mt. 9/ 13, 11/ 19, 26/ 45, Mc. 2/ 16, 2/ 17, 14/ 41 … Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 168, R AYNOUARD 4: 474; FEW 8: 99 s. p ĕ ccare. Cf. pecaire. pecaire (cas suj. de pecador, Vulg. peccator) n.m. ‘pécheur’: pecaire Jean 9/ 16, 9/ 24, 9/ 25, Pierre1 4/ 18, Rom. 3/ 7. - Cf. aussi P FISTER 1970: 606 pechaire (adj.). Cf. R AYNOUARD 4: 474; FEW 8: 99 s. p ĕ ccare. Cf. pecador. pecairitz (Vulg. peccatrix) n.f. ‘pécheresse’: pecairitz Mc. 8/ 38, Luc 7/ 39; pecairiz Luc 7/ 37. Cf. LevyP s.v., L EVY 6: 168, R AYNOUARD 4: 475; FEW 8: 99 s. p ĕ ccare. pecairiz cf. pecairitz. [pecejar] (= pesejar, Vulg. comminuere) v. ‘casser, rompre, briser’: pecejaretz Jean 19/ 36. Cf. L EVY P s. pesejar, L EVY 6: 291s., R AYNOUARD 4: 526; FEW 8: 333 s. *p ĕ tia. <?page no="226"?> 218 pegora (Vulg. pecus) n.f. bête; bétail): pegoras Pierre2 2/ 12. Cf. L EVY 6: 176 (notre exemple); FEW 8: 116 s. p ĕ cus. peisz (= pechs, Vulg. pectus) n.m. ‘poitrine’: peisz Luc 18/ 13, 23/ 48, Jean 13/ 23, 13/ 25; peitz Mc. 5/ 26, Jean 21/ 20, Apo. 15/ 6, Cor.1 11/ 17, Tim.2 3/ 13. Cf. L EVY P s. pechs, R AYNOUARD 4: 478; FEW 8: 11s. s. p ĕ ct ŭ s. peitz cf. peisz. pelat (= pelac, pelatge, Vulg. pelagus) n.m. ‘mer, baie’: pelat de Cilicia Ac. 27/ 5. Cf. L EVY P s. pelac, L EVY 6: 189; FEW 8: 160 s. p ĕ l ă gos. pelgri (= pelegrin, Vulg. peregrinus) n.m. ‘pélerin’: pelgris Pierre1 2/ 11; pelegri Hébr. 11/ 13, pelegris Luc 24/ 18, Jean3 1/ 5. Cf. L EVY P s. pelegrin, L EVY 6: 193, R AYNOUARD 4: 486; FEW 8: 232 s. p ĕ r ĕ gr ī nus. - La forme syncopée est exceptionnelle. pena (Vulg. pinnaculum) n.f. ‘pignon, pinacle’: pena Mt. 4/ 5, Luc 4/ 9. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 201, R AYNOUARD 4: 409. penedencia (= penedensa, Vulg. paenitentia) n.f. ‘pénitence’: penedencia Mt. 3/ 8, 3/ 11, 4/ 17, 9/ 13, 11/ 20 …, penedensia Luc 13/ 3, 13/ 5, 15/ 7, 15/ 10, 24/ 47 … Cf. L EVY P s. penedensa, L EVY 6: 208ss., R AYNOUARD 4: 488; FEW 9: 119 s. poen ĭ t ē re. Cf. aussi penedensa, penetencia. penedensa (Vulg. paenitentia) n.f. ‘pénitence’: penedensa Mt. 21/ 29, 21/ 32, Apo. 2/ 5, 2/ 16, 2/ 21, 2/ 22, 3/ 3, 3/ 8 …; penetensa Rom. 2/ 4. Cf. aussi penedencia, penetencia. penedensia cf. penedencia. peneder (= penedir, penedre, Vulg. paenitentiam agere) v./ v.réfl. ‘(se) repentir’: peneder Apo. 2/ 21, penedetz (imp. 5) Mc. 1/ 15, Ac. 3/ 19, penedes Cor.2 7/ 8, penedra Hébr. 7/ 21, penedi (p.p.) Cor.2 7/ 8, peneditz Luc 10/ 13, penedent Rom. 2/ 5, Ac. 3/ 19. Cf. L EVY P s. penedir, L EVY 6: 210s., R AYNOUARD 4: 489; FEW 9: 119 s. poen ĭ t ē re. penetencia (= penedensa, Vulg. paenitentia) n.f. ‘pénitence’: penetencia Mc. 2/ 17, Ac. 19/ 4. Cf. L EVY P s. penedensa, L EVY 6: 208ss., R AYNOUARD 4: 488; FEW 9: 119 s. poen ĭ t ē re. Cf. aussi penedencia, penedensa. penetensa cf. penedensa. penh (Vulg. pignus) n.m. ‘gage, tribut’: penhs Cor.2 5/ 5, Éph. 1/ 14. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 480 peing; FEW 8: 447 s. p ĭ gnus. perdecio (= perdezon, perdemen, Vulg. perditio) n.f. ‘perdition, corruption’: perdecio Mt. 7/ 13, Jean 17/ 12, Ac. 8/ 20, Pierre2 2/ 1, 3/ 7, perdecios Mt. 26/ 8, Pierre2 2/ 3, perdetio Pierre2 2/ 1, Philip. 1/ 28, Thess.2 2/ 3; perdicio Tim.1 6/ 9. Cf. L EVY P s. perdezon, L EVY 6: 233, R AYNOUARD 4: 518; FEW 8: 225 s. p ĕ rd ĕ re. <?page no="227"?> 219 perdement (= perdecio, Vulg. perditio) n.m. ‘perdition, corruption, perte’: perdement Ac. 27/ 21, 27/ 22, Pierre2 3/ 16, perdementz Mc. 14/ 4. Cf. L EVY P s. perdemen, L EVY 6: 233, R AYNOUARD 4: 518; FEW 8: 223 s. p ĕ rd ĕ re. perdetio cf. perdecio. perdicio cf. perdecio. perent (Vulg. perire) n.m. ‘qui périt, mortel’: perentz Cor.1 1/ 18. Manque sous cette forme et avec cette signification dans les ouvrages de référence; cf. cependant Carp. (N ÜESCH 1979) même endroit. perfectio (Vulg. perfectio) n.f. ‘perfection, accomplissement’: perfectio Col. 3/ 14, Hébr. 6/ 1. Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 3: 270; FEW 8: 236 s. perfectio. perfeit (= perfach, perfech) adj. ‘parfait, accompli’: perfeit Mt. 5/ 48, Jac.1/ 4, 3/ 2, Pierre1 1/ 13, Jean1 4/ 18, Cor.1 1/ 10 …, perfeita Luc 1/ 17, Jac.1/ 4, 1/ 25, Jean1 2/ 5, 4/ 12 …, perfeiti Cor.1 14/ 20, perfeitz Mt. 19/ 21, Luc 6/ 40, Jac. 1/ 17, 3/ 2, Jean1 4/ 18, Cor.1 2/ 6, Philip. 3/ 12 …; perfetz Mt. 5/ 48. Cf. L EVY P s. perfach, R AYNOUARD 3: 270; FEW 8: 237 s. p ĕ rf ĕ ctus. - Pour l’alternance -it/ -ch cf. empait et Lexicologie § 90; pour ei e cf. Vocalisme § 27. perlongar (Vulg. prolixus esse; differe) v. ‘prolonger; différer’: perlonguec Ac. 24/ 22, perlongat Mc. 12/ 40. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 99; FEW 5: 416 s. l ŏ ngus. persecucio cf. persecutio. persecutio (Vulg. persecutio) n.f. ‘persécution, poursuite’: persecutio Gal. 5/ 11, 6/ 12, persecutios Mc. 4/ 17, Rom. 8/ 35, persecucios Cor.2 12/ 10, Tim.2 3/ 11, persecusios Tim.2 3/ 11. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 182 persecucio; FEW 8: 264 s. persecutor. perseveransa (= perseveramen, Vulg. longanimitas) n.f. ‘persévérance’: perseveransa Pierre2 3/ 15, Rom. 2/ 4, Cor.2 6/ 6, Gal. 5/ 22, Col. 1/ 11, Tim.2 3/ 10. Cf. L EVY P s. perseveramen, R AYNOUARD 4: 522, 5: 183; FEW 8: 265 s. perseverare. [perseverar] (Vulg. perseverare) v. ‘persévérer, persister, s’obstiner’: persevera Luc 11/ 8, Tim.1 5/ 5, perseveran Mt. 15/ 32, perseverava Ac. 12/ 16, perseveresso Jean 8/ 7, perseverara Ac. 12/ 16, perseverant Ac. 27/ 2, Laod. 1/ 3, perseverantz Ac. 2/ 42, perseveranz Ac. 1/ 14. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 522, 5: 183; FEW 8: 265 s. perseverare. pertanher cf. pertener. [pertener] (Vulg. pertinere, continere) v. ‘appartenir, convenir’: pertanh Luc 15/ 12; pertengen Cor.2 10/ 13, pertengens Hébr. 4/ 12, pertengeng Cor.2 10/ 14. <?page no="228"?> 220 Cf. L EVY P s. pertanher, pertener, L EVY 6: 276, 277s., R AYNOUARD 5: 300, 5: 339; FEW 8: 283 s. p ĕ rt ĭ n ē re. - Dans pertengeng (Vulg. pertinentes), -ng sera une erreur pour -nt ou -nz. perviss (de ~) (= pervis, Vulg. ubi) p.p. de pervezer avec fonction adv. ‘quand; avisé, prévu’: de perviss Gal. 4/ 4. Cf. L EVY P s. pervezer, L EVY 6: 286. - Cf. aussi P FISTER 1970 pervis (adj.). pessa (a ~) (Vulg. iampridem) adv. ‘il y a quelque temps/ il y a longtemps’: a pessa Gal. 4/ 13. Cf. L EVY P s. pesa, L EVY 6: 288s., R AYNOUARD 4: 525; FEW 8: 340 s. *p ĕ ttia. - Cf. a.fr. pieça. pestenencia (= pestilencia, Vulg. pestilentia) n.f. ‘peste; calamité’: pestenencias Mt. 24/ 7; pestilencias Luc 21/ 11. Cf. L EVY P s. pestilencia, L EVY 6: 295, R AYNOUARD 4: 528; FEW 8: 310 s. pestilentia. pestilencia cf. pestenencia. pezoner (= pezonier, Vulg. pedester) n.m. ‘piéton’: pezoner Mt. 14/ 13, Mc. 6/ 33. Cf. L EVY P s. pezonier, L EVY 6: 306, R AYNOUARD 4: 471; FEW 8: 145 s. p ĕ do. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. piatados (= piatos, pietados, Vulg. propitius) adj. ‘miséricordieux, plein de pitié’. piatados Luc 18/ 13. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 312, R AYNOUARD 4: 545; FEW 8: 439 s. p ĭ etas. piatat (= pietat, Vulg. pietas) n.f. ‘pitié, miséricorde’: piatat Pierre2 1/ 6, piatatz Pierre2 1/ 6; pietat Tim.1 2/ 2, 4/ 7, 4/ 8, 6/ 3, Tite 1/ 1, pietas Tim.1 6/ 11. Cf. L EVY P s. piatat, L EVY 6: 313s., R AYNOUARD 4: 544; FEW 8: 438 s. p ĭ etas - Pietat est clairement plus fréquent dans notre texte. pietat cf. piatat. [pigar] (Vulg. impingere) v. ‘détruire, mettre en morceaux; chasser’: pigero (Vulg. impegerunt) la nau Ac. 27/ 41. Cf. L EVY 6: 314 justement au sujet de notre passage. Malgré les doutes de Levy, je tiens la leçon pour inattaquable. pijor (= pejor, Vulg. peior) adj. ‘pire’: pijors Luc 11/ 26. Cf. L EVY P s. pejor; FEW 8: 154 s. pejor. Cf. aussi pior. pior (= pejor, Vulg. peior) adj. ‘pire’: piors Mt. 9/ 16, 12/ 45. Pour pior = pejor cf. G RAFSTRÖM 1968: 58; FEW 8: 154 s. pejor. Cf. aussi pijor. piscina (Vulg. piscina) n.f. ‘piscine, réservoir’: piscina Jean 5/ 2, 5/ 4, 5/ 7. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 483; FEW 8: 582 s. p ĭ sc ī na. pla (= plan, Vulg. platea) n.m. ‘place; terrain plat’: plas Mc. 6/ 56, Luc 10/ 10, 13/ 26, 14/ 21. Cf. L EVY P s. plan, L EVY 6: 354s., R AYNOUARD 4: 551; FEW 9: 30 s. pl ā nus. plagan (= pagan, Vulg. gentilis) adj./ n.m. ‘païen’: la femna era de plagas (Vulg. erat enim mulier gentilis) Mc. 7/ 26. <?page no="229"?> 221 Pagan avec fausse restitution d’un l postconsonantique. Pour la chute de l postconsonantique cf. Consonantisme § 39. plajes (= plaides, plages, Vulg. orator) n.m. ‘orateur; défenseur, avocat’: fals plajes Ac. 24/ 1. Cf. L EVY P s. plaides, L EVY 6: 344s., R AYNOUARD 4: 548. - Cf. aussi P FISTER 1970: 618 plaides, FEW 9: 7 s. placitum. plang (= planh, Vulg. planctus) n.m. ‘plainte, lamentation’: gran plang Ac. 8/ 2. Cf. L EVY P s. planh, R AYNOUARD 4: 553 planch; FEW 9: 16 s. plang ĕ re. pleneirament (= plenieramen, Vulg. plenissime) adv. ‘pleinement, complètement’: pleneiramentz Rom. 4/ 21. Cf. L EVY 6: 384, R AYNOUARD 4: 570 pleneiramen; FEW 9: 60s. s. pl ē nus. - Pour -iera = -eira cf. Lexicologie § 90. plener (= plenier, Vulg. plenus) adj. ‘plein, entier’: plener Jean2 1/ 8. Cf. L EVY P s. plenier, L EVY 6: 384, R AYNOUARD 4: 569. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. plenesa, plenessa cf. pleneza. pleneza (= plenetat, Vulg. plenitudo) n.f. ‘plénitude, abondance’: pleneza Rom. 11/ 12, 11/ 25, 13/ 10, Cor.2 8/ 20, Gal. 4/ 4 …, plenesa Col. 2/ 9, plenessa Éph. 1/ 10. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 383, R AYNOUARD 4: 569; FEW 9: 61 s. pl ē nus. pleu (Vulg. plebs) n.f. ‘peuple, foule’: la pleu perfeita (Vulg. plebem perfectam) Luc 1/ 17. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 385. - Levy avance des doutes, mais la leçon et le sens sont incontestables. - Cf. aussi P FISTER 1970: 622 pleu, FEW 9: 55 s. pl ē bs. plombada (Vulg. bolis) n.f. ‘plomb, sonde, all. Senkblei’: plombada Ac. 27/ 28. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 392; FEW 9: 98 s. pl ŭ mbum. [plumbar] (= plombar, Vulg. mergere) v. ‘couler, être submergé’: plumbavo Luc. 5/ 7. Cf. L EVY P s. plombar, L EVY 6: 393, R AYNOUARD 4: 574; FEW 9: 97s. s. pl ŭ mbum. poblica cf. publica. poblical (= publical, Vulg. publicus) adj. ‘public’: poblical Ac. 5/ 18. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 404s., R AYNOUARD 4: 580; FEW 9: 507 s. publicus. Cf. aussi publicalment et publica. poblicalment cf. publicalment. pobol (= poble, Vulg. populus) n.m. ‘peuple’: pobol Ac. 10/ 2, 12/ 4, 15/ 14. Cf. L EVY P s. poble, L EVY 6: 404, R AYNOUARD 4: 579; FEW 9: 178 s. p ŏ p ŭ lus. - La forme normale dans notre texte est poble, cf. p.ex. Mt. 1/ 21, 2/ 4, 2/ 6, 4/ 23, 13/ 15 … poderansa (Vulg. potentia) n.f. ‘puissance, pouvoir’: poderansa Rom. 9/ 22, Éph. 1/ 19, 6/ 10, Col. 1/ 11. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 414, FEW 9: 234 s. p ŏ sse. <?page no="230"?> 222 pog cf. poig. poig (= poi, Vulg. mons) n.m. ‘puy, colline, montagne’: poig Mc. 5/ 11, Apo. 16/ 20, pog Mt. 14/ 23, poitz Apo. 6/ 15; puig Mt. 4/ 8, 5/ 1, 5/ 14, Mc. 3/ 13, 6/ 46 …, pug Mt. 8/ 1, 15/ 29, 17/ 1, 17/ 9, 17/ 19, 21/ 21 …, puit Luc. 4/ 29, 6/ 12, 21/ 37, Jean 6/ 3, Pierre2 1/ 18, puitz Mt. 18/ 12, 24/ 16, Mc. 5/ 5, Luc 21/ 21, Apo. 6/ 14 …, putz Cor.1 13/ 2. Cf. L EVY P s. pog, R AYNOUARD 4: 664 pueg; FEW 9: 111 s. p ŏ dium. - La forme dominante dans notre texte est clairement puig/ pug. poitz cf. poig. poiz (= ponh, ponch, Vulg. apex) n.m. ‘point, signe de ponctuation’: poiz Luc 16/ 17; potz Mt. 5/ 18. Cf. L EVY P s. ponh, L EVY 6: 446ss., R AYNOUARD 4: 594; FEW 9: 588 s. p ŭ nctum. pojador (Vulg. ascensura) adj. ‘qui montera’: pojadoira Apo. 17/ 8. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 424; FEW 9: 112 s. p ŏ dium. pol (Vulg. pullus) n.m. ‘petit d’un oiseau’: dos pols de coloms Luc 2/ 24. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 426, R AYNOUARD 4: 589; FEW 9: 535s. s. p ŭ lus. poli (= polin, Vulg. pullus) n.m. ‘poulain’: poli Mc. 11/ 2, 11/ 4, 11/ 5, 11/ 7, Luc 19/ 30, 19/ 32, 19/ 33 …, polli Mt. 21/ 2, 21/ 5, 21/ 7. Cf. L EVY P s. polin, R AYNOUARD 4: 590. - Cf. aussi P FISTER 1970: 625s. polen, FEW 9: 541 s. p ŭ lus. polpreira (= polpriera, Vulg. purpuraria) n.f. ‘marchande de pourpre’: polpreira Ac. 16/ 14. Cf. L EVY P s. polpriera, L EVY 6: 435, R AYNOUARD 4: 603; FEW 9: 616 s. p ŭ rp ŭ ra. - Pour -iera = -eira cf. Lexicologie § 90. [ponher] (Vulg. pungere) v. ‘piquer’: pois (p.s. 3 e sg., Vulg. punxit) Mt. 27/ 49. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 453s., R AYNOUARD 4: 597; FEW 9: 597 s. p ŭ ng ĕ re. - Pour Vulg. punxit au lieu de pupugit cf. G EORGES s. pungo. popa (Vulg. prora) n.f. ‘poupe’: la popa Ac. 27/ 41. Cf. L EVY P s. popa, R AYNOUARD 4: 600; FEW 9: 608 s. p ŭ ppis. porteira (= portiera, Vulg. ostiaria) n.f. ‘portière’: porteira Jean 18/ 16, 18/ 17. Cf. L EVY P s. portiera, L EVY 6: 482, R AYNOUARD 4: 605; FEW 9: 201 s. p ŏ rta. - Pour -eira = -iera cf. Lexicologie § 90. poteros (= poderos, Vulg. potens) adj. ‘puissant’: poteros Luc 24/ 19. Cf. L EVY P s. poderos, L EVY 6: 414s., R AYNOUARD 4: 582; P FISTER 1970: 624 poderos, FEW 9: 234 s. p ŏ sse. - Variante exceptionnelle; la forme normale dans notre texte est poderos, cf. p.ex. Mt. 3/ 9, Mc. 10/ 27, Luc 1/ 49, 3/ 8, 19/ 17 … potz 1 (Vulg. puteus) n.m. ‘puits’: potz Luc 14/ 5, Jean 4/ 11, 4/ 12, Apo. 9/ 1, 9/ 2, 9/ 3. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 617; FEW 9: 626 s. p ŭ teus. potz 2 cf. poiz. <?page no="231"?> 223 preboide (= prebost, prebosde, Vulg. praeses) n.m. ‘prévôt’: preboides Mc. 13/ 9, Luc 21/ 12. Une forme preboide n’est pas attestée dans les ouvrages de référence. Cf. cependant L EVY P prebosde, L EVY 6: 494s.; FEW 9: 302 et 303 s. praep ŏ situs - Pour s i en position préconsonantique cf. A NGLADE 1921: 159, G RAFSTRÖM 1958: 166s. - La forme normale dans notre texte est prebost, cf. p.ex. Mt. 27/ 2, 27/ 11, 27/ 14, 27/ 27, 28/ 14 … prebostal (= prebostat, Vulg. praetorium) n.m. ‘prévôté, prétoire’: prebostal Ac. 23/ 35. Cf. L EVY 6: 495 (justement au sujet de notre passage); FEW 9: 303 s. praep ŏ situs. Cf. aussi prebostat. prebostat (Vulg. praetorium) n.m. ‘prévôté, prétoire’: prebostat Mt. 27/ 27, Jean 18/ 28, 18/ 33, 19/ 9, Philip. 1/ 13. Cf. L EVY P s.v., L EVY 6: 495, R AYNOUARD 4: 614; FEW 9: 302 s. praep ŏ situs. Cf. aussi prebostal. precios (Vulg. pretiosus) adj. ‘précieux, de grande valeur’: precios Mc. 14/ 3, Jean 12/ 3, Pierre1 1/ 7, 1/ 19, Tim.1 2/ 9, preciosa Ac. 20/ 24, Apo. 17/ 4, 18/ 12, 21/ 11, 21/ 19, preciosas Pierre2 1/ 4, Cor.1 3/ 12; preziosa Mt. 13/ 46, Pierre1 2/ 6. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 640; FEW 9: 370 s. pretiosus. [predestinar] (Vulg. praedestinare) v. ‘prédestiner’: predestinec Rom. 8/ 29, 8/ 30. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 30; FEW 9: 287 praedestinare. [predicar] (= prezicar, Vulg. evangelizare) v. ‘prêcher, convertir’: predicava Ac. 8/ 40. Cf. L EVY P s. prezicar, L EVY 6: 543ss., R AYNOUARD 4: 620; FEW 9: 290 s. praed ĭ care. - Predicar est exceptionnel dans notre texte; la forme normale est prezicar, cf. p.ex. Mt. 4/ 17, Mc. 3/ 14, 5/ 20, 13/ 10, Luc 1/ 19, 4/ 18, 4/ 19, 4/ 43 ... pregairia (= pregaria, Vulg. obsecratio) n.f. ‘prière, supplication’: pregairias Luc 2/ 37; pregaria Éph. 6/ 18, pregarias Luc 5/ 33. Cf. L EVY P s. pregaria, L EVY 6: 500, R AYNOUARD 4: 621; FEW 9: 339 s. pr ĕ caria (pregamen). - Pour ai à la place de a cf. Vocalisme § 29. pregaria cf. pregairia. pregueira (= preguiera, Vulg. deprecatio) n.f. ‘priére’: pregueira Jac. 5/ 16. Cf. LevyP S . preguiera, L EVY 6: 500, R AYNOUARD 4.621. - Pour -iera = -eira cf. Lexicologie § 90. Cf. aussi preguira. preguira (= preguiera, Vulg. obsecratio) n.f. ‘prière’: preguiras Tim.1 5/ 5. Cf. L EVY P s. preguiera, L EVY 6: 500, R AYNOUARD 4: 621; FEW 9: 339 s. pr ĕ caria. - Il n’est pas clair si nous avons affaire à une simple erreur de scribe (i pour ie/ ei) ou à une réduction phonétique ie/ ei i. Cf. aussi pregueira. <?page no="232"?> 224 premeirament (= primierament, Vulg. primum) adv. ‘en premier lieu, tout d’abord’: premeirament Tim.1 2/ 1, 5/ 4. Cf. L EVY P s. primieramen, L EVY 6: 558, R AYNOUARD 4: 644; FEW 9: 378 s. pr ī marius. - Pour -eira- = -iera cf. Lexicologie § 90. Cf. aussi primeirament et primerament. premer (= primier, Vulg. primus) adj. ‘premier’: premer Mt. 1/ 25, premers Mt. 10/ 2, 17/ 26, Ac. 15/ 22, Hébr. 8/ 13. Cf. L EVY P s. primier, L EVY 6: 553ss., R AYNOUARD 4: 644; FEW 9: 376 s. pr ī marius. - Pour -ier = -er cf. Lexicologie § 90. Cf. aussi primer. prenda (Vulg. prandium) n.f. ‘déjeuner, deuxième déjeuner’: prenda Luc 14/ 12. Manque dans les ouvrages de référence. - Cf. REW 6728-6730. prendeire (= prendedor) n.m. cas suj. ‘celui qui prend, receveur’: prendeire Luc 5/ 10. Cf. L EVY P s. prendedor, L EVY 6: 507s., R AYNOUARD 4: 628; FEW 9: 343 s. pr ĕ h ĕ nd ĕ re. prendement (= prendemen, Vulg. captura) n.m. ‘saisie, prise’: prendement Luc 5/ 4, prendementz Rom. 11/ 15. Cf. L EVY P s. prendemen, L EVY 6: 509, R AYNOUARD 4: 627; FEW 9: 344 s. pr ĕ h ĕ nd ĕ re. [prenonciar] (Vulg. pronuntiare) v. ‘déclarer, confesser’: prenoncians Cor.1 14/ 25. Manque dans les ourvrages de référence. Cf. cependant R AYNOUARD 4: 349 pronunciar; FEW 9: 445 s. pronuntiare. presepi cf. prisepi. prezicaire (= prezicador, Vulg. praedicator) n.m. cas suj. ‘prédicateur’: prezicaire Tim.1 2/ 7, Tim.2 1/ 11. Cf. L EVY P s. prezicador, R AYNOUARD 4: 621 predicaire; FEW 9: 290 s. praed ĭ care. prezicatio (= prezicamen, Vulg. praedicatio) n.f. ‘prédication’: prezicatio Mt. 12/ 41, Luc 11/ 32, Rom. 16/ 25, Cor.1 1/ 21, Tite 1/ 3, prezicatios Cor.1 2/ 4, 15/ 14, Tim.2 4/ 17. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 620 predicatio; FEW 9: 290 s. praed ĭ care. prezios cf. precios. primeirament (= primieramen, Vulg. primum) adv. ‘en premier lieu, tout d’abord’: primeirament Mt. 5/ 24, 6/ 33, 8/ 21, 12/ 29, 17/ 10 …, primeiramentz Gal. 3/ 23. Cf. L EVY P s. primieramen, L EVY 6: 558, R AYNOUARD 4: 644; FEW 9: 378 s. pr ī marius. - Pour -eira- = -iera cf. Lexicologie § 90. Cf. aussi premeirament et primerament. primer (= primier, Vulg. primus) adj. ‘premier’: primer Mt. 19/ 30, 20/ 1, 20/ 10, 20/ 16 …, primers Mt 20/ 8, 20/ 27, 21/ 31 …; primeira Mt. 27/ 64, Ac. 12/ 10, <?page no="233"?> 225 16/ 12, Apo. 2/ 4, 4/ 1 …, primeiras Mt. 12/ 45, 23/ 6, Mc. 12/ 39, Luc 11/ 26, 11/ 43 … Cf. L EVY P s. primier, L EVY 6: 553ss., R AYNOUARD 4: 644; FEW 9: 376 s. pr ī marius. - Pour -ier = -er et -eira cf. Lexicologie § 90. En ce qui concerne le f., la forme normale en a.occ est primiera etc. Cf. aussi premer. primerament (= primieramen, Vulg. primum) adv. ‘en premier lieu, tout d’abord’: primerament Mt. 7/ 5, Jean 10/ 40; primirament Mt. 23/ 26. Cf. L EVY P s. primieramen, L EVY 6: 558, R AYNOUARD 4: 644; FEW 9: 378 s. pr ī marius. - Pour -era/ -ira = -iera cf. Lexicologie § 90. Cf. aussi premeirament, primeirament. primitiu (Vulg. primitivus) n.m. ‘le premier; les prémices’: primitius Rom. 16/ 5. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 645 comme adj. princep (= prince, princip, Vulg. princeps) n.m. ‘prince’: princep Mt. 9/ 23, 9/ 34, 12/ 24, 20/ 25, 21/ 15 …, princeps Mt. 2/ 4, 2/ 6, 9/ 18, 10/ 18, 16/ 21 … Cf. L EVY P s. prince, L EVY 6: 558s., R AYNOUARD 4: 645; FEW 9: 389 s. princeps. princepat (= principat, Vulg. principatus) n.m. ‘principauté; première place dans une hiérarchie’: princepatz Luc 20/ 20; principat Jude 1/ 6, Rom. 8/ 38, Cor.1 15/ 24, Éph. 1/ 21, Col. 1/ 16 … Cf. L EVY P s. principat, R AYNOUARD 4: 646; FEW 9: 392 s. principatus. principat cf. princepat. prisepi (= prezepi, Vulg. praesaepium) n.m. ‘crèche’: prisepi Luc 2/ 12; presepi Luc. 2/ 16. Cf. L EVY P s. prezepi, R AYNOUARD 4: 643; FEW 9: 312 s. praes ē pe. proa (Vulg. prora) n.f. ‘proue, avant du navire’: proa Ac. 27/ 30. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 650; FEW 9: 462 pr ō ra. profeit (= profech, Vulg. utilitas, profectus) n.m. ‘profit, avantage’: profeit Cor.1 7/ 35, Philip. 1/ 12, 1/ 25, Laod. 1/ 5, Hébr. 7/ 18 …, profeitz Mc. 8/ 36, Rom. 3/ 1, Tim.1 4/ 15. Cf. L EVY P s. profech, L EVY 6: 579, R AYNOUARD 4: 649; FEW 9: 427 s. profectus. profeitar (= profechar, Vulg. proficere, proferre) v. ‘profiter, être utile, servir’: profeita Mc. 7/ 11, Luc 9/ 25, Jean 6/ 64, 12/ 19, Cor.1 13/ 3 …, profeito Tim.2 3/ 13, profeitava Mt. 27/ 24, Mc. 5/ 26, profeitec Hébr. 4/ 2, profeitero Gal. 2/ 6, Hébr. 13/ 9, profeitara Mt. 15/ 5, 16/ 26, Jac. 2/ 14, Cor.1 14/ 6, Gal. 5/ 2 …, profeitaran Tim.2 2/ 16. Cf. L EVY P s. profechar, L EVY 6: 579, R AYNOUARD 4: 650; FEW 9: 427 s. profectus. profeitos (= profechos, Vulg. utilis) adj. ‘utile, profitable’: profeitos Mt. 20/ 28, 25/ 30, Rom. 3/ 12, Cor.1 10/ 33, Cor.2 8/ 10 …, profeitosa Mt. 18/ 6, Tim.1 4/ 8, profeitosas Rom. 2/ 18, Tim.1 4/ 7. <?page no="234"?> 226 Cf. L EVY P s. profechivol/ profechos, R AYNOUARD 4: 649; FEW 9: 427 s. profectus. proisma(n) (= prosman, Vulg. proximus) adj. ‘proche, prochain’: proismanas Mc. 1/ 38, 6/ 36. Cf. L EVY P s. prosman, L EVY 6: 594s., R AYNOUARD 4: 655s.; FEW 9: 489 s. pr ŏ x ĭ mus proisme (= prosme, Vulg. proximus) n.m. ‘prochain’: proisme Mt. 5/ 43, 19/ 19, 22/ 39, Mc. 10/ 19, 12/ 31 …, proismes Luc 10/ 29. Cf. L EVY P s. prosme, L EVY 6: 595, R AYNOUARD 4: 655; FEW 9: 489 s. pr ŏx ĭ mus. prometeire (= prometedor, Vulg. sponsor) n.m. cas suj. ‘prometteur, garant’: prometeire Hébr. 7/ 22. Cf. L EVY P s. prometedor, R AYNOUARD 4: 228; FEW 9: 442 s. pr ō m ĭ tt ĕ re. prophecia (Vulg. prophetia) n.f. ‘prophétie’: prophecia Apo. 22/ 7; prophetia Luc 2/ 24, Apo. 1/ 3, 11/ 3, 11/ 6, 19/ 10, 22/ 10 … Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 656; FEW 9: 452 s. prophetia. prophetizable (Vulg. propheticus) adj. ‘prophétique, qui prophétise’: prophetizable Pierre2 1/ 19. Attesté seulement par L EVY 6: 582s., qui cite justement notre passage; FEW 9: 453 s. prophetizare. propi (= propri, Vulg. proprius) adj. ‘propre’: propias Jean 1/ 11, Pierre2 3/ 3. Cf. L EVY P s. propri, L EVY 6: 592, R AYNOUARD 4: 657. propiciatori (Vulg. propitiatorium) n.m. ‘propitiatoire, moyen de reconciliation/ expiation’: propiciatori Hébr. 9/ 5. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 657 (notre exemple); FEW 9: 454 s. propitius. pruzent (Vulg. pruriens) adj./ p.pr. ‘souffrant de démangeaison’: pruzentz Tim.2 4/ 3. Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence; cf. cependant L EVY P s. pruzen (n.m.), L EVY 6: 599s. pruzege, pruzen, pruzion, pruzir, pruzor, R AYNOUARD 4: 662 pruzer; FEW 9: 498 s. pr ū r ī re. publica (= publican, poblican, Vulg. publicanus) n.m. ‘publicain, receveur d’impôts’: publica Mt. 9/ 10, 21/ 31, 21/ 32, Mc. 2/ 15, Luc 3/ 12, publicas Mt. 9/ 11, 11/ 19, 18/ 17, Mc. 2/ 16; poblica Luc 5/ 27, 7/ 29, 15/ 1, poblicas Mt. 10/ 3, Luc 5/ 29, 5/ 30, 7/ 34, 18/ 10 … Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 580 publican; FEW 9: 504 s. publicanus. - La chute de -n favorise ici la confusion avec publical, poblical; cf. s.v. publicalment (Vulg. publice) adv. ‘publiquement’: publicalment Ac. 18/ 28, 20/ 20; poblicalment Ac. 16/ 37. Cf. L EVY P s. poblical, L EVY 6: 601 publicalmen; FEW 9: 507 s. publicus. [pudir] (Vulg. fetere) v. ‘puer, sentir mauvais’: put (prés. 3 e sg.) Jean 11/ 39. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 663; FEW 9: 623 s. p ū t ē sc ĕ re. <?page no="235"?> 227 pug cf. poig. puig cf. poig. puit cf. poig. puitz cf. poig. pur (Vulg. merum) n.m. ‘vin pur, non altéré’: ab pur Apo. 14/ 10. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) même endroit. - FEW 9: 618 s. p ū rus. purgatio (= purgacion, Vulg. purgatio) n.f. ‘purification’: purgatio Luc 2/ 22. Cf. L EVY P s. purgacion, L EVY 6: 606, R AYNOUARD 4: 672; FEW 9: 613 s. p ŭ rgare. [purificar] (Vulg. purificare) v. ‘purifier, nettoyer’: purificatz Jac. 4/ 8, purificat Ac.24/ 18, purificatz Ac. 21/ 26. Cf. L EVY 6: 606, R AYNOUARD 4: 671; FEW 9: 615 s. purificare. putairia (= putaria, Vulg. prostitutio) n.f. ‘prostitution, putanisme’: putairia Apo. 17/ 2, 19/ 2. Cf. L EVY P s. putaria, L EVY 6: 608, R AYNOUARD 4: 674; FEW 9: 635 s. p ū t ĭ dus. putaner (= putanier, Vulg. fornicator) n.m. ‘putassier, fréquenteur de putains’: putaners Apo. 21/ 8. Cf. L EVY P s. putanier (adj.), L EVY 6: 607 (adj.), R AYNOUARD 4: 607 (adj.). - Les ouvrages de référence ne mentionnent pas le n.m.; FEW 9: 635 s. p ū t ĭ dus. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. pus (= plus) adv. ‘plus’: pus Mt. 3/ 11, 5/ 19, 5/ 20, 5/ 29, 6/ 25, 6/ 30 … Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. Concurrent sérieux de plus dans notre texte (environ un tiers des occurrences de plus/ pus). - FEW 9: 102 s. pl ū s. - Pour la perte de l postconsonantique cf. Consonantisme § 39. Q qar (Vulg. carissimus) adj. ‘cher’: qar Jean3 1/ 1. La graphie normale dans notre texte est car. qua (= can, Vulg. quandiu) adv. ‘combien’: qua Mc. 9/ 18, Jean 9/ 5. Les graphies normales dans notre texte sont cant et quant. quaira (= cara, queira. Vulg. cilicium) n.f. ‘cilice’: quaira Luc 10/ 13; queira Apo. 6/ 12. Cf. L EVY P s. cara, L EVY 1: 209, 6: 612. quaiss (= cais, Vulg. quasi) adv. ‘presque; comme si’: quaiss Thess.2 3/ 9, Tim.2 2/ 9; caiss Cor.2 3/ 5, 8/ 8, 11/ 21, Philip. 4/ 11. Cf. L EVY P s. cais, L EVY 1: 185, R AYNOUARD 5: 1; FEW 2/ 2: 1428 s. quasi. [quantar] (= cantar) v. ‘chanter’: quantem Mt. 11/ 17. Variante graphique rare de cantar; pas attestée sous cette forme dans les ouvrages de référence. <?page no="236"?> 228 queira cf. quaira. [queirer] (= querre, querer, Vulg. quaerere) v. ‘chercher, demander’: queira Mt. 2/ 13, Cor.1 10/ 24. Les formes normales dans notre texte sont celles de querre/ querer, rarement querir; queirer est une variante graphique exceptionnelle. Pour ei remplaçant e cf. Vocalisme § 29. quereire (= cas suj. de queredor, Vulg. conquisitor) n.m. ‘solliciteur, chercheur’: quereire Cor.1 1/ 20. Cf. L EVY P s. queredor, L EVY 6: 612s., R AYNOUARD 5: 18. querent (= queredor, Vulg. petens) n.m. ‘solliciteur, chercheur’: querentz Luc 11/ 13. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 18 connaît un adj. querentis. querreta (= carreta, Vulg. raeda) n.f. ‘voiture’: querretas Apo. 18/ 13. Cf. L EVY P s. carreta, R AYNOUARD 2: 337. quin (= quinh, Vulg. qualis) pron./ adj. ‘lequel, quel’: quin temps Pierre1 1/ 11. Cf. L EVY P s. quinh, L EVY 6: 623ss., R AYNOUARD 5: 26. quo (= co, com) adv./ conj. ‘comme, comment, comme si’: quo Mt. 6/ 29, 8/ 14, 8/ 28, 9/ 9, 13/ 26, 18/ 25 … Cf. L EVY P s. com, L EVY 1: 290s., R AYNOUARD 2: 444. - Variante purement graphique. [quofizar] (= confizar) v. ‘(se) fier’: se quofizavo Luc 18/ 9. Cf. L EVY P s. confizar, L EVY 1: 322, R AYNOUARD 3: 292. - Variante purement graphique. [quonoiser] (= conoiser) v. ‘connaître’: quonogut Rom. 1/ 21. L EVY P s. conoiser, L EVY 1: 326, R AYNOUARD 4: 333. - Variante purement graphique. [quoseguir] (= consegre, conseguir, Vulg. consequi) v. ‘atteindre, joindre’: quosegran Gal. 5/ 21. Cf. L EVY P s. consegre, L EVY 1: 333, R AYNOUARD 5/ 180. - Variante purement graphique. [quovenir] (= convenir, Vulg. oportere) v. ‘convenir, falloir’: quove Luc 19/ 5. Cf. L EVY P s. convenir, L EVY 1: 351ss., R AYNOUARD 5: 493. - Variante purement graphique. R ranc (Vulg. claudus) n.m. ‘boîteux’: ranx Jean 5/ 3. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 22, R AYNOUARD 5: 39; P FISTER 1970: 642, FEW 17: 621 s. *wanks. - Les ouvrages de référence donnent tous ranc seulement comme adj. rauba (Vulg. spolia) n.f. ‘dépouille, butin’: tota la rauba Luc 11/ 22. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 43ss., R AYNOUARD 5/ 46. - FEW 16: 674 s. *rauba. <?page no="237"?> 229 raubaire (= raubador, Vulg. rapax) n.m. cas suj. ‘voleur, dérobeur’: raubaire Cor.1 5/ 11. Cf. L EVY P s. raubador, R AYNOUARD 5: 46. - FEW 16: 678 s. *raubôn. raubairia (= raubaria, Vulg. rapina) n.f. ‘vol, pillage’: raubairia Mt. 23/ 25, 23/ 28, Philip. 2/ 6, Hébr. 10/ 34. Cf. L EVY P s. raubaria, L EVY 7: 46, R AYNOUARD 5: 47; FEW 16: 678 s. *raubôn. - Pour la graphie ai à la place de a cf. Vocalisme § 29. [raüzar] (Vulg. tradere) v.réfl. ‘se livrer, se soumettre’: raüza Pierre1 2/ 23. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 53s. (avec des significations seulement voisines de celle de notre passage); de même P FISTER 1970: 660 se reüsar; FEW 10: 168 s. rec ū sare. razonable (Vulg. rationabilis) adj. ‘raisonnable’: razonable Pierre1 2/ 2, Rom. 12/ 1, razonables Pierre2 2/ 12. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 53; FEW 10: 110 s. ratio. re (Vulg. aes) n.f. ‘monnaie de cuivre’: doas res menudas Luc 21/ 2. Manque dans les ouvrages de référence. reapelar (Vulg. revocare) v. ‘révoquer, ressusciter’: reapelar Rom. 10/ 7. Cf. L EVY 7: 71s. [reborcar] (Vulg. obtundere) v. ‘affaiblir, rendre indifférent’: reborcadi Cor.2 3/ 14 (Vulg. obtusi). Manque comme verbe dans les ouvrages de référence; cf. cependant reborc adj. ‘obtus’ L EVY P s.v., L EVY 7: 77. recebedor (Vulg. accepturus) adj. ‘qui recevra, recevable’: recebedor Jean 7/ 39, Ac. 3/ 5, recebedori Ac. 20/ 13, recebedors Hébr. 11/ 8. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 88; FEW 10: 146 s. r ĕ c ĭ p ĕ re. recebere (= recebeire, Vulg. acceptor) n.m. cas suj. ‘receveur, douanier’: receberes Ac. 10/ 34. Cf. R AYNOUARD 2: 281 recebeire. - Pour la graphie e remplaçant ei cf. Vocalisme § 27. recepable (= receptable) adj. ‘recevable, convenable’: recepable Cor.2 6/ 2. Cf. L EVY P s. receptable, L EVY 7: 91, R AYNOUARD 2: 281; FEW 10: 146 s. r ĕ c ĭ p ĕ re. - Le manque de -tpeut être une simple erreur de scribe, mais il peut aussi s’agir d’une formation correspondant à fr. recevable. recomptar (= recomtar, Vulg. renuntiare) v. ‘raconter’: recomptero Mc. 6/ 30. Cf. L EVY P s. recomtar, L EVY 7: 108s., R AYNOUARD 2: 464; FEW 2/ 2: 992s. s. comp ŭ t ā re. - La graphie normale dans notre texte est recontar etc. Cf. aussi recumtar. reconciliar cf. reconsiliar. reconciliament cf. reconsiliament. [reconsiliar] (= reconciliar, Vulg. reconciliare) v. ‘réconcilier’: reconsiliadi Rom. 5/ 10; reconciliec Cor.2 5/ 18, Col. 1/ 22, reconciliadi Cor.2 5/ 20, reconciliada Cor.1 7/ 11, reconciliadas Col. 1/ 20, reconcilians Cor.2 5/ 19. <?page no="238"?> 230 Manque L EVY P; cf. L EVY 7: 109s., R AYNOUARD 2: 462, 4: 73; FEW 2/ 2: 1007s. concilium. reconsiliament (= reconciliament, Vulg. reconciliatio) n.m. ‘réconciliation’: reconsiliament Rom. 5/ 11; reconciliament Cor.2 5/ 18, 5/ 19, reconciliamentz Rom. 11/ 15. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 4: 73; FEW 2/ 2: 1007 s. concilium. recontable (= recomtable, Vulg. enarrabilis, numerabilis) adj. ‘racontable, exprimable’: recontable Pierre1 1/ 8, recontabla Hébr. 11/ 12; recuntable Cor.2 9/ 15. Cf. L EVY P s. recomtable, R AYNOUARD 2: 465; FEW 2/ 2: 992s. s. comp ŭ t ā re. [recossirar] (= reconsirar, Vulg. recogitare) v. ‘reconsidérer, repenser’: recossiratz Hébr. 12/ 3. Manque dans les ouvrages de référence qui ne donnent que le verbe non-préfixé. [recovidar] (= reconvidar, Vulg. reinvitare) v. ‘réinviter’: recovido (prés.ind. 6) Luc 14/ 12. Manque dans les ouvrages de référence qui ne donnent que le verbe simple convidar. recuntable cf. recontable. recuntament (= recomtamen, Vulg. narratio) n.m. ‘récit, narration’: recuntament Luc 1/ 1. Cf. L EVY P s. recomtamen, R AYNOUARD 2: 465; FEW 2/ 2: 992s. s. comp ŭt ā re. [recuntar] (= recomtar, Vulg. imputere, referre): recuntat Tim.2 4/ 16; recuntantz Cor.2 7/ 7. Cf. L EVY P s. recomtar, L EVY 7: 108s., R AYNOUARD 2: 464; FEW 2/ 2: 992s. s. comp ŭ t ā re. Cf. aussi recomptar. redar (Vulg. reddere) v. ‘rendre, redonner’: redar Hébr. 12/ 11. N’est attesté que par L EVY 7: 128. - Les formes reda, redas (subj.), redec (p.s.) etc. dans notre texte sont à rattacher à redre, rendre; cf. FEW 10: 171 s. r ĕ dd ĕ re. redemcio cf. redemptio. redempcio cf. redemptio. redemptio (= rezemso, Vulg. remissio, redemptio) n.f. ‘rédemption’: redemptio Luc 1/ 77, 3/ 3, Éph. 1/ 7, 4/ 30, Col. 1/ 14, redemptios Cor.1 1/ 30; redempcio Luc 24/ 47; redemcio Mc. 10/ 45; redencio Mc. 1/ 4, Luc 2/ 38; rendemptio Hébr. 9/ 15; rezemtio Luc 1/ 68, rezemptio Mc. 3/ 29, Rom. 3/ 24, Hébr. 9/ 12; rezemsio Luc 4/ 19; rezencio Mt. 20/ 28; rezenzo Tim.1 2/ 6, Hébr. 11/ 35, rezenzos Luc 21/ 28. Cf. L EVY P s. rezemso, L EVY 7: 332ss., R AYNOUARD 3/ 117; FEW 10: 177 s. r ĕ d ĕ mptio. - La majorité des formes de notre texte est clairement (mais à des degrés variés) latinisante; seulement les deux dernières formes montrent une allure nettement populaire. <?page no="239"?> 231 redencio cf. redemptio. [redrezar] (= redresar, Vulg. erigere) v. ‘dresser, redresser’: redrezada Luc 13/ 13. Cf. L EVY P s. redreisar, L EVY 7: 139, R AYNOUARD 5: 76. [reendificar] (= redificar, Vulg. iterum … aedificare) v. ‘reconstruire, réédifier’: reendifiqui Gal. 2/ 18. Cf. L EVY P s. redificar, L EVY 7: 130, R AYNOUARD 3: 96. [reflorir] (Vulg. reflorere) v. ‘refleurir’: reflorisz Philip. 4/ 10. N’est attesté que par L EVY 7: 148 (notre exemple). refut (Vulg. repudium) n.m. ‘répudation; refus’: carta de refut Mt. 5/ 31, libre de refut Mt. 19/ 7, Mc. 10/ 4. Cf. (avec sémantisme non biblique) L EVY P s. refus, refut, L EVY 7: 164s., R AYNOUARD 3: 406, 5: 61; FEW 10: 200 s. refutare. reg cf. rei. regazerdonaire (Vulg. remunerator) n.m. cas suj. ‘celui qui récompense’: regazerdonaire Hébr. 11/ 6. Manque dans les ouvrages de référence qui ne connaissent que regazerdonar et regazerdonamen/ regazerdonansa. - FEW 17/ 577 s. *wi đ arl ō n. regenaratio (= regeneramen, Vulg. regeneratio) n.f. ‘régénération’: regenaratio Mt. 19/ 28. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 460; FEW 10: 204 s. regenerare. regio cf. rigio. rei (Vulg. rex) n.m. ‘roi, souverain’: rei Mt. 2/ 9, 5/ 35, 18/ 23, Mc. 15/ 9, 15/ 12 …, reis Mt. 25/ 34, 25/ 40, 27/ 37, 27/ 42 …; reg Mc. 6/ 25, regs Mc. 6/ 22, 6/ 26; retz Mc. 6/ 14; reig Mt. 2/ 1, reigs Mt. 2/ 2, Jean 4/ 46 … Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 183, R AYNOUARD 5: 66; FEW 10: 366 s. rex. - La forme courante dans notre texte est rei; reg et reig ne se rencontrent que sporadiquement. reiet (Vulg. regulus) n.m. ‘petit roi, prince’: reietz Jean 4/ 49. Cf. L EVY 7: 185; FEW 10: 369 s. rex. reig cf. rei. [reipausar] (= repauzar, Vulg. seponere) v. ‘reposer’: reipause Cor.1 16/ 2. Cf. L EVY P s. repauzar, L EVY 7: 241s., R AYNOUARD 4: 464. - Pour la graphie ei à la place de e cf. Vocalisme § 29. reirengenrament (Vulg. regeneratio) n.m. ‘régénération’: reirengenrament Tite 3/ 5. Cf. L EVY P s. reirengenramen, L EVY 7: 192, R AYNOUARD 3: 460. [reirengenrar] (Vulg. regenerare) v. ‘régénérer’: reirengenrec Pierre1 1/ 3. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 192 (notre passage). reire cf. rer. reisedar (= reisidar, Vulg. excitare, exsurgere) v./ v.réfl. ‘réveiller; se lever’: reisedero Luc 8/ 24, reisseda Mc. 4/ 27; reixdero Mc. 4/ 38. Cf. L EVY P s. reisidar, L EVY 7: 194s., R AYNOUARD 5: 194s.; FEW 3: 273 s. excitare. <?page no="240"?> 232 reixdar cf. reisedar. relegio (= religio) n.f. ‘religion’: relegio Ac. 25/ 19, 26/ 5, relegios Jac. 1/ 26, 1/ 27; religio Col. 2/ 18. Cf. L EVY P s. religion, L EVY 7: 204s., R AYNOUARD 4: 73; FEW 10: 230 s. religio. - La forme religio est exceptionelle dans notre texte. relegios (= religios) adj. ‘religieux’: relegios Ac. 10/ 2, Jac. 1/ 26, relegioses Ac. 17/ 22, relegiosi Ac. 2/ 5; religiosas Ac. 13/ 50. Cf. L EVY 7: 205, R AYNOUARD 4: 73; FEW 10: 231 s. religiosus. Cf. relegio. remasulla (= remazilha, Vulg. reliquia) n.f. ‘reste, miette’: remasullas Mt. 14/ 20; remazilhas Rom. 11/ 5; romazilhas Rom. 9/ 27. Cf. L EVY P s. remazilha, R AYNOUARD 4: 151; FEW 10: 235 s. r ĕ man ē re. remasut cf. remazut. remazilha cf. remasulla. remazut (= remas, Vulg. reliquius) adj./ p.p. (de remaner, remandre) ‘ce qui reste, ce qui est superflu’: remazutz Pierre1 4/ 2, remazudi Thess.1 4/ 15; remasutz Rom. 11/ 3. Cf. L EVY P s. remaner, L EVY 7: 207ss., R AYNOUARD 4: 151; FEW 10: 235 s. r ĕ man ē re. - À côté de remazut, notre texte connaît aussi la forme plus répandue remas, p.ex. Mc. 4/ 39, 6/ 51, Luc 2/ 43, Jean 8/ 9, Ac. 19/ 22 … remembrador (= cas rég de rembraire, Vulg. memor esse) adj. ‘qui se souvient, mémoratif’: remembrador Pierre2 3/ 2, Jude 1/ 17, Col. 4/ 18. Cf. L EVY P s. remembrador, R AYNOUARD 4: 186; FEW 10: 238 s. r ĕ m ĕ m ŏ rari. Cf. remembraire. remembraire (= cas suj. de remembrador, Vulg. memor esse) adj. ‘qui se souvient, mémoratif’: remembraire Apo. 2/ 5, Tim.2 2/ 8, Hébr. 2/ 6. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. remembrador. remors (= remort, Vulg. tremor) n.m. ‘tourment, terrreur’: remors Mc. 16/ 8. Cf. L EVY P s. remort, L EVY 7: 221; FEW 10: 244 s. rem ŏ rd ĕ re. ren (Vulg. ren) n.f. ‘rein’: rens Apo. 2/ 23. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 81; FEW 10: 248 s. r ē n. rendemptio cf. redemptio. renovelament (Vulg. renovatio) n.m. ‘renouvellement’: renovelament Tite 3/ 5. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 340 renovellament. [renovelar] (Vulg. renovare) v. ‘renouveler, réparer’: renoveladi Éph. 4/ 23, renovelatz (p.p.) Cor.2 4/ 16, Col. 3/ 10, Hébr. 6/ 6. Cf. L EVY 7: 334, R AYNOUARD 4: 340; FEW 7: 205 s. n ŏ v ĕ llus. renover (= renovier, renoier, Vulg. faenerator) n.m. ‘usurier, créditeur’: renover Luc 7/ 41. Cf. L EVY P s. renoier, L EVY 7: 232s., R AYNOUARD 4: 339; FEW 10: 257 s. r ĕ n ŏ vare. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. <?page no="241"?> 233 repressio (Vulg. reprehensio) n.f. ‘reproche, réprimande’: repressio Philip. 2/ 15. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant R AYNOUARD 4: 635 reprehensio et reprencio: repressio est probablement une variante graphique de reprensio/ reprenssio avec chute de n préconsonantique. - Cf. en outre FEW 10: 272s. s. r ĕ pr ĕ h ĕ nd ĕ re. reproer (= reproier, reprovier, reprochier, Vulg. opprobrium) n.m. ‘reproche, critique’: reproer Luc 1/ 25. Cf. L EVY P s. reprovier, L EVY 7: 253, R AYNOUARD 4: 653; FEW 10: 277 s. reprobare. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. reptar (Vulg. increpare), v. ‘accuser, blâmer’: reptar Mc. 8/ 32. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 5: 87; FEW 10: 280s. s. r ĕ p ŭ tare. reptil(i)a (Vulg. reptile, serpens) n.f. ‘reptile, serpent’: reptilias Ac. 10/ 12, reptilas Ac. 11/ 6. Cf. L EVY 7: 254, R AYNOUARD 5: 87; FEW 10: 279 reptilis. requireire (= requeredor [cas. rég.], Vulg. appetitor) n.m. cas suj. ‘celui qui demande, exige’: requireire Pierre1 4/ 15. Cf. L EVY P s. requeredor, L EVY 7: 254; FEW 10: 283 s. r ĕ qu ī r ĕ re. rer(e) (= reire, Vulg. deinceps, olim, prior) adv./ prép. ‘(en) arrière, jadis’: d’aqui en rer Luc 7/ 11, en rere Philip. 3/ 13; en reire Luc 10/ 13, Hébr. 1/ 1, e reire Ac. 7/ 26, 15/ 16, reire Tim.1 5/ 15. Cf. L EVY P s. reire, L EVY 7: 186, R AYNOUARD 5: 78. - Cf. REW 7269 retro, FEW 10: 345s. s. r ĕ tro. rerenat (= reirenat, Vulg. renatus) adj./ p.p. ‘régénéré’: rerenat Pierre1 1/ 23. Cf. L EVY P s. reirenat, L EVY 7: 192. [resaber] (Vulg. resciscere) v. ‘apprendre, savoir’: resaubut Ac. 22/ 29. Se trouve seulement L EVY 7: 256 (notre exemple). resurreccio cf. resurectio. resurectio (= resurrezon, Vulg. resurrectio) n.f. ‘résurrection’: resurectio Mt. 22/ 28, 22/ 30, 22/ 31, 27/ 53, Mc. 12/ 23, Luc 2/ 34, 14/ 14, 20/ 27, 20/ 36, Jean 5/ 29 …, resusrectios Mc. 12/ 18, resurrectio Jean 11/ 24, resurrectios Jean 11/ 25, resurreccio Mt. 22/ 23. Manque L EVY P et L EVY , qui ne connaissent que la forme popularisante resurrezon; cf. cependant R AYNOUARD 5: 270. - FEW 10: 328 s. resurrectio. resuscitar (Vulg. resurgere, resuscitare) v. ‘ressusciter, ressorger’: resuscitar Mc. 8/ 31, Luc 3/ 8, Hébr. 11/ 19, resuscita Jean 5/ 21, resuscite Jean 6/ 39, resuscitec Mc. 9/ 26, Luc 15/ 24, 15/ 32, Jean 12/ 1, 12/ 9 …, resuscitarei Mc. 14/ 28, Jean 6/ 40, 6/ 44, 6/ 55, resuscitara Mt. 16/ 21, 20/ 19, Mc. 9/ 8, 9/ 9, 10/ 34 …, resuscitaran Mc. 12/ 25, 12/ 26, resuscitat Tim.2 2/ 8, resuscitatz (p.p.) Mc. 6/ 14, 6/ 16, Jean 21/ 14; resusitarei Mt. 26/ 32, resusitec Cor.1 15/ 17, resusitatz (p.p.) Jean 2/ 22. Manque L EVY P et R AYNOUARD ; L EVY 7: 282 renvoie à S TICHEL 1890. - FEW 10: 328s. s. resuscitare. [resusitar] cf. resuscitar. <?page no="242"?> 234 retraig (= retrach, Vulg. retractus) n.m. ‘reproche’: retraig Laod. 1/ 12. Cf. L EVY P s. retrach, L EVY 7: 296ss., R AYNOUARD 5: 407; FEW 10: 343s. s. r ĕ trah ĕ re. - Compromis entre retrach et retrait, ou simplement graphie ai pour a (cf. Vocalisme § 29)? [retraire] (= retraire, Vulg. improperare) v. ‘faire des reproches, récriminer’: retra Jac. 1/ 5. Cf. L EVY P s. retraire, L EVY 7: 299ss., R AYNOUARD 5: 404; FEW 10: 343 s. r ĕ trah ĕ re. - Pour tout le sémantisme étendu de ce verbe cf. L EVY . retz cf. rei. revelacio cf. revelatio. reveladoira (Vulg. revelandus) adj. f. (m. revelador) ‘qui sera révélé’: reveladoira Gal. 3/ 23. Cf. L EVY P s. revelador, L EVY 7: 308 (notre passage); FEW 10: 350 s. revelare. revelatio (= revelamen, Vulg. revelatio) n.f. ‘révélation’: revelatio Pierre1 1/ 7, 4/ 13, Rom. 2/ 5, 16/ 25, Cor.1 1/ 7 …, revelatios Apo. 1/ 1, Cor.2 12/ 1, 12/ 7; revelacio Thess.2 1/ 7. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 5: 478; FEW 10: 350 s. revelare. [revencer] (= revenser, Vulg. revincere) v. ‘réfuter, blâmer’: revencia Ac. 18/ 28. Cf. L EVY P s. revenser, L EVY 7: 314; FEW 14: 463 s. v ĭ nc ĕ re. - Le sémantisme de notre occurrence n’est pas attesté dans les ouvrages de référence. reverencia/ reverentia (= reverensa, Vulg. reverentia) n.f. ‘révérence’: reverencia Hébr. 12/ 28, reverentia Hébr. 5/ 7. Manque L EVY P; cf. L EVY 7: 315, R AYNOUARD 5: 90; FEW 10: 354 s. revereri. rexurectio cf. resurectio. rezemedor cf. rezemeire. rezemeire (cas suj. de rezemedor, Vulg. redempturus) n.m. ‘rédempteur, racheteur’: rezemeire Luc 24/ 21; rezemedor Ac. 7/ 35. Cf. L EVY P rezemedor, L EVY 7: 330, R AYNOUARD 3: 117; FEW 10: 179 s. r ĕ d ĭ mere. rezemptio cf. redemptio. rezemsio cf. redemptio. rezemtio cf. redemptio. rezencio cf. redemptio. rezenzo cf. redemptio. ribage (= ribatge, Vulg. litus) n.m. ‘rivage’: ribage Mt. 13/ 2, 13/ 48, Jean 21/ 4, Ac. 21/ 5, 27/ 39; ribaje Ac. 27/ 40. Cf. L EVY P s. ribatge, L EVY 7: 339, R AYNOUARD 5: 91; FEW 10: 411 s. r ī pa. ribaje cf. ribage. rigio (= regio, Vulg. regio) n.f. ‘région’: rigio Luc 8/ 26; regio Mt. 2/ 12, 4/ 16, 8/ 28, 14/ 35, Mc. 1/ 5, 1/ 28, 5/ 1, 5/ 10, 6/ 55, Luc 2/ 8 … Cf. L EVY 7: 179, R AYNOUARD 5: 68; FEW 10: 213s. s. regio. [riir] (= rir, rire, Vulg. ridere) v. ‘rire’: riiretz Luc 6/ 21; rietz Luc 6/ 25. Cf. L EVY P s. rir, L EVY 7: 353, R AYNOUARD 7: 98; FEW 10: 395 s. r ī d ē re. <?page no="243"?> 235 roit (= roi, rog, Vulg. rubicundus) adj. ‘rouge’: roitz Mt. 16/ 2; (mar) Roja Ac. 7/ 36. Cf. L EVY P s. rog, L EVY 7: 367s., R AYNOUARD 5: 102; FEW 10: 532 s. r ŭ beus. roja cf. roit. romazilha cf. remasulla. rometz (Vulg. rubus) n.m. ‘ronce, mûrier’: rometz Luc 6/ 44. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 375, R AYNOUARD 5: 107; FEW 10: 556 s. r ŭ mex. rozilh (= rovilh, Vulg. aerugo) n.m. ‘rouille’: rozilhs Jac. 5/ 3, rozils 9 Mt. 6/ 19, 6/ 20. Cf. L EVY P s. rovilh, L EVY 7: 385, R AYNOUARD 5: 105; FEW 10: 430 s. r ō b ī go. [rozilhar] (= rovilhar, Vulg. aeruginare) v. ‘rouiller, (se) couvrir de rouille’: rozilhec Jac. 5/ 3. Cf. L EVY P s. rovilhar, L EVY 7: 385s., R AYNOUARD 5: 105; FEW 10: 430 s. r ō b ī go. [rugir] (Vulg. rugire) v. ‘rugir’: rugh (ind.prés. 3) Apo. 10/ 3, rugentz Pierre1 5/ 8. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 5: 118; FEW 10: 546 s. r ū g ī re. - La graphie rugh (< RUGIT ) pour la 3 e sg. ind.prés. est curieuse et exceptionnelle. S saba (= sabte, sabde, Vulg. sabbatum) n.m. ‘samedi’: saba Mc. 16/ 1, Luc 6/ 1; sabte Mt. 12/ 1, 12/ 11, 24/ 20, 28/ 1, Mc. 2/ 27, 2/ 28 …, sabtes Mt. 12/ 2, 12/ 5, 12/ 10, 12/ 12, Mc. 2/ 27, 3/ 2 … Cf. L EVY P s. sabde, L EVY 7: 394, R AYNOUARD 5: 128; FEW 11: 2 s. sabbatum. Cf. aussi disabte. sabte cf. saba. sac (Vulg. saccus) n.m. ‘sac, besace’: sac Luc 10/ 4, Apo. 6/ 12, 11/ 3. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 5: 130; FEW 11: 20s. s. saccus. sacrari (= sagrari, Vulg. sacrarium) n.m. ‘sanctuaire’: sacrari Cor.1 9/ 13 (2 fois). Cf. L EVY P s. sagrari, R AYNOUARD 5: 134. sacrificament (= sacrifiamen, Vulg. immolatum) n.m. ‘sacrifice’: sacrificament Ac. 21/ 25. Les ouvrages de référence ne connaissent que sacrifiamen et sacrifizamen, cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 412, R AYNOUARD 5: 135; FEW 11: 42 s. sacrific ā re. sacrificar (Vulg. sacrificare) v. ‘sacrifier’: sacrificar Ac. 14/ 12, sacrifico Cor.1 10/ 20, sacrificavan Mc. 14/ 12, sacrifiquesso Ac. 14/ 17, sacrificat Cor.1 10/ 19, 10/ 28, sacrificada Apo. 2/ 20, Cor.1 8/ 7, sacrificadas Ac. 15/ 29, Cor.1 8/ 1, 8/ 4, 8/ 10. 9 Ms. roziss. <?page no="244"?> 236 Manque L EVY P; cf. cependant L EVY 7: 412, R AYNOUARD 5: 135; FEW 11: 41s. s. sacrific ā re. sacrifici (Vulg. sacrificium) n.m. ‘sacrifice’: sacrifici Mt. 12/ 7, Luc 13/ 1, sacrificis Ac. 7/ 42; sacrifizi Mt. 9/ 13, sacrifizis Mc. 9/ 48, 12/ 33; sacrificio Hébr. 5/ 1. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 412s., R AYNOUARD 5: 135; FEW 11: 42 s sacrif ī cium. - Latinisme à différents degrés de romanisation partielle. sacrificio cf. sacrifici. sacrifizi cf. sacrifici. sacriligi (= sacrilegi, Vulg. sacrilegium) n.m. ‘sacrilège’: sacriligi Rom. 2/ 22. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 39 sacrilegi; FEW 11: 43 s. sacrilegium. saduceu (Vulg. sadducaeus) n.m. ‘sadducéen’: saduceu Ac. 4/ 1, saduceus Mt. 3/ 7, 16/ 6, 16/ 11, 16/ 12, 22/ 34 …; saduseu Mt. 22/ 23; sarduceu Mt. 16/ 1, Mc. 12/ 18, sarduzeus Luc 20/ 27. Manque dans les ouvrages de référence, mais cf. Carp. (Nüesch 1979) sadosio, sadusio (mêmes endroits); terme exclusivement biblique. safirs (= safil, Vulg. sapphirus) n.m. ‘saphir’: safirs Apo. 21/ 19. Cf. L EVY P s. safil, L EVY 7: 414, R AYNOUARD 5: 154; FEW 11: 213 s. sáppheiros. sagel cf. segel. saissante (= seisanta) adj.num. ‘soixante’: saissante Mt. 13/ 8, 13/ 23. Cf. L EVY 7: 533; manque L EVY P et R AYNOUARD . salu (= salut, Vulg. salus) n.m. ‘salut’: salu Luc 19/ 9; salud Hébr. 1/ 14; salut Luc 1/ 69, 1/ 77, Ac. 4/ 12, 7/ 25, 13/ 26 …, salutz Ac. 4/ 9, 15/ 23, 18/ 21, 20/ 1, 21/ 6 … Cf. L EVY P s. salut, L EVY 7: 444s., R AYNOUARD 5: 146; FEW 11: 125 s. sal ū s. saludacio cf. saludatio. saludatio (= saludamen, Vulg. salutatio) n.f. ‘salutation’: saludatio Luc 1/ 41, 1/ 44, saludacios Luc 11/ 43, salutatios Luc 20/ 46. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5/ 146 salutacion; FEW 11: 127 s. salutatio. salutatio cf. saludatio. salvador cf. salvaire. salvaire (= cas suj. de salvador) n.m. ‘sauveur’: salvaire Mt. 12/ 9, 13/ 53, 14/ 14, Luc 2/ 11, Jean 4/ 42 …; salvador Ac. 5/ 31, 13/ 23, Pierre2 1/ 1, 1/ 11, 2/ 20, 3/ 2 … Cf. L EVY P s. salvador, R AYNOUARD 5: 145 salvaire; FEW 11: 131 s. salvator. samaritan (Vulg. samaritanus) adj. ‘samaritain’: samaritana Jean 4/ 9. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) même endroit. sanch (= sanh, Vulg. sanctus) adj./ n.(m.) ‘saint’: sanch Mt. 24/ 15; sanh Mt. 3/ 11, 11/ 25, 12/ 32, 28/ 19, Mc. 1/ 8 …, sanhs Mt. 27/ 52, Luc 1/ 49, 1/ 70, 9/ 26, Jean <?page no="245"?> 237 17/ 11, 17/ 17 …, sanhz Cor.2 9/ 1; sancti Mc. 1/ 1, Pierre1 1/ 15, Pierre2 1/ 20, Rom. 8/ 28, Cor.1 6/ 2 ..., sancta Mt. 4/ 5, 7/ 6, 27/ 53, Luc 1/ 35, Ac. 7/ 33 …, sanctas Ac. 13/ 34, Pierre2 3/ 11, Rom. 1/ 2, Philip. 4/ 8, Tim.2 3/ 15 …; sant Ac. 6/ 13, 13/ 35, 21/ 28 …, santa Jude 1/ 20, santas Ac. 19/ 37, Pierre1 3/ 5. Cf. L EVY P s. sanh, L EVY 7: 467s., R AYNOUARD 5: 150; FEW 11: 149 s. sanctus. - La forme dominante dans notre texte est sanh etc. Encore une lexie qui oscille entre forme savante et résultat populaire. sanct cf. sanch. sanctificacio cf. sanctificatio. sanctificatio (= sanctificamen, Vulg. sanctificatio) n.f. ‘sanctification’: sanctificatio Pierre1 1/ 2, Rom. 1/ 4, 6/ 22, Cor.2 7/ 1, Thess.1 4/ 4 …, sanctificatios Thess.1 4/ 3; sanctificacio Tim.1 2/ 15, sanctificacios Cor.1 1/ 30. Cf. L EVY P s. sanctificamen, L EVY 7: 461, R AYNOUARD 5: 151; FEW 3: 147 s. sanctificare. - L EVY P et L EVY ne donnent que sanctificamen; il n’y que R AY - NOUARD qui atteste santificatio. [sanctificar] (= sanctifiar, Vulg. sanctificare) v. ‘sanctifier’: sanctifica Mt. 23/ 17, 23/ 19, Ac. 21/ 24, Jean1 3/ 3, Hébr. 2/ 11, sanctificatz (imp. 5) Pierre1 3/ 15, sanctifique Thess.1 5/ 23, sanctifiqui Jean 17/ 19, sanctifiquec Jean 10/ 36, sanctifiques Éph. 5/ 26, Hébr. 13/ 12, sanctifiquesso Jean 11/ 55, sanctificat Jean 17/ 19, sanctificadi Hébr. 2/ 11, 10/ 10, sanctificatz (p.p.) Mt. 6/ 9, Luc 11/ 2, Ac. 20/ 32, Apo. 22/ 11 …, sanctificada Rom. 15/ 16, Cor.1 7/ 14, Tim.1 4/ 5, sanctificantz Rom. 15/ 16 . Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 151 connaît aussi bien sanctifiar que sanctificar; FEW 11: 147 s. sanctificare. sandalia (Vulg. sandalium) n.f. ‘sandale’: sandalias Mc. 6/ 9. Manque dans les ouvrages de référence, mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) sendalias (même endroit); FEW 11: 153 s. sandalia. sanh cf. sanch. sant cf. sanch. sardi (Vulg. sarda, sardius) n.m. ‘sardoine’: sardis Apo. 4/ 3, 21/ 20. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 5: 155; FEW 11: 226 s. sarda. - La distinction latine entre sarda, sardius et sardonyx semble être effacée. Cf. aussi sardonic. sardonic (Vulg. sardonyx) n.m. ‘sardoine’: sardonix Apo. 21/ 20. Cf. L EVY P s. sardina, R AYNOUARD 5: 155; FEW 11: 229 s. sardonyx. Cf. aussi sardi. sarduceu cf. saduceu. satanas (Vulg. satanas) n.m. ‘satan, diable’: Satanas Ac. 5/ 3, Cor.1 7/ 5; Sathanas Cor.1 5/ 5. Cf. R AYNOUARD 5: 158; FEW 11: 238 s. Satanas. saun (= som, Vulg. somnus) n.m. ‘sommeil’: saun Ac. 20/ 9 (2 fois). Cf. L EVY P s. som, L EVY 7: 797ss., R AYNOUARD 5: 257; FEW 12: 92 s. s ŏ mnus. <?page no="246"?> 238 saviament (Vulg. sapienter) adv. ‘sagement’: saviament Mc. 12/ 34, Luc 16/ 8, Éph 5/ 15. Cf. R AYNOUARD 5: 125; FEW 11: 203 s. sap ĭ dus. savisa 1 (= savieza, Vulg. sapientia, prudentia) n.f. ‘sagesse, prudence’: savisa Tite 2/ 4; saviza Mt. 13/ 54. Cf. L EVY P s. savieza, L EVY 7: 491s., R AYNOUARD 5: 125; FEW 11: 203 s. sap ĭ dus. savisa 2 (Vulg. doctus) adj. f. ‘sage, savant’: no savisas faulas Pierre2 1/ 16. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 11: 203 s. sap ĭ dus. saviza cf. savisa 1 . sax cf. sac. [scargar] (Vulg. gravare) v. ‘charger, alourdir’: no sio scargat Luc 21/ 34. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant L EVY P s. cargar, L EVY 1: 214, R AYNOUARD 2: 335; FEW 2: 415ss. s. carricare. - Le préfixe s- ( EX -) doit être de nature intensifiante; pour la fonction intensifiante de EX cf. aussi G EORGES col. 2500 s. ex. scentat (= sanctetat, sentor, Vulg. sanctimonia) n.f. ‘sainteté, perfection religieuse): scentat Hébr. 12/ 14. Pas attesté sous cette forme; cf. cependante L EVY P s. sanctor (santor, sentor) et sanctetat, L EVY 7: 461ss., R AYNOUARD 5: 150s.; FEW 11: 148 s. sanctitas. - Scentat semble être une forme mixte de sentor et sanctetat avec scinitial à la place de s-; cf. aussi Consonantisme § 44. sciencia (Vulg. scientia) n.f. ‘science’: sciencia Pierre1 3/ 7, Pierre2 1/ 6, Rom. 2/ 20, 10/ 2, 11/ 33 …, sciensia Philip. 1/ 9, scientia Tim.2 3/ 7, siencia Pierre2 1/ 5. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 124 sciensa. - FEW 11: 307ss. s. scientia. Cf. aussi ciencia. scriptura (= escriptura, Vulg. scriptura) n.f. ‘écriture; Écriture sainte’: scriptura Jean 19/ 19, Pierre2 1/ 20, Col. 2/ 14; Scriptura Luc 24/ 32, Jean 7/ 38, 7/ 42, 10/ 35, 13/ 18, 17/ 12 … La forme sans e prothétique n’est attestée que chez R AYNOUARD 3: 158. - FEW 11: 339 s. scriptura. Cf. aussi escriptura. scumergament (= escumergamen, Vulg. abominatio) n.m. ‘abomination; excommunication’: scumergament Mt. 24/ 15. Cf. L EVY P s. escomengamen, L EVY 3: 181, R AYNOUARD 4: 291. - FEW 3: 279 s. excommunicare. Cf. aussi escumergament. se(n) (Vulg. sinus) m.m. ‘sein’: se Luc 6/ 38; sen Mc. 3/ 21. Cf. L EVY P s. sen, L EVY 7: 558, R AYNOUARD 5: 194. seb (= sep, Vulg. saepes) n.f. ‘haie, clôture’: seb Mc. 12/ 1, sebs Luc 14/ 23; sep Mt. 21/ 33. Cf. L EVY P s. sep, L EVY 7: 599. - FEW 11: 46 s. saepes. <?page no="247"?> 239 [secodre] (= socodre, Vulg. excutere) v. ‘secouer’: secodetz Mt. 10/ 14, Luc 9/ 5, secodez Mc. 6/ 11, secodentz Ac. 28/ 5, secodenx Ac. 18/ 6, secossa Ac. 13/ 51. Cf. L EVY P s. socodre, L EVY 7: 735s., R AYNOUARD 5: 175; FEW 12: 384 s. s ŭ cc ŭ t ĕ re. - Socodre n’est pas attesté dans notre texte. Carp. (N ÜESCH 1979) a aussi des formes avec seaux endroits correspondants (secoe, secoye, secoyen, secoyent, secosa). secta 1 (= sest, seisal, Vulg. sextus) adj.num. f. ‘sixième’: ora secta Luc 23/ 44. Cf. L EVY P s. sest et seisal, L EVY 7: 630 (sest) et 7: 631 (sestal); FEW 11: 558s. s. sextus. - Il n’est pas clair s’il faut voir dans secta une forme féminine de sest ou une variante grapho-phonétique de sestal (avec perte de -l). En outre il faut se demander s’il ne vaudrait pas mieux corriger la graphie c en ç. Cf. aussi seisen, sest, seizess. secta 2 (Vulg. secta) n.f. ‘secte’: secta Ac. 24/ 5, 24/ 14, 26/ 5, 28/ 22, sectas Pierre2 2/ 1, 2/ 10, Gal. 5/ 20. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 176. - FEW 11: 378s. s. secta. sed (= set, lat sitis) n.m./ f. ‘soif’: sed Jean 6/ 35, Cor.2 11/ 27; set Mt. 5/ 6, 25/ 42. Cf. L EVY P s. set, L EVY 7: 631s., R AYNOUARD 5: 215; FEW 11: 661s. s. s ĭ tis. - Les exemples de notre texte ne permettent pas d’identifier le genre. seda (Vulg. in vestimentis ovium) n.f. ‘laine de brebis’: vestimentas de sedas Mt. 7/ 15. Cf. L EVY P s. sedas, L EVY 7: 507s., R AYNOUARD 5: 176; FEW 11: 47ss. s. saeta. - L EVY P donne comme significations de seda ‘soie du porc’, ‘crin du cheval’; il semble que nous ayons affaire à une extension sémantique au ‘poil des brebis’. Cependant, il faut signaler que la traduction de notre texte est plutôt maladroite; le NT de la Pléiade traduit par «vêtus en brebis». seder (Vulg. accubitus) n.m. ‘chaise, place à la table’: los primers seders Luc 14/ 7. Manque dans les ouvrages de référence; FEW 11: 393s. s. s ĕ d ē re. - Pour accubitus ‘place à la table’ cf. G EORGES col. 69. Cf. aussi sezer. see (= seza, sea, Vulg. sedes) n.f. ‘siège, trône’: see Hébr. 12/ 2. Cf. L EVY P s. seza, L EVY 7: 638s., R AYNOUARD 5: 219; FEW 11: 409 s. s ĕ des. segel (= sagel, Vulg. sigillum) n.m. ‘sceau’: segel Apo. 8/ 1; sagel Apo. 6/ 3, 6/ 7, 6/ 9, 6/ 12, sagels Apo. 5/ 1. Cf. L EVY P s. sagel, L EVY 7: 416ss., R AYNOUARD 5: 132; FEW 11: 594 s. sigillum. seglar (= seglal, Vulg. saecularis) adj. ‘séculier’: seglar Hébr. 9/ 1, seglars Cor.1 6/ 3, 6/ 4, Tim.2 1/ 9, 2/ 4, Tite 1/ 2, 2/ 12. Cf. L EVY P s. seglal, L EVY 7: 513, R AYNOUARD 5: 175; FEW 11: 45 s. saeculum. segles (= sengles, Vulg. singulus) adj./ pron. ‘chaque, chacun; quelques-uns’: segles Apo. 20/ 13, Cor.1 14/ 31, Hébr. 3/ 13, seglas Jean 21/ 25, Ac. 15/ 21, Apo. <?page no="248"?> 240 6/ 11 10 ; sengle Éph. 5/ 33, Philip. 2/ 4, sengles Mt. 20/ 9, 20/ 10, 26/ 22, Apo. 22/ 2, Cor.1 12/ 11 …, senglas Jean 2/ 6, Ac. 4/ 35, 14/ 22, 21/ 19, Apo. 4/ 8 … Cf, L EVY P s. sengles, L EVY 7: 567s., R AYNOUARD 5: 237; FEW 11: 647s. s ĭ ng ŭ lus. segne (= signe, Vulg. signum) n.m. ‘signe; miracle’: segnes Mc. 16/ 20. Cf. L EVY P s. signe, L EVY 7: 656, R AYNOUARD 5: 225; FEW 11: 607 s. signum. sego (= segon, Vulg. secundum) adv. ‘selon’: sego Rom. 4/ 5, Cor.1 7/ 40, Cor.2 7/ 10. Cf. L EVY P s. segon, L EVY 7: 515s., R AYNOUARD 5: 177; FEW 11: 385 s. s ĕ c ŭ ndus. - Quoique le -n de segon ne soit normalement pas considéré comme instable, il peut manquer dans notre texte; la forme normale est cependant segon. Il n’est pas exclu que nous ayons affaire à une confusion (purement graphique) avec segon prés.ind. 6 de segre. [seire] (= sezer, Vulg. sedere) v. ‘être assis, siéger’: seira Mt. 19/ 28, 25/ 31, seiretz Mt. 19/ 28. Cf. L EVY P s. sezer, L EVY 7: 640s., R AYNOUARD 5: 218; FEW 11: 393 s. s ĕ d ē re. - La forme normale dans notre texte est cependant sezer. seisen (Vulg. sextus) adj.num. ‘sixième’: seisena Jean 4/ 6; seize (= seizen) Luc 1/ 26, Apo. 9/ 14, seizess Apo. 9/ 13, seizena Mt. 27/ 45, Jean 19/ 14; seze (= sezen) Apo. 6/ 12, sezes Apo. 16/ 12, sezzes Apo. 21/ 20, sezena Mt. 20/ 5. Cf. L EVY P s. seizen, R AYNOUARD 5: 186; FEW 11: 554 s. sex. - Le -n instable manque régulièrement dans la forme masculine. Pour -ss dans seizess et -zzdans sezzes cf. Consonantisme § 37. - Cf. aussi secta, sest. seize(n) cf. seisen. seizess cf. seisen. sempitern (Vulg. sempiternus) adj. ‘sempiternel, éternel’: sempiternas Rom. 1/ 20. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 6: 22; FEW 11: 444 s. sempiternus. senat (no ~) (Vulg. insensatus) adj./ p.p. ‘(in)sensé’: (no) senadi Gal. 3/ 1. Cf. L EVY 7: 562, et surtout R AYNOUARD 5: 195; FEW 11: 464 s. sensus. sengle(s) cf. segles. senter (= semdier, sendier, Vulg. semita) n.m. ‘sentier’: senters Luc 3/ 4. Cf. L EVY P s. semdier, L EVY 7: 552, R AYNOUARD 5: 191; FEW 11: 441 s. s ē m ĭ ta. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. sep cf. seb. sepultura (= seboltura, Vulg. sepultura) n.f. ‘sépulture, enterrement’: sepultura Mt. 27/ 7, Mc. 14/ 8, Jean 12/ 7. Cf. L EVY P s. seboltura, L EVY 7: 501ss., R AYNOUARD 5: 171s.; FEW 11: 485s. s. sepultura. 10 Dans Ac. 15/ 21 et Apo. 6/ 11 seglas a été corrigé inutilement en se[n]glas dans notre édition. <?page no="249"?> 241 sert (= cert, Vulg. certus) adj. ‘certain, sûr’: sert Luc 20/ 6. Graphie isolée dans notre texte pour cert. ses (= ces, Vulg. census) n.m. ‘cens, tribut’: ses Mt. 17/ 24, 22/ 19; ces Mt. 22/ 17. Cf. L EVY P s. ces, R AYNOUARD 2: 387; FEW 2: 580 s. census. [sesar] 1 (= cesar, Vulg. cessare) v. ‘cesser, s’arrêter’: sesa Ac. 6/ 13, sesec Mt. 14/ 32; sessavo Ac. 5/ 42, sessei Ac. 20/ 31, sessec Luc 7/ 45, Ac. 20/ 1, sessero Ac. 14/ 17, 21/ 32. Cf. L EVY P s. cesar, L EVY 1: 249, R AYNOUARD 2: 388; FEW 2: 615 s. cessare. [sesar] 2 (= sedar, Vulg. sedare) v. ‘calmer, apaiser’: sesses Ac. 19/ 35. Cf. L EVY P s. sedar, R AYNOUARD 5: 176; FEW 11: 391 sedare. sessar cf. sesar 1/ 2 . sest (Vulg. sextus) adj.num. ‘sixième’: sestz Luc 1/ 36, sexta Mc. 15/ 33. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 630; FEW 11: 558s. s. sextus. - Cf. aussi secta, seisen. sester (= sestier, Vulg. corus) n.m. ‘setier’: sesters Luc 16/ 7. Cf. L EVY P s. sestier, R AYNOUARD 5: 215; FEW 11: 557 s. sextarius. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. set cf. sed. sext cf. sest. seze(n) cf. seisen. sezer (Vulg. cathedra) n.m. ‘chaise, chaire’: sezers Mc. 12/ 39, Luc 20/ 46. Cf. L EVY 7: 641/ 10; FEW 11: 393s. s. s ĕ d ē re. Cf. aussi seder. sezilla (= sezilha, Vulg. sedilia) n.f. ‘siège, fauteuil’: sezillas Apo. 4/ 4. Cf. L EVY P s. sezilha, L EVY 7: 642, R AYNOUARD 5: 219; FEW 11: 412 s. s ĕ d ī le. sezze(n) cf. seisen. [sforzar] (= esforsar, Vulg. invalescere) v. ‘fortifier, renforcer’: sforzavan Luc 23/ 23. Cf. L EVY P s. esforsar, L EVY 3: 217s., R AYNOUARD 3: 359; FEW 3: 370 s. *fortiare. - On pourrait considérer sforzar comme italianisme, mais il pourrait aussi s’agir d’une perte de einitial selon le modèle du traitement de e prothétique courant dans notre texte (cf. scriptura, scumergament etc.). siencia cf. sciencia. sincantena (= cincantena, Vulg. quinquageni) n.f. ‘cinquantaine: sincantenas Luc 9/ 14. Cf. L EVY P s. cincantena; manque L EVY et R AYNOUARD . signa (Vulg. signum) n.f. ‘signe, miracle’: la signa … faita Jean 6/ 14, signa Jean 4/ 54, 6/ 30, 12/ 18, Rom. 4/ 11, signas Mt. 16/ 4, 24/ 24, Mc. 16/ 17, Jean 2/ 18, 2/ 23, 3/ 2, 4/ 48, 6/ 2 … Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 226; FEW 11: 605ss. s. s ĭ gnum. - Le genre fém. de ce nom est rare en a.occ., mais l’évolution en tant que telle n’a rien de surprenant pour un subst. lat. neutre. <?page no="250"?> 242 signe (Vulg. signum) n.m. ‘signe, indice, miracle’: signe Mt. 12/ 38, 12/ 39, 16/ 1, 16/ 4, Mc. 8/ 11, 8/ 12 …, signes Mt. 12/ 39, 16/ 4, 24/ 3, 24/ 30, Mc. 8/ 12, 13/ 4 … Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 656, R AYNOUARD 5: 225; FEW 11: 605ss. s. s ĭ gnum. - Forme normale en a.occ., mais minoritaire dans notre texte par rapport à signa. sihomor (= sicomor, Vulg. arbor sycomorus) n.m. ‘sycomore’: sihomor Luc 19/ 4. Cf. LevyP s. sicomor, L EVY 7: 655, R AYNOUARD 5: 225; FEW 12: 483 s. sycomorus. simphonia (= semfonia, Vulg. symphonia) n.f. ‘musique, concert; instrument de musique’: simphonias Luc 15/ 25. Cf. L EVY P s. semfonia, L EVY 7: 555, R AYNOUARD 5: 291; FEW 12: 488s. s. symphonia. sinagoga (Vulg. synagoga) n.f. ‘synagogue’: sinagoga Mc. 1/ 21, 1/ 23, 1/ 29, 3/ 1, 5/ 22, 5/ 35 …, sinagogas Mt. 4/ 23, 6/ 2, 6/ 5, 9/ 35, 10/ 17 … Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 291; FEW 12: 492 s. synagoga. Cf. aussi synagoga. smaracde (= esmerauda, Vulg. smaragdina [= smaragdus n.m./ f.) n.f. ‘émeraude’: smaracde Apo. 4/ 3; smaragdes Apo. 21/ 19. Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. Pour esmerauda cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 4: 155; FEW 12: 8s. s. smaragdus. - Latinisme adapté seulement très superficiellement. sobira(n) (= sobeiran, Vulg. superior) adj. ‘supérieur, souverain’: sobiran Philip. 2/ 3, sobira Ac. 23/ 4, Hébr. 7/ 1, sobiras Luc 14/ 10, sobirana Pierre1 2/ 6, Éph. 2/ 20, Philip. 3/ 14, sobiranas Ac. 19/ 1. Cf. L EVY P s. sobeiran, L EVY 7: 682ss. R AYNOUARD 5: 242s. - FEW 12: 434s. s. *sup ĕ ranus. [sobrar] (Vulg. superare, exsuperare) v. ‘vaincre, surmonter, surpasser; rester’: sobra Philip. 4/ 7, sobram Rom. 8/ 37, sobro Pierre2 1/ 8, sobrec Mt. 15/ 37, Mc. 8/ 8, sobrero Jean 6/ 12, 6/ 13, sobrat Luc 9/ 17, Pierre2 2/ 20, sobratz (p.p.) Pierre2 2/ 19. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 691ss., R AYNOUARD 5: 244; P FISTER 1970: 686, FEW 12: 435s. s. s ŭ p ĕ rare sobreadur(e) cf. adur(e) [sobreanar] (Vulg. supergredi) v. ‘duper, tromper’: sobreane Thess.1 4/ 6. Cf. L EVY 7: 701 (notre exemple). sobreapareissent (Vulg. eminens, supereminens) adj./ p.prés. ‘extraordinaire, saillant’: sobreapareissent Cor.2 9/ 14, Éph. 3/ 19, sobreapareissentz Éph. 1/ 19. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 430 sobreapareyser. sobreavondantment (Vulg. superabundanter) adv. ‘surabondamment’: sobreavondantment Éph. 3/ 20. Cf. L EVY 7: 700 sobreabondan, sobreabondanmen, R AYNOUARD 4: 372 sobreaundosamen. <?page no="251"?> 243 [sobreavondar] (Vulg. superabundare) v. ‘surabonder’: sobreavondi Cor.2 7/ 4, sobreavondec Rom. 5/ 20, Éph. 1/ 8, Tim.1 1/ 14. Le verbe n’est pas attesté dans les ouvrages de référence; pour l’adverbe cf. ci-dessus. sobrecil (= sobrecilh, Vulg. supercilium) n.m. ‘pic (crête ? ) de montagne’: sobrecil de puit Luc 4/ 29. Pour sobrecil cf. L EVY P s. sobrecilh, L EVY 7: 703, R AYNOUARD 2: 395; FEW 12: 437s. s. s ŭ percilium. - La locution sobrecil de puit n’est pas attestée. [sobrecreiser] (Vulg. superadultus) v. ‘dépasser l’âge nubile’: sobrecreguda Cor.1 7/ 36. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 2: 513 avec la signification moins spécifique de ‘surcroître’. [sobredonar] (Vulg. superimpendere) v. ‘dépenser, donner en supplément’: serei sobredonatz Cor.2 12/ 15. Manque dans les ouvrages de référence, mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) sobredona (même endroit). - Cf. en outre FEW 3: 137 s. donare ( afr. susdonner). [sobreendificar] (Vulg. superaedificare) v. ‘(re)construire, bâtir’: sobreendifica Cor.1 3/ 10, 3/ 12, sobreendifique Cor. 3/ 10, sobreendificavo Luc 17/ 28, sobreendifiquet Cor.1 3/ 14, sobreendificat Éph. 2/ 20, Col. 2/ 7; sobreendeficat Pierre 1 2/ 5. Cf. L EVY 7/ 707 (notre deuxième exemple). sobreescriuptio (= sobreescriptio, Vulg. superscriptio) n.f. ‘inscription, écriture’: sobreescriuptios Luc 23/ 38; sobreescriptios Mc. 12/ 16. Se trouve seulement dans R AYNOUARD 3: 159 comme (sobre)escriptio. Cf. en outre FEW 11: 337 s. scriptio. - Escriuptio est une forme graphiquement adaptée à l’infinitif escriure. Cf. aussi sobrescriptio. [sobreestendre] (Vulg. superextendere) v.réfl. ‘avancer, empiéter’: sobreestendem Cor.2 10/ 14. Manque dans les ouvrages de référence, mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) sobrestenden (même endroit). - Cf. aussi FEW 3: 327 s. extendere. [sobremetre] (Vulg. supererogare) v. ‘dépenser en plus, surmonter’: sobremetas Luc 10/ 35. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 711s., R AYNOUARD 4: 229. sobrepujament (= sobrepojament, Vulg. excessus) n.m. ‘excès, abondance’: sobrepujament Ac. 3/ 10, 11/ 5, sobrepujamentz Ac. 10/ 10. Cf. L EVY P s. sobrepojamen, L EVY 7: 715. sobrescriptio (Vulg. superscriptio) n.f. ‘inscription’: sobrescriptios Mt. 22/ 20. Cf. L EVY 7: 719; FEW 11: 337 s. scriptio. Cf. aussi sobreescriuptio. [sobresemenar] (Vulg. superseminare) v. ‘sursemer’: sobresemenec Mt. 13/ 25. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant semenar. - Cf. en outre FEW 11: 438 s. s ĕ m ĭ nare. <?page no="252"?> 244 sobreverset (= sobreversamen, Vulg. mensura … superfluens) n.m. ‘regorgement, débordement’: sobreversetz Luc 6/ 38. Cf. L EVY P s. sobreversamen, L EVY 7: 725, R AYNOUARD 5: 524; en outre sobrevers L EVY P s.v., L EVY 7: 725, R AYNOUARD 5: 524. - FEW 14: 308 s. versare ( verzent). [sobrevestir] (Vulg. superinduere, supervestire) v. ‘revêtir, survêtir’: sobrevestit Cor.2 5/ 2, sobrevestidi Cor.2 5/ 4. Manque dans les ouvrages de référence, mais cf. sobrevestir, sobrevesti Carp. (N ÜESCH 1979) mêmes endroits. - Cf. cependant FEW 14: 353 s. vestire. [sobrondar] (Vulg. inundare) v. ‘inonder’: sobrondatz (p.p.) Pierre2 3/ 6. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 731s.. R AYNOUARD 4: 372s. - Cf. en outre FEW 14: 30s. s. ŭ nda. sobrundament (Vulg. inundatio) n.m. ‘inondation’: sobrundamentz Luc 6/ 48. Cf. L EVY P s. sobrondamen, L EVY 7: 731; FEW 14: 31 s. ŭ nda. sobtosament (= sobdosamen, Vulg. repente, subito) adv. ‘tout à coup, soudainement’: sobtosament Ac. 2/ 2, 22/ 6, 28/ 6. Cf. L EVY P s. sobdos, L EVY 7: 681s. sobdozamen, R AYNOUARD 5: 239, 240 sobdos et sobdosament . - L EVY P ne mentionne que l’adj., L EVY seulement l’adv.; les deux à la fois ne se trouvent que chez R AYNOUARD . - FEW 12: 337 s. s ŭ b ĭ tus. Cf. aussi soptos, soptosament. soen (= soven, Vulg. saepe, frequenter) adv. ‘souvent, fréquemment’: soen Cor.2 8/ 22. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 859, R AYNOUARD 5: 275; FEW 12: 333 s. s ŭ b ĭ nde. Cf. aussi soven. soendeir (= soendier, sovendier, Vulg. frequens) adj. ‘fréquent, régulier’: soendeiras Tim.1 5/ 23. Cf. L EVY P s. sovendier, L EVY 7: 680, R AYNOUARD 5: 275; FEW 12: 333 s. s ŭ b ĭ nde. - Pour -ier = -eir cf. Lexicologie § 90. Cf. aussi sovendeir. soendeirament (= sovendieramen, Vulg. saepe) adv. ‘souvent, fréquemment’: soendeirament Rom. 1/ 13. Cf. L EVY P s. sovendieramen, L EVY 7: 860, R AYNOUARD 5: 275; FEW 12: 333 s. s ŭ b ĭ nde. - Pour le commentaire cf. soendeir. soendejansa (= sovendejansa, Vulg. frequentia) n.f. ‘multitude, masse’: soendejansa Hébr. 12/ 22. Cf. L EVY P s. sovendansa, L EVY 7: 860. - FEW 12: 333 s. s ŭ b ĭ nde. sofretanssa (Vulg. tolerantia) n.f. ‘tolérance, indulgence’: sofretanssa Cor.2 1/ 6. Forme qui manque dans les ouvrages de référence. Sémantiquement, elle est l’équivalent de sofrensa/ sufrensa, cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 745ss., R AY - NOUARD 5: 286. - FEW 12: 402 s. sufferre. <?page no="253"?> 245 sogeit (Vulg. suditus) adj. ‘soumis, sujet, subordonné’: sogeit Luc 2/ 51. Manque L EVY P et L EVY . Cf. cependant R AYNOUARD 3: 584 s. subject (n.m. et adj.), qui donne aussi les formes sosget et soget. - FEW 12: 339s. s. subjectus. solador (= solhador, Vulg. volutabrum) n.m. ‘souille (des porcs), bourbier’: solador Pierre2 2/ 22. Cf. L EVY P s. solhador, L EVY 7: 786. - FEW 12: 61ss. s. s ŏ lium. soladura (= solhadura, Vulg. macula) n.f. ‘saleté, souillure’: soladura Pierre2 2/ 13, soladuras Jude 1/ 12. Cf. L EVY P s. solhadura, L EVY 7: 786s. - FEW 12: 61ss. s. s ŏ lium. solasz (= solatz, Vulg. solacium) n.m. ‘consolation; plaisir, divertissement’: solasz Philip. 2/ 1, Col. 4/ 11, Hébr. 13/ 22; solatz Pierre2 3/ 14. Cf. L EVY P s. solatz, L EVY 7: 772ss., R AYNOUARD 5: 252; FEW 12: 32s. s. s ō l ā cium. soletut (Vulg. solitudo) n.f. ‘désert’: soletut Ac. 7/ 38; solitut Cor.2 11/ 26. Cf. L EVY 7: 785 (notre exemple). - FEW 12: 61 s. solitudo. soleza (Vulg. solitudo) n.f. ‘solitude, désert’: solezas Hébr. 11/ 38. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 785. - FEW 12: 80 s. s ō lus. [solhar] (= Vulg. maculare) v. ‘souiller, embourber’: solho (prés.ind. 6) Jude 1/ 8, solhat Pierre1 1/ 19, solhada Jude 1/ 23, solliada Jac. 1/ 27. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 787, R AYNOUARD 5: 288. - FEW 12: 63 s. s ŏ lium. Cf. aussi solador, soladura. solitut cf. soletut. soma (Vulg. summum) n.f. ‘sommet; bout, fin’: soma del cel Mc. 13/ 27. L EVY P s.v., L EVY 7: 800s., R AYNOUARD 5: 260. - Le sémantisme de notre exemple ne semble pas être attesté ailleurs. somi (= somi, Vulg. somnium) n.m. ‘songe, rêve’: somis Ac. 2/ 17. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 803ss., R AYNOUARD 5: 258. - FEW 12: 91 s. somnium. somjar (= somniar, Vulg. somniare) v. ‘songer, rêver’: somjaran Ac. 2/ 17 Cf. L EVY P s. somïar, L EVY 7: 805, R AYNOUARD 5: 259. - FEW 12: 85 s. somni ā re. son (= som, Vulg. somnus) n.m. ‘sommeil’: son Mt. 1/ 20, 1/ 24, Jean 11/ 11, 11/ 13, sons Mt. 2/ 12, 2/ 13, 2/ 19, sonz Mt. 2/ 22 … Cf. L EVY P s. som, L EVY 7: 797ss., R AYNOUARD 5: 257. - FEW 12: 92 s. s ŏ mnus. sondada (Vulg. stipendium) n.f. ‘salaire, tribut’: sondada Rom. 6/ 23. Manque dans le ouvrages de référence; mais cf. soldada L EVY P s.v., L EVY 7: 777s., R AYNOUARD 5: 249. - Fausse restitution de n après chute de l préconsonantique ou erreur de scribe (pour sou-)? soptanament (= sobdanamen, Vulg. repentina) adv. ‘soudainement, subitement’: soptanament Luc 21/ 34. Cf. L EVY P s. sobdanamen, L EVY 7: 679, R AYNOUARD 5: 240; FEW 12: 335 s. s ŭ b ĭ tanus. <?page no="254"?> 246 soptos (= sobdos, Vulg. repente, subito) adj. ‘soudain, subit’: soptos Thess.1 5/ 3. Cf. L EVY P s. sobdos, R AYNOUARD 5: 239; FEW 12: 337 s. s ŭ b ĭ tus. Cf. aussi soptosament. soptosament (= sobdosamen, Vulg. repente, subito): soptosament Ac. 16/ 26, soptozament Ac. 9/ 3. Cf. L EVY P s. sobdos, L EVY 7: 681s. sobdozamen, R AYNOUARD 5: 239, 240 sobdos et sobdosament; FEW 12: 337 s. s ŭ b ĭ tus. - L EVY P ne mentionne que l’adj., L EVY seulement l’adv.; les deux à la fois ne se trouvent que chez R AYNOUARD . Cf. aussi sobtosament. sort(z) (metre ~) (Vulg. sortem mittere) loc.verb. ‘tirer au sort’: metentz sortz Mt. 27/ 35, Mc. 15/ 24. Les ouvrages de référence connaissent bien sort n.m. dans ses différentes significations, mais ils ignorent la locution verbale metre sortz. - Pour des locutions semblables avec d’autres verbes cf. FEW 12: 120 s. sors. [sostener] (Vulg. sustinere) v. ‘soutenir, supporter’: sostendra Mc. 13/ 13, sostendran Tim.2 4/ 3. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 841s.; FEW 12: 476 s. s ŭ st ĭ n ē re. sostenensa (= sostenensa, Vulg. sustentio) n.f. ‘soutien’: sostenensa Rom. 3/ 26, Thess.1 1/ 3. Cf. L EVY P s. sostenensa, L EVY 7: 842ss., R AYNOUARD 5: 342; FEW 12: 47 s. s ŭ st ĭ n ē re. sotiran (= soteiran, Vulg. inferior) adj. ‘inférieur, bas’: sotirana Ac. 16/ 24, sotiranas Éph. 4/ 9. Cf. L EVY P s. soteiran, L EVY 7: 849, R AYNOUARD 5: 274; FEW 12: 365 s. *s ŭ bt ĕ rus. sotzjoal (Vulg. subiugalis) adj. ‘qui porte le joug’: sotzjoal Mt. 21/ 5; sozjoal Pierre2 2/ 16. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 855. - Cf. FEW 5: 62 s. j ŭ gum. [sotzlevar] (Vulg. incipere, sufferre) v. ‘commencer; hisser les voiles, partir’: sotzlevem Ac. 27/ 2, sotzlevada Ac. 27/ 17. Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 855, R AYNOUARD 4: 65; FEW 5: 274 s. l ĕ v ā re. [sotzpendre] (Vulg. suspendere) v. ‘pendre, suspendre’: sotzpendutz (Vulg. suspensus) Ac. 1/ 18. Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. Cf. cependant sospendre L EVY P s.v., L EVY 7: 837s., R AYNOUARD 4: 493; FEW 12: 471 s. s ŭ sp ĕ nd ĕ re. [sotztraire] (= sostraire, Vulg. subtrahere) v. ‘soustraire, ôter, ravir’: sotztragatz Thess.2 3/ 6, sotztraissi Ac. 20/ 20, sotztrazia Gal.2/ 12; soztraira Hébr. 10/ 38. Manque sous cette forme dans les ouvrages de référence. Cf. cependant sostraire L EVY P s.v., L EVY 7: 846, R AYNOUARD 5: 405; FEW 12: 368 s. subtrahere. <?page no="255"?> 247 sout (= solt, Vulg. (ab)solutus) p.p. de solver ‘délier, détacher, absoudre’: sout Ac. 19/ 39, Apo. 20/ 3, soutz Apo. 20/ 7, souta Mt. 18/ 18, Jean 7/ 23, Ac. 23/ 7, 27/ 41, soutas Ac. 2/ 24. Cf. L EVY P s. solt, solver, L EVY 7: 794ss., R AYNOUARD 5: 254. - FEW 12: 81 s. s ŏ lv ĕ re. soven (Vulg. saepe, frequenter) adv. ‘souvent, fréquemment’: soven Mt. 9/ 14, 17/ 14, Ac. 24/ 26, Philip. 3/ 18, Tim.2 1/ 16 … Cf. L EVY P s.v., L EVY 7: 859s., R AYNOUARD 5: 275; FEW 12: 333 s. s ŭ b ĭ nde. Cf. aussi soen. sovendeir (= sovendier, Vulg. frequens) adj. ‘fréquent, régulier’: sovendeira Jac. 5/ 16. Cf. L EVY P s. sovendier, L EVY 7: 680, R AYNOUARD 5: 275; FEW 12: 333 s. s ŭ b ĭ nde. - Pour -ier = -eir cf. Lexicologie § 90. Cf. aussi soendeir. sovendeirament (= sovendierament, Vulg. saepe) adv. ‘souvent, fréquemment’: sovendeirament Mc. 5/ 4, 7/ 3, 9/ 21, Luc 5/ 33, Jean 18/ 2, Ac. 26/ 11 … Cf. L EVY P s. sovendieramen, L EVY 7: 860, R AYNOUARD 5: 275; FEW 12: 333 s. s ŭ b ĭ nde. - Pour -ier = -eir cf. Lexicologie § 90. Cf. aussi soendeir et soendeirament. sozjoal cf. sotzjoal. sozmezeis (= sozmes, Vulg. subditus) p.p./ adj. ‘soumis’: sozmezeissas Col. 3/ 18. Forme nulle part attestée. Probablement erreur de scribe qui a amalgamé (soz)messas et mezeissas. soztraire cf. sotztraire. speransa (= esperansa, Vulg. spes) n.f. ‘espérance, espoir; attente’: speransa Rom. 5/ 5, 15/ 13, Éph. 1/ 18, Thess.1 1/ 3, Col. 1/ 5, 1/ 23, Tite 1/ 2, 3/ 7, Hébr. 6/ 11. Les ouvrages de référence ne donnent que esperansa. Pour e prothétique souvent manquant dans notre texte cf. Phénomènes divers § 53. - Cf. FEW 12: 166 s. sp ē r ā re Cf. aussi esperansa. [sperar] (= esperar, Vulg. sperare) v. ‘espérer’: speretz Luc 6/ 34. Les ouvrages de référence ne donnent que esperar. Pour e prothétique manquant cf. Phénomènes divers § 53. - Cf. FEW 12: 164 s. sp ē r ā re. Cf. aussi esperar. sperit (= esperit, Vulg. spiritus) n.m. ‘esprit’: sperit Éph. 4/ 3. Les ouvrages de référence n’ont qu’esperit. Cf. aussi FEW 12: 192 s. sp ī r ĭ tus. - Pour e prothétique manquant cf. Phénomènes divers § 53. spessament (= espesamen, Vulg. saepe) adv. ‘souvent’: spessament Mt. 17/ 14. Cf. L EVY P s. espesamen, L EVY 3: 264s., R AYNOUARD 3: 180 (mais seulement avec la signification ‘épaissement’). Cf. aussi L EVY P s. espes: «adv. en grand nombre; largement; fortement; vite; souvent ? ». - Pour l’absence du e prothétique cf. Phénomènes divers § 53. <?page no="256"?> 248 spongia (= esponga, esponja, Vulg. spongia) n.f. ‘éponge’: spongia Jean 19/ 29. Les ouvrages de référence ne donnent que les formes esponga, espongia etc. Cf. aussi FEW 12: 207 s. sp ŏ ngia. - Pour e prothétique manquant cf. Phénomènes divers § 53. Cf. aussi espongia. spos (= espos, Vulg. sponsus) n.m. ‘époux’: spos Mt. 25/ 1, 25/ 5. Les ouvrages de référence donnent seulement espos. - Cf. aussi FEW 12: 211 s. sp ŏ nsus. - Pour e prothétique manquant cf. Phénomènes divers § 53. Cf. aussi espos, esposa. stela (= estela, Vulg. stella) n.f. ‘étoile’: stela Mt. 2/ 2, 2/ 10, Apo. 2/ 28, 9/ 1, Cor.1 15/ 41. Parmi les ouvrages de référence, il n’y a que R AYNOUARD (3: 215) qui mentionne stela; L EVY P et L EVY se limitent à estela. Cf. aussi FEW 12: 252 s. st ē la. - Pour e prothétique manquant cf. Phénomènes divers § 53. Cf. aussi estela. stola (= estola, Vulg. stola) n.f. ‘étole’: stolas Luc 20/ 46. Cf. L EVY P s. estola, R AYNOUARD 3: 221. Cf. aussi FEW 12: 279 s. stola. - Pour e prothétique manquant cf. Phénomènes divers § 53. suasiesa (= suaveza, Vulg. mansuetudo) n.f. ‘douceur, suavité; calme’: suasiesa Tim.1 6/ 11. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant suauzar, suaujar L EVY P s.v., L EVY 7: 867, R AYNOUARD 5: 281. - Dérivé curieux de suavis, cf. FEW 12: 325ss. Cf. aussi suavesa. suavesa (Vulg. mansuetudo) n.f. ‘douceur, suavité; calme’: suavesa Jac. 1/ 21, 3/ 13, Cor.2 10/ 1, Gal. 5/ 23, 6/ 1, Éph. 4/ 2, 5/ 2, Tite 3/ 2, suaveza Cor.1 4/ 21, Cor.2 6/ 6, Philip. 4/ 18. Cf. L EVY P s. suaveza, L EVY 7: 868, R AYNOUARD 5: 280. - FEW 12: 326 s. suavis. Cf aussi suasiesa. substancia (Vulg. substantia) n.f. ‘substance; fortune, richesse’: substancia Jean1 3/ 17, Cor.2 9/ 4, 11/ 17, Hébr. 1/ 3, 3/ 14, 11/ 1, substancias Ac. 2/ 45, substantia Hébr. 10/ 34. Manque L EVY P; cf. cependant L EVY 7: 841 sostancia, 7: 869 sostansa, R AY - NOUARD 3: 210 substancia, 3: 211 substansa. - FEW 12: 355 substantia. sucitar cf. suscitar. [sufertar] (Vulg. pati) v. ‘souffrir, supporter, endurer’: sufertas Mt. 27/ 19, sufertatz Thess.1 2/ 2. Cf. L EVY P s. sofertar, L EVY 7: 741ss., R AYNOUARD 5: 287. - FEW 12: 402 s. sufferre. sufriable (Vulg. passibilis) adj. ‘capable de souffrir’: sufriables Ac. 26/ 23. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant FEW 12: 400 s. sufferre. <?page no="257"?> 249 suplicatio (Vulg. supplicatio) n.f. ‘supplication’: suplicatios Hébr. 5/ 7. Manque L EVY P et L EVY ; cf. R AYNOUARD 4: 568. - FEW 12: 449 s. supplicare. [surzer] (= sorzer, Vulg. exire) v. ‘sortir’: surs (p.s. 3) Luc 8/ 5. Cf. L EVY P s. sorzer, L EVY 7: 831ss., R AYNOUARD 5: 268; FEW 12: 458 s. s ŭ rg ĕ re. suscitar (Vulg. suscitare; resuscitare) v. ‘susciter; resusciter’: suscitar Pierre2 1/ 13, suscite Mt. 22/ 24, Jean 11/ 11; sucitec Ac. 13/ 22, 13/ 23, 13/ 34, 13/ 37, 26/ 8, sussitec Luc 1/ 68, sucitantz Ac. 13/ 33, 17/ 31; suseitar Mt. 3/ 9. Manque L EVY P; cf. L EVY 7: 882, R AYNOUARD 5: 290; FEW 12: 468 s. s ŭ sc ĭ tare. - Les réserves de L EVY quant à la signification ‘susciter’ ne sont pas justifiées: aussi bien ‘resusciter’ que ‘susciter’ sont solidement documentés dans notre texte. Quant à suseitar, le manuscrit a clairement un e; cela n’empêche pas qu’il pourrait s’agir d’une erreur de scribe pour suscitar. suspicio (= sospeison, sospecion, Vulg. suspicio) n.f. ‘suspicion, soupçon’: suspicios Tim.1 6/ 4. Cf. L EVY P s. sospeison, L EVY 7: 836s., R AYNOUARD 5: 276. - FEW 12: 474 s. suspicio. synagoga (Vulg. synagoga) n.f. ‘synagogue’: synagoga Luc 13/ 14, synagogas Mt. 12/ 9, Mc. 12/ 39, Ac. 22/ 19. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 291; FEW 12: 492 s. synagoga.. Cf. aussi sinagoga. sza (= sai, sa, Vulg. huc, olim) adv. ‘ici, là’: sza Mt. 14/ 18, Ac. 8/ 29, Hébr. 1/ 1. Cf. L EVY P s. sai, L EVY 7: 423ss., R AYNOUARD 5: 136. Cf. aussi za. szo (= so, Vulg. quod) pron.dém. ‘cela, ce’: szo que Cor.1 10/ 24. Cf. L EVY P s. so, L EVY 7: 667ss., R AYNOUARD 6: 30. Cf. aussi zo. T tabernacle (Vulg. tabernaculum) n.m. ‘tente, cabane, abri; tabernacle’: tabernacle Ac. 7/ 43, 7/ 44, 7/ 46, 15/ 16, Apo. 13/ 6, 15/ 5 …, tabernacles Hébr. 9/ 2. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 292; FEW 13/ 1: 13 s. tabernaculum. taisso(n) (Vulg. melota) n.m. ‘blaireau’: taissos Hébr. 11/ 37. Cf. L EVY P s. taison, L EVY 8: 10, R AYNOUARD 5: 310; FEW 13: 144s. s. taxo. - La traduction de Vulg. melota ‘peau de mouton’ par taisson est curieuse; erreur du traducteur? [talar] (= talhar, Vulg. succidere, exidere) v. ‘tailler, couper’: tala Luc 13/ 7, talaras Luc 13/ 9, talat Luc 23/ 53, talatz (p.p.) Mc. 15/ 46, Luc 3/ 9. <?page no="258"?> 250 Cf. L EVY P S . talhar, L EVY 8: 36 SS ., R AYNOUARD 3: 4; FEW 13/ 1: 39s. s. taliare. - Graphie qui prête à confusion, car il existe aussi un verbe talar ‘dévaster, détruire’, cf. p.ex. L EVY P s.v. tancar (Vulg. perfodere) v. ‘ouvrir, percer, pénétrer’: tancar Luc 12/ 39. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 53, R AYNOUARD 5: 298; FEW 12: 231s. s. *stanticare. - Passage sémantiquement problématique, car perfodere signifie ‘ouvrir, percer’, tandis que la signification normale de tancar est justement le contraire, c’est-à-dire ‘boucher, fermer’. teiral (Vulg. collactaneus, coaetanus) adj. ‘contemporain, du même âge’: teirals Ac. 13/ 1, Gal. 1/ 14. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 102. [teisser] (Vulg. contexere) v. ‘tisser’: tescuda Jean 19/ 23. Cf. L EVY P s. teiser, R AYNOUARD 5: 313. - FEW 13/ 1: 290 s. texere. tempestius (Vulg. typhonicus) adj. ‘tempêtueux’: tempestius Ac. 27/ 14. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant L EVY P s. tempestos et R AYNOUARD 5: 321 tempestos; FEW 13/ 1: 178 s. *tempesta. temptacio (= temptamen, Vulg. tentatio) n.f. ‘tentacion’: temptacio Luc 11/ 4, Jac. 1/ 12; temptatio Luc 4/ 13, 8/ 13, Apo. 3/ 10, Pierre1 4/ 12, Pierre2 2/ 9, Gal. 4/ 13, Tim.1 6/ 9, Hébr. 3/ 8, temptatios Ac. 20/ 19, Jac. 1/ 2, Pierre1 1/ 6; tentatio Mt. 6/ 13, Mt. 26/ 41, Mc. 14/ 38. N’est attesté que par R AYNOUARD 5: 321. Cf. cependant L EVY P temptamen. - FEW 13/ 1: 183 s. temptare. temptaire (= temptador cas. rég., Vulg. (in)tentator) n.m. cas suj. ‘tentateur’: temptaire Jac. 1/ 13; tentaire Mt. 4/ 3. Cf. L EVY P s. temptador, R AYNOUARD 5: 322 temptaire; FEW 13: 183 s. temptare. temtatio cf. temptacio. tenhta (= tencha, Vulg. atramentum) n.f. ‘encre’: tenhta Jean3 1/ 13, Cor.2 3/ 3; tenta Jean2 1/ 13. Cf. L EVY P s. tencha, L EVY 8: 132s., 174, R AYNOUARD 5: 343, 344. [tenszonar] (= tensonar, tenzonar, Vulg. litigare) v. ‘quereller’: tenszonavan Jean 6/ 53. Cf. L EVY P s. tensonar, L EVY 8: 173s., R AYNOUARD 5: 346. - Cf. aussi P FISTER 1970: 697 tençonar, FEW 13/ 1: 229 s. *tentio. tenta cf. tenhta. tentaire cf. temptaire. tentatio cf. temptacio. [terbalhar] (= trebalhar, Vulg. vexare) v. ‘tourmenter, torturer: terbalhatz Ac. 5/ 16. Cf. L EVY P s. trebalhar, L EVY 8: 416ss., R AYNOUARD 5: 393. - Cf. aussi Phénomènes divers § 51. ter(s)zer (= terzer, Vulg. extergere) v. ‘essuyer, nettoyer’: terzer Jean 13/ 5, tertz Luc 7/ 44, terzia Luc 7/ 38, terzera Apo. 7/ 17, 21/ 4; tersz Jean 11/ 2, 12/ 3. <?page no="259"?> 251 Cf L EVY P s. terzer, L EVY 8: 201, R AYNOUARD 5: 348; FEW 13/ 1: 237 s. t ĕ rg ĕ re. tesaurer (= tezaurier, Vulg. gazophylacium) n.m. ‘trésor, trésorerie’: tesaurer Jean 8/ 20. Cf. L EVY P s. tezaurier, L EVY 8: 221, R AYNOUARD 2: 146; FEW 13/ 1: 311 s. thesaurus. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. tescuda (p.p. f.) cf. teisser. testament (= testamen, Vulg. testamentum) n.m. ‘testament (sens aussi bien séculaire que religieux)’: testament Mt. 26/ 28, Mc. 14/ 24, Luc 1/ 72, Ac. 3/ 25, 7/ 8, Rom. 11/ 27 …; testamentz Rom. 9/ 4, Cor.1 11/ 25, Éph. 2/ 12, Hébr. 9/ 17 … Manque L EVY P; L EVY 8: 207, R AYNOUARD 5: 357. - FEW 13/ 1: 283 s. testamentum [testar] (Vulg. testari) v. ‘rendre témoignage, confirmer’: testec Hébr. 9/ 17, testarei Hébr. 10/ 16. Manque L EVY P et R AYNOUARD ; L EVY 8: 208. - FEW 13/ 1: 283 s. testari. [testificar] (Vulg. testificari) v. ‘attester, témoigner’: testificantz Ac. 18/ 5. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 358. - FEW 13/ 1: 284 s. testificari. tim (Vulg. lignum thyinum) n.m. ‘bois de senteur, thuya’: lenh tim Apo. 18/ 12. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) leng timienc (même endroit). - Cf. G EORGES col. 3117 thyinus, avec renvoi à thya, et FEW 13/ 1: 317 s. thyinus. [tindont] (Vulg. cymbalum tinniens) p.pr./ adj. ‘sonnant, retentissant’: cimbols tindontz Cor.1 13/ 1. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant L EVY P s. tin ‘tintement, son’, L EVY 8: 227 s.v.; FEW 13/ 1: 345 s. t ĭ nn ī re - Aussi morphologiquement, la forme est inattendue; faute de copiste pour tindent (cf. Carp. [N ÜESCH 1979] cimbol tindent)? tir (Vulg. iter (diei)) n.m. ‘distance, voyage (d’une journée): tir (de us dia) Luc 2/ 44. Tir est attesté dans L EVY P s.v., L EVY 8: 231s., mais pas dans la signification de notre texte. toala cf. tovala. tocable (Vulg. tractabilis) adj. ‘palpable, touchable’: tocable Hébr. 12/ 18. Manque dans les ouvrages de référence. toit (= tuit, Vulg. omnes) pron.indéf. m. suj.pl. ‘tous’: toit Mc. 14/ 23, Luc 12/ 7. Pour o(i) à la place de u(i) cf. Vocalisme § 21. Cf. aussi toti, trastoig. toldre (= tolre, Vulg. tollere) v. ‘partir, s’éloigner’: toldre Ac. 27/ 21. Cf. L EVY P s. tolre, L EVY 8: 258ss. (surtout n o 11), R AYNOUARD 5: 369; FEW 13/ 2: 18s. s. t ŏ ll ĕ re. - La variante toldre de l’inf. semble être singulière en a.occ., la signification particulière de notre exemple rare. toraiga cf. torriga. <?page no="260"?> 252 torbar cf. turbar. torbilh (= torbelh, Vulg. turbo) n.m. ‘tourbillon’: torbilh Hébr. 12/ 18. Cf. L EVY P s. torbelh, L EVY 8: 282. toriga cf. torriga. tormentansa (Vulg. conflictatio) n.f. ‘tourment, dispute’: tormentansas Tim.1 6/ 5. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 287, R AYNOUARD 5: 375; FEW 13/ 2: 45 s. tormentum. tormentar cf. turmentar. torriga (Vulg. sterilis) adj.f./ n.f. ‘stérile, femme stérile’: torriga Hébr. 11/ 11; toriga Luc 1/ 7, 1/ 36, Gal. 4/ 27, torigas Luc 23/ 29. Cf. L EVY P s. toriga, L EVY 8: 285, R AYNOUARD 5: 374, 375; FEW 13/ 1: 132 s. taurus. tort (Vulg. tortus) adj. ‘tortu, tressé’: tortatz cris Tim.1 2/ 9. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 316ss., R AYNOUARD 5: 382, 383; cf. en outre le verbe torser L EVY P s.v., L EVY 8: 315s., R AYNOUARD 5: 382; FEW 13/ 2: 86s. s. t ŏ rqu ē re. - Pour -tz représentant / -s/ cf. Consonantisme § 49. tortret (Vulg. turtur) n.m. ‘tourterelle’: tortretz Luc 2/ 24. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 325 (notre exemple), R AYNOUARD 5: 386; FEW 13/ 2: 437 s. t ŭ rt ū r. tortura (Vulg. iniustitia) n.f. ‘injustice, tort’: tortura Jean 7/ 18, Pierre2 2/ 13. Cf. L EVY P s.v. (sémantisme un peu différent), L EVY 8: 325s., R AYNOUARD 5: 384; FEW 13/ 2: 315 s. t ŏ rt ū ra. torturer (= torturier, Vulg. iniustus) adj. ‘injuste, faux’: torturers Hébr. 6/ 10. Cf. L EVY P s. torturier, L EVY 8: 326s., R AYNOUARD 5: 384; FEW 13/ 2: 115 s. t ŏ rt ū ra. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. tosa (= toza, Vulg. puella) n.f. ‘jeune fille’: tosa Mc. 5/ 39, 5/ 40, 5/ 41, 5/ 42, 6/ 22, 6/ 28; toza Mc. 7/ 30, Luc 8/ 50, 8/ 51, 8/ 52. Cf. L EVY P s. toza, L EVY 8: 335s., R AYNOUARD 5: 388. - Cf. aussi P FISTER 1970: 702 tos ‘jeune homme’, FEW 13/ 2: 32 s. tonsus. toza cf. tosa. toti (= tuit, Vulg. omnes) pron.indéf. ‘tous’: toti Mt. 27/ 23, Mc. 2/ 12, 3/ 10, 6/ 50, 6/ 56, 7/ 3 …; trastoti Mc. 1/ 5, Luc 1/ 63. Cf. L EVY P s. tot, L EVY 8: 380ss., R AYNOUARD 5: 389. - Pour les pluriels en -i cf. Morphologie § 61. Cf. aussi toit, trastoig. tovala (= toalha, Vulg. sindon) n.f. ‘linge, toile de lin’: tovala Mc. 15/ 46, Luc 23/ 53, 24/ 12, Jean 13/ 4, 13/ 5, tovalas Jean 19/ 40, 20/ 5, 20/ 6; toala Mc. 15/ 46. Cf. L EVY P s. toalha, L EVY 8: 246s., R AYNOUARD 5: 314. - FEW 17: 408s. s. *thwahlja. - L’insertion de -vsert à éliminer l’hiatus dans toalha. [trachar] (Vulg. tractare, curare) v. ‘traiter; produire, avoir pour but): tracho Ac. 17/ 27, trachen Tite 3/ 8, tracharan Ac. 7/ 6. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 346ss., R AYNOUARD 5: 394. - FEW 13/ 2: 141 s. tractare. Cf. aussi traitar. <?page no="261"?> 253 trachor (Vulg. proditor) n.m. ‘traître’: trachor Ac. 17/ 27. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 348, R AYNOUARD 5: 397; FEW 13/ 2: 141 s. tractare. - Cf. aussi P FISTER 1970: 704s. tracher et trachor. Cf. aussi traitor. [trafigar] (= trasfigar, Vulg. transfigere) v. ‘transpercer’: trafiquero Jean 19/ 37. Cf. L EVY P s. trasfigar, R AYNOUARD 3: 322 transfigar; FEW 13/ 2: 203 s. transf ī g ĕ re. - Pour qu à la place de gu cf. Consonantisme § 34. [traitar] (= trachar, tractar, Vulg. tractare) v. ‘traiter; discuter’: traitavatz Mc. 9/ 32, traitantz Ac. 27/ 3. Manque dans les ouvrages de référence; mais cf. tratant dans Carp. (N ÜESCH 1979) Ac. 27/ 3. - Cf. aussi L EVY P s. trachar, L EVY 8: 346ss., R AY - NOUARD 5: 394. Cf. aussi trachar. traitor (= traïdor, Vulg. proditor) n.m. ‘traître’: traitor Tim.2 3/ 4. Cf. L EVY P s. traïdor, R AYNOUARD 5: 397. Cf. aussi trachor. trajut (= traüt, Vulg. tributum) n.m. ‘tribut’: trajut Rom. 13/ 7 (2 fois), trajutz Rom. 13/ 6. Cf. L EVY P s. traüt, L EVY 8: 401s., R AYNOUARD 5: 421. - FEW 13/ 2: 257 s. tributum. Cf. aussi trebut. [traportar] (= trasportar, Vulg. transferre) v. ‘transférer, transporter’: traporte Cor.1 13/ 2; trasportarei Ac. 7/ 43, trasportadi Jean1 3/ 14, Gal. 1/ 6 … Cf. L EVY P s. trasportar, L EVY 8: 394s., R AYNOUARD 4: 609. traspas(s)ar (= traspasar, Vulg. transferre, transire) v. ‘passer, traverser, transférer): traspasar Mc. 11/ 16, Luc 18/ 36, Jean 4/ 4, traspasara Mt. 17/ 19, Mc. 13/ 30, Jean1 2/ 9 …; traspassar Mt. 26/ 42, Mc. 6/ 48, Luc 10/ 7 …, traspassa Mt. 1/ 14, Mc. 6/ 35, Cor.1 7/ 31, traspassan Mt. 15/ 2, … Cf. L EVY P s. traspasar, L EVY 8: 391ss., R AYNOUARD 4: 444. Cf. aussi trespasssar. traspassador (= traspasador, Vulg. transgressor) n.m. ‘transgresseur’: traspassador Jac. 2/ 9, Cor.2 4/ 17, Gal. 3/ 19, traspassadors Jac. 2/ 11. Cf. L EVY P s. traspasador, L EVY 8: 390, R AYNOUARD 4: 444. [traspausar] (= traspauzar, Vulg. transponere) v. ‘transférer, faire passer’: traspausec Ac. 27/ 6. Cf. L EVY P s. traspauzar, L EVY 8: 393. [trasplantar] (Vulg. transplantare) v. ‘transplanter’: trasplanta Luc 17/ 6. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 557 transplantar. trasportar cf. traportar. trastoig (Vulg. omnes) pron.indéf. m. suj.pl. ‘tous’: trastoig Mc. 1/ 27, 1/ 37, 3/ 28, 5/ 20. Cf. L EVY P s. trastot, R AYNOUARD 5: 391. Cf. aussi toti, toit. <?page no="262"?> 254 trastoti cf. toti. [traszir] (= traïr, tragir, trazir, Vulg. glutire) v. ‘avaler’: traszetz Mt. 23/ 24. Cf. L EVY P s. tragir, L EVY 8: 357s., R AYNOUARD 5: 398, 401. - FEW 13/ 2: 187 s. tra ĭ c ĕ re. trazeire (= traïdor cas rég., Vulg. proditor) n.m. cas suj. ‘traître’: trazeire Luc 6/ 16; trazire Mc. 14/ 44. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant L EVY P s. traïdor, R AYNOUARD 5: 397. - FEW 13/ 2: 152s, s. traditor. Cf. aussi trazire. trazidor (= traïdor, Vulg. traditurus) p.fut. ‘qui trahira’: trazidors Jean 6/ 65, 6/ 72. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant traïdor n.m. ‘traître’ L EVY P s.v.; FEW 13/ 2: 152s. s. traditor. trazire cf. trazeire. trebut (= traüt, trabu, Vulg. tributum) n.m ‘tribut’: trebut Mt. 17/ 24. Cf. L EVY P s. traüt, L EVY 8: 401s., R AYNOUARD 5: 421. - FEW 13/ 2: 257 s. tributum. Cf. aussi trajut. [trespassar] (= traspasar, Vulg. transferre, transire) v. ‘passer, traverser, transférer): trespassa Luc 17/ 7, trespassec Rom. 5/ 12, trespassadas Ac. 14/ 15. Cf. L EVY P s. traspasar, L EVY 8: 391ss., R AYNOUARD 4: 444. Cf. aussi traspasar. trespassament (= traspasamen, Vulg. transmigratio) n.m. ‘migration, déportation): trespassament Mt. 1/ 11. Cf. L EVY P s. traspasamen, L EVY 8: 390s., R AYNOUARD 4: 444. tribulacio (Vulg. tribulatio) n.f. ‘tribulation, trouble, affliction’: tribulacio Mt. 13/ 21, Ac. 11/ 19, Apo. 7/ 14, Cor.2 1/ 8, tribulacios Mc. 13/ 8; tribulatio Mt. 24/ 9, 24/ 29, Mc. 13/ 24, Apo. 1/ 9, 2/ 9 …, tribulatios Mt. 24/ 21, Mc. 13/ 19, Ac. 7/ 10, 7/ 11, 14/ 21 … Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 5: 440 trebulacio. - FEW 13/ 2: 253 s. tr ī b ŭ lare. tribunal (Vulg. tribunal) n.m. ‘siège du juge; tribunal’: tribunal Mt. 27/ 19, Jean 19/ 13, Ac. 18/ 12, 18/ 16, 18/ 17 … Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant R AYNOUARD 5: 420. - FEW 13/ 2: 255s. s. tribunal. tribunar (Vulg. tribunus) n.m. ‘tribun; chef militaire’: tribunar Ac. 23/ 19. Manque dans les ouvrages de référence; cf. cependant R AYNOUARD 5: 420 tribun. - FEW 13/ 2: 256 s. tribunus. Cf. aussi tribuneir et tribuner. tribuneir (Vulg. tribunus) n.m. ‘tribun; chef militaire’: tribuneirs Ac. 25/ 23. Manque dans les ouvrages de référence, mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979/ 2: 255) tribunier. - Pour -ier = -eir = -er cf. aussi Lexicologie § 90. Cf. aussi tribunar et tribuner. <?page no="263"?> 255 tribuner (Vulg. tribunus) n.m. ‘tribun; chef militaire’: tribuner Jean 18/ 12, Ac. 21/ 31, 22/ 26, 22/ 27, 22/ 28 …, tribuners Mc. 6/ 21, Apo. 19/ 18. Manque dans les ouvrages de référence. Cf. cependant FEW 13/ 2: 256 s. tribunus. - Pour -ier = -eir = -er cf. aussi Lexicologie § 90. Cf. aussi tribunar et tribuneir. troneire (= tonedre, Vulg. tronitrus) n.m. ‘tonnerre’: troneire Mc. 3/ 17, Jean 12/ 29, Apo. 4/ 5, 6/ 1, 8/ 5 …, troneires Apo. 19/ 6; tronere Apo. 16/ 18. Cf. L EVY P s. tonedre, L EVY 8: 273, R AYNOUARD 5: 431; FEW 13/ 2: 23s. s. t ŏ nare. - Pour tronere cf. Lexicologie § 90, -ere = -eire. tronere cf. troneire. trulh (= trolh, Vulg. torcular) n.m. ‘pressoir’: trulh Mt. 21/ 33, Apo. 19/ 15. Cf. L EVY P s. trolh, L EVY 8: 486s., R AYNOUARD 5: 430. - FEW 13/ 2: 39 s. t ŏ rc ŭ lum. tug (= tuit, Vulg. omnes) adj./ pron.indéf. suj.pl. ‘tous’: tug Mt. 24/ 30, 26/ 33, 26/ 56. Cf. R AYNOUARD 5: 389. - La forme normale dans notre texte est tuit, cf. p.ex. Mt. 14/ 20, 15/ 37, 19/ 11, 21/ 26, 22/ 28 … Cf. aussi toti, tuti etc. [turbar] (= torbar, Vulg. turbare) v. ‘troubler’: turbec Jean 11/ 33, turbatz (p.p.) Jean 13/ 21, 14/ 1, turbada Jean 5/ 7; torbas Luc 10/ 41, torbero Ac. 15/ 24, torbadi Mt. 14/ 26, 24/ 6, Ac. 20/ 10 … Cf. L EVY P s. torbar, L EVY 8: 280s., R AYNOUARD 5: 439. - FEW 13/ 2: 420 s. t ŭ rbare. turbatio (= torbamen, Vulg. turbatio) n.f. ‘trouble, agitation’: turbatio Ac. 19/ 23. Manque L EVY P et L EVY ; cf. cependant L EVY P s. torbamen, L EVY 8: 279s. - Pour turbatio cf. R AYNOUARD 5: 440. - FEW 13/ 2: 421 s. turbatio. turment (= tormen, Vulg. supplicium, tormentum) n.m. ‘tourment, torture’: turment Mt. 25/ 46, Luc 16/ 28, Apo. 18/ 7, turmentz Mt. 4/ 24, Luc 16/ 23, Apo. 9/ 5, 14/ 11, 18/ 10 … Cf. L EVY P s. tormen, L EVY 8: 285s., R AYNOUARD 5: 375. - FEW 13/ 2: 44 s. tormentum. turmentador (= tormentador, Vulg. tortor) n.m. ‘tortionnaire, bourreau’: turmentadors Mt. 18/ 34. Cf. L EVY P s. tormentador, L EVY 8: 287. - FEW 13/ 2: 45 s. tormentum. turmentar (= tormentar, Vulg. adficere, adfligere) v. ‘tourmenter, affliger; souffrir’: turmentar Mt. 10/ 21, Apo. 16/ 8, turmenti Luc 16/ 24, turmentas Luc 16/ 25, turmentec Ac. 7/ 19, turmentero Apo. 11/ 10, turmentesso Ac. 14/ 5, turmentat Ac. 22/ 24, Hébr. 11/ 37 …; tormentes Ac. 12/ 1, tormenten Rom. 1/ 24, tormentantz Ac. 21/ 13. Cf. L EVY P s. tormentar, L EVY 8: 287, R AYNOUARD 5: 375. - FEW 13/ 2: 44s. s. tormentum. tuti (= tuit, Vulg. omnes) pron.indéf. suj.pl. ‘tous’: tuti Hébr. 1/ 11. <?page no="264"?> 256 Manque dans les ouvrages de référence. Pour les pluriels en -i cf. Morphologie § 61. Cf. toti, tug etc. U [udolar] (Vulg. udulare) v. ‘crier, hurler’: udolatz Jac. 5/ 1. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 526s., R AYNOUARD 5: 445. - FEW 14: 14 s. ŭ l ŭ lare. udolulament (= udolamen, Vulg. ululare) v. ‘cri, hurlement’: udolulament Mt. 2/ 18. Cf. L EVY P s. udolamen, L EVY 8: 526, R AYNOUARD 5: 445; FEW 14: 14 s. ŭ l ŭ lare. - La base de notre forme semble être un amalgame de udolar et ulular, cf. L EVY P s.v. uil cf. ulh. uis(s) cf. uss. [unhir] (= onher, Vulg. ungere) v. ‘oindre’: ung Mt. 6/ 17, uissist (2 e sg. p.s.) Ac. 4/ 27. Pour onher cf. L EVY P s.v., L EVY 5: 489, R AYNOUARD 4: 372; FEW 14: 36 s. ŭ ngu ĕ re. - Nos formes suggèrent l’existence d’une variante unhir à côté de onher/ onhir. ul cf. ulh. ulh (= olh, Vulg. oculus) n.m. ‘œil’: ulh Mt. 5/ 38, 7/ 3, 7/ 4, 7/ 5, 9/ 30 …, Apo. 1/ 14, 5/ 6, ulhs Mt. 5/ 29, 6/ 22, 13/ 15, Apo. 1/ 7, 3/ 18, 4/ 6, 4/ 8, Hébr. 4/ 13 …; uils Mt. 6/ 23; uls Mt. 6/ 22, 9/ 29, Mc. 8/ 23, 8/ 25, 9/ 46 …; uuls Mc. 7/ 22. Cf. L EVY P s. olh, L EVY 5: 470ss, R AYNOUARD 4: 366; FEW 7: 310ss. s. oculus. umbra (= ombra, Vulg. umbra) n.f. ‘ombre, fantôme’: umbra Ac. 5/ 15. Cf. L EVY P s. ombra, L EVY 5: 479s., R AYNOUARD 4: 368; FEW 14: 21 s. ŭ mbra. - La forme normale dans notre texte est ombra, cf. p.ex. Mt. 4/ 16, Mc. 4/ 32, Luc 1/ 79 … umiliar cf. humiliar. unctio (Vulg. unctio) n.f. ‘onction’: unctio Jean1 2/ 20, 2/ 27, unctios Jean1 2/ 27. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 4: 373; FEW 14: 28 s. unctio. - Latinisme pur. unial (Vulg. unanimis) adj. ‘unanime’: unial Philip. 2/ 2. Cf. L EVY P unial ‘unique’, L EVY 8: 542, R AYNOUARD 4: 448; cf. aussi FEW 14: 27 unanimus. unitat (Vulg. universitas) n.f. ‘totalité’: unitatz Jac. 3/ 6. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 447; FEW 14: 48 s. unitas et 14: 52 s. universitas. - On s’attendrait à une correspondance occ. unitat - Vulg. unitas; faute de scribe pour uni[versi]tatz? <?page no="265"?> 257 unne (Vulg. hymnus) n.m. ‘hymne, chant religieux’: unne Mt. 26/ 30. Manque dans les ouvrages de référence. unquas (= oncas, Vulg. unquam) adv. ‘oncques’: unquas Cor.1 9/ 7. Manque sous cette forme latinisante dans les ouvrages de référence. Cf. cependant oncas Cor.1 2/ 8, Hébr. 4/ 8, 10/ 1, 10/ 11. - FEW 14: 26 s. ŭ nquam. unta cf. anta. urna (Vulg. urna) n.f. ‘urne, cruche’: urna Hébr. 9/ 4. Manque dans les ouvrages de référence, mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) urna (même endroit); FEW 14: 63 s. ŭ rna. - Latinisme pur. uss (= uis, Vulg. ostium) n.m. ‘huis, porte’: uss Mc. 15/ 46, 16/ 3, Luc 11/ 7, 13/ 25, Jean 10/ 2, 10/ 7 …; ussi (pl.) Ac. 16/ 26; uis Mt. 27/ 60, uiss Mt. 6/ 6, Luc 4/ 39, Jean 10/ 1, Ac. 14/ 26. Cf. L EVY P s. uis, L EVY 8: 530s., R AYNOUARD 5: 455; FEW 7: 437s. s. ostium. - Pour u à la place de ui cf. Vocalisme § 28. utilitat (Vulg. utilitas) n.f. ‘utilité’: utilitat Cor.1 12/ 7. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 456. uul cf. ulh. V va (= van, Vulg. inanis) adj. ‘évanouï; vain, épuisé’: va Luc 20/ 10, 20/ 11; vana Mt. 12/ 36, Ac. 25/ 19, Jac. 1/ 26, 2/ 20, Cor.1 15/ 14 …, vanas Ac. 4/ 25, 14/ 14, Éph. 5/ 6, Tite 3/ 9, vani Cor.1 3/ 20, … Cf. L EVY P s. van, L EVY 8: 581s., R AYNOUARD 5: 466; FEW 14: 163 s. vanus. vanetat (= vanitat, Vulg. vanitas) n.f. ‘vanité’: vanetat Pierre2 2/ 18, Éph. 4/ 17. Manque L EVY P; L EVY 8: 585s., R AYNOUARD 5: 467; FEW 14: 156 s. vanitas. vedoa (= veuva, Vulg. vidua) n.f. ‘veuve’: vedoas Cor.1 7/ 8. Cf. L EVY P s. veuva, R AYNOUARD 5: 531; FEW 14: 432 s. v ĭ d ŭ a. - La forme normale dans notre texte est veuva; vedoa est exceptionnel et manque dans les ouvrages de référence. Cf. aussi veuva. vegelia (= vegilia, Vulg. vigilia) n.f. ‘vigile, veille, garde nocturne’: vegelia Mt. 14/ 25; vegilias Luc 2/ 8, Cor.2 6/ 5; vigilhas Cor.2 11/ 27, vigilia Mc. 6/ 48, vigillia Luc 12/ 38. Cf. L EVY P s. vegilia, L EVY 8: 764, R AYNOUARD 5: 408; FEW 14: 438 s. v ĭ g ĭlia. vegilia cf. vegelia. veirienc (Vulg. vitreus) adj. ‘vitreux’: veirienc Apo. 15/ 2; verienca Apo. 4/ 6, verrienca Apo. 15/ 2. Cf. L EVY P s.v.; FEW 14: 567 s. v ĭ trum. - Pour ei e cf. Vocalisme § 27. <?page no="266"?> 258 vejans(s)a (= venjansa, Vulg. vindicta) n.f. ‘vengeance, punition’: vejanssa Pierre1 2/ 14; vejansa Hébr. 10/ 30; venjansa Luc 18/ 7, Ac. 7/ 24, 28/ 4, Rom. 12/ 19, Thess.2 1/ 8, venjanza Luc 21/ 22. Cf. L EVY P s. venjansa, L EVY 8: 642s., R AYNOUARD 5: 497. - FEW 14: 467 s. v ĭ nd ĭ care. vejaire cf. vejare. vejare (= vejaire, Vulg. videtur, visum est) n.m. (ou adj.? ) ‘opinion, avis’: es vejare Mt. 26/ 66; es vejaire Mc. 14/ 64, Luc 1/ 3, 10/ 36, 24/ 11. Cf. L EVY P s. vejaire, L EVY 8: 609ss., R AYNOUARD 5: 534. - FEW 14: 428 s. v ĭ d ē re. velam (= velamen), n.m. ‘voile, voilette; couverture’: velam Cor.1 11/ 10, Cor.2 3/ 13, velams Cor.2 3/ 14, 3/ 15, 3/ 16. Cf. L EVY P s. velamen, R AYNOUARD 5: 478. La forme velam manque dans les ouvrages de référence. - Cf. cependant FEW 14: 225 s. v ē lum. [velar] (= velhar, Vulg. vigilare, evigilare) v. ‘veiller; se réveiller’: velatz (imp. 5) Mc. 13/ 35, velaria (cond. 3 e sg.) Luc 12/ 39, velant Luc 9/ 32, velantz Luc 2/ 8, Éph. 6/ 18. Cf. L EVY P s. velhar, L EVY 8: 614s., R AYNOUARD 5: 479; FEW 14: 435s. s. v ĭ g ĭ lare. - La signification ‘se réveiller’ (Luc 9/ 32) manque dans les ouvrages de référence. Cf. aussi velhar. [velezicar] (= velhezir, Vulg. veterascere) v. ‘vieillir, déchoir’: velezico Luc 12/ 33. Manque dans les ouvrages de référence. - Cf. cependant velhezir FEW 14: 362 s. v ĕ t ŭ lus. Cf. aussi velhezir. velhar (Vulg. vigilare) v. ‘veiller’: velhar Mt. 26/ 40, velha Apo. 16/ 15, Tim.2 4/ 5, velhas (imp. 2) Ac. 20/ 31, velhatz (imp. 5) Mt. 25/ 13, 26/ 38, Mc. 13/ 33, 14/ 34, Luc 21/ 36, velho Hébr. 13/ 17, velhem Thess.1 5/ 6, 5/ 10 …, velhansz Apo. 3/ 2; vellar Mc. 14/ 37, vell (subj. 3) Mc. 13/ 34, vellatz Mt. 24/ 42, vellera Mt. 24/ 43. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 614s., R AYNOUARD 5: 479; FEW 14: 435s. s. v ĭ g ĭ lare. Cf. aussi velar. [velhezir] (Vulg. veterascere, senescere) v. ‘vieillir’: velheziss Hébr. 8/ 13, velheziras Jean 21/ 18, velheziran Hébr. 1/ 11. Cf. L EVY P s.v., R AYNOUARD 5: 479. - Cf. aussi P FISTER 1970: 731 viellesir, FEW 14: 362 s. v ĕ t ŭ lus. Cf. aussi velezicar. velhuna (Vulg. vetustas) n.f. ‘âge, vieillesse’: velhuna Rom. 7/ 6. Cf. L EVY P s. velhuna, R AYNOUARD 5: 479; FEW 14: 361s. s. v ĕ t ŭ lus. vellar cf. velhar. vencent (= vensedor, Vulg. vincens) n.m. ‘vainqueur’: vencent Apo. 2/ 7, 2/ 17. Manque dans les ouvrages de référence en tant que nom; mais cf. Carp. (N ÜESCH 1979) vencent, vençent (mêmes endroits). - FEW 14: 463 s. v ĭ nc ĕ re. <?page no="267"?> 259 vencer (= venser, Vulg. vincere) v. ‘vaincre’: vencer Apo. 13/ 7, vencas Rom. 3/ 4, venquei Jean 16/ 33, venqui Apo. 3/ 21, venquec Apo. 5/ 5, venquero Apo. 15/ 2, Hébr. 11/ 33, venzero Apo. 12/ 11, venques Apo. 6/ 2, Jean1 2/ 14, venquess Jean1 2/ 13, vencera Apo. 2/ 11, 2/ 26, 3/ 5, 3/ 12, 3/ 21 …, vencens Apo. 6/ 2. Cf. L EVY P s. venser, L EVY 8: 645ss., R AYNOUARD 5: 482; FEW 14: 463 s. v ĭ nc ĕ re. vendeita (= vendeta, Vulg. vindicta) n.f. ‘vengeance, vindicte’: vendeita Luc 18/ 8. Cf. L EVY P s. vendeta, R AYNOUARD 5: 498; FEW 14: 471 s. vindicta. - Pour ei à la place de e cf. Vocalisme § 29. vendeta cf. vendeita. venjaire (= cas.suj. de venjador, Vulg. vindex) n.m. ‘vengeur’: venjaire Rom. 13/ 4, Thess.1 4/ 6. Cf. L EVY P s. venjador, R AYNOUARD 5: 498; FEW 14: 468 s. v ĭ nd ĭ care. venjansa cf. vejanssa. venjanza cf. vejanssa. vental (= ventalh, Vulg. ventilabrum) n.m. ‘pelle, van’: ventals Mt. 3/ 12, Luc 3/ 17. Cf. L EVY P s. ventalh, L EVY 8: 648s., R AYNOUARD 5: 500; FEW 14: 252 s. ventilabrum et ventilare. venzer cf. vencer. vere (= veren, verin, Vulg. venenum) n.m. ‘vénin’: vere Jac. 3/ 8, veres Rom. 3/ 13. Cf. L EVY P s. veren, L EVY 8: 663, R AYNOUARD 5: 505; FEW 14: 234s. s. v ĕ n ē num. vergenetat (Vulg. virginitas) n.f. ‘virginité’: vergenetat Luc 2/ 36. Cf. L EVY 8: 669, R AYNOUARD 5: 507; FEW 14: 504 s. virgo. ver(r)ienc cf. veirienc. vertader (= vertadier, Vulg. verax) adj. ‘véridique, vrai’: vertader Cor.2 6/ 8, vertaders Mt. 22/ 16. Cf. L EVY P s. vertadier, L EVY 8: 692, R AYNOUARD 5: 502; cf. aussi P FISTER 1970: 727 vertader, FEW 14: 288 s. v ē r ĭ tas. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. vertuzes (= vertutz, Vulg. virtutes) n.f. (pl. de vertut) ‘vertus, dons’: vertuzes Cor.1 12/ 28, 12/ 30. Cette forme du pl. de vertut manque dans les ouvrages de référence. Le pluriel normal est vertutz, p.ex. Mt. 7/ 22, 11/ 21, 11/ 23, 13/ 54, 13/ 58 … Vertuzes semble être un reflet latinisant de virtutes. - Cf. aussi FEW 14: 518 s. virtus. vescom (= vescomte, Vulg. proconsul) n.m. cas suj. ‘vicomte; proconsul’: vescom Ac. 13/ 12. Cf. L EVY P s. vescomte, L EVY 8: 702, R AYNOUARD 2: 454; cf. aussi P FISTER 1970: 729 vescoms, FEW 2/ 2: 941 s. comes. - Comme d’habitude, L EVY P et <?page no="268"?> 260 L EVY ne donnent que le cas rég. Pour vescomte dans notre texte cf. p.ex. Ac. 13/ 7, 13/ 8, 18/ 12, 19/ 38 … vesedor (= vezedor, Vulg. visurus) n.m./ adj. ‘qui verra’: vesedor Ac. 20/ 38. Cf. L EVY P s. vezedor, L EVY 8: 722, R AYNOUARD 5: 534; FEW 14: 422 s. v ĭ d ē re. vesio cf. visio. vesitar cf. visitar. vesitatio cf. visitatio. vestir cf. vistir. veuva (Vulg. vidua) n.f. ‘veuve’: veuva Mc. 12/ 42, 12/ 43, Luc 2/ 37, 4/ 26, 7/ 12, 18/ 3, 21/ 2, 21/ 3, Ac. 16/ 1, Apo. 18/ 7, Tim.1 5/ 4, 5/ 5, 5/ 9, veuvas Mt. 23/ 14, Mc. 12/ 40, Luc 4/ 25, 20/ 47, Ac. 6/ 1, 9/ 39, 9/ 41, Jac. 1/ 27, Tim.1 5/ 3, 5/ 11, 5/ 16. Cf. L EVY P s. veuva, R AYNOUARD 5: 531; FEW 14: 432 s. v ĭ d ŭ a. Cf. aussi vedoa. vezio cf. visio. vezitar cf. visitar. viaceirament (= vivasierament, Vulg. velociter) adv. ‘vite, rapidement’: viaceirament Apo. 22/ 7, Rom. 16/ 20, Hébr. 13/ 19. Cf. L EVY P vivasier, L EVY 8: 809, R AYNOUARD 5: 558; FEW 14: 574 s. vivax. - Pour eir = ier cf. Lexicologie § 90. viacer (= vivasier, Vulg. velox, celer) adj. ‘vite, rapide’: viacer Rom. 3/ 15, viacers Jac. 1/ 19, viacera Pierre2 2/ 1. Cf. L EVY P s. vivasier, L EVY 8: 809, R AYNOUARD 5: 558; FEW 14: 574 s. vivax. - Pour -ier = -er cf. Lexicologie § 90. viage (= viatge, Vulg. iter) n.m. ‘voyage; chemin, route’: viage Jean 4/ 6, Ac. 1/ 12, 10/ 9, 20/ 13, Rom. 1/ 10 …, viages Jac. 1/ 11, Hébr. 12/ 13; viaje Ac. 9/ 3. Cf. L EVY P s. viatge, L EVY 8: 751ss., R AYNOUARD 5: 540; FEW 14: 381 s. v ĭ aticum. viaje cf. viage. viasz (= vivatz, viatz, Vulg. cito, statim, protinus) adv. ‘vite, rapidement, immédiatement, promptement’: viasz Mt. 5/ 25, Ac. 10/ 16, Jean3 1/ 14, Philip. 2/ 24, 2/ 25. Cf. L EVY P s. vivatz, L EVY 8: 809, R AYNOUARD 5: 557; FEW 14: 574 s. vivax. vibra (Vulg. vipera) n.f. ‘vipère’: vibra Ac. 28/ 3, vibras Mt. 3/ 7, 12/ 34, 23/ 33, Luc 3/ 7. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 753, R AYNOUARD 5: 550. - FEW 14: 487 s. v ī p ĕ ra. victoria (Vulg. victoria) n.f. ‘victoire’: victoria Mt. 12/ 20, Cor.1 15/ 54, 15/ 55, 15/ 57. Manque L EVY P; L EVY 8: 756, R AYNOUARD 5: 483. - FEW 14: 417 s. victoria. [victoriejar] (Vulg. triumphare) v. ‘triompher, vaincre’: victorieja Cor.2 2/ 14, victoriejans Col. 2/ 15. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 756 (notre 2 e exemple). - FEW 14: 418 s. victoria. <?page no="269"?> 261 vigairejar (Vulg. vilicare) v. ‘être adminstrateur, régisseur’: vigairejar Luc 16/ 2. Manque dans les ouvrages de référence qui ne connaissent que le subst. vigairia/ vegairia, cf. L EVY P s. vegairia, L EVY 8: 763s., R AYNOUARD 5: 542. - Cf. aussi FEW 14: 407ss. s. vicarius. vigairia (= vegairia, Vulg. vilicatio) n.f. ‘viguerie, administration): vigairia Luc 16/ 2, 16/ 3, vigaria 16/ 4. Cf. L EVY P s. vegairia, L EVY 8: 763s., R AYNOUARD 5: 542. - FEW 14: 407 s. vicarius. vigilha cf. vegelia. vigilia cf. vegelia. vigillia cf. vegelia. viguer (= veguier, Vulg. vilicus) n.m. ‘viguier, adminstrateur’: viguer Luc 16/ 1, 16/ 8, viguers Luc 16/ 3. Cf. L EVY P s. veguier, L EVY 8: 766, R AYNOUARD 5: 542; FEW 14: 406 s. vicarius. - Pour -er = -ier cf. Lexicologie § 90. villeza (= velheza, Vulg. senectus) n.f. ‘vieillesse, âge’: villeza Luc 1/ 36. Cf. L EVY P s. velheza, L EVY 8: 616s., R AYNOUARD 5: 479. - Cf. aussi P FISTER 1970: 731s. vilh adj. ‘vieux’, FEW 14: 361 s. v ĕ t ŭ lus. vinir (= venir, Vulg. venire) v. ‘venir, parvenir, arriver’: vinir Ac. 24/ 8, vinem Mt. 2/ 2, Jean 21/ 3, vinetz (imp. 5) Mt. 4/ 19, 21/ 38, 22/ 4, 25/ 34, 28/ 6 …, vinez (imp. 5) Mt. 11/ 28, vindra Ac. 1/ 11, vinent Mt. 24/ 30, 26/ 64, Jean 1/ 29, 1/ 47, Ac. 5/ 15 …, vinentz Mt. 25/ 27, Mc. 14/ 62, Luc 14/ 9, Ac. 5/ 25, 16/ 39 … Les formes normales de notre texte sont cependant celles de venir, qui correspondent aux ouvrages de référence. vinolensa (Vulg. vinolentia) n.f. ‘ivrognerie’: vinolensas Pierre1 4/ 3. Cf. L EVY P s.v., L EVY 8: 788. - FEW 14: 480 s. vinum. vinolent (= vinolen, Vulg. vinolens) adj. ‘adonné au vin, buveur, ivrogne’: vinolent Tim.1 3/ 3, Tite 1/ 7. Cf. L EVY P s. vinolen, L EVY 8: 788. - FEW 14: 480 s. vinum. visio (= vezion, Vulg. visio) n.f. ‘vue, vision’: visio Ac. 11/ 5, 16/ 9, 16/ 10, 26/ 19; vesio Luc 24/ 23, Ac. 9/ 10, 10/ 3, 10/ 19, 11/ 4 …, vesios Ac. 2/ 17, 10/ 17, Cor.2 12/ 1, vezio Mt. 17/ 9, 27/ 19, Luc 1/ 22. Cf. L EVY P s. vezion, L EVY 8: 737s., R AYNOUARD 5: 533. - FEW 14: 525s. s. visio. [visitar] (= vezitar, Vulg. visitare) v. ‘visiter, examiner’: visitas Hébr. 2/ 6, visitetz Mt. 25/ 36, visitec Ac. 15/ 14, vizites Mt. 25/ 43; vesitem Ac. 15/ 36, vezites Ac. 7/ 23. Cf. L EVY P s. vezitar, L EVY 8: 738ss., R AYNOUARD 5: 554. - FEW 14: 526 s. visitare. visitatio (= vezitacion, Vulg. visitatio) n.f. ‘visite, visitation’: visitatio Pierre1 2/ 12; vesitatio Luc 19/ 44, Pierre1 5/ 6. Cf. L EVY P s. vezitacion, L EVY 8: 740, R AYNOUARD 5: 554. - FEW 14: 529 s. visitatio. [vistir] (= vestir, Vulg. induere) v./ v.réfl. ‘vêtir, habiller’: vistetz (imp. 5) Rom. 13/ 14, Col. 3/ 12, vistatz Luc 12/ 29, vistiretz Luc 12/ 22; vestir Jean 19/ 24, Jac. 2/ 2, <?page no="270"?> 262 Cor.1 15/ 53, Tim.1 2/ 9, vestrem Mt. 6/ 31, vestit Mt. 11/ 8, 22/ 11, Mc. 5/ 15, 6/ 9, 12/ 38, Luc 8/ 35 …, vestitz (p.p.) Mc. 1/ 6, 14/ 51, Luc 8/ 27, 12/ 27, 16/ 19 … Cf. L EVY P s. vestir, L EVY 8: 707ss., R AYNOUARD 5: 528. - FEW 14: 351s. s. v ĕ st ī re. vizi (= vici, Vulg. versutia) n.f. ‘vice; truc, ruse, astuce’: vizi Mc. 12/ 15. Cf. L EVY P s. vici, L EVY 8: 755s., R AYNOUARD 5: 542. - FEW 14: 562 s. v ĭ tium. voig cf. vug. voja cf. vug. vojant (en ~) (Vulg. vacuus) adv. ‘nu, vide’: en vojant Mc. 12/ 3. Cf. L EVY P s. vojar, L EVY 8: 814s., R AYNOAURD 5: 457. - Cf. FEW 14: 587 s. *v ŏ care et 590 s. *v ŏ c ĭ tus. volatilia (= volatilha, Vulg. volatilia) n.f. (coll.) ‘bêtes volantes, oiseaux’: volatilia Ac. 11/ 6, volatilias Ac. 10/ 12. Cf. L EVY P s. volatilh, L EVY 8: 819, R AYNOUARD 5: 565. - FEW 14: 610 s. v ŏ lat ĭ lis. voloptat (Vulg. voluptas) n.f. ‘volupté’: voloptatz Luc 8/ 14. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 5: 568 voluptat. - FEW 14: 616 s. voluptas. [vot] (= volt, Vulg. vultus) n.m. ‘visage, figure’: votz Luc 9/ 29. Cf. L EVY P s. volt, L EVY 8: 833s., R AYNOUARD 5: 577. - FEW 14: 648 s. v ŭ ltus. vout (= volt, Vulg. revolutus) p.p. de volver ‘tourné, retourné, enlevé’: vouta Mc. 16/ 4. Cf. L EVY P s. volver, L EVY 8: 841s., R AYNOUARD 5: 568. - FEW 14: 620 s. v ŏ lv ĕ re. vualhos (no ~) (= valios, Vulg. piger) adj. ‘paresseux, désinteressé’: no vualhos Philip. 3/ 1, no vualhosi Rom. 12/ 11, Cf. L EVY P s. valios, L EVY 8: 578. - FEW 14: 133 s. val ē re. vug (= voig, Vulg. vacuus) adj. ‘vide, épuisé’: vugs Pierre2 1/ 8; voig Cor.2 6/ 1, Gal. 2/ 2, voja Cor.1 15/ 10. Cf. L EVY P s. voig, L EVY 8: 812s., R AYNOUARD 5: 458. - FEW 14: 589ss. *v ŏ c ĭ tus. Y (Pour les mots commençant par ycf. normalement s. idans les ouvrages de référence et dans ce qui précède.) ysop (Vulg. hysopus) n.m. ‘hysope’: ysop Hébr. 9/ 19. Manque L EVY P et L EVY ; R AYNOUARD 3: 577; FEW 4: 528 s. hyss ō pus. Cf. aussi hisop. <?page no="271"?> 263 Z za (= sai, sa, Vulg. huc) adv. ‘ici, ici-bas’: za Mt. 17/ 16, Luc 10/ 13, 16/ 26, Jean 4/ 15, 4/ 16, 6/ 25, 11/ 28, 20/ 27 … Cf. L EVY P s. sai, L EVY 7: 423ss., R AYNOUARD 5: 136. zazement (= jazemen, Vulg. concubitum) n.m. ‘cohabitation, acte d’amour’: zazement Rom. 9/ 10. Cf.. L EVY P s. jazemen, L EVY 4: 253. - FEW 5: 2 s. j ă c ē re. zelui (= celui) pron.dém. ‘celui’: zelui Luc 6/ 29. La forme normale dans notre texte est celui, cf. p.ex. Jac. 2/ 13, Jude 1/ 24, Rom. 4/ 5, 14/ 14, Cor.1 8/ 10 …; zelui est isolé. zena (= cena, Vulg. cena) n.f. ‘souper; cène’: zena Jean 1/ 39. La forme normale dans notre texte est cena, cf. p.ex. Mt. 20/ 28, Luc 14/ 12, 14/ 16, 14/ 17, Jean 12/ 2 …; zena est isolé. - FEW 2/ 1: 576 s. cena. zo (= so, Vulg. quod, quae) pron.dém. ‘cela’: zo Mt. 10/ 27, 12/ 17, 13/ 17, 19/ 6, 23/ 3 … Zo est concurrencé par so dans notre texte (p.ex. Mt. 13/ 17, Luc 8/ 56, 17/ 9, 18/ 12 …); so est la forme normale en a.occ., mais dans notre texte zo est clairement plus fréquent. <?page no="272"?> 264 5. Index des noms 5.1. Introduction On peut bien se demander s’il est vraiment nécessaire voire seulement utile d’accompagner notre édition du Nouveau Testament de Lyon d’un Index des noms. N’existe-t-il pas suffisamment de concordances bibliques qui tiennent aussi compte des noms propres (noms de personne et noms de lieu) et qu’on peut facilement utiliser pour nos besoins, même si leur base textuelle n’est pas identique à la nôtre, reposant sur d’autres traductions et versions et reflétant l’usage onomastique d’autres langues. Parmi les ouvrages imprimés on pourrait mentionner par exemple les publications récentes que voici: - Zürcher Bibel-Konkordanz (2003) - Große Konkordanz zur Lutherbibel (2001) - Neue Konkordanz zur Einheitsübersetzung (1996) En outre, il existe bon nombre d’ouvrages moins compréhensifs et d’une utilité plus ou moins réduite pour nos besoins. Toujours d’une grande importance est un ouvrage d’un âge déjà presque vénérable: - A LFRED S CHMOLLER , Handkonkordanz zum griechischen Neuen Testament ( 6 1931) Et finalement il faut mentionner quelques concordances électroniques disponibles sur l’Internet qui nous ont rendu des services remarquables: - Elbikon-Online. Die elektronische Bibelkonkordanz im Internet: http: / / www.bibel-konkordanz.de - www.bibel-online.net - bibletab.com Et pourtant, tous ces ouvrages ne correspondent que partiellement aux besoins des utilisateurs de notre texte et d’une recherche onomastique: le service qu’ils rendent est limité. Le problème réside dans le fait que les noms dans notre texte apparaissent souvent sous des graphies plus ou moins variées et que dans bon nombre de cas, ils sont gravement déformés, ce qui les rend parfois difficilement identifiables; en outre les variantes graphiques s’avèrent souvent d’une grande importance pour les recherches onomastiques. C’est pour cela que nous avons finalement décidé de ne pas renoncer à un index des noms tout en l’allégeant autant que possible par l’exclusion des noms de haute fréquence, courants et ne posant point de problèmes comme, p.ex., Dieu, Jésus, Crist, etc. <?page no="273"?> 265 Pour les différents articles, nous procédons de la manière que voici: - les variantes graphiques seront réunies sous l’entrée de la variante la plus fréquente; les variantes subordonnées seront mentionnées dans la liste alphabétique des noms, munies d’un renvoi à la variante privilégiée; là où la variation graphique a pour conséquence une distance considérable des entrées dans l’ordre alphabétique, nous nous sommes cependant décidé à donner deux articles indépendants avec renvois réciproques pour épargner à l’utilisateur de feuilleter sans arrêt en avant ou en arrière; - pour les noms retenus, nous donnerons toutes les occurrences; - pour les noms exclus, ils seront aussi mentionnés dans la liste alphabétique, mais sans occurrences et munis d’un simple renvoi à la plus importante des concordances électroniques ( Elbikon) suivi de l’entrée correspondante (p.ex.: Crist Elbikon s. Christus); - pour les noms retenus, nous donnerons la forme correspondante en latin (Vulgate) et en français (Pléiade); - si un nom désigne plusieurs personnages différents, les occurrences seront séparées sous différentes entrées (cf. p.ex.: Judas 1 , Judas 2 …); - si un commentaire semble s’imposer, celui-ci sera donné après la liste des occurrences; - pour l’identification des noms et les commentaires, nous nous sommes servi surtout des trois sources que voici: l’apparat du NTPléiade, le PRob.2 et le G EORGES ; dans quelques rares cas nous avons aussi eu recours à la version française de Wikipédia. En ce qui concerne les abréviations renvoyant aux différentes parties du Nouveau Testament, elles sont identiques à celles employées dans les chapitres précédents. Encore deux remarques. Dans notre texte, on est souvent confronté avec le fait qu’une forme fléchie du modèle latin (Vulg.) est reprise telle quelle (ou avec des modifications insignifiantes) comme nom dans le texte occitan; ce phénomène se trouve pour tous les cas et est particulièrement déroutant pour le génitif, le datif, l’ablatif et le locatif, p.ex. Acaici Achaici, Alpaei Alphaei, Austrei Austri, Amphipolim Amphipolim, Antipatridem Antipatridem, Colossis Colossis etc. Nous n’avons pas corrigé ces formes dans notre texte et les maintenons, par conséquent, aussi dans l’Index des noms. Cependant, dans tous ces cas nous ajoutons au nominatif du nom latin correspondant entre parenthèses la forme flexionnelle de la Vulg. qui est à la base de la forme occitane et faisons suivre la présentation des données d’un bref commentaire. En outre, il est bien connu que le Nouveau Testament contient deux généalogies (Mt. 1/ 2-25 et Luc 3/ 23-38) qui divergent en partie considérablement l’une de l’autre. C’est pour cela que nous donnons pour chaque personnage <?page no="274"?> 266 aussi bien le nom du père que du fils, et dans tous les cas où ces triades ne sont pas identiques, nous les présentons sous deux entrées différentes (p.ex. Aminadab 1 , Aminadab 2 : dans les deux cas, Aminadab est le père de Naassôn, mais dans le premier cas il est dit être le fils d’Aram, dans le deuxième d’Admin). <?page no="275"?> 267 5.2. Bibliographie spécifique Carp. Cf, N ÜESCH Elbikon Elbikon-Online. Die elektronische Bibelkonkordanz im Internet. http: / / www.bibel-konkordanz.de ou http: / / elbikon.de F LÛTRE L OUIS -F ERNAND F LÛTRE 1962, Table des noms propres avec toutes leurs variantes figurant dans les romans du moyen âge écrits en français ou en provençal et actuellement publiés ou analysés, Poitiers G EORGES K ARL E RNST G EORGES , Ausführliches lateinisch-deutsches Handwörterbuch … Nachdruck der achten verbesserten und vermehrten Auflage von H EINRICH G EORGES , Hannover 11 1962 GKL Grosse Konkordanz zur Lutherbibel, Stuttgart 2001 L ANGLOIS E RNEST L ANGLOIS 1904, Tables des noms propres de toute nature compris dans les chansons de geste imprimées, Paris NKE Neue Konkordanz zur Einheitsübersetzung der Bibel, erarbeitet von F RANZ J. S CHIERSE , neubearbeit von W INFRIED B ADER , Düsseldorf 2001 NTPléiade La Bible: Nouveau Testament. Introduction par J EAN G ROSJEAN . Textes traduits, présentés et annotés par J EAN G ROSJEAN et M ICHEL L ÉTURMY , avec la collaboration de P AUL G ROS , Paris 1971 N ÜESCH H ANS -R UDOLF N ÜESCH 1979: Altwaldensische Bibelübrsetzung. Manuskript Nr. 8 der Bibliothèque municipale Carpentras, 2 vol., Bern (RH 92A/ B) PRob.2 Le Petit Robert 2. Dictionnaire universel des noms propres alphabétique et analogique …, rédaction dirigée par A LAIN R EY , 2 Paris 1987 S CHMOLLER A LFRED S CHMOLLER 1931, Handkonkordanz zum griechischen Neuen Testament, 6 Stuttgart Vulg. A LOISIUS G RAMATICA (ed.) 1959, Bibliorum sacrorum iuxta Vulgatam Clementinam nova editio, breviario perpetuo et concordantiis aucta, annotatis etiam locis qui in monumentis fidei sollemnioribus et in liturgia romana usurpari consueverunt, curavit A.G., Typis polyglottis Vaticanis VulgW. R OBERTUS W EBER (ed.) 1979, Biblia sacra iuxta Vulgatam versionem, adiuvantibus B ONIFATIO F ISCHER OSB, J OHANNE B RIBOMONT OSB, H.F.D. S PARKS , W. T HIELE , recensuit et brevi apparatu instruxit R.W. OSB, 2 vol., 2 Stuttgart W IACEK W ILHELMINA A. W IACEK 1968: Lexique des noms géographiques et ethniques dans les poésies des troubadours des XII e et XIII e siècles, Paris Wikipedia Wikipedia français. L’encyclopédie libre: http: / / www.wikipedia.org/ ZBK Zürcher Bibel-Konkordanz. Vollständiges Namen- und Zahlen-Verzeichnis zur Zürcher Bibel-Übersetzung. Mit Einschluss der Apokryphen. Herausgegeben vom Kirchenrat des Kantons Zürich, 3 vol., Zürich 2003 <?page no="276"?> 268 5.3. Inventaire A Aaron (Vulg. Aaron, fr. Aaron), frère de Moïse: Aaron Luc 1/ 5, Hébr. 5/ 4, 7/ 11, 9/ 4; Aron Ac. 7/ 40. Abadon (Vulg. Abaddon, fr. Abaddôn), le roi de l’abîme: Abadon Apo. 9/ 11. Cf. aussi Apollion. Abel (Vulg. Abel, fr. Abel), second fils d’Adam et d’Ève: Abel Mt. 23/ 35, Luc 11/ 51, Hébr. 11/ 4, 12/ 24. Abia (Vulg. Abia, fr. Abia), un des vingt-quatre groupes de prêtres qui assuraient le service du temple: Abia Luc 1/ 5. Abiam (Vulg. Abias/ Abiam, fr. Abia), fils de Roboam et père d’Asa dans la descendance d’Abraham: Mt. Abiam 1/ 7 (2 fois). Abiud (Vulg. Abiud, fr. Abioud), fils de Zorobabel et père d’Éliakim dans la descendance d’Abraham: Abiud Mt. 1/ 13. Abraam cf. Abraham. Abrae cf. Abraham. Abraham (Vulg. Abraham, fr. Abraham), patriarche biblique, époux de Sara: Abraham Mt. 1/ 1, 1/ 2, 1/ 17, 8/ 11, 22/ 32, Mc. 12/ 26, Luc 1/ 55, 1/ 73, 3/ 8, 13/ 28, 16/ 22, 16/ 23, 16/ 24, 16/ 25, 16/ 29, 16/ 30, 20/ 37, Jean 8/ 33, 8/ 37, 8/ 39, 8/ 53, 8/ 56, 8/ 57, Ac. 3/ 13, 3/ 25, 7/ 2, 7/ 16, 7/ 17, 7/ 32, Jac. 2/ 21, 2/ 23, Pierre1 3/ 6, Rom. 4/ 1, 4/ 2, 4/ 3, 4/ 9, 4/ 12, 4/ 13, 4/ 16, 4/ 17, 9/ 7, 11/ 1, Cor.2 11/ 22, Gal. 3/ 6, 3/ 7, 3/ 8, 3/ 9, 3/ 14, 3/ 16, 3/ 18, 3/ 29, 4/ 22, Hébr. 2/ 16, 6/ 13, 7/ 1, 7/ 2, 7/ 5, 7/ 6, 7/ 9, 11/ 8, 11/ 17; Abrahams Jean 8/ 39, 8/ 40, 8/ 52, 8/ 58, Hébr. 7/ 4; Abraam Mt. 3/ 9; Abram Ac. 13/ 26; Abrae Luc 13/ 16, 19/ 9; Abrahe Luc 3/ 34. Abrahams cf. Abraham. Abrahe cf. Abraham. Abram cf. Abraham. Acaia (Vulg. Achaia, fr. Achaïe), contrée de la Grèce au Nord du Péloponèse: Acaia Ac. 18/ 12, 19/ 21, Rom. 15/ 26, Cor.1 16/ 15, Cor.2 1/ 1, 9/ 2, 11/ 10, Thess.1 1/ 7, 1/ 8. Acaici (Vulg. Achaicus, fr. Achaïque), nom de personne, un des fidèles d’Achaïe: Acaici Cor.1 16/ 15, 16/ 17. Dans la Vulg., Achaici est un génitif; le traducteur a repris cette forme telle quelle sans se soucier de la flexion casuelle. Acheldemac (Vulg. Haceldama, fr. Hakeldamach), domaine près de Jérusalem, ‘lieu du sang’: Acheldemac Ac. 1/ 19; Acheldemach Mt. 27/ 8. Acheldemach cf. Acheldemac. <?page no="277"?> 269 Adam (Vulg. Adam, fr. Adam), premier homme créé par Dieu et installé au paradis terrestre: Adam Luc 3/ 38, Rom. 5/ 14, Cor.1 15/ 22, 15/ 45, Tim.1 2/ 13, 2/ 14. Cf. aussi Azam. Adcra (Vulg. Adria, fr. Adriatique), mer Adriatique: Adcra Ac. 27/ 27. Forme corrompue pour Adria; la leçon du ms. est cependant claire et hors de doute. Addi (Vulg. Addi, fr. Addi), père de Melchi et fils de Kôsam dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Addi Luc 3/ 28. Aehiaz (Vulg. Achaz, fr. Achaz), fils de Joatham et père d’Ézéchias dans la descendance d’Abraham: Aehiaz Mt. 1/ 9. Forme corrompue de Achaz; la leçon du ms. est hors de doute. Agabus (Vulg. Agabus, fr. Agabus), prophète juif au temps de Paul: Agabus Ac. 11/ 28, 21/ 10. Agar (Vulg. Agar, fr. Hagar), esclave égyptienne d’Abraham, mère d’Ismaël: Agar Gal. 4/ 24. Agripa (Vulg. Agrippa, fr. Agrippa), roi de Judée au temps des apôtres: Agripa Ac. 25/ 13, 25/ 22, 25/ 23, 25/ 24, 25/ 26, 26/ 1, 26/ 2, 26/ 19, 26/ 27, 26/ 28, 26/ 32. Agust (Vulg. Augustus, fr. Auguste), l’empéreur romain: Agust Luc 2/ 1. Cf. aussi August. Ahim (Vulg. Achim, fr. Akhim), fils de Sadôc et père d’Éhoud dans la descendance d’Abraham: Ahim Mt. 1/ 14. Ajahan (Vulg. Nathan, fr. Natham), père de Jessé et fils de David dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Ajahan Luc 3/ 31. Déformation curieuse de Nathan du texte latin. Albergas (Vulg. Castor (Castorum), fr. des Dioscures): d’Albergas Ac. 28/ 11. Évidemment une erreur de traduction: le traducteur a pris Castorum pour castrorum. Albiline (Vulg. Abilina, fr. Abilène), ancienne région de Syrie, règne du tétrarque Lysanias: Albiline Luc 3/ 1. Aleazar (Vulg. Eleazar, fr. Éléazar), père de Mathan et fils d’Élioud dans la descendance d’Abraham: Aleazar Mt. 1/ 15. Aleisandre (Vulg. Alexander, fr. Alexandre), fils de Simon de Cyrène; ce dernier portait la croix pour Jésus: Aleisandre Mc. 15/ 21. Alfeus (Vulg. Alphaeus, fr. Alphée), père de Jacques, un des disciples de Jésus: Alfeus Ac. 1/ 13. Cf. aussi Alphei, Alpheus, Elpheus. Aliud (Vulg. Eliud, fr. Élioud), père d’Éléazar et fils de Akhim dans la descendance d’Abraham: Aliud Mt. 1/ 14; Aliut Mt. 1/ 15. Aliut cf. Aliud. Alixandre 1 (Vulg. Alexander, fr. Alexandre), juif d’Éphèse: Alixandre Ac. 19/ 33; Alixandres Ac. 19/ 33. <?page no="278"?> 270 Alixandre 2 (Vulg. Alexander, fr. Alexandre), prêtre à Jérusalem: Alixandres Ac. 4/ 6. Alixandre 3 (Vulg. Alexander, fr. Alexandre), ‘Alexandre le chaudronnier’ (Tim.2 4/ 14) qui a rejeté la foi chrétienne et a été excommunié par Paul: Alixandre Tim.2 4/ 14; Alixandres Tim.1 1/ 20. Alixandres cf. Alixandre 1/ 2/ 3 . Alixandria (Vulg. Alexandrina, fr. (d’) Alexandrie), ville d’Alexandrie en Égypte: Alixandria Ac. 27/ 6. Alixandrienc (Vulg. Alexandrinus, fr. Alexandrin), personne originaire d’Alexandrie, habitant d’Alexandrie: Alixandrienx Ac. 6/ 9, alixandrienx 18/ 24. Alnasdem (Vulg. Elmadan, fr. Elmadam), père de Kôsam et fils d’Er dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Alnasdem Luc 3/ 28. Déformation plutôt surprenante du modèle latin. Alphei (Vulg. Alphaeus, fr. Alphée), père de Levi percepteur: (Levi) Alphei Mc. 2/ 14. Le génitif lat. Alphei a été repris tel quel dans la traduction occitane. Alpheu (Jacme ~) (Vulg. (Jacobus) Alphaei, fr. (Jacques fils d’) Alphée: Jacme Alpheu Mc. 3/ 18, Luc 6/ 15. À l’encontre de ce que nous avons constaté sous Alphei, le traducteur n’a pas reconnu ici qu’il avait affaire à un génitif généalogique et a traité le syntagme comme s’il s’agissait d’un nom double. Amia (Vulg. Achaia, fr. Achaïe), contrée de l’ancienne Grèce: Amia Ac. 18/ 27. Déformation difficile à expliquer du modèle latin. Aminadab 1 (Vulg. Aminadab, fr. Aminadab), fils d’Aram et père de Naassôn dans la descendance d’Abraham: Aminadab Mt. 1/ 14. Aminadab 2 (Vulg. Aminadab, fr. Aminadab), père de Naassôn et fils d’Admin dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Aminadab Luc 3/ 33. Amo cf. Amon. Amon (Vulg. Amos, fr. Amos), fils de Manassé et père de Josias dans la descendance d’Abraham: Amon Mt. 1/ 10; Amo Mt. 1/ 10. Amos (Vulg. Amos, fr. Amos), père de Mattathias et fils de Naoum dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Amos Luc 3/ 25. Amphipolim (Vulg. Amphipolis (Amphipolim), fr. Amphipolis), ancienne ville de Macédoine: (per) Amphipolim Ac. 17/ 1. De nouveau, la flexion casuelle du modèle latin est reprise telle quelle en occ. Ampliat (Vulg. Ampliatus, fr. Ampliatus), fidèle de Rome salué par Paul: Ampliat Rom. 16/ 8. Ananias 1 (Vulg. Ananias, fr. Ananie), chrétien illoyal et menteur: Ananias Ac. 5/ 1, 5/ 3, 5/ 5. Ananias 2 (Vulg. Ananias, fr. Ananie), chrétien fidèle de Damas: Ananie Ac. 9/ 10, 9/ 12, 9/ 13, 9/ 17, 22/ 12. <?page no="279"?> 271 Ananias 3 (Vulg. Ananias, fr. Ananie), grand prêtre de Jérusalem: Ananias Ac. 23/ 2, 24/ 1. Andreu (Vulg. Andreas, fr. André), frère de Simon (Pierre): Andreu Mt. 4/ 18, 10/ 2, Mc. 1/ 16, 1/ 29, 3/ 18, Luc 6/ 14, Jean 1/ 44, 12/ 22; Andreus Mc. 13/ 3, Jean 1/ 40, 6/ 8, 12/ 22, Ac. 1/ 13. Andreus cf. Andreu. Andronic (Vulg. Andronicus, fr. Andronicus), un des fidèles de Rome: Andronic Rom. 16/ 7. Anegz (Vulg. Henoch, fr. Hénoch), père de Mathousala et fils de Jaret dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Anegz Luc 3/ 37. Déformation du modèle latin ou d’une forme occ. *Enog. Aniason (Vulg. Mnason, fr. Mnason), chrétien de Jérusalem originaire de Chypre: Aniason Ac. 21/ 16. De nouveau une déformation arbitraire du modèle latin; le groupe mn a été lu ani à un certain moment de la tradition. Anna 1 (Vulg. Anna, fr. Anne), prophétesse de Jérusalem, fille de Phanouel: Anna Luc 2/ 36. Anna 2 cf. Annas. Annas (Vulg. Annas, fr. Anne), grand prêtre au temps de Tibère: Annas Jean 18/ 13, 18/ 24, Ac. 4/ 6, 5/ 17, 5/ 21; Anna Luc 3/ 2. Antifa (Vulg. Antipas, fr. Antipas), martyre chrétien: Antifas Apo. 2/ 13. Antioca (Vulg. Antiochia, fr. Antioche), ville d’Antioche: Antioca Ac. 6/ 5, 11/ 19, 11/ 20, 11/ 22, 11/ 25, 11/ 26, 11/ 27, 12/ 25, 13/ 1, 13/ 14, 14/ 18, 14/ 20, 14/ 25, 15/ 22, 15/ 23, 15/ 30, 15/ 35, 18/ 1, 18/ 22, Gal. 2/ 11, Tim.2 3/ 11. Antipatridem (Vulg. Antipatris (Antipatridem), fr. Antipatris), ville de Judée: Antipatridem Ac. 23/ 31. Le texte latin a un accusatif à l’endroit indiqué; le traducteur a repris la forme en question sans se soucier de la flexion casuelle. Api Forum (Vulg. Apii Forum, fr. forum d’Appius), localité près de la porte Trigémine de Rome: Api Forum Ac. 28/ 15. Apocalypsis (Vulg. Apocalypsis, fr. Apocalypse/ dévoilement), vision prophétique et eschatologique de Jean: Apocalipsis Apo. 1/ 1. Apollion (Vulg. Apollyon, fr. Apollyôn), l’ange de l’abîme: Apo. 9/ 11. Cf. aussi Abadon. Apollo (Vulg. Apollo, fr. Apollos), juif savant d’Alexandrie, converti au christianisme: Apollo Ac. 18/ 24, Cor.1 1/ 12, 3/ 4, 3/ 5, 3/ 6, 3/ 22, 4/ 6, 16/ 12, Cor.2 8/ 22; Apolo Tite 3/ 13. Cf. aussi Epollo. Apollonia (Vulg. Apollonia, fr. Apollonie), ville d’Illyrie, colonie de Corinthe: Apollonia Ac. 17/ 1. Apolo cf. Apollo. Appia (Vulg. Appia, fr. Apphia), femme de Philémon (? ): Appia Philém. 1/ 2. <?page no="280"?> 272 Aquila (Vulg. Aquila, fr. Aquilas), juif originaire du Pont que Paul rencontre à Corinthe et qui devient son disciple: Aquila Ac. 18/ 2, 18/ 18, 18/ 26, Rom. 16/ 3, Cor.1 16/ 19, Tim.2 4/ 19. Aquilo (Vulg. Aquilo, fr. le Nord), le Nord: Aquilo Luc 13/ 29, Apo. 21/ 13. Arabe (Vulg. Arabs, fr. Arabe), Arabe: Arabe Ac. 2/ 11. Arabia (Vulg. Arabia, fr. Arabie), l’Arabie: Arabia Gal. 1/ 17, 4/ 25. Aram (Vulg. Aram, fr. Aram), fils de Hesrôm et père d’Aminadab dans la descendance d’Abraham: Aram Mt. 1/ 3, 1/ 4, Luc 3/ 33. Arast (Vulg. Erastus, fr. Éraste), disciple de Paul envoyé par celui-ci en Macédoine: Arast Ac. 19/ 22. Archelaus (Vulg. Archelaus, fr. Archélaüs), fils et successeur d’Hérode: Archelaus Mt. 2/ 22. Archip (Vulg. Archippus, fr. Archippe), fidèle de Colosses, éventuellement fils de Philémon et d’Apphia: Archip Col. 4/ 17. Areth (Vulg. Areta, fr. Arétas), Arétas IV , roi nabatéen, beau-père d’Hérode Antipas: Areth Col.2 11/ 32. Arimacia (Vulg. Arimathaea, fr. Arimathie), bourg à 30 kilomètres au nordouest de Jérusalem: Arimacia Mc. 15/ 43; Arimatea Luc 23/ 51. Cf. aussi Armacia. Arimatea cf. Arimacia. Ariopac (Vulg. Areopagus, fr. Aréopage), colline à Athènes, siège du tribunal: Ariopac Ac. 17/ 22; Ariopags Ac. 17/ 34. Cf. aussi Oriapac. Ariopags cf. Ariopac et Dionisi Ariopags. Aristarc (Vulg. Aristarchus, fr. Aristarque), fidèle macédonien, compagnon de captivité de Paul: Aristarc Ac. 19/ 29, 20/ 4; Aristarcs Philém. 1/ 24; Aristars Ac. 27/ 2; Aristares 1 Col. 4/ 10. Aristares cf. Aristarc. Aristars cf. Aristarc. Aristobol (Vulg. Aristobolus, fr. Aristobule), prince de la famille des Hérodes (? ): Aristobol Rom. 16/ 11. Armacia (Vulg. Arimathaea, fr. Arimathie), bourg à 30 kilomètres au nordouest de Jérusalem: Armacia Mt. 27/ 57; Armathia Jean 19/ 38. Cf. aussi Arimacia. Armathia cf. Armacia. Aron cf. Aaron. Arserat (Vulg. Arphaxad, fr. Arphaxad), père de Kaïnam et fils de Sem dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Arserat Luc 3/ 36. Déformation du modèle latin, évidemment mauvaise leçon du traducteur ou d’un scribe. 1 Le ms. a clairement Aristares, ce qui est une mauvaise leçon pour Aristarcs. <?page no="281"?> 273 Artemam (Vulg. Artemas (Artemam), fr. Artémas), disciple de Paul envoyé à Tite: Artemam Tite 3/ 12. Arumentin (Vulg. adrumentinus [< Hadrumentum], fr. d’Adramytte), adj. référant à la ville portuaire de Hadramentum, colonie phénicienne, aujourd’hui Sousse en Tunisie: arumentina Ac. 27/ 2. Aser (Vulg. Aser, fr. Aser), un des fils de Jacob: Aser Luc 2/ 36, Apo. 7/ 6. Asia (Vulg. Asia, fr. Asie), l’Asie: Ac. 2/ 9, 6/ 9, 16/ 6, 19/ 10, 19/ 22, 19/ 26, 19/ 27, 19/ 31, 20/ 4, 20/ 16, 20/ 18, 24/ 19, 27/ 2, Apo. 1/ 4, 1/ 11, Pierre1 1/ 1, Rom. 16/ 5, Cor.1 16/ 19, Cor.2 1/ 8, Tim.2 1/ 15. Asian (Vulg. asianus, fr. Asiate), Asiate, asiatique: Asias Ac. 20/ 4. Ason (Vulg. Asson, fr. Assos), cité grecque de Troade, à proximité de Lesbos: Ason Ac. 20/ 13, 20/ 14, 27/ 13, Rom. 16/ 21. Assa (Vulg. Asa, fr. Asaph), fils d’Abia et père de Josaphat dans la descendance d’Abraham; roi de Juda: Assa Mt. 1/ 7, 1/ 8. Assineret (Vulg. Asyncritus, fr. Asyncrite), fidèle de Rome: Assineret Rom. 16/ 14. Évidemment déformation du modèle latin par une mauvaise leçon e pour c. Astivena (Vulg. Stephana, fr. Stéphanas), un des délégués envoyés par les Corinthiens auprès de Paul: Astivena Cor.1 16/ 15, 16/ 17. Déformation curieuse du modèle latin avec une sorte de a prothétique. Cf. aussi Stevena. Atenas (Vulg. Athenas, fr. Athènes), ville d’Athènes: Atenas Ac. 17/ 15, 17/ 16, Thess.1 3/ 1. Cf. aussi Etenas. Athenienc (Vulg. Atheniensis, fr. Athénien), Athénien, personne originaire d’Athènes: Athenienc Ac. 17/ 21; atinienc Ac. 17/ 22. Atinienc cf. Athenienc. August (Vulg. Augustus, fr. Auguste), l’empéreur romain: August Ac. 25/ 21, 25/ 25, 27/ 1. Cf. aussi Agust. Austrei (Vulg. Auster, fr. Sud), le Sud: Austrei Mt. 12/ 42; Austri Luc 11/ 31. Austrei est une forme corrompue du génitif latin austri; le traducteur a repris cette forme telle quelle comme nom pour le Sud. Austri cf. Austrei. Auta (Vulg. oriens, fr. levant), l’Est: Auta Luc 13/ 29, Apo. 21/ 13. Avarus (Vulg. Iairus, fr. Jaire), chef de la synagogue des Géraséniens: Avarus Luc 8/ 41. Forme corrompue du nom latin. Azam (Vulg. Adam, fr. Adam), premier homme créé par Dieu: Azam Jude 1/ 14. Cf. aussi Adam. Azechia (Vulg. Ezechia, fr. Ezéchias), fils d’Achaz et père de Manassé dans la descendance d’Abraham: Azechia Mt. 1/ 9, 1/ 10. <?page no="282"?> 274 Azor (Vulg. Azor, fr. Azôr), fils de Éliakim et père de Sadôc dans la descendance d’Abraham: Azor Mt. 1/ 13, 1/ 14. Azoto (Vulg. Azoto, fr. Azoth), l’ancienne ville d’Asdod, entre Gaza et Jaffa: Azoto Ac. 8/ 40. B Baal (Vulg. Baal, fr. Baal), ‘maître, seigneur’, titre donné a de nombreuses divinités locales le plus souvent agraires: Baal Rom. 11/ 14. Babilon (Vulg. Babylon, fr. Babylone), ville de Mésopotamie, sur l’Euphrate: Babilon Apo. 18/ 2. Cf. aussi Babilonia. Babilonia (Vulg. Babylon, fr. Babylone), ville de Babylone en Mésopotamie: Babilonia Mt. 1/ 11, 1/ 17, Ac. 7/ 43, Apo. 14/ 8, 16/ 19, 17/ 5, 18/ 10, 18/ 21, Pierre1 5/ 12. Babilonia (fr. Babylonie) désigne normalement une contrée de la Mésopotamie inférieure; dans notre texte, il semble être synonyme de Babylon (fr. Babylone) et correspond, dans la Vulgate, régulièrement au nom de la ville. Babtista (Joan ~) (Vulg. (Ioannes) Baptista, fr. Jean Baptiste): Jean Baptiste, prophète et précurseur de Jésus: (Joan) Babtista Mt. 11/ 11, 11/ 12, 14/ 2, 14/ 8, 16/ 14, 17/ 13, Mc. 6/ 14, 6/ 24; (Joan) Baptista Mt. 3/ 1, Mc. 6/ 25, 8/ 28, Luc 7/ 20, 7/ 28, 7/ 33, 9/ 19. Balaam (Vulg. Balaam; fr. Balaam), fils de Béor, prophète et devin; envoyé par Balac pour maudire le peuple d’Israël, il le bénit après une intervention divine: Balaam Pierre2 2/ 15; Balam Apo. 2/ 14, Jude 1/ 11. Balac (Vulg. Balac, fr. Balac/ Balaq), fils de Sippor, roi de Moab: Balac Apo. 2/ 14. Balam cf. Balaam. Baoz (Vulg. Booz, fr. Booz), père de Jobed et fils de Sala dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Baoz Luc 3/ 32. Cf. aussi Booz. Baptista cf. Babtista. Bar Joana (Simon ~) (Vulg. (Simon) Bar Iona, fr. (Simon) Bar-Jona), l’apôtre Pierre: Simon Bar Joana Mt. 16/ 17. Cf. aussi Peire, Peiro, Petrus, Simon 1 . Barabam cf. Baraban. Baraban (Vulg. Barrabas, fr. Barrabas), criminel condamné à mort et libéré par les Juifs à la place de Jésus: Baraban Mt. 27/ 16, 27/ 17, 27/ 20, 27/ 26, Mc. 15/ 7, 15/ 11, 15/ 15; Barabam Luc 23/ 18; Barrabam Jean 18/ 40. Barac (Vulg. Barac, fr. Barac), personnage de l’AT, général (Juges 4/ 6ss.): Barac Hébr. 11/ 32. <?page no="283"?> 275 Barachias (Vulg. Barachia, fr. Barachie), père de Zacharie; ce dernier a été tué par les Juifs dans le temple: Barachias Mt. 23/ 35. Barjhesus (Vulg. Bariesu, fr. Bar-Jésus), juif mage et faux prophète de Paphos: Barjhesus Ac. 13/ 6. Barnaba cf. Barnabas 1 . Barnabas 1 (Vulg. Barnabas, fr. Barnabé), Joseph, lévite cypriote converti au christianisme et appelé Barnabé par les apôtres, compagnon de Paul: Barnabas Ac. 4/ 36, 9/ 27, 11/ 22, 11/ 25, 11/ 30 12/ 25, 13/ 1, 13/ 2, 13/ 7, 13/ 43, 13/ 46, 13/ 50, 14/ 6, 14/ 11, 14/ 13, 14/ 19, 15/ 2, 15/ 12, 15/ 22, 15/ 25, 15/ 35, 15/ 36, 15/ 37, 15/ 39, Cor.1 9/ 6, Gal. 2/ 9, 2/ 13; Barnaba Gal. 2/ 1. Cf. aussi Branaba. Barnabas 2 (Vulg. Barsabas, fr. Barsabbas), candidat à la place de Judas parmi les apôtres: Barnabas Ac. 1/ 23. Erreur du traducteur ou d’un scribe qui a identifié Barsabas avec Barnabas 1 . Cf. aussi Barsabas. Barrabam cf. Baraban. Barsabas (Vulg. Barsabas, fr. Barsabbas), «Jude, surnommé Barsabbas», un des chefs de l’église de Jérusalem: Barsabas Ac. 15/ 22. Cf. aussi Barnabas 2 . Bartimeus (Vulg. Bartimaeus, fr. Bartimée), mendiant aveugle de Jéricho: Bartimeus Mc. 10/ 46. Bejamin (Vulg. Beniamin, fr. Benjamin), une des tribus israélites dans la descendance d’Abraham: Bejamin Rom 11/ 1. Probablement rien qu’un titulus oublié dans Benjamin. Cf. aussi Benjamin. Belnebus cf. Belzebub. Belzabus cf. Belzebub. Belzebub (Vulg. Beelzebub, fr. Béelzeboul), prince des démons: Belzebub Mc. 3/ 22; Belnebus Luc 11/ 15; Belzabus Luc 11/ 18; Belzebuc Mt. 12/ 24, 12/ 27. Belzebuc cf. Belzebub. Benjaamin cf. Benjamin. Benjamin (Vulg. Beniamin, fr. Benjamin), une des tribus israélites dans la descendance d’Abraham: Benjamin Ac. 13/ 21, Philip. 3/ 5; Benjaamin Apo. 7/ 8. Cf. aussi Bejamin. Bernitz (Vulg. Bernice, fr. Bérénice), sœur d’Agrippa (Hérode Agrippa II ), protégé par Claude et Néron: Bernitz Ac. 25/ 23, 26/ 30; Berniz Ac. 25/ 13. Berniz cf. Bernitz. Berone (Vulg. Beroea, fr. Bérée), ville à l’ouest de Thessalonique: Berone Ac. 17/ 10, 17/ 13, 20/ 4. Bertolmeu cf. Bertolomeu. <?page no="284"?> 276 Bertolomeu (Vulg. Bartholomaeus, fr. Barthélémy), un des douze apôtres: Bertolomeu Luc 6/ 14; Bertolomeus Mt. 10/ 3; Bertolmeu Mc. 3/ 18; Bertolmeus Ac. 1/ 13. Beshlem cf. Beslem. Besleems cf. Beslem. Beslem (Vulg. Bethlehem, fr. Bethléem), lieu de naissance du Christ: Beslem Mt. 2/ 5, Luc 2/ 15; Beshlem Mt. 2/ 6, 2/ 8; Besleems Luc 2/ 4. Cf. aussi Bethleem. Bessaigda (Vulg. Bethsaida, fr. Bethsaïde), localité de Galilée, près de Caphernaüm: Bessaigda Luc 10/ 13. Forme curieusement déformée de Bethsaida. Cf. aussi Bethsaida. Betania (Vulg. Bethania, fr. Béthanie), village à l’est de Jérusalem, à une heure de chemin: Betania Mt. 26/ 6, Mc. 11/ 11, 11/ 12, Luc 19/ 29, 24/ 50, Jean 11/ 1, 11/ 17, 11/ 18, 12/ 1; Bethania Mt. 21/ 17, Mc. 11/ 1, 14/ 3. Bethania cf. Betania. Bethleem (Vulg. Bethlehem, fr. Bethléem), lieu de naissance du Christ: Bethleem Jean 7/ 42; Bethlehem Mt. 271; Bethlem Mt. 2/ 16. Cf. aussi Beslem. Bethlehem cf. Bethleem. Bethlem cf. Bethleem. Bethsaida (Vulg. Bethsaida, fr. Bethsaïde), localité de Galilée, près de Caphernaüm: Mt. 11/ 21, Mc. 6/ 45, 8/ 22, Jean 5/ 2, 12/ 21; Betsaida Luc 9/ 10, Jean 1/ 44. Cf. aussi Bessaigda. Betsagen (Vulg. Betphage fr. Betphagé), village près de Béthanie: Betsagen Luc 19/ 29. Betsaida cf. Bethsaida. Bitinia (Vulg. Bithynia, fr. Bithynie), région au Nord-Ouest de l’Asie Mineure, aujourd’hui en Turquie: Bitinia Ac. 16/ 7, Pierre1 1/ 1. Blast (Vulg. Blastus, fr. Blastus), chambellan du roi Hérode: Blast Ac. 12/ 20. Bonerges (Vulg. Boanerges, fr. Boanergès), surnom des apôtres Jacques et Jean, fils de Zébédée: Bonerges Mc. 3/ 17. Booz (Vulg. Booz, fr. Booz), fils de Salmôn et père de Jobed dans la descendance d’Abraham: Booz Mt. 1/ 5. Cf. aussi Baoz. Bosor (Vulg. Bosor, fr. Béor), père de Balaam: Bosor Pierre2 2/ 15. Cf. aussi Balaam. Branaba (Vulg. Barnabas, fr. Barnabé), Joseph, lévite cypriote converti au christianisme et appelé Barnabé par les apôtres, compagnon de Paul: Branaba Col. 4/ 10. Variante de Barnaba avec métathèse 2 . 2 Cf. aussi Phénomènes divers § 51. <?page no="285"?> 277 C Cabadocia (Vulg. Cappadocia, fr. Cappadoce), région de l’Asie Mineure, appartenant aujourd’hui à la Turquie: Cabadocia Pierre1 1/ 1. Cf. aussi Capadocia. Cabriel(s) (Vulg. Gabriel, fr. Gabriel), l’archange Gabriel de la tradition juive, chrétienne et musulmane: Cabriel Luc 1/ 19; Cabriels Luc 1/ 19; Cabrils Luc 1/ 26. Cabrils cf. Cabriel. Cadas (Vulg. Candacis, fr. Candace), reine d’Éthiopie, pays de la ~ (? ): Cadas Ac. 8/ 27. La tradition de ce nom est une série d’interprétations erronées. Originairement, Candace est le titre de la reine d’Éthiopie (comme Pharaon est celui du roi d’Égypte); dans la Vulgate, ce titre est traité comme un nom de personne; et dans le texte occitan, il semble avoir épousé le rôle d’un nom de pays. Caesar (Vulg. Caesar, fr. César), titre de l’empeur romain: Tiberii Caesaris Luc 3/ 1. Passage latin dans notre texte. Cf. aussi Cesar, Sesar, Sezar. Cafarnao (Vulg. Capharnaum, fr. Capharnaüm), ville de Galilée, un des centres de la prédication de Jésus: Cafarnao Mt. 8/ 5, 11/ 23, 17/ 23, Luc 4/ 31, 7/ 1, 10/ 15; Cafarnaum Mt. 4/ 13, Mc. 1/ 21, 2/ 1, 9/ 32, Luc 4/ 23, Jean 2/ 12, 4/ 46, 6/ 17, 6/ 24, 6/ 60. Cafarnaum cf. Cafarnao. Caifas (Vulg. Caiphas, fr. Caïphe), grand prêtre de Jérusalem, président du tribunal qui condamne Jésus: Caifas Mt. 26/ 3, 26/ 57, Jean 18/ 13, Ac. 4/ 6. Cf. aussi Cayfas, Haifa. Cainan (Vulg. Cainan, fr. Kaïnam), père de Sala et fils de Arphaxad dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Cainan Luc 3/ 36, 3/ 37. Calavaria (Vulg. Calvaria, fr. du Crâne), colline où eut lieu la crucifixion de Jésus: Calavaria Luc 23/ 33; Calvaria Mc. 15/ 22, Jean 19/ 17. Cf. aussi Golgata et Lexique s. calvaria. Caldeus (Vulg. Chaldei, fr. Chaldéens), habitants de la Chaldée, région occidentale de Sumer: Caldeus (pl.) Ac. 7/ 4. Calvaria cf. Calavaria. Camaliel (Vulg. Gamaliel, fr. Gamaliel), un des membres du sanhédrin qui doit juger Pierre: Camaliel Ac. 5/ 34. Cf. aussi Gamaliel. Cana (Vulg. Cana, fr. Cana), lieu en Galilée, à une dizaine de kilomètres au nord de Nazareth: Cana Jean 2/ 1, 2/ 11, 4/ 46, 21/ 2. Canan (Vulg. Chanaan, fr. Canaan), nom biblique de la Phénice-Palestine, la terre promise 3 : Canan Ac. 13/ 19. 3 Cf. aussi Deutéronome 7/ 1. <?page no="286"?> 278 Cananea (Vulg. cananaeum, fr. Cananéen), le Canaan, terre de ~: (Simon de) Cananea Mc. 3/ 18. Cf. aussi Canan et Cananeus. Cananeus (Vulg. cananaeus, fr. Cananéen), habitant du Canaan, homme originaire du Canaan: (Simon) Cananeus Mt. 10/ 4. Cf. aussi Lexique s. cananea. Capadocia (Vulg. Cappadocia, fr. Cappadoce), région de l’Asie Mineure, appartenant aujourd’hui à la Turquie: Capadocia Ac. 2/ 9. Cf. aussi Cabadocia. Caran (Vulg. Charan, fr. Harran), ville antique au sud-est de la Turquie actuelle, au croisement des routes de Damas, de Karkemich et de Ninive: Caran Ac. 7/ 2, 7/ 4, 7/ 11. La troisième de nos attestations semble être une erreur de scribe, car la Vulgate a Chanaan à cet endroit. Carp (Vulg. Carpus, fr. Carpus), fidèle de Troas, hôte de Paul: Carp Tim.2 4/ 13. Cauda (Vulg. Cauda, fr. Cauda), petite île devant Crète: Cauda Ac. 27/ 16. Cayfas (Vulg. Caiphas, fr. Caïphe), grand prêtre de Jérusalem, président du tribunal qui condamne Jésus: Cayfas Jean 11/ 49, 18/ 14, 18/ 24, 18/ 28. Cf. aussi Caifas, Haifa. Caym(s) (Vulg. Cain, fr. Caïn), fils d’Adam et d’Ève, frère d’Abel: Caym Jean1 3/ 12, Jude 1/ 11; Cayms Hébr. 11/ 4. Cedron (Vulg. Cedron, fr. Cédron), cours d’eau torrentueux de Judée: Cedron Jean 18/ 1. Cenchris (Vulg. Cenchris, fr. Kenkhrées), un des ports de Corinthe, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville: Cenchris Rom. 16/ 1; Cencris Ac. 18/ 18. Cencris cf. Cenchris. Cephas (Vulg. Cephas, fr. Képhas), équivalent araméen de Pierre/ Petrus/ Petros: Cephas Jean 1/ 42, Cor.1 9/ 5. Cf. aussi Sephas. Cesar (Vulg. Caesar, fr. César), titre de l’empereur romain: Cesar Mc. 12/ 14, 12/ 17, Luc 20/ 22, 20/ 24, 20/ 25, Jean 19/ 12, 19/ 15, Ac. 17/ 7, 25/ 8, 25/ 11, 25/ 12, 25/ 21, 26/ 32, 27/ 24, 28/ 19, Philip. 4/ 22. Cf. aussi Sesar, Sezar. Cesaria de Philip (Vulg. Caesarea Philippi, fr. Césarée de Philippe): ville située au pied de l’Hermon: Cesaria de Philip Mc. 8/ 27. Cf. aussi Sesaria, Felipet, Philip 3 . Ceve (Vulg. Sceva, fr. Scéva), grand prêtre juif: Ceve Ac. 19/ 14. Chis (Vulg. Cis, fr. Cis), père de Saül, premier roi d’Israël: Chis Ac. 13/ 21. Chou (Vulg. Cous, fr. Cos), île de Grèce, au nord-ouest de Rhodes: Chou Ac. 21/ 1. Cilicia (Vulg. Cilicia, fr. Cilicie), région de l’Asie Mineure entre le Taurus et la Méditerranée: Cilicia Ac. 6/ 9, 15/ 23, 21/ 39, 22/ 3, 23/ 34, 27/ 5, Gal. 1/ 21. Cf. aussi Silicia. <?page no="287"?> 279 Cipen (Vulg. Tyrus, fr. Tir), localité non identifiée: Cipen Ac. 21/ 3. Le passage en question est sérieusement corrompu. Éventuellement Cipen (écrit Cip avec un titulus sur p) est une mauvaise leçon pour Cipre, mais le sens du verset interdit une telle correction. Cipre (Vulg. Cyprus, fr. Chypre), Chypre, grande île de la Méditerranée: Cipre Ac. 11/ 19, 13/ 4, 15/ 39, 27/ 4. Ciprienc cf. Lexique s. ciprienc. Cirene (Vulg. Cyrenae, fr. de Cyrène), capitale de la province romaine de Cyrénaïque, Nord de l’actuelle Libye: Cirene Mc. 15/ 21; Cirenen (Vulg. Cyrenen [acc.]) Ac. 2/ 10. Cirenen cf. Cirene. Cirinienc (Vulg. Cyrenensis, fr. Cyrénéen), personne originaire de Cyrène: Cirinienx 6/ 9. Cf. aussi Lexique s. cirin(i)enc. Cirino (Vulg. Cyrinus, fr. Quirinus), gouverneur de Syrie au temps de la naissance de Jésus: Cirino Luc 2/ 2. Claudi (Vulg. Claudius, fr. Claude), empereur romain de 41 à 54: Claudi Ac. 11/ 28, 18/ 2. Claudia (Vulg. Claudia, fr. Claudie), fidèle parmi les disciples de Paul: Claudia Tim.2 4/ 21. Claudis Lilias (Vulg. Claudius Lysias, fr. Claude Lysias), tribun romain à Jérusalem: Claudis Lilias Ac. 23/ 26. Lilias est une mauvais leçon pour Lisias. Cf. aussi Lisias. Clemens (Vulg. Clemens, fr. Clément), un des collaborateurs de Paul: Clemens Philip. 4/ 3. Cleofas (Vulg. Cleophas, fr. Cléopas), fidèle de l’entourage des apôtres: Cleofas Luc 24/ 18. Cleophe (Maria ~) (Vulg. Maria Cleophae, fr. Marie de Clopas), une des quatre femmes qui tiennent compagnie à Jésus lors de la crucifixion: Maria Cleophe Jean 19/ 24. Génitif lat. repris tel quel en occ. Cf. aussi Marie 3 . Cloes (Vulg. Chloës, fr. Chloé), personnage de Corinthe dont on ne sait rien: Cloes Cor.1 1/ 11. Colocens (Vulg. Colocens), habitant de Colosses: Colocens Laod. 1/ 20. Colosis (Vulg. Colossae, fr. Colosses), ancienne ville en Phrygie sur le plateau anatolien: Colosis Col. 1/ 2. Le traducteur a repris l’ablatif du texte latin (… eis qui sunt Colossis) tel quel et en a fait un quasi-nominatif. Contrathum (Vulg. Gnidus, fr. Cnide), ancienne ville de l’Asie Mineure au nord de l’Île de Rhodes: Contrathum Ac. 27/ 7. Déformation inexplicable de lat. Gnidus/ Cnidus. <?page no="288"?> 280 Core (Vulg. Core, fr. Coré), personnage de l’AT dans la descendance de Ruben 4 : Core Jude 1/ 11. Corint cf. Corinti. Corinti (Vulg. Corinthus, fr. Corinthe), fameuse ville du Péloponnèse, centre de commerce: Corinti Cor.1 1/ 2, Cor.2 1/ 1, 1/ 23; Corint Tim.2 4/ 20. Encore une fois, une forme fléchie (Corinthi) a été reprise telle quelle comme nom. Corintia 1 (Vulg. Corinthus, fr. Corinthe), ville de Corinthe: Corintia Ac. 19/ 1. Erreur de copiste (cf. Corintia 2 ) ou variante fem. de Corinti? Corintia(s) 2 (Vulg. Corinthius, fr. Corinthien), habitant de Corinthe, personne originaire de Corinthe: Corintia Cor.2 6/ 11; Corintias Ac. 18/ 8. Corneli(s) (Vulg. Cornelius, fr. Corneille), centurion d’une cohorte domicilée à Césarée: Corneli Ac. 10/ 1, 10/ 3, 10/ 17, 10/ 21, 10/ 22, 10/ 24, 10/ 30, 10/ 31; Cornelis Ac. 10/ 25. Çorobabel cf. Zorobabel. Corozaym (Vulg. Corozaim, fr. Chorazîn), bourgade au nord-ouest de Capharnaüm, près du lac de Gennésareth: Corozaym Mt. 11/ 21; Corzaim Luc 10/ 13. Corzaim cf. Corozaym. Cosam (Vulg. Cosan, fr. Kôsam), père d’Addi et fils d’Elmadam dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Cosam Luc 3/ 28. Creissens (Vulg. Crescens, fr. Crescens), compagnon de Paul qui le quitte pour aller en Galatie: Creissens Tim.2 4/ 10. Cret 1 (Vulg. Creta, fr. Crète), grande île de la Méditerranée, entre l’Égée et la mer de Libye: Cret Tite 1/ 5. Erreur de scribe pour Creta ou variante remontant à Vulg. Crete (pour Creta)? Cret 2 (Vulg. Cretis, fr. Crétois), habitant de la Crète, personne originaire de la Crète: Cret Ac. 2/ 11. Cf. aussi Cretienc. Creta (Vulg. Creta, fr. Crète), grande île de la Méditerranée, entre l’Égée et la mer de Libye: Creta Ac. 27/ 7, 27/ 12, 27/ 13, 27/ 21. Cretienc (Vulg. Cretensis, fr. Crétois), habitant de la Crète, personne originaire de la Crète: Cretienc Tite 1/ 12. Cf. aussi Cret 2 . Crisp (Vulg. Crispus, fr. Crispus), chef de la synagogue de Corinthe: Crisp Ac. 18/ 8, Cor.1 1/ 14. Crist cf. Elbikon s. Christus. Cristi Jac 1/ 1, Éph. 3/ 1; cf. Crist. Cristum Cor.1 4/ 10; cf. Crist. 4 Cf. aussi Nombres 16/ 1. <?page no="289"?> 281 D Dalmacia (Vulg. Dalmatia, fr. Dalmatie), province romaine située sur l’Adriatique: Dalmacia Tim.2 4/ 10. Dalmanuta (Vulg. Dalmanutha, fr. Dalmanoutha), localité inconnue au bord de la mer de Galilée 5 : Dalmanuta Mc. 8/ 10. Cf. aussi Majedon. Damaris (Vulg. Damaris, fr. Damaris), femme d’Athènes convertie par Paul: Damaris Ac. 17/ 34. Damasc (Vulg. Damascus, fr. Damas), capitale de la Syrie: Damas Ac. 9/ 2, 9/ 3, 9/ 8, 9/ 10, 9/ 19, 9/ 22, 9/ 27, 22/ 5, 22/ 6, 22/ 10, 22/ 11, 22/ 12, 26/ 12, 26/ 20, Cor.2 11/ 32, Gal. 1/ 17. Daniel (Vulg. Daniel, fr. Daniel), personnage de l’AT, le prophète Daniel: Daniel Mt. 24/ 15. Davi (Vulg. David, fr. David), roi d’Israël, fils de Jessé, vainqueur de Goliath: Davi Mt. 1/ 1, 9/ 27, 12/ 3, 15/ 22, 21/ 9, 21/ 15, 22/ 42, 22/ 45, Mc. 1/ 1, 2/ 25, 10/ 47, 11/ 10, 12/ 35, 12/ 36, 12/ 37, Luc 1/ 27, 1/ 32, 1/ 69, 2/ 4, 6/ 3, 18/ 38, 18/ 39, 20/ 41, 20/ 44, Ac. 2/ 29, Apo. 5/ 5, Hébr. 4/ 7; David Mt. 12/ 23, 22/ 43, Mc. 10/ 48, Luc 20/ 42, Jean 7/ 42, 12/ 13, Ac. 2/ 25, 2/ 34, 4/ 25, 7/ 45, 13/ 22, Apo. 3/ 7, 22/ 16, Rom. 1/ 3, 4/ 6, 11/ 9, Tim.2 2/ 8, Hébr. 11/ 32; Davit Mt. 1/ 5, 1/ 6, 1/ 17, 1/ 20, 20/ 30, 20/ 31, Luc 3/ 31, Jean 7/ 42, Ac. 1/ 16, 13/ 22, 13/ 24, 13/ 46. David cf. Davi. Davit cf. Davi. Decapoli (Vulg. Decapolis, fr. Décapole), région des «dix villes», situées pour la plupart à l’est du Jourdain: Decapoli Mt. 4/ 25. Demais cf. Demas. Demas (Vulg. Demas, fr. Démas), disciple de Paul qui l’abandonnera pour l’amour du monde: Demas Tim.2 4/ 9, Philém. 1/ 24; Demais Col. 4/ 14. Demetri 1 (Vulg. Demetrius, fr. Démétrios), fidèle (grec) mentionné dans la 3 e épître de Jean: Demetri Jean3 1/ 12. Demetris 2 (Vulg. Demetrius, fr. Démétrius), un des citoyens d’Éphèse qui s’insurgent contre Paul: Demetris Ac. 19/ 38. Derben (Vulg. Derben, fr. Derbé), ville de Lycaonie, ancienne région de l’Asie Mineure au centre de l’Anatolie: Derben Ac. 14/ 6, 14/ 19, 16/ 1, 20/ 4. Deu/ Deus cf. Elbikon s. Gott (et formes fléchies). Dionisi Ariopags (Vulg. Dionysius Areopagita, fr. Denys l’Aréopagite), Athénien converti par Paul au christianisme, premier évêque d’Athènes: Dionisi Ariopags Ac. 17/ 34. Diotrepes (Vulg. Diotrephes, fr. Diotrèphe), personnage mentionné dans la 3 e épître de Jean, adversaire de l’apôtre: Diotrepes Jean3 1/ 9. 5 Cf. aussi NTPléiade, N à Mt. 15/ 39. <?page no="290"?> 282 Dorcas (Vulg. Dorcas, fr. Gazelle), surnom d’une fidèle et disciple de Pierre à Joppé: Dorcas Ac. 9/ 36, 9/ 39. Cf. aussi Tabita. Drusilla (Vulg. Drusilla, fr. Drusille), troisième fille d’Hérode Agrippa, femme de Félix, procurateur de Judée: Drusilla Ac. 24/ 24. E Eber (Vulg. Heber, fr. Eber), père de Phalec et fils de Sala dans dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Eber Luc 3/ 35. Ebosportz (Vulg. Boniportus, fr. Bons-Ports), localité maritime près de Lasaïa: Ebosportz Ac. 27/ 8. Pourrait aussi être lu de façon segmentée: E Bos Portz. Ebreu (Vulg. Hebraeus, fr. Hébreux), peuple sémitique, détenteur de la réligion juive: Ebreu Cor.2 11/ 22; Ebreus Ac. 6/ 1, Philip. 3/ 5. Efesia 1 (Vulg. Ephesus, fr. Éphèse), ancienne ville de la côte Ouest de l’Asie Mineure, un des centres de l’acitivité de Paul: Efesia Ac. 18/ 19, 18/ 21, 18/ 24, 19/ 1, 19/ 17, 19/ 26, 20/ 16, 20/ 17, Apo. 2/ 1, Cor.1 16/ 8, 16/ 11, Éph. 1/ 1, Tim.1 1/ 3, Tim.2 1/ 18; Efesias Ac. 19/ 28, 19/ 34. Cf. aussi Ephesia. Efesia 2 (Vulg. Ephesius, fr. d’Éphèse), habitant d’Éphèse, personne originaire d’Éphèse: Ac. 19/ 28, 19/ 34. Efesia 3 cf. Lexique s.v. Efesienc (Vulg. ephesius, fr. Éphésien), habitant d’Éphèse: Efesienc Ac. 21/ 29. Egipte (Vulg. Aegyptus, fr. Égypte), l’Égypte, pays comprenant l’extrémité Nord- Est du continent africain et la péninsule du Sinaï: Egipte Mt. 2/ 13, 2/ 14, 2/ 15, 2/ 19, Ac. 2/ 10, 7/ 9, 7/ 10, 7/ 11, 7/ 12, 7/ 15, 7/ 17, 7/ 18, 7/ 34, 7/ 36, 7/ 39, 7/ 40, 13/ 17, Jude 1/ 5, Hébr. 3/ 16, 8/ 9, 11/ 27; Egiptes Apo. 11/ 8. Egiptia (Vulg. Aegyptius, fr. Égyptien), habitant de l’Égypte, personnage originaire de l’Égypte: Egiptia Ac. 7/ 28; Egiptias Ac. 7/ 22, 21/ 38, Hébr. 11/ 26, 11/ 29. Ehare (Vulg. Thare, fr. Thara), père d’Abraham et fils de Nachor dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Ehare Luc 3/ 34. Mauvaise leçon d’un scribe: E pour T. Ehuza (Vulg. Chusa, fr. Chouza), régisseur d’Hérode et mari de Jeanne, une des femmes qui servaient Jésus: Ehuza Luc 8/ 3. Mauvaise leçon d’un scribe: E pour C. Ejacarias (Vulg. Zacharias, fr. Zacharie), prophète, fils de Barachie, lapidé par les juifs 6 : Ejacarias Mt. 23/ 35. Cf. aussi Zacarias 2 . 6 Cf. II Chroniques 24/ 20-22; cf. en outre NTPléiade Mt. 23/ 35 N. <?page no="291"?> 283 Elei (Vulg. Elias, fr. Élie), prophète de l’AT dont le retour devait inaugurer le règne messianique: Elei Luc 1/ 17. Mauvaise leçon d’un scribe pour Elie. Cf. aussi Elias, Helias. Eleita (Vulg. Electa, fr. élue): dame à laquelle est adressée la deuxième épître de Jean 7 : Eleita Jean2 1/ 1, 1/ 14. Elemitienc (Vulg. Aelamita, fr. Élamite), habitant d’Élam, région située à l’Est du Tigre inférieur: Elemitienc Ac. 2/ 9. Eliahum (Vulg. Eliakim, fr. Éliakim), père de Jonam et fils de Méléa dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Eliahum Luc 3/ 30. Évidemment une mauvaise leçon pour Eliakim. Elias (Vulg. Elias, fr. Élie), prophète biblique au temps d’Achab qui lutte contre le culte des Baals: Elias Mt. 16/ 14, 17/ 3, 17/ 4, 17/ 10, 17/ 11, 17/ 12, 27/ 47, 27/ 49, Mc. 6/ 15, 8/ 28, 9/ 3, 9/ 4, 9/ 10, 9/ 11, 9/ 12, 15/ 35, 15/ 36, Luc 4/ 25, 4/ 26, 9/ 8, 9/ 19, 9/ 30, Jean 1/ 25; Ellias Luc 9/ 33; Elyas Mt. 11/ 14, Jac. 5/ 17. Cf. aussi Elei, Helias. Elimas (Vulg. Elymas, fr. Élymas), surnom (‘le mage’) de Bar-Jésus, faux prophète: Elimas Ac. 13/ 8. Elisabet (Vulg. Elisabeth, fr. Élisabeth), femme du prêtre Zacharie et mère de Jean Baptiste: Elisabet Luc 1/ 5, 1/ 7, 1/ 13, 1/ 24, 1/ 36, 1/ 40, 1/ 41, 1/ 57. Eliseu (Vulg. Elisaeus, fr. Élisée), prophète de l’AT, disciple d’Élie: Eliseu Luc 4/ 27. Eliz (Vulg. Deus, fr. Dieu), hébr. ‘Dieu’: Eliz Luc 3/ 38; Ely Mt. 27/ 46. Elizarr (Vulg. Eliozer, fr. Éliézer), père de Naoum et fils de Jôrim dans la généalogie des prétendus ancêtres du Christ: Elizarr Luc 3/ 29. Ellias cf. Elias. Ellu (Vulg. Hesli, fr. Esli), père de Naoum et fils de Naggaï dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Ellu Luc 3/ 25. Elpheus (Vulg. Alphaeus, fr. Alphée), père de Jacques, un des disciples de Jésus: Elpheus Mt. 10/ 3. Cf. aussi Alfeus. Ely cf. Eliz. Elyas cf. Elias. Emanuel (Vulg. Emmanuel, fr. Emmanuel), nom prophétique pour Jésus dans le vision de Joseph: Emanuel Mt. 1/ 23. Emor (Vulg. Hemor, fr. Emmôr), habitant de Sichem dont les fils ont vendu à Abraham le tombeau de famille: Emor Ac. 7/ 16. Eneas (Vulg. Aeneas, fr. Énée), un paralytique de Lydda guéri par Pierre: Eneas Ac. 9/ 33, 9/ 34. 7 Vulg. considère Electa comme nom de personne; VulgW, NTPléiade et Luther par contre traitent electa (ou son équivalent fr. et all.) comme adj. <?page no="292"?> 284 Ennon (Vulg. Aennon, fr. Ainôn), sources du Jourdain dans la région de Salim où Jean baptisa Jésus: Ennon Jean 3/ 23. Enoc 1 (Vulg. Henos, fr. Énos), père de Kaïnam et fils de Seth dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Enoc Luc 3/ 38. Nous avons affaire à une erreur du traducteur (ou d’un scribe) qui a confondu Hénoch et Énos (lat. Henoch et Henos). Cf. aussi Enoc 2 . Enoc 2 (Vulg. Henoch, fr, Hénoch), père de Mathousala et fils de Jaret dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Enoc Hébr. 11/ 5; Enoch Jude 1/ 14. On s’attendrait à voir attesté Enoc(h) aussi dans Luc 3/ 37, mais dans ce passage notre texte offre la forme Anegz, qui est une déformation de Enocs. Cf. aussi Anegz. Enoch cf. Enoc 2 . Epafras (Vulg. Epaphras, fr. Épaphras), fidèle de Colosses, disciple de Paul: Epafras Col. 4/ 12, Philém. 1/ 23. Epafrodit (Vulg. Epaphroditus, fr. Épaphrodite), disciple de Paul originaire de Philippes: Epafrodit Philip. 2/ 25, 4/ 18, Col. 1/ 7 8 . Ephener (Vulg. Epaenetus, fr. Épaenète), fidèle de Rome, un des premiers convertis de l’Asie 9 : Ephener Rom. 16/ 5. Mauvaise leçon pour Ephenet, cf. Carp. (N ÜESCH 1979) même endroit. Ephesia (Vulg. Ephesus, fr. Éphèse), ancienne ville de la côte Ouest de l’Asie Mineure, un des centres de l’activité de Paul: Ephesia Apo. 1/ 11, Cor.1 15/ 32, Tim.2 4/ 12. Cf. aussi Efesia 1 . Epicureu (Vulg. Epicureus, fr. épicurien), philosophe d’orientation épicurienne: Epicureu Ac. 17/ 18. Epollo (Vulg. Apollo, fr. Apollos), juif savant d’Alexandrie, converti au christianisme: Epollo Ac. 19/ 1. Cf. aussi Apollo. Er (Vulg. Her, fr. Er), père d’Élmadam et fils de Jésus dans la généalogie des prétendus ancêtres du Christ: Er Luc 3/ 28. Erastus (Vulg. Erastus, fr. Éraste), Corinthien, un des disciples de Paul: Erastus Rom. 16/ 23; Erastz Tim.2 4/ 20. Erastz cf. Erastus. Erman (Vulg. Hermam, fr. Hermas), un des fidèles de Rome: Erman Rom. 16/ 14. Ermogenes (Vulg. Hermogenes, fr. Hermogène), un des convertis d’Asie qui se sont plus tard détournés de Paul: Ermogenes Tim.2 1/ 15. 8 Pour Col. 1/ 7, notre texte va ensemble avec VulgW; Vulg. par contre a Epaphra. 9 Cf. NTPléiade Rom. 16/ 5 N. <?page no="293"?> 285 Ero (Vulg. Herodes, fr. Hérode), Hérode Antipas, tétrarque au temps de Jésus; liaison avec Hérodiade, la femme de son demi-frère Philippe: Ero Mt. 2/ 12, 2/ 15, Mc. 6/ 18, 6/ 21, 6/ 22, Luc 1/ 5, 3/ 1, 3/ 19, 8/ 3, 9/ 9, 13/ 31, 23/ 15; Eros Mt. 2/ 7, 2/ 13, 2/ 16, Mc. 6/ 14, 6/ 16, 6/ 17, 6/ 20, Ac. 12/ 19, 23/ 35; Erro Mc. 8/ 15. Cf. aussi Erode, Hero, Herode. Erode 1 (Vulg. Herodes, fr. Hérode), cf. Ero: Erode Ac. 4/ 27, 12/ 11; Erodes Mt. 14/ 1, 14/ 3, 14/ 6, Luc 3/ 19, 9/ 7, Ac. 12/ 1, 12/ 6, 12/ 20, 12/ 21. Erode 2 (Vulg. Rhode, fr. Rhodé), jeune fille de la maison de Marie, mère de l’apôtre Marc: Erode Ac. 12/ 13. Forme corrompue; confusion avec Erode 1 . Erodes cf. Erode 1, Erodia (Vulg. Herodianus, fr. Hérodien), partisan d’Hérode: Erodia Rom. 16/ 11; Erodias Mt. 22/ 16, Mc. 3/ 6, 12/ 13. Erodiana (Vulg. Herodias, fr. Hérodiade), femme d’Hérode dit Philippe, amante d’Hérode Antipas: Erodiana Mt. 14/ 3, 14/ 6, Mc. 6/ 17, 6/ 22, Luc 3/ 19. Cf. aussi Herodiana. Eros cf. Ero, Erro cf. Ero. Esau (Vulg. Esau, fr. Ésaü), fils Isaac et de Rébecca, frère aîné de Jacob auquel il vend son droit d’aînesse pour un plat de lentilles: Rom. 9/ 13, Hébr. 11/ 20. Cf. aussi Isau. Escan (Vulg. Sem, fr. Sem): père d’Arphaxad et fils de Noé dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Escan Luc 3/ 36. Déformation curieuse et difficilement explicable du modèle latin Sem. Escariot (Judas ~) (Vulg. (Iudas) Iscariotes, fr. (Judas) Iscariote), un des douze apôtres, celui qui trahit Jésus pour de l’argent: Escariot Mt. 10/ 4, Mc. 3/ 19, Luc 6/ 16, Jean 6/ 72, 12/ 4, 13/ 2, 13/ 26; Escariotz Mt. 26/ 14, Mc. 14/ 10, 14/ 43, Jean 14/ 22. Esfrem (Vulg. Ephrem, fr. Éphraïm), ville à une vingtaine de kilomètres au nord de Jérusalem: Esfrem Jean 11/ 54. Espanha (Vulg. Hispania, fr. Espagne), l’Espagne, la Péninsule ibérique: Espanha Rom. 15/ 24, 15/ 28. Esrom 1 (Vulg. Esron, fr. Hesrôm), fils de Pharès et père d’Aram dans la descendance d’Abraham: Esrom Mt. 1/ 3. Esrom 2 (Vulg. Esron, fr. Hesrôm), fils de Pharès et père d’Arni dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Esrom Luc 3/ 33. Estefe(s) (Vulg. Stephanus, fr. Étienne), diacre de la première communauté chrétienne de Jérusalem, lapidé par les Juifs: Estefe Ac. 6/ 5, 6/ 9, 7/ 1, 7/ 59, 8/ 2; Estefes Ac. 6/ 8, 7/ 55; Esteve Ac. 11/ 19, 22/ 20. Esteve cf. Estefe(s). Etenas (Vulg. Athenae, fr. Athènes), capitale grecque, centre de l’Attique: Etenas Ac. 18/ 1. Cf. aussi Atenas. <?page no="294"?> 286 Eubolus (Vulg. Eubulus, fr. Eubule), fidèle parmi les disciples de Paul: Eubolus Tim.2 4/ 21. Euchodia (Vulg. Evodia, fr. Évodie), une des femmes fidèles de la suite de Paul; pour le reste inconnue: Euchodia Philip. 4/ 2. Déformation curieuse du modèle latin par introduction (purement graphiqe? ) d’une occlusive (ch = / k/ ). Eufratem (Vulg. Euphrates, fr. Euphrate), le fleuve Euphrate de l’Asie occidentale: Eufratem Apo. 9/ 14; Eufraten Apo. 16/ 12. Acc. latin repris tel quel comme nom occ., quoique le premier des deux passages en question offre en lat. un locatif. Eunice (Vulg. Eunice, fr. Eunice), mère de Timothée, juive croyante mariée à un grec: Eunice Tim.2 1/ 5. Euroaquilo (Vulg. Euroaquilo, fr. Euraquilo), vent d’orage soufflant du nordest devant Crète: Euroaquilo Ac. 27/ 14. Eva (Vulg. Heva, fr. Ève), l’Ève de l’AT, compagne d’Adam: Eva Cor.2 11/ 3, Tim.1 2/ 13. F Fanuel (Vulg. Phanuel, fr. Phanouel), père de la prophétesse Anne, de la tribu d’Aser: Fanuel Luc 2/ 36. Farao (Vulg. Pharao, fr. Pharaon), titre du roi d’Égypte: Farao Ac. 7/ 10, 7/ 13, 7/ 21, Rom. 9/ 17, Hébr. 11/ 24. Fares (Vulg. Phares, fr. Pharès), fils de Juda et père de Hesrôm dans la descendance d’Abraham et dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Fares Mt. 1/ 3, Luc 3/ 33. Cf. aussi Phares. Felip(s) 1 (Vulg. Philippus, fr. Philippe), un des douze apôtres: Felip Mt. 10/ 3, Mc. 3/ 18, Ac. 8/ 5, 8/ 6, 8/ 12, 8/ 13, 8/ 26, 8/ 29, 8/ 30, 8/ 31, 8/ 34, 8/ 35, 8/ 37, 8/ 39, 8/ 40, 21/ 8; Felips Ac. 8/ 38. Cf. aussi Filip. Felip 2 (Vulg. Philippi, fr. Philippes), nom de lieu, Philippes en Macédoine, colonie romaine: Felip Ac. 16/ 12, 20/ 6. Cf. aussi Filips. Felipet (Sesaria de ~) (Vulg. Caesarea Philippi, fr. Césarée de Philippe), ville située au pied de l’Hermon: Sesaria de Felipet Mt. 16/ 13. Cf. aussi Cesaria de Philip, Philip 3 . Felitz cf. Felix. Felix (Vulg. Felix, fr. Félix), Antonius Félix, procurateur de Judée de 52 à 59: Felix Ac. 24/ 2, 24/ 22, 24/ 24, 24/ 25, 24/ 27, 25/ 14; Felitz Ac. 23/ 24, 23/ 26. Fenis (Vulg. Phoenice, fr. Phénix), port de Crète, aujourd’hui Phineka: Fenis Ac. 27/ 12. <?page no="295"?> 287 Fenitz (Vulg. Phoenice, fr. Phénicie), région côtière de l’Asie antérieure, appartenant aujourd’hui à Israël, au Liban et à la Syrie: Fenitz Ac. 21/ 2. Cf. aussi Phenitz. Fest (Vulg. Festus, fr. Festus), Portius Festus, procurateur de Judée et de Samarie de 59 à 62, successeur de Félix: Fest Ac. 24/ 27, 25/ 13, 25/ 22, 25/ 23, 25/ 24, 26/ 32; Festz Ac. 25/ 1, 25/ 4, 25/ 9, 25/ 12, 25/ 14, 25/ 22, 26/ 24, 26/ 25. Festz cf. Fest. Figollus (Vulg. Phigellus, fr. Phygèle), un des chrétiens d’Asie qui se sont détournés de Paul: Figollus Tim.2 1/ 15. Filadelfia (Vulg. Philadelphia, fr. Philadelphie), une des sept villes de l’Asie proconsulaire: Filadelfia Apo. 1/ 11, 3/ 7. Filemon (Vulg. Philemon, fr. Philémon), riche propriétaire de la région de Colosses, collaborateur de Paul: Filemon Philém. 1/ 1. Filip (Vulg. Philippus, fr. Philippe), un des douze apôtres: Filip Jean 1/ 48. Cf. aussi Felip 1 . Filipentz (Vulg. Philippi, fr. Philippes), nom de lieu, Philippes en Macédoine, colonie romaine: Filipentz Thess.1 2/ 2. Cf. aussi Felip 2 , Filips. Filippenses (Vulg. Philippenses, Philippiens), les habitants de Philippes: Filippenses Philip. 4/ 15. Filips (Vulg. Philippi, fr. Philippes), nom de lieu, Philippes en Macédoine, colonie romaine: Filips Philip. 1/ 1. Cf. aussi Felip 2 , Filipentz. Flegoncia (Vulg. Phlegons, fr. Phlégon), un (une ? ) des fidèles de Rome: Flegoncia Rom. 16/ 14. Fortunat (Vulg. Fortunatus, fr. Fortunat), un des délégués que la communauté de Corinthe avait envoyés à Paul avec une lettre: Fortunat Cor.1 16/ 15, 16/ 17. Forum cf. Api Forum. Frigia (Vulg. Phrygia, fr. Phrygie), contrée de l’Asie Mineure occupant la partie Ouest du plateau anatolien: Frigia Ac. 2/ 10, 16/ 6, 18/ 23. G Gabbata (Vulg. Gabbatha, fr. Gabbatha), lieu du tribunal ou Pilate juge Jésus: Gabbata Jean 19/ 13. Cf. aussi Licostratos. Gad (Vulg. Gad, fr. Gad), une des douze tribus d’Israël: Gad Apo. 7/ 5. Galacia (Vulg. Galatia, fr. Galatie), région de l’Asie Mineure entre la Paphlagonie, la Phrygie, la Cappadoce et le Pont: Galacia Ac. 16/ 6, Pierre1 1/ 1, Gal. 1/ 2; Galasia Cor.1 16/ 1; Galathia Tim.2 4/ 10; Galatia Ac. 18/ 23. Galasia cf. Galacia. <?page no="296"?> 288 Galat(h)ia cf. Galacia. Galatienc (Vulg. Galatae, fr. Galates), membre du peuple des Galates, habitant de la Galatie: Galatienc Gal. 3/ 1. Galelia cf. Galilea. Galilea (Vulg. Galilaea, fr. Galilée), la Galilée, région du Nord de la Palestine: Galilea Mt. 2/ 22, 3/ 13, 4/ 12, 4/ 15, 4/ 18, 4/ 23, 4/ 25, 17/ 21, 19/ 1, 21/ 11, 26/ 32, 26/ 69, 27/ 55, 28/ 7, 28/ 10, 28/ 16, Mc. 1/ 9, 1/ 14, 1/ 16, 1/ 28, 1/ 39, 3/ 7, 6/ 21, 7/ 31, 9/ 29, 14/ 28, 14/ 70, 15/ 41, 16/ 7, Luc 1/ 26, 2/ 4, 2/ 39, 3/ 1, 4/ 14, 4/ 31, 4/ 44, 5/ 17, 8/ 26, 17/ 11, 23/ 49, 23/ 55, 24/ 6, Jean 1/ 43, 2/ 1, 2/ 11, 4/ 3, 4/ 43, 4/ 45, 4/ 46, 4/ 47, 4/ 54, 6/ 1, 7/ 1, 7/ 9, 7/ 41, 7/ 52, 12/ 21, 21/ 2, Ac. 9/ 31, 10/ 37, 13/ 31; Galelia Mt. 15/ 29. Galelia est probablement une erreur de scribe. Galileu (Vulg. Galilaeus, fr. Galiléen), habitant de la Galilée: Galileu Luc 13/ 2, Jean 4/ 45, Ac. 1/ 11, 2/ 7, 5/ 36, Galileus Luc 13/ 1, 13/ 2, Jean 7/ 52. Galio (Vulg. Gallio, fr. Gallion), Lucius Junius Gallio, frère de Sénèque, proconsul d’Achaïe en 52: Galio Ac. 18/ 12, 18/ 14, 18/ 17. Gamaliel (Vulg. Gamaliel, fr. Gamaliel), pharisien de Tarse, membre du sanhédrin devant lequel Pierre doit se justifier: Gamaliel Ac. 22/ 3. Cf. aussi Camaliel. Gaza (Vulg. Gaza, fr. Gaza), ville de la Palestine du Sud: Gaza Ac. 8/ 26. Gedeom (Vulg. Gedeon, fr. Gédéon), personnage de l’AT, juge d’Israël, vainqueur des Madianites 10 : Gedeom Hébr. 11/ 32. Genassar (Vulg. Geraseni, fr. Géraséniens), région en face de la Galilée, sur la rive opposée du lac de Tibériade; lat. et fr. les habitants de cette région: Genassar Luc 8/ 26, 8/ 37; Genesar Mc. 5/ 1, 6/ 53, Luc 5/ 1. Genesar cf. Genassar. Genesareth (Vulg. Genesar, fr. Gennésareth), localité située au Nord-Ouest du lac de Tibériade: Genesareth Mt. 8/ 28; Genesarret Mt. 14/ 34. La tradition de Mt. 8/ 28 est corrompue, celle de Mt. 14/ 34 correcte. Genesarret cf. Genesareth. Gerico (Vulg. Iericho, fr. Jéricho), ville dans la vallée du Jourdain, à proximité de la mer Morte: Gerico Mc. 10/ 46, Luc 10/ 30. Cf. aussi Jerico. Gethsemani (Vulg. Gethsemani, fr. Gethsémani), domaine au pied du mont des Oliviers, à Jérusalem: Gethsemani Mt. 26/ 36; Getsemani Mc. 14/ 32. Getsemani cf. Gethsemani. Gog (Vulg. Gog, fr. Gog), personnage de l’AT, prince légendaire du pays de Magog 11 : Gog Apo. 20/ 7. Dans le passage en question, Gog semble plutôt être un nom de pays. 10 Cf. Juges 6-8. 11 Cf. Ezechiel 38-39. <?page no="297"?> 289 Golgata (Vulg. Golgotha, fr. Golgotha), colline où eut lieu la crucifixion de Jésus: Golgata Mt. 27/ 33; Golgota Mc. 15/ 22, Jean 19/ 17. Cf. aussi Calvaria. Golgota cf. Golgata. Gomora (Vulg. Gomorrha, fr. Gomorrhe), cité biblique (AT) qu’on situe au Sud de la mer Morte, détruite par le soufre et le feu pour les péchés de ses habitants 12 : Gomora Mt. 10/ 15, Gomorra Jude 1/ 7, Rom. 9/ 29. Gomoreus (Vulg. Gomorrha, fr. Gomorrhe), habitant(s) de Gomorrhe: Gomoreus Pierre2 2/ 6. Gomorra cf. Gomora. Grec (Vulg. Graecus, fr. Grec), membre du peuple des Grecs, habitant de la Grèce: Grec Rom. 1/ 16, 2/ 9, 2/ 10, 10/ 12, Cor.1 1/ 22; Grex Ac. 6/ 1, 9/ 29, 11/ 20, 14/ 1, 18/ 4, Rom. 1/ 14, 3/ 9, Cor.1 1/ 24, Gal. 3/ 28. Grecia (Vulg. Grecia, fr. Grèce), la Grèce, pays/ région occupant l’extrémité de la péninsule des Balkans: Grecia Ac. 20/ 2. Grex (pl.) cf. Grec. H Haifa (Vulg. Caiphas, fr. Caïphe), grand prêtre de Jérusalem, président du tribunal qui condamne Jésus: Haifa Luc 3/ 2. La forme Haifa est probablement une erreur de scribe pour Caifa. Cf. aussi Caifas, Cayfas. Heli (Vulg. Heli, fr. Héli), père de Joseph et fils de Matthat dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Heli Luc 3/ 23. Helias (Vulg. Elias, fr. Élie), prophète biblique au temps d’Achab qui lutte contre le culte des Baals: Helias Jean 1/ 21; Helya Rom. 11/ 2. Cf. aussi Elias, Elei. Helya cf. Helias. Hermen (Vulg. Hermen, fr. Hermès), un des fidèles de Rome: Hermen Rom. 16/ 14. Hero (Vulg. Herodes, fr. Hérode), Hérode Antipas, tétrarque au temps de Jésus; liaison avec Hérodiade, la femme de son demi-frère Philippe: Hero Mt. 2/ 1; Heros Mt. 2/ 3, 2/ 19, 2/ 22. Cf. aussi Ero, Erode, Herode. Herode (Vulg. Herodes, fr. Hérode), cf. Hero: Herode Ac. 13/ 1. Cf. aussi Ero, Erode, Hero. Herodiana (Vulg. Herodias, fr. Hérodiade), femme d’Hérode dit Philippe, amante d’Hérode Antipas: Herodiana Mc. 6/ 19. Cf. aussi Erodiana. 12 Cf. Genèse 19/ 24. <?page no="298"?> 290 Heros cf. Hero. Honesifor (Vulg. Onesiphor, fr. Onésiphore), un disciple de Paul qui lui reste fidèle aussi pendant l’emprisonnement: Honesifor Tim.2 1/ 16. Cf. aussi Onesifor. Honesimo (Vulg. Onesimus, fr. Onésime), esclave en faveur de qui Paul écrit l’épître à Philémon: Honesimo Col. 4/ 9. Cf. Onesimo. I Iconio (Vulg. Iconium, fr. Iconium), ville de l’Asie Mineure (Phrygie), aujourd’hui Konya: Iconio Ac. 14/ 18, 14/ 20, 16/ 2; Iconium Ac. 13/ 51, 14/ 1. Iconium cf. Iconio. Idumea (Vulg. Idumaea, fr. Idumée), nom ancien du pays d’Édom au Sud de la Judée: Idumea Mc. 3/ 8. Illiric (Vulg. Illyricum, fr. Illyrie), ancien nom de la partie septentrionale des Balkans (Croatie, Dalmatie, Bosnie-Herzégovine, Albanie): Illiric Rom. 15/ 19. Irchip (Vulg. Archippus, fr. Archippe), probablement le fils de Philémon: Irchip Philém. 1/ 2. Isaac (Vulg. Isaac, fr. Isaac), patriarche biblique, fils d’Abraham et de Sarah: Isaac Mt. 1/ 2, 22/ 32, Mc. 12/ 26, Luc 20/ 37, Ac. 3/ 13, 7/ 8, 7/ 32. Cf. aussi Ysaac. Isaao (Vulg. Isaac, fr. Isaac), cf. ci-dessus Isaac: Isaao Luc 3/ 34. Forme corrompue d’Isaac; erreur de scribe. Isaia(s) (Vulg. Isaia, fr. Isaïe), prophète juif orginaire du royaume de Juda: Isaia Mc.1/ 2, Luc 3/ 4, 4/ 17; Isaias Mt. 3/ 3, Ac. 28/ 25, Rom. 10/ 16. Isau (Vulg. Esau, fr. Ésaü), fils d’Isaac et de Rébecca, frère aîné de Jacob auquel il vend son droit d’aînesse pour un plat de lentilles: Isau Hébr. 12/ 16. Cf. aussi Esau. Israel cf. Elbikon s. Israel. Israelitenc (Vulg. Israëlita, fr. Israélite), membre du peuple d’Israël: Israelitenc Jean 1/ 47, Cor.2 11/ 22. Cf. aussi Lexique s. israelitenc. Ituree (Vulg. Ituraea, fr. Iturée), région montagneuse au Nord-Est de la Palestine, partie de la province romaine de Syrie: Ituree Luc 3/ 1. J Jacme 1 (Vulg. Iacobus, fr. Jacques), fils de Zébédée, frère de Jean, un des douze apôtres: Jacme Mt. 4/ 21, 10/ 3, 13/ 55, 17/ 1, 27/ 56, Mc. 1/ 19, 1/ 29, 3/ 17, <?page no="299"?> 291 5/ 37, 6/ 3, 9/ 1, 10/ 35, 13/ 3, 14/ 33, 15/ 40, Luc 5/ 10, 6/ 14, 8/ 51, 9/ 54, Ac. 1/ 13, 12/ 2, 12/ 17, 15/ 13, 21/ 18, Jude 1/ 1. Cf. aussi Jacobus. Jacme 2 (Vulg. Iacobus, fr. Jacques), fils d’Alphée, un des disciples de Jésus: Jacme Mt. 10/ 3, Mc. 3/ 18, Luc 6/ 15. Cf. aussi Jacobi. Jacob (Vulg. Iacob, fr. Jacob), fils d’Isaac et petit-fils d’Abraham: Jacob Mt. 1/ 2, 1/ 15, 1/ 16, 8/ 11, 22/ 32, Mc. 12/ 26, Luc 1/ 32, 3/ 34, 13/ 28, 20/ 37, Jean 4/ 5, 4/ 6, 4/ 12, Ac. 3/ 13, 7/ 8, 7/ 12, 7/ 14, 7/ 15, 7/ 32, 7/ 46, Rom. 9/ 13, 11/ 26, Gal. 1/ 19, 2/ 9, 2/ 12, Hébr. 11/ 9, 11/ 20, 11/ 21. Jacobi (Vulg. Iacobus, fr. Jacques), fils d’Alphée, un des disciples de Jésus: Jacobi Mc. 16/ 1, Luc 6/ 16, 24/ 10. Cf. aussi Jacme 2 . Jacobus (Vulg. Iacobus, fr. Jacques), l’apôtre Jacques: Jacobus Jac. 1/ 1, Cor.1 15/ 7. Cf. aussi Jacme 1 . Janmes (Vulg. Iannes, fr. Jannès), un des chefs des magiciens d’Égypte qui s’opposent à Moïse: Janmes Tim.2 3/ 8. Janne (Vulg. Iannis, fr. Jannaï), père de Melchi et fils de Joseph dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Janne Luc 3/ 24. Janus (Vulg. Iairus, fr. Jaïre), chef d’une synagogue en Galilée: Janus Mc. 5/ 22. Janus est une mauvaise leçon pour Iairus. Japha(s) (Vulg. Ioppe, fr. Joppé), port juif en Judée: Japha Ac. 9/ 36, 9/ 38, 9/ 42, 9/ 43, 10/ 8, 10/ 23, 10/ 32, 11/ 5, 11/ 13; Japhas Ac. 10/ 5. Jarech (Vulg. Iared, fr. Jaret), père de Hénoch et fils de Maléléel dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Jarech Luc 3/ 37. Jason (Vulg. Iason, fr. Jason), un juif de Thessalonique chez lequel Paul loge: Jason Ac. 17/ 5, 17/ 6, 17/ 7, 17/ 9. Jechonia (Vulg. Iechonia, fr. Jéchonias), fils de Josias et père de Salathiel dans la descendance d’Abraham: Jechonia Mt. 1/ 11. Cf. aussi Jochonias. Jepte (Vulg. Iephte, fr. Jephté), personnage de l’AT, juge d’Israël, vainqueur des Ammonites: Jepte Hébr. 11/ 32. Jerapoli (Vulg. Hierapolis, fr. Hiérapolis), ville de l’Asie Mineure (Phrygie) près de Laodicée: Jerapoli Col. 4/ 13. Jeremia(s) (Vulg. Ieremia, fr. Jérémie), prophète juif à l’époque des déportations à Babylone: Jeremia Mt. 2/ 17; Jeremias Mt. 16/ 4, 27/ 9. Jerico (Vulg. Iericho, fr. Jéricho), ville dans la vallée du Jourdain, à proximité de la mer Morte: Jerico Mt. 20/ 29, Luc 18/ 35, 19/ 1, Hébr. 11/ 30. Cf. aussi Gerico. Jesse (Vulg. Iesse, fr. Jessé), fils de Jobed et père de David dans la descendance d’Abraham: Jesse Mt. 1/ 5, Luc 3/ 32, Ac. 13/ 22, Rom. 15/ 12. <?page no="300"?> 292 Jherosolimam = Jherusalem: Jherosolimam Mc. 11/ 1. J(h)erusalem cf. Elbikon s. Jerusalem. Jhesu(s) cf. Elbikon s. Jesus. Joan(s) 1 , Jean Baptiste: cf. Elbikon s. Johannes. Cf. aussi Babtista. Joan(s) 2 (Vulg. Ioannes, fr. Jean), fils de Zébédée, frère de Jacques, un des douze apôtres: Joan Mt. 4/ 21, 10/ 3, 17/ 1, Mc. 1/ 19, 1/ 29, 3/ 17, 5/ 37, 9/ 1, 10/ 35, 10/ 41, 13/ 3, 14/ 33, Luc 5/ 10, 6/ 14, 8/ 51, 9/ 28, 9/ 49, 9/ 54, Ac. 1/ 13, 3/ 1, 3/ 3, 3/ 4, 3/ 11, 4/ 13, 4/ 19, 8/ 14, 12/ 2, Apo. 1/ 1, 1/ 9, 22/ 8, Gal. 2/ 9. Cf. aussi Jouhan. Joan 3 (Simon ~) (Vulg. Simon Iannis, fr. Simon fils de Jean), Jean, le père de Simon (Pierre): Simon Joan Jean 21/ 15, 21/ 16, 21/ 17. Cf. aussi Joana 1 et Jouhan. Joana 1 (Simon Bar ~) (Vulg. Simon Bar Iona, fr. Simon Bar-Jona), Jean, le père de Simon (Pierre): Joana Mt. 16/ 17; Joanna Jean 1/ 42. Cf. aussi Joan 3 et Jouhan. Joana 2 (Vulg. Ioanna, fr. Jeanne), épouse de Chouza (Ehuza dans notre texte), une des femmes qui servent Jésus: Joana Luc 8/ 3, 24/ 10. Joanas (Vulg. Ionas, fr. Jonas), prophète biblique (AT), auquel on rapporte aussi les faits fabuleux du Livre de Jonas: Joanas Mt. 12/ 41. Forme corrompue de Jonas. Cf. aussi Johanas et Jona(s) 2 . Joanna 1 (Vulg. Ioanna, fr. Joanan), père de Jôda et fils de Résa dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Joanna Luc 3/ 27. Joanna 2 cf. Joana 1 . Joatan (Vulg. Ioatham, fr. Joatham), fils d’Ozias et père d’Achaz dans la descendance d’Abraham: Joatan Mt. 1/ 9, Joatas Mt. 1/ 9, Ac. 4/ 6. Joatas cf. Joatan. Job (Vulg. Iob, fr. Job), personnage de l’AT, frappé par le malheur et interrogeant Dieu sur le problème du mal: Job Jac. 5/ 11. Jochonias (Vulg. Iechonias, fr. Jéchonias), fils de Josias et père de Salathiel dans la descendance d’Abraham: Jochonias Mt. 1/ 12. Cf. aussi Jechonia. Jocim (Vulg. Iorim, fr. Jôrim), père d’Éliézer et fils de Jésus dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Jocim Luc 3/ 29. Jocim est une déformation arbitraire de Iorim/ Jorim; probablement erreur de scribe. Joel (Vulg. Ioël, fr. Joël), prophète juif, probablement fin du 5 e s. a.C.: Joel Ac. 2/ 16. Johanas (Vulg. Ionas, fr. Jonas), prophète biblique (AT), auquel on rapporte aussi les faits fabuleux du Livre de Jonas: Johanas Mt. 12/ 39, 12/ 40. Cf. aussi Joanas et Jona(s) 2 . <?page no="301"?> 293 Jona 1 (Vulg. Ionas, fr. Jonam), père de Joseph et fils d’Éliakim dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Jona Luc 3/ 30. Jona(s) 2 (Vulg. Ionas, fr. Jonas), prophète biblique (AT), auquel on rapporte aussi les faits fabuleux du Livre de Jonas: Jona Luc. 11/ 32; Jonas Mt. 16/ 4, Luc 11/ 29, 11/ 30. Cf. aussi Joanas et Johanas. Joram (Vulg. Ioram, fr. Joram), fils de Josaphat et père d’Ozias dans la descendance d’Abraham: Joram Mt. 1/ 8. Jorda (Vulg. Iordan, fr. Jourdain), fleuve de la Palestine qui prend sa source dans l’Hermon pour se jeter dans la mer Morte: Jorda Mt. 3/ 5, 3/ 6, 3/ 13, 4/ 15, 4/ 25, 19/ 1, Mc. 1/ 5, 1/ 9, 3/ 8, 10/ 1, Luc 3/ 3, 4/ 1, Jean 3/ 26, 10/ 40. Josafas (Vulg. Iosaphat, fr. Josaphat), fils d’Asaph et père de Joram dans la descendance d’Abraham: Josafas Mt. 1/ 8. Josep 1 (Vulg. Ioseph, fr. Joseph), fils de Jacob dans la descendance d’Abraham: Josep Jean 4/ 5, Ac. 7/ 9, 7/ 13, 7/ 14, 7/ 18, Apo. 7/ 8, Hébr. 11/ 21, 11/ 22. Josep 2 (Vulg. Ioseph, fr. Joseph), père de Juda et fils de Jonam dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Josep Luc 3/ 30. Josep 3 (Vulg. Ioseph, fr. Joseph), époux de Marie, la mère de Jésus: Josep Mt. 1/ 18, 2/ 13, 2/ 19, Luc 1/ 27, 2/ 4, 2/ 16, 2/ 33, 3/ 23, 4/ 22, Jean 1/ 45, 6/ 42; Joseph Mt. 1/ 16, 1/ 19, 1/ 20, 1/ 24. Josep 4 (Vulg. Ioseph, fr. Joseph), frère de Jésus, appelé aussi Joset: Josep Mt. 13/ 55, 27/ 56, Mc. 15/ 40, 15/ 47; Joseph Mc. 6/ 3. Josep 5 (Vulg. Ioseph, fr. Joseph), Joseph d’Arimathie, disciple de Jésus, qui obtint de Pilate l’autorisation d’ensevelir son corps: Josep Mt. 27/ 57, 27/ 59, Mc. 15/ 43, 15/ 45, Luc 23/ 50; Joseph Mc. 15/ 46; Joseps Jean 19/ 38. Josep 6 (Vulg. Ioseph, fr. Joseph), appelé aussi Barsabbas, témoin de la résurrection de Jésus: Josep Ac. 1/ 23. Josep 7 (Vulg. Ioseph, fr. Joseph), appelé aussi Barnabé, lévite cypriote converti par les apôtres: Josep Ac. 4/ 36. Joseph 1 (lat Ioseph, fr. Josech), père de Jannaï et fils de Mattathias dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Joseph Luc 3/ 24. Joseph 2 (Vulg. Ioseph, fr. Joseph), père de Séméïn et fils de Jôda dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Joseph Luc 3/ 26. Joseph 3 cf. Josep 3 . Joseph 4 cf. Josep 4. Joseph 5 cf. Josep 5 . Joseps cf. Josep 5 . Josia(s) (Vulg. Iosias, fr. Josias), fils d’Amos et père de Jéchonias dans la descendance d’Abraham: Josia Mt. 1/ 10; Josias Mt. 1/ 11. Jouhan (Vulg. Ioannes, fr. Jean), Jean, le père de Simon (Pierre): Jouhan Mc. 9/ 372. Cf. aussi Joan 3 et Joana 1 . <?page no="302"?> 294 Juda 1 (Vulg. Iuda, fr. Juda), la tribu de Juda, le pays de cette tribu: Juda Mt. 2/ 6, Hébr. 7/ 14, 8/ 8, Apo. 5/ 5, 7/ 5. Juda 2 (Vulg. Iuda, fr. Jôda), père de Josech et fils de Joanan dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Juda Luc 3/ 26. Juda 3 (Vulg. Iuda, fr. Juda), fils de Joseph et père de Syméon dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Juda Luc 3/ 30. Juda 4 (Vulg. Iudas, fr. Judas), Judas de Damas, hôte de Paul: Juda Ac. 9/ 11. Juda 5 (Vulg. Iudas, fr. Jude), frère de Jésus: Juda Mc. 6/ 3; Judas Mt. 13/ 55. Juda 6 cf. Judas 5 . Juda 7 cf. Judas 2 . Judam cf. Judas 3 . Judas 1 (Vulg. Iudas, fr. Juda), fils de Jacob et de Léa, patriarche de la tribu de Juda: Judas Mt. 1/ 2, 1/ 3. Judas 2 (Vulg. Iudas (Iscariotes), fr. Judas (l’Iscariote)), Judas l’Iscariote, celui qui trahira Jésus: Judas Mt. 10/ 4, 26/ 14, 26/ 25, 26/ 47, 27/ 3, Mc. 3/ 19, 14/ 10, 14/ 43, Jean 12/ 4, 13/ 2, 13/ 29, 18/ 2, 18/ 3, 18/ 5; Juda Luc 6/ 16, Jean 6/ 72, 13/ 26. Cf. aussi Juzas. Judas 3 (Vulg. Iudas, fr. Jude), Jude, frère de Jacob, un des douze apôtres: Judas Jean 14/ 22, Ac. 1/ 13, Jude 1/ 1; Judam Luc 6/ 16. Judas 4 (Vulg. Iudas (Galilaeus), fr. Judas), Judas le Galiléen, un révolté au temps du recensement: Judas (le Galileu) Ac. 5/ 37. Judas 5 (Vulg. Iudas, fr. Jude), «Jude, surnommé Barsabbas», un des chefs de l’église de Jérusalem: Judas Ac. 15/ 22, 15/ 32, 15/ 34; Juda Ac. 15/ 27. Cf. aussi Barsabas. Jude 1 (Vulg. Juda, fr. Juda), père de Pharès et fils de Jacob dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Jude Luc 3/ 33. Jude 2 (Vulg. Iuda, Judée), région de la Palestine entre la mer Morte et la Méditerranée: Jude Mt. 2/ 1. Cf. aussi Judea. Judea (Vulg. Iuda, Iudaea, fr. Judée), région de la Palestine entre la mer Morte et la Méditerranée: Judea Mt. 2/ 5, 2/ 6, 2/ 22, 3/ 1, 3/ 5, 4/ 25, 19/ 1, 24/ 16, Mc. 1/ 5, 3/ 7, 10/ 1, 13/ 14, Luc 1/ 5, 1/ 39, 1/ 65, 2/ 4, 3/ 1, 5/ 17, 6/ 17, 21/ 21, 23/ 51, Jean 3/ 22, 4/ 3, 4/ 47, 4/ 54, 7/ 1, 7/ 3, 11/ 7, Ac. 1/ 8, 2/ 9, 8/ 1, 9/ 31, 10/ 37, 11/ 1, 11/ 29, 12/ 1, 12/ 19, 15/ 1, 21/ 10, 26/ 20, 28/ 21, Rom. 15/ 31, Cor.2 1/ 16, Gal. 1/ 22, Thess.1 2/ 14. Cf. aussi Jude 2 . Juli (Vulg. Iulius, fr. Julius), centurion de la cohorte Augusta qui doit mener Paul prisonnier à Rome: Juli Ac. 27/ 1, 27/ 3. Julia (Vulg. Iunias, fr. Junias), un des fidèles de Rome, compagnon de Paul pendant la captivité: Julia Rom. 16/ 7. Erreur de scribe pour Iunias, éventuellement déjà dans la tradition latine. <?page no="303"?> 295 Juliam (Vulg. Iulia, fr. Julie), une des fidèles de Rome saluées par Paul: Juliam Rom. 16/ 15. Jupiter (Vulg. Iovis, fr. Zeus), principale divinité du panthéon romain assimilé au Zeus des Grecs: Jupiter Ac. 14/ 11, 14/ 12; Jupitri Ac. 19/ 35. Jupitri est un génitif lat. conservé dans la traduction occ. Jupitri cf. Jupiter. Just (Vulg. Iustus, fr. Justus), Titius Justus, un des fidèles de Corinthe: Thit Just Ac. 18/ 7. Juzas (Vulg. Iudas, fr. Judas), Judas l’Iscariote, celui qui trahit Jésus: Juzas Ac. 1/ 16, 1/ 25. Cf. aussi Judas 2 . L Lanegdi (Vulg. Lamech, fr. Lamech), fils de Mathousala et père de Noé dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Lanegdi Luc 3/ 36. Mauvaise leçon pour Lamech. Laudecia cf. Laudicia. Laudicenc (Vulg. Laodicensis, fr. de Laodicée), habitant de la ville de Laodicée: Laudicenx Col. 4/ 16 (2 fois). Laudicia (Vulg. Laodicia, fr. Laodicée), ancienne ville de l’Asie Mineure, une des principales villes de l’Asie romaine proconsulaire et un des premiers centres du christianisme: Laudicia Apo. 1/ 11, Col. 2/ 1, 4/ 13, 4/ 15, Laod. 1/ 1; Laudecia Apo. 3/ 14. Lazer 1 (Vulg. Lazarus, fr. Lazare), nom d’un pauvre ulcéreux, mendiant devant la porte d’un riche: Lazer Luc 16/ 20, 16/ 23, 16/ 24, 16/ 25. Lazer 2 (Vulg. Lazarus, fr. Lazare), Lazare de Béthanie, frère de Marthe et de Marie, ressuscité par Jésus: Lazer Jean 11/ 5, 11/ 43, 12/ 9, 12/ 10, 12/ 17; Lazers Jean 11/ 1, 11/ 2, 11/ 11, 11/ 14, 12/ 1, 12/ 2. Lazers cf. Lazer 2 . Lev (Vulg. Levi, fr. Lévi), père de Matthat et fils de Syméon dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Lev Luc 3/ 29. Levi 1 (Vulg. Levi, fr. Lévi), fils de Jacob dans la descendance d’Abraham: Levi Apo. 7/ 7, Hébr. 7/ 5, 7/ 9. Levi 2 (Vulg. Levi, fr. Lévi), père de Matthat (occ.: Mahar) et fils de Melchi dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Levi Luc 3/ 24. Levi 3 (Vulg. Levi, fr. Lévi), Lévi le percepteur, fils d’Alphée, hôte de Jésus: Levi Mc. 2/ 14, Luc 5/ 27. Lezabel (Vulg. Iezabel, fr. Jézabel), prophétesse de l’AT: Lezabel Apo. 2/ 20. Déformation, par mauvaise leçon d’un scribe, du modèle latin. Libia (Vulg. Libya, fr. Libye), la Libye, pays de l’Afrique du Nord: Libia Ac. 2/ 10. <?page no="304"?> 296 Liconia (Vulg. Lycaonica, fr. Lycaonie), ancienne région de l’Asie Mineure, centre de l’Anatolie: Liconia Ac. 14/ 10; Liconie Ac. 14/ 6. Liconie cf. Liconia. Licostratos (Vulg. Lithostrotos, fr. Dallé [en note: Lithostrotos]), en araméen Gabbatha ‘hauteur chauve’, lieu où Pilate tient son tribunal sur Jésus: Licostratos Jean 19/ 13. Cf. aussi Gabbata. Lidia 1 (Vulg. Lydda, fr. Lydda), localité dans la plaine de Saron, entre Jérusalem et Joppé: Lidia Ac. 9/ 32, 9/ 35, 9/ 38. Évidemment erreur de scribe pour Lidda. Lidia 2 (Vulg. Lydia, fr. Lydie), fidèle, marchande de pourpre de Thyatire: Lidia Ac. 16/ 14, 16/ 40. Lilia(s) (Vulg. (Claudius) Lysias, fr. (Claude) Lysias), tribun romain à Jérusalem: (Claudis) Lilias Ac. 23/ 26; Lilias Ac. 24/ 7; Lilia Ac. 24/ 22. Linus (Vulg. Linus, fr. Lin), fidèle parmi les disciples de Paul, selon la tradition premier successeur de Pierre: Linus Tim.2 4/ 21. Lissanie (Vulg. Lysania, fr. Lysanias), tétrarque d’Abilène au temps de Tibère: Lissanie Luc 3/ 1. Listra (Vulg. Lystra, fr. Lystres), ville de l’Asie Mineure (Lyaconie): Listra Ac. 14/ 6, 14/ 20, 16/ 1, 16/ 2, 27/ 5; Listris Ac. 14/ 6, 14/ 7, Tim.2 3/ 11. La doublette lat. fem.sg. - n.pl. de Lystra a eu pour conséquence deux formes différentes de ce nom de ville en occ. Listris cf. Lystra. Livitenc (Vulg. levites, fr. lévite), membre du groupe des Lévites: Livitenx Ac. 4/ 36. Lombardesca (Vulg. Italica, fr. Italienne), nom d’une cohorte romaine: Lombardesca Ac. 10/ 1. Cf. aussi Lexique s. lombardesc. Lombardia (Vulg. Italia, fr. Italie), l’Italie, tout particulèrement Rome: Lombardia, Ac. 14/ 24, 18/ 2, 27/ 6; Lombradia Ac. 27/ 1, Hébr. 13/ 24. Pour Lombradia à la place de Lombardia cf. Phénomènes divers § 51 (métathèse). - Lombardia Ac. 14/ 24 est une erreur du traducteur qui a pris Attalia (port de Pergé) pour Italia. Lombradia cf. Lombardia. Lot(h) (Vulg. Lot, fr. Loth), personnage biblique, neveu d’Abraham, qui échappe à la destruction de Sodome: Lot Luc 17/ 28, 17/ 29, 17/ 32; Loth Pierre2 2/ 7. Luc (manque dans la Vulg.), un fidèle, collaborateur de Paul, éventuellement identique avec Lucas 2 : Luc Cor.2 8/ 18, 12/ 18. Lucas 1 (Vulg. Lucius, fr. Lucien), un collaborateur de Paul: Lucas Rom. 16/ 21. Lucas 2 (Vulg. Lucas, fr. Luc), un (autre? ) collaborateur de Paul: Lucas Tim.2 4/ 11, Philém. 1/ 24. Lycia (Vulg. Lycia, fr. Lycie), ancienne région côtière du Sud de l’Asie Mineure, voisine de la Pamphylie: Lycia Ac. 27/ 5. <?page no="305"?> 297 M Macdalena (Vulg. (Maria) Magdalene, fr. (Marie) Madeleine), «Marie de Magdala», une des saintes femmes qui suivent Jésus et l’assistent dans la passion: (Maria) Macdalena Mt. 27/ 61, 28/ 1, Mc. 15/ 40, 15/ 47, 16/ 1, 16/ 9, Jean 19/ 24, 20/ 1, 20/ 18. Cf. aussi Magdalena. Macedonia (Vulg. Macedonia, fr. Macédoine), la Macédoine, région de la Grèce septentrionale: Macedonia Ac. 16/ 9, 16/ 10, 16/ 12, 18/ 5, 19/ 21, 19/ 22, 19/ 29, 20/ 1, 20/ 3, Rom. 15/ 26, Cor.1 16/ 5, Cor.2 1/ 16, 2/ 13, 7/ 5, 8/ 1, 11/ 9, Philip. 4/ 15, Thess.1 1/ 7, 1/ 8, 4/ 10, Tim.1 1/ 3. Macedonienc (Vulg. Macedones, fr. Macédonien), personne originaire de la Macédoine, habitant de la Macédoine: Macedonienc Ac. 27/ 2, Cor.2 9/ 4; Macedoninx Cor.2 9/ 2. Macedoninc cf. Macedonienc. Macias (Vulg. Mathias, fr. Matthias), un des témoins de la résurrection de Jésus et qui prend la place de Judas l’Iscariote parmi les douze apôtres: Macias Ac. 1/ 23, 1/ 26. Madeut (Vulg. Mathat, fr. Mathat), fils de Jôrim et père de Lévi dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Madeut Luc 3/ 29. Déformation du modèle latin dans la traduction occitane. Madian (Vulg. Madian, fr. Madian), un des fils d’Abraham; région où Moïse a séjourné après sa fuite de l’Égypte: (terre de) Madian Ac. 7/ 29. Magdalena (Vulg. (Maria) Magdalene, fr. (Marie) Madeleine), «Marie de Magdala», une des saintes femmes qui suivent Jésus et l’assistent dans la passion: (Maria) Magdalena Mt. 27/ 56, Luc 8/ 2, 24/ 10. Cf. aussi Macdalena. Magedon (Vulg. Armagedon, fr. Armagedôn), le mont de Megiddo au pied duquel eurent lieu des batailles célèbres de l’AT: Magedon Apo. 16/ 16. Magog (Vulg. Magog, fr. Magog), région située à «l’extrême nord», règne de Gog: Magog Apo. 20/ 7. Maha (Vulg. Mahath, fr. Maath), père de Naggaï e fils de Mattathias dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Maha Luc 3/ 26. Mahan (Vulg. Mathan, fr. Matthan), fils de Éléazar et père de Jacob dans la descendance d’Abraham: Mahan Mt. 1/ 15. Mahania (Vulg. Mathatha, fr. Mattatha), père de Menna et fils de Natham dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Mahania Luc 3/ 31. Déformation du modèle latin, peut-être confusion avec Mahan. Mahar (Vulg. Mathat, fr. Matthat), père de Héli et fils de Lévi dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Mahar Luc 3/ 23. Déformation du modèle latin. Maharie 1 (Vulg. Mathathias, fr. Mattathias), père de Joseph et fils d’Amos dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Maharie Luc 3/ 25. <?page no="306"?> 298 Maharie 2 (Vulg. Mathathias, fr. Mattathias), père de Maath et fils de Séméïn dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Maharie Luc 3/ 26. Majedon (Vulg. Magedan, fr. Magadan), localité non identifiée au bord de la mer de Galilée: Majedon Mt. 15/ 39. Malalael (Vulg. Malaleel, fr. Maléléel), père de Jaret et fils de Kaïnam dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Malalael Luc 3/ 37. Malchus (Vulg. Malchus, fr. Malchos), esclave du grand prêtre auquel Pierre coupe l’oreille droite lors de l’arrestation de Jésus: Malchus Jean 18/ 10. Maloc (Vulg. Moloch, fr. Moloch), dieu cananéen adopté par Israël et combattu par les prophètes; connu pour les sacrifices d’enfants qu’on lui fait: Maloc Ac. 7/ 43. Mambres (Vulg. Mambres, fr. Jambrès), faux prophète qui s’oppose à Moïse et à Aaron: Mambres Tim.2 3/ 8. Manaen (Vulg. Manahen, fr. Manaën), un des prophètes et maîtres d’Antioche, camarade d’enfance d’Hérode: Manaen Ac. 13/ 1. Manasse (Vulg. Manasses, fr. Manassé), fils de Ézéchias et père d’Amos dans la descendance d’Abraham: Manasse Mt. 1/ 10; Mannasse Apo. 7/ 6. Mannasse cf. Manasse. Mar Roja cf. Roja (mar ~). Marc (Vulg. Marcus, fr. Marc), un des douze apôtres, évangéliste: Marc Ac. 12/ 12, 15/ 39, Tim.2 4/ 11; Marcs Ac. 12/ 25, 15/ 37, Pierre1 5/ 12, Col. 4/ 10. Marcs cf. Marc. Maria 1 (Vulg. Maria, fr. Marie), mère de Jésus et épouse de Joseph: Maria Mt. 1/ 16, 1/ 18, 1/ 20, 2/ 11, 13/ 55, Mc. 6/ 3, Luc 1/ 27, 1/ 30, 1/ 34, 1/ 38, 1/ 39, 1/ 41, 1/ 46, 1/ 56, 2/ 5, 2/ 16, 2/ 19, 2/ 33, 2/ 34, Ac. 1/ 14. Maria 2 (Vulg. Maria, fr. Marie), mère de l’apôtre Jacques: Maria Mt. 27/ 56, 27/ 61, 28/ 1, Mc. 15/ 40, 15/ 47, 16/ 1, Luc 24/ 10. Maria 3 (Cleophe) (Vulg. Maria (Cleophae), fr. Marie (de Clopas)), une des quatre femmes qui tiennent compagnie à Jésus lors de la crucifixion: Maria (Cleophe) Jean 19/ 25. Cf. aussi Cleophe. Maria 4 (Macdalena/ Magdalena) (Vulg. Maria (Magdalene), fr. Marie (Madeleine)), «Marie de Magdala», une des saintes femmes qui suit Jésus et l’assiste dans la passion: Maria (Macdalena/ Magdalena) Mt. 27/ 56, 27/ 61, 28/ 1, Mc. 15/ 40, 15/ 47, 16/ 1, 16/ 9, Luc 8/ 2, 24/ 10, Jean 19/ 24, 20/ 1, 20/ 11, 20/ 16, 20/ 18. Cf. aussi Macdalena, Magdalena. Maria 5 (Vulg. Maria, fr. Marie), sœur de Marthe et de Lazare, de Béthanie, une des fidèles qui sert Jésus: Maria Luc 10/ 39, 10/ 42, Jean 11/ 1, 11/ 2, 11/ 5, 11/ 19, 11/ 20, 11/ 28, 11/ 31, 11/ 32, 11/ 45, 12/ 3. Maria 6 (Vulg. Maria, fr. Marie), mère de l’apôtre Marc: Maria Ac. 12/ 12. Maria 7 (Vulg. Maria, fr. Marie), une des fidèles de Rome saluée par Paul dans l’Épître aux Romains: Maria Rom. 16/ 6. <?page no="307"?> 299 Martha (Vulg. Martha, fr. Marthe), fidèle qui sert Jésus, sœur de Marie et de Lazare: Martha Luc. 10/ 38, Jean 11/ 1, 11/ 5, 11/ 19, 11/ 20, 11/ 21, 11/ 24, 11/ 30, 11/ 39, 12/ 2. Cf. aussi Martra. Martra (Vulg. Martha, fr. Marthe), cf. Martha ci-dessus: Martra Luc 10/ 40, 10/ 41. Forme mutliée de Martha; se trouve aussi sous cette forme dans le NT de Carpentras. Marx (Vulg. Marcus, fr. Marc), un des collaborateurs de Paul, pas identique avec (Jean) Marc: Marx Philém. 1/ 24. Mateu (Vulg. Matthaeus, fr. Matthieu), un des douze apôtres: Mateu Mt. 9/ 9, Mc. 3/ 18, Luc 6/ 15; Mateus Mt. 10/ 3, Ac. 1/ 13. Mateus cf. Mateu. Matusale (Vulg. Mathusale, fr. Mathousala), père de Lamech et fils d’Hénoch dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Matusale Luc 3/ 37. Medienc (Vulg. Medus, fr. Mède), membre du peuple des Mèdes, habitant de la Médie (région sur le plateau iranien): Medienc Ac. 2/ 9. Meissias (Vulg. Messias, fr. le Messie), le Messie, c’est-à-dire le Christ: Meissias Jean 1/ 41; Messias Jean 4/ 25. Melchisedec (Vulg. Melchisedech, fr. Melchisédek), personnage de l’AT, prêtre et roi de Salem qui bénit Abraham: Melchisedec Hébr. 5/ 6, 5/ 10, 6/ 20, 7/ 1, 7/ 10, 7/ 11, 7/ 15, 7/ 17. Melea (Vulg. Melea, fr. Méléa), père d’Éliakim et fils de Menna dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Melea Luc 3/ 31. Meledi (Vulg. Melchi, fr. Melchi), père de Lévi et fils de Jannaï dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Meledi Luc 3/ 24. Évidemment erreur de scribe pour Melchi. Meleli (Vulg. Melchi, fr. Melchi), père de Néri et fils d’Addi dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Meleli Luc 3/ 28. Autre déformation du même nom (désignant cependant un autre personnage de l’AT). Menna (Vulg. Menna, fr. Menna), père de Méléa et fils de Mattatha dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Menna Luc 3/ 31. Mercurio (Vulg. Mercurius, fr. Hermès), surnom donné à Paul à Lystres d’après la divinité gréco-romaine: Mercurio Ac. 14/ 11. Mesopotania (Vulg. Mesopotamia, fr. Mésopotamie), région de l’Asie antérieure entre le Tigre et l’Euphrate: Mesopotania Ac. 2/ 9, 7/ 2. Messias cf. Meissias. Micaels (Vulg. Michaël, fr. Michel), ange préposé au peuple juif, archange: Micaels Apo. 12/ 7; Micahels Jude 1/ 9. Micahels cf. Micaels. Milet (Vulg. Miletum, fr. Milet), ville de l’Asie Mineure (Ionie) sur l’embouchure du Méandre dans le golfe Latmique: Milet Ac. 20/ 17, Tim.2 4/ 20; Mileth Ac. 20/ 15. <?page no="308"?> 300 Mileth cf. Milet. Misia (Vulg. Mysia, fr. Mysie), ancienne région du Nord-Ouest de l’Asie Mineure sur le bord de la mer Égée: Misia Ac. 16/ 8; Missia Ac. 16/ 7. Missia cf. Misia. Mitilena (Vulg. Mitylene, fr. Mitylène), capitale de l’île de Lesbos: Mitilena Ac. 20/ 14, 28/ 1. Mitilena Ac. 28/ 1 remonte à une confusion avec Vulg. Melita (VulgW Melitene) ‘Malte’. Moisen/ Moises/ Moysen/ Moyses Elbikon s. Moses. N Naasom (Vulg. Naasson, fr. Naassôn), fils de Aminadab et père de Salmôn dans la descendance d’Abraham: Naasom Mt. 1/ 4. Naason (Vulg. Naason, fr. Naassôn), père de Sala et fils d’Aminadab dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Naason Luc 3/ 32. Naçare(t) cf. Nazare. Nacor (Vulg. Nachor, fr. Nachor), père de Thara et fils de Sérouch dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Nacor Luc 3/ 34. Nagge (Vulg. Nagge, fr. Naggaï), père d’Esli et fils de Maath dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Nagge Luc 3/ 25. Naim (Vulg. Naim, fr. Naïm), bourgade de Galilée, à une dizaine de kilomètres au sud-est de Nazareth: Naim Luc 7/ 11. Najam (Vulg. Nahum, fr. Naoum), père d’Amos et fils d’Esli dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Najam Luc 3/ 25. Namantz (Vulg. Naaman, fr. Naaman), lépreux syrien de l’AT guéri par le prophète Élisée 13 : Namantz Luc 4/ 27. Naptalim (Vulg. Nephtalim, fr. Nephtali), personnage de l’AT, sixième fils de Jacob et de Bilha; ses descendants forment la tribu de Nephtali: Naptalim Mt. 4/ 15, Apo. 7/ 6; Neptalim Mt. 4/ 13. Narces (Vulg. Narcissus, fr. Narcisse), fidèle de Rome, célèbre affranchi de Claude: Narces Rom. 16/ 11. Natanael cf. Nathanael. Nathanael (Vulg. Nathanaël, fr. Nathanaël), Cananéen converti par Jésus et qui le suit: Nathanael Jean 1/ 45, 1/ 46, 1/ 47, 1/ 48, 21/ 2; Natanael Jean 1/ 49. Nazare (Vulg. Nazareth, fr. Nazareth), ville de Galilée, résidence de Marie et de Joseph et où Jésus passe sa jeunesse: Nazare Mt. 4/ 13, 26/ 71, 27/ 37, Mc. 1/ 9, 1/ 24, 10/ 47, 14/ 67, 16/ 6, Luc 2/ 4, 2/ 39, 2/ 51, 4/ 16, 4/ 34, 18/ 37, Ac. 9/ 5, 10/ 38, 26/ 9; Nazaret Mt. 2/ 23, 21/ 11, Luc 1/ 26; Nazareth Jean 1/ 46; Naçare Luc 24/ 19; Naçaret Jean 1/ 45. 13 Cf. Rois2 5/ 9-14. <?page no="309"?> 301 Nazaret(h) cf. Nazare. Nazareu(s) (Vulg. Nazaraeus, fr. Nazaréen), qui est originiaire de Nazareth, habitant de Nazareth: Nazareu Jean 18/ 5, 18/ 7, Ac. 2/ 22, 3/ 6, 4/ 10, 22/ 8; Nazareus Mt. 2/ 23, Jean 19/ 19, Ac. 6/ 14, 24/ 5. Neapoli (Vulg. Neapolis, fr. Néapolis), port macédonien, à une douzaine de kilomètres de Philippes: Neapoli Ac. 16/ 11. Neasom (Vulg. Naasson, fr. Naassôn), fils de Aminadab, père de Salmôn dans la descendance d’Abraham: Neasom Mt. 1/ 4. Neptalim cf. Naptalim. Nereum (Vulg. Nereus, fr. Nérée), fidèle de Rome salué par Paul: Nereum Rom. 16/ 15. Acc. latin repris tel quel dans le texte occ. Neri (Vulg. Neri, fr. Néri), père de Salathiel et fils de Melchi dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Neri Luc 3/ 27. Nicodemus (Vulg. Nicodemus, fr. Nicodème), pharisien, un des chefs des Juifs au temps de Jésus: Nicodemus Jean 3/ 1, 3/ 4, 3/ 9, 7/ 50, 19/ 39. Nicolaitenc (Vulg. Nicolaita, fr. Nicolaïte), membre de la secte des Nicolaïtes, qui s’engagent pour un compromis entre la foi et l’empire: Nicolaitenx Apo. 2/ 6, 2/ 15. Nicolau (Vulg. Nicolaus, fr. Nicolas), un des sept fidèles choisis par les douze apôtres pour le service à table: Nicolau Ac. 6/ 5. Niconor (Vulg. Nicanor, fr. Nicanor), un des sept fidèles choisis par les douze apôtres pour le service à table: Niconor Ac. 6/ 5. Nicopolim (Vulg. Nicopolis, fr. Nicopolis), ville de l’Épire, sur la côte adriatique: Nicopolim Tite 3/ 12. Acc. du modèle lat. conservé tel quel. Nimpha (Vulg. Nymphas, fr. Nymphas), un des fidèles de la région de Colosses: Nimpha Col. 4/ 15. Ninive (Vulg. Ninive, fr. Ninive), ville d’Assyrie, sur le Tigre: Ninive Mt. 12/ 41, Luc 11/ 30, 11/ 32. Noe (Vulg. Noë, fr. Noé), père de Sem et fils de Lamech dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus; unique juste sauvé du déluge: Noe Luc 3/ 36, 17/ 26, 17/ 27, Pierre1 3/ 20, Pierre2 2/ 5, Hébr. 11/ 7; Nohe Mt. 24/ 37, 24/ 38; Nohes Mt. 24/ 38. Nohe(s) cf. Noe. O Obet (Vulg. Obed, fr. Jobed), père de Jessé et fils de Booz dans la descendance d’Abraham et dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Obet Luc 3/ 32; Obeth Mt. 1/ 5. Obeth cf. Obet. <?page no="310"?> 302 Occident (Vulg. occidens, fr. couchant), l’Ouest, la région de l’ouest: Occident Mt. 24/ 27; Ocident Mt. 8/ 11, Luc 13/ 29. Ocident cf. Occident. Olimpladem (Vulg. Olympias (Olympiadem), fr. Olympe 14 ), une des fidèles de Rome: Olimpladem Rom. 16/ 15. Acc. repris tel quel comme nom en occ. - Le ms. a clairement pl à la place de pi; erreur de scribe. Olivet (mont ~) (Vulg. (mons) Oliveti, fr. (mont des) Oliviers), mont des Oliviers, colline à l’Est de Jérusalem ou Jésus passe sa dernière veillée et où il est arrêté: (mont) Olivet Mt. 21/ 1, 24/ 3, 26/ 30, Mc. 11/ 1, 13/ 3, 14/ 26, Luc 19/ 37, Jean 8/ 1, Ac. 1/ 12. Cf. aussi Olivetz. Olivetis cf. Olivetz. Olivetz (puit qu’es apelatz ~) (Vulg. mons qui vocatur Oliveti, fr. mont dit des Oliviers), mont des Oliviers: (puit qu’es apelatz) Olivetz Luc 21/ 37 15 ; (pug que es apelatz) Olivetis Luc 19/ 29. Cf. Olivet. Omaus (Vulg. Emmaus, fr. Emmaüs), bourg de Palestine, au Nord de Jérusalem: Omaus Luc 24/ 13. Onesifor (Vulg. Onesiphor, fr. Onésiphore), un disciple de Paul qui lui reste fidèle aussi pendant l’emprisonnement: Onesifor Tim.2 4/ 19. Cf. aussi Honesifor. Onesimo (Vulg. Onesimus (Onesimo), fr. Onésime), esclave en faveur de qui Paul écrit l’épître à Philémon: Onesimo Philém. 1/ 10. Abl. repris tel quel comme nom en occ. Cf. aussi Honesimo. Oriapac (Vulg. Areopagus, fr. Aréopage), colline à Athènes, siège du tribunal: Oriapac Ac. 17/ 19. Cf. aussi Ariopac. Orient (Vulg. oriens, fr. levant), l’Est, la région de l’est: Orient Mt. 2/ 1, 2/ 2, 2/ 9, 8/ 11, 24/ 27, Luc 13/ 29, Apo. 21/ 13. Osec (Vulg. Osee, fr. Osée), livre biblique, du nom d’un des douze petits prophètes: Osec Rom. 9/ 25. Le ms. a clairement Osec; erreur de scribe. Oziam (Vulg. Ozias, fr. Ozias), fils de Joram et père de Joatham dans la descendance d’Abraham: Oziam Mt. 1/ 8, 1/ 9. Acc. du modèle lat. repris tel quel comme nom en occ. 14 Dans la Vulg. (et partant dans le texte occ.) Olympa (acc. Olympian) du texte grec a été confondu avec Olympias (acc. Olympiadem). 15 Texte critique: «Oli[vetz]»; forme reconstruite en tenant compte de Luc 19/ 29 et des deux cotextes presque identiques. <?page no="311"?> 303 P Pamfilia (Vulg. Pamphylia, fr. Pamphylie), ancienne région côtière au Sud de l’Asie Mineure, entre la Cilicie et la Lycie: Pamfilia Ac. 2/ 10; Pamphilia Ac. 13/ 13, 14/ 23, 15/ 38, 27/ 5. Pamphilia cf. Pamfilia. Paphum (Vulg. Paphus, fr. Paphos), port sur la côte ouest de Chypre: Paphum Ac. 13/ 6. Acc. lat. repris tel quel comme nom en occ. Parmena (Vulg. Parmenas, fr. Parménas), un des sept fidèles choisis par les douze apôtres pour le service à table: Parmena Ac. 6/ 5. Part (Vulg. Parthi, fr. Parthes), membre du peuple des Parthes, population semi-nomade du Sud-Ouest de la mer Caspienne: Parti Ac. 2/ 9. Pasca (Vulg. Pascha, fr. Pâque), la fête de Pâque: Pasca Mt. 26/ 2, 26/ 17, 26/ 18, 26/ 19, Jean 2/ 13, 2/ 23, 6/ 4, 11/ 55, 13/ 1, 18/ 39, Ac. 12/ 4, Cor.1 5/ 7, Hébr. 11/ 28; Pascha Mc. 14/ 1, Jean 11/ 55, 12/ 1, 19/ 4. Pascha cf. Pasca. Patara (Vulg. Patara, fr. Patara), port sur la côte sud de la Lycie: Patara Ac. 12/ 1. Pathmos (Vulg. Patmos, fr. Patmos), île grecque du Dodécanèse, au large d’Éphèse et au sud de Samos: Pathmos Apo. 1/ 9. Patrobam (Vulg. Patrobas, fr. Patrobas), un des fidèles de Rome salués par Paul: Patrobam Rom. 16/ 14. Acc. lat. repris tel quel comme nom en occ. Paul(s) 1 (Vulg. Paulus/ Saulus, fr. Paul/ Saül), Saül de Tarsus, persécuteur des premiers chrétiens, qui s’appele Paul après sa conversion: Paul Ac. 9/ 24, 9/ 26, 11/ 25, 11/ 30, 12/ 25, 13/ 1, 13/ 9, 13/ 16, 13/ 43, 13/ 45, 13/ 46, 13/ 50, 14/ 6, 14/ 8, 14/ 10, 14/ 11, 14/ 13, 14/ 18, 15/ 2, 15/ 12, 15/ 22, 15/ 25, 15/ 36, 15/ 38, 15/ 39, 15/ 40, 16/ 3, 16/ 9, 16/ 14, 16/ 17, 16/ 18, 16/ 19, 16/ 28, 16/ 29, 16/ 36, 16/ 37, 17/ 2, 17/ 4, 17/ 10, 17/ 13, 17/ 14, 17/ 15, 17/ 16, 17/ 22, 17/ 33, 18/ 1, 18/ 5, 18/ 9, 18/ 12, 18/ 14, 18/ 18, 19/ 1, 19/ 4, 19/ 11, 19/ 13, 19/ 15, 19/ 21, 19/ 26, 19/ 29, 19/ 30, 20/ 1, 20/ 9, 20/ 10, 20/ 13, 20/ 16, 20/ 37, 21/ 4, 21/ 11, 21/ 13, 21/ 18, 21/ 26, 21/ 30, 21/ 32, 21/ 35, 21/ 39, 21/ 40, 22/ 25, 22/ 28, 22/ 30, 23/ 1, 23/ 5, 23/ 6, 23/ 10, 23/ 11, 23/ 12, 23/ 14, 23/ 16, 23/ 17, 23/ 20, 23/ 24, 23/ 33, 24/ 1, 24/ 2, 24/ 10, 24/ 24, 24/ 26, 24/ 27, 25/ 2, 25/ 4, 25/ 6, 25/ 8, 25/ 9, 25/ 10, 25/ 14, 25/ 23, 26/ 1, 26/ 24, 26/ 25, 26/ 28 26/ 29, 27/ 1, 27/ 3, 27/ 9, 27/ 11, 27/ 21, 27/ 24, 27/ 31, 27/ 43, 28/ 3, 28/ 8, 28/ 15, 28/ 16, 28/ 17, 28/ 24, 28/ 25, 28/ 30, Cor.1 1/ 12, 1/ 13, 3/ 4, 16/ 21, Col. 4/ 18; Pauls Ac. 9/ 20, 13/ 2, 13/ 13, 15/ 35, 16/ 25, 18/ 6, 19/ 6, 20/ 7, 20/ 11, 21/ 29, 21/ 37, 23/ 3, 23/ 18, 25/ 19, 25/ 21, 27/ 33, Pierre2 3/ 15, Cor.1 1/ 13, 3/ 5, 3/ 22, Cor.2 10/ 1, Gal. 5/ 2, Éph. 3/ 1, Thess.1 2/ 18, Col. 1/ 23, Philém. 1/ 9, 1/ 19. Dans notre texte, Paul remplace assez souvent Saulus du modèle latin; cf. cependant aussi Saul(s). Cf. aussi Paulus. <?page no="312"?> 304 Paul 2 (Sergio ~) (Vulg. (Sergius) Paulus, fr. (Sergius) Paulus), proconsul romain de Chypre au temps de Paul: Sergio Paul Ac. 13/ 7. Cf. aussi Sergio. Paulus (Vulg. Paulus, fr. Paul), cf. Paul 1 : Paulus Rom. 1/ 1, Cor.1 1/ 1, Cor.2 1/ 1, Gal. 1/ 1, Éph. 1/ 1, Philip. 1/ 1, Thess.1 1/ 1, Thess.2 1/ 1, Col. 1/ 1, Laod. 1/ 1, Tim.1 1/ 1, Tim.2 1/ 1, Tite 1/ 1, Philém. 1/ 1. La conservation de la forme latine du nom se trouve régulièrement dans le premier verset d’un texte. Peire (Vulg. Petrus, fr. Pierre), Pierre appelé d’abord Simon, le principal des douze apôtres: Pierre Mt. 4/ 18, 8/ 14, 10/ 2, 14/ 28, 14/ 29, 15/ 15, 16/ 16, 16/ 18, 16/ 22, 16/ 23, 17/ 1, 17/ 4, 17/ 23, 18/ 21, 19/ 27, 26/ 33, 26/ 35, 26/ 37, 26/ 40, 26/ 58, 26/ 69, 26/ 73, 26/ 75, Mc. 1/ 29, 1/ 30, 3/ 16, 5/ 37, 8/ 29, 8/ 32, 8/ 33, 9/ 1, 9/ 4, 10/ 28, 11/ 21, 13/ 3, 14/ 29, 14/ 33, 14/ 37, 14/ 54, 14/ 66, 14/ 67, 14/ 70, 14/ 72, 16/ 7, Luc 5/ 8, 5/ 10, 6/ 14, 8/ 45, 8/ 51, 9/ 20, 9/ 28, 9/ 32, 9/ 33, 9/ 44, 12/ 41, 18/ 28, 24/ 12, 24/ 34, Jean 1/ 40, 1/ 42, 1/ 44, 6/ 8, 6/ 69, 13/ 6, 13/ 8, 13/ 9, 13/ 24, 13/ 36, 13/ 37, 18/ 10, 18/ 15, 18/ 16, 18/ 17, 18/ 18, 18/ 25, 18/ 26, 18/ 27, 20/ 2, 20/ 3, 20/ 4, 20/ 6, 21/ 2, 21/ 3, 21/ 7, 21/ 11, 21/ 15, 21/ 17, 21/ 20, 21/ 21, Ac. 1/ 13, 1/ 15, 2/ 14, 2/ 37, 2/ 38, 3/ 1, 3/ 3, 3/ 4, 3/ 6, 3/ 11, 3/ 12, 4/ 8, 4/ 13, 4/ 19, 5/ 3, 5/ 8, 5/ 9, 5/ 15, 5/ 29, 8/ 14, 8/ 20, 9/ 32, 9/ 34, 9/ 38, 9/ 39, 9/ 40, 10/ 5, 10/ 9, 10/ 13, 10/ 17, 10/ 18, 10/ 19, 10/ 21, 10/ 23, 10/ 25, 10/ 26, 10/ 32, 10/ 34, 10/ 44, 10/ 45, 10/ 47, 11/ 1, 11/ 2, 11/ 4, 11/ 7, 11/ 13, 12/ 3, 12/ 5, 12/ 6, 12/ 7, 12/ 11, 12/ 14, 12/ 16, 12/ 18, 15/ 7, Apo. 1/ 6, 3/ 21, Cor.1 1/ 12, 15/ 5, Gal. 1/ 18, 2/ 7, 2/ 8, 2/ 9, 2/ 11, 2/ 14. Cf. aussi Bar Joana (Simon ~), Peiro, Petrus, Simon 1 . Peiro (Vulg. Petrus (Petro), fr. Pierre), l’apôtre Pierre: Peiro Jean 18/ 11. La forme Peiro est selon toute probabilité un reflet du modèle latin Petro (dat.); de nouveau, une forme fléchie du texte lat. est reprise telle quelle comme nom occ. Cf. aussi Bar Joana (Simon ~), Peire, Petrus, Simon 1 . Pentacosta (Vulg. Pentecoste, fr. Pentecôte), la fête de Pentecôte: Pentacosta Ac. 2/ 1, 20/ 16, Cor.1 16/ 8. Pergami (Vulg. Pergamus, fr. Pergame), ancienne ville de l’Asie Mineure (Mysie) dans la vallée du Caïcos: Pergami Apo. 1/ 11, 2/ 12. Dans Apo. 2/ 12, Pergami est un génitif du modèle latin repris tel quel dans le texte occitan; dans Apo. 1/ 11 nous avons cependant un locatif latin Pergamo, de sorte que Pergami du texte occ. ne s’explique que comme harmonisation (régressive) avec Apo. 2/ 12. Pergen (Vulg. Pergen, fr. Pergé), ville en Pamphylie dont le port est Attalie (aujourd’hui Antalya): Pergen Ac. 13/ 13, 13/ 14, 14/ 24. Persida (Vulg. Persis (Persidem), fr. Persis), une des fidèles de Rome saluée par Paul: Persida Rom. 16/ 12. Persida est une fausse restitution d’un nominatif sur la base de l’acc. Persidem de la Vulg. <?page no="313"?> 305 Pertolomaroa (Vulg. Ptolemaida [ou plutôt Ptolemaide], fr. Ptolémaïs), Ptolémaïs en Phénicie, aujourd’hui Acre: Pertolomaroa Ac. 21/ 7. La forme occitane est largement corrompue par un remplacement de pt par pert (er abrégé) et de la terminaison -aida par une mauvaise leçon -aroa (i = r, d = o). Petrus (Vulg. Petrus, fr. Pierre), Pierre, appelé d’abord Simon, le principal des douze apôtres: Petrus Pierre1 1/ 1, Pierre2 1/ 1. Pour le commentaire cf. Paulus. Cf. aussi Bar Joana (Simon ~), Peire, Peiro, Simon 1 . Phares (Vulg. Phares, fr. Pharès), fils de Juda et père de Hesrôm dans la descendance d’Abraham: Mt. 1/ 3. Cf. aussi Fares. Pheben (Vulg. Phoebe (Phoeben), fr. Phoebé), une fidèle de Kenkhrées (Vulg. Cenchris), un port de Corinthe sur le golfe d’Égine: Pheben Rom. 16/ 1. Phelip(s) cf. Philip(s) 1,3 . Phenitz (Vulg. Phoenice, fr. Phénice), région côtière de l’Asie antérieure, appartenant aujourd’hui à Israël, au Liban et à la Syrie: Phenitz Ac. 11/ 19, 15/ 3. Cf. aussi Fenitz. Phihetz (Vulg. Philetus, fr. Philète), un des hérétiques mentionnés par Paul dans son épître à Timothée: Phihetz Tim.2 2/ 17. Phihetz pour Philetz est une erreur de scribe. Philip(s) 1 (Vulg. Philippus, fr. Philippe), un des douze apôtres, qui a évangélisé la Scythie et la Phrygie: Philip Luc 6/ 14, Jean 1/ 43, 6/ 5, 12/ 21, 12/ 22, Ac. 1/ 13; Philips Jean 1/ 44, 1/ 45, 1/ 46, 6/ 7, 12/ 22; Phelip Jean 14/ 9; Phelips Jean 14/ 8. Cf. aussi Felip 1 . Philip 2 (lat Philippus, fr. Philippe), un des sept fidèles choisis par les douze apôtres pour le service à table: Philip Ac. 6/ 5. Philip 3 (Vulg. Philippus, fr. Philippe), tétrarque d’Iturée et du pays Trachonite au temps d’Hérode: Philip Mc. 8/ 27; Phelip Luc 3/ 1. Cf. aussi Cesaria (de Philip), Felipet. Philip 4 (Vulg. Philippus, fr. Philippe), premier mari d’Hérodiade: Philip Mc. 6/ 17. Philologun (Vulg. Philologus (Philologum), fr. Philologue), un des fidèles de Rome salués par Paul: Philologun Rom. 16/ 15. Acc. du modèle latin repris tel quel comme nom en occ. Phosa (Vulg. Tryphosa, fr. Tryphose), un des fidèles de Rome salués par Paul: Phosa Rom. 16/ 12. Forme mutilée de Tryphosa, amputée de la première syllabe. Pilat (Vulg. (Pontius) Pilatus, fr. Pilate), procurateur romain, préfet de Judée laissant aux Juifs le jugement sur Jésus: Pilat Mt. 27/ 2, 27/ 58, 27/ 62, Mc. 15/ 1, 15/ 2, 15/ 4, Luc 3/ 1, Jean 18/ 29, 18/ 31, 18/ 33, 18/ 35, 18/ 37, 18/ 38, 19/ 8, 19/ 15, 19/ 21, 19/ 22, 19/ 31, 19/ 38, Ac. 3/ 13, 4/ 27, 13/ 28, Tim.1 6/ 13; <?page no="314"?> 306 Pilatz Mt. 27/ 13, 27/ 17, 27/ 24, 27/ 65, Mc. 15/ 5, 15/ 9, 15/ 12, 15/ 14, 15/ 15, 15/ 44 Luc 13/ 1, 23/ 24, 23/ 52, Jean 19/ 1, 19/ 4, 19/ 6, 19/ 10, 19/ 13, 19/ 19, 19/ 38; Pilaz Jean 19/ 12. Pila(t)z cf. Pilat. Pons (Pilate) (Vulg. Pontius (Pilatus), procurateur romain, préfet de Judée laissant aux Juifs le jugement sur Jésus: Pons Tim.1 6/ 13; Pontz Luc 3/ 1, Ac. 4/ 27. Cf. aussi Pilate. Pont (Vulg. Pontus, fr. Pont), région de l’Asie Mineure sur le Pont-Euxin: Pont Ac. 2/ 9, 18/ 2, Pierre1 1/ 1. Pontz cf. Pons. Porcium (Fest) (Vulg. Porcius (Porcium) Festus (Festum), fr. Porcius (Festus)), procurateur de Judée, successeur de Félix: Porcium (Fest) Ac. 24/ 27. Pricilla (Vulg. Priscilla, fr. Priscille), épouse d’Aquilas, juifs, fabricants de tentes à Corinthe qui hébergent Paul: Pricilla Ac. 18/ 2, 18/ 18, 18/ 26. Cf. Prisca. Prisca (Vulg. Prisca, fr. Prisca), épouse d’Aquilas, juifs, fabricants de tentes à Corinthe; séjournent aussi à Éphèse et à Rome: Prisca Rom. 16/ 3, Cor.1 16/ 19, Tim.2 4/ 19. Cf. Pricilla. Prisienc (Vulg. Cyprius, fr. cypriote), lieu d’origine de Josep 7 : Prisienx Ac. 4/ 36. Prisienx doit être une déformation arbitraire de ciprienx; erreur de scribe. Prochor (Vulg. Prochorus, fr. Prochore), un des sept fidèles choisis par les douze apôtres pour le service à table: Prochor Ac. 6/ 5. Prudens (Vulg. Pudens, fr. Pudens), fidèle parmi les disciples de Paul: Prudens Tim.2 4/ 21. Déformation (étymologie populaire) du modèle latin Pudens. Psidia (Vulg. Pisidia, fr. Pisidie), ancienne région de l’Asie Mineure entre la Phrygie et la Pamphylie: Psidia Ac. 13/ 14. Déformation du modèle latin par chute de i dans la première syllabe. Cf. aussi Sidia. Publi (Vulg. Publius, fr. Publius), fonctionnaire impérial qui gouvernait l’île de Malte au temps de Paul: Publi Ac. 28/ 7, 28/ 8. Pura (Vulg. Pyrrhus, fr. Pyrrhus), père de Sopatros qui accompagne Paul sur son voyage de la Grèce en Macédoine: Pura Ac. 20/ 4. Adaptation maladroite ou déformation de Pyrrhus. Puteolus (Vulg. Puteoli, fr. Pouzzoles), port de l’Italie du Sud (Campanie), sur le golfe de Naples (Pozzuoli): Puteolus Ac. 28/ 13. <?page no="315"?> 307 R Raab (Vulg. Rahab, fr. Rahab), fameuse prostituée de l’AT 16 : Raab Hébr. 11/ 31. Cf. aussi Raba 1 . Raba 1 (Vulg. Rahab, fr. Rahab), fameuse prostituée de l’AT: Raba Jac. 2/ 25. Cf. aussi Raab. Raba 2 (Vulg. Rahab, fr. Rahab), épouse de Salmôn, mère de Booz dans la descendance d’Abraham: Raba Mt. 1/ 5. Rachel (Vulg. Rachel, fr. Rachel), personnage de l’AT, épouse préférée de Jacob 17 : Rachel Mt. 2/ 18. Ramfa (Vulg. Rempha, fr. Rompha), dieu païen adopté par les Israëlites et combattu par les prophètes: Ramfa Ac. 7/ 43. Rebocca (Vulg. Rebecca, fr. Rébecca), personage de l’AT, épouse d’Isaac et mère d’Ésaü et de Jacob: Rebocca Rom. 9/ 10. Reguim (Vulg. Rhegium, fr. Rhégium), colonie grecque de l’Italie du Sud, aujourd’hui Reggio de Calabre: Reguim Ac. 28/ 13. Déformation de Regium (pour Rhegium): le ms. a clairement ui avec un petit trait oblique sur le troisième jambage. Resa (Vulg. Resa, fr. Résa), père de Joanan et fils de Zorobabel dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Resa Luc 3/ 27. Roboam (Vulg. Roboam, fr. Roboam), fils de Salomon et père d’Abia dans la descendance d’Abraham: Roboam Mt. 1/ 7. Rodon (Vulg. Rhodus (Rhodum), fr. Rhodes), île grecque de la mer Égée, la plus importante du Dodécanèse: Rodon Ac. 21/ 1. Déformation de Rhodum (acc.) repris tel quel comme nom en occ. Roja (mar ~) (Vulg. (mare) Rubrum, fr. (mer) Rouge), mer du Proche-Orient qui sépare les côtes égyptiennes et africaines des côtes d’Arabie: (mar) Roja Ac. 7/ 36, Hébr. 11/ 29. Roma 1 (Vulg. Roma, fr. Rome), la ville de Rome, capitale de l’Empire romain: Roma Ac. 18/ 2, 19/ 21, 23/ 11, 28/ 14, 28/ 16, Rom. 1/ 7, 1/ 15, Tim.2 1/ 17. Roma(s) 2 (Vulg. Romanus, fr. Romain), personne originaire de Rome, habitant de Rome: Roma Jean 11/ 48, 2/ 10, 16/ 21, 16/ 38; Romas Ac. 22/ 27, 28/ 17. Rubem (Vulg. Ruben, fr. Ruben), une des douze tribus d’Israël: Rubem Apo. 7/ 5. Rufi (Vulg. Rufus (Rufi), fr. Rufus), fils de Simon de Cyrène qui porta la croix de Jésus: Rufi Mc. 15/ 21. Génitif du modèle lat. repris tel quel comme nom en occ. Ruh (Vulg. Ruth, fr. Ruth), épouse de Booz et mère de Jobed dans la descendance d’Abraham: Ruh Mt. 1/ 5. 16 Cf. Josué 2/ 1-23. 17 Cf. Genèse 29-35. <?page no="316"?> 308 Ruphun (Vulg. Rufus (Rufum), fr. Rufus), un des fidèles de Rome salués par Paul: Ruphun Rom. 16/ 13. Acc. du modèle lat.repris tel quel comme nom en occ. S Sadec (Vulg. Sadoc, fr. Sadôc), fils d’Azôr et père d’Akhim dans la descendance d’Abraham: Sadec Mt. 1/ 14. Safira (Vulg. Saphira, fr. Saphire), épouse d’Ananie, couple illoyal qui a essayé de tromper les apôtres: Safira Ac. 5/ 1. Saget (Vulg. Sidon, fr. Sidon), ancienne ville phénicienne sur la Méditerranée, aujourd’hui Saïda (Liban): Saget Mc. 7/ 31; Sageth Luc 10/ 13; Sageths Luc 10/ 14; Sagetz Mc. 7/ 24, Luc 6/ 17; Sajet Mc. 3/ 8, Ac. 27/ 3. Le nom de Sidon de la Vulg est dans bon nombre de cas remplacé par Saget etc. dans notre texte; de la même manière Sur remplace souvent Tyr. Cf. aussi Sayet, et en outre Sidonia, Sidonis. Sageth(s), Sagetz, Sajet cf. Saget. Salamo (Vulg. Salomon, fr. Salomon), fils de David et père de Roboam dans la descendance d’Abraham; roi d’Israël: Salamo Mt. 12/ 42, Jean 10/ 23, Ac. 5/ 12; Salamon Mt. 1/ 6, 1/ 7; Salamos Mt. 6/ 29, Luc 12/ 27, Ac. 7/ 47. Cf. aussi Salomo. Salamon, Salamos cf. Salamo. Salatiel 1 (Vulg. Salathiel, fr. Salathiel), fils de Jéchonias et père de Zorobabel dans la descendance d’Abraham: Salatiel Mt. 1/ 12. Salatiel 2 (Vulg. Salathiel, fr. Salathiel), père de Zorobabel et fils de Néri dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Salatiel Luc 3/ 27. Sale (Vulg. Sala (Sale), fr. Sala), père d’Eber et fils de Kaïnam dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Sale Luc 3/ 35. Reprise immodifiée de la forme flèchie de la Vulg. dans le texte occ. Saleh (Vulg. Phaleg, fr. Phalec), père de Ragau et fils d’Eber dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Saleh Luc 3/ 35. Saleh est évidemment une forme corrompue pour Phalec; éventuellement confusion avec Sale dans le même verset. Salem (Vulg. Salem, fr. Salem), nom de Jérusalem avant la prise par David: Salem Hébr. 7/ 1, 7/ 2. Salim (Vulg. Salim, fr. Salim), localité (non identifiée) dans la région des sources du Jourdain: Salim Jean 3/ 23. Salmon (Vulg. Salmon, fr. Salmôn), fils de Naassôn et père de Booz dans la descendance d’Abraham et dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Salmon Mt. 1/ 4, 1/ 5, Luc 3/ 32. Dans NTPléiade Salmon Luc 3/ 32 correspond cependant à Sala (cf. cidessus Sale); à qui la confusion? <?page no="317"?> 309 Salmonem (Vulg. Salmone (Salmonem), fr. Salmone), cap à l’extrémité nord-est de l’île de Crète, aujourd’hui Cap Sidero: Salmonem Ac. 27/ 7. Acc. du modèle latin repris tel quel comme nom en occ. Salome (Vulg. Salome, fr. Salomé), une des fidèles qui assiste à la crucifixion de Jésus: Salome Mc. 15/ 40, 16/ 1. Salomo (Vulg. Salomon, fr. Salomon), fils de David et père de Roboam dans la descendance d’Abraham; roi d’Israël: Salomo Luc 11/ 31, Ac. 3/ 11. Cf. aussi Salamo. Samaria (Vulg. Samaria, fr. Samarie), région de la Palestine entre la Galilée et la Judée: Samaria Luc 17/ 11, Jean 4/ 4, 4/ 5, 4/ 7, Ac. 1/ 8, 8/ 1, 8/ 5, 8/ 9, 8/ 14, 9/ 31, 15/ 3. Samaritana (Vulg. Samaritana, fr. Samaritaine), Samaritaine, femme appartenant au peuple des Samaritains: Samaritana Jean 4/ 9. Samaritas (Vulg. Samaritanus, fr. Samaritain), peuple des Samaritains, membre du peuple des Samaritains, habitant de la Samarie: Samaritas Mt. 10/ 5, Luc 9/ 52, 10/ 33, 17/ 16, Jean 4/ 9, 4/ 39, 4/ 40, 8/ 48, Ac. 8/ 25. Samatrachia (Vulg. Samotracia, fr. Samothrace), île grecque de la mer Égée, près de la côte thrace: Samatrachia Ac. 16/ 11. Samne (Vulg. Samus, fr. Samos), île grecque la mer Égée, la plus rapprochée de l’Asie Mineure: Samne Ac. 20/ 15. Samson (Vulg. Samson, fr. Samson), personnage de l’AT 18 , juge d’Israël qui lutte contre les Philistins et dont la force surhumaine réside dans sa chevelure: Samson Hébr. 1/ 32. Samuel (Vulg. Samuel, fr. Samuel), personnage de l’AT, prophète et juge d’Israël, qui instaure la royauté: Samuel Ac. 3/ 24, 13/ 20, Hébr. 11/ 32. Sara (Vulg. Sara, fr. Sara), personnage de l’AT, femme d’Abraham et (encore dans la vieillesse) mère d’Isaac: Sara Pierre1 3/ 6; Sarra Rom. 4/ 19, 9/ 9. Sarepta (Vulg. Sarepta, fr. Sarepta), ville phénicienne sur la côte méditerranéenne entre Sidon et Tyr, aujourd’hui Sarafand: Sarepta Luc 4/ 26. Sarona (Vulg. Sarona, fr. Saron), plaine côtière centrale d’Israël qui s’étend de Haïfa à Tel Aviv: Sarona Ac. 9/ 35. Sarra cf. Sara. Satanas (Vulg. Satanas, fr. Satan), le chef des démons, le diable: Satanas Mt. 4/ 10, 12/ 36, 16/ 23, Luc 4/ 8, Ac. 26/ 18, Apo. 2/ 13, 2/ 24, 3/ 9, 12/ 9, 20/ 2, 20/ 7, Cor.2 2/ 11, 11/ 14, 12/ 7, Thess.1 2/ 18, Thess.2 2/ 9, Tim.1 1/ 20; Sathan Rom. 16/ 20, Tim.1 5/ 15. Sathan cf. Satanas. Saul(s) (Vulg. Saulus, fr. Saül), Saül de Tarsus, persécuteur des premiers chrétiens, qui s’appele Paul après sa conversion: Saul Ac. 7/ 58, 7/ 60, 8/ 3, 9/ 1, 9/ 4, 9/ 11, 9/ 17, 13/ 9, 13/ 21, 22/ 7, 22/ 13, 26/ 14; Sauls Ac. 9/ 6, 9/ 8, 9/ 22. Cf. aussi Paul(s) et Paulus. 18 Cf. Juges 13-16. <?page no="318"?> 310 Sayet (Vulg. Sidon, fr. Sidon), ancienne ville phénicienne sur la Méditerranée, aujourd’hui Saïda (Liban): Sayet Ac. 12/ 20, 12/ 21. Cf. aussi Saget. Sech (Vulg. Seth, fr. Seth), père d’Énos et fils d’Adam dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Sech Luc 3/ 38. Sech est une erreur de scribe pour Seth. Sela cf. Sila(s). Selentia (Vulg. Seleucia, fr. Séleucie), ancienne ville de Syrie, port d’Antioche: Selentia Ac. 13/ 4. Forme corrompue, erreur de scribe. Semei (Vulg. Semei, fr. Séméïn), père de Mattathias et fils de Josech dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Semei Luc 3/ 26. Sephas (Vulg. Cephas, fr. Képhas), équivalent araméen de Pierre/ Petrus/ Petros: Sephas Cor.1 3/ 22. Cf. aussi Cephas. Sergio (Paul) (Vulg. Sergius (Paulus), fr. Sergius (Paulus)), proconsul romain de Chypre au temps de Paul: Sergio (Paul) Ac. 13/ 7. Cf. aussi Paul 2 . Seruh (Vulg. Sarug, fr. Sérouch), père de Nachor et fils de Ragau dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Seruh Luc 3/ 35. Sesar (Vulg. Caesar, fr. César), titre de l’empereur romain: Sesar Mt. 22/ 17, 22/ 21, Mc. 12/ 16, Ac. 25/ 12. Cf. aussi Caesar, Cesar, Sezar. Sesaria (Vulg. Caesarea, fr. Césarée), Césarée de Philippe, ville située au pied de l’Hermon: Sesaria Mt. 16/ 13. Cf. aussi Cesaria de Philip. Sezar (Vulg. Caesar, fr. César), titre de l’empereur romain: Sezar Ac. 25/ 10. Cf. aussi Caesar, Cesar, Sesar. Sezaria (Vulg. Caesarea, fr. Césarée), Césarée de Palestine, ville maritime bâtie par Hérode le Grand sur les restes d’une colonie grecque: Sezaria Ac. 8/ 40, 9/ 30, 10/ 1, 10/ 23, 10/ 24, 10/ 25, 11/ 11, 12/ 19, 18/ 22, 21/ 8, 21/ 16, 23/ 23, 23/ 33, 25/ 1, 25/ 4, 25/ 6, 25/ 13. Sichem (Vulg. Sichem, fr. Sichem), ancienne ville du Canaan; champ acheté par Jacob où celui-ci fut aussi enseveli: Sichem Ac. 7/ 16. Sidia (Vulg. Pisidia, fr. Pisidie), ancienne région de l’Asie Mineure entre la Phrygie et la Pamphylie: Sidia Ac. 14/ 23. Cf. aussi Psidia. Sidonia (Vulg. Sidon/ Sidonia, fr. Sidon), ancienne ville phénicienne sur la Méditerranée, aujourd’hui Saïda (Liban): Sidonia Mt. 11/ 21, 11/ 22, 15/ 21. Cf. aussi Sidonis et Saget. Sidonis (Vulg. Sidonia, fr. Sidon), cf. Sidonia: Sidonis Luc 4/ 26. Génitif Sidonis repris en occ. tel quel comme nom. Cf. aussi Sidonia et Saget. <?page no="319"?> 311 Sila(s) (Vulg. Silas, fr. Silas), disciple de Paul, compagnon du deuxième voyage de celui-ci; appelé aussi Silvain: Sila Ac. 15/ 22, 15/ 27, 15/ 40, 16/ 19, 16/ 29, 17/ 4, 17/ 10, 17/ 15; Silas Ac. 15/ 32, 16/ 25, 17/ 14, 18/ 5; Sela Ac. 15/ 34. Cf. aussi Silvan. Silicia (Vulg. Cilicia, fr. Cilicie), région de l’Asie Mineure entre le Taurus et la Méditerranée: Silicia Ac. 15/ 41. Cf. aussi Cilicia. Siloe (Vulg. Siloë, fr. Siloé), endroit à l’extrémité sud de Jérusalem connu pour une piscine, un aqueduc et une tour: Siloe Luc 13/ 4, Jean 9/ 11; Syloe Jean 9/ 7. Silvan (Vulg. Silvanus, fr. Silvain), disciple de Paul, compagnon du deuxième voyage de celui-ci; appelé aussi Silas: Silvan Pierre1 5/ 12; Silvano Cor.2 1/ 19; Silvanus Thess.1 1/ 1, Thess.2 1/ 1. Silvanus est un latinisme tyique pour le premier verset d’un texte; Silvano est une forme fléchie reprise telle quelle comme nom en occ. Cf. aussi Silas. Simeon 1 (Vulg. Simeon, fr. Syméon), père de Lévi et fils de Juda dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Simeon Luc 3/ 30. Simeon 2 (lat Simeon, fr. Siméon), une des douze tribus d’Israël: Simeon Apo. 7/ 7. Simeon 3 (Vulg. Simeon, fr. Syméon), un juste de Jérusalem qui suit Jésus: Simeons Luc 2/ 25, 2/ 34. Simo cf. Simon. Simon 1 (Vulg. Simon, fr. Simon), Simon, appelé aussi Pierre, le principal des douze apôtres: Simon Mt. 10/ 2, 16/ 17, 17/ 24, Mc. 1/ 16, 3/ 16, 14/ 3, Luc 4/ 38, 5/ 3, 5/ 10, 6/ 14, 9/ 20, Jean 1/ 40, 1/ 41, 1/ 42, 6/ 8, 13/ 6, 13/ 24, 18/ 15, 20/ 2, 20/ 6, 21/ 3, 21/ 15, 21/ 16, 21/ 17, Ac. 10/ 5, 10/ 18, 11/ 13, Pierre2 1/ 1; Simons Mt. 16/ 16, Mc. 1/ 36, Jean 6/ 69, 13/ 9, 13/ 36, 18/ 25, 21/ 2, 21/ 7, 21/ 11; Simo Mc. 14/ 37, Luc 4/ 38, 5/ 8, Jean 18/ 10; Symon Mt. 4/ 18, Luc 5/ 4; Symons Luc 5/ 5. Simon 2 (Vulg. Simon, fr. Simon), Simon le Cananéen, appelé aussi le Zélé, un des douze apôtres: Simon Mt. 10/ 4, Mc. 3/ 18, Luc 6/ 15, Ac. 1/ 13. Simon 3 (Vulg. Simon, fr. Simon), frère de Jésus: Simon Mc. 6/ 3, Simo Mt. 13/ 55. Simon 4 (Vulg. Simon, fr. Simon), Simon le lépreux, hôte de Jésus: Simon Mt. 26/ 6, Mc. 14/ 3. Simon 5 (Vulg. Simon, fr. Simon), un pharisien de Naïm qui invite Jésus à table: Simon Luc 7/ 40, 7/ 43; Simons Luc 7/ 44. Simon 6 (Vulg. Simon, fr. Simon), Simon de Cyrène, qui porta la croix pour Jésus: Simon Mt. 27/ 32, Luc 23/ 26; Symon Mc. 15/ 21. Simon 7 (Vulg. Simon, fr. Simon), appelé aussi Judas, l’Iscariote, celui qui trahira Jésus: Simon Jean 6/ 72, 13/ 2, 13/ 26. Cf. aussi Judas 2 . <?page no="320"?> 312 Simon 8 (Vulg. Simon, fr. Simon), un mage samaritain converti par Philippe: Simon Ac. 8/ 18; Symon Ac. 8/ 9, 8/ 13. Simon 9 (Vulg. Simon, fr. Simon), Simon le corroyeur, un fidèle de Joppé qui héberge Pierre: Simon Ac. 9/ 43, 10/ 6, 10/ 17, 10/ 32. Simon 10 (Vulg. Simon, fr. Syméon), Simon appelé Niger, un maître de l’église d’Antioche: Simon Ac. 13/ 1, 15/ 4. Simons cf. Simon. Sinofugia (Vulg. Scenopegia, fr. (fête des) Tabernacles), fête juive des récoltes au début de l’automne: Sinofugia Jean 7/ 2. Forme corrompue pour Scenopegia. Sinticen (Vulg. Syntyche (Syntychen), fr. Syntyche), un des fidèles de Philippes salués par Paul: Sinticen Philip. 4/ 2. Acc. lat. repris tel quel comme nom en occ. Sio cf. Sion. Sion (Vulg. Sion, fr. Sion), nom de l’ancienne citadelle de Jérusalem, conquise par David; étendu à la colline du temple et à Jérusalem tout entier: Sion Mt. 21/ 5, Jean 12/ 15, Apo. 14/ 1, Pierre1 2/ 6, Rom. 9/ 33; Sio Rom. 11/ 26; Syon Hébr. 2/ 22. Siracusa (Vulg. Syracusa, fr. Syracuse), port de la côte orientale de la Sicile: Siracusa Ac. 28/ 12. Siren (Vulg. Cyrene, fr. Cyrène), ville antique, ancienne capitale de la Libye orientale: Siren Luc 23/ 26. Siria (Vulg. Syria, fr. Syrie), région de l’Asie occidentale à la frontière du Liban et de la Palestine: Siria Mt. 4/ 24, Luc 4/ 27, Ac. 15/ 23, 15/ 41, 18/ 18, 20/ 3, 21/ 3, Gal. 1/ 21; Syria Luc 2/ 2. Sirofenissa (Vulg. Syrophoenissa, fr. Syrophénicienne), une Phénicienne de Syrie: Sirofenissa Mc. 7/ 26. Smirna (Vulg. Smyrna, fr. Smyrne), port de l’Asie Mineure sur la mer Égée: Smirna Apo. 1/ 11, 2/ 8. Sodoma (Vulg. Sodoma, fr. Sodome), cité biblique qu’on situe au Sud de la mer Morte, détruite par Dieu pour ses péchés: Sodoma Mt. 10/ 15, 11/ 23, 11/ 24, Luc 10/ 12, 17/ 29, Apo. 11/ 8, Jude 1/ 7, Rom. 9/ 29. Sodomeus (Vulg. Sodoma, fr. Sodome), habitant(s) de Sodome: Sodomeus Pierre2 2/ 6. Solamina (Vulg. Salamina, fr. Salamine), port situé sur la côte est de Chypre: Solamina Ac. 13/ 5. Déformation de Salamina; erreur de scribe. Sosipater (Vulg. Sosipater, fr. Sosipatros), un des collaborateurs de Paul: Sosipater Rom. 16/ 21. Sostenen cf. Sostenes. Sostenes (Vulg. Sosthenes, fr. Sosthène), un des collaborateurs de Paul: Sostenes Cor.1 1/ 1; Sostenen Ac. 18/ 17. Sostenen est un acc. lat. repris tel quel dans le texte occ. <?page no="321"?> 313 Sotipater (Vulg. Sopater, fr. Sopatros), un des compagnons de voyage de Paul, originaire de Bérée: Sotipater Ac. 20/ 4. Déformation de lat. Sopater, éventuellement sous l’influence de Sosipater. Stachim (Vulg. Stachys (Stachyn), fr. Stakys), un des fidèles de Rome salués par Paul: Stachim Rom. 16/ 9. Acc. du modèle lat. repris tel quel dans le texte occ. Stamam (Vulg. Thamar, fr. Thamar), épouse de Juda et mère de Pharès et de Zara, dans la descendance d’Abraham: Stamam Mt. 1/ 3. Forme corrompue de Tamar. Stevena (Vulg. Stephanas, fr. Stéphanas), un des délégués que les Corinthiens ont envoyé auprès de Paul: Stevana Cor.1 1/ 16. Sur(s) (Vulg. Tyrus, fr. Tyr), ancienne ville Phénicienne bâtie sur une île et reliée à la terre ferme par une digue; aujourd’hui Sûr (Liban): Sur Mt. 15/ 21, Mc. 3/ 8, 7/ 24, 7/ 31, Luc 6/ 17, 10/ 13, Ac. 12/ 20, Ac. 12/ 21, 21/ 7; Surs Luc 10/ 14. Dans la plupart des cas, Tyrus du texte lat. est remplacé par Sur; cf. cependant aussi Tir. - Cf. aussi le commentaire sous Saget. Susana (Vulg. Susanna, fr. Suzanne), une des femmes qui accompagnent Jésus et servent lui et les apôtres: Susana Luc 8/ 3. Sychar (Vulg. Sichar, fr. Sychar), ville de Samarie au pied du mont Ébal, aujourd’hui Askar: Sychar Jean 4/ 5. Syloe cf. Siloe. Symon(s) cf. Simon. Syna (Vulg. Sina, fr. Sinaï), le mont Sinaï, dans la péninsule arabe du même nom: Syna Ac. 7/ 30, 7/ 38, Gal. 4/ 24, 4/ 25. Syon cf. Sion. Syria cf. Siria. T Tabaria (Vulg. Tiberias, fr. Tibériade), ville de Palestine sur la rive occidentale du lac du même nom: Tabaria Jean 6/ 1, 6/ 23, 21/ 1. Tabita (Vulg. Tabitha, fr. Tabitha), jeune fille de Joppé dont le nom signifie ‘gazelle’, rescucitée par Pierre: Tabita Mc. 5/ 41, Ac. 9/ 36, 9/ 40. Tabita Mc. 5/ 41 est une corruption pour Talitha ‘fillette’. Cf. aussi Dorcas. Tadeu(s) (Vulg. Thaddaeus, fr. Thaddée), un des douze apôtres: Tadeu Mc 3/ 18; Tadeus Mt. 10/ 3. Talassa (Vulg. Thalassa, fr. Lasaïa), ville de la Crète, près de Bons-Ports (aujourd’hui Kali Limenes): Talassa Ac. 27/ 8. Tars (Vulg. Tarsum, fr. Tarse), ville de l’Asie Mineure (Cilicie), lieu de naissance de Paul: Tars Ac. 9/ 30, 11/ 25, 21/ 39, 22/ 3. <?page no="322"?> 314 Tartul (Vulg. Tertullus, fr. Tertullus), orateur juif, accusateur de Paul devant Félix: Tartul Ac. 24/ 1, 24/ 2. Tavernas (.iii. ~) (Vulg. Tres Tabernas, fr. Trois-Tavernes), localité à une cinquantaine de kilomètres de Rome, sur la voie Appienne: (.iii.) Tavernes Ac. 28/ 15. Temetri (Vulg. Demetrius, fr. Démétrius), orfèvre d’Éphèse qui fut à la tête de la révolte contre Paul et les chrétiens: Temetri Ac. 19/ 24. Teodas (Vulg. Theidas, fr. Theudas), chef d’une révolte juive contre les autorités dans les premières années de notre ère: Teodas Ac. 5/ 36. Tersienc (Vulg. Tarsensis, fr. de Tarse), homme originaire de Tarse: Tersienc Ac 9/ 11. Tessalonic (Vulg. Thessalonica, fr. Thessalonique), ville de Grèce (Macédoine), au fond du golfe du même nom: Tessalonic Philip. 4/ 16. Cf. aussi Tessalonica. Tessalonica (Vulg. Thessalonica, fr. Thessalonique), ville de Grèce (Macédoine), au fond du golfe du même nom: Tessalonica Ac. 17/ 1, 17/ 11, 17/ 13, 27/ 2, Tim.2 4/ 9. Cf. aussi Tessalonic. Tessalonicen (Vulg. Thessaloicensius, fr. Thessalonicien), habitant de Thessalonique, homme originaire de Thessalonique: Tessalonicens Thess.1 1/ 1. Cf. aussi Tessalonienc. Tessalonienc (Vulg. Thessalonicensius, fr. Thessalonicien), habitant de Thessalonique, homme originaire de Thessalonique: Tessalonienx Ac. 20/ 4, Thess.2 1/ 1. Cf. aussi Tessalonicen. Theophile (Vulg. Theophilus, fr. Théophile), personnage non identifié auquel Luc s’adresse au début de son Évangile et des Actes: Theophile Luc 1/ 3; Theophils Ac. 1/ 1. Theophils cf. Theophile. Thimotheu (Vulg. Timotheus, fr. Timothée), collaborateur de Paul, un de ses compagnons de voyage auquel il adressera plus tard deux épîtres: Thimotheu Ac. 20/ 4. Cf. aussi Timotheu Thit (Vulg. Titius (Justus), fr. Titius (Justus)), un fidèle de Corinthe qui héberge Paul: Thit Ac. 18/ 7. Tiatira (Vulg. Thyatira, fr. Thyatire), une des sept églises primitives de l’Asie Mineure: Tiatira Apo. 1/ 11, 2/ 18, 2/ 24. Tiatirinenc (Vulg. Thyatirenus, fr. de Thyatire), habitant de Thyatire, personne originaire de Thyatire: Tiatirinenx Ac. 16/ 14. Tiberii (Vulg. Tiberius Caesar, fr. Tibère César), l’empereur romain Tibère: Tiberii Luc 3/ 1. Gén. latin dans un passage resté en latin. Tic (Vulg. Tychicus, fr. Tychique), un des compagnons de voyage de Paul: Tic Ac. 20/ 4. Cf. aussi Titicus. <?page no="323"?> 315 Timei (Vulg. Timaeus, fr. Timée), habitant de Jéricho, père de Bartimée (mendiant aveugle): Timei Mc. 10/ 46. Gén. lat. repris tel quel en occ. Timotehu cf. Timotheu. Timothe cf. Timotheu. Timotheu (Vulg. Timotheus, fr. Timothée), collaborateur de Paul, un de ses compagnons de voyage auquel il adressera plus tard deux épîtres: Timotheu Ac. 6/ 5, 18/ 5, 19/ 22, Cor.1 4/ 17, Thess.1 3/ 2, 3/ 6, Tim.1 1/ 2, 1/ 18, 6/ 20, Tim.2 1/ 2, Hébr. 13/ 23; Timotheus Rom. 16/ 21, Cor.1 16/ 10, Cor.2 1/ 1, Philip. 1/ 1, Thess.1 1/ 1, Thess.2 1/ 1, Col. 1/ 1, Philém. 1/ 1; Timotehu Ac. 17/ 14, 17/ 15; Timothe Ac. 16/ 1. Cf. aussi Thimotheu. Tir (Vulg. Tyrus, fr. Tyr), ancienne ville Phénicienne bâtie sur une île et reliée à la terre ferme par une digue; aujourd’hui Sûr (Liban): Tir Mt. 11/ 21, 11/ 22. Cf. aussi Sur. Tit (Vulg. Titus, fr. Tite), compagnon et collaborateur de Paul, d’origine grecque, qui l’accompagne à Jérusalem et participe au deuxième et au troisième des voyages missionnaires: Tit Cor.2 2/ 13, 7/ 6, 7/ 13, 7/ 14, 8/ 6, 8/ 16, 8/ 23, 12/ 18, Gal. 2/ 1, Tite1/ 4; Titz Cor.2 12/ 18, Gal. 2/ 3, Tim.2 4/ 10. Titicum cf. Titicus. Titicus (Vulg. Tychicus, fr. Tychique), un des compagnons de voyage de Paul: Titicus Ac. 20/ 9, Éph. 6/ 21, Col. 4/ 7; Titicum Tim.2 4/ 12, Tite 3/ 12. Titcum est un acc. lat. repris tel quel dans le texte occ. Cf. aussi Tic. Titz cf. Tit. Tomas (Vulg. Thomas, fr. Thomas), un des douze apôtres: Tomas Mt. 10/ 3, Mc. 3/ 18, Luc 6/ 15, Jean 11/ 16, 14/ 5, 20/ 24, 20/ 26, 20/ 27, 20/ 29, 21/ 2, Ac. 1/ 13. Trachem (Vulg. Chius, fr. Chio); Chios est une île grecque de la mer Égée, proche de la Turquie; ville sur la côte est de cette île: Trachem Ac. 20/ 15. La substitution de lat. Chius par occ. Trachem (= Vulg. Trachin/ Trachinis, fr. Trachis ? ) reste mystérieuse, étant donné qu’il s’agit là d’une ville en Thessalie. Traiconidissi (Vulg. Trachonitis, fr. Trachonitide), district de la région de Pérée en Palestine: Traiconidissi Luc 3/ 1. Tregan (Vulg. Ragau, fr. Ragau), père de Sérouch et fils de Phalec dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Tregan Luc 3/ 35. Déformation en partie inexplicable du modèle lat. Trifena (Vulg. Tryphaena, fr. Tryphène), une fidèle de Rome saluée par Paul: Trifena Rom. 16/ 12. Trofi(m) (Vulg. Trophimus, fr. Trophime), collaborateur de Paul, un de ses compagnons de voyage: Trofi Ac. 20/ 4, 21/ 29; Trofim Tim.2 4/ 20. <?page no="324"?> 316 Troia (Vulg. Troas, fr. Troas), ancienne région à l’extrémité Nord-Ouest de l’Asie Mineure (Mysie) dont la capitale était Troie: Troia Ac. 16/ 8, 16/ 11, 20/ 5, 20/ 6, Cor.2 2/ 12, Tim.2 4/ 13. Le texte occ. remplace régulièrement le nom de la région (Troas) par celui de la capitale (Troia). U Urba (Vulg. Urbanus, fr. Urbain), collaborateur de Paul, un des fidèles de Rome salué par celui-ci: Urba Rom. 16/ 9. Urie (Vulg. Uria, fr. Urie), époux de la femme avec laquelle David engendra Salomon: Urie Mt. 1/ 16. Y Yconi (Vulg. Iconium, fr. Iconium), ancienne ville de l’Asie Mineure (Phrygie), aujourd’hui Konya: Yconi Tim.2 3/ 11. Ymeneus (Vulg. Hameanaeus, fr. Hyménée), Éphésien qui a rejeté la foi chrétienne et qui a été excommunié par Paul: Ymeneus Tim.1 1/ 20, Tim.2 2/ 17. Ysaac (Vulg. Isaac, fr. Isaac), patriarche biblique, fils d’Abraham et de Sarah: Ysaac Mt. 8/ 11, Luc 13/ 28, Jac. 2/ 21, Rom. 9/ 7, 9/ 10, Hébr. 11/ 9, 11/ 17, 11/ 20; Yssac Hébr. 11/ 18. Cf. aussi Isaac. Ysacar (Vulg. Issachar, fr. Issachar), une des douze tribus d’Israël: Ysacar Apo. 7/ 7. Ysaias (Vulg. Isaia, fr. Isaïe), prophète juif orginaire du royaume de Juda: Ysaias Mt. 4/ 14, 8/ 17, 12/ 17, 13/ 14, 15/ 7, Mc. 7/ 6, Jean 1/ 23, 12/ 38, 12/ 39, 12/ 41, Ac. 8/ 28, 8/ 30, Rom. 9/ 27, 9/ 29, 10/ 20, 15/ 12, Cor.1 2/ 9, Cor.2 6/ 16, Gal. 4/ 28. Cf. aussi Isaia. Yssac cf. Ysaac. Z Zabulon (Vulg. Zabulon, fr. Zabulon), région (plaine) en Palestine située au Nord de Haïfa; territoire de la tribu du même nom: Zabulon Mt. 4/ 13, 4/ 15. Cf. aussi Zobolon. Zacarias 1 (Vulg. Zacharias, fr. Zacharie), prêtre juif, père de Jean-Baptiste: Zacarias Luc 1/ 5, 1/ 12, 1/ 13, 1/ 18, 1/ 21, 1/ 40, 1/ 59, 1/ 67, 3/ 2; Zacharias Luc 1/ 8. <?page no="325"?> 317 Zacarias 2 (Vulg. Zacharias, fr. Zacharie), fils de Barachie; tué par les juifs dans le temple: Zacarias Luc 11/ 51. Cf. aussi Ejacarias. Zacharias cf. Zacarias 1 . Zacheu(s) (Vulg. Zachaeus, fr. Zachée), percepteur en chef de Jéricho, hôte de Jésus: Zacheu Luc 19/ 2, 19/ 5; Zacheus Luc 19/ 8. Zaram (Vulg. Zara, fr. Zara), un des deux fils de Juda et de Thamar dans la descendance d’Abraham: Zaram Mt. 1/ 3. Acc. du modèle lat. repris tel quel dans le texte occ. Zebedeu (Vulg. Zebedaeus, fr. Zébédée), père des apôtres Jacques et Jean: Zebedeu Mt. 4/ 21, 10/ 3, 20/ 20, 26/ 37, 27/ 56, Mc. 1/ 19, 1/ 20, 3/ 17, 10/ 35, Luc 5/ 10, Jean 21/ 2. Zelotes (Vulg. Zelotes, fr. Zélé), surnom de Simon Pierre: Zelotes Luc 6/ 15. Zenan (Vulg. Zenam, fr. Zénas), appelé le légiste, un des disciples de Paul: Zenan Tite 1/ 13. Acc. lat. repris tel quel dans le texte occ. Zobolon (Vulg. Zabulon, fr. Zabulon), une des douze tribus d’Israël: Zobolon Apo. 7/ 8. Cf. aussi Zabulon. Zorobabel 1 (Vulg. Zorobabel, fr. Zorobabel), fils de Salathiel et père d’Abioud dans la descendance d’Abraham: Zorobabel Mt. 1/ 12; Çorobabel Mt. 1/ 13. Zorobabel 2 (Vulg. Zorobabel, fr. Zorobabel), père de Résa et fils de Salathiel dans la généalogie des prétendus ancêtres de Jésus: Zorobabel Luc 3/ 27.