eJournals Papers on French Seventeenth Century Literature 35/68

Papers on French Seventeenth Century Literature
pfscl
0343-0758
2941-086X
Narr Verlag Tübingen
61
2008
3568

Préface

61
2008
Alain Niderst
pfscl35680009
PFSCL XXXV, 68 (2008) Préface ALAIN NIDERST Université de Rouen « Et Corneille lui-même ? », nous a-t-on parfois demandé, quand nous préparions ce colloque. « Ne serait-il pas préférable d’étudier le grand homme tel qu’il fut, ou tel que l’éternité le change, plutôt que de se limiter au dialogue qu’il entretint avec les poètes et les dramaturges européens ? » Vaine objection, nous semble-t-il. Il ne s’agit pas seulement de mettre en lumière ce que Corneille doit aux génies d’Italie, d’Espagne ou d’Allemagne, ni ce qu’il leur a apporté. La vérité d’un homme et d’une œuvre s’atteint mieux, quand cet homme et cette œuvre sont mis « en situation ». Nous ne sommes pas des entités fermées sur elles-mêmes. Nous sommes tous des êtres de dialogue, c’est dans les accords, les ruptures, les silences même, qui parcourent ce dialogue, que nous nous faisons le mieux connaître... Cette conception nous a guidé et forme l’assise fondamentale de ce colloque. Les discussions nous y semblent aussi précieuses que les communications, et nous avons tenu à leur donner la plus large place possible. Ce n’est pas seulement un spectacle exaltant de voir des universitaires venus de Pologne, du Portugal ou du Canada échanger leurs vues sur Le Cid ou Sophonisbe. C’est l’assurance que de nouvelles pistes vont apparaître, que des évidences léguées par la tradition seront nuancées ou balayées... Si nous étudions le dialogue du poète rouennais et du théâtre européen, nous sommes heureux que cette étude prenne la forme d’un long entretien entre des chercheurs de plusieurs pays et de plusieurs continents... Nous n’aurions pu seul mener cette entreprise. Il nous a fallu bien des concours, et d’abord ceux de Jean Mesnard, de Jean-Marie Valentin, de Marc Fumaroli, d’Irène Mamczarz. A la Société Internationale d’Histoire Comparée du Théâtre, de l’Opéra et du Ballet, se sont jointes l’Université de Paris-IV et l’Académie Française, ainsi que l’Institut National d’Histoire de l’Art, qui a bien voulu accueillir ces rencontres.