eJournals Papers on French Seventeenth Century Literature 41/81

Papers on French Seventeenth Century Literature
pfscl
0343-0758
2941-086X
Narr Verlag Tübingen
121
2014
4181

Anne Piéjus (dir.): Jean Racine, Jean-Baptiste Moreau. Athalie, Musica Gallica, Première série, t. 26. Tragédies tirées de l’Écriture sainte. Paris: Société Française de Musicologie, 2005. Lxii + 111 pages

121
2014
Stephen Fleck
pfscl41810442
PFSCL XLI, 81 (2014) 442 critical sources), all the more so that I find those chapter topics insufficiently developed and lacking awareness of Furetière’s mordant satire. Throughout the book, the attempts to link Le Roman Bourgeois with Fouquet’s disgrace seem to me more the result of hermeneutic acrobatics (or perhaps a somewhat fevered imagination) than remarks based on sound textual evidence. A (sadly, absent) synthetic conclusion might have made the case by tying disparate elements together, but in its present state, I have serious doubts as to whether Dr. Moyes’s book helps advance or deepen our knowledge—much less our appreciation—of Furetière’s novel. Francis Assaf Anne Piéjus (dir.) : Jean Racine, Jean-Baptiste Moreau. Athalie. Musica Gallica, Première série, t. 26. Tragédies tirées de l’Écriture sainte. Paris : Société Française de Musicologie, 2005. Lxii + 111 pages. « Cette édition propose le texte de la dernière tragédie de Racine avec la musique des intermèdes originaux », commence l’avant-propos de cette édition d’Athalie. Ce faisant, tout comme leur édition antérieure d’Esther (2003), Anne Piéjus et la Société Française de Musicologie ajoutent sensiblement au contenu de l’édition Pléiade de Racine dirigée par Georges Forestier. En effet, cette édition, d’une beauté à la hauteur de son érudition, rassemble des informations fort à propos mais en forme compacte sur les circonstances de la création de la dernière tragédie de Racine. En outre, la partition musicale qui est intercalée avec le texte de Racine répondra parfaitement aux besoins des musiciens et des musicologues comme à ceux des littéraires. Il en résulte un volume hautement utile pour ceux qui veulent connaître la musique encore peu connue de Moreau. Cette circonstance constitue une injustice puisque la musique écrite pour les jeunes filles de Saint-Cyr est d’une grâce aisée à apprécier et qui déploie des structures harmoniques dont la variété témoigne d’une sophistication non négligeable. Comme le souligne Anne Piéjus, « L’idée de Racine était d’insérer des intermèdes chantés (chœurs, solos et musique instrumentale) dans une tragédie déclamée, non pas en adoptant une structure d’alternance préétablie qui réduirait la musique à un rôle formel ou décoratif, mais selon une formule suffisamment souple pour épouser la dramaturgie de la pièce... ». D’où l’avantage, voire la nécessité de publier musique et texte dramatique en une seule et même publication. Comptes rendus 443 L’on peut signaler en outre l’existence d’un enregistrement réalisé par la Simphonie du Marais (Calliope CAL 9524, 2001), et qui a l’interêt supplémentaire des talents histrioniques de Lambert Wilson déclamant des extraits du texte verbal octroyés aux rôles de Josabeth, Joad ou Athalie. En effet, l’ajout de ce premier enregistrement récent de la musique crée un effet de renforcement d’intérêt pour cette œuvre si impressionante à lire au niveau de la tragédie en soi, mais qui commence à prendre les dimensions données à l’origine par Racine et Moreau en restaurant à sa véritable place la musique. Grâce à celle-ci et surtout aux chœurs, les filles de Saint-Cyr ont dû profiter d’un maître de chapelle ainsi que d’un compositeur de taille que cette édition aidera à faire mieux connaître à un public moderne. Stephen Fleck