Vox Romanica
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
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2005
641
Kristol De StefaniISSN 0042-899 X VOX ROMANICA ANNALES HELVETICI EXPLORANDIS LINGUIS ROMANICIS DESTINATI CONDITI AB J. JUD ET A. STEIGER EDITI AUSPICIIS COLLEGII ROMANICI HELVETIORUM A RITA FRANCESCHINI ET ANDRES KRISTOL 64 · 2005 A. FRANCKE VERLAG TÜBINGEN UND BASEL VOX ROMANICA Comité de rédaction: Georges Lüdi, président; Mmes et MM. Rolf Eberenz, Gilles Eckard, Felix Giger, Alexandre Huber, Marc-René Jung, Ricarda Liver, Lidia Membrini, Hans- Rudolf Nüesch, Jean-Yves Tilliette. Rédacteurs: Mme Rita Franceschini (Freie Universität Bozen/ Libera Università di Bolzano), M. Andres Kristol (Université de Neuchâtel). Secrétaires de rédaction: Mmes et MM. Sigrid Behrent, Franck Floricic (Saarbrücken); Daniela Veronesi, Allessandro Vietti, Paul Videsott, Helene Schwarz (Bozen), Dorothée Aquino-Weber, Gisèle Boeri, Christel Nissille (Neuchâtel). Adresses de la rédaction: Mme Rita Franceschini, Libera Università di Bolzano/ Freie Universität Bozen, Sernesiplatz 1/ Piazza Sernesi, 1, I-39100 Bozen/ Bolzano; courriel: r.franceschini@ unibz.it M. Andres Kristol, Institut de dialectologie, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université de Neuchâtel, Avenue DuPeyrou 6, CH-2000 Neuchâtel (manuscrits et livres pour comptes rendus); courriel: andres.kristol@unine.ch Adresse de l’éditeur: A. Francke Verlag, Postfach 2560, D-72015 Tübingen (correspondance relative à l’administration); courriel: info@francke.de; page Internet: www.francke.de Abonnement: € 72.-/ SFr 121.- VOX ROMANICA est une revue scientifique de linguistique et de philologie romanes, publiée une fois par année. Enracinée dans les études romanes helvétiques depuis sa fondation en 1936 et ouverte sur la recherche internationale, elle consacre une attention particulière aux questions concernant le plurilinguisme et les minorités linguistiques. Tout en restant attachée à une optique historique et philologique, elle favorise également l’étude des variétés romanes actuelles et de nouvelles approches de la recherche linguistique. Renseignements pour les auteurs: Les manuscrits sont à envoyer aux adresses de Mme Franceschini et de M. Kristol (fichier informatisé et version papier). Les normes rédactionnelles peuvent être consultées sur le site www.unine.ch/ dialectologie/ vox/ vox.html (où on trouvera aussi la liste des livres disponibles pour les comptes rendus). Les articles sont évalués par des experts choisis au sein du comité de rédaction ou à l’extérieur de celui-ci. Les comptes rendus ne sont soumis à une évaluation que dans des cas exceptionnels. La rédaction se réserve d’éventuelles interventions stylistiques sur les textes. Les épreuves sont soumises aux auteurs. Au cours de la rédaction de ce numéro, 78 articles et comptes rendus ont été soumis à la rédaction (dont 17 dans l’année 2004). 7 contributions ont été jugées négativement, 9 ont été acceptées, en partie après une révision substantielle de la part des auteurs. À l’heure actuelle, 6 articles sont encore en cours d’évaluation. VOX ROMANICA 64 · 2005 VOX ROMANICA ANNALES HELVETICI EXPLORANDIS LINGUIS ROMANICIS DESTINATI CONDITI AB J. JUD ET A. STEIGER EDITI AUSPICIIS COLLEGII ROMANICI HELVETIORUM A RITA FRANCESCHINI ET ANDRES KRISTOL 64 · 2005 A. FRANCKE VERLAG TÜBINGEN UND BASEL Publié avec le soutien de l’Académie suisse des sciences humaines et sociales Alle Rechte vorbehalten / All Rights Strictly Reserved A. Francke Verlag Tübingen und Basel ISSN 0042 899 X ISBN 3-7720-2204-9 Satz und Druck: Laupp & Göbel, Nehren Buchbinderische Verarbeitung: Nädele, Nehren Printed in Germany Comité de rédaction: Rolf Eberenz (Université de Lausanne), Gilles Eckard (Université de Neuchâtel), Felix Giger (Dicziunari rumantsch grischun), Alexandre Huber (Glossaire des patois de la Suisse romande, Neuchâtel), Marc-René Jung (Universität Zürich), Ricarda Liver (Universität Bern), Georges Lüdi (Universität Basel), Lidia Nembrini (Vocabolario dei dialetti della Svizzera italiana), Hans-Rudolf Nüesch (Universität Zürich, Jud-Bibliothek), Jean-Yves Tilliette (Université de Genève). Inhalt - Contenu Robert de Dardel, Une note critique sur Witold Man´ czak . . . . . . . . . . . . . . 1 Antonio Lupis, Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV sulle nature di animali, uomini, luoghi e pietre preziose . . . . . . . . . . . . 21 Matthias Grünert, Bündnerromanische Schriftnormen. Volkssprachliche und neolateinische Ausrichtungen in Romanischbünden zwischen der Mitte des 19. Jahrhunderts und den 1930er Jahren . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Éric Siegrist, Comment expliquer les toponymes formés en Suisse romande, italienne et romanche avec l’élément lexical latin TRANSVERSU ? Le cas particulier de Travers (Neuchâtel) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Jürgen Storost, Anacharsis Cloots zur Universalität des Französischen im 18. Jahrhundert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Franz Rainer, Noms d’instruments/ de lieux en -tor dans la Galloromania . . . . . 121 Muriel Warga, «Est-ce que tu pourrais m’aider? » vs. «Je voudrais te demander si tu pourrais m’aider.» Les requêtes en français natif et en interlangue . . . . . . . . 141 Jairo Javier García Sánchez, Irradiación analógica en la formación de gentilicios . 160 Xosé Soto Andión, Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego . . . 171 Besprechungen - Comptes rendus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203 Nachrichten - Chronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 379 Büchereingänge - Livres reçus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 396 Prix Collegium Romanicum pour l’Avancement de la Relève . . . . . . . . . . . . 400 Besprechungen - Comptes rendus Peter Stotz, Handbuch zur lateinischen Sprache des Mittelalters, vol. 5: Bibliographie, Quellenübersicht und Register (R. Liver) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203 Sanda Reinheimer Rîpeanu (ed.), Dictionnaire des emprunts latins dans les langues romanes (A. Chircu) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203 Eugenio Coseriu/ Reinhard Meisterfeld, Geschichte der romanischen Sprachwissenschaft. Von den Anfängen bis 1492, Band 1 (M.-C. Gérard-Zai) . . . . . . 206 Ana María Cano Gonzáles, Jean Germain, Dieter Kremer (ed.), Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane. Patronymica Romanica (PatRom), vol. II/ 1 (L’homme et les parties du corps humain, première partie) (A. Chircu) . . . . . 208 Dictionnaire toponymique des communes suisses DTS. Lexikon der schweizerischen Gemeindenamen LSG. Dizionario toponomastico dei comuni svizzeri DTS, herausgegeben vom Centre de Dialectologie an der Universität Neuchâtel unter der Leitung von Andres Kristol (M. Pfister) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211 Frank Jodl, Francia, Langobardia und Ascolis Ladinia. Die Bedeutung außersprachlicher Faktoren im Zusammenhang mit innersprachlichen Entwicklungen in drei Teilgebieten der Romania (S. Heinemann) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 214 VI Inhalt - Contenu Georg A. Kaiser, Verbstellung und Verbstellungswandel in den romanischen Sprachen (J. Wüest) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218 Paul Teyssier (ed.), avec la collaboration de Romana Timoc-Bardy pour le roumain, Comprendre les langues romanes. Du français à l’espagnol, au portugais, à l’italien & au roumain. Méthode d’intercompréhension (A. Chircu) . . . . . . . . . . . . 220 Andreas Dufter, Typen sprachrhythmischer Konturbildung (K. Ewert) . . . . . . 224 Louis de Saussure, Temps et pertinence. Éléments de pragmatique cognitive du temps (M. Fasciolo) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230 Liviu Papadima/ Petrea Lindenbauer/ Othmar Kolar (ed.), Der politische Diskurs in Rumänien (A. Schor) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237 D’Arco Silvio Avalle, La doppia verità. Fenomenologia ecdotica e lingua letteraria del medioevo romanzo (M. Russo) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239 Rossella Bessi, Umanesimo volgare. Studi di letteratura fra Tre e Quattrocento (G. Bucchi) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242 Daniele Piccini, Un amico del Petrarca: Sennuccio del Bene e le sue rime (P. Gresti) 244 Temistocle Franceschi, La struttura fonologica dell’italiano e le sue radici latine (P. Wunderli) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246 Yvonne Tressel, Sermoni subalpini. Studi lessicali con un’introduzione alle particolarità grafiche, morfologiche e geolinguistiche (P. Wunderli) . . . . . . . . . . . . 255 Marcello Barbato, Il libro VIII del Plinio napoletano di Giovanni Brancati (M. Russo) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 259 Maria Grossmann/ Franz Rainer (ed.), La formazione delle parole in italiano (D. Serrano-Dolader) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 262 Angela Ferrari, Le ragioni del testo. Aspetti morfosintattici e interpuntivi dell’italiano contemporaneo (L. Sergo) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270 Lidia Costamagna/ Stefania Giannini (ed.), La fonologia dell’interlingua: principi e metodi di analisi (G. Bruzzolo) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 274 Silvia Dal Negro/ Piera Molinelli (ed.), Comunicare nella torre di Babele. Repertori plurilingui in Italia oggi (G. Iannàccaro) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 276 Vincenzo Orioles, Le minoranze linguistiche. Profili sociolinguistici e quadro dei documenti di tutela (T. Telmon) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282 Sara Cigada/ Silvia Gilardoni/ Marinette Matthey (ed.), Comunicare in un ambiente professionale plurilingue/ Communicating in professional multilingual environments. Atti del Convegno VALS-ASLA, Lugano, 14-16. 9. 2000, Lugano (S. Cavagnoli) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286 Friedrich Wolfzettel (ed.), Das Wunderbare in der arthurischen Literatur. Probleme und Perspektiven (B. Wahlen) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289 Olivier Collet/ Yasmina Foehr-Janssens/ Sylviane Messerli (ed.), «Ce est li fruis selonc la letre»: Mélanges offerts à Charles Méla (A. L. Ingram) . . . . . . . . . . 292 Ulrich Mölk (ed.), Herrschaft, Ideologie und Geschichtskonzeption in Alexanderdichtungen des Mittelalters (H. Kümper) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 295 La Chanson de Roland. Édition critique par Cesare Segre. Nouvelle édition refondue, traduite de l’italien par Madeleine Tyssens. Introduction, texte critique, variantes de O. Index des noms propres. Glossaire établi par Bernard Guidot (S. Dörr) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 298 Maria Careri et al. (ed.), Album de manuscrits français du XIII e siècle. Mise en page et mise en texte par Maria Careri, Françoise Fery-Hue, Françoise Gaspari, Geneviève Hasenohr, Gillette Labory, Sylvie Lefèvre,Anne-Françoise Leurquin, Christine Ruby (S. Dörr) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 300 Lydie Louison, De Jean Renart à Jean Maillart. Les romans de style gothique (M. Uhlig) 302 VII Inhalt - Contenu Daniel Heller-Roazen, Fortune’s Faces: The Roman de la Rose and the Poetics of Contingency (A. L. Ingram) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 305 Le livre de Alixandre empereur de Constentinoble et de Cligés son filz. Roman en prose du XV e siècle, édition critique par Maria Colombo Timelli (F. Duval) . . . . 307 Michelle Szkilnik, Jean de Saintré. Une carrière chevaleresque au XV e siècle (R. Trachsler) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 308 Guillaume Tardif, Les facécies de Poge. Traduction du «Liber facetiarum» de Poggio Bracciolini, éditée par Frédéric Duval et Sandrine Hériché-Pradeau (F. Gomez Redondo) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 311 Raphael Zehnder, Les modèles latins des Cent Nouvelles nouvelles. Des textes de Poggio Bracciolini, Nicolas de Clamanges, Albrecht von Eyb et Francesco Petrarca et leur adaptation en langue vernaculaire française (F. Duval) . . . . . . . . . 314 Jean Lemaire de Belges, Chronique de 1507. Édition critique par Anne Schoysman, avec des notes historiques et un index des noms propres par Jean-Marie Cauchies (Y. Greub) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316 Walther von Wartburg, Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes. Publié sous la direction de Jean-Paul Chauveau, tome XXV, fascicule n° 161-62, p. 1153-1380 (M. Russo) . . . . . . . . 317 Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX e au XV e siècle (1880-1902), Edition électronique publiée par Claude Blum, présentée par Jean Dufournet (Th. Städtler) . . . . . . . . . . . . . . . . 322 Frédéric Godefroy. Actes du Xe Colloque international sur le moyen français, organisé à Metz du 12 au 14 juin 2002 par le Centre «Michel Baude, littérature et spiritualité» et par l’ATILF (UMR 7118). Textes réunis et présentés par Frédéric Duval (S. Dörr) 324 Pierre Nobel (ed.), Variations linguistiques. Koinè, dialectes, français régionaux (J. Lengert) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 329 Michel Roché, La variation non flexionnelle du genre des noms. Diachronie, diatopie, diastratie (G. Rocco) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331 Michaela Krell, L’imparfait qui commente. Analyse d’un corpus journalistique (Le Monde sur CD-ROM) (G. Blaikner-Hohenwart) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 335 Christine Michler (ed.), Ziele und Inhalte des Französischunterrichts in Deutschland/ Buts et contenus de l’enseignement du français en Allemagne. Kolloquium anlässlich des 60. Geburtstags von Fritz Abel am 7. Dezember 1999 (J. Kramer) . 337 Sabine Pétillon-Boucheron, Les détours de la langue. Étude sur la parenthèse et le tiret double (L. Cignetti) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340 Françoise Bidaud, Structures figées de la conversation. Analyse contrastive françaisitalien (J. Wüest) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 343 Corinne Rossari/ Anne Beaulieu-Masson/ Corina Cojocariu/ Anna Razgouliaeva, Autour des connecteurs. Réflexions sur l’énonciation et la porte (L. Lala) . . . 344 Joël Gapany, Formes et fonctions des relatives en français. Étude syntaxique et sémantique (M. Avanzi) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346 Martin Kött, Das Interview in der französischen Presse. Geschichte und Gegenwart einer journalistischen Textsorte (L. Sergo) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 348 Pascal Singy (ed.), Identités de genre, identités de classe et insécurité linguistique (N. Pepin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 352 «Intavulare». Tavole di canzonieri romanzi: I. Canzonieri provenzali, 2: Bibliothèque nationale de France I (fr. 854), K (fr. 112473), ed. Walter Meliga (P. Allegretti) . 354 Lucia Lazzerini, Letteratura medievale in lingua d’oc (R. Trachsler) . . . . . . . . 361 Michael Heintze/ Udo Schöning/ Frank Seemann, Trobadorlyrik in deutscher Übersetzung. Ein bibliographisches Repertorium (1749-2001) (M.-C. Gérard-Zai) . . 364 VIII Inhalt - Contenu Emili Casanova/ Joaquim Martí/ Abelard Saragossà (ed.), Estudis del Valencià d’ara. Actes del IV Congrés de Filologia Valenciana del 20 al 22 de maig de 2000. En homenatge al Doctor Joan Veny (C. Wittlin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 364 Emili Casanova/ Vicenç M. Rosselló (ed.), Congrés Internacional de Toponímia i Onomàstica Catalanes (C. Wittlin) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 366 Ralph Penny, A History of the Spanish Language (J. Kramer) . . . . . . . . . . . . 369 Raúl Ávila/ José Antonio Samper/ Hiroto Ueda et al., Pautas y pistas en el análisis del léxico hispano(americano), coordinador Gerd Wotjak (Y. Stork) . . . . . . . 370 Günther Haensch/ Carlos Omeñaca, Los diccionarios del español en el siglo XXI, 2ª edición, Salamanca (X. Soto Andión) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 374 Henk Vanhoe, Aspectos de la sintaxis de los verbos psicológicos en español. Un análisis léxico-funcional (X. Soto Andión) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 376 Mitarbeiter des 64. Bandes (Die Seiten der Originalartikel sind kursiv gedruckt.) Lengert, J. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 329 Liver, R. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203 Lupis, A. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 Pepin, N. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 352 Pfister, M. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 211 Rainer, F. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 Rocco, G. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331 Russo, M. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239, 259, 317 Schor, A. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237 Sergo, L. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270, 348 Serrano Dolader, D. . . . . . . . . . . . . 262 Siegrist, É. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94 Soto Andión, X. . . . . . . . . . . . . . . . 171, 374, 376 Städtler, Th. . . . . . . . . . . . . . . . . . 322 Stork, Y. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 370 Storost, J. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Telmon, T. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 282 Trachsler, R. . . . . . . . . . . . . . . . . . 308, 361 Uhlig, M. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 302 Wahlen, B. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 289 Warga, M. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 Wittlin, C. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 364, 366 Wüest, J. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 218, 343 Wunderli, P. . . . . . . . . . . . . . . . . . 246, 255 Allegretti, P. . . . . . . . . . . . . . . . . . 354 Avanzi, M. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 346 Blaikner-Hohenwart, G. . . . . . . . . . . 335 Bruzzolo, G. . . . . . . . . . . . . . . . . . 274 Bucchi, G. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242 Cavagnoli, S. . . . . . . . . . . . . . . . . . 286 Chircu, A. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 203, 208, 220 Cignetti, L. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 340 de Dardel, R. . . . . . . . . . . . . . . . . 1 Dörr, S. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 298, 300, 324 Duval, F. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 307, 314 Ewert, K. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 224 Fasciolo, M. . . . . . . . . . . . . . . . . . 230 García Sánchez, J. J. . . . . . . . . . . . . . 160 Gérard-Zai, M.-C. . . . . . . . . . . . . . 206, 364 Gomez Redondo, F. . . . . . . . . . . . . . 311 Gresti, P. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 244 Greub, Y. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 316 Grünert, M. . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Heinemann, S. . . . . . . . . . . . . . . . . 214 Iannàccaro, G. . . . . . . . . . . . . . . . . 276 Ingram, A. L. . . . . . . . . . . . . . . . . 292, 305 Kramer, J. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 337, 369 Kümper, H. . . . . . . . . . . . . . . . . . 295 Lala, L. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 344 Une note critique sur Witold Man´ czak 1. Introduction À en juger par la liste de ses publications (Bochnakowa/ Wid l ak 1995: ix-xxix), le romaniste polonais Witold Man´ czak non seulement est polyglotte, mais aussi se meut apparemment avec aisance dans les études indo-européennes et dans plusieurs secteurs de la linguistique théorique. Toutefois, en dépit de l’intérêt constant qu’il manifeste pour les langues romanes, son rayonnement chez les romanistes n’est en proportion ni de son savoir, ni du volume de ses publications, et je suis frappé de ne pas trouver son nom dans l’index de l’importante introduction à la linguistique romane de Renzi 1994. Le présent essai a pour but d’analyser cette situation sous deux de ses aspects: la méconnaissance, répandue dans nos rangs, de la théorie de l’évolution phonétique conditionnée par la fréquence, que Man´ czak a souvent appliquée aux parlers romans (en 2), et le rejet par les romanistes de sa thèse selon laquelle les langues romanes dérivent du latin classique (en 3). Dans les renvois à la bibliographie, les noms de Man´ czak, Väänänen et Dardel sont abrégés respectivement en M., V. et D. 2. La théorie de l’évolution phonétique conditionnée par la fréquence 2.1 Historique La théorie de l’information est fondée sur le principe que l’information apportée par une unité de la communication est inversement proportionnelle à sa probabilité et fonction directe du paradigme dont elle est un terme. «Ainsi . . . lorsqu’on indique le chemin à prendre entre deux chemins possibles, l’information est moins grande que lorsque l’indication permet de choisir entre quatre chemins possibles» (Martinet 1969: 155). - La théorie de l’information connaît deux types d’application: celle destinée aux techniciens de la communication et celle destinée aux linguistes. La première se pratique selon des modèles mathématiques et dans un cadre précis, comportant des paradigmes finis de termes équiprobables; elle est en mesure de calculer la quantité d’information avec précision. Mais «le calcul d’une quantité précise d’information présente des difficultés dans les études linguistiques proprement dites» (Martinet 1969: 158), ce qui tient notamment à ce que les paradigmes lexicaux sont des ensembles non finis de termes le plus souvent non équiprobables; pourtant, «l’utilisation de ce concept n’y reste pas moins nécessaire» (ibidem). - Cette position-ci, qui est celle de la plupart des spécialistes de la Vox Romanica 64 (2005): 1-20 linguistique générale et qui peut s’appuyer sur le modèle de Markov (Dubois et al. 1973: 307-09), soulève cependant un certain scepticisme, par exemple chez Leroy 1967: 172-73; par conséquent, le rapport coût/ fréquence, qui ressortit à ce concept et se trouve à la base des travaux de Man´ czak, un des facteurs les moins accessibles du changement linguistique, des moins bien explorés par conséquent, reste nettement sous-éclairé dans les études romanes. À la théorie du rapport entre la fréquence d’emploi d’un élément et son évolution phonétique, Man´ czak a consacré un ouvrage entier (M. 1969). Comme on sait, cette théorie ne tombe pas du ciel, et Man´ czak peut citer de grands romanistes du passé, tels Diez, Schuchardt et Meyer-Lübke, qui l’ont défendue, et surtout, du côté de la linguistique générale, l’américain Zipf (Martinet 1969: 78, 86, 160-61, avec références bibliographiques), auteur de la loi qui porte son nom et qui formule les rapports entre fréquence et volume d’unités linguistiques (M. 1969: 17-18). Man´ czak rappelle que cette théorie repose sur une loi synchronique: «les éléments linguistiques plus souvent employés sont, en général, plus petits que les éléments employés plus rarement», ce qu’illustre en fr. le couple monseigneur/ monsieur, dont les deux termes sont issus du même syntagme, meum seniorem; en diachronie vaut par conséquent que «les éléments linguistiques dont la fréquence augmente subissent, en général, une diminution de leur volume» (M. 1969: 17-18; 1977: 19), un exemple souvent cité étant le fr. chemin de fer métropolitain métropolitain métro. 2.2 Élaboration par Man´ czak Non seulement la théorie est connue, sinon généralement reconnue, mais elle est aussi largement élaborée dans l’œuvre de Man´ czak. Contrairement à certains de ses devanciers, qui l’appliquent surtout aux mots, Man´ czak l’applique à tout l’éventail des unités linguistiques, du phonème ou graphème aux constructions syntaxiques, embrassant par conséquent une portion importante du système. Et il érige pour ainsi dire l’évolution phonétique conditionnée par la fréquence en troisième pilier de la description diachronique, à côté des deux piliers traditionnels que sont les lois phonétiques et les actions analogiques. En outre, la théorie y est assortie de critères (M. 1969: 19-23; 1977: 20-21) permettant de reconnaître, dans la masse des changements phonétiques irréguliers, ceux qui sont effectivement dus à la fréquence et d’écarter l’assimilation, la dissimilation, l’haplologie, la métathèse et les formes hypercorrectes ou expressives, qui sont autant d’accidents phonétiques auxquels la fréquence n’a guère de part. Quant à un mot comme le fr. sire ( senior), rare de nos jours, il doit sa dérivation phonétique irrégulière au fait qu’il était très fréquent autrefois, comme cas sujet et vocatif (M. 1969: 21). Man´ czak relève aussi que le développement phonétique irrégulier dû à la fréquence se produit d’une manière parallèle pour des mots de langues différentes mais de sens identique; cela s’observe par exemple dans les mots pour ‘parler’ en roman, latin, 2 Robert de Dardel anglais, russe dialectal et polonais dialectal (M. 1977: 20-21). Dans l’application de cette théorie, il s’agit en premier lieu d’attester la fréquence d’emploi, à partir de dépouillements chiffrés et de dictionnaires de fréquence, ainsi que d’expliquer l’éventuelle augmentation de fréquence d’un élément, comme cela semble avoir été le cas dans le substantif latin hora, qui, au moment de devenir conjonction ou adverbe, avec une fréquence plus élevée, s’engage dans une évolution irrégulière, qui aboutit au fr. or (M. 1969: 90-91), ou dans la forme sapio, qui, au moment de remplacer scio, augmente de fréquence, subit une évolution phonétique irrégulière et aboutit au fr. sais, à l’esp. sé et à l’it. so. Il est impossible d’entrer ici dans les détails de la longue liste de donnés romanes avec lesquelles Man´ czak illustre la théorie (M. 1969: 25-68, 69-82; 1977: 21-59) et des études plus poussées, publiées sous forme d’articles, telles les analyses de l’afr. moillier (M. 1966), du e muet fr. (M. 1976), du piém. kant-uma ‘chantons’ (M. 1976- 77) et du participe passé (M. 1985). Je crois utile cependant de m’arrêter un instant au cas suivant, que Man´ czak a spécialement développé et souvent cité, à savoir celui des mots romans signifiant ‘aller’, dont la grande fréquence d’emploi est reconnue. Ces mots ont donné lieu, chez les romanistes, à l’établissement de nombreux étymons à astérisque s’intercalant entre le latin classique et les langues romanes, et ceci selon un modèle tantôt monogénétique, chez certains chercheurs, tantôt polygénétique, chez d’autres. Or, dit Man´ czak, «il existe une théorie qui rend superflus tous ces étymons plus ou moins fantaisistes, qui est celle du développement phonétique irrégulier dû à la fréquence, suivant laquelle les verbes romans signifiant ‘aller’, c’est-à-dire aller, esp., port. andar, it. andare, oc. anar, rhétorom. la, ma, na, etc., ne sont pas autre chose que des continuations du verbe ambulare, attesté des milliers de fois dans le latin classique» (M. 1977: 17; 1969: 49; cf. aussi 1974a; 1995: 17-20). Cet exemple est intéressant à un autre titre encore; de l’étymon ambulare partent, semble-t-il, deux dérivations: celle par évolution phonétique irrégulière postulée par Man´ czak, que je viens de citer, et une dérivation par évolution phonétique régulière pour des sens spéciaux n’impliquant pas de grande fréquence d’emploi, ce qui, en l’occurrence, produit en français le doublet aller ‘aller (en général)’/ ambler ‘aller, marcher l’amble’ (M. 1995). 2.3 Critiques La méthode de Man´ czak fondée sur la fréquence a suscité plusieurs critiques, négatives ou positives, auxquelles il renvoie (M. 1969: 83-85; 1977: 59N) et auxquelles il répond au besoin en déployant tout un arsenal de statistiques, dont ses contradicteurs ne disposent pas ou n’ont pas tous songé à se munir. Côté négatif, il lui est surtout reproché un examen trop sommaire des données et une formulation trop peu systématique de la théorie. Des critiques très concrètes sont formulées par Flobert 1978: 192-94, qui écrit: «constater un fait ne signifie pas 3 Une note critique sur Witold Man´ czak l’expliquer, même quand on s’appuie sur une relation entre la fréquence des mots et leur brièveté» et «des groupements s’imposent du côté des termes soumis à des traitements particuliers: noms de parenté, formules de politesse ou de salut, numéraux, pronoms et mots grammaticaux» et du côté de ce sur quoi portent les changements (absence de diphtongaison, disparition de consonnes intervocaliques, etc.). Il regrette que ne soient pas assez pris en compte des facteurs comme «la rapidité du débit, l’atonie, la pauvreté de l’‹information› et le souci de la différenciation morphologique . . . » et, d’une manière générale, souhaiterait «de l’ordre dans les faits». Il rappelle finalement cette vérité essentielle: «Il y a souvent besoin d’une convergence de facteurs pour réaliser un changement». Côté positif, la position de Man´ czak est dans l’ensemble assez forte, pour trois raisons. (a) Mis à part des précurseurs récents, comme Guiraud, Guiter et Muller, très peu de romanistes ont étudié aussi sérieusement que lui l’effet de la fréquence d’emploi et encore moins se sont aventurés et orientés sur le terrain des langues non romanes, de sorte que, sous ce rapport, un champ d’étude et d’expérience étendu, où le problème se présente dans toute sa complexité, attend encore le chercheur. Cela vaut notamment pour l’étymologie des particules grammaticales subordonnantes, qui est en bonne partie tributaire de la fréquence et de ses effets sur l’évolution phonétique; aussi, seul le remplacement de la reconstruction traditionnelle phonético-sémantique par une reconstruction sémantico-syntaxique, donc sans recours systématique aux lois phonétiques, permet de décrire par exemple la formation de syncrétismes comme celui qui produit le protoroman ka à partir de quam et de quia (D. 1983: 40-42). (b) D’un point de vue méthodologique, il faut reconnaître une chose: sauf erreurs ou imprécisions de la part de Man´ czak, que les auteurs de comptes rendus se sont suffisamment chargés de signaler, ses analyses vont dans le sens de l’économie du langage indiqué par la linguistique générale et la loi de Zipf, c’est-à-dire élèvent le débat à un niveau de réflexion supérieur. (c) Sans même consulter les théoriciens, un observateur attentif constatera que des principes économiques régissent probablement toute communication et qu’on ne peut pas en conscience se permettre la moindre analyse d’un système linguistique, fût-ce le code morse, ni de tout autre système sémiologique, comme la signalisation routière, sans en rechercher et décrire les effets. - Man´ czak est du reste accueilli avec approbation par certains romanistes, notamment par Guiter 1970 (sous réserve cependant pour le cas de ambulare, avec renvoi à Guiter 1957/ 58: 341, où est adopté le modèle polygénétique), par Flobert 1978 et par Iliescu 1978: 203. Le FEW (24, paru en 1981, s. ambulare, 414-30) invoque, pour l’évolution irrégulière ambulare amblare (*amlare *allare) aller, le rôle de la fréquence et cite Man´ czak 1974a dans la bibliographie. - Il faut d’autre part mentionner le compte rendu que publie Shaterian 1990 de l’ouvrage de Man´ czak sur l’évolution phonétique irrégulière due à la fréquence dans les langues germaniques; Shaterian y fait, au niveau de la linguistique générale, un éloge appuyé (nuancé de quelques critiques de détail) de la théorie de Man´ czak, qu’il souhaiterait voir 4 Robert de Dardel appliquée à d’autres langues et étudiée dans le cadre des recherches sur les traits universels. Du point de vue de l’histoire des recherches romanes, Man´ czak renouvelle fondamentalement la méthode. Par sa théorie, il réagit à une regrettable lacune des travaux étymologiques de, disons, la seconde moitié du XX e siècle; en effet, selon lui, par exemple «dans un récent échange d’opinions [entre trois auteurs] au sujet de la série andar(e) - anar - aller, la notion de développement phonétique irrégulier dû à la fréquence n’a même pas été mentionnée» (M. 1977: 19); et, dans le dictionnaire étymologique de Bloch/ Wartburg (édition de 1960), une seule entrée, celle de la conjonction que quia, fait état du rôle de la fréquence (M. 1977: 19). Pour le même motif, Man´ czak 1995 critique le LEI, dont les deux premiers volumes donneraient des étymologies erronées ou incomplètes, faute d’une prise en compte de la fréquence; je constate moi-même que, pour ambulare, cet ouvrage, s. andare, où Man´ czak est pourtant cité, explique l’évolution irrégulière par la fonction injonctive de ce mot, ce qui me laisse songeur, l’évolution phonétique irrégulière de ce verbe se présentant dans maint contexte où il n’exprime pas d’injonction, et le verbe dans son ensemble comportant des formes supplétives, ce qui est un signe de haute fréquence. On trouve une lacune méthodologique analogue dans les manuels d’étymologie des romanistes Meier 1986 et Pfister 1980 (cf. mon compte rendu, D. 1985b) et dans la récente phonétique historique romane de Jensen 1999. Shaterian 1990 constate et déplore cette lacune aussi dans les recherches sur des parlers non romans. On peut bien sûr comprendre dans une certaine mesure la retenue observée par les étymologistes à l’endroit de cette théorie.Aux lois phonétiques dûment établies et décrites, souvent de manière détaillée, la théorie fondée sur la fréquence ne substitue pas une véritable description diachronique, mais seulement un point de départ (par exemple le latin classique ambulare) et un ou plusieurs points d’arrivée (le fr. aller, etc.), le parcours intermédiaire restant à compléter tant bien que mal en pointillé. En contrepartie, aux «lois» phonétiques de la grammaire historique, qui, comme on sait, sont fonction d’un point déterminé dans l’espace et le temps et décrivent un processus plutôt qu’une cause, la théorie qu’applique Man´ czak oppose une relation causale, ressortissant à une loi de portée universelle. Mieux vaudrait donc, en grammaire historique romane, une approche traitant conjointement ces deux aspects complémentaires de l’évolution phonétique. 3. La thèse relative à l’origine des langues romanes 3.1 Cadre de référence notionnel et terminologique Pour éclairer les vues de Man´ czak sur l’origine des langues romanes et les situer par rapport à celles d’autres romanistes, il est utile d’établir au préalable, en guise d’interface, un bref cadre de référence indépendant et plus compréhensif. 5 Une note critique sur Witold Man´ czak 3.1.1 Simplicité théorique La totalité des traits du latin antique, écrits ou parlés, connus ou susceptibles d’être un jour connus par des textes ou par la reconstruction, forme le «latin global». Dans cet ensemble, on peut opérer deux divisions binaires: d’une part, il y a la division selon les «media» ou «division médiale» entre le latin écrit, accessible au monde moderne sous cette forme, et le latin parlé, dont le témoignage indirect nous parvient par transmission orale, à travers les parlers romans; d’autre part, il y a, dans la dimension diastratique, la division selon les «niveaux de style» ou «division stylistique», entre le «latin classique», norme des sujets cultivés, liée aux préceptes de grammairiens, et le «latin non classique», c’est-à-dire tout le reste de la gamme des niveaux de style, où se situe ce qu’on appelle couramment le «latin vulgaire», terme dont les multiples interprétations, fondées sur des critères avant tout sociaux et historiques, sont ici sans intérêt immédiat; cette division-ci, étant affaire d’appréciation, n’a rien de tranché. Les deux termes de l’opposition stylistique diffèrent entre eux à la fois de manière interne, dans le système, et de manière externe, dans l’espace et le temps, par une relative homogénéité du latin classique et une relative hétérogénéité du latin non classique 1 . A ces notions, il faut ajouter celle de «protoroman», par laquelle on désigne tout trait du latin global qu’il est possible de reconstruire, dans l’abstrait, à partir des parlers romans (le terme «roman commun», utilisé jadis, est moins heureux, parce qu’il évoque une réalité qui n’a jamais existé, à savoir un champ linguistique uniforme couvrant à un moment donné toute la Rome latinophone). Le protoroman est du latin parlé, mais indépendamment des divisions médiale et stylistique; il peut par conséquent se manifester non seulement comme trait du media non écrit (buccam-callem esp. bocacalle ‘entrée d’une rue’, cf. 3.2.3.2), mais aussi comme trait du media écrit classique (amicum fr. ami) ou non classique (credo quod . . . fr. je crois que . . .). Le protoroman est par définition un ensemble de faits de langue, ce qui ne vaut pas sans restrictions pour le media écrit, qui, en première analyse, ne se compose que de faits de parole, au sens saussurien de ce terme. Dans le temps, le latin global de l’Antiquité couvre toute la période qui s’étend du latin archaïque au latin médiéval naissant (vers 600). Il inclut par conséquent le latin classique, qui y est cependant beaucoup plus limité; le latin non classique, au contraire, à en juger par les documents écrits, s’étend dans les deux sens de l’axe temporel, aussi loin que le latin global. - Quant au protoroman, pour des raisons inhérentes au comparatisme et jusqu’à preuve du contraire, il représente, en re- 6 Robert de Dardel 1 Comme me le rappelle avec raison Kristol (courriel du 6 avril 2005), il est certain que dans la population romaine, ceux qui pratiquaient le latin classique étaient beaucoup moins nombreux que ceux qui parlaient les formes plus populaires (sermo pedestris, sermo rusticus, etc.), mais ce sont eux qui détenaient le pouvoir. Leur langue était la «langue légitime» selon une terminologie actuellement à la mode. À son avis, c’est un des facteurs qui contribue à expliquer le phénomène des doublets (et des formes semi-savantes): les variétés H[aute] et B[asses] ont toujours coexisté dans la société romaine, de l’époque classique et de l’époque tardive. montant dans le temps, au mieux l’état du latin qui est parlé un siècle avant notre ère (D. 1985a); dans la direction opposée, il peut, par convention, se prolonger jusque vers 600, pour autant qu’il rende compte d’une portion importante des parlers romans, ce qui est encore affaire d’appréciation. 3.1.2 Tour de Babel dans la pratique Le problème qui sera discuté dans cet essai s’inscrit dans une problématique plus vaste, à laquelle ni Man´ czak ni les autres chercheurs n’échappent, à savoir celle de notre connaissance déficiente du latin global et de ses sous-ensembles en termes mediaux et stylistiques, tant du point de vue des réalités à reconnaître et à décrire que de celui de la terminologie. Qu’il s’agisse d’un latin diversifié ou du latin tout court, concept envisagé jadis par Meyer-Lübke, de toute manière, pour le moment, on ne sort pas encore de cette impasse, parce que le latin global est une réalité à la fois trop complexe et d’un accès difficile. - Comment s’y retrouver, par exemple, dans la division stylistique en latin classique/ latin non classique, pour laquelle il y a peut-être autant de critères et de définitions que de chercheurs qui s’en sont occupés? - Pour ce qui est de la division médiale en latin écrit/ latin parlé, simple en apparence, elle est en fait illusoire, parce que, par définition et à la différence du latin écrit, le latin parlé est un ensemble de données non attesté; forcément présent sous des textes écrits, mais difficilement accessible et identifiable par cette voie, il est, pour le reste, postulé par la reconstruction et traditionnellement muni de l’astérisque, et peut exister aussi indépendamment de cette technique, comme ensemble ouvert, mais encore en partie inconnu. En outre, l’emploi de l’astérisque suggère que la forme en question est moins sûre que la forme attestée, alors que le contraire est souvent avéré: la forme reconstruite est abstraite et hypothétique, mais représente un fait de langue, tandis que la forme attestée n’est, rappelons-le, qu’un fait de parole (3.1.1). Enfin, la division médiale est instable, la limite entre les deux media se déplaçant au gré des progrès scientifiques: par la découverte et le dépouillement de textes, les formes à astérisque tendent à disparaître, mais, par le comparatisme, il s’en ajoute (soit dit en passant, c’est la raison pour laquelle je crois l’astérisque plus encombrant qu’utile et ne m’en sers plus). Ce qu’il y a sans doute de plus fiable - mais je retombe ici, malgré moi, dans un plaidoyer pro domo - c’est le recours au protoroman: par un cheminement convergent de traits identiques des parlers romans vers un trait correspondant unique de la protolangue, on débouche sur du latin parlé en tant que système, abstrait sans doute, mais réel et fonctionnel. Du moment que ni le latin différencié en media et en styles, ni le latin tout court ne permettent de résoudre le problème de notre connaissance du latin global, il est difficile de se mettre d’accord entre chercheurs sur ce qu’est le latin et surtout sur la manière dont les parlers romans en sont issus. Si beaucoup de romanistes et latinistes restent muets sur ce sujet, pourtant capital, ce n’est sans doute pas tant qu’ils y voient un tabou, comme le pense Man´ czak 1994, mais plutôt parce qu’ils 7 Une note critique sur Witold Man´ czak n’y voient pas clair. Et les discussions dans les rencontres scientifiques, reflétées dans des actes, comme ceux qu’a édités Herman 1998, ne signifient pas que les participants sont en désaccord - ils sont peut-être en partie d’accord, fût-ce sans le savoir - mais qu’ils ne font pas les mêmes distinctions et manient des termes différents pour une même notion ou, à l’inverse, désignent par un même terme des notions différentes. 3.2 Introduction à la thèse de Man´ czak Lorsqu’on a pris connaissance des principaux écrits de Man´ czak relatifs au latin et aux langues romanes et des critiques suscitées par ces écrits, on voit que le problème soulevé par ses vues concerne sa thèse selon laquelle les parlers romans sont issus, non pas du latin global, comme le pensent la plupart des romanistes, mais du seul latin classique, thèse à laquelle l’auteur a consacré un ouvrage au titre plutôt provocant, Le latin classique langue romane commune (M. 1977). Toutefois, pour se faire de cette thèse une idée plus précise et porter sur elle, contrairement à ce qui se pratique à l’accoutumée, un jugement tant soit peu approfondi et motivé, il faut consulter aussi diverses autres publications man´ czakiennes, où ce thème récurrent, et à vrai dire trop souvent répété, bénéficie incidemment d’un éclairage supplémentaire. L’analyse qui suit s’articule sur quatre points de vue abordés dans ce cadre par Man´ czak lui-même: les deux schémas relatifs à l’origine des langues romanes, où l’auteur situe son modèle dans l’ensemble des recherches romanes (3.2.1), et trois arguments à l’appui de sa thèse, à savoir le développement irrégulier dû à la fréquence (3.2.2), les archaïsmes (3.2.3.) et les critères phonétiques et flexionnels (3.2.4). 3.2.1 Les thèses sur l’origine des langues romanes 3.2.1.1 Les thèses A et B Dans la plupart des études où, depuis de nombreuses années, il traite de l’origine des langues romanes, Man´ czak présente, sous la forme de schémas, deux thèses, A et B, qu’il décrit (M. 2001a: 273) en ces termes: «Selon la thèse A, . . . le latin archaïque s’est scindé en latin vulgaire et latin classique (qui, pendant un certain temps coexistent), et les langues romanes proviennent du latin vulgaire, et non du latin classique» et «D’après la thèse B, le latin archaïque s’est transformé en latin classique, et celui-ci s’est transformé en latin vulgaire, et les langues romanes proviennent du latin classique, tandis que le latin vulgaire, différencié dans le temps et l’espace, constitue une étape intermédiaire entre le latin classique et les langues romanes». Comme on sait, les romanistes et les latinistes mettent le terme de latin vulgaire à toutes les sauces (cf. la vue d’ensemble chez M. 1977: 5-16); Man´ czak 1977: 114 prend donc la précaution de définir, dans la thèse B, «son» latin vulgaire 8 Robert de Dardel comme «la phase intermédiaire entre le latin classique et les langues romanes», en précisant que cette phase est partiellement attestée et partiellement reconstruite. Dans ma terminologie, il s’agit par conséquent, au niveau de la division stylistique, d’un ensemble de traits non classiques écrits ou non écrits, limité dans le temps à la période postclassique. - Bien que la thèse A soit, selon ses propres dires, acceptée par la plupart des chercheurs, l’auteur l’écarte résolument au profit de la thèse B, pour le motif «qu’il n’y a aucune forme qui confirmerait la thèse A» (M. 2001a: 273); et il qualifie la thèse A de mythe hérité d’une vision médiévale (M. 1974b: 231; 1977: 115). L’affirmation qu’il n’y a aucune forme qui confirmerait la thèse A est, de l’avis presque général, excessive, mais repose selon moi en partie sur un défaut de communication, dont il sera encore question (3.2.3.1). Chez les critiques, la thèse B, sous sa forme schématique exposée dans ce paragraphe, fait couler beaucoup d’encre et suscite des réactions contrastées, allant, dans les grandes lignes, de l’acceptation (Pisani 1978) au refus catégorique (Baldinger 1977). 3.2.1.2 La pertinence du latin classique Il se présente ici le problème de la pertinence du latin classique lui-même. Pour commencer, il faut rappeler que le latin classique est une norme limitée dans le temps et dans la dimension diastratique (3.1.1). En outre, par rapport à l’observateur moderne, le latin classique est un ensemble de données impressionnant, mais fortuit, en ce qu’il repose uniquement sur les attestations antiques écrites, à vrai dire abondantes, que seuls les hasards de la transmission des textes nous permettent de connaître. Enfin, face aux données actuellement décrites du protoroman et des parlers romans, qui constituent un ensemble cohérent et systématique, ancré dans le latin parlé des masses et évoluant selon des processus communs à toutes les langues vivantes (3.2.4.2), le latin classique, par sa limitation à une élite intellectuelle et par sa tendance au figement, fait figure de norme relativement artificielle. Dans ces circonstances, le latin classique est une base utile certes, à laquelle les néo-grammairiens eux-mêmes ont d’ailleurs recouru, mais trop restreinte. En fait, le latin classique n’est pas dans tous les cas indispensable à la reconstruction du protoroman; il fait même souvent obstacle à une analyse correcte de la genèse des parlers romans. Sur ce point, je me réfère à des critiques adressées à la reconstruction du protoroman, consistant à dire, par exemple, que, si cette méthode était valable, elle devrait aboutir au système nominal casuel classique et non, comme le soutiennent actuellement des romanistes comparatistes (D./ Wüest 1993), à un système nominal acasuel. Tout le problème est là, et il n’est pas mince. - Ainsi, Man´ czak dit: «Cela [la thèse que les langues romanes proviennent du latin classique] est prouvé[e] par le fait que des traces de la plupart des formes casuelles du latin classique ont survécu, dans les langues romanes, jusqu’au XXI e s.» (M. 2001b: 164); mais, en illustrant cette affirmation avec des exemples tels que le to- 9 Une note critique sur Witold Man´ czak ponyme fr. Aix aquis, datif-ablatif pluriel, et le roum. case casae, nominatif pluriel, il rapproche deux types de dérivation qu’il y aurait au contraire lieu de séparer: Aix est dérivé, en conformité avec les lois d’évolution phonétique, du latin tel qu’il se présente en latin classique, tandis que le roum. case est dérivé d’un casae non pas classique, mais protoroman et relativement tardif, lequel, d’après des recherches récentes, se substitue à un casas du système acasuel antérieur (D./ Wüest 1993); en outre, dans le système nominal protoroman, seul casae est, en tant que nominatif pluriel, une forme fonctionnelle, tandis qu’aquis n’y est qu’une forme résiduelle, non fonctionnelle, du datif-ablatif pluriel. On peut donc dire que ces deux formes remontent au latin global, mais qu’elles n’ont pas le même statut par rapport à l’opposition latin classique/ protoroman. C’est un fait, cependant, que, pour de nombreux traits du système, le latin classique représente une sorte de phase-témoin, qui atteste seule une étape intermédiaire de l’évolution entre le latin archaïque et les parlers romans; en voici un exemple: ablatif archaïque ferrod ablatif latin classique ferro syncrétisme ablatif-accusatif protoroman ferrum sarde ferru/ it. ferro. Pour des cas de ce type, Man´ czak 1977: 111 est donc en droit d’affirmer que le romaniste peut se satisfaire du latin classique et n’a pas besoin de connaître le latin archaïque. Il n’en demeure pas moins que le latin classique, si utile par ailleurs, soit n’est pas nécessaire à notre connaissance de la genèse des parlers romans (par exemple, l’ablatif latin ferro comme nom de matière se laisse probablement reconstruire à partir des parlers romans; Hall jr. 1976: 51, n o 229), soit est insuffisant (par exemple pour situer correctement dans l’ensemble de l’évolution le casae dont dérive le roum. case). Du reste, depuis son origine et encore de nos jours, le comparatisme historique général s’applique le plus souvent à des familles linguistiques dont la protolangue n’est pas attestée. 3.2.1.3 L’homogénéité relative du latin Il faut s’arrêter encore à la différence signalée plus haut (3.1.1) entre latin classique, relativement homogène et latin non classique, relativement hétérogène; cette différence est reconnue par Man´ czak et joue un rôle dans la manière dont il conçoit la dérivation; il souligne, on l’a vu, que «le latin classique est homogène, alors que le latin vulgaire . . . est différencié dans le temps et dans l’espace» (M. 1977: 114); il souligne aussi une seconde différence, à savoir le fait que «le latin classique est attesté, tandis que les formes du latin vulgaire sont partiellement attestées et partiellement reconstituées, et par là sujettes à caution» (ibidem); ces deux différences, conclut-il, «expliquent pourquoi il faut asseoir la grammaire comparée des langues romanes sur la base solide que constitue le latin classique» (ibidem). Man´ czak considère donc le latin classique, dans son media écrit et avec sa norme et sa fixité, comme la langue mère, point de départ homogène d’un développement diversifié, qui aboutit aux parlers romans, avec, comme étape intermédiaire, le latin non classique, diversifié et plus ou moins attesté. C’est là, dans son 10 Robert de Dardel esprit, une situation confortable, où la langue mère se porte en quelque sorte garante de tout ce qui en découle. La différence entre latin classique homogène et latin vulgaire hétérogène se trouve au cœur d’un débat entre Väänänen 1977, 1981 et Man´ czak 1980, 1994. Le raisonnement de Väänänen vise le fait que, de la dichotomie latin classique homogène/ latin vulgaire hétérogène, appliquée de façon stricte, Man´ czak tire argument pour «asseoir la grammaire comparée des langues romanes sur la base solide que constitue le latin classique»; alors que lui, Väänänen, «en tire la conclusion diamétralement opposée: la langue fixe qu’était le latin classique ne peut s’identifier au roman commun ou ‹protoroman›, qui était sujet à de multiples variations» (V. 1981: 61). Il me semble que cet argument de Väänänen se trouve en porte-àfaux, puisqu’il y a pour Man´ czak un écart diachronique et une diversification en cours entre le latin classique et ce qu’il appelle latin vulgaire. On pourrait en revanche ajouter, pour clore cette discussion, que, en choisissant la thèse B, Man´ czak se prive des ressources du latin écrit non classique. D’une part, le latin classique contient des éléments non classiques d’un grand intérêt historique; à propos d’une inscription de Pompéi, Väänänen rappelle, en relativisant la dichotomie en question, que «la langue littéraire [latine] s’est constituée à la suite d’une élimination de flottements diastratiques et diatopiques: ae/ e, au/ o, maintien/ chute de h, -m, -s, nom. pl. -ae/ -as, etc.» [et qu’] «il y aura interaction constante entre les deux latins, qui n’en sont réellement qu’un» (V. 1977: 290). D’autre part, nous avons l’énorme corpus de textes non classiques, qui, si leurs normes sont moins fermement établies que celle des textes classiques et leurs témoignages moins sûrs que ceux du protoroman, constituent néanmoins une source d’études importantes, qui, exploitées avec discernement, ont des incidences aussi sur l’histoire de la formation des parlers romans. 3.2.2 Le développement phonétique irrégulier dû à la fréquence Le premier argument que Man´ czak invoque à l’appui de la thèse B est que, si l’on tient compte du développement phonétique irrégulier dû à la fréquence d’emploi d’un mot ou morphème, on peut faire l’économie de nombreux étymons à astérisque, justifiés traditionnellement par l’impossibilité de leur appliquer les lois phonétiques reçues, et qu’on peut ainsi remonter directement au latin classique. 3.2.2.1 La nécessité d’étymons attestés À lire Man´ czak, avec son ton assez catégorique, on a parfois l’impression que, pour lui, le recours à la fréquence est la panacée qui fera finalement s’écarter le rideau d’étymons à astérisque qui s’interpose entre le latin classique et les parlers romans. Cette attitude n’est cependant qu’une apparence, car, dans ses considérations générales sur le rôle de la fréquence, Man´ czak se montre tout de même nuancé, en soulignant la portée relative de la théorie: «La théorie . . ., loin de les [les étymons à astérisque dans le REW] supprimer tous, permet d’en réduire, dans une certaine 11 Une note critique sur Witold Man´ czak mesure, le nombre. Par là, l’écart entre les langues romanes et le latin classique diminue un peu.» (M. 1977: 70). - Je me demande toutefois si cela est bien l’essentiel. Car, s’il n’y a pas de forme à astérisque entre l’étymon classique et les dérivés romans issus d’évolutions irrégulières, cela signifie peut-être que, dans ce flou dénué de lois phonétiques établies, les formes intermédiaires, qui doivent avoir existé, sont difficilement saisissables; il est en effet certain qu’entre ambulare et ses dérivés romans si divers, il y a eu des étapes qui, si elles étaient confirmées, mais non attestées, auraient droit à l’astérisque. - Tout compte fait, ce qui importe, je crois, ce n’est pas tant la présence ou l’absence d’une forme à astérisque qu’une stratégie permettant de postuler en latin classique, au départ d’une monogénèse à développement phonétique conditionné par la fréquence, un étymon premier à peu près assuré, par rapport auquel on puisse constater, décrire et justifier l’évolution phonétique irrégulière. Or, puisque dans le cas d’une évolution irrégulière la reconstruction de l’étymon est hasardeuse, voire impossible, on a intérêt, pour développer cette stratégie, à disposer d’un étymon attesté, ayant à l’origine un sens compatible avec celui de ses dérivés et présentant une grande fréquence d’emploi; de ce fait, la démonstration ne peut se faire que par rapport au latin écrit (dont le latin classique) et en prolongement de ce latin écrit dans le temps. Ainsi, Man´ czak est amené à se fonder sur le seul latin écrit, et plus particulièrement sur la norme classique, parce qu’elle est codifiée, uniforme et solidement attestée. À ce titre, sa thèse de l’enchaînement latin classique latin vulgaire (c’est-à-dire latin non classique) parlers romans se trouve méthodologiquement justifiée et génère une contribution substantielle à la grammaire historique romane. Déduction faite des traits liés à l’évolution phonétique irrégulière due à la fréquence, ce qui reste du latin classique sont les unités qui évoluent selon les lois phonétiques reçues (ambulare fr. ambler, amo/ amatis afr. aime/ amez, pour la voyelle du radical) ou selon des accidents phonétiques (peregrinum fr. pèlerin, par dissimilation), les structures morphologiques et lexicales qui se déploient en roman par des processus analogiques (comme vinum neutre afr. vins, cas sujet masculin) et les structures relationnelles syntagmatiques, que je traiterai plus loin (3.2.4). 3.2.2.2 Bilan Certes, avec une évolution phonétique irrégulière due à la fréquence, le rapport entre les formes romanes et leur étymon latin classique n’est pas nécessairement direct et univoque; mais ce qui importe, c’est que ce type d’évolution est susceptible de révéler un éventuel étymon en latin écrit; en ceci, la méthode choisie par Man´ czak, appliquée avec la prudence qui s’impose, peut contribuer à clarifier l’étymologie romane, même limitée au latin écrit, voire au latin classique. La position de Man´ czak dans l’histoire de la linguistique romane est, sous ce rapport, une saine réaction à l’attentisme ambiant et, dans l’histoire de la linguistique générale, une position d’avant-garde. 12 Robert de Dardel Il n’empêche que, si cette théorie étaie la thèse B pour un grand nombre de mots, elle ne suffit pas à infirmer l’existence de dérivations selon la thèse A, c’està-dire à partir d’étymons écrits non classiques ou préclassique. 3.2.3 Les archaïsmes Le second argument sur lequel repose la thèse de Man´ czak selon laquelle les parlers romans dérivent du latin classique concerne les archaïsmes. 3.2.3.1 L’argument de l’évolution «rectifiée» Voici comment l’auteur l’expose: «Ce qui semble justifier . . . l’opinion que les langues romanes proviennent du latin vulgaire, et non pas du latin classique, c’est le fait que de nombreux chercheurs croient retrouver, dans les langues romanes, des archaïsmes qui s’expliqueraient uniquement par des états de langue antérieurs au latin classique» (M. 1977: 71). Pourtant, une relation historique directe, par la voie du media parlé, entre le latin préclassique et les parlers romans, mais que le latin classique n’atteste pas, est admise par des chercheurs réputés, que Man´ czak cite textuellement: Tagliavini, Coseriu, Battisti, Väänänen. Dans la série d’exemples par lesquels Man´ czak illustre son point de vue, prenons celui de la chute de la voyelle post-tonique pénultième dans val(i)de, dom(i)nus et dom(i)na, qui est attestée déjà chez Plaute et Térence et révèle par conséquent une émergence en latin écrit préclassique. Cette position chronologique, Man´ czak l’admet évidemment, mais l’interprète autrement, avec l’argument que voici: «Cependant le romaniste ne perd rien en prenant comme étymons de mots romans les formes classiques sans syncope. Au contraire, dans la grande majorité des cas, la forme classique à pénultième post-tonique conservée est la seule qui permette de comprendre la forme romane: par ex. it. uomini, roum. oameni, esp. hombres (en regard de sueño somnum) s’expliquent uniquement à partir de homines, et non pas de *omnes» (M. 1977: 73). - La polémique déjà citée entre Väänänen et Man´ czak porte également sur cette question. Väänänen signale, dans une inscription de Pompéi, où un distique érotique en vogue est rendu par un «Pompéien brouillé avec la grammaire» (V. 1977: 289), d’évidents vulgarismes, qui sont aussi anciens que le latin classique, telles les formes ama pour amat et valia pour valeat. À quoi, en s’efforçant de «rajeunir les changements phonétiques» (formule de V. 1977: 290) et en se référant à des formes comme le sarde kántat cantat et à la prononciation du t en liaison du fr. plaît-il? , Man´ czak répond: «Il est impossible de prendre les formes sans -t [de l’inscription pompéienne] comme étymons de toutes les formes romanes» (M. 1980: 148). Par son interprétation de la chute de voyelles pénultièmes post-toniques et du -t final, Man´ czak substitue à la chronologie des attestations, qui permettrait de conclure, sinon à l’existence d’archaïsmes, du moins à l’apparition précoce de ces variantes, une description en quelque sorte «rectifiée» de l’évolution, rectification qui s’explique sans doute ainsi: Man´ czak reste, avec raison, attaché au compara- 13 Une note critique sur Witold Man´ czak tisme historique général, dont il conserve cependant la pratique consistant à remonter à l’étymon de la protolangue qui rend compte de toutes les langues filles, indépendamment de la chronologie relative des attestations, pratique dont il donne des exemples slaves (M. 1977: 96-98). À l’argument de Man´ czak que, dans ces cas, le romaniste ne perd rien à partir de la forme classique sans syncope ou de celle avec -t final conservé, on pourrait objecter qu’il y perd tout de même une vision synchronique et plus réaliste du système protolinguistique, qui, par l’existence simultanée de témoins de stades différents de l’évolution, mette en évidence sa dynamique, ainsi que des oppositions diastratiques éventuelles. Il n’est en effet pas sans intérêt pour le latiniste de constater que par exemple la coexistence, en latin classique, de l’adjectif validus et de l’adverbe valde (M. 1977: 23-24) est peut-être le reflet d’une différence de fréquence, à rapprocher du couple fr. monseigneur/ monsieur, ni, pour le romaniste, de montrer que l’opposition, à l’époque du latin classique, de dominus/ protoroman domnum (esp. dueño, etc.) pourrait refléter une situation du même type. Là - et on peut le regretter - n’est toutefois pas le but visé par Man´ czak. 3.2.3.2 L’existence probable d’archaïsmes S’il est vrai que l’évolution illustrée par val(i)de passe par la norme classique (valde/ validus), il n’en est pas moins vrai que d’autres traits sont non seulement antérieurs au latin classique, mais aussi étrangers à la norme classique. (a) Pour la catégorie protoromane déjà citée (cf. 3.1.1) des composés nominaux rectionnels [nom [nom]] et [[nom] nom], qu’illustre buccam-callem, esp. bocacalle ‘entrée d’une rue’, l’équivalent latin écrit n’apparaît qu’en période postclassique (D. 1999). (b) Il existe plusieurs thèses, longuement exposées par Man´ czak (1977: 74-79), selon lesquelles la métaphonie devant / u/ , fort dispersée dans la Romania, par exemples en port. (novo avec o tonique fermé novum, novos avec o tonique ouvert novos), en rhétorom. sursilvan (gries grossum, gross avec o ouvert grossos) et à Castro de’ Volci, Latium, pierdene perdunt, perde perdo), serait archaïque, antérieure au passage de [u] bref à [o]. Man´ czak soutient que le phénomène est au contraire tardif, produit parallèlement dans divers parlers romans par l’effet de la fréquence, particulièrement élevée par exemple dans le masculin accusatif singulier. Sans pouvoir porter un jugement définitif sur cette question complexe, ni exclure le rôle de la fréquence, je ferai observer que cette dispersion spatiale d’alternances non classiques, isolées mais identiques et excluant de ce fait une évolution parallèle, suggère que nous nous trouvons bel et bien en présence d’une loi phonétique protoromane très ancienne, qui, contrairement à la syncope déjà citée, n’est plus productive en période classique ou postclassique; et ce n’est probablement pas fortuitement que plusieurs des cas de métaphonie cités par Man´ czak se rencontrent précisément dans des aires romanes que caractérisent par ailleurs des traits archaïques. Il est difficile par conséquent de ne pas suivre la démonstration et la conclusion de Lausberg 1971/ 1: 225-29, qui voit explicitement dans ce cas un archaïsme. (c) Jadis, dans ma 14 Robert de Dardel thèse (D. 1958), j’ai soutenu que le parfait fort classique (hábui/ habuísti/ . . . et díxi/ dixísti/ . . .) perd dans le protoroman de la période postclassique les suffixes perfectifs -u-, respectivement -s-, des formes à radical inaccentué (hábui/ habísti/ . . . et díxi/ dicísti/ . . .), ce qui explique beaucoup de formes romanes, notamment en italo-roman (abbi/ avesti/ . . . et dissi/ dicesti/ . . .); récemment (D. 2000), après avoir réexaminé les données, j’ai dû admettre que la forme protoromane est en réalité antérieure au latin classique, du moins en ce qui concerne le parfait en -u-, et s’explique à partir de la morphologie indo-européenne; la critique négative, fondée sur la fréquence relative des formes personnelles, que fait Man´ czak 2001a de ma nouvelle interprétation ne me paraissant pas pouvoir être retenue, je continue de considérer le parfait fort protoroman en -ucomme un exemple d’archaïsme. 3.2.3.3 Bilan Comme c’était le cas pour l’évolution phonétique en fonction de la fréquence, une prise de position de l’auteur qui paraît radicale à première vue, se présente comme relative pour le lecteur attentif. Toutefois, si (en 3.2.2.2) j’ai rompu une lance en faveur de la théorie de la fréquence, qui non seulement confirme, dans un secteur limité du système, la thèse man´ czakienne, mais aussi met en relief un facteur causal important trop négligé, ici, il m’est difficile de me contenter de la démarche de Man´ czak: l’évolution rectifiée n’est pas un argument contre l’existence d’archaïsmes - ceux cités en 3.2.3.2 me paraissent difficilement réfutables - mais une autre façon d’envisager les rapports entre variantes du latin écrit. 3.2.4 Critères phonétiques et flexionnels 3.2.4.1 La méthode comparative traditionnelle Un troisième et dernier argument de la thèse de Man´ czak réside dans le principe que le problème de la filiation des langues romanes à partir du latin ne peut être résolu que sur la base de la phonétique et de la flexion, «qui constituent le noyau de la langue» (M. 1977: 99). Et l’auteur de se référer aux travaux des slavistes, qui reconstruisent le slave commun en s’appuyant «uniquement sur des faits phonétiques et flexionnels» (M. 1977: 98), en d’autres mots, sur des formes slaves dont l’étymon est garanti par les lois d’évolution phonétique et une dérivation sémantique plausible. En ce qui concerne les langues romanes, Man´ czak 1977: 99-107 est confirmé dans ce point de vue par la longue liste (citée d’après V. 1967) de différences phonétiques et flexionnelles entre le latin classique et «son» latin vulgaire, liste dans laquelle, pour chaque item, l’état du latin classique est, selon la chronologie relative, le plus ancien et où se situent donc par exemple le passage du système vocalique composé de dix phonèmes à un système plus réduit, la formation par dissimilation de la forme populaire cinque ( quinque) et la substitution de thèmes substantivaux parisyllabiques aux thèmes imparisyllabiques, comme dans le nominatif mens mentis. 15 Une note critique sur Witold Man´ czak Dans cette optique sont donc implicitement exclues de l’analyse comparative les structures relationnelles syntagmatiques, qui, en tant que telles, ne bénéficient pas de la garantie de lois phonétiques. Or, se priver des traits extérieurs à ce que Man´ czak appelle le noyau, c’est, comme dit Väänänen, dans son article critique (V. 1977: 291), «se priver d’une documentation riche entre toutes». 3.2.4.2 La méthode comparative «étendue» Cette réserve est probablement liée aux avatars de la méthode comparative historique. Man´ czak appartient à l’école néo-grammairienne, qui s’appuie essentiellement sur deux données: les lois phonétiques, retraçables dans les lexèmes et morphèmes, et, selon le principe cher à Meillet, l’anomalie des formes dans les langues filles. Je ne songe pas à lui reprocher cette restriction méthodologique, qui délimite effectivement la voie la plus sûre et celle qu’empruntent encore de préférence des comparatistes, romanistes ou non romanistes, récents. Toutefois, de nos jours, le comparatisme, selon un modèle qu’on pourrait appeler la comparaison historique «étendue» (D. 1987), pousse souvent ses enquêtes jusque dans le domaine des relations syntagmatiques, pour lesquelles on ne dispose pas de lois phonétiques et où l’on reconstruit la protolangue sous la forme de structures plus abstraites, au niveau des catégories grammaticales, mais sans les unités signifiantes qui les actualisent dans l’Antiquité et, plus tard, dans les langues filles. La confirmation ou vérification des hypothèses protoromanes formulées dans ce cadre se fonde sur des critères propres, qui sont non seulement (a) l’anomalie, laquelle se traduit ici par la complexité et la distribution spatiale diffuse, autrement inexplicables, d’une structure relationnelle romane, mais aussi (b) la cohérence des structures synchroniques protolinguistiques et leur compatibilité avec ce que nous savons aujourd’hui d’un système linguistique fonctionnel en synchronie, ainsi que (c) l’analyse spatio-temporelle de la protolangue, qui établit une chronologie relative, parfois même absolue, entre les synchronies successives et révèle une évolution également compatible avec ce que nous savons aujourd’hui de l’évolution linguistique normale. Or, dans le domaine exploré par la comparaison historique étendue, on reconstruit pour le roman des structures relationnelles non classiques, dont quelques-unes remontent éventuellement à la période classique (par référence aux repères chronologiques du sarde et du roumain, notamment), voire plus haut (par référence au latin écrit préclassique ou à ses sources en indo-européen). Ainsi, le type buccamcallem (3.2.3.2), en tant que syntagme rectionnel [nom[nom]] ou [[nom]nom] protoroman qu’il est probablement à l’origine et commun à tous les parlers romans dès leurs plus anciennes attestations, n’est pas classique, tout en remontant à l’époque préclassique. Et la construction conjonctionnelle du type credo quod petrus sanus est (3.1.1) est panromane et existe déjà en latin écrit préclassique, tandis que l’accusativus cum infinitivo subsiste dans la seule norme classique (D. 1995/ 96). La limitation du comparatisme à ce que Man´ czak appelle le noyau de la langue affecte fâcheusement l’étude de ce noyau lui-même. Par exemple, les cas sous leur 16 Robert de Dardel aspect fonctionnel (comme casae roumain case, nominatif pluriel, cité en 3.2.1.2) ne peuvent pas être analysés dans le seul cadre de la phonétique et de la morphologie, car «la morphologie est ici inséparable de la syntaxe» (Flobert 1978). Par des reconstructions ressortissant au comparatisme étendu, le protoroman non seulement s’affirme en dehors de ce noyau, mais aussi, on l’a vu, se prolonge en arrière dans le temps, jusque dans le domaine des archaïsmes. Ces faits incitent donc à compléter dans le sens du comparatisme étendu la méthode de Man´ czak, laquelle consiste à se conformer strictement aux vues néo-grammairiennes traditionnelles et à réduire, dans le temps, le latin non classique à la période postclassique. 3.3 Bilan relatif aux thèses A et B Le bilan de la thèse B, selon laquelle les parlers romans dérivent du latin classique, thèse que résume le titre de Man´ czak 1977, est en somme mitigé. Dans les recherches romanes, Man´ czak paraît motivé essentiellement par les deux buts qu’il vise: (a) la solidité de la description, qui le pousse à écarter (aa) ce qui est antérieur ou extérieur au latin classique, (ab) les traits, même classiques, qui se situent en dehors de ce qu’il appelle le noyau, (b) l’élaboration d’un ensemble d’étymons attestés plus complet, par l’inclusion des évolutions phonétiques irrégulières dues à la fréquence d’emploi.Ainsi délimitées et protégées de toutes parts, ses recherches se meuvent dans un cadre où le risque d’erreurs est réduit à un minimum. À en juger par les réactions aux deux ouvrages de Man´ czak pertinents à cette question, ceux de 1969 et de 1977, ce n’est évidemment pas sans réserves que les romanistes acceptent ce cadre limité. Car retrancher d’entrée en jeu le media latin parlé que postule le comparatiste fausse la description du latin global en bloquant ou éliminant, en morphologie et en phonétique, le traitement de ce qui échappe aux lois phonétiques (comme l’archaïque habísti au lieu du classique habuísti), ainsi que toute structure relationnelle syntagmatique non attestée dans les textes. - C’est une approche qui laisse sur leur faim, sinon les latinistes, du moins la plupart des romanistes, au premier rang desquels ceux qui se réclament du structuralisme et explorent la syntaxe. En l’état actuel des recherches comparatives historiques latino-romanes, avec leur ouverture potentielle sur tous les aspects du latin global, seule la thèse A, la plus compréhensive des deux, est relativement acceptable. Et ce qui conduit Man´ czak à retenir la thèse B, plus restrictive, c’est en dernière analyse une donnée fortuite, d’ordre culturel, à savoir qu’une partie du latin global pertinent aux parlers romans - du protoroman donc - se trouve être actualisée et fixée dans le latin classique. Ainsi, si l’on fait provisoirement abstraction de la théorie de l’évolution phonétique irrégulière due à la fréquence, reste, atténuée tout de même, eu égard au rôle central des étymons attestés, la critique formulée jadis par Väänänen: «De 17 Une note critique sur Witold Man´ czak deux choses l’une: ou accepter la thèse [B] de Man´ czak, et alors il faudra rayer, de tous nos manuels et de nombreux traités, la partie relative aux origines des parlers romans; ou bien la réfuter» (V. 1977: 291). En fin de compte, comme le suggère judicieusement Skårup 1996, les deux thèses que Man´ czak oppose ne s’excluent pas forcément, mais se complètent en fonction du but visé par le chercheur. 4. Bilan relatif à l’ensemble des problèmes évoqués Résumons. (a) On ne peut pas affirmer que les langues romanes sont issues uniquement du latin classique, comme le fait Man´ czak, puisqu’elles ont leur origine aussi dans le style non classique (bocacalle), ni qu’elles échappent aux archaïsmes préclassiques, puisque, abstraction faite de la chronologie rectifiée, on en trouve dans des textes préclassiques, ni enfin que leur origine latine se limite aux faits phonétiques et morphologiques, pour peu qu’on accepte et applique la reconstruction étendue (syntaxe). (b) Ce qu’on peut affirmer par contre c’est que le latin classique, sur lequel s’appuie le travail de Man´ czak, est un point de départ utile, puisqu’il consiste en un corpus de données attestées, lesquelles, pour autant qu’elles soient aussi du latin parlé et fassent partie du protoroman, fondent assez solidement la dérivation des parlers romans, à la fois par la comparaison phonético-sémantique, appliquée aux monèmes, et par la comparaison étendue, appliquée aux structures relationnelles. (c) La thèse B offre un avantage supplémentaire, qui ne demande qu’à être exploité par les romanistes: le latin classique, grâce à ses monèmes attestés, est la meilleure pierre de touche dont nous disposions pour appliquer, vérifier et préciser la théorie de l’évolution phonétique irrégulière due à la fréquence d’emploi. Et dans ce domaine, beaucoup reste à faire. L’œuvre de Man´ czak, en tant que romaniste, se caractérise, en termes d’histoire de la linguistique, par des décalages chronologiques: la tradition néo-grammairienne «à l’ancienne» se reflète dans la chronologie rectifiée, dans l’absence de ce que j’appelle le comparatisme étendu et dans le fait que l’auteur ne se donne pas pour but premier la reconstruction et la description selon les vues structuralistes; la théorie de l’information appliquée au langage reste au contraire partout présente et productive, notamment par l’impact de la fréquence d’emploi sur l’évolution phonétique 2 . Groningue Robert de Dardel 18 Robert de Dardel 2 Trois collègues ont bien voulu se pencher sur le manuscrit de ce texte et le faire profiter de leurs compétences respectives: Mme Ans de Kok (Université d’Amsterdam), M. Wulf Müller (Glossaire des patois de la Suisse romande, Neuchâtel) et M. Andres Kristol (Université de Neuchâtel). Je tiens à les en remercier très vivement et aussi à les décharger de toute responsabilité pour la version définitive. Bibliographie Baldinger, K. 1977: compte rendu de W. Man´ czak 1977, ZRPh. 93: 658-59 Bloch, O./ Wartburg, W. von 1960: Dictionnaire étymologique de la langue française, Paris Bochnakowa, A./ Wid l ak, S. (éd.) 1995: Munus Amicitiae. Studia linguistica in honorem Witoldi Man´ czak septuagenarii, Cracoviae Dardel, R. de 1958: Le parfait fort en roman commun, Genève Dardel, R. de 1983: Esquisse structurale des subordonnants conjonctionnels en roman commun, Genève Dardel, R. de 1985a: «Le sarde représente-t-il un état précoce du roman commun? », RLiR 49: 263-69 Dardel, R. de 1985b: compte rendu de M. 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Istituto di zoologia anatomia e fisiologia degli invertebrati / Firenze» con le indicazioni «Scaffale A. 25. / Piano a. / N.º d’ord. 6.», in basso a destra le tracce, nell’etichetta, della «Prima Espos. Naz. di Storia / della Scienza Firenze 1929 / INVENTARIO / N. 6551». E a c. 1r° il timbro del «Museo di fisica e scienza di Firenze» e quello dell’Istituto di Anatomia e fisiologia comparate di Firenze, segnato col numero 5554. Per una puntuale più corretta descrizione del manoscritto rinvio all’edizione integrale che ho terminato di allestire. La databilità della mercantesca nella quale è vergato il codice intorno alla fine del sec. XIV mi fu confermata dall’amico Armando Petrucci. Devo a Gloria Leanza una prima provvisoria trascrizione del testo ed alcuni precisi successivi riscontri sull’originale. Ringrazio di cuore entrambi. 2 Cf. Pfister/ Lupis 2001. Vox Romanica 64 (2005): 21-63 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV sulle nature di animali, uomini, luoghi e pietre preziose Un codice trecentesco del Museo di Storia della Scienza e della Tecnica di Firenze conserva in 45 carte (che qui in parte si pubblicano) sotto l’antico parziale titolo «Animali e loro natura» una singolare silloge, quasi un’enciclopedia, di storia naturale 1 . Si tratta dello stesso codice (che non mi pare oggetto di studi recenti) i cui spogli da anni per mia cura sono confluiti nel LEI e che per brevi estratti è stato utilizzato dal Max Pfister e da me nei primi capitoli di un comune lavoro 2 . Nel manoscritto sono riuniti trattatelli compilazioni brani differenti, ma tutti unificati dal principio che sembra muovere l’anonimo compilatore o committente dell’opera: quello, cioè, di fornire una sintesi in volgare toscano di storia naturale, a prescindere dalle fonti di riferimento e dalla loro caratterizzazione tipologica. Una sintesi che di fatto abbraccia l’intero universo naturale, con l’esclusione del solo regno vegetale. Che si tratti di un centone a soggetto e non d’opera autonoma (per quanto autonomo possa comunque definirsi l’assemblaggio di probabili volgarizzamenti di svariata provenienza) lo documentano le cesure, logiche e fisiche, che marcano il codice, scandendo i successivi momenti dell’esemplatura. Si apre il testo, infatti, con una serie di «nature» animali, un vero e proprio bestiario, che va messo in sicura relazione, piuttosto che con gli Etymologiarum libri isidoriani o con il De Universo di Rabano Mauro, con differenti stesure del Physiologus latino, in particolare con la cosiddetta versio BIs, che è «punto di partenza pressoché esclusivo per i successivi rimaneggiamenti e per le traduzioni in volgare» 3 . Come è dell’intera tradizione bestiaria, quasi tutte le descrizioni sono accompagnate dalla relativa moralità, giacché scopo primo del Fisiologo (che è «esegeta della natura secondo i canoni della fede cristiana» 4 ) non è lo studio del mondo animale, ma la ridefinizione del creato in chiave simbologicamente teologica, attraverso gli exempla che dal mondo animale sono derivabili. L’ordine dei capitoli, nel nostro caso, non è, però, né quello tradizionale delle fonti latine, né quello delle altre fonti romanze, visto che la disposizione, tranne alcune eccezioni (il grifone, per esempio), prende in considerazione solo gli animali quadrupedi (c. 1r°-13r°) 5 . A questa prima serie tiene dietro una nuova lista di animali terrestri (c. 13v°-20r°), ispirata alle etimologie isidoriane, e che si apre infatti col quasi pedissequo volgarizzamento da Isid. XII,1,1-8 «Chome Adamo puose nome a˙ttutte le bestie sechondo che noj troviamo nella Santa Iscrittura». Ad esso segue la «natura» della formica, con le sue moralizzazioni. Dalla c. 21r° alla c. 30r° sono raccolti i diversi volatili, le cui descrizioni sono volta a volta desunte da Isidoro, dal Fisiologo, o da altre fonti ancora. Una nuova cesura logica è la successiva trattazione, dalla c. 30v° alla c. 35v°, di un libro dei serpenti e dei vermi, il primo dei quali volgarizzamento di Isidoro. Nuovamente dal Fisiologo deriva la «natura» delle pietre focaie (c. 35v°). E qui si colloca la prima forte clausola sistemica, poiché a fine carta il copista appone la formula «Laus tibi Christe quia liber explicit iste. Deo graçias», preceduta e seguita da spazio lasciato bianco. Tra le c. 36r° e 39v° è quindi compresa (ancora una frattura formale) una breve singolarissima narrazione legata al leggendario di Alessandro 6 . Un adattamento latino sulla primitiva lezione greca del romanzo dello pseudo Callistene appare già nel IV secolo, dovuto a Julius Valerius 7 , e da questo si diparte l’enorme tradizione mitologica, in qualche modo districabile per fonti e narrazioni 8 , legata al culto che l’intero Medioevo professò nei confronti del conquistatore esploratore macedone. Ma la singolarità nella strutturazione del nostro racconto sta nella sintesi che tra diversi filoni della leggenda alessandrina, e tra questa ed altre opere ancora è qui attuata. La prima spia è nella contaminazione di almeno una sezione della Historia de preliis con la lettera ad Aristotele sulle meraviglie dell’India (quando, in 22 Antonio Lupis 3 Cf. Morini 1996: 5. Al volume dalla studiosa curato si rinvia per un approccio complessivo ai diversi bestiari medievali ed alle loro fonti. 4 Cf. Sbordone 1936: 174. 5 Sulla base, comunque, di una scelta riorganizzativa dei materiali secondo le categorie isidoriane e bibliche (quadrupedi, uccelli, rettili e pesci, cf. Muratova 1984: 397; e Morini 1996: xv); pur tenendo presente che nella nostra trattazione sono affatto assenti i pesci, inclusi quelli citati dal Fisiologo e dagli altri bestiari. 6 Sulle storie e i miti di Alessandro si vedano, riassuntivamente, insieme al volume di Cary 1956, l’introduzione di Dronke a Liborio 1997: xiv-lxxv. 7 Cf. l’edizione di Rosellini 1993. 8 Segnalo soltanto il filone legato a Leone Arciprete (cf. Bergmeister 1975); la lettera sull’India ad Aristotele (cf. Feldbusch 1976); l’Alessandreide di Quilichino (cf. Kirsch 1971). esordio, sono citati gli espedienti bellici utilizzati da Alessandro per soggiogare i nemici), e con un’altra opera ancora, l’Apocalisse (o Revelationes) dello pseudo Metodio 9 , la quale tratta della lotta di Alessandro contro Gog e Magog e le altre 21 tribù 10 , da lui rinchiuse in una valle fino alla venuta dell’Anticristo, grazie alla costruzione di porte di «andanico temperato» 11 . Le caratteristiche delle genti rinchiuse - nel nostro caso 22 - sono, con altra contaminazione, le difformità che Plinio, Isidoro, Solino, il Liber monstrorum, e la Cosmographia dello pseudo Etico 12 attribuiscono in modo più o meno convinto a razze poste fuori del mondo colonizzato. Non è solo il codice fiorentino a recar traccia volgare di questa particolare sezione delle storie d’Alessandro. Ad esso va necessariamente accostato (anche per il carattere unitariamente composito della lezione) il manoscritto padovano che contiene il cosiddetto Lucidario pisano (volgarizzamento del principio del sec. XIV) di Onorio d’Autun 13 . In esso, accanto al Lucidario e ad alcuni capitoletti del Secretum Secretorum pseudoaristotelico 14 , compaiono altri scritti volgari, «scelti secondo una ‹strategia› culturale abbastanza precisa . . . fondendo insieme in modo sostanzialmente nuovo, ‹discipline› diverse quali la teologia, l’astrologia, la medicina, l’alchimia, la morale, ecc.» 15 . Tra questi sono appunto i passaggi sulle invenzioni belliche di Alessandro e la vicenda delle tribù incluse 16 . Sostiene Donadello, a proposito del ritrovato degli specchi ustori («arte sottile d’ispechi» la chiama il nostro compilatore), che «la fonte prossima . . . non è nota» 17 , ma crede di poterla forse identificare in ambiente contiguo ai trattati De Iride e sulla Perspectiva di Ruggero Bacone e specie a quello con verosimiglianza attribuitogli De speculis 23 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 9 Cf. Sackur 1898 e Lolos 1976. Punto di partenza sono i testi della letteratura escatologica, e, innanzi tutto, i luoghi biblici Ezech. 38,1-6 e Apoc. 20,1-10. Vedi anche Liborio 1997: 613- 15. 10 Divergente è nelle fonti il numero delle tribù incluse, cf. Sackur 1898: 37; Anderson 1932: 54-57; Cary 1956: 130-32 scrive che «the episode was easely confused . . . with the story of the enclosing of the Ten Tribes» (come avviene per esempio in Quilichino di Spoleto), sulla base delle Vitae Prophetarum dello pseudo Epifanio, transitata poi nella Historia scholastica di Pietro Comestore (PL CXCVIII, col. 1498a) e nella versione I 2 della Historia de preliis. Per la diffusione italiana dell’episodio, di tradizione ebraica, cf. anche Graf 1883, in particolare l’appendice La leggenda di Gog e Magog, 754s. 11 Nell’Apocalisse dello pseudo Metodio le porte sono di bronzo ricoperto di una speciale sostanza, l’assincitum, indistruttibile: «erexitque portas et limina et serracula mirae magnitudinis et induxit ac linivit eas assincitum bitumen incognitum in orbe terrarum . . . Tanta enim vehementia habere adscribetur, ut neque acumen aut ferro incidatur neque ignem aut aquam dissolvatur» [§41]. 12 Cf. Prinz 1993. 13 Ms. 1127 della Bibl. Univers. di Padova. Il testo, in ed. critica, è in Lefèvre 1954. 14 L’opera, che si vuole redatta da Aristotele su invito di Alessandro Magno, ci è pervenuta nella tradizionale attribuzione, per traduzione e commento del 1257, a Ruggero Bacone, cf. Steele 1920. Si veda anche Cary 1956: 21-22. 15 Donadello 1980: 204-5. 16 Il testo è riprodotto nella nota d’apparato a c. 36r°. 17 Cf. Donadello 1980: 206-7 e N50. comburentis 18 . Il codice fiorentino è in perfetta corrispondenza con i capitoletti del Lucidario padovano, che, anzi, ne illuminano un tratto: decisiva al fine della determinazione di un nucleo affatto singolare e tutto toscano delle leggende d’Alessandro, ma ben difficile resta accertare l’ascendenza del restante insieme di testi della leggenda qui rappresentato. Così come disparate devono riconoscersi le fonti della successiva partizione del codice, tra le c. 39v°- 41v°, dedicata alla citazione di altre difformità umane - ciclopi, pigmei, giganti, mori - trattate in diretta prosecuzione, anche grafica, dell’elenco delle tribù incluse e della vicenda di Gog e Magog; e inoltre alla raccolta di «meraviglie geografiche», la prima delle quali è la descrizione dell’albero in Irlanda che genera gli uccelli chiamati bernache 19 . Certamente Plinio; ma anche, poi, Isidoro, Solino, Eliano, Rabano Mauro, Bartolomeo Anglico, e altre ancora . . . Gli ultimi testi sono due lapidari: il primo, c. 42r°- 43v°, tratta delle virtù delle pietre intagliate; l’altro, incompleto, c. 44r°v°, delle virtù delle pietre preziose (entrambi genericamente vicini alla tradizione di Marbodo e dei lapidari volgari) 20 . Il codice è mutilo subito prima dell’ultima carta, non è possibile sapere di quanti fogli, anche se vorrei crederlo lacunoso d’uno soltanto. La c. 44v° si chiude con la descrizione della granata nel secondo lapidario; la c. 45r° si apre bruscamente con le parole «e fa bollire perfettamente e chola e riponj; e poi ne bej 21 de una oncia 22 / [fi]no a quatro choll’aqua freda». Si tratta di una serie di ricette mediche, sciroppi e confetture, che continuano anche al verso della carta. Le prescrizioni della c. 45r° sono precedute, a sinistra del primo rigo di ciascuna d’esse, dalla numerazione a penna (di mano diversa del copista del codice) da 3 a 7: mancherebbero dunque almeno le prime due ricette. La grafia delle ricette superstiti parrebbe la medesima dell’intero codice, solo più affollata nella pagina (47 righi contro i 34 della carta 44v°), come se, avendo a disposizione una sola ultima carta, lo scriba avesse deciso di inscrivervi il più possibile rimedi. È nota la consuetudine di chiudere questo tipo di manoscritti con ricette mediche, in caso di presenza di una o più carte bianche. Ed è noto anche come i lapidari italiani conosciuti non descrivessero un numero altissimo di pietre preziose. Di qui l’impressione che il secondo lapidario proseguisse sul recto e parte del verso di una sola carta mancante, 24 Antonio Lupis 18 Si veda anche il testo esoterico di Picatrix, versione latina dall’arabo fatta condurre da Alfonso il Savio verso il 1256, in Perrone Compagni 1975: 264, ove a Platone è attribuita un’opera di magia, nella quale si affermava la possibilità di «civitates inimicorum comburere, necnon et naves in mari ad loca remota quae volueris comburere»; cf. Garin 1976: 57. 19 Si tratta delle bernacle: «Nelle parti d’Irlandra naschono uccielj in alborj li qualj pendono per lo becho, e poi, quando viene el tenpo del maturare, quellj ucciellj li qualj chagiono dall’albero: quellj ucciellj che chagiono nell’aqua muoiono adesso dell’aqua. Volano sì chome altrj ucciellj e le loro charnj si mangiano di quaresima, sì chome pesci o fruttj» (c. 39v°). La leggenda delle bernacle attraversa tutto il Medioevo e arriva almeno fino a Francesco Redi. 20 Cf. Riddle 1977 e la bibliografia in Tomasoni 1990. 21 Seguito da infino espunto mediante tratto orizzontale. 22 La carta è rifilata sino alla scomparsa di alcune lettere finali di rigo. poi completata al verso da due prescrizioni mediche, la seconda delle quali sarebbe quella terminante ai primi due righi della attuale c. 45r°. Difficile è dire se tutto il testo fino all’explicit di c. 35v° sia mai appartenuto ad una medesima lezione, o se sia il frutto di una progressiva agglutinazione nella traditio di testi disparati, o infine se solo queste ultime carte rappresentino una sorta di dettato unitario, riconducibile ad una passata prima esemplatura. Ma dovendo dire dello stato presente del codice, pare evidente adesso come esso debba essere il frutto - non sappiamo se contemporaneo - di una copiatura di più opere sulla medesima materia. In favore di un antigrafo parlano comunque una serie di incertezze scrittorie; o ancora, per esempio, la consapevole lacuna a c. 40r° (sesta meraviglia geografica) «Nelle parti di [segue spazio bianco per circa 12 caratteri] ae alchuno luogho che si chiama purghatorio di santi padrj»; o l’essere stato l’antigrafo esemplare predisposto per la copiatura, o, in ogni caso, non sempre decifrabile nei capolettera (forse assenti, o troppo debolmente vergati), cf. a c. 33v° «[S]ops è uno serpente», o a c. 38v° «[S]esto decimo re», rispettivamente con ops e esto rientrati verso destra e a sinistra lo spazio bianco necessario per il capolettera mancante. E c’è nel codice fiorentino, pur nella marcata partizione enciclopedica, un altro elemento forte di coesione, che concorre a consolidarci nell’idea di una deliberata ricercata unitarietà testuale: la presenza, cioè, lungo quasi tutte le carte, fino alla prima meraviglia geografica inclusa (le bernacle, c. 39v°), di 58 disegni a penna 23 , con l’evidente funzione da un lato illustrativa del descritto, ma anche quasi di legittimazione del testo; come se, insomma, il sigillo grafico non fosse solo narrativo del noto, del desueto e dell’ignoto, ma anche autorevole convalida esistenziale di ciascuna delle «nature» evocate 24 . In realtà tutto il manoscritto, con l’eccezione appunto delle ultimissime carte, è originalmente disposto, mediante appositi spazi lasciati liberi dalla scrittura, per accogliere le illustrazioni delle varie «nature» umane e bestiali. Ciò che non è decidibile è però se i disegni (in apparenza coevi e d’unica mano, tranne due rozzi schizzi certamente più tardi 25 ) siano autonoma, seppur scolastica opera, ovvero abbiano trovato il proprio modello nell’antigrafo, 25 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 23 Il disegnatore ricorre quasi sempre a una tecnica di tracciamento di puntini sul foglio (molto profondi, tanto da trasparire spesso sulla facciata opposta), che segnano il contorno del disegno, poi congiunti da linee. Il riempimento, invece, è sempre completato a mano libera. In questo senso i disegni sarebbero 60, e non 58, giacché di due è vergato solo il contorno. 24 Su questa sorta di «garanzia» esistenziale testimoniata dalle immagini cf. Richart de Fournival (ed. Segre, cit. sulla base di Morini 1996: 372): «Et je vous monsterai comment cis escris a peinture et parolle. Car il est bien apert k’il a parole, par che ke toute escripture si est faite pour parole monstrer et pour che ke on le lise; et quant on le list, si revient elle a nature de parole. Et d’autre part, k’il ait painture si est en apert par chu ke lettre n’est mie, s’on ne le paint. Et meesmement cis escris est de tel sentence k’il painture desire. Car il est de nature de bestes et d’oisaus ke miex sont connissables paintes ke dites». 25 A c. 33v°, prima della dypsa, un singolare dragone alato e quadrupede con testa umana in cima al lungo collo, e a c. 34v°, in fondo alla carta, dopo l’explicit che separa il bestiario dalla sezione alessandrina, un pardo - o un veltro - dalle erte orecchie, colto in corsa. o addirittura nelle distinte fonti sulle quali si venivano progressivamente componendo volgarizzamenti e compilazione. Il copista esemplò il codice lasciando, peraltro irregolarmente, vuoti 122 spazi 26 , di ampiezza diseguale, evidentemente destinati ad accogliere in un secondo momento, le illustrazioni. Un dato interno resta problematico: i 58 disegni tramandati dal codice 27 non sono disposti in successione, ma palesano soluzioni di continuità anche cospicue. Quasi che il disegnatore abbia seguito una sorta di capriccio grafico, legato ad improvvisazione o all’ispirazione. Oppure, più ragionevolmente, utilizzato, nel caso di una copiatura da antigrafi miniati, modelli diversi e fisicamente tra loro distanti, riservandosi l’integrazione delle illustrazioni mancanti mano a mano che le andasse ritrovando nelle fonti. Si intende qui dire che probabilmente questo elemento iconografico di raccordo tra le parti costituisce anche il filo d’Arianna di un plausibile itinerario compilativo. Il copista riservò cioè 122 spazi per i disegni, non sappiamo se sulla base della prima copia o dei testi adoperati per la sua costruzione enciclopedica ovvero seguendo una propria logica personale o quella del committente. Il disegnatore, a sua volta, realizzò le immagini, quelle stesse che ritrovava nelle fonti del copista, lasciando in bianco gli spazi rispetto ai quali non disponeva di modelli. Se codesto, come pare logico, fu il suo comportamento, è del tutto chiaro perché alcune sezioni del manoscritto siano più iconograficamente popolate di altre. Per esempio: sono rappresentate in 19 riquadri praticamente tutte le genti di Gog e Magog (una giustificazione, come s’è detto, per un’abile interpolazione dei difformi dal Liber monstrorum e dall’epistola ad Aristotele), ma nessun serpente o verme è raffigurato nel testo. Evidentemente a partire dai precedenti testi di riferimento che ne erano privi. Così come quasi tutte le rimanenti figure sono rinviabili ad animali compresi nei bestiari e nel Physiologus. Nessuna illustrazione (né spazi bianchi per immetterne) recano ovviamente i lapidari e neppure la raccolta di meraviglie geografiche. Ma permangono enigmatiche due riflessioni. La prima: una siffatta ipotesi è compatibile con una redazione dell’enciclopedia costruita per contaminazione testuale e, sia pur per parziale assenza, iconografica? La seconda: dove sono le fonti visive alle quali attinse il disegnatore? Al primo interrogativo si può rispondere, sep- 26 Antonio Lupis 26 Il numero potrebbe variare di qualche unità (non più di sei o sette, comunque), dal momento che non tutti i riquadri lasciati vuoti sono poi riempiti da disegni, e non sempre è agevole capire, specie nella trattazione dei serpenti e a fine e inizio carta, se lo spazio bianco separi i vari paragrafi del testo o sia destinato alle illustrazioni. 27 Sono, di seguito: leone; leopardo; unichorno; lupo cerviere; grifone; leofante; chastorio; scinmia; cervio; monoceros; orso; formicha; agulia; avoltoio; gru; papaghallo; chaladrio; cychongnia; cyngnio; struçolo; fenice; cynomolgo; ercineo; epopo; pelicano; chocoveggia; sirene; perdice; ghaçça; chornachia; cholonba; tortore; paone; upuppa; ghallo; anitra; pichio; api; combattitori coi grifoni; fachiri; cenocefalos; antropofagi; ittiofagi; uomini con nove dita nelle mani e nei piedi; ciclopi; sciapodi; blemmi; uomini con il capo di toro; centaurj; uomini col corpo d’asino e piedi di leone; uomini con tre ordini di denti, corpo di leone, coda di scorpione; uomini con corpo di elefanti; combattitori con capo di mulo e piedi d’uccelli grifoni; bramani; uomini con corpo di toro; bestia col corpo di cavallo, piedi d’elefante, capo di cervo, corno in mezzo alla fronte; serene; bernache. pur con prudenza, affermativamente; anzi, poiché la nostra ipotesi è quella di una compilazione da svariate fonti, proprio la presenza di determinati elementi illustrativi, e la mancanza d’altri, ci conferma in essa. Quanto al secondo quesito, fonti dirette non sono rintracciabili. Anni fa mi diceva Chiara Frugoni che la serie delle difformità da me sottopostale risultava di notevole originalità, ma sarebbe stato azzardato sostenerlo, dal momento che, come oggi chiarisce Morini (1996: xi), non «risulta facile tracciare la storia dell’evoluzione dell’aspetto iconografico, per il serio ostacolo di una documentazione tardiva e lacunosa» 28 . Naturalmente, gli interrogativi relativi alla genesi del codice non ne sminuiscono l’importanza, che non è solo testuale e linguistica, ma storica, quale documento a mezza via tra le convinzioni scientifiche e morali paleocristiane e classiche, le rielaborazioni medioevali, l’annuncio infine di un primitivo rigore sistematico, non a caso toscano e prerinascimentale. Il manoscritto fiorentino (unico nel suo genere e da intendere quale prodotto autonomo per la sua coerenza tematica e non in senso cronologicamente retrogrado), è l’avviso, in questo senso e a mio parere, di un mondo che, progressivamente sfuggendo ad un razionalismo teocentrico, si predispone alla classificazione ed alla riflessione sistematica sugli elementi naturati intorno all’uomo. Pur se la nostra enciclopedia sfugge dal tavolo anatomista della sinottica scientifica per ricollocarsi culturalmente non ancora in categorie strutturate, ciò avviene secondo modelli rappresentativi di una realtà di mediazione che è già un itinerario che s’allontana dagli orridi di Santiago de Compostela e dai mostri pliniani, islandesi e pseudo-aristotelici. Pur narrandoli e raffigurandoli in effige e in «figura morale». Ma rielaborandoli e raccogliendoli, appunto, in corpus unitario e in un qualche modo attualizzato, che attraverso l’unitarietà cerca, e ottiene, credibilità paleoscientifica di precoce rappresentazione del mondo. La successione dei vari paragrafi non è casuale, s’è detto, ma sarebbe ovviamente inutile cercare nel testo una distribuzione secondo la logica della moderna tassonomia. Né ci è sicura guida il raffronto con la scansione delle possibili fonti volta a volta riscontrabili (Isidoro e i bestiari innanzi alle altre), dal momento che la progressione, che a tratti sembra coincidente con l’ordinamento di una determinata fonte, è improvvisamente spezzata dal compilatore (magari per ricominciare più avanti). Ciò che è appunto alla base, giova ripeterlo, della convinzione circa l’autonomia compilativa di un simile repertorio enciclopedico. Pure, alcuni nuclei aggregativi sono comunque riconoscibili: intanto nei grandi blocchi riferibili alle principali fonti; ma anche secondo una più generale quadripartizione, che mira a distinguere le «nature» del mondo animale dalla particolare sezione della Leggenda d’Alessandro (giustificazione, in realtà, per l’attribuzione a ciascuna delle «tribù incluse» di una sua propria «natura mostruosa»); dall’altro raggruppamento di luoghi meravigliosi e fatti meravigliosi a quei luoghi riconducibili; e, infine, dai due lapidari. 27 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 28 Identica la condizione della tradizione iconografica dei bestiari, cf. Muratova 1985. Sottoinsiemi delle diverse aree naturali possono poi essere definiti nelle prime tre di queste distinzioni. Gli animali sono infatti in prima istanza divisi tra le specie rinviabili ad antecedenti nei bestiari e le specie che in modo più o meno evidente possono trovar corrispondenza con altra fonte (soprattutto isidoriana), anche attraverso l’espediente già citato dell’inserzione del paragrafo 28bis «Chome Adamo puose nome a˙ttutte le bestie sechondo che noj troviamo nella Santa Iscrittura» a c. 13r° (= Isid. XII,1,1-8) o 23bis «Di serpenti generalmente sono di molte nature e gienerationj» a c. 34r° Ma si potrebbe ulteriormente operare, tra questi ultimi, una nuova divisione, dal momento che le «nature» dalla 41 a (topo) alla 61 a (ghiro) sarebbero in fondo raggruppabili tra roditori e mammiferi predatori (donnola, lontra, faina . . .). Seguono 32 «nature» di volatili (le due ultime, api e chalabroni - citati insieme a tafanj e vespe - c. 30r°, sono qui perché probabilmente assimilate agli uccelli). La descrizione delle api, che chiude la serie dei volatili, e la sezione iniziale di quella del primo dei 23 serpenti, il draghone, che le segue, recano tracce evidenti di dipendenza dai bestiari e dal Fisiologo. Il primo degli insetti è, quindi, il rangniatelo, e l’ultimo è la cimice. La storia di Alessandro Magno e degli espedienti meravigliosi in battaglia, a loro volta, fanno da esordio alla descrizione delle tribù superstiti della sconfitta di Gog e Magog, e delle caratteristiche mostruose di quelle 22 genti. Infine, tra la 23 a meraviglia geografica (Egitto: acqua che danza suonando, e che dà voci dolcissime, c. 41r°) e l’ultima (Valchiusa in Provenza: fontane, monti, fiume Sorgha, fiume Rodano, c. 41v°), pur sempre citati per la loro difformità, sono sei «nature» d’uomini 29 , una delle quali è comunque riferita ad un’isola della Magiore Brettangnia (cioè ad un luogo), ove si dicie . . . che chi vi nascie à choda. Una simmetricità che peraltro è violata da alcune apparenti anomalie. Tra la leucrotta e la mantichora è inserito il chochotrillo (c. 10v°-11r°), «natura» direttamente cavata dalla tradizione del Fisiologo. Tra i ratti di farauna e il ghiro compare la testugine (c. 20r°). Ancora al Fisiologo devono essere rinviate le «nature» della formicha (c. 20v°-21r°), collocata subito innanzi ai volatili e di seguito alla luberna. Delle api e dei calabroni s’è detto. Agli insetti, subito prima della Leggenda di Alessandro, succede la descrizione delle pietre tobolen (c. 35r°), anch’essa derivata dal Fisiologo 30 . Quindi, in qualche modo collegate alla vicenda delle tribù incluse, appaiono altre meraviglie umane, prima delle meraviglie geografiche, e cioè cicopi, piginj, gughantj, neri . . . nelle parti d’Itiopia. E infine, tra gli inghilesi chodutj di c. 41v° e la descrizione di Valchiusa, sopra citati, il tratto «Lj mutolj e˙lli sordj sono ingeneratj sordj, sì chome naschono per defetto di chonchordança di natura, et quando aviene che di mutolo padre nascie mutolo figliuolo et del sordo padre sordo figliuolo. Dj lebrosi naschono lebrosi alchuna volta, ma di ciecho huomo non nascie ciecho huomo et d’uomo ch’abia uno ochio non nascie figliuolo ch’abia uno 28 Antonio Lupis 29 «Nelli huomenj sono maravigliose chose delle qualj li huomenj nulla maraviglia se ne fanno vivendo, e questo aviene per la chontinua usança» (c. 41v°). 30 Cf. De lapidibus quos vocant terobolem, Physiol.lat., Versio BIs 16. ochio. Lo garçone maschio o fenmina portato nel chorpo della madre 7 mesi, tanto può vivere quanto fosse portato 9 mesi, sendo portato 8 mesi non può vivere. Àci alquanti huomenj li qualj si chiamano chermofroditi, overo doppie nature, cioè quella dell’uomo et quella della fenmina, de’ qualj quasi alchuno che n’abia alchuna perfetta, e molti di questi ne sono ystati vedutj in molte parti». Ma va detto che la coerenza del brano va ricercata nell’essere complessivamente compreso (come una postilla) nell’elenco delle meraviglie geografiche. Così come l’inserzione delle pietre focaie dopo i vermi e prima degli espedienti di Alessandro è mero strappo narrativo, o puro riempitivo tematico, giacché è seguita dalla formula «Laus tibi Christe quia liber explicit iste. Deo graçias». Lo stesso può dirsi delle «nature» della formica, tanto da lasciar l’impressione che il compilatore abbia in realtà cercato comunque una collocazione di brani isolati (entrambi derivati dal Fisiologo) non immediatamente ascrivibili ad una primitiva scrittura. Anche la descrizione del coccodrillo rimonta al Fisiologo, del resto, e in fondo non sorprende la sua sistemazione. Sì che alla fine aberrante rimarrebbe solo il paragrafo sulla testuggine. A patto, naturalmente, di voler cercare una logica odierna alla disposizione dei materiali . . . Ecco di seguito, tenendo conto della distinzione in macroaree tematiche, i capitoli trattati nell’intera compilazione. Animali terrestri: 1. leone; 2. tigro; 3. pardo; 4. pantera; 5. antalops; 6. unichorno; 7. lupo cerviere; 8. grifone; 9. leofante; 10. chastorio; 11. ibice; 12. iena; 13. boutatori [chapo di toro e˙llo chorpo di chavallo]; 14. scinmia; 15. satiri; 16. cervio; 17. chaper; 18. chaprea; 19. monoceros; 20. orso; 21. leucrotta; 22. chochotrillo; 23. mantichora; 24. paradro [bestia che si truova in Tiopia]; 25. volpe; 26. bestia grande chome chavallo; 27. lupo; 28. chane; 28bis. Chome Adamo puose nome a˙ttutte le bestie; 29. pechora; 30. montone; 31. angno; 32. becho; 33. porcho salvaticho; 34. guvencho; 35. chanmello; 36. dromedario; 37. asino; 38. asino salvaticho [onager]; 39. chavallo; 40. ghatto; 41. topo; 42. mostella [overo donnola]; 43. talpa; 44. riccio [overo ispinoso]; 45. istrice; 46. luira [overo lontra]; 47. bevero; 48. tasso; 49. marmotta; 50. alfanetto; 51. faina; 51bis. martora; 52. lepre; 53. chonigli; 54. fura [overo furone]; 55. giannetto; 56. vai [animalj picholinj]; 57. ischeruolj; 58. ermelinj; 59. ratti di farauna; 60. testugine; 61. ghiro; 62. luberna [fatta a modo di lupo cerviere]; 63. formicha. Volatili: 1. agunlia; 2. avoltoio; 3. gru; 4. papaghallo; 5. chaladrio; 6. cychongnia; 7. cyngnio; 8. ibisi; 9. struçolo; 10. fulica; 11. alcion; 12. fenice; 13. cynomolgo; 14. ercineo [abita in Gormania ne’ monti Ercinej]; 15. epopo [cf. upuppa num. 27]; 16. pelicano; 17. chocoveggia; 18. sirene; 19. perdice [cioè istarna]; 20. ghaçça; 21. chornachia; 22. cholonba; 23. tortore; 24. rondina; 25. chotornice; 26. paone; 27. upuppa [cf. epopo num. 15]; 28. ghallo; 29. anitra; 30. pichio; 31. api; 32. chalabroni. Serpenti: 1. draghone; 2. basalischo; 3. vipera; 4. aspido; 5. dipsa [cf. num. 18]; 6. unaljs; 7. emorois; 8. prester; 9. seps talificus; 10. ceraste; 11. scitale; 12. emphinena; 13. idro; 14. boas; 15. iaqulo; 16. sirene; 17. [s]ops; 18. dipsa [cf. num. 5]; 19. ramarro [detto lacerto]; 20. bottruta; 21. salamandra; 22. saura; 23. istelione; 23bis. nature dei serpenti. Vermi: 1. rangniatelo; 2. sanguisuga; 3. schorpione; 4. lombico; 5. erucha; 29 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 6. tarlo; 7. tingniuola; 8. verminj della charne; 8a-n lunbrico; pidochi; pulci; tanno; . . .; cimice. Pietre focaie: 1. tobolen. Storia di Alessandro: 1. Leggenda; 2. genti vinte mediante espedienti; 3. Gog e Magog. Nature delle tribù sopravvissute: 1. grifoni; 2. suicidi nel fuoco; 3. cenocefalos; 4. mangiano i vecchi; 5. ittiofagi; 6. hanno nove dita; 7. ciclopi; 8. sciapodi; 9. blemmi; 10. capri; 11. centauri; 12. mangiatori di carne cruda; 13. corpo d’asini e resto di leone; 14. piedi di elefanti, mascelle di porco, corna lunghe; 15. code di scorpione, cannibali; 16. testa d’uomo e resto d’elefante; 17. centauri; 18. testa di mulo, piedi di grifone; 19. gran signori di grandisima riverença; 20. uomini-toro, unicorno; 21. posseggono una bestia che mughia chome bue la quale à chorna di ferro; 22. sirene; 22bis. schiatta di Caino; 23. ismaeliti; 23a volpe; 23b-e. ciclopi, pigmei, giganti, mori. Meraviglie geografiche: 1. bernache [uccelli nelle parti d’Irlandra]; 2. isola in Ibernia ove non sono serpenti; 3. isola di Sardingnia, ove non vissero mai né lupo né gazza; 4. isola di Thille dove gli alberi non perdono le foglie e si sta sei mesi al buio; 5. Sicilia: Mongubello che erutta pomice; 6. purghatorio di santi padrj; 7. Minore Brettangnia: acqua che, gettata su pietra, evoca pioggia e tuoni; 8. San Mario: fonte che muta quattro colori; 9. fiume Sabatino presso . . . al monte di Libano: abbondante d’acqua per sei giorni, e poi, dopo il settimo, secha et dispare; 10. fiume che gela di notte; 11. parti di Levante: fiume che mena oro; 12. Egitto: fontana ove si spengono le fiaccole accese e si accendono le spente; 13. Etiopia: fonte freddissima che non si può bere; 14. parti del Levante: acqua che arde e non si spegne se non con aceto o orina; 15. acque che guariscono e che fanno perdere i capelli; 16. acque che acuiscono la memoria e che la fanno perdere; 17. Egitto: acqua che spegne la lossuria e che la accende; 18. Egitto: acqua che dona fecondità e sterilità; 19. Egitto: acque alle quali le pecore, bevendo, diventan di bianche nere e viceversa; 20. Egitto: stagni ove non si può galleggiare e viceversa; 21. Egitto: laghi tre volte al giorno salati e tre volte dolci; 22. Egitto: fonti che accecano i ladri spergiuri e acuiscono la vista a chi dice il vero; 23. Egitto: acqua che danza suonando e che dà voci dolcissime; [Uomini meravigliosi: 1. meraviglie umane; 2./ 24. Magiore Brettangnia: isola dove nascono uomini con la coda; 3. sordi e muti; 4. lebrosj; 5. tempi di gravidanza; 6. chermofroditi]; 25. Valchiusa in Provenza: fiume Sorcha, fiume Rodano. Trattato delle pietre intagliate. Trattato delle pietre le qualj non sono intagliate: 1. diamante; 2. rubino; 3. smeraldo; 4. balascio; 5. zaffiro; 6. topazio; 7. turchese; 8. giaquinto. La scripta del codice La definizione della scripta del manoscritto 31 non può prescindere dalla compositività dei testi compresi nel codice, e perciò dalla loro storia individuale, che bisogna riconoscere di disperata ricognizione. 30 Antonio Lupis 31 Si consideri che la ricognizione è effettuata sull’intero codice, anche se gli esempi addotti saranno quelli deducibili dalle carte qui pubblicate. La mano del copista, a tratti solo più corsiva, parrebbe unica; ma l’insieme delle sezioni racchiuse nell’enciclopedia naturale e le cesure non occasionali di cui s’è detto parlano chiaramente a favore di un assemblaggio di elementi testuali o al più di un’unica copiatura, piuttosto che di un unico volgarizzamento. Tanto che sarebbe forse strategicamente più corretto parlare di «lingue» del codice, in qualche modo trasparenti sotto la vernice della copiatura. Lingue che lasciano scorgere, in una solida armatura toscana, quasi d’involontaria koiné, fatti volta a volta ascrivibili ad area non fiorentina, ma se mai aretina o cortonese, o altra ancora, e fatti episodici rivenienti da atteggiamenti scolastici dell’esemplatore, e ancora fatti da far rimontare forse a precedenti copiature o alle primitive traduzioni. Può essere utile la constatazione che una serie di scelte grafo-fonetiche sia egualmente spalmata lungo tutto il manoscritto, con una distribuzione costante e coerente (e si direbbe tutta attribuibile all’ultimo copista), ma che alcune particolarità fonetiche si addensino o siano esclusive di tratti specifici della raccolta. Così è invincibile la sensazione che i lapidari che chiudono il testo siano un chiaro corpo linguisticamente estraneo e non organico (se non nella complessiva unitarietà enciclopedica). Pur tenendo conto, infatti, che ciascuna sezione del manoscritto vive lessicalmente di una sua propria vita cellulare, che è la specificità del singolo settore scientifico di riferimento, alcune caratteristiche linguistiche di quest’area appaiono uniche o addensate - fuori dunque del canone di equidistribuzione appena richiamato. Per esempio, nei lapidari compaiono gli unici due casi nell’intero codice di metatesi di -r- (Rohlfs §322): perlatj ‘prelati’ 44v°, e tartato 42r° ‘trattato’ (più avanti tralato 44r° tra(ns)lato o errore per tratato? ). Così come gli unici aggettivi in -ívile (da -íbile, cf. Rohlfs §1036 e Monaci §126 per -ipostonico, in penultima di sdrucciolo, conservato: tosc.a. lamentevile, savorevili, convenevile): singniorivile 44r°, onorevile 44r°; contro a chonvertibile 14v°, incredibile 22r°, oribile 36r° (e dispiacevole 36r°) dei precedenti testi. E solo nei lapidari sono riscontrabili le forme dej ‘devi’ 42r° e deono ‘devono’ 42r° (contro debj 30v°, debono 1v° e 22r°; ma si vedano anche deba 22v° (+ 1), 30v°, debano 22r°; e però bee 34r°, beono 37v°, beuto 44v°, accendea 36v°). Ma anche, per quanto esile traccia, solo nella sezione sulla leggenda di Alessandro appare que’ 36r°, 36v°, mentre poi in tutto il codice sempre quegli, quellj. Oppure singolare coincidenza è, al contrario, che il rarissimo lessema andanic(h)o compaia sia in questa sezione sia nel primo dei lapidari. Diffuso lungo tutto il manoscritto è invece il ricorso ad -hornamentale, anche non etimologica: anchora 1v° (passim, mai ancora), chacciato 13r°, chacciatorj 1r° (passim), chadere 22v°, Chaino 39r°, chaladrio 22v° (+ 1), chalandre 21r°, chalchano 33v°, chavalchavano 36r°, chochotrillo 33r° (+ 3), chomandamenti 31r°, 32r°, chornachie 21r° (cornachie 23r°), choronpe 33v° (coronpe 44r°), chorpo 22v° (passim, corpo 32r°), chorporalmente 1v°, chose 22r° (+ 4, cose 39r°), dichono 14r°, 14v° (dicono 23r°), dragho 31r° (drago 31r° + 2), draghone 30v° (+ 2), 31r° (+ 2) (dragone 30v° + 2, 31r°), fuocho 21v° (+ 7, fuoco 34r°, 36v°, 37r°), humana 1,15, 9,34, huomenj 1v° (+ 15, uomenj 21r° + 5), huomo 1r° (+ 10, uomo 1v° + 27), sichuro 43v° 31 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV (+ 1). Le forme verbali à e ànno non presentano invece mai hiniziale (eccetto per ha 33r° «per lo afetto che ha»). Una sola volta compare l’etimologico Sancto 31v° (altrove sempre santa, -e, santo, -i), e una volta adviene 30v°, phisici 1r°, sechundo 1r° (sempre poi sechondo, secondo). L’affricata sibilante sorda e sonora è resa con -ç(ç)e, davanti a -iindifferentemente con -tio -çi-: contriçione 21v°, 31r°, chonversatione 36r°, discretione 13v°, 42r°, Dominationj 1v°, fatione 31r°, fationj 36v°, generaçione 14r°, 22v°, 32r°, gieneraçione 39r°, generatione 1v° (+ 7), generationj 33v°, gieneratione 1v°, 32r°, 38r°, gienerationj 39r° (+ 1), gratiosa 44v°, gratiosi 36v°, gratioso 44r°, 44v°, graçiosa 44v°, graçioso 42r°, ingniatione 36r°, intençione 21v°, intentione 31v°, operationj 21v°, patienti 31v°, paçiençia 31v°, piçichore 14r°, piççichore 14r°, poço 34r°, puçça 39v°, singnificatione 44r°, vechieça 2r°, vechieçça 21r°. Sempre s’incontrano -npper -mpe -nbper -mb-: Anbruogo 31v°, chonbatte 36v°, chonbattere 36r° (+ 1), chonbattesono 36r°, chonbattitorj 36r°, 36v°, 38v°, cholonba 30v° (+ 2), colonba 30v°, cholonbe 30v°, colonbe 6,35, onbra 30v° (+ 5); pionbo 36v°, chanpa 2r°, 32r°, chanpano 30v°, chanpare 22v°, chonpangnia 23r°, chonpangnj 21v°, chonposte 42r°, choronpe 33v°, coronpe 44r°, choronpesi 31r°, esenplo 1v°, esenpro 1v°, 21v°, 22r°, essenplo 2r°, ronpe 14v°, 44r°, ronpere 14v°, 36v°, ronpimento 44r°, 44v°, ronpono 31v°, senpre 22r° (+ 7). Il nesso -nmrappresenta la geminata -mm-: chanmellj 36r° (chamellj 2r°), chanmino 37r°, chonmuove 31r°, fenmina 2r°, 22r°, 31v° (+ 2), fenmine 1v°, genme 42r°, gianmaj 2r°, 22r°, sonmità 1r°. Il trigramma -chuha a volte valore di occlusiva palatale + -u: chuderà 1v° (chiudimento 39v°, chiuse 36v°, inchiudere 36v°). In posizione iniziale e interna -yper i-: cychongnia 23r° (cichongnia 23r°, cichongnie 23r°), dyamante 44r°, dypsa 33v°, ystornello 21r°, yachulo 33r° (iaqulo 33r°, iachulj 33r°), ydro 33r° (+ 1) (idro 32v° (+ 1), 33r°), Yesù 1r° (Iesù 14r°, e Giesù 33r°, Gesù 1v°), yngenerasse 21r°, yrco 14v°. Una volta -ce sovente -gseguite da vocale velare assumono valore palatale: fancullj 1v°; s’agunsono 36v°, Anbruogo 31v°, chongunghono 2r°, 31v°, chongungniersi 22r°, gogo 14v° (+ 2) ‘giogo’, Gove 14v°, govenco 14v° (+ 1), govencho 14v°, guvencho 14v° (gio -vencho 14v°), gudej 22r°, 22v°, 31v°, gudichato 37r°, gusto 31r° avv. ‘giusto’ [gusto lo tuo podere] (ma gola 23r° (+ 1), 31v°, trangugia 33r°, trangugiò 33r°). S’incontra -qinnanzi ad -usia per riprodurre un valore di labiovelare sia per l’occlusiva velare: alquno 33v° (ma poi sempre: alcuna 23r°, alchun 13v°, alchuna 22v° passim, alchune 22r°, alchunj 23r°, alchuno 2r° passim), iaqulo 33r° (yachulo 33r°, iachulj 33r°), oquperanno 39r° (achuparono 39v°), pequdes 13v° (lat., contro peco 13v°), quoia 36r°, quopre 1r°, quore 36v°, 44r° (+ 1), quochollo 37r°, perqusione 44r°, perquatono 14r°, perquote 34r°. I nessi -cie-, -gie-, -scieesprimono -ce-, -ge-, -sce-: cientomilia 36v° (+ 1), cierchando 1r° (+ 1), cierte 21r° (+ 1), cierti 21r°, 31r°, dicie 1v° (+ 8, e dice 39r°, dicesi 14v°), dicievano 1v°, ucciellj 13v° (+ 11), ucciello 21v° (+ 4), mentre il tipo cielo compare a 1v° ed altre 4 volte; angielo 30v° (angiolj 1v°, Archangiolj 1v°), dugiento 36r°, gieneraçione 39r°, gieneratione 1v°, 32r°, 38r°, gienerationj 39r° (+ 1) (generaçione 14r°, 22v°, 32r°, generatione 1v° (+ 7), generationj 33v°), giente 36r° (e molte altre occorrenze, mentre gente 36r°), gienti 36r° (+ 4), gientj 39r° (+ 2 e genti 36r° + 2), Giesù 33r° (Gesù 1v°), ingienera 22r°, 32 Antonio Lupis ingienerano 31v° (ingenera 31v°); amoniscie 13v°, 22r°, Asciensione 1v°, chonosciendo 1v°, chongniosciendo 1v° (+ 1), chonoscie 1r°, 14r°, chonosciença 44v°, chonosciere 14r°, choscie 37v°, nascie 31r°, nasciere 31r°, mascielle 38r° (+ 1), partoriscie 1v°, 2r°, 31v°, sciema 2r°. La nasale palatale espressa dal digramma -gnè quasi esclusivamente realizzata mediante -ngn(i)-: angno 14r° (+ 1), angniello 14r°, angnosco 14r°, avengnia 32r°, 32v°, bangniasi 21v°, bisongnio 1v°, cichongnia 23r°, cichongnie 23r°, chongniosciendo 1v° (+ 2), chongungniersi 22r°, chonpangnia 23r°, guadangnierà 2r°, lengniame 36r°, lengnio 21v°, usingniuolj 21r° (ma ragniatelo 22r°, contro rangniatelo 34v°). Tra i fenomeni generali appaiono tracce di oscillazione sorda vs. sonora: achuto 21r°, aguto 39r°; dogij 36v° (ma cf. Rohlfs §213); nperadore 36v°; podere 31r° ‘potere’; sacrificio 13v°, 14v° (+ 1), sagrificio 13v°, 14v°, sagrificato 14r°. Mentre assolutamente irregolare ed equidistribuita l’alternanza tra scempie e geminate, che appare come atteggiamento permanente dello scriba: aghulia 21r° (+ 1) (agullia 21r°), aparechiamenti 36v°, aberj 36r° (aberro 30v°), altisima 44v° (altissimo 30v°), ànno 2r° (+ 25, àno 23r° + 7), avelenate 36r°, avenire 22r°, avoltoio 22r° (+ 2) (conserva la scempia, Rohlfs §228), ballasero 39r°, becho ‘maschio della capra’ 14v°, 44r°, bechi pl. 37v° (+ 1), becho ‘becco’ 22v° (+ 4), chamellj 2r° (chanmellj 36r°), chochodrillo 33r° (+ 1), chochotrillo 33r° (+ 3) (Rohlfs §228), chonbatono 37r° (chonbattesono 36r°), chonfesione 21v° (chonfessione 21v°, 31r°), chorere 32v°, 38v°, choridorj 36r° (chorre 32v°, + 1), chornachie 21r°, cornachie 23r°, deto 14r° (sempre poi detto), durisima 44r°, esenplo 1v°, esenpro 1v°, 21v°, 22r° (essenplo 2r°), esendo 36r°, 36v°, eser 44v°, esere 13v° (+ 8, essere 22r°), fiso 21v°, 22v° (sempre locutivamente con riguardare, fissi 21v°, fisso 21v°, 22v°), freda 42r°, 44v° (freddo 31r°), Giachobe 13v° (Iachobbe 1v°), grandisima 38v°, grandisimj 36v° (grandissima 22v°, 38r°), lusuriosi 31v° (lussuria 14v°, llussuria 31v°), Iddio 1v°, 30v°, 36v° (Idio 30v°, 31v°, 42r°), iscritura 13r° (iscrittura 13v°, + 2), leggie 1v° (legie 37r°), mughia 2r°, 39r°, mughio 2r°, occhi 22v° (ochi 1v° + 11, ochio 36r°, 37v°), ofende 1v°, ofendere 13v°, ofendono 1v°, 13v° (offendere 1v°, 36r°, offendono 1v°, offeso 1v°), onestisima 44v°, osequando 31r°, pichola 31r°, picholeça 33v°, picholine 2r°, picholinj 1v°, piçichore 14r° (piççichore 14r°), popare 33r° (poppa 14r°), poson 1r°, posono 22r°, 22v°, 31v° (possono 1v°), raggi 21v° (+ 1), 23r° (ragi 22v°, 36v°), schiata 1r° (schiatta 39r°), in tera ‘per terra’ 32r°, terene 32r°, teresto 13r°, vechieça 2r° (vechieçça 21r°). In posizione mediana il nesso -plesita in -pr- (Rohlfs §252) in esenpro 1v°, 21v°, 22r° (esenplo 1v°, essenplo 2r°), isprendientj 36v° (isplendore 44r°). Ben rappresentata la prostesi di idavanti a -ssemplice e complicata (Rohlfs §187): isanto 30v°, ischiacciano 36r°, ischiera 36r°, ischiere 36r°, ischolpito 42r°, isciolto 39r°, iscritte 42r°, iscrittura 13v° (+ 2), iscritura 13r° (santa scrittura 2r°), ismiralda 44r°, ispaviere 21r°, ispechi 36r° + 1, 36v° + 1, ispeçial 44v° + 1, ispeçialmente 44v°, ispengnie 34r°, isplendore 44r°, isprendientj 36v°, ystornello 21r°, istà 2r° (+ 4), istare 21v°, 30v°, istavano 36v°, istelio 34r° (+ 1), istellione 34r° (stellio 33v°), istrane 38r°, istrette 31r°, istretto 34r°, istudiamo 31v°, isvemorati 32v°. Una consonante prostetica appare in chostinatione 31v°. 33 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV Aferetiche sono le forme petito 2r°, nella Pochalissa 39r°, rena 22r°, 32v° (+ 1), 33r°, in Tiopia 31r°, vangelista 39r°, ncendio 33v°, nchantesimo 32r°, nperadore 36v°, schurità 21v°. La concrezione dell’articolo (Rohlfs §341) è in ninferma 23r° (inferma 30r°, infermo 22v° (+ 1), nfermo 33r°). Suoni di transizione sono presenti in onde trache˙llo fiato ‘trae’ 31r° (Rohlfs §339), e Ionsuè 13v° (epentesi di una nasale, Rohlfs §334). Dovuti ad assimilazione consonantica sono mangiallo ‘lo mangiano’ 37r°, perseguilla 33v° (l’ànno inn˙odio et perseguilla), quochollo ‘lo cuociono’ 37r°, mentre -rl- -llin avella ‘averla’ 42r° (Rohlfs §251), rimenallo 1v°, liberallo 1v°, menalle 22r°. Compare la metatesi di -r- (Rohlfs §322) in perlatj ‘prelati’ 44v° e tartato ‘trattato’ 42r°. Il betacismo è in boce 14r°, 22r° (voce 38v°, voci 38v°). L’esito toscano di -arius è in ghiandara 21r°. Come toscano è il trattamento di -pl- -pjin senpici 21r° (contro senplicitade 36v°). Bari Antonio Lupis Glossarietto Le forme qui sotto raccolte sono frutto di una scelta obbligata, limitata sia dagli spazi di pubblicazione, sia anche dall’essere effettuata non sull’intero manoscritto, ma su di una raccolta antologica. Si è voluto comunque tener conto particolare non solo dei bisogni di intelligenza del testo offerto, ma anche di quelli della lessicografia storica. Quando possibile o necessario il lemma è accompagnato da minimi rinvii morfologici, e dai confronti coi dizionari (GDLI e LEI); ma, soprattutto, s’è tenuto conto delle straordinarie possibilità di confronto delle singole voci coi riscontri adesso possibili grazia alla grande banca dati del TLIO di Pietro Beltrami presso l’Accademia della Crusca 32 . È mia convinzione sperimentale, infatti, che oggi qualunque edizione di testi antichi non possa prescindere (come da tempo fa il LEI) dal controllo delle voci coi materiali raccolti dal TLIO: solo così può emergere comparativamente ogni possibile raffronto lessicografico, cronologico, areale, utile, naturalmente, persino per lo stabilimento dell’assetto filologico di un’edizione critica. Ciò considerato, le voci raccolte nel presente glossarietto sono presentate senza ulteriori rinvii se non per assenza nel tesoro raccolto da Beltrami. Pertanto si deve intendere che tutte le forme sono, esattamente come appaiono nel codice fiorentino (anche formalmente, dunque), rappresentate nel TLIO, a meno che non siano accompagnate dall’avvertenza «manca al TLIO». Definizioni sono 34 Antonio Lupis 32 Cf. anche il Bollettino, nel quale Beltrami 1997b ha iniziato a far confluire in articoli i materiali raccolti e la Bibliografia di Beltrami 1992. La banca dati è consultabile presso www.lib. uchicago.edu/ efts/ ARTFL/ projects/ OVI/ index_it.html. Si veda anche Beltrami 1997a: 223-53. 35 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV offerte ogni volta che è apparso utile alla comprensione della voce. Non sempre agevole, infine, è individuare il discrimine tra latinismi e forme pienamente latine, considerato che siamo in presenza spesso di brani volgarizzati, particolarmente derivati da Isidoro (cf. per tutte quatropedia). albero m. 30v° + 7, aberro 30v° (TLIO abero Tristano Ricc), alberj pl. 33r°, aberj 36r° (TLIO aberi). acciesamente avv. ‘in modo vivo, infuocato’ (di ochi sanguignj) 38v°. achuparono v.tr. ‘occuparono’ 39v°. adunare v.intr.pronom. ‘riunirsi’ 36v°. aghulia f. 21r° + 1, agullia 21r°, aquila 21r°, 22r°. agresto agg. ‘selvatico’ 14v°. aguagliare v.tr. ‘rendere uguali’ 31v° + 1. s’agunsono v.rifl. ‘si congiunsero’ 36v°. ale f.pl. 21v°, alie 20r°, 31r°, 32r°. amesse v.tr. ‘(ha) perduto’ 31r° (à . . . amesse l’alie); manca al TLIO. andanicho m. ‘acciaio temperato’ 36r°, 39v°, 44r°, andanico 36v°; manca al TLIO. angnosco lat. 14r°. angiolj m.pl. 1v°. aparechiamenti m.pl. ‘artifici’ 36v°. aper lat. 14v°. acqua f. ‘liquido generico’ 23r°, aqua 32v°, 34r°, 37v°, 44r°, 44v°, aque pl. ‘fonti’ 31r°. aquario m. ‘segno zodiacale’ 42r°. Archangiolj m.pl. 1v°. arèggiare v.assol. ‘reggere’ 42r° (cf. Rohlfs §164: Cortona,Arezzo, Roma aregge ‘regge’; per e postonico in penultima di sdrucciolo a cf. Monaci §103, p.es. aret.a. èssare, conòsciare, socùrrare; TLIO reggiare). aries lat. 14r°. armenta f.collettivo 13v°, armente f.pl. 33r° (manca al TLIO). artificiosamente avv. 36v°. aspido m. 32r° + 4, aspidi pl. 32r° + 1, aspidj 32r°. assauditte v.tr. ‘esaudì’ 36v°. astenente agg. ‘che si astiene’ 2r°. atantj agg.pl. ‘aitanti’? 38v°; manca il conforto del TLIO. attufa v.intr.pronom. ‘tuffarsi in qc.’ 21v°. avoltoio m. 22r° (+ 2) (conserva la scempia, cf. Rohlfs §228). badalischio m. ‘basilisco’ 31r°, basalischio 31r° + 2 (cf. Monaci §358 per l’epentesi vocalica), basalischo 31r°. balascio m. 44r°. becho m. ‘maschio della capra’ 14v°, (sangue di becho) 44r°, bechi pl. 37v° + 1. becho m. ‘becco dei volatili’ 22v° + 3, 23r°. boas m. ‘serpente’ 32v° + 1, 33r°; manca al TLIO. botraj m. ‘rana’ (Isid. botrax) 33v°; TLIO botras Belcalzer. botranj gr. 33v°. bottruta f. ‘rana’ (Isid. botrax) 33v°; manca al TLIO. celestrino agg. ‘azzurro’ 44v° (per l’epentesi di r cf. Rohlfs §333). ceraste m. ‘aspide cornuto’ 32r° + 1. cervio m. ‘cervo’ 39r°, cervj pl. 38r°. chaladrio m. 22v° (+ 1) (TLIO AmicoDante, + 2 volte caradrio). chaldeça f. ‘calore, animosità’ 14v°. chalderugi m.pl. ‘cardellini’ 21r°. chaligine (degli ochi) f. ‘cataratta, malattia degli occhi’ 21v°. chamellj m.pl. 2r°, chanmellj 36r°. chapo m. ‘testa’ 22v° passim, chapi pl. 32v° passim, chapita f.pl. 36r°, 37r°, 37v° (cf. Rohlfs §372), grida loro in chapo ‘li rimprovera’ 1v°. chapre f.pl. 13v°. chaprichornio m. ‘segno zodiacale’ 42r° (cf. Monaci §358 per l’epentesi vocalica). charnalj (disiderij) agg.pl. 30v°. chaschano v.intr. ‘cadono’ 21v°. chastella f.pl. 36r°, 36v°. chatello m. ‘cucciolo’ 1v°. chavalierj m.pl. 36r°. chavallo m. 13v°, 38r°, 38v°, 39r°, 44v°, chavallj pl. 33r°. chavretto m. 14v° + 1. chongungniersi v.intr.pronom. ‘accoppiarsi’ 22r° (per -nge- -gnecf. Rohlfs §256), si chongunghono 2r°, 31v°. chonvertibile agg. ‘conveniente, adatto’ 14v°. cichongnia f. 23r°, cychongnia 23r°, cichongnie pl. 23r°. chochodrillo m. 33r° (+ 1), chochotrillo 33r° (+ 3) (conserva la scempia, cf. Rohlfs §228). cholonba f. 30v° (+ 2), colonba 30v°, cholonbe pl. 30v°, colonbe 30v°. chomistione f. ‘commistione, intervento’ 22r°. chonbattitorj m.pl. 36r°, 36v°, 38v°. chonduttore m. ‘comandante’ 36v°, chonduttorj pl. 36v°. choridorj agg.pl. ‘(cammelli) da corsa’ 36r°. chornachie f.pl. 21r°, cornachie 23r°. chorre (in una malatia) v.intr. ‘incorre’ 32v°. cristeo m. ‘clistere’ 23r° (per -eriu -eo cf. Rohlfs §284). Davitj ‘Davide’ 1r°, Davittj 13v° (per le vocali paragogiche in posizione finale cf. Rohlfs §335); TLIO solo Davit. dengnità f.pl. ‘dignità’ 42r°. dipsa gr. ‘specie d’aspide’ 32r°. diretano agg. ‘ultimo’ 39r° (diretano dì ‘giorno del giudizio universale’). dischordante agg. ‘dissonante’ 38v°. disiderij m.pl. 30v°. dispiacevole (abiti, chostumj e regimentj) agg.pl. 36r°. dita f.pl. 37v°. dogij m.pl. ‘comandanti’ 36v°. dragho m. 31r°, drago 31r° (+ 2). draghone m. 30v° (+ 2), 31r° (+ 2), dragone 30v° (+ 2), 31r°. draghotta gr. ‘drago’ (Isid. XII,4,4 «Hunc Graeci dråkonta vocant») 31r°. dromedarij m.pl. 36r°. dyamante m. 44r°. dypsa f. ‘piccolo serpente velenoso’ 33v°. edo m. ‘capretto’ 14v°; manca al GDLI. edulio m. ‘buon cibo’ 14v°; GDLI Sannazaro. elofante m. 31r°, leofante 31r° + 1, 39r°, leofanti pl. 36r°, leofantj 2r°, 38r°, leonfanti 38v°. emorois m. ‘specie di aspide’ 32r°. emphinena f. ‘amfisbena’ 32v° (manca a GDLI e TLIO; cf. LEI, s. amphisbena). erbe (negli aberj) f.pl. ‘foglie’ 36r°; manca a GDLI e TLIO il significato. esenplo m. ‘esempio’ 1v°, esenpro 1v°, 21v°, 22r°, essenplo 2r°. fatione f. ‘fattura’ 31r°, fationj pl. 36v°. febre quartana 42r°. fedite f.pl. ‘ferite’ 14v°. fendono v.tr. ‘lacerano’ 31v°. ferendovj (dentro li ragi del sole ne’ detti ispechi) v.intr. ‘portando, colpendo’ 36v°. fischiamento m. ‘fischio’ 38v°. frenato (petito) agg. ‘controllato, moderato’ 2r°. fume m. ‘fiume’ 21r°, 32v° (manca a TLIO), fiumj pl. 21r°. funmo (di bue) m. ‘fimo’ (Isid. fimo) 33r° (TLIO solo funmo ‘fumo’). ghalline f.pl. 21r°. ghallo m. 31r°, ghallj pl. 21r°. ghaçça f. 21r°. ghiandara f. 21r°; TLIO solo ghiandaia. ghomita f.pl. ‘misura di lunghezza’ 36v° (in corrispondenza Donadello 1980: 204 reca braccia), 37r°, 38r°. Giachobe 13v°, Iachobbe 1v°. giaquinto m. 44v°. gienminj m.pl. ‘segno zodiacale’ 42r°. giovencho m. 14v°, govencho 14v°, govenco 14v° (+ 1), guvencho 14v°. gioventudine f. 21v°. gramatici m.pl. 13r°, 14v°. granata f. 44v°. greggia f.collettivo ‘gregge’ 13v°, f. 14r° + 1 (TLIO solo f.). grifonj m.pl. 37r°, 38v°. gru f. 22r°. gustare m. 22r°. gusto lo tuo podere ‘per quanto possibile’ 31r°. huomenj m.pl. 1v° (+ 15). iachulj m. ‘lancia, saetta’ 33r°. iaqulo m. ‘serpente volante’ 33r°, yachulo 33r°. idro m. ‘serpente acquatico’ 32v° (+ 1), 33r°, ydro 33r° (+ 1). inbusto m. ‘corpo’ 38v°, onbusto 36r° (manca al TLIO onbusto). inchantatore m. 32r°. incharnaçione f. 1v°. inchastellatj agg.pl. ‘che reggono un castelletto di legno (elefanti)’ 36r°. inchontanente avv. ‘immediatamente’ 31r°, 33v°. indico agg. ‘(ferro) dell’India’ 36r°. infermo m. 22v°, nfermo 33r°, inferma agg.f. 30r°, ninferma f. 23r°. infermità f. 22v° + 1, 42r°, nfermità 22v°, infermitadj pl. 42r°. infondimento m. 44v°. infracida v.intr. ‘marcisce’ 32r°. yngenerasse v.assol. ‘generasse, concepisse’ 21r°. 36 Antonio Lupis ingniatione f. (Donadello 1980: 204 reca genneratione) 36r° (manca al TLIO; forma teratologica? ). inmantanente avv. 30v°. inpiesi v.rifl. ‘si empie’ 23r°. in tera ‘per terra’ 32r°. intonamento m. 44r°. in traverso 14v°. Ionsuè 13v°. yrco m. ‘becco’ 14v°. ismiralda f. ‘smeraldo’ 44r°; TLIO solo ismiraldo, -i; smeralda. isplendore m. 44r°. isprendientj agg.pl. 36v° (cf. TLIO isprendienti ispade; armi). istratte ‘derivate, estratte’ (gientj . . . furono istratte della schiatta di Chaino) 39r°. iumento m. 13v° (TLIO mil.a. 1310 Elucidario; cassin.a. 1400 RegolaSBenedetto). isvemorati agg.pl. ‘attoniti’ 32v° (TLIO ismemorati). lacciuolj m.pl. 31r°. lacerto m. ‘lucertola, ramarro’ 33v°, laserto 34r° + 1, laserti pl. 33v°; mancano al TLIO. lancia f. 33r°. lancione m. ‘saetta’ 33r°. leghare v.intr. ‘unire (di gemma)’ 44r°, 44v° + 3, leghata 44r°. leocophonj m.pl. ‘leontofoni’ 2r°; manca al TLIO. leone m. 1r° passim, lione 36r°, lionj pl. 2r°. leonessa f. 1v°, 2r°. letione f. ‘lesione’ 33r°. lioncini m.pl. 1v°, 2r°. losurioso agg. ‘lussurioso’ 14v°; TLIO losuria. lussuria f. 14v°, llussuria 31v°. lupo cerviere 22r°, lupi cervierj 2r°. Maggiorj m.pl. ‘gerarchie angeliche più elevate’ 1v°. maledice v.tr. 36v°, maladetto 39r°, maledettj agg.pl. 21v°. morebono v.assol. ‘morrebbero’ 2r°. mughia v.assol. ‘mugghia’ 2r°, 39r°. mughio m. ‘mugghio’ 2r°. ncendio m. 33v°. nchantesimo m. 32r°. nemicho m. 1v° passim, nemici pl. 36v° + 1, 44v°, nimici 36r°. nequissimo agg. 32r°, nequissima agg.f. 31v°. nereça f. 22v°. notabolj agg.f.pl. ‘degne di nota’ 21r°. oblubarà v.tr. ‘coprirà d’ombra’ (Luc. 1,35: «virtus Altissimi obumbravit tibi») 30v°; TLIO obumbrare. onorevile agg.f. 44r° (per i postonico, in penultima di sdrucciolo, conservato, cf. Monaci §126: tosc.a. lamentevile, savorevili, convenevile). orechia f. 32r° + 1, orechio m. 32r°. osequando v.tr. ‘obbedendo, osservando’ 31r°. ossa f.pl. 33v°. papaghallo m. 21r°, 22v°. paradiso teresto 13r°. paria lat. ‘partorire’ 31v°. paruta f. ‘apparenza’ 36r°. pasciere v.assol. ‘alimentare’ 13r°, paschono v.tr. 23r°. pasturare v.assol. 22r°. patito ‘digerito’ 2r°. peca f. (lat. pecus) 13r° (manca al TLIO), peco m. 13v°. pequdes lat. 13v°. pechato m. 1r° (+ 9), pechati pl. 21v° (+ 8), pechata f.pl. 39r°. perlatj m.pl. ‘prelati’ 44v°. perseguilla v.tr. ‘la perseguono’ 33v°. pessimamente avv. 39r°. petito m. ‘appetito’ 2r°. pilosi agg.pl. 37v°. piçichore m. 14r°, piççichore 14r°. Pochalissa f. ‘Apocalisse’ 39r°. podere m. ‘potere’ 31r°. pongnia v.tr. ‘ponga’ 22v°. popare v.tr. ‘succhiare (il latte)’ 33r°, poppa 14r°. porcho salvaticho ‘cinghiale’ 14v°, 22r°. porci m.pl. ‘cinghiali’ 36r°, 38r°. premettono v.tr. ‘promettono’ 32r°. prencipalj agg.f.pl. 1r°. p[re]ster m. ‘serpente velenoso’ 32r°; manca al TLIO. prestesta f. ‘prestezza’ 31r°. propia 14r°, propio 32v° (cf. Rohlfs §284). propietà f. 44r° f.pl. 1r° passim, propità 42r° (cf. Rohlfs §284). prosimo m. ‘ciascun uomo rispetto all’altro’ 1v°. provedutamente avv. ‘accortamente’ 36r°. 37 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV pungniare v.intr. 36r°. puçça f. 39v°. quatropedia f.pl. ‘quadrupedi’ 13v°; manca al TLIO. quopre v.tr. ‘copre’ 1r°. ragniatelo m. 22r°. raguardare v.tr. ‘volgere lo sguardo, occuparsi’ 22v°, raguardò 22v°, raguarda v.intr. ‘fissare (il sole)’ 21v°, raguardano 21v°, raguardarono 21v°. ramarro m. ‘lucertola’ 33v°. ranochia f. 33v°, ranochio m. 33v°. raquista v.tr. ‘riacquista’ 34r°. regulus lat. 31r°. rena f. 22r°, 32v° (+ 1), 33r°. resucitò v.tr. ‘fece tornare in vita’ 1v° (cf. Rohlfs §286, Monaci §298). richonperare v.tr. ‘riscattare’ 21v°. rinocerontj m.pl. 2r°. rinuçiamento m. ‘rinunzia’ 42r°. riprendere v.tr. ‘rimproverare’ 31v°. riverbera v.intr. ‘riflette (negli ochi)’ 34r°. rubino m. ‘pietra preziosa’ 44r°, 44v° + 1. salamandra f. 33v° + 1, 34r°. salda agg.f. ‘solida’ 44r°. salmista m. 1v°. salvaticho agg. 14v° + 1, 22r°, salvatiche agg.f.pl. 14v°, 21r°. sanguignj (ochi) agg.pl. 38v°, sanguingno (cholore) agg. 44v°. saura f. ‘lucertola’ 33v°, 34r°; manca al TLIO. scharpione m. 34r°, 36r°, 38v°, schorpionj pl. 34r°. schurità (degli ochi) f. ‘cataratta’ 21v°. scitale m. ‘specie di serpente’ 32v°. senpici agg.pl. ‘ingenui’ 21r°. senplicitade f. 36v°. singniorile agg.f. 44v°, singniorivile agg. 44r°; manca al TLIO. situlla lat. 32r°. somigliantemente avv. 21v°. [s]ops m. ‘serpente velenoso’ (Isid. seps) 33v°; TLIO seps Buti. stellio m. ‘lucertola’ 33v°, istelio 34r°, istellione 34r° (manca al TLIO). stornellj m.pl. 21r°. suchillare m. ‘emissione di fiato, saliva; succhio? ’ 31r°; manca al TLIO. sucitato v.assol. (sarà sucitato) ‘resuscitato’ 1v° (cf. Rohlfs §286, Monaci §298). surgere v.tr. ‘suggere’ 33r°. talificus lat. (seps talificus = tabificus) 32r°. tartato m. ‘trattato’ 42r°; manca al TLIO. terene agg.f.pl. ‘della terra’ 32r°. Tiopia 31r°. topaçio m. ‘pietra preziosa’ 44v° + 1. trache (lo fiato) v.tr. ‘trae’ 31r°. tralato m. ‘trattato’ 44r°; manca al TLIO. tribo m. ‘schiatta’ 1r°. unaljs (upnalis? ) m. ‘serpente che addormenta mortalmente col morso’ 32r°. uscimento m. 39v°. vechieça f. 2r°, vechieçça 21r°. veduta f. ‘senso della vista’ 21v°. veghiava v.intr. ‘vegliava’ 1v°, veghino v.assol. ‘veglino’ 22r°. vegha v.tr. ‘veda’ 31r°, veghono ‘vedono’ 32v°, vegiendo ‘vedendo’ 33r°. vene organice f.pl. 31r°. venendo 37r°, vengniendo 22v°. venghono a ghalla ‘emergono’ 21r°. vermine m. 14r°. vertù f. 30v°, 44v°, virtù 22v°, 31r°, 32r°, 34r°, pl. 44r°, vertude f. 44r° passim, vertute 15,20, vertudj pl. 42r°, virtudi 44r°. vertudiosa agg.f. ‘virtuosa’ 44v° + 1, vertudiose pl. 42r°, 44r° + 1. vestigie f.pl. ‘orme, segni’ 1r°. verves m. ‘montone’ 14r° + 1 (TLIO solo in testi lat.). vetturiosamente avv. 36r° (TLIO solo vetturioso, -a). vultur lat. 22r°. çafiro m. ‘pietra preziosa’ 44v° 38 Antonio Lupis Raccolta antologica 1r° / / De leone 33 . Vochabolo leone è nome greco, e tanto a dire i˙nostra lingua latina quanto re di tutte le bestie, e à molte propietà e nature, le quali diremo per ordine qui apresso sechundo li phisici e savi naturalj. Lo leone à tre prencipalj nature: la prima natura 34 la quale à lo leone per sì è che egli ama molto d’andare e d’usare su per le sonmità e cime di monti e d’alti luoghi. E se interviene che gli chacciatorj lo vadano cierchando, l’odore d’essi chacciatorj li viene al naso e per natura chonoscie che˙llo vanno cierchando; allora quopre l’orme sue, overo sbate cholla sua choda, e per questo modo li chacciatorj no˙llo poson trovare 35 . Chosì lo nostro Salvatore Yesù, spiritualmente leone del tribo e schiata di Iuda 36 , figliuolo di Davitj, choprì l’orme sue e vestigie della charità sua; dopo lo pechato del primo huomo fu mandato dal Padre 1v° / / di cielo nel ventre della Vergine Maria a salvare l’humana gieneratione, la quale era perduta per lo pechato d’esso huomo. E questo non chonosciendo, lo diavolo, nemicho d’essa umana generatione, fu ardito di tentarlo, non chongniosciendo che fusse figliuol di Dio. Anchora simigliantemente gli angiolj, non chongniosciendo perfettamente quella incharnaçione, domandavano li Maggiorj (cioè gli Archangiolj e Tronj e Dominationj), e quando esso Cristo salì in cielo per la Asciensione, dicievano «chi è questo Re di gloria? » 37 . La sechonda natura del leone 38 si è questa che, quando dorme, mostra che tengha gli ochi apertj: chosì lo nostro Singniore, chosì chorporalmente dormendo in sulla croce e nel sepolcro, la sua divinità veghiava in cielo 39 , onde dicie lo salmista: «E˙cciò non chuderà gli ochi e non dormirà choluj il quale guarda Irael» 40 . 39 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 33 Sostanzialmente il brano dipende dal Physiol.gr., del quale è quasi integrale versione. 34 Sulla prima natura cf. Isid. XII,2,4; Aelian., 9,30. Di qui Physiol.lat. 26,1-5; Bestiaris 73. 35 Cf. Physiol.lat. Versio l (ed. Heider) 1,1-4 «Cum ambulat in montibus vel silvis, si evenerit ut queratur a venatoribus et veniat ei odor venatoris ad nares, statim cum cauda delet post se vestigia sua quocumque ierit». 36 Da Apoc. 5,5 Physiol.lat. (Versio BIs, secondo l’ed. Mann oggi rivista dalla Morini, che si cita per pagine) 12 «Sic et Salvator noster, «spiritualis leo de tribu Iuda, radix Iesse, filius David» missus a superno patre, cooperuit intelligentibus vestigia deitatis sue . . . ». Ma anche la Versio l (ed. Heider) 1,12—14 «Sic Dominus Noster Jesus Christus spiritalis leo . . . descendensque in uterum virginis salvavit errans genus humanum». 37 Cf. Psalm. 23,8 e 23,10 «Quis est iste rex gloriae? ». 38 Sulla seconda natura cf. Isid. XII,2,4; Solin. 27,13; Aelian. 12,7; Plut., Isid.Osirid. 38; Aristot. Fr. 20. Di qui Physiol.lat. 26,9 «Et quotiens dormit, sua numquam lumina claudit». 39 Physiol.lat. (Versio BIs) 12 «Dominus meus obdormiens in cruce et sepultus, deitas eius vigilabat». 40 Cf. Psalm. 120,4 «Ecce non dormitabit, neque dormit, qui custodit Israel» (Physiol.lat. (Versio BIs) 12). La terça sua natura 41 si è che quando la leonessa partoriscie li suoj lioncini gli fa morti e guardagli tre giornj: da po’ li tre dj viene lo leone, cioè lo padre, e soffia e grida loro in chapo tanto che gli fa vivj. Chosì Iddio Onipotente: el Padre resucitò ‘l figliuolo Singniore Gesù Cristo el terço dj; chosì chome Iachobbe ave profetato «dormirà chome leone e chome chatello figliuolo di leone sarà sucitato» 42 . Anchora lo leone, oltre alle dette propietà, si n’à certe dalle qualj gli huomenj possono e debono moralmente pigliare esenpro, in fra˙lle qualj propietà si è che˙llo leone non ofende persona se non n’è prima offeso 43 . Allo esenplo del quale ongni uomo de’ riguardare e non fare chome fanno molti malvagi huomenj, i qualj sança cagione e cholpa offendono lo loro prosimo. Chon ciò sie chosa che˙lla leggie ispiana 44 chomanda: «non offendere lo inociente e sança cholpa». Anchora lo leone perdona a choluj che giace in terra, e choluj che trovasse che fosse preso, s’ingiengnia quanto può di liberallo e rimenallo alla sua magione 45 . Anchora, ofendono più tosto li maschi huomenj che˙lle fenmine; anchora, se non fosse gran bisongnio, non fanno male a fancullj picholinj. Anchora, si guarda 2r° / / molto di non mangiare quanto vole, alchuno dj s’astiene di bere, alchuno di mangiare, e, se non ànno ben patito lo cibo, molte volte istà un dj che non mangiano; onde ciaschuno huomo de’ prendere essenplo da esso leone di non mangiare se non sechondo lo suo frenato petito, però che dicie la santa scrittura «molti ne sono peritj per lo mangiare e bere di soperchio, e choluj el quale è astenente guadangnierà vita». Anchora la loro vechieça dimostrano, andando venghono loro meno li dentj; e, quando si chongunghono insieme, la fenmina istà rovescio; et non solo fanno questo pure e’ lionj, ma anchora e’ lupi cervierj, li chamellj e˙lli leofantj e tigrj e rinocerontj. Anchora, quando la leonessa partoriscie, la prima volta fa cinque lioncinj, e poi a oni parto ne sciema uno, tanto che viene a uno solo; e quando viene a quell’anno che non ne fa se non uno, allora diventa sterile e non fa gianmaj più figliuolj. 40 Antonio Lupis 41 Sulla terza natura cf. Isid. XII,2,5; Orig., Homil. 17 in Gen. (ma già presso Plin.; Aelian. e Aristot. Hist.anim. è detto che i cuccioli del leone nascono ciechi). Di qui Physiol.lat. 26,6-7 «Natus non vigilat, dum sol se tertio gyrat, Sed dans rugitum pater eius suscitat illum»; cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 12; cf. Bestiaris 73s. 42 Cf. Gen. 49,9 «Catulus leonis Juda; . . . requiescens accubuisti, ut leo et quasi laenua: quis suscitabit eum? ». Il passo è in Physiol.lat. (Versio BIs) 12 «Sic omnipotens pater Dominum nostrum Iesum Christum filium suum tercia die suscitavit a mortuis dicente Iacob: «Dormitabit tanquam leo, et sicut catulus leonis: qui suscitabit eum? »». 43 Sull’intero tratto cf. Isid. XII,2,6; Serv., «Tum demum movet arma leo», Verg., Aen. XII «Haec enim leonum natura est, ut nisi lacessiti, irasci nequeant». Cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 14 «Et partem nature leonis homo fertur habere, quia nisi lesus facile non irascitur». 44 Così il ms.; ma è probabile che si tratti di cattiva lettura da precedente abbreviatura consuetudinaria per cristiana. 45 Cf. Solin. «Cum multi captivorum aliquot leonibus obviis intacti repatriaverint». Cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 14 «Prostratis enim parcunt, captivos obvios repedare permittunt». Anchora lo leone à in fastidio lo cibo che gli chanpa dell’altro giorno, e, quando mughia, l’altre fiere si ànno sì gran paura e tremore, che tutti fughono per la paura del mughio. Anchora, se truovano certe bestiole picholine, le qualj si chiamano leocophonj 46 , le quali sono prese da’ chacciatorj e sono arse, e pigliano la polvere e ponghola nella via donde lo leone va, e se interviene che˙llo leone pigli d’essa polvere, tosto muore, laonde molto se ne guardano. Anchora si dicie che naturalmente chonoschono questj animalj e uccidogli quando gli truovano, ma guardansi molto di non pigliarglj cholla bocha, però che morebono, ma cholle branche gli uccidono. E questo basti della natura del leone. 13r° / / Chome Adamo pose nome a˙ttutte le bestie 47 . Sechondo che noj troviamo nella santa iscritura, poi che Adamo fu chacciato del paradiso teresto, sechondo che piaque a˙dDio, tutti li animalj 13v° / / e ucciellj d’ongnj generatione una andaro innançi Adamo, ed egli puose nome a ciaschuno sechondo la sua discretione nella lingua che Dio parlò con Adamo 48 , cioè l’ebraico, quella che parlò chon Abra e Isaah e Giachobe e chon che amoniscie Ionsuè, Davittj e Salamone e gli altri profeti e patriarchi santi huomenj del vechio testamento. A voler parlare in lingua latina, tanto è dire «animale» quanto chosa che abia anima vivente e spirito che˙lla muove 49 . Quatropedia sono dettj perché ànno quatro piedj 50 . Peca è detto quello animale el quale no à figura né usança d’uomo 51 . Iumento è detto quello animale che aiuta e puote aiutare l’uomo, chome bue, asino, chavallo, mulo e simile 52 . Secondo chomune parlare di nostrj gramatici, «pechora» son dettj tutti gli animalj e bestie genero; «pequdes» son dette tutte quelle bestie che si mangiano. Ongni animale generalmente detto «peco» da pasciere 53 . Armenta sono dettj tutti quellj animalj che sono armati di far male cho’ l’unghia e cho’ denti. Greggia sono dettj quegli animalj che no ofendono chome so’ chapre o pechore 54 . 41 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 46 La forma leocophonj viene da Solin.; ma cf. Isid. XII,3,54 «Leontophonos, bestia modica, et ex eo ita vocata, quia capta exuritur; eiusque cinere aspersae carnes et positae per compita semitarum leones necant, si quantulumcumque ex illis sumpserint». 47 Cf. Isid. XII,1,1; Tertull., Lib. de Virg. veland. 48 Parafrasi su Isid. XII,1,2. 49 Cf. Isid. XII,1,3. 50 Cf. Isid. XII,1,4; August., III de Gen. ad lit. cap. 11. 51 Cf. Isid. XII,1,5; Serv., «Ignavum fucos pecus», Verg., Aen. I. 52 Cf. Isid. XII,1,7. 53 Cf. Isid. XII,1,6 «nam veteres communiter in significatione omnium animalium pecora dixerunt; pecudes autem tantum illa animalia, quae eduntur, quasi pecuedes. Generaliter autem omne animal pecus a pascendo vocatur». 54 Cf. Isid. XII,1,8. Pechora è uno animale molle e umile, lanoso, sança alchun arme da ofendere 55 . E fu animale trovato nel vechio testamento da fare sagrificio a Dio; e questo animale infra gli altrj è più umile, e però nella santa iscrittura s’asomiglia ogni fedele; e piano però s’appellano «oves», chome disse Cristo a santo Piero: «Pascie oves meas» 56 , cioè e’ miej fedelj cristianj, però che ongnj buono cristiano de’ esere atto e disposto di fare sacrificio di sè a˙dDio, e esere umile, e questo sança mormorio, chome la pechora 14r° / / e˙ll’angniello, i qualj sono asomigliatj al nostro Singniore Iesù Cristo. Montone è detto «verves» perché à più força che li altrj di sua generaçione, overo «verves» è detto «a vir», perché è maschio; overo perché dichono ch’à uno vermine nella testa, el quale gli dà un grande piçichore. Allora, quando quello vermine gli muove, sì si perquatono forte insieme cholle chorna per torsi quello piççichore 57 . Anchora è deto «aries» per l’altare: chosì dicie per lettera «ara», però ch’era sagrificato in su l’altare 58 . Angno è nome grecho, e tanto a dire in latino quanto ‘pietoso’, e questo nome per la ragione gli si chonfà, perché di sopra avemo detto è il più umile e pietoso animale che˙ssi truovi. Overo è detto angno di questo verbo «angnosco», che sta per ‘chonosciere’, però che richonoscie la boce della madre inn˙fra tutte l’altre della greggia, e non poppa volentierj latte se non della madre propia. Anchora la madre non chonoscie lo figliuolo tra tutti quanti gli altrj della greggia, ma sì eglj la madre 59 . 14v° / / Becho è uno animale ch’è detto «yrco» per lettera. È molto losurioso e chaldissimo; per la sua chaldeça a˙llussuria tiene gli ochi in traverso, e tanto chaldo animale è che˙llo suo sangue ronpe lo diamante, lo quale nulla altra chosa può ronpere 60 . Lo figliuolo suo «edo» è detto, in nostro volghare chavretto, lo quale, quando è di latte, è finissimo a mangiare e molto chonvertibile alla natura dell’uomo. Ançi li gramatici dichono d’uno buono mangiare «edulio»: è detto «edo» lo chavretto da questo edo, dicesi che sta per ‘mangiare’, però che in tra gli altrj animalj è buona vivanda 61 . Porcho salvaticho: questo animale è detto per lettera «aper». È detto salvaticho perché in fra l’altre fiere salvatiche è più crudele, duro e agresto e meno si chura delle fedite. Infra gli altrj animalj [à] sottilissimo udire 62 . Lo guvencho è˙llo bue giovane, lo quale di nuovo è messo al gogo. È detto giovencho perché è giovane e perché giova all’uomo, cioè aiuta, overo è detto govenco perché si mettea e poneva nel sagrificio di dio Gove. Questa diferença fa- 42 Antonio Lupis 55 Cf. Isid. XII,1,9. 56 Cf. Iohan. 21,7 «Pasce oves meas». 57 Cf. Isid. XII,1,10. 58 Cf. Isid. XII,1,11 «Aries, quod aris imponeretur. Unde est illud: Aries mactatur ad aram». 59 Cf. Isid. XII,1,12. 60 Cf. Isid. XII,1,14. 61 Cf. Isid. XII,1,13; l’anticipazione nel testo del chavretto al becho rispetto alla scansione isidoriana, assente nella tradizione manoscritta, è qui stabilita mediante il tratto «Lo figliuolo suo» che non si ritrova in Isidoro. 62 La fonte del passo non è Isid. XII,1,27, che si cita solo perché in Isid. come nel nostro testo la descrizione del porcho salvaticho (aper) precede immediatamente quella del guvencho (iuvencus). cievano dal toro al govenco, però che˙llo toro no è domato né posto al gogo e però no˙llo ponevano al sacrificio, lo govencho è domato e posto al gogo, però era posto allo sacrificio 63 . 21r° / / Qui diremo delli ucciellj. Molte e diverse nature sono, però che altrj ucciellj sono senpici, sança maliçia e fiele, sì chome la starna; altre salvatiche, ma naturalmente si dimestichano e stanno in mano degli uomenj; altre si dilettano di stare e di fare lor nido fra gli uomenj, chome le rondine; altre si dilettano di stare ne’ boschi e nelle selve, sì chome li ghallj e ghalline; altrj vivono di rapina, e queste sono molte maniere; altre si dilettano di stare molto insieme, chome stornellj e chornachie e molto altrj; altre si dilettano di stare sole per rapire l’altre, chome l’aghulia, falchone, ispaviere e cierte altre; altrj si dilettano di chantare, sì chome usingniuolj, chalderugi, chalandre; certi altri di parlare chome huomo, sì chome ghiandara, ghaçça, papaghallo, ystornello e cierte altre 64 . E molte sono le nature delli ucciellj, le qualj pochi sono che pienamente non può sapere. Ma diremo qui di cierti ucciellj e di lor nature più notabolj a˙nnoj, ma prima diremo dell’aghulia sua natura. L’agullia è detta per lettera «aquila» per l’achuto vedere ch’ell’à. Ella è tanto perspichace e sottil vedere, che, volando sopra lo mare e grandi fiumj sança battere o muovere l’alie, vede sottilmente infino nel fondo del fume, dove sono e’ pesci, e chosì chonsidera dove sono, e quando venghono a ghalla gli piglia per suo cibo 65 . Anchora, quando si sente grave di vechieçça, 21v° / / cioè quando le penne e˙ll’ale le chaschano e˙lla veduta li mancha, allora va a una viva fonte; e, sendo alla fonte, vola tanto in alto verso lo sole tanto che gli raggi suoj tutte le penne arde e chonsuma, e somigliantemente arde la chaligine e˙lla schurità degli ochi, e poj disciende nella detta fonte tre volte, vi s’attufa e bangniasi e˙llavasi; e per questo modo gli rimettono le penne nuove e forti, e chosì lo vedere li torna chome prima e tutta la força e gioventudine di prima 66 . 43 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 63 Cf. Isid. XII,1,28. 64 Per l’intero tratto iniziale si veda Isid. XII,7,1. 65 Per questa «natura» cf. Isid. XII,7,10, e di qui passata al Fisiologo, cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 24 «Ethimologia. Aquila ab acumine oculorum dicitur. Tanti enim intuitus eius esse dicitur, ut cum super ethera elevatur, pisces in mari vel in flumine natantes videat. Sicque ab alto advolans pisces rapit et ad litus trahit». 66 La leggenda del ringiovanimento non è attestata prima del Fisiologo e deriva da Psal. 102,5 «renovabitur ut aquilae juventus tua»; cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 22 «De aquila dicit David in psalmo c[entesimo] secundo: «Renovabitur ut aquile iuventus tua». Fisiologus dicit de aquila talem habere naturam: cum senuerit, gravantur ales eius et obducuntur oculi eius caligine. Tunc querit fontem atque et contra eum fontem evolat in altum usque ad etheram solis, et ibi incendit alas suas, et caliginem oculorum comburit de radiis solis; tunc demum descendens ad fontem trina vice se mergit et statim renovatur tota, ita ut alarum vigore et oculorum splendore multo melius renovetur». Physiol.lat. 28,1-10 «Esse ferunt aquilam super omne volatile primam, Que se sic renovat, quando senecta gravat: Fons ubi sit, querit, qui nunquam surgere desit; It super hunc delo fitque propinqua Deo. Tunc sibi sol ambas accendit fervidus alas Et minuit grandes alleviatque graves. Tunc quoque caligo consumitur igne propinquo, Quam confert oculis vita vetusta suis. Mox ruit et fontis liquidis se mergit in undis, Utque cadit nido, sic nova fit subito». Cf. Bestiaris 120-21 e 122. Anchora à questa natura, che quando li polli suoj son natj, ella gli mena a’ raggi del sole, e quello che raguarda fiso nel sole chom’ella lo tiene per suo, e quello che non può riguardare chom’ella lascia stare e no˙llo vole nutrichare 67 . Noi dovremo pigliare esenpro da questo ucciello: in prima, quando ci sentiamo invechiare nel pechato e perdere lo lume del vero chonoscimento, lo quale perdiamo per lo pechato, dovemo richorere a˙dDio, vero sole, chon contriçione e dolore di nostrj pechati, e ardere in divoçione del suo nome e amore, lo quale è fuocho el quale arde e chonsuma ognie pechato e mala intençione di pechato, e˙llavarsi per la santa chonfessione e sodisfaçione di pechato, per la qual chonfesione si lavano tutte le male operationj e pechati. Anchora, choloro che no raguardano fissi nel sole non si vogliono tenere per figliuolj né prendere per chonpangnj. Questo fecie Cristo in figura che, quando fu nello lengnio della croce per richonperare li nostrj pechati, choloro li qualj raguardarono fisso nel sole, ciò che perfettamente credettono in luj, vero sole, e che si penterono di loro pechati, Ei gli tenne per suoj figliuolj. Ma choloro che non credettono che non fosse vero figliuol di Dio e non si penterono di loro pechati, lasciò istare maledettj. 22r° / / L’avoltoio è detto per lettera «vultur» 68 , per lo tardo e grave volare. Questi ucciellj sono oltre mare chome l’aquila 69 .Ànno da natura che odono e sentono e odorano da lungie più ch’altro animale, perché sono cinque animalj in tra gli altrj che ànno più che niuno altro li cinque sensi, sì chome lupo cerviere lo vedere, lo porcho salvaticho l’udire, la bertuccia lo gustare, lo ragniatelo lo tochare, l’avoltoio l’odorare 70 . 44 Antonio Lupis 67 Cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 24 «Cum vera contra radios solis ponitur, visum non flectit. Denique pullos suos unguibus suspensos radio solis obicit. Et quos immobiles viderit tenere oculorum aciem contra solem, velud dignos genere conservat. Et quos viderit flectere oculos, quasi degeneres abicit». L’immagine dell’aquila che fissa il sole è già in Arist., Hist.Anim. 620a,1; così come in Aelian. 1,42 e Plin. 10,3 «Haliaetus tantum implumes etiamnum pullos suos percutiens subinde cogit adversos intueri solis radios et, si coniuentem umectantemque animaduertit, praecipitat e nido uelut adulterinum atque degenerem; illum cuius acies firma contra stetit, educat». Ma qui il tratto sembra dipendere da Isid. XII,7,11 (a sua volta da Ambros., Hex. cap. 18; e id., In ps. CXVIII): di qui la tradizione anche in Bestiaris 120-122, estesa fino alla prima trattatistica aucupatoria, cf. Lupis- Panunzio 1987: 32 a 11.1 ms. B «Ancipiter veteribus pennis exutus ad austrum expandit alas ut novas recuperet, et hoc ut aperiantur pori ad calorem solis, et facilius ei penne recrescant . . . Hec avis, dum viderit pullos suos temptare posse volatus, ut dicit Ambrosius, escam eis non defert sed alis eos verberat et a nido precipitat, sed sic eorum tenens disciplinam compellit ne adulti pigri fiant». 68 Cf. Isid. XII,7,12. 69 Questi - l’aquila: fraintendimento per traduzione parziale da Isid. XII,7,12 «Vultures autem, sicut et aquilae, etiam ultra maria cadavera sentiunt» (da Ambros., De Obit.Theodos.). 70 Con precisa corrispondenza con Best.tosc. XXXIV «è di quelle cinque criature l’una, li quale passano li cinque sensi naturali del corpo dell’omo; cioè lo porco che passa per migliore odire, e lo lupocervieri per migliore vedere, e l’avoltore per migliore odorare, e la scimia per migliore assagiare, e lo ragnolo per più sottile tocchimento»; oltre che con Bestiaris 118, e le versioni moralizzate, cf. Richart de Fournival 386, il quale segue questa tradizione, non estendendo, quindi, autonomamente «ai cinque sensi gli accenni esistenti nella red. lunga di Pierre de Beauvais, limitati all’associazione talpa-udito (cap. LVIII, Cahier IV,80), avvoltoio-olfatto e liens-vista (cap. LVII, Cahier IV,78)», come sembrerebbe ritenere Morini 1996: 421, N25. Anchora ànno una maravigliosa e incredibile natura, che gianmaj la fenmina non vole chongungniersi chol maschio avoltoio né chon altro ucciello, ançi ingienera per sè medesima e fa li pollj suoj 71 . E questo è grande esenpro, lo quale ci dà la natura, chol quale si posono chonfondere li gudej e tutti choloro li qualj non credono che˙lla Vergine Maria yngenerasse e partorisse sança chomistione d’uomo, e non vogliono credere che Dio voglia o possa donare alla sua madre quello che à donato alli ucciellj. Ànno anchora questa natura, che anunçiano chose che debono avenire, sì chome morte d’uomenj e battaglie. La gru à nome per lo suono che fa. Vanno senpre a schiera a modo di battaglia, mangiano volentieri rena overo pietre minute, volano ad alto molto per riguardare la terra dove debano pasturare e senpre, quando volano, senpre una va innançi, la quale à libertà e singnoria di menalle dove vole, e quando alchune della loro schiera non seguitasse l’altra chome dovesse, quella che˙lle guida si˙lle choreggie e amoniscie cholla sua boce. Anchora, quando dormono la notte, tenghono uno ordinato modo e solicito, per guardarsi di non essere prese o morte, però che ordinano in fra˙lloro che alquante di loro veghino e guardano l’altre, e chosì guardano tutta notte, quando una parte 22v° / / e quando un’altra, tanto che viene lo giorno; e quelle che guardano tiene ciaschuna una pietra nell’uno di piedj per sentirsi, quando s’adormentasse, per lo chadere della pietra 72 . Papaghallo istà solamente in India,li qualj son verdj tuttj, e˙lli piedj e˙llo becho quasi giallj. À˙lla lingua molto largha, però parla meglio che altro ucciello 73 . À˙llo becho tanto duro, che se chadesse da alto quanto si potesse dire, si chade e sostiensi in sul becho. Infino a uno anno inpara ongni chosa che ode, e ritiene, ma chome più invechia peggio intende e meno ritiene. È molto pauroso quando va, e però senpre pone lo becho in prima che pongnia lo piede; vive lungho tenpo, quasi una età d’uomo. Chaladrio 74 è uno ucciello tutto biancho e˙llo suo fiato 75 chura ongni male d’occhi. Questo chaladrio à grandissima virtù, ma pochi se ne truovano e no gli po- 45 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 71 Cf. Isid. XII,7,12 (da Ambros., Hex. cap. 20). 72 L’intera natura della gru dipende da Isid. XII,7,14-15; di qui anche il passo sulla veglia notturna con la pietra trattenuta nella zampa, che transita anche nel Best.tosc. XXII, come metafora della provvidenza. 73 Cf. Isid. XII,7,24; Solin. 55; inoltre Bestiaris 135, ll. 4-5, e Best.tosc. XLIII relativamente al solo primo tratto sulla livrea verde. 74 La leggenda del caladrio (per la quale si veda Druce 1912) è nella tradizione del Fisiologo - ma non in tutta - e bestiaria, cf. Bestiaris 78 e Physiol.lat. (Versio BIs) 18 «Si quis autem est in egritudine constitutus, per hunc caladrium cogno[s]citur si vivet an morietur. Si enim est infirmitas hominis ad mortem, mox, ut viderit infirmum, avertit faciem suam ab eo, et omnes cognoscunt quia moriturus est. Si autem infirmitas eius non pertingit ad mortem, intendit faciem eius caladrius, et assumit omnes infirmitates eius infra se et volat in aera solis et comburit infirmitates eius, et dispergit eas, et sanatur infirmus». 75 Physiol.lat. (Versio BIs) 18 «Cuius interius femur curat caliginem oculorum». Il riferimento del Physiol.lat. (Versio BIs) alla parte interna delle cosce, accolta dall’edizione Mann, è presente sono avere se non gran singniorj 76 , però che à questa natura, che, quando è portato dinançi allo infermo, se deba morire, l’ucciello no˙llo riguarda, ançi gli volge lo chorpo, e quando deba chanpare si˙llo riguarda fiso e attrae la ‘nfermità dallo infermo, e p[o]i va alli ragi del sole, e ivj chonsuma la detta infermità 77 . Questo chaladrio tiene la figura di nostro Singniore Cristo 78 , il quale è tutto chandido e non à alchuna parte di nereça, el quale non fecie maj pechato vengniendo eglj di cielo in questo mondo per salvare l’umana generaçione, e non volle raguardare li gudej, ançi rivolse lo chapo suo da˙lloro perché non vollono credere in luj, ançi andò alli gentilj, cioè alli paghanj, e esso popolo raguardò fisso perché credettoro in luj. Andò a chonsumare la infermità loro, ciò lo pechato 79 , e 23r° / / chonsumolla alli raggi del sole, cioè in sulla croce, e per questo modo gli salvò e menoglj in paradiso, del quale popolo siamo noj cristianj, li qualj tutti liberi da ongni pechato e colpa. A chi vorà credere in luj, menerallo alla gloria di vita eterna. Cychongnia è chosì chiamata per lo suono che fanno questi ucciellj. Sono anunçiatori della primavera e vanno molto insieme in chonpangnia, e molto àno inn˙odio li serpenti, e molto si dilettano di mangiare li pesci. Lo suono che fanno si˙llo fanno in gola, però che alchunj dicono che non ànno lingua. Elle passano lo mare e vanno inn˙Asia e˙lle cornachie vanno loro innançi: le cichongnie le seguono quando passano lo mare 80 . Ànno grande pietà de’ loro figliuolj, e quando invechiano, sì che non si posino aiutare, li loro figliuolj le paschono e aiutano infino alla morte 81 . 46 Antonio Lupis anche nel ms. bodleiano, Laud. Misc. 247 (sec. XII), e diffusa anche nei bestiari francesi (cf. Philippe de Thaün, v. 2167-72 «E l’oisel ad un os / enz en la quisse, gros; / se hum la muele ad / qui la veue faldrat, / e les oilz en uindrat, / senes repairarat.»), non trova dunque riscontro: ma varianti attestano, oltre a fiato, anche l’originale della versio B «interior fimus», cioè ‘deiezioni’, cf. Morini 1996: 96 N9. 76 Segnala Morini 1996: 96 N10, che «il caradrio, secondo la tradizione anteriore al Fisiologo, era in grado di guarire solo i malati di itterizia, e non di qualunque malattia, che lo fissassero negli occhi. L’itterizia era nota come morbus regius: di qui forse l’annotazione sul caradrio che vive nelle corti dei re», cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 18 «Istud in atriis regum invenitur». 77 L’intera leggenda passa anche in tradizioni parallele, per esempio nella saga di Alessandro, cf. Storost 1935: 124, dal ms. Firenze, Bibl. Naz. II.I.62 (Magl. Cl. VI, num. 95, sec. XV), «32v° a / / . . . grandj ucellj, bianchj chome neue. Li qualj ucellj auieno questa natura, che quando uedieno alchuno huomo che fussi amalato, e ll’ucello lo ghuatasse in uiso, l’amalato ghario; e ssi llo ucello ghardasse in altra parte e no llo 32v° b / / ghuardasse nel uiso, l’amalato moria de quella malattia, immantanente sanza alchuno rimedio subitamente moria» (= Grion 1872: 164). 78 Cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 18 «Caladrius igitur personam accepit nostri Salvatoris. Totus est candidus Dominus noster, nullam habens nigredinem . . . Venit autem de excelsis celis suis ad infirmum populum Iudeorum: ille avertit faciem suam ab eis propter incredulitatem eorum . . . ». 79 Cf. Matth. 8,17 «Ut adimpleretur quod dictum est per Isaiam prophetam dicentem: Ipse infirmitates nostras accepit, et aegrotationes nostras portavit»; da Is. 53,4,1 «Vere languores nostros ipse tulit, et dolores nostros ipse portavit» (e Pet. 1,24 «Qui peccata nostra ipse pertulit in corpore suo super lignum»). 80 L’intero passo dipende da Isid. XII,7,16-17. 81 Best.tosc. XXXII «La cicogna si è uno grande uccello et à in sè cotale natura che quanto tempo la loro madre dura faticha in notricharli, tanto tempo metteno elli a notrichare la loro madre» (cf. anche Bestiaris 113, ll. 4-7). Anchora si truova che quando alcuna cichongnia è inferma, l’altra va e inpiesi piena la gola di certa acqua, e fa chol becho cristeo alla ninferma, e chosì la guariscie 82 . 30v° / / Qui diremo della natura di serpenti, e primieramente diremo del draghone. In India è uno meraviglioso albero, el quale à questa natura: lo frutto suo è tutto dolcissimo e molto soave, del quale frutto le colonbe molto si dilettano di mangiare; lo dragone è molto mortale nemicho della cholonba; ma questo albero à questa natura, che l’onbra e ‘l merigio suo è veleno al serpente, overo dragone, laonde, volendo nuocere alle cholonbe che mangiano el frutto, chome è sotto l’albero e l’onbra d’esso viene, inmantanente fuggie intorno dall’onbra del detto albero, e per questo modo chanpano le˙ccolonbe. Ma se adviene che˙llo draghone truovi la cholonba fuori dell’aberro, sì l’uccide e divora 83 . Questo albero singnificha el nostro Singniore Idio, la sua onbra singnifica lo suo benedetto figliuolo nostro Singniore Cristo, sì chome disse l’angielo a nostra donna Santa Maria «lo spirito isanto sopra verrà in te e˙lla vertù dell’altissimo, cioè lo suo figliuolo˙tte oblubarà, cioè ti farà onbra» 84 . Lo suo frutto singnificha la cele- 47 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 82 La natura è qui attribuita alla cicogna, e in modo simile compare anche in Philippe de Thaün, v. 2737- 42 «Et Phisologus / de cigonie dit plus: / quant se volt espurger / sun detres vait muiller, / od sun bec ev’ i met, / sun detres fait tut net». In realtà il Fisiologo, sulla scorta di Isidoro, attribuisce la natura all’ibis, cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 36 «Ethim[ologia]. Ibex, avis Nili fluminis, qui semetipsam purgat, figens rostrum suum in anum suum, aqua fundens», ma in precedenza, v. 2631-33, Philippe de Thaün identifica l’ibis con la cicognia: «Ibex d’oisel est nun / que «cigonie» apelum; / de Egipte vien del Nil». Del resto la somiglianza tra i due gruidi era stata già segnalata da Strabone XVII,2,4. 83 La natura, qui semplificata, dell’albero peridexion ‘ambidestro’ è del Fisiologo, e particolarmente della versione greca (cf. Sbordone 1936: 86-87): cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 78 «Arbor quaedam est in partibus Indie, que grece peredixion, latine vero circa dexteram», da cui dipende l’intero passo (con la precisazione, da cui l’«etimologia» e la moralizzazione, che «Si umbra illius arboris fuerit in parte dextera, se facit ille in parte sinistra. Si autem fuerit umbra illius in parte sinistra, ille fugiens in parte dextera se facit»). La tradizione è ben riconoscibile in Philippe de Thaün v. 2495- 2498 «Se l’umbre est a destre / dunc se vait a senestre, / se il est a senestre / li draguns vait a destre», così come nel Best.tosc. XLIX «e quando vogliano asalire le columbi, si stanno da lunga e veno l’umbra de l’arbore; e se l’umbra è da la parte sinestra, e quelli si fanno della destra; e se l’umbra è della destra, quelli si fanno a la sinistra» (con la relativa moralizzazione). Nel Best.vald. è «prindex . . . albre».Tra le fonti, con riferimento al frassino, Plin. 16,64 «tantaque est vis, ut ne matutinas quidem occidentesve umbras, quando sunt longissimae, serpens arboris eius adtingat, adeo ipsam procul fugiat». Il simbolismo è quello della rappresentazione sincretica dell’albero del mondo avvolto dai cicli cosmici e dell’albero celeste su cui posano le creature angeliche (cf. Guénon 1970: cap. 25 «L’arbre et le serpent»; e anche Marc. 4,30-32 «Et dicebat: Cui assimilabimus regnum Dei? . . . Sicut granum sinapis, quod cum seminatum fuerit in terra, minus est omnibus seminibus quae sunt in terra. Et cum seminatum fuerit, ascendit; et fit magnus omnibus oleribus et facit ramos magnos; ita ut possint sub umbra eius aves coeli habitare» (= Matth. 13,31 e Luc. 13,19). 84 Cf. Luc. 1,35 «Spiritus Sanctus superveniet in te, et virtus Altissimi obumbravit tibi» (= Physiol.lat. (Versio BIs) 78 «Umbra vero arboris Spiritus sanctus est, sicut dicit Gabriel angelus sancte Marie . . . »). stiale sapiençia, la colonba sengnificha l’anima fedele, la quale deba senpre istare in su questo albero, cioè Iddio padre, e dilettarsi di mangiare di questo frutto soave, cioè della sapiença di Dio, ma non di quella del mondo, e per questo modo lo figliuolo e˙llo Spirito Santo lo difenderà da ongni inpedimento. Insidie del diavolo: ma se questo dragone truova la cholonba, cioè l’anima, fuorj di questo albero, cioè fuorj dell’amore di Dio, viene lo draghone, cioè lo diavolo, e si˙lla divora. E in però tu huomo, lo quale ti debj dilettare di mangiare di questo frutto, cioè dell’amore della sapiença, guardati che non ti parta da luj faciendo li disiderij charnalj né gli altrj malvagi pechati, ma sta forte e fermo nella santa fede chattolica, ose- 31r° / / -quando senpre, gusto lo tuo podere, li chomandamenti di Dio, e sta in chonfessione e in contriçione di pechati, e faciendo chosì questo draghone non ti potrà nuocere. Anchora diremo qui del dragone 85 . Lo dragho è maggiore che tutti gli altrj serpentj, anchora che tutti gli altrj animalj o creature di questo mondo. Li Greci appellano lo drago «draghotta» 86 ; lo quale à per lungho tenpo amesse l’alie; escie fuorj della speloncha e vola per aria 87 , e tutta l’aria donde vola si chonmuove e choronpesi per questo drago. È de nuova fatione e forma, però che gli à grande cresta, pichola bocha, istrette vene organice onde trache˙llo fiato. À grandj denti, ma non v’à força dentro: la sua força à nella choda e no è velenoso. Lo leofante 88 n’à grande paura per grandeça del suo chorpo 89 , però che˙llo draghone istà in aguato donde passa lo leofante, e ivi pone cierti lacciuolj dove esso elofante piglia sè medesimo e non si puote aiutare e, sendo chosì inpacciato, lo drago l’uccide. E perché questo animale è molto freddo e umido non può nasciere se non in paesi chaldissimj e sechi, sì chome in Tiopia, inn˙India, dove è˙llo grande ardore 90 . La figura di questo draghone tiene lo diavolo. Basalischo è nome grecho, in˙llatino si chiama «regulus» però ch’è re di tutti li serpentj. À questa natura, che quando è veduto dall’uomo innançi che˙llo badalischio vegha luj, si muore. Ma se˙llo basalischio vede prima l’uomo si˙nmuore inchontanente. Anchora uccide tutti li ucciellj chol fiato suo. La donnola chon sua 48 Antonio Lupis 85 L’intero passo dipende da Isid. XII,4,4. 86 Cf. Isid. XII,4,4 «Hunc Graeci dråkonta vocant». 87 lo quale à - vola per aria: Isid. XII,4,4 «qui saepe a speluncis abstractus fertur in aerem» (su August., In ps. CXLVIII). 88 La descrizione dell’elefante è nella tradizione bestiaria, cf. Garver 1920: 315, affiancata da quella dell’inimicizia col dragone, cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 80 «parit super aquam propter draconem, qui insidiatur illi, et si extra aquam peperit, rapit draco pecus illud et devorat. Ideo in aquam altam ingreditur, ut ibi pariat. Masculus autem suus non recedit ab ea, set custodit eam parientem, propter serpentem, qui inimicus est elephantis». Cf. anche H. de Saint Victor, De Bestiis II,24 «de dracone animantium maximum» e ib., 25 «de elephantis natura». 89 Lo leofante - chorpo: Isid. XII,4,5 «A quo nec elephas tutus est sui corporis magnitudine». 90 Il tratto dipende da Isid. XII,4,5 (e cf. Diodor., lib. IV «Tradunt quidam in desertis, ac feris locis, serpentes, qui cum elephantis propter aquas pugnant, magnitudine numeroque admirabiles»; cf. Plin. 8,11). prestesta e ardire uccide questo basalischio 91 . Questo basalischio nascie di ghallo e chosì è fatto chome ghallo, salvo che à choda chome serpente ed è di molti cholorj, guasta tutte l’aque dove abita e chol suo suchillare uccide gli altrj animalj. 31v° / / Vipera è un pessimo serpente. È chosì chiamato per lo suo effetto, però che tanto viene a dire vipera quanto «per força partorite», da questo nome «vipera», cioè ‘força’, et «paria» per ‘partorire’. Di questi serpenti non sono maj se non due: lo maschio muore quando ingenera, e˙lla fenmina quando partoriscie, in questo modo, che quando si chongunghono insieme in aria, per lo grande diletto, lo maschio mette lo chapo in gola alla fenmina, e ella per grande rabbia di lussuria li troncha lo chapo chollj denti e tranghiottiscie questo chapo. E di questo chapo s’ingienerano due vipere, uno maschio e una fenmina; e quando è presso al tenpo del partorire, questi che sono in chorpo non vogliono aspettare lo tenpo diritto naturale, ançi per força ronpono e fendono lo chorpo della lor madre, eschone fuorj per força e chosì uccidono la lor madre 92 . Di questa vipera dicie Sancto Anbruogo ch’ell’è nequissima generatione, e dicie che in fra gli altrj animalj serpentinj è˙llo più crudele e˙llo più malvagio. Anchora Santo Giovannj Batista, vogliendo riprendere li Gudej della loro maliçia e chostinatione di non volere credere al figliuolo di Dio, vogliendogli aguagliare alla più crudele chosa che sia, si dicie chosì nel Vangielo «Genimina viperarum» 93 . Della maliçia di questi serpenti più santi e dottorj ne parlano, ma, per brevità, lasciamo stare di tuttj. Insomma, questi animalj si posono aguagliare agli lusuriosi, superbj, invidiosi, li qualj perdono in questo mondo ongni buona intentione. In prima perdono Idio padre, e poi perdono la santa madre Echlesia, non volendo aspettare chon paçiençia lo tenpo della gloria di Dio, e però s’afrettano ançi lo tenpo, e chosì perdono questo mondo, cioè, per virtù, e˙ll’altro per gloria. Però istudiamo d’esere chasti e umilj e patienti, acciò che al tenpo abiamo quella gloria la quale non avrà maj fine. 32r° / / L’aspido 94 è un malvagio e nequissimo serpente, però che choluj chui morde uccide; ma sono diverse maniere d’aspidj: nuoce più uno che un altro. Narasi che sono 49 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 91 Cf. Isid. XII,4,6 (da Hieron., In Is. XIV e Epist. 83; anche Plin. 8 e Solin.). L’intero passo è in precisa corrispondenza con Garver 1920: 313-314 («dicie Plinio che lla donolla . . . »), ove è riportata la convinzione che la donnola si cibi con la ruta per uccidere il basilisco (cf. Bart.Angl. XVIII,15 de Basilisco; Cecco d’Ascoli XXX «La donola, trovando della ruta, / combatte con costui, e sí˙ll’occide, / ché ‘l tosco con costei si atuta»; e Leonardo da Vinci, ed. J. P. Richter 1883/ 2: 324 «Basiliscio: la donnola per lo mezzo della ruta cobatte con essi e si l’uccide»). Anche Isid. XII,4,7. 92 Cf. Isid. XII,4,10-11 (e Erod. III,109; Aelian. 1,24; Plin. 10,62 «Viperae mas caput inserit in os, quod illa abrodit voluptatis dulcedine . . . itaque ceteri tarditatis inpatientes perrumpunt latera occisa parente»). La tradizione è del Fisiologo e bestiaria, cf. Best.tosc. XXVII «De la natura de la vipra dragone»; e Bestiaris 104. 93 Cf. Luc. 3,7 «Genimina viperarum, quis ostendit vobis fugere a ventura ira? » (invettiva che riappare nelle parole di Cristo ai farisei, Matth. 23,33 «Serpentes, genimina viperarum, quomodo fugietis a iudicio gehennae? »). 94 Cf. Isid. XII,4,12. L’intera sequenza dei serpenti aspido, dipsa, unaljs [= upnalis], emorois, prester, seps talificus [= seps, tabificus] dipende da Isidoro e viene accolta con la medesima succerte [m]usiche chi˙lli dicie dove sono questi aspidi, avengnia che sieno nella chaverna, chonviene che n’escha fuorj per la virtù delle parole 95 , ma questo aspido, chome chomincia a sentire lo ‘nchantesimo, pone l’uno orechio in terra e˙ll’altro si tura cholla choda, e chosì chanpa dallo inchantatore 96 . Questo serpente aspido singnificha molti huomenj, li qualj, per no udire li santi chomandamenti di Dio, l’una orechia in tera, cioè che ponghono tanto amore nelle chose terene che non intendono a˙dDio né all’anima; l’altr’orechia si turano cholla choda, cioè che si premettono a˙lloro medesimo lungha vita e non credono maj morire, e per questo non odono la santa iscrittura che˙ll’uomo si guardj da pechati e richordansi della morte, la quale viene quando l’uomo no’l pensa. È un’altra gieneratione d’aspidi, la quale si chiama «dipsa» in grecho, in latino «situlla», però che quando morde, l’uomo muore di sete 97 . L’altra generatione si chiama «unaljs» 98 , però che quando morde l’uomo lo fa morire di sonno. Questo aspido si pone Cleopatra che morì dormendo e non sentirsi 99 . L’altra generatione e’ si chiama «emorois», lo quale quando morde l’uomo gli escie tutto lo sangue d’adosso, e chosì muore 100 . L’altra generatione si chiama «p[re]ster», lo quale, chome l’uomo è morso da esso, chade in terra disteso e muore chon grande dolore, escieglj ongnj chosa di corpo e tutto infracida dentro 101 . 50 Antonio Lupis cessione nella versione greca del Fisiologo così come in Physiol.lat. (Versio BIs) 66. Non appare, peraltro, in nessuno degli altri volgarizzamenti da questi derivati. 95 Cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 64 «si quando advenerit aliquis homo ad speluncam, ubi habitat aspis, et precantat eam omnibus carminibus, ut exeat de cavernis suis; illa vero, ne audiat vocem incantantis, ponit capud suum ad terram et unam quidem aurem premit in terram, alteram vero aurem de cauda sua obturat». E Physiol.lat. (Versio BIs) 66 «Huius diversa sunt genera et species dispares ad nocendum. Fertur autem aspis, cum ceperit pati incantatorem, qui eam quibusdam carminibus propriis evocat, ut eam de caverna sua prevocet, cum illa exire noluerit, unam aurem in terram premere, alteram cauda obturare et premere, atque ita voces illas magicas non audiens, non exit ad incantantem». L’immagine, oltre che nella tradizione dei bestiari, si è affermata come auctoritas letteraria anche oltre il Medioevo. 96 Cf. Psalm. 57,4-5 «Furor illis secundum similitudinem serpentis: sicut aspidis surdae, et obturantis aures suas, quae non exaudiet vocem incantantium, et venefici incantantis sapienter»; cf. August., In ps. LVII. 97 Cf. Isid. XII,4,13. Physiol.lat. (Versio BIs) 66 «Dipsa genus aspidis qui latine stala [la variante per situla è condivisa da altri codd. latt.] dicitur quia quem momorderit siti periit». 98 Possibile errore di copiatura per upnaljs. 99 Cf. Isid. XII,4,14 «Hypnalis . . . quod somno necat: hanc sibi Cleopatra apposuit, et ita morte quasi somno soluta est»; Physiol.lat. (Versio BIs) 66 «Prialis . . . soluta est». 100 Cf. Isid. XII,4,15; Physiol.lat. (Versio BIs) 66 «Emorous aspis nuncupatur, eo quod sanguinem sugit. Qui ab ea morsus fuerit, ita dissolutis venis, quicquid vite est per sanguinem effundit. Grece enim sanguis emath dicitur». 101 Cf. Isid. XII,4,16. La Versio BIs 66 del Physiol.lat. segue una diversa tradizione, pur rispettando la sequenza isidoriana. L’altra generaçione si chiama «seps talificus», lo quale chome morde l’uomo no˙llo lascia maj, che˙ll’uomo tutto li si chonsuma e disfa in bocha 102 . Un’altra generatione d’aspido si chiama «ceraste» 103 , lo quale à quaranta chorna, però che in greco tanto è a dire «ceraste» quanto «chorno» in latino 104 , 32v° / / lo quale è nemicho di tutti gli animalj. Naschondesi nella rena del mare, e chosì uccide ongnj animale che ivj passa, pesci, ucciellj, bestie e persone. Scitale è uno serpente variato di molti cholorj ed è molto vago a vedere, e però quando gli altrj animalj lo veghono quasi stanno isvemorati a riguardarlo; e per questo modo questo serpente, avengnia che sia tardo e grave a chorere, per cholpa degli altrj che stanno fermj si divora tuttj e uccide, e chosì persone chome altrj animalj 105 . Emphinena si è uno serpente che à due chapi, l’uno nel luogho propio, l’altro nel luogo della choda 106 . Chorre da ongnj parte. Questo è crudelissimo serpente, e nuoce non solamente agli altrj animalj e persone, ma anchora nuoce agli altrj serpentj. Li suoj ochi riluchono chome chandele ardentj 107 . Idro si è uno serpente el quale istà nel fume chiamato Nillo. Chiamasi «idro» perché vive nell’aqua, li Greci chiamano l’aqua «idro». Chui morde, chorre in una malatia la quale si chiama «boas» perché si schura 33r° / / per funmo di bue 108 . 51 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 102 Cf. Isid. XII,4,17 «Seps, tabificus aspis, . . . » (su Lucan., lib. IX «Ossaque dissolvens cum corpore tabificus seps»; cf. Diosc., II,70). Il Physiol.lat. (Versio BIs) 66 semplifica generalizzando «Aspis quidem si momorderit hominem, statim eum consumit, ita ut liquefiat totus in ore serpentis». 103 Cf. Isid. XII,4,18; LibMonstr. 276 «Cerastes autem cornuti serpentes fiunt, sed non tam cornibus quam ore nocent et linguis». 104 quaranta latino: Isid. XII,4,18 «in capite cornua habeat similia arietum, k™rata enim Graeci cornua vocant». 105 Cf. Isid. XII,4,19. 106 Cf. Isid. XII,4,20 «Amphisbaena»; LibMonstr. 262 «De serpentibus Assyriorum» (e De rebus in Oriente mirabilibus 354; Epistula Premonis; Epistula Fermetis); Garver 1920: 314 «la fenmine»; Garver 1920: 315 N50 «The chapter on the emphimena in St 2 is very similar to this one but has no moral» (ricorda Garver 1920: 309 che «St 2 . . . is based on the Etymologies of Isidore of Seville»). Storost 1935: 124 ms. C, c. 32v° b «nella terra di banbilonia . . . trouarono de moltj serpenti, le qualj erono grandissimi e molto fieri e auieno II chapj, e lli loro ochi erono lucentj chome charbonj accesi (= Grion 1872: 164). 107 Isid. XII,4,20 «Cuius oculi lucent veluti lucernae» (H. de Saint Victor, De Bestiis III,44 de amphysibaena «lucent veluti lucernae»); Garver 1920: 314 «e i suoi occhi sono lucienti come candelle acciese». 108 Sulla base della tradizione del Fisiologo, di sicura derivazione isidoriana, il testo confonde due successivi luoghi: Isid. XII,4,21 «Enhydris (da Plin. 31,7), coluber in aqua vivens. Graeci enim ‹dvr aquam vocant», e Isid. XII,4,22 «Hydros, aquatilis serpens, a quo icti obturgescunt, cuius quidam morbum Boam dicunt, eo quod fimo bovis remedietur». Il medesimo rapporto, seppure distanziato nel testo e distinto in descrizione e «Ethim[ologia]», è ad esempio istituito in Physiol.lat. (Versio BIs) 44-46 De ydro «Aliud est animal in Nilo fluvio, quod dicitur idrus. . . . Ethim[ologia]. Idrus coluber in aqua vivens. Greci enim idor aquam vocant, inde idrus aquatilis serpens. Cuius ictu percussi obturgescunt, quem morbum boam dicunt, eo quod fimo bovis remediatur». Cf. Plin. 28,18 «Boas sanat fimum bubulum, unde et nomen traxere». Questo idro 109 è molto nemicho del chochotrillo serpente, e però, quando vede lo chochotrillo, s’inviluppa nella rena e mostra quasi morto. Vegiendo lo chochodrillo, questo ydro si˙llo trangugia, e˙llo ydro quando è nel ventre del chochotrillo si˙llo fora e esciesene sança letione e uccide lo chochodrillo 110 . Questa figura tenne lo nostro singnore Giesù Cristo, lo quale se inviluppò nella rena quando pigliò charne humana e˙llo chochotrillo, cioè lo ‘nfermo, lo trangugiò, credendo che fosse huomo solo morto e non Dio, e chosì ne uscì libero, lasciò morto e schonfitto lo inferno 111 . Boas è uno serpente chosì detto perché si diletta molto di surgere e di popare el latte dell’armente di buoj e degli altrj animalj, e però si chiama «boas» per lo afetto che ha 112 . Iaqulo è uno serpente chosì detto perché vola, e quando vede li ucciellj su per li alberj, sì si gietta loro adosso chome fosse saetta o lancia, però che iachulj è˙llo lancione, e però si chiama yachulo 113 . Sirene sono serpenti che usano inn˙Iarabia e sono bianchi choll’alie, li qualj chorono più che chavallj e anchora volano, lo chuj veleno è sì malvagio che 33v° / / quando mordono la persona, prima muore che sente alquno dolore 114 . [S]ops è uno serpente lo chuj veleno non solamente chonsuma la charne, ma˙ll’ossa. Quando morde la persona, sança rimedio è˙llo suo morso 115 . Dypsa è uno serpente di tanta picholeça, che si naschonde e non è veduto, e però le persone quando lo chalchano inchontanente muoiono sança che senta dolore 116 . Ramarro, detto lacerto, sono una generatione laserti serpentinj chosì chiamatj; e sono più generationj, sì chome botraj, salamandra, saura, stellio 117 . 52 Antonio Lupis 109 Nella sequenza isidoriana (rispettata, sia pur confusamente, in Physiol.lat. (Versio BIs) 46, nella Ethim[ologia], direttamente mutuata da Isidoro), a XII,4,23 si incontra l’Hydra «draco multorum capitum»: nella trafila del Fisiologo che conduce al nostro testo si fa invece confusione, continuando a chiamare idro l’idra della tradizione e delle moralizzazioni dei bestiari; per il simbolismo cf. Druce 1909. Ma, in realtà, si tratta di Isid. XII,2,56 «Enhydros (di cui Solin., Plin., Amm.Marcell., Diodor.) bestiola ex eo nuncupata, quod in aquis versetur, et maxime in Nilo. Quae si invenerit dormientem crocodilum, volutat se in lutum primum, et intrat per os eius in ventrem, et carpens omnia interanea eius, exit viva de visceribus crocodili, ipso mortuo». 110 Cf. Physiol.lat. (Versio BIs) 44 «idrus . . . satis est animal inimicum cocodrillo . . . cum videt cocodrillum in litore fluminis dormientem aperto ore, vadit et involvit se in limum luti, quo possit facilius illabi in faucibus eius. Cocodrillus igitur desubitatus, vivum transglutit eum. Ille autem dilanians omnia viscera eius exit de visceribus eius». Cf. anche Philippe de Thaün Ydrus v. 633- 62. Il rapporto tra l’idra «serpente che ane molte teste; e quando ne gli è tagliata una, sí ne lli nascie due», ed il coccodrillo («calchatrice») è correttamente restituito da Best.tosc. XXVI. 111 La moralizzazione, sotto diverse specie, è in tutte le versioni del Fisiologo e nei bestiari, cf. ad es. Physiol.lat. (Versio BIs) 44-46. 112 Cf. Isid. XII,4,28. 113 Cf. Isid. XII,4,29. 114 Cf. Isid. XII,4,29. 115 Cf. Isid. XII,4,31 «Seps, exigua serpens, quae non solum corpus, sed, et ossa veneno consumit». 116 Cf. Isid. XII,4,32. 117 Cf. Isid. XII,4,34 «Lacertus, reptilis genus est, vocatus ita, quod brachia habeat. Genera lacertorum plura, ut botrax . . . ». Bottruta, detta però che à faccia di ranochia: li Greci chiamano lo ranochio «botranj» 118 . Salamandra è chosì detta perché vale chontra lo ‘ncendio del fuocho; la quale à più veleno che niuno altro animale, e˙tutti gli altrj l’ànno inn˙odio et perseguilla, ma ella uccide tutti gli altrj chollo suo veleno, e quando s’achosta ad alchuno albero, tutti choronpe li frutti suoj, sì che uccide ongnj persona che ne ma- 34r° / / -ngia.Anchora se chadesse inn˙alchuno poço, tutti uccide chi bee d’essa aqua. Questa salamandra è solo quello animale che vive nel fuoco, e non solo che ‘l fuocho li faccia male, ma essa ispengnie ongni fuocho, sì è grande quanto vole 119 . Saura è uno laserto. À questa natura che, quando perde lo vedere, entra in uno foro istretto d’un muro o pietra verso lo Levante, e quando lo sole si leva, si˙llo perquote, riverbera nelli ochi, per la virtù del sole raquista lo vedere chome di prima 120 . Istellione 121 è uno laserto d’una forma molto rilucente e vaga a vedere, però ch’è variato di molti cholorj e diversi a modo di stelle e lucenti, però è apellato «istelio». Questo istelio è nemicho delli schorpionj, però che tuttj li uccide sança tocharglj, però che chome lo scharpione lo guata, diventa tutto sança vita, e chosì muore 122 . 36r° / / Qui diremo della natura dellj animalj raçionalj, ciò sono huomenj trasformatj da˙ttuttj gli altrj huomenj del mondo. Quando ebe vinto le gienti dele parti di levante, di sì oribile paruta e dispiacevole abiti, chostumj e regimentj, le qualj genti sogiogò e vinse magiormente per divina potençia chome per umana, Allessandro predetto, dovendo cho˙lloro chonbattere, in loro trovò molti e diversi modj di chonbattere: alquanti li mettevano dinançi li chanj inn˙ischiera sì chome chavalierj; allora Allessandro, però che˙lla sua gente erano charichati d’arme e, stanchi, chontro a choloro tutti pungniare non poteano, onde ellj fè ischiere di porci acciò ch’ellj chonbattesono chon que’ chanj, et chosì li vinse. Poi Allesandro trovò huomenj armati di quoia, chotelj qualj chavalchavano i dromedarij, ciò sono li chanmellj choridorj, portando per altruj offendere archi e saette. Trovò gienti le qualj aveano oltre a dugiento leofanti inchastellatj di lengniame, sopra alle qualj chastella huomenj andavano saettando saette avelenate e 53 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 118 Cf. Isid. XII,4,35 «Botrax . . . nam Graeci ranam bøtraxon vocant». 119 Cf. Isid. XII,4,36. La leggenda della salamandra attraversa tutta l’antichità, fino ad Agostino, a partire probabilmente da Arist., Hist.Anim. 552b,15: è ripresa naturalmente nel Fisiologo, nel LibMonstr. e nei bestiari, cf. in specie Garver 1920: 316s., che nota come vi siano «also points of resemblance between this chapter and the one in St. 2, as well as Hugo de Saint Victor, de Bestiis, II,16 de stellione et salamandra» (cf. Mann 1888: 64; per le fonti l’ed. Cahier/ Martin 1847-65: 271 dei ms. Berne-Bruxelles). 120 Cf. Isid. XII,4,37 (e la tradizione del Physiol.gr.). 121 Cf. Isid. XII,4,38. 122 Cf. Plin. 29,4. fuocho tenperato, esendo li huomenj fatti di diverse maniere: alquanti aveano fatte le chapita chome chanj; alquanti avieno uno ochio molto grosso nella testa, ciò nella fronte; altrj li qualj avieno uno piede molto grande; alquanti li qualj ànno lo chapo tramendue le spalle dinançi, sì che ànno la bocha nel petto e gli ochi 123 ; alquanti ch’àno lo volto chome huomo e˙llaltro onbusto tutto e˙lli piedj sì chome lione e choda sì chome scharpione, ànno tre ordinj di dentj da chatuno lato. Quelle chotalj genti non solamente l’erbe negli aberj, ma˙lle pietre ischiacciano. Quivj si mostrò Allessandro provedutamente e vetturiosamente fatto di non perdere alchuno tenpo inn˙alchuna battaglia. Trovò Allessandro arte di mille ispechi di ferro forbiti 124 , li qualj poneano chontro al sole verso li nimici, e˙llevando e diriçando chatuno di quellj della sua giente li dettj ispechi forbiti, li qualj erano d’andanicho d’ingniatione di ferro indico ben forbito, li qualj erano purghatj 36v° / / e bene isprendientj; sì che ferendovj dentro li ragi del sole ne’ detti ispechi C’ ghomita dinançi da˙ssè in dieci milia accendea sì chome fuocho, e chosì le chastella e˙lli uomenj, e ‘l bestiame e i loro vestimentj per quella arte sottile d’ispechi inn˙ogni modo ongni chosa di suoj nemici arse. Poi ch’ebe li suoj nemici chosì arsi, vinselj chontro a di loro trionfando. Rymasono veramente xxij re: chatuno avea ottociento chonduttorj, e chatuno chonduttore cientomilia chonbattitorj, li qualj guardavano, e vedendo Allessandro vincitore e ellino esendo huomenj ingrati, non gratiosi chontra li tutti buonj chostumj e bellj, dispiaquelj molto que’ modi e˙lloro chonversatione, però in nullo 54 Antonio Lupis 123 Sui cinocefali, ciclopi, sciapodi, blemmi V. più avanti. 124 L’intero passo è in precisa esclusiva corrispondenza con Donadello 1980: 204 (in corsivo i tratti del testo rischiarati dal ms. padovano): «Dell’arte la qual fece Allexandro di spechi. Trovò Allexandro arte di .M. spechi di ferro forbiti, li quali ponea contra lo sole di contra ali suoi nimici, e˙llevando e dirissando catuno di quelli dela sua gente li dicti .M. spechi forbiti, li quali erano d’andanico di genneratione di ferro indico, ben forbiti et purgati et risprendenti, sì che, ferendovi dentro lo sole in quelli spechi, .C. braccia dinançi ad sé et fine in .x. migla da lunga accendean sì come fuoco. E così le castella, gli omini, lo bestiame e li loro vestimenti per quella arte sottile di spechi, in ogna modo ogna cosa di suoi nimici arse. Puoi ch’ebbe li suoi nimici così arsi, vinseli tutti quanti chosì triunphando. Sì come rimaseno .xxii. rei allor, li quali si ridusseno a quella parte ch’è di socto. Rimaseno veramente .xxii. rei, catuno dei quali rei .VIIIc. conductori avea e ciascuno conductore .Cm. combattitori, li quali guardando et vedendo Allexandro vincitore et elli essendo homini ingrati oè non gratiosi, ma contrariosi ad tutti li buoni e belli costumi, dispiaqueli molto loro modi e loro conversatione, però in nullo modo con loro volse participare. Unde comandò loro che i˙nela valle, la quale si dice Caspia, si dovesseno raunare. E di questo dentro dal suo core cum pura simplicitade fedelmente pregò lo suo altissimo creatore di cielo che così fastigiose gente ai monti di Caspio e cansato dalla parte di tramontana si dovesseno inchiudere. La qual cosa Dio omnipotente lo suo pregho exalditte, et quelli cussì due grandissimi monti insieme s’agiungesseno, rimanendo tra loro due monti bocca di .xv. passi tanto. Sì come Allexandro chiuse questi .xv. passi. Li quali Allexandro questi .xv. passi in tal guiça acconçoe artificiosamente con pietre, con ferro e con piombo e co altri apparechiamenti, che alcuno di loro ‘scire non ne potea né altri andare a˙lloro. E veramente le porte di questa bocca sì nascose e in tal guiça stavano, e˙ssì erano d’andanico temperato, che per fuoco né per ferro non si poteano ronpere né isforsare né per alcun altro ingegno aprire». modo cho˙lloro volle participare, onde a˙lloro chomandò che nella valle, la quale si chiama Chaspia, si dovessono adunare. E di questo dentro del suo quore fedelmente e con pura senplicitade preghò el suo creatore fedelmente, che chosì fastidiose genti ch’e’ monti di Caspio e Cansato dalla parte di tramontana si dovesse inchiudere. La qual chosa Iddio onipotente assauditte, e quellj chosì grandisimj due monti insieme s’agunsono; rimanendo tra’ due monti una bocha di quindici passi, Allessandro chiuse quella bocha. Allessandro in tal guisa achonciò artificiosamente chon pietre e chon ferro e chon pionbo e chon altrj aparechiamenti, che alchuno di loro uscire no ne potesse né altrj andare a˙lloro. E veramente le porti di questa bocha sì aschose et in tal guisa istavano, e sì erano d’andanico tenperato, che per fuoco né per ferro non si potevano né ronpere né speçare né per alchuno altro ingiengno aprire. Rinchiusisi si furono in questo modo gl’infra scritti xxij re, chatuno di qualj avea ottociento dogij sotto di sè, cientomilia chonbattitorj, in tra li qualj sono doe re principalmente: Gogo, lo quale chonbatte chol coltello, e Magogo, lo quale chomanda e benedice e maledice, chome diremo lo ‘nperadore e ‘l papa in fra˙nnoj cristianj, di qualj chonteremo qui apresso di lor fationj e nature. 37r° / / Lo primo re di xxij si chiama Anogit, la giente del quale sono huomenj lunghi xi ghomita, lj qualj si chonbatono cho’ grifonj. Sechondo re si chiama Agenj, la giente sua sono Agrotti e Brainotti 125 , li qualj, la vita di questo mondo credendosi dare a˙dDio, si giettano nel fuoco per amore dell’altra vita. Terço re à nome Chane Nator, la giente del quale si chiamano Cenocefalos 126 , li qualj ànno chapita di chanj e˙ll’altro chorpo tutto d’uomo. Quarto re à nome Depar, la giente del quale, andando per chanmino et venendo lor meno vivanda, uccidono di loro quello ch’è il più vechio et quochollo e mangiallo; et quello che si difendesse da queste chose è tenuto rio e malvagio ed è gudichato chome huomo sença legie 127 . 37v° / / 55 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 125 Cf. Gervasius Tilleberensis, Otia imperialis 3 «De Asia orientali . . . Habet et India Agroitas et Brachmanes, qui se ultro in ignem mittunt amore alterius vite»; sui Bramani cf. Plin. 6,19. Le altre fonti sono rinvenibili nella Collactio Alexandri cum Dindimo, o nella tradizione del Dindimus o dei Commoditorium Palladii (cf. Cary 1956: 12-14). 126 Cf. Isid. XI,3,15 e XII,2,31; August., Civ. Dei XVI,8; LibMonstr. 166 «Cynocephali (cenocephali ms. A) quoque in India nasci perhibentur, quorum sunt canina capita». Nelle storie di Alessandro, cf. Epist.Alexandri 33, e, innanzi tutto, la tradizione dello Scolari, vedi Storost 1935: 38, §148 «ynocefali, riesige, flammensprühende Tiere» (Storost 1935: 143, ms. Marciana Venezia It.Cl.VI.66 (6033) c. 37v° Luncephali). Per la tradizione dei cinocefali cf. Storost 1935: 52, e Berger de Xivrey 1836. 127 Cf. Gervasius Tilleberensis, Otia imperialis 3 «Sunt alii, qui iam senio confectos parentes mactant et eorum carnes ad epulas sibi preparant, impio iudicato qui facere ista negaverit. De istis meminit Aristotiles (= Aristot., Topic. II.XI,5-6), cum dixit: «Bonus est mactare patrem in Trivallis». Unde literatus ille nostri temporis vir, magister Radulfus Niger, domini mei regis iunioris concurialis, cum Topica Aristotilis et Elenco versibus glosaret, ait: Sunt loca, sunt gentes, quibus est mactare parentes, / cum mors aut pietas aut longa supervenit etas». Quinto re à nome Apodineir, li qualj mangiano li pesci crudj e beono l’aqua salata del mare 128 . Sesto re à nome Lobio, la giente del quale tutti àno nelle manj nove dita e altre tante in chatuno piede 129 . Settimo re à nome Limio, la giente del quale tutti si chiamano Arismapos e à chatuno uno ochio, ma quello è molto grosso, nella fronte 130 . Ottavo re à nome Pariçeus, la giente del quale ànno tuttj un piede, et quando si posano, per la grandeça del piede dal sole si fanno onbra a˙ttutto ‘l chorpo 131 . Nono re à nome Dedicius, la giente sua si chiamano Agatti e sono sança chollo e tutti pilosi, e ànno bocha, ochi e naso nel petto 132 . Decimo re à nome Çarmeneus, la giente sua si chiamano Linos e Sotiros, li qualj ànno le chapita loro chornute chome bechi, lo petto chome l’huomo, le choscie e˙lli piedj chome bechi 133 . 38r° / / Undecimo re à nome Bebus, la giente del quale si chiamano Centaurj e ànno il chapo e ‘l petto sì come gli altrj huomenj e˙ll’altro chorpo ànno fatto chome chavallo 134 . Dodecimo re à nome Carmarius, la giente sua si chiamano Bilbios, li qualj mangiano la charne cruda 135 , intra le qualj gienti sono grandissima quantità di serpenti sì grandi che mangiano e uccidono li cervj. Tredecimo re à nome Chalchonus, la giente sua si chiamano Cinotos, li qualj ànno figura di gienti e ànno lo chorpo loro chom’asinj, e ‘l petto e˙lle ghanbe sì chome leone 136 . 56 Antonio Lupis 128 Sugli ittiofagi cf. Isid. IX,2,31; Solin. 57; LibMonstr. 164 «Et in India . . . qui . . . crudis cum aqua piscibus ita vivere dicuntur»; Epist.Alexandri 32-33 «crudo pisce et aquarum haustu viventes». 129 Cf. LibMonstr. 143 «qui in ambis manibus VI digitos et singulis habuerunt pedibus»; August., Civ. Dei XVI,8 «Pluribus quam quinis digitis in manibus et pedibus nasci homines, novimus». 130 Da Verg., Aen. 3,616-640 a Isid. XI,3,16 cyclopes; cf. LibMonstr. 156; per le fonti cf. Storost 1935: 53. 131 Cf. per gli sciapodi Isid. XI,3,23; Plin. 7,2; August., Civ. Dei XVI,8; LibMonstr. 168; per le fonti cf. Storost 1935: 53. 132 Sui blemmi cf. Isid. XI,3,17; Plin. 5,8; Solin. 34; August., Civ. Dei XVI,8; LibMonstr. «De Epifugis» 176 (dal De rebus in Oriente mirabilibus 355 «homines sine capitibus qui in pectore habent oculos et os»); per le fonti cf. Storost 1935: 53. 133 Sui satiri cf. Isid. XI,3,21; LibMonstr. 144 «Fauni . . . a capite usque ad umbilicum hominis speciem habent caput autem curvata naribus cornua dissimulant et inferior pars duorum pedum et femorum in caprarum forma depingitur» (da Hieron., Vit. S. Pauli col. 23 «Nec mora, inter saxosam convallem haud grandem homunculum videt, aduncis naribus, fronte cornibus asperata, cuius extrema pars corporis in caprarum pedes desinebat»); per le fonti cf. Storost 1935: 52. 134 Cf. Isid. XI,3,39; LibMonstr. 150 «Hippocentauri equorum et hominum commistam naturam habent» (da Hieron., Vit. S. Pauli coll. 22-23); cf. Berger de Xivrey 1836: 23-37. 135 Cf. De rebus in Oriente mirabilibus 356; LibMonstr. 178. 136 Cf. Isid. XI,3,39; LibMonstr. 154 «Onocentauri corpora hominum rationabilia habere videntur usque ad umbilicum et inferior pars corporis in onagrorum setosa turpitudine describitur»; Epistula Premonis 210-11 «nascuntur homines qui homodubii vocantur, qui usque ad umbilicum hominis speciem tenet, reliquum corpus onagro similes; pedes habent equus»; Robin 1932: 81-82. Quatordecimo re à nome Amardeus, la giente del quale sono diversamente fatte e chiamansi Dandelj, àno li piedj di leofantj, le mascielle sì chome di porci, le chorna loro sono lunghe due ghomita. La battaglia loro è molto dura e aspra. Quintodecimo re à nome Anafargio, la giente del quale sono diverse, chon istrane figure e chon diverse armj. Àno lo viso loro fatto chome gli altrj huomenj, ànno nelle mascielle da chatuno lato 38v° / / tre ordinj di dentj, l’altro chapo tutto e˙lle ghanbe àno di leone, choda chome scharpione, la voce loro è fischiamento diverso, dischordante da tutte voci, li ochi loro sanguignj acciesamente, e mangiano charne d’uomo e di bestie, e sono molto atantj e ratti a chorere più d’altrj animalj. [S]estodecimo re à nome Brimaidus, la giente del quale si chiamano Erij e Dinerij, ànno chapo d’uomenj e˙ll’altro di leonfanti. Settimodecimo re à nome Alfangho, la giente sua si chiamano Alfaraççi e àno li chapi loro d’uomenj e˙ll’altro inbusto tutto di chavallo e portano archo e saette 137 . Ottavodecimo re à nome Aleno, la giente del quale si chiamano Milvj, àno li chapi loro di mulo, li piedi d’ucciellj grifonj, e sono chonbattitorj passando a˙ttutti gli altrj. Nonodecimo re à nome Charabo, la giente del quale sono chon be’ chostumj e di grandisima riverença, molto amatorj altruj, che nulla chosa lasciano a fare per loro amici. 39r° / / Vigesimo re à nome Fiçonicho, la giente del quale si chiamano Gloci e ànno volti e chapi chome altrj huomenj, li loro chorpi sono di toro; in fra˙lli qualj è una bestia di diversa figura, lo chorpo suo di chavallo, li piedj di leofante, li chapi di cervio, e à uno chorno in meço della fronte risplendente e molto aguto. Vigesimoprimo re à nome Artineo, la giente del quale si chiamano Bellj, tra’ qualj à una bestia molto diversa, la quale si chiama «daran» e mughia chome bue, la quale à chorna di ferro e nullo si prende né si doma. Vigesimosichundo re à nome Saltano, la giente del quale si chiamano Serene, che al lor chanto fanno l’altre gienti adormentare, e, quando vanno, fanno movimenti di manj e di piedj sì chome ballasero e saltasono 138 . Queste gienerationj di gientj, sechondo si dice, furono istratte della schiatta di Chaino, figliuolo d’Adamo, el quale fu maladetto. Questi re di questa giente ch’abiamo chontatj, furono della gieneraçione de’ re d’Ismael e chiamansi l’Ismaeliti, e chiamansi Tartarj di Gogo e di Magogo. San Giovannj vangelista disse nella Pochalissa che al diretano dì, cioè al dì del giudicio di Dio per le pechata di popolj, fie isciolto Ghogo e Magogo e oquperanno la terra tutta. Anchora dicie un’altra iscrittura che veranno la gieneratione dellj Ismaelj e posederano le sante cose di Dio. Onde chon ciò si è chosa che cholle molte e diverse gienerationj di bestie si rinchiudesoro, volpi non furono rinchiuse: la volpe, pessimamente chost- 39v° / / -retta 57 Prolegomeni all’edizione di un’enciclopedia toscana del tardo secolo XIV 137 Cf. N101. 138 Da Hom., Od. XII,166-191; anche Plin. 2,204; 3,62; 30,6; Solin. 33 e 37; Isid. XI,3,30-31; cf. anche LibMonstr. 148 e relativa bibliografia, soprattutto Faral 1935. a chavare al monte, e venne al chiudimento che per miracholo era fatto, et quando ebe veduto l’uscimento, le porti dell’andanicho e delle pietre per la potençia divina passò, sì che quindj usciendo chon quelle crudelj armj le qualj, abitando ne’ monti, avieno fabrichate, e’ achuparono la terra, vedendo che tuttj li huomenj erano charne e chatuno ch’erano quelle chose ch’erano sue e chon quelle chose ch’erano di Dio, e che la puçça di pechati era tanto multiplichata, quasi che al cielo tochavano, l’altra sì chome ara propuose di purghare. 42r° / / Qui chomincia lo tartato delle vertudiose pietre e propità e nature, chosì delle intagliate chome dell’altre. Sapemo e seguitar dovemo per rinuçiamento delle antiche iscritte chonposte da˙llj antichi filosafi dell’intaglj e delle figure delle pietre. Questo veramente di ciò è da fare, che se la figura che dall’intaglj antichi per graçia di Dio onipotente era allora chonceduta, e sechondo è di quella fighura e’ dimandava, dunque quelle pietre e quelle genme assaj si deono guardare e arèggiare e tenere nette; ma non dej ponere in loro tanto la tua sperança sechondo che si scrive, ma dej avella in su solo Idio, dal quale tutte le vertudj delle pietre sono, e tutte le dengnità e propietà delle creature tutte ànno discretione e perfeçione. In quella pietra dove fia intagliato toro overo donçella overo chaprichornio, questa pietra è di natura freda e della parte di meço giorno; sì che quello huomo la quale la porta adosso sichuro serà choll’aiuto di Dio da ongnj infermità accidentale. Quella pietra dove troveraj intagliato ischolpito lo sengnio di gienminj overo dell’aquario, questa chotale pietra occidentale, cioè dalla parte di ponente, l’uomo lo quale adosso la porta choll’aiuto di Dio fia sichuro da ongnj febre quartana o ghotta parlasia, e rende l’uomo graçioso apo i singniorj e a˙ttutte l’altre gientj; eçiandio chi avesse le sopradette infermitadj sono utilissime a portare adosso chontro a’ detti viçij. 44r° / / Tralato sopra l’altre pietre vertudiose, le qualj non sono intagliate. Avemo detto delle virtù delle pietre intagliate e figurate e di loro qualità, trattare volemo dire delle vertudiose e preçiose pietre. Dyamante è pietra molto durisima e salda, sì che nullo ferro né acciaio né andanicho né ronpe né coronpe, né fuocho la chonsuma, né aqua bollita. Puosi chonsumare e fondere chon sangue di becho e non chon alchuna altra chosa. Ben si truova che intonamento si chonsuma e fonde. Pietra è di grande valore: vuolsi leghare inn˙oro o in ferro, e chi bene e chastamente la porta, quello chotale huomo la porterà adosso de’ esere amante di Dio per la singnificatione del nome; e però si dona e dà in matrimonio, acciò che si chonservj sança choruçione. È sua propietà di levare d’ongni altra pietra e niuna leva di lej; è chontro, anchora, a ronpimento di sangue. Rubino è pietra di grande valore e di grande vertude e di grande valença. La sua vertude è d’esere a choluj che chastamente e nettamente la tiene, che rende l’uomo singniorivile intra li altrj e gratioso dall’altre gientj, e tiene lo vedere dell’uomo 58 Antonio Lupis e˙llo quore molto allegro, e eçiandio, s’ellj è grosso, all’oschuro rende isplendore e lume, e quando è più accieso, tanto è più charo e migliore. Ismiralda è preçiosa e bella pietra di cholore verde, e vole esere leghata inn˙oro. Le sue propietà son queste: d’esere l’uomo la quale la porta adosso allegro senpre, chiaro del quore e di tutto ‘l chorpo e speçialmente della vista delli ochi. È pietra molto tenera e di grande guardia da fuocho, da aqua chalda, da ongnie perqusione; donasi in matrimonio a ciò che vivano allegramente. Balascio è onorevile e bella e chiara pietra a vedere, ed è quasi di quelle virtudi medesime 44v° / / che˙llo rubino, ci[ò] è singniorile, gratiosa e allegra a˙ttutto ‘l chorpo e oltre che vertudiosa chontra nemici in battaglia. Çafiro è pietra utile e bella e di celestrino cholore, ed è pietra di vertude chontro a ronpimento di sangue; à vertù chontro a male d’ochi, ed è buona a forbire li ochi, e rendelj molto chiarj e bellj. Volsi leghare in oro e tenere nettamente e chastamente. Topaçio è pietra altisima e di giallo cholore e vertudiosa, e ànno chotale chonosciença quillj che diritti sono, che mirandovisi l’uomo entro, lo mento dell’uomo mostra di sopra e˙lla fronte di sotto dal volto.Volsi leghare inn˙oro e guardare nettamente. La sua ispeçial vertute si è d’esere onestisima pietra oltre a˙ttutte l’altre, e però la portano in dito li grandj pontefici e˙llj grandj perlatj. Anchora, se ‘l topaçio è bene diritto, mettendolo nell’aqua chalda si˙lla fa diventare freda. Turchiescha è molto bellisima pietra, se ella è fine di cholore. La sua propietà di vertude son queste d’eser gratiosa, amorosa e allegra. Volsi leghare inn˙oro e tenere nettamente, e volsi guardare dall’aqua chalda e fa l’uomo gratioso d’esere amato. Giaquinto è pietra quasi di cholore sanguingno, ed è gratiosa in battaglia e à ispeçial vertude chontro infondimento d’uomo e di chavallo. Volsi leghare inn˙oro e portare dalla mano sinistra; volsi tenere nettamente e guardar bene. Granata è di cholore quasi di rubino, e à ispeçialmente vertude chontra ‘l vino beuto di non lasciare altruj inebriare. Volsi leghare inn˙oro e guardarsi da ongnj choruçione, però ch’ella è bella, allegra, graçiosa pietra. Scioglimento delle Sigle e Bibliografia Aelian. = Hercher, R. (ed.) 1864-66: C. Aeliani, De natura animalium libri XVII, Leipzig Ambros., De Obit.Theodos. = Faller, O. (ed.) 1955: Ambrosius, De obitu Theodosii; in: Explanatio symboli - De sacramentis - De Mysteriis - De paenitentia - De excessu fratris - De obitu Valentiniani - De obitu Theodosii, Vindobonae Ambros., Hex. = Schenkl, C. (ed.) 1896: Ambrosius, Hexameron, in: Hexameron - De paradiso - De Cain et Abel - De Noe - De Abraham - De Isaac - De bono mortis, Vindobonae Amm.Marcell. = Gardthausen, V. (ed.) 1874: Ammianus Marcellinus, Rerum gestarum libri qui supersunt, Leipzig Anderson, A. R. 1932: Alexander’s Gate, Gog and Magog, and the Inclosed Nations, Cambridge Mass., 1932 Aristot. Fr. = Ross, W. D. 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A./ Zolli, Paolo 1999: Dizionario etimologico della lingua italiana, Bologna 60 Antonio Lupis 139 Qui riprodotto con gli emendamenti di Morini 1996. 140 Ma si veda, anche per ulteriore bibliografia, Liénard 1936: 819-38 e la nota complessiva di Liborio 1997: 693-94. 141 Ma si veda, anche per ulteriore bibliografia, la nota complessiva di Liborio 1997: 693-94. De rebus in Oriente mirabilibus = Faral, E. 1914: «Une source latine de l’Histoire d’Alexandre. La lettre sur les Merveilles de l’Inde», R 43: 353-56 142 Devoto, G./ Molayen, A. 1990: Archeogemmologia. Pietre antiche. Glittica, magia e litoterapia, Roma Dindimus = Pfister, F. 1910: Kleine Texte zum Alexanderroman, Heidelberg 6-9 141 Diodor. = Dindorf, L. (ed.) 1985-91: Diodori Bibliotheca historica. Ex rec. Ludovici Dindorfii, post I. Bekker et L. Dindorf recogn. C. Th. Fischer, ed. stereotypa ed. annorum 1867-68, Stutgardiae Diosc. = Sprengel, K. (ed.) 1829-30: Pedanii Dioscoridis Anazarbei de materia medica libri quinque. 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Jahrhunderts und den 1930er Jahren Il presente contributo tratta delle discussioni sulla norma del romancio nei Grigioni tra la metà dell’Ottocento e gli anni ’30 del Novecento, mostrando gli atteggiamenti puristici differenti assunti dai diversi partecipanti al dibattito. Negli anni ’60 dell’Ottocento un esponente della regione renana crea una lingua di sintesi per l’intero territorio romancio, una lingua dai tratti latineggianti e italianizzanti e purificata da molti germanismi. Altri esponenti della stessa regione si oppongono all’orientamento latineggiante e neolatino, assumendo atteggiamenti differenti nei confronti dei germanismi, che vengono accettati come parte integrante della lingua popolare o rifiutati come elementi che sarebbero estranei al romancio. In Engadina, l’altra regione romancia importante, è la norma scritta esistente ad essere qualificata come italianizzante e distante dall’uso popolare. Quest’ultimo è caratterizzato da un maggior numero di germanismi e da un lessico più vicino a quello delle parlate renane. La proposta di riavvicinare lo scritto al parlato è combattuta dai difensori della lingua letteraria sviluppatasi per più secoli accanto alla lingua popolare (considerata come somma di dialetti e per questo «non adatta» come punto di riferimento). Nelle due regioni s’impone l’orientamento verso l’uso popolare e si eliminano le opzioni dotte, la koiné (latineggiante e italianizzante) e la norma tradizionale dell’Engadina. 1. Einleitung Zwischen den 1920er und 1960er Jahren haben die bündnerromanischen Regionalschriftsprachen ihre bis heute gültigen Normen erhalten. Diesem Zeitabschnitt geht eine um die Mitte des 19. Jahrhunderts einsetzende Periode voraus, die durch Diskussionen zu den schriftsprachlichen Normen sowie durch verschiedene Etappen der orthographischen Normierung geprägt ist. Zentrale Gegenstände des metasprachlichen Diskurses der Elite in der genannten Periode sind das Verhältnis der Schriftsprache zur Volkssprache, d. h. zum verbreiteten Usus, der oft mit dem Usus weniger gebildeter Sprecher gleichgesetzt wird 1 , die Unterscheidung und Bewertung von «Fremdelementen» (Entlehnungen und Interferenzen) sowie die Frage nach grossräumigeren schriftsprachlichen Standardisierungen. Im vorliegenden Beitrag sollen die zwischen der Mitte des 19. Jahrhunderts und den 1930er Jahren 65 Bündnerromanische Schriftnormen vertretenen Positionen - unter besonderer Berücksichtigung des regionalsprachlichen Hintergrundes der verschiedenen Exponenten - einander gegenübergestellt werden. Im Mittelpunkt unseres Interesses stehen das Verhältnis der Schriftsprache zur Volkssprache und die Unterscheidung und Bewertung von Fremdelementen. Als gegensätzliche Grundhaltungen werden sich im Laufe unserer Untersuchung die Ausrichtung auf die Volkssprache und die Orientierung an neolateinischen Vorbildern erweisen. In beiden Fällen kann man von Purismus sprechen: Die Ausrichtung auf die Volkssprache impliziert eine tendenziell negative Haltung gegenüber gelehrten Entlehnungen (Latinismen, Italianismen und Gallizismen), während die «neolateinische Orientierung» eine stärkere Bekämpfung von Germanismen mit sich bringt. Aspekte der beiden Grundhaltungen sind oft miteinander verbunden. 2. Ansätze zu grossräumigeren Standardisierungen im 19. Jahrhundert Mit Darms 1989 sei zunächst auf die im 19. Jahrhundert unternommenen Anstrengungen hingewiesen, die engen regionalschriftsprachlichen Räume zu überwinden. Nachdem das Schulwesen 1843 einer kantonalen Behörde unterstellt worden war, war man von staatlicher Seite - im Zusammenhang mit der Herausgabe von Lehrmitteln - bestrebt, die Anzahl der bündnerromanischen Schriftsprachen zu verringern. Für die Surselva (Gebiet am Vorderrhein), die zwei konfessionell konnotierte Orthographien kannte, wollte man zunächst nur Fassungen in der dominierenden katholischen Orthographie bereitstellen, die zudem für Mittelbünden (Sutselva und Surmeir) Geltung haben sollten (1846-51). Doch erschien schon bald (1852) ein Schulbuch in einer Orthographie, die sich der protestantischen surselvischen wieder annäherte, und auch Surmeir erhielt etwas später (1857, 1859), wenigstens für die unteren Klassen, eigene Lehrmittel. Im Engadin erschienen zunächst (ab 1850) nur Schulbücher in der unterengadinischen Schriftvarietät, nach einem knappen Jahrzehnt (ab 1859) allerdings auch in der oberengadinischen (Darms 1989: 837s.). Nach den gescheiterten Bemühungen, im Zusammenhang mit der Herausgabe von Lehrmitteln grössere Schriftsprachengebiete durchzusetzen, unternahm der Kantonsschullehrer Gion Antoni Bühler (1825-97) Mitte der 1860er Jahre den radikalen Versuch, eine Koiné für ganz Romanischbünden, romonsch fusionau genannt, zu schaffen. Seine Basis war das Surselvische, für ihn als Emser die «angestammte» bündnerromanische Schriftsprache 2 , zu der er 1864 eine Grammatik veröffentlichte. Bereits 1865 folgte ein Schulbuch in der - zunächst noch dem Sur- 2 Das Emser Romanische wird dem Sutselvischen zugeordnet, aus Domat/ Ems stammende Autoren verwenden aber die surselvische Schriftsprache. 66 Matthias Grünert selvischen nahe stehenden - Einheitssprache. Diese wurde 1867 von der ersten «Societat Rhäto-romonscha», deren Mitbegründer Bühler war, sanktioniert. Das Schulbuch stiess aber sowohl in der Surselva als auch im Engadin auf Ablehnung, und Bühler blieb, obschon er das romonsch fusionau als Kantonsschullehrer den angehenden romanischen Lehrkräften unterrichtete, der einzige Benutzer dieser Schriftsprache (Darms 1989: 839s.). Als sich gegen Ende der 1870er Jahre das Scheitern von Bühlers Initiative abzeichnete, war der Weg frei für die Erarbeitung regiolektaler Normen (Darms 1989: 840). Während die siegreiche «regiolektale Linie» in den 1920er Jahren in den beiden stärksten Regionen Romanischbündens, der Surselva und dem Engadin, zur Sanktionierung der Grundlage der noch heute geltenden Schriftstandards führte (Cahannes 1927 und Bardola 1928, cf. dazu auch Grünert 2003), fand das romonsch fusionau mit dem Tod seines Schöpfers (1897) ein Ende. 3. Das Verhältnis zur Volkssprache und die Bewertung der Fremdelemente 3.1 Bühlers «neolatinisierende» Einheitssprache Bühler entwickelte seine Einheitssprache in einer während zweier Jahre eigens herausgegebenen Zeitschrift, dem Novellist (1867-68). Eine weitere Gelegenheit, bei der er sein Fusionskonzept erläuterte und verteidigte, war das 1886 an der Versammlung der neu gegründeten «Societad Rhæto-Romanscha» gehaltene Referat «L’uniun dels dialects rhæto-romans», das im ersten Band der Annalas della Societad Rhæto-Romanscha, dem bis heute bestehenden Organ der Gesellschaft, wiedergegeben ist (Bühler 1886b). Die Einheitssprache Bühlers steht der bündnerromanischen Volkssprache fern. Sie meidet nicht nur Germanismen, die ausdrucksseitig nicht oder wenig integriert sind, sondern auch alte, gut integrierte Germanismen und hat eine stark latinisierende und italianisierende Tendenz. Die Distanz zu den verschiedenen regionalen Gebrauchsnormen ergibt sich also nicht nur aufgrund der Mischung von Elementen verschiedener diatopischer Varietäten, sondern auch aufgrund der puristischen Haltung, nach der möglichst alle (nicht auch in anderen romanischen Sprachen vorkommende) Germanismen durch latinisierendes und italianisierendes Wortgut bzw. durch neolateinische Strukturen zu ersetzen sind. In den ersten, 1867 als Vorschlag formulierten Richtlinien figuriert die Ausrichtung auf das Latein und die anderen romanischen Sprachen bezeichnenderweise vor der Berücksichtigung des Usus, der lediglich «in Zweifelsfällen» heranzuziehen ist: La lingua rhäto-romonscha ei ina figlia della lingua latina e parentada cun tut las autras linguas romonschas; perquei dovei sia orthographia e grammatica prender special riguard 67 Bündnerromanische Schriftnormen a) sin l’etymologia latina; b) sin l’analogia cun las autras linguas romonschas; et en cass dubius c) sin igl usus existent e sin l’euphonia, conservont dentont adina siu character . . . 3 (Bühler 1867a: 105) Die Orientierung am Latein und an anderen romanischen Sprachen soll die Selektion innerhalb der «rätoromanischen Dialekte» (womit zu einem wesentlichen Teil die bestehenden Regionalschriftsprachen gemeint sind) steuern. In den ersten Richtlinien weist Bühler, dessen Basis das Surselvische ist, vor allem auf surselvische Formen hin, die zugunsten anderer - engadinischer und mittelbündnerischer - aufgegeben werden: tiara ‘Erde’ tritt vor terra zurück (terra ist aber nicht nur die engadinische und mittelbündnerische Form, sondern auch die Form der protestantischen surselvischen Schriftsprache), tierz ‘dritter’ (surs.) tritt vor terz (engad. und mittelbünd.) zurück, uors ‘Bär’ (surs. und engad.) vor urs (surmeirisch), cheu ‘hier’, tscheu ‘da’, leu ‘dort’ und neu ‘her’ (surs.) vor qua, tscha, là und nà (sutselvisch; qua und là auch unterengad.) [Bühler 1867a: 105s.]. Die Berücksichtigung der Etymologie führt ausserdem zur Bevorzugung der Graphie maun ‘Hand’ gegenüber der Graphie meun (im Surselvischen sind beide vertreten; Bühler 1867a: 105). Das etymologische Prinzip und die Analogie zu anderen romanischen Sprachen führen teilweise zu einer deutlichen Distanzierung von der Volkssprache: So bevorzugt Bühler die langen Formen häufig gebrauchter Verben (voler, laschar, ascar [astgar] ‘dürfen’, vegnir, haver) gegenüber den volkstümlichen Kurzformen (ler, schar, stgar, gnir, ver; Bühler 1867a: 111). Weiter entscheidet er sich für die italianisierende und latinisierende Schreibung com-/ conanstelle der Schreibung cum-/ cun-, die bei volkstümlichen Wörtern die tatsächliche Aussprache wiedergibt: comprar ‘kaufen’, contentar ‘zufriedenstellen’ anstelle von cumprar, cuntentar (Bühler 1867a: 111). Mit long ‘lang’, longezia ‘Länge’ (surs. liung, lunghezia, engad. lung, lung[h]ezza) und vulp ‘Fuchs’ (surs. uolp, surmeirisch golp, engad. vuolp) schlägt er sogar Formen vor, die in keiner bündnerromanischen Varietät vorkommen. In der Morphologie trifft Bühler einige Entscheidungen, die angesichts seines surselvischen Ausgangspunktes einen deutlichen Schritt in Richtung des Engadinischen und gleichzeitig anderer romanischer Sprachen bedeuten: Er sieht ein proklitisches Objektpronomen vor (das Surselvische hat nur ein postverbales nicht klitisches Objektpronomen), ein nach der Person flektiertes Reflexivpronomen 3 «Die rätoromanische Sprache ist eine Tochter des Lateins und mit allen anderen romanischen Sprachen verwandt; daher soll ihre Orthographie und Grammatik besonders Rücksicht nehmen a) auf die lateinische Herkunft, b) auf die Analogie mit anderen romanischen Sprachen und in Zweifelsfällen c) auf den bestehenden Usus und die Euphonie, wobei sie jedoch immer ihre Eigenart bewahren soll . . . » 68 Matthias Grünert (das Surselvische hat ein für alle Personen generalisiertes se-), ein synthetisches Futur (das Surselvische kennt nur eine Futurperiphrase mit vegnir a + Inf.) und ein einfaches Perfekt (das Surselvische kennt nur das zusammengesetzte Perfekt) [Bühler 1867a: 108-10]. Das Einbeziehen des einfachen Perfekts, das auch im Engadin nur schriftsprachlich ist, macht deutlich, wie hier eine von der Volkssprache abgehobene Schriftsprache geschaffen wird. Dies zeigt sich auch auf der lexikalischen Ebene. Bühlers Gegenüberstellung zwischen der «bäuerlichen, trivialen Sprache» und der in der Schule zu verwendenden Sprache, die einer gehobenen Stilebene angehören und über differenzierte Ausdrucksmöglichkeiten verfügen soll, macht dies deutlich, sowohl als metasprachliche Aussage als auch anhand der unmittelbar verwendeten Lexik (admoniziuns, exhortaziuns, rustic für gängiges da purs [pur ‘Bauer’], intenzionescha, quotidian für gängiges da mintga di): Il scolast vestgeschi sias admoniziuns, ses buns cussegls, sias exhortaziuns en in linguatg rustic, trivial, sco quel che vegn ord il nuell, e l’impressiun, che el intenzionescha de far, ei prest scuada naven; mo plaida el en in linguatg cultivau, stattan ad el expressiuns en disposiziun, las qualas ein adattadas d’exprimer ideas e sentiments, che se aulzan sur las trivialitads della vita quotidiana, cert faran allura ses plaids ina megliera e pli profunda impressiun e pli grond effect 4 . (Bühler 1867b: 125) Dass sich Bühler der Gefahr der «Latinisierung» bewusst war, geht aus der nächsten Fassung der Richtlinien von 1868 hervor, in der das etymologische Prinzip und die Analogie zu anderen romanischen Sprachen nicht mehr an erster und zweiter, sondern an zweiter und dritter Stelle stehen, während der erste Punkt die Berücksichtigung der Eigenart des Bündnerromanischen betrifft. Auch wenn Bühler hier beteuert, man wolle die «Sprache nicht latinisieren, sondern sie vor allem in ihrer Ursprünglichkeit und mit ihren charakteristischen Eigenheiten bewahren», bleibt die Orientierung am Latein als Postulat erhalten und wird sogar gerechtfertigt mit dem Verweis auf «jene unwiderstehliche Neigung und Tendenz, mehr oder weniger zu latinisieren» (quella irresistibla inclinaziun e tendenza, de pli u meins latinisar), die bei den romanisch Schreibenden seit je her bestanden habe (Bühler 1868: 142). Was die Berücksichtigung des «wirklich Bündnerromanischen» betrifft, äussert Bühler in einer späteren Phase, in den 1880er Jahren, den Wunsch, dass Ausdrücke, die «im Munde des Volkes» für verschiedene Gegenstände des bäuerlichen Lebens gebräuchlich seien, gesammelt würden und so zu allgemeiner Kenntnis gelangten (Bühler 1886a: 14). In Bezug auf die künftige Praxis in der Einheitsschriftsprache 4 «Der Lehrer kleide seine Ermahnungen, seine guten Ratschläge, seine Aufforderungen in eine bäuerliche, triviale Sprache, wie derjenige, der aus dem Stall kommt, und der Eindruck, den er zu machen beabsichtigt, ist rasch dahin; spricht er aber in einer gepflegten Sprache, stehen ihm Ausdrücke zur Verfügung, die sich eignen, Ideen und Gefühle auszudrücken, die sich über die Trivialitäten des Alltagslebens erheben, und gewiss werden dann seine Worte einen tieferen Eindruck machen und eine grössere Wirkung erzielen.» 69 Bündnerromanische Schriftnormen hegt er auch die Hoffnung, dass die Autoren «die zahlreichen sprachlichen Kostbarkeiten ihrer Dialekte» (las numerusas pedras linguisticas de lur dialects) ans Licht bringen würden, «wissend, dass jedes wahre romanische Wort (ogni ver plaid romansch) aus einem beliebigen Dialekt, das gemäss den angenommenen allgemeinen Prinzipien geschrieben wird, in der literarischen Sprache zugelassen ist» (Bühler 1886b: 58). Mit dem Austausch zwischen den Dialekten, der regional beschränkte Ausdrücke zu Gemeingut machen soll, wird auch das Ziel verfolgt, Fremdelemente zu meiden: Ils amitgs dell’uniun pretendan melsinavant . . . che . . . ils dialects hagien, se volend cultivar, da se completar viceversa, in pe da recurrer allas diversas linguas estras, inua als mauncan expressiuns per üna caussa u l’autra 5 . (Bühler 1886b: 39) In Bühlers Praxis wird dieses Prinzip auch dahingehend angewendet, dass Germanismen durch latinisierendes und italianisierendes Wortgut, das in den bestehenden bündnerromanischen Schriftsprachen verfügbar ist, ersetzt werden. So macht der surselvische pur ‘Bauer’ dem in der engadinischen Schriftsprache verwendeten contadin ( ← it. contadino) Platz.Andererseits setzt sich surs. merveglia ‘Neugier’ ( mirabilia) gegenüber engad. buonder ( dt. Wunder) durch. Auf der Inhaltsseite liegt zwar hier auch im Surselvischen ein Germanismus vor (‘Wunder’ → ‘Neugier’, cf. Decurtins 2001: s. marveglia), der surselvische Ausdruck gehört jedoch zum Erbgut aus dem Latein. Ein Bereich, in dem der Grundsatz, «jedes wahre romanische Wort» sei zugelassen, auf sehr eigenwillige Weise verstanden wird, sind die Verben: Die zahlreichen Partikelverben (Verbindung «Verb +Adverb/ Präposition»), die oft deutsche präfigierte Verben nachbilden, sollen systematisch durch einfache Lexien ersetzt werden, die Bühler als ils vers verbs romanschs («die wahren romanischen Verben») bezeichnet (Bühler 1886b: 43s.). Unter diesen befinden sich - volkstümliche Verben: far üna festa ‘ein Fest machen’ statt tener giu üna festa ‘ein Fest abhalten’ far imprestar danèrs ‘Geld ausleihen’ statt prender si/ rumper si danèrs ‘Geld aufnehmen/ aufbrechen’ portar ün capè ‘einen Hut tragen’ statt haver si ün capè ‘einen Hut aufhaben’ cupitgar ‘umstürzen’ statt dar inturn ‘umfallen’ - Latinismen (die durch romanische Sprachen oder das Deutsche vermittelt sein können): desister ‘ablassen’ statt star giu ‘ablassen’ conceder ‘zugeben’ statt dar tier ‘zugeben’ notar ‘notieren’ statt scriver sü ‘aufschreiben’ explicar ‘erklären, erläutern’ statt metter or ‘auslegen’ 5 «Die Freunde der Vereinigung fordern weiter . . ., dass . . . die Dialekte, sollen sie gepflegt werden, sich gegenseitig ergänzen müssten, statt da, wo Ausdrücke für die eine oder andere Sache fehlen, auf die verschiedenen Fremdsprachen zurückzugreifen.» 70 Matthias Grünert - sowie Entlehnungen aus romanischen Sprachen: giustiziar ‘hinrichten’ ( ← it. giustiziare) statt metter vi ‘hinrichten’ reussir ‘gelingen’ ( ← fr. réussir) statt curdar ora bein ‘gut ausfallen’ testamentar la rauba ‘die Habe vermachen’ ( ← it. testamentare, fr. testamenter) statt far si la rauba ‘die Habe vermachen’. Entlehnungen aus romanischen Sprachen können auch volkstümlich geworden sein, wie quietar ‘beruhigen’ (cf. it. quietare), das nach Bühler metter giu ersetzen sollte. Bemerkenswert ist, dass ein Teil der zitierten Partikelverben nicht deutsche präfigierte Verben nachbildet: star giu da ‘ablassen von’, far si la rauba ‘die Habe vermachen’ und metter giu ‘beruhigen’ 6 . Da der deutsche Einfluss in diesem Bereich aber mehrfach offensichtlich ist, werden alle Partikelverben verbannt. In einem späteren Beitrag (1895: 304) geht Bühler sogar so weit, dass er Partikelverben, die Bewegungen ausdrücken und Entsprechungen im Italienischen haben (andare/ venire dentro/ fuori/ giu/ su), durch einfache Lexien ersetzen will: Statt ir/ vegnir or/ en/ giu/ si soll man sortir, intrar, descender und ascender verwenden. Interessanterweise ist von diesem rigorosen Purismus in der surselvischen Grammatik, die Bühler 1864, vor der «Fusionsphase», herausgegeben hat, noch nichts zu merken. Die Partikelverben werden hier den präfigierten Verben 7 , von denen ein grosser Teil gelehrt ist, gegenübergestellt, ohne dass eine der beiden Klassen privilegiert würde (Bühler 1864: 22). Die Lernenden werden auch angewiesen, einerseits Partikelverben zu nennen, die bestimmte Basisverben bzw. Adverbien oder Präpositionen enthalten (Bühler 1864: 23), andererseits Verben mit bestimmten Präfixen (re-, dis- und sur-) zu suchen (Bühler 1864: 13). Einige Jahre zuvor hatte P. Baseli Carigiet (1811-83) in seiner Ortografia generala, speculativa ramontscha die mehrheitlich nicht volkstümlichen präfigierten Verben noch besonders verteidigt, als Elemente eines gehobenen Registers, über das das Bündnerromanische auch verfügen sollte: Ei gliei ver, che tals plaids componii cun Preposiziuns latinas een la plippart plaids fins e sueran ils biars della Latin; perquei vegnan quels udii il bia ord la bucca dils perderts; aber per- 6 Ein Teil der aus Bühler zitierten Partikelverben ist heute nicht mehr gebräuchlich: rumper si daners ‘Geld aufbrechen’, star giu da ‘ablassen von’ und metter giu ‘beruhigen’. 7 Bühler vermischt hier verschiedenartige Präfixbildungen (Bühler 1864: 13): - volkstümliche Bildungen: emprender ‘lernen’, rebatter ‘zurückwenden, widerhallen’, surcargar ‘überladen’, surmanar ‘verführen’ (nach schwdt. überfüere n , cf. Decurtins 2001: s. v. surmenar); - transparente(re) gelehrte Bildungen/ Entlehnungen (das Verb kommt im Surselvischen auch ohne Präfix vor): dismetter ‘beseitigen’, exclamar ‘ausrufen’, inscriver ‘einschreiben’, predestinar ‘vorbestimmen’; - nicht transparente gelehrte Bildungen/ Entlehnungen: exsequir ‘ausführen’, interrogar ‘befragen’, invocar ‘anrufen’, protestar ‘protestieren’. 71 Bündnerromanische Schriftnormen quei savein nus bucca bandischar quels ord nies lungatg, tartgond che mo ils plaids che mintga pur sapi, seigjen Ramontsch 8 . (Carigiet 1858: 103) Wenn nun präfigierte Verben in Bühlers späteren Beiträgen auch dazu dienen, Partikelverben zu ersetzen, zeigt sich eine deutliche Distanzierung von der Volkssprache. In einem Artikel von 1895 empfiehlt Bühler z. B. folgende Substitutionen: - eleger statt leger or ‘auslesen’, inserrar statt serrar en ‘einsperren’, repartir statt parter ora ‘austeilen’, returnar statt turnar anavos ‘zurückkehren’; - conceder statt dar tier ‘zugeben’, conquistar statt prender en ‘einnehmen’, remetter statt dar giu ‘abgeben’, resister statt star encunter ‘entgegenstehen’ (Bühler 1895: 304s.). Bühler hat also, wenn man seine surselvische Grammatik von 1864 mit einbezieht, einen beträchtlichen Weg zurückgelegt: Nach der Beschreibung einer regionalen Schriftnorm, die einen engeren Bezug zu einer volkssprachlichen Realität aufweist, hat er verschiedene Etappen des interregionalen Ausgleichs durchlaufen und sich dabei immer stärker von «neolatinisierenden» Prinzipien leiten lassen. 3.2 Die Vertreter des rheinischen Gebietes Neben den beiden bereits zitierten Autoren, dem aus Domat/ Ems stammenden Gion Antoni Bühler und dem Surselver Baseli Carigiet, beziehen im rheinischen Gebiet folgende - allesamt aus der Surselva stammende - Personen zu den uns interessierenden sprachlichen Fragen Stellung: der Historiker und Dichter Giachen Caspar Muoth (1844-1906), der Arzt und Prosaschriftsteller Giachen Michel Nay (1860-1920), Caspar Decurtins (1855-1916), Bündner Grossrat und Nationalrat, Professor für Kulturgeschichte an der Universität Freiburg i. Ü. und Herausgeber der Rätoromanischen Chrestomathie, Giusep Huonder (1869-1905), Professor für Romanische Sprachen und Literaturen an der Universität Freiburg i. Ü., Pieder Tuor (1875-1957), Professor für Recht an den Universitäten Freiburg i. Ü., Bern und Genf, sowie Gion Cahannes (1872-1947), Geistlicher und Lehrer für Romanisch an der Kantonsschule Chur. Vorgebracht wurden die in unserem Zusammenhang relevanten Stellungnahmen in Beiträgen in den Annalas della Societad Rhæto-Romanscha (Muoth 1887, 1893 und 1898 und Nay 1903) und im Ischi, dem zuerst von Caspar Decurtins, später von Pieder Tuor herausgegebenen Organ der Romania, der Sprach- und Kulturorganisation der Surselva (Huonder 1897, Tuor 8 «Es ist wahr, dass solche zusammengesetzte Wörter mit lateinischen Präpositionen zur Mehrheit gewählte Wörter sind und nach Latein riechen; deshalb werden sie oft aus dem Munde der Gelehrten vernommen; wir können sie aber deshalb nicht aus unserer Sprache verbannen, da wir denken, dass nicht nur die Wörter, die jeder Bauer kennt, romanisch sind.» 72 Matthias Grünert 1912 und Cahannes 1912 und 1913) 9 , sowie in einem Regelwerk zur Orthographie (Muoth 1888) und in einer Grammatik (Cahannes 1924). Einen besonderen Platz nimmt eine im Bündner Grossen Rat 1887 gehaltene Rede ein, in der Caspar Decurtins das Anliegen vorbringt, dass an der Kantonsschule Chur anstelle der bühlerschen Einheitssprache fortan die beiden Idiome Ladin (Engadinisch) und Surselvisch zu unterrichten seien. Die Bedeutung, die Decurtins seinem erfolgreichen Votum beimisst, unterstreicht er, indem er seine Rede in der Rätoromanischen Chrestomathie - anschliessend an Auszüge aus Bühlers Novellist - unterbringt (1911). 3.3 Die Volkssprache nach Nay und der «zweiseitige» Purismus nach Muoth Nach der obigen Präsentation von Bühlers Konzeption (3.1) gehen wir nun auf die verschiedenen davon abweichenden Standpunkte ein. Zunächst stellen wir die von Nay und Muoth vertretenen Optionen für die Literatursprache vor, die an die surselvische Tradition anknüpfen (3.3). Anschliessend befassen wir uns mit den Reaktionen Muoths und Decurtins’ auf die bühlersche Einheitssprache (3.4). Weitere Positionen kommen in diesem und im folgenden Kapitel ergänzend zur Sprache. Nay formuliert seine Haltung prägnant in einem 1902 vor der «Società Reto- Romantscha» gehaltenen Vortrag. Er postuliert eine Literatur für das weniger gebildete Volk, für das man in erster Linie schreiben müsse, da es nur aus dem, was das Romanische biete (d. h. was auf Romanisch und nicht in anderen Sprachen geschrieben sei), einen Nutzen ziehen könne. Das Ideal besteht für ihn in einer Anpassung an den Usus dieses Publikums, was zum Verzicht auf Neubildungen und gelehrte Entlehnungen aus anderen romanischen Sprachen zwingt: Plidei e scrivi il lungatg dil pievel. Ei dat gleut, che vul adina scaffir plaids novs. Quei ei buca necessari, havent nies lungatg plaids ed expressiuns en abundonza e tgi, ch’engola plaids dil Talian e Franzos, muossa cheutras, chel sappi buca romontsch. . . . Dei pia adatg co quels tschontschan, ils quals plaiden nigins auters lungatgs; cheu anfleis vus la vera viarva, ils vers scazis romontschs 10 . (Nay 1903: 279) Muoth 1893 spricht sich ebenso wie Nay 1903 gegen gelehrte Entlehnungen aus dem Italienischen und Französischen (ausserdem auch aus dem Latein) aus, was bei ihm allerdings nicht mit der Orientierung an der Sprache eines weniger gebildeten Publikums in Zusammenhang steht. Er kritisiert im Gegenteil die mo- 9 Bei Muoth 1887 und 1893 sowie bei Nay 1903 handelt es sich um Vorträge. 10 «Sprecht und schreibt die Sprache des Volkes. Es gibt Leute, die immer neue Wörter schaffen wollen. Das ist nicht nötig, hat doch unsere Sprache Wörter und Ausdrücke in Hülle und Fülle. Wer aus dem Italienischen und Französischen Wörter stiehlt, zeigt dadurch, dass er kein Romanisch kann . . . Achtet also darauf, wie diejenigen reden, die keine anderen Sprachen sprechen; da findet ihr die wahre Sprache, die wahren romanischen Schätze.» 73 Bündnerromanische Schriftnormen dernen Autoren und die Zeitungsredaktoren, die es unterliessen, das Volk in Stil und Sprache zu erziehen (elevar e cultivar il pievel el stil ed el lungatg), und statt dessen der negativen Entwicklung des Romanischen folgten (la svilupaziun decadenta e pigiuronta dil romontsch). Den Schreibenden hält er jedoch zugute, dass sie hinsichtlich nicht eingebürgerter/ nicht angepasster Germanismen (expressiuns tudestgas non naturalisadas) gewissenhafter geworden seien. Er nennt als Beispiel «il Kunst, il Schlacht, il Verstand, il Vorsteher», Wörter, die noch mündlich, jedoch kaum mehr schriftlich verwendet würden. Während Nay die Volkssprache als Vorbild für die Schriftsprache betrachtet, als Vorbild, das keiner «Reinigung» bedarf und durch gelehrte Entlehnungen verfälscht würde, postuliert Muoth eine sich vom verbreiteten Usus abhebende Schriftsprache, die auf gewisse in diesem Usus enthaltene «Fremdelemente» (Germanismen) verzichten muss, ohne allerdings im Gegenzug gelehrte «Fremdelemente» (Latinismen, Italianismen und Gallizismen) aufnehmen zu dürfen. Dieser zweifachen Restriktion stellt Muoth zwei Möglichkeiten gegenüber, das Lexikon zu erweitern, die Neubelebung alten Wortgutes und die Wortbildung nach Verfahren, die in der Sprache angelegt sind: . . . ils auturs ein daventai pli scrupulus a rapport dell’applicaziun de expressiuns tudestgas non naturalisadas . . . Denton secontentan ils auturs perenconter cun plaids empristai dal latin, talian, franzos, enstagl de recuvrar ils buns plaids vegls romontschs ni de derivar tenor il spert de nies lungatg novs plaids 11 . (Muoth 1893: 27) Eines Kommentars bedarf Muoths Forderung, nur eingebürgerte/ angepasste Entlehnungen sollten verwendet werden. Mit dem Ausdruck expressiuns naturalisadas evoziert Muoth einerseits die Metapher der Einbürgerung, die in der Diskussion im Engadin (cf. unten) noch expliziter ist, wo man in Bezug auf das Wortgut von «Bürgern» (v[a]schins) verschiedenen Alters und von «Fremden» (esters, fulasters) spricht. Der Ausdruck naturalisau lässt sich allerdings auch als ‘(dem Umfeld) angepasst’ verstehen. In diesem Fall würde er sich speziell auf die ausdrucksseitige, phonetische und morphologische Integration beziehen, während die Metapher der Einbürgerung auch eine primär aus dem Gebrauch resultierende, auf der Ausdrucksseite nicht unbedingt «augenfällige» Aneignung meinen könnte. Dass Muoth mit «naturalisiert» auf eine Integration der Ausdrucksseite hinweist, kann man aus Passagen seiner Studis etymologics dil romonsch sursilvan (1887) schliessen. Dort ist die Rede von deutschen Verben, die mit Hilfe des Suffixes -egiar (in Muoths Zitaten häufiger -igiar geschrieben) «naturalisiert» werden: 11 « . . . die Autoren sind hinsichtlich der Verwendung nicht eingebürgerter deutscher Ausdrücke gewissenhafter geworden . . . Doch begnügen sie sich im Gegenzug mit aus dem Latein, Italienischen und Französischen entlehnten Wörtern, statt die alten guten romanischen Wörter zurückzuholen oder nach dem Geist unserer Sprache neue Wörter herzuleiten.» 74 Matthias Grünert . . . quasi tuts verbs, che derivan din tschepp tudestg ein vegni naturalisai cun icare (eare? ), sco: baghegiar, trostegiar, handligiar, maligiar, spottigiar, stroffigiar, schurmigiar etc. 12 (Muoth 1887: 11) Bei einer älteren Entlehnung (baghegiar ‘bauen’) machen auch die Veränderungen im lexikalischen Morphem den durchlaufenen Aneignungsprozess deutlich: mhd. bûwen ‘bauen’ → *[bygwi'd a] *[bygi'd a] Dissimilation von [y] - [i] zu [a] - [i]: [bagi'd a] (cf. DRG: s. baghegiar). Eine stärkere Integration liegt auch bei schwdt. schirme n ‘schützen’ → schurmigiar vor (Decurtins 2001: s. schurmegiar): Hier hat sich der Vokal der Stammsilbe verändert, und die Lexie wurde in der Gebersprache durch eine andere (schütze n ) konkurrenziert, so dass sich zwischen den beiden Sprachen eine geläufige Entsprechung mit ausdrucksseitig nicht in Verbindung stehenden Lexien (schurmigiar - schütze n ) ergeben hat. Von der präsentierten Gruppe von Verben wurden in einem weiteren Schritt Substantive abgeleitet, die aus dem blossen Verbalstamm bestehen (maligiar [mali'd a] ‘malen’, stammbetonte Formen malegel [ma'led ´ l], malegias [ma'led ´ s] etc. 13 ← maletg [ma'le t ] ‘Bild’): Baghigiar [ → ] il baghetg; handligiar [ → ] il handleg (-tg 14 ); maligiar [ → ] il maleg (-tg); schurmigiar [ → ] il schurmeg (-tg) etc. Sin questa maniera ein quests davos substantivs vegni naturalisai. Igl’emprem ei il verb tudestg vegnius romanisaus cun icare ed ord il verb ei allura il substantiv vegnius separaus. Suenter in tal process etymologic fuss ei in pauc giustificau purismus de voler deragischar quests plaids e remplazzar els tras plaids emprestai sco edifizi, negozi, pictura etc. 15 (Muoth 1887: 16) Der zweistufige Herleitungsprozess (1. male n → maligiar, 2. maligiar → maletg) scheint aus Muoths Sicht den Integrationsgrad zu erhöhen, was sich folgendermassen nachvollziehen lässt: Die zweite Bildung geht bereits von einer surselvischen Basis aus und führt zu einer Reihe von Substantiven (baghetg, handletg, ma- 12 « . . . fast alle Verben, die von einem deutschen Stamm abgeleitet sind, wurden mit -icare (-eare? ) 1 naturalisiert, so baghegiar ‘bauen’, trostegiar ‘trösten’, handligiar ‘handeln’, maligiar ‘malen’, spottigiar ‘spotten’, stroffigiar ‘strafen’, schurmigiar ‘schützen’ etc.’» - Zu berichtigen ist hier, dass -egiar/ -igiar nicht auf -icare oder -eare, sondern auf -idiare zurückgeht. 13 In der heutigen Norm mit Stammausgleich (durchweg [ed ]: malegiar, malegel, malegias) oder mit der Alternanz [i] - [ed ]: maliar - malegel, malegias. 14 tg wird als Alternative zu g zur Wiedergabe von [ t ] im Auslaut angeführt. 15 «Baghigiar ‘bauen’ → il baghetg ‘der Bau, das Gebäude’; handligiar ‘handeln’ → il handleg [-tg] ‘der Handel’; maligiar ‘malen’ → il maleg [-tg] ‘das Bild, das Gemälde’; schurmigiar ‘schützen’ → il schurmeg [-tg] ‘der Schutz’ etc. Auf diese Weise sind diese letzteren Substantive integriert worden. Zuerst wurde das deutsche Verb mit Hilfe von -icare [cf. N5] romanisiert, und vom Verb wurde dann das Substantiv abgetrennt. Nach einem solchen Herleitungsprozess [wörtlich: etymologischen Prozess] wäre es ein wenig gerechtfertigter Purismus, diese Wörter ausmerzen und sie durch entlehnte Wörter wie edifizi ‘Gebäude’, negozi ‘Handel’, pictura ‘Bild’ etc. ersetzen zu wollen.» 75 Bündnerromanische Schriftnormen letg, schurmetg), die sich durch das «Markenzeichen» -etg auszeichnen, das im Deutschen bei den entsprechenden Substantiven (Bau/ Gebäude, Handel, Bild/ Gemälde, Schutz) kein Pendant hat. Anders als bei den eben behandelten Fällen haben wir es bei den weiter oben genannten Entlehnungen «il Kunst, il Schlacht, il Verstand, il Vorsteher» (Muoth 1893: 27) und bei Entlehnungen wie aber, schon, zuar ‘zwar’ und sonder ‘sondern’, von deren Gebrauch Muoth 1888: 100s. ebenfalls abrät, mit Wortgut zu tun, das aus Muoths Sicht nicht «naturalisiert» ist. Hierbei lässt sich allerdings differenzieren. Als «nicht naturalisiert» im Sinne von «ausdrucksseitig nicht angepasst» kann man Schlacht, Vorsteher, aber und schon einstufen. Bei Kunst besteht neben der Realisierung [kun ʃ t], die der bündnerdeutschen nahe kommt, auch die Realisierung [kun ʃ ] (DRG: s. cunst), bei der eine lautliche Integration vorliegt. Ausserdem zeigt sich eine morphologische Integration bei der Pluralbildung: far cunsts ‘Künste machen, Dinge erfinden, zaubern’ (Decurtins 2001: s. cunst). Eine lautliche Integration stellt man auch bei zuar, sonder und ferstan [f ´ r' ʃ tan] ‘Verstand’ (Cahannes 1924: 221) fest. Doch offensichtlich ist bei diesen Entlehnungen der Integrationsgrad tiefer als bei den Verbalbildungen mit -egiar/ -igiar und den von diesen abgeleiteten Substantiven. Würde man «naturalisiert» nicht auf die ausdrucksseitige Integration beziehen, sondern auf die Aneignung durch den Gebrauch, müsste man auch lautlich nicht angepasste Entlehnungen wie aber, schon und kunst [kun ʃ t] als «naturalisiert» bezeichnen. Aber und schon sind gängiger als die in Muoth 1888: 101 vorgeschlagenen Alternativen mo ‘aber’, denton ‘jedoch’ bzw. gia ‘schon’, und kunst hat eine lange Präsenz in der schriftlichen Tradition (seit 1611) und tritt im DRG in mündlichen Belegen und in Sprichwörtern auf (DRG: s. cunst). Eine gemässigtere puristische Haltung gegenüber den Germanismen vertritt der Sprachwissenschaftler Huonder. Seine vor allem deskriptive Arbeit zu den älteren, stärker integrierten Germanismen (1897) beginnt er mit Ausführungen zum Mischcharakter aller Sprachen. Die Deutschsprachigen, die die Bündnerromanen manchmal neckten, «wegen gewisser deutscher Wörter, die sie in unserem Romanisch hören», macht er auf die zahlreichen lateinisch-romanischen Lehnwörter und Gallizismen in ihrer Sprache aufmerksam (Huonder 1897: 45-48). Bezüglich der Normfrage vertritt er die Auffassung, wichtiger als der Ursprung eines Wortes sei seine Funktion: Der «Wert eines Wortes» (valur d’in plaid) bestehe darin, dass es einen Inhalt wiedergebe, für das die Sprache keinen anderen gleichwertigen Ausdruck besitze. Dass sich aus seiner Sicht nicht alle Wörter, die einmal in Gebrauch sind, «rechtfertigen» lassen, verdeutlicht Huonder mit dem Zusatz, dass jeweils dasjenige Wort den relativen Vorzug verdiene, das zum allgemeinen Charakter der Sprache besser passe (Huonder 1897: 51). Damit schränkt er den Gebrauch von ausdrucksseitig nicht oder wenig integrierten Entlehnungen ein, jedoch weniger stark als Muoth, betrifft doch sein Hauptkriterium die Inhaltsseite. Nach der Wiedergabe der Stellungnahmen von Muoth und Huonder zu den Germanismen sei Muoths Stellungnahme zu den gelehrten Entlehnungen präzi- 76 Matthias Grünert siert. Diese kommen in den Studis etymologics dil romonsch sursilvan (1887) ausführlicher zur Sprache, wo sich Muoth mit Suffixbildungen befassen will, jedoch eine Inventarisierung folgender Phänomene vornimmt: - volkstümliche Suffixbildungen (produktive Verfahren): filar ‘spinnen’ → filunz/ a ‘Spinner/ in’, cuser ‘nähen’ → cusunz/ a ‘Schneider/ in’, cantar ‘singen’ → cantem ‘Singsang’, paterlar ‘schwatzen’ → paterlem ‘Geschwätz’ (Muoth 1887: 24, 22); - volkstümliche Wörter, die auf lateinische Suffixbildungen zurückgehen (z. B. mit -ellu und -aneu/ -anea): capi ‘Hut’ cappellu, tschurvi ‘Gehirn’ cerebellu, calcogn ‘Ferse’ calcaneu, montogna ‘Berg’ montanea (Muoth 1887: 20, 22); - gelehrte Entlehnungen, die für einen Sprecher des Surselvischen als Suffixbildungen transparent sind: neutralisar, christianisar, pauperisar, modernisar - artist, calvinist, papist, evangelist - pauperismus, catolicismus, sozialismus (Muoth 1887: 12, 32); - gelehrte Entlehnungen, die für einen Sprecher des Surselvischen nicht transparent sind: popular, particular, secular - patern, matern - modest, molest, honest - pazienzia, penetienzia - occasiun, illusiun, passiun (Muoth 1887: 26, 30, 31, 25, 33). Muoth spricht zwar bei einem gelehrten Suffix (-isar) von einer «Naturalisierung». Gesamthaft beklagt er jedoch die Vorherrschaft «latinisierender Formen» in der aktuellen Sprache: . . . las fuormas latinisadas han survegniu in tal surmaun, ch’ellas domineschan presentamein la productivitat. Denton schaschess ei el caracter filolog, de plitost sviluppar ils products originals, ch’ils emprestai ed il spert linguistic fuss èra cun quei d’accord; mo per saver far quei vul ei studi e scola 16 . (Muoth 1887: 37) Hier scheint ein Paradox auf: Gelehrte Elemente sind gängig, während volkstümliche Elemente aufgrund eines Fachwissens (studi e scola) gefördert werden müssten. Eine ähnliche Forderung wird, wie wir unten sehen werden, von einem Engadiner Exponenten geäussert. 16 « . . . die latinisierten Formen haben so stark Überhand genommen, dass sie gegenwärtig die Produktivität [d. h. die Erweiterung des Lexikons] beherrschen. Es läge jedoch im philologischen Charakter, eher die ursprünglichen Erzeugnisse zu entwickeln als die entlehnten, und der sprachliche Geist wäre damit auch einverstanden. Um das tun zu können, braucht es aber Erforschung und Gelehrsamkeit.» 77 Bündnerromanische Schriftnormen 3.4 Kritik an Bühlers Einheitssprache - Muoths und Decurtins’ Ausrichtung auf die gesprochene Sprache Die bühlersche Einheitssprache, deren neolateinischer Charakter sich im Laufe der Zeit verstärkte (wie wir oben in Kapitel 3.1 festgehalten haben), wurde von Kritikern als neue, fremde Sprache beurteilt. Bühler selbst gibt solche an seiner Sprache geübte Kritik wieder: Er bemerkt, diejenigen, die statt der Partikelverben «wahre romanische Verben» verwendeten, gerieten in Verdacht, dass sie kein Romanisch könnten und eine «ganz neue Sprache» (lingua rest nova) schreiben wollten (Bühler 1886b: 44). Die Charakterisierung der bühlerschen Einheitssprache als «ganz neue Sprache» referiert auch Muoth aus der Gasetta Romontscha (Muoth 1898: 337). Muoth selbst äussert folgende Kritik: . . . enstagl de se profundar en nossa litteratura e recuvrar il vegl lungatg ord cudischs e la bocca dil pievel, [ha el] entschiet a reformar il romontsch cun vegls plaids latins, cun plaids e fuormas digl Italian e Franzos. . . . Gie nel davos temps mava el en quei grau aschi lunsch, de remplazzar ils megliers plaids romontschs tras plaids empristai u fabricai dal latin . . . 17 (Muoth 1898: 339s.) Muoth trat, wie oben (p. 74s.) ausgeführt, als Befürworter einer sich vom verbreiteten Usus abhebenden Schriftsprache auf, die ausdrucksseitig nicht oder wenig integrierte Germanismen meidet und altes Wortgut und Neubildungen, die nach volkstümlichen Wortbildungsverfahren entstanden sind, verwendet. Gleichzeitig zeigte sich Muoth als Gegner gelehrter Entlehnungen. Folgende Aspekte dieser Position erscheinen im Zusammenhang mit der Kritik an Bühlers Einheitssprache wieder: die Forderung, altes Wortgut zu verwenden (recuvrar il vegl lungatg ord cudischs«die alte Sprache aus Büchern gewinnen»), und das Zurückweisen gelehrter Entlehnungen. Neu ist dagegen die Orientierung an der Volkssprache (ord la bocca dil pievel «aus dem Mund des Volkes»), die in einem gewissen Widerspruch zur anderswo befürworteten Distanzierung vom verbreiteten Usus steht. Muoth hebt nun hervor, die Schreibenden liessen sich nicht durch einen einzelnen Autor «zentralisieren», zur Einigung brauche es «ein natürliches Fundament, nicht ein künstliches, einen Dialekt mit einer Bevölkerung, die diesen spreche und von Natur aus stütze, nicht infolge eines (verordneten) Status («in fundament natiral, buc artifizial, in dialect cun ina populaziun, che plaida quel e sustegn da natira, buc en consequenza de status», Muoth 1893: 33). Der Bezug zwischen Schriftsprache und mündlichem Usus (hier sogar «Dialekt») mag verein- 17 « . . . statt sich in unsere Literatur zu vertiefen und die alte Sprache aus den Büchern und dem Mund des Volkes zu gewinnen, hat er begonnen, das Romanische mit alten lateinischen Wörtern, mit Wörtern und Formen des Italienischen und Französischen zu erneuern . . . Ja, in der letzten Zeit ging er in dieser Hinsicht so weit, dass er die besten romanischen Wörter mit entlehnten oder nach dem Latein fabrizierten Wörtern ersetzte . . . » 78 Matthias Grünert facht erscheinen. Anderswo, in den Normas ortograficas, weist Muoth darauf hin, dass eine schriftsprachliche Norm nie einen bestimmten Dialekt wiedergebe (Muoth 1888: 3s.); der Bezug zum mündlichen Usus kann jedoch mehr oder weniger eng sein, wie Muoth in einem Vergleich zwischen den beiden schriftsprachlichen Normen der Surselva, der katholischen und der protestantischen, unterstreicht. Den Vorzug gibt Muoth der katholischen Norm, weil sie der gesprochenen Sprache näher sei, während die konservativere protestantische Norm «mit der gesprochenen Sprache im Widerstreit steht» (stat en scarpanza cun la faviala plidada, Muoth 1888: 8). In dieselbe Richtung wie Muoths Einwände gegen Bühlers Einheitssprache zielt die Kritik von Caspar Decurtins, der sich 1887 in einer Rede vor dem Bündner Grossen Rat gegen den Unterricht der Einheitssprache am Lehrerseminar ausspricht. Er vertritt die Ansicht, die Einheitssprache sei den Kindern der Surselva und des Engadins «eine fremde Sprache» (in lungatg jester), und fordert den Unterricht «in der gesprochenen Sprache» (el lungatg plidau) durch zwei Lehrer, einen für das Ladin (Engadinische) und einen für das Surselvische (Decurtins 1911: 976). Die dabei vorgenommene Qualifizierung der beiden Hauptidiome Ladin und Surselvisch als «gesprochene Sprache» ergibt sich im Kontext der Auseinandersetzung: Angesichts der Abgehobenheit der Einheitssprache werden die beiden grossen regionalen Standards, infolge ihres engeren Bezuges zur gesprochenen Sprache, als «gesprochene Sprache» tout court eingestuft. 3.5 Die Vertreter des Engadins Nach der Darstellung der im rheinischen Gebiet zwischen der Mitte des 19. und dem Beginn des 20. Jahrhunderts vertretenen Standpunkte widmen wir uns, was das Engadin betrifft, hauptsächlich der nach der Jahrhundertwende einsetzenden Diskussion. Zwei in Kapitel 3.2 erwähnte Vertreter des rheinischen Gebietes, Cahannes und Tuor, berücksichtigen wir in diesem Zusammenhang, da ihre Stellungnahmen in die 1910er und ’20er Jahre fallen und sich zu der in dieser Zeit dominierenden Engadiner Diskussion in Bezug setzen lassen. Bevor wir auf die Engadiner Diskussion der ersten drei Jahrzehnte des 20. Jahrhunderts eingehen, seien zwei Standpunkte der vorhergehenden Zeit zitiert, derjenige des Dichters Conradin de Flugi (1787-1874) und derjenige des Pfarrers Peter Justius Andeer (1815-82). Ersterer unterstützt in seinem Gedicht Als Romauntschs ladins die im 19. Jahrhundert bestehende stark italianisierende Tendenz der ladinischen Schriftsprache, indem er dazu einlädt, fehlende Ausdrücke aus verwandten Sprachen zu entlehnen. Solche Entlehnungen würden zur Abgrenzung gegenüber dem Deutschen und zur «Veredelung» des Ladinischen beitragen (que chi’s distingua «was euch auszeichnet» lässt sich hier zweifach interpretieren): 79 Bündnerromanische Schriftnormen E’ls terms chi as maunchan vi e nò, Pigliels d’ün linguach chi ais parentò. . . . Tiers voss paraints il pü fazil chattais Que chi tuna, e chi’s distingua . . . 18 (Flugi 1861: 60s.) Andeer zeigt dagegen einen kritischen Ansatz gegenüber der bestehenden Norm (von der er allerdings in seiner Praxis nicht abweicht). Er spricht sich für die Auswahl des «ächt Romanischen», die Entfernung des Fremdartigen und grosse Vorsicht bei der Entlehnung aus anderen romanischen Sprachen aus. Diese Grundsätze sind Teil einer vage skizzierten Vorstellung von der Ausarbeitung zweier bündnerromanischer Schriftsprachen für die beiden Hauptgebiete, das rheinische Gebiet und das Engadin, eine Vorstellung, die sich mit selektiven Eingriffen in die bestehenden Schrifttraditionen verbindet: Nach der Art des Eklectikers, der das Beste, wo er es findet, rücksichtslos herausnimmt und zusammenträgt, sollte man auf den Ursprung zurückgehen, das ächt Romanische aufnehmen, das Fremdartige entfernen und zur Bereicherung des Sprachschatzes nur in äusserster Noth zu den übrigen roman. Sprachen seine Zuflucht nehmen, was nach angenommenen und dem Rhaeto-Roman. Genius adaequaten Grundsätzen geschehen müsste. (Andeer 1862: 104) Als Auftakt zur grossen Engadiner Diskussion um die sprachliche Norm kann der Vortrag Davart vschins e fulasters nella lingua retorumauntscha (‘Von Einheimischen und Fremden in der rätoromanischen Sprache’) angesehen werden, den Florian Melcher (1875-1913), der erste Redaktor des DRG, 1905 vor der «Società Reto-Romantscha» hielt. Sein Votum für die Wiederannäherung der Schriftsprache an die Volkssprache wurde in der Folge vor allem vom nächsten Redaktor des DRG, Chasper Pult (1869-1939), und vom Dichter Peider Lansel (1863-1943) weitergetragen und fand in einer späteren Phase auch die Unterstützung des Linguisten Robert von Planta (1864-1937). Auf der Gegenseite standen Andrea Vital (1855-1943), Anwalt, Vorsteher des Erziehungsdepartementes des Kantons Graubünden (1894-1903) und Nationalrat (1899-1920), und Florian Grand (1847- 1926), Dichter, Lehrer und in der Oberengadiner Hotellerie Tätiger. Weniger eindeutig zuordnen lässt sich Antoine Velleman (1875-1962), gebürtiger Belgier, erster Direktor des Lyceum Alpinum in Zuoz (1904-17), Autor einer Ladinischen Grammatik (1915/ 24) und eines Ladinisch-Deutsch-Französisch-Englischen Wörterbuches (1929) und Gründer und erster Direktor der Dolmetscherschule in Genf (1941-51). Velleman verteidigt zwar die sich von der Volkssprache abhebende traditionelle Schriftsprache, kritisiert aber auch deren italianisierende Tendenz. Die in unserem Zusammenhang relevanten Stellungnahmen der genannten Exponenten werden in Beiträgen in den Annalas della Società Reto-Romantscha 18 «Und die Ausdrücke, die euch da und dort fehlen, / nehmt sie aus einer Sprache die uns verwandt ist. / . . . / Bei euren Verwandten findet ihr am leichtesten, / was klingt und was euch auszeichnet . . . » 80 Matthias Grünert (Melcher 1906, Pult 1915, Vital 1916, Vital 1919, Velleman 1931), in Beitragsserien in der Zeitung Fögl d’Engiadina (Lansel 1917 und 1918, Grand 1918, Pult 1918, Planta 1927) und in weiteren Publikationen (Velleman 1912 und 1916, Planta 1931 und Pult 1941) präsentiert 19 . 3.6 Das der Volkssprache Eigene und Fremde nach Melcher, Pult, Lansel, Tuor, Cahannes und Planta Melcher hielt seinen Vortrag 1905 vor der «Società Reto-Romantscha», drei Jahre nachdem Nay vor derselben Gesellschaft ebenfalls ein Votum für die Ausrichtung auf die Volkssprache abgegeben hatte (cf. oben Kapitel 3.3). Ein direkterer Bezug ergibt sich zu einem weiteren Exponenten der Surselva: An den Anfang seines Referats stellt Melcher ein Zitat aus Muoths Studis etymologics dil romonsch sursilvan (cf. oben), in dem die Entlehnung als «völlig unkorrektes Verfahren» bezeichnet wird (Muoth 1887: 2). Wie wir gesehen haben, plädiert Nay allgemein für eine Ausrichtung auf die Volkssprache und gegen Entlehnungen aus anderen romanischen Sprachen. Muoth stellt weitergehende und differenziertere Forderungen, indem er sich einerseits gegen Entlehnungen aus anderen romanischen Sprachen und dem Latein, andererseits auch gegen «nicht naturalisierte», d. h. ausdrucksseitig nicht oder wenig integrierte Germanismen ausspricht, jedoch ältere, ausdrucksseitig stärker integrierte Germanismen zulässt. Melchers Haltung, die derjenigen von Muoth nahe steht, geht nun von einer Gesamtkonzeption aus, einer Gliederung des bündnerromanischen Wortschatzes hinsichtlich der Kriterien «eigen» und «fremd»: - Als vegls vschins (‘alteingesessene Bürger’) bezeichnet Melcher die aus dem Latein ererbten Wörter, «die von einer Generation zur anderen übergingen», «bis sie so auf natürlichem Weg in den Mund der gegenwärtigen Generation gelangten» (fin ch’els rivettan uschè sün via natürela in buocha della generaziun preschainta, Melcher 1906: 199). - Unter giuvens vschins (‘Jungbürger’) versteht er einerseits gelehrte Entlehnungen, die - zu einem grossen Teil infolge des Gebrauchs im kirchlichen und rechtlichen Bereich - «im Laufe der Zeit volkstümlich geworden sind» (sun cun l’ir del temp dvantos populers): religiun, urazchun ‘Gebet’, credentscha, grazcha, adulteri, evangeli, güdizi, vizi, reginam, apostel, aungel, diavel, satan, famiglia, vouta ‘Mal’, crucificher, santificher (Melcher 1906: 198, 212). Andererseits ordnet er dieser Kategorie auch die älteren, ausdrucksseitig stärker integrierten Germanismen zu: Germanismen, die das Bündnerromanische mit anderen romanischen Sprachen teilt, wie guerra ‘Krieg’, guisa ‘Weise’, rich [ri t ] ‘reich’ oder 19 Bei Melcher 1906, Pult 1915, Vital 1916 und Velleman 1912, 1916 und 1931 handelt es sich um Vorträge. 81 Bündnerromanische Schriftnormen guadagner ‘gewinnen’ und für das Bündnerromanische bzw. Engadinische charakteristische Germanismen wie bod ‘bald, früh, fast’, god ‘Wald’, glieud ‘Leute’, buonder ‘Neugier’ (cf. dazu oben p. 69), giavüscher ‘wünschen’, biager ‘düngen’, nüzager ‘nützen’, schinager ‘schonen’, as varsager ‘verzagen’ 20 u. a. (Melcher 1906: 198). - Weitere gelehrte Entlehnungen aus dem Latein und aus dem Italienischen fasst er in der Kategorie der esters oder fulasters (‘Fremde’) zusammen: altercaziun, consideraziun, refutaziun, transacziun, consuetudine, solitudine, appoggio, capo, medio-evo, penso ‘Pensum’, capricorn, cittadin, sponsel, efficace, feroce, rapace, nociv, pernizius, prematur, propizi, vicendevol, concernent, anteceder, appogger, rotuler (Melcher 1906: 198s.). Bemerkenswert ist, dass sich unter den zitierten «Jungbürgern» lateinischer Herkunft auch solche finden, die ausdrucksseitig nicht stärker integriert sind als die «fremd gebliebenen» Latinismen: religiun, evangeli, adulteri, vizi oder reginam geben sich rein lautlich nicht als «Jungbürger» zu erkennen. Dies steht nicht im Widerspruch zur oben angeführten Definition, nach der diese Entlehnungen «im Laufe der Zeit volkstümlich geworden sind»: Ein bestimmter Grad der ausdrucksseitigen Integration scheint nicht zwingend zu sein. Melcher hält allerdings an einer anderen Stelle fest, die Wörter der zweiten Kategorie hätten sich denjenigen der ersten angepasst (as haun assimilos) und seien kaum oder nur mit Mühe von diesen zu unterscheiden (Melcher 1906: 198). Der Widerspruch lässt sich beheben, wenn man die stärkere ausdrucksseitige Integration als häufiges, jedoch nicht zwingendes Merkmal der «Jungbürger» lateinischer Herkunft ansieht. In diesem Zusammenhang ist allerdings darauf hinzuweisen, dass Melcher in einer Reihe von Fällen Volkstümliches und Gelehrtes gerade ausschliesslich aufgrund der Ausdrucksseite unterscheidet, ohne das Kriterium des Gebrauchs zu berücksichtigen: Das «phonetisch Volkstümliche» hält er für besser, wobei er z. T. eingesteht, dass es verdrängt wird oder bereits obsolet geworden ist, und das «phonetisch Gelehrte» betrachtet er als «der Volkssprache fremd», auch wenn es inzwischen gängig geworden ist. Geläufigen Wörtern wie penser ( ← it. pensare), debel ( ← it. debole), quiet ( ← it. quieto) und genituors ( ← it. genitori) stellt er weniger geläufige, aber ihrer lautlichen Gestalt nach volkstümliche gegenüber: s’impisser (neben penser noch gebräuchlich), flaivel, quaid und padernuors (die beiden letzteren gehören einem gehobenen Register an) [Melcher 1906: 202s., 208, 210]. In verschiedenen Fällen bestehen semantische Spezialisierungen, so dass ein Ersatz auch aus diesem Grund problematisch wäre. So steht volkstümlich entwickeltem stender ‘ausdehnen, ausweiten’, «dessen semantischer Schwerpunkt im Konkreten, Physischen liegt», gelehrtes extender mit dem Bedeutungs- 20 Die Verben mit dem Suffix -ager entsprechen formal den oben aus Muoth 1887 zitierten surselvischen Verben auf -egiar. Biager ‘düngen’ hat dieselbe Herkunft wie surs. baghegiar ‘bauen’ (cf. oben p. 74). 82 Matthias Grünert schwerpunkt im abstrakten Bereich gegenüber (DRG: s. extender; Melcher 1906: 205). Bemerkenswert ist auch, dass Melcher der Kategorie der «Fremden» nur Entlehnungen aus dem Latein und aus romanischen Sprachen zuordnet, nicht jedoch ausdrucksseitig nicht integrierte Germanismen. Solche Entlehnungen weist Melcher erst in einer ergänzenden Ausführung zurück, wobei er nur einen Typ erwähnt, die Verwendung des deutschen Infinitivs mit romanischem fer ‘machen’ zur Bezeichnung einer Handlung: fer l’abfahren, fer l’aufbegehren (Melcher 1906: 215). Dagegen betont er die Akzeptanz der älteren, stark integrierten Germanismen, die auf «natürlichem Weg», «im direkten Kontakt zwischen Deutschsprachigen und Romanen» Eingang ins Romanische gefunden haben (sün via natürela directa, nel direct cuntact da tudascs e rumauntschs, sun els entros in nossa lingua, Melcher 1906: 213). Die «Jungbürger» germanischer Herkunft sind somit willkommener als die «fremd gebliebenen» Latinismen und Italianismen: Ils pleds tudascs nun ruinan il caracter da nos linguach lönch bricha taunt cu ils oters manzunos e que pervia cha lo avains nus ün process natürel, co ün artifiziel, e cunter quel ais mincha lingua vivainta. Lo avains nus per granda part pleds e fraseologia ch’ün nun po bain rimplazzer tres materiel latin-rumauntsch, sch’ün voul esser inclet dal pövel, co per granda part pleds e fuormas ch’ün our dal istess motiv sto s-chivir pü pussibel 21 . (Melcher 1906: 215) Diese Haltung führt auch zu einer grösseren Toleranz gegenüber dem neueren Einfluss des Deutschen auf die Volkssprache. So übt Melcher gegenüber den Partikelverben, die Bühler besonders bekämpfte, grosse Nachsicht. Er verweist auf den entsprechenden Typ im Italienischen (tirar su, tirar giù, tirar fuori, andar via, andar su, prender giu, Melcher 1906: 215) und spricht sich gegen den Ersatz durch gelehrte Entlehnungen aus. Lansel und Pult, die Melchers Postulat der Annäherung der Schriftsprache an die Volkssprache weitervertreten, sind besonders bestrebt, die Autonomie des Bündnerromanischen gegenüber dem Italienischen hervorzuheben. Dieser Aspekt wurde zentral, nachdem der in Mailand lehrende Tessiner Sprachwissenschaftler Carlo Salvioni (cf. Lansel 1913: 1) und der in Bologna lehrende Sprachwissenschaftler Giorgio del Vecchio (cf. Lansel 1913: 11) die Ansicht geäussert hatten, die Bündnerromanen müssten das Italienische als Kultursprache annehmen, um der fortschreitenden Germanisierung entgegentreten zu können. Auf die Stellungnahmen, die diesen Vorschlag als unangebracht und inpraktikabel zurückwiesen (Tuor 1912, Lansel 1913 und weitere, cf. dazu Derungs-Brücker 1980: 51, 56s. und Liver 21 «Die deutschen Wörter ruinieren den Charakter unserer Sprache längst nicht so stark wie die anderen erwähnten, und das, weil wir im ersten Fall einen natürlichen Prozess haben, im zweiten einen künstlichen, und gegen den ist jede lebendige Sprache. Im ersten Fall haben wir grösstenteils Wörter und Phraseologie, die man nicht gut durch lateinisch-romanisches Material ersetzen kann, wenn man vom Volk verstanden werden will, im zweiten Fall grösstenteils Wörter und Formen, die man aus demselben Grund so weit wie möglich meiden muss.» 83 Bündnerromanische Schriftnormen 1999: 17), können wir hier nicht eingehen. Wir konzentrieren uns auf die Stellungnahmen zur Abgrenzung gegenüber dem Italienischen in der Diskussion zur bündnerromanischen Norm. Lansel beklagt,dass gerade normativeWerke wie PallioppisWörterbuch (1895) - aus dem Salvioni Wörter wie scarafaggio, scopo, spago und capace zitieren konnte (Lansel 1917/ 46: 1) - und ein Schulbuch für das 7. und 8. Schuljahr von 1901 (Lansel 1918/ 58: 2) die Ausrichtung auf das Italienische untermauerten und somit zur Vermittlung eines falschen Bildes vom Charakter des Ladinischen beitrugen: Constructurs de capacitads fich differentas e da fich diversas tendenzas, han lavurà vi da quist linguach litterari; il qual sco minch’otra lingua litteraria, strozcha cun sai üna muschna da material linguistic doct, cha la lingua viva nun cognoscha brich. Uschea cha Salvioni dà ün’ idea totafat sfigürada del romansch, sch’el jüdichescha quel segond il diziunari Pallioppi . . . 22 (Lansel 1917/ 46: 1) Pult bedauert in der ladinischen Schriftsprache den Verlust charakteristischen Wortgutes, das das Bündnerromanische von den anderen neolateinischen Sprachen - gemeint ist vor allem das Italienische - abhebe und ihm so seine Existenzberechtigung gebe. Wenn die aus Pults Sicht bedauernswerte Entwicklung einerseits zu einem «ungenügenden» Abstand «nach aussen», zum Italienischen führte, hatte sie andererseits einen «zu grossen» Abstand «im Innern», zwischen dem Engadinischen und dem Surselvischen zur Folge: Chi mâ in Engiadina scriva amò hoz in dì inmincha, adüna, cuaida? Quai para cha be ils pleds pürs italians: ogni, saimper, vöglia etc. sian degns da nossa penna. Epür immincha, adüna, cuaida e blers oters da quaists vegls e buns vaschins cha la giuvna generaziun supergiusa non s’avöra da salüdar, as chattan dalla fontana del Rhein infin a Martina. Üna buna parta da la cuolpa per la distanza chi separa l’engiadinais dal surselvan portan nos docts scritturs d’Engiadina 23 . (Pult 1915: 182) Weitere von Pult kritisierte Ersetzungen in der ladinischen Schriftsprache sind z. B. dopo für davo ‘nach’, chapir ( ← it. capire) für incleier ( intellegere) ‘verstehen’ (Pult 1915: 182), contadin ( ← it. contadino) für paur ‘Bauer’ (Pult 1915: 185), nepotin ( ← it. nipotino) für abiadi ( aviaticu) ‘Enkel’, testimoni ( ← it. 22 «Bauleute mit sehr unterschiedlichen Fähigkeiten und sehr unterschiedlichen Ausrichtungen haben an dieser Literatursprache gearbeitet, die, wie jede andere Literatursprache, einen Haufen gelehrtes Material mit sich schleppt, das die lebendige Sprache nicht kennt. So vermittelt also Salvioni ein ganz verzerrtes Bild vom Romanischen, wenn er dieses aufgrund des Wörterbuchs von Pallioppi beurteilt . . . » 23 «Wer schreibt denn im Engadin heutzutage noch inmincha [‘jede/ r’], adüna [‘immer’], cuaida [‘Lust’]? Es scheint, dass nur die reinen italienischen Wörter ogni, saimper, vöglia usw. unserer Feder würdig seien. Doch finden sich immincha, adüna, cuaida und viele andere dieser alten und guten Bürger, die die junge überhebliche Generation in ihrer Herablassung übergeht, von der Quelle des Rheins bis nach Martina. Einen guten Teil der Schuld für den Abstand, den das Engadinische vom Surselvischen trennt, tragen unsere gelehrten Schriftsteller des Engadins.» 84 Matthias Grünert testimone) für perdütta ( [persona] producta, HWR: s. perdetga) ‘Zeuge’, abitudine für adüs (Abl. von adüsar ‘gewöhnen’ ad + usare) ‘Gewohnheit’, abbastanza für avuonda ( abunde) ‘genug’ (Pult 1915: 192) oder nel/ nella für i’l/ illa ( in illu/ illa), aint il/ illa ( intu illu/ illa) ‘im/ in der’ (Pult 1918: 9). Pult bedauert auch, dass einheimisch entwickeltes Wortgut durch Italianismen und Internationalismen - nicht nur schriftsprachlich - verdrängt worden sei: So sei drettüra ‘Gericht’ ( ← dret ‘recht’ directu + -üra -ura) vor tribunal zurückgewichen, mas-chalch ( germ. marahskalk ‘Pferdeknecht’, HWR: s. v.) ‘Weibel, Gemeindebote’ vor mess ( ← it. messo) und abolt ( dt. Anwalt) ‘Inhaber eines Gemeindeamtes’ vor impiegà ( ← it. impiegato) und chef (Pult 1915: 185). Während in der Folge viele Italianismen durch die Neuausrichtung der ladinischen Schriftsprache aufgegeben wurden (ogni, dopo, contadin, nepotin, abitudine, abbastanza), liessen sich andere, die bereits Gemeingut waren, nicht mehr ersetzen (tribunal, impiegà). Einige, zu denen noch volkstümliche Alternativen in Gebrauch waren, wurden zurückgedrängt (chapir durch incleger, testimoni durch perdütta). In gewissen Fällen geht Pult bei der Bestimmung des italienischen Einflusses zu weit: So ist das im obigen Zitat genannte vöglia volkstümlich entwickelt ( *volea, HWR: s. veglia), wird aber, weil es italienischem voglia ausdrucksseitig nahe steht, als Italianismus eingestuft. Dass der prinzipielle Ersatz von Italianismen durch volkstümliches Wortgut nicht praktikabel ist, vermerkt Pult später, in Meis testamaint, wo er anerkennt, dass man bei einem solchen Vorgehen «von einer Künstlichkeit in die andere fallen und einen Teufel mit dem anderen austreiben» würde (Pult 1941: 39). Bei der Entwicklung von Terminologien für neu zu erschliessende Bereiche («Technik, Wissenschaft, Rechnungswesen, Sport und viele andere Dinge») begrüsst Pult das Vorbild anderer romanischer Sprachen, da man sonst so viel deutsches Wortgut aufnehmen müsste, dass «unser armes Idiom stark bastardiert würde» (nos pover idiom gniss ferm imbastardi, Pult 1941: 5). Diesen Standpunkt hatten die beiden Surselver Tuor und Cahannes bereits früher (1912) vertreten. Tuor wies in seinem Beitrag Nus Romontschs ed il Talian («Wir Romanen und das Italienische») vor allem Salvionis Vorschlag, das Italienische sollte in Romanischbünden als Kultursprache verwendet werden, zurück, betonte aber andererseits die Nützlichkeit der «romanischen Schwestersprachen, vor allem des Italienischen und Französischen» für die Schaffung neuer Ausdrücke für die Bereiche «Eisenbahn, Elektrizität, moderne Einrichtungen und Handwerkstätigkeiten» (Tuor 1912: 349). Cahannes veranschaulichte dies (in einer Briefserie an einen Lehrer) mit folgendem Beispiel: Nus possedein stupentas staziuns en Surselva ne, sche Ti vul, garas, e nus selegrein, ch’il tren arriva sin solidas rodaias tochen sisum la vallada. Mo bahnhof e schinas e zug surschein nus als Tudestguns 24 . (Cahannes 1912: 81) 24 «Wir besitzen wunderbare staziuns [‘Bahnhöfe’, ← it. stazioni] in der Surselva oder, wenn Du willst, garas [ ← fr. gares] und freuen uns, dass der tren [‘Zug’, ← it. treno] auf festen rodaias 85 Bündnerromanische Schriftnormen Im Unterschied zu Melcher, der nur von schriftsprachlichen, der Volkssprache fremden Italianismen spricht, geht Pult auch auf den Einfluss des Italienischen auf die Umgangssprache ein. Einerseits erwähnt er die mit dem Italienischen interferierende Sprache der Auswanderer, die aus Italien zurückkehren: Diese verwendeten z. B. medesim statt medem ‘derselbe’, sentir statt udir ‘hören’/ tadlar ‘zuhören’, prüma statt avant ‘vorher’, il dulur statt la dulur, duos ans fa statt avant duos ans ‘vor zwei Jahren’, fin da quel di statt daspö quel di ‘seit jenem Tag’ oder ir via statt ir davent ‘weggehen’. Bedauernswert ist für Pult, dass die Daheimgebliebenen solche Fehler für Tugenden hielten und sie nachahmten. Andererseits erwähnt Pult auch Ausdrücke, die italienische Arbeitskräfte ins Engadin gebracht haben: tubo für büschen ‘Rohr’, scarpada für röven ‘Böschung’ oder gerra (lombardisch) für glera ‘Kieselsteine’ (Pult 1941: 25). Nicht nur die Italianismen, sondern auch die Germanismen werden bei Pult umfassender dargestellt als bei Melcher. Während sich Melcher vor allem mit den älteren, stärker integrierten Germanismen befasst, wendet Pult seine Aufmerksamkeit auch den für die aktuelle, gesprochene Sprache charakteristischen Germanismen zu: Im Alltag sei man konfrontiert mit zug, bahnhof, vartsal, mit väsch für altschiva, vaschkuha für chadafö suot, hütta für tea oder mezcha für bacharia (Pult 1941: 27). Besonders gross ist der Druck des Deutschen im technischen Bereich und in der Arbeitswelt: Man höre von Sicherungas, Anschluss und Strom, und von einem Schreiner vernehme man: «Ossa naja miss ad ir questa maschina chi’m fa al nuotan, chi’m fa al stemmen ed al kehlen» (‘Jetzt habe ich diese Maschine in Betrieb genommen, die mir das Nuten, Stemmen und Kehlen besorgt’, Pult 1915: 191). Später, in Meis testamaint, scheint Pult gegenüber Fremdeinschaltungen im technischen Bereich und in der Arbeitswelt toleranter zu sein, auch wenn er sich, wie wir oben gesehen haben, für die Entwicklung von Terminologien in Anlehnung ans Italienische und Französische ausspricht. Er meint, wenn ein Handwerker oder ein Autofahrer nicht umhin könne, einige deutsche Wörter in seine Rede einzusetzen, sei das längst nicht so schlimm, wie viele glaubten, solche Ausdrücke seien Ausnahmen im Redekontext (Pult 1941: 6). Ebenfalls Nachsicht übt Pult gegenüber den Partikelverben; deren Substitution durch gelehrte Verben weist er, ebenso wie Melcher, strikte zurück (Pult 1941: 29). Störend findet Pult dagegen Interferenzen in der Syntax und beim Gebrauch der Präpositionen: vess el guadagnà dimena tschient francs, schi . . .(«hätte er also hundert Franken verdient, dann . . . »); co gugent ‘wie gerne’/ co bel ‘wie schön’ statt quant gugent/ che bel; our da quaist motiv ‘aus diesem Grund’ statt per quaist motiv (Pult 1941: 28). Zwei Aspekte, die bei Pult und Lansel eine wichtige Rolle spielen, sind die Ausrichtung der Graphie auf die volkstümliche Phonetik und die morphologische Integration von Entlehnungen. Pult bekämpft von Pallioppi (1857: 64-80) nach italienischem Vorbild festgelegte Geminaten (obbain, avvis, Pult 1915: 159) sowie [‘Schienen’, ← it. rotaie] bis zuoberst ins Tal gelangt. Aber bahnhof und schinas und zug überlassen wir den Deutschhörigen.» 86 Matthias Grünert verschiedene von Pallioppi (1857: 10-12), besonders aber auch von der Unterengadiner Praxis sanktionierte Schreibungen von o in unbetonter Silbe, wo tatsächlich [u] gesprochen wird (cf. dazu Grünert 2003: 24-28). Während Pallioppi für das Oberengadinische nun ‘nicht’ und cun ‘mit’, jedoch con-/ comals Präfix vorschreibt, auch in volkstümlichen Wörtern (confin ‘Grenze’, comparair ‘erscheinen’), in denen [u] gesprochen wird (Pallioppi 1857: 9s., 59), war die gängige Unterengadiner Praxis non, con und con-/ com-. Bei den Verben mit uo und ou im betonten Stamm sieht Pallioppi für das Oberengadinische im unbetonten Stamm u vor (tuorn - turner, mour - murir); bei den Verben mit o im betonten Stamm soll dagegen auch im unbetonten Stamm o stehen (dorm - dormir, Pallioppi 1857: 10s.), obschon hier ebenfalls [u] gesprochen wird. Die Unterengadiner Praxis zeigte in diesem Fall eine - auf der Aussprache basierende - Tendenz zum Stammausgleich: tuorn - tuornar, mour [m ɔ r] - morir und dorm - dormir (Pult 1918: 6). Pult kritisiert nun vor allem die italianisierenden Graphien non und con. Er weist darauf hin, dass die Volkssprache vor Konsonant nu und vor Vokal nun verwende und nur cun und cum kenne (Pult 1918: 7), womit er ausser der Präposition auch das Präfix (cun-/ cum-) einzuschliessen scheint, was er auch mit seiner Praxis nahe legt (cumplettamaing ‘völlig’, cuntaint ‘zufrieden’). Weiter bemängelt er romantsch (statt rumantsch) und gewisse endbetonte Verbformen wie formar, formain. Im letzteren Fall wäre «historisch» (nach alten literarischen Belegen) furmar, furmain gerechtfertigt, nach der Phonetik des Unterengadins, wo der oben erwähnte Stammausgleich stattgefunden hat, fuormar, fuormain (Pult 1918: 6). Während sich Pult um orthographische Lösungen für das Unterengadin insgesamt bemüht, propagiert Lansel die spontane Wiedergabe gesprochener Varietäten. Ebenso akzeptabel wie z. B. die Formen des Standards chod ‘warm’, ôt ‘hoch’ sind für ihn die dialektalen Alternativen chaud, aut und châd, ât. «Unnachgiebigkeit» ist für ihn nur gegenüber Wörtern und Formen angebracht, «die nichts Romanisches an sich haben» (Lansel 1918/ 56: 1). Was die Morphologie betrifft, weist Pult auf -o endende maskuline Substantive und auf -e endende Adjektive zurück: fondo ‘Fonds’, piano ‘Plan’, coro ‘Chor’ und scopo ‘Zweck’ seien durch fond, plan, cor und mera/ fin e mera zu ersetzen (Pult 1918: 5 und 1941: 18), und anstelle der nach italienischem Vorbild maskulin und feminin verwendeten Adjektivform rapace seien die in der gesprochenen Sprache anzutreffenden Formen rapazi (mask.) und rapaza (fem.) zu gebrauchen (Pult 1918: 3), die Pallioppi ausdrücklich zurückgewiesen hatte (cf. Pallioppi 1857: 7). Das aus dem Italienischen entlehnte Suffix -ismo ersetzt Lansel durch -ism, Pult durch -isem [iz ´ m] (Pult 1918: 4 und 1941: 18), in Analogie zu volkstümlich entwickeltem catechisem und reumatisem. Abschliessend sei auf den Surselver Cahannes verwiesen, der in seinen an einen Lehrer gerichteten «Briefen von Crestault» (1912 und 1913) und in seiner Grammatik (1924) Empfehlungen zum «echt» romanischen Sprachgebrauch gibt. Insgesamt ist Cahannes dem gelehrten italianisierenden und latinisierenden Einfluss weniger abgeneigt als seine Engadiner Zeitgenossen, grenzt sich jedoch deutlicher 87 Bündnerromanische Schriftnormen gegen das Deutsche ab. Wie wir bereits gesehen haben, heisst er Entlehnungen aus dem Italienischen und Französischen für Bereiche des modernen Lebens gut, Entlehnungen, dank derer man Germanismen meiden kann. Besondere Aufmerksamkeit wendet er in den «Briefen von Crestault» der mit dem Deutschen interferierenden Syntax und Semantik zu: Er bemängelt Voranstellungen des Adjektivs (curtgins cun fritgeivla pumera e cun madira puma ‘Gärten mit ergiebigen Obstbäumen und mit reifem Obst’, Cahannes 1912: 83), Abfolgen von Konstituenten der Verbalphrase (Tgei legria, cura che jeu savevel ir cun ils auters camerats a scursaletar! ‘Welche Freude, als ich mit den anderen Kameraden Schlitten fahren gehen konnte! ’ statt savevel ir a scursaletar cun ils auters camerats, Cahannes 1913: 176), die Verwendung des Imperfekts anstelle des Perfekts für abgeschlossene Handlungen in der Erzählung (Suenter miezdi entscheveva ei a neiver ed a cufflar ‘Nach dem Mittag begann es zu schneien und zu stöbern’, Cahannes 1912: 77) sowie falsche Eins-zu-eins-Zuordnungen (durchweg giugar für ‘spielen’, während es heissen müsste ils affonts fan termagls ‘die Kinder spielen’, dar hartas ‘Karten spielen’ und sunar gegia ‘Geige spielen’, Cahannes 1913: 176). In der Grammatik (1924) zeigt sich Cahannes in seiner Kritik der Germanismen etwas gemässigter, was man wohl auf die Rezeption der Engadiner Diskussion der 1910er Jahre zurückführen darf. Für die Partikelverben schlägt er zwar Substitutionen vor, empfiehlt diese jedoch für die «gewähltere Sprache» (lungatg pli elegiu), während er «vor allem für die volkstümliche Rede» (cunzun pella tschontscha populara), wo die Partikelverben «so gute Wurzeln geschlagen haben», «ein wenig Freiheit» geben will (Cahannes 1924: 180). In den «Briefen von Crestault» wollte er die Germanismen aber und zvar noch «aus unserer Sprache verbannen» (Cahannes 1913: 184), in der Grammatik akzeptiert er nun «in der etwas romanisierten Form» (ella forma empau romontschada, Cahannes 1924: 179) aver und zuar und ergänzt zwei weitere verbreitete Germanismen, sunder ‘sondern’ und schon. In Cahannes’ Darstellung der Komponenten des Wortschatzes sowie in seinen Empfehlungen zum Gebrauch zeigt sich deutlich die Rezeption der Engadiner Diskussion und des Standpunktes von Muoth. Im Wortschatz gelten die Erbwörter als «erste Bürger» (emprems vischins), alte, gut integrierte Germanismen als «zweite Bürger» (secunds vischins) und gelehrte Entlehnungen, die durch «Kirche, Schule, Recht,Verwaltung etc.» verbreitet wurden (z. B. grazia, gloria, sanctificar, familia 25 , habitar, administrar, constituziun), als «dritte Bürger» (tiarzs vischins). «Fremdwörter» (plaids jasters) sind dagegen nach Cahannes «gelehrt gebliebene» Wörter wie velociped, electricitad, tualetta, lavor ‘Waschschüssel’, gara ‘Bahnhof’, servietta, dimora ‘Aufenthalt’, tram, ski, alcohol (Cahannes 1924: 218-20). Gebrauchen sollte man in erster Linie die Erbwörter und die alten Germanismen. Weiter sollte man sich bemühen, «unsere guten Wörter, die in der alten Literatur oder als Regiona- 25 Sowohl familia [fa'milj ɐ ] als auch das in der heutigen Norm alleine bestehende famiglia [fa'mi λɐ ] sind latinisierend. Volkstümlich entwickelt ist fumeglia ‘Dienerschaft, Hausgesinde, Alpknechte’ familia (cf. DRG). 88 Matthias Grünert lismen in einzelnen Gebieten oder im einen oder anderen abgeschiedenen Dorf vorhanden sind, hervorzuholen», Wortzusammensetzungen und -ableitungen zu bilden und bestehende Wörter übertragen zu verwenden. Erst danach sollte man gelehrte Entlehnungen heranziehen und erst in einem weiteren Schritt eigentliche «Fremdwörter». Ganz zu meiden sind schliesslich nach Cahannes «rein deutsche Wörter» (zug, lerer, schulmeister, strof ‘Strafe’ u. a., Cahannes 1924: 220-24). Die in der Engadiner Diskussion entwickelten Differenzierungen haben bei Cahannes einen Höhepunkt der Systematisierung erreicht. Hierbei zeigt sich, wie sehr das Eintreten für das Volkstümliche ein Fachwissen voraussetzt, das wenigen vorbehalten ist (cf. bereits oben p. 76). Dahingehend äussert sich auch Planta im Hinblick auf die bevorstehende Herausgabe des surselvischen (R. Vieli) und des ladinischen Wörterbuches (R. R. Bezzola/ R. O. Tönjachen): Hier gilt es, den richtigen Mittelweg zu finden zwischen der Bekämpfung des Unschönen, Unangepassten, Schädlichen und dem Geltenlassen alteinheimischen Fremdgutes, das ja in allen Sprachen eine große Rolle spielt. Für diese Unterscheidung bedarf es feiner sprachlicher Schulung, wie sie den eben genannten Verfassern [R. Vieli, R. R. Bezzola und R. O. Tönjachen] eignet - dem einfachen Manne aus dem Volke gelingt die Unterscheidung nur höchst unvollkommen, ja sogar bei Hochgebildeten, Hochbegabten wie beim Dichter J. C. Muoth, finden sich Satzbildungen völlig deutscher-papierner Struktur, und im Engadin galten vor nicht langem noch die krassesten Italianismen als «vornehme» Sprache. (Planta 1931: 79) 3.7 Schriftsprache vs. Dialekte nach Vital, Grand und Velleman Als Hauptverteidiger der traditionellen schriftsprachlichen Norm des Engadinischen tritt Vital hervor. Der Begriff der Volkssprache, der von Melcher, Pult und Lansel verwendet wird, ist ihm fremd, für ihn lassen sich der Schriftsprache nur Lokaldialekte gegenüberstellen, denen man sich unweigerlich zuwendet, wenn man die Schriftsprache der gesprochenen Sprache annähern will (Vital 1919: 198s.). Grand, der dieselbe Position vertritt, postuliert eine sich «parallel zur Volkssprache» entwickelnde Literatursprache: Vulains üna lingua literaria, chi as sviluppescha parallelmaing colla populera, sainza rafüder l’alimaint proveniaint da quaist’ultima, e vain incletta generelmaing, u volains minchün scriver nel dialect da sia vschinauncha, inclet inandret be infra ils confins da medemma 26 ? (Grand 1918/ 19: 1) Vital und Grand nehmen Eigen und Fremd grundsätzlich anders wahr als Melcher, Pult und Lansel: Aus Grands Sicht sind die Italianismen «aus derselben Quelle zu- 26 «Wollen wir eine Literatursprache, die sich parallel zur Volkssprache entwickelt, ohne die von letzterer ausgehende Nahrung zurückzuweisen, und allgemein verstanden wird, oder wollen wir ein jeder im Dialekt seiner Gemeinde schreiben, der nur innerhalb dieser richtig verstanden wird? » 89 Bündnerromanische Schriftnormen geflossen wie das übrige sprachliche Material» (Grand 1918/ 19: 1); und Vital wirft die Frage auf, wieso man Wörter, die aus der italienischen Sprache, «der nächsten Verwandten» (la plü struscha parainta), stammten, als fremd empfinden sollte (Vital 1919: 218). Um die Integriertheit gewisser Italianismen zu unterstreichen, nimmt Vital auch die Haltung des kaum Italienischkundigen an, für den Wörter wie ogni, ogniün, ognitant, saimper, stalla, sentir oder debel «gute romanische Wörter» seien, anders als für Lansel und Pult, die zuerst Italienisch und erst dann Romanisch gelernt hätten (Vital 1919: 218)! Bezeichnenderweise weist Vital andererseits die Partikelverben, die man «nur verstehe, weil man gleichzeitig an den deutschen Ausdruck denke», strikte zurück und befürwortet deren Ersatz durch gelehrte Verben (Vital 1919: 220s.). Bemerkenswert ist, dass die beiden Gegner der volkssprachlichen Ausrichtung in zwei Fällen zur Annäherung an die Volkssprache beigetragen haben. Vital kritisiert die Vorschläge von Lansel und Pult für den Ersatz des Suffixes -ismo: Weder -ism noch -isem [iz ´ m] seien volkstümlich; in den beiden volkstümlich entwickelten Wörtern, rumatissem und catechissem, werde nicht [z], sondern [s] gesprochen, weshalb man -issem schreiben müsste (Vital 1919: 219s.). Diese Lösung setzte sich schliesslich durch. Andererseits stellt Grand fest, Lansels und Pults Verwendung des Auxiliars esser in den zusammengesetzten Formen der reflexiven Verben sei ein Italianismus, im Engadinischen verwende man avair (Grand 1918/ 30: 1). Pult, der ursprünglich die Ansicht vertrat, die Verwendung von avair sei ein Germanismus (eu m’ HA lavà wie ich HABE mich gewaschen, im Gegensatz zu mi SONO lavato, Pult 1918: 190), propagierte schliesslich auch die Verwendung von avair (Pult 1918: 1). Velleman interpretiert die Ausrichtung auf die Volkssprache zunächst, ebenso wie Vital und Grand, als «Hinwendung zum Dialekt». Dieses Interesse kann aus seiner Sicht zur minuziösen Bestandesaufnahme der verschiedenen gesprochenen Varietäten führen, wie sie Gartner in seiner Raetoromanischen Grammatik (1883) vorgenommen hat, nicht jedoch zur Normierung der Sprache, wie sie für die praktischen Zwecke der Schule notwendig ist (Velleman 1912: 26). Ausserdem ist die «Sprache der Bauern» für Velleman zu eingeschränkt, um als Vorbild für die Schriftsprache dienen zu können. Für seine ladinische Grammatik (1915/ 1924) stützte er sich ausdrücklich auf den gehobenen Usus, wie er ihn, ausser in der Literatur und in Gebrauchstexten, an den Versammlungen der Societed da Lectura von Zuoz und der Sprachorganisation Uniun dels Grischs, in Predigten (Velleman 1912: 24) sowie in eigens bestellten fachsprachlichen Texten antraf (er bat z. B. einen Arzt um einen Aufsatz über Krankheiten, einen Ingenieur um einen Aufsatz über elektrotechnische Einrichtungen, Velleman 1912: 29). Ein prinzipieller Verzicht auf gelehrte Elemente würde bei dieser Ausrichtung eine Verminderung der Ausdrucksmöglichkeiten mit sich bringen. Velleman differenziert allerdings zwischen Internationalismen und Italianismen, für die es keine einheimischen Alternativen gibt (analisa, kilometer, monarchia constituziunela, assemblea federela, laboratori chimic, mecanismo, aeroplan, automobil u. a., Velleman 1912: 27s.; lati- 90 Matthias Grünert tudine, longitudine, Velleman 1912: 31), und Italianismen, die man besser ersetzen würde. Letztere erwähnt er auch im ersten Band seiner Grammatik: «per bitume: asfalt (pievla [‘Pech’]); per consuetudine: adüs [‘Gewohnheit’]; per gratitudine: arcuntschentscha (recognuschentscha) [‘Dankbarkeit’]» u. a. (Velleman 1915: 47). Eine noch kritischere Haltung gegenüber den Italianismen nimmt er im zweiten Band seiner Grammatik ein, wo er in ausführlichen Listen italianisiertem (und latinisiertem) Ladin volkstümliches Ladin gegenüberstellt, wobei letzteres etliche Archaismen einschliesst (Velleman 1924: 681-94). Im 1930 vor der «Società Retorumantscha» gehaltenen Vortrag bekennt sich Velleman deutlich zur «volkssprachlichen» Ausrichtung. Er vertritt die Ansicht, die Germanismen verliehen dem Bündnerromanisch seinen spezifischen Charakter. Dabei erwähnt er entlehnte Wörter, darunter auch lautlich nicht oder kaum integrierte wie grob, gsel, kerli, oder, schluc, Partikelverben, verschiedene Wort-für- Wort-Übertragungen (che per ün tiran est tü ‘was für ein Gewaltmensch bist du’) und die Verb-Zweitstellung (Velleman 1931: 91-99). Er kritisiert allerdings die Einschaltung deutscher Wörter und die Kodeumschaltungen zwischen Romanisch und Deutsch, die in den letzten Jahrzehnten des 19. Jahrhunderts und in den ersten Jahren des 20. Jahrhunderts in der Umgangssprache besonders verbreitet gewesen seien («Anguoscha da Dieu! Schnell istiege! Il Zugführer ho gia tschüvlo per la abfahrt.», Velleman 1931: 112). In der Schriftsprache, so räumt er ein, habe sich niemand für die Verwendung des «ladinisch-deutschen Jargons» eingesetzt, im Gegenteil, man sei mit der Reinigung von deutschen Elementen zu weit gegangen, habe integriertes deutsches Lehngut durch Italianismen und Latinismen ersetzen wollen, z. B. albierg durch alloggio, maister durch falegnam, stambuoch durch capricorn oder Partikelverben durch gelehrte Verben (Velleman 1931: 113). 4. Schluss und Ausblick Die Teilnehmer der metasprachlichen Diskussionen zum Bündnerromanischen in der betrachteten Periode vertreten verschiedene puristische Haltungen. Einerseits erkennt man einen «volkssprachlichen Purismus», dessen Anhänger im rheinischen Gebiet Nay, Muoth und Cahannes und im Engadin Melcher, Pult und Lansel sind. In seiner späteren Phase ist auch Velleman dieser Richtung zuzuschreiben. Was diese Exponenten miteinander verbindet, ist vor allem die deutliche Einschränkung der gelehrten Komponenten (Latinismen, Italianismen und Gallizismen). Die Stellungnahmen zu den für die Volkssprache charakteristischen Germanismen gehen dagegen stärker auseinander: Während Nay gar keine Einschränkungen formuliert, zeigen sich Muoth und Cahannes am restriktivsten. Die Engadiner nehmen Zwischenpositionen ein: Pult spricht zwar von der Gefahr, dass das Romanische durch allzu zahlreiche Entlehnungen aus dem Deutschen für die Bereiche des modernen Lebens «bastardiert» würde, zeigt sich aber nachsichtig gegenüber einzelnen Fremdeinschaltungen in der Alltagsrede. Velleman verurteilt 91 Bündnerromanische Schriftnormen den «ladinisch-deutschen Jargon», akzeptiert aber lautlich wenig oder nicht integrierte Germanismen als Bestandteile der Volkssprache. Melcher, Pult und Velleman sind schliesslich toleranter gegenüber den Partikelverben als Cahannes, der diese in der Volkssprache akzeptiert, für die «gewähltere Sprache» aber die gelehrten Alternativen empfiehlt. Andererseits gibt es einen «neolateinischen Purismus», dem Bühler in der Surselva und Vital und Grand im Engadin zuzuordnen sind. Diese Exponenten betrachten das Bündnerromanische weniger als eigenständige Sprache mit ihren charakteristischen Besonderheiten denn als «Mitglied der romanischen Sprachfamilie», das sich diese Zugehörigkeit sichern muss, indem es sich an den grossen «Schwestersprachen» orientiert und sich entschieden gegen das Deutsche abgrenzt. Am deutlichsten wird dieser Standpunkt von Bühler vertreten, der für seine Einheitssprache eine neue Norm entwickelt, der sich somit am freisten auf das «neolateinische Ideal» zubewegen kann. Vital und Grand treten dagegen nicht für eine weitergehende «Neolatinisierung» ein, sondern rechtfertigen die neolateinischen Komponenten der bestehenden schriftsprachlichen Norm. Eine Neigung zum «neolateinischen Purismus» zeigt auch Cahannes, der von den oben genannten Vertretern des «volkstümlichen Purismus» am wenigsten abgeneigt ist gegenüber Entlehnungen aus anderen romanischen Sprachen und sich am entschiedensten gegen wenig oder nicht integrierte Germanismen äussert. Die Darstellung des metasprachlichen Diskurses zum Bündnerromanischen wäre in weiteren Schritten mit Untersuchungen zur Sprachpraxis zu verbinden, sowohl zur Sprachpraxis der Teilnehmer des metasprachlichen Diskurses selbst als auch zur schriftsprachlichen Praxis - in Literatur und Presse - im Allgemeinen. Von Interesse wäre ausserdem eine Charakterisierung der seit 1982 laufenden überregionalen Standardisierung des Bündnerromanischen vor dem Hintergrund der in den hier dargestellten Diskussionen erkennbaren Ausrichtungen: Hier stellt sich die Frage, welche Relevanz die Orientierung an der «Volkssprache», am Einheimischen einerseits und die Orientierung an neolateinischen Vorbildern andererseits in Konzeption, Normierung und Praxis der neuen Standardsprache Rumantsch Grischun haben. Zürich Matthias Grünert Bibliographie Andeer, P. J. 1862: Über Ursprung und Geschichte der Rhaeto-Romanischen Sprache, Chur Arquint, J. C. 2000: «Stationen der Standardisierung», in: H. Bickel/ R. Schläpfer (ed.), Die viersprachige Schweiz, Aarau etc.: 240-67 Bardola, Cr. 1928: Pitschna introducziun a la nouva ortografia ladina ufficiala. Publichada per incombenza dal Pitschen Cussagl, Samedan/ St. Murezzan Bühler, G. A. 1864: Grammatica Elementara dil Lungatg Rhäto-romonsch. I. Part, Cuera Bühler, G. 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Duos referats salvos al Liceo da Zuoz als 28 e 30 Avuost 1912, Samedan Velleman, A. 1915/ 1924: Grammatica teoretica, pratica ed istorica della lingua ladina d’Engiadin’Ota, vol. 1: Il Substantiv, l’Artichel, l’Aggettiv, il Pronom, vol. 2: Il Verb, Zürig Velleman, A. 1916: Davart la valur da traducziuns our da linguas estras per inrichir nossa literatura ed imbellir nossa lingua, Samedan/ St. Murezzan Velleman, A. 1929: Dicziunari scurznieu da la lingua ladina, pustüt d’Engiadin’ota, cun traducziun tudas-cha, francesa ed inglaisa, e numerusas indicaziuns topograficas, Samedan Velleman, A. 1931: «Influenzas estras i’l ladin. Referat salvo a la radunaunza generela da la Societed Retorumauntscha, als 18 november 1930», AnSR 45: 87-116 Vital, A. 1916: «L’ortografia ladina. Referat nella radunanza generala della Società retoromantscha dels 21 Mai 1915 a Coira», AnSR 30: 139-76 Vital, A. 1919: «Controversas ladinas», AnSR 33: 184-231 Vox Romanica 64 (2005): 94-109 Comment expliquer les toponymes formés en Suisse romande, italienne et romanche avec l’élément lexical latin TRANSVERSU ? Le cas particulier de Travers (Neuchâtel) 1 Introduction La présente étude cherche à répondre aux problèmes posés jusqu’ici par l’explication du nom de la commune suisse de Travers (Neuchâtel). La difficulté réside dans le fait que ce nom est lié, dès les plus anciennes attestations historiques du village, à celui du Val-de-Travers: 1202 in valle Transversa apud Transversum; 1229 in villa Travers que est sita in valle Traversa. Ce fait a conduit à supposer que le village tire probablement son nom de Valtravers/ Vautravers, nom de la vallée apparu au XI e siècle sous la forme Vallis Traversis et qui signifierait «vallée oblique, transversale [du Jura]» 2 . Mais cette interprétation ne peut plus se défendre et doit sans doute être considérée comme une étymologie populaire. L’usage des parlers romans dans notre région ne permet pas de tenir pour certain que travers est un adjectif qualificatif de Val. En effet, dans les toponymes de l’époque composés avec un nom commun générique et un adjectif le qualifiant, la syntaxe romane tend à placer celui-ci en première position 3 , comme dans Neuchâtel, Hauteville (Fribourg) ou Belmont (Vaud). Aussi avons-nous avec Vaux / Val, dans le canton de Fribourg des toponymes comme Autavaux ( alta) et Prévondavaux ( profunda) ou, dans le Jura bernois, Grandval et Sombeval ( summa) 4 . Et quand c’est le nom commun qui se trouve en tête, le mot qui suit est dans la plupart des cas un nom propre en fonction de déterminant. Il s’agit le plus souvent d’un anthroponyme, comme dans Vaumarcus (Neuchâtel), ou d’un hydronyme, comme dans Pontareuse (Neuchâtel), mais ce peut être aussi un nom de lieu, comme dans Val-de-Ruz (dès 1270 Vault de Ruil), ou Montmagny (Vaud). Du seul point de vue des usages que l’on connaît des parlers romans de l’époque, on devrait donc supposer plutôt que le second élément de Valtravers est bien le toponyme Travers, et non pas un adjectif qualificatif. Cette hypothèse est devenue une quasi-certitude grâce à une découverte faite, il y a quelques années, 1 Nous tenons à remercier ici Wulf Müller, qui a bien voulu relire notre manuscrit. 2 DTS 2005: 880. 3 Dardel 1991: 53, §3.2.2. 4 Müller 2004a: 458, pour qui val désigne alors un endroit précis dans la vallée, choisi comme habitat. 95 Les toponymes formés avec transversu par des historiens. A l’époque carolingienne, en effet, le mot vallis pouvait avoir un sens administratif et désigner une circonscription d’après le nom de son chef-lieu 5 . Or il y a tout lieu d’admettre que ce fut le cas du Val-de-Travers, entité qui fut donc administrée depuis Travers 6 . Dans ces conditions, il est clair que le nom du village n’a pas été emprunté à celui de la vallée. Il faut donc lui trouver une explication spécifique. Une autre raison de l’incertitude sur le sens initial du nom de Travers est d’ordre grammatical. A-t-on affaire à l’adjectif transversus ‘transversal, oblique’, ou à son emploi en locution adverbiale ‘en travers, de travers’? Ou s’agit-il de l’adjectif neutre substantivé transversum pouvant signifier, soit ‘obliquité, déclivité’, soit ‘déviation, chemin de traverse’, soit encore ‘travers, irrégularité, imperfection [d’un endroit]’ 7 ? Ou bien s’agirait-il plutôt d’un déverbal de tra(ns)versare ‘traverser, passer d’un côté à l’autre’? Dans cette situation il nous paraît judicieux de commencer par un examen systématique des toponymes et des noms de terroir du type Travers que l’on rencontre en Suisse dans les trois régions de langue romane. Comme on va le voir, ils sont relativement nombreux, si bien qu’une analyse topographique comparée des lieux qu’ils désignent devrait permettre d’avancer dans la solution du problème étymologique. Suisse romande Notre point de départ est la commune neuchâteloise de Travers. La majeure partie de ce village, laquelle avec l’église et le château est aussi la plus ancienne, est située sur la rive gauche de l’Areuse, à l’endroit où celle-ci vient buter contre le versant nord-ouest du Val-de-Travers. Ce versant, généralement escarpé et boisé, s’ouvre ici en forme de cuvette, laquelle présente un talus productif et habitable exposé au sud-est, avec une inclinaison moyenne de 10 % seulement 8 . Dans le canton de Vaud nous trouvons Les Traverses (district d’Aigle, commune d’Ormont-Dessus). Ce nom ne figure ni dans l’Atlas Siegfried, ni sur la Carte nationale suisse 9 . Les endoits qu’il désigne y sont toutefois facilement repérables grâce au Dictionnaire géographique de la Suisse, qui les décrit comme suit: «1700-1800 m. Série de pâturages avec chalets s’étendant sur le versant méridional de la chaîne du Chaussy. C’est un nom local, . . . qui comprend les alpages de Première, Semeley, La Lex, Le Sasset Plat, La Dix et Marnex; . . . » (DGS 6: 29). 5 Chambon 1999: 73 N77, cité par Müller 2001: 62 et 278 N2; 2004b: 169. 6 Tribolet 2001: 32-33. Müller 2004b: 173-74. 7 Gariel 1935: 524; sens qui n’a guère subsisté en français qu’au figuré. 8 CNS 1163 Travers. Description topographique précise dans DGS 6: 154. Courvoisier 1978: 101: «le village est construit sur un cône de déjection, à la base d’un vallon latéral». 9 CNS 262 Rochers de Naye et 1265 Les Mosses. 96 Éric Siegrist Le DGS cite, par ailleurs, deux endroits au Valais: Itravers ou Y Travers dans le district de Sierre, commune de Grône (DGS 2: 603 et 6: 29) et Draversa ou Traversaz dans le district de Monthey (DGS 6: 29). L’un et l’autre figurent sur les cartes officielles 10 . Itravers est un hameau entouré de prairies, de champs et de forêts à 900 m d’altitude. Il est situé sur une terrasse du versant nord de la Tour de Bonvin. Draversa désigne un talus avec quelques maisons, ainsi qu’une forêt, le long d’un sentier alpestre sur le versant est de la Pointe des Ombrieux, entre 1400 et 1500 m. Dans la partie française du canton de Fribourg, nous trouvons mention de quelques lieux non habités appelés Es Traverses à Enney, Hauteville et Neirivue 11 . Il y a, en outre, un endroit à Châtel-Saint-Denis portant le nom de La Traversière, qui est un dérivé en -aria de transversus. Suisse de langue italienne Au Tessin, les cartes et le DGS indiquent deux endroits habités portant le nom de Traversa. L’un, situé dans le district de Blenio sur le territoire de la nouvelle commune d’Acquarossa, est un hameau avec une chapelle à 680 m d’altitude, au bas du versant sud-est de la montagne qui domine la rive droite du Brenno 12 . L’autre Traversa se trouve dans le district de Mendrisio, commune de Castel San Pietro (autrefois Casima). Il s’agit d’un groupe de chalets et d’un alpage sis à 930 m, sur le versant ouest de la Valle di Muggio 13 . Grâce au Repertorio Toponomastico Ticinese nous avons connaissance, par ailleurs, de toute une série de microtoponymes tessinois répondant au type Travers(a). Les endroits concernés sont très bien décrits et reportés avec une grande précision sur des cartes communales rendant compte de la configuration du terrain. Travèrza, ou la Travèrsa (district de Leventina, commune de Faido) 14 désignent la partie inférieure, couverte de prairies et de nombreuses habitations, d’un ancien cône de déjection, lequel sert de pâturage dans sa partie supérieure. Dans la commune de Comano (district de Lugano), il y a un talus habité et planté de vignes nommé ra Travèrsa 15 . Le district de Vallemaggia connaît trois endroits répondant à un nom du même type: la Travèrsa 16 , sott i Travèrss 17 et i Travèrs 18 . Les deux premiers lieux-dits ap- 10 CNS 273 Montana et 1287 Sierre; CNS 1284 Monthey. 11 Aebischer 1976: 205, pour qui il s’agit de dérivés d’un nom commun travèrsa «poutre», étant supposé qu’il s’agissait de lieux marécageux qu’on passait sur des poutres placées les unes à côté des autres. 12 CNS 1253 Olivone et 266 Valle Leventina. DGS 6: 29. 13 CNS 1373 Mendrisio. DGS 6: 29. 14 RTT Faido 33: 1.19. 15 RTT Comano 99: 3.70. 16 RTT Fusio II 91: 12.2 et 91: 12.3. 17 RTT Fusio I 102: 5.67. 18 RTT Maggia 100: 3.62. 97 Les toponymes formés avec transversu partiennent à la commune de Fusio. Ils désignent un large talus en pente raide bordé d’un précipice, en partie boisé et accessible par un sentier escarpé conduisant à quelques huttes et à un pâturage. Le troisième est le nom d’une colline, avec quelques cabanes abandonnées, sur le territoire de la commune de Maggia. Dans le district de Locarno, la commune d’Onsernone, elle aussi, possède plusieurs endroits nommés de cette façon dans la montagne 19 : I Trevérs est un terrain en pente couvert de prairies, avec quelques cabanes à proximité; i Trevèrs ou Travèrsa est le nom d’une bande de terrain autrefois cultivé, le long de la route montant à un hameau; celui-ci est dominé par un talus appelé al Sass di Trevèrs; Trevèrs, finalement, est un terrain en forte pente au-dessus d’un groupe de chalets. Enfin, sur un sentier escarpé au-dessus du village de Biasca (district de Riviera), il y a une sorte d’abri naturel appelé en dialecte local ol Sprügh Traversa 20 . L’énumération des formes de Travers en langue italienne serait incomplète s’il n’était fait mention encore de la Val Traversagna, qui débouche près de Roveredo dans la Valle Mesolcina et fait partie du district grison de Moesa 21 . Le nom de cette vallée et du torrent qui la parcourt est, en effet, un dérivé de transversus, formé avec le suffixe -aneu 22 , qui lui donne le sens d’appartenance ‘relatif à’. Or il est remarquable de constater que la Traversagna coule, près de cinq kilomètres sur huit, aux pieds d’une succession de pâturages et d’alpages couverts de mayens et accrochés au versant occidental de la chaîne de la Cima Grande. Elle récolte donc les eaux d’une configuration qu’on peut très bien comparer avec Les Traverses (Vaud), la série d’alpages au flanc de la chaîne du Pic Chaussy. Il n’est dès lors pas exclu que ces deux noms procèdent de la même motivation. Suisse de langue romanche Pour le canton des Grisons, nous devons au Rätisches Namenbuch la connaissance d’un nombre fort élevé aussi de microtoponymes dérivés de transversus. Le substantif masculin singulier Travers est dominant en engadinois, la forme Traviers ou Trafiers l’est en sursilvan. Le substantif féminin est représenté par Traversa ou Traverza au singulier et par Traversas ou Traviarsas au pluriel. Contrairement au répertoire tessinois, cependant, le dictionnaire toponymique romanche ne contient pas d’indications sur la topographie des endroits désignés. On peut néanmoins présumer que dans cette région montagneuse, ils doivent dans la règle leur nom à des sites en terrain incliné. Voici un extrait de la liste de ces toponymes. 19 RTT Onsernone 83: 173; 99: 339; 98: 324; 120: 535. 20 RTT Biasca 113: 860. 21 RN II: 346; DGS 6: 29; CNS 1314 Passo San Jorio. 22 Schorta 1988: 142. 98 Éric Siegrist Tarvi(e)rs est une prairie située dans la nouvelle commune de Suraua, district de Lumnezia 23 . Dans le district d’Albula, un ensemble de prairies et de champs près de Riom-Parsonz porte le nom de Trafiers 24 . De même, nous trouvons deux prairies nommées Traviers dans le district de Maloja/ Maloggia, l’une dans la commune de Silvaplana, l’autre dans celle de Sils im Engadin/ Segl 25 . Enfin, Travers désigne une prairie près de Brail (Zernez), dans le district d’Inn, ainsi qu’un bois dans celui de Bernina, sur le territoire de la commune de Poschiavo 26 . Quant au nom de Traversa ou Traverza, au pluriel Traversas, Traviarsas, il apparaît dans pas moins de dix-neuf communes: douze de ces endroits sont des prairies maigres ou des pâturages alpestres, sept sont occupés par des bois ou traversés par un chemin forestier, un seul est un champ et un autre une vigne. Il convient de mentionner pour terminer la prairie maigre Travasogn dans la commune de Vrin 27 , district de Surselva. Ici nous sommes en présence de la forme romanche du dérivé en -aneu de transversus, que nous avons déjà rencontré aux Grisons de langue italienne dans le nom de la Val Traversagna. La configuration du terrain de l’endroit ne nous est pas connue. Mais il faut noter que ce microtoponyme est cité comme un exemple de l’adjectif transversus ‘substantivé en référence à des caractéristiques du lieu désigné’. Celui-ci devrait donc être comparable aux terrains en pente tessinois relevant de cet étymon et décrits par le même auteur 28 . Caractéristiques communes des endroits décrits Comme on le voit, tous les lieux examinés du type Travers se trouvent dans des régions montagneuses, ou du moins accidentées. En Suisse romande et au Tessin il s’agit chaque fois de pentes herbeuses, à flanc de montagne et limitées naturellement par des ravins, des zones inaccessibles ou d’abruptes forêts. Ce sont des endroits intéressants malgré leur déclivité, parce que les habitants de la vallée peuvent y chercher de l’herbe ou y faire paître leur bétail, voire y installer des fromageries ou parfois même créer un hameau.Aux Grisons, les lieux-dits de ce type sont le plus souvent des prairies, qu’il ne faut sans doute pas non plus chercher en terrain plat. Seuls Travers (Neuchâtel) et Traversa (Marolta, Tessin) ajoutent à ces caractéristiques communes la particularité de voisiner un cours d’eau. Travers est, en outre, la seule localité importante, située de plus au bord d’une grande voie de transit. 23 RN I: 69.5. 24 RN I: 206.8. 25 RN I: 441.12 et 446.14. 26 RN I: 413.14 et 455.23. 27 RN I: 60.10; Vassere 1996: 1445b, §3.2. 28 Voir les lieux auxquels renvoient les notes 16 à 20. 99 Les toponymes formés avec transversu Étymologies proposées Les plu‘s anciennes propositions que nous avons rencontrées concernent la toponymie de la France, où le nom de Travers(e) désigne également de nombreux endroits, très souvent habités 29 . Ainsi Gröhler 1933: 144 interprétait ce nom dans le sens de camminus transversus ‘chemin de traverse, qui raccourcit’. Pour Vincent 1937: 213, les noms de lieux La Traverse, La Traversa reflètent les noms communs travers, traverse et signifient ‘passage, col, ou passage d’eau’. De son côté, Gros 1973 ( 1 1935): 474 a interprété les noms savoisiens d’un lieu-dit Le Travers et de trois hameaux La Traverse (l’un cité au début du XII e siècle: la Traversa, in Traversia), comme provenant de via transversa ‘chemin qui va au travers d’un territoire’. Trente ans plus tard, Wartburg (FEW 13/ 2: 224b et 227a N19) mentionne à l’article transversus ‘en, ou de travers’ plusieurs noms communs recueillis dans des régions montagneuses de France et caractérisant des aspects du terrain: traver (Morvan) ‘escarpement, pente abrupte’; travé (Dauphiné) ‘pente, colline’; trobèrs (Aveyron) ‘pente raide’. Il en déduit que les toponymes Travers et Traverse signifient ‘Berghang’, soit ‘flanc de coteau’. Selon lui les étymologies ‘chemin de traverse’ et ‘passage, col, passage d’eau’ sont donc à rejeter. Pour Barral 1988: 107 également, dans les parlers du Mont Beuvray (Saône-et-Loire, Nièvre), le nom commun travers désigne ‘une pente abrupte, une descente rapide, un escarpement’ et fournit l’explication des microtoponymes locaux, par exemple Les Travers, Sur le Travers, Champ du Travers, Le Travers du Grand Bois. L’opinion dominante depuis une quarantaine d’années est donc que les (micro)toponymes (Le[s]) Travers, comme aussi leurs variantes au féminin, ont le même sens que le nom commun le travers, qui désigne un terrain en pente. Ils signifient donc ‘[prairie, champ, hameau, village] à flanc de coteau’. Il faut reconnaître que cette dernière étymologie répond parfaitement aux caractéristiques de tous les lieux du type Travers(e) décrits en Suisse romande et italienne, comme sans doute aussi de ceux nommés, sans précisions topographiques, en terre romanche. Il n’est donc pas étonnant qu’elle figure aussi bien dans le RTT 30 , où elle est exprimée par ‘obliquo’, que dans le dictionnaire toponymique romanche 31 et chez Schorta 1988: 142, où nous lisons ‘quer, schräg, schief’, c’est-àdire ‘en travers, oblique, incliné’, ce qui n’évoque guère des lieux en terrain plat. Il s’ensuit que pour des sites montagneux on devrait pouvoir rejeter, dans la règle, les étymologies de transversus essentiellement valables en plaine, telles que ‘[champ, prairie] de travers’, ‘[bois, village] en travers’, de même que celles fondées sur le nom commun la traverse, par exemple ‘chemin de traverse’ ou ‘[passage sur 29 Voir, par exemple en Ardèche, Charrié 1979: 350: Le(s) Travers pour sept hameaux, sept mas ou fermes et un bois; Les Traverses pour huit hameaux, trois mas ou fermes et cinq ruisseaux. 30 RTT Maggia 100: 3.62. 31 RN 2: 346. Voir aussi REW 8860: «quer, schief, engad. traviers, frz., prov. travers». 100 Éric Siegrist des] traverses, poutres’ 32 . En revanche, à la montagne non plus, on ne saurait exclure d’emblée une étymologie fondée sur un déverbal de tra(ns)versare ‘traverser, passer d’un côté à l’autre’, en patois neuchâtelois traversi (FEW 13/ 2: 218b; REW 8859). Effectivement, cette hypothèse nous retiendra encore à propos de deux localités décrites dans notre inventaire, qui voisinent un cours d’eau. Il est très intéressant de constater à cette occasion que dans nos régions montagneuses, la toponymie comprend des noms se rattachant à chacune des trois configurations de terrain qu’on peut y rencontrer: la paroi ou pente quasi verticale, le talus plus ou moins incliné, ou l’absence de pente. Le DTS offre plusieurs exemples de ces trois types de sites. Ainsi, l’adjectif latin directu ‘droit, abrupt, escarpé, vertical’ est caché, par exemple, dans les noms de Rechthalten / Dirlaret (Fribourg) et de Treiten / Treiteron ou Tréteron (Berne; DTS 2005: 729 et 880). Le substantif latin planum / plana ‘petit plateau ou esplanade à mi-côte ou sur une hauteur, replat’, ou l’adjectif planu ‘plat’ ont formé le nom de Plaffeien / Planfayon (Fribourg), ainsi que celui de Brot-Plamboz (Neuchâtel) et de son synonyme grison Silvaplana (DTS 2005: 705, 191 et 834). C’est entre ces deux extrêmes enfin que se situent les lieux dont le nom contient l’adjectif latin transversu ‘oblique, incliné, en pente’. On ne peut pas exclure, à ce stade, que le village de Travers (Neuchâtel) soit l’un d’eux. Traversa (Acquarossa, Blenio): «lieu où l’on traverse un cours d’eau»? Les éditions successives de la feuille 504 de l’Atlas Siegfried nous offrent littéralement le film de la naissance du nom de l’actuel hameau de Traversa (Tessin). En 1872 et 1881, la carte n’indique que trois petites constructions au bas de la pente, un peu au nord du ruisseau, donc quelques mètres au-dessus de celui-ci. L’altitude indiquée (sans doute au point où la route d’accès au groupe d’habitations traverse le petit torrent) est de 681 m. Aucun nom ne figure à cet endroit. En 1907 le nom de Traversa apparaît pour la première fois, imprimé en travers du talus qui domine le ruisseau. Il est placé à côté d’une chapelle, pas indiquée non plus jusqu’alors, sise au-dessus des maisons, à l’endroit où la route monte d’un côté à Marolta (793 m) et de l’autre à Ponto Valentino. Le talus est occupé plus à l’est par un groupe de quelques nouvelles constructions. L’édition 2001/ 2004 de la CNS 33 n’ajoute que trois nouveaux bâtiments au bord de la route, mais cette fois-ci au sud du torrent, à l’altitude de 679 m. Que peut-on conclure de cette évolution? Traversa a tout l’air d’être à l’origine le nom de terroir donné au talus dominé par Marolta. Il a dû muter en nom de lieu au début du XX e siècle pour désigner le hameau créé dans la partie inférieure de ce talus, d’où son apparition sur la carte. Il paraît donc exclu de vouloir interpré- 32 Cf. la N11. 33 CNS 1253 Olivone. 101 Les toponymes formés avec transversu ter ce toponyme par «lieu où l’on traverse le torrent». Il désigne bien un «lieu à flanc de coteau». Travers (Neuchâtel): y a-t-il d’autres explications que «village à flanc de coteau»? Ici, l’explication fondée sur la position du lieu en terrain incliné ne peut certainement pas être écartée sans autre 34 . Elle correspond trop manifestement aux caractéristiques des endroits du type Travers que nous avons rencontrés en grand nombre en terre romane: pentes herbeuses accessibles au flanc de la montagne, où l’on peut faire paître du bétail, voire s’établir, produire du lait, fabriquer du fromage et exploiter les bois environnants. C’est, en quelque sorte, l’étymologie courante. Mais il faut reconnaître par ailleurs que Travers constitue, parmi tous les lieux examinés, un cas bien particulier. Dans l’aire toponymique étudiée, c’est l’endroit situé le plus au nord, le seul qui soit devenu un village, placé par surcroît au bord d’une rivière et d’une antique route de transit. Et son nom - un des rares de ce type dans l’arc jurassien 35 - remonte au haut Moyen Âge et a même été emprunté par la vallée à son chef-lieu à l’époque carolingienne. Quelle carrière pour un simple «lieu à flanc de coteau»! Ne convient-il pas, dès lors, de se demander s’il n’existe pas quelque autre façon d’expliquer le nom de ce lieu si particulier? Et de fait, la présence, aux pieds de l’église et du château, d’un remarquable et vénérable pont de pierre sur l’Areuse est le signe que l’on se trouve à un très ancien point de passage de la rivière. Cette circonstance pourrait avoir fourni le thème d’autres motivations du toponyme. Lesquelles? Une première variante serait de reconsidérer sous un autre angle la proposition «chemin de traverse» 36 , c’est-à-dire chemin secondaire, plus direct que la grandroute. Celle-ci est représentée ici par la «route de France», qui suit depuis l’Antiquité la rive gauche de l’Areuse. Effectivement, à propos d’un pont cité en 1525 déjà, une chronique affirme qu’au XVIe siècle une crue fit monter l’eau jusqu’au parapet, «obligeant les passants à gagner Môtiers par la rive gauche de la rivière» 37 . Cela paraît signifier qu’on préférait, à l’époque, emprunter la rive droite pour aller à Môtiers et qu’en traversant le pont on prenait un chemin de traverse, un raccourci. Toutefois, il faut reconnaître que cette possibilité n’a pu se présenter que 34 Elle est même la seule admise pour Travers par le FEW 13/ 2: 227a, N19 ad 224b. 35 On peut encore citer L’Étravers, hameau dominant le Défilé d’Entreroche près de Morteau (Doubs). 36 Gröhler 1933: 144. 37 Courvoisier 1968: 19-20. La date de 1525 peut aujourd’hui être reculée à 1372 (Châtelain en préparation: 119). 102 Éric Siegrist bien après que la localité, donc le nom même de Travers, aient été créés. Elle ne saurait donc servir à expliquer notre toponyme. Une autre hypothèse, seule alternative paraissant se présenter, serait une étymologie recourant au verbe latin tra(ns)versare ‘traverser, passer d’un côté à l’autre’. Dans cette acception du terme, tra(ns)versum Travers pourrait alors signifier ‘lieu où l’on traversait l’Areuse, sur un pont ou à gué’ 38 . Il semble cependant qu’à l’époque littéraire, transversare faisait appel à la notion de distance à parcourir pour aller d’un bout, ou d’un côté à l’autre d’un espace. C’est le sens qui apparaît dans la locution attribuée à Cicéron transverso ambulans foro ‘se promenant à travers la place publique’, sens qui a passé en français, ainsi quand on dit ‘traverser un pays, la mer, etc.’ (FEW 13/ 2: 218b), ou bien ‘l’Areuse traverse le Val-de-Travers’. Pour exprimer le franchissement d’un objet, disons ‘de type linéaire’, où l’accent est mis sur l’action de traverser et non pas sur la distance à parcourir, le latin classique paraît avoir utilisé plutôt le verbe transire: transire Alpes, Euphratem; flumen transitur (LLD: 1207). Toutefois, le latin populaire traversare semble bien avoir repris et transmis la fonction de transire. En effet, il existe un diplôme du roi de France carolingien Louis IV, daté de l’an 936, qui désigne par tra(ns)versum un ‘gué’. Puis entre 1079 et 1190, le même vocable apparaît dans des diplômes des rois de France Philippe I er et Philippe-Auguste, ainsi que dans divers cartulaires, avec le sens de ‘péage fluvial, droit de passage’ 39 . Parallèlement, le terme de traversus, -i et le mot travers sont utilisés, dans une série de chartes et de cartulaires dressés entre le début du XI e et le milieu du XIV e siècle, avec la signification de ‘droit de travers’, donc ‘taxe de passage’, notamment à propos de la navigation fluviale 40 . Enfin dans deux épîtres du pape Innocent III (1198-1216) on trouve le terme de tra(ns)versarius avec le sens de ‘péagier’ 41 . Au vu de cette évolution du sens donné aux déverbaux de tra(ns)versare dès avant l’an 1000 déjà, la proposition d’étymologie ‘lieu où l’on traversait l’Areuse, sur un pont ou à gué’ doit naturellement être retenue. De fait, Travers est le premier village, au bas de la vallée, où l’on peut passer d’une rive à l’autre tout à côté 38 Müller 2004b: 174; 2005. 39 MLL 2002: 2, 1357. Mêmes étymologies dans LLMA 1986: 925 et 926. Voir aussi DC 8: 160c: 1124 «concedo pedagium, quod dicitur transversum». 40 DC 8: 160c: 1358 «frans et quittes au travers de l’Isle Adam, soit en montant et avalant, par dessus ou par dessous le pont de ladite ville». Voir encore FEW 13/ 2: 219b: 1213travers «droit qu’on paie pour le passage». 41 LLMA 1986: 926. Voir aussi DC 8: 160c, où l’on trouve la définition «exactor transversi, vulgo traversier». Le mot traversarius «péagier» explique sans doute aussi le nom des Traversari(i) de Ravenne et celui du bourg de Traversara (Émilie, Italie), dont le château de la fin du IX e siècle fut le berceau de cette illustre famille. En effet, ce lieu contrôlait la route de Ravenne à Bologne à l’endroit précis où elle franchit le ravin de la rivière Lamone. Il est difficile d’expliquer ce couple de noms propres autrement que par la possibilité de traverser le cours d’eau à cet endroit stratégique, sans parler de celle, pour le seigneur, de prélever un péage. 103 Les toponymes formés avec transversu de la grande voie de transit. En effet, celui de Noiraigue, situé à plus de 100 m audessous de la route à l’endroit où elle franchit la Clusette, n’a pas cet avantage. Mais pour pouvoir s’imposer comme motivation du toponyme, ce passage devait être, comme dans le cas de Traversara (décrit à la note 41), d’une utilité toute particulière. Comment pourrait-elle s’expliquer? Examinons pour commencer les cartes. Sur les plus anciennes, datant des XVIII e et XIX e siècles, dues à de Merveilleux, Seutter, de l’Isle, Clermont et d’Osterwald, la «Route de France» par le «Trou de Bourgogne» suit toujours, jusqu’à St-Sulpice, la rive escarpée gauche de l’Areuse. En direction de Môtiers elle bifurque, comme aujourd’hui encore, à Couvet. La raison d’être de notre pont n’a donc manifestement jamais été de relier Travers à Couvet par la rive droite, où l’on cherche vainement une route digne de ce nom 42 . En regardant la plus ancienne vue connue de Travers (vers 1583), attribuée à Guillaume Massonde, on constate que le pont servait alors essentiellement à relier le village au groupe de maisons de l’autre côté. Il ne devait y avoir au-delà que le chemin de traverse évoqué plus haut, ainsi que des chemins vicinaux permettant d’exploiter les prairies et les bois de la rive opposée. Cela ne suffit donc guère à expliquer le nom de Travers par «lieu où l’on traverse la rivière». Il semble, toutefois, qu’il n’y ait pas lieu d’en rester à ce constat négatif. En effet, Müller a également attiré l’attention, dans ce contexte, sur le nom de terroir Fin de Port, indiqué sur la carte un peu au sud de Midi du Pont 43 . Ce nom serait le signe qu’avait existé là, dans un lointain passé, un lieu de déchargement de marchandises transportées sur l’Areuse. Du coup, le passage de la rivière à Travers revêtirait une telle importance, qu’il aurait fort bien pu motiver le toponyme. En effet, à supposer que de tels déchargements se soient faits à un lieu-dit Port sur la rive droite 44 , la traversée de la rivière à cet endroit devenait une opération nécessaire pour transborder ces marchandises de la voie fluviale à la «Route de France». Mais peut-on imaginer que l’Areuse se soit prêtée, dans un lointain passé, à la circulation de chalands? Il importe de signaler en premier lieu que des découvertes archéologiques faites à Châtillon-sur-Glâne (Fribourg) et près du Vully, sur la Broye 45 , ont prouvé le rapport local existant entre des microtoponymes tels que Port, Prés du Port, Fin du Port et d’anciennes installations portuaires pouvant remonter jusqu’à l’époque celtique. Les noms de Port et de Fin de Port documentés à Travers sont donc de sérieux indices qu’à une certaine époque l’Areuse était navigable. Un niveau de la rivière plus élevé qu’actuellement expliquerait sans doute aussi le nom de Rosières, hameau aujourd’hui éloigné d’elle de plus de 300 m. Ce toponyme, qui date 42 CNS 1163 Travers. 43 Müller 2003a; 2004b: 174; cf. aussi la Notule de W. Müller à la fin de cet article. 44 Port est mentionné plusieurs fois, avec ou sans noms de personnes, en 1372 (Châtelain en préparation: 110, 122, 128). L’endroit est en pente douce, au contraire de la rive gauche où l’Areuse vient buter contre un crêt. 45 Schwab 2004: 68. 104 Éric Siegrist du haut Moyen Âge parce qu’il est dépourvu d’article, signifie en effet ‘lieu couvert de roseaux’. Il faut se rappeler ensuite qu’après le retrait du glacier du Rhône, le Val-de-Travers fut occupé par un lac allant de Buttes et de Saint-Sulpice à Noiraigue, où il était retenu par un énorme barrage de moraines glacières et d’éboulis (DGS 6: 156). Son niveau initial, à 800 m d’altitude environ, s’est abaissé au cours des millénaires par suite de l’usure du barrage, tandis que le remplissage dû aux alluvions contribuait à réduire sa profondeur. Il est permis d’admettre qu’aux premiers siècles de notre ère il subsistait, sinon un lac continu, du moins des plans d’eau et des passages d’une profondeur suffisante pour offrir, entre Fleurier et Travers, une alternative bienvenue au transport terrestre le long des talus de la rive gauche, entrecoupés de ruisseaux et souvent escarpés. On a d’autre part pu démontrer que des cours d’eau actuellement non navigables, l’étaient parfaitement à l’époque romaine et au haut Moyen Âge. Une profondeur d’un mètre seulement permettait déjà le transport de lourdes charges sur d’assez gros chalands (Kortüm 1995: 30-31). Il est notoire enfin que le Val-de-Travers a servi, dès l’âge du fer, de passage à la route internationale du sel qui reliait - par Salins-les-Bains, Pontarlier et les trois lacs - la Saône au Plateau suisse (Brun 1992: 195). Comme les recherches archéologiques et toponymiques l’ont prouvé, la vallée a été parcourue et peuplée depuis des temps reculés. Ainsi les noms de l’Areuse, de l’Ubena et du Sucre sont préhistoriques. Celui de Meudon (Les Verrières) désigne un lieu fortifié celtique. Une remarquable fibule datant de l’époque de La Tène a été trouvée à Champ-du- Moulin (Rochefort) (Kaenel 1992: 211). L’existence d’un établissement gallo-romain près de l’ancien prieuré de Môtiers a été révélée par la découverte d’une autre fibule et de débris de céramique remontant au I er siècle (Bujard 2001: 16). Des monnaies, ainsi que les anthroponymes latins contenus dans Fleurier ( Florius) et Brot-Dessous ( Brocchus), sont d’autres souvenirs encore des Romains. En conséquence, l’hypothèse que des marchandises en transit étaient transbordées à Travers au haut Moyen Âge et que ce toponyme a été motivé par la traversée facile de l’Areuse à cet endroit, est plausible tant des points de vue linguistique et géologique, qu’au vu des découvertes faites ailleurs par les archéologues. En revanche, la question de savoir si le nom de Travers, formé à partir du verbe tra(ns)versare, était à l’origine celui d’un lieu-dit désignant ce passage (gué ou pont), ou provient d’un ‘droit de travers’ qu’on aurait prélevé à cet endroit, paraît devoir rester ouverte. Jusqu’ici en effet, les historiens n’ont pas cru pouvoir affirmer que l’unité administrative carolingienne du Val-de-Travers comportait un fisc royal (Tribolet 2001: 33). On peut cependant supposer qu’il existait déjà des péages du genre de ceux qui sont attestés plus tard dans des documents du Moyen Âge 46 , notamment sur le sel. Dans ce cas, il est plus que probable qu’on 46 En 1237, par exemple, un diplôme réserve à Jean de Bourgogne le péage du Vautravers, donné en fief à Berthold de Neuchâtel, lequel, en 1247, se défend d’avoir usurpé ce droit (Matile 1842-48: 92 et 106). 105 Les toponymes formés avec transversu en percevait à Travers, vu la situation extrêmement favorable du lieu. Mais il serait hasardeux d’affirmer qu’ils sont à l’origine du toponyme. Car on peut soutenir que l’homme avait un motif de nommer ce lieu d’après la possibilité qu’on y a de traverser l’Areuse, avant que l’idée lui vienne d’y prélever un droit. Il semble d’ailleurs exister une double parenté de sens entre tra(ns)versum et portum: ce dernier, expliqué jusqu’ici par ‘lieu de déchargement sur un cours d’eau’, aurait pu avoir aussi le sens de ‘lieu où l’on passe une rivière’ 47 , ou même celui de ‘lieu de perception fiscale à l’époque mérovingienne, voire romaine’ (Müller 2003b). Nous pouvons donc conclure que l’étymologie nouvellement proposée pour Travers, ‘lieu où l’on traversait l’Areuse, sur un pont ou à gué’, est aussi valable que l’explication ‘endroit à flanc de coteau’ communément admise pour les toponymes montagneux de ce type en Suisse romane et dans des régions comparables de la France. Aurions-nous des raisons de préférer l’une à l’autre? Nous sommes tentés de répondre par l’affirmative en faveur de Travers, déverbal de lat. tra(ns)versare, ‘lieu où l’on traverse l’Areuse’. En effet, la circulation précède d’ordinaire l’établissement: ainsi les hommes ont certainement emprunté le passage du Val-de-Travers pour leurs besoins d’échanges, avant de choisir des endroits de la vallée leur permettant d’y vivre de la terre et du bétail. Il est d’ailleurs significatif que l’église occupe depuis l’origine le crêt dominant le pont et la «Route de France» sur la rive gauche. Sur cette hauteur, nommée autrefois en Costel, se trouvait aussi la demeure des seigneurs de Travers, marquée depuis le XVI e siècle par le château actuel. Et l’on peut supposer qu’au haut Moyen Âge ce même endroit fut le siège de l’administration carolingienne de la vallée. Tout porte donc à croire que Travers et son nom sont dus à la possibilité exceptionnelle, pour le transit, de passer ici de la voie fluviale à la route et vice-versa. L’archéologie et la toponymie nous paraissent devoir être en mesure de contribuer à renforcer encore cette hypothèse. La première pourrait tenter de trouver des traces du lieu de déchargement qui se cache dans le nom du lieu-dit Fin de Port sur la rive droite de l’Areuse. Rappelons que cela a été fait avec succès ailleurs en Suisse et à l’étranger sur la base de l’élément lexical latin portum (cf. Schwab 2004 et Kortüm 1995) contenu dans des microtoponymes. Par ailleurs, une étude du pont et une investigation des rives à sa hauteur révèleraient peut-être des constructions antérieures ou pourraient donner lieu à des trouvailles de monnaies ou d’autres objets antiques qu’on ne serait pas étonné de découvrir en un lieu de passage de pareille importance et ancienneté. Les toponymistes, de leur côté, pourraient étudier systématiquement les noms des lieux-dits bordant l’Areuse en aval de Fleurier, afin de tenter d’esquisser les rives atteintes par le cours d’eau au haut Moyen Âge. Un travail analogue a été fait pour reconstituer le périmètre du lac de Tuggen (Schwyz), qui constituait un prolongement du lac supérieur de Zurich vers l’an 800 (Tanner 1977: 62-69 et car- 47 FEW 9: 227-28, qui attire l’attention sur le rapport de lat. portus avec all. Furt ‘gué’. 106 Éric Siegrist te n° 2, p. 81). Un coup d’œil sur les cartes 48 livre déjà quelques indices dans ce sens. Dans la plaine en aval de Couvet, en effet, des noms comme La Léchère ( lat. liscaria ‘lieu couvert de laîches’) et Le Loclat ( lat. lacusculu) pourraient être des souvenirs d’un plan d’eau plus étendu et aider à renforcer l’hypothèse d’un lieu de déchargement près de Fin de Port. En conclusion, il ne devrait pas être téméraire de présumer que l’étymologie ‘lieu où l’on traverse la rivière’ s’imposera un jour comme étant la seule à retenir pour le village de Travers (Neuchâtel). Zurich Éric Siegrist Abréviations CNS = Carte nationale de la Suisse, 1 : 50000 (n° 205-97), 1 : 25000 (n° 1011-1374), Wabern DGS = Knapp, C. et al. (ed.) 1902-10: Dictionnaire géographique de la Suisse, 6 vol., Neuchâtel DC = Favre, L. (ed.) 1883-87: Glossarium mediae et infimae latinitatis conditum a Carolo du Fresne, domino Du Cange, 10 vol., Niort DTS = Kristol, A. et al. 2005: Dictionnaire toponymique des communes suisses. Lexikon der schweizerischen Gemeindenamen. Dizionario toponomico dei comuni svizzeri, Frauenfeld/ Lausanne FEW = Wartburg, W. von 1928-2002: Französisches etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes, Bonn/ Leipzig/ Basel LLD = Pertsch, E. 1999: Langenscheidts grosses Schulwörterbuch Lateinisch-Deutsch, Berlin LLMA = Blaise, A. 1986: Lexicon Latinitatis medii aevi praesertim ad res ecclesiasticas investigandas pertinens. Dictionnaire latin-français des auteurs du Moyen-Âge, Turnhout MLL = Niermeyer, J. 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Le nom de personne Rolin fil Jehaneta de Port (n° 122) nous indique que le lieu nommé Port a été un repère important dans la vie villageoise de sorte qu’il a pu entrer comme signe distinctif dans cet anthroponyme. La même désignation revient avec Janneta feme Rolin de Port (n° 128). L’épouse de Rolin de Port a donc donné naissance à un fils appelé également Rolin de Port d’après son père. Ce lieu-dit s’est apparemment perdu dans l’usage oral de sorte qu’il n’a pas été consigné au cadastre du XIX e siècle. Après la disparition du point de décharge, on a remplacé ce microtoponyme par Midi du Pont. Fort heureusement, le lieu-dit Fin de Port a survécu au cadastre et nous permet ainsi de situer l’ancien nom de Port sur la rive droite de l’Areuse un peu en amont du pont. Au fait, la Fin de Port occupe deux importantes parcelles situées dans la pente à une petite distance de l’Areuse. Du reste, le pont existait déjà en 1372 puisque Rolin d’enczon le Pont (n° 119) habitait apparemment au haut du pont. Sa construction a sans doute été rendue nécessaire de bonne heure à cause de la profondeur et du courant des eaux. 49 Directeur de la recherche: Jean-Daniel Morerod. La transcription a été effectuée par Thierry Châtelain. Il s’agit de documents conservés aux Archives de l’État de Neuchâtel. 50 Cf. R. Scheurer, «Les premières reconnaissances dans les territoires de l’actuel canton de Neuchâtel (fin XIII e siècle - milieu XV e siècle)», in: Dialectologie, histoire et folklore. Mélanges offerts à Ernest Schüle pour son 70 e anniversaire, Berne 1983: 257. 109 Les toponymes formés avec transversu Si nous nous reportons à la reconnaissance d’environ 1338-39 51 , nous découvrons que là aussi Port apparaît plusieurs fois: par ex. Willermus de Por, in Fine de Por. Il en est de même du pont: supra le pont, Michel dou Pont, etc. Neuchâtel Wulf Müller 51 Scheurer 1983: 256. Cote des Archives de l’État: G 11 n° 23. Vox Romanica 64 (2005): 110-120 Anacharsis Cloots zur Universalität des Französischen im 18. Jahrhundert Anacharsis Cloots (1755-1794), Prussien francophile et francophone, citoyen français dès 1792, avait participé au concours de l’Académie des Sciences de Berlin que celle-ci avait lancé en 1782 pour susciter des contributions à la question, à l’époque très discutée, des causes et de l’avenir de l’universalité de la langue française. Son court manuscrit qui se présente plutôt sous forme de thèses, n’a pas été récompensé (les lauréats, il est connu, étaient Rivarol et Schwab) et disparaît dans les caves de l’Académie où il est maintenant dans un état lamentable, puisque très endommagé. Cependant Cloots l’a publié en 1785 dans son livre intitulé Les Vœux d’un Gallophile qui est une déclaration d’amour pour Paris, ses habitants, la culture et la langue françaises. Storost 1994 n’avait pas pu faire imprimer le texte de Cloots tel quel car l’état du manuscrit ne le permettait que partiellement. De plus, il n’avait pas reconnu que l’auteur en était Anacharsis Cloots. Le présent article comble cette lacune: il publie le texte de Cloots, le commente et le place dans la perspective de la discussion en cours sur l’universalité de la langue française. Die Universalität des Französischen bildete einen Topos insbesondere des 17. und 18. Jahrhunderts sowohl in Frankreich als auch im europäischen Rahmen. Die französische Sprache als Kulturgut und Lebensart erfuhr zunächst ihre Sublimierung im Mutterland selbst. Frankreich und Italien waren seit dem 16. Jahrhundert maßgebend für Galanterie, Etikette, Höflichkeit, Manieren und Konversation. Die Art des honnête homme mit seiner geschliffenen Eleganz und französischer Provenienz, Lebensart und Erziehung strahlte über Europa. Seine Konversation, eigentlich frei von Alltäglichem und Grobschlächtigem, von Pedantischem und Satirischem, vergegenständlichte sich beispielsweise in den zumeist von Damen der Gesellschaft geführten Salons. Das 18. Jahrhundert weichte diese Strenge allerdings zugunsten der leichten Vergnüglichkeit auf. Nach diesem Muster richteten Adlige und gebildete Bürgerliche auch in den deutschen Ländern ihr Leben aus; hinzu kam die breite Basis des Hugenottentums mit seinen Gewerken, Geschäften und Industrien. Zudem wurde die Wissenschaft gerade unter sprachlichem Aspekt auf eine französische Grundlage gestellt. In Preußen hatte Friedrich II. eine französische Erziehung genossen, die ihn zur französischen Aufklärung führte und hier starke Bindungen entstehen ließ. Allerdings war sich Friedrich auch der Tatsache bewusst, dass dieses außerhalb Frankreichs, in Preußen gepflegte Französisch nicht so gut oder korrekt war, wie es hätte sein müssen. Deshalb duldete und förderte er in seinem Land in der zweiten Hälfte des 18. Jahrhunderts auch Sprachkritiker wie Prémontval oder Laveaux, die kein Blatt vor den Mund nahmen, schonungslos Sünden wider die französische Sprache brandmarkten und auch nicht vor ehrwürdigen Persönlichkeiten wie Wissenschaftlern und Akademiemitgliedern einhielten. Dieser Niedergang der Sprachkultur in der Romania borussica verlief parallel mit dem Missfallen, das Friedrich gegenüber der französischen Spätaufklärung 111 Anacharsis Cloots zur Universalität des Französischen im 18. Jahrhundert empfand, die nicht mehr nur den Klerus, sondern auch die staatlichen Grundlagen der Monarchie angriff. Symptomatisch mag hier der Essai sur les préjugés von 1770 stehen, der von Holbach unter dem Pseudonym Dumarsais veröffentlicht worden war. Dazu kam, dass der von Friedrich so geschätzte Voltaire im Jahre 1778 verstorben war. Zudem drängte der preußische Patriot und Minister Hertzberg seinen König, sich doch einmal mit der deutschen Sprache und Literatur zu beschäftigen. Das war sicher ein schwieriges Unterfangen, da Friedrich seine Bekanntschaft mit der deutschen Literatur um 1740 eingestellt und danach auch die deutsche und vor allem die Berliner Aufklärung ebenso wie die moderne deutsche Literatur nicht zur Kenntnis genommen hatte. Es entstand immerhin Friedrichs kleine Schrift De la Littérature allemande von 1780, die des Verfassers eklatante Wissenslücken offenbarte, aber bemerkenswerterweise der deutschen Sprache eine große Zukunft in der Nachfolge des Französischen zusprach. In vornehmer Zurückhaltung engagierte sich der Sekretär der Classe de Belles- Lettres der Berliner Akademie der Wissenschaften, der Schweizer Philosoph Johann Bernhard Merian (1723-1807), schon in den siebziger Jahren des 18. Jahrhundert in Fragen zur universellen Position des Französischen, was schließlich im Jahre 1782 in eine Preisfrage der Akademie einmündete, die den Gründen für die Universalität des Französischen nachspüren wollte und die Frage nach der künftigen Stellung dieser Sprache aufwarf. Die genaue Fragestellung lautete im Jahre 1782 so: Qu’est-ce qui a fait de la langue française la langue universelle de l’Europe? Mérite-t-elle cette prérogative? Peut-on présumer qu’elle la conserve? Deutete sich mit dieser Problematik schon an, dass die Herrschaft des Französischen in der Romania borussica zur Rüste ging? Kann es sein, dass die deutschsprachige Berliner Aufklärung deutlicher zur Geltung kam? Es wird sich weisen. Die Weichen waren gestellt. Unmittelbar nach Friedrichs Ableben im August 1786 wird das deutsche Element in der Berliner Akademie entscheidend gestärkt werden. Lediglich infolge der französischen Revolution von 1789 wird es retardierende Momente im Sinn der Wahrung französisch-monarchischer Tradition an der Akademie geben, Jahre, die im Gefolge des sich anbahnenden romantischen Patriotismus und der Freiheitskriege bald dahingingen. Die hier in Rede stehende Preisfrage wurde auch in der damals vielgelesenen Gazette littéraire de Berlin publiziert, die ebenfalls in Frankreich ihr Publikum hatte, so mit Sicherheit auch im Salon de conversation der Madame de Cheminot 1 , in 1 Madame de Cheminot, die von Louis XVI gefördert und vom Prinzen von Condé hofiert wurde, hatte ihren luxuriösen Salon in der rue Neuve-des-Mathuriens in Paris. In diesem Salon, der auch wegen der von ihr gegebenen Dîners gerühmt war, verkehrten zunächst nur Herren; erst später waren auch Damen zugelassen. Cf. zu Cheminot: Félix Feuillet de Conches (1798- 1887), Les salons de conversation au dix-huitième siècle, Paris 1882. Feuillet de Conches beschrieb die Hausdame als charmant, aber von primitiver Erziehung sowie freudegewinnend mit schlüpfrigen Einlassungen und fügte hinzu: «A soixante ans, elle aimait encore à déployer ses grâces, à danser des menuets, à chanter des légendes galantes et des chansons un peu grassettes» (p. 199). 112 Jürgen Storost dem berühmte Namensträger wie unter anderen Diderot, Raynal, d’Alembert, Holbach, Cerutti, Beaumarchais, Guinguené und eben der künftige Preisträger Rivarol verkehrten; so finden wir dort auch den deutschen Gallophilen, wie er sich selbst nennen wird, Anacharsis Cloots. Ohne Zweifel wurde im Salon Cheminot über die Frage der Akademie diskutiert. Das Schicksal dieser Preisfrage und der Antworten zeichnete Storost 1994 nach. Es ging in Berlin eine ganze Reihe von Zuschriften ein, von denen zwei ex aequo ausgezeichnet wurden (Rivarol und Schwab), während der Rest in seiner Anonymität im Archiv der Akademie deponiert worden ist, es sei denn, dass die Verfasser ihre Antworten selbst im nachhinein veröffentlicht haben. In der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts erlitten diese Manuskripte zum Teil umfassende Schäden durch Alterung und Wasser, so dass sie mitunter nicht mehr ausgewertet werden können. Der Publikation und Untersuchung dieser Schriften, die oftmals interessante analytische Ideen bargen, war das genannte Buch von Storost bestimmt. Die Manuskripte von Rivarol und Schwab wurden 1784 nach ihrer Krönung zum Druck gegeben und befinden sich nicht mehr im Akademiearchiv. Das gleiche Schicksal teilte ein Manuskript, das zu spät in Berlin eintraf, im nachhinein ebenfalls als auszeichnungswürdig angesehen und schließlich von seinem Verfasser zurückerbeten wurde. Dieses letztere Manuskript konnte Storost in der Bibliothèque municipale von Bordeaux einsehen und es schließlich mit Einführung und Kommentar zum Druck geben (cf. Storost 2000). Zudem versuchte Storost die Anonymität der Verfasser aufzulösen, was beim Erscheinen des Werks noch nicht zu hundert Prozent gelungen war. Weitere Forschungen führten schließlich dazu, dass Storost 2001 in seiner Geschichte der romanischen Sprachen und Literaturen, wie sie im Blickfeld der Akademie lagen, auch die restlichen Autoren mitteilen konnte. Von dem bemerkenswerten Wissenschaftshistoriker François Labbé 2 wurde Storost im Jahre 2003 auf das Werk Vœux d’un Gallophile (Amsterdam 1786) von Jean-Baptiste, baron de Cloots du Val-de-Grâce, aufmerksam gemacht, in dem dieser Verfasser seine Antwort auf die Berliner Preisfrage von 1782 abdruckt (p. 155- 59), die bei der Preiszuerkennung unberücksichtigt geblieben war. Damit stellte sich erfreulicherweise heraus, dass Storost einer Täuschung aufgesessen war, als er die Autorenschaft des stark beschädigten Manuskripts dem damaligen Berliner Französisch-Professor und Sprachkritiker Laveaux zuordnete. Mit großer Dankbarkeit für die Mitteilung, die im Interesse der Wissenschaft einen Erkenntniszugewinn bringt, soll an dieser Stelle nun der vollständige, skizzenhafte, daher knappe Text abgedruckt werden, wie ihn der Autor selbst veröffentlicht hat. Der Tatsache, dass das Manuskript so gewaltige Schäden aufweist, dass es nicht mehr 2 Prof. Dr. François Labbé (*1948), Direktor der französischen Sektion des Französischen Gymnasiums in Freiburg i. Br. Promotion in Rennes im Jahre 1975 mit der Arbeit Le message maçonnique au XVIII e siècle (maschinenschriftlich). Zunächst Lehrer in der Bretagne, dann höherer Mitarbeiter in der zentralen Schulverwaltung des Elsaß. 113 Anacharsis Cloots zur Universalität des Französischen im 18. Jahrhundert im Zusammenhang gelesen werden kann, ist es geschuldet, dass an dieser Stelle kein Abdruck des Berliner Originalmanuskripts vorgelegt werden kann; es stellte sich auch heraus, dass Cloots seinen Text bei der Publikation geringfügig verändert hat. Das Manuskript lag übrigens Brunot noch unbeschädigt vor, als dieser es zur Auswertung für seine Geschichte vor Augen hatte. Die Zitate Brunots sind in der Schreibweise jedoch modernisiert und zum Teil ungenau abgeschrieben, so dass sie für eine Ausgabe auch nicht herangezogen werden können. Wer war nun Cloots? Bei näherer Betrachtung findet man eine umfangreiche Bibliographie dieses Mannes, der sich insbesondere durch seine Mitwirkung an der französischen Revolution, seine diesbezüglichen Reden und Schriften sowie durch originelle Ideen im Sinn eines nahezu utopischen Kommunismus einen Namen gemacht hat. Das Modernste und Gründlichste der Forschung sind François Labbé geschuldet, der sich unter anderem zu einem Cloots-Spezialisten entwickelt hat (cf. Labbé 2000a, 2000b, 2001). Johann Baptist Cloots 3 wurde am 24. Juni 1755 im Schloss Gnadenthal bei Kleve im preußischen Rheinland als Sohn des finanziell vermögenden, früheren Amsterdamer Reeders Thomas Franziskus Cloots (1720 Amsterdam-1767 Brüssel) geboren, der neben anderen Gründen als strenger Katholik das protestantische Holland verlassen und jenes Schloss bei Kleve im preußischen Rheinland gekauft hatte. Der Vater wurde von Friedrich II. zum Geheimrat ernannt und machte sich beim europäischen Adel unentbehrlich als Ratgeber und Finanzier; Maria Theresia verlieh ihm das Adelsprädikat. Die Mutter war die Schwester des berühmten Cornelius de Pauw 4 , der als Kanonikus (ab 1761, aus Utrecht kommend) an der Xantener Domkirche wirkte und sich als Schriftsteller, Gelehrter und Philosoph einen Namen gemacht hatte. Er sollte eine Art Mentor des jungen Cloots werden. Gemäß der in Preußen vor allem auch in Adelskreisen gepflegten Frankophilie und -phonie erhielt Johann Baptist eine fundierte französische Erziehung. Selbst der Name lautete nunmehr: Jean-Baptiste, baron de Cloots du Val-de-Grâce, wobei Val-de-Grâce die französische Entsprechung für Gnadenthal ist. Zur Erziehung auf jesuitischer Basis schickte der Vater seinen Sohn nach Brüssel (1764), nach Mons und nach Paris (ca. 1766) an den weithin renommierten Collège du 3 Cf. auch Stern 1914 und Mortier 1995. 4 Cornelius de Pauw (1735 Amsterdam-1799 Xanten): Hauptwerk: Recherches philosophiques sur les Américains, ou, Mémoires intéressants pour servir à l’histoire de l’espèce humaine, Berlin 1768. Neuauflage in Berlin 1771, augmentée d’une Dissertation critique par Dom Pernety. Neuauflage Cleve 1772: Nouvelle édition corrigée et considérablement augmentée. Weitere Auflage in London 1774. Mit klimatheoretischen Argumenten begründete de Pauw den Barbarismus, die Degeneration und die Zurückgebliebenheit der amerikanischen Ureinwohner. Dieser rassistische Antiamerikanismus war im 18. Jahrhundert schon in Buffons Dégénération des animaux von 1766 angelegt, wiewohl noch nicht vollzogen; De Pauw war da schon entschiedener und beeinflusste auch Raynals Histoire des deux Indes (cf. zu diesem Problemkreis Roger 2002). - 1775/ 76 wirkte de Pauw bei Friedrich II. als Vorleser. Im Jahre 1792 erhielt er die französische Staatsbürgerschaft; er galt als ein Wegbereiter der französischen Revolution. 114 Jürgen Storost Plessis-Sorbonne, der insbesondere humanistisch-klassische Bildung vermittelte. In Paris hatte der Schüler schon erste Kontakte zur antiklerikalen französischen Aufklärung. Und am 15. August 1770 5 trat der Fünfzehnjährige ohne Zweifel auf Veranlassung seines in Berlin tätigen Onkels de Pauw in die Berliner Académie des nobles ein, die in dem zu absolvierenden Triennium (Cloots ging am 1. März 1773 ab) ein besonderes Gewicht auf die französische Sprache legte. In dieser höheren Militärschule sollten geeignete Adlige für eine Offiziers- oder Diplomatenlaufbahn vorbereitet werden. Der Lehrplan enthielt neben Militärpraktika Mathematik, Geographie, Geschichte, Physik, Chemie, Russisch und eben Französisch. Die Lehrkräfte für die Realien und Geisteswissenschaften rekrutierten sich zumeist aus der Berliner Akademie der Wissenschaften. So unterrichteten Jean- Alexis Borrelly (16. 8. 1738 Salernes [Var] - 2. 5. 1815 Salernes; ab 1771 in der Nachfolge des verstorbenen François-Vincent Toussaint [geb. 21. 12. 1715 Paris]) Rhetorik, Logik; Dieudonné Thiébault (26. 12. 1733 La Roche [Remiremont] - 5. 12. 1807 Versailles) französische Grammatik; Jakob Weguelin (19. 6. 1721 Sankt Gallen - 7. 9. 1791 Berlin) Geschichte und Geographie; Johann Georg Sulzer (16. 10. 1720 Winterthur - 25. 2. 1779 Berlin) Philosophie (Metaphysik); Jean de Castillon (15. 1. 1708 Castiglione - 11. 10. 1791 Berlin) Mathematik und Astronomie. Die Einführung in griechische, lateinische und französische Literatur erfolgte ebenfalls durch Borrelly in französischer Sprache. Durch den dreijährigen Berlinaufenthalt baute sich Cloots eine gewisse Beziehung zu der preußischen Metropole auf. Seine geistige Bildung machte weitere Fortschritte; ohne Zweifel kam er mit der deutschen und französischen Aufklärung in Berührung; gerade die französische Spätaufklärung dürfte für ihn bestimmend gewesen sein. Mehrere Stränge flossen in dem jungen Cloots zusammen: da war zum einen die notorische jesuitische Erziehungsstrenge, die schon manchen jungen Menschen dem Katholizismus abhold werden ließ. Zum anderen erreichte die Aufklärungsliteratur mit Holbachs Essai sur les préjugés von 1770 einen Höhepunkt, in dem die vermeintlichen Privilegien des Adels (Cloots wird seinen Adelstitel bald ablegen), der Monarchie und des Klerus auf heftige Art und Weise attackiert wurden. Dieses spätaufklärerische Werk trug ohne Zweifel auch dazu bei, dass sich Friedrich II. in zunehmendem Maße von der französischen Literatur und von der Aufklärung abgestoßen fühlte. Die Aussicht auf eine militärische Laufbahn behagte dem jungen Cloots nicht. Er verließ Berlin mit allen Voraussetzungen für einen militanten Atheismus und Pazifismus sowie mit einem ungebrochenen Streben nach Wissenszuwachs und Bildung. Schließlich legte er selbst seine Vornamen ab und nannte sich künftig Anacharsis Cloots nach dem bildungsbeflissenen Skyten, der zur Zeit Solons Griechenand auf der Suche nach Weisheit bereiste 6 . 5 Cf. Friedlaender 1854: 336. 6 Die Anacharsis-Geschichte war ein vielbeachtetes Thema zu der Zeit. Im Jahre 1788 erschien in Paris das Werk Voyage du jeune Anacharsis en Grèce in vier Bänden von Jean-Jacques Barthélemy (20. 1. 1716 Cassis - 30. 4. 1795 Paris). 115 Anacharsis Cloots zur Universalität des Französischen im 18. Jahrhundert Nach der Berliner Schule pendelte Cloots zwischen Paris und Gnadenthal, wo ihm eine reiche, gut sortierte Bibliothek für die geistige Vervollkommnung zur Verfügung stand. In Paris, wo auch Verwandte lebten, verkehrte er in gebildeter Gesellschaft, in Salons und lernte Rousseau, möglicherweise auch Voltaire kennen. Da Cloots nach dem Ableben des Vaters aller finanziellen Probleme bar war, konnte er ganz seinen Interessen und Neigungen leben. Im Jahre 1784 ließ er sich endgültig in Paris nieder, und die Reisen nach Gnadenthal wurden seltener. Das Pariser Leben hielt ihn völlig gefangen, und sein Buch Les Vœux d’un Gallophile von 1785 kann als eine Liebeserklärung an Paris, dessen Bewohner und die französische Sprache angesehen werden. Der Autor bewundert die französische Kultur und den französischen Genius. Wie gern sähe er Frankreich und Preußen Hand in Hand auf dem Weg zu einem universellen, einem Weltfrieden; und er bedauert, dass sich Deutschland infolge der Kleinstaaterei nicht zu gleicher Größe wie Frankreich erheben kann. In dem französisch-preußischen Zusammengehen glaubt Cloots die Basis für eine Weltrepublik mit Paris als Hauptstadt und dem Französischen als Amtssprache zu erkennen (cf. Labbé 2000b: 265-74). Da hier Cloots’ Antwort auf die Berliner Preisfrage in den Mittelpunkt gerückt wird, müssen wir es uns versagen, über eine simple Andeutung hinaus auf das philosophische, spätaufklärerische Gedankengut von Cloots und dessen utopische Konsequenzen einzugehen. Das Hauptübel der Menschheit sah Cloots ganz im Sinne Holbachs im Aberglauben, in den Vorurteilen und in religiöser Strenge begründet. Der Weg zur Überwindung von Aberglauben, Vorurteilen und Unmündigkeit eröffnet sich für Cloots mit einem Grundanliegen der Aufklärung, der konsequenten Anwendung von Verstand und Denken. Cloots macht zwei Hauptursachen für die herrschende Universalität des Französischen aus, eine historische und eine zeitgenössische, zu denen sich eine Vielzahl sekundärer Faktoren gesellt. Der historische Aspekt wird in einer Epoche angesiedelt, in der die französische Sprache und Kultur bereits einen hohen Ausprägungsgrad erlangt hatten: gemeint ist die Ära der Kreuzzüge, die stark vom französischen Engagement geprägt waren und mit denen die französische Sprache in das östliche Mittelmeer (Levante) getragen wurde. Den modernen Aspekt siedelt Cloots bei den als vorbildhaft empfundenen französischen Künsten (Kultur, Lebensart) und Wissenschaften der Gegenwart an. Dabei rückt der Autor den vermeintlich unterentwickelten Stand anderer europäischer Sprachen ins Blickfeld; dieser habe zur Übernahme der französischen Sprache geführt. Zudem führt Cloots den hohen kulturellen Rang des Jahrhunderts Ludwigs XIV. ins Feld, exemplarisch für viele Höfe Europas, die Ludwigs Hof mit seiner Prachtentfaltung imitierten, das französische Militärwesen bewunderten und die französischen literarischen Leistungen im Original kennenlernen wollten. Der Preuße Cloots erkannte überdies die Bedeutung der Hugenotten bei derVerbreitung der französischen Lebensart und Sprache im außerfranzösischen Europa. Nicht zuletzt haben der Charakter des Franzosen, seine Liebenswürdigkeit und 116 Jürgen Storost Jovialität, Geschmack und Mode zu dem Wunsch nach Imitation und Kenntnis dieser Kultursprache beigetragen. Die Sprache selbst bot sich als klare und gefällige Umgangssprache an: das Kriterium bildete für Cloots deren gemeinhin empfundene conversabilité. Die Sprache war im Preußen Friedrichs eingeführt, und Friedrich bevorzugte die französische Literatur, französische Literaten und frankophone Wissenschaftler in seinem Umfeld, so dass sich im 18. Jahrhundert in Preußen und den anderen deutschen Ländern gleichsam eine «Außenstelle» Frankreichs herausgebildet hatte, wobei Cloots insbesondere die Bedeutung der Berliner Akademie der Wissenschaften heraushob, die sich bei ihren Verhandlungen des Französischen bediente und damit einen Weltruf erlangen konnte. Und schließlich weist Cloots auch auf den Einfluss Frankreichs und des Französischen in Russland hin. Konkurrenten des Französischen hätten in Cloots Sicht das Spanische und Italienische sein können. Allein diesen Gedanken vertieft er nicht. Die Bedeutung des Spanischen sieht der Autor in der spanischen Monarchie, während das Italienische auf die Rolle des italienischen Theaters reduziert wird. Mit Blick auf die Zukunft der universellen Bedeutung des Französischen ist Cloots der Auffassung, dass die französische Sprache ihre Rolle solange uneingeschränkt behaupten kann, wie sie in Frankreich gesprochen wird. Die ins Feld geführten Ursachen seien nach wie vor gültig, so dass das Französische weiter lebensfähig und vorbildhaft bleiben wird, wofür als Beweis der jüngste Einfluss oder die neuere Verbreitung der französischen Sprache in Amerika herangezogen wird. Kurze Zeit später wird Cloots diesen weltumspannenden Gesichtspunkt der Bedeutung des Französischen in die Idee einer Weltrepublik unter französischer Führung einfließen lassen. In der skizzenhaften Zuspitzung stellt die Antwort Cloots’ auf die Berliner Preisfrage eher eine Art Thesenpapier dar, das in Ermangelung einer Vertiefung der angeführten Kriterien kaum Aussicht auf eine Preiszuerkennung gehabt haben dürfte. Lesen wir also im Nachfolgenden den Text, wie Cloots ihn im Jahre 1785 in seiner Hommage an Frankreich selbst publiziert hat. Er nannte zunächst den Wortlaut der Preisfrage und fuhr dann fort: «Coup-d’œil sur cette question intéressante. J’apperçois deux causes principales de l’universalité de la langue française. 1°. Les croisades auxquelles la France eut toujours la plus grande part & dont elle recueillit les meilleurs fruits, répandirent sa langue dans tout le levant. 2°. Les arts & les sciences, qui furent apportés dans le Nord par le canal de la France, nous ont rendu la grammaire de nos instituteurs presqu’indispensable. 3°. La barbarie de nos langues septentrionales encore ébauchées dans le siècle dernier. Nous adoptâmes une langue plus épurée, comme nos ayeux grossiers adopterent une religion plus épurée. Le Goth, vainqueur du Romain, le Tartare, vainqueur du Chinois, le Turc, vainqueur du Sarrazin, se soumirent aux loix des vaincus, par la même raison qui donna tant d’ascendant à la maréchale d’Ancre 7 sur l’esprit de la reine Marie de Médicis. 4°. Le brillant 7 Leonora Dori, genannt Galigaï (1580-1617), Gemahlin (1601) von Concino Concini (1575- 1617), dem späteren (1613), aus einem Florentiner Senatorengeschlecht stammenden Maréchal 117 Anacharsis Cloots zur Universalität des Französischen im 18. Jahrhundert & glorieux siecle de Louis XIV, où la France étonna l’Europe entiere par la générosité & la munificence de son Roi, par le faste & l’élégance de sa cour, par les victoires de ses armées, par les travaux de ses artistes, par les chef-d’œuvres de ses littérateurs, par ses triomphes en tout genre. L’étranger desira connoître & goûter les productions admirables des Corneille, des Racine, des Moliere, des Boileau, des Fénélon, des Fontenelle, des la Fontaine, des la Bruyere & de tant d’autres écrivains illustres. Une telle jouissance devoit être achetée par l’étude de la langue française. 5°. La révocation de l’édit de Nantes qui, dispersant six à sept cent mille Français loin de leur patrie, donna une facilité singuliere aux étrangers de se procurer d’excellens maîtres pour apprendre l’idiôme de Louis le grand, de Louis qui étendoit une main libérale sur toute la république des lettres. 6°. L’amabilité, la sociabilité, l’urbanité si naturelles au François, son caractere insinuant, son humeur joviale, ses manieres aisées, son goût exquis, ses modes séduisantes, ses moyens de plaire, son penchant pour la galanterie, ses conquêtes en amour, firent desirer ardemment de posséder la langue d’une nation si charmante. Les meres & les filles l’apprirent par coquetterie, & les hommes naturellement durent suivre l’exemple des femmes. 7°. La beauté, la conversabilité de cette langue, sa douceur, sa clarté, sa simplicité, sa régularité; point d’inversion, point de surabondance, point de confusion; ce qui fait qu’on l’apprend aussi facilement (purisme à part) qu’on souhaite impatiemment de l’apprendre. 8°. Le regne à jamais mémorable de Frédéric le grand dans les états duquel les plus fameux auteurs françois se sont fait gloire de demeurer & de répandre abondamment les fleurs & les fruits de la plus excellente littérature. Les Voltaire, les Nivernois 8 , les Maupertuis, les d’Arnaud 9 , [ 10 ], les Toussaint 11 , les Rousseau, les Formey, les Thibaut 12 , les d’Ancre. Sie war die Milchschwester von Maria di Medici, der nachmaligen Frau von Henri IV. Auf Maria hatte sie einen starken Einfluss, den die Zeitgenossen mit Astrologie und Hexerei erklärten. In dem Prozess, der ihr gemacht wurde und der mit ihrer Enthauptung endete, erklärte sie ihren Einfluss damit: «Mon charme fut celui des âmes fortes sur les esprits faibles.» 8 Louis-Jules Mancini Mazarini, duc de Nivernais oder (in zeitgenössischer Schreibweise) Nivernois (1716-98), französischer Diplomat und Literat, 1743 Mitglied der Académie française, später auch der Académie des inscriptions. Gesandter in Rom, Berlin (1755) und London. 1756 wurde er Auswärtiges Mitglied der Berliner Akademie. Er schrieb Lieder, Romanzen, Fabeln, leichte Gedichte; er imitierte und übersetzte klassische griechische und römische Autoren. 9 François-Thomas-Marie de Baculard d’Arnaud (1718-1805), Dramatiker und Literat; durch Protektion Voltaires rief ihn Friedrich II. 1750 nach Berlin, wo er Ordentliches Mitglied, 1751 Auswärtiges Mitglied der Akademie wurde. 1751, von Voltaire verspottet, entließ ihn Friedrich, und über Dresden ging er nach Paris zurück. 10 Im Vergleich mit dem Originalmanuskript fehlt an dieser Stelle (cf. das Zitat bei Brunot) die Einfügung «les d’Argens». Jean-Baptiste de Boyer, marquis d’Argens (1704-71) stammte aus der Provence; er war Schriftsteller, Vorgänger von Merian als Direktor der Classe de Belles-Lettres der Akademie, zu deren Ordentlichem Mitglied er im Jahre 1744 ernannt worden war. Seit 1740 fungierte er als Kammerherr bei Friedrich II. 11 François-Vincent Toussaint (1715-72), Literat. 1764 Ordentliches (seit 1751 schon Auswärtiges) Mitglied der Berliner Akademie. Seit 1764 arbeitete er als Professor für Logik und Rhetorik an der Kriegsschule in Berlin. 12 Jean-Charles Thibaut de Laveaux (1749-1827). In der biographischen Literatur findet man unterschiedliche Schreibweisen dieses in Troyes geborenen Verfassers: Thiébaud de Laveaux, Thiébault de Laveaux, Thibaulz Laveaux. In der Regel steht auf den Titelblättern seiner Werke de Laveaux. Eine Nachforschung im Acte de baptême, der sich in der Bibliothèque municipale de Troyes befindet, brachte zu Tage, daß er am 17. September 1749 als Jean Charles Thibaut geboren wurde (der Vater hieß Charles Thibaut). Nach den Studien in Paris nahm die Regenz der Universität Basel Laveaux, der hervorragend deutsch gesprochen haben soll, als Civis Academicus auf und gestattete ihm, dass er zu seiner Sicherheit als Proselyt den Namen de la Veaux anneh- 118 Jürgen Storost Borelli 13 , les Bitaubé, les d’Alembert, les Raynal 14 , je ne finirois pas en les désignant tous, ont vécu sous les auspices de l’étonnant monarque qui lui-même est un des beaux génies du parnasse français. La Prusse & l’Allemagne, le Nord & le Midi voulurent lire Frédéric, voulurent s’instruire à l’école de Frédéric & toute l’Europe sçut la langue française. 9°. La restauration de l’illustre académie de Prusse, qu’on peut considérer comme une académie française depuis que ses mémoires sont écrits en français. Une compagnie de grands hommes qui adopte aux bords de la Sprée une langue usitée aux bords de la Seine, ne contribue pas peu à faire désirer à tout le monde la connoissance de cette langue, préliminaire indispensable pour assister à vos séances, Messieurs; pour lire vos mémoires, Messieurs; pour marcher sur vos traces, Messieurs; Quelle puissante recommandation! 10°. La grande révolution de l’empire de Russie sous Pierre I, qui liant les intérêts réciproques de tous les états de l’Europe à ceux des Russes, obligea le corps diplomatique de renoncer au latin, en faveur d’une puissance du rit[e] grec: on choisit la langue vulgaire la plus goûtée; aussi les dernieres négociations, les derniers traités de paix entre les peuples de la chrétienté se sont-ils faits en français. men dürfe. In Basel unterrichtete er bis 1780 Französisch. Kurze Zeit lebte er in Hamburg, bevor ihn Friedrich II. im Jahre 1782 als Lehrer für französische Sprache und Literatur nach Berlin rief. In Berlin machte sich Laveaux höchst unbeliebt, als er ohne Unterschied die Französischkenntnisse von Deutschen und Franzosen in Frage stellte - was übrigens von Friedrich durchaus mit Wohlwollen beobachtet wurde. Laveaux griff rücksichtslos und undiplomatisch alles an, was ihm nicht genehm war. Opfer Laveaux’ war eine Reihe von Akademiemitgliedern in der Schrift Leçons de langue françoise, données à quelques Académiciens et autres françois de Berlin. Par un Maitre de Langue, Hambourg 1782. Als besonderen Gegner erkor sich Laveaux den Südfranzosen Jean-Alexis Borrelly (1783-1815), der sein Kollege an der Militärschule und Mitglied der Berliner Akademie war. Laveaux verfasste eine zynisch-böse Schrift gegen ihn: Défense de Mr. l’Abbé Raynal et de Mr. Borrelly contre les attaques clandestines de quelques chenilles littéraires. Ouvrage en forme de lettres adressées au Mr. Borrelly, Membre de l’Académie de Berlin, Professeur d’Eloquence à l’Académie militaire des Nobles & Fabricant de savon dans la même ville. Par Mr. de la Veaux, La Haye 1783. Besonders rüde ging Laveaux mit Rivarol, dem Preisträger der Berliner Preisfrage zur Universalität des Französischen ins Gericht und wies diesem eine Vielzahl von Vergehen gegen die französische Sprache nach: Cours théorique et pratique de langue et de littérature françoise, 2 Bände, Berlin 1784s. - Kaum war sein Gönner Friedrich im August 1786 gestorben, bereitete Laveaux, getrieben von Hass in Berlin (cf. z. B. Storost 2002: 105- 22), seinen Weggang nach Stuttgart vor. Dorthin war ihm freilich schon sein Ruf vorausgeeilt, so dass, als dieses Vorhaben ruchbar wurde, der Stuttgarter Professor Schwab und Preisträger der Akademie ex aequo mit Rivarol, bereits am 14. Oktober 1785 an Johann Bernhard Merian (1723- 1807), den Direktor der Philologischen Klasse der Akademie, nach Berlin schrieb (Archiv der Berliner Akademie: V-80,b): «Une nouvelle que j’ai apprise, il y a quelques jours, et qui m’a bien étonnée, c’est que M r . de la Veaux va venir ici en qualité de professeur dans notre Carolinum avec 500 florins d’appointements. Un homme d’esprit, à qui je dis cela l’autre jours à la promenade, et qui connoit le penchant qu’a M r . de la Veaux à la Critique, me dit là-dessus: ‹il trouvera ici beaucoup à mordre, et peu à manger›. Je souhaite de tout mon cœur, qu’un homme, qui a d’aussi bonnes parties, et que dans le fond je crois très-homme de bien, ne trouve pas ici son attente trompée. Il a sans doute eu de bonnes raisons pour quitter Berlin, et les ennemis qu’il s’est fait par ses critiques, en sont peut-être la principale.» 13 Jean-Alexis Borrelly (1783-1815), Ordentliches Mitlied der Akademie von 1772 bis zu seiner Ausweisung aus Preußen im Jahre 1792 wegen jakobinistischer Äußerungen. 14 Guillaume-Thomas-François Raynal (1713-96), französischer Philosoph und Historiker, seit 1750 Auswärtiges Mitglied der Berliner Akademie. Von 1781 bis 1785 lebte er in Potsdam, weil er in Frankreich Verfolgungen ausgesetzt war, anschließend bei Katharina II., Freund der Materialisten Helvétius und Holbach. 119 Anacharsis Cloots zur Universalität des Französischen im 18. Jahrhundert Les langues espagnole & italienne n’eurent jamais cette vogue, & elles n’ont eu qu’une vogue passagere. Pourquoi? C’est que la première ne dut son crédit qu’à l’influence de la monarchie espagnole, & l’autre ne dut le sien qu’aux charmes du théâtre italien. La langue française remporta bientôt la palme, parce qu’à ces causes isolées se joignirent toutes celles que nous venons d’indiquer. Si Bossuet dans un saint délire nous assure que les langues greque & latine devinrent universelles par une sage dispensation de la providence, afin que l’évangile fût provigné plus facilement; ne pourrions-nous pas avancer, sans être repris, que dieu a rendu la langue française universelle pour que la lumiere philosophique se répandît rapidement d’une extrémité de la terre à l’autre? Nous serions d’autant mieux fondés dans notre assertion, que ce fut par l’effusion du sang humain que le grec & le latin prirent ce grand ascendant; au lieu que le français [sic] ne doit sa prépondérance qu’à des moyens pacifiques. Ici je vois le doigt de dieu, pour m’exprimer comme Bossuet; là je vois le doigt de l’homme. Cette langue si accueillie, si chere aux amis, aux amans, aux gens lettrés & non lettrés, aux gens d’affaire & sans affaires, aux gens de la premiere volée & de la seconde volé, aux voyageurs & à ceux qui ne voyagent point, cette langue demeurera universelle aussi longtems qu’elle sera parlée en France; car la plupart des causes sus-mentionnées auront toujours la même énergie, & l’on sentira de plus en plus l’utilité, la commodité, & l’agrément d’entendre une langue vivante qui, dispensant de l’étude fastidieuse d’une langue morte, servira de trucheman à toute la chrétienté. Et l’indépendance des Etats-Unis de l’Amérique dont la fortune est désormais liée à celle de la France, va donner un nouveau prix à l’idiôme d’un roi libérateur.» Die übrigen Beiträger zur Beantwortung der Preisfrage fanden in unterschiedlicher Akzentuierung ähnliche mehr oder weniger ausführlich dargestellte Argumente für die Begründung der Universalität. Interessanter ist aber die schlussendliche Folgerung für die Lebensperspektive des universellen Charakters: im wesentlichen wird deutlich, dass sich eine Hälfte der Beiträger für die Fortführung der bisherigen Lage aussprach, während die andere gute Gründe für eine Ablösung des Französischen durch in der Hauptsache das Deutsche ins Feld führt, ohne Zweifel hier auch Gedanken Friedrichs von 1780 aufgreifend. Die aus umfassender Frankophilie hervorgegangene Haltung Cloots zu Frankreich, zur französischen Aufklärung und deren revolutionären Konsequenzen fand im revolutionären Frankreich zunächst große Anerkennung und trug dem Preußen am 25. August 1792 die französische Staatsbürgerschaft ein, übrigens zusammen mit seinem Onkel Cornelius de Pauw. Doch das Preußentum blieb nicht vergessen: Robbespierre warf Cloots kurze Zeit später dessen ausländische Herkunft und den früheren Adelstitel sowie den Reichtum wie auch ein eigenständiges, von ihm nicht nachvollziehbares oder nicht akzeptiertes Denken vor und veranlasste die Verkürzung des Lebens unseres «gallophilen» Preußen am 24. März 1794 in Paris. Berlin Jürgen Storost 120 Jürgen Storost Bibliographie Cloots, Jean-Baptiste 1786: Les Vœux d’un Gallophile, Amsterdam Feuillet de Conches, Félix 1882: Les salons de conversation au dix-huitième siècle, Paris Friedlaender, Gottlieb 1854: Die Königliche Allgemeine Kriegs-Schule und das höhere Militair- Bildungswesen. 1765-1813. Aus amtlichen Quellen dargestellt. Berlin Labbé, François 2000a: Anacharsis Cloots, le Prussien francophile. Un philosophe au service de la Révolution française et universelle, Paris Labbé, François 2000b: «Anarcharsis Cloots (1755-94). Le Prussien gallophile et le rêve d’une union franco-prussienne, clef de voûte de sa République Universelle», Francia. Forschungen zur westeuropäischen Geschichte 27/ 2: 265-74 Labbé, François 2001: «Un concurrent pour Rivarol: le baron philosophe Jean-Baptiste Cloots du Val-de-Grâce», Lendemains 101/ 102: 199-211 Mortier, Roland 1995: Anacharsis Cloots ou l’utopie foudroyée, Paris Roger, Philippe 2002: L’Ennemi américain: généalogie de l’antiaméricanisme français, Paris Stern, Selma 1914: Anacharsis Cloots, der Redner des Menschengeschlechts als Mitglied des Nationalkonvents, München (Nachdruck Vaduz 1965) Storost, Jürgen 1994: Langue française - langue universelle? Die Diskussion über die Universalität des Französischen an der Berliner Akademie der Wissenschaften. Zum Geltungsanspruch des Deutschen und Französischen im 18. Jahrhundert, Bonn Storost, Jürgen (ed.) 2000: Guillaume Henri Charles de Goyon d’Arzac: Essais littéraires et philosophiques sur les causes de l’universalité de la langue française. Ein Beitrag aus dem Jahre 1783 zur Berliner Preisfrage nach der Universalität des Französischen, Bonn Storost, Jürgen 2001: 300 Jahre romanische Sprachen und Literaturen an der Berliner Akademie der Wissenschaften, 2 Teile, Frankfurt/ M. Storost, Jürgen 2002: «Laveaux und sein Eusèbe. Eine Zensurgeschichte aus dem friderizianischen Preußen», Wolfenbütteler Notizen zur Buchgeschichte 27/ 1: 105-22 Vox Romanica 64 (2005): 121-140 Noms d’instruments/ de lieux en -tor dans la Galloromania L’emploi instrumental de -tor est une innovation romane attribuée, depuis Meyer-Lübke, à une extension métaphorique à partir du sens agentif primitif. Cette hypothèse se trouve aussi à la base du travail de Baldinger 1972, qui défend la thèse d’un changement de suffixe de -toriu à -tor en occitan et dans certains dialectes d’oïl. Dans le présent travail, j’essaierai de montrer qu’il n’y a jamais eu d’extension sémantique agent instrument en français (ni, d’ailleurs, dans le reste de la Romania). La preuve la plus convaincante de cette thèse est constituée par le fait que les dialectes d’oïl dans lesquels -tor et -toriu sont restés phonétiquement distincts ne montrent aucune trace d’extension sémantique, contrairement à ce que l’on observe dans la langue standard actuelle. 1. Introduction 1 Quot capita tot sententiae: cet adage de Térence n’est pas moins vrai en linguistique que dans de nombreux autres domaines. En effet, il n’y a pas beaucoup d’idées qui fassent l’unanimité des linguistes, mais il y en a quand même quelques-unes: par exemple celle qui veut que les noms d’instruments romans en -tor 2 soient le résultat d’une extension métaphorique à partir des noms d’agents correspondants. C’est Meyer-Lübke qui lança l’idée à la fin du XIX e siècle, et à partir de sa Grammaire des langues romanes elle passera dans presque tous les manuels. Mais bien que cette idée soit, pour ainsi dire, entrée dans le domaine commun pendant le XX e siècle, cela ne veut pas dire qu’elle soit pour autant au dessus de tout soupçon, loin s’en faut. C’est dans mon étude sur l’origine du sens instrumental du suffixe espagnol -dor que j’ai été amené pour la première fois à douter de la justesse de cette idée reçue (cf. Rainer 2004a), doute qui s’est transformé en quasi-certitude lors de l’élaboration d’une étude analogue sur le suffixe italien -tore (cf. Rainer 2004b). Pour atteindre la certitude définitive, il reste à étudier le domaine galloroman, pour lequel Baldinger a présenté, en 1972, une vue totalement différente de celle que je vais défendre ici. Comme ce chercheur prend à son compte beaucoup d’idées de ses prédécesseurs, il m’a semblé indiqué de commencer la présente étude par un historique de la recherche avant de nous attaquer, en 4., à l’article de Baldinger, qui est le travail de loin le plus poussé en la matière. 1 Je tiens à remercier Hans Goebl pour les documents qu’il m’a fournis sur le dialecte normand, ainsi que l’auditoire de l’ATILF de Nancy, où ce travail a été présenté le 7 janvier 2005. 2 Les petites capitales n’ont pas, dans le présent travail, la fonction habituelle de signaler l’étymon latin; je m’en sers plutôt pour désigner l’ensemble des successeurs romans du suffixe lat. -tor, indépendamment de leur forme (afr. -(e)our, fr. mod. -eur, fr. dial. -eu, aoc. -aire/ -eire et -dor, etc.). Le suffixe latin sera cité uniformément sous la forme -tor, même là où la forme romane descend du cas oblique, donc -tore(m). 2. Meyer-Lübke L’idée a donc été lancée, dans le domaine des études romanes, par l’un de ses plus grands représentants, Wilhelm Meyer-Lübke, ce qui explique probablement, en partie au moins, le bon accueil qui lui a été fait. 2.1 Noms d’agents et noms d’instruments C’est dans sa grammaire italienne de 1890, dans laquelle d’ailleurs il a aussi introduit dans les études romanes consacrées à la formation des mots le principe de la classification sémantique, que l’idée apparaît pour la première fois: Aufgrund einer oft eintretenden Metapher kann das Werkzeug, mit welchem eine Handlung ausgeführt wird, als der Träger oder als der Ausführende, also persönlich gedacht werden, und so können mit den Suffixen, die eigentlich lebenden Personen zukommen, auch Sachbezeichnungen geschaffen werden (§498). Mais la grande diffusion de l’idée est certainement due à l’inclusion d’un passage analogue dans la Grammaire des langues romanes de 1895. Le thème de la polysémie de -tor y est introduit dès le §490: Sans difficulté, les dérivés en -tor se prêtent à désigner aussi l’instrument. Le plus avancé dans cette voie est le français moderne, qui forme presque toujours avec -teur les noms des inventions nouvelles . . . Dans les autres domaines romans, il s’en trouve un peu moins: cf. l’ital. calcatore (foulon), follatore (pressoir), foratore (perçoir) etc., puis l’émil. alvedour (levure, levator); l’a.-franç. mireour (miroir), couverteour (couverture), rasour (rasoir); l’esp. aventador (fourche à vanner) . . .; le port. cuspidor (crachoir) . . . Mais ce n’est qu’au §526, dédié aux noms d’instruments, que Meyer-Lübke introduit l’explication métaphorique, replaçant en même temps le problème de la polysémie des noms en -tor dans la perspective plus large d’autres suffixes et types de composés qui, selon lui, présenteraient une évolution sémantique similaire: Mais, en même temps [c’est-à-dire à côté des suffixes instrumentaux -ulu, -aclu et -toriu/ -toria; F. R.], on se trouve mainte fois en présence d’une véritable [all. eigentümlich; F. R.] métaphore. En effet, l’instrument qui sert à exécuter quelque chose, est assimilé à la personne agissante; en d’autres termes, les suffixes personnels étudiés §525 peuvent également servir à former des noms d’instruments. Le cas le plus fréquent est celui de -tore s’employant surtout en français (sous la forme latinisée -ateur) et en espagnol, un peu plus rarement en italien: cf. l’ital. calcatore (fouleur [sic; c.-à-d. fouloir; F. R.]), franç. épurateur, esp. aventador (pelle à vanner), port. cuspidor (crachoir) etc. (v. §490). Concurremment avec le masc. -tore, le fém. franç. -euse et l’ancienne forme -eresse offrent ce déplacement de sens: balayeuse, écumeresse (v. p. 455). Parmi les autres suffixes, -one et -inu servent à faire des dérivés qui rentrent dans la présente catégorie: en ital. frullone (v. p. 545), cf. frullino (moussoir), ensuite -ellu p. 592, -olu p. 521. Mais ce sont avant tout les composés impératifs qui ont pénétré ici: en ital. portafiaschi (porteflacons), franç. portefeuille, esp. portaleña (canonnière) (v. §547). 122 Franz Rainer Comme on le voit, l’explication métaphorique n’est développée dans le détail ni dans la grammaire italienne ni dans la Grammaire des langues romanes: elle semblait aller de soi pour Meyer-Lübke. Et pourtant, on aurait bien aimé, par exemple, voir identifié le noyau originaire des noms à partir desquels se serait produite cette extension métaphorique, et aussi une justification de la caractérisation de cette extension comme métaphorique: après tout, la relation entre, par exemple, un vanneur et une fourche à vanner peut se décrire aussi bien, voire même plus plausiblement comme métonymique (le vanneur se sert de la fourche) que comme métaphorique (la fourche à vanner considérée comme un vanneur). 2.2 Le problème des noms de lieux Meyer-Lübke s’était pourtant aperçu que l’hypothèse de l’extension métaphorique agent instrument n’était pas suffisante pour expliquer tous les emplois non-agentifs de -tor. En effet, il connaissait l’existence de noms de lieux - il s’agit toujours de locaux - en ancien français qui présentaient un suffixe formellement identique à celui des noms d’agents, tels que dormeour ‘dortoir’, ovreour ‘ouvroir’ ou parleour ‘parloir’. Ces mots avaient déjà attiré l’attention de W. Foerster dans son édition de 1890 de l’Érec de Chrétien de Troyes, où il expliqua, sans autre forme de procès, le suffixe -eor de ovreor (v. 399) comme résultat du lat. -atorem: Barb. III, 16 ouvreoir, ib. I, 132, J. March. 55 ovroër (: joër), Bec. D. Ch. 1866. 294. - Die zwei Formen ovreor und ovreoir sind zu erklären wie mireor und mireoir = -atorem und -atorium. Vgl. zu 4276. Cette explication est acceptable du point de vue phonétique, mais le passage sémantique de ‘ouvrier’ (lit. ‘ouvreur’) à ‘ouvroir’ qu’implique son analyse reste inexpliqué. Meyer-Lübke envisagera successivement deux solutions au problème de ces noms de lieux de l’ancien français. Dans la Grammaire des langues romanes de 1895, il expliqua ces formations comme des extensions sémantiques à partir de noms d’instruments: «C’est par un déplacement de sens qu’on peut assez souvent (§527) observer que s’expliquent l’a. franç. ovreour, le prov., esp. obrador (ouvroir), l’a. franç. dormeour, prov. dormidor (dortoir), l’a. franç. parleour (parloir)» (§490). Le déplacement de sens auquel il est fait allusion dans ce passage est décrit ainsi au §527: La classe des noms d’instruments se rattache très étroitement à celle des noms de lieux: l’endroit où s’accomplit une action, est ensuite considéré comme l’objet qui généralement en facilite l’accomplissement, grâce auquel l’action se produit. Un mot comme l’ital. beveratojo, franç. abreuvoir, esp. abrevadero, port. bebedouro peut d’abord désigner l’auge où l’on abreuve le bétail, mais ensuite aussi l’objet qui contient l’eau ou l’endroit où s’exécute l’action d’abreuver. Dans ce sens, on emploie souvent -toriu ainsi que son synonyme -tore . . . 123 Noms d’instruments/ de lieux en -tor dans la Galloromania Meyer-Lübke fait ici l’hypothèse d’un échange assez naturel, et allant dans les deux sens, entre noms d’instruments et noms de lieux: l’endroit où s’accomplit une action peut arriver à désigner l’instrument qui en permet l’exécution, et vice versa l’instrument peut arriver à désigner l’endroit. Selon cette hypothèse, dormeour, ovreour et parleour auraient d’abord été des noms d’instruments, avant de subir un déplacement de sens vers les noms de lieux. Or, malheureusement, ces prétendus noms d’instruments qui seraient à la base du déplacement de sens n’ont jamais existé, semble-t-il: non seulement ils ne sont pas attestés, encore est-il difficile de s’imaginer les objets qu’auraient pu dénoter, au Moyen Âge, les signifiés ‘instrument qui sert à dormir, travailler, parler’. Cette explication n’est donc pas faite pour nous convaincre, et Meyer-Lübke lui-même ne semble pas en avoir été convaincu pleinement, à en juger par le fait qu’il proposera une explication différente dans sa grammaire historique du français de 1921. Comme le montrent les passages cités plus haut, Meyer-Lübke a proposé son explication d’une extension sémantique métonymique instrument lieu non seulement pour l’ancien français, mais aussi pour les formations correspondantes de l’ancien occitan, comme obrador ou dormidor, et même de l’espagnol (obrador). Or, en ce qui concerne l’ancien occitan, les manuels classiques, parus après la Grammaire des langues romanes, proposeront une explication différente. C’est Grandgent 1905 qui semble avoir été le premier à voir dans aoc. -dor l’aboutissement phonétiquement régulier du lat. -toriu: Ry r’, which developed into ir when it remained medial, but became r at the end of a word: . . . *donat õ ria donad ô ira . . . *punit õ ria punid ô ira, c ö rium cu ⁄ r, *donat õ rium donad ô r . . . *punit õ rius punid ô rs. (p. 67) Le même point de vue se trouve après lui, explicitement ou implicitement, chez Schultz-Gora 1906: 110, Adams 1913: 54 ou Anglade 1921: 375. Dans sa grammaire de 1921, Meyer-Lübke se range, lui aussi, à ce point de vue et l’exploite pour proposer une nouvelle explication des noms de lieux en -eour. Selon cette nouvelle explication, ces noms de lieux de l’ancien français seraient des emprunts à l’occitan: Das persönliche -eur [sc. avec un sens instrumental ou locatif; F. R.] ist im Altfranzösischen noch selten: mireour ‘Spiegel’, tailleour ‘Teller’ und die ortsbezeichnenden dormeour ‘Schlafzimmer’, ovreour ‘Arbeitszimmer’, parleour ‘Sprechzimmer’ bilden eine Gruppe von unter sich in innerem Zusammenhang stehenden Wörtern, und da es sich um Ausdrücke des verfeinerten Lebens handelt, so ist es nicht ganz ausgeschlossen, daß sie prov. Bildungen auf -dor nachgeahmt sind, dann aber nicht hierhergehören, da -dor im Provenzalischen auch der Vertreter von -toriu ist. (§66) L’hypothèse d’emprunts à l’occitan, avancée, il est vrai, avec hésitation, serait donc étayée, selon Meyer-Lübke, par l’appartenance des instruments et locaux désignés à la sphère de la vie raffinée. Cette caractérisation sociologique a une certaine 124 Franz Rainer plausibilité pour tailleour, invention de l’époque qui s’est diffusée dans l’Europe entière à partir de la France (cf. aussi all. Teller), mais on a du mal à percevoir le raffinement de l’ouvroir . . . Pour deux autres mots instrumentaux ou locatifs en -eour non contenus dans le passage cité, Meyer-Lübke lui-même semble s’être aperçu du manque de plausibilité d’une telle caractérisation sociologique, puisqu’il les traite séparément: «Ebenfalls unter sich zusammenhängend sind bateor und foleor ‘Walkmühle’». Bien que l’hypothèse d’emprunts à l’occitan semble donc se heurter à certains problèmes du côté de Wörter und Sachen, l’idée même de l’emprunt s’avérera très fructueuse. 2.3 Le roumain Il faut encore mentionner ici une autre idée de la Grammaire des langues romanes de Meyer-Lübke à cause de son importance pour le travail de Baldinger qui se trouvera au centre du chapitre 4. Confronté au problème que lat. -tor aurait dû donner, selon les lois phonétiques du roumain, -toare, tandis que la forme qu’on trouve effectivement est -tor, Meyer-Lübke émet l’hypothèse d’un remplacement complet, dans la Dacoromania, du lat. -tor par -toriu, dont le résultat phonétique régulier est -tor (cf. §490 et 491). Cette idée, qui est présentée en passant et sans discussion approfondie dans la Grammaire des langues romanes, sera reprise par Baldinger et lui servira de base pour son hypothèse d’un changement de suffixe de sens inverse qui aurait eu lieu en occitan et dans certains dialectes du Nord de la France. Quand Baldinger a repris cette hypothèse de Meyer-Lübke, il ne semble pas avoir eu conscience du fait que Graur avait déjà montré, dans un travail de 1929, qu’elle était intenable. Si celle-ci a l’avantage de résoudre le problème phonétique, disait Graur, elle est au contraire assez «surprenante» dès qu’on la regarde du point de vue sémantique: Rien . . . ne nous fait voir comment -torius serait arrivé à fournir des noms d’agent en roumain, car, si la phonétique ne nous permet pas de tirer -tor de -torem, le sens nous interdit également de le rapprocher de -torius. (p. 106-07) Un peu plus loin, Graur 1929: 109 se fait un plaisir de relever que Meyer-Lübke lui-même n’était pas très conséquent sur ce chapitre puisque dans le REW il fera dériver roum. dator du lat. debitor ou roum. pastor du lat. pastor: des étymons comme debitorius ou pastorius, ajoute-t-il, seraient en effet «malaisés à imaginer». L’explication alternative proposée par Graur est exposée d’une manière si succincte dans les passages suivants, que la meilleure solution sera de les citer directement: Il [c.-à-d. le suffixe latin -trix] a dû disparaître de bonne heure, de sorte que l’on a été obligé de former un nouveau féminin, par le même procédé qu’on avait employé pour les thèmes en 125 Noms d’instruments/ de lieux en -tor dans la Galloromania nasale: on a tiré de -tor un féminin en -ia, -toria, qui pouvait se confondre avec les adjectifs féminins en -toria; . . . tutoria ‘tutrice’ (cité par Olcott, Studies, p. 193) . . . Si l’on admet que les mots en -tor ont pu avoir des féminins en -toria, comme les mots en -onont eu des féminins en -onia, le reste est facile à reconstituer: suivant les lois phonétiques du roumain, le masculin -tore et le féminin -toria devaient se confondre sous la même forme, -tore, plus tard -toare, qui avait un aspect féminin. On a été obligé alors de refaire un masculin, car cette catégorie de mots ne pouvait pas tolérer la confusion des genres. La preuve que -toare devait être pris pour un féminin nous est fournie par les noms abstraits en -or-, qui étaient masculins en latin et qui sont devenus des féminins en roumain: lingoare ‘maladie, fièvre tiphoïde’, de languor; sudoare ‘sueur’, de sudor, etc. . . . Au moment où l’on a été obligé de refaire un masculin à -tore, on a fabriqué un -toriu, peutêtre sous l’influence de -oniu, qui avait été tiré de -one (de même que -tore, -one, fournissait des noms d’agent); il est plus vraisemblable cependant que -torius existait en roumain, représentant le lat. -torius, et, dans ce cas, l’explication du nouveau masculin -tor serait plus facile à donner: -toria, féminin de -tor, et -toria, féminin de -torius, s’étaient confondus dès le latin; le roumain a dû encore confondre, sous la forme -tore, -toare, le féminin -toria et le masculin -tor. Suivant le cas, le masculin de -tore était donc tantôt -tore, tantôt -toriu, et comme le masculin -tore était embarrassant, puisqu’il avait la même forme que le féminin, on a naturellement généralisé l’autre forme masculine, -toriu, qui ne prêtait pas à la confusion. Il faut tenir compte aussi du fait qu’au pluriel -tor, -toare et -torius devaient se confondre sous la forme -tor $ et que ces deux suffixes ne différaient pas beaucoup pour le sens. (p. 110-11) Selon Graur, donc, lat. -tor a été transmis normalement en roumain comme dans le reste de la Romania, mais à la suite d’une homophonie gênante avec les nouveaux féminins en -tore (plus tard -toare) issus du lat. vulg. -toria - qui avait remplacé lat. -trix - la forme -tore/ -toare du masculin a été refaite en -tor soit sur le modèle de l’alternance des noms d’instruments, qui avaient la forme -tor (du lat. -toriu) au masculin et -tore/ -toare (du lat. -toria) au féminin, soit sur la base du pluriel commun -tor $ . 3. Dubois et Spence Comme nous l’avons déjà dit, l’idée de Meyer-Lübke de voir dans les noms d’instruments en -tor le résultat d’une extension métaphorique a connu un très bon accueil. Pour nous limiter au seul domaine galloroman 3 , nous voyons, par exemple, Ronjat tout acquis à l’idée dans sa grammaire de l’occitan de 1937: «Par une métafore toute naturelle . . ., l’objet, instrument, outil, etc. qui sert à exécuter un travail peut recevoir un nomen actoris; parfois un même mot désignera et l’actor et l’instrument, ex. devanaire ‘dévideur; dévidoir’ . . .» (p. 376). Avec Dubois 1962: 40, cette idée prend un tournant légèrement différent: un rapport est établi entre l’essor des noms d’instruments en -eur aux XIX e et XX e siècles et la substitution des machines à l’homme dans la Révolution industrielle. Comme conséquence de cette assimilation des machines aux hommes il ne serait plus possible, dans la structure suffixale actuelle, «de séparer les deux groupes (agent et instrument) dont l’inter- 126 Franz Rainer 3 Sur les autres langues, cf. Rainer (sous presse). dépendance est une conséquence du progrès technique». Dubois ne se contente donc pas d’attribuer à la Révolution industrielle l’augmentation spectaculaire du nombre de noms d’instruments en -eur pendant les deux derniers siècles - le PRob recense non moins de 100 néologismes au XIX e , et 159 au XX e siècle -, il formule en outre l’hypothèse d’une espèce de fusion conceptuelle des deux catégories traditionnelles des noms d’agents et noms d’instruments. Ce qu’il n’affirme nulle part, si j’ai bien lu son texte, au moins explicitement, c’est que cette prétendue fusion conceptuelle serait à l’origine des noms d’instruments français en -eur. Or, c’est dans ce sens que Spence 1990: 34 a interprété la thèse de Dubois, qu’il rejette sur la base de l’observation que «the transition towards the adoption of -eur as an instrumental suffix was well advanced before the Industrial Revolution could have exerted any significant influence».Le tableau 1,dans sa colonne de gauche,réunit tous les noms d’instruments en -eur antérieurs à 1800 mentionnés dans l’article de Spence; dans la colonne de droite, j’en ajoute d’autres que j’ai pu recueillir grâce à la consultation du PRob électronique (la première attestation a été contrôlée dans le TLF): Tableau 1: Noms d’instruments en -eur antérieurs à 1800 1377 moteur 1542 caboteur ‘bateau . . .’ 1562 curseur ‘pièce mobile . . .’ (TLF, Scève) 1611 réfrigérateur ‘something refreshing’ [TLF, dans Cotgrave ‘ce qui rafraîchit’] 1643 toueur ‘remorqueur . . .’ (PRob, TLF 1855) 1673 composteur ‘compositor’s stick’ [TLF 1680, dans Richelet, empr. à l’italien] 1690 croiseur ‘navire . . .’ 1701 tuteur ‘support for tree’ [TLF 1702, dans Furetière] 1728 régulateur [TLF ‘appareil ou système qui assure une régulation’] 1744 ventilateur ( angl. ventilator [Hales]) 1752 compteur ‘part of clock mechanism’ [TLF, dans Trévoux] 1753 digesteur ‘apparatus for extracting soluble elements’ [TLF 1752, dans Trévoux] 1753 condensateur ‘apparatus for condensating gases’ [TLF, dans l’Encyclopédie] 1761 transpositeur [PRob ‘dispositif . . .’; TLF] 1762 secteur [PRob ‘Instrument . . .’; TLF] 1771 conducteur [TLF, dans Trévoux] 1776 curseur [TLF, astron.] 1783 secoueur [TLF 1782 ‘instrument employé pour détacher les moules des pièces . . .’] 1783 tabouret isolateur [TLF, subst. 1832] 1792 indicateur («as name of publication») 1796 condenseur ( angl. condenser) [TLF, baptisé ainsi par Watt lui-même] Ce qui frappe d’abord dans cette liste, c’est l’absence de nos noms d’instruments de l’ancien français (cf. 2.1) 4 : au lieu de l’afr. mireour nous avons aujourd’hui uniquement miroir, au lieu de couverteour uniquement couverture (couvertoir a disparu 127 Noms d’instruments/ de lieux en -tor dans la Galloromania 4 Ni Meyer-Lübke 1895 ni Meyer-Lübke 1921 ne figurent dans la bibliographie du travail de Spence . . . aussi), au lieu de rasour uniquement rasoir 5 . La liste du tableau 1, établie à partir du lexique moderne - sur la base d’une consultation quelque peu sommaire du Grand Larousse pour la colonne de gauche, du PRob électronique pour celle de droite -, semble devoir s’interpréter dans le sens qu’il y a eu solution de continuité entre la situation de l’ancien français et celle du français moderne (plus précisément: du français standard moderne, parce que nous verrons que la situation des dialectes est bien différente). Ce ne sont donc pas les noms d’instruments en -(e)our de l’ancien français qui ont pu servir de modèles pour les mots du tableau 1. Les premiers exemples de noms d’instruments prototypiques (outils, appareils, machines), comme on peut le voir, ne remontent pas au delà du XVIII e siècle. C’est avec régulateur (1728), auquel le TLF donne le sens ‘appareil ou système qui assure une régulation’, que je ferais commencer la série moderne. Les exemples plus anciens me semblent tous avoir un statut précaire en tant que noms d’instruments. Moteur, par exemple, ne se référait pas, comme aujourd’hui, à un engin, mais à ‘celui, ce qui meut’, que ce soit un homme ou une force de la nature comme l’eau ou le vent. Réfrigérateur (1611) ne désigne pas non plus un instrument prototypique et pourrait être une formation elliptique. Composteur (1673) est un emprunt, et tuteur (1701) a l’air d’un emploi métaphorique (le tuteur-instrument redresse une plante comme le tuteur-agent veille sur un mineur? ). Dans la colonne de droite, on est frappé surtout par les trois noms de bateaux, qui sont parmi les formations les plus anciennes: caboteur (1542), toueur (1643), croiseur (1690). La série parallèle de noms de bateaux en -ier (bananier, pétrolier, etc.) invite à y voir des formations elliptiques. En ce qui concerne l’origine des noms d’instruments, Spence croit devoir l’attribuer à plusieurs facteurs en même temps: l’emprunt (p. 32), l’ellipse (p. 33), la métaphore (p. 33). Le rôle de l’emprunt (calque) est évident, par exemple, dans les cas de ventilateur (1744) et condenseur (1796). Celui de l’ellipse est hautement probable, mais reste à prouver dans le détail (les syntagmes nom + adjectif en -eur devraient être documentés avant les emplois elliptiques correspondants, comme dans le cas de isolateur (1783 adj., 1832 subst.)). En ce qui concerne le rôle de la métaphore, les cas potentiels me semblent peu sûrs et de toute façon inaptes à fournir des «leaders words» efficaces pour le développement ultérieur du -eur instrumental (les remarques à ce propos de la part de Spence sont aussi imprégnées de scepticisme) 6 . La thèse de Spence, enfin, selon laquelle l’-eur instrumental aurait com- 128 Franz Rainer 5 Même constat pour les noms de locaux en -eour (cf. 2.2), qui n’ont pas non plus laissé de trace en français moderne. La raison pour laquelle ils n’ont pas laissé de trace est, comme on le verra plus loin, qu’il s’agissait de régionalismes, c’est-à-dire de mots qui n’appartenaient pas au dialecte de l’Île-de-France. 6 Cf. «It is not implausible that such metaphorical identifications should have arisen in individual cases, but as an explanation of a phenomenon (the use of instrumental -eur) that occurred with such regularity as to be near-universal, it is obviously insufficient, to put it no more strongly. If we look at the early examples of the use of ‘instrumental’ -eur cited above, we see that many of them did not derive from the names of workers, let alone workers who had been displaced by machines . . . » (p. 33). blé la lacune laissée par le déclin préalable de la productivité de -oir (p. 35), est à considérer, dans l’état actuel de nos connaissances, comme purement spéculative et resterait à étayer par des études plus poussées sur ce dernier suffixe. 4. Baldinger 4.1 La thèse de Baldinger La thèse centrale de Baldinger 1972 est que l’emploi instrumental de -tor dans la Galloromania serait dû à un changement de suffixe, c.-à-d. à un remplacement du lat. -toriu par -tor. C’est donc une hypothèse analogue à celle de Meyer-Lübke à propos du roumain, seulement dans le sens inverse. Outre l’idée d’un changement de suffixe, due à Meyer-Lübke, Baldinger accepte encore une autre prémisse du grand romaniste, à savoir l’idée largement acceptée que les noms d’instruments en -tor seraient le résultat d’une extension métaphorique: Le suffixe -atorem sert depuis le latin à désigner des noms d’agents, mais ceux-ci peuvent facilement passer à désigner des instruments. [note 1, renvoi à Dubois; F. R.] Les deux suffixes [c.-à-d. -tor et -toriu] se côtoient donc quant à la forme et quant au contenu (une fonction en commun) [note 2, renvoi à Dubois]. Le roumain a fait table rase en remplaçant -torem par -torium et en créant une nouvelle opposition: le masc. sert à désigner des personnes (noms d’agents), le fém. sert à désigner des choses (instruments). L’opposition des deux suffixes a été remplacée par l’opposition des deux genres. [note 3: renvoi à Meyer-Lübke; F. R.] La Galloromania s’est comportée de façon différente. Le français parisien et littéraire a toujours maintenu l’opposition entre les deux suffixes (anc. fr. -oir/ -our; -eoir/ -eour, . . . frm. -oir/ -eur). Le Midi, tout au contraire, a dès les textes les plus anciens le suffixe -aire (nom.)/ -ador (cas obl.) représentant les deux suffixes latins. On peut supposer que l’anc. prov. a remplacé - comme le roumain, mais dans le sens inverse - un suffixe par l’autre (pas de trace de -torium); Ronjat, prudemment, ne parle que d’un développement parallèle (3, 377). (p. 91-92) La même explication est proposée pour le domaine d’oïl: Le même point de contact sémantique entre les deux suffixes existe dans le Nord. En anc. fr. mireour (dep. le XII e s.) existe à côté de mireoir (dep. le XIII e s.). Dauzat - Dubois - Mitterand indiquent s. v. miroir: XII e s. (mireor) comme s’il s’agissait du même suffixe - et BlWtbg indiquent tout simplement miroir XII e - ce qui est faux quant au suffixe. Nous savons que l’anc. fr. échangeait sans difficulté les suffixes qui avaient à-peu-près la même fonction sémantique - à côté de mireour et mireoir nous avons mirail ( -aculum). Meyer-Lübke était très gêné: il a cru devoir expliquer anc. fr. mireour, tailleour ‘assiette’, dormeour ‘dortoir’, parleour ‘parloir’ comme des emprunts à l’anc. pr.; mais il ajoutait lui-même que cette explication n’expliquerait ni l’anc. fr. bateor ‘moulin à drap’ ni moulin foleour (même sens). Je suis convaincu qu’une explication interne est plus juste: -torem et -torium se rencontrent en anc. fr. - comme ailleurs - dans la fonction de désigner des instruments. Les doublets créent le sentiment d’un échange libre entre les deux suffixes, et, d’après les doublets justifiés fonctionnellement du type mireour/ mireoir on a créé des doublets fonctionnellement non justifiés du type dormeour/ *dormeoir (dormoir est attesté à côté de dortoir, TL), parleour/ parleoir. Le 129 Noms d’instruments/ de lieux en -tor dans la Galloromania FEW, dans les deux cas, n’a pas osé séparer les deux suffixes; je crois qu’il a tort (3, 143b; 7, 609b). M. v. Wartburg les a séparés, pourtant, dans un cas parallèle, dans l’article coopertorium (FEW 2, 1151): anc. fr. couvertoir ‘couverture’ (12 e s. - 1516) -orium, couvertour (12 e s. - 15 e s.) -orem . . . La tendance est la même que dans le midi: remplacement de -orium par -orem; seulement, dans le Nord, cette tendance n’a pas abouti. (p. 94-95) On peut donc reconstruire l’évolution du lat. -tor et -toriu dans la Galloromania telle que la conçoit Baldinger comme un processus en quatre étapes, visualisées dans le tableau 2. L’étape A représente la situation latine. Les latinistes sont unanimes à considérer qu’en latin -tor était uniquement agentif; cf. Leumann 1977: 358-59 pour le latin classique et Stotz 2000: 270-72 pour le latin médieval 7 . C’est à l’étape B que se serait produite la fameuse extension métaphorique des noms d’agents en -tor en noms d’instruments. Baldinger ne nous dit pas exactement à quel moment aurait eu lieu cette extension, mais probablement il l’attribuait au latin vulgaire ou au protoroman puisqu’elle se trouve dans toutes les langues romanes et est déjà attestée dans les premiers textes romans. Suite à cette prétendue extension métaphorique, -tor serait devenu partiellement synonyme de -toriu, depuis toujours instrumental (et locatif). De cette façon, une certaine confusion se serait créée entre le -tor instrumental et -torium, qui aurait induit les locuteurs, à l’étape 3, à remplacer complètement le -toriu instrumental par -tor. À ce point, il ne restait plus de -toriu que l’emploi locatif, qui ne pouvait pas être remplacé directement par -tor puisque ce suffixe n’avait pas encore de sens locatif. Le remplacement de -toriu dans les formations locatives aurait été, selon Baldinger, un processus analogique: si miroir peut être remplacé par mireour, alors parleoir pouvait également être remplacé par parleour, tel aurait été le raisonnement des locuteurs de l’époque. À la fin de ce processus de remplacement, -tor aurait totalement éliminé -toriu dans le domaine d’oc et dans certains dialectes d’oïl. Tableau 2: L’évolution de -tor et -toriu dans la Galloromania selon Baldinger agents instruments lieux A. Situation latine -tor -torium B. Extension métaphorique -tor -torium C. Changement de suffixe -tor -toriu D. Extension analogique -tor Cette reconstruction de l’histoire de -tor et de -toriu dans la Galloromania appelle plusieurs remarques. 130 Franz Rainer 7 Les rares exemples de noms d’instruments en -tor dans les textes médiévaux (italiens) sont influencés par les dialectes romans sous-jacents, comme j’ai argumenté dans Rainer 2004b: 399- 400. 4.2 Y a-t-il jamais eu extension sémantique? L’idée de l’existence d’une étape B est traitée par Baldinger comme une prémisse évidente qui n’a pas besoin de démonstration. Or, bien qu’une longue tradition qui remonte à Meyer-Lübke appuie cette façon de procéder, j’aimerais argumenter maintenant qu’il n’y a jamais eu d’extension métaphorique, ni en latin vulgaire, ni en protoroman ni plus tard, qui aurait transformé des noms d’agents en -tor (ou -tor) en noms d’instruments. Deux arguments au moins me semblent parler en faveur d’une telle position. Le premier est d’ordre sémantique, ou sociologique, si l’on préfère. Blondin, dans son intervention à la suite de la conférence de Baldinger, fit remarquer que «rien ne permet, au temps de la Romania, de songer à une causalité sociologique, qui supposerait une réforme profonde de la manière dont la pensée collective conçoit les rapports entre l’homme-agent et l’objet-instrument de l’action» (p. 167). C’est-à-dire que, si l’idée d’une conception animée de l’instrument peut avoir a priori une certaine plausibilité pour des temps plus récents, où la Révolution industrielle, comme l’avait fait remarquer Dubois, a peuplé le monde de machines qui ressemblent fortement à des agents autonomes, rien de tel n’est concevable pour l’époque protoromane où aurait dû avoir lieu l’extension métaphorique présupposée par l’explication de Baldinger. Pour ma part, j’ai même des doutes quant à la façon de voir de Dubois, mais pour l’Antiquité tardive ou le bas Moyen Âge il est évidemment encore plus difficile de concevoir les motifs qui auraient pu pousser les locuteurs à faire cette extension métaphorique. Mais ce n’est pas par un argument de ce genre que l’on extirpera une idée si solidement ancrée dans les préjugés des romanistes comme celle de l’extension métaphorique des noms d’agents en noms d’instruments. Heureusement il y a du plus solide. En effet, la thèse de Baldinger fait une prédiction assez facile à tester. Si l’étape B est vraiment attribuable au latin tardif ou au protoroman, on devrait s’attendre à ce que les dialectes romans qui n’ont pas participé aux stades C et D, c’est-à-dire dans lesquels -tor et -toriu ne sont pas devenus homonymes, présentent encore aujourd’hui une situation semblable à celle de l’étape B, avec un suffixe -tor polysémique entre emploi agentif et instrumental. À première vue, cela semble bien être le cas, si l’on ne tient compte que des langues romanes standard, qui présentent toutes cette polysémie. Mais dès que l’on se penche sur les dialectes, le panorama change complètement: plus aucune trace d’un -tor instrumental! Or, le témoignage des dialectes est beaucoup plus significatif dans ce contexte, puisque ces derniers ont conservé de façon plus nette la situation originale, étant moins exposés, par exemple, aux influences étrangères ou aux besoins de nomination créés par la Révolution industrielle et par la civilisation moderne en général. C’est dans mon travail sur l’italien (cf. Rainer 2004b) que j’ai testé pour la première fois cette prédiction, avec un résultat qui ne pourrait pas être plus clair: parmi les 69 noms d’agents en -torë du dialecte napolitain, par exemple, où le lat. -tor et -toriu sont restés nettement séparés comme -torë et -turo respectivement, aucun 131 Noms d’instruments/ de lieux en -tor dans la Galloromania n’a un sens instrumental. Si nous répétons cet exercice pour les dialectes du domaine d’oïl, le résultat est identique. Le tableau 3, par exemple, montre qu’aucun des 58 noms d’agents en -tor du parler picard de Boulogne-sur-Mer (cf. Haigneré 1903) ne connaît un emploi instrumental. Le suffixe -tor y prend les quatre formes -eux, -eur, -ère et -ou, dont la première est la forme dialectale, commune à une grande partie des dialectes du domaine d’oïl, résultat de la chute du [r] final de -eur, tandis que -eur et -ère (seulement dans autère ‘auteur’) n’apparaissent que dans des mots empruntés au français standard et -ou semble limité au langage enfantin (pétou, pichou ‘pisseur’, tiou ‘chieur’, vessou). Tableau 3: Les résultats de -tor et -toriu dans le parler de Boulogne-sur-Mer suffixes agentifs suffixes instr.-locatifs -eux -eur/ -ère -ou -ois -oir sens agentif 50 4 4 sens instr.-locatif 23 8 Descendons dans la Meuse et regardons les faits analogues dans les parlers de Vouthous-Haut et Vouthous-Bas (cf. Labourasse 1887). De nouveau, aucune trace d’extension métaphorique pour les formations en -tor (-aw et -oue sont les formes de souche, -eur s’observe dans les emprunts au français standard): Tableau 4: Les résultats de -tor et -toriu dans les parlers de Vouthous (Meuse) suffixes agentifs suffixes instr.-locatifs -aw -oue -eur -euil -oïe sens agentif 10 13 9 sens instr.-locatif 16 4 Dans le parler vendômois présenté dans le tableau 5 (cf. Martellière 1893), même constat: aucun sens instrumental pour le suffixe autochtone -eux, tandis qu’un des quatre mots empruntés au français standard présente un sens instrumental (rateleur ‘grand râteau qui sert aux pauvres à glaner les restes de foin dans les prés’) 8 . 132 Franz Rainer 8 Ce parler connaît aussi une formation instrumentale en -euse (vireuse ‘éclisse à fromage’), qui n’est toutefois pas pertinente dans notre contexte puisque les formations instrumentales en -euse sont probablement empruntées au français standard, où elles sont d’ailleurs assez tardives et dues à une ellipse de machine. Tableau 5: Les résultats de -tor et -toriu en vendômois suffixes agentifs suffixes instr.-locatifs -eux [-ø] -eur -oir [-we] sens agentif 17 3 sens instr.-locatif 1 19 Le dialecte tourangeau de Loches (Rougé 1912), comme le montre le tableau 6, présente une situation similaire: Tableau 6: Les résultats de -tor et -toriu dans le parler de Loches (Touraine) suffixes agentifs 9 suffixes instr.-locatifs -eu -eur -oué -oir sens agentif 25 14 sens instr.-locatif 5 4 En ce qui concerne le dialecte angevin, j’ai choisi deux localités particulièrement bien représentées dans le dictionnaire de Verrier/ Onillon 1908. L’une, Montjean, est située dans l’Anjou central et l’autre, Le Longeron, dans l’Anjou méridional, près de la frontière avec le Poitou. La situation du parler de Montjean ressemble de près à celle des autres dialectes d’oïl (cf. tableau 7) 10 : Tableau 7: Les résultats de -tor et -toriu dans le parler de Montjean (Anjou central) suffixes agentifs suffixes instr.-locatifs -eux -eur -oux 11 -oir -oir [-we] sens agentif 59 38 4 sens instr.-locatifs 11 9 Le parler du Longeron montre pour la première fois un nombre non négligeable de noms d’instruments pour un suffixe issu du lat. -tor, à savoir -oux, que nous 133 Noms d’instruments/ de lieux en -tor dans la Galloromania 9 En plus, devinour ‘devin’ semble contenir un suffix agentif -our. 10 Les auteurs du dictionnaire ont aussi relevé six formations instrumentales en -euse: balladeuse ‘voiture . . . qui se pousse à la main’, râteleuse ‘sorte de petite herse très légère’, rayonneuse ‘sorte de charrue légère . . . laquelle sert à rayonner’, refouleuse ‘refouloir, instrument qui sert à refouler les barres de fer . . .’, suceuse ‘dragueuse à succion’ (néol. 1906), tapeuse ‘nom dont les riverains de la Loire ont baptisé les chalands porteurs de sonnettes qui servent à enfoncer les pilotis pour les travaux de la Loire navigable’. 11 Sur ce suffixe, cf. le parler du Longeron traité immédiatement ci-dessous. avons déjà rencontré dans quatre formations à Montjean, mais seulement avec un sens agentif. Ce suffixe -oux, identique au résultat du lat. -tor dans le Poitou (cf. Pignon 1960: 307, 313-14; aussi Baldinger 1972: 96), appartient à la couche la plus ancienne des formations angevines, remontant à une époque où les dialectes méridionaux s’étendaient encore plus au Nord. Plus tard, l’Anjou a été «oïlisé», ce qui se traduit dans la suffixation agentive par la diffusion du suffixe -eux commun à une bonne partie du domaine d’oïl. Les formations en -eur, comme ailleurs, sont dues à l’influence de la langue standard. La question qui se pose maintenant est de savoir si l’emploi instrumental régulier de -oux au Longeron doit s’interpréter comme preuve en faveur de la thèse de l’extension métaphorique. Tel ne semble pas être le cas. L’emploi instrumental est plutôt dû au fait qu’en ancien angevin, tout comme jusqu’à ce jour en poitevin et en occitan, il y a eu convergence formelle du résultat du lat. -tor et -toriu. Le suffixe instrumental -oux est donc à considérer comme le successeur du suffixe instrumental -toriu, et non pas de -tor 12 . Tableau 8: Les résultats de -tor et -toriu dans le parler du Longeron (Anjou méridional) suffixes agentifs suffixes instr.-locatifs -eux -eur -oux -oir -oir [we] sens agentif 13 16 10 sens instr.-locatif 10 9 1 Les mêmes considérations s’appliquent aussi au suffixe -our que nous rencontrons dans le dialecte saintongeais (cf. Éveillé 1887) du tableau 9. Les trois formations instrumentales se réfèrent toutes à des outils traditionnels dont l’usage remonte très loin dans le temps (les étymons lavatoriu et versoriu sont dans le REW): lavour, machour ‘instrument à briser le chanvre en tige’ (de macher ‘meurtrir’), versour ‘versoir’. Tableau 9: Les résultats de -tor et -toriu dans le dialecte saintongeais suffixes agentifs suffixes instr.-locatifs -eux -eur -our -oué/ -ouer -ois sens agentif 3 20 1 sens instr.-locatif 3 3 1 Dans leur ensemble, les dialectes d’oïl qui ont conservé des formes différentes pour le lat. -tor et -toriu, montrent donc clairement qu’il n’y a jamais eu d’exten- 134 Franz Rainer 12 Les auteurs du dictionnaire ont également relevé quatre formations instrumentales en -euse: balladeuse ‘voiture . . . qui se pousse à la main’, bineuse ‘houe à cheval’, échardeuse ‘machine . . .’, égâilleuse ‘houe à cheval’. sion métaphorique instrumentale, ni du lat. -tor ni de ses successeurs dans le Nord de la France (ni dans le reste de la Romania, comme j’ai essayé de le montrer dans Rainer 2004a et b). Mais si l’on rejette l’hypothèse de l’extension sémantique, tout l’édifice de Baldinger s’écroule en même temps, puisque son explication présuppose crucialement cette hypothèse: le changement de suffixe peut seulement avoir lieu entre suffixes synonymes (cf. 4.3). Avant de proposer une explication alternative, il vaut toutefois la peine de regarder encore de plus près la notion, centrale dans l’explication de Baldinger, de changement de suffixe. 4.3 Qu’est-ce qu’un changement de suffixe? Comme il a été mentionné dans 2.3, Baldinger s’était inspiré pour sa thèse du changement de suffixe de l’analyse du roumain de la part de Meyer-Lübke. Dans sa grammaire historique du français de 1921, ce dernier définit de la façon suivante la notion de changement de suffixe, qui d’ailleurs n’apparaît dans aucun dictionnaire de linguistique: . . . beruht der Suffixwechsel oder besser die Suffixverdrängung darauf, daß ein seltenes Suffix durch ein häufigeres derselben Funktion ersetzt wird. (§15) 13 «Changement de suffixe» signifie donc «remplacement d’un suffixe par un autre», où, par suffixe, il faut entendre un signe, c’est-à-dire une unité composée d’un signifiant et d’un signifié 14 . Un changement de suffixe se distingue ainsi d’un changement uniquement sémantique ou uniquement formel, ce qui nous permet de classifier les changements dans la suffixation (et la formation des mots en général) en trois catégories, appelées dans le tableau 10 changement sémantique, changement de suffixe, et changement formel: Tableau 10: Trois types de changement dans le domaine suffixal changement sémantique changement de suffixe changement formel signifié + + - signifiant - + + Selon Baldinger, la convergence du lat. -tor et -toriu en occitan et dans certains dialectes d’oïl serait, dans la terminologie du tableau 10, un vrai cas de changement de 135 Noms d’instruments/ de lieux en -tor dans la Galloromania 13 Piel 1966 ajoute: «Statt ‹Suffixwechsel› oder ‹Suffixverdrängung› könnte sich auch der (neutralere) Ausdruck ‹Suffixablösung› empfehlen.» 14 Lindemann 1977: 1, dans sa belle étude du passage de -eresse à -euse et -trice, se sert dans sa définition du terme Muster au lieu de Suffix: «Unter Suffixwechsel soll die Ersetzung eines Musters im Hinblick auf eines oder mehrere andere Muster . . . verstanden werden». suffixe qui, en plus, montrerait la particularité d’avoir eu lieu «dans tous les mots» (p. 97; c’est B. qui souligne). Nous avons déjà vu que la thèse du changement de suffixe ne peut être correcte étant donné que le -tor instrumental protoroman qu’elle présuppose nécessairement s’est avéré être un fantôme. L’observation - correcte, celle-ci - que ce soi-disant changement de suffixe aurait eu lieu dans tous les mots contribue à renforcer notre scepticisme, puisque normalement un tel processus se déroule au cours de plusieurs décennies, voire plusieurs siècles, et aboutit rarement à un remplacement total de l’un des suffixes par l’autre. Normalement, le suffixe régressif laisse tout de même quelques traces, comme par exemple -eresse en français standard (cf. chasseresse, etc.) face à -euse et -trice.Dans mon interprétation des faits, au contraire, le manque d’exceptions est dû au fait que nous avons affaire non pas à un changement de suffixe mais seulement à un changement formel. 5. La solution de l’énigme La solution du problème, je crois, a déjà été envisagée correctement, au moins dans ses grandes lignes, par Blondin dans son intervention après la conférence de Baldinger. Après avoir énuméré les noms d’instruments et de lieux en -tor de l’ancien français contenus dans la grammaire historique de Meyer-Lübke (cf. 2.1 et 2.2), Blondin avance l’interprétation suivante: Nous n’avons point entrepris de recherches sur l’origine de ces formes, mais il nous paraît d’emblée qu’elles doivent être interprétées - soit comme des francisations des formes provençales correspondantes, la langue, sans souci de la sémantique, ayant donné -eou, aboutissant de -atore, pour équivalent phonique au suffixe provençal -adu, quels que fussent son origine et son contenu; - soit comme des dialectalismes originaires des régions d’oïl où l’évolution phonétique avait mené à l’homophonie, comme dans le domaine provençal, les suffixes -atore et -atoriu . . . Je suis persuadé que, quoique tombés dans l’homophonie (et à mon avis par des voies purement phonétiques), les suffixes -atorem et -atorium . . . restent nettement distincts sur le plan de la conception sémantique. (p. 166) Contre Baldinger, qui l’avait rejetée explicitement sur la foi de ce que disent Pignon sur le dialecte poitevin et Bloch sur le dialecte des Vosges 15 , Blondin défend donc la thèse de la convergence phonétique. Nous avons déjà vu sous 2.2 que les spécialistes de l’ancien occitan, à la suite de Grandgent, avaient avancé cette même explication. En dehors du domaine galloroman, il y a d’autres cas encore où la convergence du lat. -tor et -toriu en un seul suffixe est attribuable au changement phonétique, par exemple en catalan où, comme en ancien occitan, les deux suffixes deviennent -dor (cf. Moll 1952: 295-96), ainsi que dans plusieurs dialectes italiens (cf. Rainer 2004b: 406-07 pour ceux des Abruzzes et de Venise). 136 Franz Rainer 15 On peut probablement ajouter à cette liste de sceptiques Fouché 1958: 305-06, 415. Mais le changement phonétique à lui seul ne saurait expliquer tous les cas 16 . Nous avons déjà vu sous 2.3 que Graur a défendu, avec de bonnes raisons, je crois, la thèse selon laquelle la convergence de -tor et -toriu en roumain était due à l’influence analogique de ce dernier sur -tor. Pour ma part, j’ai montré dans Rainer 2004b: 407-10 que la convergence sous la forme -tore dans le dialecte de Rome ne pouvait pas non plus s’expliquer en termes de changement phonétique (lat. -ariu y devient -aro, tandis que -toriu devient -tore). L’explication que j’ai proposée est celle d’une influence analogique de -tore, résultat régulier du lat. -tor, sur -toro, résultat régulier du lat. -toriu, par l’entremise du pluriel commun -tori. Des cas de réfections analogiques du singulier sur le pluriel sont attestés aussi ailleurs; Ronjat 1937: 374, par exemple, écrit à propos de l’occitan: «la finale -ou pour vpr. -or n’est fonétiquement normale qu’en l.guy. aq., etc. (§§390-2); ailleurs, notamment en prov. litt., il i a eu réfection sur le plur. (ancienne altern. -or/ -os, §390)». Une troisième source pour des influences analogiques est constituée, pour une langue où la déclinaison est restée bicasuelle, comme l’ancien occitan, par ces deux formes casuelles. C’est à une telle analogie, je crois, qu’on peut attribuer l’emploi instrumental ou locatif de -aire/ -eire en occitan, pour lequel nous avons déjà cité sous 3. l’exemple devanaire ‘dévideur; dévidoir’. Cet emploi, pour des raisons phonétiques, ne peut pas remonter directement à -atoriu/ -itoriu. Mais on n’est pas obligé pour autant d’en conclure qu’on a affaire à une extension sémantique: on peut imaginer aussi que le nominatif -ador/ -edor des noms d’instruments et de lieux, issu de -atoriu/ -itoriu, ait été remplacé par -aire/ -eire sur le modèle des noms d’agents, où ces formes sont le résultat phonétiquement régulier du lat. -ator/ -itor (c’est-à-dire du nominatif, et non pas du cas oblique -tore(m)). Un argument décisif pour ce point de vue me semble être constitué par le mot terraire ‘territoire’ de l’ancien occitan, que Adams 1913: 56 N1 interprète à raison, je crois, comme nominatif analogique à partir de terrador, résultat direct du lat. territorium. On peut donc conclure que la convergence de -tor et -toriu dans beaucoup de dialectes romans est à considérer comme un changement purement formel. Cette conclusion est corroborée aussi par le fait qu’au niveau des lexèmes, on observe une grande constance depuis le latin (cf. Rainer 2004b: 409-10): des mots tels que abbiberatoriu ‘abreuvoir’, cacatoriu ‘lieu d’aisances’, coopertoriu ‘couverture’, lavatoriu ‘lavoir’, oratoriu ‘oratoire’, rasoriu ‘rasoir’, versoriu ‘versoir’, etc. se sont conservés dans une grande partie de la Romania avec leur sens original, indépendamment de la question de savoir si, d’un point de vue formel, leur suffixe se distingue du successeur de -toriu ou non. Si donc, dans un dialecte roman donné, le résultat du lat. rasoriu ‘rasoir’ présente un suffixe identique au résultat du lat. -tor, 137 Noms d’instruments/ de lieux en -tor dans la Galloromania 16 Il n’est pas toujours facile, d’ailleurs, de décider si une certaine forme dialectale peut être l’aboutissement phonétiquement régulier du suffixe latin -t õ riu ou non, surtout parce qu’il n’y a aucun lexème en -t õ riu transmis par voie populaire et où -t õ riu ne représente pas ce suffixe. Les cas les plus proches parmi les lexèmes simples sont c o riu ‘cuir’ et f õ ria ‘foire, diarrhée’, mais l’un a une voyelle brève et l’autre est une forme féminine. il ne faut pas en conclure pour autant qu’on ait formé à quelque moment un rasator de sens instrumental 17 , mais plutôt que la forme du suffixe -toriu s’est confondue avec celle de -tor, soit par l’action des lois phonétiques, comme le pensait déjà Blondin, soit par l’action de l’analogie à l’intérieur des paradigmes rudimentaires que connaît le substantif roman (nominatif-oblique, singulier-pluriel, masculin-féminin avec les noms humains). Il faut laisser aux spécialistes le soin de déterminer quelle est l’explication correcte pour chaque dialecte. À part l’action des lois phonétiques et de l’analogie, l’emprunt peut évidemment contribuer lui aussi à créer une convergence entre -tor et -toriu. Malkiel 1988, par exemple, a montré que les noms de lieu en -dor de l’espagnol, où le résultat phonétiquement régulier de -toriu est -dero, étaient des emprunts (au galloroman ou au catalan). Dans Rainer 2004a, j’ai essayé de montrer que la même explication s’applique aussi, probablement, aux plus anciens 18 noms d’instruments espagnols en -dor. L’emprunt est aussi, selon toute probabilité, à la base des noms d’instruments et de lieux en -eour de l’ancien français. Mais plus qu’à l’occitan, il faut probablement penser comme sources aux dialectes d’oïl où il y a eu convergence formelle, pour une raison ou une autre, entre les deux suffixes. Baldinger lui-même, je crois, a montré le chemin à suivre dans l’établissement de l’étymologie de ces formations de l’ancien français, à ce jour embarrassantes pour les lexicographes français: . . . nous parlons toujours d’ancien français comme si cela existait. Ce qui a existé ce sont les scriptae de toutes les régions; mon ami Gossen en sait raconter quelque chose. L’anc. fr. c’est la scripta de la région parisienne, rien de plus. Prenons un seul exemple. Le FEW (3, 266b) cite: anc. fr. eschofaitor ‘pièce chauffée’ (R 34, 174; Niort 1270), eschaufetour ‘foyer, habitation chauffée’, anc. prov. eychaufeytour (lim. 1443; Bphhist 1925, 72) - sans se prononcer sur le suffixe, mais interprété probablement comme -orem puisque les formes citées suivent -oire -oria. En effet, Gdf cite sub eschaufeteur 3 exemples: eschauffetour (1486 et 1494), eschauffeteur (1487); mais tous les exemples, ceux du FEW et du Gdf, sont poitevins (dép. Deux-Sèvres et Vienne). Il faut donc tout d’abord remplacer l’indication anc. fr. du FEW par anc. poit. Et continuer nos recherches dans le Poitou. Jean [sic; c.-à-d. Jacques; F. R.] Pignon a étudié de près L’évolution phonétique des parlers du Poitou (1960). Il apporte d’autres témoignages: fesseours (fossorium) en 1313, chaufeour (calefactorium) dans le même document, fessor (fossorium) dans les cout. d’Oléron, presor, presour (pressorium), couvertour (coopertorium), eschofaitor (excalefactorium, attesté vers 1120). Pignon ajoute des noms de lieu du 138 Franz Rainer 17 Cf., par exemple, Ronjat 1937: 377: «Prov. litt. rasour ‘rasoir’ r ñ s õ re (nomen actoris devenu nom d’instrument)». Un emploi massif d’étymons fantômes de ce type est fait dans Guerlin de Guer 1901: 49-51 à propos du parler de Thaon (Normandie). Cet auteur renvoie aussi aux «anciennes formes lavur, lavour, laveour, qui sont les ancêtres de notre produit patois et attestent bien une désinence -atorem.» En réalité, ces formes prouvent seulement que la convergence de -tor et -toriu est très ancienne en Normandie (cf. Goebl 1989), comme aussi dans les autres dialectes. 18 Nous avons déjà vu que l’explication pour les formations modernes, c’est-à-dire entrées dans la langue à partir du XVIII e siècle et appartenant uniquement aux langues standard, est partiellement différente. Là, l’emprunt aux langues étrangères joue un rôle important, mais aussi, semble-t-il, l’ellipse. Poitou: Lavoux (lavatorium, Laveour en 1286), (Oradour (oratorium), dép. H. Vienne). En plus, Pignon constate que -orium, dans les patois actuels, est régulièrement représenté par -u (salou ‘saloir’, versou ‘versoir’, lavou ‘lavoir’, râzou ‘rasoir’, abeurvou ‘abrevoir’, etc.). On s’attendrait pourtant à -œ, résultat normal de ô + y (Pignon p. 313), -our, -eour étant le résultat poitevin normal de -orem, -atorem. En Poitou, donc, il y a eu substitution de suffixe: -orium a été remplacé très tôt par -(at)orem - nous retrouvons la solution de l’anc. prov., mais cette fois-ci dans un domaine et à travers des attestations qui sont qualifiés d’anc. fr. par le FEW! Ceci nous montre clairement qu’il faudra reprendre l’histoire de -orem et de -orium dans le Nord de la France sur une base dialectale. (p. 96-97) Il ne reste plus qu’à mettre la main à la pâte . . . Vienne Franz Rainer Bibliographie Adams, E. L. 1913: Word-Formation in Provençal, New York Anglade, J. 1921: Grammaire de l’ancien provençal, Paris Baldinger, K. 1972: «Quelques problèmes de la suffixation dialectale», in: G. Straka (ed.), Les dialectes de France au Moyen Âge et aujourd’hui, Paris: 85-169 Dubois, J. 1962: Étude sur la dérivation suffixale en français moderne et contemporain, Paris Éveillé, M.-A.-A. 1887: Glossaire saintongeais, Paris Foerster, W. 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Nous comparerons la formulation des requêtes d’apprenants du français avec celle de locuteurs natifs. Les implications didactiques de ces recherches seront discutées dans la dernière partie de l’étude. L’analyse révèle qu’il existe aussi bien des similitudes que d’importantes différences entre les locuteurs natifs et les apprenants. Souvent ces derniers ne se distinguent pas des natifs quant au caractère plus ou moins direct d’une requête mais plutôt dans la formulation même. À cela s’ajoute que tous les changements qui se produisent entre le niveau le moins avancé et le niveau le plus avancé ne sont pas progressifs. Ces résultats suggèrent que l’enseignement est souvent insuffisant pour la maîtrise de la compétence pragmatique. 1. Introduction No ‘error’ of grammar can make a speaker seem so incompetent, so inappropriate, so foreign as the kind of trouble a learner gets into when he or she doesn’t understand or otherwise disregards a language’s rules of use. (Rintell/ Mitchell 1989: 248) Dans le monde d’aujourd’hui, caractérisé par d’innombrables échanges exolingues, à savoir asymétriques entre un locuteur natif et un non-natif, il ne suffit certainement pas de maîtriser le lexique, la syntaxe et la morphologie d’une langue étrangère 1 . Comme le soulignent Rintell/ Mitchell 1989 dans la citation mentionnée ci-dessus, il est au moins aussi important de maîtriser les règles d’usage, à savoir l’aspect pragmatique d’une langue, pour réussir dans une conversation en langue étrangère. En effet, un locuteur natif en situation exolingue sera très probablement moins dérouté par une erreur grammaticale de son interlocuteur que par une erreur pragmatique. Le développement de la grammaire des apprenants de français langue étrangère a déjà fait l’objet de nombreuses études. Le développement des compétences pragmatiques, en revanche, a été beaucoup moins étudié. Nous chercherons donc à combler ici cette lacune en étudiant l’acquisition de la compétence pragmatique Vox Romanica 64 (2005): 141-159 1 Dans le présent article nous distinguons entre langue étrangère et langue seconde. D’après Ellis 1994: 11-12, une langue étrangère est apprise par instruction en milieu guidé, tandis qu’une langue seconde est apprise par communication en milieu naturel. dans le domaine de l’acte de langage de requête par des apprenants germanophones autrichiens de niveau intermédiaire de français. Avant d’examiner un corpus de requêtes produites par des apprenants de français ainsi que par des locuteurs natifs de français et d’allemand, nous analyserons la conception de l’acte de requête et passerons en revue un certain nombre d’études consacrées à la production de requêtes par des apprenants d’une langue étrangère/ seconde. Nous comparerons ensuite les différences dans les formulations en nous concentrant sur l’acte directeur de la requête. Les implications didactiques de ces recherches seront discutées dans la dernière partie de l’étude. 2. La requête Selon la définition de Kerbrat-Orecchioni 2001: 84, l’acte de langage de requête fait partie de la catégorie des demandes qui sont des directifs. Contrairement aux questions qui seraient des «demandes d’un dire», les requêtes, elles, représenteraient des «demandes d’un faire» 2 (Kerbrat-Orecchioni 2001: 84). Nous parlerons donc de requête lorsqu’un locuteur demande verbalement à son interlocuteur d’accomplir un acte non langagier. L’acte de langage de requête a été abondamment étudié par des chercheurs anglo-américains dans le domaine de la pragmatique interculturelle ainsi que dans la pragmatique de l’interlangue 3 . L’intérêt porté à la requête tient sans doute à son caractère «menaçant» 4 (cf. Brown/ Levinson 1978), qui explique aussi la grande diversité de formulations possibles pour une requête donnée. Celles-ci varient en effet considérablement non seulement d’un point de vue intraculturel, mais aussi interculturel (voir p. ex. Blum-Kulka/ House/ Kasper 1989 et Kerbrat-Orecchioni 2001: 174). A cela s’ajoute que la requête est un acte de langage très fréquent dans la langue de tous les jours et qu’elle compte parmi les premiers actes maîtrisés par un enfant au cours de son développement linguistique. La réalisation peut - mais ne doit pas - coïncider avec l’unité-phrase, les requêtes impositives 5 étant fréquemment de dimension supérieure, comme le constate Held 1995: 421. La requête se compose d’un acte central généralement encadré de diffé- 142 Muriel Warga 2 Kerbrat-Orecchioni 2001: 84-85 souligne cependant que la frontière entre question et requête est dans certains cas imprécise. 3 Comme nous l’avons mentionné plus haut, les recherches consacrées à l’acquisition d’un acte de langage sont rares. C’est pour tenter de combler cette lacune que cette étude portera sur l’acquisition de l’acte de langage de requête. 4 «Menaçant» surtout pour la face négative du destinataire (voir la théorie de la «face» de Brown/ Levinson 1978). 5 L’imposition représente l’un des trois paramètres généraux - les deux autres étant la dominance et la distance - proposés par Brown/ Levinson 1978. L’imposition se présente comme l’obligation de l’interlocuteur de satisfaire à la requête. Kerbrat-Orecchioni 2001: 105 parle à ce propos du «poids» de l’action directive. rents actes subordonnés. Alors que l’acte central donne à cet ensemble sa valeur pragmatique globale - sa valeur illocutoire -, les actes subordonnés ont pour fonction d’adoucir ou bien de durcir cette valeur. Il convient cependant de souligner que l’effet de politesse ou d’impolitesse d’une requête ne dépend pas seulement de la réalisation de l’acte central, mais repose aussi sur les actes subordonnés (p. ex. l’introduction, la conclusion). Comme le montre l’exemple mentionné ci-dessous, une requête impositive se compose généralement de trois parties: - introduction: J’ai un service à te demander. - acte central: Est-ce que tu pourrais m’aider avec ma présentation? - conclusion: Ce serait très gentil. L’analyse complète de l’acte central et des actes subordonnés dépasserait de loin le cadre de cette étude. Étant donné que l’acte central - comme le suggère son nom - est à tel point constitutif de la valeur illocutoire de la requête qu’il ne peut normalement pas être omis, nous nous contenterons de faire ici le point sur celui-ci. 3. La requête en langue étrangère/ seconde De nombreuses recherches ont démontré que la compétence pragmatique ne se développe pas automatiquement de façon parallèle aux compétences grammaticale et lexicale chez les apprenants d’une langue étrangère (Bardovi-Harlig 1999, Bardovi-Harlig/ Dörnyei 1998, Niezgoda/ Röver 2001, voir Kasper 2000 pour une discussion récente). Les études consacrées à la requête ont révélé que non seulement les apprenants dits «débutants» au niveau grammatical mais aussi les apprenants dits «intermédiaires» et «avancés» éprouvent de grandes difficultés à maîtriser les normes pragmatiques de la langue cible 6 . En ce qui concerne le fonctionnement de l’acte central d’une requête, les recherches disponibles montrent qu’il existe des similitudes, mais aussi d’importantes différences entre les apprenants et les locuteurs natifs. Dans la plupart des langues, les formulations indirectes conventionnelles sont les plus fréquentes chez les natifs et les non-natifs (cf. Billmyer/ Varghese 2000, Held 1995, House/ Kasper 1987, Le Pair 1996, Trosborg 1995, Van Mulken 1996).Au-delà de cette similitude frappante, on a cependant constaté que les formulations mêmes varient significativement entre les natifs et les apprenants. Ainsi, il ressort de l’étude sur l’espagnol langue étrangère de Le Pair 1996: 663-64 que, parmi les requêtes indirectes conventionnelles, les apprenants emploient deux fois plus de questions en poder (Podrias . . .? ) et de questions sur la possibilité (Es posible que . . .? ) que les locuteurs natifs. Ceuxci utilisent considérablement plus de questions sur la volonté (Quisiera Ud. . . .? ) que les apprenants. Il en va de même pour les formulations indirectes non-convention- 143 Les requêtes en français natif et en interlangue 6 A propos du problème de la norme du locuteur natif cf. House/ Kasper 2000. nelles, nommées allusion 7 : elles diffèrent considérablement au niveau qualitatif entre les natifs et les non-natifs dans la mesure où, comme le notent Weizman 1993 et Trosborg 1995, les allusions produites par les apprenants ne seraient souvent pas des requêtes qui manquent intentionnellement d’acte central mais constitueraient plutôt des tentatives ratées pour énoncer une requête. Par ailleurs, on a constaté que les apprenants - avant tout ceux de niveau débutant - avaient tendance à utiliser des stratégies de requête plus directes que les locuteurs natifs (Billmyer/ Varghese 2000, Hill 1997, House/ Kasper 1987, Kasper 1981) 8 . Comme le remarquent par exemple Kasper 1981, Hill 1997 ou bien Ellis 1992, les formulations impératives, généralement rares chez les natifs, occupent une place importante parmi les stratégies directes chez les non-natifs. En outre, de nombreuses études dans le domaine de la sociopragmatique ont montré que le choix d’une stratégie de requête déterminée est fortement lié à son contexte social et situationnel. Tout locuteur natif possède donc une compétence sociopragmatique. Les apprenants, en revanche, ne disposent souvent que d’un seul registre en langue étrangère et se trouvent dans l’incapacité d’adapter leur stratégie de requête au contexte social et situationnel 9 . Ainsi, dans une des rares études longitudinales sur la pragmatique de l’interlangue, Ellis 1992 constate que la compétence sociopragmatique de ses deux sujets ne s’était pas développée significativement, bien que l’étude se soit étendue sur environ deux ans 10 . Les résultats d’Ellis 1992 ainsi que ceux de Rose 2000: 55, par exemple, suggèrent donc une priorité de l’appropriation pragmalinguistique par rapport à l’appropriation sociopragmatique. Outre le caractère plus ou moins direct et la quantité et qualité des actes subordonnés, il existe une troisième dimension décisive pour la politesse d’une requête, à savoir les marqueurs de modalité internes 11 . L’usage de ces marqueurs par les apprenants a été abondamment étudié pour l’anglais. Il ressort assez clairement de ces études que les apprenants emploient significativement moins de marqueurs de modalité internes que les locuteurs natifs (cf. p. ex. Hill 1997, Kasper 1981, Trosborg 1995). Ceci peut avoir pour conséquence que la requête est perçue comme plus agressive. 144 Muriel Warga 7 Dans notre classification, une allusion est une stratégie de requête dans laquelle il manque l’acte central. Ainsi, dans certaines conditions, un énoncé tel que Il y a des courants d’air peut fonctionner comme requête de fermer la fenêtre (voir l’annexe). 8 Il y a cependant un certain nombre de recherches qui ont abouti à des résultats contradictoires (voir p. ex. Blum-Kulka 1982, Le Pair 1996). 9 Pour un bilan des débats sur la compétence sociolinguistique, se reporter p. ex. à Dewaele 2002 et Dewaele/ Regan 2002. 10 Pour l’acquisition de la compétence sociopragmatique en français langue étrangère, voir Dewaele/ Wourm 2002. 11 Marqueur de modalité est une traduction de l’anglais modality marker qui a été proposé par House/ Kasper 1981 pour désigner les éléments morphologiques (p. ex. le conditionnel), syntaxiques (p. ex. la négation) ou lexicaux (p. ex. s’il vous plaît) atténuant ou durcissant la formulation de la requête. - La même notion de modalité est pourtant déjà présente chez Bally 1943: 2. Ce rapide survol de la littérature met en évidence les similitudes et les différences dans la formulation des requêtes par les apprenants et les locuteurs natifs. Parmi les similitudes, relevons le fait qu’en fonction de la situation, les natifs tout comme les apprenants ont à leur disposition différents niveaux de formulation de la requête, du moins au plus direct. En outre, il est apparu que les apprenants et les natifs préfèrent les formulations indirectes conventionnelles. Au-delà de ces similitudes, on constate que la formulation appropriée d’une requête s’avère fort difficile pour les locuteurs non-natifs. Bien que théoriquement capables d’employer des formulations directes et indirectes, ils ont tendance à utiliser trop souvent les niveaux directs et ils évaluent différemment les innombrables facteurs de la situation - ou en tiennent moins compte. De plus, les apprenants modifient moins leurs requêtes par des marqueurs internes que les natifs. Les recherches disponibles suggèrent donc que les apprenants éprouvent de grandes difficultés à maîtriser les normes de la formulation d’une requête en langue cible. Étant donné que les études mentionnées ci-dessus concernent surtout l’anglais, il est impossible d’en tirer des conclusions générales pour le français. Pour la présente étude, nous avons donc constitué un corpus français de requêtes dans diverses situations afin de repérer les éventuelles similitudes ainsi que les différences dans la formulation de l’acte central entre les apprenants de trois différents niveaux et les locuteurs natifs. 4. Hypothèses 1. Les apprenants auront plus tendance à employer des requêtes directes que les natifs, 2. Dans tous les groupes de sujets, natifs et non-natifs, Français et Autrichiens, les requêtes indirectes conventionnelles seront les plus fréquentes. 3. Les apprenants utiliseront moins de marqueurs de modalité internes que les locuteurs natifs. 4. Les apprenants du niveau III se rapprocheront davantage de la norme pragmatique française que les apprenants du niveau I parce que toute une série de développements progressifs s’effectuent entre les niveaux I et III. 5. Méthodologie 5.1 Les sujets Cinq groupes de jeunes ont participé à cette étude transversale: trois groupes d’apprenants de français langue étrangère à trois niveaux intermédiaires (n = 84), un groupe de locuteurs natifs de français (n = 45) et un groupe de locuteurs natifs d’allemand (n = 20). 24 sujets sont collégiens; tous les autres sont des lycéens âgés de 15 à 18 ans. Les apprenants fréquentent des cours de français depuis quatre (ni- 145 Les requêtes en français natif et en interlangue veau I), cinq (niveau II) ou six ans (niveau III) dans un lycée en Autriche, et ont eu en moyenne trois heures hebdomadaires de français. 5.2 La collecte et la classification des données Afin d’obtenir un corpus substantiel de requêtes spontanées d’apprenants et de locuteurs natifs, nous nous sommes servie d’une combinaison de deux versions du questionnaire de production 12 . D’abord, les 149 locuteurs ont rempli le questionnaire écrit (discourse completion task), ensuite, 50 % des locuteurs ont participé à la version orale du questionnaire (closed role play). Les items dans les questionnaires écrit et oral contenaient la description de différentes situations. Le contexte présenté dans cette description exigeait toujours l’acte de langage de requête. Pour le questionnaire écrit, la description était suivie d’un espace libre où les sujets pouvaient écrire leurs requêtes. Les informateurs devaient répondre à six descriptions de situation. Pour le questionnaire oral, chaque locuteur était enregistré individuellement sur cassette; il répondait à quatre descriptions. Afin de rendre la situation plus authentique, nous avons utilisé une technique mise au point par les chercheurs de l’OISE (Ontario Institute for Studies in Education; cf. Harley/ Cummins/ Swain et al. 1990): pour chaque situation, le chercheur présentait au locuteur une photo avec une personne. En même temps, il décrivait le contexte et demandait au locuteur de répondre comme s’il s’adressait réellement à la personne montrée sur la photo. Alors que la dominance sociale variait en fonction de l’interlocuteur (professeur ou camarade de classe), la distance sociale ainsi que l’imposition restaient stables dans toutes les situations: les interlocuteurs se connaissaient toujours et l’imposition était toujours élevée. En créant les situations, nous avons toujours veillé à ce que les locuteurs puissent s’identifier facilement avec le rôle à jouer. De plus, afin de contrôler l’influence possible du sexe, les locuteurs et locutrices n’adressaient leurs requêtes qu’à des personnes du même sexe. Le matériel ainsi recueilli regroupait 1100 requêtes. L’analyse des données se base sur une version adaptée de la classification de Blum-Kulka/ House/ Kasper 1989: 273-94 ainsi que sur celle de Held 1995: 473-86 13 . Vu le caractère menaçant de la requête, l’acte central d’une requête peut se traduire par un grand nombre de réalisations différentes.Les critères sur lesquels reposent les deux classifications mentionnées ci-dessus, sont une combinaison du caractère plus ou moins direct (direct - indirect) et du caractère plus ou moins conventionnel (conventionnel - non-conventionnel). Dans notre classification, nous avons par 146 Muriel Warga 12 Pour l’exposé de cette méthode, voir Barron 2003: 83-103, Blum-Kulka/ House/ Kasper 1989: 13-16 et Warga 2004: 11-24, 73-78. 13 Du fait de l’ambiguïté des catégories pragmatiques, de nombreux classements ont été proposés (p. ex. Blum-Kulka/ House/ Kasper 1989, Ervin-Tripp 1976, Held 1995) dont le plus utilisé est celui de Blum-Kulka/ House/ Kasper 1989, car il garantit une certaine comparabilité. C’est pourquoi nous l’employons dans cette étude. Tableau 1: Distribution des actes centraux de requêtes en nombres absolus et en % (AP I: apprenants du niveau I; AP II: apprenants du niveau II; AP III: apprenants du niveau III; LN-F: locuteurs natifs français; LN-A: locuteurs natifs autrichiens) 14 . Formulation Acte AP I AP II AP III LN-F LN-A directe/ indirecte central Formulation directe Mode n 4 5 2 0 0 impératif % 1,73 % 2,45 % 0,97 % 0,00 % 0,00 % Performatif n 71 47 82 27 77 % 30,74 % 23,04 % 39,81 % 8,82 % 7,83 % Locution n 9 3 3 6 2 dérivable % 3,90 % 1,47 % 1,46 % 1,96 % 1,24 % Affirmation n 10 12 4 30 3 d’un désir % 4,33 % 5,88 % 1,94 % 9,80 % 1,86 % Autres n 4 3 3 2 0 % 1,73 % 1,47 % 1,46 % 0,65 % 0,00 % conséquent distingué trois types généraux de formulations (directes, indirectes conventionnelles, indirectes non-conventionnelles) et au total sept types subordonnés, classés de la plus à la moins directe (voir l’annexe 1 pour l’exposé détaillé de cette classification). Comme l’analyse de tous ces types dépasserait le cadre de cet article, nous nous concentrerons sur les deux les plus fréquents, à savoir le performatif et la question portant sur une condition de réussite. Pour l’analyse des données et la présentation des résultats, nous nous sommes servie de la statistique descriptive. Afin de vérifier s’il existe des différences statistiquement significatives entre les groupes de sujets, nous avons utilisé le test de Pearson ( 2 ). 6. Analyse et discussion 6.1 Les performatifs La première hypothèse concerne la tendance des apprenants à utiliser plus de requêtes directes que les locuteurs natifs. Si l’on considère le taux des formulations directes indiquées dans le tableau 1, on remarque effectivement que celui-ci est plus élevé chez les non-natifs (40,87 %, n = 262) que chez les natifs français (21,24 %, n = 65). Le test du 2 confirme que cette différence est statistiquement significative ( 2 = 32,42, dl = 1, p 0.001). Le décalage entre les non-natifs et les Français est particulièrement prononcé pour le performatif, la stratégie la plus fréquente parmi les formulations directes ( 2 = 52,81, dl = 1, p 0.001). 147 Les requêtes en français natif et en interlangue 14 Voir l’annexe pour la définition des stratégies. Dans les recherches disponibles, basées presque exclusivement sur des corpus anglais, la stratégie performative est rarement employée par les locuteurs natifs, comme le remarque Kohnen dans un article récent: It [the investigation] has shown that speech act verbs in performative function are relatively rare and may be associated with specific functions and contexts. (Kohnen 2000: 184) Contrairement aux travaux mentionnés par Kohnen 2000, nous avons relevé un taux de formulations performatives très élevé parmi les locuteurs natifs autrichiens (47,83 %) et les apprenants (API: 30,74 %, APII: 23,04 %, APIII: 39,81 %). Les natifs français (8,82 %), en revanche, ont significativement ( 2 = 65,55, dl = 1, p 0.001) moins recours à cette stratégie (cf. tableau 1 et graphique 1), ce qui semble refléter une différence interculturelle entre le français et l’allemand autrichien. L’emploi fréquent de performatifs par les apprenants peut donc très probablement être attribué au transfert de la langue maternelle (allemand). Par ailleurs, au fur et à mesure de l’acquisition, on peut observer une augmentation non-linéaire des performatifs, ce qui ne correspond pas à la norme de la langue cible mais plutôt à celle de la langue primaire (voir graphique 1). Le critère de l’absence ou de la présence d’un verbe semi-auxiliaire permet de diviser les performatifs en deux groupes: les performatifs explicites (performatives) et les performatifs avec semi-auxiliaire (hedged performatives). Cette classification est due à Fraser 1975: 187 qui introduit la notion de hedged performatives pour désigner «[a sentence which] differs from the corresponding performative sentence in that it contains a modal or a semimodal». Il ressort du graphique 2 que les performatifs avec semi-auxiliaire prédominent nettement sur les performatifs explicites dans tous les groupes de sujets. De 148 Muriel Warga 15 Le terme question sur une condition de réussite (QCR) correspond au terme anglais query preparatory (Blum-Kulka/ House/ Kasper 1989: 280). Tableau 1: continuation. Formulation Acte AP I AP II AP III LN-F LN-A directe/ indirecte central Formulation QCR 15 n 128 129 108 235 77 indirecte % 55,41 % 63,24 % 52,43 % 76,80 % 7,83 % conventionnelle Formulation Allusion n 5 5 4 6 2 indirecte non- % 2,16 % 2,45 % 1,94 % 1,96 % 1,24 % conventionnelle Total 231 204 206 306 161 100,00 % 100,00 % 100,00 % 100,00 % 100,00 % plus, on peut observer une légère évolution entre les deux premiers groupes d’apprenants et le troisième dans la mesure où ce sont les plus avancés qui utilisent le moins de performatifs explicites 16 . Étant donné que les performatifs explicites sont généralement perçus comme plus agressifs par l’interlocuteur, ce rapprochement de la norme des locuteurs natifs apparaît essentiel. La raison pour laquelle les apprenants moins avancés utilisent plus de performatifs explicites réside sans doute dans le fait que la présence d’un verbe semi-auxiliaire rend la formulation plus complexe du point de vue grammatical. Les exemples suivants montrent des performatifs avec semi-auxiliaire énoncés par des locuteurs natifs et non-natifs: 149 Les requêtes en français natif et en interlangue 16 Même observation chez Hill 1997: 99-100. 0 10 20 30 40 50 % AP I AP II AP III LN-F LN-A PS PE AP I AP II AP III LN-F LN-A 0,00 % 20,00 % 40,00 % 60,00 % 80,00 % 100,00 % Graphique 1: Distribution des formulations performatives en %. Graphique 2: Distribution des performatifs explicites (PE) et des performatifs avec semi-auxiliaire (PS) en %. locuteurs natifs autrichiens: (1) Und daher möchte ich bitten, ob ich meinen Hund mit in die Schule nehmen kann für diese Woche. (Traduction: C’est pourquoi j’aimerais vous demander si je peux emmener mon chien à l’école cette semaine.) (2) Und ich wollte bitten, ob du das nicht das nächste Mal machen kannst. (Traduction: Et je voulais te demander si tu ne pourrais pas faire ça la prochaine fois.) locuteurs natifs français: (3) Je voudrais vous demander de corriger ma composition d’allemand. (4) Je voudrais te demander de faire une grande partie du travail de l’exposé. apprenants: (5) Je veux te demande si tu peux m’aider avec mathématiques. (AP I) (6) Je veux te demande si tu as temps de aider moi. (AP II) (7) Je veux te demander que tu peux faire cet exposé seul. (AP II) (8) Je veux te demander si tu peux faire plus de travail. (AP III) (9) Je voudrais vous demander si vous pouvez le corriger jusqu’à demain.(AP III) (10) Je voulais vous demander si je pourrais l’emmener à l’école. (AP III) Il est à noter dans les exemples (1) à (4) que les locuteurs natifs, français et autrichiens, modifient tous leurs performatifs avec semi-auxiliaire par un conditionnel (ich möchte, je voudrais) ou par un imparfait (ich wollte). Ceci suggère qu’en français et en allemand, un performatif avec semi-auxiliaire n’est considéré comme approprié que lorsque le verbe est modifié par un de ces procédés atténuateurs. Par contre ni les apprenants de niveau I ni ceux de niveau II n’ont recours à ce procédé d’atténuation; ils emploient toujours le mode indicatif (je veux) (voir les exemples [5] à [7]). C’est seulement à partir du niveau III que les apprenants commencent à utiliser le conditionnel ou l’imparfait pour atténuer leurs performatifs (voir les exemples [8] à [10]). 6.2 Les questions sur une condition de réussite (QCR) Portant sur les conditions de réussite d’une requête (capacité, volonté etc. de l’interlocuteur à/ de remplir la requête), les expressions du type Est-ce que tu pourrais . . .? ou Tu ne voudrais pas . . .? comptent non seulement en français et en allemand mais dans beaucoup d’autres langues parmi les formulations les plus utilisées. Il ressort clairement du tableau 1 (voir plus haut) que ces constatations sont également valables pour notre étude - à l’exception des natifs autrichiens qui utilisent autant de performatifs que de QCR. N’oublions pas, cependant, que les performatifs combinés - construction très fréquente parmi les natifs autrichiens - contiennent aussi une QCR. Les performatifs combinés - sous-catégorie de la stratégie performative - représentent la combinaison d’un performatif et d’une QCR (Je voulais vous demander si ça serait possible que je parte en Espagne, APIII). 150 Muriel Warga Le total des QCR et des performatifs combinés se situe donc dans tous les groupes - sans exception - entre 72,73 % (API) et 84,47 % (LN-A), ce qui confirme la deuxième hypothèse selon laquelle les requêtes indirectes conventionnelles sont les plus fréquentes 17 . Vu l’emploi fréquent de cette stratégie par tous les groupes, il convient d’examiner de plus près les éléments constitutifs de la QCR: d’abord nous discuterons la question des verbes semi-auxiliaires, ensuite nous passerons aux marqueurs de modalité internes. 6.2.1 Les verbes semi-auxiliaires Les QCR étant soumises à bien des variations, nous proposons de distinguer (sur la base de Trosborg 1995: 205 et Van Mulken 1996: 699) cinq stratégies différentes qui reposent toutes sur une des conditions de réussite de la requête: - question sur la capacité (Est-ce que vous pourriez m’aider? ) - question sur la possibilité (Est-il possible d’emmener le chien à l’école? ) - question sur la volonté (Voudrais-tu m’aider? ) - question sur la disponibilité (Avez-vous le temps de m’aider? ) - question sur la permission (Puis-je prendre mon chien à l’école? ). Le graphique 3 montre que, dans tous les groupes, la question sur la capacité l’emporte de loin sur les autres stratégies, ce qui suggère qu’en français comme en allemand les QCR sont généralement formées avec le modalisateur pouvoir. Ceci n’est cependant pas valable pour toutes les langues, comme le constate Kerbrat- 151 Les requêtes en français natif et en interlangue 17 Dans la suite de l’analyse, nous regrouperons les performatifs combinés avec les QCR. 18 Les nombres absolus et les pourcentages sont indiqués dans le tableau A1 (voir l’annexe 2). Graphique 3: Distribution de la question sur la capacité (1), la question sur la possibilité (2), la question sur la volonté (3), la question sur la disponibilité (4), la question sur la permission (5) et autres (6) en % (par rapport à la totalité des QCR) 18 . 0,00 % 20,00 % 40,00 % 60,00 % 80,00 % 100,00 % 1 2 3 4 5 6 AP I AP II AP III LN-F LN-A Orecchioni 2001: 174. En thaï, par exemple, les réalisations indirectes les plus fréquentes sont Aide-moi à fermer la porte! , Vous auriez la pitié de fermer la porte et Vous aimeriez fermer la porte, alors que la question sur la capacité n’a pas valeur de requête dans cette langue. Parmi les locuteurs natifs français, la seconde stratégie choisie après la question sur la capacité (72,76 %) est celle portant sur la possibilité (8,17 %). L’emploi peu fréquent de cette formulation ainsi que l’absence de désignation de l’interlocuteur, dont résulte une plus grande distance par rapport au centre déictique, amènent Held 1995: 288 et Van Mulken 1996: 701 à parler d’un effet plus poli que dans le cas de la question sur la capacité. Nous pouvons confirmer ces constatations dans la mesure où, dans notre corpus, le taux de questions sur la possibilité est significativement plus élevé dans les requêtes formelles (destinées à un professeur) que dans les requêtes informelles (destinées à un camarade de classe) ( 2 = 18,88, dl = 1, p 0.001). Parmi les apprenants, ceux au niveau I se concentrent sur une seule formulation, à savoir la question sur la capacité (80,36 %), alors qu’aux niveaux II (64,56 %) et III (58,43 %), la fréquence de cette question diminue au profit des autres stratégies. L’emploi fréquent de la question sur la capacité au niveau I peut s’expliquer par sa moindre complexité linguistique et par le fait qu’elle est introduite plus tôt dans l’enseignement. L’emploi accru des autres stratégies aux niveaux II et III reflète une meilleure maîtrise de constructions plus complexes. La question sur la possibilité qui apparaît peu au niveau I (7,74 %) augmente linéairement aux niveaux II et III, où avec 16,46 % et 27,71 % le taux est significativement plus élevé que parmi les natifs (LN-F: 8,17 %; LN-A: 10,29 %) ( 2 = 18,19, dl = 1, p 0.001). Si les apprenants de niveau II et III utilisent la question sur la possibilité - construction assez complexe - plus fréquemment que les locuteurs natifs, c’est peut-être qu’ils craignent qu’une «simple» question avec pouvoir ne soit pas assez polie. Voilà pourquoi ils commencent, dès qu’ils en sont capables, à employer des structures qui leur semblent plus complexes et par conséquent plus polies. Cependant, contrairement aux locuteurs natifs qui se servent d’une gamme assez riche de formulations pour remplacer la question sur la capacité (la question sur la possibilité, la volonté, la permission et - dans une moindre mesure - la disponibilité), les apprenants se limitent, surtout aux niveaux II et III, plus ou moins à celle sur la possibilité. La question sur la permission est employée de temps en temps parmi les locuteurs natifs (LN-F: 3,11 %; LN-A: 2,21 %) alors qu’elle n’apparaît presque pas parmi les apprenants (API: 0,60 %; APII: 1,27 %; APIII: 0,60 %). Le test de 2 confirme que cette différence entre natifs et apprenants est statistiquement significative ( 2 = 5,38, dl = 1, p 0.05). A notre avis, la raison en est que les apprenants ignorent en général que dürfen dans une requête se traduit par pouvoir (Puis-je . . .? ), et cherchent donc un équivalent plus spécifique. Étant donné que celui-ci n’existe pas, ils évitent cette formulation et expriment leur QCR de façon différente. 152 Muriel Warga Quant aux questions sur la volonté ainsi que sur la disponibilité, elles n’apparaissent que rarement parmi les apprenants. 6.2.2 Les marqueurs de modalité internes L’analyse de l’emploi des marqueurs de modalité internes révèle que les natifs se distinguent essentiellement des non-natifs par l’usage du conditionnel. Ainsi, nous nous limiterons à ce mode. Citons d’abord quelques exemples: locuteurs natifs autrichiens: (11) Könnten Sie meine Schularbeit vielleicht bis morgen korrigiert haben oder so? (Traduction: Pourriez-vous peut-être corriger mon devoir d’ici demain, c’est possible? ) (12) Aber bitte könntest du das einmal für mich machen? (Traduction: Mais s’il te plaît, tu pourrais peut-être faire ça pour moi? ) locuteurs natifs français: (13) Est-ce que je pourrais l’emmener à l’école? (14) Serait-il possible de laisser mon chien à la conciergerie? apprenants: (15) Est-ce que tu peux faire cet exposé? (AP I) (16) Tu peux m’aider? (AP I) (17) Parfois tu as du temps en week-end et peux m’aider? (AP II) (18) Est-ce qu’il est possible de emmener mon chien à l’école? (AP II) (19) Peut-être que tu peux m’aider au week-end? (AP III) Comme nous l’avons montré pour les performatifs (voir plus haut) et comme le confirment les exemples ci-dessus, les natifs atténuent leurs requêtes par un conditionnel (voir les exemples [11] à [14]) alors que les non-natifs utilisent surtout l’indicatif (voir les exemples [15] à [19]) 19 , ce qui vérifie la troisième hypothèse selon laquelle les apprenants emploient moins de marqueurs de modalité internes que les natifs. Held 1995: 297 soutient à ce propos qu’il n’existe pas de différence dans la valeur pragmatique entre l’indicatif et le conditionnel. Selon elle, Può prestarmi . . .? et Potrebbe prestarmi . . .? ont donc la même valeur pragmatique. Cette hypothèse de l’équivalence de l’indicatif et du conditionnel est basée sur la supposition d’après laquelle le conditionnel perdrait sa valeur de politesse en raison de sa fréquence élevée. Par contre, le fait que les locuteurs natifs - français et autrichiens - emploient toujours le conditionnel et très rarement l’indicatif suggère que ce premier mode 153 Les requêtes en français natif et en interlangue 19 Une analyse plus détaillée au niveau des marqueurs de modalité internes pourrait démontrer que plus les apprenants sont avancés plus ils utilisent le conditionnel et d’autres marqueurs de modalité (cf. Warga 2004: 166-74). est plus approprié dans ce contexte. Ceci implique à notre avis une différence de valeur pragmatique entre l’indicatif et le conditionnel. Une étude portant sur le français au Canada est arrivée à la même conclusion. Lyster 1996: 170 y montre que le conditionnel s’emploie plus fréquemment dans des situations formelles que dans des situations informelles. Il en conclut que ce mode - à la différence de l’indicatif - a une fonction de marqueur de politesse 20 . Lyster plaide donc également en faveur d’une différence de valeur pragmatique entre indicatif et conditionnel. 7. Discussion et conclusion Cette étude avait pour but d’étudier l’acquisition de la compétence pragmatique dans le domaine de la requête par des apprenants germanophones autrichiens, et de comparer leurs formulations avec celles de locuteurs natifs. En résumé, il ressort de nos observations qu’en français natif la stratégie standard pour exprimer une requête se traduit par la QCR Est-ce que tu pourrais . . .? Ce résultat corrobore une recherche de Van Mulken 1996: 701 qui constate que «the verb ‹pouvoir› in the conditional mode with a hearer-based perspective is the most common formulation of a request in French». Les apprenants, en revanche, ont recours à deux stratégies, à savoir la QCR et le performatif combiné: Je voudrais te demander si tu pourrais . . . Ceci s’explique fort probablement par le fait que ce dernier joue également un rôle important dans les requêtes des natifs autrichiens (Ich wollte dich bitten, ob du . . . kannst.). Nous nous sommes concentrée sur deux stratégies d’acte directeur, à savoir le performatif et la QCR. Plusieurs faits intéressants sont apparus: L’analyse révèle que la stratégie performative est beaucoup plus rare dans notre corpus de français natif que dans le corpus d’allemand. Elle est également élevée dans le groupe des apprenants. Vu de plus près, on constate que ceux-ci se servent très souvent de performatifs combinés, stratégie moins fréquente chez les natifs français. Contrairement à ces derniers, les apprenants ont moins souvent recours à des procédés atténuateurs. Ainsi, les performatifs des apprenants peuvent paraître moins polis que ceux des locuteurs natifs. De nombreuses recherches ont démontré que les QCR comptent, dans beaucoup de langues, parmi les formulations de requête les plus utilisées. Nos analyses confirment ces observations en montrant clairement que leur taux se situe entre 72,73 % et 84,47 % dans tous les groupes. Dans le cas des apprenants, une évolution générale se produit entre niveau I et niveau III. Cependant, on observe des différences importantes entre les natifs et les apprenants, notamment pour ce qui est de l’emploi du verbe semi-auxiliaire et de l’opposition indicatif - conditionnel. 154 Muriel Warga 20 Contrairement à Lyster 1996, nous avons relevé que les locuteurs natifs emploient à peu près autant de conditionnels dans les situations formelles et informelles. Chose étonnante, les apprenants plus avancés ne se rapprochent pas davantage de la norme pragmatique française que les apprenants de niveau inférieur. Ceci montre avec évidence qu’au cours des trois années observées dans le cadre de cette étude, toute une série de développements aussi bien progressifs (en direction de la norme française) que régressifs (en direction de la norme autrichienne) s’effectuent. Ainsi, quant aux QCR, on peut observer des évolutions pour ce qui est de la formulation même de la stratégie entre les niveaux I et III; il faut cependant noter qu’à l’exception des marqueurs de modalité internes, ces développements ne sont généralement pas progressifs mais plutôt régressifs. En ce qui concerne les performatifs, les résultats suggèrent que leur taux augmente au cours de l’apprentissage, ce qui ne correspond pas à la norme française: cependant, cette régression est au moins partiellement compensée par deux développements progressifs au niveau micro: d’une part le taux de performatifs explicites diminue au profit des performatifs avec auxiliaire, d’autre part, à partir du niveau III, les auxiliaires modaux sont de plus en plus modifiés par un conditionnel ou un imparfait. Ces exemples montrent qu’une évolution régressive à un niveau macro n’exclut pas une progression à un niveau micro et inversement. En aucun cas on ne peut affirmer que toute évolution pragmatique s’opérant entre niveau I et III correspond à la norme de la langue cible. La quatrième hypothèse selon laquelle les apprenants les plus avancés seraient toujours plus proches de la norme des locuteurs natifs que les débutants peut donc être démentie. Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer ce phénomène: d’abord il ressort clairement des données que le transfert de l’allemand, langue maternelle, joue un rôle décisif pour la formulation des requêtes. Ainsi, le taux élevé de performatifs combinés - stratégie un peu lourde en français - ne peut s’expliquer que par la haute fréquence de cette stratégie chez les natifs autrichiens. Ignorant encore que les stratégies pragmalinguistiques peuvent différer entre la langue maternelle et la langue cible, les apprenants plus avancés s’efforcent d’employer des formulations complexes (performatifs combinés) qui, étant plus proches de la norme autrichienne, leur semblent «françaises». D’un autre côté, les apprenants préfèrent les énoncés les plus simples - au niveau grammatical - pour réaliser l’acte visé. L’emploi de l’impératif et la haute fréquence de questions sur la capacité, stratégies aux structures simples, mais aussi la fréquence plutôt basse de stratégies plus complexes (p. ex. la question sur la permission, l’interrogation avec inversion et l’emploi de l’indicatif au lieu du conditionnel) prouvent que leur choix est souvent déterminé par des contraintes morphologiques et syntaxiques en interlangue. Au-delà de la simplicité grammaticale, c’est aussi la clarté au niveau illocutoire qui les amène à préférer une stratégie à l’autre. Les formulations performatives, par exemple, sont les plus claires auxquelles le locuteur puisse recourir pour spécifier la valeur illocutoire de l’énoncé. Elles se caractérisent par la simultanéité entre la formulation et l’accomplissement de l’acte. Il y a donc un lien direct entre la forme de l’énoncé et sa valeur illocutoire. Déjà très occupés à s’exprimer dans 155 Les requêtes en français natif et en interlangue la langue étrangère, les apprenants semblent apprécier cette clarté qui facilite le processus d’interprétation et diminue de cette manière l’effort cognitif. Le troisième facteur qui peut expliquer le décalage entre apprenants et natifs est le rôle de l’enseignement et de l’enseignant: le manuel et les autres matériels d’enseignement, mais aussi les normes du discours en classe influencent considérablement l’interlangue au niveau de la structure ainsi qu’au niveau de la pragmatique. Pour conclure, il convient de réfléchir aux implications pédagogiques de nos résultats. Les études disponibles 21 ainsi que la nôtre ont montré que, sans enseignement ciblé, la compétence pragmatique se développe très difficilement dans un contexte scolaire - parfois si difficilement que les apprenants ne prennent conscience de la différence pragmatique qu’une fois que leur apprentissage formel touche à sa fin. Des recherches effectuées récemment sur la manière de développer cette compétence en milieu guidé proposent de sensibiliser d’abord les apprenants aux différences sociopragmatiques et pragmalinguistiques et d’enseigner ensuite explicitement certains aspects pragmatiques, ceci combiné à l’usage de matériel authentique en cours. S’il est possible d’éveiller la conscience des règles pragmatiques en classe, la compétence pragmatique ne peut se perfectionner qu’en dehors. C’est pourquoi la participation à des stages de langue ou bien à des séjours dans un pays de la langue cible sont les meilleurs moyens pour se rapprocher de plus en plus de la norme pragmatique française. Graz Muriel Warga 8. Bibliographie Bally, C. 1942: «Syntaxe de la modalité explicite», CFS 2: 3-13 Bardovi-Harlig, K. 1999: «Exploring the interlanguage of interlanguage pragmatics: a research agenda for acquisitional pragmatics», Language Learning 49/ 4: 677-713 Bardovi-Harlig, K./ Dörnyei, Z. 1998: «Do language learners recognize pragmatic violations? Pragmatic versus grammatical awareness in instructed L2 learning», TESOL Quarterly 32/ 2: 233-59 Barron, A. 2003: Acquisition in interlanguage pragmatics. Learning how to do things with words in a study abroad context, Amsterdam/ Philadelphia Billmyer, K./ Varghese, M. 2000: «Investigating instrument-based pragmatic variability: Effects of enhancing discourse completion tests», Applied Linguistics 21/ 4: 517-52 Blum-Kulka, Sh. 1982: «Learning to say what you mean in a second language: A study of the speech act performance of learners of Hebrew as a second language», Applied Linguistics 3/ 1: 29-59 Blum-Kulka, Sh./ House, J./ Kasper, G. (ed.) 1989: Cross-cultural pragmatics: Requests and apologies, Norwood, NJ. Brown, P./ Levinson, S. C. 1978: «Universals in language usage: Politeness phenomena», in: E. N. Goody (ed.), Questions and politeness: Strategies in social interaction, Cambridge: 56-289 156 Muriel Warga 21 A propos de l’enseignement pragmatique en classe de langue, se reporter à Rose/ Kasper 2001. Dewaele, J.-M. 2002: «Vouvoiement et tutoiement en français natif et non-natif: une approche sociolinguistique et interactionnelle», La Chouette 33: 1-14 Dewaele, J.-M./ Regan, V. 2002: «Maîtriser la norme sociolinguistique en interlangue française: Le cas de l’omission variable de ‹ne›», Journal of French Language Studies 12/ 2: 123-48 Dewaele, J.-M./ Wourm, N. 2002: «L’acquisition de la compétence sociopragmatique en langue étrangère», Revue française de linguistique appliquée 7/ 2: 129-43 Ellis, R. 1992: «Learning to communicate in the classroom. 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Je vous demande de relire ma composition. - Inclut la combinaison d’un performatif explicite et d’une question sur une condition de réussite: Ich bitte dich, ob du mir bei meiner Arbeit helfen kannst. 3. performatif avec verbe semi-auxiliaire - J’aimerais te demander d’échanger la date d’examen avec moi. - Inclut la combinaison d’un performatif avec verbe semi-auxiliaire et d’une question sur une condition de réussite: Je voulais vous demander si ce serait possible que je parte en Espagne. Ich wollte dich fragen, ob du mir eventuell helfen könntest. 4. locution dérivable 23 - La valeur illocutoire principale découle directement du sémantisme de la locution et désigne soit l’affirmation d’une obligation soit l’affirmation concernant l’état des choses: J’ai besoin d’aide pour mon exposé; Du hilfst mir jetzt mal schnell beim Abwaschen. 5. affirmation d’un désir - J’aimerais bien que tu m’aides. 158 Muriel Warga 22 Les stratégies de locution dérivable et d’affirmation d’un désir ne sont pas considérées comme directes dans toutes les recherches (voir Kerbrat-Orecchioni 2001: 38). 23 Cette expression est empruntée à l’anglais (locution derivable, cf. Blum-Kulka/ House/ Kasper 1989: 279). II. formulation indirecte conventionnelle 6. question sur une condition de réussite (QCR) - Questions portant sur certaines conditions de réussite concernant le destinataire: capacité, possibilité, volonté etc.: Est-ce que tu pourrais m’aider? Serait-il possible que tu te charges d’organiser la fête? Tu ne voudrais pas échanger ta date avec la mienne? III. formulation indirecte non-conventionnelle 7. allusion - Il y a des courants d’air (dans certains contextes cette affirmation a la valeur d’une requête) Annexe 2 159 Les requêtes en français natif et en interlangue Tableau A1: Distribution des questions reposant sur une des conditions de réussite de la requête en nombres absolus et en %. Question sur la . . . AP I AP II AP III LN-F LN-A capacité n 135 102 97 187 92 % 80,36 % 64,56 % 58,43 % 72,76 % 67,65 % possibilité n 13 26 46 21 14 % 7,74 % 16,46 % 27,71 % 8,17 % 10,29 % volonté n 11 12 5 14 2 % 6,55 % 7,59 % 3,01 % 5,45 % 1,47 % disponibilité n 5 9 6 1 7 % 2,98 % 5,70 % 3,61 % 0,39 % 5,15 % permission n 1 2 1 8 3 % 0,60 % 1,27 % 0,60 % 3,11 % 2,21 % autres n 3 7 11 26 18 % 1,79 % 4,43 % 6,63 % 10,12 % 13,24 % total n 168 158 166 257 136 % 100,00 % 100,00 % 100,00 % 100,00 % 100,00 % Vox Romanica 64 (2005): 160-170 Irradiación analógica en la formación de gentilicios 1. El gentilicio y su expresión sufijal Los gentilicios son adjetivos, a menudo sustantivados 1 , que derivan de nombres propios de lugar; en cuanto tales, su estudio compete a la deonomástica, en concreto, a la deonomástica toponímica 2 . Los gentilicios designan principalmente a los oriundos y habitantes de diferentes tipos de lugares (continentes, naciones, regiones, ciudades . . .), pero comprenden también las denominaciones de etnias, pueblos, nacionalidades, lenguas, etc. 3 . La formación de los gentilicios, como elementos deonomásticos, suele consistir en la derivación por sufijación, es decir, en la adición de un sufijo derivativo al topónimo correspondiente. Son varios los sufijos que en español se usan para tal fin 4 , y si bien algunos son predominantes, todos pueden tener, en principio, el mismo valor y función 5 . La cuestión que enseguida se nos presenta y que vamos a tratar de dilucidar aquí es si existe alguna razón o factor que determine la elección de uno u otro sufijo a la hora de crear gentilicios, y de ser así, cuál o cuáles son. Pena 1999: 4361 afirma que los sufijos de los gentilicios son sinónimos o equifuncionales y que están en distribución potencialmente libre o impredecible. Sánchez Salas 2001: 58 y 434, igualmente, opina que no hay «ninguna regla fija», sino sólo «el capricho sancionado por el uso». No obstante, otros estudiosos anteriores hablaban de distintas causas en la elección del sufijo para la formación de los gentilicios. Ya Sachs 1934: 393s. indicaba que intervenían diferentes motivos, pues, según él, la distribución sufijal dependía de las reglas clásicas, de reglas eufónicas, de particularidades dialectales y de las formas latinizantes. Así, el sufijo predilecto en latín era -anus y sólo en algunos casos, para los nombres de las ciudades menos conocidas o aquellos cuya última consonante era -n-, se sustituía por -ensis. En español también ha prevalecido el resultado de -anus ( -ano); sin embargo, su ám- 1 Cf. Bosque 1997: 65. 2 Vid. al respecto Schweickard 1992: 2s; García Gallarín 1997: 20-21. 3 Cf. Schweickard 1992: 63. Preferimos usar el término gentilicio, de mayor tradición en español, a su sinónimo de origen griego étnico, usual en otras lenguas. 4 Rainer 1999: 4622-25, quien señala que en español son en total más de cincuenta, da una amplia relación de ellos. Frente a la pobreza germánica en la derivación sufijal - como formación gentilicia es casi general -er en inglés y en alemán (Berliner, Hamburger, Leipziger, Londoner, New-Yorker . . .), -aar en neerlandés (brusselaar, antwerpenaar . . .), procedentes en último término del lat. -arius -, las lenguas romances, por el contrario, ofrecen una enorme riqueza en este aspecto. Cf. Rohlfs 1985: 92s. y Schweickard 1992. 5 Según Faitelson-Weiser 1993: 126, el valor genérico que muestran los sufijos de los gentilicios es el de la identificación; este valor comprende los valores específicos de adhesión, identificación étnica, descendencia, localización y origen. 161 Irradiación analógica en la formación de gentilicios bito se ha restringido, de manera que su predominio es mayor con nombres de la zona norte de España terminados en vocal (zamorano, zaragozano, soriano, compostelano, etc.). Podemos observar cómo intervienen criterios fonéticos y eufónicos. Ya Spitzer 1926: 375 había mostrado que granadino, vizcaíno, santanderino, alcalaíno, villarino - con un particular sufijo -ino, lo mismo que dañino - se explicaban, frente a sevillano, toledano, asturiano, valenciano o villano, por una disimilación prohibitiva. Un *granadano, con tres -a-a-aconsecutivas era cacofónico, de forma parecida a *vizcayano, *santanderano, y no digamos *salamancano - aunque se diga ciudadano, de acuerdo con villano, frente al it. cittadino. Además, según Sachs, -gcomo última consonante del nombre de lugar, pide la terminación -és (vigués, lugués, santiagués, sayagués), y -ny otras líquidas, en esas mismas circunstancias, prefieren evitar la formación con -ano, que es sustituido también por -és (barcelonés, coruñés, pamplonés, leonés, logroñés, pontevedrés), de igual forma a como sucedía en latín con -anus y -ensis. Las particularidades dialectales a las que se refería Sachs consisten, en realidad, en la aparición de los nuevos sufijos para crear gentilicios que se han asentado sobre todo en el sur de España. Así, en esta zona, los sufijos -ano y -és son menos usados que -eño 6 y -ero, que a su vez también están regidos por reglas fonéticas, puesto que cuando hay una líquida, -ch-, el grupo -ndo -ven la base, -eño es sustituido por -ero (cartagenero, castellonero, valdilechero, peñarandero 7 , navero). Otros sufijos, de algún uso en la creación de gentilicios, aunque mucho menos empleados, y distribuidos según las regiones, son -acho (moracho), -oso (terrinchoso), -iego (pasiego) 8 , -arra (donostiarra), -í (ceutí), -enco (ibicenco 9 ), etc. Por último, las formas latinizantes, que se basan en el nombre antiguo de la ciudad 10 , suelen llevar sufijos de procedencia culta: -ense e -(i)tano 11 (complutense, abulense 12 , onubense, bilbilitano, calagurritano) 13 . 6 El sufijo -eño ( lat. -ineus) es específicamente iberorrománico (Schweickard 1992: 96). 7 No obstante, el gentilicio de Peñaranda es peñarandino, lo mismo que el de Aranda es arandino. La aparición de -ino parece justificada para evitar la cacofonía señalada que se produciría con -ano. 8 Tal como indica Pharies 2002: 318, -iego sigue empleándose como sufijo gentilicio en el norte de España (pasiego, cabraliego, lebaniego, naviego, zamarriego), y también en América (natariego, sanjuaniego). 9 De acuerdo con Pharies 1990: 40, ibicenco aparece bajo el modelo del catalán eivissenc. El sufijo -enco, que también muestran otros gentilicios como jijonenco ‘de Jijona’, salacenco ‘de Salazar’, sarllerenco ‘de Sarller’ (variante de ‘de Cerler’), etc., es en castellano un préstamo de los dialectos nororientales, adaptación a su vez de una forma -enc, resultado occitano y catalán del sufijo patronímico visigótico -ingôs. Cf. Pharies 2002: 204. 10 Habría que precisar que en bastantes ocasiones se trata del nombre de una población antigua distinta, desaparecida, pero próxima a la actual. 11 Con respecto a este sufijo, vid. infra. 12 El gentilicio abulense se debe a la identificación del nombre de la ciudad de Ávila con la forma Abula. Este nombre se aplicó varias veces a la ciudad en época medieval y se consagró como nombre latino de su sede episcopal; de ahí el gentilicio, que ya ha quedado fijado. Sin embargo, tal 162 Jairo Javier García Sánchez Garcés Gómez 1988: 1686, más recientemente, también ha señalado que los sufijos se aplican a unos u otros nombres geográficos por razones de fonética morfológica o de tradición idiomática, y en líneas generales, a la vista de los datos proporcionados por algunos atlas lingüísticos, viene a confirmar lo adelantado por Sachs. Destaca, en especial, que la distribución de los sufijos utilizados para formar gentilicios es diferente según las zonas estudiadas. 2. La analogía, un factor importante en la determinación del sufijo Pues bien, además de la tradición, del contexto fonético y de las particularidades diatópicas, puede existir otro factor, quizás no contemplado hasta ahora, que haya condicionado la elección de los sufijos para formar gentilicios. Estamos pensando en la influencia analógica que ejercen otros adjetivos gentilicios, como el de la capital de la provincia o el de alguna otra población importante, cuyas terminaciones son tomadas y calcadas en las nuevas construcciones casi de manera inconsciente. Que la analogía es un proceso que actúa en la formación de los gentilicios, lo demuestra un caso cual morateño para designar a los habitantes de la localidad de Mora de Santa Quiteria, en Albacete, con una base morat-, más propia de la próxima Morata, inmediata a Lorca, en Murcia, o incluso de Moratalla - quizás también haya influido el gentilicio de la capital albaceteño. Otro ejemplo claro es aljubereño, o su variante aljubeleño, para Aljubé, también en la misma zona albaceteña, con una -r-/ -lespuria, presente, sin embargo, en numerosos topónimos y en sus correspondientes gentilicios 14 . Hay que tener en cuenta, no obstante, la frecuencia con que a un mismo topónimo le corresponde más de un gentilicio. Esta particularidad se puede deber a alteraciones parciales del gentilicio (La Pueblanueva: pueblano, poblano), o a la existencia de gentilicios cultos (Écija: ecijano, astigitano; Talavera de la Reina: talaverano, cesarobrigense), pero también simplemente a la aplicación de distintos sufijos (Añover de Tajo: añoverano, añovereño). En cualquier caso, ya sea único, ya sea uno entre varios, el gentilicio de una población puede haberse creado a partir del de la capital u otra población importante o cercana. Veíamos, en sintonía con Sachs 1934 y Garcés Gómez 1988, que el sufijo -ano sufre un descenso en su uso a medida que se pasa del norte al sur de la Península. identificación no debe tenerse por válida, pues esa Abula, que ya aparece en los textos de la Antigüedad, no es sino la almeriense Abla. Cf. Anguita Jaén 2000: 41s. El topónimo castellano procede en realidad de una forma Abila, cuyo étimo no ha podido determinarse de manera firme. 13 Es un caso claro de supleción léxica, tal como señala Elvira 1998: 140. Ejemplos de supleción fuerte serían: Badajoz, pacense; Madagascar, malgache; San Sebastián, donostiarra; y ejemplos de supleción débil: Cabra, egabrense; Teruel, turolense. La supleción podría definirse como la incorporación a un paradigma o a una serie derivativa de una forma de radical distinto, cuya relación con los integrantes de dicho paradigma o serie, al menos, no es previsible desde los principios morfológicos. 14 Cf. Cruz Herrera 1997: 12. 163 Irradiación analógica en la formación de gentilicios Sachs 1934: 396 señala incluso que -anus fue sustituido por -eño, cuya frontera septentrional se sitúa en la sierra de Guadarrama y sus prolongaciones. No obstante, de acuerdo con los datos aportados por Cruz Herrera 1997: 16, y basándonos también en nuestra propia experiencia, el sufijo -ano está bastante más extendido en la provincia de Toledo (con un porcentaje del 35,44 %) que en las situadas más al norte, como las de Guadalajara (27,65 %) y Madrid (21,12 %), y por supuesto, mucho más que en la de Ciudad Real (12 %), Cuenca (11,80 %) y Albacete (8,99 %). Se percibe enseguida que la ventaja en el empleo del sufijo en Toledo en comparación con las provincias de alrededor es considerable. Cruz Herrera 1997: 16 intentaba explicar esta desigual distribución del sufijo -ano aduciendo factores histórico-culturales que habrían repercutido en las divisiones territoriales. Sin embargo, su distribución puede explicarse por una razón lingüística más sencilla, pero de bastante peso: la influencia del gentilicio de la capital en la derivación de muchos gentilicios de la misma provincia. Esto es, si Toledo tiene el porcentaje más alto de formaciones con -ano, no debe de ser por casualidad, sino por analogía con toledano, o incluso con talaverano, si bien este último, a su vez, pudo verse influido también por aquél 15 . Y si Madrid posee el porcentaje superior de formaciones con -eño (51,72 %) de entre esas mismas provincias, puede deberse al ascendiente de madrileño (cf. fuenlabreño, mostoleño, etc.). El sufijo -eño, además, es también muy usado en Ciudad Real (49,36 %) y en Cáceres (supera con creces el 40 %) 16 , donde, según nuestra hipótesis, habrá que contar con la influencia de ciudadrealeño y cacereño. Ya Cruz Herrera 1997: 16-18 habla de una especie de analogía al referirse al «contagio» en el uso del sufijo entre poblaciones colindantes, puesto que el empleo tanto de -ano como de -ense genera grupos más o menos extensos en torno a un radio de influencia. Así, es más abundante -ano en las comarcas toledanas de la Sagra y la Jara, donde se da incluso como gentilicio único. Ese «contagio» no puede entenderse sino como la acción del proceso morfológico de la analogía 17 . 15 El gentilicio toledano, que es continuación del latín toletanus, bien atestiguado (ya en Liv, 35, 22, 7-8) debió de influir - uno podría pensar que siguiendo la corriente del Tajo - en el surgimiento de talaverano, cuyo topónimo no tuvo una forma tan estable y cuya formación debe de ser ya románica. La adición de -anus a Toletum podría estar motivada por la sílaba final del topónimo, pues el sufijo se aplicaba especialmente a los nombres de ciudad en -t y -s. Cf. Battisti 1943: 301 y Wackernagel 1905: 12. Para un estudio de los topónimos Talavera y Toledo, vid. García Sánchez 1999: 128-34 y 2004: 324-32. 16 El estudio sobre los topónimos y gentilicios cacereños de Gutiérrez Macías 1970 adolece de falta de base filológica y científica, pero es útil para determinar la aparición y la frecuencia de las terminaciones gentilicias. 17 Elvira 1998: 114-49 y 226-27 nos dice que la analogía está sustentada en una tendencia a mantener un equilibrio semiótico que lleva a dar forma similar a las expresiones que tienen una función semejante. En concreto, aquí podríamos hablar de nivelación, que hace referencia a la eliminación de las alternancias morfológicas; la imposición del sufijo capitalino de la cabeza de comarca nos sitúa ante un caso de nivelación no flexiva, próxima y en cierta manera equiparable 164 Jairo Javier García Sánchez El sufijo -ense, variante culta procedente del lat. -ensis, se emplea también en numerosas ocasiones para formar gentilicios. Cruz Herrera 1997: 17 señala que hoy en día la aplicación de este sufijo no está sujeta a la ley eufónica que determinaba el uso de -anus y -ensis, como apuntaba Sachs 1934: 395, pues, por lo general, -ense aparece junto a -ano como alternativa para crear un gentilicio a partir del mismo topónimo, y ambos se añaden a las mismas raíces, sea cual sea su terminación; además, también es frecuente que aparezca con los sufijos -eño y -ero. La autora se basa en el hecho de que el hablante recurre al sufijo -ense para crear una forma que suene mejor al oído que las derivadas mediante -eño y -ero, más usadas en el habla coloquial. El afán por buscar denominaciones cultas habría favorecido la aparición de formas latinizantes como complutense, gentilicio de Alcalá de Henares, o caracitano, de Carabaña. El sufijo -ense posee, en efecto, un cierto valor culto y formal, por su proximidad al étimo, y es idóneo para formar gentilicios a partir de bases toponímicas antiguas; pero precisamente por tal motivo no puede equipararse su situación a la que vivió -ensis con -anus, puesto que para eso ya está la variante popular del sufijo (-és). No obstante, -ense se aplica también a topónimos actuales y se ha convertido en un sufijo productivo 18 , más allá de su registro inicial. Tenemos así que el sufijo -ense es abundante en Madrid (20,6 %; cf. matritense, complutense) y no escaso en Ciudad Real (16,45 %; cf. ciudadrealense). Le siguen en frecuencia, de entre las provincias antes mencionadas, Toledo (10,54 %), Cuenca (9,36 %; cf. conquense), Guadalajara (8,31 %) y Albacete (7,90 %). Un dato que no se nos puede pasar por alto respecto de este mismo sufijo es que en Jaén -ense alcanza el 22,1 % 19 . Si nos preguntamos cuál es el gentilicio de la ciudad de Jaén, capital de la provincia, tal vez hallemos al mismo tiempo la explicación a ese alto porcentaje, puesto que tenemos las formas jienense o giennense. El sufijo -és, en cambio, muestra unos empleos pobres en las provincias estudiadas. No lo contienen los gentilicios de las capitales y eso puede haber tenido su incidencia: en Toledo llega al 3 %, en Madrid al 2,15 %, mientras Guadalajara tiene sólo el 1,24 %, Cuenca, el 0,82 %, Ciudad Real, el 0,63 % y Albacete, el 0,27 % 20 . Para darnos cuenta con mayor detalle del alcance de este tipo de analogía, podemos comparar la formación diversa de los gentilicios de un mismo topónimo en provincias distintas. A modo de ejemplo, sin salir de Toledo, encontramos la población de Alcaudete de la Jara, cuyo gentilicio es alcaudetano 21 , según el gentilicio a la contaminación, donde la atracción formal produce la interacción de palabras relacionadas semántica o léxicamente. 18 Turcotte 1986 se ha ocupado de la proliferación de este sufijo; sin embargo, la falta de perspectiva diacrónica - salvo en algún caso donde no puede menos - le impide analizar correctamente buena parte de los procesos derivativos que han tenido lugar en la formación de los gentilicios. 19 Cf. Sánchez Salas 2001: 83. 20 Cf. Cruz Herrera 1997: 18. 21 Cf. De Corcuera Hernando 1983: 183 y Cruz Herrera 1997: 590. 165 Irradiación analógica en la formación de gentilicios capitalino toledano. Pues bien, a ese mismo topónimo, Alcaudete, pero en Jaén, le corresponde el gentilicio alcaudetense 22 , según el capitalino jienense. He aquí otros casos análogos. Burguillos de Toledo tiene como gentilicio burguillano, mientras que Burguillos del Cerro, en Badajoz, tiene además burguillense 23 , según el capitalino pacense (‘oriundo o habitante de Badajoz’). Domingo Pérez, en Toledo, posee el gentilicio domingoperano, y Hernán-Pérez en Cáceres, hernanpereño 24 , según cacereño. Siguiendo con las terminaciones gentilicias representativas de estas dos provincias, los de Retamoso, en Toledo, se denominan retamosanos y los de Retamosa de Cabañas, en Cáceres, retamoseños 25 . La comparación también puede establecerse con los gentilicios de nombres de población parónimos o de formación similar. El gentilicio de Fuensalida (Toledo) es fuensalidano, mientras que el de Fuenlabrada (Madrid) es fuenlabreño, según madrileño; no se descarta que en este último caso se haya evitado *fuenlabrano por disimilación; pero ahí está el gentilicio de Fuengirola (Málaga), que es fuengiroleño 26 , según malagueño. 3. Precedentes históricos en el tratamiento de la analogía en los gentilicios La irregularidad de la formación de los gentilicios preocupó ya a los antiguos. El erudito Varrón, contemporáneo de Cicerón, se planteó la cuestión dentro del marco teórico de la vieja disputa griega entre formaciones analógicas y anómalas 27 . Sin tomar partido de antemano por una u otra, observaba que en la flexión, a la que llamó «declinación natural», prevalecía la analogía, esto es, la relación sistemática (ratio), mientras en la derivación, a la que dio el nombre de «declinación voluntaria», predominaba la anomalía, esto es la imposición del uso (consuetudo) 28 : Quare proinde ac simile conferre non oportet ac dicere, ut sit ab Roma Romanus, sic ex Capua dici oportere Capuanus, quod in consuetudine uehementer natat, quod declinantes imperite rebus nomina imponunt, a quibus cum accepit consuetudo, turbulenta necesse est dicere (Varro, De lingua latina 10, 16) 29 22 Cf. Sánchez Salas 2001: 66. 23 Cf. Santano y León 1981: 304. 24 Cf. Celdrán 2002: 390 y Gutiérrez Macías 1970: 168. 25 Cf. Gutiérrez Macías 1970: 161. 26 Cf. Santano y León 1981: 343. 27 Conviene tener presente que, mientras en la lingüística moderna la analogía es la adaptación morfológica a un modelo expresivo, en la concepción antigua era el principio filosófico que regulaba la adecuación de la lengua a la realidad natural o al pensamiento lógico. 28 Cf. Taylor 1974: 29s. 29 Por lo cual no conviene compararlas - una y otra clase de declinación - como algo semejante ni decir que si de Roma deriva romanus, así de Capua hay que decir capuanus, pues el uso es muy fluctuante y los nombres de las cosas los imponen hablantes sin experiencia, y una vez aceptado el uso de éstos, es inevitable que se mantenga la confusión. 166 Jairo Javier García Sánchez Lo que Varrón viene a decir es que, si la arbitrariedad del uso impone por una parte romanus, por otra, no se obtiene necesariamente capuanus, pues también se usa capuensis, como manifestación de la anomalía en la derivación; pero, una vez creadas, las palabras se atienen a sus modelos flexivos, en los que impera la analogía. Casi siglo y medio después de Varrón, Quintiliano (Inst. 1, 6, 15), que veía en el uso el mejor consejero del habla, observaba cómo el nombre de Alba daba lugar tanto a albanus como a albensis (cum Alba faciat Albanos et Albenses). El gramático Carisio añade que una y otra forma tenían distinta referencia: el primero designaba, por lo general, a los habitantes de Alba Longa, próxima a Roma, y el segundo a los de Alba Fucente, situada junto al lago Fucino: Albani dicuntur ab Alba, Albenses autem ab Alba Fucente. cuius rei causam Varro ait esse, quod analogia in naturalibus nominibus tantum servatur, in voluntariis vero neglegitur. nam ut a Roma Romanus dicitur, a Nola Nolanus, ab Atella Atellanus, sic Albanus ab Alba dici debet. in illa autem Fucente Alba hoc non conservatur, quod alterius nomine cognominatur (GLK I, 106, 1-6) 30 . A su vez, el gramático Pompeyo da una cita del tratado de analogía de César, en la que éste atribuye esa variación al afán de distinguir unos habitantes y otros: ait sic Caesar in libris analogiae, «duae sunt Albae, alia ista quam novimus in Aricia, et alia hic in Italia. volentes Romani discretionem facere, istos Albanos dixerunt, illos Albenses’» (GLK V, 144, 19-22) 31 . Pero las opiniones no eran unánimes y a continuación recuerda que para Plinio el Viejo el uso era indiferente («indifferenter haec inveniuntur»; ibid. 24s.). Así pues, desde Roma se irradia durante siglos el sufijo de su gentilicio -anus, aunque esa corriente analógica a veces se interrumpía. Capua, ciudad del norte de Campania, bien comunicada con Roma, no se adaptó del todo a la formación gentilicia de la urbe y, además de capuanus, disponía de capuensis; surgía así la anomalía, de que habla Varrón, frente al rasero nivelador de la analogía. Si existían dos ciudades con el mismo nombre, entonces la formación anómala parecía estar justificada, como es el caso de albenses y albani designando los habitantes de una y otra Alba. Como hemos visto, el sufijo -ano, que tenemos por ejemplo en toledano, es continuación del latín -anus (toletanus), pero conviene tener presente que a éste se lle- 30 Albanos se llaman los de Alba, albenses, en cambio, los de Alba Fucente. Varrón afirma que la razón de ello está en que la analogía sólo se observa en los nombres «naturales», pero se descuida en los «voluntarios». Pues, como de Roma se dice romanus, de Nola nolanus, de Atella atellanus, así de Alba debe decirse albanus. Pero en Alba Fucente no se mantiene esto, pues se emplea un nombre diferente. 31 Así lo afirma César en los libros de la analogía: «hay dos Albae, una, esa que conocemos en Aricia, y la otra aquí en Italia. Queriendo los Romanos hacer la distinción, llamaron a éstos Albani, a aquellos Albenses». 167 Irradiación analógica en la formación de gentilicios gó por un falso corte a partir de temas de la primera declinación latina. Desde que Roma-nus se reinterpretó como Rom-anus 32 , pudo crearse urb-anus sobre urbs 33 . El sufijo -anus se aplicó después incluso a gentilicios de origen griego terminados en της ( Νεαπ λ της , Neapolitanus), sin duda favorecido por gentilicios cuyo topónimo tenía en la base -t- 34 ; dio lugar, de esa manera, a un nuevo sufijo -(i)tanus ( esp. -(i)tano), cuyo uso pronto se extendió más allá de los gentilicios de origen griego 35 . Una cosa parece clara desde la perspectiva de los antiguos y es que, aun contando con la influencia o irradiación del sufijo predominante, ese predominio no excluye la formación de otros gentilicios sobre la misma base; así, además del común campanus, se atestiguan campanius, campanianus y campanianensis para designar al natural de Campania 36 , región mencionada del centro de Italia, al sur del Lacio. Y de nuevo aquí parece normal que a una variación de la forma corresponda una diferencia de contenido; así lo entienden los propios gramáticos latinos a propósito de hispani / hispanienses, sardi / sardinienses: quod magis apparet, cum dicimus Hispanos et Sardos, item Hispanienses et Sardinienses. nam cum dicimus Hispanos, nomen nationis ostendimus; cum autem Hispanienses, cognomen eorum qui provinciam Hispaniam incolunt, etsi non sunt Hispani (GLK I, 106, 6-9) 37 . Pompeyo insiste en la misma diferencia: quamquam in Cicerone in Scauriana invenimus istam discretionem de Sardis et Sardiniensibus, ut illos incolas, illos advenas doceat (GLK V, 144, 29-30) 38 . Algunas distinciones parecidas pueden establecerse entre variantes actuales; así, el que no es salmantino de nacimiento puede considerarse al menos salmanticense, si vive o ha vivido en Salamanca; pero lo normal es que en romance los sufijos representen meras variantes, a menudo vulgar y culta (albaceteño y albacetense), sin la distribución referencial que solían tener en latín. Así, por ejemplo, en esta lengua los productos del lugar se indican mediante sufijos diferentes de los asignados a los gentilicios: cuando Catón (Agr. 135, 2) se refiere a los arados proce- 32 Vid. Fruyt 1984: 255, N. 28. 33 Cf. Battisti 1943: 302. 34 Vid. Faust 1966: 15s. 35 Cf. Schnorr v. Carolsfeld 1884: 188-89 y Wackernagel 1905: 13s. 36 Cf. ThLL, col. 125, lín. 7s. 37 Lo que parece más claro cuando decimos Hispani y Sardi, asimismo Hispanienses y Sardinienses; pues cuando decimos Hispani, indicamos el nombre del país; en cambio, al decir Hispanienses, indicamos el sobrenombre de los que habitan la provincia de Hispania, aunque no sean Hispani. 38 Aunque en el discurso por Escauro de Cicerón encontramos tal diferencia entre Sardi y Sardinienses que a unos los presenta como habitantes naturales y a los otros de origen forastero. 168 Jairo Javier García Sánchez dentes de Roma o de Campania, habla de aratra romanica y campanica. Tales diferencias se mantienen hasta el final de la antigüedad, según la tradición gramatical; por ejemplo, entre gallus y gallicus (canis), italus e italicus (arcus): Gallum et Gallicum. Gallus natione, Gallicus ex Gallia (GLK VII, 256, 11) 39 . Inter Italum et Italicum hoc interest, quod Italus homo, Italicus arcus dicitur, ita illud ad personam refertur, hoc ad rem (GLK VIII, 287, 1s.) 40 . Y frente al gentilicio cordubensis, que recoge la tradición epigráfica y literaria antigua, en la Edad Media se recurrió a cordubanus para designar el típico cuero de cabra (esp. cordobán) preparado en la ciudad 41 . Hay, pues, unos gentilicios natos, aplicados a los habitantes del lugar, y otros, que podemos llamar gentilicios de segundo grado o secundarios, que ya no se refieren a los habitantes y que con mayor propiedad son adjetivos de procedencia. 4. Conclusión Sin dejar de contar con la arbitrariedad en el uso de los gentilicios, no es menos verdad que en el proceso de su creación se suelen observar ciertas tendencias que llevan al predominio de unos sufijos sobre otros. Como hemos visto, a menudo el sufijo del gentilicio de la capital de provincia o de la población más importante de una comarca se erige en foco de irradiación analógica que conduce a creaciones proporcionales, de manera que, si los de Toledo son toledanos, es fácil que los de Talavera sean talaveranos; y si esto es así, los de Alcaudete serán alcaudetanos. Por otra parte, el fenómeno de la irradiación analógica se puede observar ya en latín, donde la ejerce principalmente romanus, el gentilicio de la urbe por excelencia. Sin embargo, en esta lengua las diferentes formaciones sufijales tienden a diversificar su referencia, en tanto que en romance suelen ser variantes de idéntica función. Tal como indica Lloyd 1993: 109, la analogía afecta a todas las áreas de lengua y no solamente a los sistemas morfológicos, pero es en los paradigmas muy organizados e integrados donde podemos ver más claramente sus efectos. La formación de los gentilicios, tantas veces metódica y sistemática, no escapa a este proceso. Universidad de Alcalá Jairo Javier García Sánchez 39 Gallus y Gallicus. Gallus por nacimiento, Gallicus procedente de la Galia. 40 Entre Italus e Italicus hay esta diferencia: se dice hombre Italus y arco Italicus, de manera que aquél se refiere a una persona y éste a una cosa. 41 Cf. Wackernagel 1905: 12. 169 Irradiación analógica en la formación de gentilicios Índice de gentilicios mencionados abulense,161 albaceteño,162,167 albacetense,167 albanus,166 albensis,166 alcalaíno,161 alcaudetano,164,168 alcaudetense,165 aljubeleño,162 aljubereño,162 añoverano,162 añovereño,162 antwerpenaar,160 arandino,161 astigitano,162 asturiano,161 atellanus,166 barcelonés,161 Berliner,160 bilbilitano,161 brusselaar,160 burguillano,165 burguillense,165 cacereño,163,165 calagurritano,161 campanianensis,167 campanianus,167 campanicus,168 campanius,167 campanus,167 capuanus,165,167 capuensis,165,166 caracitano,164 cartagenero,161 castellonero,161 cesarobrigense,162 ceutí,161 ciudadrealeño,163 ciudadrealense,164 complutense,161,164 compostelano,161 conquense,164 cordubanus,168 cordubensis,168 coruñés,161 domingoperano,165 donostiarra,161,162 ecijano,162 egabrense,162 fuengiroleño,165 fuenlabreño,163,165 fuensalidano,165 gallicus,168 gallus,168 giennense,164 granadino,161 Hamburger,160 hernanpereño,165 hispaniensis,167 hispanus,167 italicus,168 italus,168 jienense,164,165 Leipziger,160 leonés,161 logroñés,161 Londoner,160 madrileño,163,165 malagueño,165 malgache,162 matritense,164 moracho,161 morateño,162 mostoleño,163 navero,161 neapolitanus,167 New-Yorker,160 nolanus,166 onubense,161 pacense,162,165 pamplonés,161 pasiego,161 peñarandero,161 peñarandino,161 poblano,162 pontevedrés,161 pueblano,162 retamosano,165 retamoseño,165 romanicus,168 romanus,165,166,168 salmanticense,167 salmantino,167 santiagués,161 sardiniensis,167 sardus,167 sayagués,161 sevillano,161 soriano,161 talaverano,162,163,168 terrinchoso,161 toledano,161,163,165,166,168 toletanus,163,166 turolense,162 valdilechero,161 valenciano,161 vigués,161 villano,161 villarino,161 vizcaíno,161 zamorano,161 zaragozano,161 Bibliografía Anguita Jaén, J. 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Lexikogr. 14: 1-24 Vox Romanica 64 (2005): 171-202 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego El presente artículo estudia algunas estructuras intransitivas prototípicas de actitud y conducta en el gallego actual, tomando como base diferentes muestras procedentes del habla (grabaciones y transcripciones) y de la lengua escrita (literatura, prensa y revistas, diccionarios). Comenzamos definiendo y caracterizando la noción de intransitividad, a qué construcciones la aplicamos y en qué medida distinguimos verbos de construcciones. Después abordamos brevemente los conceptos de actitud y conducta. A continuación esquematizamos en un cuadro el análisis que realizamos de las construcciones intransitivas de nuestro corpus que designan actitud y conducta. Este análisis de corte funcional entrelaza la semántica, la sintaxis y el léxico. Aunque la exposición tiene como punto de partida el verbo que funciona como predicado, el centro del análisis es la construcción, pues es a partir de ahí cómo muchos de estos verbos adquieren valores de actitud y conducta.Al final extraemos unas conclusiones que, junto a los datos expuestos a lo largo del trabajo, abrirán la posibilidad a nuevas investigaciones de comparar y contrastar el proceder del gallego en este terreno con el de otros sistemas y lenguas romances. Si a esto añadimos el hecho de que el gallego resulta relativamente poco conocido en el ámbito de los estudios románicos y que la interrelación de semántica, sintaxis y léxico en la descripción de lenguas adquiere cada vez mayor relevancia, podemos justificar con absoluto convencimiento la elaboración de un trabajo como este. 1. Introdución Neste artigo imos estudar algunhas estruturas prototípicas de actitude e de conduta no galego actual tomando como base mostras tiradas da fala e da escrita 1 . Levamos varios anos investigando sobre construcións intransitivas a partir da lingua oral e da escrita 2 , e puidemos observar que os esquemas semánticos que refliten eventos actitudinais e de conduta son moi recorrentes; ademais non foron nunca abordados nesta variedade romance que é o galego nin teñen sido obxecto de excesiva atención noutras linguas próximas. Así e todo, aínda que a nosa investigación se centre no galego, pode aplicarse tamén, mutatis mutandis, a distintas linguas romances a modo de comparanza e contraste, pois cada vez son máis demandados, tanto polos estudantes coma polos especialistas, investigacións empíricas sobre linguas, alén de manuais, gramáticas, dicionarios e atlas lingüísticos de construcións verbais que mostren as converxencias e diverxencias entre os idio- 1 Este traballo forma parte da nosa tese de doutoramento, titulada Construcións intransitivas. Contribución a un dicionario analítico de construcións verbais en galego, que neste momento está a ser revisada para a súa lectura e defensa. 2 Dispoñemos dunha base de datos de máis de dez mil exemplos de cláusulas intransitivas; moitas delas son estruturas que refliten actitude e/ ou conduta. As mostras foron recollidas en obras literarias, xornais e dicionarios así coma en gravacións e textos transcritos. Os exemplos aquí presentados son unha parte dos que posuímos; a bibliografía final recolle aqueles que aparecen neste artigo. Os atributos manexados nesa base de datos poden verse resumidos en Soto andión 2002: 279-91. mas que conforman a Romania. Se a isto engadimos que o galego é relativamente pouco coñecido no ámbito dos estudos románicos 3 e que a interrelación de semántica, sintaxe e léxico na investigación de linguas vai adquirindo cada vez meirande pulo, podemos xustificar con absoluto convencimento a elaboración dun traballo coma este. 2. Construcións intransitivas: delimitación e caracterización Nos manuais de gramática tradicional coma o de Bello (1847), Saco e Arce (1967), Rae (1983), Cunha/ Cintra (1984), Badia i Margarit (1995), o criterio máis recorrente para delimitar estruturas intransitivas é o da ausencia de complemento directo na cláusula (oración ou proposición en sentido tradicional), un criterio que é só formal. Malia que esta aportación supón para nós unha das probas clave para delimitar a noción que nos ocupa, debemos precisar que para distinguir unha estrutura intransitiva doutra transitiva, máis ca notar a ausencia/ presenza de certa función sintáctica, temos que comprobar se se producen variacións nos esquemas sintácticos e semánticos, ademais de nos valores aspectuais, de ambos tipos de estruturas; e estas variacións prodúcense. Na tradición gramatical, a intransitividade está caracterizada como un fenómeno inherente a una determinada clase de verbos, sobre todo os denominados «intransitivos», «intransitivos por natureza» e «transitivos sen complemento directo». En relación co feito de considerar a intransitividade como propiedade dos verbos, debemos engadir que os verbos non son de seu intransitivos nin transitivos, sono as construcións; de aí que un verbo como resignarse o tratemos como predicado de construción intransitiva e non como verbo intransitivo. Por tanto, a intransitividade situámola non no nivel das clases de palabra senón no da construción (ou estruturas semántico-sintácticas). Na nosa opinión isto debería reflectilo tamén o lexicón ou dicionario nas súas entradas. Na gramática tradicional a intransitividade móstrase a miúdo como un concepto sintáctico fluctuante entre os chamados verbos intransitivos e os verbos transitivos sen complemento directo; por iso o fenómeno da intransitividade ten unha consideración restrinxida e encádrase xeralmente nun compartimento estanco, o dos «verbos intransitivos» ou «transitivos sen compl. directo» en oposición ao dos verbos transitivos, e diferenciada do ámbito das construcións pronominais, impersoais (neva, chove . . .), atributivas e pasivas, que tamén se chegan a intransitivizar (Givon 1990: 552s. analiza detidamente algúns procesos de intransitivización en relación coa voz. Tamén Dixon/ Aikhenvald 2000 teñen estudos sobre linguas que incrementan ou reducen o número de argumentos cando a cláusula se volve causativa, pasiva, reflexiva, impersoal, e por derivación cando se engaden prefixos ou 172 Xosé Soto Andión 3 Renzi 1982: 215 ou Posner 1998: 267, por exemplo, só lle dedican unhas poucas liñas. Renzi parece non diferencialo apenas do portugués. sufixos ao verbo, etc.) e daquela poden ser cualificadas de construcións intransitivas. Observamos que os conceptos de (in)transitividade se manexan asociados en moitas ocasións ao significado etimolóxico desta palabra (transitivo transire, idea de paso ou tránsito cara a outra entidade, o que dá a entender que no verbo se expresa unha acción que pasa máis alá del, cara a outro argumento; a intransitividade sería o contrario). Pero este criterio no se cumpre en moitas estruturas, xa que existen construcións que manifiestan paso ou tránsito e non por iso son cualificadas de transitivas, como sucede coas atributivas (de atributo e predicativo, vgr. María é/ parece lista), e existen construcións que podendo ser transitivas non manifiestan a idea de tránsito, como son as reflexivas, nas que a acción queda no suxeito (vgr. María lávase), e as de estado ou existencia nas que funciona un argumento distinto do suxeito, pero non hai unha acción que repercuta nun afectado. Alén disto, estas definicións de corte semántico polas que a transitividade é a propiedade semántica daqueles verbos que expresan unha acción que transita dun axente ata un paciente non xustifican por que se atopan construcións transitivas e intransitivas con verbos que non designan acción, nin construcións que requiren complementación sen implicaren a actuación dun axente sobre un paciente, nin por último construcións co papel de paciente ou afectado sobre as que non actúa un axente (vgr. enfermar, padecer). Outros autores, dende unha perspectiva máis ampla e abarcadora, na que nos incluímos, perspectiva que podemos entender como transversal, consideran construcións intransitivas as ceroargumentais (neva, trona . . .), as monoargumentais inergativas cuxo suxeito ten propiedades características de tal función (vgr. María sorrí), as monoargumentais inacusativas cuxo único argumento ten propiedades de compl. directo e suxeito (vgr. a roupa seca / o sol seca a roupa), as biargumentais de complemento indirecto, circunstancial, e complemento prepositivo, as construcións con verbos pronominais (agás as reflexivas e recíprocas), as atributivas (con atributo e predicativo do suxeito) e en xeral as de voz pasiva. Estas estruturas, fronte ás transitivas que presentan o esquema sintáctico prototípico suxeito-predicadocompl. directo e un esquema semántico axente-acción-afectado, mostran esquemas sintácticos e semánticos con diferentes funcións e papeis semánticos, novos valores aspectuais (boa parte das intransitivas son atélicas), non permiten na meirande parte dos casos a substitución pronominal por clítico acusativo nin deixan ningún resto pronominal na conversión temática, admiten en xeral máis doadamente os cambios de orde dos seus argumentos sen engadir elementos (compárese: o escándalo chegou con ela / con ela chegou o escándalo; María comeu o pastel / o pastel comeuno María) e a transformación a unha cláusula de participio (María comeu a sopa e saíu → comida a sopa, saíu). Ademais de todo isto, a cohesión semántico-sintáctica e rítmica entre predicado e complemento non directo tende a ser menos estreita cá que se produce entre predicado e complemento directo. Así pois, a noción de intransitividade, centrada aquí nas cláusulas de actitude e conduta, imos abordala dende unha perspectiva funcional que se basea no verbo 173 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego predicado, pero que se orienta á dimensión da construción, de tal xeito que as funcións sintácticas e semánticas son funcións da construción máis ca do verbo (Jackendoff 1990; Kay 1997: 123s.; Hale/ Keyser 2002; Goldberg 2003; Borer 2004), un punto de vista que sitúa a interrelación dos elementos da estrutura clausal como eixe da análise gramatical. Isto conleva tamén que os conceptos de actitude e conduta os fagamos derivar da construción, é dicir, dos significados que adquire un predicado nunha estrutura dada, que poden non coincidir exactamente cos prototípicos do seu lexema. 3. Construcións que denotan actitude e conduta Para describir e analizar estruturas intransitivas que expresan actitude e conduta o primeiro que temos que coñecer é o significado destes termos. O DRAG 1997: 24 di o seguinte de actitude: «1. postura do corpo que revela unha intención determinada ou un estado. 2. Disposición do ánimo que se traduce nun determinado modo de proceder». O DRAE 2001: 38 explica: «1. postura del cuerpo humano, especialmente cuando es determinada por los movimientos del ánimo, o expresa algo con eficacia. 2. Postura de un animal cuando por algún motivo llama la atención. 3. Disposición de ánimo de algún modo manifestada». O Petit Robert 1991: 127 define así este termo: «1º. Manière de tenir son corps.V. Contenance, maintien, port, pose, position, posture, station, tenue. 2º. Manière de se tenir (et par ext. Comportement) que correspond à une certaine disposition psychologique. V. Air, allure, aspect, expression, manière. 3º. Disposition à l’égard de qqn ou qqch.; ensemble de jugements et de tendances que pousse à un comportement. V. Disposition, position». Para conduta o DRAG 1997: 295 escribe: «1. modo de conducirse ou de comportarse». O DRAE 2001: 618 indica: «1. Manera con que los hombres se comportan en su vida y acciones. Psicol. Conjunto de las acciones con que un ser vivo responde a una situación». O Petit Robert 1991: 361 sinala o seguinte: «4. action de se diriger soi-même; façon d’agir. V. Agissement, attitude, comportement, façon, manière . . . Manière d’agir du point de vue de la morale». As actitudes e as condutas son obxecto de estudo de disciplinas científicas como a psicoloxía, socioloxía, lingüística, pedagoxía, teoría da comunicación, antropoloxía . . . As actitudes humanas constan de tres compoñentes: cognitiva, afectiva, condutual. A compoñente cognitiva engloba percepcións e coñecementos; a afectiva inclúe sentimentos, emocións e afectos; a condutual son as disposicións, intencións e plans de acción do individuo (Baker 1992: 12s.; Morales 1994: 495-621). O que acabamos de expoñer permítenos comprobar as estreitas relacións existentes entre actitude e conduta 4 ; trátase de eventos moi próximos, o primeiro de 174 Xosé Soto Andión 4 A proximidade entre actitudes e condutas xa foi posta en evidencia nos anos trinta do século pasado por R. T. Lapiere (traballo recollido en Fishein 1967: 26-31). Tamén Perloff 2003: 36s. defende a influencia das actitudes nas condutas e nas accións. carácter máis psíquico có segundo. Nós aquí imos considerar a actitude como a postura corporal e a disposición anímica adoptada pola entidade suxeito ante alguén ou ante algo, e a conduta como un modo de comportarse e de conducirse. Como os lindes entre actitudes e condutas non sempre resultan nidios e evidentes na lingua, nas análises presentaremos mostras variadas dunhas e doutras. Isto implica que nos atoparemos con construcións que son de actitude ou de conduta; outras presentan as dúas, superpoñendo conduta a actitude e viceversa; as terceiras semellan amosar tamén ambas as nocións, pero funcionando á par (en bastantes casos unha conduta implica asemade unha actitude ou á inversa); e as últimas refliten unha determinada actitude ou conduta que subxace a certo tipo de acción, estado e sentimento 5 . 4. Descrición e análise dalgunhas construcións intransitivas prototípicas de actitude e conduta 4.1. O método empregado para describir e analizar este tipo de estruturas interrelaciona, como dixemos, semántica 6 , sintaxe e léxico (Langacker 1991; Lyons 1993: 135) 7 , sen esquecer de todo o significado pragmático ou comunicativo que moitas veces aparece nos actos de fala (Mateus 2003: 55s.). Sintetizamos este método a modo de esquema no seguinte cadro: Predicado: ‘Significado’ [de acordo coa construción en que se insire]. Exemplos [lingua escrita con obra, número de revista ou xornal e páxina. Lingua oral co lugar e idade do informante]. Esquema sintáctico e esquema semántico 8 . - Suxeito [principais trazos semántico-sintácticos 9 ]. - Complementación 10 [principais trazos semántico-sintácticas]. - Outras características da construción: voz (activa, media, pasiva) 11 , valor pronominal e uso de clítico 12 se; distintos valores cando sexan pertinentes (perífrases, persoa, tempo, modo, número, negación . . .). Aspectualidade 13 . 175 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego 5 Eagly/ Chaiken 1998: 269 afirman que «attitudes express passions and hates, attractions and repulsions, likes and dislikes». Así e todo, as construcións que teñen esquemas semánticos de sentimento estudámolas á parte, e quedan polo tanto fóra deste traballo. 6 Obviamente estamos a referirnos á semántica da construción, non á semántica léxica. A que chamamos semántica da construción correspóndese grosso modo coa que outros cualifican como semántica gramatical e semántica estrutural (Lyons 1997: 129s.; Freixeiro 1999: 15s.). 7 Langacker afirma que non se pode disociar o léxico da gramática, do mesmo xeito que non se pode separar a estrutura sintáctica da estrutura semántica. Lyons considera que o significado oracional é resultado do significado léxico e gramatical, é dicir, do significado dos lexemas constituíntes e das construcións gramaticais que relacionan sintagmaticamente eses lexemas. Tamén outros autores (Croft 2001: 128) establecen unha interrelación entre o que denominan a estrutura conceptual baseada nas experiencias do falante, e a estrutura sintáctica e semántica. 176 Xosé Soto Andión 8 Denominamos esquema sintáctico ao molde sintáctico ou esquema de funcións sintácticas desempeñadas polos argumentos ou participantes da construción (Lazard 1998). Pola contra, os esquemas semánticos son os diversos moldes que agrupan os papeis semánticos exercidos polos argumentos da cláusula. Un mesmo esquema semántico pode ser aplicado a varias construcións e ás veces distintos esquemas semánticos poden converxer nunha mesma estrutura: «Pepe rosma» tanto amosa un esquema semántico portador de actitude-actitude como axente-acción e mesmo caracterizado-caracterización, pois contén unha acción, unha determinada actitude do suxeito e mesmo unha certa caracterización dun individuo. 9 Ademais dos papeis semánticos do suxeito e do complemento, temos en conta a variable de definitude. Unha entidade é definida se a podemos identificar como única ou específica (nomes propios, pronomes, frases con determinante) e indefinida cando non permite ser identificada como tal (frases sen determinante ou con determinante un, pronomes indefinidos). Este trazo pode repercutir na posición do suxeito ou nalgúns tipos de complemento.Alén disto, temos en conta os trazos semánticos aplicables ao referente do suxeito e do complemento; por estes trazos os nomes son: i) concretos/ abstractos: conforme sexan ou non perceptibles, observables e localizables no espazo como obxectos físicos. ii) propios/ comúns: segundo nomeen seres únicos na súa especie, individualizándoos, e especies, ou seres concretos dunha especie e abstraccións. iii) continuos/ discontinuos: conforme designen entidades (materia, masa, substancia) non enumerables por eles ou entidades (discretas) enumerables por eles. iv) individuais/ colectivos: segundo designen ben unha entidade dunha especie ou unha clase de individuos, ben unha pluralidade de entidades consideradas coma un todo formando un conxunto. 10 A complementación refírese ás distintas funcións sintácticas da cláusula, que precisan outras funcións básicas como son o suxeito e o predicado. Entran, pois, aquí o tipo e subtipo de unidade do complemento ou complementos que aparezan na construción. Canto ás funcións sintácticas do complemento, para as estruturas intransitivas de actitude e conduta servímonos das seguintes: complemento prepositivo, complemento circunstancial, complemento indirecto, complemento axente, predicativo. No que se refire ao tipo e subtipo de unidade, valémonos fundamentalmente destas: cláusula, frase nominal, frase preposicional, frase adxectiva, frase adverbial. 11 Manexamos estes tres tipos básicos de voz. A pasiva en galego, francés e outras linguas (Dimitrova-Vulchanova 1999; Araújo 2001) volve intransitiva a construción mediante a presencia de se na pasiva sintética, ou mediante a reorganización dos participantes na pasiva analítica, situando antes do verbo a entidade afectada e quedando o axente ou en posición posverbal ou na indeterminación.Tanto en galego coma noutras linguas a pasiva analítica perde terreo en favor da construción con se.A voz media está formada por estruturas formalmente activas e por estruturas pronominais con se (Sánchez López 2002); presenta un suxeito afectado, que pode ser [± animado], sen consideración dun axente que realice o evento, aínda que pode existir un causante. Ás veces tamén se delimitan tres tipos de voz media que convén ter en conta: (a) media interna, que se corresponde coa voz media prototípica que acabamos de definir; (b) media activa, que se corresponde coas tradicionais oracións reflexivas e recíprocas, cun suxeito á vez axente e afectado; (c) media pasiva, que é a denominada pasiva reflexa pola gramática tradicional, cun suxeito afectado non animado e un axente distinto del ou indeterminado. 12 Algún autores como Cidrás (2003) diferencian os clíticos propiamente ditos dos pronomes. Os clíticos, entre os que se atopa se, serían morfemas marcadores de función sintáctica, pero non desempeñarían tal función de seu. Dende esta premisa, existirán tres tipos de construcións nas que participa o clítico: as primeiras son as construcións de se reflexivas e recíprocas, en que o clítico actúa como morfema flexional obxectivo, as segundas son as de se de sentido impersoal nas que o pronome actúa como morfema flexional subxectivo, as terceiras son as de se marcador léxico que dá lugar ás estruturas estritamente pronominais. 13 Baixo a denominación de valores aspectuais ou aspectualidade (cfr. De Miguel 1999; Bertinetto/ Delfitto 2000; Thieroff 2000) englobamos tanto o aspecto léxico ou aktionsart - modo 4.2. Un predicado como abandonarse documentámolo en construcións intransitivas de actitude e conduta que significan ‘entregarse a algunha paixón ou vicio’ e ‘descoidar unha persoa a súa hixiene’: [1] abandonouse á bebida (GDXL,4) [2] abandonouse de tal xeito que parece un farrapeiro (DRAG,3) A primeira delas presenta o esquema sintáctico suxeito-predicado-compl. prepositivo e o esquema semántico portador de actitude/ conduta-actitude/ conduta-término 14 . Para a segunda temos o esquema sintáctico é suxeito-predicado, co esquema semántico portador de actitude/ conduta-actitude/ conduta. O suxeito adoita preceder o predicado e caracterízase polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control] 15 . O complemento resulta obrigatorio na primeira construción e está desempeñado por unha frase preposicional de estrutura (a + frase nominal), definida ou non definida e posposta ao predicado na orde non marcada. O seu referente ten os trazos semánticos [animado], [± concreto], [continuo] ou [+ continuo] coma no exemplo [1], e adoita ser un nome relativo ao campo semántico dos vicios ou paixóns. Na segunda construción o complemento non é obrigatorio, se ben funciona en moitas ocasións un ccircunstancial co papel semántico 16 sobre todo de modo, locación espacial e temporal, causa, fin, concesión. 177 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego do evento - derivado do lexema verbal en función de predicado, coma o aspecto gramatical derivado de procedementos morfolóxicos e sintácticos: suxeito e complementos, presenza de se, perífrases, negación, adverbios e locucións adverbiais, tempos verbais, afixos derivativos e flexivos, etc.. Dentro da aspectualidade discriminamos os seguintes contidos: - Estativo/ dinámico: o primeiro dáse de forma homoxénea ao longo do tempo sen mostrar cambio nin proceso. O segundo implica unha actividade - física ou psicolóxica - ou un cambio que se manifesta nuns resultados. O evento dinámico admite fases: inceptiva, media, terminativa ou cesativa. - Puntual ou instantáneo (acontece nun momento: estourar)/ durativo ou progresivo (progresa ao longo do tempo). - Atélico/ télico: un evento resulta atélico cando se mantén e dura un tempo non determinado; a miúdo admite a complementación con durante. Un evento é télico cando non mostra permanencia (chegar) nin manifesta duración. - Simple e semelfactivo (consta dunha fase)/ iterativo, múltiple, intermitente (consta de varias fases). - Habitual: repítese con determinada frecuencia. - Permanente: repítese de maneira constante. - Non intensivo (chover)/ intensivo (arroia, chove máis)/ atenuativo (barruza, chove miúdo). 14 O papel semántico de término fai referencia á entidade animada ou inanimada na que desemboca ou converxe calquera tipo de evento. É un papel semántico moi característico do compl. prepositivo. 15 Noción tirada de Comrie 1989: 59s. para quen o control é, grosso modo, o dominio que un axente manifesta sobre o evento ou situación descritos polo verbo. Este autor distingue entre control total, que manifesta vontade e desexo por parte do axente («caer no chan» deliberadamente); control potencial (caer por descoido); non control (caer por causa dun empurrón). 16 Algúns dos papeis semánticos que manexamos tanto para o complemento como para o suxeito poden verse tamén en Halliday 1994: 109s.; Dik 1997: 105s.; Van Valin/ Lapolla 1997: 140s.; Vilela 1999, Freixeiro 2000; Álvarez/ Xove 2002. A construción ten forma pronominal, cun clítico variable en número e persoa, que impide o funcionamento de compl. directo na construción, e contribúe a establecer unha oposición de contido con outras acepcións deste mesmo verbo. O suxeito desta cláusula resulta máis activo e con meirande grao de vontade có doutras cláusulas non pronominais nucleadas por este predicado. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico e xeralmente atélico por existir duración; a presenza do clítico implica en ocasións valor inceptivo. - O verbo andar pode funcionar como predicado de construcións de conduta cuxo contido é ‘proceder do xeito que se indica’: [3] Pois ese anda sempre nas verzas e non se entera (Cotobade-Pontevedra,80) [4] Mañá escoitareivos os consellos, mais por agora andade ó voso gusto (MDR,47) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. circunstancial, e o esquema semántico portador de conduta-conduta-modo. O suxeito xeralmente sitúase en posición preverbal e caracterízase polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio, adoita estar desempeñado por unha frase preposicional ou adverbial que expresa unha determinada maneira de actuar. Opcionalmente poden funcionar outros ccircunstanciais co papel semántico de locación temporal ou espacial, causa, fin . . . A construción é activa, cun suxeito que mostra un determinado comportamento. É habitual no modo imperativo e en contextos en que o emisor aconsella a un interlocutor o xeito de actuar ou conducirse. Pódese empregar con se para indicar suxeito indeterminado. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico e atélico. - Un verbo como abraiar rexistrámolo como predicado de estruturas que expresan actitude co significado de ‘pasmar, asombrarse con algo’: [5] abraiei diante daquela beleza (DRAG,8) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-ccircunstancial, co esquema semántico portador de actitude-actitude-causante. O suxeito adoita preceder o predicado e caracterízase polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento non é de presenza obrigatoria. Resulta habitual o emprego dalgún ccircunstancial de estrutura (con, ante/ perante/ en presenza de + fr.nom.), cun referente xeralmente [animado], [± concreto] e [± continuo], que funciona semanticamente como entidade causante do evento 17 expresado polo verbo. A construción ten valor medio e admite clítico se indicando suxeito indeterminado. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico - considerando a actitude como unha acción ou proceso psíquicos -, intensivo, atélico ou télico segundo se reflita ou non duración. - A forma abrirse atopámola como predicado de construcións actitudinais que significan ‘aceptar de bo grao as ideas alleas e as innovacións’: [6] É xente que se abre ás últimas tecnoloxías (Santiago,35) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, cun esquema semántico portador de actitude-actitude-término. 178 Xosé Soto Andión 17 Os eventos son os distintos feitos que traducen procesos ou accións. O suxeito adoita preceder o predicado, agás en casos de tematización 18 do complemento (vgr. ás últimas tecnoloxías abrése pouca xente de idade). Posúe os trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. En enunciados figurados os trazos poden ser [animado], [± concreto], [± continuo], [± colectivo], vgr. a ciencia ábrese aos novos adiantos; a Universidade ábrese ás novas tecnoloxías; a escola ábrese ás tendencias da pedagoxía anglosaxona. O complemento ten carácter obrigatorio e funciona como tal unha fr. prep. de estrutura (a + fr.nom.), que semanticamente é o término ou receptor da actitude de aceptación manifestada pola entidade en función de suxeito. A construción ten carácter pronominal, cun clítico variable en número e persoa que reforza a presenza do suxeito e centra nel o evento e actitude designados pola construción. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico - a adopción dunha actitude vémola como un proceso psíquico máis dinámico ca estático -, atélico, ás veces intensivo ou atenuativo (vgr. ábrese moito/ pouco aos adiantos informáticos). - Actuar é un verbo que pode funcionar como predicado de construcións intransitivas de conduta cando o seu contido é o de ‘manter un certo comportamento’: [7] Todo depende de como actúen os axentes políticos (TN6,47) [8] A existencia desa comisión é máis nominal que real, sendo as propias consellerías as que actúan con total liberdade (TN20,32). O esquema sintáctico é suxeito-predicado-ccircunstancial, sendo o esquema semántico portador de conduta-conduta-modo. O suxeito pode preceder ou seguir o predicado. A posposición acontece cando se antepón o complemento por centrar o emisor nel o seu interese. Os trazos semánticos do suxeito son variables: [+ animado] e [± humano]; [animado] cando nos referimos ao proceder dunha entidade, organismo, etc.; [± común]; [± continuo]; [± control] segundo o sux. sexa ou non humano. O complemento resulta obrigatorio e está representado fundamentalmente por unha frase adverbial e preposicional ou por un cláusula, que expresan a maneira de actuar e comportarse a entidade en función de suxeito. De maneira opcional poden funcionar outros ccircunstanciais co papel semántico sobre todo de causa, locación temporal e espacial, fin (vgr. onte na reunión actuaches ben para conseguir o posto). A construción é activa, con sux. axentivo. Admite se para indicar suxeito indeterminado (vgr. cando se actúa mal veñen os problemas). Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, atélico, ás veces habitual e iterativo. - As formas adoecer e devecer aparecen en cláusulas que expresan actitude baixo o contido de ‘desexar algo con afán ou ansiedade’: [9] sobre todo cando as revistas adoecen por exclusivas (OCG03-03-99,46) [10] cando era mozo devecía por ir ás festas (DRAG,410) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo e o esquema semántico portador de actitude-actitude-obxectivo 19 . 179 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego 18 Amais da tematización, a posposición do suxeito ao complemento está determinada polos valores aspectuais, a modalidade clausal, a animación e o control, a voz e o carácter semántico do verbo (D’Introno 2001: 132s.; Baltin 2001: 229s.) 19 Este papel semántico designa tanto aquilo para o que algo foi feito ou concibido coma un propósito, isto é, aquilo que se persegue. O suxeito adoita preceder o predicado e caracterízase en usos rectos polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. En ocasións pódense rexistrar expresións de tipo metonímico como a do exemplo precedente (revistas por periodistas) en que o suxeito actúa coma se fose animado. O complemento é obrigatorio e vai posposto ao predicado; está representado por unha fr. prep. de estrutura (por + cláusula), cun referente que constitúe un evento e traduce un obxectivo que o suxeito desexa acadar con paixón. Estas construcións presentan un suxeito non axentivo. A maioría admite se para indicar sux. indeterminado (vgr. adoécese por algo). Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, atélico, intensivo. - Con aferrarse existe en galego unha estrutura que expresa actitude co significado de ‘porfiar teimudamente nunha idea’: [11] Aferrouse á idea de que xa non era útil (GDXL,56) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo e o esquema semántico portador de actitude-actitude-término. O suxeito adoita ir antes do predicado e caracterízase polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio e desempeña esta función unha fr. prep. de estrutura (a + fr.nom.), posposta ao predicado e cun referente [animado] e [concreto], que sinala aquilo ao que alguén se aferra con insistencia. É posible a presenza de argumentos de carácter optativo que expresen contidos principalmente de modo, cuantificación, causa, fin, locación espacial e temporal. A construción é pronominal, cun clítico que favorece a presenza de complemento con preposición e reforza o papel de participante do suxeito. Os valores aspectuais prototípicos son os de dinámico, atélico, intensivo. - Rexistramos apoucar funcionando como predicado dunha construción de carácter actitudinal co contido de ‘mostrar medo ou covardía, acovardarse’: [12] Defende os teus criterios e non apouques (DRAG,99) O esquema sintáctico é suxeito-predicado, cun esquema semántico portador de actitude-actitude. O suxeito vai en posición preverbal, e posverbal cando o emisor centra o interese no evento designado polo predicado. Os seus principais trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento non resulta obrigatorio; opcionalmente aparecen argumentos en función de ccircunstancial co papel semántico de modo, locación temporal ou espacial, causa, consecuencia . . . A construción pode ter forma pronominal, enfatizando así o papel de portador de actitude do suxeito. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, progresivo diminutivo, atélico, ás veces intensivo. - Outros verbos que funcionan en construcións intransitivas de actitude son arranxarse, conformarse, que aparecen co significado de ‘apañarse con algo ou alguén, considerar suficiente unha cousa e non pedir máis’: [13] Unha filla dos caseiros faríalle as voltas e prepararíalle o almorzo e o xantar, arranxándose á noite cun café con leite que ela mesma quentaría (ARR,58) [14] El o pobre confórmase co que lle dean (Forcarei,70) 180 Xosé Soto Andión O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo e o esquema semántico portador de actitude-actitude-término. O suxeito pódese pospoñer ao predicado sobre todo cando é non animado, non definido e cando se tematiza o complemento. Os seus principais trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento é obrigatorio; está representado por unha fr. prep. de estrutura (con + fr.nom./ cláus.), posposta ao predicado e cun referente que sendo unha cláusula refire un evento co que alguén se contenta, e tratándose dun nome ten os trazos semánticos [± animado], xeralmente [+ concreto] e [± común], e expresa a entidade ou individuo que alguén considera suficiente para algo. Nesta construción é opcional algún argumento frasal ou clausal co papel semántico de fin, modo, loc. temporal ou espacial. A construción é pronominal, cun se que reforza a actitude expresada polo suxeito, centrándoa exclusivamente nel. É posible tamén a presenza de se para indicar sux. indeterminado. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, atélico; poden aparecer os valores habitual (vgr. sempre se conforma coa peor parte) e iterativo. - Unha forma verbal que se documenta en construcións de actitude e conduta é arriscarse co significado de ‘decidirse a facer algo que ten certo risco’: [15] Arriscouse a recibir unha mala contestación (Santiago,35) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, sendo o esquema semántico portador de actitude/ conduta-actitude/ conduta-obxectivo/ causa. O suxeito adoita situarse antes do predicado e os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio e está representado por unha fr. prep. de estrutura (a + cláus.), posposta ao predicado, expresando un evento que se constitúe en causa e obxectivo a acadar por parte do suxeito. A construción ten forma pronominal, cun clítico variable en número e persoa que centra no suxeito o comportamento expresado. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, télico, moitas veces intensivo, tamén habitual ou iterativo (vgr. sempre se arrisca a perder). - Próxima á anterior estrutura está a nucleada polo predicado atreverse, que dá lugar a construcións de actitude co significado de ‘ser quen de facer algo sen ter en conta os riscos que conleva’. [16] Eu avisaba que llo diría a Nico e ninguén se atrevía a tocarme un pelo (OCP,57) [17] Eramos sete ou oito en cada camioneta, todos con escopetas, e non se atreveron con nosoutros (OCT,24) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, cun esquema semántico portador de actitude-actitude-término. O suxeito anteponse ao predicado e os seus principais trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento é obrigatorio, está representado por unha fr. prep. de estrutura (a + cláus.) e (con + fr.nom.), cun referente que é ou un evento ou unha entidade [± animada] e [± humana], que designa o elemento que entraña dificultade, perigo, etc. Vai maioritariamente posposto ao predicado, aínda que a estrutura (con + fn) admite máis doadamente a anteposición (compárese: con nosoutros non se atreve / a tocarlle un pelo non se atreve). De maneira opcional pode funcionar ademais un ccircunstancial con diversos papeis semánticos como locación temporal e espacial, modo, causa . . . A construción é pronominal, o que favorece a presenza do compl. prepositivo. O clítico é variable en número e persoa e actúa como formante lexemático do verbo. Resulta frecuente aquí 181 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego o uso da modalidade negativa (vgr. non se atreveron a facelo; non se atreveron connosco). Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, télico, puntual, ás veces iterativo. - O verbo asubiar rexistrámolo en construcións que refliten conduta co significado de ‘protestar mediante asubíos’: [18] cando non lle gusta a música asubíalle e bérralle ó picadiscos (TN6,97) O esquema sintáctico é suxeito-predicado e o esquema semántico portador de conduta-conduta. O suxeito xeralmente anteponse ao predicado e os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento non resulta obrigatorio. Aparece frecuentemente un dativo e/ ou compl. ind., que se pode antepoñer ou pospoñer ao predicado, cos trazos semánticos [+ animado], [± humano], e co papel semántico de destinatario e afectado. Tamén son usuais argumentos optativos en forma de ccircunstancial co papel semántico de modo, cuantificación, loc. espacial e temporal, causa, fin . . . A construción é activa, admite se indicando sux. indeterminado. É posible o emprego da pasiva analítica (vgr. Xurxo foi asubiado polo público). Os valores aspectuais prototípicos son dinámico e atélico, ás veces iterativo, intensivo (vgr. asubiaban moi forte como protesta). - A forma baixarse funciona en construcións de actitude co seguinte contido ‘humillarse, rebaixarse a algo ou ante alguén’: [19] non se baixa ó traballo e despois nunca terá nada (Forcarei-Pontevedra,70) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, cun esquema semántico portador de actitude-actitude-término. O suxeito vai anteposto ao predicado e os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio, habitualmente posponse ao predicado, agás nalgúns casos de tematización (vgr. ao traballo non se quere baixar), e está representado por unha fr. prep. de estrutura (a + fr.nom./ cláus.), cun referente [± animado], que designa unha entidade ou un evento aos que alguén se rebaixa. A construción ten forma pronominal, o que favorece a presenza do compl prepositivo. O emprego de clítico outórgalle á construción un contido que a opón a outras construcións nas que participa este mesmo predicado, amais de poñer de relevo o sux. e centrar nel o evento actitudinal descrito. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, atélico ou télico segundo se reflita ou non duración; ás veces iterativo, habitual e intensivo. - Outro verbo que forma predicados de construcións actitudinais e de conduta é calar co significado de ‘non protestar’: [20] a quen lle cala é a seu abuelo (Cotobade-Pontevedra,80) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. indirecto e o esquema semántico portador de actitude/ conduta-actitude/ conduta-beneficiado. O suxeito vai xeralmente precedendo o predicado e posúe os trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control] cando o sux. cala intencionadamente, [control] cando o suxeito cala por imposición. O complemento resulta obrigatorio, está representado por un compl. indirecto, de referente [+ humano], [+ concreto] e [± común] que designa o destinatario ou beneficiado pola actitude - de respecto - do suxeito. 182 Xosé Soto Andión A construción pódese utilizar con se expresando suxeito indeterminado. A construción con negación é frecuente (vgr. non lle cala a ninguén). Os valores aspectuais son estativo e atélico; tamén pode ser habitual (vgr. sempre lle cala), intensivo (vgr. moito cala e moito aguanta). - A forma verbal campar dá lugar a construcións de conduta co significado de ‘mostrar con presunción a posesión de certas características ou cousas, presumir’: [21] por campar rabear (Loureiro-Cotobade,80) O esquema sintáctico é suxeito-predicado e o esquema semántico portador de conduta-conduta. O suxeito sitúase xeralmente en posición preverbal e ten os trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], ás veces [+ continuo] vgr. a xente campa canto quere, [+ control]. O complemento non é obrigatorio, pero pode funcionar algún ccircunstancial co papel semántico de modo (vgr. campar alegremente), cuantificación (vgr. ese campa moito), loc. espacial ou temporal, fin, causa. A construción é activa. Resulta frecuente en refráns como [21].Admite se indicando suxeito indeterminado. Os valores aspectuais son dinámico, atélico; ás veces intensivo, habitual e iterativo. - O verbo comportarse dá lugar a construcións de conduta que teñen o contido de ‘manter un determinado comportamento co resto das persoas’: [22] na mesa, Mariano comportouse aquel día coa naturalidade de sempre (DEUS,150) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-ccircunstancial, sendo o esquema semántico portador de conduta-conduta-modo. O suxeito anteponse ao predicado. Os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento pode escusarse entendéndose neste caso o grao positivo (vgr. Mariano comportouse, hai que recoñecelo). Con todo, o habitual é o uso dunha fr. prep. de estrutura (con + fr.nom.), e sobre todo dunha fr. adv. nucleada fundamentalmente polos adverbios ben, mal e formas en -mente, expresando a maneira de actuar unha persoa. Tamén se pode empregar unha estrutura comparativa e modal encabezada por como seguido de frase nominal ou cláusula. O núcleo da fr. nom. pode ser un substantivo ou adxectivo (vgr. comportouse como/ coma un parvo) que funciona como cláus. modal ou como segundo termo de comparación. Poden aparecer outros argumentos optativos, con maior liberdade posicional e cos papeis semánticos de loc. espacial ou temporal, fin. A construción ten forma pronominal, cun clítico variable en número e persoa que se constitúe en formante lexemático do verbo. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico e atélico, ás veces intensivo. - A forma confiar é un predicado de construcións de actitude que amosa o contido de ‘fiarse de alguén ou dun mesmo; ter confianza en que algo aconteza’: [23] Pero a comadre non se confiou e mirara na sartén . . .(Becerreá-Lugo,14) [24] Confía en Hrutgy Simplicíssimus aínda que sexa un Cabo e o consideres lixo mau de Terra Ancha (BE,19) O esquema sintáctico é suxeito-predicado, suxeito-predicado-compl. prepositivo. O esquema semántico respectivo é portador de actitude-actitude, portador de actitude-actitude-término. O suxeito adoita preceder o predicado e presenta os trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento non resulta obrigatorio cando se centra o proceso 183 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego actitudinal no individuo, expresando confianza nun mesmo (vid. exemplo). Nos demais casos, o complemento é obrigatorio, vai xeralmente posposto ao predicado e está desempeñado por unha fr. prep. de estrutura (en + fr. nom./ cláus.), tendo como referente un evento (vgr. confío en que veña) ou un nome cos trazos [± animado], [+ concreto] ou [concreto] vgr. confío na sorte. En xeral, este complemento expresa a persoa, cousa ou evento, receptores da confianza do suxeito. De maneira opcional, pode funcionar tamén nestas construcións algún ccircunstancial co papel semántico sobre todo de modo, cuantificación, loc. temporal, causa, fin (vgr. antes confiaba moito nas súas posibilidades para triunfar). As construcións de compl. prepositivo admiten o emprego de se para indicar sux. indeterminado. As que non presentan esta función son pronominais, cun clítico variable en número e persoa que actúa como formante lexemático do verbo. Resulta frecuente o emprego de perífrases con valor obrigativo e de posibilidade ou imposibilidade, tanto con referencia ao emisor coma ao interlocutor (vgr. tes que confiar nel; pode confiar en min). Os valores aspectuais prototípicos son dinámico e atélico. Poden aparecer outros valores como intensivo (vgr. confía moito nas súas posibilidades), ou valores que inciden na entrada dun estado-inceptivo (vgr. empeza a confiar nas súas posibilidades) - e no remate do mesmo - terminativo (vgr. deixou de confiar en si mesmo). - As solucións opostas á precedente, que tamén participan nunha construción de actitude son desconfiar e recear, cuxo contido é ‘non ter confianza en alguén ou en algo’: [25] Desconfiábase do que viña de fóra (ESC,45) [26] Receaba daquel home que tanto miraba onde gardaba as cousas (GDXL,1644) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, resultando o esquema semántico portador de actitude-actitude-término. O suxeito precede o predicado; pódese pospoñer en casos de tematización do complemento e de sux. non definido (vgr. daquel home desconfiaban todos). Os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio e está representado por unha fr. prep. de estrutura (de + fr.nom./ cláus.), podendo ter como referente un evento ou unha entidade cos trazos semánticos [± animado], [± concreto] e [± común], sinalando o individuo ou a cousa en que se proxecta a actitude de receo do suxeito. En moitos casos o compl. prepositivo tamén adquire o papel semántico de causa, desencadeador directo da actitude de desconfianza que se produce no suxeito. De maneira opcional tamén pode funcionar un ccircunstancial co papel semántico sobre todo de locación temporal e espacial, modo e cuantificación (vgr. antes desconfiaba moito de min), causa, fin . . . A construcción admite a presenza de se indicando sux. indeterminado (vgr. aquí desconfíase de todo o mundo). Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, atélico, en ocasións intensivo e habitual (vgr. normalmente desconfía moito da xente). - O verbo comprometerse funciona como predicado en construcións de actitude cando significa ‘adquirir unha responsabilidade ou compromiso, obrigarse a facer certa cousa’: [27] Comprometéronse a aceptar aquelas condicións (GDXL,509) [28] Comprometinme coa causa do terceiro mundo (Santiago,35) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo e o esquema semántico portador de actitude-actitude-término. O suxeito precede o predicado e ten os trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio, funcionando como tal unha frase preposicional posposta ao predicado, de estrutura (a + cláus.), que ten como referente un evento que alguén se 184 Xosé Soto Andión obriga a realizar, e (con + fr. nom.), cuxo referente é unha entidade que pode presentar os trazos semánticos [± animado] e [± concreto]. De maneira opcional pode funcionar tamén un ccircunstancial co papel semántico de modo (vgr. comprometerse firmemente a algo), fin, causa, medio, loc. espacial e temporal, etc. A construción é pronominal, cun clítico variable en número e persoa, que centra o compromiso expresado no sux., reforzando a súa participación nos feitos. Os valores aspectuais son dinámico, télico (adquirir unha actitude de compromiso non implica duración: comprometeuse nese momento a asinar o contrato), ás veces iterativo (vgr. comprometeuse varias veces coa nosa causa). - O verbo convir aparece en construcións de valor actitudinal co significado de ‘mostrarse conforme con algo’: [29] aínda que non me guste teño que convir no que dis porque é a pura verdade (DRAG,317) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, sendo o esquema semántico portador de actitude-actitude-término. O suxeito adoita ir antes do predicado e caracterízase polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio, está desempeñado por unha fr. prep., posposta ao predicado, de estrutura (en + cláus.) que expresa o evento co que o sux. manifesta o seu acordo. A construción admite se sinalando suxeito indeterminado. Os valores aspectuais son dinámico, télico. - A forma desistir é un predicado de cláusulas con valor actitudinal que significan ‘non seguir adiante con algunha obra ou tarefa iniciada’: [30] A falta de medios para a investigación obrigouno a desistir (DRAG,397) [31] só a presencia da súa muller entre eles, mantida á forza no seu poder, facíao desistir dun ataque temerario (AGOSTO,114) O esquema sintáctico é suxeito-predicado, suxeito-predicado-compl. prepositivo e o esquema semántico respectivo é portador de actitude-actitude, portador de actitude-actitude-término. O suxeito precede o predicado e posúe os trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control], ás veces [+ colectivo] vgr. o pobo desistiu da loita. O complemento non resulta obrigatorio naquelas estruturas nas que non se menciona a obra ou tarefa que se abandona. Nos demais casos, o complemento está representado por unha fr. prep. de estrutura (de + fr. nom.), cuxo referente é unha entidade cos trazos [animado] e [± concreto], e de estrutura (de + cláus.) cun referente que é un evento. En ambos os casos constitúen aquilo ao que alguén decide darlle as costas. De maneira opcional pode funcionar un ccircunstancial co papel semántico de modo (vgr. desistiron rapidamente do ataque), causa, fin, loc. espacial ou temporal . . . A construción é activa, cun sux. axentivo portador dunha determinada actitude que se traduce nunha acción de abandono ou renuncia. Admite se para indicar sux. indeterminado. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, cesativo. - O predicado dispoñerse documentámolo formando parte de construcións de actitude co significado de ‘manifestar actitude de disposición para facer algo, aprestarse’. [32] De acordo coas súas instruccións, dispóñome a polo ao corrente das particularidades da miña chegada a este termo municipal de Nigueiroá (ARR,15) 185 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, sendo o esquema semántico portador de actitude-actitude-obxectivo. O suxeito precede o predicado e caracterízase polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio, vai posposto ao predicado e funciona como tal unha fr. prep. de estrutura (a + cláus. de infinitivo), cun referente que sinala un evento que o suxeito pretende levar a cabo. De maneira opcional pode funcionar un ccircunstancial co papel semántico de modo, causa, fin, loc. temporal (vgr. agora dispoñíame a darcho para que non protestes) ou espacial . . . Ás veces tamén aparece un predicativo do suxeito (vgr. disponse animado a facelo). A construción é activa, cun sux. pouco axentivo, que reflite a actitude e propósito de facer algo. Admite se para indicar sux. indeterminado. Os valores aspectuais son dinámico, télico, a miúdo a construción presenta un valor inceptivo (inicio de algo). - As formas erguerse e arrepoñerse son predicados de construcións que designan actitude e conduta baixo o contido de ‘facerlle fronte a alguén ou a unha imposición, idea, autoridade’: [33] A xente érguese continuamente contra os opresores (Santiago,27) [34] Atrapallado polo medo que lle entrara, pois non sabía moi ben cómo arrepoñerse a aquel inesperado contratempo (ESC,32) [35] Arrepúxoselle ao pai e contestoulle mal (Cotobade-Pontevedra,80) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, resultando o esquema semántico portador de actitude/ conduta-actitude/ conduta-término. O suxeito precede o predicado agás en casos de tematización dun complemento (vgr. ao pai non se lle arrepón). Os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ continuo] en casos como [33], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio; se non se explicita queda a miúdo latente (vgr. debes obedecer e non erguerte). Na construción con erguerse o complemento está representado por unha fr. prep. de estrutura (contra + fn), cun referente [+ animado] e [+ concreto] cando se trata de rebelarse contra alguén, e [animado], [concreto] cando a rebelión se produce contra unha idea, inxustiza, etc. Na construción con arrepoñerse o complemento está representado por unha fr. prep. de estrutura (a + fr.nom./ cláus.), de referente [± animado] e [± concreto]; aquí con carácter opcional pode aparecer un pronome dativo referido ao complemento. En ambas as estruturas pode funcionar opcionalmente tamén un predicativo do sux. (vgr. arrepúxose enfadado a seu pai) e un ccircunstancial co papel semántico sobre todo de modo, fin, locación espacial e temporal, causa, ás veces comitativo (vgr. nese ano ergueuse cos seus seguidores contra o goberno). A construción é activa. Ten forma pronominal, cun clítico variable en número e persoa que actúa como formante lexemático do verbo e centra o protagonismo do evento no suxeito. Os valores aspectuais son dinámico, télico, atélico se o evento se manifesta con duración; con frecuencia adquire tamén os valores inceptivo, iterativo e habitual, intensivo. - Un verbo como enfadarse maniféstase en construcións de actitude que posúen os significados de ‘poñerse de mal humor’ e ‘poñerse a mal con algúen’: [36] eu enfadeime ben porque viñan todos encima del (O Corgo-Lugo,90) [37] mais deuse conta do que o rei facía, e enfadouse con el (MDR,202) O esquema sintáctico é suxeito-predicado e suxeito-predicado-compl. prepositivo, resultando o esquema semántico portador de actitude-actitude, e portador de actitude-actitude-término. O suxeito adoita preceder o predicado, agás cando o emisor centra a atención no evento actitudinal (vgr. enfadouse María) ou tematiza o complemento (vgr. con ela non se enfadou). Os 186 Xosé Soto Andión trazos semánticos do sux. son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento non se fai obrigatorio naqueles casos en que a construción se centra no proceso actitudinal en si de cambio de humor do suxeito, nin cando este sux. é composto e o verbo está en plural (vgr. María e Carlos enfadáronse). Neste caso o clítico asume os valores do compl. prepositivo, se ben agora o proceso actitudinal non parte do sux. senón que é simultáneo para os dous participantes (compárese María e Carlos enfadáronse / María enfadouse con Carlos). Outra construción con este verbo presenta a función de compl. prepositivo, que está representado por unha fr. prep., posposta ao predicado, de estrutura (con + fn) e referente [+ humano], [+ concreto], [± común], sinalando o individuo co que alguén se pon a mal. Tamén poden aparecer outros argumentos optativos sobre todo en función de ccircunstancial cos papeis semánticos de causa (frecuente na construción sen compl. prepositivo), locación temporal ou espacial, modo e cuantificación, etc. Estas construcións teñen forma pronominal, cun sux. que desenvolve unha acción/ actitude de seu, pero causada por algo externo. O clítico é variable en número e persoa, centra o evento actitudinal no suxeito e intensifica o seu papel de portador de actitude. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico - proceso interno de actitude - , ás veces inceptivo, intensivo, habitual e iterativo. - A forma espertar documentámola en construcións de actitude que presentan o contido de ‘espelir o ánimo’: [38] como non esperte non sei que ha ser dela (Forcarei-Pontevedra,64) O esquema sintáctico é suxeito-predicado e o esquema semántico portador de actitude-actitude. O suxeito adoita preceder o predicado e posúe os trazos semánticos [+ animado], xeralmente [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento non é obrigatorio, aínda que resulta común o funcionamente dalgún ccircunstancial cos papeis semánticos sobre todo de locación temporal, modo, causa, medio, fin . . . A construcción reflite unha actitude que consiste en activar ou espabila-la mente e o ánimo. É frecuente o uso de cláusulas negativas. É posible o clítico se para indicar sux. indeterminado (vgr. se non se esperta, os demais supérante). Os valores aspectuais son dinámico, télico e puntual. - O predicado gurrar aparece en estruturas intransitivas que amosan actitude e conduta co significado de ‘afanarse de modo insistente en conseguir algo’: [39] Non gurres porque non che imos deixar ir (DRAG,608) O esquema sintáctico é suxeito-predicado, cun esquema semántico portador de actitude/ condutaactitude/ conduta. O suxeito anteponse ao predicado e os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento non resulta obrigatorio. Pode funcionar un ccircunstancial desempeñando diferentes papeis semánticos coma os de loc. espacial e temporal, modo, fin inmediato coas preposicións por e para (vgr. gurraba por conseguilo), causa, cuantificación sobre todo con frases adverbiais (vgr. non gurres tanto que non vas), condición, consecuencia etc. Tamén pode funcionar un dativo e/ ou compl. ind. co papel semántico de destinatario e referente animado (vgr. que non lle gurre ao avó, que non vai e xa está), así como un predicativo referido ao estado do suxeito (vgr. Iria gurraba enfadada). A construcción está na voz activa, con sux. axentivo. Atópanse moitos casos na modalidade exhortativa e con negación (vgr. veña, gurra; non gurres que é igual). Admite a presenza de se indicando sux. indeterminado. Os valores aspectuais son dinámico, atélico, intensivo. 187 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego - Os seguintes verbos que funcionan en construcións de actitude son importarse e interesarse, cuxo significado é o de ‘amosar interese por algo ou por alguén’: [40] eles viven tranquilos, non se importan por ninguién (Forcarei-Pontevedra,65) [41] tamén convén que nos interesemos por algo (Forcarei-Pontevedra,40) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, sendo o esquema semántico portador de actitude-actitude-obxectivo. O suxeito acostuma preceder o predicado e caracterízase polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio e está representado por unha fr. prep., posposta ao predicado na orde non marcada e de estrutura (por + fr.nom./ cláus.), cun referente que pode designar un evento tratándose dunha cláusula, ou ser unha entidade tanto [animada] e [± concreta] coma [+ animada]; en ambos os casos constitúense no obxectivo dos intereses de alguén. A construción é pronominal, cun clítico variable en número e persoa que actúa como formante lexemático do verbo, adquirindo unha dobre proxección, isto é, como elemento que determina a presenza do complemento e como elemento que pon de relevo o suxeito, centrando nel unha determinada actitude e reforzando o seu papel semántico de portador dunha actitude de interese por algo ou alguén. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico e atélico, ás veces intensivo (vgr. interesarse moito polo cinema). - Os predicados insistir, martelar, teimar rexístranse en construcións de actitude e conduta que refliten o significado de ‘empeñarse obstinadamente en algo, manterse firme nunha actitude’: [42] Insisto en que Vde. non debera acochar desconfianza verbo dos meus sentimentos por Dorinda (ARR,33) [43] Nembargantes, eu insistía en ve-lo souto de castiñeiros, e estes eran enormes (BE,36) [44] Tratábase, pois logo, de dificultar tales censións e de insistir sobre a vindicación lusitana do Couto Mixto (ARR,78) [45] tanto martelou no choio que conseguiu o que quería (GDXL,1256) [46] Dicíanlle que non era posible, pero el teimaba en facelo (DRAG,1121) O esquema sintáctico é suxeito-predicado, suxeito-predicado-compl. prepositivo, co esquema semántico respectivo portador de actitude/ conduta-actitude/ conduta, portador de actitude/ condutaactitude/ conduta-término. O suxeito pódese pospoñer ao predicado cando o centro de atención establecido polo emisor se sitúa no complemento. Os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento pode non explicitarse, se ben adoita quedar latente -recoñecible a través do contorno da mensaxe. Está desempeñado por unha fr. prep., con ou sen determinante, de estrutura (en + cláus.), (en + fr.nom.), menos frecuente (sobre + fr.nom.) que só foi rexistrada con insistir, cun referente que designa un evento ou unha entidade cos trazos [animado] e [± concreto], expresando acción, tema ou asunto que alguén reitera ou no que alguén pon énfase, interese, etc. Tamén pode funcionar un dativo e/ ou compl. ind. de referente animado e co papel semántico de afectado (vgr. a eses hailles que insistir bastante); un ccircunstancial co papel semántico de cuantificación (vgr. insistiron moito nese aspecto), loc. espacial, temporal, modo, causa, fin (vgr. insistiulle para que quedase). A construcción está na voz activa, admite se indicando sux. indeterminado. Os valores aspectuais son dinámico, atélico, iterativo, intensivo. - A forma loitar aparece en construcións de actitude e conduta co significado de ‘esforzarse por algo ou por alguén’: 188 Xosé Soto Andión [47] X. Correa loita por desentrañar os misterios da expresión na súa pintura visceral (TN20,73) [48] a alma de Rosalía, esa sombra galega que loitou tanto por Galicia (Padrón-A Coruña,70) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, cun esquema semántico portador de actitude/ conduta-actitude/ conduta-obxectivo. O suxeito adoita situarse antes do predicado. Os seus trazos semánticos en usos non figurados son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio e está desempeñado por unha fr. prep., posposta ao predicado, de estrutura (por + cláus./ fr.nom.), cun referente que pode ser un evento constituído en meta ou obxectivo que un individuo pretende acadar, ou pode tratarse dunha entidade cos trazos [± animado], [± concreto], [± continuo], [± común], que o sux. persegue como obxectivo. En moitos casos, o obxectivo convértese pola súa vez na causa que serve de estímulo á actitude/ conduta que o sux. desenvolve; o contexto lingüístico e extralingüístico axuda a discriminar un ou outro significado. Tamén pode funcionar na construcción, de modo opcional, un ccircunstancial con papeis semánticos como cuantificación (vgr. loitar moito por algo), modo (vgr. loitar encarecidamente por algo), comitativo, medio, locación espacial e temporal, destinatario (vgr. daquela loitaban polo país para os seus fillos) . . . En ocasións aparece un predicativo mostrando un determinado estado do suxeito (vgr. loitou confiado por Galicia). A construcción é activa, cun sux. axentivo física e psíquicamente que traduce unha actitude e conduta de loita. Admite se para indicar sux. indeterminado. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, atélico, intensivo; en ocasións habitual e iterativo. - O verbo manifestarse atópase en construcións de actitude baixo o contido de ‘expresar unha opinión a favor ou en contra de algo ou de alguén’: [49] Plantoulle lume aos pastos do Coto dos Cravos, Sesteiros dos Brañadoiros e as Verandas dos castrexos, por se manifestaren os seus usufructuarios ou posesores comunais favorábeis ao dominio castellano (ARR,83) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-predicativo, cun esquema semántico portador de actitude-actitude-modo. O suxeito anteponse ao predicado, pero pode pospoñerse cando o emisor tematiza o complemento ou centra a atención no evento designado polo predicado. Os trazos semánticos do suxeito son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio; está representado por unha frase preposicional de estrutura (a favor de, en contra de, contra + fr. nom.), e por unha fr. adxectiva que concorda en número e xénero co suxeito (manifestarse favorable/ contrario a . . .), cun referente moi variable semanticamente que pode ser [± animado], [± concreto], [± continuo], sinalando o estado de opinión e actitude dun individuo ou dun grupo de individuos. De maneira opcional poden tamén aparecer algúns ccircunstanciais co papel semántico de modo (vgr. na reunión manifestouse rapidamente favorable a esa iniciativa), loc. espacial e temporal, fin, causa, condición . . . A construción ten forma pronominal e significado activo, cun sux. axentivo e protagonista dos feitos e cun clítico variable en número e persoa, que establece unha oposición de matices de significado con outras estruturas nas que participa este mesmo verbo. Nesta estrutura con se o posible obxecto queda absorbido no verbo, adquirindo o sux. meirande protagonismo (vgr. manifestar unha opinión a favor do goberno → manifestarse a favor do goberno). Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, atélico, intensivo; moitas veces tamén habitual e iterativo. - Manterse constitúese en predicado de construcións de actitude cando presenta o contido de ‘permanecer alguén na actitude en que estaba’. 189 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego [50] E agora comprendo por que esta banda da Estrada se mantivo tan firme no seu illamento. Vosoutros sodes a estrela que guía (OCT,57) [51] Joseph continuaba amarrado a unha gavia e mantíñase na actitude petrificada de ollar o horizonte (BE,94) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-predicativo, suxeito-predicado-predicativo-ccircunstancial. O esquema semántico respectivo é portador de actitude-actitude-modo, portador de actitude-actitude-modo-asunto. O suxeito pódese antepoñer ou pospoñer ao predicado; o semantismo da construción coa presenza de se e a non definitude e non animación do suxeito favorecen a posposición. Os trazos semánticos do suxeito poden ser [+ animado] e [± humano], [+ concreto], [concreto] vgr. o ánimo mantívose alto todos estes anos, [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio, está representado principalmente por unha fr. adxectiva, fr. preposicional, cláusula, cun referente [animado] e [concreto] que indica o modo de estado e actitude do suxeito. En moitas construcións funciona tamén un ccircunstancial de estrutura (en + fr.nom.), que indica o asunto, tema ou aspecto sobre os que alguén mantén determinada actitude (vgr. mantense inamovible nesa cuestión). A carón destes complementos pode funcionar de xeito opcional outro ccircunstancial co papel semántico sobre todo de modo (vgr. mantéñense ferreamente inamovibles nesa cuestión), locación temporal, espacial, causa, comitativo, fin. A construcción ten forma pronominal, cun clítico variable en número e persoa (vgr. mantéñome / mantense moi ben). O sux. apenas ten carácter axentivo, refire un individuo mantedor dunha determinada actitude que supón un desexo, fixación e autoconvencemento (certo grao de actividade mental) por permanecer nunha situación. Os valores aspectuais prototípicos son estativo, atélico, ás veces intensivo. - Mentir é unha forma verbal que se manifesta en construcións de conduta cuxo significado é o de ‘dicir cousas que non son certas’: [52] só podería curar a morte aquela coita, que aquel que mente cando finxe amar é o peor dos seres todos (EBO,250) [53] o que chufa e mente a bolsa llo sente (Ourol-Lugo,55) O esquema sintáctico é suxeito-predicado, e o esquema semántico portador de conduta-conduta. O suxeito adoita manter a orde prototípica de anteposición ao predicado e os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], ás veces [+ continuo] vgr. a xente mente, [+ control]. O complemento non resulta obrigatorio. Funciona moitas veces un compl. indirecto, de referente humano, co papel semántico de afectado (vgr. mentiulle a seu pai), e un ccircunstancial co papel semántico de modo (vgr. mente moi mal), cuantificación (vgr. mente moito), causa e fin (vgr. mente para salvarse), tempo e frecuencia (vgr. mente a miúdo), etc. A construción é activa. Admite o uso de se para indicar sux. indeterminado. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, atélico; pode adquirir os valores intensivo (vgr. mente demasiado), iterativo e habitual (vgr. mente a miúdo), ás veces puntual (vgr. aí mentiu, despois dixo a verdade). - Un predicado como matarse documentámolo en construcións de actitude significando ‘esforzarse, ter moito interese por algo ou por alguén’: [54] El matábase todo por casar con ela, pero ela non o quixo (Forcarei-Pontevedra,65) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo e o esquema semántico portador de actitude-actitude-obxectivo. 190 Xosé Soto Andión O suxeito xeralmente anteponse ao predicado e posúe os trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio e está representado por unha fr. prep., posposta ao predicado, de estrutura (por + fr.nom./ cláus.), cun referente que sinala un evento ou unha entidade de trazos [+ animado] e [± común]; en ambos os casos constituíndo o obxectivo do esforzo realizado por un individuo. A construcción é pronominal, cun clítico que actúa como formante lexemático do verbo, variable en número e persoa e que contribúe a establecer unha oposición de contido con outras construcións nas que participa este mesmo verbo. Fronte ao carácter axentivo e activo da construcción transitiva (vgr. matar a alguén), a intransitiva pronominal presenta un sux. actitudinal, que protagoniza un esforzo de tipo anímico. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, atélico, intensivo, ás veces iterativo. - Un verbo que aparece en construcións de conduta é medirse cando significa ‘actuar con prudencia no que se fai ou se di’: [55] Vas ter que medirte moito para chegar a fin de mes (Cotobade-Pontevedra,45) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-(ccircunstancial) 20 e o esquema semántico portador de conduta-conduta-(campo, materia, actividade . . .). O suxeito vai anteposto ao predicado e os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento pode non explicitarse ou quedar latente (vgr. hai que medirse [nos gastos] para chegar a fin de mes). Outras veces funciona un ccircunstancial representado por unha fr. prep. de estrutura (en + fr.nom./ cláus.), cuxo referente é un evento ou unha entidade cos trazos [animado], [± concreto], [± continuo], expresando o eido, materia, etc., nos que un individuo actúa con mesura. Tamén poden funcionar de maneira opcional outros argumentos co papel semántico de locación espacial ou temporal, modo, cuantificación, causa, fin . . . Esta construción é pronominal, cun clítico variable en número e persoa, que centra a conduta indicada só no suxeito, reforzando o seu papel de participante nos feitos expresados. O clítico aquí constitúese ademais en formante lexemático do verbo, establecendo unha oposición de contido coas construcións transitivas nas que este mesmo verbo participa. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico e atélico, ás veces intensivo (vgr. hai que medirse moito para chegar a fin de mes). - A forma negarse rexistrámola en construcións de actitude co significado de ‘non acceder a algo ou non aceptar facer unha cousa’: [56] Crego decide pórlle Xesús María, pero pai négase (MDB,65) [57] O Embaixador español non se diu por referido e negouse a se bater comigo (ARR,80) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, sendo o esquema semántico portador de actitude-actitude-término/ causa. O suxeito vai anteposto ao predicado e os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento pode non estar explícito, pero a súa presenza sempre queda latente. Está desempeñado por unha fr. prep. de estrutura (a + cláus.) e (a + fr.nom.), cun referente [animado] e xeralmente [concreto] vgr. negouse a toda colaboración con eles. O complemento vai posposto ao predicado na orde non marcada, expresando un evento, actividade ou empresa que o sux. decide non levar adiante. Poden funcionar outros argumentos facultativos en 191 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego 20 As parénteses nas funcións sintácticas e semánticas indican que, tratándose dunha función moi frecuente na cláusula en que aparece, non é estritamente obrigatoria. forma de ccircunstancial con diferentes papeis semánticos como modo, loc. espacial e temporal, causa, consecuencia, fin . . . A construción ten forma pronominal, cun clítico variable en número e persoa, que establece unha oposición de contido coa estrutura transitiva, determina a presenza do compl. prepositivo e concentra no sux. a actitude e o evento expresados. A preposición a non está totalmente baleira de contido, existen nela algúns matices de significado próximos a ‘en relación con’, ‘canto a’, etc. que se aprecian mellor se procedemos a inverter a orde separando o verbo da preposición (vgr. negouse totalmente a loitar connosco / a loitar connosco negouse totalmente). Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, télico. Ás veces presenta valor intensivo e iterativo (vgr. négase reiteradamente a colaborar). - Unha forma verbal que funciona en construcións de actitude é nifrar co significado de ‘poñerlle mala cara a algo ou a alguén’: [58] pónselle a comida diante e inda lle nifra, mira que soberbia (Forcarei-Pontevedra,65) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-(compl. ind.), cun esquema semántico portador de actitude-actitude-(destinatario/ causa). O suxeito precede o predicado e posúe os trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento non resulta obrigatorio. Aínda que ás veces pode non estar explícito e quedar latente (vgr. ao poñerlle a comida nifraba), tende a funcionar un dativo e/ ou un compl. ind., de referente [± animado], co papel semántico de destinatario e asemade causante dunha determinada actitude que se produce nun individuo. De maneira opcional tamén pode aparecer un ccircunstancial co papel semántico de causa e cuantificación, modo, loc. temporal, fin . . . A construción é activa, cun sux. axentivo e actitudinal. Admite se indicando sux. indeterminado. Os valores aspectuais son dinámico, atélico, ás veces intensivo e iterativo. - Un predicado coma obedecer funciona en estruturas de conduta significando ‘seguir as ordes de algo ou alguén’: [59] Obedecín sen dubidar un intre (BE,16) [60] ¡Cala e obedece, muller! (OCT,181) [61] Cala, cala, que me mandou aquí a túa ama, e o can obedeceulle (Boqueixón-A Coruña,78) O esquema sintáctico é suxeito-predicado, suxeito-predicado-compl. ind., sendo o esquema semántico respectivo portador de conduta-conduta, portador de conduta-conduta-destinatario. O suxeito vai xeralmente anteposto ao predicado e caracterízase polos trazos semánticos [+ animado], [+ humano], ás veces [humano] vgr. o can obedece, [continuo] ou [+ continuo] vgr. a xente non obedece, [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento non se fai obrigatorio, aínda que adoita quedar implícito ou latente en bastantes casos. Noutras ocasións, explicítase o destinatario da obediencia a través dun dativo ou dun compl. indirecto de estrutura (a + fr. nom./ cláus.), cun referente [+ animado] e [+ concreto], ou [animado] e [concreto] cando se refire sobre todo a propiedades inalienables do individuo (vgr. obedeceulle á súa vontade; obedece aos seus instintos). Poden funcionar así mesmo outros argumentos optativos como son un ccircunstancial co papel semántico de modo, causa (vgr. antes obedecíalle porque precisaba diñeiro), fin (vgr. obedece para obter beneficios), locación espacial e temporal . . ., e tamén un predicativo do suxeito (vgr. sempre lles obedece humilde aos pais). A construción ten un sux. non axentivo.Admite o uso de se indicando sux. indeterminado. Preséntase moitas veces na modalidade exhortativa. É posible unha pasiva analítica cun suxeito 192 Xosé Soto Andión [± animado] e presenza ou non dun complemento axente executor ou seguidor dun mandato (vgr. tódalas ordes foron obedecidas polos soldados). Danse casos de alternancia entre dativo e acusativo con aspectualidade télica e complemento [± animado] (vgr. sempre lle obedece / sempre a obedece). Os valores aspectuais son dinámico e atélico; pode adquir valor télico cando non hai duración (vgr. obedecinlle ao momento), do mesmo xeito que se poden reflectir outros valores como inceptivo ou terminativo (vgr. obedecinlle dende aquel momento; deixeille de obedecer dende aquel momento), habitual. - A forma opoñerse atópase en construcións de actitude e conduta baixo o significado de ‘enfrontarse, ser contrario a alguén ou a algunha cousa’: [62] o decano da Facultade de Veterinaria e varios dos seus profesores opuxéronse a determinadas cláusulas dun convenio coa Universidade de Santiago (TN6,18) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, sendo o esquema semántico portador de actitude/ conduta-actitude/ conduta-término. O suxeito adoita preceder o predicado e posúe os trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio e está representado por unha fr. prep., posposta ao predicado na orde non marcada, de estrutura (a+ fr.nom./ cláus.), cun referente que pode designar un evento ou ser un nome cos trazos semánticos [± animado], [± concreto] e [± continuo], indicando a entidade ou individuo aos que o sux. se mostra contrario. Cando o suxeito está constituído por dúas ou máis entidades entre as que se establece unha relación de oposición e cun verbo en plural, o complemento pode quedar implícito (vgr. profesores e alumnos opuxéronse [uns ás propostas dos outros]). Noutros casos o término e causa da conduta de oposición non están introducidos polo compl. prepositivo senón que funcionan nunha cláusula distinta (vgr. as medidas non gustaron, así que profesores e alumnos opuxéronse / profesores e alumnos opuxéronse ás medidas). De maneira opcional tamén é posible empregar un ccircunstancial con papeis semánticos coma o de modo (vgr. opóñense drasticamente a esas medidas), cuantificación, causa, fin, loc. espacial e temporal, etc.; así como un dativo e/ ou compl. ind. co papel semántico de prexudicado (vgr. opóñenselle a tódalas medidas que adopta). A construción ten forma pronominal, cun clítico variable en número e persoa, que centra o evento no sux. e reforza o seu papel axentivo e protagonista dos feitos. Estando a construción en plural o clítico remite á función de compl. prepositivo (vgr. Carlos e Xavier opóñense; Carlos oponse a Xavier e Xavier oponse a Carlos). Coa construción en singular a presenza de clítico determina o uso do compl. prepositivo, ademais de reforza-lo sux. como portador dunha relación de oposición con outra entidade. Os valores aspectuais son dinámico e atélico por se centrar a atención na conduta mesma de opoñerse a algo ou a alguén. Outros valores que se poden documentar son intensivo, iterativo, habitual. - O verbo pasar funciona como predicado de construcións de actitude e conduta que teñen como significado ‘desprezar algo ou a alguén’: [63] ahora a xente pasa moito, eu penso que pasa moito da misa (Forcarei-Pontevedra,42) [64] dará aljo para seletividá. O de física xa pasa de todo, eh (Muros-A Coruña,17) O esquema sintáctico é suxeito-predicado e o esquema semántico portador de actitude/ condutaactitude/ conduta. O suxeito adoita preceder o predicado e os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ continuo] en casos como [63], [+ control]. O complemento é opcional, aínda que xeralmente queda latente unha fr. prep. de estrutura (de + fr. nom./ cláus.), que ten como referente un evento ou unha entidade (vgr. o profesor de física pasa [de explicar; de atender os alum- 193 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego nos; das nosas tonterías]) cuxos trazos poden ser [± animado] e [± concreto], e que indica a cousa ou a persoa que non é obxecto de interese do suxeito. En moitas ocasións tamén funciona un ccircunstancial co papel semántico de tempo (vgr. neste momento paso), modo e cuantificación, causa, fin . . . É moi corrente un complemento non definido, sen determinante, expresando a totalidade das cousas (vgr. el pasa de todo). A construción é activa, admite se para indicar sux. indeterminado. Os valores aspectuais son dinámico, atélico, con frecuencia intensivo (vgr. a xente pasa moito diso), e ás veces habitual e iterativo. - O predicado prestarse forma construcións de actitude que teñen o contido de ‘ofrecerse unha persoa para facer algo’: [65] nembargantes non se presta a axudarme nas miñas investigacións no canil . . .(ARR,108) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo e o esquema semántico portador de actitude-actitude-obxectivo. O suxeito precede o predicado, agás cando se tematiza o complemento (vgr. pouco se prestou o teu amigo a axudarnos). Os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento é obrigatorio e está representado por unha fr. prep. de estrutura (a + cláus.), tendo como referente un evento que indica o fin para o que alguén se ofrece. De modo opcional pode funcionar un ccircunstancial co papel semántico sobre todo de causa, modo, loc. espacial e temporal. A construción é activa e pronominal, cun clítico variable en número e persoa que centra a actitude expresada no suxeito e reforza a súa presenza na construción. Os valores aspectuais son dinámico, atélico, ás veces iterativo. - Un novo verbo que atopamos en construcións de actitude é renegar, que ten como significado ‘rexeitar ideas, crenzas ou persoas’: [66] porque o que renega do seu non é triunfador (Santiago,40) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, cun esquema semántico portador de actitude-actitude-término. O suxeito habitualmente anteponse ao predicado e os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento é obrigatorio; está representado por unha fr. prep. de estrutura (de + fr.nom.), tendo como referente un nome [± animado] e [± concreto], que indica a persoa, idea, etc. que alguén rexeita. Opcionalmente poden funcionar outros complementos, sobre todo ccircunstanciais co papel semántico de causa, fin, modo, tempo e lugar, etc. A construción é activa, cun sux. que manifesta unha actitude de rexeitamente cara a algo ou alguén. Admite se para indicar sux. indeterminado. Os valores aspectuais son dinámico, atélico, ás veces iterativo e intensivo. - O predicado renunciar documentámolo en construcións que expresan actitude baixo o contido de ‘abandonar, prescindir de algo ou de alguén’: [67] nada que ver coa creación desta asociación nin co malestar dalgúns dos deseñadores que renunciaron a desfilar en Cibeles (OCG04-02-99,43) [68] dixéronlle que se vendían as bestas, que fundaban unha capilla de protestantes e que renunciaban da relighión católica (Cerdedo-Pontevedra,55) 194 Xosé Soto Andión O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, sendo o esquema semántico portador de actitude-actitude-término. O suxeito precede o predicado e posúe os trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control], [control parcial] se a renuncia é forzada. O complemento é obrigatorio; xeralmente está representado por unha fr. prep. de estrutura (a + fr.nom.), (a + cláus. de inf.), cun referente que expresa un evento tratándose dunha cláus. ou que alude a unha entidade de trazos [± animado], [± concreto] e [± continuo]. Ocasionalmente tamén se rexistraron exemplos de fr. prep. coa estrutura (de + fr.nom.), que poden constituír cruzamentos con ‘renegar de’. O uso desta preposición serve para reforzar o significado de separación e afastamento de algo, co que a idea de renuncia resulta máis forte e marcada. De maneira opcional funciona en moitos casos un ccircunstancial co papel semántico de modo, cuantificación, causa, loc. temporal e espacial, consecuencia . . . A construción é activa, cun sux. portador dunha determinada actitude que se traduce nunha acción de renuncia. Admite se para indicar suxeito indeterminado. Son frecuentes os empregos de cláusulas negativas (vgr. non renuncia a nada). Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, télico. - O predicado resignarse funciona en construcións que expresan actitude co significado de ‘aceptar algo con actitude de resignación’: [69] Eu non sei, cheguei a aceptalo, resigneime (ESC,84) [70] ¿Que de aquel Amaury que non se resignaba xamais ao sometemento e ao mando dos déspotas do mundo? (BE,188) [71] resignouse co resultado que obtivo no exame (Santiago,35) O esquema sintáctico é suxeito-predicado, suxeito-predicado-compl. prepositivo, sendo o esquema semántico respectivo portador de actitude-actitude, portador de actitude-actitude-término. O suxeito sitúase en posición preverbal agás en estruturas marcadas. Os seus trazos semánticos son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento non é obrigatorio nas construcións en que a presenza de sux. e verbo abonda para o que se pretende transmitir, por iso case sempre queda latente. Noutros casos funciona un compl. prepositivo representado por unha fr. prep. quer de estrutura (a/ con + fr.nom.), cun referente de trazos semánticos [animado] e [± concreto], quer de estrutura (a/ con + cláus. de inf. ou cláus. seguida de que: resignouse co que lle deron) indicando aquilo que se acepta resignadamente. Ambas as dúas frases actúan como entidades receptoras da actitude de resignación que se dá no suxeito. Tamén poden aparecer opcionalmente ccircunstanciais con papeis semánticos coma o de modo, loc. temporal e espacial, causa, fin, etc. A construción é pronominal e aparece na voz media, cun clítico que actúa como formante lexemático do verbo admitindo variación en número e persoa. É frecuente o uso da construción con negación poñendo de manifesto a non conformidade con algo (vgr. non se resigna a perdelo). Os valores aspectuais son dinámico, atélico, ás veces intensivo. - O verbo responder forma construcións de actitude significando (a) ‘ser ou facerse responsable de algo ou de alguén’ e (b) ‘adoptar unha determinada actitude de resposta ante o que outro realiza’. [72] eu respondo por este home, berreille aos meus camaradas (BE,278) [73] bueno eu deso si que non respondo (Cotobade-Pontevedra,80) [74] non vou responder ás túas provocacións (DRAG,1022) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, cun esquema semántico portador de actitude-actitude-término. 195 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego O suxeito adoita preceder o predicado, pero en moitos casos aparece posposto porque o emisor desexa poñer de relevo a cousa da que se responsabiliza ou o mesmo feito de responsabilizarse, en ocasións co fin de tranquilizar o interlocutor (vgr. non pasa nada que diso respondo eu; non vos preocupedes que respondo eu por todo). Os trazos semánticos do sux. son [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento pode non explicitarse, aínda que case sempre adoita estar latente (vgr. grita o que queiras que non vou responder [ás túas provocacións]; se quere ir só ao mar eu non respondo [por el]). Así e todo resulta habitual a presenza dun compl. prepositivo desempeñado por unha fr. prep. de estrutura (a/ de/ por + fr. nom.), que ten como referente unha entidade cos trazos semánticos [± animado] e [± concreto]. Coa primeira estrutura (de + fr.nom.) reflectimos xeralmente unha actitude de seguridade: ‘garantir, certificar algo, dar fe de . . .’; coa segunda (por + fr. nom.) facemos meirande fincapé na actitude de obriga moral e responsabilidade; coa terceira estrutura (a + fr. nom.) incidimos nunha actitude concreta de resposta a algo. De xeito opcional aparece algún ccircunstancial co papel semántico de loc. temporal e espacial (vgr. agora e aquí non respondo diso), modo (vgr. respondeu as súas provocacións con insultos), causa, fin, medio . . . Ás veces tamén se documenta un predicativo do sux. (vgr. responde tranquilo ás súas provocacións). A construción é activa, cun sux. axentivo sobre todo na construción co significado (b), e portador dunha actitude que se traduce nunha determinada maneira de actuar. A construción admite se para indicar sux. indeterminado e úsase moitas veces con negación. Os valores aspectuais son dinámico, atélico, télico en (b), ás veces habitual e iterativo. - Dous predicados como rirse e burlarse funcionan en construcións que expresan actitude e conduta co significado de ‘mofarse, ter un comportamento de burla de algo ou alguén’: [75] Pasoulle pola cabeza a tentación de medilas cunha cinta métrica, pero ela mesma se riu do disparate (DEUS,133) [76] falabamos todos gallego e riámonos dos que falaban castellano (Pol-Lugo,68) [77] Cando o hai seguro que escapa por outro lado. Por iso se burlou e segue a burlarse de nós (AGOSTO,100) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, sendo o esquema semántico portador de actitude/ conduta-actitude/ conduta-término. O suxeito precede o predicado, posponse a el con facilidade cando é non definido (vgr. dese rímonos todos moi a miúdo). Os trazos semánticos do sux. son [+ humano], [+ concreto], [continuo] ou [+ continuo] vgr. a xente rise de todo, [± común], [+ control]. O complemento é obrigatorio; está representado por unha fr. prep. de estrutura (de + fn), (de + cláus. encabezada por que), (de + cláus. de inf.: ríome de velos como os vexo). O seu referente pode ser un evento cando se trata dunha cláus. ou pode ser unha entidade cos trazos semánticos [± animado], [± concreto], [± continuo], que constitúe o obxecto de burla de alguén. De maneira opcional funcionan ás veces algúns ccircunstanciais con diversos papeis semánticos, entre os que destacan os de modo, comparación e cuantificación (vgr. rise del polo baixo; rinse de vós canto queren), causa, fin (vgr. rise del para fastidialo), locación espacial e temporal, beneficiario, etc. En ocasións tamén funciona un predicativo aludindo ao estado do sux. (vgr. ríase burlón de todos nós). A construción é activa, con sux. axentivo e ten forma pronominal. A presenza de clítico determina o emprego do compl. prepositivo e reforza a presenza do sux. así coma o seu papel de axente portador dunha determinada actitude e conduta. Este feito distingue a construción intransitiva da transitiva, que non utiliza clítico, e nela resulta o compl. directo menos externo e menos distanciado do predicado así coma directamente afectado polo evento sinalado. Por outra banda, non tódalas entidades que funcionan como compl. prepositivo poden aparecer en función de compl. dir.; ás veces pódense intercambiar ambas as dúas construcións, aínda que mantendo as diferenzas de contido, cando o complemento ten detrás un causante ou axente animado con actividade (vgr. rise dos 196 Xosé Soto Andión meus chistes / ri os meus chistes); porén isto non é posible en casos de posesión alienable ou con ausencia de axente animado e con actividade, que faga ou diga o que se indica no complemento (vgr. rise do meu pantalón / *ri o meu pantalón; rise de Vilagarcía porque vén de París / *ri Vilagarcía . . .). Os valores aspectuais son dinámico, atélico, ás veces tamén se refliten outros valores como inceptivo mediante o uso de perífrases (vgr. deuse en rir de ti), intensivo (vgr. moito se burlou de vós), habitual e iterativo. - A forma rosmar rexistrámola en construcións que designan actitude significando ‘emitir sons ou palabras pouco claras un individuo mostrando enfado’. [78] mandoume espir mentres a Garda Republicana se retiraba, rosmando e fedendo a suor (BE,9) O esquema sintáctico é suxeito-predicado, e o esquema semántico portador de actitude-actitude. O suxeito adoita preceder o predicado e caracterízase polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento non resulta obrigatorio; moitas veces funciona un ccircunstancial co papel semántico de modo (vgr. cando lle pedín diñeiro rosmaba en voz baixa), cuantificación (vgr. tranquilízate e non rosmes tanto), loc. espacial e temporal, causa, fin . . . Tamén pode aparecer un dativo ou compl. ind. de referente [± animado] co papel semántico de afectado, e en menor medida un predicativo do suxeito. A construción é activa, cun suxeito axentivo que reflite tamén un esquema de tipo actitudinal. Emprégase con frecuencia a negación e a modalidade exhortativa cando un emisor se dirixe a un interlocutor co fin de que non mostre enfado (vgr. tranquilízate e non rosmes tanto). É posible o uso de se para indicar sux. indeterminado. Os valores aspectuais prototípicos son dinámico, atélico, iterativo e habitual, ás veces intensivo. - Un predicado como teimar aparece en construcións de actitude co significado de ‘obstinarse, porfiar cunha cousa’: [79] Teiman en dicir que o ascenso do nacionalismo que cataliza o Bloque é un simple sarampelo no diagnóstico do Estado (TN6,4) [80] Non teimes tanto con iso (GDXL,1841) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, co esquema semántico portador de actitude-actitude-término. O suxeito acostuma preceder o predicado e posúe os trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento pode non explicitarse, pero a súa presenza adoita quedar latente. Cando aparece está representado por unha fr. prep., posposta ao predicado, de estrutura (en + fr. nom./ cláus.) e (con + fr. nom./ cláus.), tendo como referente un evento ou unha entidade cos trazos semánticos [animado] e [± concreto], que se constitúen en cisma e obsesión dun individuo. Ás veces tamén funciona de maneira opcional un ccircunstancial co papel semántico sobre todo de modo e cuantificación, loc. temporal e frecuencia (vgr. teima niso tódolos días), loc. espacial, causa. A construción admite se para indicar sux. indeterminado. O suxeito ten un carácter máis axentivo ca noutras construcións que tamén designan proceso mental e actitude. Os valores aspectuais son dinámico, atélico, intensivo, ás veces iterativo e habitual. - Un verbo que se rexistra en estruturas de conduta é tropezar cando significa ‘non ter boas relacións, manter diferenzas de opinión, punto de vista, etc. con alguén’: [81] convén non tropezar demasido cos compañeiros de traballo (Forcarei-Pontevedra,34) 197 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo e o esquema semántico portador de conduta-conduta-término. O suxeito adoita preceder o predicado e caracterízase polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [control parcial]. O control é parcial por canto que o individuo pode poñer os medios e a vontade para que as relacións cos demais sexan boas, pero inflúen tamén outros factores que poden facer mudar a vontade do suxeito. O complemento pode non se explicitar con sux. plural ou composto (vgr. Xosé e María tropezan [un co outro]). Cando o complemento aparece está representado por unha fr. prep. de estrutura (con + fr. nom./ cláus.), cun referente [+ animado] e [+ concreto], que designa a persoa ou persoas coas que alguén se enfronta ou manten diferenzas. De xeito opcional tamén tende a funcionar algún ccircunstancial co papel semántico de causa, modo, cuantificación (vgr. tropeza moito cos compañeiros polo seu carácter), loc. espacial e temporal, consecuencia . . . A construción sinala un modo de comportarse o suxeito. Admite se para indicar sux. indeterminado. Os valores aspectuais son dinámico, atélico e habitual cando os feitos e condutas - desacordo entre persoas - son regulares. Outros valores son intensivo e iterativo (vgr. tropezan moitas veces polo asunto do traballo). - Os verbos vacilar e dubidar son en principio verbos de pensamento e crenza que tamén forman estruturas que expresan actitude cos contidos de ‘manifestar unha actitude de indecisión canto ao modo de actuar’, ‘mostrar unha actitude dubitativa e de dar pouco creto a algo’. [82] O rei extenúase e vacila, e Amaro senta cabo del (MDR,363) [83] vacilou na resolución do problema (Santiago,35) [84] detívose no descanso e quedou mirando para el, dubidou un intre (DEUS,125) [85] Dubido entre ir ó cine ou ó teatro (DRAG,435) [86] Dubido da súa moralidade (GDXL,728) [87] Non dubidou en charmarlle a atención (Santiago,30) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-(ccircunstancial), suxeito-predicado-compl. prepositivo, co esquema semántico respectivo portador de actitude-actitude, portador de actitude-actitudetérmino. O suxeito anteponse ao predicado na orde non marcada e posponse cando o emisor centra a súa atención no complemento (vgr. diso non dubida ninguén). Caracterízase polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. En contextos figurados rexístranse tamén os trazos [animado] e [concreto]. O complemento non resulta obrigatorio en moitas destas construcións porque queda latente, é coñecido polo contexto ou porque as cláusulas están centradas na actitude vacilante do suxeito sen máis. Nas cláusulas nucleadas por vacilar tende a funcionar un ccircunstancial representado por unha fr. prep., posposta ao predicado, de estrutura (entre + fr. nom/ cláus.), co papel semántico de elección dentro de varias posibilidades que se ofrecen (vgr. vacila entre ir ou quedar); así mesmo poden aparecer outros papeis semánticos como lugar e tempo, cuantificación e modo (vgr. veña, non vaciles tanto), causa (vgr. vacila por medo a se trabucar), fin, consecuencia . . . Noutras construcións con este predicado preséntase un compl. prepositivo (cunha preposición máis próxima ao verbo ca no ccircunstancial) representado por unha fr. prep. de estrutura (en + fr.nom.), cun referente [animado], [± concreto] e [± continuo], sinalando aquel aspecto ou cuestión en que se proxecta unha actitude de vacilación e que en ocasións tamén se constitúe en causa dos feitos sinalados (vgr. vacila na solución do problema → a solución do problema é a causa de que vacile). Nas estruturas nucleadas por dubidar podémonos atopar tamén frecuentemente cun ccircunstancial de estrutura (entre + fr. nom./ cláus.), cos mesmos valores que vimos para vacilar. Con carácter máis marxinal poden funcionar outros ccircunstanciais con papeis semánticos como loc. temporal e frecuencia, modo, loc. espacial, causa, fin . . . Noutras construcións funciona un compl. prepositivo de estrutura (de + fr. nom./ cláus.), 198 Xosé Soto Andión (en + cláusula, sobre todo de infinitivo), que indica o evento ou entidade en que se proxecta a actitude dubitativa. A construción é activa, con sux. axentivo de carácter actitudinal. Admite se para indicar sux. indeterminado. As construcións con dubidar de son recorrentes na modalidade negativa. Os valores aspectuais son dinámico - de tipo psíquico -, atélico, télico se non existe duración (vgr. dubidou un instante e actuou), ás veces intensivo, habitual e iterativo. - Xogar é un verbo que admite tamén unha lectura como predicado de construcións de conduta que significan ‘non ser serio con algo ou con alguén’: [88] non a someterían durante ese tempo a todo tipo de aldraxes e torturas, nin xogarían con ela como xogaron naquel lugar maldito e abandonado (AGOSTO,12) [89] que mire ben, con nós que non xogue, que lle pode salir caro (Forcarei-Pontevedra,70) O esquema sintáctico é suxeito-predicado-compl. prepositivo, cun esquema semántico portador de conduta-conduta-término. O suxeito adoita preceder o predicado e caracterízase polos trazos semánticos [+ humano], [+ concreto], [± común], [+ control]. O complemento resulta obrigatorio, e está representado por unha fr. prep. de estrutura (con + fr.nom./ cláus.), posposta ao predicado ou anteposta en estruturas marcadas, cun referente que pode ser [+ animado], [± humano], ou [animado], [concreto] vgr. non xogues cos meus sentimentos, e que sinala o individuo afectado e/ ou a entidade que se constitúe en obxecto de broma ou de trato pouco serio. A construción ten carácter activo, reflite asemade a actitude e o modo de proceder dun individuo con algo ou alguén. Resulta frecuente con negación e utilízase en moitos casos no modo imperativo (vgr. non xogues con quen non debes, que te podes arrepentir). Admite se para indicar sux. indeterminado. Os valores aspectuais son dinámico, atélico; tamén pode ser intensivo, iterativo e habitual. 5. Conclusións A partir da anterior exposición podemos tirar as seguintes conclusións: i) Do total de construcións que abordamos, as de actitude son as máis numerosas. O reparto é o seguinte: un 58 % son predominantemente de actitude, un 25 % amosa actitude e conduta, e o 17 % restante son estruturas en que destaca o significado de conduta ou comportamento. ii) Documéntanse tanto na fala coma na escrita, sen que polo momento poidamos establecer unha cuantificación clara a favor dun maior uso nunha ou noutra, pois en moitas ocasións a procedencia literaria dun exemplo non significa que non sexa empregado na fala, como se sabe os escritores e os dicionarios reproducen moitas veces mostras da lingua oral. iii) As construcións intransitivas de actitude e conduta teñen tanto predicados pronominais coma non pronominais. Unha alta porcentaxe está no primeiro caso. iv) Nestas estruturas o suxeito adoita manter a orde normal de anteposicón ao predicado e estar implícito, aínda que tampouco faltan casos de posposición. Son de maneira prototípica animados e humanos, pois as actitudes aplícanse 199 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego de xeito maioritario ao xénero humano e as condutas a humanos e non humanos. Isto implica que os suxeitos destas cláusulas teñan en xeral control. Son tamén suxeitos activos, aínda que o grao de actividade varía bastante duns a outros. Nas construcións de conduta hai máis actividade ca nas de actitude, e dentro destas existen estruturas de actitude que levan emparellado algún tipo de acción que, en ocasións, pola súa vez supón conduta. v) Trátase de construcións biargumentais e monoargumentais. As máis rexistradas son as biargumentais cuxa segunda función sintáctica é a de complemento prepositivo. vi) As construcións con complemento xeralmente móstrano como obrigatorio e introducido por algún tipo de preposición.Ademais do carácter pronominal de moitos destes predicados seguidos de complemento, a construción admite a miúdo outro clítico para indicar suxeito e/ ou axente indeterminados. vii) Os valores aspectuais máis recorrentes son os de dinámico e atélico (expresando algún tipo de duración e en xeral de pouca dinamicidade ou de dinamicidade psíquica, tamén chamada proceso mental, cfr. Cano 1987: 46s.; A. Mendes 2002: 21s.). Algunha construción manifesta máis ben estatividade. Moitas admiten tamén variantes de valor intensivo, iterativo e de hábito. En definitiva, dende estas conclusións, o paso seguinte sería establecer comparanzas e contrastes con outras linguas, para extraer datos que nos permitan poñer de relevo máis diferenzas e puntos en común entre os distintos romances canto aos seus resultados actuais, interferencias e distintos procesos estruturais en marcha. Santiago de Compostela Xosé Soto Andión Bibliografía 1. Corpus 1.1 Lingua oral Castro, X. M. 1986: O galego en Queizán (O Corgo), tese de licenciatura, Universidade de Santiago, Facultade de Filoloxía Fernández Rei, F./ Hermida, C. (ed.) 1996: A nosa fala: bloques e áreas lingüísticas do galego, Consello da Cultura Galega, Santiago de Compostela Soto Andión, X. 1993-99: Gravacións (60 horas), material inédito transcrito procedente de diferentes lugares de toda Galicia Vázquez-Monxardín, A. (coord.) 1992: A cultura popular de tradición oral nos centros da terceira idade. 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(2001): A memoria do boi, Vigo [OCT] Xohán Cabana, D. 1994: O cervo na torre, Vigo [MDR] Xohán Cabana, D. 1996: Morte de Rei, Vigo 1.2.2 Xornais e revistas [OCG] Xornal O Correo Galego de 25/ 11/ 1998, 04/ 02/ 1999, 3/ 03/ 1999, 04/ 03/ 99, 11/ 03/ 99 [TN] Revista Tempos Novos, números 1 (1997), 4 (1997), 5 (1997), 6 (1997), 12 (1998), 17 (1998), 20 (1999), Santiago de Compostela 1.2.3 Dicionarios [GDXL] Carballeira, X. M. (coord.) (2000): Gran diccionario Xerais da lingua, Vigo [DRAG] García, C./ González, M. (dir.) 1997: Diccionario da Real Academia Galega, A Coruña/ Vigo [DRAE] Real Academia Española 2001: Diccionario de la lengua española, Madrid 2. Lingüística Álvarez, R./ Xove, X. 2002: Gramática da lingua galega, Vigo Araújo, S. 2001: «Le passif dans le système des voix du français et du portugais», in: A. Veiga/ V. Longa/ J. 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(2001): Radical Construction Grammar, Oxford University Press, New York Cunha, C./ L. F. Lindley Cintra 1984: Nova gramática do português contemporâneo, Lisboa Dik, S. C. 1997: The theory of functional grammar, Berlin Dimitrova-Vulchanova, M. 1999: Verbs semantics, diathesis and aspect, München D’Introno, F. 2001: Sintaxis generativa del español. Evolución y análisis, Madrid Dixon, R. M. W/ Aikhenvald,A. Y. 2000: Changing valency. Case studies in transitivity, Cambridge Eagly, A. H./ Chaiken, S. 1998: «Attitude structure and function», in: D. T. Gilbert/ S. T. Fiske/ G. Lindzey (ed.), Handbook of social psychology, vol. 1, Boston: 269-322 201 Construcións intransitivas de actitude e conduta en galego Freixeiro, X. R. 1999: Gramática da lingua galega III. Semántica, Vigo Freixeiro, X. R. 2000: Gramática da lingua galega II. Morfosintaxe, Vigo García, C./ González, M. (dir.) 1997: Diccionario da Real Academia Galega, A Coruña/ Vigo Givon, T. 1990: Syntax II. A functional typological introduction, Amsterdam Goldberg, A. E. 2003: «Constructions: a new theoretical approach to language», Trends in cognitive science, 7/ 5: 219-23 Hale, K./ Keyser, S. J. 2002: Prolegomenon to a theory of argument structure, Cambridge/ Massachusetts Halliday, M. A. K. 1994: An introduction to Functional Grammar, London Jackendoff, R. 1990: Semantic structures, Cambridge/ Massachussets Kay, P. 1997: Words and the grammar of context, Stanford Langacker, R. W. 1991: «Cognitive grammar», in: F. Droste/ J. Joseph (ed.), Linguistic theory and grammatical description, Amsterdam: 275-306 Lapiere, R. T. 1967: «Attitudes versus actions», in: M. Fishbein (ed.), Readings in attitude theory and measurement, New York: 26-31 Lazard, G. 1998: «Definition des actants dans les langues européennes», in: J. 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Structure, Meaning and Function, Cambridge Vilela, M. 1999: Gramática da língua portuguesa, Coímbra 202 Xosé Soto Andión Besprechungen - Comptes rendus Peter Stotz, Handbuch zur lateinischen Sprache des Mittelalters, vol. 5: Bibliographie, Quellenübersicht und Register, München (Beck) 2004, 1059 p. (Handbuch der Altertumswissenschaft II.5.5) In früheren Jahrgängen dieser Zeitschrift wurden die Bände 1-4 dieses Werkes in der Abfolge ihres Erscheinens besprochen und gewürdigt: VRom. 57 (1998): 194-96 vol. 3; 59 (2000): 217s. vol. 4; 60 (2001): 238s. vol. 2; 62 (2003): 204-07 vol. 1. Jetzt liegt auch der letzte, 5. Band vor, mit 1059 Seiten der umfangreichste des ganzen Werkes. Mit Bibliographie, Quellenübersicht und Registern schlüsselt er die vier Textbände auf. Am Anfang steht ein Verzeichnis der allgemeinen Abkürzungen und der bibliographischen Siglen (9-19). Es folgt das reichhaltige Literaturverzeichnis (21-217), das über die vom Verfasser direkt benutzten Titel hinaus auch ältere oder dem Autor nicht zugängliche Literatur enthält. Eine willkommene Orientierungshilfe stellt das «Sachregister zur Bibliographie» (219-53) dar, das von bestimmten Begriffen oder Themenkreisen aus auf die einschlägigen Titel der Bibliographie verweist (z. B. «Altenglisch», «Arabisch», «Bibel», «Hagiographie», «Interpunktion», «Kleidung/ Textilien» usw.). Die Quellenübersicht (257-444), die zusätzlich zu den im Werk explizit zitierten Primärtexten auch eine Anzahl weiterer Texte enthält (cf. p. 257), stellt ein überaus nützliches Verzeichnis der Literatur des lateinischen Mittelalters dar, eine Art Kurzlexikon mit bibliographischen Hinweisen und Datierungen. Es folgt das umfangreiche Wortregister (447-1055). In der Einleitung (447-49) wird darauf hingewiesen, dass es sich hier nicht um ein autonomes Nachschlagewerk, sondern um einen Wegweiser zur Benutzung der Bände 1-4 des Handbuchs handelt. Für den Benutzer, der mit dem Aufbau des Werkes noch nicht gut vertraut ist, stellt die Verweispraxis eine gewisse Schwierigkeit dar: Verwiesen wird auf «Buch», Paragraph und Unterparagraph, nicht auf Band und Seite. Da die «Bücher» in unterschiedlicher Weise auf die Bände verteilt sind (vol. 1: Buch 1-4; vol. 2: Buch 5-6; vol. 3: Buch 7; vol. 4: Buch 8-10), ist diese Zitierweise, die durch die Entstehungsgeschichte des Werkes bedingt sein mag, zunächst gewöhnungsbedürftig. Den Abschluss des Bandes 5 machen einige «Addenda und Corrigenda» (1057- 59). Mit dem Erscheinen dieses letzten Bandes hat nun das grosse und kühne Unternehmen seinen Abschluss gefunden. Die Bedeutung des Werkes für die mediävistische Forschung ist in den früheren Rezensionen gewürdigt worden. Latinisten und Romanisten und alle weiteren Disziplinen, die sich mit dem Mittelalter befassen, sind Peter Stotz dankbar für sein opus magnum. Ricarda Liver ★ Sanda Reinheimer Rîpeanu (ed.), Dictionnaire des emprunts latins dans les langues romanes, Bucure ó ti (Académie Roumaine) 2004, 456 p. La publication d’un Dictionnaire des emprunts latins dans les langues romanes était attendue depuis longtemps, puisque, en 1989 déjà, Marius Sala et Sanda Reinheimer Rîpeanu, dans une intervention au XIX e Congrès de linguistique et philologie romanes de Saint- Jacques de Compostelle, annonçaient qu’ils espéraient «commencer la rédaction proprement dite du dictionnaire au début de l’année 1991» 1 . Ce dictionnaire, élaboré sous la direction de S. Reinheimer Rîpeanu par un collectif formé de chercheurs de l’Institut de Linguistique «Iorgu Iordan-Al. Rosetti» de l’Académie Roumaine ainsi que d’universitaires de la Faculté de Langues et littératures étrangères et de la Faculté des Lettres de l’Université de Bucarest, nous montre un visage très spécifique du vocabulaire des langues romanes: celui qui est emprunté et non pas celui qui est hérité. Si, il y a à peu près cent ans, le REW de W. Meyer-Lübke s’intéressait principalement aux mots latins hérités par les langues romanes, le présent dictionnaire fournit en revanche une description des mots qui ont été empruntés par les langues romanes au latin savant (les «latinismes» ou «mots savants»). Ce sont ces derniers, en effet, qui procurent aux langues romanes actuelles une grande unité et en facilitent l’intercompréhension. Par conséquent, on peut affirmer que ces deux dictionnaires se complètent. Avant de présenter la méthode de travail des auteurs, il sera utile de signaler deux études antérieures de S. Reinheimer Rîpeanu: Influence du latin sur les langues romanes 2 et Emprunts latins dans les langues romanes 3 . Ces deux ouvrages décrivent le phénomène linguistique complexe et séculaire - présent encore de nos jours - connu sous le nom de «relatinisation des langues romanes» 4 , et élaborent la démarche utilisée pour la rédaction du présent dictionnaire. En effet, le vocabulaire du latin survit «dans les langues romanes dans deux grandes catégories de mots: (I) La première est celle de la ‹sopravvivenza del sangue› dont font partie les mots transmis par une tradition sans faille, les mots ayant subi, du point de vue sémantique, morphologique, phonétique, toutes les conséquences de leur emploi ininterrompu; (II) la deuxième est due à une survie des mots sur le plan culturel, plus précisément à une reprise ultérieure des relations avec le monde classique, à une résurrection lexicale qui se manifeste à partir d’un fond essentiellement latin» (5). Parmi les conséquences de l’emprunt savant au latin dans les langues romanes, les auteurs mentionnent: l’enrichissement du vocabulaire, la mise en rapport des termes vernaculaires avec les mots latins dont ils sont issus, l’ensemble linguistique qui s’est formé dans la Romania occidentale où se fondent héritage et emprunt, l’effacement de la tension entre l’héritage et l’emprunt latino-roman qui existe encore en roumain 5 , la mise en marche d’un ample mécanisme dérivationnel (7-9). L’orientation du dictionnaire de Sala/ Reinheimer est essentiellement synchronique, l’objectif des auteurs étant de remplir «une lacune et d’offrir pour la première fois un inventaire de termes latins empruntés par les langues romanes. Il s’agit de leur reprise en portugais, espagnol, catalan, français, italien et roumain, non seulement parce que ces langues se sont développées comme langues de la culture et des sciences jusqu’à nos jours, mais aussi 204 Besprechungen - Comptes rendus 1 M. Sala/ S. Reinheimer Rîpeanu, «Dictionnaire des emprunts latins dans les langues romanes», in: Actas do XIX Congreso Internacional de Lingüística e Filoloxía Románicas, Universidade de Santiago de Compostela, 1989, publicadas por R. Lorenzo, Sección X. Historia da Lingüística e da Filoloxía Románicas, Sección XI. Traballos en curso e programas de investigación nacionais e internacionais, A Coruña 1996: 513-19. 2 S. Reinheimer Rîpeanu, L’influence du latin sur les langues romanes, Bucure ó ti 1998. 3 S. Reinheimer Rîpeanu, Les emprunts latins dans les langues romanes, Bucure ó ti 2004. 4 On sait que ce phénomène, qui a contribué à un enrichissement considérable du lexique des langues romanes, a souvent provoqué l’apparition de doublets (lat. d ì rectus: port. direito/ directo; esp. derecho/ directo; cat. dret/ directe; oc. dre/ dirèit ; fr. droit/ direct; it. dritto/ diretto; roum. drept/ direct). 5 Soulignons à ce sujet le statut souvent particulier du roumain qui a emprunté les mots dits «savants» par deux voies: soit par emprunt direct au latin, soit par emprunt à une autre langue romane (principalement le français) qui, à son tour, l’avait emprunté au latin en tant que latinisme. parce qu’il y a dans leur domaine des recherches étymologiques qui fournissent le matériel nécessaire» (6). Conscients du fait que le nombre d’étymons empruntés est «exorbitant» par rapport aux étymons hérités, les auteurs se sont concentrés d’une part sur la description des éléments qui font partie du vocabulaire de base, qui «reflète l’évolution convergente des langues romanes contemporaines dans la constitution du lexique de base des sciences et des techniques et l’importance de ce vocabulaire dans le vocabulaire cultivé courant» (7), mais d’autre part aussi sur ceux qui ont fourni un seul emprunt (souvent spécifique à une seule langue). L’inventaire des mots enregistrés a été établi à partir des dictionnaires étymologiques des langues romanes, ainsi que des dictionnaires monoet bilingues de dimensions réduites, considérés comme étant de référence 6 : pour qu’un «terme latin ait le droit d’entrer dans le dictionnaire, il faut non seulement qu’il fût repris au moins dans une des langues romanes, mais aussi qu’au moins dans une de ces langues le terme emprunté figure encore dans un inventaire contemporain d’environ 18.000 mots» (11). Par conséquent, le dictionnaire écarte les termes spécialisés à sens restreint: les noms désignant des réalités historiques de l’Antiquité tels que lat. frumentarius ‘marchand de blé, surveillant’, sistrum ‘sistre’, situla ‘seau, urne de vote’, etc., les termes religieux tels que apostatare ‘se détourner de Dieu’, beneficialis ‘généreux’ et les termes dont la diffusion est plutôt restreinte comme alburnum ‘aubier’, bombyx ‘ver à soie, vêtement de soie’, gnomon ‘aiguille de cadran solaire’, etc. Ont également été éliminés les noms propres et leurs dérivés; seuls ont été retenus les noms propres devenus communs en latin (gardenia, magnolia), les ethnonymes (germanicus, africanus), les dérivés des anthroponymes (vergilianus, ciceronianus), les éléments savants de composition (aurifer, conifer) et les dérivés formés à partir des racines empruntées (12-13). En revanche, les auteurs ont intégré dans leur dictionnaire de nombreux latinismes «incertains» ou «apparents»: ils essaient en effet de reconstituer, «là où la série des emprunts ne se complétait pas à l’aide des dictionnaires utilisés, des ‹paradigmes étymologiques›, composés des équivalents romans du même étymon latin, quelle que soit leur voie d’entrée dans une langue romane» (13-14). Il s’agit principalement de latinismes «supposés» (it. vomito, volubile; fr. abréviature, acuminé), de latinismes apparents, de mots considérés comme dérivés dans certains dictionnaires étymologiques qui correspondent en réalité à des emprunts à d’autres langues romanes (fr. accumulation, actualité), de mots empruntés directement au grec (esp. alegoría, asterisco, liquen), de mots empruntés indirectement au latin par une autre filière (c’est le cas surtout en roumain, cf. N5: a conferi, a ofusca qui proviennent de l’italien, ou frenezie, pigment, etc. qui viennent du français), ainsi que de certains mots considérés comme héréditaires dans les langues romanes (it. sommergere, spirare). Tous ces mots sont marqués de signes distinctifs, pour avertir le lecteur de leur situation incertaine (14). Chaque article contient deux sections. La première concerne le terme latin (les noms sont donnés au nominatif singulier, les verbes à l’infinitif, les adjectifs au nominatif masculin singulier, etc.); elle fournit l’information grammaticale indispensable et des indications diachroniques: «Si les termes ne sont accompagnés d’aucune mention explicite (‹bas latin› ou ‹latin tardif› [tard.], ‹latin médiéval› [mdv.], ‹latin moderne› [mod.]), cela veut dire que ces termes étaient déjà attestés en latin classique ou post classique». Au cas où le mot latin est à son tour un emprunt à des langues avec lesquelles le latin est entré en contact, s’ajoutent des indications sur l’origine lointaine des étymons (16). Dans la deuxième section, romane, les formes portugaises, espagnoles, catalanes, françaises, italiennes et roumaines sont présentées dans un ordre géographique qui part de la 205 Besprechungen - Comptes rendus 6 Cf. la liste des dictionnaires utilisés (22-23). Romania occidentale et finit par le représentant de la Romania orientale. Cette partie comprend les deux types de termes romans, les latinismes «réels» et les «latinismes apparents», leur classe grammaticale étant indiquée «seulement si elle est distincte de la classe grammaticale à laquelle appartient le mot latin» (19). Dans cette section, le lecteur trouve aussi certaines informations utiles concernant l’histoire du mot (première attestation) et sa vitalité (rare ou vieilli). Quant au sens des mots, il n’est traité que de manière sommaire. Dans la partie latine, les auteurs se contentent en général d’indiquer le sens premier ainsi que «les sens qui ont pu se trouver à l’origine des sens romans des emprunts». Pour les langues romanes, nous trouvons des «renseignements d’ordre sémantique seulement si l’on ne peut pas mettre en relation le mot roman avec le mot français équivalent du point de vue étymologique; si le terme français manque, le sens des termes romans est rapporté au sens de l’étymon» (19). Pour exemplifier la nature des informations fournies, nous pensons qu’il suffit de reproduire deux articles du dictionnaire, à savoir le premier et le dernier; en règle générale, les autres articles suivent de près la même structure, extrêmement dense: abbatia (tard.), s. f. → port. |abadia|; esp. |abadía, hér.|; cat. |abadia|; fr. |abbaye, hér.|; it. |abbazia, av. 1556/ / DEI: d.-sav.; roum. |aba ò ie, it.| zoologicus (mod.), adj. → port. |zoológico|; esp. |zoológico| ; cat. |zoológic|; fr. zoologique, 1754; it. |zoologico|; roum. |zoologic, fr.|. L’ouvrage est complété d’une riche bibliographie (443-56) qui témoigne des repères théoriques qui le sous-tendent. En guise de conclusion, soulignons que cet outil lexicographique illustre pleinement ce que M. Sala et S. Reinheimer Rîpeanu anticipaient il y a quinze ans 7 : «La circulation des latinismes dans la Romania confère aux langues romanes un retour à la latinité, ce qui rend l’unité altérée autrefois par les évolutions si divergentes des mots hérités.» Adrian Chircu ★ Eugenio Coseriu/ Reinhard Meisterfeld, Geschichte der romanischen Sprachwissenschaft. Von den Anfängen bis 1492, Band 1, Tübingen (Gunter Narr Verlag) 2003, 376 p. C’est le premier des quatre volumes prévus qui voit le jour; le second s’étendra de Nebrija à Celso Cittadini, le troisième couvrira la période 1601-1818 et le quatrième ira de 1818 au romaniste Wilhelm Meyer-Lübke. Dans des exposés théoriques très solides, le grand linguiste Eugenio Coseriu, né en 1921, s’est toujours attaché à la restauration de l’unité de la linguistique romane. Son ouvrage fondamental pour la méthode historique et historicocomparative reste Sincronía, diacronía e historia. El problema del cambio lingüístico, Montevideo 1958, dont la seconde édition augmentée fut publiée à Madrid en 1973. Parmi ses nombreux écrits, l’ouvrage d’initiation à la linguistique et au langage en général Teoría del lenguaje y lingüística general. Cinco estudios, Madrid 1962, 1967 2 , 1973 3 (Traduction allemande: Sprachtheorie und allgemeine Sprachwissenschaft. Fünf Studien, München 1975) demeure incontournable pour tout philologue roman. Eugenio Coseriu, décédé le 7 septembre 2002, n’aura pas eu la chance de voir la version définitive de son œuvre. Les manuscrits destinés à son enseignement universitaire ont été rédigés avec un tel soin et une telle minutie que - dès les débuts - l’auteur prévoyait une publication de ceux-ci, mais ses multiples charges et les affres de la maladie des dernières années ont empêché sa réalisa- 206 Besprechungen - Comptes rendus 7 M. Sala/ S. Reinheimer Rîpeanu 1996: 516. tion. Les élèves et disciples de Coseriu, Brigitte Schlieben-Lange (décédée en 2000) et Johannes Kabatek ont poursuivi un double plan: la création des Archives des manuscrits d’Eugenio Coseriu et la préparation de la publication du premier texte. La volumineuse Geschichte der romanischen Sprachwissenschaft, que Coseriu se contentait de nommer «esquisse» («Skizze») s’appuie sur les notes de six cours universitaires que l’auteur donna de 1970 à 1976 à l’Université de Tübingen. Moins de 90 pages manuscrites de Coseriu et de longs entretiens avec Reinhard Meisterfeld aboutiront à l’ouvrage de plus de trois cents pages (avec index et tables) et une bibliographie complètement remise à jour. Pour la chronologie, c’est la période qui s’étend du X e au XV e siècles et pour le domaine spatial, ce sont les régions qui englobent la France, le Pays d’oc (la Catalogne), l’Italie, l’Espagne, le Portugal, l’Angleterre et les Flandres qui sont l’objet du premier volume de cette vaste histoire scientifique de la Romania linguistique. L’auteur dresse un état présent de la situation de l’histoire de la linguistique romane et s’interroge sur ses buts, sur la périodisation de celle-ci et sur son sens. Chaque chapitre est pourvu d’une abondante bibliographie. Il décrit, dans le second chapitre, les débuts de la linguistique de la Romania. Lo Donatz Poensals de Uc Faidit et Las Razos de trobar de Raimon Vidal de Besalú sont les premiers témoignages que nous possédions de «manuels» destinés à enseigner les usages du provençal pour un lecteur italien pour le premier et catalan pour le second. C’est l’affirmation de la langue d’oc comme «langue littéraire» (26); à la fin du XIII e siècle, les Regles de trobar du catalan Jofre de Foixà s’inspirera fortement du texte de Raimon Vidal ainsi que Terramagnino da Pisa dans sa Doctrina d’Acort. La grammaire de Las Leys d’Amors (XIV e s.) occupe une place privilégiée dans l’ouvrage, suivie des traductions en ancien français de l’Ars minor. L’auteur retrace les débuts de la lexicographie française (53-85): l’héritage latin, les glossaires, Abavus maior, Aalma, le Dictionarius de Firmin Le Ver et le Catholicon, dictionnaire trilingue breton-latin-français du XV e s. de Jehan Lagadeuc. Les premiers pas de la lexicographie occitane (86-98): une Summa grammaticalis du XIII e s., avec gloses provençales, des listes de formes verbales et le Rimarium tiré du Donatz Proensals, le glossaire provençal-italien de la Laurentienne (Ms. Plut. 41, 42) le Derivator du notaire Johannes de Senolheto, le Floretus et le Glossarium. Dante inaugure les débuts italiens (117-41): l’auteur analyse la signification du De Vulgari Eloquentia pour la linguistique romane et aborde la désormais fameuse «Questione della lingua», dont la problématique dépasse largement les frontières italiennes et suscite jusqu’à nos jours une vaste discussion historico-culturelle sur la littérature et la langue nationales. L’ouvrage fait une place non négligeable à Li Livres dou Tresor du florentin Brunetto Latini, première «encyclopédie» rédigée dans un volgare roman [en français] «por çou que la parleure est plus delitable et plus commune a tous langages» (I,1,7, éd. Francis J. Carmody, reprint, Genève 1975). Le quatrième chapitre est consacré à la période de l’Humanisme italien, la Renaissance (149-224). Les débats florentins sur le latin parlé sont amplement commentés, suivis d’autres contributions dans de nombreux textes des Humanistes et de l’apport de l’ecclésiastique de Sienne, Bartolomeo Benvoglienti, De analogia huius nominis ‹verbum› et quorundam aliorum, et latina lingua graecam antiquiorem non esse. (182-91) L’auteur analyse les premières grammaires italiennes et les débuts de la lexicographie du parler populaire en Italie. Le chapitre cinq prend en considération les langues romanes dans les autres pays (238- 94): L’Arte de trovar du comte de Villena (238-47), les débuts de la lexicographie dans la péninsule ibérique et les plus anciens glossaires catalans, espagnols et portugais (248-56); la description du français hors de France (257-94), avec le témoignage de Roger Bacon, le Livre des Mestiers, l’Orthographia gallica et le Tractatus ortographie gallicane, ainsi que la plus ancienne grammaire française et les débuts de la lexicographie française en Angleterre. 207 Besprechungen - Comptes rendus Un index des œuvres historiques (310-18), des noms (319-23), un index rerum (324-41), un registre lexical (342-58), une liste des abréviations les plus couramment utilisées (359), un index des auteurs (360-73) ainsi qu’un tableau chronologique (374-5) complètent utilement cet ouvrage de références. Marie-Claire Gérard-Zai ★ Ana María Cano Gonzáles, Jean Germain, Dieter Kremer (ed.), Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane. Patronymica Romanica (PatRom), vol. II/ 1 (L’homme et les parties du corps humain, première partie), Tübingen (Niemeyer) 2004, x + 806 p. Réaliser un Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane est une tâche difficile qui doit tenir compte d’une multitude d’aspects. Aussi les anthroponymes (noms de famille, prénoms, surnoms), à cause de leur origine et de leur étymologie, continuent-ils à surprendre et à fasciner les meilleurs spécialistes dans ce domaine. À l’origine, une bonne partie des noms de personnes sont des sobriquets ou des surnoms, et c’est un aspect qui apparaît très clairement dans cet ouvrage lexicographique de grande envergure. Nous rappellerons à ce propos une remarque de A. Candrea, faite il y a plus d’un siècle, mais toujours actuelle 1 : «Le sobriquet, devenu surnom, perd assez souvent la notion primitive péjorative . . . Le surnom s’accole à ce moment-là au nom de la personne et soit il disparaît en même temps que la personne, soit il survit et passe à ses héritiers, en tant que nom de famille». La même observation se trouve également chez G. Pitrè, cité par A. Candrea, et qui peut constituer une clé d’accès aux noms qui ont fait l’objet de ce travail de lexicologie et de sémantique: «I soprannomi son personali o di casato; gli uni, nati con chi la porta, finiscono con lui, o lui vivente si dimenticano per imprevedute circonstanze; gli altri, più fortunati e vitali, nascono sì con l’individuo, ma diventano generali e gli sopravvivono» 2 . Au commencement, derrière chaque anthroponyme, se cache l’histoire d’une personne et, ensuite, celle d’une famille ou de toute une communauté. Dans la description de ce genre de faits de langue, le chercheur est donc obligé de faire appel non seulement à la linguistique, mais aussi à l’histoire, à la sociologie, à l’anthropologie et même à la géographie pour ne rappeler que les disciplines connexes les plus importantes pour ce type d’investigation. En effet, en consultant ce dictionnaire des noms propres appartenant aux différentes langues romanes, on se rend facilement compte de toutes les méthodes appliquées et des nombreuses connaissances complémentaires véhiculées par cet ouvrage qui pourrait être appelé sans réserve Trésor de l’anthroponymie romane. De plus, en parcourant ce «recensement» des noms propres, on constate que ce dictionnaire ne se limite pas à une perspective historique: la diachronie et la synchronie contribuent ensemble à l’inventaire et à la découverte des noms oubliés du passé et des noms actuels. Ce deuxième tome du Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane (PatRom) inaugure concrètement le projet présenté dans les pages du premier volume 3 , paru il y a quelques années, qui annonçait le but et les destinataires de l’ouvrage. Celui-ci témoigne, avant tout, de l’unité et de la diversité des héritiers de la culture et de la civilisation romaine, à travers les changements internes et les influences externes auxquels ils ont été soumis dans le temps. 208 Besprechungen - Comptes rendus 1 A. Candrea, Poreclele la Români [Les sobriquets chez les Roumains], Bucure ó i 1895: 9. 2 G. Pitrè, Usi e costumi, credenze e pregiudizi del popolo siciliano, vol. II, Palermo 1889: 381, cité d’après Candrea 1895: 9. 3 D. Kremer (ed.), Dictionnaire historique de l’anthroponymie romane. Patronymica Romanica (PatRom), Vol. I (Présentation d’un projet), Tübingen 1997. En dépit du grand nombre de spécialistes qui ont participé à l’élaboration de ce dictionnaire, l’ouvrage se caractérise dès le début par la clarté de sa présentation ainsi que par son unité. Les treize rédacteurs ont réussi à éviter le danger de l’hétérogénéité qui pouvait menacer l’ensemble, tout en y contribuant «chacun avec sa culture et son orientation scientifiques, avec sa sensibilité et son expression, avec sa métalangue privilégiée (portugais, espagnol, français, italien), avec sa diversité d’approche et son potentiel d’analyse» (v). Conscients du fait qu’il s’agit d’un sujet difficile à épuiser, les éditeurs avertissent aussi qu’ils n’ont jamais eu la «prétention d’avoir résolu tous les problèmes ni évité tous les écueils» (v) et que ce dictionnaire comme tous les autres reste une œuvre ouverte à laquelle on pourra rajouter à tout moment de nouveaux mots qui pourraient se trouver cachés dans des bibliothèques ou dans des collections de documents privés, et qui attendent d’être découverts. Ce volume est consacré à l’homme et aux principales parties du corps humain 4 , les mots qui désignent celles-ci faisant partie du vocabulaire fondamental du latin ainsi que de celui des langues romanes. Dans l’Introduction (v), les éditeurs avouent qu’il s’agit en quelque sorte d’un «hommage indirect à l’homme (lat. h ö mo, fr. homme (on), esp. hombre, it. uomo, port. homem, gal. home, cat. home, oc. òme, rgris. uman, lad. om, frioul. om, engad. um, sard. omine, roum. om, prov. ome, gasc. oùme, òme, corse omu, dalm. jom, frprov. homo) - en tant qu’être dénommant et dénommé». La structure du volume - du général au particulier - est facile à suivre. On y trouve vingt «super-lemmes» qui sont soumis à une analyse détaillée, suite à quoi on passe à la richesse des anthroponymes qui en sont dérivés. Malgré les dimensions inégales des articles, le lecteur trouvera, à part le goût du détail et l’érudition présents à chaque page du texte, l’évident plaisir des auteurs de lui faire découvrir le patrimoine onomastique des langues romanes et la vie des noms de personne. Toutes les régions de la Romania sont couvertes par cette démarche. Dans un premier temps, les auteurs examinent les anthroponymes (noms, prénoms ou surnoms) issus du lat. h ö mo, - $ nis, mot considéré comme point de départ pour une telle entreprise. L’article le plus volumineux est celui dans lequel les auteurs abordent le latin cap u t, - $ tis (aussi *capitia). Aux discussions liées à ce «super-lemme» s’ajoutent celles qui concernent son synonyme, testa, qui, en latin déjà (chez Cicéron), apparaît comme surnom romain. Ce dernier (qui, à l’origine, signifiait ‘brique, tuile, amphore, lampe d’argile, fragment de poterie, tesson, coquille, carapace de tortue’ 5 ) a commencé à concurrencer cap u t et a fini par le remplacer dans certaines langues romanes. Les romanistes le citent à côté d’autres mots latins (bellus, plus, etc.) pour mettre en évidence les différences qui existent entre la zone centrale et les aires latérales de la Romania (lat. form o sus, lat. m ù g $ s, etc.). Ces deux articles indiquent «la place centrale qu’occupe la tête dans le corps humain et - partant - dans l’anthroponymie.» (v). 209 Besprechungen - Comptes rendus 4 Nous signalons ici la parution d’un livre consacré aux parties de la tête dans les langues romanes, intéressant et riche en exemples, paru presque en même temps que ce dictionnaire (décembre 2003). Même s’il s’agit de l’étude des noms communs, il peut sans doute contribuer à la description des noms propres: M. Livescu, Locul limbii române între limbile romanice, în perspectiva atlaselor lingvistice romanice. Terminologia p ù r ò ilor capului, Craiova (Editura Universitaria) 2003, 364 p. 5 Cf. en roumain, la tortue qui est appelée broasc ù ò estoas ù . Ò est ( lat. *testum) signifiait en latin (et en roumain) ‘vase en terre cuite, pot, carapace de tortue’. À cela s’ajoute, toujours en roumain, le mot ò east ù ( lat. testa) qui signifie ‘crane, carapace, tête’ et que les romanistes ignorent parfois quand ils invoquent les aires latérales du domaine linguistique roman. À ces lemmes s’en ajoutent d’autres qui se placent également sous le signe «d’une richesse et d’une complexité comparables, comme corn u , oculus, d è ns, n ñ sus, bracchium, m ù n u s . . . » (v). Par ailleurs, le lecteur trouvera des articles qui sont «plus modestes mais pas moins difficiles à appréhender, comme fr õ ns, lingua, auricula, collum, vent e˘ r, cauda, c ü lus, d $ g $ tus, pollex» (v) 6 . À tous ces mots s’ajoutent régulièrement leurs déterminants, qu’ils soient de nature nominale ou adjectivale. Certains articles sont complétés par des cartes linguistiques qui en visualisent les données. Il y en a 47 en tout, consacrées à des sujets tels que les «NF italiens avec préposition Dall’Omo/ Dell’Omo/ Dell’Uomo», les «Zones de distribution du NF roumain Fruntelat ù », la «Distribution du NF Lengua en Espagne», la «Zone de distribution maximale du NF Cuecas dans le sud du Portugal et en Espagne», «Los NF cont. Demain y Deman», etc., mais les auteurs sont conscients qu’un «nombre plus important de cartes d’analyse aurait sans doute permis de mieux en percevoir l’étendue» (v). Pour illustrer la démarche des auteurs, nous avons choisi le latin lingua qui est panroman (lat. lingua, port. língua, gal. lingua, esp. lengua, cat. llengua, oc. lenga, prov. lengo, gasc. lenga, fr. langue, frprov. linvoua, rgris. lingua, engad. lingua, laungia, lad. lénga, frioul. lenge, it. lingua, corse lingua, sard. limba, dalm. langa, roum. limb ù ) mais peu productif, ce qui ne nous empêche pas de suivre les modalités générales de l’analyse et de l’interprétation adoptées d’un point de vue lexical et sémantique ainsi que du point de vue de l’onomastique pour les mots concernés (357-74). En tant que nom propre, il semblerait que lingua ne soit jamais utilisé avec son sens abstrait ‘système d’expression et de communication propre à un peuple’: «au vu des dérivés et composés, on peut supposer que c’est le sens ‘d’organe de la parole’ plutôt que le sens physique descriptif qui a dominé dans l’attribution de SN: en effet, la majorité des dérivés et des composés . . . sont clairement des NP d’activité de parole. La connotation de ces SN est le plus souvent péjorative: ils désignent dans le meilleur des cas des bavards, voire des médisants, des beaux parleurs et des menteurs ou bien des bègues ou encore des personnes à l’élocution difficile» (359). Pour ce qui est de la forme simple, elle est attestée dans des noms tels que ibéro-roman Petrus Lingua, Ysabel Quadrado Lengua, Lengua, gallo-roman Langue, Girart Lingue, Jean Langue, italo-roman Lingua, Anna Lingua, Petro Lingua, roum. Limb ù . Dans certains cas, les descendants de lingua sont accompagnés d’une préposition (it. Iacobus de Linghya, Di Lingua) ou peuvent apparaître au pluriel, déterminé ou non (esp. Lenguas ou Las Lenguas). La présentation des noms propres formés à partir de lingua est accompagnée de trois cartes linguistiques: «Distribution du NF Lengua en Espagne», «Microdistribution du NF Lengua dans la province de Castelló et Teruel» et «Répartition du NF français Langard dans l’est de la France» (361-64). En ce qui concerne les affixes qui s’attachent au mot de base, la plupart sont d’origine latine; ce sont évidemment les mêmes qui entrent dans le processus dérivatif des noms communs: + ñ nu + -ottu (it. Linguanottu), + ñ riu + -ellu (occ. Langarel), + -ascu (esp. Languazsco), + ñ ticu + ñ riu (fr. Langagier), + -ellu (it. Linguella), + -ittu (fr. Languette, Languet), + -ittu + -ellu (fr. Langueteau), + ì tu (it. Luigi Linguiti, Linguito), + õ su + -ean (roum. Limb ùó anu, Limb ùó eanu), + ü tu (roum. Limbutu), ex- + (it. Scilinguo), ex- + ~ + ñ tu (it. Scilinguati), etc. Les composés à déterminant antéou postposé sont eux aussi bien représentés: [de +] septem + (italo-rom. Oliverius de Septem Lingue), tredecim + (fr. Treise-Langues), *blank + (fr. Thomas Blanche Langue), bonus + (italo-rom. Bonelingue), crassus + (fr. Crassa Lin- 210 Besprechungen - Comptes rendus 6 Les auteurs nous informent que quelques-uns de ces articles ont déjà paru sous une forme provisoire et réduite dans le volume de présentation. gua), malus + (gallo-rom. Malalengua, ibéro-rom. Malalengue), medius + (it. Mezzalingua), + bonus (gallo-rom. Colignon Languebone), + dulcis (rom. Limb ù -Dulce), + latus (rom. Limb ù lat ù ), + aurum (gallo-rom. Languedor), + vacca (it. Linguadivacca), etc. Selon les auteurs, à une certaine époque, il semblerait aussi que lingua ait été concurrencé par bucca quand il s’agissait des noms composés. Dans l’ensemble, cet ouvrage présente donc un vrai panorama onomastique des langues romanes. Quelques-uns d’entre nous y retrouveront les traces de leurs propres ancêtres . . . Saluons aussi les efforts des éditeurs d’offrir un ouvrage qui intéressera non seulement les linguistes mais aussi d’autres spécialistes. Les historiens, les anthropologues et les généalogistes apprécieront sans doute eux aussi d’avoir sous la main un ouvrage facile à consulter et riche en informations: un «florilège d’étymons dont la gestation fut longue et douloureuse, mais qui laisse présager de beaux lendemains» (vi). Cette belle aventure lexicographique continuera dans le prochain tome (II/ 2) qui concernera d’autres étymons, toujours dans le domaine du corps humain (bucca, beccus, g u la, c ù pillus, etc.). Adrian Chircu ★ Dictionnaire toponymique des communes suisses DTS. Lexikon der schweizerischen Gemeindenamen LSG. Dizionario toponomastico dei comuni svizzeri DTS, herausgegeben vom Centre de Dialectologie an der Universität Neuchâtel unter der Leitung von Andres Kristol, Frauenfeld/ Lausanne (Verlag Huber/ Éditions Payot), 2005, 1102 p. Das hier zu besprechende Lexikon der Schweizerischen Gemeindenamen ist «eines der bleibenden Ergebnisse der Schweizerischen Landesausstellung Expo. 02», ein gelungenes Auftragswerk, für die schweizerische Toponomastik die neue Grundlage. Anhand einer selektiven Datenbank (ursprünglich 7400 Ortschaften der Schweiz, reduziert auf 2866 politische Gemeinden) wurden alle relevanten publizierten und unpublizierten Materialien bearbeitet und über 20’000 historische Belege zusammengetragen. Es handelt sich um den ersten Versuch, alle schweizerischen Gemeindenamen zu erklären, wobei je nach Sprachgebiet die Artikel entweder deutsch, französisch oder italienisch abgefasst sind. Wie im Rätischen Namenbuch von Andrea Schorta werden die rätoromanischen Ortsnamen auf deutsch erklärt. Die grundlegende Einleitung (19 Seiten) wird ebenfalls in diesen drei Sprachen präsentiert. Dieses unter der Gesamtleitung von Andres Kristol (Universität Neuchâtel) stehende Unternehmen hat ein epochales Werk geschaffen, zu dessen Realisierung alle Beteiligten zu beglückwünschen sind. Dank sechsjähriger Forschung, der Arbeit von 25 Mitarbeiterinnen und Mitarbeitern, der Drucklegung durch den Verlag Huber (Frauenfeld) und der finanziellen Unterstützung von maßgebenden wissenschaftlichen Institutionen, Stiftungen und Vereinen der Schweiz, ist ein Grundlagenwerk entstanden, das die hohen Erwartungen erfüllt. Dabei soll nicht verschwiegen werden, dass ein derartiges Opus nicht perfekt sein kann. Es ist hier zwar für rund ein Drittel der schweizerischen Gemeindenamen ein erster und z. T. neuer Deutungsansatz vorgeschlagen worden, 10-15 % der in diesem Lexikon besprochenen Namen bleiben aber ungedeutet. Einen Schwachpunkt, wenigstens für einzelne Landesteile, bildet die Quellenlage und deren Publikation. Es wäre wünschenswert gewesen, wenn im Original vorliegende urkundliche Belege klarer mit or. gekennzeichnet worden wären, um dem Spezialisten eine sichere Grundlage, auch für lautchronologische Studien verwertbare Belege zu liefern. Einige der verwendeten Quellen stammen aus der zweiten Hälfte des 19. Jh., z. B. Gremaud (1875-98) für das Wallis, Quellen, die unbedingt in 211 Besprechungen - Comptes rendus ihrer Gesamtheit paläographisch überprüft werden müssen. Ohne richtig gelesene Urkundenbelege ist eine toponomastische Grundlage brüchig, vor allem wenn man berücksichtigt, dass volksetymologische Pseudowissenschaft oder allzu subjektive Stellungnahmen einzelner Forscher dem Ruf der Ortsnamenforschung geschadet haben. Die Redaktionsequipe hat diese Schwierigkeiten deutlich gesehen und war um objektive sprachwissenschaftliche Argumentation bemüht. Der Forschungsstand ist freilich unterschiedlich für die deutsche, die welsche, die italienische Schweiz und für Graubünden. Das Bündnerromanische steht seit 1964 (Schorta, Rätisches Namenbuch) an der Spitze, das schweizerdeutsche Material ist vor allem dank der Studien von Stefan Sonderegger und der Namenbücher der Kantone Thurgau (Nyffenegger/ Bandle 2003) und Nidwalden (Weibel 2003) gut erfasst. Für die Westschweiz und den Tessin fehlen bisher umfassende, vertiefte Studien, von einzelnen, z. T. hervorragenden Dissertationen und Studien abgesehen. Für die einzelnen Lexikonartikel - die von jeweils mindestens zwei Autoren gezeichnet sind - ist begreiflicherweise die sprachwissenschaftliche Kompetenz und Erfahrung der Verfasser entscheidend, vor allem wenn man - wie p. 37 erwähnt - den «Nutzen einer grenzüberschreitenden, mehrsprachigen und interdisziplinären Ortsnamenforschung» mitberücksichtigt. Jeder Artikel ist folgendermaßen strukturiert: 1. Artikelkopf mit offiziellem Gemeindenamen, Kanton, Bezirk, phonetische Umschrift der Namen 2. Auswahl der historischen Belege mit Quellenangaben, kritischen Bemerkungen und mit punktuellen Präzisierungen zu einzelnen Belegformen 3. Besprechung der bisherigen «Deutungen», der «Deutungsvorschläge» oder «Deutungsversuche» 1 . Der letzte Punkt reflektiert die neueste Forschungslage und erfordert sprachwissenschaftliches Fingerspitzengefühl und kritisches Abwägen. Eindeutige Stellungsnahmen sind zwar dem Leser meistens willkommen, dem Spezialisten können sie gelegentlich als zu wenig abgewogen und apodiktisch erscheinen. Alle Besprechungen, die diesem über 1000-seitigem Werk, ausgestattet mit den farbigen Wappen der Gemeinden, gewidmet sind, werden bestimmt die reiche Information und die umfassende Dokumentation positiv hervorheben. In meiner Besprechung beschränke ich mich auf die Beurteilung der romanistischen Komponente. Von germanistischer Seite ist von Stefan Sonderegger in der NZZ vom 21. 3. 2005 eine erste Stellungsnahme erfolgt, die im Bereich der Interpretation althochdeutscher Formen einige Mängel feststellt, die zum Teil in einer Entgegnung von Kristol widerlegt werden. Vielleicht wäre es zweckmäßig gewesen, wenn man für ein Forschungsunternehmen dieser Dimension auch den Nestor der deutsch-schweizerischen Ortsnamenforschung in irgendeiner Form in das Projekt einbezogen hätte. Die romanistische Seite ist jedenfalls als vorzüglich und dem heutigen Forschungsstand angemessen zu beurteilen. Vor allem im Bereich der Suisse romande ist recht häufig die Handschrift von Wulf Müller zu erkennen, der, wie seine 37 in der Bibliografie aufgeführten Artikel auch zeigen, neben seiner Tätigkeit als Redaktor am GPSR in der Bearbeitung der toponomastique romande seine wissenschaftliche Lebensaufgabe sieht. Neben aller Anerkennung der geleisteten Arbeit betrachte ich es auch als Aufgabe eines Rezensenten, mit Korrekturvorschlägen und Ergänzungen an einer sicher zu erwartenden 212 Besprechungen - Comptes rendus 1 Dazu die Erläuterungen p. 42: Der Titel «Deutung» bedeutet, dass die Erklärung beim gegenwärtigen Wissensstand mit großer Wahrscheinlichkeit als gesichert betrachtet werden kann. «Deutungsvorschlag» bedeutet, dass wir aufgrund der vorhergehenden Überlegungen eine Erklärung in Betracht ziehen, die wir als sinnvoll betrachten. «Deutungsversuch» bedeutet, dass wir eine neue Erklärung vorschlagen, die nicht als gesichert gelten kann. Neuauflage dieses Grundlagenwerkes in einigen Jahren beizutragen. Allgemein gilt die Feststellung, dass das Romanische Etymologische Wörterbuch von Meyer-Lübke nach Nummern zu zitieren ist; es gibt keine Paragraphen im REW. Alle Originalbelege sollten in Zukunft mit dem Sigel or. versehen sein. Ich verwende folgende Abkürzungen: DT = Gasca Queirazza, G. et al. 1990, in der Bibliographie p. 1092 DocLingSR = Documents linguistiques de la Suisse Romande 2002, in der Bibliographie p. 1076 LEI = Lessico etimologico italiano , in der Bibliographie p. 1094 p. 78 Agno TI (Lugano): Die Richtigkeit der Etymologie *amnius wird auch durch Agno, ‘torrente del Veneto’ DT 10 bestätigt. p. 100 Arzo TI (Mendrisio): «Il toponimo Arzo deriva dal latino arsus ‘arso, bruciato’» ist nicht überzeugend: Die urkundlichen Formen Artiaco (756) und Arzio (1335) sprechen für den Personennamen Arcius + -iaco, cf. Arsago seprio DT 41, als Arciaco (976) bezeugt. p. 103 Asuel JU (Porrentruy): Als Erstbeleg für Esuel wird aus Trouillat III,553 1343 Gautherat d’Esuel aufgeführt. Früher ist 1293 Borquarz, chevaliers d’Eshuel aus Doc- LingSR 6,1. p. 109 Auvernier NE (Boudry): Wenn die von Müller/ Kristol aufgestellte Etymologie richtig ist: 1011 Averniacum (or.) ( *Alverniu + -acum) handelt es sich um den frühesten mir bekannten Beleg von Schwund des l vor Konsonant. p. 110 Avegno TI (Vallemaggia): Der Erstbeleg de Avenio legt die Vermutung nahe, dass die zweite Erklärung Avinius die richtige ist, cf. Avegno (Ge) «prediale asuffissale, dal gentilizio Avinius» (DT 48). p. 115 Bad Ragaz SG (Sargans): Der etymologische Vorschlag von Huber ( *regatia) erscheint mir überzeugend; cf. auch idg. *rêg- ‘feucht, bewässern’ (IEW 857) und meine Diskussion zum Ort Riegel nördlich von Freiburg im Breisgau (Friedhelm Debus, Romania-Germania, BNF, Beiheft 52,37, Heidelberg). p. 130 Bedigliora TI (Lugano): «è molto probabilmente il riflesso del sostantivo dialettale ticinese bedeja ‘betulla’, dall’aggettivo sostantivato latino betellea ‘betulla’.» betellea ist nicht belegt, cf. LEI 5,1390,9 s. *betul(l)ea mit dem Hinweis (ib. 1395,27) «non occorre recuperare la prima proposta di Salvioni (BSSI 20,35, ripresa da Bolelli REW,ID 17,155) di un *betellea der. agg. di *betella sorto da betulla per scambio di suffisso». p. 153 Bidogno TI (Lugano): Überzeugend ist die Herleitung aus biada ‘avena’, dessen Etymologie aber nicht als «di origine incerta» bezeichnet werden kann; cf. LEI 6,232,29 s. *blato. p. 158 Bioggio TI (Lugano): «non si conosce nessun tentativo di spiegazione». Da die ältesten Belege Biegio/ Blegio lauten, könnte man an die gleiche Etymologie denken wie bei Bleggio in den Giudicarie, cf. DT 82: 1223 Blecii «deriva dalla voce prelatina *blese ‘pendio erboso’.» p. 180 Braggio GR (Moesa): «il toponimo Braggio è da ricondurre al sostantivo baragia ‘landa, zona sterile e incolta’, dalla radice preromana *baranj- ‘sterile’.» lm LEI 4,1502,12 wird tic.prealp. (Isone) bar í a ‘landa incolta’ unter vorrom. *bar(r)aufgeführt. p. 184 Brenles VD (Moudon): Zur überzeugenden Erklärung ( frprov. br # nla ‘ciboulette’) cf. GPSR 2,797 (nicht 796). p. 184 Breno TI (Lugano): Zu Gunsten einer Etymologie kelt. Personenname Brennos äußert sich auch Carla Marcato in DT s. Breno (Bs): 1110 ad Brene. p. 190 Broglio TI (Vallemaggia): «Broglio è un fitotoponimo: deriva dalla voce celtica brogilos ‘frutteto, verziere, brolo, giardino’.» Da es sich - wie richtig vermerkt - um eine Ableitung von kelt. *broga ‘Rand’ handelt, kann nicht von einer Pflanzenbezeichnung gesprochen werden, cf. LEI 7,586s. 213 Besprechungen - Comptes rendus p. 207 Buseno GR (Moesa): Die Herleitung aus *b ü cinu ‘condotto’ ist zweifellos richtig, cf. Soazza busen m.pl. ‘condotte per l’acqua’ (1554, VSI 2,1236a) und die Angaben im LEI 7,1394,25-39. p. 214 Cadro TI (Lugano): Die ältesten urkundlichen Formen lauten: Cadelo (735), Cadolo (774), Càdulo (11. Jh.). «L’origine e il significato di Cadro sono ignoti.» Möglicherweise handelt es sich wie bei Coppet VD, Brontallo TI (Vallemaggia) *brenta ‘recipiente per portare’ um eine Senke (‘conca’), cf. LEI s. *catula ‘oggetto curvo’, das zu lat. catulus ‘specie di catena’ (4. Jh., Itala; ThesLL 3,623,1) gestellt wird. p. 217 Caneggio TI (Mendrisio): Die Etymologie tic. canecc ‘casa diroccata, costruzione in rovina’ ist überzeugend. Fast zeitgleich wie der toponomastische Erstbeleg (1261, territorio de Caneçio) findet sich das mittellat. Appellativum cum multis canegiis seu casaritiis (1298, CDT 1,150). p. 218 Carabbia TI (Lugano): «L’origine del toponimo Carabbia è incerta. È possibile però il rinvio al sostantivo dialettale ticinese carabia ‘sostegno longitudinale della pergola’ *c ù l ù b u la sorta dal latino c ù t ù b u la, plurale di c ù t ù b u lum ‘stalla’, o latino c ù t ù b ö la, *c ù l ù b ö la «deposizione», rifatta su calare, VSI 4,20.» Der Hinweis auf tic.alp.centr. karábya ist zutreffend, cf. lat.mediev.tic. calabias et trastos (San Vittore 1495, VSI 4,20) und die etymologische Bearbeitung s. cala ‘legno, fusto’ in LEI 9,727,3-6. p. 218 Carabietta TI (Lugano): Bei der Interpretation sollte der toponomastische Erstbeleg La Carabieta (1375) mit dem Appellativ tic.alp.occ. (Brione Verzasca) carabieta f. ‘palo minore della pèrgola’ (VSI 4,20b) zusammengestellt werden. p. 222 Cavagnago TI (Leventina): «Cavagnago riflette un toponimo prediale *(fundus) Cavanniacus ‘podere di Cavannius’.» Es könnte auf die Verbreitung dieses Ortsnamens in der Galloromania hingewiesen werden, cf. Buchmüller-Pfaff n° 194 Chavigny. Zusammenfassend kann man feststellen, dass der romanistische Teil des DTS/ LSG die für die entsprechenden Regionen verfügbaren Informationen von Grund auf erneuert. Wenn es auch, wie der Herausgeber in der Einleitung 39 vermerkt, «den Umständen entsprechend kein völlig homogenes Werk» darstellt, so hat der DTS/ LSG doch einen entscheidenden Fortschritt gebracht. Ich bin überzeugt, dass dieses Werk das Interesse einer breiten Bevölkerungsschicht finden wird und die schweizerische toponomastische Forschung dadurch einen neuen Antrieb erhält. Max Pfister ★ Frank Jodl, Francia, Langobardia und Ascolis Ladinia. Die Bedeutung außersprachlicher Faktoren im Zusammenhang mit innersprachlichen Entwicklungen in drei Teilgebieten der Romania, Frankfurt/ M. (Peter Lang) 2004, xiii + 367 p. Wie bereits der Titel der vorliegenden Arbeit zeigt, verfolgt Verf. das Ziel, durch sprachlichen Kontakt induzierte innersprachliche Entwicklungsprozesse aufzudecken, die einen Kommunikationsraum Nordfrankreich - Norditalien für das Mittelalter offen legen sollen. Wie Verf. bereits in seinem Vorwort angibt, versteht sich die Arbeit als interdisziplinärer Forschungsbericht, was sogleich an der Einbindung historischer Bedingungen und germanistischer Forschungsergebnisse erkennbar wird. Das zweite Ziel der Studie, nämlich die Überprüfung der Adäquatheit des substratbasierten Modells zur dialektalen Gliederung, wie es Ascoli vertritt, gerät dabei ein wenig in den Hintergrund, wenngleich an dieser Stelle das diesbezügliche Ergebnis vorweggenommen werden kann, das nämlich in der Akzeptanz und Verteidigung des Modells Ascolis besteht. 214 Besprechungen - Comptes rendus Das in der Arbeit maßgebliche Phänomen, das auf den Kontakt zum Fränkischen bzw. «Frankoromanischen» (für Norditalien) zurückgeführt wird, ist die schon von Wartburg in diesem Kontext diskutierte Palatalisierung von lat. C/ G a , die sich bekanntermaßen synchron sowohl im Galloromanischen (v. a. Französischen) als auch in den norditalienischen Dialekten (nur mehr relikthaft) und insbesondere in den rätoromanischen bzw. ladinischen Varietäten findet (inwieweit die Bezeichnung letztgenannter Idiome als «räto-friaulisch» (so vereinzelt bei Francescato) vorteilhaft sein soll, zumal sich die Bezeichnungen «rätoromanisch» bzw. «ladinisch» etabliert haben, bleibt fraglich). In diesem Zusammenhang ist weiter bedeutsam, dass neben dieser weitere lautliche und v. a. morphologische Parallelen zwischen nördlicher Galloromania und Ladinia bestehen. Das einleitende Kapitel klärt das Verständnis von Sprachwandel in der vorliegenden Arbeit und rekapituliert bisherige Erklärungsversuche für die Parallelen in den benannten Idiomen (Kapitel 0: 1-26). Dabei moniert Jodl die bisher außer acht gelassene Erklärung der relativen Einheitlichkeit der rätoromanischen/ ladinischen Idiome über früh- und hochmittelalterliche Einflüsse (prinzipiell ist hier natürlich der unterschiedliche Ladinitätsgrad zu berücksichtigen, wie er von Ascoli benannt wird, d. h. einige als rätoromanisch oder ladinisch klassifizierte Merkmale treten präferiert in den westlichen, nicht immer aber auch in den östlichen Gebieten auf, weshalb schon Ascoli für das Friaulische einen Sonderstatus innerhalb der ladinischen Idiome reklamiert und gleichzeitig auf eine unità abhebt, die sich durch eine für die fraglichen Sprachräume spezifische Merkmalverbindung auszeichnet; vgl. auch das Konzept des Geotyps bei Goebl). Wenngleich unzweifelhaft ist, dass die rätoromanischen/ ladinischen Idiome eine Vielzahl an Gemeinsamkeiten aufweisen, so ist also gerade zu berücksichtigen, dass der sprachliche Abstand etwa von Bündnerromanisch und Friaulisch beträchtlich ist. Gerade in diesem Punkt ist zu kritisieren, dass in der vorliegenden Arbeit vielfach nur die äußerst westlichen Idiome in die Betrachtung eingebunden werden, die Ladinia also nicht immer in ihrer Gänze Berücksichtigung findet. Es folgt eine eingehende Untersuchung der Form des Sprachkontakts in den diversen gesellschaftlichen Bereichen, der viel Raum gegeben wird (Kapitel 1: 27-92). Auf der Grundlage des von Jodl gewählten Sprachwandelmodells, das nicht einfach nur direkte, sondern auch indirekte Vermittlung vorsieht - bekannt aus der Diskussion um die sogenannten Wanderwörter - diskutiert Verf. äußerst detailliert die unterschiedlichen Kontaktsituationen und damit verknüpft die Ausprägung individueller und sozialer Zweisprachigkeit. Zentral sind hierbei Fragen der Siedlungsdichte und -kontinuität, der Durchmischung der fraglichen Völkerschaften (Romanen/ Franken) sowie solche nach dem Grad der Zweisprachigkeit. Eine Sonderstellung mit Blick auf die soziale Zweisprachigkeit nimmt der Nordosten der Galloromania ein, da hier eine besonders alte und intensive fränkische Besiedlung gegeben ist, die einen Sprachkontakt nicht nur in den hochstehenden Bevölkerungsschichten, sondern auch für die ländlichen bedeutet, was also eine direkte Beeinflussung möglich macht (s. v. a. die lautlichen Übernahmen [w], [h]). Für die Annahme eines gemeinsamen Kommunikationsraums Nordgalloromania - Norditaloromania ist nach Verf. auch die durch Befunde der Archäologie nachweisbare allmähliche Durchmischung der langobardischen und romanischen Bevölkerungsschichten maßgeblich.Ausgehend von den langobardischen farae dehnen sich die Siedlungen bereits im 7. Jh. ins Umland aus. Wesentlich ist hier aber im Vergleich zur fränkisch-romanischen Situation in der nördlichen Galloromania die maximal im lexikalischen Bereich sichtbar werdende Beeinflussung des Romanischen durch das Langobardische. Neben der germanisch orientierten Heiratspolitik des merowingischen Königshauses ist die Verwendung des Lateinischen als Verkehrssprache bei der germanischen Oberschicht feststellbar, deren Funktionsbereich eine immer stärkere Ausdehnung erfährt, bis es schließlich zur Umgangssprache wird. Verf. fasst diese Entwicklung mit der Entstehung 215 Besprechungen - Comptes rendus einer fränkisch geprägten Sonderlatinität zusammen, die zur koinè verfestigt wird und weitgehend frei ist von fränkischen Merkmalen. Für die Landbevölkerung ist eine Verzögerung in der Beeinflussung anzunehmen, die gleichzeitig die Parallelität von fränkisch geprägtem und gallorömischem Latein wahrscheinlich macht (also nicht mehr Fränkisch - Latein). Allgemein lassen sich nach Verf. die merowingische und die karolingische Epoche scheiden: Während für erstere die sprachkontaktbedingte Innovation lediglich eine bestimmte, nämlich die Adelsschicht betrifft, erfolgt in der karolingischen Epoche die Verfestigung der Innovation sowie deren Ausbreitung (Kapillarwirkung der Adelsschicht; cf. Kapitel 2: 93- 123). In der Folge ordnet Jodl die hier vorliegende Sprachkontaktsituation in das Modell von Schlieben-Lange (1977) zur Typologie von Sprachkontakten ein. Zur Untermauerung der Annahme, dass eine Einflussnahme - über das «Frankoromanische» als Verbreitungsbasis - prinzipiell möglich war, führt Verf. weiter vergleichbare Fälle aus der romanischen Sprachgeschichte an. Gleichermaßen diskutiert Jodl Palatalisierungstendenzen in Idiomen, für die fränkisches Superstrat nicht in Anschlag gebracht werden kann. In diesem Rahmen weist Verf. auf eine mögliche Parallele zwischen einer tendenziell palatalen Realisierung der Velarokklusive c/ g a und den Verhältnissen im Neufr. hin, wobei er zu bedenken gibt, dass die aktuelle Entwicklung nicht zu Affrikaten geführt hätte und entsprechend auch keine systemimmanente Entwicklung im Falle des Lateinischen anzunehmen wäre. Daraus folgert Verf., dass ein palatales Allophon zu / a/ für das regionale Latein zwar angenommen werden könne, dies aber nicht alleine für die Palatalisierung der vorausgehenden Plosive ausreiche. Interessant ist hier die die Superstratthese stützende westgermanische Palatalisierungstendenz für / a/ , die Verf. im Weiteren erläutert. Eine konsonantische Palatalisierung dürfte nach Jodl durch die noch virulente zweite Palatalisierung (lat. c/ g e,i ) begünstigt worden sein. Für die nicht erfolgte oder rückgängig gemachte dritte Palatalisierung (lat. c/ g a ) etwa im Pikardischen führt Verf. die lautliche Kollision von Entwicklungsergebnissen als möglichen Grund an (Parallelität mit den Ergebnissen aus prävokalischem -ti-), die etwa auch in den nordit. Dialekten als Kriterium herangezogen werden kann (hier überlagern sich die Ergebnisse mit denjenigen aus -cl-), aber natürlich nicht zwangsläufig in allen Gebieten Gültigkeit besitzt (gerade in den rätoromanischen/ ladinischen Varietäten treten unterschiedliche Entwicklungsergebnisse auf, die eine Schub- oder Zugkette abbilden). Im Folgenden wird die Ausdehnung der Palatalisierung genauer beleuchtet, wobei für die Alpengebiete auf eigene fränkische Zentren hingewiesen wird, die Synergieeffekte hervorgerufen, gleichzeitig aber auch Quelle für Sonderentwicklungen dargestellt hätten. Interessant ist die für die bündnerromanischen Varietäten angenommene «frankoromanische» Beeinflussung sowohl von Norden als auch von Süden. Dennoch liegt gerade in der Annahme einer vermittelten Veränderung der Artikulation - deren Ursachen entsprechend für die Gebersprache zu klären sind - die Problematik. Abgesehen von der Verschiedenheit der Kontextbedingungen ist nicht nur für Gebiete, die keine fränkischen Ansiedlungen gekannt haben, eine erhebliche Verzögerung in der Entwicklung zu palatalen Affrikaten auszumachen. Für das Friaulische wird z. B. in der Regel das 18. Jh. für diese Entwicklung angesetzt, in einigen Varietäten liegen als Ergebnisse noch die palatalen Okklusive für c/ g a vor. Gerade für das Friaul setzt Verf. aber eine günstige Kontaktsituation an, so dass es auf der Basis der von Verf. vertretenen Annahme verwundern muss, dass hier eine verzögerte Entwicklung vorliegt. Für die horizontale Erstreckung wird die Ausdehnung über die Po-Ebene angenommen (cf. die These von Schmid), gleichzeitig unterbleibt aber eine genauere Betrachtung der mittelalterlichen Verhältnisse in den norditalienischen Dialekten. Bei Einnehmen einer synchronen Perspektive für die nördliche Italoromania mag dies verzeihlich sein, zumal wenn 216 Besprechungen - Comptes rendus über die mit dem 13. Jh. einsetzende Toskanisierung die hier interessierende Palatalisierungserscheinung rückgängig gemacht wird. Bei Annahme von Polygenese aber gilt dies nicht, und eine stärkere Einbindung der Diachronie könnte eine diesbezügliche Klärung herbeiführen. Auch mit Blick auf die heutige Sprachsituation wäre eine sprachgeographische Analyse der Distribution der Entwicklungsergebnisse von c/ g a in Abgrenzung zu c/ g e,i (nach Kontext differenziert) sowie zu den ebenfalls als «frankoromanisch» bedingt betrachteten morphosyntaktischen Erscheinungen wünschenswert gewesen.Als lautliches Kriterium, das sich nach Verf. dem merowingischen Adelsmilieu weiter zuweisen lässt, wird die Diphthongierung geschlossener Mittelvokale zu [e i - ]/ [o ÿ ] angeführt (teilweise sind auch Ergebnisse mit offenem vollvokalischem Bestandteil möglich), die aber auch in anderen Gebieten als dem hier interessierenden auftritt (z. T. im Dalmatischen sowie in süditalienischen Dialekten). Die historische Situation wird äußerst ausführlich in Kapitel 3 (125-262) behandelt, wobei hier nach den einzelnen Gebieten unterschieden wird und jeweils Befunde aus der Geschichtswissenschaft herangezogen werden. Wesentlich sind in diesem Zusammenhang natürlich auch die historischen Konstellationen, die etwa für den Raum Dolomiten bis Verona eine enge Verbindung nach Bayern ausweisen. Kulturelle Kontakte zwischen den einzelnen Gebieten fallen unterschiedlich stark oder schwach aus, teilweise lassen sich solche für das 4./ 5. Jh. nachweisen, was allerdings noch keineswegs bedeutet, dass diese für die weiteren Jahrhunderte aufrecht erhalten blieben (es werden einzelne Beispiele aus der Architektur und Kunstgeschichte angeführt; Handelsbeziehungen ließen sicher auf eine tiefergehende gegenseitige Beeinflussung schließen). Bedauerlicherweise wird die These Alineis, wonach die hier behandelte Palatalisierung slavischen Ursprungs sein könnte, auf p. 262 (N1) als in der Arbeit nicht behandelbar abgetan, obwohl gerade eine eingehende Erläuterung für die Beurteilung des Superstrateinflusses maßgeblich sein dürfte. Auch zu anderen Erklärungsversuchen für die Palatalisierung erfolgt keine nähere Erläuterung; Verf. beschränkt sich hier auf eine Nennung der Ansätze und wendet sich ausführlicher nur den Annahmen von Wartburg und Schmid zu. In Kapitel 4 (263-307) werden nun die bereits angesprochenen weiteren gemeinsamen Merkmale für den angenommenen Kommunikationsraum knapp erläutert. Als auffällige Parallelentwicklungen für die nördliche Gallo- und Italoromania werden neben lexikalischen Parallelen (Wanderwörter) zunächst die aus Verb und Ortsadverb bestehenden Periphrasen angeführt, die aber eher auf einem romanischen Modell aufsetzen dürften (s. schon lat. angelegt). Lediglich die Variantenvielfalt sowie die hohe Frequenz (unterschiedlich in den einzelnen Gebieten) lässt sich möglicherweise auf germanischen Einfluss zurückführen. Bedauerlich ist, dass für den lexikalischen Bereich äußerst wenige Elemente angeführt werden, die Jodl zudem selbst z. T. als strittig beurteilt. Für den Bereich der Syntax wird die obligatorische Setzung der Subjektspronomina und die Verbzweitstellung angeführt, wobei auf die Parallelität in mittelalterlichen Dokumenten und die in den einzelnen Idiomen z. T. erheblich voneinander abweichende Entwicklung hingewiesen wird. Für die Morphologie wird des weiteren die Verwendung ursprünglicher Akkusativals betonte Nominativpronomina angeführt (dies gilt für die norditalienischen Dialekte in Gegenüberstellung zu rätoromanischen Idiomen, die die Fortsetzung der lat. Nominativform in dieser Funktion kennen) sowie die Bewahrung der Zwei-Kasus-Deklination in der Galloromania: Interessant ist hier der durchaus lange Erhalt für den okzitanischen Sprachraum, den Jodl damit erklärt, dass es sich hier nicht um eine Neuerung handele, der Ablösungsprozess hier durch fränkisches Superstrat bedingt entsprechend ebenso verlangsamt erscheine (die Ablösung ist im Vergleich dazu in Norditalien schneller erfolgt). Das Okzitanische bleibe somit länger der römischen Tradition verhaftet (zeigt aber in den nördlichen Varietäten auch die in der Arbeit zentrale Palatalisierung von c a ). 217 Besprechungen - Comptes rendus Insgesamt liegt mit der Arbeit eine interessante Materialzusammenstellung vor; allerdings bleiben gerade für die nördliche Italoromania und die Ladinia Zweifel an der «frankoromanischen» Entwicklung. Die Parallelisierung mit anderen Entwicklungen ist aufgrund der knappen Darstellung wenig überzeugend (zumal einige ihren Ausgangspunkt bereits in lateinischen Sprachverhältnissen haben). Vielfach liegen zu den Einzelentwicklungen, die auf ca. 40 Seiten abgehandelt werden, wichtige und interessante Detailstudien vor, die so leider nicht in die Studie eingebunden werden können (teilweise fehlt die Bezugnahme auch auf klassische Referenzwerke). Für die fraglichen Erscheinungen sind ebenso wie für die Palatalisierung von c a polyzentrische Entwicklungen denkbar, was in letztgenanntem Fall insbesondere aus rätoromanistischer Perspektive ohnehin angenommen wird. Eine stärkere Berücksichtigung der gegen die Superstratthese von Wartburgs vorgebrachten Argumente wäre wünschenswert gewesen. Viele der hier genannten Kritikpunkte können zusammengefasst werden als durch die primäre Absicht des Autors bedingte Ausrichtung auf eine Stützung der Superstrattheorie von Wartburgs, der die Abwägung anderer Erklärungsmodelle leider zum Opfer fällt. Sabine Heinemann ★ Georg A. Kaiser, Verbstellung und Verbstellungswandel in den romanischen Sprachen, Tübingen (Niemeyer) 2002, 194 p. (Linguistische Arbeiten 465) Wenn ein anderes Satzglied als das Subjekt den Satz einleitet, so kann noch heute unter Umständen im Französischen eine Subjektsinversion eintreten: - Peut-être craignait-elle pour sa voix. - Au bout de la table était assis un vieil homme. Ähnliches gilt auch für andere romanische Sprachen. Dabei war diese Art von Inversion im Mittelalter noch deutlich häufiger als heute, so dass sich ein Vergleich mit eigentlichen Verb-Zweit-Stellungssprachen aufdrängt. Dieser Wortstellungstyp ist für das Deutsch und die anderen germanischen Sprachen mit Ausnahme des Englischen charakteristisch. Die Tendenz des Altfranzösischen zur Verb-Zweit-Stellung war denn auch schon Rudolf Thurneysen (1892) und vor allem József Herman (1954) aufgefallen. In neuerer Zeit wurde sogar die These, dass die romanischen Sprachen ursprünglich Verb-Zweit-Stellungssprachen waren, in generativistischen Arbeiten vertreten. Georg A. Kaiser gelingt es nun in diesem Buch, diese These in überzeugender Weise zu widerlegen. Seine Abhandlung will ein Beitrag zu einer generativen historischen Grammatik sein. Obwohl nicht wenige Generativisten sich auch mit historischen Themen beschäftigt haben, hatten diese immer Mühe, sich gegen eine - nach wie vor sehr traditionalistische - historische Sprachwissenschaft durchzusetzen. Kaiser bedauert (14) diesen Zustand und führt ihn (im Anschluss an Jürgen Lenerz) auf die «fehlende diachrone Ausbildung der meisten generativen» Linguisten zurück, betont allerdings auch die «mangelnde generative Ausbildung» der diachronen Linguisten. Er fügt bei: «In der vorliegenden generativen Studie wird versucht, diesem Manko entgegenzutreten, indem hier auch ausführlich nicht generative Literatur berücksichtigt wird» (15). Man hätte sich allerdings wünschen können, dass der Verfasser einer Leserschaft, welche nicht unbedingt über die letzten Entwicklungen der generativen Grammatik auf dem Laufenden ist, besonders im zweiten Kapitel Von Verb-Zweit-Stellung in den germanischen und romanischen Sprachen (16-52) einige Hilfen gewährt hätte. So hält er es nicht einmal für nötig, Abkürzungen wie SpezCP oder SpezIP zu erklären. Immerhin glaube ich ver- 218 Besprechungen - Comptes rendus standen zu haben, dass nach heutiger generativistischer Sicht in den germanischen Sprachen das konjugierte Verb in die Stellung des «Komplementierers» (COMP) bewegt wird, wenn diese nicht schon belegt ist. In den Nebensätzen stehen dort die Konjunktionen oder Relativpronomen, weshalb das konjugierte Verb in der Schlussposition verbleibt. Für die modernen romanischen Sprachen ist dagegen von generativistischer Seite nie eine solche «V-nach-COMP-Bewegung» postuliert worden. Eine Ausnahme machen einzig das Bündnerromanische und einige Dolomitendialekte, welche offensichtlich die Wortstellungsregeln des Deutschen übernommen haben. Im dritten Kapitel Verbstellungswandel in den romanischen Sprachen. Ein Forschungsüberblick (53-107) wird dann allerdings der nicht generativistischen Forschung viel Platz eingeräumt. Im Wesentlichen beschränkt sich dieses Referat allerdings auf den Zeitraum bis 1957, also bis zum Erscheinen von Chomskys Syntactic Structures. Nicht generativistische Studien zur romanischen Wortstellung, die nach diesem Datum erschienen sind, werden bestenfalls kurz erwähnt 1 . Immerhin zeigt der Forschungsüberblick Kaisers, dass seit dem letzten Viertel des 19. Jahrhunderts eine beträchtliche Anzahl von Studien zur Wortstellung im Französischen entstanden ist. Dies widerlegt die verbreitete Ansicht, die historische Linguistik hätte lange Zeit die Syntax vernachlässigt. Das eigentliche Problem ist vielmehr die methodologische Unzulänglichkeit dieser Arbeiten, die zumeist als Dissertationen entstanden sind. Die verwendeten Kriterien sind oft anfechtbar oder auch unklar. Statistische Untersuchungen lassen sich nicht miteinander vergleichen, da die Auswertung nach unterschiedlichen Prinzipien erfolgte. So konnte nie eine Gesamtsicht entstehen. Kaiser legt deshalb im fünften Kapitel Verbstellungswandel in den romanischen Sprachen. Eine empirische Untersuchung (129-64) eine eigene statistische Untersuchung vor, die sich auf verschiedene Übersetzungen der Bücher Samuels stützt. Vertreten sind dabei fünf französische Übersetzungen aus verschiedenen Perioden, eine neuhochdeutsche, eine modernisländische und je eine ältere und eine neuere spanische, portugiesische und surselvische Übersetzung. Was zunächst das Französische betrifft, so ergeben sich die folgenden Entwicklungen von den Quatre livres des Reis (um 1170) bis zu einer zeitgenössischen Bibelübersetzung: - Von 64,9 % auf 83,8 % zugenommen hat die Wortstellung SV(X) mit dem Subjekt an erster und dem Verb an zweiter Stelle. - Ebenfalls zugenommen (von 10,9 % auf 14,5 %) haben die Sätze, in denen das Verb an der dritten oder an einer noch höheren Stelle steht, wobei diese Wortstellung in den Bibelübersetzungen der frühen Neuzeit noch häufiger war. - Fast gänzlich verschwunden sind Sätze mit Verb-Erst-Stellung (von 11,6 % zu 0,2 %), - Auch die in unserem Zusammenhang besonders wichtige Wortstellung XVS mit Verb- Zweit-Stellung und Subjektsinversion hat drastisch abgenommen (von 12,6 % zu 1,5 %), wobei diese Wortstellung ihren Höchstwert aber nicht in der altfranzösischen Übersetzung der Quatre livres des Reis erreichte, sondern in einer 1520 gedruckten Bibelübersetzung (mit 26,8 %). Auch im Altfranzösischen haben wir es somit mit einer Wortstellung zu tun, die in keiner Weise mit der deutschen oder auch mit der bündnerromanischen Wortstellung zu vergleichen ist, wo die Erst-Stellung des Verbs im Aussagesatz ausgeschlossen ist und eine Dritt- Stellung des Verbs höchstens in seltenen Ausnahmefällen vorkommt. 219 Besprechungen - Comptes rendus 1 Ganz unerwähnt bleiben Arbeiten, die das Problem der Wortstellung aus einer ganz anderen Sicht angehen wie J. Rychner, L’articulation des phrases narratives dans la «Mort Artu», Neuchâtel-Genève 1970, oder R. de Dardel, «L’hypothèse d’une base OVS en protoroman», Probus 1 (1989): 121-43. Noch entschiedener gegen die Annahme einer gemeinromanischen Verb-Zweit-Stellung sprechen die Untersuchungen zum Iberoromanischen. Hier zeigen die mittelalterlichen Bibelübersetzungen vielmehr eine starke Tendenz zur Verb-Erst-Stellung (42,7 % im Altportugiesischen und sogar 59,1 % im Altspanischen), eine Tendenz, die auch im Modernspanischen (mit 23,3 %) recht häufig anzutreffen ist. Die These einer ursprünglichen Verb-Zweit-Stellung im romanischen Aussagesatz erweist sich somit als kaum haltbar und dies darf als das positive Ergebnis dieser Untersuchung gewertet werden. Weit anfechtbarer scheinen mir dagegen die Argumente, die im vierten Kapitel Verb- Zweit-Stellungswandel als Parameterwechsel (108-28) vorgebracht werden. Kaiser entwickelt hier eine allgemeine Theorie des Sprachwandels, wobei er von der «Annahme (ausgeht), dass Sprachwandel durch Vorgänge während des Spracherwerbsprozesses bestimmt und ausgelöst wird» (114). Die Hypothese, wonach sich die Sprache gleichsam als Folge eines ungenauen Erwerbs durch eine neue Generation wandeln würde, ist alt; sie wird von Kaiser allerdings nicht in dieser undifferenzierten Form vorgebracht.Vielmehr ergeben sich im Rahmen der generativen Prinzipien- und Parametertheorie einige Probleme mit dieser Annahme. Parameter sind bekanntlich eine Art angeborener grammatischer Variablen, unter denen die Kinder jene Variable auswählen müssen, die ihrer Muttersprache entspricht. Wie kann es nun aber geschehen, dass eine Generation von Kindern gleichsam den falschen Parameter wählt? Eine mögliche Erklärung wäre, dass der Sprachwandel bereits in der Sprache der Erwachsenen angelegt ist. Kaiser verwirft nun allerdings nicht nur die Hypothese, wonach es in der Sprache der Erwachsenen zu einem Systemwandel kommen könnte, sondern auch die Annahme, quantitative Verschiebungen in der Sprache der Erwachsenen könnten die Kinder bei der Wahl des Parameters beeinflussen. Die einzige Hypothese, die ihm akzeptabel scheint, ist diejenige eines Parameterwechsels durch Dialekt- oder Sprachkontakt. Da eine solche Erklärung für einen Parameterwechsel zwischen dem Alt- und Modernfranzösischen nicht zu finden ist, betrachtet er dies als ein weiteres Argument gegen die Annahme eines Parameterwechsels. Nun liegt aber seit kurzem William Labovs 2 fundamentale Untersuchung zu den sozialen Einflüssen im Sprachwandel vor. Diese widerlegt wohl endgültig die These, wonach der Sprachwandel beim Erwerb der Muttersprache durch eine neue Generation stattfinden würde. Vielmehr zeigen die empirischen Untersuchungen, dass Kinder keine Schwierigkeiten haben, die Sprache ihrer Erzieher nachzuahmen. Die entscheidenden Änderungen finden in der Pubertät statt, wenn die Jugendlichen auf der Suche nach ihrer eigenen Identität sind und sich von der Sprache der Elterngeneration entfernen. Solche Erkenntnisse sind freilich mit der streng sprachimmanenten Sicht, die Kaiser als Generativist pflegt, schwer zu vereinbaren. Hier sehe ich denn auch die Grenzen der vorliegenden Arbeit. Höchst beeindruckend bleibt jedoch, wie es Kaiser gelingt, neueste Ansätze der Grammatiktheorie mit soliden philologischen Prinzipien zu verbinden. Jakob Wüest ★ Paul Teyssier (ed.), avec la collaboration de Romana Timoc-Bardy pour le roumain, Comprendre les langues romanes. Du français à l’espagnol, au portugais, à l’italien & au roumain. Méthode d’intercompréhension, Paris (Chandeigne) 2004, 396 p. Les évolutions politiques récentes, en Europe, semblent favoriser une nouvelle ouverture à l’égard de études comparatives, y compris celles qui s’occupent des langues romanes. C’est 220 Besprechungen - Comptes rendus 2 W. Labov, Principles of Linguistic Change, vol. 2, Social factors, Oxford 2001. la raison pour laquelle nous saluons la sortie d’un ouvrage à la fois scientifique et didactique qui rend plus facile l’accès aux structures fondamentales des langues romanes. Comme le précise J. Schmitt Jensen, professeur à l’Université d’Aarhus dans son Avantpropos (9-12), le volume que nous soumettons à l’analyse est le fruit de son expérience comme professeur de langues romanes à l’université danoise. Son orientation lui a en effet été suggérée par la situation linguistique particulière des pays nordiques où il arrive souvent qu’un Danois, un Norvégien et un Suédois puissent se comprendre tant qu’ils utilisent des mots proches du point de vue formel et sémantique. Ce modèle d’intercompréhension très particulier a été ensuite testé sur les langues romanes et J. Schmitt Jensen, ses collaborateurs et en particulier ses étudiants se sont «vite aperçus que cela marchait», sans avoir nécessairement besoin de faire appel au latin. Ce nouveau type de pédagogie qui s’appuie sur des similitudes existant entre les langues romanes aux niveaux phonétique, morphologique et syntaxique, a encouragé les auteurs à développer leurs analyses, afin que «leur ouvrage puisse être utile non seulement aux lecteurs pressés qui désirent acquérir les bases nécessaires à l’intercompréhension, mais aussi, d’une façon plus générale, à tous ceux qui s’intéressent aux langues romanes» (10-11). Dans l’Introduction (13-17), les auteurs avertissent que le manuel s’adresse à des lecteurs de langue française et se propose de «les aider à comprendre l’espagnol, le portugais, l’italien et le roumain». Mais il est prévu que le «labeur commun» du projet serve également «de base aux trois autres tomes publiés ou en cours de publication en espagnol, en italien et en portugais» et que chacun d’entre eux constituerait «un ouvrage original». Après avoir présenté quelques astuces nécessaires à la compréhension des cinq langues, les auteurs nous expliquent la place que le français occupe dans la Romania et le but de cette nouvelle démarche pédagogique. Selon eux, «la comparaison des langues révèle leur fonctionnement, dévoile une partie de leur histoire et projette une vive lumière sur la façon dont les hommes, à travers elles, appréhendent le monde» (17). Le premier chapitre, Le français et les autres langues romanes (19-30), met en évidence les particularités du français par rapport aux autres langues romanes. Cela concerne l’orthographe (archaïque, compliquée et incohérente), la phonétique (les mots accentués sur la dernière syllabe prononcée), le lexique, la morphologie (l’effacement des désinences verbales, la neutralisation de la distinction morphologique singulier-pluriel en français parlé, sauf en cas de liaison), la syntaxe et la formation des mots à l’aide d’affixes. Dans les chapitres qui suivent, toutes les particularités susceptibles de faciliter l’intercompréhension sont inventoriées. Au chapitre II, Alphabet et prononciation de l’espagnol, du portugais, de l’italien et du roumain), les auteurs présentent les systèmes orthographiques des langues romanes, à savoir l’identification des lettres individuelles, les groupes de lettres ainsi que d’autres indications utiles sur la prononciation, l’accent et la graphie (30-50). Dans le chapitre suivant, Le lexique: aperçu général, les auteurs proposent de «montrer que l’intercompréhension du vocabulaire de nos cinq langues n’est pas une entreprise aussi folle qu’elle peut le paraître à première vue» (54-68). Ils insistent non seulement sur les similitudes entre les différentes langues (fr. main, esp. mano, port. m-o, it. mano, roum. mân ù ), mais aussi sur leurs différences (fr. danger, esp. peligro, port. perigo, it. pericolo, roum. pericol), en tenant également compte des cas où les mots ont un étymon différent pour le même concept (fr. fermé 1 , esp. cerrado, port. fechado, it. chiuso, roum. închis). L’histoire des mots est le quatrième chapitre de l’ouvrage; comme son titre l’indique, les auteurs ont adopté ici une perspective diachronique. Malgré cela, l’histoire des langues ro- 221 Besprechungen - Comptes rendus 1 Les auteurs ont oublié de mentionner le français clos lat. clausus, -a, -um ‘fermé, confiné, achevé’. manes n’occupe pas la place qu’on attendait; ils se limitent en fait à illustrer les principales évolutions phonétiques et certaines autres innovations qui ont eu lieu du latin aux langues romanes, en présentant notamment un exemple classique: lat. lactem fr. lait, esp. leche, port. leite, it. latte, roum. lapte (69-100). Dans le cinquième chapitre, L’organisation du lexique, les auteurs abordent des questions de sémantique en insistant surtout, pour chaque langue romane, sur la structuration du monde d’un point de vue lexical. Parmi les notions traitées, mentionnons en particulier celles de «jouer», «lettre», «sortir», «monter», «sommeil» et «être». Ensuite, nous trouvons des observations sur les diminutifs et les augmentatifs où les auteurs déclarent que le français est la seule langue romane où l’on constate la «mort des diminutifs» (101-28), une affirmation qui, dans cette forme absolue, est sans doute inexacte. C’est avec le sixième chapitre, Le nom, que commence la morphologie. Ce chapitre illustre en particulier les phénomènes qui individualisent les langues romanes. Pour le roumain, par exemple, on mentionne le genre neutre, le pluriel marqué par des désinences vocaliques comme en Italie et par des désinences spécifiques (-uri, -le), l’existence des déclinaisons (129-41). Au chapitre VII, L’adjectif qualificatif, les auteurs s’intéressent à la formation du féminin des adjectifs, la formation du pluriel - par une consonne en français, espagnol et portugais, par une voyelle en roumain et en italien -, les degrés de comparaison, les comparatifs et superlatifs synthétiques (en roumain toujours analytiques), les superlatifs en -imo et l’emploi des adjectifs qualificatifs (143-54). Le huitième chapitre, Les articles, met en lumière les particularités de cette partie du discours que le latin ne possédait pas («pour les articles définis . . . toutes les formes que nous avons étudiées ci-dessus proviennent elles aussi d’un seul et même mot: le démonstratif ille». Les différences ne sont pas majeures, exception faite du roumain, unique représentant de la Romania orientale: celui-ci n’a pas d’article partitif dans son inventaire (sauf l’article indéfini ni ó te employé avec un nom de matière singulier et qui devient par conversion une sorte d’adjectif déterminatif: ni ó te oameni ‘des gens’/ ni ó te carne ‘de la viande’), il ne possède pas de formes contractées, mais un article défini postposé, accolé au nom qu’il détermine (b ù iat/ b ù iatul ‘garçon/ le garçon’, fat ù / fata ‘fille/ la fille’, etc), un article démonstratif (cel) et un article possessif (al) (155-67). Les six chapitres suivants, Les pronoms personnels (169-90), Les adjectifs personnels ou «possessifs» (191-95), Les mots démonstratifs (197-207), Les pronoms relatifs (209-13), Les interrogatifs (215-20), Les indéfinis (221-31) témoignent de la diversité et du riche inventaire des formes pronominales qui, dans certains contextes, deviennent adjectifs déterminatifs. Les particularités de chaque langue sont analysées de près et mises en relation avec celles qui s’observent dans les autres langues romanes. Dans le chapitre suivant, Les numéraux (233-40), l’attention des auteurs se porte en particulier sur le roumain qui, d’un côté, a conservé le système roman de numération (les numéraux cardinaux: unu, doi/ dou ù , trei, patru, cinci, ó ase, ó apte, opt, nou ù , zece) et, de l’autre, a emprunté (sl. suto roum. sut ù ‘cent’), a innové (treizeci ‘trente’, al treilea ‘le troisième’) ou a hérité du substrat un système particulier, tout en utilisant du matériel latin (lat. unus super decem roum. unsprezece ‘onze’, cf. alb. një-mbë-dhjetë ‘onze’). En mentionnant les numéraux roumains patrusprezece et ó asesprezece, les auteurs vont d’ailleurs au-delà de la norme littéraire (les seules formes acceptées sont paisprezece et ó aisprezece) 2 . Les considérations portant sur le verbe sont divisées en deux chapitres: Le verbe: la phrase simple (chapitre seize) et Le verbe: la phrase complexe (chap. dix-sept). Les auteurs consi- 222 Besprechungen - Comptes rendus 2 Cf., par exemple, Îndreptar ortografic, ortoepic ó i de punctua ò ie, Bucure ó ti (Univers Enciclopedic & Académie Roumaine) 1995: 212 et 247. dèrent en effet que, du point de vue de l’apprentissage des langues, il importe de distinguer la phrase «qui ne comporte[nt] pas de propositions subordonnées» et celle «qui contient une ou plusieurs propositions subordonnées» (241-75). Conformément aux chapitres antérieurs, sont traitées des questions qui rapprochent (la plupart des modes et des temps) et qui différencient les langues romanes: les auxiliaires «avoir» et «être» (le roumain utilise seulement «avoir»); les modes et les temps (les structures forgées sur le modèle cantare + habeo: chanterai ou chanterais; les formes du futur et du conditionnel roumains qui sont analytiques: voi cânta, am s ù cânt, o s ù cânt ‘je chanterai’ et a ó cânta ‘je chanterais’; les formes espagnoles et portugaises en -ra: amara ou fizera; le futur du subjonctif en espagnol et en portugais; l’infinitif flexionnel du portugais cantarmos, cantardes, cantarem; les trois plus-que-parfaits portugais: cantara, havia cantado, tinha cantado; le plus-que-parfait synthétique du roumain: cântasem ‘j’avais chanté’; le subjonctif comportant le morphème s ù en roumain: s ù cânte ‘qu’il chante’). Les auteurs oublient cependant de mentionner qu’en roumain (surtout dans la langue parlée), il existe un présomptif présent et un présomptif parfait qui expriment généralement le doute ou l’incertitude (présent: va fi cântând, ar fi cântând, s ù fi cântând et va fi cântat, ar fi cântat, s ù fi cântat). En ce qui concerne la phrase complexe (263-75), les auteurs ont choisi de détailler les principaux problèmes relatifs à l’emploi du subjonctif et à la concordance des temps (les complétives, les circonstancielles, les conditionnelles, les comparatives ou les relatives). Les prépositions sont analysées au chapitre dix-huit (277-88). Après une brève présentation des prépositions les plus fréquentes (de, a, en, etc.), ce sont les équivalents romans des prépositions françaises à, en, dans, pour, par, avec, de (par, exemple fr. Mourir de soif, esp. Morir de sed, port. Morrer de sede, it. Morire di sete, roum. A muri de sete) ainsi que ceux des locutions prépositives qui sont examinés et vérifiés dans plusieurs contextes. Le chapitre dix-neuf Les conjonctions (289-99) traite de l’emploi des «mots invariables qui relient entre eux, soit des constituants de la phrase ayant tous la même fonction . . ., soit d’une proposition subordonnée à celle dont elle dépend.» Bref, il s’agit de ce que la grammaire traditionnelle appelle des conjonctions de coordination (qui expriment l’adjonction, la restriction, l’alternative, la conclusion ou l’explication) et des conjonctions de subordination qui introduisent des complétives (fr. Il m’a dit qu’il viendrait, esp. Me dijo que vendría, port. Disse-me que viria, it. Mi disse che sarebbe venuto, roum. Mi-a spus c ù va veni), des finales, des concessives, des consécutives, des causales, des temporelles et des hypothétiques. Les adverbes sont décrits au chapitre vingt (299-309). Partie de discours incommode, l’adverbe a toujours été une sorte de casse-tête chinois pour les linguistes. Malgré cela, les auteurs ont réussi à réaliser une bonne présentation. Après avoir proposé quelques repères théoriques, ils décrivent les adjectifs adverbialisés (fr. parler clair, esp. hablar claro, port. falar claro, it. parlare chiaro, roum. a vorbi clar) ainsi que les adverbes en -mente, très répandus dans les langues romanes occidentales (fr. durement, esp. duramente, port. duramente, it. duramente, mais roum. dur). La description se poursuit par les principales catégories sémantiques couvertes par l’adverbe: la manière (fr. bien, esp. bien, port. bem, it. bene, roum. bine), le lieu (fr. dehors, esp. fuera, port. fora, it. fuori, roum. afar ù ), le temps (fr. hier, esp. ayer, port. ontem, it. ieri, roum. ieri), la quantité (fr. peu, esp. poco, port. pouco, it. poco, roum. pu ò in). Le dernier chapitre du manuel est consacré à L’affirmation et la négation (311-321) où sont analysés les moyens dont disposent les langues romanes étudiées pour affirmer et nier. Trois annexes (Alphabet phonétique, Les conjugaisons de l’espagnol, du portugais, de l’italien et du roumain et Du français aux quatre langues romanes. Quelques correspondances pratiques) constituent une sorte de supplément pratique aux aspects théoriques présentés auparavant (319-383). Ils sont complétés par une liste d’Abréviations, l’Index et la Table des matières (385-396). 223 Besprechungen - Comptes rendus Dans la Bibliographie (385-387) qui se limite à des ouvrages et des articles visant la didactique des langues, nous regrettons l’absence de certains «classiques» de la philologie romane. Les auteurs auraient pu tirer profit des études et des manuels publiés par Friedrich Diez, Wilhelm Meyer-Lübke, Edouard Bourciez, Pierre Bec, Iorgu Iordan, Rebecca Posner, Jacques Allières, Lorenzo Renzi, Sanda Reinheimer Rîpeanu, Jean-Marie Klinkenberg, etc. Malgré ces quelques remarques critiques, nous sommes persuadés que cet ouvrage - qui n’est pas à proprement parler un travail de philologie romane et dont le principal but reste l’intercompréhension - est un manuel incontournable d’apprentissage comparé des langues romanes, attendu depuis longtemps. Tout au long de ce livre, nous avons remarqué un bon choix d’exemples et un traitement rigoureux des faits de langue. Soulignons aussi une mise en page agréable qui permet une bonne visualisation des exemples. La démarche des auteurs trouvera certainement des adeptes. Adrian Chircu ★ Andreas Dufter, Typen sprachrhythmischer Konturbildung, Tübingen (Niemeyer) 2003, 250 p. (Linguistische Arbeiten 475) Andreas Dufter beschäftigt sich in seiner Dissertation mit den Typen sprachrhythmischer Konturbildung. In der Rhythmusforschung unterscheidet der Verf. zwei traditionelle Forschungsrichtungen: zum einen die Isochronieforschung, die ihre rhythmische Typologie silben- und akzentzählender Sprachen rein temporal definiert, und zum anderen die Metrische Phonologie, deren Rhythmizitätsbasis akzentuell zu interpretieren ist. Trotz dieser sehr eindimensionalen Sichtweise der Rhythmusbeschreibungen erheben die traditionellen Forschungsansätze Anspruch auf eine universell gültige Beschreibung der Rhythmusphonologie. Diesem Anspruch können sie nach Ansicht Dufters jedoch nicht gerecht werden. Das Ziel des Autors ist es daher, eine universell gültige phonologische Typologie verschiedener sprachrhythmischer Konturen zu entwerfen, die sowohl die Zeitals auch die Prominenzstruktur berücksichtigt, und die durch externe Befunde aus anderen Forschungsbereichen wie der experimentellen Phonetik, der Psycholinguistik und der poetologischen Metrik untermauert werden kann. Im Folgenden soll der Aufbau des Buches näher betrachtet werden, wobei das Augenmerk zum einen auf die Darstellungen der traditionellen Forschungsrichtungen und zum anderen auf die neue Typologie Dufters gelegt wird. Die vorliegende Monographie besteht aus einer Einleitung (1-3), vier Hauptkapiteln und einer Zusammenfassung (209-10). Den Abschluss bilden eine umfassende Bibliographie (211-43) sowie eine Registerangabe (245- 49). Nach einer kurzen Einleitung mit einem Überblick über die Zielsetzung und die Vorgehensweisen des Verf. stellt Dufter in Kapitel 1 (Konzeptionen von Sprachrhythmus) sowohl die Vorgeschichte (1.1) als auch die zwei traditionellen Forschungsrichtungen der Rhythmusphonologie vor (1.2 und 1.3). Dufter führt in Kapitel 1.1 aus, dass sich Platon, Aristoxenes von Tarent, Quintilian u. a. bereits in der Antike unter philosophischem Aspekt mit dem Thema Rhythmus und dessen Funktion beschäftigten. Des Weiteren stellt Dufter einige wichtige Arbeiten und Ansichten zur Rhythmusforschung vor, bezüglich derer Autoren wie Beauzée, Kloppstock, Humboldt und Sievers zu nennen sind. Der Verf. weist jedoch auch auf ein gewisses «Desinteresse an einzelsprachlicher und sprachvergleichender Rhythmusforschung in der Linguistik» (9) hin, das vor allem von Saussure, Chomsky und Halle vertreten wurde. In Kapitel 1.2 (Rhythmizität als Isochronie) geht Dufter zunächst auf die Isochronieforschung ein. Rhythmizität wird hier als temporale «Abfolge von Gleichem» (1), d. h. als 224 Besprechungen - Comptes rendus Folge gleicher (isochroner) Zeitintervalle definiert. Der Verf. verweist in diesem Zusammenhang v.a. auf Pike 1 und Abercrombie 2 . Pike beschreibt die zeitliche Strukturierung von Sprache als stress- und als syllable-timing (11). Abercrombie sieht diese Dichotomie wesentlich strenger, indem er zwischen silben- und akzentisochronisierenden Sprachen strikt unterscheidet (cf. p. 11). Als grundlegende rhythmische Parameter gelten bei Abercrombie die Silbe und das (phonologische) Wort bzw. der Fuß, bezüglich derer Isochronie, d. h. zeitliche Angleichung, erfolgt. Da Wörter unterschiedlich viele Silben aufweisen, verhält sich der jeweils andere Parameter dann natürlich anisochron. Nach Ansicht Abercrombies gehört u. a. das Französische zu den silbenzählenden Sprachen, das Englische, Russische und Arabische hingegen zum Typ der akzentzählenden Sprachen. Dufter, der Abercrombie ein hohes Verdienst in der sprachvergleichenden Forschung zuschreibt, äußert sich jedoch kritisch gegenüber dieser strengen Einteilung in einerseits silben- und andererseits fußbzw. akzentisochronisierende Sprachen, da «Silben- und Fußisochronie . . . nicht die einzigen Organisationsformen der Zeitstruktur von Lautsprache» (13) darstellen. Vielmehr sollte nach Dufter noch ein dritter Isochronietyp berücksichtigt werden, der morenisochronisierende Rhythmus. Der Autor weist in den Kapiteln 1.2.1.1, 1.2.1.2 und 1.2.1.3 außerdem darauf hin, dass einer Sprache nicht immer eindeutig eine prosodische Grundeinheit zugeschrieben werden kann, sondern dass in der Isochronieforschung oft kontroverse Forschungsansichten bezüglich der fuß-, silben- oder morenisochronisierenden Tendenzen bestimmter Sprachen herrschen. So wird das Französische in der Literatur z. B. einerseits als «Musterbeispiel für Silbenisochronie» (25) bezeichnet, andererseits jedoch als akzentzählend mit einer «einzige[n] Prominenz pro Phrase» (26). Widersprüchliche Meinungen bestehen auch bezüglich der morenisochronisierenden Tendenz des Japanischen. Die klassische Einteilung in einerseits silbenzählende Sprachen mit der Silbe als prosodischer Basiseinheit und andererseits akzentzählende Sprachen mit dem (phonologischen) Wort bzw. dem Fuß als grundlegende Größe sind daher nach Ansicht des Verf. als problematisch zu betrachten. In Kapitel 1.2.6 (Isochronietypen und grammatische Korrelate) beschreibt Dufter das Verhältnis zwischen grammatischen Strukturen und Rhythmus in der Isochronieforschung. Hierbei stellt sich die Frage, inwieweit «grammatische Strukturen durch rhythmische Präferenzen mitgeprägt» (49) werden, oder inwieweit umgekehrt «das grammatische System den Sprachrhythmus» (51) bestimmt. Zu beachten sind somit nach Auffassung des Verf. neben der rein phonologischen Seite auch die Ebenen der Morphologie (Wortphonologie) und der Syntax (Satzphonologie). In Kapitel 1.3 (Rhythmizität als Prominenzalternanz) stellt der Autor die Metrische Phonologie als die zweite traditionelle Forschungsrichtung vor, die die «regelmäßige Folge von Prominenz als rhythmische Qualität» (209) unter rein akzentuellem Aspekt, d. h. ohne Beachtung der Zeitdimension, untersucht. Allein die periodische Abfolge und die Alternanz betonter und unbetonter Silben ist hierbei von Interesse. Die prosodische Basis des Sprachrhythmus, d. h. den sprachrhythmischen «Normalfall» (80), bildet nach Auffassung der metrischen Phonologen die Silbenfolge bzw. der Fuß. Der Verf. veranschaulicht im weiteren Verlauf dieses Kapitels, wie Silbenprominenzen in der Metrischen Phonologie dargestellt werden können, nämlich entweder durch Baumgraphen oder aber in Form von Gitterdarstellungen, auch «metrische Gitter» oder grids (59) genannt. In Kapitel 2 (Kritik reduktiver Konzeptionen von Sprachrhythmus) nimmt Dufter zu den traditionellen Forschungsansätzen und -vorgehensweisen kritisch Stellung. An dieser Stelle kann wegen der großen Fülle seiner Kritikpunkte nur auf einige wenige kurz eingegangen 225 Besprechungen - Comptes rendus 1 K. L. P IKE , The intonation of American English, Nachdruck Ann Arbor, MI 1967 [ 1 1945]. 2 D. A BERCROMBIE , Elements of general phonetics, Edinburgh 1967. werden. In Kapitel 2.2 stellt der Verf. die Silbenisochronie als rhythmische Präferenz in Frage und verdeutlicht das Problem des silbenisochronisierenden Sprachtyps: Wird die Silbenfolge rein temporal als Isochronie interpretiert, kann Rhythmizität nur durch die «Konturierung der Prominenzkontur» (90) erfolgen. Geht man hingegen von einer rein isoprominenten Silbenzählung aus, ist dieser Sprachtyp logischerweise nicht mehr begründbar (114). Setzt man nun Silbenisochronie und -isoprominenz zugleich an, d. h. dass alle Silben gleich lang und gleich prominent sind, kann keinerlei rhythmische Konturbildung erfolgen. Eine solche Äußerung wäre nach Ansicht des Verf. «in rhythmischer Hinsicht tickenden Uhren und tropfenden Wasserhähnen an die Seite zu stellen» (90). Auch den rein akzentuell definierten Ansatz der Metrischen Phonologen lehnt Dufter ab. Eine Akzentzählung, die die Zeitstruktur nicht berücksichtigt und Rhythmizität nur als Periode betonter und unbetonter Silben sieht, könne, so Dufter, keine universelle Gültigkeit innerhalb der Rhythmusphonologie haben. Wie solle sonst zum Beispiel eine Sprache wie das Französische klassifiziert werden, dessen Prominenz äußerst durational geprägt ist (99)? Zusammenfassend ist für Kapitel 2 festzuhalten, dass Dufter v.a. die eindimensionale Sichtweise der beiden traditionellen Forschungsrichtungen bemängelt, die stets eine der beiden Teleologien «verabsolutieren» (80), d. h. entweder die Zeit- oder die Prominenzstruktur. Eine universelle Rhythmusphonologie sollte nach Ansicht Dufters jedoch beide Dimensionen berücksichtigen. Außerdem schlägt der Verf. eine weitere Kombinationsmöglichkeit vor, nämlich «(geordnete) Verschiedenheit in der Zeit» (80) mit anisochroner Silbenprosodie als Basis. Denn «warum sollte eine Sprache ihre rhythmische Kontur nicht vorrangig durch eine musterbildende Regularisierung der Abfolge langer und kurzer Silben erreichen? » (80). Diese neuen Ansätze berücksichtigt Dufter bei der Erstellung seiner neuen Typologie rhythmischer Konturbildung, die er in Kapitel 3 vorstellt. Der Verf. unterscheidet vier Prototypen sprachrhythmischer Konturbildung (132): Sprachen mit morenbasiertem oder phrasenbasiertem Rhythmus, wobei entweder die More oder aber die phonologische Phrase mit finaler Längung die rhythmische Basis bildet. Ausschlaggebend für diese Rhythmustypen ist somit die distinktive Dauer in der Wortbzw. Satzphonologie. Von prominenzbasiertem Rhythmus ist dann die Rede, wenn distinktive Prominenzen auf wortbzw. satzphonologische Ebene als Rhythmusstifter fungieren. Bestehen hingegen keine Kontraste in der rhythmischen Kontur, spricht man von alternierendem Rhythmus. Unter 3.3.1 (Morenbasierter Rhythmus) fasst Dufter diejenigen Sprachen zusammen, deren Sprachrhythmus morenbasiert ist. Als Paradebeispiel hierfür gilt das Japanische (3.3.1.1), aber auch das Finnische und das Westgrönländische (3.3.1.2) besitzen die More als Grundeinheit ihrer rhythmischen Konturbildung. Es wäre in den Kapiteln 3.3.1.1 und 3.3.1.2 wünschenswert gewesen, den morenbasierten Rhythmustypen anhand praktischer Beispiele aus den entsprechenden Sprachen besser zu untermauern. Etwas anschaulicher und ausführlicher gestaltet Dufter die Untersuchung des phrasenbasierten Rhythmus in Kapitel 3.3.2 (Phrasenbasierter Rhythmus). In 3.3.2.1 verweist der Autor darauf, dass der Wortakzent im Französischen zugunsten des Phrasenakzents zurücktritt, sobald mehrere Wörter in eine größere prosodische Einheit zusammengefasst werden, die in der Regel durch eine «durational markierte Prominenz auf der letzten Silbe» (137), d. h. durch Finalakzent, definiert ist. In der Literatur ist je nach Sichtweise von groupe de souffle, groupe rythmique, groupe de sens, groupe syntaxique, mot phonologique oder mot prosodique die Rede. Dufter hingegen schlägt den Terminus der «phonologischen Phrase» (138) vor, wobei zu beachten ist, dass die phonologische Gliederung der Phrase mit der syntaktischen Struktur nicht zwingend deckungsgleich sein muss. Der Verf. macht in diesem Kapitel deutlich, dass die Zeitstruktur die Basis der rhythmischen Kontur des Französischen bildet, wobei die zeitstrukturelle Kontrastivität nicht auf wortphonologischer Ebene, sondern auf satzphonologischer Ebene stattfindet. Dufter verweist hierbei 226 Besprechungen - Comptes rendus auf Rothe 3 , der seinerseits bereits feststellte, dass die Länge der Vokale wegen der geringen funktionellen Auslastung der Quantitätsoppositionen «relativ irrelevant» (Rothe 2 1978: 109) sei. Auch wenn sich für das Konsonantensystem des Französischen auf den ersten Blick vermeintlich eine andere Situation darzustellen scheint 4 , so ist auch in diesem Fall keine konsonantische Quantitätsopposition auf wortphonologischer Ebene festzustellen. Die durationale Prominenz, die vom Autor im Französischen als Phrasenisochronisierung definiert wird, besitzt auf satzphonologischer Ebene vorwiegend demarkative Funktion, da sie zur «Demarkation syntaktischer Einheiten» (145) eingesetzt wird. Dennoch unterliegt die auf sententialer Ebene festgelegte Zeitstruktur des Französischen weniger starken Restriktionen als die entsprechenden wortphonologischen Bestimmungen der moren- und prominenzbasierten Sprachen. An dieser Stelle ist zu fragen, warum Dufter einige Beispiele zur Wortphonologie zitiert und näher erläutert, die zudem in der Literatur häufig als Standardbeispiele erwähnt werden (z. B. p. 144-45), zur Satzphonologie hingegen keine Beispiele vorstellt, um seine Typologie des phrasenbasierten Rhythmus im Französischen zu unterstreichen. Auch die Prominenzstruktur des Koreanischen (3.3.2.2) ist weniger auf wortphonologischer als vielmehr auf satzphonologischer Ebene zu definieren. Somit findet auch hier phrasenbasierte Prominenzgebung statt. Im Gegensatz zum Französischen wird im Standardkoreanischen jedoch der Anfang einer phonologischen Phrase gekennzeichnet (Initialakzent). In Kapitel 3.3.3 (Prominenzbasierter Rhythmus) stellt Dufter drei Sprachen mit prominenzbasiertem Rhythmus vor, das Englische, das Deutsche (3.3.3.1) und das Russische (3.3.3.2). Zwar haben das Englische und das Deutsche keinen durch die Phonologie eindeutig festgelegten Wortakzent, dennoch sind einige typische Akzentuierungen festzustellen. Im Englischen und Deutschen wird die sprachrhythmische Kontur durch initial betonte Füße (154) gebildet. Anhand einiger Beispiele weist Dufter darauf hin, dass der Akzent im Deutschen in der Regel jedoch später gesetzt wird als im Englischen, cf. dt. Charakter vs. engl. character oder dt. Labyrinth vs. engl. labyrinth (150). Des Weiteren zeigt der Verf., dass Wortakzente im Englischen und Deutschen in einigen Fällen distinktive Funktion besitzen, wie in dt. August, Roman, übersetzen oder engl. transport (Subst.) vs. transport (Verb). Eine distinktive Wortakzentfunktion wie im ital. canto ‘ich singe’ vs. cantò ‘er sang’ herrscht im Englischen und Deutschen jedoch nicht vor (151). Zudem ist die funktionelle Auslastung der durch die Akzentopposition bedingten Minimalpaare sehr gering, da die Bedeutungsdifferenzierungen problemlos durch den Kontext herzuleiten sind. In der Satzphonologie sind die Prominenzen im Englischen und Deutschen hingegen vor allem bei der «Fokus- Hintergrund-Gliederung» (151) von Bedeutung. Die Akzentuierung dient hier als Mittel der Fokusanzeige, wobei Dufter darauf verweist, dass im Unterschied zu den romanischen Sprachen jedes Wort einer englischen oder deutschen Äußerung einen Fokusakzent tragen kann. So ist z. B. jedes einzelne Wort der folgenden Äußerung akzentuierbar: Hans ging gestern ins Kino 5 (151). 227 Besprechungen - Comptes rendus 3 W. R OTHE , Phonologie des Französischen. Einführung in die Synchronie und Diachronie des französischen Phonemsystems, Berlin 2 1978 (Grundlagen der Romanistik 1). 4 Ausdrücke wie la dent [lad - ] vs. là-dedans [lad - ] oder il mourait [ ʁ ] vs. il mourrait [ ʁ ] (145) zeigen eine deutliche Bedeutungsdifferenzierung. Dieser Längenunterschied der Konsonanten entsteht jedoch nicht aus «zwei verschiedenen zeitstrukturellen phonologischen Spezifikationen eines Segments» (145), sondern durch den Zusammenstoß zweier gleicher Lautelemente an einer Wort- oder Morphemgrenze. 5 Selbst die Präposition ins kann akzentuiert werden, wenn betont werden soll, dass Hans nicht wie üblich vor dem Kino stehen blieb, sondern ins Kino hineinging. Wie für das Englische und Deutsche zeigt Dufter auch für das Russische (3.3.3.2) eine Dominanz der Prominenzstruktur über die Zeitstruktur. Im Russischen sind akzentuelle Oppositionspaare auf lexikalischer Ebene zwar eher selten, in der Morphologie spielt die Akzentlage hingegen eine wichtige Rolle, da sie zur Differenzierung verschiedener Wortarten und zur Flexionsanzeige verwendet wird. Wie im Englischen und Deutschen dient die Prominenzkontur auf satzphonologischer Ebene auch im Russischen der Fokus-Hintergrund-Gliederung, wobei hier zu beachten ist, dass die einzelnen Wortakzente auch bei sententialer Akzentuierung erhalten bleiben. Im Gegensatz zum Englischen oder Deutschen ist die Akzentlage des Russischen jedoch nicht eindeutig vorhersagbar. Außerdem dürfen Akzente im Russischen nicht wie im Englischen isochronisiert werden, um einen stress clash zu verhindern, da Prominenzzusammenstöße wegen des «absolutistische[n] Herrschen[s] der Wortakzente» (155) im Russischen durchaus üblich sind. In Kapitel 3.3.4 (Rhythmische Konturen ohne Kontraste: alternierender Rhythmus) untersucht Dufter Sprachen mit alternierendem Rhythmus (156). Derartige Sprachen weisen «rhythmische Konturen ohne Kontraste» auf, d. h. dass in solchen Sprachen «die Zeitstruktur ebenso wie die Prominenzstruktur keine oder nur geringe Distinktionsleistung erbringen muss» (156). Zu diesen Sprachen zählen in Dufters Typologie das Italienische (3.3.4.1) sowie das Spanische (3.3.4.2). Die Lage des Akzents ist im Italienischen auf wortphonologischer Ebene in der Regel auf die «letzten drei Silben einer Wortform» (156) beschränkt, sie ist jedoch nicht immer vorhersagbar. Als Beispiele nennt Dufter it. facile mit Akzent auf der Antepaenultima oder it. civile mit Paenultimaakzent (157). Auch Ultimaakzente sind im Italienischen nicht unüblich (cf. it. -tà, -tù oder bestimmte verbale Flexionsformen). Außerdem besitzt das Italienische Wörter mit Antepaenultimaakzent wie it. mandorla oder polizza, deren Wortprosodie jedoch eher als «unromanisch» und «unitalienisch» (157) gilt. Was also die distinktive Akzentfunktion auf wortphonologischer Ebene betrifft, so ist diese im Italienischen zwar durchaus häufiger anzutreffen (cf. it. ancora vs. àncora) als im Englischen und Deutschen, sie ist aber dennoch relativ gering. Wichtig für die Rhythmusphonlogie des Italienischen ist nach Ansicht Dufters die sententiale Ebene. Hier ist die Prominenzkontur unter Berücksichtigung der einzelnen Wortakzentlagen kaum «syntaktischen oder informationsstrukturellen Zwängen» (162) untergeordnet. Des Weiteren stellt Dufter fest, dass auch die Zeitstruktur im Italienischen unter wortphonologischen Gesichtspunkten zur Kodierung beiträgt. Hierbei handelt es sich jedoch nicht um Quantitätsoppositionen auf Silben- oder Wortebene, sondern vielmehr um die unterschiedlichen Proportionen einzelner konsonantischer Segmente, die wortmedial intervokalisch entweder einfach oder aber geminiert auftreten können (cf. it. fato ‘Schicksal’ vs. fatto ‘Tatsache’ oder it. papato ‘Papsttum’ vs. pappato ‘gierig verspeist’ (159)). Rhythmusphonologisch beeinflusst die unterschiedliche Länge der konsonantischen Segmente zwar den vorausgehenden Vokal, d. h. ist der Folgekonsonant kurz, wird der vorausgehende Vokal gelängt, ist der Folgekonsonant hingegen geminiert, wird der vorausgehende Vokal kürzer gesprochen. Da Vokal und Konsonant jedoch in durationaler Relation zueinander stehen, beeinflussen die unterschiedlichen Segmentdauern nicht die satzphonologische Zeitstruktur (it. fatto und fato sind also auf satzphonologischer Ebene gleich lang). Im Gegensatz zum Französischen kann der Zeitstruktur im Italienischen auf satzphonologischer Ebene außerdem keine «demarkative syntaktische Kodierungsfunktion» (162) zukommen. Vielmehr findet im Italienischen sprachrhythmisch eine tendenzielle Prominenzisochronie statt. In Kapitel 3.3.4.2. stellt Dufter die rhythmischen Konturverhältnisse des Spanischen vor, indem er vor allem die Unterschiede zum Italienischen herausarbeitet. So kennt das Spanische nach Ansicht des Autors z. B. keine Quantitätsoppositionen. Auch gibt es in der 228 Besprechungen - Comptes rendus Regel keine phonologische Festlegung des Akzents wie im Italienischen. Prinzipiell ist die Akzentuierung auf der Ultima im Spanischen häufiger als im Italienischen, was vor allem auf die Apokopierung des auslautenden -e im Spanischen zurückzuführen ist (cf. it. civile und sp. civil (162)). Im Unterschied zum Italienischen besitzt der Akzent im Spanischen morphologische Funktion: außer der akzentuellen Kennzeichnung von Minimalpaaren (Substantiv vs. Verb) bestimmt die Akzentlage im Spanischen auch über Formen im Verbalparadigma. Dufter nennt an dieser Stelle einige akzentuelle Minimalpaare wie z. B. andén ‘Gehweg, Bahnsteig’ vs. anden ‘sie gehen (Konj.)’, miro ‘ich sehe an’ vs. miró ‘er sah an’ oder rogara ‘er bäte’ vs. rogará ‘er wird bitten’ (163). Der Wortakzent im Spanischen ist im Vergleich zum Italienischen somit als wichtiger zu erachten. Dies ist, so Dufter, u. a. daran zu erkennen, dass unbekannte Wörter im Spanischen akzentuell analog angeglichen werden. Auch wird die Prominenzabfolge im Spanischen in der Regel nicht wie im Englischen umgestaltet, um einen stress clash zu vermeiden. Daran lässt sich u. a. erkennen, dass die Satzprosodie im Spanischen stärker vom Wortakzent festgelegt ist als im Englischen, Französischen oder Italienischen (163). In Kapitel 3.4. fasst Dufter seine neue Typologie sprachrhythmischer Konturbildung kurz zusammen. Es ist für den Verf. hier wichtig, nochmals zu betonen, dass Sprachen ihre Rhythmizität entweder auf der Ebene der Zeit oder aber auf der Ebene der Prominenz, nicht aber auf beiden Ebenen gleichzeitig, aufweisen. In Sprachen mit morenbasiertem Rhythmus wird die rhythmische Kontur durch Quantitäten bestimmt, in Sprachen mit phrasenbasiertem Rhythmus hingegen durch «syntaktisch oder informationsstrukturell bestimmte durationale Phrasendemarkationen» (165). Dufter stellt außerdem fest, dass «Silbenzählung als eurhythmische Teleologie» (165) ein Phantom bleibt. Auch der rein akzentuelle Aspekt der Metrischen Phonologen in der rhythmischen Konturbildung konnte vom Autor nur am Beispiel des Englischen gezeigt werden. In Kapitel 4 (Externe Evidenz für die neue Typologie) stellt der Autor einige empirische Befunde aus folgenden Bereichen vor: Phonetik und Sprachtechnologie (4.1), Spracherwerb und Sprachverlust (4.2) sowie aus der Poetologischen Metrik (4.3). Diese anhand empirischer Untersuchungen und Tests erhobenen Befunde sollen, so Dufter, die Notwendigkeit der Erstellung einer neuen phonologischen Typologie sprachrhythmischer Konturbildung unterstreichen. Der Autor kommt daher in Kapitel 5 (209-10) zu dem Schluss, dass «Phonetik und Sprachtechnologie, Psycholinguistik sowie die literaturwissenschaftliche Metrik in ihren Hinweisen auf verschiedene sprachrhythmische Typen und die Wichtigkeit typspezifischer prosodischer Kontraste konvergieren» (210). Abschließend möchte ich bemerken, daß sich der Leser der vorliegenden Arbeit nicht durch die immense Fülle an Fachtermini und die oftmals sehr komplizierten und komplexen Darstellungen abschrecken lassen, sondern sich durch den «hochtheoretischen Dschungel» kämpfen sollte. An vielen Stellen wäre es durchaus wünschenswert gewesen, die äußerst theoretischen Zusammenhänge anhand praktischer Beispiele näher zu erläutern (z. B. p. 133-36, 144-47, passim). Außerdem ist an verschiedenen Stellen der Arbeit die Originalität und die Authentizität mancher Beispiele zu hinterfragen (z. B. p. 150-54, 156-62, 163-64, passim). Die Lektüre dieser Monographie ist dennoch sehr lohnenswert, um neue Erkenntnisse bezüglich der Rhythmusforschung zu gewinnen. Zudem hat der Autor in seiner Darstellung die bemerkenswerte Leistung vollbracht, die komplizierten und theoretischen Ansätze der traditionellen Forschungsrichtungen der Rhythmusphonologie detailliert darzustellen, sie kritisch zu hinterfragen und daraus seine neue, äußerst interessante Rhythmustypologie zu entwickeln. Dem Verf. ist es gelungen, in sehr umfangreicher und beeindruckender Weise zu zeigen, warum die bisherigen traditionellen Forschungsrichtungen zu eindimensional arbeiteten, und warum die Berücksichtigung neuer Aspekte und die Kombination früherer 229 Besprechungen - Comptes rendus Forschungsansätze bei der Erstellung einer neuen Typologie sprachrhythmischer Konturbildung unumgänglich sind, um dem Anspruch auf eine universell gültige Rhythmusbeschreibung von Sprache gerecht werden zu können. Karin Ewert ★ Louis de Saussure, Temps et pertinence. Éléments de pragmatique cognitive du temps, Bruxelles (Duculot - De Boeck) 2003, 321 p. (Champs linguistiques) Il libro di Louis de Saussure ha due pregi non indifferenti: affronta un argomento fondamentale (la costruzione delle relazioni temporali nel discorso), lo fa con un rigore scientifico tale da investire di valore conoscitivo i suoi stessi limiti. La table de matières, «wittgensteinianamente» ordinata e posposta all’indice analitico, presenta la struttura simmetrica del lavoro. Al denso avant-propos, dove è fissato il retroterra filosofico, segue una première partie che esibisce, storicamente e criticamente, lo stato dell’arte delle principali scuole di pragmatica: queste ultime sono raggruppate in due correnti, les approches référentielles (dagli studi di Port Royal, al classico Hans Reichenbach, alla semantica formale e aspettuale della Segmented Discourse Representation Theory (SDRT) e Dynamic Aspect Trees (DAT)) e les approches psychologiques, rispetto alle quali viene isolata e focalizzata, grazie ad una sintetica ri-costruzione, la teoria della pertinenza. È alla deuxième partie che resta quindi affidata l’autentica pars construens dell’opera, suggellata in redditio da una conclusione aperta. Alle pagine immediatamente seguenti invece, è affidato il compito di esporre quelli che ritengo essere i nodi centrali, a volte problematici e sempre fecondi, del lavoro di Louis de Saussure. I termini di Temps et pertinence (d’ora in poi TeP) si giocano sulle due interpretazioni possibili della chiusa del terzo paragrafo dell’avant-propos: le discours est comme un doigt qui pointe sur des objets; le destinataire, pour comprendre l’intention du locuteur, ne doit pas regarder le doigt, mais l’objet désigné (18). Una prima interpretazione, teoreticamente corretta e filologicamente infedele, consiste nel declinare la parola «discours» nei due livelli di complessità che possono assumere i significati (sintagmi nominali e frasi o enunciati 1 ) e nel riconoscerne la relazione di indicazione 2 intrattenuta nei confronti della Bedeutung (declinata rispettivamente come referente o messaggio 3 ). Due le conseguenze più immediate di questa lettura: l’affermazione della tesi dell’indipendenza logica tra significato e riferimento, cosicché il progetto di calcolare i messaggi (o gli insiemi di messaggi 4 ) che possono essere indicati da un enunciato risulterebbe 230 Besprechungen - Comptes rendus 1 Utilizzo qui i due termini in maniera intercambiabile, perché questa distinzione non è necessaria al nostro discorso. 2 Nel senso della deissi ad oculos di K. Bühler, degli Anzeichen di E. Husserl o degli «indici» di C. S. S. Peirce. 3 In effetti, secondo la dottrina di G. Frege sono Bedeutungen esclusivamente gli oggetti indicati da un sintagma nominale e i valori di verità indicati dalle frasi, ma non i messaggi in quanto tali. Tuttavia questa distinzione non è rilevante per il nostro discorso. 4 Mi riferisco al progetto di TeP, esposto nella maniera più esplicita nel primo paragrafo del primo capitolo della seconda parte: «une signification en type peut conduire à des sens très divers en token. Il faut donc disposer d’une logique apte à gérer le contexte pour en rendre compte. Les choses gagnent à être vues ainsi: les entités traitées par le destinataire donnent lieu à des ensembles de possibilités, voire des ensembles d’ensembles (et ainsi de suite) de possibilités interprétatives, et le analogo a quello di prevedere gli oggetti che possono essere indicati da un dito; il decadimento dei privilegi attribuiti alla nozione ibrida di «significato letterale» con il suo conseguente confino nella medesima «classe» dei significati etichettati «non-letterali». Ora, la prima conseguenza mi sembra esattamente la negazione del progetto generale all’interno del quale TeP colloca la sua analisi dei tempi verbali; l’altra, invece, prevede il rifiuto della nozione centrale (l’idea di «significato par défaut») di cui il libro si serve per realizzare il suo intento. La seconda interpretazione del passo citato, quella filologicamente corretta e teoreticamente discutibile, emerge considerando la critica legittima che Louis de Saussure (d’ora in poi LdS) muove alle derive anti-realistiche del Cours de linguistique générale: C’est un fait que les expressions linguistiques s’opposent mutuellement, et qu’il existe dans la compétence de tels réseaux d’opposition . . ., mais ces oppositions n’épuisent pas leur sens, et ceci . . . parce qu’elles ont bien une signification qui concerne un concept extra-linguistique et que la valeur est un problème qui opère au niveau de la structuration de la langue. . . . Il faut donc autre chose que la valeur, à savoir la référence (24). È certamente vero che una definizione puramente formale, cioè tale da individuare i vettori lungo i quali un lessema si distingue dagli altri, non abbia alcun valore funzionale fino a quando non si introduca una descrizione sostanziale del concetto; ed è altrettanto vero che tale concetto sia (almeno del caso di elementi naturali) «extra-linguistico», in quanto non è determinato dal sistema dei rapporti di valore, ma derivato dalla struttura dell’esperienza. Tuttavia è falso che tale componente concettuale possa essere definita «referente» (almeno nel senso rigoroso del termine) perché fa parte del codice linguistico: anzi, molto spesso, è il costituente più importante del significato di un lessema. Per usare le categorie di Gottlob Frege, quindi, ci troviamo ancora nel territorio del Sinn e non in quello della Bedeutung. La conseguenza, al livello elementare dei sintagmi nominali, è che un significato non sia articolato in due sezioni, a 1 il concetto (sagomato dai rapporti di valore); b 1 l’istruzione par défaut di individuare gli oggetti che «corrispondono» al concetto, come alcuni passi di TeP inviterebbero a supporre 5 . Parallelamente, la conseguenza al livello più complesso delle frasi è che il significato di un enunciato non sia articolabile in a 2 un nucleo sintattico-semantico sotto-determinato; b 2 una serie istruzioni (ordinate da quella attiva in assenza di contesto fino a quella orientata verso la lettura più «non-letterale») che ne guidino l’interpretazione nei messaggi possibili. In sintesi, mi sembra che il guasto occulto che mina in basso 6 non tanto TeP, quanto il paradigma teorico all’interno del quale cui si colloca, consista semplicemente nella sovrapposizione tra le idee di Sinn e Bedeutung 7 . 231 Besprechungen - Comptes rendus destinataire réalise des séries de choix interprétatifs, en d’autres termes, une procédure. Le destinataire a donc à sa disposition essentiellement des chemins préférés dans la procédure» (170). 5 Mi riferisco ad esempio a TeP (29): «Puisque nous supposons donc aux expressions linguistiques la capacité de référer, la question se pose de l’identification du référent. La réponse varie en fonction des caractéristiques de ce référent. S’il est perceptible dans le contexte d’énonciation, l’identification du référent se fera vraisemblablement par sélection dans l’ensemble des perceptions spatiales.» 6 C. Rebora, Curriculum vitae, Novara 2001: 11. 7 Per questa ragione sarei propenso a considerare TeP come l’esito, forse più raffinato ed accorto, dell’iniziale progetto di semantica steso da Donald Davidson. Al livello dei sintagmi nominali, se a 1 coincide con il significato del lessema, connesso ad un significante per mezzo di una relazione simbolica 8 istituita a-priori, b 1 ne è completamente esterno ed esprime una realizzazione contingente (senza alcun privilegio teorico rispetto alle altre possibili), della relazione di indicazione istituita a-posteriori tra il complesso significante - significato e un referente 9 . Al livello degli enunciati, è vero che la costruzione del significato (cioè a 2 ) può includere sia processi di codifica, sia processi di inferenza e quindi elementi contestuali, ma è falso che esista un continuum che dal significato della frase conduca all’individuazione del messaggio (cioè b 2 ) perché il primo appartiene all’ambito del Sinn e il secondo (che presuppone il primo) all’ambito della Bedeutung 10 . Ebbene, nella negazione dell’ultima osservazione consiste esattamente il presupposto della messa a punto d’una procedura prospettata nell’introduzione della deuxième partie di TeP: Une procédure est donc une marche à suivre «mise à plat». De plus, c’est une marche à suivre dont le destinataire se sert pour construire, pas à pas, le contexte et l’interprétation ultime de l’énoncé. (165) Addentrandosi nei dettagli di quella che si è etichettata «pars construens» occorre, innanzitutto e in maniera generale, rilevare come la simmetria complessivamente esibita dalla table des matières sembri dissolversi, almeno formalmente, al livello dei capitoli: ai tre della première partie si oppongono infatti i quattro della deuxième partie, l’ultimo dei quali però con funzione di sintesi della procedura di inferenza costruita passo a passo nei precedenti. Per quanto riguarda il primo capitolo, devono essere senz’altro segnalate due idee 11 . La prima consiste in una re-interpretazione della controversa nozione reichenbachiana di «momento di riferimento» (R): Nous prenons donc position pour un R abstrait, cognitivement et représentationnellement motivé, et non par un R discursif. (176) In altre parole: Si R est donc pour nous un point, on peut le concevoir . . . comme une projection du point S, qui sert à repérer les rapport temporel non pas dans le présent de l’énonciation comme S, mais par rapport à un point antérieur ou ultérieur sur la ligne du temps. (176) Più precisamente, ci sono tre argomenti (intuitivo, per absurdum e per auctoritas) che inducono LdS a rifiutare la classica identificazione tra R ed un qualsiasi avverbio temporale: in primo luogo, R potrebbe non coincidere con l’intera portata del suddetto avverbio, ma solo con un certo intervallo o con un punto preciso; in secondo luogo, nell’esempio seguente, Quella notte là, Pierre lasciò la casa senza far rumore, attraversò il giardino, scalò il muro e corse fino al luogo dei cospiratori (176, traduzione mia) sarebbe impossibile giustificare l’inferenza di una successione temporale dei quattro processi in gioco (escludendo quindi un’interpretazione di contemporaneità); in terzo luogo, 232 Besprechungen - Comptes rendus 8 Nel senso di simbolo teorizzato ad esempio da C. S. S. Peirce. 9 I significati (di sintagmi nominali o frasi) sono sì regole, schemi, procedure, ma non per riferirsi a qualcosa, quanto per pensare (esprimere o costruire) concetti: è quindi meno scorretto affermare che un significato sia (o coincida con) un concetto, piuttosto che affermare che si riferisca ad un concetto. 10 Questa idea si trova espressa ed esplorata in tutte le sue implicazioni in: Prandi, M. 2004: The building blocks of meaning, Amsterdam, cap. II. 11 Sono esposte, rispettivamente, ai paragrafi §1.2 e 1.3. en s’autorisant un recadrage des positions de Benveniste dans un cadre reichenbachien, on a vu qu’on pouvait considérer que selon ce point de vue, R est un avatar ou une projection de S, ce qui en fait un «point abstrait» (176) In sintesi, si profila allora un’interessante distinzione tra l’autentico punto R e il «periodo di restrizione» (Quella notte là, nell’esempio precedente), esplicitato o inferito, all’interno del quale si collocherebbe R 12 . La seconda idea è invece espressa nella seguente intenzione: dissocier clairement la tradition sémantico-aspectuelle, qui fournit une classification ontologique, et la méthode de représentation des procès. Qui est elle-même partiellement indépendante de l’ontologie des procès eux-mêmes. Un procès a ceci de particulier qu’il peut être représenté de deux manières fondamentales: perfective et imperfective. Le choix de privilégier l’aspect verbal pour l’ordre temporel, et de considérer que l’aspect lexical n’entre pas en ligne de compte pour ce calcul, est assez provocateur . . . Pourtant, il y a tout lieu de croire que tel est le fait. . . . La référence temporelle n’est donc pas calculée directement sur la base des propriétés intrinsèques des verbes. (182-83) In altri termini, ad una forma verbale vengono attribuite due azioni connesse in sede di interpretazione, ma teoreticamente distinte: - l’imposizione di un determinato profilo aspettuale sull’aspetto «naturale» di un processo radicato nel sistema di conoscenze a lungo termine condiviso indipendentemente dalla lingua; - l’apporto (tramite codifica o inferenza par défaut) di informazioni propriamente temporali a partire dall’aspetto imposto dal verbo. Il secondo ed il terzo capitolo della deuxième partie descrivono e ordinano i fattori in gioco nel sotto-sistema dedicato al tempo incluso nella procedura, generale e programmatica, che dovrebbe condurre dal significato di un enunciato (o una sequenza) al messaggio: la procédure, par la simple vertu de son organisation, doit elle-même rendre compte des tests effectués pendant le processus interprétatif, certains intervenant plus tôt, d’autres plus tard, certains dispensant de rechercher d’autres facteurs, etc. C’est donc l’organisation elle-même des instructions de la procédure qui doit rendre compte du fait qu’un connecteur sera, d’une certaine manière, plus contraignant sur l’ordre temporel qu’un temps verbal . . . Ce sera la combinaison de la procédure générale avec les sous-procédures . . . qui rendra compte de cette hiérarchie de forces. (193) La struttura del secondo capitolo è la seguente: - un paragrafo (§2.1), che può essere idealmente scomposto in - una prima parte (§2.1.1 e 2.1.2), dove si distinguono i connettivi 13 non intrinsecamente temporali (che possono eventualmente ricevere un arricchimento inferenziale) come i ‘causali’ 14 per questo, dunque, poiché, allora e la congiunzione e 15 ; 233 Besprechungen - Comptes rendus 12 Tutto questo, naturalmente, suggerisce un confronto (che trascende i limiti di un semplice compte rendu) tra le posizioni dell’autore di TeP e quelle di P. M. Bertinetto 1986: Tempo, aspetto e azione nel verbo italiano, Firenze, ad es. p. 40-52. Mi limito a segnalare come, per Bertinetto, ogni qualvolta il momento di riferimento (R) coincida con il momento dell’avvenimento (E) svolga la funzione di «localizzatore temporale» e come R, in quanto tale, sia incompatibile con il passato semplice costituendo proprio la differenza rispetto al piuccheperfetto. 13 «Espressioni procedurali», secondo la terminologia adottata da LdS: si tratta di espressioni linguistiche il cui contenuto non ha un carattere «sostanziale» (come ad esempio un nome comune), ma consiste semplicemente in un’istruzione per connettere processi. 14 Confermando quindi indirettamente che (come del resto era chiaro già ad Aristotele) non sempre la causa precede l’effetto temporalmente. 15 Rimando allo studio di e condotto da A. Ferrari 1998: «Un’(altra) ipotesi sul significato del connettivo ‘e’», SILTA 2: 275-307. - una seconda parte (§2.1.3), che isola invece i connettivi (durante, dopo che, in seguito, poi) che codificano un nesso temporale indipendentemente dalle relazioni concettuali previste dal sistema di conoscenze a lungo termine; - un paragrafo (§2.2), che tenta di delineare una tipologia delle diverse conoscenze a lungo termine attive nel «contesto» e in grado di guidare l’interpretazione di un ordine temporale; - un sottoparagrafo (§2.3) che chiude il capitolo come una sorta di appendice, con osservazioni sulla subordinazione. Al di là della tripartizione che sub. §2.1.3 distingue «complementi di restrizione temporale» (Quella notte là, nel 1978), «complementi di durata» (il cui prototipo è durante) e «connettori» (con un tentativo di definizione della «semantica» di in seguito e poi), e al di là dell’incontestabile riconoscimento della priorità delle ultime due categorie nell’imporre un determinato ordine temporale, le relazioni trattate sub. §2.2, riguardo alle quali una nota chiarisce che c’est la connaissance encyclopédique des procès tels qu’ils se déroulent dans le monde (et dans les interactions sociales) qui force l’appel à des relations conceptuelles (204 N10) meritano una breve precisazione. Classificate in base alla loro intuitiva emergenza in giustapposizioni non rinforzate da alcun connettore, e con un gusto forse più da «logico» che da «uomo comune» come converrebbe invece allo studio del linguaggio naturale 16 , le relazioni concettuali possono essere pensate nei termini di un insieme di regole distinte e precise (secondo la proposta un po’ semplicistica della SDRT), oppure propendendo per una loro unificazione, dal sapore vagamente kantiano, tentata in effetti da LdS 17 . In ogni caso, se queste regole possono essere definite «pragmatiche» perché distinte dalla codificazione (ad esempio in collaborazione o in alternativa ad essa in casi, rispettivamente, di arricchimento inferenziale o inferenze «ponte»), a ben guardare non hanno nulla di contingente: esse costituiscono un autentico paradigma, il sistema di presupposti a-priori in cui consiste la nostra ontologia condivisa, e posseggono perciò una natura fondamentalmente «grammaticale»: quella di una grammatica di concetti parallela alla grammatica della lingua. Ne deriva che la proposta di classificazione compiuta sub. §2.2 della deuxième partie di TeP, nonché l’individuazione del loro ruolo nell’inferenza temporale (precisamente, subordinato sia ai connettori, sia ai tempi verbali) rappresenti un primo tentativo di articolare l’inconsistente nozione di «contesto» separando i dati situazionali (che entrano in gioco nei fenomeni di disambiguazione, di selezione tra inferenze sollecitate ed ammesse, fino ad alcuni casi di arricchimento inferenziale) dalle strutture concettuali di lunga durata indipendenti da ogni atto di parola (che invece entrano in gioco nei casi più tipici di arricchimento inferenziale e in alcuni casi di inferenze ponte) 18 . 234 Besprechungen - Comptes rendus 16 A parte le relazioni codificate dal lessico come uccidere → morire (che vengono etichettate «causali necessarie»), in ordine di forza decrescente troviamo, L’aereo è al suolo. I passeggeri discendono (relazioni etichettate «necessarie stereotipiche»), Il battello fa naufragio. I passeggeri annegano (relazioni etichettate «non necessarie causali»), Mangio al ristorante. Pago il conto (relazioni etichettate «non necessarie stereotipiche»), dove però occorre notare che il funzionamento della relazione concettuale (cioè la sua presupposizione in quanto struttura a-priori) è identico in tutti e tre gli esempi. 17 Cf. «ces relations . . . sont dérivées sur la base de quelques règles subsumantes, comme mouvement cause mouvement qui trouvent une correspondance dans des éléments conceptuels attachés aux prédicats en présence. De la sorte, les relations conceptuelles . . . sont des implicitations que le destinataire considère ou non comme relevant de l’intention informative du locuteur. Les conditions de leur construction sont donc essentiellement contextuelles» (213). 18 Prandi 2004, cap. II. Riducendo all’osso il risultato delle considerazioni svolte nel secondo capitolo sul ruolo dei connettori e delle relazioni concettuali, si è concluso (in maniera certo non sorprendente) che la sintassi e la semantica di un dopo che, ad esempio, possa imporre un ordine temporale indipendentemente dai contenuti in gioco Dopo che i passeggeri sono scesi, l’aereo è atterrato e che, viceversa, in una semplice giustapposizione, prevalga la relazione concettuale saliente: I passeggeri sono scesi. L’aereo è atterrato Il terzo capitolo si propone allora di analizzare il contributo dei tempi verbali al calcolo dell’ordine temporale, collocandoli in una posizione gerarchica inferiore rispetto ai connettori, ma superiore rispetto alle relazioni concettuali. La struttura del terzo capitolo può essere rappresentata come segue: - il §3.1, dove si descrivono il passato semplice, il passato composto, l’imperfetto e il piuccheperfetto; - il §3.2, dove si descrivono le istruzioni relative all’ordine derivato dalla combinazione dei tempi; - i §3.3 e 3.4, che concludono con brevi note sugli usi interpretativi (discorso indiretto) e gli enunciati iniziali. Ci soffermeremo in questa sede sul §3.1 e precisamente sulle considerazioni relative alla definizione del passato semplice 19 : potremo quindi trarre alcune conclusioni generali relative al problema dell’ordinamento degli enunciati (trattato sub. §3.2). 235 Besprechungen - Comptes rendus 19 Riassumo comunque, per completezza, le principali osservazioni di LdS sulla «semantica» degli altri tempi verbali analizzati in TeP. passato composto. Impiego di base: la semantica è semplicemente del tipo E - S con soppressione del punto R che invece compare nel passato semplice. Impiego de l’accompli: come l’impiego di base non presenta alcun R, ma si descrive con un ε , interno ad S, che rappresenta l’inferenza nel presente del passato composto. Impiego dell’anteriorità: come per il passato semplice, è necessario il rilevamento di un punto R. Questo impiego si distinguerebbe dal passato semplice per il fatto che non conferisce alcuna istruzione per défaut di progressione temporale. In sintesi, la procedura per il passato composto è la seguente (237): i) établir la sémantique de base E - S ; ii) rechercher un état résultant; si cette recherche échoue pour des raisons de pertinence, récupérer ou construire un point R tel que E, R - S . imperfetto. Per spiegare unitariamente sia gli usi descrittivi (volti a rappresentare uno stato di cose), sia gli usi interpretativi (ad esempio ipocoristici, autonomi, controfattuali) viene proposta la soluzione seguente (240): le procès à l’imparfait est toujours repéré d’une manière interne; on instancie alors une variable P interne au procès, non saturée, qui constitue sa sémantique fondamentale. Ce point P est une variable abstraite et sous-déterminée; lors de l’interprétation, le destinataire sature cette variable en lui attribuant soit le point R, dans le cas d’un usage descriptif, soit un moment de conscience C, auquel cas nous avons affaire à un usage interprétatif (représentation de pensée, d’un point de vue). C’est donc bien dans un processus d’assignation d’une référence temporelle que le destinataire construit un point de vue. L’istruzione per défaut veicolata dall’imperfetto consisterebbe in una direzionalità nulla; tale istruzione, naturalmente, risulterebbe inibita per ragioni inerenti all’impiego di connettivi o a causa di determinate relazioni concettuali. In primo luogo, LdS isola una componente «semantica» che corrisponde alla classica definizione di Reichenbach 20 : precisamente, «E,R - S», dove il punto R, nell’interpretazione non classica cui si è accennato, è contemporaneo al momento dell’evento (E) ed entrambi sono anteriori rispetto al momento dell’enunciazione (S). In secondo luogo, riproponendo sostanzialmente il paradigma «inferenza sollecitata vs. inferenza ammessa», vengono descritte l’interpretazione par défaut e la controparte attivata in seguito all’annullamento della precedente. In altre parole, l’idea è che: le passé simple délivre une instruction de progression temporelle par défaut, c’est-à-dire une instruction qui s’applique en l’absence de contrainte plus spécifique. . . . l’instruction d’un ordre temporel positif est bloquée lorsque le destinataire dispose de trop peu informations contextuelles (222) ovvero che: le passé simple peut donner lieu à une directionnalité nulle, dans le cas d’encapsulation. Mais l’ordre temporel négatif ne semble pas pouvoir survenir au passé simple avec une relation conceptuelle seule. (223) Ora, se, come nota lo stesso LdS, in una giustapposizione del tipo Francesco sposò Adele. Paolo comprò una casa in campagna (222, traduzione mia) non emerge una chiara relazione temporale, allora la presenza dei due verbi al passato semplice non codifica né sollecita alcuna istruzione di ordine temporale; e questo rende assai precaria la nozione di istruzione par défaut. Non solo, ma l’impossibilità di inferire una regressione temporale (affermata dalla seconda parte della precedente duplice citazione), è soggetta ad evidenti contro-esempi (ancora una volta notati dallo stesso autore). Almeno in italiano, in sequenze come Max si ammalò. Mangiò dei funghi (226, traduzione mia). Max mangiò dei funghi. Si ammalò. può essere inferita esattamente la stessa relazione logica di causa fisica tra il «mangiare i funghi» e «l’ammalarsi» dove la causa è nettamente distinta (così da non poter parlare in modo chiaro di alcuna «incapsulazione»), e sempre temporalmente anteriore all’effetto. In sintesi, mi sembra fuorviante sia affermare che la progressione temporale dipenda dai tempi al passato semplice, sia affermare che mentre nel primo esempio si avrebbe un’inferenza direzionale dal «prima» al «dopo», nel secondo se ne avrebbe una dal «dopo» al «prima»: l’ordine degli enunciati, subordinatamente ad una valutazione dei contenuti in gioco alla luce del sistema di conoscenze a lungo termine che costituiscono la nostra ontologia condivisa, può funzionare come diagramma di una relazione temporale inglobata nella causale con prospettiva oggettiva, cioè dalla causa all’effetto (il secondo esempio), oppure come diagramma di una prospettiva soggettiva, cioè che «risale» dall’effetto alla causa (il primo esempio). Non è che in un esempio il tempo proceda all’indietro e nell’altro proceda in avanti: la direzione temporale è in entrambi i casi una sola perché una sola è la relazione trans-frastica inferita; la differenza consiste semplicemente nella prospettiva con cui il nesso causale viene presentato. 236 Besprechungen - Comptes rendus piuccheperfetto. Il piuccheperfetto viene descritto come una combinazione dei tratti del passato composto e dell’imperfetto. Come il passato composto, ammetterebbe l’implicazione di uno stato risultante ε vero non in S, ma in R (anteriore ad S): per questa ragione si può avere una sorta di analogon al piuccheperfetto dell’impiego «de l’accompli» tipico del passato composto. Come l’imperfetto, ammetterebbe sia usi «descrittivi» sia usi «interpretativi». 20 Ma questa considerazione si applica praticamente a tutte le altre analisi compiute. TeP si propone di osservare l’interazione tra i vincoli sintattico-semantici imposti dai connettori, i tempi verbali e le relazioni concettuali, per quanto riguarda l’inferenza dei rapporti temporali: questa intenzione merita di essere coerentemente approfondita e perseguita conferendo un particolare rilievo allo studio degli esiti incoerenti della combinazione dei precedenti fattori. Per fare questo, e per valorizzare al massimo le intuizioni presenti in TeP, occorre compiere tre mosse. Trapiantare l’intento del libro dal progetto di esibire una procedura che dal significato di una frase conduca ad un messaggio, a quello di descrivere il processo di costruzione di un significato in vista del suo impiego come indice di un messaggio. Abbandonare la nozione di «interpretazione par défaut». Sviluppare le idee sulla duplice funzione dei tempi verbali (imposizione di un determinato profilo aspettuale su un processo vs. codificazione di una relazione temporale tra tale profilo e il momento di enunciazione) e sul sistema di strutture concettuali a-priori che guidano gran parte delle inferenze (interne alla messa a punto del significato) e che permetterebbero finalmente di cominciare ad articolare la (troppo estesa) nozione di «contesto». Marco Fasciolo ★ Liviu Papadima/ Petrea Lindenbauer/ Othmar Kolar (ed.), Der politische Diskurs in Rumänien, Bucure ó ti (Humanitas) 2003, 271 p. Am Institut für Romanistik der Universität Wien wurde das Experiment durchgeführt, im Rahmen des regulären Studiums eine Reihe von rumänischen Diskursen zu untersuchen und diese Ergebnisse als Buch zu konzipieren. Die Idee stammt vom Gastprofessor von der Facultate de Litere in Bukarest, Liviu Papadima. Das Ergebnis liegt nun in Form des Buches Der politische Diskurs in Rumänien vor. Dieses behandelt 14 Texte, Reden und Artikel. Zu jedem dieser Texte findet sich eine kleine Einführung, anschließend wird der eigentliche Text im rumänischen Original wiedergegeben und mit Anmerkungen erklärt. Es folgt jeweils die deutsche Übersetzung; am Schluss jedes Kapitels steht die Analyse des Diskurses. Die Texte umfassen eine Zeitspanne, die von der Entstehung des modernen Staates Rumänien (1848, Proclama ò ia de la Izlaz) über die Zwischenkriegszeit und die kommunistische Diktatur bis zum demokratischen Rumänien nach 1989 reicht (der letzte untersuchte Text stammt von 1998). Der Leser erhält so einen Überblick über die Geschichte Rumäniens von 1848 bis zur Gegenwart. Bei der Auswahl der Texte fällt auf, dass die Zeit der kommunistischen Diktatur, die immerhin fast 50 Jahre lang gedauert hat, mit nur einem Text vertreten ist, wenn auch einem sehr interessanten (die Rechtfertigung Ceau ó escus dafür, dass er 1968 nicht an der Zerschlagung des Prager Frühlings teilgenommen hat). Spielt hier wohl mit, dass man dieses dunkle Kapitel der rumänischen Geschichte möglichst vergessen will, oder gehen die Autoren von der Idee aus, dass diese Diskurse ohnehin immer einem ähnlichen Muster entsprachen? Das Interesse für den Sprachwissenschafter an dem Buch liegt zum einen in den älteren Texten begründet, deren Sprache zum Teil noch vom heutigen Rumänischen abweicht. So kommen in der Proclama ò ia de la Izlaz zahlreiche Neologismen vor, die von den heute hochsprachlich akzeptierten Formen abweichen, z. B. so ò ietate (für neusprachlich societate), tractate (tratate), na ò ie (na ò iune) usw. Der DEX 1 gibt na ò ie noch als veraltete Variante von na ò iu- 237 Besprechungen - Comptes rendus 1 Dic ò ionarul Explicativ al Limbii Române, Bucure ó ti 1996. ne an; in Siebenbürgen habe ich gehört, dass die Form vor allem despektierlich gebraucht wird. Des Weiteren finden sich auch Formen, die in der heutigen Hochsprache nicht mehr in Verwendung sind: popol (für popor), în protiva (împotriva) u. a. Bei der Verbalflexion gibt es Abweichungen von der modernen Hochsprache: protest ù (für protesteaz ù ), caracteris ù (caracterizeaz ù ). Auch wird der Infinitiv anstelle des Konjunktivs gebraucht: îi face a vorbi (îi face s ù vorbeasc ù ). Im zweitältesten Text, dem Memoriu asupra românilor dat împ ù ratului Napoleon III von I. C. Bratianu fallen insbesondere die zahlreichen Lehnwörter auf -iune auf, bei denen heute die Form in -ie vorgezogen wird (also gerade umgekehrt wie bei na ò ie / na ò iune). Mit dem reichlichen Gebrauch der Formen auf -iune soll sicher auch dem Kaiser der Franzosen vor Augen geführt werden, wie nahe doch die Rumänen der Grande Nation sind. Die geschilderten Abweichungen von der heutigen Standardsprache finden sich mit abnehmender Häufigkeit noch bis in die Texte aus der Zwischenkriegszeit. Dann hat sich endgültig die heutige rumänische Hochsprache herausgebildet. Der zweite Punkt, der für den Sprachwissenschafter interessant ist, sind die Diskursanalysen. Die Diskurse wurden alle nach einem selben Raster analysiert, das sich auf vier Betrachtungsweisen stützt: die pragmatische Betrachtungsweise (Kommunikationssituation, textintern oder textextern zu bestimmende Kommunikationsrollen), die texttheoretische und syntaktisch-semantische Betrachtungsweise (Texttypus, Textstruktur, Thema und Botschaft, herrschende lexikalisch-semantische Felder), die rhetorisch-stilistische Betrachtungsweise (aus der Textanalyse herleitbare beabsichtigte Wirkung, Argumentations-, Überzeugungs- und Manipulationsstrategien) und die ideologiekritische Betrachtungsweise (ideologisch geprägte Werte, die ausdrücklich oder versteckt im Text gefordert oder verworfen werden). Die Analyse vermag in allen Fällen den Diskursen gerecht zu werden und zum Beispiel aufzuzeigen, wie Ceau ó escu in seiner Rechtfertigung für das Abseitsstehen bei der Unterdrückung des Prager Frühlings laviert zwischen der Forderung nach der Nichteinmischung in staatsinterne Angelegenheiten einerseits und einem orthodoxen Kommunismus andererseits. Interessant ist auch die Analyse des Aufrufs des Rates der Front der Nationalen Rettung nach der Revolution von 1989. Seine Botschaft ist zwar demokratisch, die Sprache ist jedoch noch den alten Denkmustern verhaftet: «Die geäußerten staatspolitisch innovativen Reformvorschläge stehen mit der Ideologie der Sprache, in der sie geäußert werden, in krassem Widerspruch. Denn der Text weist eine Reihe von Elementen auf, die auf die sogenannte ‹totalitäre› oder ‹hölzerne› Sprache verweisen. Sie materialisiert sich in den langen nominalen Genitiv-Verkettungen, Passivkonstruktionen und einer auffälligen Verblosigkeit, die den gesamten programmatischen Teil durchziehen» (184). Der Fortgang des politischen Geschehens in Rumänien sollte denn auch zeigen, dass nicht nur die Sprache der neuen Machthaber noch ganz den alten Denkmustern verhaftet war . . . Für den Sprachwissenschafter sind auch die Übersetzungen interessant. Hier gibt es neben sehr guten Übersetzungen auch andere. Sätze wie «Dieses Zurückweisen ist für die Hohe Pforte selbst von Nutzen, die schiedsrichterlich sein wird gemeinsam mit Frankreich, Deutschland und England, von denen die Rumänen Urteil und Hilfe fordern, bei jedwelcher Unterdrückung, die man ihnen antun würde» (25) tönen nicht nur sehr hölzern, sondern sind auf Deutsch beinahe unverständlich. Derlei Beispiele gibt es leider noch viele im Buch. Bei ihrer Lektüre wird einem bewusst, dass die Kunst des Übersetzens auch gelernt sein will. Daneben findet man auch Ausdrücke, die es im Deutschen so einfach nicht gibt, wie z. B. «eine Nation wie unsere, die erst gestern-vorgestern (Hervorhebung von mir) den Schäferzustand verlassen hat (63)» für o na ò ie ca a noastr ù ie ó it ù de ieri-alalt ù ieri din stadiul p ù storiei . . . In der Übersetzung des Tagesbefehls von General Antonescu an die Armee vom 22. Juni 1941 wird rumänisch vatr ù auf Deutsch mit Wiege wiedergegeben. Das Wort passt zwar gut in den Kontext, aber Wiege heißt auf Rumänisch leag ù n, und vatr ù 238 Besprechungen - Comptes rendus müsste mit Haushalt, Herd übersetzt werden. Daneben haben sich in die Übersetzungen auch grammatikalische Fehler eingeschlichen. «Eine von Repräsentanten aller Stände der Gesellschaft zusammengesetzten Allgemeine Versammlung» (28) oder «die Kommunisten könnten sich das Verdienst des Sturzes der Antonescu-Diktatur rühmen» (146) (Hervorhebungen sind von mir) sind leider keine Einzelbeispiele. Solche Fehler erstaunen angesichts folgender Feststellung von Petrea Lindenbauer am Ende des Buches, «Den großen Vorteil unserer rumänisch-deutschsprachigen Arbeitsgemeinschaft haben wir vor allem in der Übersetzung der rumänischen Primärtexte ins Deutsche nützen können» (270); man hätte zumindest die deutschen Texte noch einmal von einer Muttersprachlerin oder einem Muttersprachler gut durchlesen lassen müssen. Diese Bemerkungen sollen jedoch das Verdienst des Buchs als eines zwischen zwei Kulturen vermittelnden Werkes nicht schmälern. Dem deutschsprachigen Leser, der des Rumänischen unkundig ist, bietet sich hier die Möglichkeit, Quellentexte zur neueren Geschichte Rumäniens in Übersetzung zu lesen. Die Erläuterungen und die Analysen dieser Texte vermitteln zudem einen guten Überblick über die Geschichte des modernen rumänischen Nationalstaates. Andreas Schor ★ D’Arco Silvio Avalle, La doppia verità. Fenomenologia ecdotica e lingua letteraria del medioevo romanzo, Tavarnuzze-Firenze (Edizioni del Galluzzo) 2002, xix + 755 p. (Archivio Romanzo 1) Questo volume inaugura la nuova collana dell’Archivio Romanzo a cura di Lino Leonardi e nasce per celebrare gli ottant’anni dell’autore, purtroppo scomparso da poco (Avalle ne ha discusso però assieme allo stesso Leonardi le fasi iniziali). Il libro diventa così un omaggio in absentia (IX) e una testimonianza del percorso intellettuale dell’autore, personaggio di primaria importanza per il panorama della cultura italiana del Novecento. Gli articoli che compongono il libro appaiono nella forma in cui furono pubblicati con i riferimenti bibliografici originari posti alla fine. La raccolta riunisce due serie omogenee di studi che costituiscono i temi centrali di Avalle maestro e filologo. La prima serie è sulla metodologia ecdotica dei testi romanzi, e siamo quindi nell’ambito della critica testuale: nel saggio con cui si apre il volume L’immagine della trasmissione manoscritta nella critica testuale (3-14) vengono richiamati i concetti abitualmente utilizzati nella fenomenologia della trasmissione manoscritta e che sono stati gravati da servitù di vario genere, le quali hanno ostacolato il nascere di una scienza autonoma (si veda ad esempio il lento processo di emancipazione dell’ecdotica dalle scienze naturali che comporta la crisi dell’ecdotica classica). Un’ecdotica di tal genere non avrebbe mai potuto dare una risposta adeguata al problema della recensio ovvero a quello della contaminazione. Viene così sottolineata l’importanza di un’indagine volta a mettere in luce il valore dei termini usati nella critica testuale. L’apertura su fenomeni non abbastanza considerati in passato è certamente dovuta all’influsso di alcune teorie linguistiche come quelle del Meillet, di una scienza quindi ormai lontana dal naturalismo schleicheriano. Basti pensare allo «sviluppo per convergenza» che rimanda non solo alle teorie del Meillet, ma ai linguisti «ascolani» (ad es. il Bartoli) e agli strutturalisti (Troubetzkoy, Jakobson). Accanto al «formarsi per convergenza di una vulgata», nel senso di uno sviluppo identico per imitazione, non va però dimenticata, sottolinea Avalle, l’importanza delle convergenze poligenetiche, secondo le quali ciò che conta è la predisposizione di alcune strutture a modificarsi in maniera identica anche in ambienti e in epoche diverse. A una di- 239 Besprechungen - Comptes rendus versa poligenesi, precisa l’autore, bisogna far riferimento invece quando si discute di alcune categorie di errori legate a particolari trappole per il copista come l’omissio ex homoeoteleuto e varie specie di trivializzazione (ad es. la lectio facilior). Nel saggio intitolato Fenomelogia ecdotica del medioevo romanzo (125-53) sono messe a raffronto due tipologie testuali: quella delle opere del medioevo romanzo relativa ai manoscritti dei primi secoli, che si presentano in una veste molto diversa e aleatoria, e quella dei manoscritti latini contemporanei o precedenti. Questi ultimi presentano un carattere supposto regolare e normalizzato, almeno nella maggior parte dei codici latini. Già Vàrvaro 1970 («Critica dei testi classica e romanza. Problemi comuni e esperienze diverse», in: Rendiconti dell’Accademia di Archeologia, Lettere e Belle Arti di Napoli 45 [1970]: 73-117) aveva con fermezza sottolineato il carattere parzialmente autonomo della filologia applicata ai testi romanzi rispetto a quello della filologia classica, almeno quanto ai riflessi delle rispettive metodologie. L’autore si inserisce in questo filone e ribadisce che il lavoro dell’editore deve necessariamente variare a seconda della natura della tradizione manoscritta presa in esame. Data l’antichità della tradizione latina, è ovvio che i copisti dei testi scritti in lingua volgare abbiano preso a modello le pratiche scrittorie antecedenti. Da qui si è supposto che i testi scritti in volgare costituiscano un sottoprodotto della tradizione latina, ma è indubbio, secondo l’autore, che la tecnica scrittoria applicata alle opere in lingua volgare sia parzialmente svincolata dal controllo della scuola. Le conclusioni sono già prefigurate da Dante nel De vulgari eloquentia, e in particolare nell’antitesi stabilita tra l’incorruttibilità della lingua grammaticale, il latino, e la variabilità degli idiomi romanzi. In Dante manca il concetto di dipendenza, da non confondersi con quello di derivazione, quale si è creduto di poter ricavare dalla strumentazione utilizzata nelle letterature in lingua volgare. Secondo Avalle, la tradizione romanza non dipende, non deriva da quella latina; si tratta di due esperienze completamente diverse soprattutto quanto al tipo di consumo cui l’opera è destinata. E in effetti, la spiegazione della maggiore vivezza della tradizione manoscritta romanza va cercata molto probabilmente nel genere a cui appartengono i testi: ad alto indice di varianza i testi destinati ad un tipo di consumo popolare (liriche, canzoni, racconti, componimenti burleschi), esposti «agli inconvenienti dell’improvvisazione e della concorrenza» (135). Nella poesia stilnovistica, invece, agganciata ancora a modelli scolastici, la tradizione riveste caratteristiche simili a quelle delle tradizioni latine. L’articolo dal titolo La filologia romanza e i codici (205-11) affronta il tema di quello che Avalle chiama la nuova filologia romanza. Lavorare sui manoscritti costituisce il compito primario di un filologo che si rispetti. Vengono in questa sede affrontati i problemi dell’analisi del manoscritto, tanto monoquanto pluri-testimoniale. Durante quest’analisi lo studioso si trova di fronte alla varietà interna dei singoli manoscritti e ad altrettanta varietà dei caratteri esterni dovuta al numero dei testimoni e al tipo di relazioni interconnesse tra di essi. Da tali problemi dipendono le scelte editoriali e metodologie di lavoro non di rado divergenti. Se è la strutturazione interna a determinare le scelte editoriali, è la varietà esterna dei manoscritti a metterne in crisi alcune certezze operazionali, soprattutto da quando il concetto statico di originale d’autore è stato via via sostituito da quello dinamico di testo in fieri. Nel quadro di possibili varianti d’autore si affaccia la tendenza a problematizzare la restitutio (constitutio) textus nel tentativo di un recupero interpretativo della varia lectio delle singole tradizioni manoscritte (207). Alla crisi dell’originale d’autore ricostruito si è andata affacciando un’alternativa nell’interesse per la verità dei singoli codici. Da qui la novità del moltiplicarsi delle iniziative volte, sul piano rigorosamente filologico, a stimolare il ruolo dell’edizione critica dei singoli codici. L’iniziativa è nuova, in quanto si tratta di trasferire il concetto di originale da una realtà aleatoria, come quella di un originale perduto o ricostruito, al codice stesso indipendentemente dagli autori e dalle opere di cui esso si 240 Besprechungen - Comptes rendus compone. Queste nuove linee di sviluppo della filologia romanza implicano una maggiore collaborazione con la codicologia e la lessicografia applicata ai testi medievali. La seconda serie di saggi del libro riguarda la linguistica e la letteratura francese delle origini, nella quale viene prospettata la mobilità della tradizione linguistica «prefanciana» (IX), vale a dire prima del XII secolo, sottolineando il ruolo dell’area «pittavina». Un quadro generale è fornito dal saggio La lingua e la letteratura francese dei primi secoli (223-48). Sebbene si tratti di un periodo di ben tre secoli (IX-X-XI), le opere si riducono a ben poco, due testi in prosa e cinque in versi (234): I Giuramenti di Strasburgo (249-98) (842), La Sequenza di Santa Eulalia (299-329) (881 ca.), il Sermone di Valenciennes (331-68) (prima metà sec. X), la Passion (449-549) e la Vie de Saint Léger (369-447) (entrambi di difficile datazione, ma non posteriori alla fine del X secolo), Vie de Saint Alexis (557-661) (fine sec. XIinizio sec. XII), Sponsus, o Dramma delle Vergini prudenti e delle Vergini stolte (613-77) (fine sec. XI). Queste opere possono dividersi in tre gruppi in base a tre diversi centri culturali e all’ordine cronologico: 1) l’Aquitania del Nord o Poitou, ossia la zona chiamata dai linguisti del Sud-Ovest; a questa regione appartengono I Giuramenti di Strasburgo, la Passion e Sponsus, e forse in questa regione viene trascritto la Vie de Saint Léger; 2) La Piccardia e la Vallonia, corrispondenti alla zona del Nord-Est; in quest’area sono stati composti La Sequenza di Santa Eulalia, il Sermone di Valenciennes, la Vie de Saint Léger; 3) La Normandia, vale a dire il Nord, costituitasi in epoca relativamente tarda, verso l’XI secolo; in questa regione è stata composta la Vie de Saint Alexis (si pensa a Rouen, zona settentrionale della Normandia, limitrofa della regione piccarda). Come dimostra l’Autore, l’Aquitania del Nord, ovvero la cultura del Sud-Ovest, ha sempre dimostrato un ruolo attivo, lottando contro l’espansione politico-culturale dei Franchi, in seguito della dinastia angioino-plantageneta e infine degli Inglesi. Questa indipendenza della cultura pittavina esprime la consapevolezza di appartenere a una civiltà diversa, inclinata più verso il Midi della Francia che non verso il Nord. Tali opere appartenenti ai secoli IX-XI appaiono scritte in tre koinai letterarie distinte e sempre adattate al genere letterario di destinazione. Questi tre diversi tipi di koiné letteraria, a base ampiamente interregionale, hanno però in comune l’alto grado di convenzionalità e artificiosità dell’organizzazione grammaticale a loro trasmessa «dalle lingue intermedie tra latino e volgare dell’epoca merovingica, inventate per i bisogni della comunicazione tra individui appartenenti a diverso livello culturale» (247), dove gli aspetti locali del dialetto sono attenuati da elementi derivati dal latino e dai dialetti limitrofi. Tali koinai appaiono meno rigide delle lingue letterarie moderne, sicché applicare le norme della geografia linguistica ai testi antichi appare problematico; non appare plausibile, secondo l’Autore, pretendere dalle lingue letterarie una piena coerenza sul piano geografico-linguistico. Ciò che conta è invece la localizzazione culturale, anche più interessante dal punto di vista storico-letterario. Rifiutare assonanze del tipo (si veda Passion p. 519 v. 179-80) fied: il, secondo un’influenza della vecchia scuola, soltanto perché la fidel lat. volg. *fede lat. fides non può dittongare, significa imporre le norme delle moderne grammatiche storiche al copista (che in questi casi equivale all’autore) per il quale la grafia -ie- (invece della grafia attesa -ei-) aveva probabilmente un reale contenuto fonetico, indipendentemente da qualsiasi considerazione di fedeltà al parlato (248). Spetta all’editore moderno distinguere quello che è deviazione accidentale o errore da ciò che può essere graficamente giustificato dalla tradizione locale. In questa seconda sezione, l’analisi testuale appare sempre accompagnata dalla formula avalliana della «doppia verità»: «quella che oserei definire la ‘doppia verità’ dei documenti del passato» (166), con una riflessione metodologica tipicamente avalliana che contrappone filologicamente la verità dell’autore e quella del copista, in altri termini lingua naturale e letteraria. 241 Besprechungen - Comptes rendus A chiusura del libro compare un bilancio sulle condizioni della nuova filologia, sempre riflesso della ricerca di una forma di equilibrio tra la tradizione ecdotica e linguistica, solida e continua, e il recupero dell’impostazione originaria e «folclorica» applicata alle letterature medievali. Michela Russo ★ Rossella Bessi, Umanesimo volgare. Studi di letteratura fra Tre e Quattrocento, Firenze (Olschki) 2004, 376 p. (Biblioteca di «Lettere Italiane» - Studi e testi 61) Il volume rende omaggio alla memoria di Rossella Bessi, studiosa fiorentina prematuramente scomparsa, di cui raccoglie diciassette contributi, già apparsi precedentemente in atti di convegni e riviste e dedicati a vari aspetti della letteratura volgare italiana fra Tre e Quattrocento. Si tratti di brevi note o di ampi saggi in cui si affrontano delicati problemi di attribuzione o d’interpretazione, in quasi ogni pagina di questo libro si ritrovano le qualità essenziali della compianta studiosa: solidità di metodo e grande chiarezza argomentativa; virtù, queste, supportate sempre da un’erudizione massiccia e però mai fine a sé stessa. Un’erudizione che - come ricorda Mario Martelli nella bella premessa che traccia con commozione il profilo scientifico e umano della Bessi - sapeva dominare in modo altrettanto sicuro i classici antichi e la letteratura volgare, Esiodo e Virgilio come il Pulci e il Magnifico. Queste qualità avevano fatto di Rossella Bessi un’autorità di riferimento nel campo degli studi quattrocenteschi ed in particolare in quello che era, se pur non il solo, uno dei suoi territori d’elezione, ovvero la cultura fiorentina d’età laurenziana (si ricorderanno a questo proposito le importanti edizioni critiche, da Lei curate, della Nencia da Barberino e dell’Ambra). Il volume, che raccoglie note e saggi che coprono quasi un ventennio (1978-97) si apre con uno studio dedicato alla Novella di Bonaccorso di Lapo di Giovanni (3-21) la redazione della quale, la B., sulla base di elementi interni al racconto, per la prima volta puntualmente riscontrati con altre fonti contemporanee e soprattutto in virtù di un nuovo censimento dei manoscritti che ne tramandano il testo (cf. 6-8), riesce a retrodatare dai primi del Quattrocento (come voleva ancora il Di Francia) agli anni Settanta del Trecento. Pure a un’importante puntualizzazione cronologia approda il secondo dei saggi (Sul commento di Francesco Filelfo ai «Rerum vulgarium fragmenta»: 23-61) nel quale la stesura del commento al canzoniere di Petrarca, commissionato (ed anzi quasi imposto) al Filelfo da Filippo Maria Visconti e che solitamente si considerava interrotto a causa della morte di quest’ultimo (1447), viene circoscritta, anche qui dopo l’esame dei riferimenti a fatti e persone presenti nelle glosse al Petrarca, agli anni 1443-44. Il modello boccacciano nella spicciolata toscana tra fine Trecento e tardo Quattrocento (63-78) prende invece in esame un corpus di dieci novelle spicciolate (comprese cronologicamente tra quella, già ricordata, di Buonaccorso di Lapo di Giovanni e il Giacoppo del Magnifico, assegnata agli anni Ottanta del Quattrocento) che la B., fa, per così dire, «reagire» con alcuni esempi tratti dal Decameron, mettendo in evidenza come, per citare le sue parole, «non uno di questi testi ometta di pagare un tributo al grande archetipo: alcuni sul piano strutturale; altri sul piano tematico; tutti, nessuno escluso, su quello lessicale» (66). Ma il modello boccacciano non lascia una traccia solo sulla novella quattrocentesca, come dimostra il poemetto anonimo (pubblicato parzialmente e commentato in questo volume alle p. 293-302) che descrive le feste fiorentine del 1459 ed entro la cui trama descrittiva la B. acclara i numerosi debiti contratti, per esempio, con la Comedia delle ninfe fiorentine. Il saggio Politica e poesia nel Quattrocento fiorentino: Antonio Araldo e papa Eugenio IV (79-101) consiste nell’edizione di alcuni testi letterari (già editi dal Flamini) attinenti all’abbandono, voluto da Eugenio IV, di Firenze 242 Besprechungen - Comptes rendus quale sede conciliare nel marzo 1443. Si tratta di una coppia di sonetti caudati indirizzati da Antonio di Matteo di Meglio, Araldo della Repubblica Fiorentina, al pontefice, cui la B. (che ne ricostruice in modo circostanziato la storia) accompagna, essi pure in edizione critica e con abbondante commento, due coppie di sonetti di risposta dovuti rispettivamente a Francesco Guidi dei Conti di Battifolle, nobile fiorentino esule, e a un anonimo poeta contemporaneo. Testimonianza della vastissima conoscenza di testi antichi e moderni e della capacità di metterli a confronto in modo spesso convincente è il saggio dedicato a Santi, leoni e draghi nel «Morgante» di Luigi Pulci (103-46) in cui per l’interpretazione di alcuni episodi del capolavoro pulciano ove entrano in gioco elementi del meraviglioso o del divino, viene chiamata in causa non solo quella tradizione canterina d’argomento cavalleresco che fu certamente presente a Luigi, ma numerosi luoghi scritturali, nonché della letteratura patristica e agiografica. Sulla linea già tracciata da Paolo Orvieto nel suo Pulci medievale, la B. scorgeva in alcuni episodi del poema (soprattutto Morgante IV, 38-102) la presenza d’una «valenza ‹edificante› non estranea . . . alla tradizione cavalleresca e probabilmente assai gradita a Lucrezia Tornabuoni, sua pia committente» (132), giungendo così a interessanti considerazioni generali sul comico pulciano, la cui visione disincantata e dissacratoria non andrebbe tuttavia disgiunta da una qualche fede autenticamente positiva, sì da ipotizzare che «il chiaro valore simbolico di fabulae e personaggi costruiti ricorrendo alla tradizione agiografica [non] siano elementi messi in campo dal Pulci al solo fine di distruggerli con le armi del ridicolo» (136). Su un altro livello, la presenza di cultura classica e volgare nell’ambiente fiorentino quattrocentesco è esemplarmente illustrata nell’ampio saggio su L’area culturale della «Nencia da Barberino» (147-77) di cui la B., lasciando da parte la vexata quaestio attributiva e redazionale (qui documentata tuttavia con la dovizia bibliografica che anche altrove caratterizza ogni Suo lavoro), dimostra l’origine e la destinazione dotta, l’abile intreccio di elementi popolari e cólti. All’opera poetica del Poliziano, di cui (come sottolineava Vittore Branca nel breve ricordo che apre questo volume) la Bessi fu una delle più importanti interpreti, sono dedicati due ampi studi (Per un nuovo commento alle «Stanze» del Poliziano (215-46), e Le «Stanze» del Poliziano e la lirica del primo Quattrocento (247-68)) in cui, attraverso l’esame e il confronto di un amplissimo spettro di fonti, si analizza al miscroscopio il noto, ma forse mai così puntualmente indagato, procedimento «associativo alla base della tecnica ad intarsio del Poliziano» (219), arrivando inoltre a distinguere, nella selva dei poeti quattrocenteschi a lui contemporanei o cronologicamente vicini, alcune delle voci che più distintamente si odono nella musica delle Stanze (sopra ogni altra quella del pur non fiorentino Giusto de’ Conti). All’analisi strutturale del poemetto bipartito noto come Ambra o Descriptio hiemis di Lorenzo de’ Medici è dedicato un contributo (179-213) che tra l’altro fissa con maggior precisione il periodo di elaborazione dell’opera (o almeno della seconda parte di essa) tra il 1474 e il 1485. La vita e le relazioni culturali dell’età del Magnifico sono toccate pure da due brevi note di carattere storico e storico-bibliografico (Di due o tre? giostre che non si fecero (303-14), e Lorenzo, Alfonso duca di Calabria e Francesco di Niccolò Berlinghieri (315-21)) mentre nuovi dati sul primo soggiorno fiorentino del Savonarola sono forniti in Girolamo Savonarola petrarchista (337- 47), notevole anche per le considerazioni sul «travestimento» morale che il domenicano operava su alcuni memorabili versi del Canzoniere. Di un’attenzione speciale a fatti linguistici e alla storia della lingua del Quattrocento sono, infine, testimonianza i due saggi (137- 46 e 269-78) sui volgarizzamenti delle Storie fiorentine del Bruni e del De remediis del Petrarca compiuti il primo da Donato Acciaiuoli (1473), il secondo dal monaco camaldolese Giovanni da San Miniato (1426-27). Allo scambio inverso, dal volgare al latino, è invece riservato uno studio sulla celebre versione petrarchesca della novella di Griselda (alle pp. 279-92): traduzione che, come sottolineava la Bessi, finisce per essere una nuova, personalissima e rivelatrice reinterpretazione del personaggio boccacciano fatta dal Petrarca, 243 Besprechungen - Comptes rendus «una sorta di glossa, o per dir meglio, di controcanto esplicativo, prima, e più ancora, che come un esercizio di stile» (292). Ed è difficile, nel rileggere le parole della Griselda petrarchesca («Fac sentiam tibi placere quod moriar . . . »), non pensare con rimpianto al troppo breve cammino di questa studiosa. Chiude il volume un elenco delle pubblicazioni di Rossella Bessi (349-52). Gabriele Bucchi ★ Daniele Piccini, Un amico del Petrarca. Sennuccio del Bene e le sue rime, Roma-Padova (Antenore) 2004, ccxiv + 99 p. (Studi sul Petrarca 30) Il volume è così strutturato: Introduzione (xi-lxv) - a sua volta suddivisa in due capitoli: Nota biografica (xi-xlii) e Sennuccio poeta (xlii-lxv) -, Nota al testo (lxvii-cxcix), Sigle e abbreviazioni bibliografiche (cc-ccxiv), Rime (3-84), Indici (dei nomi e dei manoscritti citati, 87-99). Il profilo biografico, arricchito da nuovi ritrovamenti documentarî, presenta esaurientemente le coordinate spazio-temporali all’interno delle quali si è svolta la vicenda umana di Sennuccio del Bene, nato a Firenze tra il 1270 e il 1275 (ma probabilmente più vicino alla prima delle due date), esiliato nel 1313, rientrato in città forse nel 1327 e morto poco prima del 28 novembre 1349. Durante l’esilio, ad Avignone ebbe la possibilità di conoscere Francesco Petrarca, al quale restò legato da un rapporto di sincera amicizia; conobbe anche Giovanni Boccaccio, e dovette fare da tramite, in qualche occasione, tra i due grandi letterati del XIV secolo: anzi, una serie di riscontri testuali farebbe pensare a un Sennuccio attore non sempre necessariamente comprimario nel gioco dei rapporti tra Petrarca, Boccaccio e Dante. Nel capitolo Sennuccio poeta, Piccini mostra, con una ingente massa di confronti, quanto sia importante nella produzione del rimatore il ricordo di Dante: «l’influsso dantesco è nel complesso talmente ingente da parere incalcolabile: non c’è quasi componimento . . . in cui Sennuccio non guardi a qualcuno dei versanti toccati dal suo grande concittadino» (lii). Al contrario, ma non poteva che essere così per un poeta del secolo XIV, Sennuccio «guarda poco o nulla» a Petrarca (li). Dante - che forse, ma non ci sono prove, Sennuccio conobbe - si mostra fondamentale soprattutto nelle rime della maturità sennucciana, il cui eclettismo tematico e stilistico, ma anche linguistico, si muove «sulle orme dello sperimentalismo dantesco e [viene] soprattutto suggestionato dal forte rimescolamento delle categorie stilistiche operato nella Commedia» (xlvii). Questo lo porta verso un’originalità e un’autonomia che non sono caratteristiche tanto ovvie nella ricca produzione «minore» trecentesca. Gli esordî all’ombra dello Stil nuovo, invece, pur non privi della linfa proveniente dall’Alighieri, germogliano soprattutto grazie al padre Guinizzelli, a Cavalcanti, a Lapo Gianni, a Cino. D’altra parte il Sennuccio stilnovista, davvero riconoscibile, in fondo, solo nei tre sonetti L’alta bellezza tua è tanto nova, O salute d’ogni occhio che ti mira e No si potria compiutamente dire (che non a caso aprono, in quanto frutto assai probabilmente giovanile, l’edizione), replica «i motivi meno impegnativi connessi alla topica della donna apportatrice di ‹salute›» (xlv), lasciando da parte le più profonde indagini speculative di impronta, invece, prettamente dantesca. Addirittura verrebbe da pensare, come ipotizza Piccini, che il linguaggio stilnovista recuperato - e superato - da Petrarca possa essere confluito nel Canzoniere seguendo una linea che parte proprio da Senuccio, almeno parallela a quella classica, e già sondata, che ha la sua scaturigine in Cino. Insomma «Sennuccio si presenta a noi come . . . un rimatore che filtra e media gli influssi più rappresentativi della lirica d’arte del tempo», raggiungendo, in alcuni casi «risultati piuttosto interessanti sotto il profilo qualitativo» (lxv). 244 Besprechungen - Comptes rendus Nella lunga e ricca Nota al testo, Piccini descrive tutti i testimonî dell’opera di Sennuccio, e tenta, rima per rima, la razionalizzazione stemmatica. La complessità di tali imprese è nota: la trasmissione affidata alle raccolte miscellanee - nessuna delle quali, peraltro, trasmette per intero il corpus di Sennuccio, segno che probabilmente il poeta non aveva provveduto a una raccolta organica delle proprie rime - è particolarmente instabile, soggetta a continue e insidiose contaminazioni che rendono particolarmente viscido e sdrucciolevole un percorso rigidamente lachmanniano. Piccini, mi pare, si muove tuttavia con saggezza e maneggia con la dovuta cautela la massa delle varianti, pervenendo spesso a stemmi di singolare complessità (ad es. quello della canzone in morte di Arrigo VII, Da·ppoi ch’i’ ho perduto ogni speranza, trasmessa da ben 30 manoscritti e due stampe, cf. clxix). Ciascuno dei 14 componimenti di cui è formato il corpus poetico a noi pervenuto di Sennuccio del Bene (8 sonetti, 3 canzoni, 2 ballate, 1 lauda in forma di ballata) è preceduto da un breve cappello metrico e accompagnato da un ricco commento, oltreché, naturalmente, dall’apparato delle varianti. Faccio solo qualche minimo rilievo, che non inficia di certo la bontà del lavoro. I. La rima ricca non è solo tra i v. 9-13, ma anche con il v. 11 (biltade : onestade : umanitade). Per l’interpretazione di isprende del v. 2 si rinvia alla recensione di A. Canova, in corso di stampa su Studi e problemi di critica testuale, che ipotizza il francese esprendre ‘infiammarsi’ e, di conseguenza, in contesti amorosi, ‘innamorarsi’. II. Al v. 14 si potrebbe aggiungere un’altra citazione, in aggiunta a quelle già presenti nel commento, dal trovatore Rigaut de Berbezilh: «on tuit li ben del mon son asemblat» (è la canzone Tuit demandon qu’es devengud’Amors, v. 15); inoltre varrà Aimeric de Peguilhan, Mantgas vetz sui enquiritz, v. 46-47: «pus la valors e·l semblans/ son assemblat en tal bella faisso». III. Il doblar del v. 5 è, come si dice giustamente in nota, un gallicismo; in effetti vi sono molte clausole trobadoriche simili a quella di Sennuccio («a cu’dobla desire») e a quelle citate in nota; una per tutte (perché ha lo stesso sostantivo) è Guilhem Ademar, Pos vei que reverdeja·l glais, v. 14: «ades mi dobla·l dezirier». Per i v. 6-7 credo non via sia dubbio circa la memoria cavalcantiana ipotizzata da Piccini, anche per l’identica immagine della donna in movimento: vèn in Cavalcanti, vai in Sennuccio (v. 3). IV. L’ipometria del v. 19 («Se questo fia per via corta o lunga») è sanata con una dieresi su fia, e probabilmente si tratta della soluzione giusta, sia per la testimonianza del v. 21, dove non si può far altro che dieresizzare questa forma verbale per far tornare il computo delle sillabe, sia per le varianti di al v. 19, «se sarà questo», dove la forma bisillabica del futuro può essere la spia che proprio su questo elemento del verso si doveva intervenire. Certo si poteva anche rendere trisillabo via (seguendo gli esempi citati nella pagina della Metrica di Menichetti cui Piccini rinvia 1 ), ovvero ipotizzare una dialefe tra corta e o, non comunissima, ma nemmeno inedita. L’attacco del v. 25 «ma ben conosco . . . » è commentato con il rinvio, in nota, all’analogo movimento «qe ben conosc que . . . » di Peire Vidal, ma in verità vi sono decine di attacchi simili nella lirica trobadorica. V. L’attacco («Amor, così leggiadra giovinetta / giamai non mise foco in cor d’amante / con così bel sembiante . . . ») potrebbe ricordare alcuni versi di un trovatore italiano, Ramberti Buvalelli, Mout chantera de joi, v. 11-13: «c’ab bels semblans et ab digz plazentiers / mi mes al cor lo fuoc d’amor arden / la plus bella qez anc nasques de maire». VI. Al v. 5 «no spero più veder vostra sembianza» si sente forse Dante, Inf. 3, 85 «non isperate mai veder lo cielo», più che al v. 49 della canzone XIII di Sennuccio, «no speri mai potere esser salvato», per il quale, invece, Piccini recupera il verso dantesco. VIIIa. È il sonetto di Petrarca Sì come il padre del folle Fetonte, che funge da proposta al sennucciano La bella Aurora nel mio orizonte. Piccini riutilizza il testo delle Estravagan- 245 Besprechungen - Comptes rendus 1 A. Menichetti, Metrica italiana. Fondamenti metrici, prosodia, rima, Padova 1993: 250. ti stabilito dalla Paolino (Milano 1996), integrando però, come richiede la misura del verso, il segno di dieresi su Europa al v. 6 («per Ëuropa trasformossi in toro»), nonostante con eu protonico la dieresi sia più rara che con au (Menichetti, p. 272): in effetti una dialefe tra trasformossi e in sembra particolarmente difficile da accettare. Forse sarebbe però stato meglio apporre il segno di dieresi sulla u anziché sulla E, seguendo le norme di Menichetti (309s.). VIII. I rimanti della rima D, sdorma : conforma : norma, sono anche in Par. 3: 98-100-102, dove ovviamente sdorma - hapax assoluto di Sennuccio, come rileva Piccini nel commento - è sostituito da dorma. Del resto Petrarca nella proposta usa forma e orma (oltre a dorma), anch’essi danteschi. X. Per un esempio ancora duecentesco della metafora equestre di Amore che appare al v. 1 di questo sonetto si veda il sonetto anonimo del codice Vat. Latino 3793 Fin amor di fin cor ven di valenza, v. 11: «chi sente forza d’amoroso sprone». XI. Nel v. 5 «e molte genti mi farai nemiche» forse c’è l’eco, oltre che di Inf. 1, 51 «e molte genti fé già viver grame», come ricorda Piccini in nota, anche di Par. 25, 90 «de l’anime che Dio s’ha fatte amiche», con rovesciamento del rimante, che si aggancia, in Dante come in Sennuccio, a antiche (in Dante v. 88, qui v. 2). Per quanto riguarda il v. 11, «nacquer di neve ch’ardono il cor lasso», sono giuste le citazioni da Guido delle Colonne e da Peire Vidal (avrei anticipato qui anche Giacomo da Lentini «e freda neve rendere chiarore» usato in margine al v. 16 di Sennuccio: «che della neve nacque ardente foco»). Sarebbe stato certo inutile squadernare qui il relativamente ampio dossier di esempi sul tema, ma forse si poteva citare un altro luogo di Peire Vidal, Anc no mori, v. 30-31: « . . . quar de la freja nieu / nais lo cristals, don hom trai fuec arden», oltre a quello ricordato in nota, «trac de neu freida fuec clar» (Pus tornatz sui em Proensa, v. 26). Per curiosità si può anche ricordare che quest’ultimo verso è citato (per meglio dire, tradotto) da Guittone nella lettera XXI: «traggo foco chiaro de fredda neve». Paolo Gresti ★ Temistocle Franceschi, La struttura fonologica dell’italiano e le sue radici latine, Alessandria (Dell’Orso) 2004, 143 p. Die neueste Publikation von Temistocle Franceschi ist ein schwieriges, schwer einzuordnendes (dünnes) Buch, das oft Zustimmung, aber auch ebenso oft Widerspruch hervorruft. Der Titel verspricht so etwas wie eine historische Phonologie des Italienischen, und das ist es zum Teil auch - aber keineswegs durchgängig. Über weite Strecken ist es auch eine Einführung in die Phonologie (und die Phonetik), noch mehr als eine historische Phonologie ist es eine historische Phonetik (im Sinne von Bourciez et al.), und überdies behandelt es auch zahlreiche Themen, die in den Bereich der Phonetik bzw. Phonologie des heutigen Italienisch und seiner Varietäten gehören. Es ist also ein mixtum compositum, und dies lässt eine Reihe von Konflikten zwischen den verschiedenen Arbeitsbereichen erwarten. Weiter fällt schon beim ersten Durchblättern auf, dass das Buch keine Makrostruktur hat. Wir haben es vielmehr mit 43 locker aneinander gereihten Kapiteln zu tun, die in ihrer Gesamtheit zwar nicht unorganisch, aber eben gleichwohl eher assoziativ als strukturiert verbunden sind. Über die Genese der Publikation schweigt sich der Autor aus. Es scheint sich aber im wesentlichen um eine Art Bilanz seiner jahrzehntelangen Lehr- und Forschungstätigkeit zu handeln, die über weite Strecken anderweitig schon Gesagtes wieder aufnimmt, es pointiert zuspitzt und in einer Art Gesamtschau neu kontextualisert. Die Duplizität Lehre/ Forschung 246 Besprechungen - Comptes rendus dürfte auch die Diskrepanz zwischen eher elementaren Einführungsteilen und hochwissenschaftlichen Diskussionen (sowohl im Bereich der theoretischen Phonologie als auch in demjenigen der historischen Phonetik/ Phonologie) erklären, die manchmal doch reichlich überrascht. Trotz dieser strukturellen Mängel liegt hier eine kluge, hochinteressante Arbeit vor, die viele eigene, von den gängigen Lehrmeinungen abweichende Positionen und Thesen vertritt. Man muss nicht allem beipflichten - anregend und diskussionswürdig sind die Ausführungen immer. Die grundlegenden, in den verschiedenstens Kontexten immer wieder aufgegriffenen Thesen sind: - die romanischen Veränderungen sind meist schon in den verschiedenen Schichten des römischen Latein angelegt; - die neolinguistische Theorie von zentralen und marginalen Gebieten wird immer wieder bestätigt dergestalt, dass die zentralen Bereiche einen jüngeren, die randständigen einen älteren Entwicklungsstand repräsentieren; - vom 4. bis zum 13. Jh. ist immer wieder ein starker Einfluss Mailands auf die Sprache in der Toskana festzustellen, der seinen Ursprung in der Bedeutung der ambrosianischen Kirche hat. Und in der Tat: An Illustrationsmaterial für diese Thesen fehlt es in der Arbeit nicht! Die ersten Kapitel haben die Funktion einer Art Einleitung; in ihnen werden zahlreiche terminologische Festlegungen getroffen, es werden historische Hintergrundinformationen geliefert, die phonetischen und phonologischen Grundlagen werden skizziert und ein eigenes Transkriptionssystem präsentiert. Gleichzeitig werden aber auch schon immer wieder (historische) Problemfälle z. T. tiefschürfend diskutiert. Ob diese Verquickung von allgemeiner Einleitung und Problemerörterung glücklich ist, bleibe dahingestellt. Das 1. Kap. (11s.) ist mit «Romanico e romanzo» überschrieben. Mit romanzo bezeichnet Franceschi das, was man normalerweise Westromanisch, mit romanico das, was man Ostromanisch nennt. Dazu kommen noch viele andere terminologische Festlegungen; die wichtigste ist die Ablehnung von Galloromanisch und Galloitalienisch, die (in wohl kaum haltbarer Weise) damit begründet wird, dass in Norditalien nie Kelten gesiedelt hätten. Verf. verwendet dafür vielmehr die Bezeichnung italoromanzo. Zentrum dieses Sprachraums wäre Mailand; Strahlungsmotor wäre in erster Linie die ambrosianische Kirche gewesen. Doch recht überraschend werden diese Ausführungen dann mit einer Attacke gegen die weit verbreitete Lehrmeinung verbunden, die it. Pluralformen gingen auf die Akkusative ö s bzw. ñ s zurück; vielmehr hätte man es mit Fortsetzern der lat. Nominativformen zu tun. Über die Terminologieregelungen mag man denken, wie man will; auf jeden Fall erleichtern die Festlegungen auf nicht etablierte Termini die Lektüre nicht gerade. Was die Vermischung von zwei vollkommen disparaten Argumentationsbereichen angeht, so bleibt sie mir unverständlich. Kap. 2 (16s.) ist mit «Italiano ‹comune› e italiano toscano» überschrieben. Wie in Italien üblich, versteht F. unter lingua die Sprache der literarischen Tradition, wobei diese lingua aber in jeder Region (v. a. was die phonologische Struktur betrifft) unterschiedliche Ausprägungen erfahren würde. Allerdings wäre die Basis immer die phonologische Struktur des Toskanischen bzw. Florentinischen. F. definiert die Basis der Literatursprache (d. h. das Toskanische) als «parlata romanica intrisa di romanzo»; die norditalienische Komponente wäre in erster Linie durch das Mailändische geprägt, das sowohl konservativ als auch innovativ auf das Toskanische eingewirkt hätte und immer noch einwirken würde. Diese Ausführungen werden dann in Kap. 3 («Romanico e italoromanzo», 19s.) nochmals aufgenommen und präzisiert. Erste Spuren eines norditalienischen Einflusses ließen sich bereits im 3. Jh. feststellen, und ab dem 4. Jh. würde er sich deutlich verstärken; er wür- 247 Besprechungen - Comptes rendus de im wesentlichen von der ambrosianischen Kirche getragen. Als Beispiel hierfür wird auf babbo (statt padre) zurückgegriffen, das nach F. nicht toskanisch sein kann, weil es auch in Graubünden existiert 1 . Vielmehr würde es sich um einen über Mailand vermittelten Graezismus (/ *babbá/ ) handeln. Die Bezeichnung ‘Vater’ ist für F. gleichzeitig Anlass, auf die Prinzipien der Neolinguistik zurückzukommen und sie anhand der Trias padre - babbo - papà (fr.) zu illustrieren; daran schließt dann auch noch ein Exkurs in den Bereich der Kindersprache an, der sich hier zwar organisch einbringen lässt, aber von der Systematik her fehl am Platze ist. Die Thematik «Romanico e italoromanzo» wird im 4. Kap. (24s.) gleich nochmals dupliziert, dieses Mal anhand von dugento und ille/ ipse. Es wird zuerst ausgeführt, dass Mailand stark unter frz. Einfluss gestanden habe; v. a. die Zisterzienser hätten im 12. Jh. eine entscheidende Rolle gespielt. Ab dem 13. Jh. gehe dann aber der oberitalienische Einfluss auf die Toskana rasch zurück. So wäre dugento im 13. Jh. noch aus dem Oberit. ins Toskanische übernommen worden, figliolo dagegen im 14. Jh. nicht mehr. Auch die Artikel- und Pronominalformen il, i, gli, egli (gegen tosk. lo, li, ello, elli) wären Importe aus Oberitalien; dazu kommt dann noch eine Reihe von Beispielen, die zeigen, dass die Toskana in ähnlicher Weise auch Einflüssen aus dem südlichen Teil des romanico ausgesetzt ist; sie hat (was F. nirgends deutlich genug sagt) eindeutig eine Übergangs- und Mittlerfunktion. Der Übergang zu Kap. 5 (27s.) stellt eine (werkstrukturell allerdings nirgends ausgewiesene) Zäsur dar: Es folgen jetzt nämlich eine Reihe von eher prinzipiell und theoretisch orientierten Kapiteln, die dann in zunehmendem Maße wieder von historischen Überlegungen durchdrungen werden. Ab Kap. 12 stehen dann (hist.) Phonetik und Phonologie wieder eindeutig im Vordergrund. Kap. 5 ist überschrieben mit «Valori dei simboli grafici usati», d. h. wir haben es mit der (reichlich späten) Präsentation des eigenen Transkriptionssystems zu tun. Das API-System wird abgelehnt, da es zu ungenau und deshalb für die romanischen Sprachen (v. a. im phonetischen Bereich) ungeeignet sei; vielmehr will sich F. an die romanistische Tradition anlehnen, die er aber auch wieder nicht unmodifiziert übernimmt: Für die stimmhaften Sibilanten verwendet er z. B. griechische Zeichen, und auch die Wiedergabe der Affrikaten (bei F. assibilate) entspricht nicht der romanistischen Tradition (die ohnehin in sich nicht homogen ist). Man fragt sich, ob dieser «Alleingang» wirklich nötig und sinnvoll war; mit Sicherheit erleichtert er die Lektüre nicht. Auch Kap. 6 (30s.) ist schlecht plaziert und kommt viel zu spät; es ist mit «Fonema e variante combinatoria» überschrieben und soll eine Art phonologische Grundlegung liefern. Leider enthält es eine Reihe von unglücklichen Formulierungen, die einen nicht sachkundigen Leser leicht in die Irre führen können. Natürlich weiß F., dass Phoneme nicht bedeutungstragend, sondern nur bedeutungsdifferenzierend sind; gleichwohl heißt es p. 30, die Phoneme seien die «elementi minimi di rilevanza semantica», und p. 31 lesen wir, die Phone (phonetischen Realisierungen der Phoneme) würden in «modo semanticamente univoco» wahrgenommen - zu der Annahme, Phoneme seien bedeutungstragend ist es da nur noch ein Wimpernschlag! Nichts auszusetzen gibt es dagegen an der Darstellung der Positionsvarianten. Kap. 7 (33s.) ist dem gewidmet, was F. microlessi und macrolessi nennt. Die microlessi entspricht der Vokabel, d. h. der Einheit wie sie im Lexikon erscheint; die macrolessi dagegen wäre die Artikulationseinheit im Text bzw. der Rede. F. spricht auch von parola fonetica und nähert sich damit dem an, was in der frz. Phonologie bzw. Intonologie mot phonique ge- 248 Besprechungen - Comptes rendus 1 Hier eine weitere terminologische Eigenwilligkeit des Verf.: er lehnt das Adj. grigionese ab (man sage ja schließlich auch nicht toscanese) und verwendet dafür grigione (was aber wohl kaum Chancen hat, sich durchzusetzen). nannt wird. Allerdings betrifft seine Fragestellung kaum den suprasegmentalen Bereich, sondern ist in der Regel auf die Kontakt- und Kombinationsphänomene im segmentalen Bereich fixiert. Zu dieser (nicht ungefährlichen) Einengung des Blickwinkels kommt noch hinzu, dass nirgends darauf hingewiesen wird, dass die Gliederung auf der Ebene der macrolessi äußerst variabel ist und von Faktoren wie Stilebene, Textsorte, Sprechtempo, Emphase usw. abhängig ist. Problematisch ist auch die Behauptung, historisch sei im italoromanzo die fonologia macrolettica im wesentlichen identisch gewesen mit der fonologia microlettica, während heute die erstere dominiere. Woher weiß man denn das? Ist dieser Eindruck nicht dadurch bedingt, dass wir für das Mittelalter nur schriftliche Zeugnisse haben? Und ist es nicht so, dass gerade die mittelalterlichen Handschriften oft deutliche Tendenzen zu einer makrolektischen Verschriftung zeigen und weit davon entfernt sind, die «traditionellen» Wortgrenzen zu respektieren? Um eine derart wichtige Frage zu beantworten, genügt eine einfache Behauptung sicher nicht; hier wäre eine ausführliche, sicher komplexe und schwierige Beweisführung nötig. Im folgenden 8. Kap. geht es im wesentlichen um die Silbe, aber auch um die Konsonantennexus und die Geminaten (35s.). Auch hier werden gleich wieder Bedenken wach. Wie auch an anderen Stellen immer wieder deutlich wird, betrachtet F. die Silbe als linguistische Einheit - in Wirklichkeit ist sie ohne linguistische Funktion und rein artikulatorischer (motorischer) Natur 2 . Zudem ist die p. 35 gegebene «Silbendefinition» (c)v(c) keine Definition, sondern bestenfalls eine Beschreibung, die überdies die Existenz von rein sonantischen Silben außer Acht lässt 3 . Gut ist hier die Darstellung der Regeln der italienischen Silbengliederung, gut ist die Behandlung von kurzen und langen Konsonanten (lange Konsonanten = Geminaten), der Konsonantennexus und der Geminate als Sonderfall des Nexus, gut auch die Weigerung, die Geminaten als eigenständige Phoneme zu betrachten. Aber an einer Stelle kommt F. aufgrund seiner unglücklichen Silbendefinition in Schwierigkeiten, nämlich bei der Behandlung der Gruppen Okklusive + r/ l: Seine Silbendefinition steht im Widerspruch zu den Verfahren der Silbengliederung, was ihn dazu zwingt, Gruppen wie dr, gr usw. als einheitliche Konsonanten zu betrachten. Hätte er die Silbendefinition von Saussure zugrunde gelegt, die die Silbengrenzen über den Wechsel von einer Implosionszu einer Explosionsbewegung (und umgekehrt) definiert, hätte er sich diesen Murks ersparen können 4 . Kap. 9 ist mit «Accento dinamico e aspetti prosodici del dire» (37s.) überschrieben; es handelt sich um eines der problematischsten Kapitel der Publikation, und dies v. a. deshalb, weil F. der modernen Intonationsforschung überhaupt nicht Rechnung trägt 5 . So wird der Akzent nur über Intensität und Dauer definiert, die Tonhöhe wird in keinster Weise berücksichtigt; Ton und Intonation werden in absoluter Weise vom Akzent isoliert; dem Insistenzakzent (emphatischen Akzent) wird nirgends Rechnung getragen; Verf. kommt nirgends auf die Idee, dass gerade in einer Sprache, die keine feste Akzentposition kennt, nicht der Akzent, sondern vielmehr das Akzentschema (sowohl auf der Ebene der microlessi als auch auf derjenigen der macrolessi) die entscheidende Größe ist; der Begriff der Intonationskontur fehlt und wird bestenfalls p. 38s. vage angedeutet. So bleibt alles zu unspezifisch und zu vage; Recht hat F. dagegen, wenn er es ablehnt, für die betonten und unbetonten Positionen zwei unterschiedliche Vokalsysteme zu postulieren. 249 Besprechungen - Comptes rendus 2 Cf. P. Wunderli et al., Französische Intonationsforschung,Tübingen 1978: passim (Index s. Silbe). 3 Es handelt sich hierbei um Fälle wie dt. / fatR/ ; dieser Typus existiert auch in (ober-)italienischen Varietäten, wenn er auch eher selten ist. 4 Cf. F. de Saussure, Cours de linguistique générale, Paris 3 1931: 77s. 5 Cf. hierzu Wunderli 1978; P. Wunderli, «Dialettologia e ricerca sull’intonazione», in: G. Holtus/ M. Metzeltin/ M. Pfister (ed.), La dialettologia italiana oggi. Studi offerti a Manlio Cortelazzo, Tübingen 1989: 17-36. Nicht zu überzeugen vermag auch Kap. 10 «Toni e cadenze: sincronìa e diacronìa» (39s.). Nach F. wäre die Intonation sehr variabel und würde von Sprachgemeinschaft zu Sprachgemeinschaft wechseln (gemeint sind wohl dialektale, lokolektale usw. Unterschiede). Dies kann so pauschal nicht stehen bleiben. Einmal muss betont werden, dass diese Unterschiede im Bereich der suprasegmentalen Phonologie viel geringer sind als in demjenigen der segmentalen. Dann muss herausgestellt werden, dass die Konstanten v. a. im Affektbereich sehr groß sind und die einschlägigen Muster eine gewisse Tendenz zur Universalität aufweisen (was diatopisch, diastratisch, diaphasisch und sogar individuell bedingte Variationen noch nicht ausschließt). Das soll nicht heißen, dass es nicht dialekttypische Kadenzen (wie z. B. die Schwächung der Auslautvokale im Süden) gäbe; diese werden aber durch generelle Muster überlagert und gehören letztlich in den Bereich der segmentalen Phonologie. Trotz vieler guter Einzelbeobachtungen erweist sich hier das Vorgehen des Verf. erneut als nicht analytisch und nicht abstraktiv genug. Weniger problematisch ist Kap. 11 «Accenti primari e secondari microe macrolettici» (42s.). Das Deutsche wäre durch einen fallenden Akzent gekennzeichnet, die romanischen Sprachen dagegen durch einen steigenden. Das gilt in dieser absoluten Form aber nur (weitestgehend) für das Französische, während die übrigen romanischen Sprachen aufgrund der variablen Akzentposition in dieser Hinsicht nur schwer und bestenfalls tendenziell einzuordnen sind. Richtig ist natürlich, dass man in der macrolessi oft eine Schwächung oder gar Tilgung von mikrolexischen Akzenten findet. Hier wäre unbedingt auf das Französische zu verweisen gewesen, wo dieses Phänomen gewissermaßen verabsolutiert wurde 6 . Mit Kap. 12 beginnt der Teil der Arbeit, den man als Hauptanliegen des Verf. betrachten kann und der auch seine eigentliche Stärke ist: die Kombinatorik im Bereich der segmentalen Phonologie. Hier werden nun nacheinander praktisch alle charakteristischen Phänome und Problemfälle der (sowohl diachronischen als auch synchronischen) italienischen Phonosyntax abgehandelt. In «Uscite consonantiche in italiano» (46s.) wird das Verhalten von einsilbigen Elementen wie per, in, non, con sowohl im Toskanischen als auch im italoromanzo überzeugend dargestellt, und das Gleiche gilt auch für neuere Entlehnungen wie nord, film, sport. Kap. 13 ist mit «Isocronia sillabica e fonemi vocalici brevi» überschrieben (49s.). F. hält zuerst einmal fest, dass die Vokalquantität in der Regel kontextabhängig ist und durch die Quantität des nachfolgenden Konsonanten gesteuert wird. Aufgrund der Tendenz zum Isosyllabismus hat dies zur Folge, dass die Vokale in offener Silbe länger sind als die in geschlossener. Allerdings gibt es auch essentiell kurze (unbetonte) Vokale, die im Inneren der macrolessi dann den nachfolgenden Konsonanten längen. Die Folgen dieser Gegebenheiten werden dann in den anschließenden Kapiteln weiter untersucht. In Kap. 14 geht es um das «Raddoppiamento consonantico indotto da vocale breve» (51s.), und zwar sowohl im Rahmen der macrolessi als auch in demjenigen der Wortbildung. Die überzeugende Darstellung illustriert material- und kenntnisreich den Längungseffekt von kurzen Auslautvokalen auf den nachfolgenden Anlautkonsonanten. Das Phänomen überlebt in der südlichen Toskana in der Wortbildung bis in die Gegenwart, während sonst Neubildungen heute ohne raddoppiamento erfolgen. Aus diesen Gegebenheiten zieht F. dann den Schluss, dass es neben dem «normalen» Vokalsystem ein System von essentiell kurzen Vokalen gebe, so dass das Italienische ein System von 14 Vokalen kenne. Ich habe allerdings so meine Zweifel, ob dies wirklich nötig und sinnvoll ist, zumal F. ja kurz vorher die Annahme eines eigenen Systems der unbetonten Vokale abgelehnt hat. Eine Positionsregel bzw. entsprechende Akzentschemata würden das Gleiche leisten und eine Systemdoppelung erübrigen. 250 Besprechungen - Comptes rendus 6 Schließlich wird ja p. 44s. auf die frz. Endbetonung verwiesen. Kap. 15 ist dann den «Fonemi vocalici dell’italiano» gewidmet (54s.) und ist nicht gerade ein Muster von Konsequenz. Einmal stellt F. hier nun doch ein System von betonten einem System von unbetonten Vokalen gegenüber. Dann behandelt er Halbvokale und Halbkonsonanten als eigene Phoneme, obwohl sie doch eindeutig positionsbedingt sind (asilbischer Charakter bzw. Randposition in der Silbe). Und schließlich: Was soll die Unterscheidung von Halbvokalen und Halbkonsonanten? Nach F. wären die Halbkonsonanten stärker und kürzer, die Halbvokale schwächer und länger (54). Ob sich das empirisch nachweisen lässt, ist mehr als fraglich, und selbst wenn, dann handelt es sich um rein phonetische, phonologisch irrelevante Kriterien. Umso mehr muss erstaunen, dass F. an gleicher Stelle dann doch wieder sieht, dass die Halbkonsonanten und Halbvokale nichts weiter als asilbische Varianten der Phoneme / i/ und / u/ sind . . . Hier drängt sich schon die Frage nach dem Phonembegriff des Verf. auf: Liegt hier nicht eine Vermischung der Ebenen von System und Norm vor? Kap. 16 («Diacronia: evoluzione del vocalisme latino lungo anteriore», 57s.) setzt die Thematik der vorhergehenden Kapitel fort. Nach F. gibt es die Unterscheidung von offenen und geschlossenen Vokalen nicht erst im Vulgärlatein, sondern schon in der klassischen Entwicklungsphase, und zwar aufgrund der Tatsache, dass es neben / fi / auch / ⁄ / ( ai), neben / ô / auch / { / ( av) gibt. æ wäre nie Aussprache, sondern immer nur Graphie für / ⁄ / gewesen, was als durchaus plausibel gelten kann. Gestützt wäre diese Doppelung im Bereiche von e durch die Verhältnisse im Griechischen worden. Das Kapitel 17 («Il problema del ted. Kaiser», 60s.) stellt eine Art Einschub in Verlängerung von Kap. 16 dar. In überzeugender Weise legt Verf. dar, dass dt. Kaiser nicht über das Lat. vermittelt wurde, sondern auf die Westgoten zurückgeht, die gr. κα σαρ gewissermaßen buchstabengetreu übernommen hätten. Kap. 18 schließt dann an Kap. 16 an und behandelt die «Evoluzione del vocalismo latino lungo posteriore - il vocalismo breve» (61s.). Anders als bei æ findet bei av / { / die Entwicklung keine Stütze im Griechischen. Zudem wird der offene Langvokal in der Provinz oft sehr spät, z. T. sogar überhaupt nicht übernommen. Kap. 19 (64s.) thematisiert die diachronische Ausrichtung schon im Titel und ist mit «Dal veterosistema al neosistema: neotimbri e neoquantità» überschrieben. F. hält fest, dass im römischen «System» (? ) die langen Vokale in der Regel geschlossener als die kurzen realisiert werden; der Quantitätsunterschied ist daher von einem Qualitätsunterschied gedoppelt. Dies ist alles richtig, aber keine spezifische Eigenschaft des Lat., sondern vielmehr ein allgemeines artikulatorisches Prinzip. Gut an diesem Kapitel ist v. a., dass Verf. sich mit Entschiedenheit gegen das verbreitete Geschwätz von einem «Quantitätenkollaps» bei der Entwicklung vom lateinischen zum romanischen Vokalsystem wendet. Vielmehr haben wir es mit einem Relevanzwechsel (Quantität → Qualität) bzw. mit einer Rephonologisierung der Qualität zu tun, eine Entwicklung, bei der das Christentum und seine Ausbreitung eine zentrale Rolle spielen. Das Neosystem ist so dadurch charakterisiert, dass in der Regel die offene Silbe einen langen, die geschlossene Silbe einen kurzen Vokal aufweist, d. h. die Quantität kontextabhängig wird. Weniger überzeugend sind die weiteren Schlüsse in diesem Kapitel, v. a. dass der Zerfall des Kasussystems eine Folge des Quantitätenverlusts und des Verlusts der Auslautkonsonanten sei. Dabei wird übersehen, dass die Präpositionen schon lange eigentlich über ihre (semantische) Präzisierungsrolle in die Funktion der fest mit ihnen verbundenen Kasus eingerückt waren und diese damit überflüssig gemacht hatten. Wenn man eine Abhängigkeit zwischen lautlichem und morpho-syntaktischem Bereich herstellen will, dann würde ich sie eher in umgekehrter Richtung sehen: die phonetisch-phonologischen Entwicklungen konnten nur so ablaufen wie sie abgelaufen sind, weil die morpho-syntaktische Funktionsfähigkeit der Sprache bereits in trockenen Tüchern war! 251 Besprechungen - Comptes rendus Kap. 20 (67s.) ist der «Metafonesi latina e sarda - metafonesi romanica e romanza» gewidmet. Die im Lat. bei è und õ alten Umlauterscheinungen leben auf Sardinien weiter (Typus [l ⁄ pre] vs. [l fipri]), während sie in anderen Gebieten wegen der Phonologisierung von / fi / untergegangen sind. Diese Thematik wird in Kap. 21 «Vocalismo ‹bisantino› e metafonesi salentina» (69s.) fortgeführt: die Umlautphänomene im Salentino gleichen weitgehend denjenigen auf Sardinien. An diese Feststellung schließt dann reichlich assoziativ die Behandlung des Vokalsystems in Sizilien, Kalabrien und im südlichen Apulien an: Unter byzantinischem Einfluss (Ostkirche) finden wir hier ein Vokalsystem mit nur 5 Einheiten vor, da die Differenzierung (offen/ geschlossen) für den mittleren Öffnungsgrad entfällt. Auf Sizilien wird für die unbetonten Vokale die Zahl der Öffnungsgrade (abweichend vom Griechischen) sogar auf deren zwei reduziert. Mit Kap. 22, «Il latino cristiano - illu, dici» (74s.) findet wieder ein gewisser Perspektivenwechsel statt. Das Neosystem würde sich mit dem Durchbruch des Christentums im 3. Jh. durchsetzen; dieses «christliche» Latein würde sich bis zu Karl dem Großen halten und dann durch das romanico/ romanzo abgelöst. Dabei wären die Wurzeln des romanzo (im Einklang mit den Regeln der Neolinguistik) älter als diejenigen des romanico. Wesentlichstes Element dieser Entwicklung wäre der Verlust der Auslautkonsonanten, was bei -m und -s zu einer Längung des vorhergehenden Vokals führen würde. Diese Punkte sind einleuchtend, nicht aber die «zäsurierende» Sicht des Verf. auf die Entwicklung: wir haben es keineswegs mit Brüchen zu tun, sondern vielmehr mit kontinuierlichen Übergängen, die sich jeder exakten Datierung entziehen, wenn man nicht auf sachfremde Kriterien zurückgreift! Kap. 23 (78s.) ist der «Origine della brevità neofinale romanica» gewidmet und wiederholt über weite Strecken schon in Kap. 22 Gesagtes. Die konsonantischen Auslaute würden in der macrolessi an den Anlautkonsonanten der folgenden Silbe assimiliert oder aber ausfallen. Bei -m und -s würde dies zu einer Längung des vorhergehenden Vokals führen, bei anderen Auslautkonsonanten dagegen würde der Vokal kurz bleiben. Eine Erklärung dieses unterschiedlichen Verhaltens fehlt jedoch. Vor allem ist es aber nicht angemessen, von einer «funzione semantica . . . della sillaba» (Auslautsilbe) zu sprechen: Was semantische Funktion hat, ist das Morphem, die Silbe dagegen ist in semantischer Hinsicht funktionslos; dies gilt auch, wenn Morphem und Silbe zufälligerweise deckungsgleich sind. Die Thematik wird in Kap. 24 «Geminazione di consonante finale» (81s.) weitergeführt. Der in einsilbigen Wörtern wie non, un, in usw. erhaltene Auslautkonsonant würde vor vokalischem Anlaut geminiert, um die (kurze) Silbenquantität zu erhalten (cf. z. B. im Rahmen der Wortbildung innalzare, innamorare). Von diesen allgemeinen Gegebenheiten weichen cum und per ab: Bei cum fällt -m schon sehr früh, was zu einem Verhalten wie bei den mehrsilbigen Lexien führt; bei per findet sich im Toskanischen nie ein systematischer Verlust von -r und nie eine Geminierung. In Kap. 25 (84s.) werden «Brevità neofinale toscana e italoromanza» verglichen. In der Toskana findet sich sporadisch eine Ausdehnung des kurzen Auslautvokals auf mehrsilbige Wörter, doch handelt es sich immer um aus der Poebene importierte Lexien 7 . In einem Raum, der vom Piemont bis zur Emilia reicht, hat die Vokalquantität besonders große Bedeutung, da hier die Geminaten reduziert werden und die Differenzierungsfunktion auf die Vokalquantität übergeht. Im italoromanzo werden nun (anders als im Französischen) alle betonten Auslautvokale kurz. F. vertritt die Hypothese, die Generalisierung der betonten kurzen Auslautvokale im italoromanzo sei eine Übertreibung der Gegebenheiten im christlichen Rom, was dann zu den neobrevi finali führe. 252 Besprechungen - Comptes rendus 7 Also auch hier eine Beeinflussung des romanico durch das italoromanzo. In Kap. 26 (88s.) geht es um die «accentuazione franceseggiante» von Wörtern und v. a. Namen wie Gesù, Mosè usw., die ihre Endbetonung nicht direkt aus dem Griechischen, sondern aus dem Französischen bezogen hätten. Überraschenderweise ist Cristo davon nicht betroffen und bleibt bei seiner alten kirchenlat. Betonung. Auch in Kap. 27 «ogn $ e ogni neutro latino e neoneutro» (91s.) geht es weiter um Akzentprobleme und ihre Folgen, diesmal hinsichtlich des «Neutrum». Ob man Formen wie le corna aus heutiger Sicht allerdings noch als Neutra bezeichnen darf, bleibt fraglich 8 . Interessant sind auf jeden Fall die Ausführungen zu den historisch auf das Neutrum zurückgehenden Artikelformen l ö und l e˘ , die F. wegen des Kurzvokals auf oxytone Sequenzen zurückführt: l ö *ill ö c illu(d) hoc, l e˘ *illæc illa hœc. Ein eigentliches «neoneutro» (auf den Singular beschränkt) gäbe es in den Marche, in Teilen von Umbrien und Lazio, in Kampanien sowie in Teilen der Basilicata und von Apulien, wo einem Artikel lu m. ein Artikel lo n. gegenübersteht. Das Neutrum findet sich v. a. für «mass nouns», die als solche nicht pluralisierbar sind (lo grano, lo sale); in Opposition zum Maskulinum bezeichnet das Neutrum ferner das Material, das Maskulinum das Produkt (lo legno, lu lignu; lo ferro, lu fierru; etc.). Die (neutralen) Substantive wären in diesen Fällen durch eine Übernahme des kurzen Endvokals an den Artikel angepasst worden. Die Frage, ob man im It. allgemein heute noch von einem Neutrum sprechen könne, wird in Kap. 28 aufgerollt. Sie wird für den Sg. verneint, da die entsprechenden lat. Formen je nachdem zu den Maskulina oder Feminina übergegangen seien. Bei den Pluralformen wie le corna, le paia sowie bei den Wörtern mit genusdifferenzierter Doppelbedeutung (frutti/ frutta, muri/ mura etc.) sieht F. Reste eines alten Neutrums. Dies ist historisch sicher richtig, aber wie sind diese Formen synchronisch zu bewerten? F. drückt sich lange um eine klare Stellungnahme, erklärt dann aber schließlich p. 97 doch, «che la nostra lingua . . . ignora in effetti di possedere un genere neutro». Mit Kap. 29 wird eine neue Thematik eröffnet: «Vocali asillabe e semiconsonanti - iato e dittongo» (97s.). Ein Diphthong liegt nach F. vor, wenn ein im Hiat stehender Vokal seine Silbenqualität verliert. Echte Diphthonge lägen aber nur mit [w] und [y] vor. Es folgt dann die Unterscheidung von steigenden und fallenden Diphthongen sowie die bereits kritisierte Trennung von Halbvokalen und Halbkonsonanten. Diese Thematik wird dann in Kap. 30 «Dittongo improprio e uscita -ii» (100s.) fortgeführt. Die Vokalverbindungen ao, ae, uo, ea wären «uneigentliche» Diphthonge. Diese Ausgrenzung begründet F. damit, dass in diesem Fall die Dauer einer «normalen» Silbe überschritten werde, was bei Verbindungen mit [w] und [y] nicht der Fall sei. Ein Nachweis für diese Behauptung fehlt jedoch, und selbst wenn er gelänge, wäre die Begründung rein phonetischer und nicht phonologischer Natur. Beim Kontakt von zwei gleichen Vokalen (in der macrolessi) bestünde die Tendenz, einen einzigen langen Vokal zu artikulieren; auch dies ist wieder eine rein phonetische Begründung. Das ganze Kapitel muss so als problematisch bezeichnet werden. Kap. 31 (102s.) wird dann an den Beispielen von Neapel und Norditalien gezeigt, dass die Vokalverbindungen in jeder Region anders behandelt werden. Kap. 32 (105s.) ist der Diphthongierung in einsilbigen Wörtern gewidmet und Kap. 33 (107s.) behandelt die bedingten Diphthongierungen. Kap. 34 (111s.) bringt wieder einen Themenwechsel. F. wendet sich jetzt den nichtvokalischen Phonemen zu und gibt p. 112 zuerst einmal ein tabellarisches Inventar, zu dem er ausführt, es enthalte nur Konsonanten, da das It. keine Sonanten kenne. Diese Behauptung ist mehr als fragwürdig und steht auch zu den Ausführungen des Verf. in Kap. 35 im 253 Besprechungen - Comptes rendus 8 Cf. auch das Rumänische, wo die entsprechenden Formen meist als «ambigen» bezeichnet werden. Widerspruch, wo ausdrücklich von Sonanten die Rede ist. Zudem ist das Inventar p. 112 kein «System», denn es berücksichtigt neben den Phonemen auch Phonemvarianten. Kap. 35 (113s.) ist mit «Sonanti e consonanti» überschrieben (! ) und ordnet die Nasale, Liquidae und Vibranten dieser Kategorie zu. Dies ist richtig, aber es ist falsch zu behaupten, die Vibranten würden keine Okklusion kennen: sie kennen keine dauernde Okklusion, aber sehr wohl eine intermittierende und sind in diesem Sinne - ähnlich wie die Nasale und Laterale - als «Teilokklusive» zu betrachten. Kap. 36 (114s.) ist den «Aspirate, affricate, assibilate» gewidmet, ein Kapitel, in dem Verf. z. T. wieder eigene und eigenwillige Wege beschreitet. Er geht davon aus, dass die stimmlosen Okklusiven phonetisch zur Affrikate neigen würden, indem gegen Ende der Artikulation der Verschluss gelockert würde. Das ist aber nur eine «Neigung» und keine Regel, und überdies ist das Phänomen phonologisch irrelevant. Den traditionell als / ts/ , / t á / , / dz/ und / d í / transkribierten Lautungen wird dann der Status von Affrikaten abgesprochen; es würde sich vielmehr um assibilate handeln. Warum wird nicht wirklich deutlich, doch dürfte der Grund wohl darin liegen, dass okklusive und frikative Komponente nicht wirklich homorgan sind. F. stellt sich hier erneut gegen die Tradition, und zudem argumentiert er noch einmal rein phonetisch und nicht phonologisch. Auch die Behauptung, die assibilate seien untrennbar und würden immer ein einziges Phonem darstellen, ist willkürlich und unbewiesen - und in dieser absoluten Form auch falsch. Hier wäre F. besser der differenzierten Argumentation von Martinet gefolgt! Das Thema wird in Kap. 36, «Lenizione fonica e grafema ambiguo toscano s» (188s.) weitergeführt. Es geht hier um die Lenisierung und Sonorisierung (gegebenenfalls auch Spirantisierung) von intervok. / s/ / z/ , / s j / / í / . Die beiden Phänomene fänden sich im romanico nur im Toskanischen und wären erneut aus dem Oberitalienischen (unter dem Einfluss der Kirche) um ca. 1000 übernommen. Der Rest des romanico würde nur / s/ kennen, das allerdings vor stimmhaften Konsonanten aufgrund einer Assimilation stimmhaft werden könnte, was phonologisch aber irrelevant ist. Kap. 38 (121s.) ist der «Lenizione spirantizzante delle assibilate palatali» und insbesondere dem Phonem / í / im Oberitalienischen gewidmet, Kap. 39 (124s.) der Doppelfunktion (stimmhaft/ stimmlos) der Graphie / z/ (der von F. verwendete Ausdruck Graphem ist hier wohl unangemessen). In Kap. 40 (129s. «Lenizione intervocalica delle esplosive») geht es um toskanische Entwicklungen wie / k/ [ ] [h] («gorgia»), / t/ [ θ ] und / p/ [ ]. Die Phänomene träten erst in der Renaissance auf und wären mit der Lenisierung/ Sonorisierung im romanesco verwandt, führten aber im Toskanischen nicht zu einer Sonorisierung, was auf die prinzipielle Beibehaltung des Gegensatzes stimmhaft/ stimmlos im toskanischen System zurückzuführen wäre . In Kap. 41 (131s. «Rafforzamento delle continue in postura forte») geht es um die «Konsonantenverhärtung» nach Konsonant und im (absoluten) Auslaut. Das Phänomen findet sich nur in (halb-)gelehrten Wörtern wie nursia Norcia, mansus mancio, ilva Elba, (con)servare serbare etc. und hätte eine Parallele im Spanischen. Kap. 42 (135s.) schließlich ist der «Distribuzione microlettica delle consonanti nell’italiano» gewidmet. F. unterscheidet zwischen einer starken, einer «halbstarken», einer «halbschwachen» und einer schwachen Position. Hier fragt man sich vor allem, was die beiden mittleren Positionen sollen. Ihre Differenzierung ist theoretisch nicht begründet, und selbst wenn sie sich begründen ließe, könnte die Rechtfertigung höchstens phonetischer, keinesfalls aber phonologischer Natur sein. Das letzte Kapitel (43: 137s.) trägt den Titel «Dalla microlessi alla macrolessi: il zio, lo Hegel) und befasst sich (u. a.) mit einer Reihe von Unregelmäßigkeiten in der Artikelsetzung, die F. darin begründet sieht, dass in der macrolessi die Artikel il und un vor einem Konsonanten stehen können, wo sie innerhalb der microlessi nicht möglich sind. 254 Besprechungen - Comptes rendus Ich könnte diese Besprechung nun so beenden, wie dies Franceschi in seinem Büchlein tut: Punkt, fertig. Ich will mich jedoch nicht um eine Schlussbilanz drücken. Wir haben es hier mit einer Publikation zu tun, die eine Fülle von interessanten und diskussionswürdigen Beobachtungen, Thesen usw. enthält, die aber gleichzeitig auch nur allzu oft Widerspruch hervorruft. Dies hängt u. a. damit zusammen, dass Verf. einen fast manischen Hang zur Ablehnung aller traditionellen Lehrmeinungen entwickelt (die sicher z. T. Kritik verdienen) und so den negativen Geist eindeutig übertreibt. Dazu kommen dann noch einige prinzipielle Mängel, die wir im Laufe unserer Darstellung bereits erwähnt haben: keine saubere Trennung von Phonetik (historischer Phonetik) und Phonologie, v. a. in den Einzelargumentationen; keine saubere Trennung von Synchronie und Diachronie; ein ungenügender Informationsstand hinsichtlich der modernen Intonologie; eine häufige Verwechslung von Silbe und (einsilbigem) Morphem; eine unzureichende Differenzierung von bedeutungstragenden und bedeutungsdifferenzierenden Einheiten; usw. Bei allem Interesse, das die Arbeit verdient, bleibt so als Fazit: Mit Vorsicht zu genießen. Peter Wunderli ★ Yvonne Tressel, Sermoni subalpini. Studi lessicali con un’introduzione alle particolarità grafiche, morfologiche e geolinguistiche, Darmstadt (Wissenschaftliche Buchgesellschaft) 2004, 646 p. (Beiträge zur Romanistik 8) Die Sermoni subalpini gehören sicher nicht zu den am schlechtesten untersuchten romanischen Texten: Neben der Erstausgabe von Foerster 1879 existieren diejenigen von Ugolini 1942 und Lazzeri 1954 1 sowie als letzte diejenige von Babilas 1968, die auch der Untersuchung der Verfasserin zugrunde liegt. Babilas untersucht (neben der Zehn-Engelchor- Lehre) v. a. Inhalt und Struktur der Texte, während Danesi 1976 sich v. a. den sprachlichen Aspekten widmet 2 . Daneben existiert auch noch eine Fülle von Teil- und Detailuntersuchungen. Trotzdem gelingt es der Verf. mit dieser bei Max Pfister angefertigten Dissertation Neuland zu betreten, indem sie die Sprache der Sermoni in lexikologischer Sicht systematisch auswertet und die Ergebnisse geolinguistisch interpretiert, was abschließend zu einer präzisen (wenn auch nicht unproblematischen) Lokalisierung der Predigten führt. Außerordentlich hilfreich bei diesem Unternehmen war für sie natürlich der großartige Materialfundus des LEI. Die Arbeit beginnt mit einem kurzen Vorwort (9), das die üblichen Danksagungen enthält. Es folgt dann eine Einleitung (11-25), in der ein geraffter Abriss über die Geschichte der romanischen Sprachen (insbesondere in Frankreich und Oberitalien) und ein Überblick über die ältesten Texte in diesem Raum gegeben werden. Es folgt dann eine Skizze zur Entwicklung der Predigtsprache und eine knappe Darstellung der Struktur der Sermoni; ebenso werden der Forschungsstand, das Untersuchungsziel und die verwendete Methode kurz vorgestellt. 255 Besprechungen - Comptes rendus 1 Die Angaben bei Tressel 2004: 20 decken sich nur teilweise mit denjenigen in der Bibliographie (p. 633 und 636). - Die Bibliographie ist auch sonst oft recht inkonsequent, v. a. was die Zuordnung zu den einzelnen Teilen angeht. 2 Cf. W. Foerster, Galloitalische Predigten, Bonn 1879 (RSt. 4); F. A. Ugolini, Testi antichi italiani,Torino 1942; G. Lazzeri, «Edizione critico-interpretativa dei Sermoni subalpini» in: Antologia dei primi secoli della letteratura italiana, Milano 1954 ( 1 1942): 193-300; W. Babilas, Untersuchungen zu den Sermoni subalpini, mit einem Exkurs über die Zehn-Engelchor-Lehre, München 1968 (kritische Ausgabe 217-344); M. Danesi, La lingua dei Sermoni subalpini, Torino 1976. Diese Einleitung ist derart kurz ausgefallen, dass der Leser kaum etwas Neues erfährt, ja die Kürze wird so weit getrieben, dass die gemachten Aussagen oft problematisch werden. Hierfür nur einige Beispiele: - p. 11 lesen wir, das Latein sei im Mittelalter nicht nur die Sprache der Philosophen und der Wissenschaftler, sondern auch «lingua di Dio». Das ist vollkommen unhaltbar und wird schon durch Dantes De vulgari eloquentia eindeutig widerlegt: Wenn man schon etwas als «die Sprache Gottes» bezeichnen kann, dann bestenfalls das Hebräische; das Latein ist die Sprache der (römischen) Kirche. - p. 12 lesen wir: «Le chansons de geste con le mitiche avventure di Artus e Roland affascinarono il pubblico e suscitarono una grande fioritura di opere epiche in Italia . . . ». Artus gehört nun aber gerade nicht zum originären Personeninventar der chanson de geste, sondern in den Bereich der matière de Bretagne. Zwar findet ab dem 13. Jh. zuerst in Italien, dann auch in Frankreich eine Verschmelzung der beiden Themenbereiche statt 3 , aber Artus selbst spielt dabei kaum eine Rolle. - p. 15 wird die Sprache der Sermoni subalpini als Mischsprache bezeichnet, was sicher zutrifft. Daraus dann aber p. 17 zu folgern, dass die «autori italiani del Medioevo furono in grado di creare opere sia in latino che in volgare, vale a dire in francese, in provenzale ed in dialetti italiani» ist abwegig. Warum nicht auch noch gleich in Frankoprovenzalisch (Dauphiné) und Waldensisch? Wenn auch die Sermoni Elemente aus den genannten Sprachen enthalten, heißt dies noch lange nicht, dass die Autoren auch Werke in jeder dieser Sprachen hätten verfassen können. - p. 21 folgt Tressel Wolf und Holtus und bezeichnet die Predigten als franko-italienisch 4 , und p. 23 werden die Sermoni sogar als «[il] più antico testo in lingua franco-italiana esistente» bezeichnet. Dies ist nun reichlich ungeschickt und voreilig, denn eine der Aufgaben der Arbeit soll es ja gerade sein, die Sprache des Textes zu bestimmen! Auf der gleichen Seite wird übrigens - viel adäquater - von der «esistenza di una lingua mista gallo-italica subalpina» gesprochen. Die Verf. steht in einem ständigen Konflikt zwischen den Vorgaben von Wolf und Holtus und ihren eigenen Resultaten, und dieser Konflikt bleibt bis ins Schlusskapitel bestehen (cf. unten). - p. 23 findet sich ein weiterer Stein des Anstoßes: Wenn schon die Einsicht besteht, dass die Sermoni in einer Mischsprache verfasst seien (was mit Sicherheit zutrifft), kann man dann als Zielsetzung der Arbeit postulieren, «[di] definire in quale lingua è stata redatta la raccolta di queste prediche»? Mischsprachen sind doch essentiell heterogen, der Mischungsgrad und die Mischungsart sind endlos variabel innerhalb ein und desselben Textes. Müsste man nicht als Ziel definieren, die Konstituenten 5 , die Mischungstypen, Mischungskonstellationen und Mischungsgrade zu bestimmen? 256 Besprechungen - Comptes rendus 3 Cf. hierzu auch Holtus/ Wunderli 2005: 128s. (G. Holtus/ P. Wunderli, GRLMA iii). 4 Cf. H.-J. Wolf, «La langue des Sermoni subalpini», in: VII Rëscontr antërnassional dë studi an sla lenga e la literature piemontèisa, 12 e 13 magg 1990, a cura di G. P. Clivio/ C. Pich, Alba 1993: 237- 54; G. Holtus, «Plan- und Kunstsprachen auf romanischer Basis iv: Franko-Italienisch» in: G. Holtus/ M. Metzeltin/ C. Schmitt (ed.), LRL 7, 1998: 705-56. 5 Die Konstituenten werden von Verf. ebenfalls p. 23 benannt: Es geht um die Erfassung bzw. Identifikation von franko-italienischen, altfranzösischen, altdelphinatischen, altwaldensischen, altokzitanischen, altpiemontiesichen und altnordwestitalienischen Elementen. Dieser Katalog ist bis auf einen Punkt akzeptabel. Meine Vorbehalte beziehen sich auf das Franko-Italienische. Das Franko-Italienische ist selbst eine Mischsprache (vom Typus her mit der Sprache der Sermoni vergleichbar), und überdies eine Mischsprache, die endlos variiert, von Text zu Text, von Manuskript zu Manuskript, ja selbst innerhalb eines Manuskripts. Es gibt kein einheitliches Franko-Italienisch, sondern nur eine endlose Zahl von Phänomenen, Bildungen, Konstellationen usw., die in ihrer Ge- Die Einleitung hätte ganz eindeutig mehr Umsicht, Sorgfalt und reflektiven Aufwand verdient gehabt. Um mit der Einleitung abzuschließen: Unter Metodologia 6 werden die Auswahlkriterien für die berücksichtigten und analysierten Wörter aufgelistet: 1. existierende und in der Sekundärliteratur schon diskutierte Wörter; 2. Verständnisschwierigkeiten bereitende Wörter; 3. Formen, die keine Entsprechung im Italienischen haben; 4. aus phonetischer Sicht interessante (auffällige) Wörter; 5. graphisch auffällige Wörter. Dies scheint mir recht willkürlich und zufällig zu sein. Zum Einen passt die erste Kategorie überhaupt nicht zum Rest, denn sie hat weitgehend zufälligen Charakter. Dann ist nicht einzusehen, warum neben den Wörtern, die im Italienischen keine Entsprechung haben, nicht auch die berücksichtigt werden, die im Galloromanischen fehlen. Und schließlich sind die graphischen Eigenheiten für die Bestimmung von lexikalischen Identitäten wenig relevant, denn die Graphie stellt ein sekundäres semiologisches System dar, das dem lautlichen schlicht übergestülpt und lexikologisch nicht konstitutiv ist 7 . Qualitativ von ganz anderem Zuschnitt ist der zweite Teil der Arbeit, der mit Lessicologia überschrieben ist und p. 27-521 umfasst. Diese rund 500 Seiten stellen den eigentlichen Kern der Arbeit dar, in dem rund 600 nach den o. g. Kriterien berücksichtigte Lexien dargestellt und analysiert werden. Die einzelnen Artikel sind handwerklich außerordentlich sauber und sorgfältig gearbeitet, informativ, umsichtig und kenntnisreich kommentiert. Von der Anlage und Struktur gleichen sie weitgehend den Artikeln in Holtus 1979 8 , was weiter nicht überrascht, sind doch beide Arbeiten im Umfeld von Max Pfister entstanden. Auf jeden Fall sind diese 500 Seiten das Glanzstück der Arbeit. Kritisieren kann man daran vielleicht, dass p. 24 erklärt wird, dass Latinismen und gelehrte Wörter nicht mitberücksichtigt würden, dann aber im Materialteil gleichwohl Lemmata wie creature (120), Deu (154s.), humanità (266s.), leopart (296s.) usw. auftauchen 9 . Auf die Problematik der Auswahlkriterien wurde bereits oben hingewiesen. Überdies fällt auf, dass die Lemmata sich nur in rund 2 % der Fälle mit den Lemmata des von mir im Moment bearbeiteten Glossars des Aquilon de Bavière überschneiden 10 . Dies liegt sicher einmal an den unterschiedlichen Auswahlkriterien, dann aber auch und v. a. daran, dass das Inventar der jeweils an den beiden Mischsprachen (Sermoni und Aquilon) beteiligten Idiome z. T. erheblich divergiert. Daraus kann man eigentlich schon an dieser Stelle den Schluss ableiten, dass die Sprache der Sermoni einen anderen Status hat als diejenige des Aquilon bzw. die der übrigen franko-italienischen Epen (dies angesichts der Tatsache, dass die Übereinstimmung des Vokabulars des Aquilon mit diesen immer ein Vielfaches des bei den Sermoni Festgestellten beträgt). Im folgenden werden dann ausgewählte Particolarità grafiche diskutiert (523s.): das Verhältnis der Schreibungen ca/ cha/ qua, die Wiedergabe von palatalisiertem und nicht palatalisiertem n und l 11 . Doch ist es wenig konsequent, in den Titeln einmal von den Graphien, 257 Besprechungen - Comptes rendus samtheit als Franko-Italienisch bezeichnet werden. Cf. zu dieser Problematik P. Wunderli, «Zum Problem der Klassifikation franko-italienischer Epen», RZLG 27 (2003): 285-306. 6 Richtiger wäre Metodo! 7 Cf. hierzu P. Wunderli, Saussure-Studien, Tübingen 1981: 25s. 8 Cf. G. Holtus, Lexikalische Untersuchungen zur Interferenz: die franko-italienische «Entrée d’Espagne», Tübingen 1979. 9 Inkonsequent ist auch, dass der Übergang zwischen den einzelnen Buchstaben des Alphabets normalerweise nicht markiert ist, vor dem O-Block aber plötzlich ein übergeordnetes o steht. 10 P. Wunderli (ed.), Raffaele da Verona, Aquilon de Bavière. Roman franco-italien en prose (1379-1407). Introduction, édition et commentaire par P. Wunderli, 2 vol., Tübingen 1982 (Beih. ZRPh. 188-89) - Der Kommentarband (vol. 3) erscheint voraussichtlich 2006. 11 Die Überschriften «La grafia » und «La grafia ñ» (524s.) sind natürlich zu korrigieren in «La grafia di . . . ». dann aber wieder von den Phonemen auszugehen. - Unter Particolarità fonetiche (527s.) werden dann lautliche Besonderheiten des Vokalismus und des Konsonantismus diskutiert. Auch hier gibt es wieder einige Unsauberkeiten. Wie kann man z. B. im Falle von paravis für paradis von einer Sonorisierung des -dsprechen (541)? Zudem: Das ganze Kapitel ist mehr eine historische Lautlehre und versucht viel zu wenig, den spezifischen Charakter der Sermoni herauszuarbeiten; auch fehlt jeder Versuch einer Quantifizierung der konkurrierenden Erscheinungen. Und vor allem eines löst Kopfschütteln aus: Als Referenzwerk dient immer die Historische Grammatik von Rohlfs; Tekav c i ú wird nie zitiert und fehlt sogar in der Bibliographie! - Unter Particolarità morfologiche (557s.) schließlich werden noch einige ausgewählte morphologische Phänomene aus dem nominalen und verbalen Bereich diskutiert: die verschiedenen Typen der Pluralbildung, Reste eines Zweikasussystems und die Resultate von lat. -itia; die 1. und 3. Pers. pl. des Präs. Ind., die 3. Pers. sg. und pl. des Ind. Perf. Im 5. Kapitel (573s.) wird dann versucht, aufgrund der lexikologischen Analyse die vertretenen lexikalischen Schichten zu ermitteln und das Lexikon der Sermoni zu lokalisieren. Was die lexikalischen Strate angeht, so kann man der Verf. folgen, solange sie nicht auf Gemeinsamkeiten mit dem Franko-Italienischen abhebt; unsere Vorbehalte zu diesem Punkt haben wir bereits oben dargelegt (N5). Leider wird immer wieder gerade auf diesen Aspekt zurückgegriffen, und dies verfälscht auch die Conclusione (Kap. 6; 611s.) gründlichst. Nach Tressel wäre die Sprache der Sermoni ein «franco-italiano occidentale» (611), wobei diese Klassifikation nicht weiter begründet wird; Verf. begnügt sich mit einem Rückverweis auf die Zuordnung von Holtus 1998. Und schließlich glaubt sie, die Lokalisierung noch weiter präzisieren zu können: im Anschluss an Gasca Queirazza 1996 12 legt sie sich auf ein Entstehungsgebiet fest, das die Prevostura d’Oule in der Val Susa zum Zentrum hätte. Hier muss nun einfach heftigst protestiert werden, denn die ganzen Schlussfolgerungen sind methodisch unhaltbar. Einmal kann man bei einer eigentlichen Mischsprache das Herkunftsgebiet eines Textes nicht einfach über die Schnittmenge der vertretenen Sprachen und Sprachvarietäten ermitteln, denn Mischsprachen sind immer in hohem Maße von Wanderelementen geprägt. Das beste Beispiel hierfür ist das Franko-Italienische, wo es sich als weitgehend müßig erwiesen hat, eine Anbindung an den einen oder anderen oberitalienischen Dialekt zu suchen; die oberitalienischen Elemente stammen vielmehr aus einer koiné super-comunale! Und Gleiches dürfte auch für die subalpinen Elemente in den Sermoni gelten. Nicht haltbar ist nach meiner Auffassung auch die Einstufung der Sprache als Franko- Italienisch, auch wenn noch präzisierend-differenzierend das Adjektiv occidentale beigefügt wird. Wie Tressel selbst ausführt (613), ist das Verbreitungsgebiet oder die «Heimat» des Franko-Italienischen 13 der Raum Verona - Treviso - Padova - Ferrara - Venedig; die Sprache der Sermoni liegt aber deutlich außerhalb dieses Raumes. Zudem: Die Basis des Franko-Italienischen sind das Französische und eine lombardisch-venezianische superkomunale Koiné, angereichert mit vereinzelten okzitanischen, frankoprovenzalischen, toskanischen, lateinischen usw. Elementen; die Basis der Sprache der Sermoni dagegen sind das Galloromanische (Französisch, Frankoprovenzalisch, Okzitanisch) und das Piemontesische, ebenfalls angereichert mit vereinzelten Wanderelementen anderer Herkunft. Dies scheint mir eine eindeutige terminologische Differenzierung unverzichtbar zu ma- 258 Besprechungen - Comptes rendus 12 G. Gasca Queirazza, «Un’ipotesi sulla localizzazione dei Sermoni subalpini», Studi Piemontesi 25 (1996): 105-10. 13 Dabei gilt es erneut zu unterstreichen, dass die Bezeichnung Franko-Italienisch viel zu unspezifisch ist; am angemessensten wäre wohl Franko-Padanisch - unter dem Vorbehalt allerdings, dass diese Bezeichnung die sporadische Präsenz von toskanischen und anderen italienischen Wanderelementen noch nicht ausschließt. chen 14 . Unbestreitbar ist dagegen, dass wir es sowohl beim Franko-Italienischen wie bei der Sprache der Sermoni typologisch mit einem ähnlichen bzw. vergleichbaren Phänomen zu tun haben - eben mit einer artifiziellen Mischsprache literarischer Ausprägung, die jeweils aus zwei zentralen und einigen weiteren marginalen Quellen schöpft. Tressel ist hier das Opfer ihrer Fixierung auf die Arbeiten von Wolf und Holtus geworden. Dabei hat sie die richtige Lösung durchaus gesehen, wenn sie p. 613 als neue Bezeichnung der zur Diskussion stehenden Texte den Titel Sermoni franco-piemontesi vorschlägt. Die Sprache kann dann als franco-piemontese bezeichnet werden 15 . Peter Wunderli ★ Marcello Barbato, Il libro VIII del Plinio napoletano di Giovanni Brancati, Napoli (Liguori) 2001, 584 p. Il lavoro che qui si presenta è la riedizione commentata di un libro della traduzione pliniana portata a termine dall’umanista napoletano Giovanni Brancati intorno al 1480. Questo volgarizzamento è del massimo interesse nella storia dell’italiano, dato che si contrappone frontalmente alla traduzione fiorentina di Cristoforo Landino 1 nella denuncia a tinte forti della progressiva diffusione del toscano nella Napoli del tempo. Negli anni Sessanta del Novecento l’intera parte del volgarizzamento giunta fino a noi (o forse l’unica parte di traduzione effettivamente portata a termine da Brancati), costituita dai libri I-XI, è stata pubblicata da Salvatore Gentile. L’operazione culturale propugnata dall’umanista napoletano (ma nativo di Policastro) non è così strettamente localistica come potrebbe sembrare a prima vista. L’ideale di una lingua che fosse «non pur napolitano ma misto» (G. Brancati) va vista secondo una prospettiva aperta: «per napolitano Brancati intende probabilmente la variante bassa, quella impiegata poco prima da Loise o più tardi dal Ferraiolo . . . L’opzione di Brancati è per una lingua mista che respinga i tratti più diatopicamente e diastraticamente marcati» (25). Siamo quindi in presenza di un testo molto diverso (certo più greve e meno vivace, se lo consideriamo dal punto di vista narrativo) dai Ricordi di Loise de Rosa pubblicati e spogliati recentemente da Vittorio Formentin (1998), ma non meno interessante, non solo perché il volgarizzamento pliniano costituisce una miniera lessicale di prim’ordine, ma anche perché i dati forniti ci consentono una valutazione accurata di questo testo come informatore stilistico e sociolinguistico del momento storico-politico. Lo studio di Marcello Barbato si articola in (1) una parte introduttiva, tesa a presentare la traduzione brancatiana e alcune delle questioni legate alla tecnica della traduzione; (2) la riedizione del testo, in cui sono corretti i pochi errori (di solito, solo refusi) della precedente edizione gentiliana; (3) lo spoglio linguistico (articolato nelle tradizionali sezioni: fonetica, morfologia, sintassi); (4) il glossario integrale (esteso su ben 235 pagine); (5) le conclusioni. Trascurando questioni strettamente filologiche, va detto che la parte dello spoglio linguistico è eccellente. Barbato segnala alcuni tratti linguistici che allontanano la lingua del Brancati dal napoletano: frequente l’apocope estesa anche al contesto prepausale (166); il dittongo metafonetico è un tratto «stigmatizzato», non si danno casi di dittongamento 259 Besprechungen - Comptes rendus 14 Entsprechendes gilt auch für die Sprache von Philippe de Novare (die Nr. 23, 54, 64 bei Holtus 1998), die von Brunetto Latini (Nr. 50) sowie einige weitere Werke. 15 Dabei ist piemontese nicht dialektal, sondern regional zu verstehen und schließt auch die in diesem Raum existierenden nicht-italienischen Varietäten mit ein. 1 Ai rapporti tra la traduzione di Landino e quella di Brancati sono dedicate le p. 10s. metafonetico in sillaba chiusa, con atteggiamento analogo a quello della lirica quattrocentesca; quanto alla chiusura metafonetica di $ , soluzioni latineggianti prevalgono su opposizioni analogiche del tipo sing. -ebile vs. pl. -ibili (con le forme costanti -ibile, -issimo, similal singolare). Accanto alla convergenza del latino, innegabile nel testo è anche l’influsso dell’anafonesi: maraviglia, cominciare, lusinghe ecc. Non di rado metafonesi, latinismo e anafonesi si incrociano: consiglio, vinti, impento. L’autore distingue sempre e sagacemente i ruoli talvolta incrociati della chiusura metafonetica, dell’influsso latineggiante e dell’anafonesi toscana. Agli influssi appena menzionati si aggiunge l’interferenza di un vocalismo di tipo siciliano: l’autore spiega che se la forma plurale oricchie potrebbe essere dovuta all’estensione del meccanismo flessivo di III declinazione, il singolare auricchia non si può spiegare altrimenti che con l’influsso del vocalismo siciliano.A ragione siciliana si deve pure la chiusura in ugna e sumbucza(no) (112); quanto all’alternanza sampogna, sampugna, potrebbe trattarsi tanto di anafonesi tanto di vocalismo siciliano (114). E in effetti, si fa strada l’ipotesi del Barbato sull’esistenza di un «sostrato siciliano», l’unico che possa spiegare forme come corvatore, gregna o paglioca, dove la forma femminile con / u/ non è riconducibile a / o/ «né mediante alternanze morfonologiche né attraverso la regressione della metafonesi». Queste tracce di vocalismo siciliano possono da un lato essere il frutto della varietà nativa del traduttore, dall’altro potrebbero riflettere «l’influsso della tradizione scrittoria isolana in area napoletana» (549). Una minore estensione della chiusura metafonetica è osservabile per è ; questo evento va certamente collegato, spiega Barbato, alla mancanza di una copertura latineggiante. Queste restrizioni alla chiusura metafonetica, l’assenza del dittongamento metafonetico e in generale fenomeni di «convergenza antitoscana» mostrano come nel complesso i tratti meridionali relativi al vocalismo appaiano in regresso. Quanto al consonantismo, anche qui i tratti meridionali appaiono in recessione: sistematico è l’esito toscano per bl- (assente bl- [j]), mentre per ple flalternano cultismi o conservazione dell’esito toscano (assente fl- [ á ]). L’esito locale appare frequentemente solo per gl-, che si dimostra più antico e connesso a una maggiore estensione diatopica (144). Soluzione toscana, graficamente coincidente col latino, è riscontrata per l’esito -gn- (146). Mancano nel testo segni di assimilazione dei nessi -nd-, -mb- (149), e scarsamente rappresentata è anche la soluzione locale e variazionistica di d e v, nonostante la solidarietà di questo fenomeno con i dialetti mediani. Vistosi tuttavia i pochi casi di raddoppiamento fonosintattico segnalati dalla grafia (161): ciò cche, a cconto e in un caso la negazione nen dovuta probabilmente a dissimilazione conseguente al raddoppiamento così come in svariati testi napoletani (in primo luogo il Libro de la Destructione de Troya), nonché la rappresentazione costante di -sj- [s]. Frequente anche l’utilizzo della forma debole dell’articolo singolare maschile el/ il, sconosciuta al volgare locale, rispetto a lo: troviamo più spesso el re che lo re (177-78). Finora gli spogli disponibili non davano informazioni sul condizionamento del contesto. L’Autore dimostra invece che quest’alternanza non è completamente libera, ma è sensibile al contesto precedente: la posizione e la percentuale del tipo forte e del tipo debole diventano così indicative del comportamento dei testi. La penetrazione del tipo debole è antica in tutto il meridione, tant’è che è presente in un testo come quello del Ferraiolo, sociolinguisticamente non elevato (178). Il tipo napoletano persiste tuttavia maggioritario in una porzione del testo brancatiano e cioè nella programmatica lettera dedicatoria (179), il che indica una variabilità legata a ragioni stilistiche e di scelta culturale. Quanto alla variazione el/ il, l’autore sostiene che la preferenza per el non è dovuta all’influenza del fiorentino quattrocentesco, ma alla prossimità alla cancelleria e rispecchia una maggiore adesione alla fonetica locale, se non addirittura la conver- 260 Besprechungen - Comptes rendus genza con la forma iberica (180). D’altra parte l’aumento di il appare correlato invece al livello di adesione al modello letterario toscano. E mentre l’influsso del toscano appare più vivace nel settore fonetico, in ambito morfologico e sintattico il carattere meridionale appare più evidente: a parte la confusione della II e III coniugazione e i relitti di III e IV declinazione, si riscontrano fenomeni sintattici localmente marcati come l’accusativo preposizionale, l’anteposizione del clitico con gli infiniti, l’uso generalizzato di avere con gli intransitivi e i riflessivi; l’uso dell’infinito e del gerundio flesso. Viene fuori un quadro della realtà campana che sconsiglia dall’applicare una visione teleologica e storicamente scorretta come la semplice proiezione dell’aspetto dialettale attuale sulla situazione linguistica del passato; essa, come dimostra questo studio, doveva indubbiamente essere diversa. L’autore sceglie di considerare la griglia di fenomeni individuati da Avolio 1989 per distinguere oggi i dialetti di tipo «lucano» da quelli di tipo «campano» (lo spazio linguistico campano viene quindi tagliato in camp.sett. e nap. da una parte e irp. e cilent. dall’altra). Barbato dimostra come, tranne che il passaggio ll- [d . d . ]/ [dd] (pure presente a Ischia, Procida e Monte di Procida, RohlfsGrammStor. §234), tutti gli altri fenomeni oggi considerati caratterizzanti del tipo lucano fossero presenti nel napoletano quattrocentesco, in alternanza con i tratti oggi considerati campani, e ne siano poi usciti: «le isoglosse attuali si interpretano dunque meglio come linee di resistenza all’influsso del napoletano, che proprio nel Quattrocento sembra risolvere le sue alternanze» (547). Il Glossario integrale, ricco di elementi locali, è larghissimo di indicazioni e di riscontri condotti a tutto campo e risente senz’altro, nell’impostazione e nello sviluppo, della scuola del LEI; inoltre, la scelta di non limitarsi alla raccolta dei termini «interessanti» è senz’altro opportuna, in quanto consente l’emersione e la riflessione su fenomeni che altrimenti ben difficilmente sarebbero stati considerati. Per limitarci a un solo es. tra i moltissimi possibili, possiamo osservare bene la costruzione di accadere con un compl. predicativo (quando accadeno bianchi) e di accadere e accascare con soggetto animato, tratto condiviso dai testi meridionali coevi. Tra i portati dell’analisi lessicale, facciamo solo qualche ulteriore caso dalla lettera A, rinviando per il resto il lettore al Glossario. Ricordiamo prima di tutto l’attestazione di alvari ‘alveari’, che insieme a quella di alvaro dell’Esopo volgarizzato (con ogni probabilità dallo stesso Brancati) offre un doppio prezioso riscontro all’intuizione di LEI 2: 440, che ritiene di postulare (ma oggi l’ipotesi può essere avanzata meno timidamente) la continuazione del lat. alvarium ‘alveare’ sulla base dell’irp. luvaro ‘alveare’ (SalvioniREW,RDR 4) e dell’irp. alluvaro ‘sciame, rumore incomposto’ ib. 2 Fra le traduzioni frutto più di inerzia che di scelte personali segnaliamo, a titolo di esempio, alcene ‘alce’, resa dell’accusativo greco alcen dovuta all’ignoranza della rara forma alce. Tra le coniazioni brancatiane facciamo un cenno ad allambersate, ricavato dal nap. alla ’mbersa ‘al rovescio’ sul modello di allertate all’erta. Ha bisogno (come giustamente è detto s. v.) di ulteriori verifiche l’ipotesi che annegato ‘immerso’ sia un iberismo semantico: in ogni caso il significato è istituzionalizzato in spagnolo antico, in portoghese antico ed è attestato anche in siciliano antico. 261 Besprechungen - Comptes rendus 2 Cf. Crevatin, LEI 2: 440: in Campania, Puglia e parte dell’Abruzzo è diffuso il tipo arvaro ‘cassetta di coccio per coltivare piante; aiuola’, spiegato dal VDS di Rohlfs, ma anche da Alessio, come succedaneo di herbarium: tale tesi renderebbe «superfluo il ricorso ad alvarium» e le forme irpine (ma, come vediamo da Brancati, un tempo più diffuse) «potrebbero essere giustificate da un regionalismo semantico cassetta per fiori *cassetta cassetta per le api». Un’ulteriore ipotesi riguarda la «sovrapposizione dei due tipi, alvarium ed herbarium, confluiti in un unico significante: il primo - nettamente recessivo - si sarebbe conservato solo occasionalmente». Infine, ipotesi affatto originale è quella di ricondurre alcuni usi linguistici della koinè locale allo strato galloitalico. Policastro è vicina agli insediamenti galloitalici scoperti da Rohlfs e non è improbabile che tracce galloitaliche siano presenti anche nelle località vicine, oltre che nelle colonie attuali (554-55). L’ipotesi dell’elemento alloglotto diventa ancora più plausibile perché aiuta a spiegare alcuni fenomeni peculiari del testo brancatiano, come l’effetto metafonetico prevalente di -I rispetto ad -U e l’accordo in -e/ -i dei nomi della declinazione neutra. Michela Russo ★ Maria Grossmann/ Franz Rainer (ed.), La formazione delle parole in italiano, Tübingen (Niemeyer) 2004, 658 p. Esta obra colectiva, en la que participan 19 reconocidos lingüistas, pretende ofrecer a los estudiantes y a los estudiosos una presentación sistemática de los diversos procedimientos de formación de palabras en italiano, poniendo en primer plano la descripción de los mecanismos morfológicos más que el debate y los planteamientos puramente teóricos. En esta línea, es un estudio parangonable a la excelente obra que el propio Rainer dedicó a la formación de palabras en español en 1993, la cual es hoy - y seguirá siéndolo durante muchos años - el mejor y más completo estudio de conjunto sobre los procedimientos lexicogenéticos del español 1 . 1. Introduzione (1-30). Se presentan de manera sucinta diversos aspectos esenciales de la formación de palabras, pero no sólo se delimitan algunos conceptos básicos de este ámbito de la morfología sino que, a la vez, se hacen interesantes precisiones sobre determinados aspectos problemáticos con los que los lingüistas se enfrentan a la hora de trabajar en dicho campo: la demarcación del ámbito de estudio, la noción de regla de formación de palabras, el bloqueo, la analogía, los criterios para señalar la direccionalidad de una regla de formación de palabras, la delimitación del núcleo y del modificador en una palabra derivada o compuesta, la relación entre el significado léxico y el «significado morfológico» (Wortbildungsbedeutung) en las palabras complejas, las modificaciones de la estructura argumental y de la subcategorización que puede traer consigo la formación de una palabra derivada o compuesta, los problemas en la identificación de los alomorfos, los ámbitos de dominio y las restricciones en los procesos lexicogenéticos, la productividad, la relación entre formación de palabras y cambio semántico . . . El carácter introductorio de estas páginas y la perspectiva fundamentalmente descriptiva hacia la que se orientan puede hacer que pasen desapercibidas en una primera lectura algunas tomas de postura que traerían consigo profundas implicaciones teóricas. En esta línea, nos parece de gran interés el reconocimiento explícito de que, en muchos fenómenos, existe un continuum - por ejemplo, en la delimitación entre derivación y flexión -, lo que podría implicar la necesidad de una interpretación «no-discreta» - frente a la lingüística discreta - de los procesos de formación de palabras: «il campo della formazione delle parole presenta un centro netto in derivati tipo barista e certi tipi di composti, mentre esistono delle zone grigie tanto verso la sintassi quanto verso la flessione e verso la semantica. Queste zone grigie non sono solo dovute a deficienze analitiche ma sono, almeno in parte, inerenti all’oggetto di studio stesso» (7) 2 . 262 Besprechungen - Comptes rendus 1 F. Rainer, Spanische Wortbildungslehre, Tübingen 1993. Cf. la reseña de D. Serrano-Dolader en VRom. 53 (1994): 410-20. 2 Para una defensa de la aproximación no-discreta al estudio de la formación de palabras cf. D. Serrano-Dolader, «Hacia una concepción no-discreta de algunas formaciones con antien español», Revista Española de Lingüística (RSEL) 32/ 2: 387-411. Aun cuando no podamos decir que esta perspectiva no-discreta se desarrolle como hilo conductor en los diferentes capítulos del libro, de vez en cuando se dejan traslucir algunas matizaciones que siguen dicha línea. Así, por ejemplo, al hablar de los compuestos adverbiales (51- 53), se nos dice: «Non sono pochi gli avverbi formati a partire dalla combinazione di più parole, tuttavia non tutti rientrano nella visione prototipica di un composto» (51). De la misma manera, al tratar el tema de las formaciones denominadas polirematiche (56-69), se reconoce que son formaciones «che vanno da un massimo ad un minimo di agglutinazione» (56) y que «le polirematiche si trovano in un’area dai confini sfumati che possiamo idealmente collocare tra la formazione delle parole e la sintassi. Se immaginiamo una scala che va dalla parola monomorfematica alla frase . . ., queste combinazioni di parole si trovanno in una posizione intermedia tra i composti e i sintagmi liberi» (57). Hemos marcado en cursiva la referencia a principios de prototipicidad, de gradualidad, de difusión y de escalaridad que, obviamente, están relacionados con las concepciones no-discretas. Este tipo de reflexiones, de un profundo calado teórico y con importantes repercusiones analíticas, aparecen dispersas a lo largo del libro. No es casualidad, por ejemplo, que en un determinado momento se haga referencia a algunas propuestas que disponen los procedimientos de afijación según el siguiente orden de «prototipicidad»: sufijación, prefijación, infijación, transfijación o circunfijación (107); o que, en otro momento, se afirme que «il fenomeno morfologico dell’alterazione in italiano [è] un tipo di derivazione, seppure non prototipica» (265). En ciertos casos, la operatividad de estas aproximaciones nodiscretas en la morfología derivativa del italiano se hace claramente explícita en esta obra: baste seguir, por ejemplo, la toma de postura expresamente basada en principios prototípicos a la hora de tratar, dentro de la sufijación, los nombres de agente (cf. 193s.). Por otra parte, se acude también a concepciones igualmente graduales y de base prototípica en el tratamiento de ciertas cuestiones no estrictamente derivativas (véase, por ejemplo, la concepción orientada polarmente de la categoría de predicado estativo (348)). 2. Composizione (31-95). En italiano la delimitación estricta de los compuestos puede ofrecer características que no se dan en otras lenguas y que pueden contribuir de manera peculiar a la demarcación frente a, por ejemplo, los derivados y los sintagmas: «La definizione dei costituenti come parole è rafforzata dal fatto che in italiano i due costituenti rimangono ‹parole› anche dal punto di vista fonologico. L’accento, spesso invocato in altre lingue come criterio per distinguere i composti dai sintagmi, non è pertanto utilizzabile come test in italiano» (34). Es evidente, por otro lado, que no todos los subtipos de compuestos presentan un mismo grado de dificultad para su catalogación como tales compuestos: «Stabilire il confine tra composti contenenti un aggettivo e sintagmi diventa particolarmente difficile se gli aggettivi sono di tipo relazionale (come appunto spaziale in nave spaziale) dato che, in questo caso, l’atomicità sintattica dell’espressione complessa può anche dipendere dalla natura dell’aggettivo che, essendo di relazione, non ammette modificazione (*molto spaziale)» (35). En la presentación descriptiva de los compuestos italianos se diferencian dos grandes apartados: Composizione con elementi italiani (33-69) y Composizione con elementi neoclassici (69-95). En el seno de la denominada composición con elementos italianos (33-69) se analizan los siguientes tipos: compuestos nominales (con los subtipos N + N caposquadra, N + A vino rosso, A + N gentildonna, P + N sottoscala, V + V saliscendi, V + N asciugacapelli, V + ADV buttafuori), compuestos adjetivos, compuestos numerales, compuestos verbales y compuestos adverbiales. Esta visión de conjunto se complementa con un apartado dedicado a los compuestos como base de derivación (53-55) y otro dedicado a formaciones polirematiche (56-69). En el análisis de algunos de esos diversos tipos de construcciones se plantean multitud de asuntos en cuyo tratamiento se incluyen interesantes reflexiones (independientemente 263 Besprechungen - Comptes rendus de que coincidamos o no con las soluciones aportadas en cada caso). Nos referimos a cuestiones - algunas de ellas no exentas de polémica - como: la inclusión de compuestos N + N del tipo edizione pirata o parola chiave entre los compuestos coordinados y no entre los subordinados (37); la supuesta imposibilidad de delimitar la categoría léxica de compuestos que, como madre-figlio en el sintagma relazione madre-figlio, funcionan de modificadores de un nombre pero no manifiestan propiedades adjetivas (39); la inclusión de ejemplos como trasporto latte o controllo passaporti entre los compuestos con núcleo a la izquierda y no entre las estructuras sintagmáticas (41); la caracterización de fruttivendolo o pescivendolo como formaciones N + N subordinantes con núcleo a la derecha (43) y no - según creemos nosotros - como parasintéticos en composición; la toma de postura a favor de la identificación del primer constituyente de compuestos del tipo coprifasce o asciugacapelli como una forma del imperativo verbal (45-46); el problemático reconocimiento del constituyente nuclear en los compuestos numerales (49-50); la catalogación como verdaderos compuestos de construcciones verbales del tipo mettere su, mangiare veloce o buttar via (50-51); la reivindicación del importantísimo papel desempeñado por la semántica en la posibilidad (o no) de que una formación compuesta pueda ser tomada como base para una derivación ulterior (53-55); la exhaustiva descripción de los mecanismos de formación de unidades léxicas denominadas polirematiche (del tipo luna di miele, ordine del giorno, rendersi conto . . .) y el análisis de los puntos de contacto y de divergencia - desde, según creemos, una acertada perspectiva no-discreta - de tales estructuras en relación con la composición y la univerbazione (56-69). En el seno de la denominada composición con elementos formativos neoclásicos (69-95) se analizan los siguientes aspectos: problemas terminológicos y heterogeneidad de los elementos formativos (70-71); subtipos de los elementos formativos y relaciones entre ellos (72-79) (elementos formativos neoclásicos: topologia, biotopo, cronografo, isocrono; acortamientos usados en composición: ecodisastro, democristiano, pubbliredazionale, narcoguerra; elementos formativos per secrezione: telethon - creado desde marathon -, castrostroika - creado desde perestroika -; palabras modificadas: musicomania, anguilliforme; otros elementos no autónomos: tagliacarte, parola-chiave, tradurre); características de los compuestos formados con elementos formativos (79-81); difusión de los elementos formativos en la lengua común (81-84); relaciones de semejanza y de diferenciación entre elementos formativos, afijos y palabras (84-95) (algunos elementos formativos se aproximan a las características de los afijos: pseudoproblema, equidistante, monocefalo; mientras que otros manifiestan algunas características de tipo léxico: eurocrate, politologo, carnivoro). 3. Prefissazione (97-163). La prefijación es considerada un tipo de afijación y, por ende, entendida como un tipo de derivación y no como una clase de composición (100-04). No obstante, no puede negarse que, por una parte, existen indiscutibles relaciones entre prefijación y composición neoclásica - hasta el punto de que no es fácil delimitar el estatus de formantes como pseudo-, paleo-, equi-, mono-, uni-, bi- . . . -, y que, por otra parte, existen también claras relaciones entre prefijos y algunas preposiciones - lo que no impide, desde luego, que deban ser consideradas dos categorías distintas. En el tratamiento de la prefijación se abordan, con diverso grado de profundidad, las siguientes cuestiones: características definitorias de los prefijos (105-08); elenco de los prefijos productivos y no productivos del italiano (108-09); grados de productividad de los prefijos y de analizabilidad de las formaciones prefijadas (109-10); aspectos atingentes a la selección de las bases de prefijación - quizás uno de los apartados más interesantes dada la relativa escasez de estudios sobre este interesantísimo aspecto -: restricciones en la selección de las bases, incidencia de la estructura morfológica de la base en la selección o rechazo de determinados prefijos, fenómenos de recursividad en la aplicación de prefijos (sotto-sottocommissione, ex-ex-marito . . .), casos de sustitución del prefijo al generarse una nueva pre- 264 Besprechungen - Comptes rendus fijación (ingrassare sgrassare, accelerare decelerare), casos de aparente presencia libre de un prefijo (proe antigovernativo) (111-18); fenómenos fonológicos implicados en los procesos de prefijación: posición del acento en las palabras prefijadas, modificaciones fonotácticas en los prefijos, modificaciones de la base de derivación, restricciones fonológicas en el uso de algunos prefijos, agrupamientos fónicos anómalos como resultado de la prefijación (antiintrusione, avanscoperta) (118-26). El apartado más extenso en el estudio de la prefijación se reserva para la presentación descriptiva de los prefijos italianos reunidos en diversos grupos semánticos (126-63): «I significati espressi dai prefissi si possono ricondurre alle seguenti categorie: posizione (al cui interno si distinguono valori locativi e temporali), negazione (suddivisa in opposizione, contraddizione, contrarietà, privazione, reversione), alterazione (con cui indichiamo l’espressione sia di valori dimensionali che valutativi), quantificazione, ripetizione, ingressività, riflessività, unione, reciprocità.» (126-27). La clasificación propuesta es de base onomasiológica, lo que hace que un mismo prefijo pueda aparecer en más de un subgrupo semántico. Se ofrece una detallada y cuidada descripción de los significados expresados por los diversos prefijos, así como indicaciones sobre la productividad de los diferentes prefijos en los diversos significados y sobre el tipo de bases a las que pueden unirse. No podemos detenernos en una valoración individualizada del tratamiento de cada grupo semántico ni de prefijos en particular, y nos limitamos a indicar algunos aspectos relevantes. El carácter eminentemente descriptivo de la obra hace que en la presentación de algunos prefijos se recojan diversas caracterizaciones que merecerían aquilataciones teóricas de una cierta extensión. Así, por ejemplo, se nos dice que el prefijo pro- «può formare anche aggettivi invariabili premesso a nomi che non hanno un aggettivo di relazione corrente o disponibile (dichiarazione pro-Ira, iniziativa pro-immigrati)» (129), aunque en mi opinión habría mucho que discutir sobre ese supuesto estatuto adjetivo de tales formaciones. De la misma forma, se indica que «sottosi premette produttivamente ad aggettivi di relazione per indicare qualcosa che sta sotto ciò che è designato dal nucleo sostantivale dell’aggettivo (sottolinguale, sottomarino)» (133), pero nada se discute sobre el hipotético carácter parasintético de tales formaciones o sobre la posibilidad de analizarlas como claros casos de paradojas de segmentación (análisis formal versus análisis semántico). Igualmente, en el estudio de formaciones como prelavaggio o prepagamento (138) queda apuntado que son susceptibles de ser interpretadas, ya sea como prefijaciones de base nominal, ya sea como derivados por sufijación a partir de bases verbales ya prefijadas; pero se pasa por la cuestión sin subrayar la importancia de esa doble posibilidad de análisis. Además, todos estos no son casos esporádicos sino que las cuestiones teóricas que deberían plantearse afectan a un buen número de prefijos (y no sólo en italiano). De hecho, en la presentación de otros prefijos se recogen apreciaciones parejas a las que aquí hemos seleccionado a título de ejemplo. Aunque algunas de las cuestiones planteadas se retoman, al menos en parte, en capítulos posteriores del libro - por ejemplo, en el capítulo dedicado a la parasíntesis (165- 88) - la escasez de referencias cruzadas entre los capítulos del libro puede dejar la sensación, en una primera lectura del capítulo sobre prefijación, de que se ha pasado como de puntillas por ciertos problemas. No obstante, es justo subrayar que el análisis descriptivo - que es fundamentalmente de lo que se trata en una obra de este género - es exhaustivo, preciso y muy cuidado. Valgan como ejemplo de este buen hacer las páginas dedicadas a la prefijación negativa, en las que con sutilidad y fineza se intentan delimitar valores tan cercanos (y dados al solapamiento) como son los de «oposición», «contradicción», «contrariedad», «privación» y «reversión» (141-47); así como el atinado tratamiento de los prefijos con valores dimensionales y evaluativos (147-53). 265 Besprechungen - Comptes rendus 4. Parasintesi (165-88). Es evidente que en este capítulo, notablemente más reducido que los dedicados a la prefijación y a la sufijación, no pueden abordarse con la profundidad necesaria todos los aspectos que - con implicaciones teóricas muy diversas - afectan a la consideración de las formaciones parasintéticas: estructura bimembre o trimembre de los parasintéticos, incidencia de los conceptos de «palabra atestiguada» y «palabra posible» en su delimitación, papel del prefijo (¿transcategorizador? ) en estas formaciones, operatividad del concepto «morfema discontinuo» para el análisis de los derivativos en ellos presentes, discusión sobre si la verbalización de las bases adjetivas o sustantivas se realiza simplemente a través de conversión o de un auténtico proceso de sufijación, etc. Cada uno de estos temas merecería por sí mismo - dado su profundo calado - un estudio monográfico, de todo punto imposible de llevar a cabo en una obra generalista como la que estamos reseñando. El propio Claudio Iacobini - autor de este capítulo - ha dedicado algunos interesantes estudios a varias de estas cuestiones (pueden verse las referencias bibliográficas correspondientes en el propio texto). También nosotros, en diversos momentos, hemos abordado con una cierta extensión algunos de los problemas arriba planteados 3 . La mayor parte del capítulo se dedica a los verbos parasintéticos (167-81) y se abordan, entre otras, las siguientes cuestiones: estructura morfológica de los parasintéticos, distinción entre estos verbos y los denominados verbi a doppio stadio derivativo, verbos ingresivos y egresivos, el doble valor del prefijo s-, verbos parasintéticos deadjetivales, verbos parasintéticos denominales (con diversos subgrupos semánticos), otros verbos asimilables al tipo parasintético (concatenare, pernottare, prolungare . . .). En pocas palabras, la postura de Iacobini es la de reservar el término de parasintéticos exclusivamente - frente a posturas más laxas como las que nosotros mismos hemos defendido - para una clase muy particular de verbos italianos: «Proponiamo . . . di riservare la denominazione di verbo parasintetico ai verbi formati dai prefissi ad-, ine a quelli in cui il prefisso scontribuisce al valore ingressivo o strumentale del verbo. In tali verbi il prefisso e il processo di conversione agiscono simultaneamente come un unico affisso. La particolarità dei verbi parasintetici rispetto ad altri casi di affix-cluster, è che i due elementi derivati (il prefisso e il processo di conversione) formano un morfo discontinuo, un circonfisso» (170). Desde el punto de vista teórico, Iacobini considera, por lo tanto, que los parasintéticos se generan a través de un sola regla derivativa (el circunfijo), lo que respeta la naturaleza binaria de los procesos derivativos sin necesidad de tener que postular - como hacen otros estudiosos del tema que apoyan también el carácter binario de estas formaciones - estadios derivativos intermedios no atestiguados. Resulta llamativo, no obstante, que el propio autor sí acuda a la postulación de estadios no atestiguados cuando caracteriza verbos del tipo deforestare, disossare o scortecciare (170) como verbi a doppio stadio derivativo y no como verbos parasintéticos. El capítulo se cierra con algunas consideraciones en torno a un conjunto heterogéneo de formaciones sustantivas (182-83) y adjetivas (183-88) que, a veces, han sido consideradas parasintéticas. Se trata de formaciones nominales del tipo: imbiellaggio, ipervitaminosi, bipartitismo, fruttivendolo . . . y adjetivos del tipo: ammandorlato, sgraziato, sottomarino, antiparassitario, imberbe . . . Iacobini rechaza el supuesto estatuto parasintético de todas estas formaciones, con lo que no siempre estamos de acuerdo (cf. nuestros trabajos citados en la N3). 5. Suffissazione (189-491). Este es, con gran diferencia, el capítulo más extenso de la obra que reseñamos y son varios los autores que se ocupan de los diferentes apartados y suba- 266 Besprechungen - Comptes rendus 3 D. Serrano-Dolader, Las formaciones parasintéticas en español, Madrid 1995 y «La derivación verbal y la parasíntesis», in: I. Bosque/ V. Demonte (ed.), Gramática descriptiva de la lengua española, Madrid 1999: 4683-755. partados relativos a la sufijación del italiano en cinco grandes bloques de derivación: nominal, adjetival, verbal, adverbial y numeral. Precisamente la diversidad de autores participantes en los diversos apartados y subapartados del capítulo hace que, aun cuando siempre se respeta una base homogénea en la presentación de los fenómenos sometidos a examen, existan ciertos desequilibrios, por ejemplo, en el aporte de ejemplos (que en algunos casos llega casi a una exhaustividad que bien podría haberse limitado en beneficio de algunas justificaciones teóricas que merecerían mayor extensión). La exhaustividad descriptiva que se intenta extender por toda la obra tiene, no obstante, la faceta positiva de recoger incluso las formaciones no regulares y/ o improductivas de los diversos grupos analizados (cf. por ejemplo, el subapartado - dentro de la derivación nominal denominal - de sufijos improductivos o poco productivos (262-64)). Por motivos evidentes, no podremos detenernos a valorar con la atención que merecen los diversos análisis propuestos en el libro, por lo que ahora nos limitaremos a destacar algunos de los aspectos que nos parecen más relevantes en cada uno de los mencionados apartados de la sufijación italiana, sin pretender, en consecuencia, hacer referencia a todos los grupos y subgrupos de formaciones estudiados en la obra. Derivación nominal (191-381). Tratamiento de los sustantivos agentivos explícitamente basado en principios prototípicos (191-94); inclusión de un apartado dedicado a presentar algunos casos de mozione (218-27), término - y concepto - nada habitual en trabajos de lingüística italiana y «usato per riferirsi a tutti i processi di formazione di parole usati per derivare sostantivi designanti esseri umani o animati di un certo sesso a partire dal nome che designa un essere della stessa specie o funzione ma di sesso opposto» (218) (nuestra duda es si estos fenómenos de mozione deben encajarse entre los procesos de derivación del italiano, como parece hacerse en la obra ahora reseñada, y no simplemente entre los procesos flexivos, ya que lo defendido en la obra lleva a complicar la descripción de procesos que, en principio, parecerían más simples: «Questo tipo [i. e. ragazzo/ ragazza] può essere analizzato come una conversione di radice, con assegnazione del risultato della conversione alla classe di flessione prototipica per ciascun genere, cioè alla classe in -o/ -i per i maschili e alla -a/ -e per i femminili» (220)); llamada de atención sobre la evidente proximidad conceptual de las categorías de «agente», «instrumento» y «lugar» en los eductos de procesos de sufijación (227s.); delimitación, como subgrupo diferenciado, de los denominados nomi di status (241-44); cuidada y ajustada descripción, fundamentada en criterios explícitamente de base prototípica, de los complejos procesos de alterazione - i. e. suffissi alterativi o valutativi - en absoluto fáciles de ser sometidos a una presentación condensada como la que necesariamente se requiere en una obra como la que reseñamos (264-92); descripción pormenorizada de diversas cuestiones formales y semánticas relacionadas con la derivación nominal deadjetival (293-314); tratamiento exhaustivo - en el caso de algunos sufijos, como -mento y -zione (323-34), verdaderamente ejemplar - de los nombres de acción deverbales (314-51), así como del resto de sustantivos deverbales tratados en la obra: nombres de agente (351-64), nombres de instrumento (364-74), nombres de lugar (374-76), nombres de paciente (376-78) y nombres de beneficiario (379-81). Derivación adjetiva (382-450). Ilustrativo contraste entre los adjetivos denominales de relación (tipo: compagnia/ rappresentazione/ arte teatrale) (382-94) y los denominados adjetivos «di somiglianza» (tipo: scenata/ gesto/ tono teatrale) (394-97); ajustada descripción de los demás grupos - algunos de ellos pocas veces individuados como tales en la bibliografía existente hasta la fecha - de adjetivos denominales: posesivos (uomo nasuto) (397-99), de disposición (persona mattiniera) (400), de efecto (assassinio orrendo) (400-01), étnicos (bolognese) (402-08) - se incluye, al tratar este grupo, una consideración general de amplio alcance en la que ahora no podemos detenernos: «L’unico criterio per decidere la questione della direzionalità di una regola di conversione da un punto di vista sincronico è . . . la 267 Besprechungen - Comptes rendus semantica» (404) -, deantropónimos (mussoliniano) (409-19); cuidado tratamiento de la derivación adjetiva deverbal (419-44), muy especialmente en la presentación comparada de los diversos problemas que atañen a las formaciones en -bile (422-29) y en -evole (429-30) y a las formaciones en -(t)ivo y -(t)orio (435-40); presentación - quizás excesivamente esquemática para la importancia cuantitativa y cualitativa que poseen algunos de los grupos analizados - de tres tipos de formaciones adjetivas deadjetivales (444-50): procesos de alterazione en los adjetivos (444-48), formas elativas en -issimo y en -errimo (448-49), algunos sufijos adjetivos (-oide y algunos otros ya improductivos) (449-50). Derivación verbal (450-72). Estudio de los verbos denominales (450-59) y deadjetivales (459-65) formados con los sufijos -eggi-, -ifice -izz-, centrándose fundamentalmente en la incidencia que los rasgos semánticos dominantes del sustantivo o adjetivo base tienen para la estructura semántica del correspondiente verbo derivado. De la descripción presentada se deduce con claridad que en modo alguno la vocal temática de los verbos derivados puede ser considerada como morfema derivativo verbalizador, postura que, en nuestra opinión, exige quizás una justificación teórica mayor que la que se le dedica en el apartado. Por otra parte, y aun cuando se dan algunas referencias cruzadas a los respectivos capítulos, quizás hubiera sido conveniente explicitar de modo directo las relaciones de todos estos verbos derivados con los creados por conversión, por parasíntesis y/ o por prefijación, ya que, entre otras cosas, pueden compartir - al menos parcialmente - las mismas bases y parejas orientaciones semánticas. Más ajustado nos parece el apartado dedicado al análisis de los verbos deverbales (con «sufijos» -acchi-are, -icchi-are, -ol-are, -eggi-are, -ucchi-are, -azz-are, etc.) (465-72), cuyo estatuto morfológico es ciertamente complejo: «Poiché non si ha transcategorizzazione, si può restare nel dubbio circa lo statuto morfologico da assegnare a queste formazioni: autentici casi di derivazione, ovvero processi alterativi (o modificativi), con ciò che ne consegue circa l’ambiguità intrinseca a tale categoria morfologica (che si può ritenere un caso di derivazione non prototipica)» (465). Derivación adverbial (472-89). Descripción de las formaciones adverbiales en -mente, que son consideradas fruto de un auténtico proceso derivativo - y no flexivo - si bien no prototípico (473). Se abordan acertadamente aspectos de gran interés: uniformidad morfológica de este proceso de derivación, posible polisemia de estas formaciones, heterogeneidad de las funciones sintácticas que pueden desempeñar, características de las bases de derivación, estructura argumental de las bases y de los derivados correspondientes, restricciones fonológicas, morfológicas y semánticas de dichas bases de derivación. En nuestra opinión, en la delimitación de las funciones sintácticas que estos adverbios pueden desempeñar - en relación con su incidencia en niveles predicativos, oracionales o/ y extraoracionales - muy bien podrían haberse aplicado explícitamente aproximaciones de corte prototípico y no-discreto, como se hace en otros temas abordados en el libro a los que ya hicimos referencia al inicio de esta reseña. El amplio capítulo de la sufijación se cierra con una breve referencia a los procesos de derivación para la formación de numerales (489-91). 6. Retroformazione (493-97). Breve descripción del fenómeno de la retroformación, procedimiento escasamente productivo y con una delimitación no equiparable si se enfoca desde una perspectiva diacrónica o desde una óptica sincrónica: se defiende - creemos que justificadamente - que en un análisis sincrónico sólo puede hablarse de un caso de retroformación si como tal lo asume la conciencia lingüística de los hablantes, lo cual implica que ciertos casos que deberían ser catalogados de retroformación desde un punto de vista estrictamente diacrónico pueden dejar de serlo en un reanálisis sincrónico (esto es lo que ocurre, por ejemplo, en una pareja de voces como pedemontano - pedemonte). 7. Conversione (499-553). El tratamiento de este fenómeno - y la extensión que para tal concepto se marca en el libro que reseñamos - exige una toma de postura previa que des- 268 Besprechungen - Comptes rendus cansa sobre dos claves de apoyo. Por un lado, una definición inicial amplia del concepto de «conversión»: «La conversione è un procedimento che consiste nel cambiamento di categoria sintattica di una parola senza l’intervento di un affisso» (501). Por otro lado, un rechazo explícito del concepto de «afijo cero»: «In questo volume, si è scelto di non ipotizzare mai l’esistenza di affissi zero, e di descrivere tutti i fenomeni di derivazione senza affissi espliciti secondo l’ipotesi della conversione» (502). Además, la conversión aparece delimitada como fenómeno diferenciado tanto en relación con los casos de transcategorización sintáctica sin marcas morfofonológicas explícitas, como en relación con los fenómenos de extensión semántica sin cambio de categoría sintáctica. Estas bases iniciales permiten delinear de modo más preciso el concepto de «conversión» que se adopta en esta obra: «la conversione è il processo che permette di transcategorizzare parole per formare nuove parole [come acquistare acquisto, sale salare] senza utilizzare la marca morfologica esplicita rappresentata da un suffisso derivazionale» (503). Personalmente no compartimos algunos de estos postulados. Así, por ejemplo, no creemos que el concepto de «afijo cero» - eso sí, convenientemente delimitado - deba ser excluido tajantemente de los análisis morfológicos; de la misma forma, algunos de los casos que se incluirán - o se excluirán - de la clase de la conversión en el resto del capítulo creemos que podrían ser interpretados de modo diferente. De hecho, y sabedor de que la concepción de la conversión se presta a múltiples discusiones y posicionamientos, uno de los autores advierte explícitamente que «in questo capitolo si è volutamente dedicato spazio anche a fenomeni per i quali si è concluso che non costituiscono regole di formazione di parole per conversione, ma che da alcuni sono stati o potrebbero essere considerati tali» (505). Se ofrece un cuidado análisis descriptivo de los cuatro grandes grupos de conversión: conversión en sustantivos (505-26) (informatica (sust.) informatico (sust.), italiano (adj.) italiano (sust.), acquistare (verb.) acquisto (sust.), adagio (adv.) adagio (sust.)); conversión en adjetivos (526-33) (Pakistan pakistano); conversión en verbos (534-49) (martello martellare, allegro allegrare, addosso addossare); conversión en adverbios (550- 53)). Como he señalado más arriba, no comparto algunos de los postulados que enfocan la delimitación de este capítulo - como bien se señala en el mismo: «L’analisi è in una certa misura anche funzione del modello teorico adottato» (507) -, por lo que es evidente que, en algunas ocasiones, puede parecerme discutible el estatuto de conversión que se propone para determinados tipos de formaciones. Puesto que no tenemos espacio para extendernos en estas cuestiones y puesto que no sería coherente entrar a apostillar ciertas clasificaciones cuando no se comparten algunos de los criterios delimitativos que las sustentan (más aún cuando la posición adoptada por los autores de este capítulo es en sí misma coherente y válida), me limitaré a señalar simplemente el punto en el que nuestra interpretación morfológica más difiere de la presentada en la obra. Me refiero al análisis de verbos que se catalogan como casos de conversión (534-49) y que, para nosotros - en la medida en que reconocemos un posible estatuto derivativo para la vocal temática de los verbos derivados -, serían casos de sufijación verbalizadora denominal, deadjetival o deadverbial. Para la justificación teórica de tal interpretación, pueden verse nuestras obras citadas en la N3 de esta reseña. De manera muy breve se tratan en el libro un par de fenómenos que, aun siendo realmente de menor interés, quizás hubieran merecido, ya que se les dedica capítulo propio, un tratamiento más exhaustivo. Por una parte, el capítulo 8. Riduzione (555-66) presenta una descripción de algunos casos de reducción en italiano: siglas, reducciones por truncamiento del sufijo y, muy especialmente, acortamientos (tipos bici, etero, ex, bus). Por otra parte, pareja brevedad ofrece el capítulo 9. Parole macedonia (567-71). 10. Formazione delle parole nelle terminologie tecnico-scientifiche (573-97). Es de agradecer a los editores de la obra la idea de incluir este capítulo específico sobre los procedi- 269 Besprechungen - Comptes rendus mientos lexicogenéticos en los ámbitos técnicos y científicos. Aun cuando existen, sin duda, estudios específicos sobre este campo, suele ser bastante habitual en estudios generales de formación de palabras hacer mención al ámbito científico-técnico simplemente de pasada para señalar que puede presentar ciertas particularidades - que normalmente ni se señalan - y, especialmente, para advertir sin mayores precisiones que determinados procedimientos, o determinados formantes derivativos - especialmente de origen grecolatino -, o ciertos esquemas lexicogenéticos pueden presentar aquí una productividad diversa en relación con el lenguaje común no técnico. Frente a ello, en esta obra se da una bien estructurada presentación de las características más notables de la formación de palabras en tres grandes campos: la química (580-85), la medicina (585-91) y la botánica y zoología (591-97). 11. Formazione delle parole nell’onomastica (599-610). El breve capítulo que cierra la obra se centra en la presentación descriptiva de diversos procedimientos de formación de palabras en tres campos de la onomástica, alguno de los cuales no contaba hasta la fecha con una tipología basada en los procesos morfológicos utilizados ya que habitualmente los estudios de estos ámbitos suelen hacerse, sea desde una perspectiva histórica, sea basándose en tipologías conceptuales: antroponimia (601-07), toponimia (607-09) y la denominada econimia - formación de nombres de empresas y de productos comerciales (609-10). En suma, y por encima de posibles discrepancias en algunos de los análisis propuestos, no cabe duda de que nos encontramos ante una obra muy bien elaborada, coherente y homogénea en su presentación y estructuración, así como riquísima en datos, ejemplos e interpretaciones. Su valor no radica únicamente en su propias dimensiones - cuantitativas y cualitativas - sino en su seguro asentamiento como obra de referencia inexcusable para todos aquellos que quieran trabajar en el futuro en la morfología derivativa y composicional del italiano. David Serrano-Dolader ★ Angela Ferrari, Le ragioni del testo. Aspetti morfosintattici e interpuntivi dell’italiano contemporaneo, Firenze (Accademia della Crusca) 2003, 301 p. (Studi di grammatica italiana) Oggetto dell’indagine svolta da Angela Ferrari ed esposta nel presente volume sono alcune configurazioni linguistiche marcate, le quali, anche se di uso frequente sia nel parlato che nello scritto, non corrispondono alle strutture-modello della lingua ed anzi sono viste con una certa diffidenza dalla norma (226). Si tratta in particolare delle strutture sintattiche unitarie spezzate dal punto, delle costruzioni sintatticamente marcate (p. es. con dislocazione a sinistra) e degli enunciati nominali. Scopo dello studio è l’individuazione dell’insieme delle funzioni semantico-pragmatiche che caratterizza tali strutture, che ne spiega la potenzialità e le restrizioni d’uso. Pur restando l’accento principale sullo scritto, una tematica di questo genere non può prescindere dal riferimento al parlato, sul quale si incentrano alcuni capitoli. Di ciò tiene conto la scelta degli esempi analizzati, tratti per quanto riguarda il parlato essenzialmente dal Corpus di italiano parlato raccolto da Emanuela Cresti (2000) 1 , mentre per lo scritto l’autrice si serve di testi caratterizzati da un registro medio-alto, quali articoli di quotidiani e settimanali, saggistica di genere umanistico e giuridico nonché di alcuni esempi letterari. Il volume è articolato in quattro sezioni. Nella prima sezione introduttiva (17-54) vengono sviluppati i concetti e gli strumenti teorico-metodologici che serviranno alle analisi dei 270 Besprechungen - Comptes rendus 1 E. Cresti, Corpus italiano di parlato I, II, Firenze 2000. fenomeni morfosintattici e interpuntivi proposte nelle sezioni successive. Questa prima sezione è dedicata essenzialmente alle organizzazioni tematica e logico-argomentativa del testo, cioè alle relazioni tra le diverse unità che lo costituiscono. Le relazioni vengono analizzate prevalentemente a livello di capoverso. Tali unità, gerarchicamente ordinate, alle quali si applicano le connessioni, vengono definite Unità Comunicative 2 , Unità Informative e Proposizioni semantiche. L’Unità Comunicativa (23-28) è caratterizzata da una funzione illocutiva basata sul suo contenuto semantico-pragmatico in particolare nel caso della componente rematica. A livello cognitivo tale unità svolge una funzione fondamentale nell’organizzazione del testo: riprendendo i concetti di énonciation e mémoire discorsive ou savoir partagé studiati da Berrendonner (1990: 25s.) 3 , l’autrice definisce l’Unità Comunicativa «unità linguistica minimale capace di operare autonomamente trasformazioni all’interno della Memoria Discorsiva» (25), dove Memoria Discorsiva va inteso come l’insieme di rappresentazioni mentali di referenti elaborati dagli interlocutori nel corso della costruzione del testo. L’Unità Comunicativa è costituita a sua volta da Unità Informative (28-47) cioè Tema, Rema 4 , Appendice, Inciso e Introduttore Locutivo. Accanto al Tema e al Rema, al quale l’autrice attribuisce il ruolo di Unità Informativa centrale, le altre Unità Informative esercitano una funzione collaterale: l’Appendice accompagna facoltativamente Tema o Rema, ne integra i contenuti e costituisce un aiuto all’interpretazione esplicitando inferenze senza influire sulla struttura logico-argomentativa del testo. I contenuti dell’Inciso non sono invece integrati in quello del capoverso, introducono in forma metacomunicativa informazioni provenienti da un locutore esterno rispetto al testo costituendo quindi un elemento di polifonia. Gli Introduttori Locutivi contengono frequentemente connettivi avverbiali che indicano la funzione logico-argomentativa dell’Unità Comunicativa da essi introdotta. Le Proposizioni Semantiche - cioè le più piccole unità del testo - sono definite dall’autrice, nella prospettiva logico-semantica, come «rappresentazioni mentali di stati di cose» (47). La seconda sezione del volume (57-132) è dedicata all’analisi, condotta in base alle premesse teorico-metodologiche fissate nella prima parte, degli impieghi sintattici, semantici e testuali della punteggiatura e in particolare del punto fermo e della virgola, oggetto di diverse importanti ricerche compiute negli ultimi anni dall’autrice stessa 5 . Per quanto riguarda il punto fermo (57-78) viene presa in esame la sua funzione principale, vale a dire quella di segnalare il confine di Unità Comunicativa. Sono inoltre analizzati i casi in cui il punto spezza un’unità sintattica coesa creando un confine di Unità Comunicativa non previsto dalla semantica del testo. Effetto della frammentazione sintattica (61s.) è sostanzialmente una tensione tra sintassi e testualità che modifica la struttura logico-argomentativa del periodo alterando il rapporto gerarchico tra le unità che lo costituiscono. L’uso di tale «punto anomalo» (Giovanardi 1998: 93s.) 6 porta quindi alla valorizzazione delle unità e a una dinamizzazione comunicativa dell’informazione. Il significato del punto fermo viene colto a 271 Besprechungen - Comptes rendus 2 Le denominazioni di unità testuali (Unità Informativa, Tema, ecc.) sono scritte con la maiuscola in conformità a quanto proposto dall’autrice. 3 A. Berrendonner, «Pour une macrosyntaxe», TL 21 (1990): 25-36. 4 Per quanto riguarda le Unità Informative del parlato l’autrice usa, seguendo Cresti (2000), i termini Topic e Comment. 5 Cf. A. Ferrari, «Quando il punto spezza la sintassi», Nuova Secondaria 15/ 1 (1997): 47-56; A. Ferrari, «La frammentazione nominale della sintassi», VRom. 60 (2001): 51-68; A. Ferrari/ A. Auchlin, «Le point: un signe de ponctualisation», CLF 17 (1995): 35-56. 6 C. Giovanardi, «Interpunzione e testualità. Fenomeni innovativi dell’italiano in confronto con altre lingue europee», in: S. Vanvolsem et al. (ed.), L’italiano oltre frontiera, vol. 1, Firenze 1998: 89- 107. livello cognitivo nel senso della dimensione periodica proposta da Grobet (2001) 7 : tramite il punto il lettore viene invitato a fare una pausa cognitiva ricapitolando ciò che è stato elaborato fino alla sua comparsa. Nel parlato la funzione di indicare lo svolgimento della costruzione e dell’interpretazione del testo è propria alla prosodia. Si tratta di un parallelismo funzionale che non comporta però altri tipi di corrispondenza (76). Più complesso si presenta il caso della virgola (79-144), il cui uso e la cui distribuzione sono regolati dalla costante interazione di criteri sintattici e formali con elementi testuali. Dopo aver individuato usi sintattici e restrizioni - disambiguazione, esclusione della virgola tra i sintagmi del nucleo sintattico della frase, uso nelle enumerazioni e coordinazioni asindetiche, facoltatività in presenza di congiunzioni coordinanti (79-86) -, l’autrice passa all’individuazione di fattori di tipo formale-procedurale che possono influenzare l’uso della virgola, ossia la pesantezza fonosintattica dei costituenti (87s.), la messa in scena delle gerarchie sintattiche (91s.) e la variatio interpuntiva (95s.). Segue un’approfondita analisi corredata da numerosi esempi degli usi testuali della virgola sia nell’articolazione del capoverso in Unità Comunicative, e in presenza di connettivi pragmatici (101s.), che soprattutto del suo contributo alla costituzione e alla strutturazione di Unità Informative, in particolare alla creazione di un doppio Fuoco Informativo all’interno del Rema (106-19), alla presentazione di un contenuto come Appendice informativa (119-28) e alla distinzione di un contenuto semantico con valore tematico nell’ambito di stili personali (128-31). Sulla base degli sviluppi più recenti di alcuni tipi di scrittura creativa, e anche giornalistica, l’autrice avanza l’ipotesi che a determinare l’uso della virgola non siano tanto i criteri sintattici quanto piuttosto quelli formali e testuali (141) contrassegnati entrambi da facoltatività. Il peso maggiore attribuito agli aspetti testuali della virgola permette inoltre di comprendere in maniera più soddisfacente le relazioni tra la virgola stessa e la prosodia. Anche tra virgola e intonazione esiste quindi un’analogia di funzioni in quanto entrambe sono in grado di creare Unità Informative; di tale corrispondenza l’autrice sottolinea tuttavia il carattere più rilevante rispetto a quanto è stato osservato nel caso del punto fermo. Nella terza parte del volume (145-233) Angela Ferrari analizza le costruzioni sintatticamente marcate a sinistra e il loro impiego nel parlato e nello scritto. Tali costrutti sono definiti come «quell’insieme di costruzioni superficialmente caratterizzate dalla presenza di un costituente preverbale non soggettuale che sia: o integrato nel predicato verbale seguente, o integrabile semanticamente in esso attraverso una relazione di coreferenza con uno dei costituenti connessi con il predicato centrale seguente» (152). L’autrice individua tre tipi di costrutti: anteposizione sintattica, dislocazione e tema sospeso di cui discute i legami tra i singoli elementi e le peculiarità informative che ne derivano. Propria dell’elemento marcato a sinistra è in generale la funzione di presentare un referente come Tema Semantico testualmente saliente. Le costruzioni marcate a sinistra e in particolare la dislocazione e il tema sospeso vengono ritenute tipiche del parlato (171-91) - anche se i dati statistici ne relativizzano la dimensione. Dall’analisi effettuata dall’autrice risulta che l’andamento intonativo dei costrutti marcati a sinistra permette di associarli ad uno dei tre tipi sopra citati: sono cioè osservabili relazioni o convergenze tra sintassi e configurazione intonativo-informativa in quanto un legame debole tra elemento marcato a sinistra e base del costrutto comporta di solito una frattura intonativo-informativa, come avviene nel caso del tema sospeso, mentre nell’anteposizione l’articolazione intonativa è tendenzialmente assente; la dislocazione infine assume una posizione intermedia pur mostrando una preferenza nei confronti dell’articolazione informativa. Non si può tuttavia parlare, secondo l’autrice, di una corrispondenza biunivoca tra marcatezza a sinistra e schema intonativo- 272 Besprechungen - Comptes rendus 7 A. Grobet, «L’organisation périodique», in: E. Roulet/ L. Filletaz/ A. Grobet, Un modèle et un instrument d’analyse du discours, Berne, etc. 2001: 223-48. informativo (177) in quanto tali schemi sono realizzabili da qualsiasi tipo di costrutto marcato e anche da frasi sintatticamente canoniche. Nello scritto (193-221) la frequenza di frasi marcate a sinistra è in stretta relazione con il tipo di testo: nella prosa media prevale l’anteposizione, mentre più rare sono dislocazione e tema sospeso; nello stile giornalistico o pubblicitario invece tali costrutti trovano frequente impiego grazie al forte dinamismo comunicativo del primo elemento, che diviene Unità indipendente - di tipo comunicativo o informativo - come segnalato anche dalla punteggiatura. Tra gli effetti della marcatezza a sinistra registrabili nello scritto l’autrice individua quello relativo al contrasto tra l’elemento anteposto - che sarà definito più avanti, non più come Tema Semantico o Informativo, ma come «(macro-)Tema discorsivo» (221) - e le altre entità referenziali dell’Universo discorsivo. A questo si aggiungono l’aspetto coesivo e quello cognitivo-interpretativo; e in ciò consiste una delle divergenze fondamentali delle costruzioni marcate a sinistra di parlato e scritto. La terza parte si conclude con un capitolo dedicato ai problemi di norma connessi alla dislocazione e al tema sospeso, fenomeni il cui studio vanta una lunga tradizione già a partire dalle grammatiche del ’500 in poi (223-33). Nella quarta e ultima sezione del volume (235-80) l’autrice si propone di dimostrare come gli enunciati nominali non possano essere considerati moduli esclusivi del parlato - autentico o riportato in forma scritta - e siano invece caratterizzati da peculiarità semantico-informative e testuali che fanno di loro uno strumento importante per la scrittura esperta (235). Non si tratta di costrutti ellittici, bensì di strutture sintattiche che non richiedono necessariamente completamenti del contenuto a partire dal contesto né spiegazioni. Vengono definiti nominali tutti «quegli Enunciati o Unità Comunicative, il cui Comment o Rema non è realizzato da una forma verbale temporalizzata» (237). La distinzione tra questi due tipi di costrutti viene effettuata tramite l’intonazione nel parlato e l’interpunzione nello scritto. L’autrice propone una classificazione degli Enunciati nominali in base alle loro caratteristiche informative e si sofferma in particolare su alcune forme rilevanti dello scritto, cioè l’apposizione grammaticalizzata e la nominalizzazione sintagmatica di cui analizza particolarità semantiche, informative e testuali. L’apposizione grammaticalizzata è costituita «da un sostantivo-testa preceduto da un articolo indeterminativo (o zero) e seguito da una subordinata relativa o da una variante aggettivale di questa» (247); nel caso dell’apposizione sintagmatica si tratta di un sintagma nominale la cui testa, prevalentemente di origine deverbale, può essere accompagnata da elementi che ne saturano le valenze, i modificatori ecc. (257). L’analisi degli Enunciati nominali permette all’autrice di concludere che tali costrutti non costituiscono solo «un’alternativa più economica e meno strutturata dell’Enunciato verbale» (262), ma sono presenti nello scritto e sono indispensabili in particolare nella scrittura esperta. Una frequenza notevolmente più alta rispetto allo scritto è registrata dagli enunciati nominali nel parlato (263-80) la cui funzione è essenzialmente quella «di far progredire il discorso dal punto di vista informativo e logico-argomentativo» (279) tramite illocuzioni e argomentazioni di genere metadiscorsivo quali conferme, riformulazioni, illustrazioni e precisazioni. A conclusione del volume l’autrice vede confermato il ruolo delle ipotesi, formulate nella prima sezione, nel chiarimento di fenomeni e aspetti di parlato e scritto non ancora messi sufficientemente in luce dalla ricerca, e auspica che sulla base dei progressi conseguiti nell’ambito dell’analisi del discorso si possa un giorno realizzare un modello della microorganizzazione del testo scritto (283). Dopo la lettura di questo interessantissimo volume non possiamo che associarci a tale desideratum. Angela Ferrari riprende e approfondisce nel suo libro ricerche da lei stessa elaborate e presentate negli ultimi anni in numerosi saggi 8 ; sono temi che potrebbero sembrare a pri- 273 Besprechungen - Comptes rendus 8 Cf. i riferimenti bibliografici del volume. ma vista eterogenei, ma l’approccio teorico-metodologico dell’autrice ne mette invece in rilievo la comune motivazione essenzialmente testuale, offrendoci in tal modo una visione d’insieme organica e completa di questo complesso settore della lingua. Al volume, corredato di una ricca e aggiornata bibliografia, va fatto quale unico appunto critico la mancanza, certamente non imputabile all’autrice, di un indice analitico che faciliterebbe il reperimento di temi e riferimenti. Laura Sergo ★ Lidia Costamagna/ Stefania Giannini (ed.), La fonologia dell’interlingua: principi e metodi di analisi, Milano (Franco Angeli) 2003, 189 p. (Materiali Linguistici Università di Pavia 35) Lo studio dell’acquisizione delle lingue seconde rappresenta oggi uno dei settori più rilevanti nel panorama della linguistica. Il volume che qui si recensisce presenta teorie e metodi di analisi elaborati nell’ambito della fonologia acquisizionale nel corso dell’ultimo decennio. I contributi di cui consta il volume sono stati presentati al congresso EUROSLA 9 (European Second Language Association Annual Conference, Lund, giugno 1999), in cui si è posta particolare attenzione a due temi di notevole interesse: (1) la possibilità di estendere i risultati ottenuti nell’ambito della comprensione delle strategie acquisizionali utilizzate per l’apprendimento della pronuncia di una lingua seconda alla comprensione delle strategie acquisizionali tout court; (2) l’evoluzione dei rapporti tra le teorie e i metodi di indagine della fonologia della L2 e i risultati della ricerca sull’apprendimento della L1 (nonché dei rapporti con la teoria della grammatica). I saggi raccolti nel volume, preceduti da esaurienti considerazioni introduttive di Stefania Giannini sui modelli teorici e sui metodi di indagine utilizzati dagli autori dei contributi, e da un articolo di John Archibald in cui si discute l’efficacia dell’applicazione dell’Optimality Theory allo studio della fonologia interlinguistica, sono riuniti in due parti. La prima parte è dedicata al livello della percezione nella fonologia dell’interlingua, e vede i contributi di Dawn M. Behne, Peter E. Czigler e Kirk P. H. Sullivan sulla percezione della quantità vocalica dello svedese da parte di apprendenti con l’inglese britannico come L1, di Robert McAllister, James E. Flege e Thorsten Piske sui fattori di condizionamento coinvolti nella comprensione di una L2, e di Henning Wode sul fattore età nell’acquisizione della L2 da parte di bambini in età prescolare. John Archibald, dopo una sintetica esposizione dei principi di base del modello ottimalista, si concentra sul problema del riordinamento (reranking) dei parametri che l’apprendente deve effettuare (modificando l’ordine che essi assumono nella L1) in seguito al contatto con la L2. Ciò che l’autore critica è la mancanza (nel quadro dell’Optimality Theory) di una spiegazione sulla modalità con cui tale ristrutturazione del sistema di restrizioni debba avvenire: «Just by being exposed to a form that cannot be generated by the grammar does not tell the learner what constraints need to be reranked» (37). La proposta di John Archibald è di incorporare nel modello una nozione di acquisizione come processo basato sull’individuazione da parte dell’apprendente di tracce rilevanti per le proprietà di un parametro (cue-based learning); ciò in sostituzione del tradizionale sistema ottimalista di input matching, che l’autore ritiene inservibile in ambito acquisizionale. Dawn M. Behne, Peter E. Czigler e Kirk P. H. Sullivan basano il loro contributo sulla dimostrazione dell’ipotesi della desensibilizzazione percettiva (desensitization hypothesis), secondo cui solo alcuni errori nella percezione dei non-nativi possono essere spiegati come risultato di transfer dalla L1, mentre altri sono riconducibili a preferenze universali, quali l’uso della durata per la categorizzazione delle vocali. Nell’articolo, partendo 274 Besprechungen - Comptes rendus dall’assunto che l’inglese britannico (L1 degli apprendenti) fa prevalentemente uso di distinzioni vocaliche qualitative e non quantitative (come emerge da uno studio di Bohn 1995), mentre lo svedese (L2) si serve primariamente di distinzioni quantitative, si mostra come gli apprendenti ricorrano a categorie percettive universali (quali la durata vocalica) abbandonando strategie di categorizzazione di cui normalmente si servono nella percezione della L1 (qualità vocalica). McAllister, James E. Flege e T. Piske, dopo un’interessante estensione del concetto di «accento straniero» dall’ambito della produzione a quello della percezione («perceptual foreign accent», ossia la difficoltà che gli adulti incontrano nel percepire contrasti fonetici non funzionali nella loro L1), si occupano di verificare la feature hypothesis, in base alla quale i tratti della L2 non coinvolti in alcuna opposizione fonologica nella L1 presentano maggiori difficoltà acquisizionali (sia nella percezione sia nella produzione). Apprendenti estoni, inglesi e spagnoli sono monitorati durante l’apprendimento della percezione della durata vocalica dello svedese. Ne risulta che, se da una parte il sistema di opposizioni della L1 può influenzare la percezione delle opposizioni della L2, dall’altra intervengono importanti condizionamenti esterni, quali l’età dell’apprendente, la durata della permanenza nel paese ospite e la quantità d’uso della L2. Henning Wode, all’interno del quadro teorico della Universal Theory of Language Acquisition (UTA) e della Perception-Based Phonology (PBP), si concentra sull’osservazione di un campione di apprendenti di età inferiore o pari ai tre anni, dimostrando come già in questa fase di acquisizione agiscano gli stessi meccanismi (comprensione fonologica) e fenomeni (transfer) presenti negli apprendenti di età maggiore. L’articolo di Henning Wode mira così a colmare un gap nella letteratura sull’acquisizione di L2: attraverso lo studio di un gruppo di bambini bilingui (con L1 tedesco, L2 inglese) in età prescolare, l’autore giunge alla conclusione che «there are no major differences in L2 phonological acquisition between preschoolers and non-preschoolers» (87). La seconda parte del volume è dedicata al livello della produzione nella fonologia interlinguistica, e vede i contributi di Lidia Costamagna sull’influenza di parametri psico-attitudinali nell’acquisizione delle affricate italiane da parte di apprendenti con L1 spagnolo, tedesco, portoghese e francese, di Niclas Abrahamsson sul ruolo delle restrizioni universali (parametri di marcatezza) nella produzione di code consonantiche in fine di parola (con soggetti cinesi che apprendono lo svedese), e di Raffaele De Rosa e Stephan Schmid sulle realizzazioni fonetiche e ortografiche delle ostruenti italiane da parte di adolescenti di famiglia italiana residenti nella Svizzera tedesca. Lidia Costamagna analizza dettagliatamente l’influenza di parametri psico-emotivi (ansia e grado di estroversione) e psico-comportamentali (attitudine al comando o alla dipendenza) sull’acquisizione, considerando inoltre le relazioni di tali parametri con il variare delle condizioni situazionali (elicitazione di dati spontanei, test formali etc.). Tra i risultati più interessanti, la correlazione del fattore ansietà con la corretta produzione delle affricate italiane (scelte appositamente per l’intrinseca difficoltà che ne caratterizza l’acquisizione) all’interno di test formali, in netto contrasto con quanto avviene nei casi di elicitazione spontanea. Niclas Abrahamsson si concentra sull’influsso dei parametri universali di marcatezza sulla produzione delle code sillabiche, evidenziando come a una maggiore lunghezza (ossia marcatezza) della coda corrisponda una maggiore probabilità di errore nella produzione (tramite processi di semplificazione). L’autore ottiene inoltre conferma empirica (sempre tramite il conteggio degli errori) degli assunti sulla posizionalità dei segmenti della Universal Canonical Syllable Structure (UCSS: Hooper 1976), ma non manca di sottolineare come, in molti casi, fattori legati alla struttura della L1 intervengano pesantemente nella produzione della L2: si veda, per esempio, l’alta percentuale di errori nella produzione di code monoconsonantiche (in quanto tali teoricamente non problematiche) in r o l da parte degli apprendenti cinesi (la cui lingua non oppone distintivamente le due liquide). Raffaele De Rosa e Stephan Schmid si occupano di 275 Besprechungen - Comptes rendus un interessantissimo caso di bilinguismo caratterizzato da una situazione sociolinguistica peculiare: una «diglossia duplice» (169), ossia quella dell’ambiente familiare dei soggetti (italiano standard + un dialetto italiano meridionale) e quella del Paese in cui i soggetti risiedono (tedesco standard + tedesco svizzero). Le quattro varietà di cui gli informanti dispongono permettono a Raffaele De Rosa e Stephan Schmid di condurre un’attenta analisi del modo in cui i tratti di tensione e sonorità (diversamente distribuiti nei quattro sistemi fonologici) si correlano (interferendo l’uno con l’altro) nell’output. A questo proposito si veda l’accostamento del risultato dell’applicazione delle regole allofoniche presenti nelle varietà dell’italiano (centro-)meridionale che illustrano la divaricazione dei tratti di tensione e sonorità con quanto avviene nel tedesco svizzero, varietà che non sfrutta il contrasto di sonorità ma solo quello di tensione (166-68). L’utilizzo di dati empirici sia orali sia scritti consente, inoltre, un’accurata analisi dei fenomeni di geminazione e degeminazione, di sonorizzazione e desonorizzazione, e di affricazione e deaffricazione. Per concludere, il volume fornisce certamente vari e notevoli spunti agli specialisti dell’acquisizione delle lingue seconde, sia che si occupino di fonologia, sia che si concentrino sugli altri livelli dell’analisi linguistica (ricordiamo che uno degli obiettivi dell’EURO- SLA 9, di cui al primo paragrafo della presente recensione, è proprio l’allargamento dei risultati ottenuti nell’ambito della comprensione delle strategie acquisizionali utilizzate per l’apprendimento della pronuncia di una lingua seconda alla comprensione delle strategie acquisizionali tout court). Da non trascurare è inoltre il rilievo che gli articoli contenuti in questo testo assumono anche per chi si occupa dell’apprendimento delle lingue prime, settore costantemente tenuto in considerazione dagli autori dei contributi. Infine, i sempre chiari e precisi riferimenti teorici illustrati negli articoli rendono piacevole e stimolante la lettura di questo volume per chi si interessa di linguistica e vuole tenersi aggiornato sui più recenti sviluppi della ricerca del settore. Giorgio Bruzzolo ★ Silvia Dal Negro/ Piera Molinelli (ed.), Comunicare nella torre di Babele. Repertori plurilingui in Italia oggi, Roma (Carocci) 2002, 160 p. (Lingue e letterature 23) Varietà e molteplicità: di lingue, di situazioni sociolinguistiche, di approcci, di problemi, di soluzioni. Ecco, probabilmente, la cifra caratterizzante di questo volume curato da S. Dal Negro e P. Molinelli, costituito da una raccolta di saggi ruotanti intorno a problemi di plurilinguismo e di rapporti fra codici. Varietà e molteplicità che tuttavia non sono sinonimi di disordine, o mescolanza: una prima uniformità formale, se vogliamo, è data dal fatto che gli autori sono tutti, a vario titolo, legati all’Università di Bergamo, che molti appartengono ad una nuova generazione di ricercatori di sociolinguistica, e che tutti basano le proprie affermazioni su ricerche sul campo condotte di prima mano - poi, anche se non è mai affermato esplicitamente, un sano funzionalismo percorre la metodologia di tutti i saggi presentati. Una prima chiave di lettura del volume è proposta dalle curatrici proprio in apertura: i saggi vogliono «indagare alcuni aspetti dell’interazione tra individui che parlano lingue diverse che condividono solo in parte» (corsivo mio). Bene: è il «solo in parte», ritengo, il minimo comune multiplo delle situazioni di contatto fra lingue che qui vengono studiate, in una prospettiva comune che parte dall’analisi di singoli atti comunicativi per arrivare a (tentativi di) generalizzazione e comprensione di dinamiche a livello sociale. Racchiusi, per così dire, fra parti metodologiche o di riconsiderazione teorica redatte dalle curatrici, stanno infatti gli studi condotti dai giovani ricercatori bergamaschi, che, dall’immigrazione sudamericana a quella ghanese, dai repertori sovraccarichi delle valli alpine all’interazione sco- 276 Besprechungen - Comptes rendus lastica con bambini immigrati, ruotano intorno a diversi tipi di necessità di plurilinguismo a fini comunicativi. I codici di cui si parla in questo volume sono posseduti dai partecipanti agli eventi linguistici, appunto, solo in parte: imperfettamente a livello individuale, per alcuni, e non da tutti i partecipanti all’interazione, in altri contesti. (Si noterà qui subito che Silvia Dal Negro - ora a Vercelli ma laureata a Bergamo - ha un po’ uno statuto duplice: partecipa da un lato della cura e della sistematizzazione del volume, ma propone dall’altro sue ricerche personali sul campo). Il libro è diviso in quattro parti, una di introduzione, una dedicata all’analisi di repertori plurilingui, una di studio delle interazioni personali in contesto plurilingue e una di conclusione. I singoli capitoli sono in realtà saggi autonomi ma coordinati, affidati ciascuno ad un diverso ricercatore, e unificati da un percorso scientifico e da una bibliografia comune. Ed è proprio a Dal Negro che, dopo l’introduzione sui concetti chiave per lo studio dei repertori plurilingui, concisa ma chiara, viene affidato il primo saggio (in verità il terzo capitolo, nella numerazione del volume), «Repertori plurilingui in contesto minoritario», una sorta di ponte fra l’esigenza di sistematizzazione teorica e metodologica proprie dell’introduzione e della conclusione (di Piera Molinelli) e la volontà di presentare e discutere casi studio della parte centrale del volume. Qui sono presi in esame il confronto fra i repertori di due comunità walser delle Alpi occidentali, quella di Issime in Valle d’Aosta (valle del Lys) e quella di Rimella in Piemonte (Valsesia), comunità caratterizzate da alcuni parallelismi di fondo - riconducibili sostanzialmente al dato geo-sociolinguistico di non costituire località turistiche - ma distinte intanto dal numero di codici presenti nel repertorio comunitario (varietà alemannica [titschu], varietà romanza [valsesiano] e italiano a Rimella; töitschu, piemontese, in parte varietà francoprovenzale, italiano e francese a Issime), e soprattutto dalla considerazione di questi codici - in particolare della varietà romanza - che gode di status sociolinguistico e identificativo diverso nelle due località. Il capitolo, piuttosto interessante soprattutto dal punto di vista della riflessione sul concetto di repertorio 1 , sembra costituire anche una sorta di preambolo e di premessa macrosociolingusitica all’approccio microsociolinguistico del cap. 6: qui si indagano le situazioni plurilingui dal punto di vista sociale e comunitario (per quanto le considerazioni esposte scaturiscano in massima parte dall’analisi di interviste personali e di storie orali), riservando all’altra trattazione le istanze del plurilinguismo personale. Richiamiamo solo due punti, che paiono centrali nel capitolo e che sono fortemente connessi fra loro: il primo riguarda l’attenzione al nome della lingua, ossia alla denominazione che i parlanti attribuiscono alla propria varietà, e che Dal Negro propone - in accordo con la letteratura sull’argomento - di interpretare come funzione del grado di elaborazione percepito del codice 2 . Centrale, per la denominazione e dunque la collocazione nel repertorio, 277 Besprechungen - Comptes rendus 1 Argomento che è stato oggetto di riflessione ulteriore, anche recentemente, da parte di Dal Negro: cf. S. Dal Negro/ G. Iannàccaro, «‹Qui parliamo tutti uguale, ma diverso›. Repertori complessi e interventi sulle lingue», in: A. Valentini/ P. Molinelli/ P. Cuzzolin/ G. Bernini (ed.), Ecologia linguistica. Atti del XXXVI Congresso Internazionale di studi della Società di linguistica italiana (Bergamo, 26-28 settembre 2002), Roma 2003: 431-50. 2 Su Issime e su Rimella, al proposito, emergono dati di grande interesse dall’elaborazione di due inchieste parallele di tipo quantitativo condotte l’una in tutti i comuni della Valle d’Aosta e l’altra presso tutte le comunità dichiaratesi walser del Piemonte (inchiesta questa peraltro condotta dalla stessa Dal Negro, insieme a Vittorio Dell’Aquila e Gabriele Iannàccaro): il questionario proposto lascia al parlante la libertà di definire con un nome la varietà locale, e stanno emergendo correlazioni interessanti fra tipo di nome attribuito (dialetto, patois, parlata di qui o di converso walser, francoprovenzale) e posizione, reale e ideologica, della varietà all’interno del repertorio. I dati sono in corso di elaborazione: per la Valle d’Aosta si può vedere G. Iannàccaro/ V. Dell’Aquila, «Investigare la Valle d’Aosta: metodologia di raccolta e analisi dei dati», in: R. Caprini (ed.), Studi offerti a è la crescente consapevolezza, presso i parlanti, «del nuovo ruolo del walser come lingua scritta di cui è disponibile, fra l’altro, il dizionario e la grammatica, a dimostrazione del suo rango di lingua a tutti gli effetti» (37). E ciò è legato all’altro aspetto per cui segnalare il capitolo, la proposta (elaborata poi più compiutamente nel lavoro citato alla N1) di analizzare il repertorio delle comunità plurilingui mediante parametri binari da attribuire ad ogni codice, superando la distinzione fra varietà low e varietà high: se è vero cioè che «in entrambe le località . . . il dialetto tedesco occupa contemporaneamente la fascia più alta e quella più bassa dei rispettivi repertori linguistici» (37), ne deve scaturire un’analisi dei repertorio più complessa, che tenga in considerazione contemporaneamente una serie di variabili etiche ed emiche per la valutazione del posto di ogni varietà nella scala. La ricerca sui repertori plurilingui prosegue - in contesto molto diverso - con lo studio di Alessandro Vietti: «Analisi dei reticoli sociali e comportamento linguistico di parlanti plurilingui», caratterizzato, esso pure, da una forte attenzione metodologica e dalla volontà di sistematizzazione teorica della materia. Si tratta in sostanza di una riflessione sull’utilità dell’analisi per reticoli sociali (così come viene felicemente tradotto il sintagma inglese, accettato tuttavia anche dalla terminologia sociolinguistica di altre tradizioni linguistiche, di social network) in vista di uno studio dell’interazione plurilingue; e questa riflessione è condotta basandosi su dati raccolti tramite l’analisi del comportamento sociolinguistico di immigrati peruviani a Torino. Dopo una relativamente lunga discussione sul concetto di reticolo sociale [RS] e sulla liceità della sua applicazione alle scienze linguistiche, Vietti propone un’espansione del modello che tenga in considerazione altre dimensioni d’analisi dei RS, oltre a quelle classiche di molteplicità (multiplexity) e densità (density), dimensioni, quali «tipo di contenuto, direzionalità, indici di centralità [dell’ego], indici di intensità della relazione» (48), che permettano di formulare ipotesi più raffinate sull’effettivo funzionamento della lingua nel RS. In particolare a Vietti interessa sperimentare l’applicabilità del concetto di RS e dei suoi assunti operativi all’analisi di situazioni di plurilinguismo (per quanto dotate, ovviamente, di varietà diafasiche e diastratiche, le situazioni linguistiche «classiche» per gli studi condotti tramite RS non possono dirsi propriamente plurilingui), nonché l’integrazione del modello con il piano d’analisi microsociolinguistico 3 . In effetti un tentativo del genere è stato in parte condotto da Normand Labrie 4 , che, nello studio della comunità italofona di Montreal, propone tre tipologie di interrelazione fra RS e appartenenza etnica: Vietti discute a fondo questa proposta, sulla base di dati situazionali e conversazionali raccolti a Torino presso la comunità peruviana, le effettive posizioni dei parlanti da lui seguiti nel RS; uno spunto di particolare interesse consiste, a parere di chi scrive, nell’investigazione dei «pesi relativi», per così dire, fra norme di comportamento comunicativo messe in atto nei singoli eventi linguistici e posizione e caratteristiche del RS dei parlanti, laddove, come in un’intervista fra Vietti stesso e un’informatrice peruviana immersa in un RS in cui lo spagnolo è dominante, questi parametri di assegnazione delle varietà sembrano essere in contrasto. Un appunto: il saggio è forse un po’ troppo conciso per la mole di riflessioni teoriche e metodologiche che affronta (ma questa è in effetti un po’una costante di quasi tutti i capitoli di questo libro: ipotesi di studio, suggerimenti, più che trattazioni): si tratta evidentemente di una parte di un lavoro più lungo, che andrà considerato con grande attenzione quando sarà reso disponibile alla comunità scientifica. 278 Besprechungen - Comptes rendus Michele Contini, Alessandria 2003: 221-43 + tavole su CD-ROM. Anche le percentuali sui parlanti (33) possono essere riviste sulla base di queste inchieste. 3 Interessanti al riguardo sono le questioni poste (48). 4 Cf. N. Labrie, «Social Network and code-switching: A sociolinguistic investigation of Italians in Montreal», in: N. Dittmar/ P. Schlobinski (ed.), The Sociolinguistics of Urban Vernaculars. Case Studies and their Evaluation, Berlin-New York 1988: 217-34. Sull’analisi di conversazioni, con un forte interesse però anche per l’aspetto metalinguistico, si basa il successivo capitolo, di Federica Guerini «Plurilinguismo e immigrazione: la comunità ghanese in provincia di Bergamo», anch’esso tratto, assai verosimilmente, da uno studio di più ampie dimensioni, il che rende ragione di una, peraltro comprensibile, disimmetria fra lo spazio dedicato all’introduzione e quello riservato alla trattazione vera e propria. Il fuoco del saggio è l’analisi del repertorio, particolarmente complesso, degli immigrati ghanesi in provincia di Bergamo, territorio nel quale essi sono numerosi. La situazione è effettivamente interessante proprio perché già al loro arrivo in Italia queste persone sono portatrici di un alto tasso di plurilinguismo che comprende vernacoli locali in posizione basilettale, una (o più raramente due) lingue veicolari - nel caso degli intervistati il twi, talora il Ghanaian Pidgin English e, al livello alto della scala, il Ghanaian Standard English. Singoli immigrati sono poi in possesso di altre lingue come l’arabo, o altre lingue europee o africane. Ora, l’immigrazione in Italia fa sì che questo repertorio, si noti organizzato gerarchicamente e comprendente precise norme di comportamento comunicativo, si debba confrontare con le varietà locali di italiano e bergamasco, ma soprattutto con le diverse esigenze comunicative delle singole persone, all’esterno della comunità di appartenenza come al suo interno. Avviene così una ristrutturazione di tutto il repertorio, anche nelle sue varietà per così dire «native», che si organizza in quella che Guerini definisce, sulla scorta di Fasold, doppia diglossia sovrapposta: «all’interno del repertorio si possono individuare due relazioni di diglossia in parziale sovrapposizione: la prima vede inglese ed italiano opporsi quali varietà alte rispetto al twi, mentre nella seconda è il twi ad occupare la posizione alta della relazione rispetto ai diversi vernacoli locali, nonché al Ghanaian Pidgin English» (74). E in effetti vale la pena di notare in particolare, fra i numerosi spunti interessanti, la posizione del Ghanaian Pidgin English, probabilmente, nota Guerini, abbondantemente sottostimato nelle dichiarazioni esplicite dei parlanti sul loro proprio repertorio: la varietà, nel nuovo setting italiano (europeo, cioè, come è europea l’origine della lingua inglese), è particolarmente stigmatizzata, e di converso piuttosto diffusa. Allora la parlano gli altri: «gli informanti dapprima negano che in Ghana esista una varietà pidginizzata (we speak good English, we are not like the Nigerians! ) mentre subito dopo . . . ammettono di essere in grado non solo di comprende[rlo], ma anche di parlarlo» (73). Come accade per esempio nelle Asturie occidentali: a parlare gallego sono sempre, invariabilmente, quelli del paese più a ovest 5 . Un posto particolare nel repertorio lo occupa poi il dialetto bergamasco, sentito dai ghanesi come ovviamente esterno alla comunità, ma connotato in senso etnico, e portatore di un certo grado di covert prestige: sembra essere in procinto di entrare nel repertorio della comunità, in posizione addirittura superiore a quello di lingue quali il twi o i vernacoli territoriali - parrebbe una sorta di lingua del desiderio 6 . Il capitolo 6 apre la seconda parte, dedicata più specificamente all’analisi di fenomeni microsociolinguistici e interazionali. Anche questa parte è introdotta da un lavoro di Dal Negro, che costituisce, come si accennava, una sorta di applicazione pratica del suo primo saggio. Il capitolo è impostato su una presentazione comparativa di due atti linguistici grosso modo di conversazione colti a Issime e Rimella, la cui analisi conferma le afferma- 279 Besprechungen - Comptes rendus 5 Si può vedere R. Gonzales-Quevedo, «Llingua ya identidá», Cultures. Revista asturiana de cultura 3 (1993): 77-98. 6 Pare strano all’osservatore quasi locale, anche se asistematico, che già non ne faccia parte (ma in effetti, se si guarda alla biografie linguistiche degli informanti riportate nei Materiali a p. 148-49, tracce se ne trovano): il bergamasco è, tuttora, lingua di lavoro del mondo della carpenteria leggera e di molte attività artigianali della zona, e non sono pochi gli immigrati africani (non in effetti specificamente ghanesi) necessitati a impararlo. Sul concetto di Wunschsprache, in senso tuttavia un po’ diverso, cf. l’articolo citato alla N1. zioni sulla diversità dei repertori delle due comunità, pur nelle ovvie differenze di setting comunicativo fra i due testi. Nel frammento di Issime, una conversazione spontanea fra quattro interlocutori non tutti ugualmente competenti dei codici usati, le varietà che compaiono (dialetto walser, dialetto piemontese, dialetto francoprovenzale e - significativamente - pochissimo italiano, limitato a prestiti occasionali) si dispongono in uno spazio linguistico di sostanziale giustapposizione, in cui interi turni dialogici sono mantenuti nello stesso codice (che serve anche a distinguere linee conversazionali diverse) e la commistione fra le varietà si configura come più propriamente di code-switching. A Rimella, di contro, con mutate variabili luogo (la cui situazione del repertorio abbiamo già esaminato) e setting comunicativo (in questo caso intervista autobiografica semiguidata 7 ) la compresenza dei codici presenti (fondamentalmente dialetto walser e dialetto valsesiano) assume i tratti della vera e propria mescolanza. Dal Negro, correttamente, riporta i parametri della variazione alle diverse situazioni sociolinguistiche: «a Issime . . . la scelta dell’uno o dell’altro codice [appare] in larga misura di tipo locale, interna all’evento stesso, motivata dalla combinazione degli elementi che lo compongono . . . Per quanto riguarda Rimella, . . . l’impressione che emerge dall’analisi è quella di avere di fronte un unico codice, per quanto misto, e non un uso contemporaneo di più codici con diverse funzioni conversazionali». Oltre a ciò, però, e in maniera forse più interessante, la diversità del comportamento linguistico (ricordiamo, tuttavia, colto in setting conversazionali molto diversi) viene ricondotta alla differente percezione delle varietà romanze (piemontese, e in certa misura francoprovenzale a Issime e valsesiano a Rimella), che in particolare sono considerate entrambe we code nella località piemontese, dando luogo a enunciazioni in cui la componente germanica e quella romanza non sono funzionalmente distinte, essendo appunto entrambe endocomunitarie. Viene allora da chiedersi se questo comportamento diverso non sottenda anche una diversa vitalità percepita 8 dei codici che caratterizzano le comunità, i diversi dialetti walser; l’argomento non è direttamente affrontato, ma trova risposta nella discussione su due punti interessanti, quello sul layered code-switching, ossia l’uso alternato di due codici che sono a loro volta misti, e quello sull’ipotesi, attualmente dibattuta, per cui la commutazione di codice non è necessariamente indice di completa padronanza delle varietà che si commutano. Anzi, si conclude, «ci si può chiedere se esista un discorso titschu spontaneo privo di enunciati mistilingui . . . il dialetto walser a Rimella esiste ancora solo come componente di un codice misto»: e questo pone avvincenti questioni sul concetto di «lingua madre», accennate nel capitolo, ma sulle quali bisognerebbe tornare in sede di discussione approfondita. Il capitolo 7, «Interazione e plurilinguismo in classe», è scritto a quattro mani, quelle di Chiara Ghezzi e Roberta Grassi, e presenta situazioni di tipo decisamente diverso da quelle fin qui viste, ossia transazionali piuttosto che personali 9 (pur con diversi gradi di spontaneità, dalla conversazione di Issime alle interviste di Vietti). Il rapporto linguistico che si viene a creare fra insegnante e allievi in una classe ha, come mettono in evidenza le autrici, caratteristiche di forte complessità e artificiosità, peraltro ben studiate dalla lette- 280 Besprechungen - Comptes rendus 7 In effetti, fra i fattori di variabilità o comunque che influenzano l’andamento comunicativo va aggiunto il fatto che, a Rimella, «l’intenzione esplicita di rilevatore e intervistato appare . . . quella di parlare nel dialetto walser locale» (88). 8 Il riferimento non è recentissimo, ma ancora utile: R. Allard/ R. Landry, «Subjective ethnolinguistic vitality viewed as a belief system», Journal of Multilingual and Multicultural Development 7 (1986): 1-12. 9 Secondo il filone di analisi aperto da J. Gumperz, «Linguistic and social interaction in two communities», American Anthropologist 66 (1964): 37-53. ratura specifica. Ora, il pregio di questo capitolo sta nel mantenere fisso il punto focale dell’intero volume, ossia lo studio della diversa distribuzione dei codici in contesti plurilingui in cui alcune varietà siano condivise, come si è detto, solo in parte: e dunque di indagare in modo particolare le conseguenze sulla struttura della conversazione portate dalla presenza di studenti stranieri in classe, sotto l’angolatura dei diversi rapporti fra i codici. Due sono le situazioni fondamentalmente studiate: una, la lezione in classe o in piccoli gruppi (il cosiddetto «laboratorio»), che, nonostante differenze anche rilevanti di setting fra i due ambienti, prevede una maggiore mobilità dei ruoli, e una costituita dall’interrogazione, evento linguistico particolarmente strutturato e rispondente a ben precise norme interazionali. Colpisce innanzitutto la forte riduzione delle possibilità: lo scambio linguistico avviene quasi solo in italiano, facendo del plurilinguismo una «presenza di sfondo». Questo, verosimilmente, anche perché l’italiano costituisce una sorta di lingua franca; ma un ruolo importante è anche giocato dal tipo di lingua previsto dall’istituzione scolastica in quanto tale, tesa - tuttora - ad un’educazione di tipo formale e basato sostanzialmente sulla varietà scritta, l’unica considerata nel profondo degna di attenzione. E tuttavia, anche in contesti così strutturati, l’effettiva presenza di codici diversi portati dai partecipanti impone una, seppur latente, ristrutturazione dell’evento linguistico, che non si configura tanto come intrinsecamente plurilingue, ma risente a suo modo della maggiore complessità dei codici in gioco: «la presenza dei non nativi destabilizza l’ordine precostituito e la loro scarsa competenza linguistica ‹obbliga› l’insegnante a discostarsi dal modello interazionale tipico del contesto scolastico e ad avvicinarsi a modelli che permettano una maggiore negoziazione del significato» (120). In particolare due punti sembrano particolarmente notevoli: da un lato, proprio la ristrutturazione dei ruoli interazionali imposta da questo plurilinguismo latente comporta una sorta di curioso rovesciamento dei ruoli, ossia un «capovolgimento nell’uso dei registri, rispetto a quanto si sarebbe potuto immaginare, con gli studenti impegnati a mantenersi, seppure con fatica, su un registro alto, formale, ‹scolastico›, ancorato alla (micro)lingua scritta, di massimo prestigio in quest’ambito, e l’insegnante che invece spazia più frequentemente e più agevolmente dal registro formale ad uno piano, anzi a tratti colloquiale» (121). Accanto a questo, la costante rinegoziazione dei ruoli nell’interazione impone una ridefinizione dell’atto della «domanda» (con le sue implicazioni proprie al particolare contesto di cui parliamo) nell’ambito del rapporto verbale fra insegnante e allievo. Piera Molinelli si è incaricata dell’ultimo capitolo, conclusivo e a un tempo portatore di una breve proposta di sistematizzazione teorica degli argomenti su cui è stata richiamata l’attenzione del lettore. Il modello prevede due ordini di fattori che influenzano la comunicazione in contesto plurilingue: fattori esterni, ossia il sistema di valori che governa i rapporti fra i codici nella comunità linguistica di riferimento, e fattori interni all’evento comunicativo, a loro volta organizzati secondo il noto schema a sei elementi che dobbiamo a Jakobson (noterò solo uno spunto interessante, relativo al codice: il nome della lingua, rileva acutamente Molinelli, tende a essere espresso nella lingua stessa; e sarebbe bello, seguendo spunti che emergono proprio nel volume, riflettere sulle lingue che non hanno nome, o che hanno nome «dialetto», o che si chiamano esplicitamente «pidgin» e così via). Attenzione è anche dedicata ad un modello, che si vorrebbe etichettare come doppiamente cartesiano, dei ruoli interazionali nella conversazione, analizzati in termini di potere e solidarietà 10 , ma anche di distanza e rispetto, parametri questi che influenzano il tipo di scam- 281 Besprechungen - Comptes rendus 10 Secondo l’analisi di R. Brown/ A. Gilman, «The pronouns of power and solidarity», in: T. A. Sebeok (ed,) Style in Language, Cambridge 1960: 253-76. Il modello qui presentato è discusso in P. Molinelli, «‹Lei non sa chi sono io! ›: potere, solidarietà, rispetto e distanza nella comunicazione», Linguistica e Filologia 14 (2002): 283-302. bio linguistico fra diversi interlocutori, determinando, oltre che variazioni di tipo diafasico, anche scelte e contrattazioni di codici e eventualmente loro alternanze, secondo i loro rispettivi «pesi» all’interno del repertorio individuale e comunitario. Segue una molto appropriata sezione di Materiali, che riporta tabelle per la determinazione di un RS (capitolo 4) e questionario e biografie degli informatori ghanesi presentato al capitolo 5. L’attenzione metodologica che percorre tutto il volume è rispecchiata anche, appunto, nel fornire al lettore gli strumenti mediante i quali alcune delle considerazioni presentate nei suoi capitoli sono state tratte. Il volume è di indubbio interesse e assai benvenuto nel panorama linguistico italiano: ossia, degli studi che si riferiscano a situazioni linguistiche della Penisola e/ o analizzati da ricercatori formati dalle nostre Università. Sarebbe bello che potesse circolare all’estero, e in particolare in ambito anglofono, chiuso, come si ebbe spesso occasione di notare 11 , a ogni influenza esterna. Forse i capitoli avrebbero potuto essere un po’ più distesi. Le informazioni che si vogliono fornire sono spesso molte, per saggi così concisi, e si intravvede, appunto, in più di un caso, lo sforzo di distillazione, per così dire, da opere più vaste. Questo anche se si riflette su quale posa essere il fine del volume, ossia a quale lettore implicito prototipico si rivolge: allo studioso, certamente, ma spesso, si ha l’impressione, anche (e talora soprattutto) allo studente, magari di una laurea specialistica in Linguistica o in Antropologia. E in tal caso, una trattazione meno densa avrebbe talora facilitato il compito di riflessione e apprendimento. Gabriele Iannàccaro ★ Vincenzo Orioles, Le minoranze linguistiche. Profili sociolinguistici e quadro dei documenti di tutela, Roma (Il Calamo) 2003, 178 p. Come viene illustrato dalla «Nota» (59-60: è strana la collocazione: dovrebbe trovarsi all’inizio del libro, e si direbbe che si trovi confinata lì, dopo la fine della prima parte «Interventi», per un mero errore di impaginazione), il libro è diviso in tre parti: la prima è occupata da tre saggi di carattere teorico e introduttivo; la seconda da una serie di 15 schede che, accuratamente ripartite in appositi ‹campi› (Tipologia linguistica; Diffusione in Italia; Considerazioni generali; Consistenza numerica; Status; Utilizzo pubblico; Educazione; Media), forniscono le principali notizie e i dati comparativi utili per una prima informazione sulle minoranze prese in esame; la terza da una ampia e praticamente esaustiva raccolta di strumenti legislativi, a partire dalla Dichiarazione universale dei diritti dell’uomo (1948) fino all’Ordine del Giorno d’iniziativa del deputato Antonello Mereu approvato dalla Camera dei Deputati il 17 ottobre 2003. Si tratta, in certo qual modo, di un instant book. La sua pubblicazione capita infatti al tempo giusto per fare un po’ di chiarezza in una materia che, come spesso avviene in coincidenza con atti legislativi che vorrebbero regolarla, rischia sempre più di aggrovigliarsi nei nodi dell’inconciliabilità tra realtà effettuale, proiezioni ideologiche e burocrazia istituzionale. L’atto legislativo al quale alludo è la Legge 15 Dicembre 1999, n. 482 Norme in materia di tutela delle minoranze linguistiche storiche: una legge che, a distanza di 52 anni, dà una parziale attuazione all’art. 6 della Costituzione della Repubblica Italiana («La Repubblica tutela con apposite norme le minoranze linguistiche»). Che l’attuazione sia soltanto parziale lo dice il titolo stesso della Legge, là dove parla di «minoranze linguistiche storiche», con 282 Besprechungen - Comptes rendus 11 A partire dalla famosa introduzione di Alberto Varvaro all’edizione italiana del volume di Hudson (R. Hudson, Sociolinguistics, Cambridge 1980, ed. italiana: Bologna 1980). una limitazione - assente nella Costituzione e priva peraltro di prove dimostrative - a quelle minoranze che, sembra potersi arguire, si dimostrino storicamente radicate nel tessuto sociale della Repubblica stessa. Ma se la Repubblica ha poco più di mezzo secolo, e se lo stesso Stato italiano ne ha meno di uno e mezzo, si fa presto a dimostrare, per una quantità di minoranze non comprese nell’inventario citato all’articolo 2 della Legge stessa, la loro ‘storicità’, vale a dire la loro presenza prerepubblicana o addirittura preunitaria nel tessuto sociale dei territori che costituiscono attualmente lo Stato italiano. Pur prescindendo da questa preliminare considerazione, l’Autore non manca di illustrare, nei tre efficaci saggi che costituiscono la prima parte del volume, le ‘ombre’ che caratterizzano la genesi, la filosofia e l’impianto stesso della Legge. Le carenze e le negatività della Legge vengono da lui sintetizzate in cinque punti precisi: - nel fatto che le varietà oggetto di tutela sono circoscritte in un inventario chiuso; - nell’enfatizzazione del principio dell’autoidentificazione; - nell’appiattimento di tutte le condizioni minoritarie; - nella mancata considerazione delle interazioni plurilingui e pluriculturali; - nella sottostima del ruolo della ricerca e dei compiti dell’Università. Per quanto riguarda il terzo e il quarto di questi punti, è probabile che fosse difficilmente praticabile, all’interno di uno strumento legislativo di valenza generale, immettere il ricco ventaglio di distinzioni cui la ricerca sociolinguistica ha ormai abituato i suoi addetti ai lavori (biplurilinguismo, diglossia, dilalia, mistilinguismo, ecc.). Anche il quinto punto, pur condiviso da chi scrive queste note, può apparire come una petizione di principii, certamente saggia, ma un tantino ‘pro domo nostra’: come me, Orioles appartiene all’Università, e, come me, ritiene che il luogo elettivo della formazione sia l’Università, e che in assenza di una seria formazione del personale (insegnanti, mediatori, amministratori, popolazione interessata) ogni legge di questo genere rischia di rivelarsi sterile. I due primi punti si rivelano però, alla luce delle argomentazioni di Orioles e a quella delle prime informazioni sulle applicazioni della legge, i più cruciali, quelli che maggiormente consentono all’Autore di fornire un apporto critico al dibattito sulle minoranze e proposte concrete per il miglioramento della loro regolamentazione legislativa. Già la contraddittorietà tra la limitazione alle minoranze storiche - di cui si è detto sopra - e il mancato assolvimento alle condizioni della limitazione stessa mostra che l’elenco delle minoranze riportato all’articolo 2: . . . la Repubblica tutela la lingua e la cultura delle popolazioni albanesi, catalane, germaniche, greche, slovene e croate e di quelle parlanti il francese, il franco-provenzale, il friulano, il ladino, l’occitano e il sardo. è assurdamente incompleto, privo com’è di qualsiasi appiglio storico sia per ciò che viene fatto rientrare nell’inventario sia per ciò che ne viene escluso. In più, come osserva giustamente Orioles, nella scelta di una soluzione statica e ‘fissista’, il legislatore ha volutamente scartato l’ipotesi di «limitarsi alla previsione di norme semplicemente generali in conformità alle quali qualunque gruppo linguistico, a certe condizioni, potesse venir riconosciuto come minoranza» (21); una soluzione che, in una materia naturaliter dinamica e mutevole come è quella che riguarda i fatti di lingua e di divenire linguistico, si sarebbe rivelata certamente più adeguata. Di fatto, dall’elenco dell’articolo 2 della Legge 482, vengono a mancare, come osserva l’Autore, le tre categorie di minoranze (questo credo che voglia intendere Orioles allorché parla di «tre tipi idiomatici [corsivo mio] tagliati fuori dall’apparato di tutela», 22) comunemente designate come: 283 Besprechungen - Comptes rendus a) le eteroglossie interne; b) le minoranze diffuse; c) le nuove minoranze. Per le prime, che derivano per lo più da antichi spostamenti di popolazioni, da colonizzazioni, da ripopolamenti, Orioles ricorda le comunità galloitaliche spostatesi in Sicilia e in Basilicata nel XII secolo e i liguri trasferitisi dall’isola tunisina di Tabarca a Carloforte e a Calasetta nel XVIII; sulla base delle conoscenze ormai consolidate, si potrebbero aggiungere, se non sono stati nel frattempo completamente riassorbiti dall’ambiente linguistico circostante, i dialettofoni emiliani emigrati o tracimati in territorio versiliese o in Garfagnana, quelli veneti in Maremma, nel Lazio o in Sardegna, quelli ferraresi e friulano-dalmati a Fertilia e a Maristella, pure in Sardegna. Quanto alle seconde, l’assenza più clamorosa è costituita dalle comunità zingare (rom e sinti) delle quali, ci informa ancora Orioles nel saggio «Verso uno status del tabarchino: problemi di definizione e di tutela delle eteroglossie interne» (41-52), la Società Italiana di Glottologia e la Società di Linguistica Italiana avevano invano sollecitato l’inserimento nella Legge in questione. La terza categoria, quella delle nuove minoranze, è quella costituita dalle lingue dell’immigrazione, specie dai paesi del Terzo mondo. Altro punto critico della legge, puntualmente rilevato da Orioles, è poi «l’enfatizzazione del principio di autoidentificazione» (23), sancito dall’art. 3. Le minoranze linguistiche italiane sono prive spesso di autocoscienza comunitaria ed affidate per lo più alle voci isolate di avanguardie generose quanto solitarie ed elitarie, spesso sognatrici e favoleggiatrici e talvolta anche, purtroppo, interessate a personali tornaconti. Chi ha esperienza di tali situazioni sa perfettamente che, delle varie modalità che il suddetto articolo 3 riconosce per la determinazione, da parte di un comune, del suo status di minoranza, quella della «richiesta di almeno il quindici per cento dei cittadini iscritti nelle liste elettorali e residenti nei comuni» interessati è assolutamente improponibile: per obbiettive difficoltà di organizzare un’eventuale raccolta di richieste, prima di tutto, ma anche perché difficilmente, in una di queste comunità, è possibile che il 15 % dei cittadini sappia di essere - o sappia che cosa sia - una minoranza linguistica. Non a caso, non mi risulta che, delle centinaia di comuni che hanno fatto richiesta di appartenenza ad una minoranza linguistica, qualcuno lo abbia fatto attraverso tale via. In tutti i casi che conosco, l’istanza è uscita dalla seconda delle modalità previste, quella della richiesta «di un terzo dei consiglieri comunali», tradottasi anzi, in definitiva, in una delibera del Consiglio comunale, per lo più adottata all’unanimità. Poiché è lecito dubitare che dietro a queste unanimità ci fosse una reale consapevolezza metalinguistica, se ne arguisce - e Orioles puntualmente ed elegantemente lo fa osservare - che in qualche caso il senso degli affari (la speranza cioè di poter trarre dalla 482 qualche utile per il proprio comune) abbia dato una mano al fiorire di un sentimento di identità fino a quel momento languente. Soltanto così si spiegano numerose furbesche adesioni, purtroppo sancite da acquiescenti (o ignoranti) consigli provinciali, da parte di comuni che non hanno assolutamente nulla a che fare con le minoranze alle quali asseriscono di appartenere. E qui entra in gioco il concetto di identità. Orioles lo affronta con un corretto atteggiamento relativistico, riportando e condividendo, nel saggio che reca il titolo «Tra centro e periferia: la tutela delle lingue minoritarie nella legislazione italiana» (29-39), una bellissima citazione da Norman Denison 1 , che parla esplicitamente di «identità composita». Mai come in questi ultimi tempi, difatti, il concetto di identità si è rivelato ambiguo, pericoloso e, al 284 Besprechungen - Comptes rendus 1 Cf. N. Denison, «Ana vier bortlan in Tsarars», in: D. Cozzi/ D. Isabella/ E. Navarra (ed.), Sauris/ Zahre, una comunità delle Alpi Carniche, Udine 1999: 29. limite, mistificante: gli antropologi hanno ormai incominciato ad evitarlo o addirittura a sottometterlo a critiche anche piuttosto severe 2 , con una significativa coincidenza di tempi con l’analoga critica a cui i sociologi stanno sottoponendo il concetto di «comunità» 3 ; chi scrive queste note aveva, a suo tempo, proposto di sostituirlo, nella descrizione del processo di autoriconoscimento da parte di popolazioni di minoranza, con il concetto di «ipseità» 4 , nel senso di individuazione della propria multiforme autenticità personale o comunitaria; ad una conclusione in parte analoga giunge anche Amin Maalouf, giornalista libanese che scrive in francese, che in un suo recente pamphlet 5 scrive tra l’altro: Ciascuno di noi dovrebbe essere incoraggiato ad assumere la propria diversità, a concepire la propria identità come la somma delle sue diverse appartenenze, invece di confonderla con una sola, eretta ad appartenenza suprema e a strumento di esclusione, talvolta a strumento di guerra (175). Ciò che contraddistingue questo momento della storia della riflessione e della percezione linguistica è sì, come nota giustamente Orioles fin dalla prima pagina di questo libro, la rivoluzione ecolinguistica costituita dalla nuova attenzione verso le lingue minori; ma è soprattutto, in Italia, il realizzarsi dei riflessi sociolinguistici di particolari circostanze storiche. In estrema sintesi, tali circostanze possono riassumersi: a) nell’apprendimento dell’italiano da parte di tutti i cittadini italiani; b) nella conseguente fine del ruolo discriminatorio dell’italofonia; c) nella parallela e complementare fine della considerazione emarginatoria della dialettofonia; d) nella conseguente fine del mito della dialettofonia come impedimento all’acquisizione dell’italiano come strumento di avanzamento sociale; e) nella rivalutazione del plurilinguismo. Alcune false rappresentazioni ideologiche sussistono però ancora, nonostante l’impegno dei linguisti a dimostrarne l’infondatezza. Una di queste è la convinzione dell’inutilità della presenza, nel formarsi dei nuovi repertori linguistici, delle lingue minori e/ o delle lingue locali 6 . Tale convinzione deriva a sua volta dalla considerazione della mens linguistica come di un contenitore di limitata capacità, che conviene riempire con ciò che è ritenuto utile; ciò vale a dire che, in una prospettiva di tal genere, è meglio, per l’opinione comune, evitare di ingombrare il contenitore di lingue di circolazione ristretta se si vuole avere spazio per quelle di maggiore importanza. Compito dell’ecologia del linguaggio, come osserva giustamente Orioles, sarà dunque quello di dimostrare la scorrettezza scientifica dell’assunto (la capacità di assorbimento linguistico non è un contenitore limitato), e al contempo mettere in rilievo le buone ragioni che, in termini di igiene mentale e di salvaguardia degli equilibri socio-psicologici, inducono a credere che l’apprendimento e l’uso delle lingue locali come lingue materne, non soltanto non impedisce l’apprendimento di altre lingue, ma può invece giocare un ruolo prezioso nella difesa della glottodiversità contro i processi degenerativi e omologanti della globalizzazione. 285 Besprechungen - Comptes rendus 2 Cf. ad es. F. Remotti, Contro l’identità, Bari-Roma 1996. 3 Cf. A. Bagnasco, Tracce di comunità, Bologna 1999. 4 Cf. T. Telmon, «Aspetti sociolinguistici delle minoranze linguistiche in Piemonte e Val d’Aosta», Quaderni della Regione Piemonte 1/ 97: 9-13. 5 Cf. A. Maalouf, L’identità, Milano 1999. Da notare il titolo assai più drastico dell’edizione francese originale: Les identités meurtrières (Parigi 1998). 6 Uso intenzionalmente questa espressione per evitare il termine dialetto. Sebbene questo sia, ai miei occhi, perfettamente sinonimo, voglio infatti evitare l’effetto «sminuente» che esso ha nell’opinione corrente, spesso anche tra i cosiddetti «addetti ai lavori». Per ritornare, in conclusione, alla Legge per la tutela delle minoranze linguistiche, il linguista sa bene che vanno bene le grandi petizioni di principi, che vanno bene le grandi campagne di informazione, vanno bene le agevolazioni per gli usi scolastici e mass-mediatici delle lingue minoritarie, vanno bene, in una parola, le leggi di tutela; ma è ingenua utopia credere che, in assenza della trasmissione diretta in sede famigliare, una qualsiasi lingua «minorizzata» possa sperare di risorgere. In una temperie culturale in cui si pensa di risolvere le politiche sociali e demografiche con il «bonus-figli», forse l’unico mezzo per salvare lingue locali e lingue minori dalla scomparsa è che i comuni che si sono autoidentificati come appartenenti ad una minoranza linguistica deliberino dei contributi da destinarsi a quelle famiglie che riescono a condurre dei figlioli dialettofoni almeno fino alle soglie della scuola elementare. Tullio Telmon ★ Sara Cigada/ Silvia Gilardoni/ Marinette Matthey (ed.), Comunicare in un ambiente professionale plurilingue/ Communicating in professional multilingual environments. Atti del Convegno VALS-ASLA, Lugano, 14-16. 9. 2000, Lugano (Università della Svizzera Italiana) 2001, 351 p. Il convegno dell’Associazione svizzera di linguistica applicata, svoltosi a Lugano dal 14 al 16 settembre 2000 presso la Facoltà di Scienze della Comunicazione dell’Università della Svizzera italiana, ha focalizzato l’attenzione su una tematica centrale negli studi sulla comunicazione, una tematica legata alla quotidianità di molti professionisti, che comunicano in lingue diverse, in più lingue, in diversi contesti. La tematica ha incontrato l’interesse di molti partecipanti afferenti a diverse discipline. Il convegno è stata una proficua occasione di incontro per studiosi di linguistica generale, di linguistica applicata, di professionisti in un ambiente, quello svizzero, plurilingue per definizione. La partecipazione di ricercatori e studiosi con focus diversi ha creato qualche problema di uniformità nella programmazione del volume, problema riconosciuto dalle curatrici, che lo hanno evidenziato nella prefazione: la mancanza di uniformazione si ritrova sia nella differenziazione presente per gli ambienti professionali considerati, sia per i tipi di corpora analizzati, ancora per i metodi di analisi applicati. Ciò ha portato ad una difficoltà di raggruppamento dei contributi a seconda dei contenuti: per questo motivo, la scelta delle curatrici è caduta sulla suddivisione in due blocchi, quello delle sessioni plenarie e quello delle sessioni parallele, a tema. Nonostante la pluralità di indirizzi e la differenziazione, che hanno reso particolarmente stimolante il convegno e arricchito il volume, alcune problematiche comuni possono essere ben individuate. Si tratta del resto di tematiche fondamentali nella comunicazione professionale plurilingue, come quella riguardante l’alternanza di codice, la scelta della lingua nell’interazione, l’uso dell’inglese come lingua franca, le minoranze linguistiche e le strategie traduttive. I 24 contributi, nell’ottica di una comunicazione plurilingue, sono redatti in diverse lingue (tedesco, italiano, francese e inglese) e preceduti da un abstract scritto in un’altra lingua. Nella prima sezione, l’attenzione è puntata sulla competenza internazionale plurilingue, sia dal punto di vista dell’ibridità (se ne parla in modo dettagliato nel contributo di Sarangi, Interactional hybridity in professional gatekeeping encounters 47), sia dal punto di vista della molteplicità nell’unità (ne discute Müller, Vielfalt in der Einheit: Code shifting in fran- 286 Besprechungen - Comptes rendus zösischen und spanischen Gesprächen 25). Di valorizzazione di risorse linguistiche scrive Labrie (Mondialisation et valorisation des ressources linquistiques: stratégies locales ou globales? 9); in questa prima sezione sembrano essere messi bene in evidenza i temi centrali della comunicazione professionale plurilingue, descritti e analizzati secondo visioni diverse. Decisivo, in questa prima parte, il contributo di E. Weigand, che si occupa di Competenza internazionale plurilingue (87), perché, con la sua analisi approfondita, tocca molte delle tematiche legate alla situazione della comunicazione plurilingue, sia personale che professionale. Sulla base di questo contributo si cercherà, in questa recensione, di focalizzare alcune delle questioni fondamentali nella relazione professionale plurilingue. Il punto di partenza del contributo è un chiarimento terminologico sulla competenza in atto, che si basa sulla concezione che il linguaggio sia costituito dall’integrazione di mezzi comunicativi diversi, «che vengono contemporaneamente utilizzati per realizzare scopi comunicativi, cioè dialogici» (87); per questo motivo, l’elemento della probabilità, legato a quello della differenziazione dei singoli parlanti, determina lo svolgimento del dialogo che, se plurilingue, prevede una competenza linguistica non solo legata alla madrelingua. L’interazione è sempre «una negoziazione delle posizioni». L’interazione plurilingue presuppone, oltre alla volontà di conoscenza delle posizioni dell’altro, della cultura e della lingua che egli rappresenta, la disponibilità e la possibilità di mettersi in gioco, di rinegoziare le proprie posizioni. Un ruolo determinante, nell’interazione plurilingue, svolgono le tipologie di interazione: la tipologia di testi paralleli e la tipologia di mescolanze di diverse lingue. La prima tipologia esprime lo stesso contenuto con testi paralleli e presuppone quindi una competenza molto alta nella/ nelle altre lingue, la seconda invece presuppone una competenza differenziata, nell’uso delle lingue. Questa seconda tipologia corrisponde maggiormente alla realtà comunicativa professionale, in cui gli attori della comunicazione hanno esperienze linguistiche diverse, esigenze differenziate e conoscenza di una determinata disciplina, conoscenza in parte condivisa con l’interlocutore, che porta spesso ad un uso misto delle due lingue. Questo continuo code switching non disturba la conversazione, ma è la realizzazione di strategie comunicative efficienti. Secondo Weigand «comunicazione in ambiente professionale significa interazione in aree specifiche per scopi definiti . . . sono gli scopi e i bisogni a definire i giochi d’azione e a darci la chiave d’analisi» (93). Nel volume, il tema dell’interazione, scritta o parlata, è ricorrente nella maggior parte dei contributi, ponendo l’attenzione anche alle implicazioni legali, e quindi alla necessità di formazione, non solo linguistica e culturale, di interpreti e traduttori, ma anche di personale abituato ad agire in situazioni professionali plurilingui. Dai contributi emerge poi la dimensione della comunicazione plurilingue all’interno di un paese, e non solo, come si pensa di primo acchito, fra paesi e società estere. La situazione dell’ospedale, dell’istituto universitario o formativo, di ambienti professionali gestiti da stranieri, dell’Unione europea sono solo alcune rappresentazioni. Nella nostra società, la comunicazione è ormai da tempo plurilingue, e naturalmente lo è anche quella professionale. Nel volume non si dimentica il tema delle lingue minoritarie, da sempre inserite in un mondo professionale plurilingue, in cui però spesso emerge il rischio di un uso limitato della lingua più debole. Per esempio nei contributi di Schweigkofler (« . . . und da fühl ich immer so ein Manko» 277), e di Elle (Mehrsprachige Arbeitswelt und Erhalt und Förderung einer Kleinsprache 153) si individuano le regole comunicative in esperienze professionali, regole fissate e regole d’uso; entrambi i contributi si occupano di situazioni di lingue minoritarie: nel primo caso l’obiettivo è quello della creazione di un profilo professionale nuovo, quello dell’insegnante di seconda lingua nella scuola dell’infanzia, considerando il problema dell’identità di gruppo come fattore decisivo per la disponibilità alla collaborazione con l’al- 287 Besprechungen - Comptes rendus tro, base di ogni collaborazione in situazioni di lingue minoritarie. Nel secondo caso si tratta di un’analisi della situazione in territorio bilingue, sorbo-tedesco, e di quali siano le condizioni necessarie per avvicinarsi a, se non per realizzare, gli obiettivi posti in politica e in politica linguistica per la rivitalizzazione della lingua sorba anche in ambito professionale. Anche il contributo di Clau Solèr (Sprachwahl in bilingualen Kleingemeinschaften 295) sottolinea il tema della presenza, nella comunicazione professionale, di una lingua nazionale, ma di piccole dimensioni rispetto alle altre lingue nazionali parlate e usate in Svizzera. Il suo contributo affronta la tematica nell’ottica della variazione diamesica, legata alla dimensione scritta o orale, con l’utilizzo principalmente del tedesco per la prima e del romancio per la seconda. Nella seconda sezione, un’altra tematica che riunisce diversi contributi è quella della comunicazione in ambito formativo, scolastico, universitario o nelle agenzie formative. I contributi di Gilardoni (La comunicazione plurilingue fra docenti in alcune istituzioni formative 163), Lavric (Qui parle quelle langue avec qui? Sociogramme linguistique d’un institut de langues 195), Veronesi (Riunioni di lavoro nel contesto plurilingue altoatesino: tra comunicazione «internazionale», comunicazione «intergruppo» e regole di default 303), Wetzel-Kranz (Mehrsprachige fachsprachliche Kommunikation am Beispiel der trinationalen Ingenieurausbildung in Mechatronik 325) analizzano situazioni comunicative, spesso con approcci di analisi conversazionale, focalizzando l’attenzione sul cambiamento di codice e sulle sue motivazioni, spesso legate alla «felicità della comunicazione» (citando E. Rigotti/ A. Rocci, «Sens - non sens - contresens. Tentative d’une définition explicative», Studies in Communication Science 1 (2001): 45-80), a strategie comunicative volte alla collaborazione, ma anche legate alla natura stessa del parlante bilingue, alle sue identità; decisiva sembra essere, in alcune occasioni, la libertà di scelta. Il parlante plurilingue, in situazioni comunicative personali o professionali, può permettersi di scegliere, di cambiare codice, di scegliere la parola adatta all’evento comunicativo. I fattori di scelta sono spesso legati al prestigio, alla naturalezza, al desiderio di collaborare con l’interlocutore e, non ultimo, al desiderio di esercitarsi in un’altra lingua. Il contributo di Miecznikowski/ Mondada (Comment construit-on des objets de savoir dans des réunions de recherche plurilingues? 217) analizza la costruzione del sapere in gruppi di ricerca, sottolineando le differenze a seconda della composizione e dell’argomento, ma sempre nell’ottica di una competenza interazionale, e quindi interculturale, che permette, per esempio, di utilizzare la propria o altre lingue, a piacere, come vero lavoro di gruppo, come entità che collabora anche dal punto di vista linguistico e soprattutto interculturale. Affinché ciò sia possibile, si deve apprendere e costruire una vera «grammaire-pour-l’interaction». Un ulteriore raggruppamento di contributi può essere legato alla tematica dell’economia, sia nell’ottica dell’attività di impresa e di contatti con i clienti, sia in quella della formazione economica. I contributi di Cigada/ Vanacore-Carulli (L’uso delle lingue nella creazione di relazioni di fiducia: il caso dei prodotti finanziari di largo consumo in Svizzera e in Italia 121), Häuptli (Globalisation and the Tower of Babel. Case study: English as the tool for cross-cultural communication in a global corporation 181), Probst (Der kulturelle Filter in Wirtschaftstexten multinationaler Unternehmen: Englisch-Deutsch-Französisch 263), si riferiscono al primo ambito, e analizzano, con metodologie interdisciplinari, differenze culturali e di impresa; il secondo contributo si sofferma sull’inglese lingua franca nell’ambito della comunicazione interculturale all’interno di una multinazionale operante in Svizzera. Nel contributo di Probst si confrontano traduzioni dello stesso testo in più lingue, e si giunge a dire che le versioni rappresentate dai testi nella lingua di arrivo sono filtrate culturalmente, soprattutto a livello interpersonale, dimensione meno marcata rispetto al testo di partenza. 288 Besprechungen - Comptes rendus Zanola (L’art de parler en public: structuration rhétorique et stratégies argumentatives dans la communication d’entreprise plurilingue 343) nel suo contributo si occupa della formazione di economisti, ponendo l’accento sugli aspetti del linguaggio non verbale, per verificare il percorso proposto. Quattro sono i contributi difficilmente riconducibili ad altri: quello di Bühring (Interpreting in hospitals 107), che confronta un dialogo mediato dall’interprete con uno non mediato, utilizzando i risultati dell’analisi per proposte di formazione per interpreti, D’Hondt (Multilingual communication between employees of the European Union in Brussels 135), che analizza la comunicazione professionale nell’ambiente plurilingue per eccellenza, mettendo in evidenza le ragioni di tipo sociale che portano a determinate scelte linguistiche, Milani (La lingua di alcuni emigrati italiani in Gran Bretagna: problemi di interferenza 241), che descrive la lingua utilizzata da un gruppo di persone che lavorano nella gastronomia, che si rivela essere una copresenza e, in parte, commistione di codici inglese e italiano, e Niederhauser/ Moos (Einige Bemerkungen zum Workshop. Terminologiedatenbanken als Kommunikationshilfen in der mehrsprachigen Arbeitswelt 257). Quest’ultimo contributo è la sintesi di un workshop, organizzato nel corso del convegno in collaborazione con la Cancelleria federale svizzera, a cui hanno partecipato soprattutto terminologi, con un taglio pratico. In tutto il volume aleggia il tema della lingua inglese come lingua franca, come lingua professionale, lingua che, illusoriamente, dovrebbe permettere di risolvere i problemi comunicativi. Nel contributo di Truchot (La langue au travail. Évolution des pratiques linguistiques dans les entreprises multinationales en Europe 73) si analizza il diverso uso delle lingue all’interno delle multinazionali in senso diacronico, passando da un uso della lingua del paese di riferimento, ad un uso sempre maggiore, anche nell’attività lavorativa quotidiana, dell’inglese o di una lingua forte (la forza della lingua, che considera la lingua come simbolo di potere). Il filo che lega tutti i contributi, seppure, come specificato all’inizio, in una grande varietà di attori e tematiche, competenze e realizzazioni, mi pare possa essere effettivamente il concetto di competenza comunicativa plurilingue come competenza in atto, frutto di interazione e negoziazione fra culture e lingue diverse, con una condivisione di una disciplina di riferimento, nell’ottica di una linguistica della performance, per evitare la divisione fra linguistica teorica e linguistica applicata. Stefania Cavagnoli ★ Friedrich Wolfzettel (ed.), Das Wunderbare in der arthurischen Literatur. Probleme und Perspektiven, Tübingen (Max Niemeyer) 2003, 379 p. Ce volume est le fruit de la rencontre des sections allemande et néerlandaise de la Société internationale arthurienne qui s’est tenue au Château de Rauischholzhausen du 6 au 9 février 2002.Les dix-neuf contributions, qui interrogent des textes aussi bien allemands, anglais, français, néerlandais qu’ibériques, ont été distribuées sous trois grandes rubriques: 1) Phénoménologie, 2) Réception, 3) Fonction et structure du merveilleux. Elles sont précédées d’une introduction de Friedrich Wolfzettel, qui dresse à grands traits un état de la recherche. Manquent, dans cet utile panorama, les importantes études de Christine Ferlampin-Acher, parues après le colloque: Fées, bestes et luitons. Croyances et merveilles, Paris 2002; «Merveilleux et comique», Arthurian Literature XIX (2003) 17-47 et Merveilles et topique merveilleuse dans les romans médiévaux, Paris 2003. Écrire sur le merveilleux médiéval, après les nombreux travaux qui lui ont été consacrés, tient de la gageure. Force est de constater que le défi n’est que partiellement relevé. Les 289 Besprechungen - Comptes rendus études sont d’un intérêt inégal, se réduisant, à quelques exceptions notables, à un aperçu trop souvent superficiel de textes bien connus. Les communications qui intéresseront plus particulièrement les romanistes sont les suivantes. Friedrich Wolfzettel («Das Problem des Phantastischen im Mittelalter. Überlegungen zu Francis Dubost», 3-21) montre à quel point la notion de fantastique médiéval reste aujourd’hui encore problématique. L’a. présente une discussion critique et constructive des travaux de Francis Dubost, ouvrant de réelles perspectives de recherche. L’originalité de la démarche du chercheur montpelliérain, comme le rappelle Friedrich Wolfzettel, consiste dans l’élaboration d’un modèle critique adapté des théories modernes du fantastique, celles de Todorov en particulier. Au prix d’un correctif majeur, il redéfinit le fantastique comme «l’hésitation éprouvée devant l’inexplicable par un être qui connaît d’autres causalités que naturelles» 1 , hésitation qui porte sur le statut métaphysique du phénomène, sur son identification en transcendance positive ou négative. C’est bien cette notion d’hésitation qui pose problème. La merveille, quelle qu’elle soit, interroge le héros et suscite un questionnement, une incertitude. Tout phénomène imprégné de surnaturel recèle-t-il, pour autant, en lui des virtualités fantastiques? Inversement, l’hésitation ne porte pas toujours sur le statut ontologique du phénomène et n’engendre pas forcément le malaise, même face à un surnaturel explicitement d’origine diabolique. La dichotomie entre un merveilleux rassurant et optimiste et un fantastique inquiétant, suscitant malaise et peur, écarte de la réflexion tout un pan de la littérature médiévale 2 : «Das Phantastische als Krisensymptom lässt keinen Platz für vielfältige Formen der Deformierung, die keineswegs mit dem Unheimlichen moderner Prägung identisch sind, sondern eher auf die Kategorie des Grotesken verweisen, freilich eines Grotesken, das ebenso wenig wie das Phantastische mittelalterlicher Prägung mit den gleichnamigen modernen Formen identisch sein muss» (8). Friedrich Wolfzettel soulève les difficultés, plus qu’il ne les résout, mais là n’était pas son propos! Il s’agit bien plus de stimuler de nouvelles recherches et d’ouvrir la voie à des travaux qui, exploitant des corpus plus tardifs, permettront d’approfondir la réflexion. Il termine en insistant sur ce qui est, selon lui, le principal apport des travaux de Francis Dubost: celui d’avoir montré que le fantastique tire sa substance de formations imaginaires réactivées par le discours narratif, retour perturbateur de croyances mal éteintes et refoulées. Klaus Ridder («Die Fiktionalität des höfischen Romans im Horizont des Vollkommenen und des Wunderbaren», 23-43) voit dans l’insistance que les auteurs des romans courtois mettent à signaler leurs difficultés à décrire la perfection et la plénitude de la merveille une exploration des ressources du langage et de son pouvoir mimétique. L’écriture de l’ineffable, morceau de bravoure rhétorique, est aussi, et avant tout, une réflexion sur les enjeux de la fiction. Ulrich Ernst («Mirabilia mechanica: Technische Phantasmen im Antiken- und im Artusroman des Mittelalters», 45-77) offre un inventaire plutôt exhaustif des merveilles techniques et de leurs sources dans les romans antiques et arthuriens français et allemands. La description de ces mirabilia est soumise à une tension, à une oscillation entre les sciences naturelles et occultes. D’un point de vue diachronique, l’a. souligne l’affaiblissement progressif du caractère merveilleux et magique au profit d’un discours technique de plus en plus crédible. En notes, il renvoie à une abondante bibliographie, fort utile. Elisabeth Schmid («‹Da staunt der Ritter, oder der Leser wundert sich.› Semantische Verunsicherungen im Wald der Zeichen», 79-94) voit dans la confrontation avec le mer- 290 Besprechungen - Comptes rendus 1 Francis Dubost, «‹Quelque chose que l’on serait tenté d’appeler le fantastique . . . ›. Remarques sur la naissance du concept», RLaR 101 (1997): 18. 2 Cf. la contribution de Walter Haug («Die komische Wende des Wunderbaren: arthurische Grotesken», 159-74) qui analyse le grotesque dans les romans arthuriens allemands post-classiques. veilleux une expérience d’ordre esthétique - à la fois pour le héros et, à travers lui, pour le lecteur - et conclut: «die ästhetische Empfänglichkeit und die Empfänglichkeit für Illusionen [gehören] auf ein und die selbe Seite des Äquators» (94). Michael Schwarze, «Vom Artushof nach Arkadien: das merveilleux in Jean Froissarts Meliador» (113-25): contribution stimulante de ce spécialiste de Froissart, dans laquelle il réexamine, à travers le traitement du motif de la chasse au blanc cerf, le prétendu archaïsme du dernier grand roman arthurien en vers. Au-delà du comique de l’inversion parodique (le cerf, fidèle à sa mission, obligé de poursuivre celui qui devait le chasser, car ce dernier est trop occupé à rattraper son propre cheval), l’aventure de Sagremor offre les prémices d’une réflexion sur l’homme en tant qu’animal rationale et animale, réflexion qui sera au cœur de la littérature arcadienne de la Renaissance. Ulrich Wyss, «Über Vergnügen und Missvergnügen an Erzählungen vom Wunderbaren» (129-39): après quelques considérations générales sur le merveilleux, un réquisitoire contre Tolkien et l’heroic fantasy, l’a. développe une thèse convenue: le merveilleux est, chez Chrétien de Troyes, un principe esthétique; il ne réside pas tant dans la nature des merveilles contées, mais dans la conjointure et dans l’incomparable «désinvolture» du poète champenois. Il termine par une hypothèse: le passage du vers à la prose aurait eu comme conséquence une inflation du merveilleux. Pour une analyse plus précise et plus nuancée, nous renvoyons à la récente étude de Christine Ferlampin-Acher, Merveilles et topique . . ., en particulier le chap. VI: «Parcours de la tradition romanesque». À travers une riche palette d’exemples, Jutta Eming («Reiz, Rausch, Remedium. Zur emotionalen Wirkung von Zauberkraft in höfischen Romanen des 12. und 13. Jahrhunderts», 141-57) relève le lien étroit entre la magie et les sens. Axée sur les émotions, la magia naturalis peut être thérapeutique ou divertissante, tandis que la magia daemoniaca suscite la terreur ou le chagrin. Prenant le contre-pied des analyses qui se fondent sur le concept wébérien du «désenchantement du monde» («Entzauberung der Welt»), l’a. choisit de s’intéresser à la fonction de la magie, non pas en tant qu’indice ou code à déchiffrer, mais comme un moyen de régulation ou de dérégulation des sens. Cette approche stimulante, qui repose sur une importante bibliographie, loin de sanctionner les interprétations traditionnelles les complète et les éclaire d’un jour nouveau. Peter Ihring, «Wunder zum Lachen. Die komische Entzauberung des arthurischen merveilleux in zwei altfranzösischen Versromanen aus dem 13. Jahrhundert: Meraugis de Portlesguez und Les Merveilles de Rigomer» (174-91). Illustration de la proximité du merveilleux et du comique, qui se présente sous trois variantes: l’humour (mises à distance, effets plaisants produits par le jeu des points de vue), la parodie (jeu intertextuel, qui renouvelle le merveilleux plus qu’il ne le dégrade) et le grotesque (intrusion du bas corporel, renversements carnavalesques). Ces conclusions sont partagées par Christine Ferlampin- Acher qui s’appuie sur d’autres exemples, cf. «Merveilleux et comique», Arthurian Literature XIX (2003): 17-47. Laetitia Rimpau, «Die aventure der escriture. Zu einem poetologischen Strukturprinzip der Lais von Marie de France» (249-80). Le recueil Harley 978 ne serait pas le fruit d’un assemblage aléatoire de textes divers, mais un rassemblement ordonné, pensé peut-être par Marie de France elle-même (? ), dont l’ordre mettrait en évidence une «aventure de l’écriture», initiation non pas chevaleresque, mais auctoriale, qui aboutirait à la prise de conscience et à l’affirmation de son statut d’écrivaine. Brigitte Burrichter («Die narrative Funktion der Feen und ihrer Welt in der französischen Artusliteratur des 12. und 13. Jahrhunderts», 281-96) offre une comparaison simplificatrice entre Lanval et les romans, ceux de Chrétien de Troyes en particulier, qui conduit l’a. à affirmer que les éléments féeriques n’ont aucun impact spécifique sur la structure des œuvres du poète champenois. Il suffit de relire le Chevalier au Lion pour s’apercevoir que 291 Besprechungen - Comptes rendus le rapport de Chrétien de Troyes à la féerie est bien plus riche et plus problématique. La féerie ne se réduit pas, comme semble le penser l’a., à la seule figure attendue de Morgue 3 ! Chrétien n’épuise pas le féerique, il le rend incertain 4 , et le merveilleux se nourrit justement de cette hésitation subtilement entretenue entre féerie et «réalité». Stephan Fuchs-Jolie («Bedeutungssuggestion und Phantastik der Träume im Prosa- Lancelot», 313-40) revient sur le paradoxe qui fonde la poétique du merveilleux dans le Lancelot en prose: une tendance accusée à la rationalisation de la féerie qui se conjugue à un véritable foisonnement du merveilleux. Se basant sur les songes, en particulier ceux de Galehaut, et comparant les diverses versions (françaises, allemandes et néerlandaises), l’a. montre que le fantastique s’invite paradoxalement au moment où commencent les élucidations allégoriques. Ces discours explicatifs pluriels et partiels, loin de réduire le merveilleux, génèrent de nouveaux manques, facteurs d’incertitude et de malaise, et démontrent in fine la liberté du narrateur: «es [geht] weniger um die Lust am sensationellen Phantasma als vielmehr um das Erzählen selbst. Rationalisierung ist nur die halbe Wahrheit - und die ganze Lüge» (340)! Le recueil se referme sur le seul article consacré à la littérature de la péninsule ibérique: Gerhard Wild, «Verba vana atque risui apta . . . Banalisierung und Politisierung des Wunderbaren in einigen frühneuzeitlichen Ritterromanen der Iberoromania», 363-79. À la fin du Moyen Âge, aussi bien les Demandas que les diverses rédactions du Baladro del Sabio Merlin se caractérisent par une banalisation et une rationalisation du surnaturel. Or, l’a. constate qu’à la Renaissance s’opère une scission entre les romans de chevalerie espagnols et portugais dans le traitement du merveilleux, plus particulièrement celui des songes, des prophéties et des gloses allégoriques. Jeu littéraire dans les romans castillans, les Amadis en tête, les prophéties sont utilisées, par les romanciers portugais, à des fins de propagande dynastique et politique pour accréditer une généalogie fabuleuse à la monarchie, comme en témoigne le Clarimundo de l’humaniste Jo-o de Barro. Barbara Wahlen ★ Olivier Collet/ Yasmina Foehr-Janssens/ Sylviane Messerli (ed.), «Ce est li fruis selonc la letre»: Mélanges offerts à Charles Méla, Paris (Champion) 2002, 614 p. «Ce est li fruis selonc la letre» contains thirty-seven essays, most of which are excellent. With contributions encompassing many of Charles Méla’s scholarly interests and many topics related to his own scholarship, the volume is a fitting tribute to this prominent medievalist. Although the essays are not organized according to themes, most are tied together by common threads. Four of them, for example, focus on the works of Chrétien de Troyes. Luciano Rossi’s «Trere un conte dans le prologue d’Erec et Enide» re-examines the first twenty-six lines of Chrétien’s first romance (which include the often analyzed verses «tret un conte d’aventure, / une moult bele conjunture») and suggests that a deeper significance lies therein than has generally been acknowledged. According to Rossi, «grâce à cette nouvelle lecture, le préambule du poème dévoile une plus grande complexité, même si le concept de ‹conjointure› semble être réduit à une simple modalité du conte» (549). In his «La dédicace du Chevalier de la Charrette et les transferts de l’inspiration», Michel Zink offers a new interpretation of Chrétien’s flattery of his patroness, Marie de Champagne, arguing for 292 Besprechungen - Comptes rendus 3 Cf., parmi d’autres, Laurence Harf-Lancner, «Le Chevalier au Lion, un conte morganien», Bien dire et bien aprandre VII (1989): 107-16. 4 L. Carasso-Bulow, The Merveilleux in Chrétien de Troyes’ Romances, Genève 1976. the subversion of a common topos used in religious literature. Guillemette Bolen’s «Une hanche de cerf au poivre chaud: Euchariste inversée et castration symbolique dans le Conte du Graal de Chrétien de Troyes» analyzes the polyvalence of the term hanche as signifier as it relates to three different figures in the romance: the Fisher King, Perceval’s father, and Perceval himself. In «Le Conte du Graal de Chrétien de Troyes sous l’œil du XIII ème siècle: le témoignage d’un exemplaire atypique (Burgerbibliothek Bern, 354)», Wagih Azzam and Olivier Collet situate this particular version of Chrétien’s Perceval within the manuscript tradition, taking into account its contribution to, and influence on, romance conventions that followed it. Three contributors to this volume share an interest in Le Roman de la Rose. Stephen G. Nichols’s «Tel songe songier: Dreaming and Naming in Le Roman de la Rose» draws upon Aristotle’s interpretation of dreams to investigate their use in the Rose and their relationship to the human psyche. At the same time, Nichols investigates the function of names in the romance and why they are significant. In their «L’enquête de Jean de Meun ou les ‹delis› du locus amœnus», Philippe Frieden and Gérard Tirel offer a close examination of the transformation of the locus amœnus motif as it is found within Le Roman de la Rose. The authors focus first on its initial purpose in Guillaume de Lorris’s poem and then on Jean de Meun’s reinvention of this topos - an analysis that proposes, according to Frieden and Tirel, «une lecture transversale du Roman de la Rose et permet d’envisager l’écriture courtoise de Guillaume et la lecture ‹critique› de Jean» (323). Six essays deal with assorted aspects of various romances. Emmanuèle Baumgartner, in her «Quand l’‘ymage’ se fait chair», examines the role of statues in several romances written over the course of the Middle Ages, including Le Conte de Floire et Blancheflor, Le Roman de Troie, Thomas’s Tristan, and Jean de Meun’s Roman de la Rose. Baumgartner notes that «il n’est guère en effet de textes médiévaux qui, à la suite du Conte de Floire et Blancheflor, n’associent statue et mimesis, quitte à engager sur des chemins très divers l’exigence de ressemblance» (134). In «Entre mythe et histoire: quelques sources de la version en prose ‹napolitaine› du Roman de Troie (Prose 5)», Luca Barbieri reevaluates the relationship among the different prose versions of Le Roman de Troie, suggesting that the author of Prose 5 was inspired by the authors of other versions, specifically that of Prose 3. Anne Berthelot’s contribution titled «La sagesse antique au service des prestiges féeriques dans le Roman de Perceforest» explores the symbolism, the significance, and the sources of supernatural knowledge in the Perceforest. Francine Mora, in her «Une lecture de la Consolatio Philosophiæ de Boèce à la fin du XII ème siècle: le Roman de Philosophie de Simund de Freine», demonstrates how Simund’s romance offers «un bon témoignage de l’effort d’acculturation mené vers la fin du XIIème siècle par les tenants à la fois latine et chrétienne auprès d’un public laïc et courtois» (475). Béroul’s Tristan is the subject of Rosanna Brusegan’s «L’‹Arc qui ne faut› et le message des armes» which considers the function of the arc in regard to Tristan’s character. As Brusegan explains, «le héros est devenu la personnification de l’‹Arc qui ne faut› et de la Mort que cet arc représente» (223). Bernard Schlurick also examines Béroul’s Tristan, along with Gottfried de Strasbourg’s version, in his «Le parjure d’amour ou la performance d’un faux serment (Impromptu sur le Lancelot du Lac de Bresson et sur les Tristan de Béroul et de Gottfried de Strasbourg)».Therein, Schlurick lessens the distance between medieval and modern by analyzing the role of the ruse in Bresson’s modern-day film («œuvre . . . très librement inspirée du Chevalier de la charrette de Chrétien de Troyes» (560)) and in these two romances. This volume also includes two essays dealing with the lays of Marie de France. In «Ne jeo sanz vus ou ne mei sanz vus? Un problème de critique textuelle réexaminé à la lumière des recherches en syntaxe du français médiéval (Marie de France, Chievrefoil, v. 78)», Gilles 293 Besprechungen - Comptes rendus Eckard discusses the variant versions of this celebrated verse and the implications of each. The significance of vegetal names assigned to female characters in Marie’s Freisne and two romances - Galerin de Bretagne and Floire et Blancheflor - is the focus of Romaine Wolf- Bonvin’s essay titled «Du Lai du Freisne à Galeran de Bretagne: La fabrique des fillesfleurs», which is primarily concerned with aspects of fertility and infertility and points out both differences and similarities among the three works. The theme of women is a prominent one for two contributors. For Yasmina Foehr-Janssens, the purpose of dreams - particularly those of female characters - in the fabliaux érotiques is the focal point of her «‹Contes et songes de bonnes femmes›: les fabliaux et l’insignifiance des rêves». The author concludes by noting that «à prendre ainsi la fonction du songe, comme une machine à enchérir sur la fiction, on découvre l’ambition du fabliau: inverser les mécanismes de la valorisation littéraire de la fable, étendre au plus loin les territoires du fictif, tout peindre en couleur de chimère» (322). In «La voie des femmes dans l’Alexandréide de Gautier de Châtillon», it is the absence of female figures (and the function of the few found therein) that interests Géraldine Châtelain. Aspects of medieval rhetoric or composition provide another important subject in five essays. Alain Michel’s «L’Art du récit au moyen âge: rhétorique et poétique, philosophie, théologie» examines the function of rhetoric and poetics in various genres of medieval texts and, at the same time, refutes the notion that the two are without importance in sacred and religious literature of the Middle Ages. Michèle Gally, in her «Le livre éloquent ou le plaisir du texte», studies the art of composition inspired by love, as reflected in lyric poetry and romances. For Michèle Gérard, language as a means of expressing visions is of primary importance in «Le saint et le poète: La vision inspirée et le Verbe d’Amour chez saint François d’Assise et Dante». In «La voix de la baleine: séduction et persuasion dans Le Naufrage de la Pucelle de Jean Molinet», François Cornilliat studies the effects of using varied discourses in verse and prose to express the same event. Allegory is the focal point of Anne Paupert’s contribution titled «Soubz figure de metaphore: théorie et pratique de l’allégorie chez Christine de Pizan, ou: Une ‹Poetria Nova› du début du XV ème siècle». Paupert’s essay is limited primarily to Christine’s use of allegory in her Le livre de l’advision Cristine. Four other essays also deal with later medieval texts. In «Les yeux sont faits pour regarder: Sur la fortune d’un vers d’Alain Chartier», Pierre-Yves Badel considers how other late-medieval authors were inspired by Chartier’s work, most notably by conventions used in his Belle Dame sans Mercy and by the debate that surrounded it. The originality of the chess motif in the fourteenth-century Les Vœux du paon is the focus of Hélène Bellon- Méguelle’s contribution titled «Mener ‹joieuse vie›: la partie d’échecs dans les Vœux du paon de Jacques de Longuyon (v. 2682-2882)». As Bellon-Méguelle explains, «cet auteur innove en inaugurant une nouvelle voie interprétative, dans laquelle le jeu n’est ni anecdotique ni décisif: il vaut pour lui-même et pour le plaisir qu’il procure, tout comme l’échiquier, œuvre d’art, vaut pour la seule beauté qui en irradie» (158). Jacqueline Cerquiglini-Toulet explores the different types of readings («privé et public, amoureux et moral) proposed by Le Livre du Voir Dit, in her «Ne sont pas mos de cabarès: la lecture selon Guillaume de Machaut». For Christopher Lucken, it is the depiction of love that provides the subject of his «Fiction et défection de l’amour: Le Dit du Prunier ou la disjointure du roman courtois». Over the course of his essay, Lucken analyzes how this fourteenth-century dit «se situe en quelque sorte au point de bascule de la tradition romanesque médiévale», reflecting «à la fois l’origine et le terme» of the romance genre (387). The remaining eleven essays do not sort themselves into particular categories and will be mentioned in alphabetical order, beginning with Giovanna Angeli’s «Le comique cruel dans Wistasse et Trubert». Therein, she discusses humor as a reflection of morality/ immorality and licitness/ illicitness in these two thirteenth-century texts. François Ansermet and 294 Besprechungen - Comptes rendus Marie André’s «Éve dans Marie: L’énigme de la procréation» argues that the Virgin Mary engendered Eve, her own creator. In «Rivages d’oubli, lac de mémoire: lire Rousseau sous l’éclairage d’Ovide», Jacques Berchtold demonstrates the importance of Ovidian elegies to Jean-Jacques Rousseau’s La Nouvelle Héloïse. Michel Burger’s contribution, titled «Le mariage de saint Alexis», compares and contrasts the presentation of Saint Alexis’s marriage in the Vita and the Chanson, in an effort to resituate the composition of the latter text, placing it in the middle of the eleventh century. Brigitte Cazelles considers courtly literary works as «entremés», or as reflections of the complexity of the cosmos, in her «L’œuvre courtois comme ‹entremés›». Pierre-Marie Joris’s «Urgent moyen âge: Les Grands Lyriques provençaux de Charles- Albert Cingria, ou ‹l’admiration de l’admiration›» explains and defends the purpose of this unpublished work. In his «Le diable emprisonné au moyen âge: réflexions sur un motif de conte», Philippe Ménard examines the various treatments of the entombed demon motif in numerous medieval texts, including Gerbert de Montreuil’s Continuation du Conte du Graal and the Lancelot en prose. The centrality of the tale of Œdipus to stories problematizing incest and parricide (as well as its influence on L’Histoire ancienne) is the focus of Sylviane Messerli’s «Œdipe en Judas: la figure d’Œdipe dans l’Histoire ancienne jusqu’à César». Emmanuelle Métry, in «‹La vie est courte, l’art est long, l’occasion fugitive . . .› Quelques considérations sur l’acquisition pour la Bibliotheca Bodmeriana de deux manuscrits de l’ancienne collection Beck», discusses the acquisition of Les Vœux du paon and Guillaume de Conches’s Dragmaticon, explaining at the same time their importance to the Bodmer collection. In «François Villon à l’école de la lettre pervertie: le début du Testament ou la satire impossible», a reexamination of Le Testament leads Jean-Claude Mühlethaler to reject the notion that Villon’s attack against Thibaut d’Aussigny is an attempt at satire. It is the influence of uncited sources and the reason for their omission that concerns Marylène Possomaï-Perez in «La légende thébaine dans l’Ovide Moralisé: un exemple de contamination des sources». Jean-Yves Tilliette’s «Un art de lire» traces the literary invention of reading as an art form and considers literature as a provider of guidelines for how to read. The brief commentary offered for each of these essays is by no means adequate to convey their richness or the value of this volume. The contributors merit congratulations no less than does the distinguished honorand, Charles Méla. Amy L. Ingram ★ Ulrich Mölk (ed.), Herrschaft, Ideologie und Geschichtskonzeption in Alexanderdichtungen des Mittelalters, Göttingen (Wallstein) 2002, 424 p. (Literatur und Kulturräume im Mittelalter 2) Vor einiger Zeit ist nun auch der zweite Band zur mittelalterlichen Alexanderdichtung aus dem Kreis des Göttinger Sonderforschungsbereichs 529 Internationalität nationaler Literaturen 1 erschienen. Sein unmittelbarer Vorgänger 2 hat für die Bearbeitung des Alexanderstoffes, wohl eine der herausragenden literarischen Karrieren des Mittelalters, bereits viel 295 Besprechungen - Comptes rendus 1 U. Schöning (ed.), Internationalität nationaler Kulturen. Beiträge zum Ersten Symposium des Göttinger Sonderforschungsbereichs 529, Göttingen 2000. 2 J. Cölln/ S. Friede/ H. Wulfram (ed.), Alexanderdichtung im Mittelalter. Kulturelle Selbstbestimmung im Kontext literarischer Beziehungen, Göttingen 2000. Vorarbeit leisten können. Ging es den Beiträgern dort noch primär um die «kulturelle Selbstbestimmung» durch literarische Ausdrucksformen, wird nun nach der politischen Ideologie hinter der jeweiligen Bearbeitung des klassischen Stoffes gefragt. Dass der Blick dabei «diesmal etwas gezielter als im ersten Band ‹großen› Werken gewidmet» werden soll (7), wird der Romanist zu danken wissen. Gehört Alberic de Pisançon als Schöpfer der ältesten volkssprachlichen Alexanderdichtung und als unmittelbare literarische Vorlage der deutschsprachigen Alexanderbearbeitung noch zum guten Ton der hiesigen Germanistik, werden andere Bearbeitungen des Stoffes nur allzu gerne eher vernachlässigt. Der Blick schweift diesmal also bewusst ab von den ansonsten im deutschsprachigen Raum so bevorzugt und (mit gutem Recht) eingehend behandelten Arbeiten des Ulrich von Etzenbach und - allen voran - Rudolf von Ems. Das heißt nicht, dass diese beiden bedeutenden Autoren nicht zu ihrem Recht kämen: Gleich zwei Beiträge - S. Schmitts Frage nach der Funktion von Heilsgeschichte als Herrschaftslegitimation (290-331) und J. Cöllns Beitrag zur literarischen Konstruktion von Wertesystemen (332-57) - widmen sich Rudolfs «Alexander»; R. Finck (358-411) dagegen geht am Beispiel des in nur wenigen Handschriften überlieferten elften Buches, des sogenannten «Alexander-Anhanges» Ulrichs von Etzenbach (um 1280) Machtdiskursen des ausgehenden 13. Jahrhunderts im Umfeld Ottokars II. von Böhmen nach, die sich im Spannungsfeld zwischen monarchischem Machtanspruch und kommunaler Autonomie entwickelten. Der kürzere Beitrag von R. Schlechtweg-Jahn (267-89) vermag diese Frage nach Machtdiskursen überblicksartig in die Breite der deutschsprachigen Alexanderüberlieferung einzuordnen. Mit der komparatistisch angelegten Studie von D. Buschinger (162-77) ist die Verbindung zwischen Germanistik und Romanistik am Wegekreuz der Rezeptionsforschung geschlagen. Durch Vergleich am Beispiel der Tyrus-Episode kann sie plausibel nachweisen, dass Albérics Text sowohl der ältesten deutschsprachigen Bearbeitung des Alexanders durch den Pfaffen Lambrecht 3 als auch dem zwölfsilbigen «Roman d’Alexandre» des Alexandre de Paris (um 1185) zur Vorlage diente. Im Grundsatz ist das nichts Unbekanntes, jedoch wird durch ihre Deutung Curtius Rufus als Vorlage der Rahmenhandlung (P. Meyer) entbehrlich. Der perspektivische Ausblick der Verfasserin auf die Ähnlichkeit des Vorauer «Alexander» mit der Bearbeitung durch Thomas von Kent lässt auf Kommendes gespannt sein. Im Hinblick auf die leitende Frage nach zugrundeliegenden Herrschaftsideologien zeigt Buschinger exemplarisch, wie die französische Alexanderdichtung bemüht war, auch Episoden, die in der lateinischen Fassung des Stoffes klar der superbia des Makedonenkönigs entspringen, in das positive Herrscherbild, das Alexander verkörpert, zu integrieren. Dieses Bild zeichnet präzise R. Boemkes Beitrag (106-28) nach, das sich aufspannt zwischen der geburtseigenen noblesse Alexanders mit allen ihr eigenen Tugenden und der - richtig angewandten - largesse, der materiellen Versorgung seiner Vasallen und als dessen Gegenentwurf die avarice des Perserkönig Dareius fungiert. Der Rechtsbruch der Perser und der damit zum Rachefeldzug stilisierte «Gegenschlag» der Griechen sind denn auch ein zentrales Grundmotiv der französischen Alexanderüberlieferung. Dem kastilianischen «Libro de Alexandre» (erste Hälfte des 13. Jh.), der vor allem den «Alexandreis» Walters von Châtillon, aber auch die «Historia de preliis» und den «Roman d’Alexandre» verarbeitet, wenden sich die Beiträge von K. Börst (178-213) und S. Friede (214-41) zu. Instruktiv beschreibt letztere den zunächst einmal nicht besonders naheliegenden Zusammenhang zwischen zeitgenössischen Herrschaftsauffassungen und der Beschreibung des Königszeltes im «Libro». Ausgehend von Beobachtungen zur Szenenabfolge über die Anspielungen auf göttliche Strafgerichte kommt die Verfasserin zu der These, 296 Besprechungen - Comptes rendus 3 Zumindest gilt ihr Befund für die nicht auf uns gekommene Vorauer Fassung, die um 1150 entstand und dem Original vermutlich sehr nahe steht. dass die Zeltbeschreibung für den zeitgenössischen Leser als Schlüsselszene zur Umdeutung Alexanders von einem durch seine eigene superbia gefallenen zu einem seiner aufrichtigen Reue wegen dennoch von Gott auserwählten Herrscher zu deuten sei, ähnlich dem Schicksal Noahs in der Genesis. Sie kann damit auch zeigen, wie in der spanischen Bearbeitung das Element der superbia gegenüber der französischen Bearbeitung wieder stärker betont wird. Die anschließende, kodikologisch-philologische Untersuchung C. Killermanns (242-66) weist am Beispiel des katalanischen Klosters Santa Maria de Ripoll die Verwendung des «Alexandreis» Walters von Châtillon im Schulunterricht nach und bringt eine Reihe von Interlinearkommentierungen und Glossierungen zur Vorstellung. Der Befund wird dadurch umso erstaunlicher, als im kastilianischen Sprachraum, der Heimat des «Libro de Alexandre», Hinweise auf eine ähnliche Verwendung fehlen. Killermanns Beitrag zeigt in exemplarischer Weise den Wert, den die Handschriftenkunde für die Literaturwissenschaften entfalten kann. Ebenfalls aus anderer disziplinärer Richtung rührt der linguistische Beitrag von S. Pape (129-61), der akribisch das Wortfeld superbia durch die Breite der französischen Alexanderüberlieferung des 12. bis 14. Jahrhunderts untersucht. Die ersten drei Beiträge des Bandes sind lateinischen Fassungen des Alexanderstoffes gewidmet. Für die Altromanistik sind dabei besonders die Beiträge von H. Wulfram (40- 76) und Herausgeber U. Mölk (13-39) zu erwähnen. Ersterem ist es um die Darstellung der translatio des persischen auf das makedonische Weltreich bestellt, wie sie Curtius Rufus behandelt und Walter von Châtillon später rezipierte. Mölk hingegen untersucht die sozial- und staatstheoretischen Überlegungen Guido Pisanus’ und deren Verhältnis sowohl zur christlichen als auch zur stoischen Gedankenwelt. Einem bislang noch unedierten Text des «Pantheon» Gottfrieds von Viterbo wendet sich F. Rädle (77-105) zu, der geistreiche Kritik an der Auffassung Alexanders von der Verbindung zwischen königlicher Macht und höfischem Leben übt. Diese collatio cum Dindimo wird dabei vom Verfasser in einer sauberen, textkritischen Edition aus der Handschrift M. ch. F. 23 der UB Würzburg und einer deutschen Übersetzung mitgeliefert. Insgesamt betrachtet also bietet auch der zweite Alexander-Band des Göttingen SFB 529 wie sein Vorgänger «spannende Querlektüren» 4 , die eine Annäherung an die über die Maßen verzahnte Überlieferungssituation erst ermöglichen können. Die Breite ist dabei vorbildlich. Sicherlich hätte auch beispielsweise die bislang kaum beachtete mittelniederländische Bearbeitung 5 oder die bereits im ersten Band zumindest gestreifte tschechische Umarbeitung des Stoffes noch Betrachtung finden können, um das Bild zu komplettieren. Dennoch liegt mit den Beiträgen aus den beiden Göttinger Bänden zur Alexanderdichtung die momentan wohl umfassendste Darstellung der Überlieferungssituation mit Blick auf die Stoffbearbeitung vor. Der Sonderforschungsbereich hat seine Arbeit am Alexanderstoff damit beschlossen. Es bleibt aber, gerade im Hinblick auf die verschiedentlichen Ausblicke, die die Beiträger in ihren Arbeiten eröffnen, mit dem Herausgeber zu hoffen, dass dies «nicht das Ende ihres wissenschaftlichen Interesses an mittelalterlichen Alexanderdichtungen» (11) sei. Hiram Kümper ★ 297 Besprechungen - Comptes rendus 4 Cf. die Rezension zu Cölln/ Friede/ Wulfram (wie N2) von H. Lähnemann, Arcadia 36 (2001): 215-18. 5 S. S. Hoogstra (ed.), Proza-bewerkingen van het Leven van Alexander den Groote in het Middelnederlandsch, s’Gravenhage 1898. La Chanson de Roland. Édition critique par Cesare Segre. Nouvelle édition refondue, traduite de l’italien par Madeleine Tyssens. Introduction, texte critique, variantes de O. Index des noms propres. Glossaire établi par Bernard Guidot, Genève (Droz) 2003, 389 p. (Textes Littéraires Français 968) Der lange Titel dieser Rolandslied-Ausgabe weckt gewisse Hoffnungen auf eine neue wissenschaftliche Edition. Erste Skepsis schleicht sich allerdings ein, wenn man im Verlagsprospekt von Droz den Kommentar findet: «Texte au programme du concours de l’Agrégration de Lettres Modernes 2004». Kennt man sich etwas im französischen Hochschulsystem und in der Verlagspolitik von Droz aus, erahnt man, dass hier zunächst der Agrégations-Markt bedient werden soll. Doch erst einmal der Reihe nach. Die zur Zeit maßgebliche Ausgabe der Chanson de Roland von Cesare Segre datiert aus dem Jahr 1971 (Milano-Napoli bei Ricciardi). Sie wurde von Madeleine Tyssens ins Französische übersetzt und 1989 als «nouvelle édition revue» von Droz publiziert. Schon damals stritten sich die Gelehrten, ob es sich um eine Übersetzung mit einigen wenigen Korrekturen oder tatsächlich um eine neue Edition handele. So urteilten G. Roques «version française» (RLiR 54 [1990]: 631), A. Varvaro «nuova edizione: revisione minuziosa anche se non se ne dice parola nell’introduzione» (Medioevo Romanzo 15 [1990]: 169-70) und Marie- Claude Gérard-Zai «a consisté en une révision globale du patient examen de Cesare Segre» (VRom 49/ 50 [1990-91]: 596) in durchaus unterschiedlicher Weise. Allen diesen Anzeigen ist eigen, dass sie ihre Meinung nicht belegen. Nur die Besprechung von William Kibler (Rom- Phil. 45 [1992]: 540-44) listet exakt die inhaltlichen Veränderungen auf, die sich bei der Übertragung der italienischen in die französische Fassung ergaben (30 neue Einträge in der Bibliographie, 12 neu emendierte Zeilen in der Edition, 31 neue Anmerkungen, etc.) 1 . Was unterscheidet nun die Ausgabe von 1989 von der «édition refondue» des Jahres 2003? Einfach festzustellen ist: aus zwei Bänden wurde einer. Der komplette Kommentarband von 1989, in meinen Augen eine Meisterleistung philologischer Analyse, fehlt. Daraus könnte man schließen, dass die Kommentare für die Agrégationsvorbereitung überflüssig sind, oder auch, dass nur so ein niedriger Preis des Produktes erreicht werden konnte (in der Tat sind die 20,81 € günstig, vergleicht man sie mit anderen Produkten des Verlages). Handelt es sich hier schon um Merkantilisierung der Wissenschaft und der Ausbildung? Im verbliebenen Band von 2003 findet sich zum besseren Verständnis des Textes ein Glossar, das Bernard Guidot erstellt hat. Der Rest (Introduction, Text und Index des noms propres) ist nichts anderes als ein photomechanischer Nachdruck des ersten Bandes von 1989 (so versteht man das Kleingedruckte unter der Table des matières: «Pour des raisons techniques, les renvois au second volume qu’on trouve dans l’introduction n’ont pu être supprimés de cette édition du texte seul de la Chanson de Roland»). Von einer «nouvelle édition refondue» kann also mit Sicherheit nicht die Rede sein 2 . Somit sehe ich mich von der Aufgabe entbunden, hier auf den Inhalt einzugehen. Im folgenden soll kurz auf das einzig Neue, auf das Glossar, eingegangen werden. Guidots erster Satz lautet: «Commandé par les éditions Droz, ce travail a été élaboré avec l’aide précieuse de publications antérieures». Zitiert werden in der Folge Glossare und Übersetzungen von Foulet bis Dufournet. Die Benutzung von Wörterbüchern ist für Guidot bei der Erarbeitung eines Glossars nicht zwingend (immerhin taucht an einigen Stellen der TL 298 Besprechungen - Comptes rendus 1 Cf. DEAFBiblEl (kostenlos und frei im Internet unter www.deaf-page.de): «traduction de l’édition 1 1971 avec qqs révisions ponctuelles de la part de l’auteur». 2 Cf. hingegen die Besprechung von S. Thieffrey, Script 57 (2003): *177: «Une première traduction de ses conclusions avait paru en 1989 . . . Elle reparaît aujourd’hui, enrichie d’une longue introduction dévolue à l’analyse stemmatique des différentes variantes . . . ». Hielt sie ein anderes Buch in Händen? auf). Eine Glossarerstellung ohne Wörterbücher steht in absolutem Widerspruch zu dem wissenschaftlichen Standard, den Gilles Roques seit langem anmahnt und den F. Möhren definiert hat 3 . Die Einträge entsprechen bei Adjektiven und Substantiven der im Text verzeichneten Form; bei Verben wird der Infinitiv gegeben (in eckigen Klammern, wenn der Infinitiv nicht belegt ist und somit erschlossen wurde); auf eine an TL ausgerichtete Lemmatisierung wird verzichtet, was für ein Glossar verzeihlich ist. So finden sich Lemmata wie «grefs, adj.» (= ein Plural), «hunir, v. trans.» oder «[guverner], v. intrans». Was die semantische Seite betrifft, so werden Translationsangebote gegeben, bei schwierigeren Fällen wird auch der entsprechende Kontext übersetzt. Hier wird deutlich, worum es sich bei der Ausgabe handelt, nämlich um eine für Studenten gedachte Ausgabe, die zumindest für den Bereich des Glossars (nur zur Erinnerung: der Rest ist ein photomechanischer Nachdruck) eher wissenschaftsfern angelegt ist. Illustrierend hier nur zwei Beispiele. - In extenso der Eintrag zu greisle: greisle, subst. masc., 2951: trompette, clairon; gresle, subst. masc., 1319: trompette, clairon; grailles, subst. masc., 700, 1004; graisles, subst. masc. 1454; graisle 1832: trompettes, clairons (= graisle ‘espèce d’instrument à vent en métal (aussi en corne? ) au son plutôt élevé’, DEAF G 1195). Man fragt sich, welcher Nutzer die «definitorischen» Redundanzen benötigt und ob ein solcher Nutzer dann überhaupt in der Lage wäre, graisles unter greisle zu suchen. Eine mäßige Lemmatisierung und Querverweise wären hilfreich gewesen. - Ein anderes Beispiel: Unter [henir] findet sich: ‘hennir’; (cil d’Ociant . . . henissent), 3526: ‘ceux d’Ociant hennissent (emploi dépréciatif, pour les païens)’. Welche Information kann man hieraus ziehen? Der Petit Robert gibt für nfr. hennir folgende Definition: «En parlant du cheval. Pousser le cri particulier à son espèce». Das neufranzösische Translationsangebot führt also in die Irre und richtig hilfreich ist auch der Zusatz ‘emploi dépréciatif’ nicht: cf. hingegen die Definition im DEAF H 354: ‘manifester son émotion en poussant de hauts cris (dit d’hommes)’; sie hätte dem Leser wirklich weitergeholfen. Das von Lucien Foulet 1927 erstellte Glossar zur Bédier-Ausgabe, auf das Guidot selbst hinweist, ist in vielfacher Hinsicht besser als sein eigenes. Es hätte genügt, es einfach abzutippen, was wissenschaftlich gesehen eine zu faule Lösung gewesen wäre. Das Fazit ist einfach: Die von Droz als «Nouvelle édition refondue» verkaufte Ausgabe ist nicht nouvelle und noch viel weniger refondue; es handelt sich vielmehr um einen Etikettenschwindel. Sie ist für den wissenschaftlichen Gebrauch ohne Wert und ich bezweifle auch, dass sie als studentisches Arbeitsinstrument ihr Geld wert ist (ist Wissenschaftlichkeit für die Agrégation nicht mehr gefragt? ). Tröstlich ist immerhin die Klarsichtigkeit der Herausgeber, die im Kleingedruckten unter der Table des matières folgendes formulieren: «On lira bien évidemment le résultat de tous ces renvois [der Introduction, die ins Leere führen] dans l’édition en deux volumes qui reste l’édition de référence de Cesare Segre». Stephen Dörr ★ 299 Besprechungen - Comptes rendus 3 F. Möhren, «Édition et lexicographie» in: M.-D. Glessgen und F. Lebsanft (ed.), Alte und neue Philologie, Tübingen 1997: 153-66, speziell «Les glossaires d’éditions»: 160-64. Maria Careri et al. (ed.), Album de manuscrits français du XIII e siècle. Mise en page et mise en texte par Maria Careri, Françoise Fery-Hue, Françoise Gaspari, Geneviève Hasenohr, Gillette Labory, Sylvie Lefèvre, Anne-Françoise Leurquin, Christine Ruby, Roma (Viella) 2001, xxxix + 238 p. + 16 fig. Die Kodikologie ist ein vergleichsweise junges Mitglied der Familie der historischen Hilfswissenschaften. Sie beschreibt Handschriften, zumeist mittelalterliche, in ihrer materiellen Ganzheit unter Berücksichtigung ihrer Realisierung und ihrer Geschichte. Umfassende Informationen werden gegeben zum Pergament, zu Datierung, Schrifttypen, Satzspiegel, Einbänden, den Besitzern etc. Auf diese Weise geht sie weit über die reine Identifikation der in Handschriften vorhandenen Texte hinaus, die sich bis zur Mitte des 20. Jahrhunderts vor allem in Handschriftenkatalogen wieder findet. Der vorliegende Band liefert nun als Exempla gedachte kodikologische Analysen von 52 in der langue d’oïl geschriebenen Kodizes, die zwischen 1220 und 1300 entstanden sind. Schon diese Auswahl macht das Album für sprachhistorisch ausgerichtete Romanisten interessant. Nach der Begründung der Handschriftenauswahl vor allem mittels geographischer («manuscripts copiés en France d’oïl même») und zeitlicher Kriterien bietet die Introduction Informationen zum Verhältnis Spaltenzahl/ Seitengröße, zur Linierung, zur Anzahl der Linien etc. (xvi-xxxvii). Diese Seiten bieten eine höchst willkommene Entsprechung der Kapitel II 1-3 von B. Bischoffs «Paläographie des römischen Altertums und des abendländischen Mittelalters» (Berlin 2 1986). Den Hauptteil des Bandes bilden die 52 Notices zu den ausgewählten Handschriften (3- 210). Alle Notices sind identisch aufgebaut: Sie bestehen aus vier Seiten. Die erste Seite beginnt mit einem Kopf, in dem Informationen zu den Texten, Folioangaben, die Datierung und die Herkunft der Handschrift, ihre Geschichte (anhand der Eigentümer) und die physikalische Beschreibung aufgeführt werden (Größe, Breite, Spaltenzahl, Größe der Buchstaben). Unter diesem Kopf findet sich ein ausführlicher kodikologischer Kommentar, der die schon gegebenen Informationen verbalisiert und in Zusammenhang bringt mit Elementen wie dem Verhältnis von Text und Seitengröße, der Linienzahl und -breite oder auch paläographischen Besonderheiten. Diese Angaben reichen bis auf die dritte Seite des jeweiligen Katalogeintrags, auf der zusätzlich Angaben zur Schrift, zu den Kürzeln, zur Interpunktion und zur segmentation (das ist vereinfacht die Worttrennung) verzeichnet sind. Die jeweils zweite Seite zeigt eine schwarz-weiße Abbildung einer Seite der Handschrift. Abgeschlossen wird jede Notice durch die synoptisch angeordnete diplomatische und kritische Edition der abgebildeten Seite. Ein fachsprachlich kodikologisches Glossar auf französisch (212-15) und italienisch (216- 18), die Bibliographie générale (219-23), die Bibliographie particulière aux Notices (224-32), der Index aux manuscrits cités (233-34), die Table des matières (237-38), sowie 16 farbige Abbildungen besonders interessanter Handschriftenseiten runden den optisch anspruchsvoll gestalteten Band ab. Einzelne Anmerkungen: Die zu Beginn jeder Notice genannten Texte hätte man mit den Nummern in Bossuat oder besser noch mit den Sigeln des DEAF versehen können. Auch wenn das Hauptaugenmerk der Kodikologie auf den Handschriften und nicht auf den Texten liegt, wäre ein solches Vorgehen ein Service für alle Philologen, und somit für ungefähr zwei Drittel der Benutzer, da es eine schnellere Identifizierung der Texte erlaubte 1 . 300 Besprechungen - Comptes rendus 1 Vgl. die Beprechung von A. Derolez: «Mais c’est surtout au philologue, au spécialiste de la littérature française médiévale s’intéressant aux mss. que s’adresse ce livre . . . » Scriptorium LVI: 142*- 43*, insbes. 143*. Die Datierungen der Handschriften sind für den Romanisten von großer Bedeutung. So ist es erfreulich, in vielen Fällen Korrekturen und Präzisierungen der bisherigen Daten vorzufinden 2 . Aber es finden sich auch Datierungen, die zu hinterfragen sind, wie etwa in Notice 2: Hier finden sich divergierende Informationen: Christine Ruby datiert den Kodex auf die 1. Hälfte des 13. Jahrhunderts, Françoise Gasparri noch präziser auf das 2. Viertel. Eine unkommentierte Nebeneinanderstellung von zwei oder mehr Datierungen lädt im Grunde dazu ein, die Arbeit der Autorinnen neu zu machen. Geht man davon aus, dass Gasparri gute Gründe für ihr genaueres Datum hat, so sollte das unspezifischere Datum getilgt werden (dies betrifft auch die Notice 15: 2. Hälfte 13. Jh. gegen 2. Viertel oder Mitte 13. Jh.; die Notice 20: für BN fr. 25407 4. Viertel 13. Jh. gegen 3. Viertel 13. Jh. [dieses Datum muss falsch sein, da SecrSecrAbern 3 , einer der Texte der Handschrift, auf ca. 1270, sicher nach 1267, zu datieren ist]; etc.). Noch gravierender stellt sich das Problem in der Notice 19 dar. Dort werden für die Handschrift BN fr. 1471 die Datierungen 4. Viertel 13. Jh. (nach Albert Henry) und 1290 (ermittelt von Patricia Stirnemann) genannt. Ist das präzisere Datum 1290 richtig, so ist es nachgerade unsinnig, ihm ein unschärferes Datum an die Seite zu stellen 4 . Das unkommentierte Verzeichnen von unterschiedlichen Datierungen aus der vorhandenen Literatur ohne einen eigenen Vorschlag wie in der Notice 21 erstaunt. Wer anderes als die Experten der Kodikologie könnte die Kodizes besser datieren? Zu der Notice 4 fehlt in der Bibliographie particulière aux Notices ein Hinweis auf YvainM, wo neben einer diplomatischen Edition der Folios 79v°-105r° zum Teil präzisere kodikologische Angaben als im Album selbst gemacht werden. Prinzipiell ist nicht klar, nach welchen Kriterien diese Bibliographie erstellt wurde. So fehlen zur Notice 5 Verweise auf RigomerF, auf 6 Ausgaben des Erec, auf FergM und FergMich, auf HunbautW und -B, auf RenBeaujBelW und -H, auf VengRagF und -H etc. In der Notice 5 ist in der Edition d’Encheborg in de Richeborg (= Roxburgh! ) zu korrigieren. Die Image du Monde aus der Handschrift BN fr. 25407 (Notice 20) gehört zur zweiten Redaktion (ImMondeOct 2 ) und nicht zur ersten. Die Lokalisierung der Handschrift in der Notice 26 nach der Sprache ist eine von der Kodikologie her gesehene Notlösung. Ist in der Notice 49 auf S. 197 g mit hochgestelltem a wirklich als gré aufzulösen? Und zum «seul cas de monosyllabe abrégé»: was ist mit qui f°66r°b12? Diese Anmerkungen sollen nicht den Wert des Albums schmälern.Wie man schnell sieht, erfüllt es voll und ganz die Vorgabe, die Jacques Dalarun, der Direktor des IRHT, am Ende des Vorwortes (VIII) formuliert: «Voici donc ce livre, à utiliser pour la formation comme pour la recherche, à disséquer, à méditer, à discuter». Stephen Dörr ★ 301 Besprechungen - Comptes rendus 2 Diese Veränderungen werden auch eingehen in die Bibliographie des DEAF, die online und gratis zu konsultieren ist unter: www.deaf-page.de. 3 Alle hier verwendeten Sigel sind die des DEAF. 4 Der Eindruck einer unkritischen Kompilation sollte vermieden werden, vgl. die Besprechungen von FrankHart durch F. Vielliard, CCM (2000) 43: 294-98 und G. Roques, RLiR (1998) 62: 470- 75: « . . . les parties les plus problématiques de chacune des fiches sont celles de la date du ms. et du texte . . . ». Lydie Louison, De Jean Renart à Jean Maillart. Les romans de style gothique, Paris (Champion) 2004, 1007 p. (Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge 69) L’ouvrage de Lydie Louison (L. L.) reprend l’analyse d’un corpus de neuf romans jusqu’à présent qualifiés de «réalistes» et propose d’en redéfinir la spécificité dans la perspective du «tournant historique de 1200». Ainsi baptisée par les historiens, cette période de mutations socioculturelles et économiques est sous-tendue par un contexte philosophique particulier, marqué par la redécouverte des textes d’Aristote et le recul du néoplatonisme chrétien. La notion de «réalisme», appliquée à un courant romanesque qui s’épanouit de la fin du XII e au début du XIV e siècle, a soulevé de longue date les réticences des critiques. Le prétendu réalisme des œuvres médiévales d’imagination suscite en effet la méfiance, et les précautions oratoires d’usage parmi les commentateurs modernes en disent long sur le rejet d’une telle appellation. Si les médiévistes continuent, faute de mieux, à employer cet intitulé problématique pour distinguer un ensemble de récits non-arthuriens en vers, ils ne manquent pas d’en assortir chaque occurrence de guillemets protecteurs. Car aucune autre dénomination n’est encore parvenue à désigner de façon plus satisfaisante le corpus constitué de L’Escoufle et du Guillaume de Dole de Jean Renart, du Roman de la Violette de Gerbert de Montreuil, de la Manekine et de Jehan et Blonde de Philippe de Rémy, de Galeran de Bretagne de Renaut, de Joufroi de Poitiers, du Roman du comte d’Anjou de Jehan Maillart ou du Roman du chastelain de Couci et de la dame de Fayel. Pour pallier ce manque, L. L. étudie sous un angle nouveau les spécificités de ces ouvrages, qui entretiennent des liens manifestes avec la veine arthurienne, mais se caractérisent par une attention particulière portée à la représentation de la réalité. Les principales affinités liant les neuf textes sont bien connues; elles résident notamment dans la propension à reproduire le réel, par la peinture des faits de civilisation, le dynamisme des déplacements, la toponymie historique ou la rationalisation de la matière folklorique. Or, l’auteure se fonde sur ces critères communs pour soumettre une hypothèse audacieuse: postulant la convergence des domaines du savoir, à l’aube du XIII e siècle, elle envisage le courant littéraire dit «réaliste» comme l’une des manifestations attestant l’évolution de l’art roman vers une esthétique gothique 1 . Elle propose ainsi de rebaptiser «romans gothiques» les neuf témoins du corpus, à titre d’illustrations exemplaires de ce renouveau artistique. La démarche de L. L. consiste avant tout à éprouver, en littérature, la pertinence d’une terminologie avérée dans l’architecture et dans les arts. La spécificité de cet ouvrage réside donc dans ses prémisses méthodologiques: d’une part, l’auteure identifie les structures émergentes d’une «technique gothique» (21), à partir du contexte historique et artistique, puis par l’analyse des représentations spatio-temporelles au sein des textes; d’autre part, fidèle à une idéologie progressiste, elle mesure en termes de perfectionnement et de rénovation l’écart qui sépare ces romans de la production romanesque du XII e siècle. Avant de poursuivre, donnons un aperçu des contenus de cette étude aux dimensions monumentales. Le chapitre I, Prolégomènes à l’analyse du réalisme gothique (23-180), dresse un panorama du développement socioculturel du premier XIII e siècle, en vue de déterminer les conditions d’apparition du courant artistique gothique. L’auteure évoque en premier lieu les progrès socioéconomiques du siècle naissant en matière de commerce et d’urbanisation. En second lieu, elle décrit le bouleversement philosophique et religieux subséquent à la redécouverte de l’aristotélisme, et commente son retentissement sur les arts. Le constat d’un éveil commun aux différentes manifestations culturelles incite L. L. à asso- 302 Besprechungen - Comptes rendus 1 Cette distinction entre esthétique romane et esthétique gothique, en littérature, se situe dans le prolongement des articles de P. Zumthor, «‹Roman› et ‹gothique›: deux aspects de la poésie médiévale», Mélanges Italo Siciliano, II, Florence 1966: 1223-34 et «Entre deux esthétiques: Adam de la Halle», Mélanges Jean Frappier, II, Genève 1970: 1155-71. cier la production littéraire à l’élan de rationalité et d’anthropocentrisme qui anime les autres formes artistiques. Pour signifier son adhésion à cette conception globalisante du progrès, l’auteure n’hésite pas emprunter un lexique propre au registre architectural pour décrire les romans du corpus. Alléguant les travaux de E. Panofsky (Architecture gothique et pensée scolastique, Paris 1967) et de W. Noomen («Roman et gothique: mirage stylistique ou réalité structurale», Het Franse Boek 39 [1969]: 14-21), elle analyse en termes de «croisée d’ogive», d’«arc-boutant» ou de «percements de murs porteurs» (58) l’art gothique tel qu’il apparaît dans les genres littéraires (58-180). La notion clé est l’ouverture. Selon l’auteure, ce terme subsume l’ensemble de la production écrite du XIII e au XIV e siècle sous un même mouvement de transition, conduisant d’un style roman «symbolique, stéréotypé et clos» (182) à une esthétique gothique qui accorde plus d’attention à la réalité concrète. Après ces très larges préambules, L. L. recherche dans les textes les traces d’un tel bouleversement des mentalités, par l’analyse des structures spatiales et temporelles. Le chapitre II, La représentation gothique de l’espace et du temps (181-406), étudie les chronotopes romanesques, en vue d’établir un modèle commun aux neuf romans qui, le cas échéant, pourraient recevoir l’appellation de «gothiques». L. L. constate en premier lieu le «décloisonnement» (184) de l’espace qui tend à distinguer les univers littéraires gothiques des lieux mythiques de l’écriture romane. Le symbolisme de cette dernière, dit-elle, est abandonné au profit d’une illusion référentielle perceptible dans la topographie réaliste, la mise en scène de personnages historiques et les déplacements des protagonistes au cœur d’un univers balisé et largement fréquenté (182-278). La seconde partie du chapitre est consacrée à la temporalité. L’auteure commente l’évolution de la perception du temps en littérature, et l’appréhende dans la perspective d’une «temporalité romane théocentrique» (290) cédant le pas à une «temporalité gothique anthropocentrique» (290), inspirée de la réalité contemporaine et centrée sur l’individu (289-396). Le constat de ces changements conduit l’auteure à examiner les choix énonciatif, narratif, dialogique, descriptif et stylistique privilégiés par les neuf romans. L’étude de ces «procédés esthétiques gothiques», qui fait l’objet du chapitre III (407-663), cherche à illustrer l’idée que toutes les composantes de l’écriture romanesque sont tributaires de la même mutation ontologique 2 . L. L. introduit à cet effet la notion de «nivellement tonal» (613), centrale dans l’ouvrage, pour montrer que ces procédés participent d’un effort général visant à atténuer l’emphase. Des tableaux et des graphiques, dans le corps du texte et en annexe, complètent le propos en inventoriant les «discours et leurs différents styles de transcription» (496), les focalisations (519 et 931-33) ou encore les sommaires (929-30). Cette «détonalisation» (620) caractéristique des «romans gothiques» est également perceptible sur le plan thématique, explique l’auteure, dans le processus de décentrement qui détourne l’attention du lecteur du seul héros au profit d’actants multiples, ou encore dans l’aplanissement manifeste de l’aventure «merveilleuse», remplacée par des événements plus vraisemblables et plus banals (539-645). Le dernier chapitre, «L’ouverture et la ‹senefiance› des romans gothiques» (665-891), propose une synthèse des études littéraires consacrées aux romans «réalistes». Il aborde les questions de l’intertexte et du «mé- 303 Besprechungen - Comptes rendus 2 Au début du chapitre, l’auteure se contredit lorsqu’elle commente le rapport des romanciers avec leurs sources. Dans un premier temps, elle explique en effet que seuls Jean Renart et Jehan Maillart admettent avoir composé leurs récits à partir d’une matière préexistante, un vieux conte dans le cas du premier, une histoire transmise par le destinataire, pour le second. Pour le reste, conclut-elle, «les romanciers gothiques taisent leurs sources et ne font pas la moindre allusion aux hypotextes, modèles ou contre-modèles qu’ils ont utilisés» (422). Mais plus loin, L. L. revient sur son affirmation pour prétendre que, «soucieux d’auréoler [leur] histoire d’un noble nimbe et de convaincre le lecteur de la vraisemblance de [leur] récit», les auteurs en «interrompe[nt] à plusieurs reprises le cours pour mentionner l’existence d’une source écrite» (460). lange des genres» (666-797), puis de la subversion des idéaux courtois et chevaleresques (798-855). Le livre se termine par un index des auteurs et des œuvres (979-82), un index des critiques modernes cités (983-90), un index des matières (991-1002) et une bibliographie raisonnée (941-78). Si certains ouvrages affichent une vocation herméneutique, d’autres privilégient une approche encyclopédique et mettent à la disposition du lecteur une synthèse érudite des ressources documentaires. De Jean Renart à Jean Maillart ressortit à l’évidence à cette seconde catégorie. L’auteure étaie son propos d’un appareil critique extrêmement fourni qui lui permet d’aborder les éléments textuels du corpus sous des angles multiples, et de les confronter avec un nombre considérable d’approches contextuelles. Au regard d’une telle complétude, on regrettera l’absence de référence au bel article de J.-C. Mühlethaler: «L’Or et le laiton: du figuratif dans le Roman de la rose à la poétique de Jean Renart», Studi provenzali e francesi 86-87 (1990): 177-208, d’autant plus que la bibliographie «tend à l’exhaustivité» (941). La réflexion originale qui se greffe sur cette compilation bien agencée est vive et motivante; entre autres, l’attention portée aux realia, aux personnages secondaires et à certains épisodes négligés de la critique (539-663) est l’une des grandes qualités de cet ouvrage. L’étude est conduite avec système: L. L. envisage chacun des sujets abordés en fonction de son affiliation aux esthétiques tantôt romane, tantôt gothique. Cette méthode, appliquée avec rigueur, encourt cependant deux risques majeurs. En imputant toute forme de renouveau esthétique à une tendance générale, elle menace en premier lieu de réduire la spécificité propre à chaque œuvre. A titre d’exemple, l’évolution des portraits féminins qui tendent, notamment dans l’œuvre de Jean Renart (848-53), à s’émanciper des préceptes rhétoriques de la descriptio puellae, nous semble aisément concevable en dehors du mouvement de transition conduisant de l’art roman à l’art gothique. Dans le cadre d’une esthétique fondée sur la répétition de motifs, la volonté de renouveler une pratique qui a fini par engendrer la lassitude relève de l’évidence. Enraciné dans la pratique de l’intertextualité, un double mouvement d’identification aux modèles reconnus et de différenciation générée par la recherche d’originalité se met en place à partir de la seconde partie du XII e siècle 3 ; en toute logique, cette tendance à l’émancipation s’accentue par la suite, allant jusqu’à provoquer l’abandon momentané de l’usage descriptif chez certains auteurs du XIV e siècle. En second lieu, les présupposés méthodologiques de l’ouvrage reposent sur une idéologie progressiste dont l’application pourrait être plus nuancée: ainsi, évoquant l’autonomie et la mobilité inégalées dont les personnages féminins disposent à l’intérieur du corpus gothique, l’auteure décrit le «gynécée, emblème du monde roman» comme «un lieu suranné et clos empêchant tout épanouissement personnel, maintenant les personnages dans une attitude larvaire, passive et dépassée». «Son décloisonnement», ajoute-t-elle, «permettant la libération et la renaissance d’une Liénor éblouissante, fait disparaître les contraintes et symbolise l’ouverture gothique au monde» (277-78). L’avènement d’une esthétique nouvelle peut se passer de pareils jugements de valeurs qui, s’ils rendent justice à l’indépendance exceptionnelle dont les demoiselles bénéficient dans les œuvres de Jean Renart ou de Renaut, relèguent des héroïnes courtoises telles qu’Iseut, Guenièvre ou Fénice au rang de figures insignifiantes, passives et effacées. L’ampleur de l’approche globalisante proposée par L. L. se trouve rehaussée par la nature composite du corpus. Les neuf romans qui constituent celui-ci partagent en propre une 304 Besprechungen - Comptes rendus 3 Comme le révèle E. de Bruyne dans ses Études d’esthétique médiévale, II, Brugge 1946: 133-45 et 173-202, cette lassitude, déjà sensible chez Chrétien de Troyes et ses contemporains, ne se limite pas à la production littéraire en langue vernaculaire. Les théoriciens des arts poétiques médiolatins préconisent en effet d’éviter la monotonie des topoi et de rechercher l’originalité. volonté de se distancier du domaine arthurien et de valoriser la réalité en lui procurant un statut littéraire, mais pour le reste ils demeurent très hétérogènes. En effet, L’Escoufle, Galeran de Bretagne et dans une certaine mesure Jehan et Blonde se rattachent au roman idyllique, tandis que La Manekine et le Roman du comte d’Anjou héritent de la matière folklorique du «conte de la fille sans mains». Le Roman de la Violette et le Roman de la Rose appartiennent pour leur part au «cycle de la gageure». Quant à Joufroi de Poitiers et au Roman du chastelain de Couci et de la dame de Fayel, ils s’apparentent aux vidas occitanes. Il est en effet plus aisé de définir cet ensemble a contrario 4 que d’établir une typologie cohérente permettant d’en appréhender l’originalité. Si l’ouvrage de L. L. a le grand mérite de préserver la «diversité irréductible» (13) du corpus, il se soumet à une ambition d’exhaustivité qui, dans le cas précis, s’avère contraignante. Le «souci de totalisation» (666) que l’auteure affiche à l’encontre de chacun des textes dilue la progression de l’argumentation. L’étude confine à l’anthologie: chaque argument est soumis à l’approbation successive des neuf romans, ce qui multiplie les citations et allonge le développement. Si les extraits offrent au lecteur l’occasion d’un parcours édifiant au travers des romans gothiques, le danger est celui du mimétisme; l’ouvrage se fait miroir des récits constitués en «sommes littéraires» (666) qu’il étudie. De Jean Renart à Jean Maillart ne constitue pas moins une étude riche et érudite qui pourrait permettre de combler une béance de la critique. Reste à souhaiter que, fraîchement rebaptisés, les romans gothiques échappent aux guillemets qui neutralisaient leur dénomination précédente. Marion Uhlig ★ Daniel Heller-Roazen, Fortune’s Faces: The Roman de la Rose and the Poetics of Contingency, Baltimore (Johns Hopkins UP) 2003, xiii + 206 p. Considered one of the most important and influential literary texts of the Middle Ages, Le Roman de la Rose has been the subject of numerous critical works and various interpretations by scholars. What sets Fortune’s Faces apart from other critical efforts, the author contends, is its consideration of the Rose as a single, bipartite work, rather than an unfinished text and its distinct continuation. Through his analysis of the poem, Heller-Roazen seeks to underscore the sense of the romance as a whole and does so by concentrating on a major theme found consistently throughout this immense work: the concept of contingency. As Heller-Roazen explains: «One of the defining characteristics of the two-part romance . . . is that, at each of the fundamental levels of its construction, it presents itself as being otherwise than it is» (8). Each of the four chapters of Fortune’s Faces focuses on a specific element of the contingency that defines the romance (and the author’s introduction offers a clear and excellent summary of the goals and structure of his book). Chapter One, which examines the language of contingency, begins with a discussion of Aristotle’s De Interpretatione and the logical and metaphysical aspects of his definition of the nature of speech. After establishing the importance of Aristotle’s treatise on interpretation throughout late antiquity and the Middle Ages, Heller-Roazen considers the works of medieval philosophers and theologians themselves, including those of Boethius,Anselm of Canterbury, Peter Abelard, Albert the Great, and Thomas Aquinas, concentrating almost exclusively on their 305 Besprechungen - Comptes rendus 4 C’est ce que propose J. Dufournet dans l’introduction à la traduction de Galeran de Bretagne, Paris 1996: 7, lorsqu’il attribue à ce corpus l’appellation d’«autre roman loin d’Arthur». notions, uses, and treatment of contingency. Tying his commentary on these works to the Rose, Heller-Roazen concludes at the end of the chapter that «the language of the romance presents itself and its own taking place as the very contingency of which it speaks. As a work that, in its rhetorical and poetic organization, incessantly brings to light its own capacity to be interrupted and to take place otherwise than it does, the Roman de la Rose thus radicalizes the medieval reflections on the linguistic form of contingency in displacing them into the domain of poetic composition» (28). Chapter Two opens the detailed discussion of the romance, «considering the ego of the poem with reference to medieval grammatical, logical, and philosophical accounts of the first-person pronoun» (9). This chapter offers an analysis of the contingent subject by examining the poetic «I» in an attempt to decipher who in the text is speaking. The author first takes into account the contributions of scholars such as Dragonetti, Zumthor, and Kay to the topic of subjectivity in literature, moving next into a detailed study of the first-person pronoun of the Rose. Over the course of the chapter, Heller-Roazen considers the significance of the dream motif as it relates to truth and falsity, the double meaning found in the poem’s allegory, the differences between Guillaume’s «I» and Jean’s, the structural function of the «I» in the poem, and finally, the relationship between the contingency of the poetic subject and that of the language of the work. This last point provides a clear cohesion between the first and second chapters. Fortune as a figure of contingency provides the subject of Chapter Three. Here, the author situates the figure of Fortune both within the literary history of late antiquity and of the Middle Ages and «as it was defined in opposition to chance (casus) in thirteenth-century physics and metaphysics» (9). At the same time, Heller-Roazen offers a study of the functions of Fortune and reflects on the different meanings of fortuna, maintaining that the various derivations of the term underscore its contingency. More specifically for the Rose, the author concludes that «Fortune constitutes the exemplary form in which the language of the poem appears, in its figural discourse, as contingent» (97). Again, the chapters are tied lucidly together. The focus of Chapter Four is Nature’s discussion of free will and of divine prescience found in the concluding section of the romance. Heller-Roazen analyzes at length Nature’s discourse on the notion of contingency and on future contingents, noting too the lack of studies devoted to this particular aspect of the Rose. Nature’s commentary is important and merits attention, the author argues, since «it marks the point in the romance in which the text investigates a fundamental dimension of its own form - contingency - as a quaestio that is at once literary and philosophical; it constitutes the passage in the narrative of the twopart ‹art of love› in which the text addresses the contingency of its own construction as an argumentative topic to be explored in simultaneously poetic and speculative terms» (105). He goes on to investigate the four parts of Nature’s discussion (the last of which includes her mention of the mirourers pardurables, the «everlasting mirror»), in an effort to clarify the poetic function of the fundamental question posed therein: how does the divine faculty of knowledge coexist with the indeterminacy of human action? The book’s only significant flaw, in my mind, can be found in its concise conclusion.There, the author introduces the figure of False Seeming, offering brief commentary on the duplicity of his character and placing him within the context of contingency. Although Heller- Roazen’s comments concerning the significance of this figure are intelligent and perceptive, they seem also to be misplaced and would perhaps be better situated within the body of the book, where they could be further explored and expounded upon. By the author’s own admission, Fortune’s Faces does not provide a comprehensive reading of the Rose. The aim of the book is instead, according to Heller-Roazen, «to consider closely a series of forms, figures, and moments of contingency in the romance which prove 306 Besprechungen - Comptes rendus exemplary for an understanding of the structure of the work as a whole» (9). To this end, Fortune’s Faces is an overall success, and it is the subject of contingency that makes Heller- Roazen’s critical efforts here original. However, it is also the narrow focus of this topic that requires the reader to have prior knowledge of the Rose, in order to thoroughly appreciate the author’s astute observations. Fortune’s Faces is thus most accessible to Rose scholars and would be a valuable asset to those interested in discovering fresh interpretations of one of the most remarkable literary works of the Middle Ages. Amy L. Ingram ★ Le livre de Alixandre empereur de Constentinoble et de Cligés son filz. Roman en prose du XV e siècle, édition critique par Maria Colombo Timelli, Genève (Droz) 2004, 265 p. (Textes littéraires français 567) Après son édition synoptique des deux rédactions de la mise en prose bourguignonne d’Erec et Enide 1 , Maria Colombo Timelli poursuit la «réhabilitation» des remaniements tardifs de Chrétien de Troyes en nous donnant une édition critique du Cligés en prose. Cette fois, le texte n’est conservé que dans un seul manuscrit (Leipzig, Universitätsbibliothek, Rep. II.108) daté de 1455 et déjà transcrit par W. Foerster en appendice à son édition du roman de Chrétien de Troyes (Christian von Troyes sämtliche Werke, Cligés 1884: 281-338). L’introduction, claire et nettement structurée, constitue une précieuse mise au point sur le texte édité. Elle s’ouvre sur une description codicologique approfondie du manuscrit conservé. Le titre de la mise en prose est repris du dos de la reliure, qui semble contemporaine du manuscrit. Après un bref rappel sur la fortune de Chrétien de Troyes et en particulier de Cligés au XV e siècle, M. Colombo Timelli dresse un bilan des travaux critiques réalisés depuis la fin du XIX e siècle sur le Cligés en prose. En quelques pages très efficaces, elle se situe dans la tradition critique et renvoie aux articles qu’elle a consacrés à ce texte, évitant ainsi d’allonger l’introduction. L’essentiel est toutefois repris dans une analyse de la structure du récit et dans une comparaison avec le roman en vers. Malgré des similitudes frappantes entre les proses d’Erec et de Cligés, les arguments semblent manquer pour attribuer avec certitude les deux remaniements au même auteur. L’éditrice fait ensuite part de sa tentative infructueuse pour identifier le manuscrit du roman en vers qui aurait pu servir au remanieur bourguignon.Au terme de cette recherche, il est tout au plus vraisemblable que la prose entretient un rapport avec la famille γ . Comme dans l’édition de la prose d’Erec, l’analyse linguistique et stylistique de Cligés consacre son premier paragraphe à la ponctuation du manuscrit. La typologie des signes utilisés ainsi que la détermination de leur fonction, rythmique ou syntaxique, sont malheureusement trop rapides pour accroître notre connaissance en la matière. Il aurait fallu les illustrer d’exemples significatifs. L’étude graphico-phonétique a tendance à confondre graphèmes et phonèmes. Comme d’autres éditions récentes publiées aux Textes littéraires français, deux paragraphes sont consacrés au lexique, l’un aux mots ou formes rares, l’autre aux locutions. L’apparat présenté en bas de page indique les nombreuses interventions du copiste ou d’un réviseur ultérieur, par rature, grattage ou corrections à l’encre rouge. Il aurait été souhaitable de consacrer un étage de notes aux leçons rejetées, car la présentation adoptée ne 307 Besprechungen - Comptes rendus 1 L’histoire d’Erec en prose. Roman du XV e siècle, édition critique par M. Colombo Timelli, Genève 2000. permet pas de repérer aisément les modifications apportées au texte, signalées dans les notes critiques. Ces notes sont d’ailleurs surtout consacrées à une comparaison ponctuelle entre le remaniement en prose et sa source en vers, mais une partie examine les corrections auxquelles a procédé Foerster et que M. Colombo n’a pas retenues. L’édition semble sûre. On se contentera de quelques remarques ponctuelles: f. 4r: mettre une virgule entre riens et Car; mettre un point d’exclamation après parolles; f. 7r: mettre une majuscule à gregois; f. 15v: mettre un point d’exclamation après moy; supprimer la virgule après Si; mettre une virgule après Amours; f. 18v: placer un accent tréma sur le y de traytre, puisque l’on trouve trahiteur au début de f. 19r; f. 20v: mettre une majuscule à gregois; f. 21v: employer des guillemets français pour la première occurrence d’ami; f. 35v: supprimer la virgule après prent; f. 47v: mettre une majuscule à gregois; f. 63v: mettre une majuscule à saxonnois; f. 101r: les propositions que pour fere . . . mais de Jehan méritent une note explicative, car leur sens n’est pas évident. Le texte est suivi de deux annexes déjà présentes dans l’édition d’Erec, dont la fonction est d’étayer l’introduction. La première relève les occurrence de compte et (h)istoire; la seconde les «interventions d’auteur» (sic). L’index, complet, situe les personnages dans le récit. Le glossaire, qui était de proportion bien plus considérable à l’origine, a été réduit à la demande du Comité de publication des Textes littéraires français. Il n’en demeure pas moins bien fourni. Il se signale par l’attention portée aux locutions et aux constructions syntaxiques. Le contexte immédiat de chaque occurrence est rappelé. Le volume se clôt par une bibliographie qu’il faut compléter par celle de l’édition de l’Erec en prose. Il faut rendre hommage au beau travail de M. Colombo Timelli qui, par ses deux éditions et les nombreux articles qui les accompagnent, a donné un nouvel éclairage au phénomène de la mise en prose à la cour de Bourgogne et a renouvelé nos connaissances sur la réception de Chrétien de Troyes à la fin du Moyen Âge. Frédéric Duval ★ Michelle Szkilnik, Jean de Saintré. Une carrière chevaleresque au XV e siècle, Genève (Droz) 2003, 168 p. (Publications Romanes et Françaises 232) Avec cet essai sur le Petit Jehan de Saintré, Michelle Szkilnik (MS) s’attaque à un texte qui connaît depuis quelques décennies une fortune assez constante parmi les éditeurs et exégètes médiévistes. Cet intérêt se comprend: Antoine de la Sale est un «vrai» auteur, un des premiers du Moyen Âge français pour lequel nous disposions non seulement d’une œuvre - en l’occurrence assez vaste - mais aussi des quelques éléments biographiques. De surcroît, un des manuscrits qui nous conservent le Saintré porte les traces d’une main correctrice, que l’on a pris l’habitude de considérer comme celle d’Antoine lui-même. Voici donc un auteur qui prend corps en dehors de son texte et dont la critique «positiviste» d’antan s’est occupée, sous cet angle, avec succès. Quant aux critiques littéraires, ils sont depuis les années 1970 irrésistiblement attirés par ce récit dont l’idéologie prend aussi visiblement le contre-pied de ce à quoi nous ont habitués les romans courtois des siècles précédents: le jeune héros est choisi, à la cour royale, par la Dame des Belles Cousines, qui l’instruit aux rouages de la cour et lui fait grimper tous les échelons. Le «petit» Jean de Saintré s’avère très doué et accomplit un parcours sans faute. Il est le plus beau, le plus gracieux, le plus courageux et le plus vaillant aux armes. Le roi et la reine l’adorent et il est adulé dans l’Europe entière pour sa bravoure et sa courtoisie. Mais Belle Cousine le trompe avec un abbé dodu et jovial et s’expose à la vengeance impitoyable que l’on sait. Après avoir relaté cet- 308 Besprechungen - Comptes rendus te revanche, le récit s’achève vite: en un dernier paragraphe, on apprend que le héros est resté exemplaire jusqu’à sa mort et qu’il est décédé à Pont-Saint-Esprit sur le Rhône, où le narrateur a visité sa tombe. On peut appeler cela une «carrière chevaleresque», comme le fait le sous-titre de l’ouvrage de MS, mais on peut aussi penser qu’il s’agit du récit des Lehrjahre du héros, d’une première étape dans la vie du jeune homme, qui ne saurait se confondre avec le récit d’une vie. Peu importe, au fond, car ce que vise le sous-titre est ailleurs: la biographie de Jean de Saintré, telle est la «thèse» défendue par MS, n’est pas aussi insolite qu’il n’y paraît, mais peut être mise en parallèle avec les destins des protagonistes dans plusieurs romans du XV e siècle et, surtout, la biographie de Jacques de Lalain. C’est l’histoire d’une ascension sociale. Dans son livre, MS propose une sorte de recentrage qui va quelque peu à l’encontre de la koinè au sein de la littérature critique, où le texte est considéré, plutôt, comme une sorte de démontage du roman courtois, qui finit par voler en éclats sous les coups de butoir de la réalité et où les aventures de Saintré, Lancelot attardé, dénonceraient les failles d’un imaginaire désormais dépassé. Le recentrage qu’opère l’étude de MS consiste d’abord à atténuer l’importance de l’intrigue «amoureuse» au profit de tout le reste: digressions de toutes sortes, étalage de maximes, longues descriptions de tournois, de vêtements, de blasons etc. Par rapport à la tradition romanesque héritée, tous ces éléments sont insolites, comme le rappelle MS. Ils s’expliquent par contre quand on les compare à tout un pan de la production littéraire de la fin du Moyen Âge, comme les vitae de Jacques de Lalain et Boucicaut et les romans de Clériadus et Méliadice et Jehan d’Avennes, les textes les plus fréquemment sollicités au cours de l’étude. C’est à la mise en parallèle entre Saintré et ce corpus que s’attache l’étude. La démonstration se déploie à travers six chapitres qui abordent tous les aspects constituant la biographie ainsi comprise du Petit Saintré: le premier, Bealz et notables enseignemens (19-42), examine l’éducation et l’instruction du héros. Grâce à ses vastes lectures, MS réussit à trouver des parallèles non seulement pour ce qui concerne le contenu de l’enseignement dispensé à un jeune «héros», mais aussi pour ce qui concerne la présence de tels chastoiements tout court. La longue liste des péchés mortels à éviter débitée par Belle Cousine face à son protégé apparaît moins singulière une fois confrontée aux leçons que reçoit Jacques de Lalain. De même, les autres romans, bien plus que les traités de chevalerie, offrent de ce point de vue de nombreuses analogies avec le texte d’Antoine de la Sale. Ce qui distingue Saintré de ses autres cousins littéraires, c’est l’absence d’un certain souffle moral. La même chose est vraie pour la relation qui lie le héros à la dame, examinée en deuxième lieu, dans Le Service d’amour (43-70). Si tous les textes littéraires condamnent l’adultère, naguère admis sans difficulté pour un Lancelot et un Tristan, c’est surtout Jehan d’Avennes qui met en scène un couple qui rappelle celui que forment Saintré et Belle Cousine. C’est le seul autre couple «asymétrique» où le jeune protagoniste s’implique sentimentalement alors que la dame reste fidèle à son mari et que toute la relation, pour elle, demeure de l’ordre de l’initiation sociale. Très majoritairement, les textes littéraires prônent le mariage qui vient alors à la fois couronner l’existence chevaleresque et clore le récit. C’est ici que la solution finale imaginée par Antoine de la Sale apparaît dans toute sa différence: un chevalier peut très bien réussir sa vie et vivre heureux sans femme. Les chapitres suivants donnent des résultats moins spectaculaires, dans la mesure où MS réussit, sans trop de peine, à démontrer que Saintré se situe tout à fait dans la norme. Pour ce qui est des armes, le chapitre 3. Le tresnoble mestiers des armes (71-94) montre bien que, en l’absence d’aventures véritables, les pas et emprises occupent le devant de la scène dans plusieurs textes du corpus. Le récit ne s’attarde pas sur les mêlées, mais privilégie nettement les prouesses individuelles. Par rapport aux romans du XIII e siècle, il s’agit là d’une chevalerie d’apparat qui met sa prouesse en scène selon des rituels complexes. Il y a peu de blessés, rarement des morts, ce qui compte, est la bravoure et l’esprit de compétition. Même en temps de guerre, la description des armées et des équipe- 309 Besprechungen - Comptes rendus ments occupe plus de place que celle de l’exploit lui-même. Toutefois, comme le montre le chapitre suivant, La tressainte bataille à l’encontre des Sarrasins (95-122), l’expédition militaire est une étape obligée dans la carrière chevaleresque des protagonistes dans le corpus pris en considération. La plupart du temps, il s’agit de combattre des infidèles, en Orient, Espagne ou dans l’Europe du Nord ou de l’Est. L’épisode de la «Croisade» intervient alors vers la fin de la carrière du héros, comme une sorte d’apothéose. La comparaison entre les textes biographiques «réalistes» et les œuvres de fiction montrent de grandes ressemblances, jusque dans le style, dans la relation de cette épisode. Avec le 5 e chapitre, Grant estat et belle compaignie (123-38), on retrouve un autre trait récurrent du corpus. L’insistance sur l’apparence du chevalier, de ses vêtements, de ses armes, de son savoir-faire etc. De façon attendue, MS rattache le phénomène aux fêtes et spectacles bien attestées à la fin du Moyen Âge qui manifestent le même goût pour les étoffes et les mises en scènes de rencontres orchestrées. Vus sous cet angle, les pas et emprises deviennent des succédanés de chevalerie vidés de leur enjeu traditionnel. Tout se déroule désormais sous le regard et le contrôle de la cour; le chevalier est constamment en représentation, tandis que ses pairs jugent la performance. C’est un type de chevalier d’une nouvelle trempe. Le dernier volet de l’enquête, L’avancement du petit Saintré (139-52) étudie précisément l’émergence de ce nouvel homme de guerre, incarné, entre autres, par Saintré. L’apport majeur de cette partie de l’étude de MS est de démontrer que Saintré et Cie ne sont pas, «des Lancelot égarés dans un monde qui n’est plus fait pour eux, de généreux rêveurs destinés à périr sous le coup des piques des piétons, faute d’avoir su s’adapter aux nouvelles méthodes de combat» (146). Saintré, pour MS, est un arriviste très lucide, de même que Lalain «combat en homme de guerre du XV e siècle» (146), à l’instar des autres protagonistes du corpus. Il n’y a guère que le Jouvencel de Jean de Bueil qui prône un idéal chevaleresque rude et viril dont sont bannies les considérations politiciennes. Mais le Jouvencel, précisément, se fait duper par tout le monde, en termes d’ascension sociale, sa carrière est un échec. Saintré, quant a lui, a su accomplir sa mue et se transformer, de chevalier courtois, en courtisan. Une conclusion (153-56), une bibliographie (157-64), ainsi qu’un index des œuvres et auteurs médiévaux cités (165-66) bouclent le volume. L’étude de MS se lit facilement, malgré le grand nombre de textes qu’elle manie simultanément et qu’elle est obligée d’introduire avec une certaine circonspection pour ne pas dérouter son public qui, lui, n’a certainement pas lu toutes ces œuvres. La réussite de son entreprise tient autant à sa propre dextérité pédagogique qu’au fait que l’argumentaire tout entier est au service d’une thèse simple et forte que même le lecteur le plus distrait ne perd jamais de vue: Saintré incarne un type de chevalier nouveau par rapport à la tradition romanesque antérieure, mais assez en harmonie avec les portraits que l’on peut trouver dans les biographies et œuvres fictionnelles contemporaines. Le lecteur n’a qu’à suivre et entériner les rapprochements que lui propose son guide. Au terme de son livre, MS a sans aucun doute prouvé sa thèse, dans la mesure où elle a su alléguer des parallèles pour presque tous les épisodes. Ce constat apparaît de façon nette à tout lecteur de bonne foi, mais un lecteur un peu retors se posera au moins trois questions grâce aux stimulantes pages de MS: la première est en relation directe avec les multiples lectures et l’habilité extraordinaire de MS à débusquer des parallélismes entre Saintré et d’autres œuvres: du coup, quand la moisson est mince, naît un petit doute. Ainsi, un seul exemple, tiré de Jehan de Paris peut être allégué pour la description du cortège et des vêtements, un seul aussi, Jehan d’Avennes, présente vaguement un couple aussi mal assorti que Saintré et Belle Cousine. La description du cortège peut s’expliquer, elle, par l’ouverture du roman sur l’histoire puisqu’on trouve de tels comptes rendus chez les chroniqueurs. Mais que dire de ce couple et de son histoire? Ce sont deux éléments majeurs dans l’économie du roman d’Antoine de la Sale, ils lui confèrent sa spécificité, qui, précisément, ne «s’explique» pas par les passages parallèles. A 310 Besprechungen - Comptes rendus force de commenter ce qui est pareil, on perd de vue ce qui est singulier. À cela se rattache une deuxième série de questions, qui concernent le contexte où apparaissent ces épisodes parallèles. MS note à juste titre que les conseils que prodigue, au début du roman, la Belle Cousine à Saintré se retrouvent pour ainsi dire textuellement dans la biographie de Jacques de Lalain. Certes, mais le fait que ce soit la dame, courtisane et hypocrite, qui les profère en modifie totalement la portée. Là encore, toute la spécificité vient de cette trouvaille d’Antoine de la Sale et il faudrait sans doute la placer au cœur de l’étude. Le dernier complexe de questions surgit au moment d’achever la lecture: si, comme le démontre brillamment MS, Saintré, ainsi que tous les autres protagonistes du corpus présentent une nouvelle espèce de chevaliers, il doit y avoir un moule quelque part. Il n’est pas possible que les auteurs s’écartent tous de la tradition littéraire antérieure de la même façon. C’est donc la société du temps qui, d’une façon ou d’une autre, doit se refléter dans ces textes. Il serait par conséquent tentant de prolonger l’enquête de MS en ouvrant le corpus à des textes non littéraires et d’inclure - démarche corollaire - davantage encore les travaux des historiens afin de chercher ce moule. Bref, ce travail de MS met à jour de nombreux aspects de tout un corpus de textes mal connus, éclaire d’une lumière nouvelle le Petit Jehan de Saintré et suggère une foule de pistes de réflexion supplémentaires. C’est dire que sa lecture est du temps bien investi 1 . Richard Trachsler ★ Guillaume Tardif, Les facécies de Poge. Traduction du «Liber facetiarum» de Poggio Bracciolini, éditée par Frédéric Duval et Sandrine Hériché-Pradeau, Genève (Droz) 2003, 314 p. Poggio Bracciolini, eminente humanista y secretario papal, construyó su Liber facetiarum entre 1428 y 1452, llegando a reunir 273 breves narraciones, ligadas a hechos o motivos risibles, fácilmente relacionables con personajes o situaciones concretas. Estas muestras de la comicidad humanística - son siempre relatos jocosos, de carácter paródico - convienen a la formación del vir facetus, o lo que es lo mismo a la construcción de la facetudo, cualidad del ingenio cortesano, orientada a la acción pragmática de relatar cuentos humorísticos, no sólo para provocar la risa, sino para propiciar «experiencias estéticas»: la afirmación de la «alegría curial» depende de este doble proceso. La miscelánea de Poggio se difundió enseguida por toda Europa, un éxito que no agradó a su autor; en el curso de una disputa sostenida con L. Valla, se lamentaba de la amplia acogida que se había dado a su Liber, supuestamente traducido a varias lenguas, incluido el castellano: «diffusae sint per universam Italiam, et ad Gallos usque, Hispanos, Germanos, Britannos, caeterasque nationes transmigrarint qui sciant loqui latine»; de ser esto cierto, antes de 1457, año de la muerte de Valla, se habrían formado distintas versiones en cada una de esas lenguas vernáculas mencionadas, si bien sea difícil encontrar testimonios concretos de esa transmisión, ligada muchas veces al aprovechamiento de esas anécdotas y dicacidades en otra serie de producciones: novellae, poemas satíricos, primeros cuentos, formas menores de la ficción e, incluso, algunos pasajes cronísticos. Para el caso de la literatura francesa, la traducción que prepara Guillaume Tardif en 1492, con 115 facecias, constituye la primera tentativa de atrapar todo ese conjunto de recursos y 311 Besprechungen - Comptes rendus 1 Le lecteur intéressé trouvera une discussion un peu plus nourrie des thèses de Michelle Szkilnik, ainsi qu’une réplique de sa part dans le numéro 6 (2005) de la Revue critique de Philologie romane. de episodios cómicos; el libro se dedica a Carlos VIII, a quien se entrega en 1492, se imprime antes de 1496 y es reeditado varias veces a lo largo del s. XVI. A lo largo del s. XX este intento de aclimatar a la lengua francesa el pensamiento de Poggio ha recibido más críticas que parabienes, a tenor de las amplificaciones, adiciones y moralidades incluidas por Tardif, contrarias a la perspectiva humanística con que el italiano formara el Liber. Éste es uno de los méritos de la edición preparada por F. Duval y S. Hériché-Pradeau: demostrar que el texto francés posee un funcionamiento propio y que, en ningún momento, debe ser comparado con el original italiano, puesto que cada uno de esos productos textuales responde a unas circunstancias bien diferentes, que son las que tienen que explicar el desarrollo y selección de los materiales, así como la orientación elocutiva y retórica que a los mismos se dé. La versión de Tardif tiene que entenderse, entonces, como un ejercicio de reescritura, engastado en las labores humanísticas que él practicaba, puesto que era un buen conocedor de la retórica, de los clásicos latinos y había participado en varios debates, amén de ser un gran admirador de Valla y de Poggio; ello indica que, siendo ciertas las alteraciones a que el Liber se somete, deben ponerse en correspondencia con unos valores que pretenden ser afirmados como pautas y principios de formación cortesana. El objetivo de la introducción consiste, por tanto, en demostrar que todas las transgresiones del modelo de Poggio han de inscribirse en el horizonte de expectativas conformado por los receptores franceses, no tanto por el deseo particular de Tardif de modificar unas estructuras textuales recibidas; de este modo, y ésta habría de ser una de las líneas con que operara la traductología, sobre todo en el caso de las traslaciones medievales, el texto fuente tiene que pasar a un segundo plano y jamás ha de buscarse, en la obra traducida, el mantenimiento de una literalidad o de una transmisión fidedigna de un contenido que no puede ser el mismo, sencillamente porque está sirviendo a otros contextos receptivos. De este modo, los cambios que Tardif ha podido introducir - incluida esa precisa selección de historias - no ha dependido tanto de su voluntad, como del deseo percibido en el público al que se dirige de que le sean contadas unas historias frente a otras, ajustadas además a unos mecanismos narrativos particulares, tal y como se pone de manifiesto en el prólogo: «La spécificité comique des Facéties oriente également dans cette direction. La traduction littérale d’un texte comique, en effet, est un nonsens, car le comique repose sur une complicité entre le texte et son lecteur que seules peuvent instaurer une compréhension immédiate et une proximité référentielle. À la différence du traducteur d’un texte informatif, le traducteur d’un texte comique doit privilégier la fidélité au lecteur, au détriment même de la fidélité à l’auteur» (13). Debe entenderse, de esta manera, el aviso que se incluye en el título de la traducción francesa de que, en la misma, van a encontrarse «de plusieurs nouvelles choses moralles», con el que quizá el librero pretendiera exonerar al texto de la mala reputación que el original latino podía haber adquirido en medios cortesanos; ello es importante por cuanto Tardif en ningún caso establece esa orientación moral en el proemio de su obra, aunque luego dote a las narraciones de un cierre «moralizador», que no es ajeno a la práctica del comentario de textos medieval; mediante esta práctica, cada historia literal es sometida a una interpretación que descubre sus sentidos morales y, lo que es más importante, que enseña a los receptores a reflexionar y a pensar, sirviéndose de esos esquemas exegéticos: «En ceste facecie est donné a entendre que . . . » (96), «En ceste facecie sont desprisez ceulx qui veulent se donner gloire pour leurs beaulx faitz . . . » (102), «En ceste facecie sont deux choses a noter, premierement la maulvaistié et fallace de une femme . . . » (104), por citar sólo tres casos en los que se percibe esa voluntad por construir unos mecanismos intelectivos - modos de pensar - y por configurar unos procesos de conocimiento atenidos a los estamentos o a los grupos de personajes cuyas faltas o vicios se están describiendo. Para lograr este efecto, Tardif actúa conscientemente como traductor eliminando buena parte de los registros del vocabulario sexual; el texto se ajusta, así, a unas reglas de cortesía 312 Besprechungen - Comptes rendus y de urbanidad que exigen una terminología neutra: «Ainsi ‹cunnus› est traduit entre autres par lieu secret (LXXIII.4), maujoinct (LXV.1) et nature (LXV.1)» (29). Importa, así, la manera de decir, antes que la designación concreta de la realidad a la que se refiere, lo que no presupone una disminución de la comicidad, puesto que las alusiones - aun encubiertas - se reconocen, pero, sin duda, predisponen a la moralización. Lo mismo sucede con el léxico religioso, ya que se reduce del original todo el proceso de desacralización que el humor requería. No debe olvidarse, a este respecto, que la traducción está dedicada al rey francés. La misma estructura de contadores que intervienen en la transmisión de este anecdotario se ve afectada por las constricciones morales con que es filtrado el texto de Poggio; esos relatores de historias son moralmente irreprochables y no mantienen vínculo alguno con los personajes de los que hablan; así, tiene que explicarse el mismo distanciamiento que el traductor se impone con respecto al texto que traslada, al comenzar buena parte de estas unidades mediante fórmulas del estilo de «Ainsi que dit Poge Florentin . . . » (88), o «Si nous dit Poge . . . » (162), que dejan bien claro a quién debe atribuirse ese contenido que se va a relatar y a quién corresponde la moralidad que del mismo debe desprenderse. Hay ocasiones en que alguna de estas viñetas narrativas son comentadas para señalar el sistema de fuentes que ha podido ser utilizado en su construcción; en este sentido, Tardif actúa como un magister medieval: «La facecie ensuivante que met Poge aucuns ont attribué a Ysopet et avecques la translation des fables de Ysopet l’ont mise, mais nonobstant ne l’ay je pas laissé a mettre et rediger en ceste presente translation» (164). No yerra Tardif en esta apreciación; también, para el caso español, la transmisión de Poggio se vincula al Esopete ystoriado, que se imprime en 1482 y que es un compendio narrativo de formación alemana. Para el establecimiento del texto, asegurada la impresión de 1496 de la que no sobrevive ningún ejemplar, los editores parten de la primera edición conservada, sin año, pero adscribible al período de 1517-25, por la viuda de Jean Trepperel (A), frente al resto de testimonios: Lyon, Olivier Arnouillet [post 1514-15] (B), también Lyon, Olivier Arnouillet [post 1514-15] (C), Paris, Jean Bonfons, 1549 (D) y del mismo 1574 (E), contrastando las variantes de BC frente a AD, las relaciones de BC y de AD, más los vínculos que pueden encontrarse entre E y AD, para concluir: «A s’impose sans conteste comme texte de base. En effet, B et C s’excluent par leurs lacunes . . . Reste la branche ADE. E, qui est un remaniement tardif très abrégé est d’emblée disqualifié. D, de soixante ans postérieur à la traduction de Tardif, présente de nombreuses leçons individuelles et une langue modernisée» (61). De este modo, A se adopta como texto base, corregido, cuando el caso lo requiere, por B; el problema de A es la composición tipográfica que afecta al tratamiento de las desinencias o de las citas latinas; bien que es cierto que B no ofrece siempre una solución aceptable. Queda, así, superada la anterior edición de 1878, preparada por Anatole de Montaiglon (reimpr.: Bassac, 1994), basada en el impreso de Olivier Arnouillet al que le faltaba el prólogo y tres facecias; impreso ese trabajo, descubrió el testimonio de A, pero ya sin la posibilidad de introducir modificaciones, salvo una nota de cierre. Esta edición, por tanto, de la traducción de Tardif de Les facécies de Poge, realizada con todo esmero filológico, destaca por el empeño con que F. Duval y S. Hériché-Pradeau han recuperado la figura del traductor y la han engastado en los procesos letrados de los que depende su formación humanística y a los que pretende servir con esta traslación. Aun moralizado, Poggio se va a convertir para la literatura francesa renacentista en un semillero de situaciones narrativas y esquemas argumentales; de ahí, la importancia de acercarse al texto que elaborara Tardif para la corte de Carlos VIII. Fernando Gomez Redondo ★ 313 Besprechungen - Comptes rendus Raphael Zehnder, Les modèles latins des Cent Nouvelles nouvelles. Des textes de Poggio Bracciolini, Nicolas de Clamanges, Albrecht von Eyb et Francesco Petrarca et leur adaptation en langue vernaculaire française, Berne etc. (Peter Lang) 2004, 442 p. Ce livre, issu d’une thèse de doctorat soutenue à l’université de Zurich en 2003, présente le défaut des travaux universitaires médiocres trop rapidement publiés. La réflexion aurait gagné à être mûrie et à se détacher d’une analyse très myope. En dépit d’une bonne volonté perceptible de l’auteur et d’un réel effort de comparaison et d’étude détaillées des textes, le résultat est très loin d’être convaincant. Je me contenterai surtout ici de remarques générales. D’emblée, la réussite de la thèse est hypothéquée par la définition du sujet: il s’agit d’étudier les textes latins à l’origine d’une vingtaine de nouvelles des Cent Nouvelles nouvelles (désormais CNN). Comme leur adaptation en français avait déjà fait l’objet de multiples développements signalés dans la bibliographie, l’auteur s’est surtout concentré sur les textes latins. Le but n’est donc pas d’étudier la transposition, mais de comparer le genre narratif bref dans deux traditions linguistiques largement apparentées. Mais si l’on veut scruter la transition d’une tradition latine à une tradition vernaculaire, est-ce vraiment pertinent de se contenter des modèles des Cent Nouvelles nouvelles? Ces nouvelles latines-sources sont-elles représentatives du «genre» latin? Leur analyse suffit-elle à aboutir à des conclusions générales? Certainement pas. Quelle est la valeur d’une étude sur le comique dans le Liber Facetiarum de Poggio Bracciolini à partir des seules facéties transposées dans le recueil bourguignon? La plus grande partie du travail de R. Zehnder consiste en une analyse des texte latins, indépendante des textes français. Il traite ainsi des dix-sept Facéties du Pogge que l’on retrouve dans les CNN (numéros 10, 11, 36, 42, 43, 49, 66, 78, 87, 112, 133, 143, 157, 175, 195, 216, 238), puis de Floridan et Elvide de Nicolas de Clamanges, de la Marina latine copiée par Albrecht von Eyb et du De remediis utriusque fortunae (II, 50) de Pétrarque. Ces cinq chapitres présentent chaque fois les textes latins avant de passer à l’analyse des nouvelles françaises correspondantes. Il est regrettable que R. Zehnder n’ait pas davantage été guidé dans son travail, car il utilise des outils d’analyse totalement dépassés, qui nuisent à sa démonstration et se révèlent inefficaces, d’où le faible apport de l’ouvrage. Faute de problématique élaborée, l’objet de la recherche se disperse en une série de questions présentées sous la rubrique «Notre méthode» (12-15). Il ne s’agit nullement, comme le prétend l’auteur, d’une grille d’analyse, car le principe de la grille est de s’inscrire dans un cadre rigide. En premier lieu vient l’analyse de «la structure du récit». Malheureusement la référence principale, pour ne pas dire quasi exclusive, en cette matière est La prose narrative française du XV e siècle: étude esthétique et stylistique, publiée en 1958 par J. Rasmussen. Malgré l’utilité et la richesse certaine de cet ouvrage, on ne peut négliger la réflexion narratologique qui s’est abondamment développée depuis lors ni même ignorer purement et simplement les formalistes russes, largement critiqués et amendés. Les travaux de Jean-Michel Adam ne sont jamais cités et les quelques référence à Figures III de Gérard Genette, qui date de plus de trente ans, ne suffisent pas à combler les lacunes méthodologiques. L’auteur propose ensuite de s’interroger sur l’exemplarité des récits sans prendre le temps de définir ce concept difficile à manier. Vient ensuite le traitement de la pointe et l’analyse du comique. Cette fois les sources théoriques de l’auteur sont Le rire de Bergson et Der Witz und seine Beziehung zum Unbewussten de Freud. Entre autres références, la synthèse de J. Sareil (L’écriture comique, Paris 1984) aurait fourni une meilleure clef. R. Zehnder revient alors à des considérations narratologiques. Une place importante est consacrée au discours direct et au discours indirect dans les nouvelles, mais le cadre d’analyse est bien trop sommaire. Comment ignorer les travaux de Dominique Mainguenau sur la question ou la synthèse de L. Rosier (Le discours rapporté. 314 Besprechungen - Comptes rendus Histoire, théorie, pratiques, Paris-Bruxelles, 1999)? Les derniers aspects traités sont les «mouvements narratifs», la «présence du narrateur» et une analyse de la langue des récits étudiés, tant dans leur version latine que française. Chacun de ces aspects est consciencieusement et successivement analysé dans chaque texte latin. Les différences de traitement tiennent à la nature comique ou non du modèle latin. Ce type de plan à tiroirs multiplie les répétitions et se révèle fort peu stimulant. Doté de mauvais outils, l’auteur s’escrime avec des textes dont il tient à ne pas s’éloigner. L’entreprise devient vite laborieuse et ne porte guère de fruits. Outre les lacunes méthodologiques, de nombreuses erreurs factuelles contribuent à décourager le lecteur. Le rappel historique placé dans l’introduction est d’une grande naïveté et en reste souvent à une vision du Moyen Âge tardif digne de Huizinga, invoqué à plusieurs reprises. Il serait trop long de dresser une liste des maladresses et contrevérités. Pourquoi clore l’époque du mécénat princier au début du XV e siècle, alors que suivent quelques lignes sur Philippe le Bon, qui, avec d’autres ducs de Bourgogne, est censé - information inédite - avoir encouragé des traductions du grec, de l’arabe et même de l’hébreux en français? Comment peut-on avoir une vision si simpliste de la situation linguistique et affirmer que dans les derniers siècles du Moyen Âge «le vernaculaire sert à l’expression poétique et à la fiction, le latin véhicule le savoir et le sacré»? C’est d’emblée fausser toute l’étude basée sur les rapports entre latin et vernaculaire. Particulièrement gênante est la méconnaissance de la dialectique des rapports francoitaliens. Ne lit-on pas que «l’influence de Pétrarque sur la littérature française de l’époque fut importante, surtout celle exercée par le Canzoniere et par les Trionfi» (359), alors que cette influence découle presque exclusivement de la production latine de l’humaniste italien? À la page suivante, l’auteur estime impossible qu’un humaniste français au fait des jugements méprisants de Pétrarque sur les Français ait pu adapter un texte de Pétrarque. Pourtant le sentiment d’attraction-répulsion des lettres françaises à l’égard de l’Italie a depuis longtemps été mis en relief. Jean Miélot a ainsi traduit pour Philippe le Bon le Romuleon de Benvenuto da Imola, qui portait des jugements encore plus féroces que Pétrarque sur les Français. Les analyses linguistiques, tant des textes latins que français, n’apportent souvent rien à la démonstration et sont fort peu rigoureuses. Des traits de morphologie verbale sont classés en syntaxe dans l’analyse des facéties. Quant au français, les développements sur les «marqueurs argumentatifs» ignorent totalement les travaux de Bernard Combettes sur la question et ont tendance à faire d’un fait de langue un fait de style. Les conclusions intermédiaires sont plus d’une fois désarmantes de banalité: «Malgré les siècles passés depuis la rédaction du Liber facetiarum, les mécanismes du comique n’ont pas changé» (68). Quant à la mise en garde méthodologique: «Mais c’est penser avec en arrière-fonds [sic] la morale du XIX e et du début du XX e siècle que de vouloir à tout prix trouver un profit moral dans la lecture» (308), elle oublie que cet arrière-fond était largement partagé par le Moyen Âge. On reprochera enfin à cet ouvrage ses nombreuses coquilles, ses barbarismes et de bien trop fréquentes entorses à la syntaxe française. Il est louable que ce travail soit rédigé en français, mais une relecture sérieuse s’imposait. Au total on pourra sans inconvénient se passer de cet ouvrage. Frédéric Duval ★ 315 Besprechungen - Comptes rendus Jean Lemaire de Belges, Chronique de 1507. Édition critique par Anne Schoysman, avec des notes historiques et un index des noms propres par Jean-Marie Cauchies, Bruxelles (Académie royale de Belgique), 2001, 226 p. (Classe des Lettres, Collection des Anciens auteurs belges, Collection in-8°, nouvelle série 10) C’est un document passionnant que nous livre cette excellente édition. Jean Lemaire de Belges, indiciaire de la maison de Bourgogne, avait la charge d’en rédiger la chronique d’actualité (14); nous avons conservé, de ce texte inachevé, le brouillon, raturé et corrigé jusqu’à être amené à un état presque définitif. On peut y suivre tout le processus de rédaction, de ce qui semble être un premier jet, avec ses remords et ses corrections immédiates, ses blancs laissés en attente, en passant par des reformulations et des amplifications, jusqu’à un texte qui ressemble fort à ce qu’on attendrait d’une chronique rédigée par un des plus grands écrivains de son temps. Ce n’est pas seulement le processus d’élaboration d’une œuvre littéraire qui est ainsi éclairé d’un jour nouveau, mais aussi la construction de la phrase, et donc un aspect de la langue du XVI e siècle tout différent de celui que nous livrent les textes littéraires achevés, ou d’autres monuments du moyen français. A ce titre, la Chronique de 1507 peut être rapprochée de documents contemporains édités récemment comme, par exemple, les Lettres de Philippe de Commynes publiées en 2001 par Joël Blanchard - celles-ci attestent souvent un système graphique (entre autres) nettement distinct de celui qu’on est habitué à trouver chez l’historien; on se réjouit de pouvoir lire ainsi un moyen français moins surveillé. Le volume commence par une introduction (9-36) qui présente clairement le texte, le contexte, et décrit un témoin dérivé (imprimé de 1508) d’une partie du manuscrit (les variantes en sont données, 143-48). L’éditrice propose ensuite (46-141) deux éditions de la Chronique: l’une, dite «critique», qui présente le dernier état disponible du texte, avec une ponctuation moderne, et l’autre, «semi-diplomatique», qui développe l’ensemble de sa genèse: passages biffés (une ou plusieurs fois), ajoutés en marge ou dans l’interligne, etc. Elles sont pourvues, la première de notes historiques (dues surtout à Jean-Marie Cauchies), la seconde de commentaires matériels sur la transcription. Des notes linguistiques développées (149-66) et des remarques stylistiques (167-70) précèdent un abondant glossaire (171-201), l’index des noms propres (203-18) et la bibliographie (219-24). Les conventions de transcription des deux éditions (37-44) appellent quelques remarques. L’édition «semi-diplomatique» fait nécessairement appel à des conventions d’écriture très complexes, qui permettent de distinguer les ajouts en marge et dans l’interligne, les biffures dans les ajouts des divers types, les ajouts aux ajouts, les restitutions de l’éditrice, etc. Le lecteur aura peut-être de la peine à apprendre tout cela par cœur, mais Mme Schoysman a très heureusement introduit des marques redondantes: le gras, qui signale les passages ajoutés et l’italique, qui signale les passages biffés, permettant ainsi une première approche de la diachronie de la composition. Il me semble que l’éditrice aurait pu se passer, dans l’édition semi-diplomatique, de distinguer u et v, et aurait pu conserver les coupes de mots en l’état que présente le manuscrit, profitant de ce qu’un texte critiqué est donné en face; je crois aussi, pour les mêmes raisons, que les quelques modifications qu’elle introduit dans la ponctuation sont superflues. Comme l’usage des majuscules est modernisé, on se demande si le manuscrit de Lemaire de Belges contenait ou non des majuscules, et où elles étaient placées; d’autre part, la place des alinéas de l’autographe non plus n’est pas indiquée. Enfin, et comme la transcription est de toute façon complexe, il aurait peut-être été préférable d’indiquer les emplacements des fins de ligne: dans certains cas, Mme Schoysman les signale, d’ailleurs, car le changement de ligne contribue à expliquer une répétition de mot. Le texte est parfaitement édité et se comprend toujours, il est segmenté par une numérotation, introduite par l’éditrice, qui facilite les renvois et la comparaison avec l’édition semi-diplomatique. 316 Besprechungen - Comptes rendus L’éditrice déclare s’être «limitée à fournir des notes linguistiques qui guident le lecteur non spécialiste dans la compréhension du texte, et qui ouvrent, çà et là, quelque perspective sur des caractéristiques propres à la langue de Jean Lemaire» (149); cela explique que les renvois bibliographiques se fassent beaucoup aux manuels classiques. Certes, les notes linguistiques visent plutôt à enrichir notre connaissance du moyen français par le bon classement et la reconnaissance des faits qu’à donner des descriptions spéciales et nouvelles, mais ces commentaires très nombreux, par leur qualité, ne seront pas non plus jugés inutiles par le spécialiste. Mais c’est le glossaire qui est comme le couronnement de l’édition: il est très complet, contient les mots du texte «semi-diplomatique» même lorsqu’ils ne figurent pas dans le texte définitif, et ceux de l’édition de 1508; tous ceux-ci sont naturellement distingués des unités lexicales présentes dans le texte critiqué. Le critère de choix indiqué est celui de l’absence de l’unité lexico-sémantique dans le Trésor de la langue française, le cas des mots vieillis, des sens techniques ou des dénotations de realia de 1507 étant réservé; on se demande s’il n’y aurait pas eu aussi quelques attestations charnières à relever. Mme Schoysman corrigeant à de nombreuses reprises la première édition de la chronique, elle est en mesure (171) d’ôter de Huguet plusieurs formes-fantômes, dont je reprends ici l’énumération: accoit, agoté, athles, audiure, brisee, chanoinie, cox, dedens (estre d. de), (s’)estouser, gouverne, heaulmer, houssine, marin, poursuiveaux, quel à quel, rapporte, subiectance. Il m’a semblé que toutes les attestations d’une unité lexicale n’étaient pas toujours relevées. Enfin, si les gloses proposées peuvent dans certains cas être discutées, je n’en ai pas relevé qui fussent véritablement fautives. Je termine en signalant quelques formes qu’on aurait pu aussi relever (les références se font aux segments numérotés par Mme Schoysman). - 271 aide s. f. ‘subside extraordinaire fourni à l’empereur pour une tâche militaire (ici évalué en soldats)’ FEW 24, 162b. - 205 claron s. ‘clairon’ FEW 2, 743a. - 451 elegant adj. ‘(d’un sermon)’. - 95 gendarmerie s. f. ‘ensemble des soldats’. - 123, 179, 442 jeune duc synt. s. ‘futur duc’. - 255 langaige maternel synt. s. ‘langue vulgaire’. - 172 melodieusement adv. ‘en formant une mélodie’. - 156 meutinerie s. ‘rébellion, révolte’ FEW 6 3 169b. - 133 pillaige s. ‘prévarication’. - 425-426 residu s. ‘ce qui reste (en gén.)’. - 112 viel mestre synt. s. ‘? ’. C’est donc un modèle que l’édition de ce précieux document, présentée très élégamment dans la jolie collection des Anciens auteurs belges, et pourvue de commentaires (linguistiques et historiques, ces derniers dus à M. J.-M. Cauchies) très suffisants et très bons. On espère que le reste du manuscrit ne restera pas longtemps inédit. Yan Greub ★ Walther von Wartburg, Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine Darstellung des galloromanischen Sprachschatzes. Publié sous la direction de Jean-Paul Chauveau, tome XXV, fascicule n° 161-62, p. 1153-1380 Il fascicolo doppio 161-62 del vol. 25 del FEW chiude la refonte della lettera A (raggruppando nello stesso tempo i corrigenda all’insieme degli articoli della stessa lettera), pubblicata da Wartburg negli anni Venti del Novecento e naturalmente bisognosa di restauro, non solo e non tanto per via dell’enorme accrescimento del materiale lessicografico disponibile, quanto per le novità strutturali e per i ripensamenti introdotti in seguito dal suo creatore e mirabilmente descritti in Chambon-Büchi 1996. Il rifacimento della lettera A permette il confronto diretto e aggiornato tra il dominio galloromanzo e quello italoromanzo (sostanzialmente, il LEI), i soli a disporre di strumenti interpretativi di quest’ampiezza. Va però 317 Besprechungen - Comptes rendus aggiunto che per il dominio iberoromanzo disponiamo di due vocabolari etimologici completi (DCECH e DELCat 1 ) frutto dell’opera di J. Corominas, che pur essendo criticabili rappresentano e rappresenteranno per molto tempo l’unico riferimento certo per lo spagnolo e il catalano. Faremo spesso riferimento a questa chiave di lettura, con uno sguardo d’insieme che abbraccia almeno il dominio galloromanzo e quello italoromanzo. Il fascicolo si apre con la conclusione di autós, pronome del greco antico che si comporta da prefissoide molto produttivo nelle lingue europee, non solo quelle romanze (cf., a puro titolo di esempio, il prestito dal tedesco frm. autobahnen s.pl. ‘autoroutes [en Allemagne]’, documentato dal 1951, FEW 25: 1154a). L’articolo non è presente nel LEI, dove andrà probabilmente classificato sotto i grecismi 2 . Il confronto con il materiale corrispondente dell’italiano è però già possibile (dopo un altro paio di grecismi) con autumnalis, e appare subito chiaro, anche da un articolo così semplice, che sono ulteriormente migliorate le possibilità di disporre indirettamente di un vero e proprio dizionario etimologico romanzo (nel commento, in cui rispetto al LEI sono contenuti anche i rinvii allo spagnolo, oltre che al catalano) incentrato su un particolare dominio neolatino (qui quello galloromanzo). La storia di questo cultismo nel dominio galloromanzo è in due tappe: dapprima come elemento del sintagma œquinocium autumnale afr. equinoctïum autumnal (1) e poi come semplice aggettivo dopo il sec. XVI (2). I problemi aumentano considerevolmente se si considera autumnus (FEW 25: 1172-78), il cui carattere di cultismo è indubbio nel dominio francese ma non in quello occitanico e francoprovenzale 3 . La struttura dell’articolo rende evidenti non solo le affinità, ma anche le peculiarità degli sviluppi in ciascun dominio romanzo. In quello galloromanzo l’interpretazione della voce (insita nella struttura alfanumerica) impone una classificazione dei dati che tenga conto del trattamento della finale latina. Abbiamo così: - sotto (1.) forme dotte, con conservazione della grafia della vocale tonica latina e mantenimento anche di quella finale (es. afr. mfr. autumpne, 1270ca.) 4 (a.) o senza la vocale finale (mfr. autun, 1372) (b.); - sotto (2.) forme dotte con adattamento della vocale tonica, con conservazione della vocale finale e del genere maschile (es. fr. automne, primo terzo sec. XIII, afrpr. authono, sec. XIII, aoc. autompne, sec. XIII/ XIV) (a.), con un cambio di genere 5 (afr. mfr. autompne f., 1310ca., aoc. automna, 1460) (b.) e infine con un adattamento seriore a partire dalla forma grafica del francese (es. aauv. automa, 1466) (c.); - sotto (3.) il tipo semidotto auton, connotato geolinguisticamente («il paraît limité à l’est du galloroman») (es. afr. outon, 1290); - sotto (4.) i derivati. Infine, sotto II., entrano i tipi autoin/ autogn che trovano un’ampia diffusione in Piemonte e che sono qui interpretati come prestiti, costituendo quindi una piccola appendice della storia di autumnus nell’Italoromania. 318 Besprechungen - Comptes rendus 1 Si fa riferimento, per brevità, alla bibliografia del LEI (= M. Pfister/ W. Schweickard, Lessico Etimologico Italiano, Wiesbaden 1979s.). 2 Oggi in preparazione a cura di Franco Fanciullo e Johannes Kramer. 3 Nell’Italoromania le cose sono più complicate, cf. LEI 3: 2583-94. 4 La grafia iperlatineggiante del nesso mpn è normale nell’Italoromania, cf. roman.a. autumpno (1358ca., AnonimoRom, TLIO [= P. Beltrami, Tesoro della lingua italiana delle origini, Firenze, in preparazione]), nap.a. autumpno (1369-73, Maramauro ExpInf, TLIO), sic.a. autumpnu (sec. XIV, LEI 3: 2586). 5 «Induite par l’initiale vocalique et la finale secondairement consonantique, en domaine oïlique et qui entraîne, de là, la réfection de la finale dans les autres domaines» (FEW 25: 1176a). Il resto del commento offre informazioni di carattere culturale (in senso antropologico), a partire dalla conferma della vecchia convinzione di Wartburg, espressa già nel primo volume e valida ben al di là della Galloromania: «Die übergangsjahrzeiten, frühling und herbst, tragen weniger scharf bestimmten charakter und sind nicht deutlich gegen die andern abgegrenzt» (FEW 1: 186). Abbiamo scelto di partire dall’esposizione di autumnus perché sin dal principio appaiono chiari i principi ispiratori della refonte. Non solo il materiale è aumentato (e naturalmente, data la pubblicazione nel frattempo di strumenti lessicografici essenziali ed ampi, non può che essere così), ma i rapporti (intesi come proporzioni) tra il materiale ordinato e le altre parti di un singolo articolo sono notevolmente diversi rispetto al FEW di Wartburg (non ci si riferisce specificamente al primo volume, ma anche al resto dell’opera) e rispetto al LEI. Ricapitoliamo rapidamente la questione, ormai chiara dopo la pubblicazione delle due «grammatiche» (Büchi 1996; Aprile 2004) descrittive dei meccanismi dei due vocabolari; e usiamo convenzionalmente il termine «vocabolario» per comodità, pur essendo evidente che hanno ragione Chambon/ Büchi (1996: 952) quando sostengono che il termine è riduttivo e che in realtà si tratta di opere di linguistica totale del lessico: «le FEW se situe au-dessous du moindre dictionnaire usuel: œuvre non de lexicographe, mais de linguiste! L’ouvrage se présente, en fait, comme un ensemble structuré de monographies, dont la forme lexicographique n’est qu’un auxiliaire au service de la ‹visée globalisante› . . . de Wartburg». Ciascun articolo dispone di un’unità massimale di trattamento (l’etimo), dell’elencazione del materiale ordinato, di un commento, della bibliografia e delle note al testo. Tutti questi elementi (tranne gli ultimi due) sono obbligatori. Trascurando ovviamente l’etimo, della stessa natura per tutti i repertori considerati, nel FEW di Wartburg e nel LEI il materiale ordinato prevale quantitativamente in modo soverchiante sulle altre componenti degli articoli e il commento è secco e asciutto, al limite addirittura di una sola parola; anche le note sono per la verità ridotte al minimo. Nella refonte della A del FEW il commento è invece ampio e disteso, il repertorio di citazioni bibliografiche si allarga e il numero delle note è senz’altro in rialzo (nell’articolo considerato, 22 contro le 13 di quello corrispondente del LEI). Se restringiamo il confronto alle due versioni del FEW, viene poi fuori una novità molto appariscente: per quanto valga la parità tra l’uso del francese e del tedesco nei commenti (e anche nelle definizioni delle singole parole), nel primo volume la metalingua privilegiata, come in tutti i volumi diretti da Wartburg, è senz’altro il tedesco 6 , mentre nel venticinquesimo è il francese (ma la parità teorica vale ancora e, come osserva Büchi 1996: 138 N138, i commenti di Margaretha Hoffert sono appunto in tedesco). Torniamo ad esaminare, anche sulla base di queste brevi considerazioni, gli articoli di questo fascicolo. Abbiamo in primo luogo una serie di toponimi (da Autun in poi) e di grecismi (da auxánein in poi); entrambe le categorie sono molto ben rappresentate nel fascicolo e in questo caso i confronti italoromanzi possibili sono con il Deonomasticon italicum di Wolfgang Schweickard e con la futura sezione dei grecismi del LEI. Nell’articolo ava (FEW 25: 1189) (ben rappresentato anche in italoromanzo e anche nella forma dialettale meridionale con reduplicazione infantile vava, cf. LEI 3: 2602) vediamo comparire la marca lttard. («latin tardif», che ritroviamo poi in aviaticus FEW 25: 1225); nei suoi pochi derivati va notata la forma abéarn. auan che presuppone, come fa notare anco- 319 Besprechungen - Comptes rendus 6 Il FEW «aurait normalement dû utiliser le français central et moderne comme langue d’information. Une pure contingence fait que cette langue d’information est généralement l’allemand . . . Pratiquement, le F. E. W. n’est évidemment pas un bilingue; seul son caractère scientifique permet cette utilisation indifférente du code d’information» (Rey 1977: 72). ra Chauveau, un *avane con un suffisso ricorrente in altri termini dello stesso campo semantico (per es. *thiane abéarn. sian). Di non grande diffusione sono anche i continuatori di avus (FEW 25: 1271). Sono lemmatizzati nel FEW anche avia ‘grand-mère’; avius ‘grand-père’ (1221-23) e *aviola/ *aviolus (stessi significati), con la comparsa di due etimi nella stessa unità massimale di trattamento rappresentati da maschile e femminile dello stesso nome. E ancora a proposito di marche, compiamo un piccolo salto fino ad avitinus (FEW 25: 1250), in cui troviamo la marca mlt. che implica una differenza piuttosto importante introdotta dalla refonte rispetto al resto del FEW (e al LEI), in cui il latino medievale non ha lo status di lingua-fonte e quindi di etimo (Büchi 1996: 56 e passim; Aprile 2004). Tornando a un sommario esame degli articoli, di avarus segnaleremo l’invitante quadro onomasiologico relativo alla ricchezza di denominazioni di cui gode il concetto: «il est peu de vices qui aient eu au cours des siècles des dénominations aussi diverses que l’avarice: le fichier de Wartburg compte environ 200 types lexicaux pour ‘avare’, face à la trentaine qu’offre la carte correspondante de l’ALF . . ., dont 75 figurent parmi les données d’origine inconnues» (FEW 25: 1196-97). Facciamo un cenno a casi etimologicamente più complessi relativi ai sostrati: nella rilettura di una serie di attestazioni dei dialetti alpini occidentali e frprov. la refonte della A accoglie l’interpretazione fornita da Alberto Zamboni, specialista di fitonimia della redazione del LEI, che individua nel prelat. avedone la base comune di una serie di denominazioni del verbasco al di qua e al di là delle Alpi. Un intero articolo della refonte è insolitamente tra parentesi quadre; si tratta di avellere (FEW 25: 1201-02; il caso si ripete con *axiolus 1 ‘sorte de hibou’, 1286). La storia, al di là dei contenuti specifici, è piuttosto rappresentativa dei problemi anche pratici posti dalla redazione di un vocabolario di queste dimensioni. Si tratta anche di uno dei rari casi in cui si notano apertamente problemi materiali («malheureusement les matériaux de l’article avellere sont restés à part et la refonte amplifiait la première redaction de cet article sans tenir compte de sa réfutation au tome 21») posti dall’ordinamento delle schede sotto un etimo o sotto un altro (cioè, materialmente, in un luogo fisico piuttosto che in un altro). Si riassume la questione per comodità: l’etimo risulta già a Wartburg improponibile per vari motivi (difficoltà fonetiche, assenza di corrispondenza in altri domini romanzi, assenza di attestazioni antiche) e alcune schede relative a forme simili a quelle discusse sono elencate nel vol. 21, dedicato agli etimi sconosciuti. Questo articolo tra parentesi quadre nel rifacimento della lettera A serve piuttosto da complemento al volume 21 che da articolo vero e proprio. Torniamo ad un caso classico di concorrenza tra tipi lessicali con l’articolo avena, piuttosto complesso per una serie di fattori. L’area attuale di estensione di questo tipo latino esclude il dominio occitanico (tranne i margini più settentrionali), in cui l’avena è rappresentata dai continuatori di cibata (participio sostantivato di cibare); ma non era così nel Medio Evo, come è provato dalla documentazione esibita dal FEW. La questione della scomparsa di avena dal dominio occitanico è convincentemente risolta e spiegata così: «on sait en effet que av è na et c $ bata n’étaient pas primitivement synonymes et que le sens ‘avoine’ du type occitan cibada découle du sens primitif de ‘nourriture, spécialement pour les animaux’ de ce mot, par un sens intermédiaire de ‘nourriture pour les chevaux à base d’avoine’. C’est cette extension sémantique qui, en ayant rendu cibada synonyme et concurrent des descendants de av è na, a provoqué la disparition du mot primitif en occitan, disparition cependant postérieure à la formation du dérivé avenat ‘nourriture destinée à l’homme dérivée de l’avoine’ . . . En conséquence, la coprésence dans quelques textes de continuateurs de av è na et de c $ bata reflète un stade antérieur à cette extension sémantique, dans lequel les deux mots avaient encore des sens, ou tout au moins des emplois, bien distincts» (FEW 25: 1214). 320 Besprechungen - Comptes rendus Abbiamo già menzionato diversi casi di articoli afferenti al campo semantico della parentela. Il più importante di essi è senz’altro avunculus ‘oncle maternel’ (FEW 25: 1252-70), le cui attestazioni sono interpretate in primo luogo in una macrodistinzione tra forme ereditarie (I) e forme derivate dalle prime, ma alterate da uno sviluppo fonetico spontaneo «typique notamment du langage infantin et, de ce fait, à connotation à la fois affective et/ ou respectueuse, mais qui ont néanmoins réussi ça et là à évincer le mot héréditaire» (FEW 25: 1264) (II).All’interno del primo gruppo, sono elencate le forme base sotto 1. e quelle metaforiche sotto 2. (segue una serie di distinzioni molto articolate di cui non è qui possibile dar conto in dettaglio; la struttura - a conferma della mole e della complessità del materiale da interpretare - giunge fino al livello terziario, quello rappresentato dalle lettere greche). Nell’esposizione, abbiamo volutamente tenuto per ultimo l’articolo avis tarda ‘outarde’ (FEW 25: 1246-50), che appare interessante per il galloromanzo non meno di quanto non lo sia per l’italoromanzo. Qui la storia delle due lingue si incrocia in modo suggestivo, dato che tale base continua in italiano unicamente attraverso prestiti dal francese. Per casi del genere il FEW non prevede una classificazione apposita, mentre nel LEI la promozione di queste forme allo status di etimi produce una futura specifica sezione per gli etimi galloromanzi, attualmente in preparazione 7 . Se confrontiamo il materiale del LEI (non ancora pubblicato) con quello della refonte della A nel FEW, possiamo giungere a definire esattamente la cronologia e le modalità (anche culturali) di ingresso nell’italiano dei diversi strati francesi. In generale, come ci informa il commento di Jean-Paul Chauveau, il lat. avis tarda, denominazione usata in Spagna secondo Plinio per via della pesantezza dell’otarda in volo (AndréOiseaux 42s.), è diventato *austarda, base di partenza delle forme galloromanze. Le forme iberoromanze da avetarda sono indigene, mentre quelle italoromanze, soprattutto dopo l’estinzione di avis in entrambi i domini, dipendono da quelle francesi. Il mfr. frm. otarde (Rab 1534, FEW 25: 1246b; nella forma afr. oitarde attestato alla fine sec. XIII, ViandValA 90, ib.) è entrato come prestito nell’it. otarda (in questa forma, oggi più diffusa anche se di poco seriore, attestato dal 1754, Targioni Tozzetti; nella forma ottarda, dal 1688, Redi). Un secondo strato è rappresentato dalle forme italiane come starda (Gherardini 1857), ostarda (in romanesco), o come in maschile ostardo (ante 1483, Pulci), tutte derivanti dal afr. mfr. ostarde (fine sec. XIII-inizio sec. XIV, CarChar). L’ipotesi della filiazione galloromanza è rafforzata anche attraverso il lat.mediev. della Curia durante la cattività avignonese (ostarda, 1339, Sella). Osserviamo poi che l’it. ustarda è prestito dall’apr. austarda (primo terzo sec. XIII, Rn, FEW 25: 1246b); e il lat.mediev. della Curia ci fornisce ancora un tramite interessante (austarda, 1353, CoronazioneInnocenzo VI, Sella). Un riscontro altrettanto preciso possiamo trovare per la forma bistarda, attestata nei volgarizzamenti del Moamin (1472) pubblicati da Martin Glessgen e nel Pulci: l’etimo immediato va cercato nell’afr. bistarde (1160ca., FloreaL, FEW 25: 1247b). Con riscontri così precisi, la lettura parallela del lessico francese e italiano auspicata da Pfister nella prefazione al primo volume del LEI diventa, come si vede, molto più che un auspicio ed entra nell’àmbito della piena praticabilità. 321 Besprechungen - Comptes rendus 7 Cf. M. Pfister, «Les éléments français dans le LEI», in G. Kleiber/ M. Riegel (ed.), Les formes du sens. Études de linguistique française médiévale et générale offertes à Robert Martin à l’occasion de ses 60 ans, Louvain-la-Neuve 1997: 303-11, e M. Pfister, «It. arazzo, un prestito francese in italiano», in M. Bierbach (ed.), Mélanges de linguistique françaises et romanes dédiés à la mémoire de Manfred Höfler, Paris 1997: 337-44; M. Russo, «Interferenza e rapporti tra galloromanzo e italiano: la sezione ‹Gli elementi galloromanzi del Lessico Etimologico Italiano (LEI)›», in: Lingua, cultura e intercultura: l’italiano e le altre lingue, Atti del Congresso SILFI, Copenhagen 2005 (CD- ROM). Il doppio fascicolo si chiude con i corrigenda ai vol. 24 e 25 (1311-80). Se i sempre scarsi finanziamenti per queste imprese lo consentissero, una refonte della B che la mettesse al passo con i risultati della ricerca etimologica attuale sarebbe tra i desiderata più fondati della linguistica francese e romanza. Michela Russo ★ Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IX e au XV e siècle (1880-1902), Edition électronique publiée par Claude Blum, présentée par Jean Dufournet, Paris (Champion Électronique) 2002, 1 CD-ROM und ein Benutzerhandbuch 48 p. Systemvoraussetzungen (Angaben des Herstellers): 486er oder Pentium Prozessor, 8 MB Arbeitsspeicher (empfohlen 16), CD-ROM-Laufwerk mit vierfacher Geschwindigkeit, Bildschirmauflösung 640 480 Pixel (empfohlen 800 600) bei 256 Farben, Windows NT, 95, 98, oder 2000. Preis für eine Einzelplatzlizenz 2700 € , für eine Mehrplatzlizenz mit fünf Zugängen 3375 € . Ob dieser stattlichen Preise übt sich Champion Electronique bei der Vergabe von Besprechungsexemplaren in vornehmer Zurückhaltung und bescheidet Rezensenten mit einer Demonstrations-CD-ROM mit dem Buchstaben D des Wörterbuchs sowie einer zeitlich befristeten kostenlosen Nutzung über das Internet. Ich halte demnach auch nicht das Benutzerhandbuch in Händen, das den Weg durch die verschiedenen Suchmöglichkeiten weisen könnte.Von der Startseite aus gelangt man zu der Présentation, die immerhin aus drei Sätzen und vier Fußnoten besteht, zu der Table des matières, in der man erfährt, welche Buchstaben und welche Errata in welchem Band der gedruckten Fassung zu finden sind, und schließlich zu der eigentlichen Recherche. Die Suchmaschine, die sich dahinter verbirgt, ist für die normale Volltextsuche ebenso einfach wie effektiv zu bedienen. Mit Eingabe des gewünschten Wortes erhält man dessen gesamtes Vorkommen in sämtlichen Artikeln des Wörterbuches, wahlweise mit oder ohne Complément. Nachteilig ist dabei, dass die einzelnen Artikel nicht mit den Errata verknüpft sind und auch kein Verweis auf diese gegeben wird. So findet man unter aafinance zwar den anstelle einer Definition gegebenen Hinweis «mot très-douteux qui se trouve avec le sens d’outrage dans un vers faux», man muß jedoch noch einmal unter der Rubrik Post-textes nachsuchen, um zu erfahren, dass das Wort aasmance zu lesen und der Eintrag zu streichen ist. Hier wäre eine Verknüpfung dem Benutzer sehr entgegengekommen. Es wäre natürlich sehr schön gewesen, hätte man im Rahmen dieser elektronischen Version etwas über die oftmals kryptischen Quellenangaben des Wörterbuches erfahren. Nicht jeder Gdf-Benutzer weiß, dass sich hinter dem lateinischen Titel «De Monacho in flumine periclitato» CoincyI42 1 verbirgt. Nun erfährt man über die Volltextsuche, dass Gdf aus diesem Stück 46 Belege zitiert, bei der Autorensuche unter Gautier de Coincy, den Gdf laut dieser Liste 2315 mal zitiert 2 , fehlen sie naturgemäß, da die Informationen rein mechanisch erschlossen sind. Von den 65 Belegen aus «Ste. Leocade» (= CoincyI11) sind nur die 35 ihrem Autor zugeordnet, bei denen in der Quellenangabe dessen Name auftaucht. Geht man nicht von der Autorenliste aus, sondern direkt über die Suchmaschine, so erhält man 322 Besprechungen - Comptes rendus 1 Die hier verwendeten Sigel sind die des DEAF, die elektronische Bibliographie ist auf dem jeweils neuesten Stand gratis einzusehen unter www.deaf-page.de. 2 Tatsächlich enthält das Wörterbuch über 2800 Coincy-Belege, cf. T. Matsumura, ActesMfr 10 , p. 129. unter «Coincy» lediglich sechs Belege präsentiert, der Suchbegriff «Gautier de Coincy» erweist sich sogar als komplette Fehlanzeige, und nur über die Graphie «Coinci» erhält man die volle Trefferzahl. Es empfiehlt sich also, zunächst von der Autorenliste auszugehen. Diese ist nun mit nur 739 Autoren allerdings äußerst unvollständig. Dass, wie gesehen, Werktitel nicht ihren Autoren zugeordnet sind, ist das eine, dass viele Autoren erst gar nicht in die Liste aufgenommen sind, das andere. Wiederum ein Beispiel nur: Die Liste kennt sieben Gautiers (d’Arras, d’Epinal, de Belleperche, de Coinci, de Dargis, de Metz, Le Long [= Le Leu]), das Wörterbuch zitiert jedoch mindestens acht weitere: maistre Gautier, Autor der Somme, Gautier d’Argies (= de Dargis), Gautier d’Aupas, Gautier (= Walter) de Biblesworth (sub subiloun), Gautier le Breton und Gautier Map, sowie als modernere Autoren René Gautier und Théophile Gautier. Unter den Principes d’édition, die über ein kleines Fenster auf der Startseite anzuklicken sind, wird man über den «travail scientifique et technique important» unterrichtet, der unternommen wurde, um die Autoren zu identifizieren. Beispiel: «F. Godefroy désigne par la même abréviation ‹GAUT.› Gautier d’Arras et Gautier de Dargis. Résoudre ce problème a demandé des milliers de balisages différentiels consistant à rattacher, à chacune de ses apparitions, telle abréviation à l’un ou à l’autre des noms auquel elle renvoie.» Wenn hier tatsächlich Arbeit in irgendwelche Verknüpfungen investiert wurde, war sie auf jeden Fall nicht von Erfolg gekrönt. «Gautier d’Arras» wird lediglich 29 mal als Autor identifiziert, «Gaut.» 536 mal, wobei sich von den ersten 100 Belegen aus der Liste allein 69 auf Gautier d’Arras beziehen. «Marie de France» wird neunmal als Autorin ausgewiesen, die schlichte «Marie» 1155 mal, wobei mit Sicherheit über 90 Prozent dieser Belege gleichfalls Marie de France zuzuordnen sind. Man mag dem Rezensenten nachsehen, dass ihm über diesen Ergebnissen die Motivation weiterzuzählen abhanden gekommen ist. Beim Durchblättern der Autorenliste lernt man Überraschendes kennen. So taucht da «Grégoire I er le Grand» als Autor auf, viele Vertreter des 19. Jahrhunderts sind zu finden, aber der eigenartigste der Autoren ist ein gewisser «Av.», der der Zeitangabe «av. 1235» entsprungen ist. Hier kommt mir das Urteil eines prominenten germanistischen Kollegen in den Sinn, der in einer vergleichbaren Rezension meinte: «Ich will einmal sagen, was das ist: eine Verarschung des Benutzers und auf keinen Fall in irgendeinem Sinne praktisch» 3 . Bekanntermaßen führte ein fehlendes kohärentes Verweissystem im Gdf dazu, dass ein und derselbe Text im Wörterbuch unterschiedlich bezeichnet wurde, wenn auch teilweise nur mit kleinen Abweichungen. Was das für die elektronische Version bedeutet, sei wiederum an nur einem Beispiel ausgeführt. Interessehalber möchte ich alle Belege versammelt haben, die Gdf aus der Image du monde zitiert. Die Eingabe lediglich von «Image du monde» liefert 90 Belege. Nun bin ich als Benutzer gefordert, der Vollständigkeit der Belege durch alle möglichen Varianten in kombinierter Suche näher zu kommen. Die von mir verwendeten Suchbegriffe mit der jeweiligen Gesamtzahl der Belege: «Im. du monde» (133), «Ymage du monde» (193), «Ym. du monde» (289), «Creation du monde» (296), «Creat. du monde» (299), «Mappemonde» (306), «Gaut. de Mes» (316), «Gauth. de Mes» (318), «Gautier de Mes» (323). Von diesen Belegen sind die neun zu streichen, bei denen der Suchbegriff nicht als Titel, sondern in einem zitierten Kontext vorkommt. Neun Suchvorgänge für einen Arbeitsschritt - da kann von durchdachter Verknüpfung auf jeden Fall nicht die Rede sein. Die Belege, die man nun schließlich erhalten hat, bieten verständlicherweise die gleichen Fehler, die das gedruckte Wörterbuch schon enthielt (H Montp. 347 l. H Montp. 437 unter adoucier und recort 2, der Artikel avier 2 ist zu streichen: l’avier l. 323 Besprechungen - Comptes rendus 3 H.-E. Wiegand, «Neuartige Mogelpackungen: Gute Printwörterbücher und dazu miserable CD-ROM-Versionen. Diskutiert am Beispiel des ‹Lexikons der Infektionskrankheiten des Menschen›», in: Lexikographica 14 (1998): 239-53, Zitat p. 251. la mer [= ImMondOct 1 C 0 3777], Rom. 22 l. Rom. 21 unter avancier). Daneben finden sich aber auch neue Fehler: unter aquaire 1 liest man jetzt Montp. H 137 statt richtig 437; unter maleurté stand in Gdf 5,118a ein Beleg mit dem Verweis «Id., ib., Richel. 1553, f°163v°» [= ImMondeOct 1 C 0 91] unter einem Beleg aus dem Rosenroman (er hätte vier Zitate weiter oben stehen müssen). Daraus wurde nun «Gauthier de Mes, Rose, Richel. 1553». Am meisten wundert man sich natürlich, den Beleg für stature aus GdfC 10,713b nicht zu finden. Sucht man unter dem Wort, so erklärt sich das Fehlen dadurch, dass statt des Titels «Creat. du monde» der Druckfassung nun ein vertipptes «Cret. du monde» zu lesen ist, welches von der Suchmaschine verständlicherweise nicht gefunden werden konnte. Weitere Fehler - und die Liste ließe sich beträchtlich verlängern: unter boutement ist aus dem boutemens der Hs. Montpellier ein boulemens geworden; aus dem «Rom. de Ham» in Gdf 2,602a unter desjoer wurde ein «Rom. de Hom»; usw. Fazit: Mit dem elektronischen Gdf besitzen wir eine nette Spielwiese, deren Benutzung je nach gewünschtem Ziel nicht ganz unproblematisch ist. Ersetzt ist die gedruckte Version dadurch in keiner Weise, da man sie zur Sicherheit immer mitbenutzen muß, um nicht neuen Fehlern aufzusitzen. Wer sich vorstellen kann, Interesse an der Spielwiese zu entwickeln, dem sei empfohlen, vor dem Kauf der CD-ROM für 156 bzw. 169 € erst einmal ein Jahresabonnement für die Internet-Version zu erstehen. Wer jedoch kein eigenes Exemplar des Gdf zu Hause hat und damit zufrieden ist, ihn einfach am Bildschirm benutzen zu können, der sei an die Internet-Adresse www.gallica.bnf.fr verwiesen, wo man das gesamte Wörterbuch kostenlos als Image-Datei zur Verfügung hat. Thomas Städtler ★ Frédéric Godefroy. Actes du X e Colloque international sur le moyen français, organisé à Metz du 12 au 14 juin 2002 par le Centre «Michel Baude, littérature et spiritualité» et par l’ATILF (UMR 7118). Textes réunis et présentés par Frédéric Duval, Paris (École des Chartes) 2003, 455 p. Eine Tagung 105 Jahre nach dem Tod von Frédéric Godefroy und exakt 100 Jahre nach der Fertigstellung seines Wörterbuches gerät schnell in den Verdacht, allein der Kommemoration zu dienen. Genau das war aber nicht intendiert. F. Duval, der Herausgeber der Akten, lässt hieran keinen Zweifel: «Le sujet du colloque ne doit pas tromper. Ce centenaire n’avait pas pour objectif de rendre justice à Godefroy et d’honorer sa mémoire d’un regard nostalgique vers le passé. Il n’aura servi à rien s’il ne permet pas de considérer d’un œil neuf ce dictionnaire et s’il ne modifie pas nos réflexes à son égard» (17). Er geht sogar noch einen Schritt weiter: «Consacrer un colloque à un dictionnaire âgé d’un siècle, ce n’est pas regarder derrière nous, mais préparer l’avenir . . . » (11). Das Hauptinteresse der Veranstaltung lag also in der Absicht begründet, mit dem Blick auf das Wörterbuch von Godefroy die Weichen zu stellen für die Zukunft der französischen Lexikographie. Dies zu äußern, und dazu noch in einer Publikation der einflussreichen École des Chartes, beeindruckt in Zeiten, in denen Wirtschaft, Politik und Wissenschaft modernistisch nur noch in kurzen Zeitintervallen denken. Dass man aber auch im 21. Jahrhundert etwas von einem Wörterbuch des 19. Jahrhunderts lernen kann, belegen die 21 im Tagungsband versammelten Aufsätze. Sie wurden auf die drei Sektionen L’homme et l’érudit (25-74), Le Dictionnaire, méthodes et sources (77- 294) und Postérités du Dictionnaire (297-408) verteilt. Sehen wir uns kurz die einzelnen Beiträge an: F. Duval zeigt in seinem «Parcours bio-bibliographique» (25-42), wie viele Facetten das Werk Godefroys aufweist. Godefroys Name steht nicht nur für das Wörterbuch, sondern 324 Besprechungen - Comptes rendus auch für zahlreiche pädagogische Schriften und Schulbücher wie etwa Grammatiken und Literaturgeschichten. Seine Beschäftigung mit der Literatur mündete in einer Literaturgeschichte, der Histoire de la littérature française, depuis le XVI e siècle jusqu’à nos jours.Außerdem beschreibt Duval die Vor- und die Entstehungsgeschichte des Godefroy und andere, nicht realisierte lexikographische Projekte Godefroys. In ihrem Aufsatz «Frédéric Godefroy, historien de la littérature» (43-57) beschäftigt sich S. Hériché-Pradeau mit der zweiten Auflage in 10 Bänden der Histoire de la littérature française, depuis le XVI e siècle jusqu’à nos jours, Paris 1878-81, einem «livre fantôme que les ouvrages de référence modernes ne répertorient plus» (43). Sie beschreibt die Konzeption dieser Literaturgeschichte, die Auswahl der ausgewählten Stücke zum Zwecke der études de style und belegt, wie sehr Godefroy die Rezeption der zitierten Werke am Herzen lag. Seine Position war dabei die eines «rigoureux moraliste»: «Le respect de la morale chrétienne intervient souvent comme ultime critère de jugement» (52). Diese christliche Moral schloss schon im 19. Jahrhundert nicht aus, ein glühender Patriot und Revanchist zu sein, wie die Autorin zeigt (54-55). Als maßgeblichen Grund, dass aus Godefroys Literaturgeschichte ein «livre fantôme» geworden ist, führt sie die Unvereinbarkeit der critique laïque der republikanischen Universität mit der critique catholique von Godefroy an (56). Die erste Sektion, L’homme et l’érudit, wird abgeschlossen mit F. Vielliards «Frédéric Godefroy et les institutions philologiques françaises. La réception du Dictionnaire» (57-74). Nach einem kurzen Überblick über die institutionell getragenen lexikographischen Projekte der 50er Jahre des 19. Jahrhunderts zeigt sie, welchen Anfechtungen Godefroy, ein nicht aus einer institution philologique hervorgegangener Autodidakt, ausgesetzt war und wie wenig ihm seine tiefe Ergebenheit gegenüber Gaston Paris und Paul Meyer eingebracht hat. Am Ende des Beitrages finden sich vier Briefe von Paul Meyer und Gaston Paris bezüglich eines von Hachette geplanten Wörterbuchs der französischen Sprache des Mittelalters; Quellen, die belegen, dass das Scheitern dieses Projektes wahrscheinlich dazu führte, dass E. Littré Godefroy zu seinem Wörterbuch ermutigte (64). Die zweite Sektion, Le Dictionnaire, méthodes et sources, beginnt mit einem Beitrag aus der Feder von G. Veysseyre mit dem Titel «L’atelier du lexicographe. Les méthodes de Godefroy» (77-92). Hier erfährt man, dass Godefroy 29(! ) Jahre Belege gesammelt hatte, bevor er das erste Faszikel seines Wörterbuches publizierte und dass eine Reihe von Mitarbeitern ihn bei der Materialsammlung unterstützten 1 . Frau Veysseyre geht auch der Frage nach, wieso Godefroy auch dann Folioangaben zu einem Text nach einer Handschrift gibt, wenn der Beleg aus einer Edition stammt. Nicht sehr überzeugend ist jedoch ihr Schluss: «Godefroy renvoie donc indifféremment au manuscrit ou à l’édition, désinvolture toute médiévale vis-à-vis des références, qui permet mal de déterminer ses sources exactes» (81). Interessant ist der Vergleich des Spécimen, einer Probelieferung, die zwischen 1872 und 1878 entstanden sein muss, mit der tatsächlich publizierten Fassung. So verzichtete Godefroy in der endgültigen Fassung völlig auf eine explizite Etymologie, die für immerhin 38 % der Einträge im Spécimen noch vorhanden war. Andere untersuchte Details betreffen die Struktur der Artikel, die Lemmatisierung, die Auswahl der graphischen Varianten und die Glossen. Frau Veysseyre schließt: «Celui-ci [Gdf.] est incontestablement l’un des monuments les plus importants de la lexicographie du XIX e siècle. Une entreprise comme celle du DEAF comblera à n’en pas douter les imperfections de Gdf . . . » (92). 325 Besprechungen - Comptes rendus 1 So stammen die den Gdf.-Nutzern altbekannten Belege aus den Archives de Tournai von Pierre Maquest, der eine große Anzahl penibel verzeichneter Belege an Godefroy geliefert hatte (cf. auch F. Möhren, TraLiLi. 26 (1988): 175 N3: Edouard Leroux und weitere Helfer). Diese Zusammenarbeit erinnert an die Anfänge des OED, in denen Dr. W. C. Minor, Insasse der Irrenanstalt Broadmoor, tausende von Belegen an den Herausgeber James Murray schickte. I. Turcan betitelt ihren Beitrag folgendermaßen: «Ambulations et déambulations philologiques dans Godefroy. Discours étymologique ou étymologisant et sources bibliographiques» (93-111). Sie zeigt, dass sich im Wörterbuch Etymologien finden, auch wenn sich Godefroy selbst im Band 6 davon distanziert hatte 2 . Sie belegt darüber hinaus, welche Anleihen Godefroy in anderen Wörterbüchern genommen hatte und schließt mit der Feststellung, dass die Fehler, die von Godefroy gemacht wurden, heute nuancierter beurteilt werden müssen «face à l’envergure de la masse documentaire ainsi constituée dans un dictionnaire qui, appartenant au vaste ensemble des dictionnaires anciens, offre un extraordinaire chantier d’études métalexicographiques aux nouvelles générations de chercheurs . . . » (111). C. Buridant analysiert in seinem Artikel «Unica et mots-fantômes dans le Godefroy. Réflexions et propositions» (113-28) Wörter, die nur einmal in Gdf. belegt sind. Seiner Meinung nach ist die Wahrscheinlichkeit hoch, dass Unica falsche Lesarten darstellen. Außerdem präsentiert er eine Art Typologie für die Entstehung dieser Fehler. Sein Artikel endet mit zwei bedenkenswerten Vorschlägen. Zum einen fordert er ein Supplement zu Godefroy, das diese Unica erklärt, zum anderen regt er die Schaffung einer Webseite an, die als Diskussionsforum für Problemfälle dienen soll 3 . Für seinen Artikel «La Vie des Pères et Gautier de Coincy dans Godefroy» (129-41) hat T. Matsumura ein weiteres Mal die 10 Bände des Godefroy gelesen. Er zeigt, dass bei einigen der 3700 von ihm isolierten Belege Fehler bei der Quellenangabe (sei es bei der Referenz der Handschrift oder bei der Textidentifikation) vorkamen, die in späteren Wörterbüchern tradiert wurden. Gleichzeitig belegt er, dass die Methode Godefroys, einzelne Handschriften genau zu exzerpieren, den Lexikographen des 21. Jahrhunderts wichtige Materialien in Form von graphisch interessanten Formen und außergewöhnlichen Bedeutungen an die Hand gibt. Häufig fehlen diese Einträge nämlich in den Glossaren der entsprechenden Editionen. Die vollständige, im Band nicht publizierte Konkordanz hat Matsumura dem DEAF zur Verfügung gestellt; sie ist ein wichtiges Hilfsmittel bei der täglichen Wörterbucharbeit. M. Plouzeau versucht in ihrem Beitrag «À propos de Godefroy et de Jourdain de Blaye» (143-57) anhand von ca. 1000 Zeilen herauszuarbeiten, mit welcher Methode Godefroy Texte exzerpierte. Sie zeigt, wie ökonomisch Godefroy mit seinen Belegen umgegangen ist.Von 450 von ihr als interessant erachteten Belegen aus dem Textabschnitt finden sich nur 21 im Wörterbuch. Die Frage nach der Methode musste vor diesem Hintergrund unbeantwortet bleiben. G. Roussineau analysiert in seinem Aufsatz «Perceforest dans La Curne et Godefroy» (159-74) die Qualität ausgewählter Belege und ihre Definitionen in La Curne und veranschaulicht, wie Godefroy Daten aus diesem Wörterbuch in sein eigenes integriert hat. Bemerkenswert ist Roussineaus Aussage: «Pour ma part, au terme de cette étude, je dirais que sa consultation [die von La Curne] n’est pas seulement intéressante. Elle paraît indispensable pour qui étudie le lexique du moyen français» (174). D. Trotter belegt in seinem Beitrag «Godefroy et les archives: des attestations trompeuses? » (175-90) dieVielfalt archivalischer Belege in Godefroy.Allein im Band 1 konnte er 2478 Zitate aus Archivmaterial ausfindig machen, die er nach archives départementales, archives municipales, archives étrangères ou non identifiées und den Archives nationales kategorisierte. Zudem analysiert er die geographische Verteilung. Er kommt zu dem Schluss, dass die Re- 326 Besprechungen - Comptes rendus 2 «Nous avons resisté à la tentation de donner des étymologies, parce que nous en connaissions tous les dangers» Gdf. 6, vi b. 3 Eine solche Seite könnte eventuell im ATILF eingerichtet werden; dort ist eine Seite bezüglich der FEW-Korrekturen geplant. gionen ungleichmäßig in Godefroy vertreten sind, dass aber gleichzeitig die verzeichneten Belege durchaus ein repräsentatives Bild der französischen Sprache des Mittelalters abgeben. Das Aufnehmen von Sprachmaterial aus Archiven macht aus Godefroy ein unersetzliches Werkzeug der französischen Lexikographie, auch wenn die Belege im einzelnen kontrolliert werden müssen (so gehandhabt in der Überarbeitung des FEW und im DEAF). Mit der «Bibliographie des sources de Frédéric Godefroy» (191-206) beschäftigt sich J.-L. Ringenbach. Sein Ziel ist es, eine möglichst vollständige Bibliographie der von Godefroy zitierten Quellen zu erarbeiten, wobei neben der eigentlichen Identifikation fehlerhafte Textangaben ein weiteres Problem darstellen. Er gibt einige prototypische Zettel für einen Fichier der Werke vor 1500, auf denen die zitierten Werke nach Godefroy-Abkürzungen, dem DEAF-Sigel, den Abkürzungen des DMF und der entsprechenden Nummer in Boss 2 zu finden sind. Ich denke, alle an französischer Lexikographie Interessierten wünschen ihm dabei viel Erfolg 4 . Der längste Aufsatz im Band stammt aus der Feder von T. Städtler. Er beschäftigt sich mit den «Mots astérisqués du Lexique de Godefroy» (207-78). Dieser Beitrag ist in mehrfacher Hinsicht verdienstvoll. Erstens rückt er den für die Identifizierung von unbelegtem Material der Lexikographie (besonders im FEW) überaus wichtigen Lexique wieder in das Blickfeld der Wissenschaftsgemeinde. Dieses Werk verzeichnet im Prinzip alle Wörter des Godefroy Band 1-8 ohne Berücksichtigung des Complément und gibt Definitionen, aber keine Belege. Es fehlen die Wörter, für die in Godefroy keine Bedeutung gegeben wurde. Außerdem finden sich dort mehr als 1250 Wörter, die im eigentlichen Wörterbuch fehlen. Diese Addenda sind mit einem Asterisk ausgezeichnet. Zweitens gelingt es Städtler für ca. 75 % dieser Wörter die Quellen zu identifizieren. Drittens können mithilfe dieser Liste Fehler in den Wörterbüchern ausgemerzt werden, die die Materialien des Lexique unkritisch integriert hatten. Eine Nutzung der Materialien des Godefroy und des Lexique ist ohne Konsultation dieses Artikels nachgerade ausgeschlossen. Wissenschaftspolitische Anklänge finden sich schon im Titel zu F. Möhrens Beitrag «Le Godefroy, une source encore valable au XXI e siècle? » (279-94). So stellt er bezüglich der Beschäftigung mit unseren wissenschaftlichen Vorgängern die Frage: «Est-ce pour mieux connaître ce que nous sommes sur le point de mettre aux ordures de l’histoire? ». Optimistisch verneint er diese Frage und geht davon aus, dass man sich im konkreten Fall mit Godefroy beschäftigt, um etwas von ihm zu lernen. Indem er die negativen Urteile über Godefroy der letzten 100 Jahre falsifiziert, rückt er ihn wieder in das Zentrum der Lexikographie des Alt- und Mittelfranzösischen. Möhren umreißt in metalexikographischer Analyse verschiedene Problemfelder wie Chronologie, regionale Markierung, Quellen, etc. Er kommt zu folgendem Schluss: «un glossaire n’est pas un dictionnaire et mille glossaires ne font toujours pas un dictionnaire. De plus, un travail lexicographique qui n’intègre pas la tradition lexicographique et lexicologique est inefficace et constitue une déperdition de fonds. C’est dans cette perspective que Gdf garde toute sa valeur» (294). Die dritte Sektion, Postérités du Dictionnaire, wird eröffnet von G. Roques mit einem Artikel, der «Godefroy et les autres» (298-321) betitelt ist. Nach einem kurzen Überblick über einige (Fehl-)Urteile verschiedener Forscher bezüglich der Qualität von Godefroy belegt Roques, wie dort Materialien aus dem Glossar von Roquefort integriert wurden. Er zeigt anhand der Analyse der Artikel bargaigne und bargaignier und eines Abgleichs der Materialien mit TL, FEW, AND und DMF, dass Godefroy auch heute noch ein wichtiges Arbeitsinstrument für die Lexikographie des mittelalterlichen Französisch ist. 327 Besprechungen - Comptes rendus 4 Bis dahin tut die DEAF-Bibliographie gute Dienste (frei und kostenlos unter www.deafpage.de). J.-P. Chauveau, der jetzige Leiter des FEW, interessiert sich in seinem Beitrag «L’utilisation du Dictionnaire de F. Godefroy dans le FEW» (323-44) dafür, auf welche Art die Daten Godefroys im FEW integriert wurden. Er beschreibt im Detail, wie diese Übernahme funktionierte. Gleichzeitig weist er nach, warum ein Teil der Informationen im FEW fehlen, zeigt aber andererseits, dass das FEW auch hilft, den Godefroy zu vervollständigen. Erwähnenswert ist sein wichtiger Hinweis, dass als Basis für Wartburg der Lexique diente, der, wie schon erwähnt, nicht alle Einträge des Wörterbuches selbst aufführte (cf. auch DEAF- BiblEl zu GdfLex). Ein wenig aus der Reihe fällt der Aufsatz von L. Rodriguez mit dem Titel «Le rôle du Godefroy dans la description du français du Canada. Identification de formes lexicales et de traits morphologiques de moyen français dans un corpus franco-manitobain de la fin du XX e siècle» (345-58). Sie versucht zu erklären, welch wichtige Funktion dem Godefroy zufällt bei der Beschreibung ihres franko-kanadischen Korpus. Wahrscheinlich ist die Benutzung des FEW für ihre Fragestellung hilfreicher. Als Historiker äußert sich P. Contamine. Sein Artikel «Le dictionnaire de Frédéric Godefroy: le point de vue de l’historien» (359-70) belegt, wie ein Historiker bei der Analyse von Textzeugen mit Wortmaterial konfrontiert wird, das er nur mithilfe von Wörterbüchern klären kann. Außerdem zeigt er exemplarisch am Wortfeld des Feudalwesens, dass Godefroy eine wichtige Funktion für historisch angelegte Studien haben kann. Definitiv in das 21. Jahrhundert führt der Beitrag von M.-D. Gleßgen: «L’élaboration philologique et l’étude lexicologique des plus anciens documents linguistiques de la France à l’aide de l’informatique» (371-86). Er beschreibt sein interessantes Projekt der Edition von 290 lothringischen Urkunden des 13. Jahrhunderts, die elektronisch erfasst und mit modernen Werkzeugen der Informatik linguistisch analysiert werden sollen. In Bezug auf den Godefroy definiert Gleßgen folgendermaßen das Ziel des Projektes: «Il [= sein Projekt] n’en élargira pas fortement la nomenclature, sauf pour le volet onomastique [der im Gdf freilich ausgeklammert ist]; mais il enrichira l’utilisation du Dictionnaire de l’ancienne langue et permettra une véritable contextualisation des mots dans leur usage, dans leur entourage syntagmatique et dans leur trajectoire pragmatique». P. Kunstmann und A. Stein präsentieren in ihrem Artikel «Le Godefroy comme source pour un dictionnaire électronique des formes graphiques occurrentes» (387-92) die Methode einer lemmatisierten Erfassung der Graphien Godefroys. Diese sollen zusammen mit dem von Dees entworfenen «Korpus von Amsterdam» (i. e. ein elektronisches Korpus alt- und mittelfranzösischer Texte, deren Wortschatz morphologisch analysiert ist) in eine Lemma-Datenbank einfließen. Dass das hochgesteckte Ziel, «établir un important fichier lexicologique, précieux pour décrire le vocabulaire de l’ancienne langue (ancien français d’abord) dans sa diversité par région, époque, forme littéraire», erreicht werden kann, nämlich die Materialien durch ihre Integration ins Wörterbuch und in die Grammatik fruchtbar werden zu lassen, bleibt zu wünschen. Unter dem Titel «Quelle postérité électronique pour le Godefroy» (393-403) definieren R. Martin und G. Souvay die Mindestanforderungen an ein digitalisiertes Wörterbuch, wobei sie zu diesem Zeitpunkt noch keine Kenntnis von der CD-Fassung des Godefroy durch Champion hatten. (Dass diese Fassung eben diesen Anforderungen nicht entspricht, belegt T. Matsumura im abschließenden Artikel, cf. infra.) Anschließend stellen Martin und Souvay den DMF vor, der Godefroy für den Bereich des Mittelfranzösischen komplettieren wird. Der abschließende Beitrag von T. Matsumura bespricht kurz die elektronische Fassung des Godefroy, die von Champion publiziert wurde. Die harte Kritik von F. Duval in seiner Présentation: «Volontairement coupée de la communauté scientifique, il était inévitable que la numérisation aboutît à un résultat peu convaincant. Certes, les visées ‹marketing› ne sont 328 Besprechungen - Comptes rendus toujours pas compatibles avec l’exigence scientifique . . . » (18) wird von Matsumura im Einzelnen erarbeitet. Aufschlussreich ist sein resümierender Satz: «Seuls les lecteurs expérimentés de Gdf. en version papier pourront éviter les pièges tendus par la version numérisée et exploiter efficacement les données qu’elle nous offre» (408) 5 . Hier zeigt sich, dass Fortschritt durchaus auch Rückschritt bedeuten kann, vor allem dann, wenn Wissenschaft dem kurzfristig zu erzielenden monetären Gewinn (wenn er denn - bei der Qualität - zu erzielen war) geopfert wird. Abgeschlossen wird der Band durch das «Inventaire du fonds Frédéric Godefroy et de l’Institut catholique de Paris» (411-35) von F. Duval und G. Veysseyre, durch die Bibliographie der Werke von Godefroy von F. Duval (437-47) und einen Index verborum (449- 52). Das Fazit ist schnell gezogen: Alle, die sich für historische französische Lexikographie und Lexikologie interessieren, müssen F. Duval und den Beiträgern dankbar sein. Dieser Band rehabilitiert den Menschen Godefroy als Wissenschaftler und auch sein Wörterbuch. Im Bereich des mittelalterlichen Französisch ohne den Dictionnaire zu arbeiten wird auch in Zukunft unmöglich sein 6 . Und dieser Tagungsband sollte jetzt neben jedem Godefroy-Exemplar stehen. Stephen Dörr ★ Pierre Nobel (ed.), Variations linguistiques. Koinè, dialectes, français régionaux, Besançon (Presses Universitaires de Franche-Comté)/ Le Kremlin-Bicêtre (Les Belles Lettres) 2003, 192 p. (Journées d’étude du programme pluriformation: Formes, Langages et identités dans les sociétés multiculturelles 1 = Collection «Littéraire») Vorliegender, aus einer Tagung an der Universität Besançon hervorgegangener Sammelband umfasst elf Beiträge, die dialektalen und regiolektalen Phänomenen gewidmet sind. Die Perspektive ist dabei sowohl auf die Gegenwartssprache wie auf ältere Sprachstufen gerichtet, Objektsprache ist vorrangig das Französische (9), je einmal vertreten sind Italienisch und Neugriechisch. Zu den romanistischen Aufsätzen im Einzelnen. Nach einer kurzen Einführung von P. Nobel (3-4) sind die ersten vier Beiträge mittelalterlichen Sprachdokumenten gewidmet. Y. Greub (15-24) präsentiert einige Resultate seiner inzwischen erschienenen Dissertation 1 , deren Objekt die Analyse der Regionalismen in einem Korpus von 65 mittelalterlichen Farcen ist. Zunächst werden aus vorrangig methodischer Warte die Prinzipien der Lokalisierung der Regionalismen und der Texte erläutert; anschließend werden zentrale Ergebnisse vorgestellt, die vor allem in der Ermittlung geographisch zusammenhängender Großzonen der Verbreitung von Regionalismen bestehen, aber auch belegen, dass es sich vornehmlich um semantische Phänomene handelt. Im Anschluss betrachtet G. Roques (25- 31) die lexikalischen Regionalismen im Fabliau Le Vilain de Bailluel. Nach Ausführungen zum Toponym Bailluel sind es neun im Pikardischen und anderen Zonen beheimatete Re- 329 Besprechungen - Comptes rendus 5 Cf. die ausführliche Besprechung Matsumuras in RLiR 67 (2003): 265-70. 6 Noch im Jahr 2003 findet sich in der Bibliographie von F. Laurent (ed.), Guillaume de Berneville, unter der Rubrik Langue-Dictionnaires nur das AND , der TL und das FEW . 1 Les régionalismes lexicaux du moyen français et la formation des français régionaux: d’après l’exemple d’un corpus de farces (1450-1550), Phil.Diss., 2 vol., Neuchâtel 2002; Les mots régionaux dans les farces françaises. Étude lexicologique sur le Recueil Tissier (1450-1550), Strasbourg 2003. gionalismen, die beschrieben und in ihrer Bedeutung für die Ermittlung des zentralen Manuskripts des Werkes gedeutet werden. Eine spezifische Varietät des Altfranzösischen macht P. Nobel (33-52) zum Objekt seines Beitrages, das im Kreuzfahrerstaat Jerusalem gesprochene Französisch. Auf der Grundlage von Bibelübersetzungen des 13. Jh. arbeitet der Autor Spezifika des dortigen Französischen heraus. Aus lexikalischer Perspektive sind dies Entlehnungen aus dem Okzitanischen und Arabischen, wohingegen Graphie und Morphologie der analysierten Dokumente dem binnenfranzösischen Sprachgebrauch entsprechen, mit diversen regionalen Einflüssen. Nur wenige Sprachelemente sind typisch für den lokalen Gebrauch, darunter insbesondere die Pluralform zeaus für yeux sowie das im Altfranzösischen seltene Adverb queinces ‘c’est-à-dire’ (bzw. die Konjunktion queinces que). Der einzige italienische Beitrag stammt von C. Pignatelli (53-94), die zwei lateinisch-italienische Glossare des 14. Jh. aus Arezzo analysiert. Nach einer allgemeinen, Struktur und Quellen vorstellenden Präsentation dieser Werke, folgt eine umfängliche sprachliche Analyse, die vornehmlich auf lexikalische Fragestellungen eingeht, nämlich die Frage nach der Klassifikation der lateinischen Neologismen der beiden Texte, aber auch Probleme der Graphie und der morphologischen Adaptation volkssprachlicher Elemente behandelt. Es folgt eine Untersuchung der lexikographischen Behandlung der in den Glossaren aufgenommenen Lemmata, die unter anderem den Gebrauch des Lateins und die Übersetzung der lateinischen «Neologismen» sowie die Strategien der volkssprachlichen Paraphrasierungen und generell der Charakteristika der Volkssprache in den Glossaren darstellt, bevor abschließend die Herkunft dieser «Neologismen» systematisiert wird. Der Übergang zu Problemstellungen der neufranzösischen Diatopie, bei denen in Anbetracht des Tagungsortes nicht verwunderlich ist, dass die Franche-Comté besonders gut vertreten ist, wird durch J.- F. P. Bonnot (95-110) geleistet, der allgemeine Ausführungen zum Verhältnis von Norm und Regiolekt im normativen Diskurs des 17. und 18. Jh. trifft und hierbei auf die Rolle regiolektaler Sprachelemente bei den Puristen der Epoche z. B. in Bezug auf Aussprachephänomene abhebt. Einen methodologisch orientierten Forschungsüberblick steuert H. Madec (111-27) bei, der, differenziert nach Arbeiten zum «patois francisé» (also zu den Dialekten vor 1914) und zum «français patoisé» (also zu den Regiolekten nach dem ersten Weltkrieg), selektive methodische Aspekte diskutiert und unter anderem einschlägige Regionalismensammlungen wie Beauquier 1881 oder Colin 1993 vorstellt. Nach einer knappen Präsentation des von ihm edierten Dictionnaire des régionalismes de France (2001) betrachtet P. Rézeau (129-36) drei spezifisch freigrafschaftliche Regionalismen näher, cancoillotte, tartiflette und boîte chaude. Mit M. Francard/ G. Geron/ R. Wilmet (137-50) kommen Mitarbeiter der mit der Erforschung des Französischen in Belgien befassten Gruppe Valibel zu Wort. Nach der Diskussion genereller Probleme der lexikographischen Inventarisierung von Regionalismen hinsichtlich der Referenz auf standardfranzösische Wörterbücher und der Repräsentativität der Materialselektion werden die Erstellung des Inventars für das Forschungsprojekt Dictionnaire du français en Belgique sowie daran anschließend die Problematik des Begriffs «Belgizismus» diskutiert. An das Ende des Bandes sind zwei der außereuropäischen Frankophonie gewidmete Aufsätze gesetzt worden. A. Queffélec (151- 64) liefert einen summarischen Abriss der lexikalischen Kreativität im Französischen Afrikas, der Phänomene der Wortbildung (Kürzungsformen und Derivate auf der Basis von Wortkürzungen) und des Bedeutungswandels (Metaphern etc.) vorstellt. Weiter holt C. Frey (165-90) aus, der angesichts der oftmals in größeren Zonen der afrikanischen Frankophonie beheimateten lexikalischen Spezifika die Dialektik von zentripetalen und zentrifugalen Kräften untersucht. Mit zahlreichen Belegen werden nationale und regionale Identitäten ebenso wie divergente Adstrate als Faktoren für die Herausbildung individuierender Sprachmerkmale benannt, wohingegen die gemeinsame Zugehörigkeit zur Frankophonie, Phänomene des Sprach- und Kulturkontakts sowie der Einfluss der Stan- 330 Besprechungen - Comptes rendus dardvarietät z. B. in der Wortbildung als universalisierende Elemente hervorgehoben werden. Der Autor betont auf dieser Basis die komplexe Relation von sprachlicher Variation und Identität. Es bleibt abschließend festzuhalten, dass ein Großteil der Arbeiten recht allgemeiner Natur ist und somit nur in begrenztem Maße wirklich Neues bieten kann. Nicht selten stehen Forschungsberichte und die resümierende Darstellung von Generalitäten im Vordergrund. Belangreicher sind daher einige der an den Beginn des Sammelbandes plazierten Beiträge zu mittelalterlichen Sprachstufen. Eine Anschaffung des Buches rentiert sich letztlich auf dem Hintergrund seines eingeschränkten Neuigkeitswertes nur bei ausgeprägtem Spezialinteresse im Bereich diatopischer Variation. Joachim Lengert ★ Michel Roché, La variation non flexionnelle du genre des noms. Diachronie, diatopie, diastratie, Toulouse (Cahiers d’Études Romanes) 1997, 456p. Das Anliegen der Arbeit ist «d’examiner d’une façon systématique la question de la variation non flexionnelle du genre des noms» (4), im Unterschied zum Genus als «fait de flexion, qui ne concerne vraiment que les adjectifs, les déterminants et les pronoms» (3), d. h. zur kongruenzbedingten Variation bei Wortarten mit variablem Genus. Somit erklärt sich auch der Buchtitel, wobei allerdings eine weniger ambivalente und umständliche, schlechthin auf Genus als inhärente Kategorie des Nomens verweisende Formulierung, etwa Variation du genre nominal, sicher nicht fehl am Platz gewesen wäre. Im ersten, mit Typologie überschriebenen Kapitel (7-32) unterscheidet der Verf. zwischen drei Typen der Genusvariation: à signifiant et signifié constants (z. B. art, dent: afr. und mfr. m. und f.), à signifiant constant et signifié variable (un/ une livre), à signifiant variable et signifié constant (photocopieur/ -euse), wobei er den zweitgenannten Typ ausklammert, den die Grammatiken öfters undifferenziert unter mots à deux genres behandeln bzw. dem Unterschied zwischen Homonymie- und Polysemiefällen und der eigentlichen Genusschwankung ungenügend Rechnung tragen (21p.). Die vorgestellten Typen werden ferner in variations primaires und secondaires unterteilt, d. h. in einerseits dès l’apparition du mot dans la langue (8) und andererseits zu einem späteren Zeitpunkt einsetzende Schwankungen - eine zwar weder risikofreie noch (wie der Verf. selbst einsieht, p. 8) bei allen Belegen problemlos zu treffende Differenzierung, die jedoch als Systematisierungsgrundlage sicher ihre Berechtigung hat. Die einzelnen Typen und Untertypen werden jeweils an mehreren Beispielen veranschaulicht. So illustriert doute, behandelt unter variation à signifiant et signifié constants, variation primaire (12), französische Wortbildungen mit anfänglicher Genusschwankung, zu welchen neben impliziten deverbalen Ableitungen u. a. auch substantivierte Adjektive und auf Eigennamen zurückgehende Bildungen zählen. Diese Beispiele dienen außerdem der Darstellungsökonomie der durchaus informativen tabellarischen Zusammenfassung am Ende des Buchs (Inventaire, 261-342): Hier werden ca. 1650 Nomina im Hinblick auf die Etymologie, Datierung der Schwankungsbelege und das jeweilige Prinzip der Variation systematisiert (Kurzhinweise in Form von Angaben wie doute, die auf entsprechende Textstellen zurückverweisen). Das zweite Kapitel (Les facteurs externes, 33-57) gilt zum Einen den soziolinguistischen Faktoren, unter welchen Zweisprachigkeit, soziales Milieu und Bildungsgrad der Sprecher sowie Gelehrteneinfluss fungieren. So wird z. B. die von Gelehrten und Grammatikschreibern geforderte Rückkehr zu lat. und gr. Etyma, soweit sie den morphonologi- 331 Besprechungen - Comptes rendus schen Genuszuweisungskriterien entgegenwirkt, als ein Schwankungen begünstigender Faktor bezeichnet; die Effekte der präskriptiv orientierten Bestrebungen dieser Art führen jedoch eher nur in Ausnahmefällen zur dauerhaften Genusveränderung, und auch Versuche der bedeutungsdifferenzierenden Genuszuweisung, betrachtet der Verf. als eher kurzlebig bzw. selten im vollen Umfang und schichtübergreifend durchsetzungsfähig. Zum Zweiten werden zu den externen Faktoren auch destabilisierende, genusneutralisierende Faktoren wie Abwesenheit von Determinanten (sans encombre, en/ faire relâche, 39), vorherrschender oder ausschließlicher Pluralgebrauch (vivres, auspices, obsèques, 43) und Vokalanlaut gezählt (à l’aise, 42), und zwar mit der Begründung: parce qu’ils sont extérieurs au nom concerné (33). Diese Vorgehensweise wäre, auch wenn die zitierte Rechtfertigungsgrundlage zuträfe (was zumindest bei den zitierten Pluralia Tantum nicht der Fall ist), nicht undiskutabel, sind doch die mitwirkenden lautlichen und morphosyntaktischen Gesetzmäßigkeiten wohl kaum als außersprachlich zu bezeichnen. Die entsprechenden Abschnitte (2.2 und 2.3) bieten aber dennoch eine eingehende Analyse, die zugleich mehreren Faktoren Rechnung trägt. So wird z. B. im Zusammenhang mit dem Vokalanlaut u. a. auf folgende Fragen eingegangen: in welcher Weise und mit welchen Folgen sich die Neutralisierung bei den einzelnen Determinanten und in den verschiedenen Sprachepochen manifestiert (oral vs. écrit, Maskulinisierungsvs. Feminisierungstendenz, Genusschwankung vs. dauerhafter Genuswechsel, [partielle] Homophonie im Bereich des afr. und mfr. unbetonten Artikels) und wie sich die Wechselwirkung zwischen Vokalanlaut, Endsilbe und Genus gestaltet (52s.: Vergleich zwischen feminins à finale féminine/ masculine und masculins à finale féminine/ masculine mit dem Ergebnis, dass die Konfiguration Vokalanlaut + mask. Genus + fem. Endsilbe am häufigsten zum dauerhaften Genuswechsel führt). Das dritte, Les facteurs génétiques betitelte Kapitel (50-87) wendet sich den ererbten, mehr oder minder lange fortwährenden Genusschwankungen (z. B. Schwankung bei lat. serpens, bei lat. Dubletten wie lixivium/ lixivia und Drittspracheneinfluss bei Entlehnung als Quelle der Variation im Französischen) und andererseits den Schwankungen bei französischen Bildungen, die auf Konflikte verschiedener Genuszuweisungskriterien zurückgehen und hier an zahlreichen unterschiedlichen Faktorenkonfigurationen veranschaulicht sind (z. B. Motivationskonflikt zwischen Bedeutung des Ganzen und des Bestandteils bei interface [66], zwischen Toponym und Gattungsbegriff bei Malvoisie [70], zwischen impliziten Determinanten bei (lettres/ caractères) italiques [72], remotivations- und wiederentlehnungsbedingte Schwankungen wie bei calme [77] und appendicule [85]). Dabei stößt man allerdings auf einige nicht ganz einwandfreie Stellen. Erstens: Trotz der zu Recht geäußerten Zweifel an den Auffassungen, die dem Genus der Herkunftssprache eine Schlüsselrolle zuschreiben, zieht der Verf. die Abwesenheit der Genuskategorie im Finnischen als vermutliche Erklärung für Schwankungen bei sauna heran (64). Doch auch wenn das Finnische ein Genus besäße, wäre dessen Markierung angesichts der typologischen Entfernung und geringen Kontakte für die Durchschnittssprecher höchstwahrscheinlich gänzlich undurchsichtig; und auch für die normgebenden Kreise wäre hier die Hartnäckigkeit, mit der zeitweise mehr oder minder erfolgreich am Genus der lat. und gr. Etyma festgehalten wurde, wohl kaum zu erwarten. Zweitens stützen sich die Ausführungen in diesem Kapitel allzu oft auf den eigenen Gebrauch (etwa [68]: «pour abréger République Centrafricaine, on disait plutôt le Centrafrique; or nous avons entendu récemment la Centrafrique»), was ihnen stellenweise intuitiv-spekulativen Charakter verleiht und die Frage aufwirft, ob eine auch nur beschränkte Informantenbefragung oder Presseauswertung nicht angebrachter gewesen wäre. Drittens: Bei der Behandlung der Form und Genus betreffenden Schwankungen bei Instrumentbzw. Werkzeugbezeichnungen ist bedauerlicherweise wenig Bereitschaft zu spüren, den Dingen auf den Grund zu gehen 332 Besprechungen - Comptes rendus und sich mit betreffenden fachspezifischen Verwendungsweisen eingehender auseinanderzusetzen. 1 Im vierten Kapitel werden les facteurs morphophonologiques (89-120) behandelt. Die Analyse beginnt mit dem -e féminin, dessen Einfluss als alleiniger Faktor der Feminisierung (besonders im Nfr.) relativiert wird, indem Belege für erfolgreiche Gegenwirkung anderer Faktoren (z. B. Schwankungen und schließliche Stabilisierung des maskulinen Genus bei zahlreichen deverbalen Ableitungen des Typs doute) sowie für Genuswechsel dank anderen Feminisierung begünstigenden Faktoren angeführt werden. Es folgt die Analyse der finales masculines wie z. B. -a, -o, -on, in deren Rahmen gleichfalls unterschiedliche Maskulinisierung stützende bzw. verhindernde Faktoren Erwähnung finden, so z. B.: ursprüngliches Genus des Lehnworts, Vokalanlaut, Leitwortprinzip (manzanilla, vespa: Endung -a gestärkt durch Motivierung über generische Begriffe vin bzw. scooter, 96), zunehmende Verbreitung der Kürzungen wie auto(mobile), (machine) dynamo(-électrique) (97), die gegen die Inkompatibilität der o-Endung mit femininem Genus wirkt, Wortpaare wie une blouse/ un blouson, une balle/ un ballon (98), die das maskuline Genus der auf -on auslautenden Nomina stützen. Ferner behandelt dieses Kapitel die Suffixe wie -oir(e), -age und -ige, die sog. finales ambiguës wie -ule (Variation der auf -ulus, -ulum und -ula zurückgehenden Nomina und vergleichsmäßig geringe Gebrauchsfrequenz als destabilisierende Faktoren) und schließlich die Variationen, die zugleich Form und Genus betreffen und jeweils unterschiedliche Erklärungsgrundlagen haben: Aufrechterhaltung vs. Adaptation der Endsilbe (bégonia m. vs. bégonie f., acacia m./ f. und acacie f., span. chocolate bei Erstbelegen als chocolate m., dann formbedingt chocolate f. und schließlich Stabilisierung als chocolat m., 112s.), zögernder Gebrauch zwischen zwei Adaptationen (it. traffico m. fr. trafic m. und traffique f., 116) und zwischen Genitiv- und Nominativform (lat. thorax, acis zeitweise Schwankung zwischen thorace f. und thorax m., 118). Das Kapitel schließt mit der Feststellung, dass die Tendenz zu morphonologischen Adaptationen generell gesehen mit der Zeit abnimmt und der Einfluss der morphonologischen Faktoren zunehmend vor der Wirkung anderer Faktoren zurückweicht. Im Vergleich zur umsichtigen und differenzierten Vorgehensweise des vierten Kapitels sind die Ausführungen im fünften Kapitel, zumindest gemessen an den mit dem Titel (Les facteurs sémantiques et lexicaux) geweckten Erwartungen, weniger gelungen. Angesichts der relativen Kürze des Kapitels (121-39) geraten hier einige für den Beobachtungsgegenstand nicht unbedingt hochrelevante Sachverhalte eindeutig zu ausführlich: So gelten die ersten dreieinhalb Seiten (5.1. Féminin et pluriel, féminin et collectif) der Affinität zwischen Femininum und Plural, obwohl sich der Verf. im Klaren ist, dass « . . . cette affinité a une origine fortuite, qui n’a rien de rien de fondamentalement sémantique» (123). Außerdem ist es auch nicht ganz einsichtig, warum die im letzten Abschnitt u. a. behandelten homonymie-, reim- und graphiebedingten Genusverwechslungen, die in vielen Fällen auch nicht einmal durch Bedeutungsassoziationen gestützt sind (z. B. 136: «Mais d’autres rapprochements reposent uniquement sur une homophonie partielle»), weitere fünf Seiten dieses Kapitels in Anspruch nehmen sollen. In den übrigen zwei Abschnitten werden mehr oder minder homogene semantische Subkategorien (Bäume, Metalle, Messeinheiten, geometrische Körper usw.) untersucht, sowie durch Konflikte zwischen verschiedenen Bedeutungsäquivalenten und zwischen semantischen und anderen Kriterien bedingte Schwankungen. 333 Besprechungen - Comptes rendus 1 Cf. 74: «La même machine peut être appelée traducteur ou traductrice, alors que pour d’autres emplois seul le masculin traducteur sera possible. De même broyeur et broyeuse, centrifugeur et centrifugeuse, chargeur et chargeuse désignent-ils tantôt des objets différents, tantôt des objets identiques. . . . Il faudrait être plus familier des différentes techniques pour savoir ce qu’il en est de brodeur et brodeuse, calibreur et calibreuse . . . etc.». Das sechste Kapitel (Diachronie, diatopie, diastratie, 141-61), welches teilweise methodischen Problemen gilt, beginnt mit einem Differenzierungsversuch zwischen ce qui est réellement un changement inscrit dans le temps (142), d. h. dem im Laufe der Sprachgeschichte vollzogenen Genuswechsel (z. B. art, ancre), und der Genuszuweisung bei Entlehnungen/ Neubildungen. Anschließend werden die mit der Erfassung der diatopischen Dimension verbundenen Schwierigkeiten diskutiert (Korpuswahlprobleme, definitorische Unklarheiten im Zusammenhang mit dem français régional, relativ geringe Beachtung der Genusfrage in den dialektologischen Arbeiten, schneller Aktualitätsverlust der vorhandenen Korpora usw.) sowie Fälle der Genusvariation, die auf Substrateinflüsse und andere Faktoren zurückzuführen sind. Im nächsten Abschnitt werden einige Stellen der Grammatiken der ersten Hälfte des 20. Jh. untersucht, die auf diastratische Variation hinweisen (z. B. légume, centime: m. bei höheren und f. bei niedrigeren Schichten, 154). Dabei tendiert der Verf. zur Auffassung, dass die meisten dieser Schwankungen im Laufe der Zeit entweder schichtübergreifend vereinheitlicht wurden (alvéole f./ m. f.) oder sich in allen sozialen Milieus fortgesetzt haben (nacre m./ f.), und dass die Schwankungen und Abweichungen vom normativen Gebrauch heutzutage generell gesehen in geringerem Ausmaß die Schichtangehörigkeit spiegeln. Das Kapitel endet mit einigen Überlegungen zur Frage der diaphasischen Dimension der Genusvariation. Im Anschluss an die vorgenommene Differenzierung zwischen situationsbedingter und stilistischer Variation 2 werden hier Beispiele des stilistischen Einsatzes der Genusvariation behandelt, welcher sich insbesondere bei den mots dont le genre n’est pas entièrement fixé (161) anbietet. Das siebte Kapitel (Quel statut pour la variation du genre des non animés, 163-97) gilt der Frage der Norm. Der einführende kurze Überblick reicht von der durch häufige mündliche sowie schriftliche Schwankungen gekennzeichneten Periode vor der Sprachnormierung bis hin zum vergangenen Jahrhundert. Die durch Fortschritte im Bildungs- und Medienbereich begünstigte Generalisierung der Norm fungiert hierbei als Faktor einer gewissen Stabilisierung der Genusvariation, v.a. im Kernwortschatz. Ferner wird der Einfluss von drei garants de la norme (168) - Académie française, Wörterbücher und Grammatiken - untersucht, wobei die faktische Wirkung der Académie française, die «offiziell» über das Genus entscheidet, im Vergleich zu den anderen garants als eingeschränkt und eher mittelbar eingestuft wird (169). In diesem Zusammenhang erfolgt auch ein kritischer Vergleich der von Wörterbuch zu Wörterbuch variierender, mehr oder minder präskriptiven oder willkürlichen lexikographischen Praxis (cf. auch Annexe, 189), sinnvoll ergänzt durch eine tabellarische Darstellung (175s.), die die Ausmaße der Variation an 56 in 11 Wörterbüchern nachgeschlagenen Nomina 3 illustriert. Zum Schluss kommen noch die variations réglementées zur Sprache (181: « . . . les variations récupérées par la norme, ‹justifiées› par une différence de sens ou d’emploi et réglementées»), d. h. die normativen Reglementierungsversuche, die sich nur vereinzelt wie bei mode f./ m. als wirklich durchsetzungsfähig erweisen, und zum Anderen die variations tolérées: Fachtermini, Entlehnungen, Kürzel, nicht lexikalisierte Rekategorisierungsfälle und andere Variationsfälle, die sich jeweils aus unterschiedlichen Gründen dem Normeingriff entziehen. In den ersten beiden Abschnitten des achten und letzten Kapitels (Les noms d’animés, 199-244) wird ausgehend von normativen Empfehlungen, Literatur-, Radio- und Presse- 334 Besprechungen - Comptes rendus 2 Cf. 156: «si l’on définit la diaphasie comme la ‹variation de la langue en fonction de la situation d’énonciation› . . . il n’y a pas de répartition diaphasique du genre pour un même mot . . . En revanche, si l’on associe diaphasie à ‹style›, on peut observer une certaine utilisation stylistique du genre». 3 Z. B. acmé: f. in PR, DHLF, Ac92, m. in GLLF, Lexis, GLE, GDEL, m./ f. in TLF, GRLF, NPR und PLI. beispielen auf die Kontroverse um Genus und Sexus, und im dritten auf das Genus der Tierbezeichnungen eingegangen. Die Feminisierung von Personen-, Amts- und Berufsbezeichnungen wird hier zwar auf eine umsichtige und facettenreiche Weise diskutiert, unter Berücksichtigung verschiedener Aspekte der Fragestellung (Disponibilität, Generalisierungsgrad und Akzeptanz verschiedener morphologischer und lexikalischer Feminisierungsverfahren, soziale und politische Gebrauchsimplikationen, unterschiedliche Verwendungen in Abhängigkeit des Registers, Prestiges, beruflichen und sozio-kulturellen Kontexts und der Position in der beruflichen Hierarchie) und mit Blick auf die verschiedenen Sprachepochen und die Entwicklungen in anderen Sprachen und Französischvarianten. Das sich im Wesentlichen auf la multiplication des variations sowie la multiplication des incohérences et des inconséquances (227) belaufende Resümee zeigt aber leider nur zu deutlich, dass das Thema mittlerweile nur noch unter Einschränkung auf eine bestimmte Varietät bzw. auf genau umrissene sprach-soziale Konstellationen und auf der Grundlage detaillierter Analysen und eines präzise festgelegten Instrumentariums zu neuen Ergebnissen führen kann. Die Conclusion (245-59) fasst die wichtigsten Fragestellungen und Schwierigkeiten der Genusforschung zusammen, betont nochmals die bei der Genuszuweisung zu berücksichtigenden causalités multiples (21), die mit der Erfassung der diachronen und diatopischen Variation verbundenen Probleme, das Gewicht der Sprachnormierung und die Tendenz zum generischen Maskulinum bei Personen- und Berufsbezeichnungen. Abschließend seien noch zwei nicht ganz unproblematische Vorgehensweisen erwähnt. Als Analysegrundlage dienen überwiegend normative Quellen (Grammatiken, Wörterbücher, Le bon usage), deren beschränkten Aussagewert und nicht zuletzt vorrangig epilinguistischen Charakter der Verf. stellenweise aus den Augen zu verlieren scheint, so dass einige Beispiele künstlich, schulisch oder einfach marginal wirken und nicht gerade den sinnvollsten Beitrag zur Erklärung der Genusvariation leisten. Zweitens: Die eingangs angesprochene und im Titel nicht ganz geschickt angekündigte Ausklammerung der Kongruenzphänoneme führt zur Vernachlässigung sämtlicher Aspekte, die mit der Frage der Genusfunktion, etwa mit den syntaktischen, disambiguierenden, textverweisenden und kohärenzstiftenden Leistungen des Genus zusammenhängen. Die beiden Entscheidungen und die Abwesenheit der allgemeinlinguistisch und universalistisch orientierten Forschungsergebnisse verleihen der Arbeit einen etwas traditionalistischen Charakter und führen nicht zuletzt dazu, dass einige längst festgestellte sprachübergreifende Tendenzen (wie z. B. die Genusneutralisierung im Plural) zu viel Platz einnehmen. Dies schmälert jedoch nur bedingt den Wert dieser interessanten, detailreichen und dank konsequenter Berücksichtigung unterschiedlicher Genuszuweisungsfaktoren und ihrer sprachgeschichtlich bedingten Reichweite durchaus lesenswerten Studie. Goranka Rocco ★ Michaela Krell, L’imparfait qui commente.Analyse d’un corpus journalistique (Le Monde sur CD-ROM),Wien (Edition Praesens) 2001, 308 p. (Salzburger Beiträge zur Sprach- und Kulturwissenschaft 1) Avec son étude sur l’imparfait de commentaire, Michaela Krell introduit un type d’imparfait en contraste avec les fonctions temporelles et aspectuelles qui lui sont attribuées. La recherche se base principalement sur des données empiriques, avec une analyse d’un vaste corpus (Le Monde sur CD-ROM). Au moyen d’un tour d’horizon des recherches récemment entreprises, l’auteur établit dans le chapitre 2 (cf. notamment 2.3. Fondement théorique) les bases théoriques, en introduisant et en expliquant les catégories de l’aspect (per- 335 Besprechungen - Comptes rendus fectif et imperfectif) et la modalité d’action («Aktionsart»): elle en déduit que l’imparfait est principalement identifié par les catégories de durativité et d’état, et par son opposition au perfectif. Krell conclut que, si le point de départ pour analyser l’imparfait de commentaire est la théorie aspectuelle, il faut dépasser l’opposition au perfectif, et «toujours prendre en compte l’ensemble du texte pour pouvoir argumenter de manière probante: à la dimension syntaxique et sémantique s’ajoute celle du texte» (269). Afin de fortifier sa propre recherche, Krell est partie d’un large corpus journalistique, à savoir les éditions du Monde du 1 er avril 1995 au 31 mars 1997. Elle choisit donc une base empirique, permettant, à travers de nombreux exemples tirés d’articles très diversifiés, de démontrer l’existence et l’ampleur du phénomène de l’imparfait «de commentaire». La structure interne de cette recherche sera donc construite avec l’appui des items trouvés, classifiés d’après des critères syntaxiques et sémantiques. Grâce à cette démarche, Krell réussit à élargir la description de l’emploi pour arriver au niveau du texte, et pour en déduire les critères adéquats pour analyser le commentaire avec les environnements formels et grammaticaux qu’il nécessite. L’étude, de par le grand nombre d’exemples classifiés, s’avère d’ailleurs aussi représentative sur le plan quantitatif. Cependant, Krell s’est largement limitée à la catégorie textuelle journalistique et donc à des emplois très récents - l’étude se veut synchronique et catégorielle. En effet, Krell précise la catégorie de l’imparfait de commentaire en partant d’exemples pertinents pour démontrer que cet emploi particulier réside dans la combinaison de l’aspect imperfectif avec un mode d’action impliquant l’idée de rupture, de momentanéité (2). Ainsi, les verbes employés à l’imparfait (ouvrir, prendre, découvrir, etc.) sont-ils perfectifs, mais deviennent commentaire de l’événement (cadre sémantique), en interdépendance avec un gérondif antéposé (cadre syntaxique) qui, lui, véhicule l’événement (cf. exemple 5, p. 2: «En décidant d’interroger les Français à un moment où chacun savait qu’ils étaient mécontents de la manière dont ils étaient gouvernés, on prenait le grand risque d’un vote négatif.»). Le gérondif se présente alors comme «marque de commentaire», partie intégrante du «scénario de commentaire» qui se compose d’un gérondif (= événement commenté) et d’un imparfait (= commentaire). A partir d’exemples contextualisés, la sémantique de cet imparfait ressort clairement: «la quasi-totalité des situations mises en œuvre par l’imparfait peut être paraphrasée en terme de changement», notamment de «changement existentiel» marquant la création, la fin ou l’introduction d’une action (131). Le cadre sémantique du scénario présuppose les conditions suivantes, selon deux perspectives: d’une part, l’intégration dans la cohérence textuelle (combinée avec une référence «effective» qui rend compte de la réalité extralinguistique). D’autre part, et à l’intérieur de l’analyse textuelle du scénario de l’imparfait de commentaire, le stéréotype de la marque de commentaire (anaphorique, principalement représenté par le gérondif ou des variantes syntaxiques) doit être lié à une perspective d’éloignement temporel de l’événement commenté (132). Après avoir analysé un certain nombre de «scénarios du commentaire» afin de pouvoir préciser ses critères de recherche (cf. 49-108, chap. 3), Krell classifie, à l’appui de sa thèse, les verbes employés à l’imparfait sous cet aspect du changement. Ils sont ensuite explicitement indiqués sous formes de tableaux ou de listes selon leur sémantique. L’analyse du corpus est par la suite portée au niveau du texte, du récit (cf. 4.3. La fonction de constitution textuelle, 148-63): l’auteur en déduit que l’imparfait de commentaire peut avoir soit une fonction d’accroche textuelle, soit une fonction de clôture, de bilan respectivement. Elle conclut son étude par une analyse référentielle de l’imparfait de commentaire, où elle indique les rubriques journalistiques les plus fréquentes, et où elle établit un classement des types d’événements commentés par un imparfait. Ce long chapitre se termine par une étude contrastive entre l’imparfait de commentaire et le passé composé avec le même scénario et la même fonction commentative. Cette dernière analyse met en relief 336 Besprechungen - Comptes rendus que l’imparfait de commentaire est employé de manière typique dans «des contextes temporellement éloignés et qui ne constituent pas l’information principale de l’article (périphérie informative)» (211). L’imparfait, contrairement au passé composé, serait, de par la sémantique, doté d’une faiblesse énonciative. L’étude est complétée par un rapprochement de ces résultats avec les thèses de Harald Weinrich dans Tempus. Besprochene und erzählte Welt (1966): l’imparfait de commentaire correspondrait au «commentaire narratif», tel qu’il a été défini par Weinrich, et plus précisément, à un «commentaire de l’arrière plan» utilisé pour des événements marginaux (214- 17), mais qui servirait cependant de mise en relief, si on entendait par là «la structuration du texte» (cohérence logique et constitution textuelle) (267). Cette mise en relief serait la clé expliquant cet emploi tout particulier de l’imparfait. Le travail très précis de M. Krell est convaincant, vu qu’elle prend à l’appui de ses thèses un large corpus, cohérent, correspondant à des conditions analogues, avec des contextes textuels homogènes. À travers de nombreux exemples analysés, elle définit l’imparfait de commentaire au fur et à mesure, avant d’arriver aux conclusions et aux interprétations que nous avons résumées ci-dessus. Nonobstant, cette méthode déductive ne facilite pas la lecture, de même que la pléthore d’informations fournie par son corpus: on risque de se perdre dans les nombreux passages cités à titre de témoin et de perdre ainsi le fil conducteur. En outre, étant donné que le cadre syntaxique ne varie guère, il aurait mieux valu se concentrer sur les critères sémantiques, au niveau du scénario, du contexte et de la référence. En revanche, l’intégration du système temporel d’après Weinrich donne une envergure adéquate aux analyses de Krell et permet d’élargir l’apport théorique de ce travail. Gabriele Blaikner-Hohenwart ★ Christine Michler (ed.), Ziele und Inhalte des Französischunterrichts in Deutschland/ Buts et contenus de l’enseignement du français en Allemagne. Kolloquium anlässlich des 60. Geburtstags von Fritz Abel am 7. Dezember 1999, München (Ernst Vögel) 2002, 176 p. (Schriften der Philosophischen Fakultäten der Universität Augsburg 63) Es ist schon ein Paradoxon: Die für die Lehrerausbildung zuständigen politischen Instanzen werden nicht müde, immer wieder eine Verstärkung der Rolle der Didaktik bei der Ausbildung der Fremdsprachenlehrer einzufordern, aber wenn man an die Universitäten schaut, dann stellt man schnell fest, dass es entsprechende Professuren relativ selten gibt. So ist es verständlich, dass man, wenn einer dieser rarae aves einen runden Geburtstag feiert, die Gelegenheit gerne ergreift, eine Festschrift zu publizieren, bei der man insgeheim hofft, dass etwas vom Festtagsglanz auch auf die Fachdidaktik falle, die normalerweise schwer gegen ihr mausgraues Image ankämpfen muss. Der vorliegende Fall ist besonders günstig: Fritz Abel ist nicht nur als Fachdidaktiker - «Inhaber des einzigen Lehrstuhles für Didaktik des Französischen in Bayern» (10) - bekannt, sondern eben auch als «richtiger» Romanist, und da darf man also mit einer Festschrift für ihn auf Gehör auch bei einem Publikum hoffen, das sonst Fachdidaktisches eher mit spitzen Fingern anfasst. Die Frage stellt sich also, ob die Chance genutzt wurde. Wie es sich für eine Festschrift gehört, wird zunächst von der Bandherausgeberin, ihres Zeichens «wissenschaftliche Assistentin am Lehrstuhl für Didaktik des Französischen der Universität Augsburg» (174), die Persönlichkeit und das wissenschaftliche Profil des festeggiato vorgestellt; die lobenden Töne sind natürlich genustypisch, wenn auch für den Geschmack des Rezensenten die panegyrische Stilübung etwas zu gut gelungen 337 Besprechungen - Comptes rendus ist. Es folgt, auch das genustypisch, der Text der Begrüßungsworte, die der Prodekan der Augsburger «Philosophischen Fakultät II» (17-18) anlässlich des Festkolloquiums vorgetragen hat. Der erste thematische Beitrag geht dann gleich in medias res: Karl-Heinz Eggensperger, «Aktuelle politische Institutionen und ihre Versprachlichung in neueren Lehrwerken für den Französischunterricht in Deutschland» (19-54). Dieser gut geschriebene Beitrag lässt archetypisch die Stärken, Schwächen und Probleme der Fachdidaktik erkennen: Zunächst werden die politischen Strukturen der 5. Republik dargestellt (21-30), dann wird der bayerische Lehrplan 1 danach befragt, was der Stellenwert vom Wissen um diese Strukturen im Unterricht sein soll («obligatorisch» 30), und dann wird untersucht, «wie Autoren neuerer Lehrwerke die Lehrplanvorgaben zu den politischen Institutionen umsetzen» (31) - im Grunde miserabel, voller Detailfehler und ohne erkennbares Konzept für die Vermittlung eines politischen Basiswortschatzes. Das Problem, das sich in diesem Beitrag zeigt, liegt in der Frage, wo im Wissenschaftsgefüge derartige Fragestellungen zu verorten sind. Die Darstellung der politischen Institutionen geht nicht über das hinaus, was in jedem größeren Konversationslexikon oder in jedem Frankreich-Handbuch zu finden ist - wissenschaftliches Neuland wird nicht betreten, und wenn es denn betreten würde, gehörte es zur Politologie und nicht zur Romanistik. Lehrplanlektüre und Lehrplanexegese ist natürlich keine wissenschaftliche Aktivität, und angesichts der Schnelligkeit, mit der heute die Lehrpläne aufeinander folgen, handelt es sich ja auch um sehr ephemere Gegebenheiten. Lehrbuchanalyse schließlich ist interpretatorische Arbeit an einer bestimmten Textsorte, also im weitesten Sinne der Textwissenschaft zuzuordnen. Einen Platz im Gefüge der Romanistik aber vermag ich auf den ersten Blick nicht zu erkennen; höchstens in einer weit definierten romanistischen Kulturwissenschaft ließe sich eventuell ein Plätzchen finden, aber sicher kein prominentes. Damit soll nichts gegen die Fachdidaktik als Bestandteil der universitären Ausbildung von Französischlehrern gesagt sein, aber doch ein Zweifel angemeldet werden, ob die Ansiedlung auf der professoral-wissenschaftlichen Ebene gerechtfertigt ist; es handelt sich eher wie bei der praktischen Sprachbeherrschung auch um notwendige Fähigkeiten, die künftige Lehrer erwerben müssen, aber nicht um einen durch Lehrstühle zu vertretenden Wissenschaftszweig - auch Lektorinnen und Lektoren sind an den Universitäten unverzichtbar, ohne dass sie deswegen gleich auf Lehrstühlen für praktischen Sprachunterricht sitzen müssen. Der Aufsatz von Karl-Heinz Eggensperger lässt, gerade weil er von guter Qualität ist, die Problematik der Wissenschaftlichkeit der Fachdidaktik deutlich hervortreten. Rudolf Kerscher stellt die Frage: «Was darf die Schule von der Romanistik erwarten? » (55-65). In sehr erfreulicher Weise wird hier ein Plädoyer dafür gehalten, dass man nicht die Studienanforderung im Eins-zu-Eins-Verhältnis auf die gerade aktuellen Schulanforderungen ausrichten darf; gewarnt wird völlig zu Recht vor einer Dominanz der Spezialgebiete gegenüber «allgemeineren Kenntnissen» (61). Zitiert sei hier der sehr schöne Schluss des Beitrages: «Die Universität kann weder heute noch in Zukunft all das anbieten, was die Schule braucht. Die Universität darf weder heute noch in Zukunft ausschließlich das anbieten, was die Schule braucht» (65). 338 Besprechungen - Comptes rendus 1 Es sei en passant bemerkt, dass der «Französischunterricht in Deutschland», der im Titel auftaucht, in den Beiträgen im wesentlichen auf den «Französischunterricht in Bayern» schrumpft. Allüberall bayerische Lehrpläne, bayerische Erfahrungen, bayerische Statistiken, sogar die Grenze zum französischen Nachbarn erlebt man nur auf der Rheinbrücke von Kehl, was natürlich aus bayerischer Optik stimmt, nicht aber aus nord- und westdeutscher Optik, denn von dort anreisend muss man erst einmal den frankophonen Teil Belgiens - im Bande, wenn ich recht sehe, mit keiner Silbe erwähnt - durchqueren. Claude Germain liefert kanadische Erfahrungen zur «Approche communicative et didactique de la grammaire» (67-83). Es geht um das Spannungsverhältnis zwischen grammatischer Korrektheit und kommunikationsfreundlicher Flüssigkeit, die beide als unverzichtbar für einen wirklichen Erfolg des Fremdsprachenlernens angesehen werden. «Il est nécessaire de prendre en considération les données issues des travaux de recherche empirique sur l’acquisition/ apprentissage des L2 lorsque l’on aborde, par exemple, la question de la sélection et de la progression des éléments grammaticaux ou des structures grammaticales d’une L2» (82-83). Die alte Kanonfrage steht im Mittelpunkt des Beitrages von Hermann H. Wetzel, «Unverzichtbares im Unterricht der französischen Literatur» (85-97). Der französische Schulkanon der Klassiker kann ebensowenig wie die Liste der in Frankreich meist gelesenen Autoren für den Französischunterricht in Deutschland maßgeblich sein; es geht vielmehr um «die Vermittlung von lebendigem, für die eigene Identitätskonstitution fruchtbar zu machendem Wissen über das kulturelle Erbe und damit über die Mentalität und die Identität der französischen Nachbarn» (88). Aber nicht der berüchtigte «Dauerfranzose» aus den zwanziger Jahren und auch nicht die ebenso berüchtigte Konfrontation zwischen esprit und Geist sollen aus dem Literaturunterricht resultieren, sondern es wird als seine Aufgabe gesehen, «dem Schüler eine möglichst große Vielfalt geistiger Erzeugnisse in französischer Sprache zu vermitteln, als divergierende Möglichkeiten, Welt zu deuten, Leben zu entwerfen» (97). Schön und gut - aber auch hinter dieser hübschen Formulierung lauert die Nationalstereotypie. Und auch eine Antwort auf die Frage, warum man französische Werke im Original und nicht in Übersetzung lesen soll, bleibt der Beitrag schuldig, denn Weltdeutung und Lebensentwürfe können in deutscher Sprache mindestens so gut rezipiert werden wie in mühsamem Französisch. Jean-Paul Barbe schreibt «Du bon usage des cultures étrangères ou Pour une maîtrise de l’interculturalité» (99-111). Ihm geht es vor allem um den Ausbau interkultureller Kompetenz im Rahmen einer komparatistischen Kulturwissenschaft, und er plädiert dafür, für diese im Rahmen der Schulfächer einen Platz zu finden. So richtig der Ansatz ist, dass das Verstehen der Verhaltensmuster einer Sprechergemeinschaft («what makes them tick? ») weit mehr erfordert als Sprachkompetenz (vergessen wir beispielsweise nicht, dass Abiturienten im deutschen Kaiserreich normalerweise einige Jahre Französischunterricht gehabt hatten und dennoch die Franzosen überhaupt nicht verstehen konnten und wollten), so ist doch die Gefahr der Stereotypisierung nicht zu übersehen, die in allen «recherches sur les identités nationales» liegt. Um beim konkreten Beispiel zu bleiben, das Jean-Paul Barbe anführt: Liegt die geringe Resonanz, die die Rede von Bundeskanzler Schröder vor der Pariser Nationalversammlung hielt, daran, dass sie zu deutsch konzipiert war, ohne die Rhetorisierung einer französischen Ansprache in der Tradition des antiken Logos epideiktikos, oder liegt es banalerweise daran, dass die Rede ohne Rücksicht auf mögliche Unterschiede im französischen und deutschen Politikerredestil einfach schlecht und langweilig war? Könnte ja immerhin sein! Ein sympathischer, persönlich-autobiographisch gefärbter Beitrag von Charles Muller schließt die Reihe der Aufsätze ab: «Aimez-vous les frontières? ». Der Pionier der quantitativen Linguistik ist als frankophoner Lothringer und zugleich als Bürger des deutschen Kaiserreichs geboren, aufgewachsen im französischen Straßburg ohne jeden Kontakt über die Rheingrenze hinüber, während des Krieges wie so viele Elsässer «dans la France profonde» gestrandet, nach dem Krieg Mitglied der französischen Militärverwaltung in Südwestdeutschland und dann Kulturbeauftragter im Mainzer Hochkommissariat. Und im Laufe der Jahre wurden aus französischen «missionaires, rééducateurs d’abord, porteurs de culture aussi» (120) echte Freunde, und gleichzeitig verloren die Grenzen ihren Schrecken. Aber sie ganz abschaffen? Charles Muller warnt zu Recht davor: «Sans frontières, plus de 339 Besprechungen - Comptes rendus couleurs . . . Une Europe unicolore et monotone? Qu’on humanise les frontières . . . mais ne nous pressons pas de les effacer» (120). Dem Beitrag von Charles Muller folgen einige Seiten aus seinem Kriegstagebuch, die Reste von Humanität im blutigen Chaos der letzten Tage vor der Befreiung Nordostfrankreichs durchscheinen lassen. Der «Anhang» (131-63) bietet Texte aus dem Augsburger Universitätsalltag: Regelungen zum Studium der Didaktik des Französischen, Zwischenprüfungsmerkblätter und -aufgaben, Oberkurs-Ankündigungen, Schwerpunkte der Staatexamina im Laufe der Jahre, den Kanon der Lehrwerkfragen usw. - wer so etwas sucht, wird heute wohl am ehesten die Homepage der Augsburger Romanistik anklicken, aber die Aufnahme derartiger ephemerer Dinge in eine gedruckte Festschrift wirkt ziemlich kleinkariert. Ein Verzeichnis der Schriften von Fritz Abel, chronologisch geordnet, aber durch eine «Systematische Gliederung» thematisch erschlossen, und eine kurze bio-bibliographische Übersicht über diejenigen, die etwas zum Band beigesteuert haben, schließen die Festschrift ab. Konnte der vorliegende Sammelband den Anspruch der Fachdidaktik auf Anerkennung als «Fachwissenschaft, die für den Französischunterricht zuständig» ist (127), untermauern? Ich glaube nicht. Es ist jedenfalls nicht gelungen, eine tragfähige Umgrenzung des wissenschaftlichen Arbeitsfeldes zu liefern: Man bewegt sich, was die Sachfragen anbelangt, im Umfeld der französischen Sprach- und Literaturwissenschaft, der Politologie, der Geschichte oder der Geographie, und die Vermittlungskunde ist dem Fach zuzuordnen, das traditionellerweise bei uns noch immer Pädagogik heißt. Das heißt nicht, dass die Universitäten keine Fachdidaktik bräuchten - sie brauchen sie sogar sehr, aber nicht mühsam zu einer wissenschaftlichen Disziplin hochgejubelt, sondern als Teil der praktischen Ausbildung, auf einer Stufe mit den Sprachkursen, durchgeführt von Praktikern. So leid es einem für einen engagierten Mann wie Fritz Abel tun muss - die verwissenschaftlichte Fachdidaktik wird eine der zahlreichen Sackgassen in der Geschichte der Romanistik bleiben, und das ist auch gut so. Johannes Kramer ★ Sabine Pétillon-Boucheron, Les détours de la langue. Étude sur la parenthèse et le tiret double, Leuven-Paris (Peeters) 2002, 363 p. In un panorama in cui l’interesse per la punteggiatura è sempre crescente (si veda il successo del recente Prontuario di Bice Mortara Garavelli 1 ), si inserisce lo studio di Sabine Pétillon-Boucheron dedicato agli usi e alle funzioni delle parentesi e dei trattini, in cui i più recenti strumenti dell’analisi testuale vengono applicati con profitto per illustrare le singolarità di questi segni di interpunzione. Il volume è organizzato in tre parti, suddivise ciascuna in capitoli e sezioni. La prima (Un trajet critique) mira a fornire al lettore le basi, soprattutto diacroniche, dell’argomento trattato. La seconda (Élements pour une syntaxe du décrochement) approfondisce aspetti di tipo sintattico. La terza ed ultima (Des enjeux énonciatifs de l’opération de décrochement) è invece dedicata ad un’analisi di tipo testuale-enunciativo dei segni di punteggiatura in esame. Il capitolo introduttivo ha la funzione di illustrare, nelle sue linee generali, la storia della punteggiatura, a partire dalle teorizzazioni classiche fino a Novecento inoltrato, toccando in questo itinerario le aporie della trattatistica medievale, la rivoluzione dei caratteri a stam- 340 Besprechungen - Comptes rendus 1 B. Mortara Garavelli, Prontuario di punteggiatura, Roma-Bari 2003. pa e le dispute dell’Età dei Lumi. La Francia dei secoli XVII-XVIII, ad esempio, è indicata come il momento in cui le due funzioni tradizionalmente attribuite alla punteggiatura, quella ritmico-respiratoria e quella sintattica, sembrano per la prima volta integrarsi fra loro. Per il secolo XIX, invece, è dedicato ampio spazio al ruolo svolto da George Sand, contraria all’imposizione di norme rigide per l’uso dei segni (che reputa «espace de liberté»), e alla disputa tra la stessa Sand e Pierre Larousse, che rivendica al contrario la funzione logica e strutturante del sistema puntuativo, evidentemente in cerca di una normalizzazione grafica e tipografica adeguata alle sue esigenze di editore. Come conclusione della rassegna diacronica viene proposto un excursus sui manuali di stilistica e sulle grammatiche del secolo XX, in cui il limitato spazio dedicato alla punteggiatura o addirittura la sua assenza sono a ragione evidenziati. Con il secondo capitolo entrano in scena le parentesi e i trattini: si parte dalle definizioni di dizionari, trattati di stilistica e grammatiche, e si prosegue con una presentazione critica delle teorie propriamente «linguistiche» sull’argomento, tra cui meritano menzione quelle di Ross 2 (di ambito generativo), di Fonagy 3 e di Védénina 4 . Sono però gli studi di Grésillon 5 ad offrire all’autrice gli spunti di riflessione più originali: le parentesi si profilano qui come «outils aigus du passage de la langue au discours», e propriamente come i mezzi per realizzare quel fenomeno di sdoppiamento discorsivo - descritto come «aggiunta in un luogo a margine» e «aggiunta in un luogo soggettivo» - che costituisce il filo conduttore dell’intera opera, e che l’autrice denomina «décrochement». La seconda parte del volume è dedicata alla definizione delle caratteristiche sintattiche dell’operazione enunciativa di «décrochement». È la natura di questi elementi ad essere per prima presa in esame (cap. 3), ma solo dopo aver dato rilievo alla dinamica «addizionale» delle parentesi: spesso fraintesa come operazione di «sottrazione», essa corrisponde effettivamente ad una «ramificazione» della struttura del discorso, quindi ad una complicazione enunciativa. Chiarito questo aspetto, l’autrice passa in rassegna tutti gli elementi «décrochables», raggruppandoli nelle classi degli «elementi non verbali» e degli «elementi verbali», e ci informa sulla conformazione del corpus di testi su cui le analisi sono state condotte. La prima classe analizzata (le cui occorrenze corrispondono al 4 % del totale) comprende tutti i simboli matematici e le sigle, la seconda (96 % del totale) i costituenti di frase e le intere proposizioni. Questi elenchi sono in seguito sfruttati dall’autrice per mettere in luce la dinamica sintattica di questa particolare operazione enunciativa: le unità décrochés sono interpretabili sia come costituenti della frase che le contiene sia come elementi sintatticamente autonomi, ovvero possono apparire allo stesso tempo effetti di un’aggiunta ed effetti di una sottrazione, pur rispondendo ad un’unica operazione sintattica. Nel capitolo che segue (cap. 4) è studiata la posizione che le strutture in oggetto occupano nella frase. L’autrice non individua posizioni incompatibili con tali forme, ma solo orientamenti generali: segnala ad esempio che nella maggior parte dei casi esse compaiono al confine tra gruppi sintattici, oppure che raramente compaiono tra elementi ad alta coesione, come tra determinante e nome. Queste posizioni «ostili» possono tuttavia accogliere, agevolmente, forme décrochés di tipo metalinguistico, e ciò rafforza l’ipotesi, in linea con quanto sostenuto dall’autrice, di una loro caratterizzazione meta-enunciativa. Una simile libertà di posizionamento può tuttavia provocare anche effetti di instabilità sintattica nel testo che accoglie le parentesi, cui il testo stesso, con opportune configurazioni, «reagisce». Sono due le classi di «perturbazione sintattica» possibili: l’allineamento e l’incassamento. Il primo corrisponde 341 Besprechungen - Comptes rendus 2 J. Ross, Parentheticals, Miméo, MIT 1972. 3 I. Fonagy, «Structure sémantique des signes de ponctuation», Bulletin de la Société de linguistique de Paris 75: 95-129. 4 L. G. Védénina, Pertinence linguistique de la présentation typographique, Paris 1989. alla disposizione sequenziale e ricorrente di elementi non parentetici ed elementi parentetici; il secondo ad una proliferazione di parentesi all’interno di altre parentesi. È soprattutto, ma non solo, in questi casi che il testo reagisce per rafforzare la coerenza e la coesione, e lo fa per mezzo di particolari locuzioni. Ad esempio possono essere introdotte forme di ripresa (cioè di ripetizione di un’espressione pronunciata prima della parentesi), oppure può essere l’accordo grammaticale tra i costituenti a ristabilire la coesione. In altri casi i mezzi introdotti per segnalare l’alterità del livello enunciativo compaiono invece all’interno delle stesse parentesi: si tratta di espressioni modali come probabilmente o senza dubbio. La terza parte del volume si sofferma sulla natura metalinguistica e non metalinguistica delle strutture parentetiche. Circa la configurazione non metalinguistica (cap. 5) l’autrice considera tre tipologie: la prima sottolinea le coincidenze tra parentesi ed espansioni sintattiche, definite come un tipo di «estrazione sintattica», la cui presenza nel testo serve a sottolineare la «soppressibilità» degli elementi posti tra parentesi ma anche ad attribuire un rilievo informativo (perché le parentesi esprimono un «carico affettivo particolare», cioè indicano l’accessorietà di un elemento e allo stesso tempo sottolineano la sua presenza, e con questo la scelta soggettiva dell’autore di consentirla). La seconda tipologia riguarda il discorso riportato, e in questo caso viene opportunamente osservato come spesso l’operazione di décrochement serva per distinguere discorso citato da discorso citante, ad esempio introducendo l’intera citazione, o altrimenti segnalando con un verbum dicendi il personaggio a cui devono essere attribuite le parole riprodotte. Infine, nella terza tipologia si prende in considerazione la configurazione «modalizzante» delle parentesi: in questo caso lo spunto è dato dalla frequente coincidenza tra parentesi e scarto di modalità, come nei casi di enunciati assertivi in cui vengono inserite strutture parentetiche interrogative o esclamative. Da questo ultimo dato l’autrice desume che l’enunciato che contiene parentesi può beneficiare di molteplici «profili modali» (da intendersi come differenti tipologie illocutive). Passando al versante metalinguistico (cap. 6), si trae spunto dal modello di Authier-Revuz 6 per illustrare come le parentesi esprimano una «negoziazione del dire», che corrisponde ad una particolare forma di interazione. L’analisi viene condotta sulle seguenti categorie: (i) non coincidenza interlocutiva, (ii) non coincidenza tra discorso e discorso, (iii) non coincidenza tra parole e cose, (iv) non coincidenza tra parole e parole. Il primo tipo (corrispondente al 16 % del totale), che si verifica come riformulazione negoziata tra enunciatore e destinatario, segnala l’incontro tra differenti voci enunciative: ad esempio attraverso espressioni di «aggiustamento» come se così si può dire o per così dire. Il secondo tipo (8 % del totale) ha invece la funzione di esplicitare l’origine delle parole scelte dall’enunciatore, ad esempio indicando la fonte di un discorso o traducendo da un diverso codice. Il terzo, e più significativo, tipo di noncoincidenza (45 % del totale) si manifesta attraverso un giudizio circa l’efficacia o meno di un termine per esprimere un fatto: queste espressioni sono introdotte da forme come «è proprio il termine più adatto», «uso questo temine, ma . . . » ecc. Infine, l’ultimo tipo di non-coincidenza (31 % del totale) interessa i casi in cui è necessario «aggiustare» il senso della frase, come quando viene esplicitato il modo in cui deve essere interpretata una particolare espressione, oppure quelli di utilizzo ludico della lingua, e un esempio in questo senso è dato dalle parole che l’autrice chiama «matrioska» (mots gigognes), cioè parole in cui le parentesi delimitano singoli lessemi (e per questo da altri autori chiamate «parentesi endolessematiche») dando luogo alla possibilità di una doppia lettura. Le strutture décrochés di tipo metalinguistico - prevalenti nel corpus utilizzato dall’autrice - sono quindi un indice dell’incertezza che l’enunciatore prova nei confronti dell’adeguatezza del proprio enunciato. Tali strutture mettono a nudo, insomma, le non-coincidenze della langue, che appare una volta di più sistema 342 Besprechungen - Comptes rendus 5 A. Grésillon, Éléments de critique génétique. Lire les manuscrits modernes, Paris 1994. 6 J. Authier-Revuz, Ces mots qui ne vont pas de soi, Paris 1995. imperfetto, mezzo che consente soltanto un’approssimativa rappresentazione della realtà. Allo stesso tempo, tuttavia, queste forme corrispondono anche ad uno spazio testuale privilegiato, nel quale al soggetto è concesso di confrontarsi alla propria lingua. In conclusione alla lettura di questo lavoro appare certamente più chiaro il ruolo che parentesi e trattini esercitano nel testo, che è quello di segnalare un decalage testuale, una rupture sur le fil, un secondo piano enunciativo, che tuttavia non deve essere mai inteso come piano secondario. Anche se le funzioni di questi segni di punteggiatura non si limitano forse alle sole descritte da Pétillon-Boucheron (e in questo senso sarebbe auspicabile uno studio che prendesse in considerazione anche aspetti di natura pragmatica, direzione verso cui procede in questi anni un indirizzo della linguistica in lingua tedesca 7 ), certamente questo contributo ha il merito di superare una vulgata lessicografica che relega le espressioni tra parentesi ad aggiunte non necessarie, riabilitandole come strumenti che a pieno titolo concorrono alla costituzione del senso dell’enunciato. Luca Cignetti ★ Françoise Bidaud, Structures figées de la conversation. Analyse contrastive français-italien, Bern (Peter Lang) 2002, 350 p. (Études contrastives 4) Le titre de cet ouvrage semble annoncer une étude contrastive dans le domaine de l’analyse conversationnelle. En réalité, c’est un dictionnaire phraséologique qui se cache derrière ce titre. Celui-ci comporte non moins de 1057 entrées, et chaque entrée est illustrée par un ou plusieurs exemples tirés d’un corpus très considérable (cf. 297-301), qui va de Balzac et Flaubert jusqu’à San-Antonio, et qui inclut également des scénarios de films, des chansons, des sketchs et des bandes dessinées. La plus grande partie de ce corpus est constituée par des romans dont on n’a pourtant pris en compte que les dialogues. C’est manifestement pour cette raison qu’il est question de «conversation» dans le titre. Si un certain nombre d’exemples sont cités sans indication de sources, il ne semble pourtant pas que des conversations authentiques aient été mises à contribution. De même, il n’y a que relativement peu de tournures phraséologiques qui appartiennent à des registres plus familiers. Une comparaison avec le Grand Robert électronique pour la lettre E a montré que la plupart des expressions de notre recueil se retrouvent dans le Grand Robert 1 . Parmi les exceptions, on notera surtout Ça, c’est envoyé comme terme d’approbation ou J’en suis comme terme d’acceptation. Dans d’autres cas, on peut douter que l’expression en question soit vraiment à sa place dans un dictionnaire comme le nôtre. C’est le cas quand une expression est employée comme litote (Il est un peu là! ) ou comme ironie (La belle excuse! ). On est encore plus surpris de tomber sur une expression comme Il n’y a pas d’erreur, employée comme terme d’approbation dans son sens premier. La raison d’être d’un dictionnaire phraséologique comme celui de Françoise Bidaud, c’est que la recherche de ces expressions dans un dictionnaire général, comme le Robert, reste assez pénible, même si l’on dispose d’instruments de recherche électronique. De plus, les exemples sont souvent commentés d’une façon assez minimaliste dans le Grand Robert. On appréciera tout particulièrement dans le dictionnaire de Françoise Bidaud le fait que les dif- 343 Besprechungen - Comptes rendus 7 Si vedano ad esempio A. Bassarak, «Parenthesen als illokutive Handlungen», Studia Grammatica 25: 163-78, e M. Lampert, Die parenthetische Konstruktion als textuelle Strategie. Zur kognitiven und kommunikativen Basis einer grammatischen Kategorie, München 1992. 1 Une comparaison à la lettre A a produit un résultat moins favorable pour le Grand Robert, ce qui s’explique sans doute par les faiblesses que présentait à l’origine le premier volume de ce dictionnaire. férentes expressions sont classées sous des «étiquettes sémantiques» comme acceptation, accord, admiration, allusion, etc. Ces étiquettes sont reportées avec les expressions correspondantes dans un registre (323-46), ce qui permet de retrouver une expression que l’on cherche. Quant à l’«analyse contrastive français-italien» que l’on nous annonce dans le sous-titre, elle se réduit à la traduction des expressions en italien. C’est encore une fois un détail utile, mais que l’on aurait pu annoncer moins pompeusement. A part ces réserves, le dictionnaire que nous annonçons ici est un instrument de travail hautement valable, et qui rendra surtout service aux apprenants avancés. Jakob Wüest ★ Corinne Rossari/ Anne Beaulieu-Masson/ Corina Cojocariu/ Anna Razgouliaeva, Autour des connecteurs. Réflexions sur l’énonciation et la porte, Berne (Peter Lang) 2004, 255 p. Uscito recentemente sotto la firma di C. Rossari e del suo gruppo di ricerca, composto da A. Beaulieu-Masson, C. Cojocariu e A. Razgouliaeva, questo volume mostra aspetti di indubbio interesse grazie soprattutto alla metodologia con la quale si sviluppa il complesso programma di studio che è all’origine dell’opera. Obiettivo dichiarato del libro è quello di mostrare come in francese i connettivi intervengano nelle varie dimensioni inerenti all’enunciazione e come, a loro volta, esse influenzino le possibilità di impiego di questi demarcatori. L’opera si pone al centro di un più vasto progetto di ricerca che ha come ambizione quella di giungere all’elaborazione di una tipologia semantica delle formule del francese che agiscono come connettivi, e di una classificazione dei loro utilizzi. In alternativa alle più tradizionali analisi, fondate su un solo tipo di criteri funzionali (a seconda delle varie scuole: semantico-pragmatici, strettamente pragmatici, cognitivi o basati sul principio di coerenza), questa ricerca propone di sviluppare un modello che poggi su basi formali, e non unicamente funzionali. Le formule connettive sono pertanto studiate grazie alla considerazione di parametri quali la posizione sintattica, la natura semantica degli elementi collegati e il loro statuto di verità, l’ordine temporale, la forza della connessione. Uno sguardo incrociato di questo genere permette di precisare le condizioni che consentono, o al contrario impediscono, l’utilizzo dei singoli connettivi in un determinato significato, e di arrivare a meglio rappresentare il genere di contribuzione semantica da essi veicolato. È per esempio ciò che avviene per donc, a cui è dedicata un’attenta analisi delle possibilità di impiego in combinazione con una domanda globale (81-91). Partendo dall’osservazione minuziosa delle modalità e dei limiti di utilizzo di donc nell’ambito dell’interrogativa globale, in funzione di conclusione o di premessa, si arriva a mostrare un suo tratto definitorio fondamentale, e cioè come esso sia un connettivo che necessita, sia a destra che a sinistra, di un enunciato che richiede all’interlocutore la ricostruzione inferenziale di un’asserzione. Si osserva infatti che la combinabilità con una domanda globale è naturale, in quanto premessa, solo quando questa riprende un’asserzione del destinatario, senza essere quindi provvista di una marca morfologica di interrogazione; oppure (ed è il suo utilizzo più naturale) quando la domanda è in forma negativa. Ora, in entrambi i casi, chi pone la domanda sembra attribuire all’interlocutore il compito di recuperare inferenzialmente un contenuto sottostante ad essa. Utile poi l’idea di concludere il volume chiarendo alcuni concetti, decisivi per una corretta comprensione dell’opera, ma non sempre di facile accesso (243-47). Si è così voluto sottolineare aspetti importanti della semantica dinamica che modellizza i risultati della 344 Besprechungen - Comptes rendus ricerca quali la nozione di mise à jour, più volte utilizzata all’interno del volume e fondamentale per esempio per l’analisi di donc, di cui si è appena detto 1 . Tale concetto presuppone che gli interlocutori, dialogando, costruiscano uno stato di informazione comune (common ground), e che a ognuno di loro appartenga poi anche un bagaglio di conoscenze individuale. Ogni operazione di mise à jour effettuata all’interno di un contesto dialogico è quindi valutata come prodotto di un singolo interlocutore e riflesso del suo patrimonio di sapere. Una mise à jour «fallisce» quando porta a conclusioni assurde, altrimenti viene giudicata «riuscita». Ma veniamo all’organizzazione del volume. Lo studio si costituisce di due sezioni: la prima si occupa fondamentalmente delle concatenazioni «monologiche», mentre la seconda approfondisce le concatenazioni «dialogiche». Le due parti sono suddivise, in quattro capitoli 2 la prima, e due 3 la seconda. In ognuno dei capitoli si procede all’analisi di una particolare interazione tra formule di connessione e lessico. Le due sezioni sono seguite da un Annexe 4 . Nella prima sezione, si affrontano aspetti fondamentali dello studio riguardanti l’ambito enunciativo e la portata. Si approfondiscono così le interazioni tra connettivi e differenti forme d’asserzione modale, le possibilità di impiego delle formule di connessione entro un particolare ambito discorsivo, per indirizzare infine l’analisi verso problemi di portata. Il primo capitolo analizza le concatenazioni tra connettivi e avverbi utilizzati per esprimere l’Atteggiamento, vale a dire la componente del significato linguistico relativa alla valutazione del locutore sul contenuto proposizionale dell’enunciato. Così, dopo aver fissato alcuni punti sulle origini di questa nozione, l’autrice passa in rassegna e osserva una serie di formule lessicali adatte a codificarla, dedicando infine una riflessione al caso in cui un connettivo evocante la causalità si lega a una proposizione il cui Atteggiamento esprime una convinzione. Il secondo capitolo sviluppa invece la questione dei connettivi che agiscono sulle domande totali, analizzandone le possibilità di impiego. Dopo una prima parte dedicata alla descrizione delle principali caratteristiche semantico-pragmatiche legate a questo tipo di interrogative, si passa poi allo studio di tre particolari concatenazioni: quando la domanda serva da premessa o conclusione a donc; quando essa sia giustificata da un’asserzione con parce que; quando infine sia ripresa utilizzando un connettivo come cela dit. L’obiettivo è quello di identificare le entità che i connettivi eleggono come argomento all’atto di introdurre o di legarsi a una domanda globale, per arrivare così a stabilire i tratti che possono essere associati a enunciati e marche di connessione. Passando poi a problemi di portata, il terzo capitolo consiste in uno studio approfondito di tre connettivi solitamente definiti «enunciativi»: à ce propos, à propos, au fait. Si arriva così a mostrare limiti e potenzialità d’uso delle tre formule e ad affermare che esse non si limitano a rappresentare semplici marche enunciative, ma piuttosto elementi che si riallacciano a un precedente discorsivo al cui contenuto esse poi fanno, in un modo o nell’altro, riferimento. Nel quarto capitolo, l’obiettivo, raggiunto, è quello di mostrare come il problema della portata semantica dei connettivi si complichi quando essi si combinano tra loro. In particolare, ci si sofferma ad analizzare l’accostamento di mais con i connettivi di revisione enfin e 345 Besprechungen - Comptes rendus 1 Per C. Rossari donc segnala «une relation de garantie entre des opérations de mises a jour» (88). 2 Redatti da: C. Rossari, il primo (ad eccezione della parte intitolata L’expression adverbiale des attitudes a cura di C. Cojocariu) e il secondo (ad eccezione della parte intitolata Que sait-on sur les questions totales a cura di A. Razgouliaeva); da A. Beaulieu-Masson, il terzo; da A. Razgouliaeva, il quarto. 3 Redatti, rispettivamente, da C. Cojocariu e A. Razgouliaeva. 4 Redatto da A. Beaulieu-Masson. de toute façon, arrivando a provare come alle due locuzioni così ottenute appartengano utilizzi impossibili fuori dalla combinazione, e distinti per le due formule. Come abbiamo già accennato, nella seconda parte della ricerca si passa da un punto di vista monologico a un punto di vista dialogico, osservando in particolare le concatenazioni attraverso le quali il locutore esprime il proprio accordo o il proprio disaccordo. Dei due capitoli di cui si compone questa parte (quinto e sesto del libro), il primo passa in rassegna sei formule aventi in comune la proprietà di convalidare il punto di vista espresso dall’interlocutore: oui, effectivement, en effet, d’accord, soit, certes. Per l’analisi di queste espressioni ci si avvale dell’osservazione di tre configurazioni dialogiche - le interrogative totali, le richieste di fare, le asserzioni portanti su un avvenimento o un giudizio - ottenendo così una classificazione degli utilizzi dei sei avverbi in funzione degli atti ai quali essi rispondono, classificazione che rende conto di compatibilità e incompatibilità d’utilizzo. Nell’ultimo capitolo, si tratta invece dell’espressione di disaccordo realizzata da mais. Nello specifico, si esaminano gli utilizzi di questo connettivo quando esso sia posto all’inizio di enunciati che rappresentino la reazione a tre tipi di atto discorsivo: asserzione, ordine, domanda. Si ottiene così la possibilità di mostrare le entità di senso implicitamente chiamate in causa, nei tre casi, dall’opposizione espressa con mais. Al lettore che entra in contatto con il libro appare chiaro immediatamente come questo sia il frutto di un approfondito lavoro di ricerca, e in effetti, in quanto tale, esso si rivela opera di complessa lettura. Il suo merito principale è di riuscire a proporre un nuovo metodo di analisi e classificazione dei connettivi. Questo approccio, basato sulla ricerca delle proprietà formali su cui si fonda l’appartenenza di talune formule linguistiche alla classe dei connettivi, ha il merito di permettere di combinare parametri d’osservazione di tipo diverso, autorizzando così una grande flessibilità di descrizione e l’integrazione tra loro di dimensioni tenute tradizionalmente distinte. Letizia Lala ★ Joël Gapany, Formes et fonctions des relatives en français. Étude syntaxique et sémantique, Berne, etc. (Lang) 2004, xi + 206 p. (Sciences pour la communication 73) J. Gapany présente avec cet ouvrage la version publiée de sa thèse doctorale, soutenue à l’Université de Fribourg en 2002, dont le titre rend explicitement compte des objectifs visés. Si la question d’un classement «systématique et raisonné» des relatives a été traitée en long et en large par les grammairiens traditionnels, il ne faudrait pas croire que cet ouvrage est une banale compilation des travaux disponibles. Dans cette monographie, l’auteur ne se contente pas seulement de «mettre un peu d’ordre dans l’abondante littérature traitant des relatives» (chap. I), il réexamine sous un jour nouveau 1 «les propriétés constitutives d’une catégorie qui semble s’imposer d’elle-même» (chap. II et III). Nous revenons ici sur les trois ou quatre principes fondamentaux qui contribuent à l’originalité de son travail. D’abord, J. Gapany s’inscrit dans la lignée des rares linguistes qui se sont intéressés aux propositions relatives «atypiques» ou «non standards» (le livre que je te parle, l’outil que j’ai besoin (111)) 2 , considérées comme «peu prestigieuses», sanctionnées par la norme et de ce 346 Besprechungen - Comptes rendus 1 À la lumière des travaux d’A. Berrendonner, qui a dirigé cette thèse. On se reportera à la bibliographie complète dressée par l’auteur pour un aperçu des références. 2 Citons parmi les incontournables: F. Gadet, «Les relatives non standard en français parlé: le système et l’usage» Études romanes 34 (1995): 141-62, H. Frei, La grammaire des fautes, Genève/ Paris 1929 et J. Damourette/ E. Pichon, Des mots à la pensée. Essai de grammaire de la langue française, Paris 1911-39. fait écartées avec soin par les adeptes du bon usage. Le corpus à partir duquel il inventorie les propriétés formelles des relatives en français moderne comporte aussi bien des relatives grammaticalement «correctes»: - J’espère que vous avez reçu la lettre dans laquelle je vous envoie mes meilleurs souhaits de fête (lettre de soldat, 1918, [1]). que des relatives dites «agrammaticales» : - Les personnages sont dans une position dont nous ne pouvons pas nous mettre (copie d’élève) [13]). À la fin de l’ouvrage figurent plus de 250 relatives généralement qualifiées de «non standard». On trouve dans ce recueil aussi bien des extraits écrits (fragments de lettres, de presse écrite, perles tirées des copies d’élèves) que des énoncés oraux (saisis à la volée ou à la radio, etc.). Pour décrire le fonctionnement linguistique des énoncés de son corpus en étant le plus exhaustif possible, J. Gapany propose de distinguer entre syntaxe externe (chap. II) et syntaxe interne (chap. III) dans sa typologie. La syntaxe externe des relatives, c’est l’étude des liens syntaxiques (la proposition est intégrée (= régie) ou non dans une P de rang supérieur); sémantiques (elle a une fonction dans la proposition où elle est accueillie) et discursifs (elle produit certains effets de sens en contexte) que ces segments entretiennent avec leur environnement linguistique. La syntaxe interne, à l’inverse, c’est la mise au jour des paramètres de linéarisation du pivot dans les relatives. Les propositions relatives sont obligatoirement introduites par un pronom relatif, nous enseigne la doxa (118). Mais à la notion de «pronom relatif» ou «constituant relativisé», trop imprégnée de préjugés normatifs, J. Gapany préfère substituer le couple de termes «pivot» (anaphorique) et «démarcatif» (mot en qu-), plus aptes à rendre compte des paramètres de fonctionnement de ses données 3 . Certes «cette répartition a l’avantage de sérier les problèmes, mais n’exprime pas un jugement définitif sur la structure et l’organisation d’une grammaire des relatives» (59). Reste que cette manière de faire est totalement nouvelle (la syntaxe externe des relatives n’a jamais fait l’objet d’études détaillées auparavant) et se révèle instructive à de nombreux égards. L’accent est aussi mis sur la modularité des niveaux. L’ambivalence syntaxique des relatives (intégrée vs non intégrée) ne peut pas être décalquée au plan sémantique: «les diverses fonctions des relatives ne correspondent pas à des types syntaxiques bien distincts». Comparer [65] vs [85]: - . . . [le pâté] était complètement moisi à cause des fruits qui étaient dedans je pense (lettre, 1918) [65] - Ce n’est pas sans une profonde émotion que je vais accomplir ce grand acte qui va changer l’orientation de ma vie . . . (lettre, 1918) [85] 347 Besprechungen - Comptes rendus 3 Souvent le pivot et le démarcatif sont amalgamés sur un même morphème (relatives à pronom relatif): Le docteur était debout près d’un buffet sur lequel se trouvait un plateau chargé de petites soucoupes de porcelaine du Japon (Th. Gauthier) [12], mais ils peuvent se réaliser sur deux segments distincts (relatives à décumul): Mon mari que je suis sans nouvelles de lui (lettre de soldat Frei) [18]. Des propositions relatives semblent être dépourvues de pivot (relatives défectives): Elle me coûte cher ma salle de bain/ que je me sers pas d’ailleurs (oral, Gadet) [27] ou alors on trouve deux occurrences du pivot dans une même proposition relative (relatives pléonastiques): Heureusement c’est une valise qui franchement elle paie pas de mine (oral) [35]. Les deux relatives sont régies, mais la seconde n’identifie pas le référent du SN dans lequel elle s’intègre 4 . La distinction entre les deux fonctions sémantiques n’est pas marquée structuralement. Il faut donc traiter les caractéristiques sémantiques et syntaxiques des relatives séparément. Certaines séquences ne se laissent pas ranger dans une catégorie et une seule. Exemple: des relatives «standards» en que, dont le pivot est un objet direct, reçoivent pour la plupart deux analyses (132). Dans ils ont crée des marques de rétention qu’il y a longtemps que tout le monde les demandait [54], soit la relative est à décumul, interprétation (a); soit elle est pléonastique, interprétation (b). - (a) . . . des bacs [ qu- [ . . . tout le monde X demandait ] P ] Prelative - (b) . . . des bacs [ qu- X [ . . . tout le monde X demandait ] P ] Prelative Partant du constat que les «faits de ‹polycatégorisation› ne sont pas un frein au bon déroulement de la communication», l’auteur prend le contre-pied de ses prédécesseurs 5 en proposant, à la place «de réduire à tout prix l’ambiguïté, . . . d’essayer de comprendre comment les locuteurs s’y adaptent, et peut-être en tirent parti, au cours du processus de communication» (169). L’épilogue esquisse dans cette optique une tentative de «pragmatique des relatives» et détaille brièvement la répartie des variantes de relatives dans des contextes discursifs particuliers. Pour conclure, il faut reconnaître que la thèse de J. Gapany est une étude bien documentée et aboutie, persuasive et critique. Les tableaux de synthèse à la fin des chapitres II (112) et III (167) sont des éléments de conclusion fort précieux, la table des matières et le glossaire sont remarquablement bien construits: tout cela fait de ce livre une véritable grammaire de consultation sur les relatives. Mis à part l’épilogue qu’on aurait souhaité plus étoffé, on ne peut que louer la qualité et la rigueur de cet ouvrage. Formes et fonctions des relatives en français peut servir de modèle à nombre d’essayistes qui cherchent à décrire la grammaire de la langue française sous toutes ses dimensions. Mathieu Avanzi ★ Martin Kött, Das Interview in der französischen Presse. Geschichte und Gegenwart einer journalistischen Textsorte, Tübingen (Niemeyer) 2004, viii + 265 p. (Medien in Forschung + Unterricht, Serie A, Band 53) Interviews sind heute ein fester Bestandteil der Printmedien, sie sollen den Eindruck von Authentizität, Spontaneität und Unmittelbarkeit der Information vermitteln (Lüger 2 1995: 142) 1 und die in der Zeitung behandelten Themen ergänzen. Es handelt sich dabei um Texte, die trotz ihrer dialogischen Form eine monologische Erzählstruktur aufweisen (30). Obwohl die Pressegeschichte in ihrer Gesamtheit in den letzten Jahrzehnten Gegenstand zahlreicher Studien war, fehlen noch historische Untersuchungen zu den einzelnen journalistischen Textsorten. Diese Lücke zu schließen ist das Ziel des hier besprochenen Bandes von Martin Kött, in dem der Autor die Entwicklung der Textsorte Presseinterview in Frankreich seit den ersten Belegen im 18. Jahrhundert bis in unsere Zeit verfolgt. Als deren vermutlich frühestes Exemplar wird nämlich die Anekdote des Soldaten Mamour aus dem Courrier de Versailles 348 Besprechungen - Comptes rendus 4 Alors que les relatives déterminatives [65] enrichissent l’intention de la tête nominale d’un descripteur (90 s.), les relatives pictives [85] identifient un attribut du référent à partir d’indices déjà présents dans la mémoire discursive (98 s.). 5 Cf. chap. I: Typologie de relatives. Un état des lieux. 1 H.-H. Lüger, Pressesprache, Tübingen 2 1995. vom 21. Dezember 1789 angesehen (91-95), die bereits wesentliche Merkmale der textsortenspezifischen Kommunikationssituation aufweist: Der Journalist sucht eine Person auf und motiviert sie durch Fragen zu Äußerungen über einen bestimmten Sachverhalt, um diese in einem Zeitungsartikel zu veröffentlichen. Dieser frühe Beleg, dem allerdings jahrzehntelang kein weiterer folgte, legt eine Relativierung der weit verbreiteten Annahme nahe, nach der die Textsorte zum ersten Mal 1836 als besondere Form des Prozessberichtes in den USA erschienen sei (4). Wie die Studie zeigt, lässt sich die Textsorte Presseinterview auch nicht ausschließlich auf das Vorbild des juristischen Verhörs zurückführen (5). Das Hauptgewicht der Arbeit liegt auf der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts, in der verschiedene Umstände wie technische Innovationen in Herstellung und Vertrieb sowie die Demokratisierung der Gesellschaft nach dem Zusammenbruch des Second Empire die Entstehung der Massenpresse und die Herausbildung neuer journalistischer Formen begünstigten (7). Der Verfasser distanziert sich auch von der angloamerikanischen Tradition, indem er die dort vertretene strenge Unterscheidung von informativen und meinungsbetonten journalistischen Textsorten nicht übernimmt, da es nicht immer möglich ist, sie eindeutig einer der beiden Kategorien zuzuordnen und da vor allem in der französischen Presse eine solche Trennung keine Tradition aufweist (12s.). Stattdessen schlägt er eine fließende Skala vor, auf der sich die Textsorten je nach Art der Informationsvermittlung und des Textaufbaus zwischen den Polen Objektivität/ Informativität und Subjektivität/ Meinungsbetontheit situieren lassen. Zur methodischen Untermauerung seiner historisch angelegten Untersuchung, dem der erste Teil des Bandes gewidmet ist (11-50), greift der Verfasser auf das von Koch 1997 2 erarbeitete theoretische Konzept der Diskurstradition zurück, wobei diesem als unscharf bezeichneten Terminus die von Coseriu 1994 3 geprägte Bildung «Texttradition» vorgezogen wird (14). Der Begriff «Tradition» ist hier von zentraler Bedeutung, da er auf die historische Kontinuität bestimmter Textsorten trotz Wandel von Merkmalen und Normen hinweist (14). Die Frage der fehlenden Übereinstimmung der heute als typisch angesehenen Merkmale der untersuchten Textsorte mit den historischen Exemplaren, die sich aus dem Vergleich ergibt, wird vom Verfasser mit Hilfe des von Wittgenstein geprägten Begriffs der Familienähnlichkeit geklärt, der die diachronische Identität begründet (17). Die Geschichte der Textsorte und die Entwicklung der Interview-Bezeichnungen in dem berücksichtigten Zeitraum werden anhand semasiologischer und onomasiologischer Kriterien untersucht: Davon ausgehend bestimmt der Verfasser die wesentlichen Merkmale des Interviews und stellt einen Vergleich mit historischen Texten her, zugleich identifiziert er die Termini, mit denen die Zeitgenossen die damals neue Textsorte bezeichneten (17). Die komplexe Kommunikationssituation des Interviews sowie dessen Typologie werden im Rahmen der diesbezüglichen sprachwissenschaftlichen und publizistischen Forschung dargestellt und ausführlich diskutiert (18-29); dabei wird betont, dass bis jetzt eine umfassende systematische Klassifizierung noch aussteht (26). Aus den diskutierten Ansätzen lässt sich jedoch ein Modell der für diese Textsorte charakteristischen doppelten Kommunikationssituation und Mehrfachadressiertheit erstellen, d. h. ein Modell der Prozesse von Informationsgewinnung durch das reale Gespräch von Interviewer und Interviewtem und Informationsvermittlung oder -darstellung in der Zeitung, welches der Rolle von externen (Interviewer, Interviewter, Publikum, Gegenstand des Gesprächs) und internen Faktoren (Aufbau und Sprache) gerecht wird (26). 349 Besprechungen - Comptes rendus 2 P. Koch, «Diskurstraditionen. Zu ihrem sprachtheoretischen Status und zu ihrer Dynamik», in: B. Frank/ T. Haye/ D. Tophinke (ed.), Gattungen mittelalterlicher Schriftlichkeit, Tübingen 1997: 43- 79. 3 E. Coseriu, Textlinguistik, Tübingen/ Basel 3 1994. Die vom Verfasser vertretene Meinung, nach der das Presseinterview zu den informationsbetonten Textsorten gehört (22) ist u. E. jedoch, wenigstens was die heutige Zeit betrifft, zu relativieren, denn es herrscht inzwischen Einigkeit darüber, dass Interviews im wesentlichen als appellative Texte zu betrachten sind, während der Information eine Nebenrolle zukommt (Kuße 1996, Sergo im Druck) 4 . Das analysierte Corpus besteht aus einer Sammlung von 240 Texten, die zwischen dem späten 18. und dem frühen 20. Jahrhundert - wobei die Mehrzahl aus der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts stammt - in regelmäßigen Abständen und in verschiedenen Zeitungen erschienen sind, von denen der Verfasser jeweils ein Kurzporträt erstellt (39s.). Aus der Analyse vieler synchronischer Querschnitte ergibt sich auf diese Weise ein diachronisches Gesamtbild (40). An einer Auswahl von acht Texten, die im Anhang angeführt sind, stellt der Verfasser seine Analysemethode dar, welche auf der pragmatisch orientierten Textlinguistik basiert; dabei wird auch das Instrumentarium der Gesprächsanalyse herangezogen (29s.). Anhand geeigneter Parameter erstellt er ein Beschreibungsmodell der spezifischen Textmuster von historischen Interviews. Dazu gehören die Untersuchung der redaktionellen Präsentation (30s.) und die Analyse von Makrostruktur, Funktion und thematischer Entfaltung der Interviewtexte (33s.) sowie von metakommunikativen Äußerungen, in denen die zeitgenössischen Journalisten das eigene sprachliche und außersprachliche Handeln verbalisieren (38). Solche Äußerungen ermöglichen einen Einblick in die Regeln und Muster journalistischen Handelns. Aus ihnen lassen sich wichtige Angaben zum Verhältnis zwischen der Authentizität der Primärsituation, d. h. der realen Interaktion zwischen den Gesprächspartnern und dem aus dem nachträglichen redaktionellen Bearbeitungsprozess resultierenden Endprodukt gewinnen, sowie zum Bewusstsein der Journalisten, eine neue Tradition zu begründen (38). Im zweiten Teil der Studie (51-89) werden Bedeutungswandel und Bedeutungsunterschiede der Bezeichnungen untersucht, mit denen die Journalisten die Texttradition Interview benannt haben. Bis in die 80er Jahre des 19. Jahrhunderts hinein wurden nämlich in der französischen Presse Artikel, die über ein Gespräch zwischen einem Journalisten und seinem Gesprächspartner berichteten, nicht Interview, sondern entrevue, entretien, conversation, visite und interrogatoire genannt (57). Dies entspricht unterschiedlichen, zum Teil konkurrierenden Traditionslinien, die der Autor anhand von Wörterbüchern und sprachgeschichtlichen Werken in ihrer jeweiligen historischen Entwicklung erläutert. Indem er diese Traditionen einzeln darstellt bzw. miteinander auf Analogien und Unterschiede hin untersucht, begründet Kött die allmähliche Durchsetzung des Anglizismus «Interview», der im Französischen ursprünglich nur die primäre Gesprächssituation der Informationsgewinnung bezeichnete, mit dem kommunikativen Bedürfnis, eine neue journalistische Handlungsform eindeutig zu benennen (62). Auf der Basis der historischen Untersuchung erstellt der Verfasser ein Interview-Spektrogramm (89), in dem der Zusammenhang zwischen den einzelnen oben erwähnten sozialen Handlungsmustern und der Entwicklung der journalistischen Textsorten reportage, portrait, interview und enquête ab Mitte des 19. Jahrhunderts sowie ihrer Verwandtschaftsbeziehungen veranschaulicht wird. Der dritte Teil des Buches (91-238) ist der historischen Textanalyse von Typen und Entwicklung von Presseinterviews und verwandten journalistischen Textsorten gewidmet. In 350 Besprechungen - Comptes rendus 4 H. Kuße, «Argumentation in Politikerinterview», in: G. Freidhof/ H. Kuße/ F. Schindler (ed.), Slawische Sprachwissenschaft und Interdisziplinarität München 1996: 123-54. L. Sergo, «Rhetorische Stilmittel in Presseinterviews: Ein deutsch-italienischer Vergleich am Beispiel der Interpunktion», in: Rectorica: Ordnungen und Brüche (Akten des Deutschen Italianistentages),Tübingen, im Druck. diesem Zusammenhang untersucht Kött soziale Umgebung, kommunikative Situation und Funktionen des Dialogs in visite, reportage und interrogatoire, die als «Merkmalspender» für das Presseinterview betrachtet werden können; außerdem liefert er Informationen zum Typ und zur Verbreitung der Zeitungen, in denen die analysierten Textsorten jeweils erschienen. Die journalistische Textsorte visite ist als szenische Schilderung eines für Frankreich typischen gesellschaftlichen Handlungsmusters entstanden, d. h. der aus der Salonkultur des 18. Jahrhunderts stammenden französischen Besuchstradition, die im 19. Jahrhundert unter dem städtischen Bürgertum weit verbreitet und institutionalisiert war (68). Ursprünglich bezeichnete visite die Beschreibung von Personen und Orten, die Ziel des Besuchs waren. Durch die von dem Journalisten Adrien Marx (99s.) eingeführte Innovation, auch die besuchte Person selbst in einer - wenn auch kurzen - Sequenz von Fragen und Antworten zu Wort kommen zu lassen, um den Authentizitätseffekt zu verstärken, gestaltete sich diese journalistische Form, wie Kött durch die Analyse von drei Beispieltexten veranschaulicht, als Prototyp des Personeninterviews (109). Eng mit dem Interview verwandt ist auch die Reportage (123): Als deren früheste Vorbilder werden oft sogar die Berichte von Plinius dem Jüngeren über das Erdbeben von Pompeji angesehen, jedoch entstand die Reportage erst in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhunderts (126). Diese komplexe journalistische Handlungsform setzt eine doppelte Methode der Datenerhebung voraus, d. h. Hintergrund- und Vor-Ort-Recherche (129s.), die im Text abwechselnd inszeniert werden. Personen kommen als direkt Beteiligte zu Wort oder werden als Informanten zitiert. Anders als bei der Visite, wo der Dialog die Funktion hat, die Person zu charakterisieren, haben in der Reportage die Frage-Antwort-Sequenzen die Informationsgewinnung zum Ziel (138). Die hervorgehobene Rolle des Journalisten, der zwar mit seiner im Text sichtbaren Anwesenheit am Ort für Authentizität bürgt (127), jedoch aus einer subjektiven Perspektive berichtet, unterscheidet die sogenannte reportage à la française, die nicht selten die Qualität einer literarischen Schöpfung und enge wechselseitige Beziehungen zum naturalistischen Roman aufweist (139), vom rein faktenorientierten amerikanischen Vorbild und relativiert dessen Einfluss (136) auf die Entstehung dieser Textsorte. Neben der visite beeinflusste auch das interrogatoire - eine frühe Form des Sensationsjournalismus (144) - die Entwicklung der Textsorte Interview. Vorbild ist das Protokoll einer Zeugenvernehmung als Element einer juristischen Ermittlung, bei der der Journalist die Rolle des Staatsanwaltes übernimmt (151), das Frageprivileg besitzt, die Themen bestimmt und das Gespräch lenkt. Durch metakommunikative Äußerungen erläutert er zusätzlich seine Vorgehensweise und begleitet das Geschehen. Die Frage-Antwort-Struktur kann zwar als Ursprung der modernen «streng gestalteten» Form von Presseinterview angesehen werden (155), Kött schätzt jedoch den Einfluss des interrogatoire auf die journalistische Tradition des Interviews als relativ gering im Vergleich zur visite und Reportage ein, da u. a. eine Übertragung der stark asymmetrischen Kommunikationssituation des juristischen Verhörs auf das Interview nicht feststellbar ist (155). Mit der Verbreitung der Texttradition und durch ihre hohe Beliebtheit begünstigt, erschienen immer öfter Interviews, die nicht hätten stattfinden können oder nicht stattgefunden hatten, deren Echtheit folglich in der Regel dementiert wurde (186s.). Es handelt sich dabei einerseits um Texte, die zur literarischen Fiktion gehören, wie die der Tradition der Totengespräche verpflichteten imaginären Interviews, und andererseits um journalistische Fälschungen. Aus diesem Sachverhalt, in dessen Hintergrund nicht zuletzt persönliche Interessen der Befragten liegen, entstand die Diskussion über die Authentizitätsfrage zwischen den Verfechtern eines informationsorientierten Journalismus, die eine exakte Wiedergabe der Realität anstrebten, und prominenten Schriftstellern wie Goncourt, Zola, Barrès oder Anatole France, welche auch als Journalisten tätig waren (197s.) und für eine Auffassung von Authentizität eintraten, nach der dem Interviewer die 351 Besprechungen - Comptes rendus Funktion eines Interpreten zukommt, der den Sinn der Äußerungen entdecken soll, und nicht die eines Protokollanten, der deren bloßen Wortlaut wiedergibt. Abschließend zeigt der Verfasser, wie sich aus der Entwicklung und der Mischung der untersuchten journalistischen Textsorten (deren Tradition zum Teil bis weit in das 20. Jahrhundert fortgesetzt wird) die heutigen Interviewtypen herausgebildet haben (239s.). Mit diesem Buch erreicht Martin Kött das gesteckte Ziel, ein klares und überzeugendes Beschreibungsmodell zu erarbeiten und dabei ein wichtiges Instrument für weitere Forschungen auch auf interkultureller Ebene zu liefern. Die linguistische Untersuchung wird durch eine ausführlich angelegte Darstellung des historischen Rahmens ergänzt. Nicht zuletzt soll auch die Auswahl der zahlreichen Beispiele erwähnt werden, die nicht nur die theoretischen Ausführungen belegen, sondern auch - wie die lebendige Darstellung von schillernden Journalistenpersönlichkeiten und der Stil des Verfassers im allgemeinen - den Leser erfreuen und unterhalten, ohne die wissenschaftliche Stichhaltigkeit zu beeinträchtigen. Einige Redundanzen und manche nicht ganz nachvollziehbare Gliederungsentscheidungen mindern keineswegs die Vorzüge dieser Arbeit, die sowohl für Sprach- und Kulturals auch für Medienwissenschaftler von großem Interesse sein dürfte. Laura Sergo ★ Pascal Singy (ed.), Identités de genre, identités de classe et insécurité linguistique, Berne (Lang), 2004, 196 p. (Sciences pour la communication 76) L’étude récemment publiée sous la direction de Pascal Singy reprend et poursuit des thématiques déjà abordées par cet auteur, en particulier dans sa thèse qui a connu un large écho (L’image du français en Suisse romand. Enquête sociolinguistique en Pays de Vaud, 1996) et dans un ouvrage collectif qu’il a dirigé sur l’insécurité linguistique et les femmes (Les femmes et la langue: l’insécurité linguistique en question, 1998). En se penchant en particulier sur la classe moyenne du canton de Vaud et sur les différences entre femmes et hommes, Singy et son équipe proposent ici une recherche non seulement quantitative, mais aussi compréhensive autour de la notion d’imaginaire linguistique telle que développée par A.-M. Houdebine (in Singy 1998).A partir d’un échantillon représentatif, soixante-seize entretiens ont été réalisés, dont l’analyse a été orientée vers les contenus, les formes linguistiques privilégiées et les correspondances entre variables (âge, sexe, etc.). En suivant le chapitre conclusif de Singy, les résultats de cette recherche peuvent être synthétisés de la manière suivante: - une «conscience de classe socio-spatiale» commune est l’apanage de plus de la moitié des personnes interrogées. En d’autres termes, ces personnes reconnaissent l’existence de particularités langagières (accent, lexèmes) propres à «leur» variété de français et, quelle que soit leur appartenance sociale ou de genre, un locuteur-type qu’elles rattachent à la ruralité et aux métiers de la terre. Un autre aspect de ce partage représentationnel commun tient au fait que les enquêté-e-s considèrent le français local comme un patrimoine filial. Enfin, un tel partage se révèle également dans l’attitude d’une majorité d’enquêté-e-s visà-vis des Français: ils affirment en effet privilégier les variantes régionales, par exemple les nombres cardinaux (septante, etc.), en contexte français (une étude interactionnelle sur la valeur identitaire des nombres en contexte franco-suisse, cf. Pepin à paraître dans les Actes du colloque de Cambridge sur la langue française et les questions d’identité, montre le travail on-line des interlocuteurs pour se catégoriser à partir de ces formes); - la primauté de genre s’affirme dans la reconnaissance d’une subordination linguistique des Vaudoises à la France. Pour les femmes de l’enquête Singy, le français de référence 352 Besprechungen - Comptes rendus est parlé dans l’Hexagone. Elles estiment aussi qu’il est plus important de «bien parler» pour une femme que pour un homme; «bien parler» étant lié au fait de ne pas produire d’argotismes ou de formes connotées comme populaires (Pepin 1999, dans un mémoire de licence non publié du Centre de dialectologie de l’Université de Neuchâtel, présente des séquences d’entretien en face-à-face où des femmes d’une famille de Neuchâtel tendent à amalgamer traits régionaux et traits populaires en face du français standard, qui est associé au moins partiellement au français de France, et à considérer l’emploi de ces traits comme non congruent avec le fait de parler un langage soigné). Enfin, les femmes enquêtées par Singy et ses collaborateurs estiment que l’école est le lieu privilégié pour inculquer le français standard aux enfants, l’école devant jouer son rôle de promotion sociale, à quoi est rattachée la maîtrise du français standard, et laisser le milieu social local diffuser les variantes régionales; - en ce qui concerne la primauté de classe, l’étude de Singy montre des différences entre la classe moyenne traditionnelle des petits indépendants et la classe moyenne dite nouvelle, celle des employé-e-s de banque par exemple. Ces différences sont peut-être liées au processus de promotion sociale des seconds, alors que les premiers semblent installés dans une position sociale plus stable. Les petits indépendants, femmes et hommes, présentent un rapport plutôt positif au français régional, faisant montre d’une certaine sécurité linguistique, par exemple vis-à-vis d’interlocuteurs français, en conservant leur parler «naturel» et en ne faisant pas d’effort d’adaptation. Il semblerait aussi que cette classe moyenne traditionnelle fasse moins usage du matériel langagier régional dans une orientation métalinguistique. De fait, la classe moyenne nouvelle des employé-e-s présente un rapport plus nuancé à l’idiome local, les femmes de cette catégorie étant même plus enclines à la distance face au parler local, qu’elles déprécient plus facilement. Ces résultats viennent affiner ceux mis en avant par la précédente étude de Singy 1996 et s’inscrivent dans une meilleure connaissance des relations qu’entretiennent les locuteurs romands à leur langue. Plus surprenante est l’interprétation faite par Singy (179) des résultats de la présente étude. En effet, selon lui, il existerait une norme cachée chez les hommes de la classe moyenne dite nouvelle: ceux-ci attribueraient à l’usage du parler local un prestige latent lié à la virilité caractérisant le travail physique. Cette interprétation repose sur «l’intensité sonore» qui est évoquée par ces locuteurs pour qualifier l’accent local (intensité qui se fonde sur un usage connoté positivement de termes qualifiants comme «lourd» ou «marqué» par exemple, cf. p. 65s.). Une telle interprétation, qui ne laisse pas d’étonner tant elle me paraît s’affronter au sens commun, mériterait d’être vérifiée par des investigations basées sur des méthodologies différentes. Pour autant, elle vient dynamiser les acquis de la recherche sur la situation sociolinguistique du français en Suisse romande en introduisant une version partiellement revue (180) de la notion d’imaginaire linguistique dans la recherche sur les représentations sociales liées au français de Suisse romande. Ceci étant, les résultats de l’étude de Singy et de son équipe, qui reste inscrite dans le champ des représentations et des attitudes comme discours épilinguistique, montrent en creux la nécessité d’orienter la recherche vers la description des usages réels des locuteurs du français en Suisse romande. Description qui s’intègrerait d’ailleurs aussi au champ des représentations sociales, en ce que celles-ci présentent une dimension située qui reste méconnue et que des analyses pragmalinguistiques et socio-interactionnistes à partir d’interactions authentiques permettraient de mettre au jour. Cette orientation serait à mon sens complémentaire des travaux à la Singy, qui demeurent à l’heure actuelle parmi les seules références en la matière pour la Suisse romande. Nicolas Pepin ★ 353 Besprechungen - Comptes rendus «Intavulare». Tavole di canzonieri romanzi: I. Canzonieri provenzali, 2. Bibliothèque nationale de France I (fr. 854), K (fr. I12473), ed. Walter Meliga, Modena (Mucchi Editore) 2001, xvi + 380 p. («Intavulare» 1) Esce, per le cure di Walter Meliga, il secondo volume della serie provenzale della collana Intavulare 1 dedicato ai canzonieri I (Paris B. N. f. fr. 854) e K (Paris B. N. f. fr. I12473). La situazione di quasi gemellarietà dei due codici e la presenza delle tavole antiche impongono un ampliamento della struttura descrittiva consueta per la collana, e l’opera risulta così articolata: dopo A. Roncaglia, Presentazione (vii-viii), e A. Ferrari, Introduzione (ix-xvi), si trovano le Istruzioni per l’uso (1-14), Premessa (15-16), Opere citate in forma abbreviata (17-22), Istruzioni particolari (23-37). Segue la divisione in: Canzoniere provenzale I (Paris B. N. f. fr. 854). Descrizione (39-64), Bibliografia (65-66), i a. Canzoniere provenzale I. Indice dei componimenti secondo la tavola antica (per ordine di presenza) (67-118), i bis a. Canzoniere provenzale I. Indice dei trovatori secondo la tavola antica (119-26), e Canzoniere provenzale K (Paris B. N. f. fr. 12473). Descrizione (127-52), Bibliografia (152-53), i b. Canzoniere provenzale K. Indice dei componimenti secondo la tavola antica (per ordine di presenza) (155-206), i bis b. Indice dei trovatori secondo la tavola antica (207-14), ii. Canzonieri IK. Indice sommario dei trovatori (per ordine di presenza) (215-44), iii. Canzonieri provenzali IK. Indice alfabetico dei trovatori (245-91), iv. Canzonieri provenzali IK. Indice incipitario alfabetico (293-319), v. Canzonieri provenzali IK. Indice delle vidas e delle razos (per ordine alfabetico dei trovatori) (321-26), Sommario (327), Elenco delle figure (329), e infine le 49 tavole delle Figure (331-79). Dunque per ogni canzoniere ben sei indici, quattro comuni, predisposti per facilitare l’osservazione della stretta «parentela» tra IK (15), e due indici individuali, ma forniti di tutti gli elementi per il riscontro reciproco. La ricchezza dei dati è confermata e impreziosita, nel dettaglio, dall’indubitabile utilità delle note di chiusura (113-18 e 203-5), che chiariscono, per tutte le lezioni particolari, le caratteristiche linguistiche, discusse anche sulla base di collazioni con la tradizione manoscritta totale dei singoli testi. Per molte puntualizzazioni si potrebbe ben dire che la presente opera non è solo monografica, ma anche manualistica. Risalta poi subito, accanto all’esaustività delle informazioni, anche l’impianto teorico del lavoro, nelle numerose pagine di istruzioni supplementari per l’uso (15-37). I canzonieri provenzali I e K sono due manoscritti pergamenacei, probabilmente allestiti in uno scriptorium del Veneto (tra Padova e Venezia), di grande formato e di accurata fattura (I contiene 92 miniature (50), K 87 miniature (138)), che possono essere fatti risalire a un periodo compreso tra la fine del XIII e l’inizio del XIV secolo (41 e 129). Il terminus post quem, almeno per il solo canzoniere I, è determinato dalla presenza di cinque componimenti (di cui due unica di I) sulla guerra franco-aragonese del 1285, non trasmessi da K. L’importanza dei due manoscritti per lo studio della lirica trobadorica risiede nell’ampio repertorio di testi che tramandano (I 865 pezzi, K 856 pezzi), e anche nelle coordinate culturali della cosiddetta «Storia esterna» (52s. e 139-43). Più nota quella del canzoniere K, che è stato ampiamente postillato e studiato da possessori del calibro di Pietro Bembo (140) ed è stato sintomaticamente nobilitato, a fine del XVI secolo, di una presunta appartenenza al Petrarca (nota autografa di Fulvio Orsini, 1600, ultimo proprietario privato del manoscritto, 139). Bisogna sottolineare il grande valore materiale dei due manufatti perché è un parametro per l’importanza dei testi trascritti ben evidente agli occhi degli studiosi antichi: basti la testimonianza di Dante Alighieri che, nel trattato De vulgari eloquentia, argomenta l’eccellenza della canzone sulle altre forme poetiche volgari anche proprio dall’essere «tenuta più cara, con maggior riguardo», ovvero «conservata sontuosamente», come risulta evi- 354 Besprechungen - Comptes rendus 1 Cf. la recensione dei precedenti volumi in VRom. 60 (2001): 261-72. dente a chi può ammirare i preziosi manoscritti: «Preterea: que nobilissima sunt carissime conservantur; sed inter ea que cantata sunt, cantiones carissime conservantur, ut constat visitantibus libros: ergo cantiones nobilissime sunt, et per consequens modus earum nobilissimus est.» (De vulg. eloq. II iii, 7). Fatta la tara alla deduzione troppo consequenzialmente scolastica tra nobiltà, gerarchica e astratta, e corrispondente splendore, formale e materiale, resta che proprio sui cimeli degli studi provenzali del XVI secolo si cimenta con successo il progetto di Anna Ferrari, che tanto deve ai provenzalisti illustri del Cinquecento. Entrambi i canzonieri sono suddivisi in tre sezioni fascicolarmente autonome che applicano al materiale trobadorico una distinzione gerarchica per generi poetici: al primo posto appunto le canzoni (I nei fascicoli i-xviii, f. 11-151, K nei fascicoli i-xvii, f. 1-135), poi le tenzoni (I nel fascicolo xix, f. 152-63, K nel fascicolo xviii, f. 138-48), e infine i sirventesi (I nei fascicoli xx-xxiii, f. 164-99, K nei fascicoli xix-xxiii, f. 149-88: 53 e 144). Precedono, anch’esse fascicolarmente autonome, una serie di tavole antiche, che dànno conto della tripartizione e del contenuto (per testi e autori) di entrambi i manoscritti (I figure 1-16: 331-46 - si corregga in «f. 3v» l’indicazione di 335 -, e K figure 25-40: 355-70). Potrà sembrare paradossale, ma un primo risultato del lavoro del Meliga è aver risolto definitivamente le discordanti indicazioni degli studiosi precedenti circa numero di carte, numero di autori e numero dei testi (43, 50 e 130, 147), a riprova di come la descrizione non sia un’operazione banale ma anzi rilevantissima e basilare per ogni successiva ipotesi, e l’evidenza sia bisognosa spesso di dettagliate messe a fuoco. Anche la disposizione dei testi nel corpo del canzoniere è identica: nella successione delle unità di autori abbiamo la vida in inchiostro rosso, con grande iniziale di colore blu, il primo testo dell’autore con miniatura nella grande lettera iniziale, i testi successivi con grande iniziale a colori alterni (blu e rosso); i testi sono poi preceduti dalle indicazioni, in inchiostro rosso, del nome dell’autore e del numero romano di successione che identifica tutti i testi di un fascicolo (56 e 137s.). Quest’ultimo elemento numerico si diversifica nei due canzonieri. Infatti, nel primo quaternus (tale anche per la consistenza fascicolare) di I, che ha pagine a due colonne con una media di 46 linee di scrittura (47), entrano 33 testi, invece nel primo quaterno di K, le cui colonne contengono sempre 50 linee di scrittura (136), i testi copiati sono 35. La differenza si incrementa ulteriormente nel prosieguo. Si ha così tra i due manoscritti e tra le rispettive tavole antiche diversità nella sola numerazione rubricata dei singoli testi, numerazione progressiva e chiusa all’interno di ogni fascicolo. Altra caratteristica comune, ogni manoscritto è copiato da un’unica mano, dall’inizio alla fine (tranne un bifolio, quattro carte, di I per cui si veda la discussione delle ipotesi al riguardo 48s.): lavoro imponente, formalizzato alla perfezione, in cui si rilevano solo dei verisimili cambi di penna. Dunque di uno stesso scriptorium ci restano due canzonieri, prodotti che una serie di indizi lascia supporre non contemporanei (51, 61, 138 e 151), con le stesse caratteristiche (di gran pregio) nell’impaginazione, nella disposizione e nell’ornamento dei testi: «Com’è noto infatti, con IK ci troviamo di fronte a due canzonieri di straordinaria affinità nelle procedure di costituzione e di allestimento nonché soprattutto nell’ordine e nella lezione dei componimenti raccolti . . . affinità tale da farli considerare come veri e propri ‹canzonieri gemelli›, dipendenti da un modello comune molto vicino.» (15). Di tale antigrafo, siglato già da Gröber k, la ricerca di Meliga misura la modificazione nel tempo: «Rispetto al suo ‹gemello› K, il canzoniere I contiene 11 componimenti in più . . . Questa constatazione, banale ma ineludibile (da abbinare a quanto già osservato a proposito delle miniature), impedisce di vedere in IK il lavoro di due copisti che, come ritiene Avalle, . . . hanno lavorato ‹di conserva› dal momento che, se il modello k fosse stato riprodotto contemporaneamente, non si spiegherebbero le differenze - certo modeste rispetto all’intero corpo dei canzonieri e tuttavia presenti - sopra elencate. Semmai, il fatto che anche K - il ‹gemello› più 355 Besprechungen - Comptes rendus antico, almeno a termini di critica interna - contenga almeno un componimento in più di I consiglia di interpretare la breve distanza che separa i due codici non semplicemente nei termini dell’anteriorità o posteriorità dell’uno rispetto all’altro, determinata dall’arricchimento nel tempo del modello comune, ma anche in quelli di una minima ‹mobilità› dello stesso.» (61). La «mobilità dell’antigrafo» è una delle ipotesi più interessanti e provocanti nell’àmbito della storia della tradizione manoscritta, e IK permettono di individuarne un modello particolare, con un aggiornamento storico (i sirventesi del 1285), e con l’arrivo (o la diversa considerazione) della produzione due trovatori, Blacasset e Sordello. Qualcosa però, tra i ricchissimi dati forniti da questo volume di Intavulare, si potrebbe ancora analizzare in prospettiva differenziale, come contributo particolare di questa recensione alle ricerche intorno a k. Mettiamo subito a profitto una delle aggiunte più interessanti all’impianto standardizzato del progetto introdotte da Meliga nelle sezioni i a. e i b. Indice dei componimenti, e cioè la colonna 4 che « . . . contiene le varianti degli incipit secondo la forma che presentano nel corpo dei canzonieri.» (26), muovendoci secondo una direttiva di ricerca già fornita dallo stesso studioso in uno dei suoi primi interventi sulle relazioni tra i canzonieri IK: « . . . la comparazione delle lezioni viene in molti casi assorbita dall’analisi scriptologica e la collatio in sostanza si ridurrà a elementi minimi, tuttavia non è da trascurare l’apporto di conoscenza che potrà fornire uno studio microfilologico (se mi si passa il termine) delle divergenze non formali, anche se irrilevanti dal punto di vista ecdotico.» 2 . Immaginiamo il seguente esercizio. Si prendano dunque i due Indici dei componimenti (i a. (67-118) per I e i b. (155-206) per K), che contengono gli incipit secondo forma e misura delle tavole antiche, e si osservino le varianti degli incipit nel testo del canzoniere (appunto la colonna 4 (26s.)). Avremo così sottocchio la lezione della tavola del canzoniere I (= IT ) e della tavola del canzoniere K (= KT ), e le altre due del canzoniere I (= IM ) e del canzoniere K (= KM ). Nei casi in cui non c’è divergenza tra un canzoniere e la sua tavola ci serviremo dell’indicazione I o, rispettivamente, K. Che tipo di accoppiamenti ricorrenti si dànno tra le quattro trascrizioni registrate? Quali sono gli elementi di concordanza? Quante volte, nel caso di non coincidenza grafica o del taglio incipitario tra tavola e manoscritto, si ha invece coincidenza con la tavola e/ o il manoscritto del codice gemello? Cercheremo poi anche di misurare l’entità delle concordanze: IT = KT ; IT = KM ; IT = K; IM = KT ; IM = KM ; IM = K; KT = I; KM = I. Avendo lavorato sulla tavola di I (= IT (69-112)), i risultati sono riferiti a questa base, che del sistema KT / KM / IT / IM è l’elemento più tardo (cf. 42 e 45). Uno stesso numero d’ordine, che indica i testi, qui secondo le presenze in I (colonna 1 (3 e 22)), può essere ripetuto in un raggruppamento diverso: non vengono prese in conto le varianti isolate, essendo lo scopo del presente sondaggio quello di stabilire il tipo di connessione tra le quattro operazioni di copia (due per copista) in uno stesso atelier scrittorio. Prima di tutto, trattandosi di tavole di indice, registriamo la misura dell’incipit, che Meliga rileva sistematicamente (introducendo il segno di barra obliqua \ (24)) e che è evidente nei due manoscritti grazie all’uso del punto metrico in fine di verso e della maiuscola per l’iniziale del verso seguente. Nell’indicazione della misura incipitaria si hanno le seguenti variazioni, che registrano l’attribuzione di un segmento più lungo per i testi (numerazione di I, tranne che per KT ): - KT 17, 21, 29, 31(+ IT ), 32, 33, 35, 37 (+ IT ), 40, 41, 45, 60, 61, 129 (+ IT ), 132 (+ IT ), 239, 395, 489, 495, 611, 615: il fenomeno riguarda 21 incipit, 4 condivisi anche da IT . 356 Besprechungen - Comptes rendus 2 W. Meliga, «I canzonieri trobadorici I e K», in: S. Guida/ F. Latella (ed.), La filologia romanza e i codici, vol. 1, Messina 1993: 57-70. - K 41, 56 (+ IM ), 114 (+ IM ), 162, 237 (+ IM ), 239, 297 (+ IM ), 328, 383 (+ IM ), 395, 488, 490, 533, 554 (+ IM ), 559, 611, 618, 623, 628, 643 (+ IM ), 668 (+ IM ), 709, 722 (+ IM ), 719, 733 (+ IM ), 745 (+ IM ), 755 (+ IM ), 854 (+ IM ): il fenomeno riguarda 28 incipit, 13 dei quali condivisi anche da IM . - KM + IM 334, 743, 750, 782, 797, 811, 812: per un totale di 7 incipit. - KM + I 371, 382, 384, 452, 489, 542, 577, 675, 728, 830, 837, 849: per un totale di 12 incipit. - IK 622, 631, 696, 711, 727, 757, 803: 7 incipit. - I 359: 1 incipit. La disposizione dei dati indica che il fenomeno è diffuso ovunque (non si potrebbe cioè legare simpliciter ad una componente identificabile con un autore o un gruppo di testi). I 49 incipit più lunghi di KT , 28 dei quali condivisi da IM , 4 da IT , dipendono dalla ridotta misura sillabica del primo verso di tali testi, che viene così allungato con iniziativa individuale per ragioni di estetica di colonna, una sorta di letto di Procuste che determina invece il taglio per l’incipit di 577. Tale volontà di rifinire è evidente anche nel caso del testo I 548 = K 545 dove il solo KT non fa comparire uno spazio bianco di misura 2-3 caratteri in mezzo all’incipit, spazio bianco invece visibile in KM I. Il verso incipitario (BdT 457,22 Na Maria es gent’ e plazenteira) non è però ipometro, e forse la falsa indicazione si può connettere all’oscillazione dei testimoni tra «de Mons es», che è il segmento appunto seguito dallo spazio bianco, e «es gent e»: k conserva l’elemento onomastico, che è a prima vista difficilior, ma che potrebbe essere una annotazione esplicativa (interlineare o con richiamo), che si incunea in una dittologia aggettivale (originale, quindi) nel primo verso di queste coblas di Uc de San Circ. Anche i 7 incipit crescenti, condivisi da IK in ogni trascrizione, obbediscono a un allungamento della misura sillabica. Viene poi il corpo del canzoniere K, che contiene 47 incipit allungati, di essi solo 28 restano così lunghi anche nella tavola d’indice del canzoniere, mentre ben 32 sono della stessa misura crescente nel corpo dell’altro canzoniere I ( IM ), la cui tavola ne mantiene lunghi solo 12. Consideriamo un caso emblematico, l’incipit di I 728 = K 719 per il quale leggiamo KT «Tals cuida.\aver filh de sa sposa.» (nella tavola c’è «cuidau.» con «u» espunto: segno di un’aferesi «cuid’aver» tra v. 1 e v. 2? ), KM «Tals cuida\aver.», I «Tals cuida\aver.». Sembra che: KT sistema il taglio degli incipit per suo conto, preoccupandosi solo dei condizionamenti spaziali della riga da riempire, per questo, nonostante sia l’unica delle tre testimonianze ad avere il punto metrico nella posizione giusta «cuida.», continua la trascrizione di quanto testo abbisogna. In tutti i casi in cui KT si isola con incipit più lungo, nel corpo del canzoniere ci sono punto metrico e maiuscola al v. 2. La trascrizione di I è (si vedrà, al solito) accomunata con KM dall’errore nella misura del verso. Messe quindi da parte le innovazioni di KT , ecco due considerazioni: non essendoci (tranne 359) incipit lunghi che non siano in KM , la posizione del punto metrico e della connessa maiuscola di inizio verso 2 in tutti i testi considerati deriva dal modello (per il corpo del canzoniere) presente nello scriptorium (k), nei confronti del quale si mostra abbastanza fedele anche IM . Si tratta del primo verso dei testi da copiare e non ci sono quindi possibilità (se non onerose) di correggere (accorciare) la misura sillabica sulla base dello schema metrico della strofa; si tratta poi anche di una trascrizione a piena colonna di scrittura ed è molto probabile che la misura della riga condizioni positivamente il mantenimento dell’infrazione. La seconda considerazione riguarda la tavola di I ( IT ) che ha solo 24 porzioni più lunghe del dovuto, non innova mai individualmente (essendo forse già state esperite dalle altre tre trascrizioni tutte le possibilità di allungamento, determinate dai versi corti o altro), e riduce il fenomeno rispetto ai 76 casi individuati sopra, correggendo, sorprendentemente bisogna dire, 20 volte rispetto al corpo del manoscritto. Tale tavola ( IT ) non registra quattro componimenti del canzoniere I (cf. i numeri 29, 101, 163, 358). Quattro lacune dunque, rispetto a IM 357 Besprechungen - Comptes rendus e K, che non presentano un elemento comune di denominazione, né per la posizione nel fascicolo, né per quella nella rispettiva sezione di autore nel manoscritto, né per la posizione nelle colonne della stessa tavola d’indice. Quattro lacune che, non riconducibili, per quanto sopra, meccanicamente al livello della testimonianza che abbiamo sotto gli occhi, forse individuano per IT un modello di tavola d’indice, portatore delle innovazioni. Ecco poi gli elementi varianti nella collazione delle trascrizioni e i raggruppamenti che vengono fuori: it = kt «rossignol» 46, «Qan» 68, «rossignols» 81, «que.l rossignols» 88, «suffert» 96, «rossignolet» 105, «cel» 158, «ensegnamenz» 161, «trob» 186, «ve» 188, «pois» 212, «vermeils» 238, «Ben» 251, «cuidar» 285, «Uns» 333, «espia» 411, «Pois» 495, «Pois» 610, «cansos» 638, «ioc» 653, «Blancatz» 676, «senblan» 687, «Azemars» 689, «Gauselin» 700, «plaing» 722, «dig» 784, «Rassa» 790, «suoill» 803, «lassarai» 805: i contatti riguardano 29 incipit. it = km «qant» 55, «sofrir» 118, «temp» 140, «iel» 150, «sofrir» 180, «vez» 187, «sabez» 225, «abelis» 308, «cugiei» 348: i contatti riguardano 9 incipit. it = K «flors» 4, «sentis» 49, «pizans» 149, «faillensa» 232, «Douz» 243, «forsa» 259, «enqueren» 263, «cerqan» 276, «saison» 277, «gaug» 288, «conoisser» 294, «candella» 323, «mair’ e» 360, «faig» 366, «puosc . . . cansos» 422, «Domna» 441, «entendensa» 601, «q’a» 636, «Felitz» 661, «Geire» 769, «Domna» 787, «qan» 817: i contatti riguardano 22 incipit. im = kt «quant» 55, «soffrir» 118, «soffrir» 180, «vetz» 187, «sabetz» 225, «abellis» 308, «cugei» 348, «sainta» 362, «espiia» 411, «Gauselins» 653, «Gauselins» 655, «Engleterra» 783: i contatti riguardano 12 incipit. im = km «Quan» 68, «que rosignols» 88, «sufert» 96, «semblan» 98, «Cant» 100, «cans» 103, «rosignolet» 105, «can» 114, «sel» 158, «trop» 186, «vi» 188, «puois» 212, «vermeills» 238, «Be» 251, «cuidatz» 285, «Us» 333, «clartatz» 345, «Puois» 495, «fert» 569, «zantat» 581, «seingnoratge» 584, «Puois» 610, «chansos» 638, «iocs» 653, «semblan» 687, «En Nazemars» 689, «planh» 722, «dich» 784, «Raissa» 790, «suoil» 803, «laissarai» 805, «Era» 859: i contatti riguardano 32 incipit. im = K «chan» 11, «puosc» 13, «brancals» 39, «fretz e la» 48, «quant . . . reverdiziz» 59, «chansos» 69, «cugei» 90, «gaires» 91, «salvatge» 105, «Tut» 112, «es» 121, «grazitz» 125, «Proensa» 130, «onratz» 138, «e.ll» 165, «aiso» 190, «entramis . . . volentiers» 197, «Cora» 206, «raison» 213, «afan» 227, «affan» 231, «Puois» 248, «es» 253, «Puois . . . disetz» 261, «sellui» 276, «cugei» 289, «eu» 302, «domna» 312, «puosc» 315, «Pos» 331, «frains» 332, «broils» 335, «Atressi» 338, «Be.m» 342, «quant» 397, «locs» 413, «sabes» 415, «fueill» 420, «puois» 431, «grant» 437, «fatz» 451, «Puois» 452, «miei» 459, «Be.m . . . s’esser» 466, «Emperaire» 502, «presatz» 528, «Gent . . . miei» 542, «cellui» 567, «mals» 577, «nuills» 588, «freg» 600, «conssirer» 606, «Puois» 612, «Pos» 626, «Assatz» 629, «Puois» 633, «Anpere» 643, «cum» 645, «Albertetz» 656, «Maigret» 662, «pensamen» 686, «ie.us» 700, «Razons» 712, «iors» 732, «luec» 752, «poc» 774, «Puois . . . barons» 779, «pels» 781, «avetz entendutz» 781, «Puois» 782, «Puois» 783, «oimais» 786, «fetz» 791, «se.n» 793, «coza» 826, «Iuglars» 835, «voluntat» 840, «trop» 847, «cant» 848, «marimenz» 862: i contatti riguardano 80 incipit. kt = I «quant» 5, «Quan» 63, «qu’eu» 64, «qu’eu» 72, «qu’eu» 84, «affan» 96, «onratz» 99, «solatz» 100, «critz» 103, «que.m» 104, «coratge» 113, «chantan» 117, «chantar» 136, «chantar» 143, «que» 174, «ne» 189, «chan» 194, «que» 209, «suoill» 213, «Atressi» 214, «Totz» 216, «sui . . . apercebutz» 218, «chantar» 220, «chansos» 255, «Aissi» 276, «pot» 280, «que.m» 281, «chan» 296, «premeiramen» 312, «soffrir» 324, «petitz» 330, «com» 337, «aquest» 361, «Quan» 366, «non» 367, «luoc» 370, «En- 358 Besprechungen - Comptes rendus quer» 380, «obs» 415, «Assatz» 421, «mantas» 439, «leugier» 463, «pogues» 474, «comensa» 488, «Seingner n’Audric» 490, «faillitz» 495, «Assatz» 504, «en» 514, «Quan» 515, «qu’eu» 545, «qu’eu» 563, «Destreitz» 574, «conoissenza» 579, «L’autrier» 585, «aquist» 586a, «qu’eu» 607, «que» 611, «sempr’» 624, «Aissi . . . latz» 631, «Aissi» 640, «Raison» 641, «trassaillir» 666, «artage» 690, «voill» 695, «Bacalaria» 696, «qu’eu» 712, «qu’eu» 723, «voill» 731, «voill» 735, «qu’es» 754, «qu’en» 777, «Blancatz» 811, «chansos» 819, «mieu» 837, «malvatz» 841, «aug» 848, «segle» 863, «rei» 864, «faig» 865: i contatti riguardano 78 incipit. km = I «que.ill» 1, «Quan» 20, «Can . . . fueil» 26, «soutils» 35, «malvas» 38, «e rrama» 39, «m’aten» 41, «baissils» 43, «dretz» 47, «pos» 53, «fora oimais . . . dretz» 56, «bels» 61, «seingnor» 66, «consirer» 70, «soleill» 83, «Lanquan . . . miei» 86, «bruoilla» 87, «Be.m» 90, «Mout . . . poinat» 102, «conserier» 110, «oimais» 111, «que» 112, «canson» 118, «amia . . . franca» 122, «an . . . dig» 124, «quant» 133, «paubriera» 138, «cantar» 144, «tezaur» 147, «seingner s’agues» 148, «enseingnamenz» 155, «Aissi» 157, «Razos» 162, «cossir» 165, «me . . . faison» 166, «d’amor» 167, «seingnor» 170, «Eissamenz» 172, «mezeusa» 176, «alques» 186, «fezes» 196, «conserier» 205, «mi» 208, «aveingna» 209, «peccat» 219, «an» 221, «abellis» 223, «chansos» 233, «conosc raso» 234, «ieu . . . m’a» 244, «do.l» 245, «fueills» 246, «temps» 247, «S’ieu» 250, «temps . . . avutz» 257, «sap» 260, «totz» 266, «sil» 268, «que» 269, «que» 276, «iauzen» 281, «reingna» 282, «a» 292, «que» 303, «temps» 311, «seingnor» 316, «Vas» 317, «celui . . . seingnor» 327, «chan qu’au» 329, «com . . . qu’es» 330, «liuerim» 332, «amors» 336, «gardar» 342, «fera» 346, «vei» 369, «Er» 374, «c’om» 376, «Mout» 385, «lassarai» 398, «aut . . . pueiatz» 399, «cel» 400, «adreg» 407, «temps» 409, «temps» 412, «Can» 428, «premeiramen» 438, «guisas» 439, «quar» 456, «que» 464, «que.m» 469, «reingna» 478, «temps s’aizina» 486, «ai» 494, «que» 503, «revirola» 505, «ivernaill» 507, «Pois» 511, «Lanquan» 514, «dou» 523, «plazenz» 526, «temps» 535, «sos» 538, «Nuilla . . . mestier» 543, «temps» 549, «loniamen» 553, «sufrent» 566, «temps» 569, «apoderatz» 588, «que» 592, «temps» 600, «seingner» 603, «chantar» 607, «tal» 611, «m’es» 612, «Entre» 630, «temps» 634, «combatedor» 639, «platz» 658, «seingner» 664, «Seingner» 665, «Seingner . . . esciensa» 670, «Seingner . . . pretz» 671, «Seingn’en» 675, «E vostr’ ais» 682, «en» 686, «cen» 688, «qui» 713, «Per» 718, «aquest» 727, «que» 736, «Tartarassa» 737, «Seingner» 742, «Aquesta» 744, «Autressi» 748, «Seingner» 763, «Ara . . . quals» 766, «affan» 769, «temps . . . sazon» 779, «segle» 809, «ivernz» 817, «francamen» 818, «Comunals» 824, «mouton» 826, «seingnoril» 841, «D’un» 845, «adreitz . . . abril» 851, «si» 859, «que.m» 861, «membra» 863, «temps que.l» 864: i contatti riguardano 150 incipit. Dunque il numero di incipit con tratti grafici non condivisi da almeno una delle quattro copie che costituiscono il sistema canzonieri + tavole varia notevolmente. All’ingrosso: negli incipit la tavola di K è concorde con l’altro canzoniere o sue parti, contro KM , per 120 incipit; KM è concorde con I, o sue parti, contro KT per 191 incipit; la tavola di I è concorde con K, o sue parti, per 60 incipit (tra le quali lezioni c’è anche un errore, cf. 769); IM è concorde con K, o sue parti, per 124 incipit. Il canzoniere K risulta in questo modo quello le cui parti sono più divergenti, si potrebbe dire che la sua tavola sia più innovativa o autonoma rispetto alla lezione del corpo del manoscritto. Sembra però opportuno classificare distintamente: gli errori IT =K 769; IM = KM 569 (cf. 116: N 47); IM = K: 643 (cf. 116: N 53); KT = I 837 (cf. 118: N 72); KM = I 332 (cf. 115: N 23); le lezioni corrette IM = K 253 (cf. 114: N 19). Per 523 KM I è incerto l’errore oppure un fenomeno di «arrondissement» di probabile origine italiana (cf. 116: N 44). Ci sono poi le parole ricorrenti IT = KT 46, 81, 88, 105 «rossignol*», 212, 495, 610 «pois»; IT = KM 118, 180 «sofrir»; IT =K 441, 787 «domna»; IM = KT 118, 180 «soffrir»; IM = KM 212, 495, 610 «puois»; 100, 103, 114 «cant*»; IM = K 248, 261, 431, 452, 612, 633, 779, 782, 783 «puois»; 11, 69 «chan»; KT = I 64, 72, 84, 545, 563, 607, 712, 723 «qu’eu»; 117, 136, 143, 194, 220, 255, 296, 819 «chant*»; KM = I 66, 148, 170, 316, 327, 603, 664, 665, 670, 671, 675, 742, 763, 841 «seingn*»; 247, 257, 311, 409, 412, 486, 535, 569, 600, 634, 779, 864 «temps»; 47, 56 «dretz»; 118, 144 «canson»; 233, 329, 607 «chanson». A questo punto si potrebbe porre la questione dei grafemi. Uno degli aspetti problematici dei sistemi grafici dei manoscritti trobadorici è infatti l’assenza di omogeneità grafemi- 359 Besprechungen - Comptes rendus ca. Bisogna prendere atto di una tolleranza o equipollenza ortografica che non appartiene più alla nostra mentalità, ma bisogna soprattutto appurare se la variazione dei tratti grafemici sia riconducibile a piani recensionali o stratigrafici differenziabili. Proviamo dunque a descrivere plausibilmente alcuni elementi della precedente campionatura in cui, si ricordi, abbiamo una unica mano per KM e KT (= K) e una unica mano, e diversa, per IM e IT (= I), e una probabile separazione cronologica tra le due operazioni di copia. Prendiamo in esame quegli incipit che nell’elenco precedente compaiono in gruppi diversi. Ecco l’incipit di 96 «suffert» ITKT «sufert» IMKM «affan» KT I rispetto al quale le doppie si sistemano in maniera incrociata in quello di 118 «sofrir» ITKM «soffrir» IMKT «canson» KM I, e poi 769 «Geire» IT K (errore) «affan» KM I, mentre legato alla presenza di KM è in 100 «Cant» IMKM («solatz» KT I) confermato da 103 «cans» IMKM («critz» KT I). Oppure 415 «sabes» IM K «obs» KT I: qui con IM K siamo di fronte ad un probabile italianismo (cf. 115: N 32). Vediamo anche cosa si può legare alle varianti dell’incipit di 495 «Pois» ITKT «Puois» IMKM «fallitz» KT I: 612 «Puois» IM K «m’es» KM I, 779 «Puois . . . barons» IM K «temps . . . sazon» KM I, 569 («fert» IMKM errore) «temps» KM I, 864 «rei» KT I «temps que.l» KM I, 600 «freg» IM K «temps» KM I. Questo tipo di casistica incrociata contiene anche: 105 «rossignolet» ITKT «rosignolet» IMKM «salvatge» IM K; 186 «trob» ITKT «trop» IMKM «alques» KM I; 700 «Gauselin» ITKT «ie.us» IM K; 653 «ioc» ITKT «iocs» IMKM «Gaucelins» IMKT ; 276 «Aissi» KT I «cerqan» IT K «que» KM I «sellui» IM K; 366 «faig» IT K «Quan» KT I; 817 «qan» IT K «ivernz» KM I; 332 «frains» IM K «liuerim» KM I; 165 «e.ll» IM K «cossir» KM I; 859 «Era» IMKM «si» KM I; 90 «cugei» IM K «Be.m» KM I; 138 «onratz» IM K «paubriera» KM I; 39 «brancals» IM K «e rrama» KM I; 112 «Tut» IM K «que» KM I; 213 «raison» IM K «suoill» KT I accanto all’incipit di 712 con «Razons» IM K e «qu’eu» che si è visto costante di KT I; 312 «domna» IM K «premeiramen» KT I; 342 «Be.m» IM K «gardar» KM I; 588 «nuills» IM K «apoderatz» KM I; 686 «pensamen» IM K «en» KM I; 848 «cant» IM K «aug» KT I; 863 «segle» KT I «membra» KM I. Non sembra economico supporre che per questi incipit i due copisti, o meglio il copista della tavola d’indice di K e il copista di I, che è l’operatore recenziore dello scriptorium, abbiano vagato su modelli differenti oppure abbiano scelto tra varianti -ss- -s-, quqc-, -oi -uoi, -s- -z-, -c- -s-, cchcompresenti (e anche in maniera diversa da come avevano fatto poco prima nel corpo del canzoniere). Bisognerebbe quindi saggiare quali elementi grafemici siano predicabili di poligenesi, possano dipendere da libera coincidenza. La questione, che si complica per i nomi propri, è forse indecidibile a caso singolo. Ad esempio per incipit come 125 dove abbiamo «grasitz» in IT contro «grazitz» in IM K: l’indipendenza grafemica di IT dal modello comune fa affiorare consuetudini linguistiche (o meglio scrittorie) del copista, che si prende delle libertà in una parte terminale del lavoro (analogamente a quanto risulterebbe dal taglio del verso incipitario)? Ci si può infine domandare come venissero approntate le tavole. L’elenco di autori e incipit esiste come modello a sé stante, parallelo al modello per il corpo del canzoniere: lo dimostrano gli errori comuni alle tavole individuati dal Meliga, la stessa tipologia fissa nell’impaginazione dell’indice. La vicinanza grafemica tra il corpo del canzoniere K (= KM ) e il canzoniere I, che è l’altro modo di leggere il totale di 191 concordanze (e i quattro errori 769, 569, 643, 332), può individuare qualcosa di questo k deperditus e forse non sontuoso al pari dei nostri manoscritti. È plausibile comunque che il controllo sul canzoniere appena copiato venisse fatto solo al momento della rubricatura della tavola d’indice, cioè dell’apposizione in inchiostro rosso (cf. I: 63, K: 150), sui margini esterni delle due colonne, a destra e a sinistra della specchiattura, del numero d’ordine dei singoli pezzi nei fascicoli del manoscritto. Anzi questo controllo sul corpo del volume si può supporre limitato ai soli punti di cambio fascicolo, in corrispondenza dell’indicazione, nella tavola, per il primo pezzo di ogni fascicolo: «j. I/ secundum/ iii/ iv/ . . ./ q». Una volta posto tale numero con il controllo della prima carta del fascicolo in questione, la numerazione progressiva era automatica (ne fanno fede gli errori della tavola di I per i numeri 29, 101, 163, 358, presenti in IM , non registrati 360 Besprechungen - Comptes rendus in IT senza che vi siano lacune nella numerazione progressiva dei testi). Anche innovazioni come quella che c’è in IT «Ben» contro «Gent» per l’incipit del testo I 542 = K 539, primo testo della sezione di Uc de San Circ quindi ornato di miniatura nella lettera iniziale (in IM anche ultimo testo del fascicolo xv), deriva dalla sequenzialità delle tappe di allestimento. Necessità di non sgualcire il lavoro, parti rubricate che si devono asciugare: il volume non si può sfogliare avanti indietro, indietro avanti con impazienza (e rabdomanzia) pascoliana. Paola Allegretti ★ Lucia Lazzerini, Letteratura medievale in lingua d’oc, Modena (Mucchi), 2001. 296 p. (Studi, testi, manuali Nuova serie 2; «Subsidia» al «Corpus des troubadours» Nuova serie 3) Sobrement intitulé Letteratura medievale in lingua d’oc, le manuel de Lucia Lazzerini offre, en un peu moins de trois cents pages, un panorama clair et informé de la production littéraire en langue occitane du Moyen Age. Si le livre est conçu comme une introduction, la présentation en est rigoureusement «universitaire», le manuel s’adressant avant tout à ceux qui peuvent rencontrer, dans les maquettes de leurs facultés, un cours de littérature occitane. Ce n’est donc pas un ouvrage de vulgarisation «grand public» comme il en sort de temps à autre en France, mais un manuel qui s’inscrit, pour dire les choses clairement, dans un cursus de filologia romanza. Le livre intéressera toutefois aussi des lecteurs en dehors de l’Italie, car il comble une vraie lacune dans le paysage éditorial actuel: si l’on dispose, en effet, de plusieurs bons manuels traitant des troubadours, il n’existe aucune publication récente visant à faire le tour de l’ensemble de la littérature occitane médiévale. Avec 23 euros, le prix est suffisamment raisonnable pour attirer à la fois chercheurs et étudiants et l’on ne prend aucun risque en affirmant que les deux catégories en tireront profit, pas de la même façon et, pour ce qui concerne les néophytes, pas sans faire quelques efforts, mais, sans aucun doute, avec bénéfice. C’est dire que le livre est une réussite. Il contient, après un court préambule, neuf chapitres thématiques qui oscillent pour la plupart entre vingt et quarante pages, sauf le dernier, peut-être un peu court, qui est consacré à la production dramatique et qui n’en compte que trois. Ces chapitres se suivent, autant que faire se peut, dans l’ordre chronologique et abordent ainsi, l’une après l’autre, toutes les grandes thématiques de la littérature occitane. En voici la liste: 1. Le origini (11- 42) qui comporte une présentation d’un certain nombre de textes qui sont, de fait, quelquesuns des premiers monuments en langue romane: les formules magiques du manuscrit de Clermont-Ferrand, les Passions d’Augsburg et de Clermont-Ferrand, l’Aube bilingue de Fleury, l’hymne de Saint-Martial de Limoges, le Sponsus, les deux strophes vernaculaires récemment découvertes dans le Harley 2750, le Boeci, la Chanson de Sainte Foi et le fragment de l’Alexandre. Les présentations sont prudentes sans être neutres et sont faites avec une indéniable compétence. Les questions soulevées par ces premiers documents resteront toutefois nombreuses, même après la lecture des notices de Lucia Lazzerini, tant ces textes relèvent de l’hapax, mal rattachables à des traditions vernaculaires encore embryonnaires ou reliés de manière souterraine à la culture cléricale, populaire, voire, pour certains, musulmane. Pour ces textes très anciens, la situation est particulièrement épineuse puisqu’il ne s’agit pas seulement de savoir devant quel horizon littéraire il faut les situer, mais aussi comment les comprendre au premier degré. Pour certains de ces textes, la critique a proposé des interprétations incompatibles, qui correspondent en fait à des divergences dans la compréhension de la lettre même. Comme il s’agit des tout premiers documents en langue romane, on manque de points de repère, si bien que l’on se demande si Lucia Lazzerini n’aurait 361 Besprechungen - Comptes rendus pas pu élargir l’assise de son étude pour envisager ces documents occitans à la lumière des quelques rares témoins contemporains situés plus radicalement dans le domaine d’oïl. Dans les deux cas, au nord et au sud de la Loire, il s’agit toujours de l’émancipation d’une langue vernaculaire romane face au latin, et les difficultés rencontrées par les scribes des deux côtés de la Loire sont vraisemblablement assez similaires, comme le sait très bien Lucia Lazzerini, qui s’appuie, par exemple, pour expliquer la forme sacramente du Harley 2750, entre autres sur le célèbre sagrament des Serments de Strasbourg (32). Naturellement, l’intégration de l’ensemble des premiers documents en langue romane dépasse probablement ce qu’on peut offrir à un lecteur débutant en trente pages, mais il vaudrait sans aucun doute la peine de préparer un volume à part sur les textes romans les plus anciens. Toujours est-il que ce chapitre initial offre une introduction commode et bien informée aux premiers documents du domaine d’oc et a le mérite de rappeler que la littérature des troubadours, dont il est question aux chapitres suivants, n’est pas née ex nihilo. - Voici les autres chapitres: 2. La poesia dei trovatori: gli esordi (43-82) sur Guillaume IX, Jaufre Rudel, Marcabru et Cercamon - 3. Il dibattito trobadorico intorno al 1170 (83-110) sur Peire d’Alvernha, Guiraut de Bornelh, Bernart de Ventadorn, Raimbaut d’Aurenga et les trobairitz - 4. Generi poetici e codice tematico (111-32) sur Bertran de Born, Arnaut Daniel, mais aussi les rapports entre la lyrique des troubardours et l’hérésie - 5. Continuità e novità (133-47) sur Arnaut de Maruelh, Raimon Jordan, Rigaut de Berbezilh, Folquet de Marselha, Raimon de Miraval, Peire Vidal, Gaucelm Faidit, Aimeric de Peguilhan, Raimbaut de Vaqueiras, et le Moine de Montaudon - 6. L’età albigese e la ricezione della poesia trobadorica in Italia (149- 68) sur les vidas et razos, la Croisade albigeoise, Peire Cardenal, ainsi que les cours de Provence et Rodez - 7. L’elaborazione della norma linguistica e letteraria (169-84) sur les traités normatifs, comme le Donat proensal, les différentes razos de trobar, les ensenhamens et le Breviari d’Amor de Matfre Ermengau. C’est dans ce chapitre que prennent place aussi les textes hagiographiques et allégoriques. - 8. L’«eccezione narrativa» (185-228) sur la production épique et romanesque (y compris les novas) - 9. Gli esordi del teatro (229-31) sur les rares œuvres dramatiques. Ces chapitres sont suivis d’une Bibliografia essenziale (233- 72) qui épouse à son tour l’ordre de présentation du manuel et permet donc d’approfondir les sujets évoqués dans le cours de l’étude. Cette bibliographie est très exhaustive; on complétera juste le renvoi à l’édition de Hans-Christian Haupt du Roman d’Arles, sous presse au moment où Lucia Lazzerini achevait son livre, et l’on ajoutera la monographie récente d’A. Huber, sur un problème d’ailleurs passionnant 1 . Le volume est complété par un utile glossario di terminologia metrica e retorica (273-78) dû aux soins d’Anna Radaelli - qui aurait avantageusement pu accueillir aussi des termes comme adespoto et anepigrafico (41, dans une même phrase à propos du fragment de l’Alexandre) sur lesquels un débutant est susceptible de buter - ainsi que par un index des auteurs, œuvres et critiques cités (279-91). Le tout est fait avec soin, compétence et, surtout, un vrai sens pédagogique. En effet, le grand risque d’un tel manuel, qui doit s’imposer un effort de concision constant en même temps qu’il doit présenter une matière considérable d’une façon qui ne soit ni superficielle ni partielle, est naturellement la dérive vers la succession de fiches, ou, son corollaire, l’exposé grandiloquent qui se déploie dans le vide au-dessus des textes. Les deux écueils sont assez heureusement évités parce que Lucia Lazzerini a pris soin de «doper» ses fiches, là où c’était nécessaire, pour les transformer en véritables petits mémoires: ainsi, le chapitre sur Guillaume IX n’est pas simplement un rappel de ce que l’on doit savoir du premier trou- 362 Besprechungen - Comptes rendus 1 H.-C. Haupt (ed.), Le roman d’Arles dans la copie de Bertran Boysset. Manuscrit Aix-en- Provence, Musée Paul Arbaud, M. O. 63, Tübingen (Francke) 2003, (Romanica Helvetica 121) et A. Huber, La Fable dans la littérature provençale du Moyen Âge, Lausanne (Faculté des lettres de l’Université de Lausanne, Section de français) 2001 (Publications provençales 2). badour, mais comporte également un développement sur l’amour des troubadours, les rapports entre l’amant et la domna, etc. De même son chapitre Il dibattito trobadorico intorno al 1170 contient un exposé sur les différents styles poétiques (87-91) et plus loin (98s.), une mise au point générale sur la pratique «dialogique» des troubadours, qui seule permet de comprendre les faits discutés. Dans le chapitre sur Continuità e novità, enfin, prend place (141-44) un rappel sur le rayonnement européen de la poésie d’oc, etc. C’est toute la différence entre l’information brute et l’information contextualisée, utile. Dans le même registre, on louera le parti pris d’accompagner la présentation de chaque texte narratif d’un résumé succinct. Personnellement, j’ai été particulièrement sensible au charme des analyses des textes hagiographiques, qui prennent, par la grâce de la plume de Lucia Lazzerini, une tournure légèrement fantastique et donnent envie de lire les œuvres. Éventuellement, après avoir ainsi fait le tour complet de la littérature en langue d’oc, on aurait pu s’interroger sur l’existence de quelques «cases vides», qui ne correspondent pas, naturellement, à des lacunes dans le livre de Lucia Lazzerini, mais reflètent au contraire la production littéraire du Sud de la France telle que nous la percevons. Pourquoi n’a-t-on que des témoignages indirects de fables en occitan? Pourquoi a-t-on si peu de traces d’une production narrative en prose? Mais on ne saurait naturellement reprocher à l’auteur d’un précis de la littérature d’oc de ne pas avoir écrit sur ce qui n’existe pas. Tel qu’il est, le manuel est donc efficace et circonspect, soucieux d’un public néophyte. C’est du travail sur mesure pour l’étudiant italien ou, d’ailleurs, français, qui ignore souvent tout de son pays et de sa culture. La petite précision in Rouergue à côté du nom de Bertran de Paris (173) est donc tout aussi bienvenue que d’autres informations concernant la géographie française ou les realia de la culture littéraire médiévale, voire le résumé de la parabole des dix vierges (27). Bien que le souci de bien servir les principianti italophones entraîne parfois l’auteur à faire parler ses sources directement en italien, comme c’est le cas pour Martín de Riquer (179) ou Nadine Henrard (231), et à ne pas encombrer sa bibliographie de traductions françaises ou anglaises, le fait que l’auteur appartienne à la lingua del sì et non à l’actuelle Occitanie est probablement une bonne chose pour le volume: d’un bout à l’autre, il évite les jugements de valeur, sentiments nostalgiques ou revendications régionalistes dont les productions françaises, souvent destinées à des lecteurs passionnés, mais non «professionnels», ne sont pas toujours exemptes. Ici, pas de partis pris, pas de jugements esthétiques, seule est prise en compte la doxa universitaire actuelle. Le prix de ce choix est un certain écrasement de l’histoire de la discipline et des débats sensibles plus que centenaires, par exemple sur l’antériorité de la littérature d’oc sur sa sœur du Nord, dans des discussions où interviennent idéologie et préjugés politiques autant que scientifiques. L’on peut estimer qu’il faut, même (ou surtout) à l’étudiant débutant, un minimum d’information pour apprécier correctement une étude critique émanant d’une certaine «école» ou appartenant à une certaine époque, et l’on peut alors regretter que Lucia Lazzerini ait courtoisement choisi de s’en tenir à une sorte d’objectivité clinique. Il est clair, toutefois, qu’une présentation plus soucieuse de la perspective historique des problèmes n’aurait pas seulement alourdi quantitativement le volume, mais aurait aussi considérablement compliqué l’exposé des données, au point, probablement, d’ôter au livre sa qualité essentielle: celle d’être actuellement le meilleur précis de la littérature d’oc. Richard Trachsler ★ 363 Besprechungen - Comptes rendus Michael Heintze/ Udo Schöning/ Frank Seemann, Trobadorlyrik in deutscher Übersetzung. Ein bibliographisches Repertorium (1749-2001), Tübingen (Max Niemeyer Verlag) 2004, LX + 320 p. (Beihefte zur ZrP, Band 322) Cette bibliographie, qui s’arrête en 2001, est dédiée à Friedrich Diez (1794-1876) à l’occasion du 125 e anniversaire de la mort du grand provençaliste allemand, qui excellait par son style, sa connaissance vaste et subtile de la littérature des poètes occitans et sa curiosité de pionnier. Tous les germanophones sauront apprécier le travail considérable des trois auteurs; en effet, ce répertoire énumère la traduction en allemand de toutes les cansos occitanes médiévales, voire même de toutes les strophes et vers isolés, dûment identifiables, de la lyrique des troubadours. Il rappelle la publication du Centre international de documentation occitane de Marcelle D’Herde-Heiliger, Répertoire des traductions des œuvres lyriques des troubadours des XI e au XIII e siècles, Béziers/ Liège 1985 mais l’augmente considérablement pour le domaine germanophone et par l’ampleur du corpus retenu. Ce répertoire doit beaucoup aux ouvrages de référence indispensables à toute recherche sur les troubadours, ceux de A. Pillet et H. Carstens, I. Frank, E. Vincenti. Il ajoute par exemple les noms d’Arnaut de Carcasses, Arnaut Guillem de Marsan et Guillem de Cervera que A. Pillet/ H. Carstens avaient omis. Cet instrument de travail rendra également des services appréciables quant à la fiabilité de la bibliographie des éditions publiées (XXI-LVII). On pourra regretter que l’ouvrage publié en 2004 achève son relevé en 2001. Il s’agit, en fait, d’un grand projet initié par le romaniste internationalement reconnu Ulrich Mölk en 1988 «Deutsche Übersetzungen provenzalischer Trobadorlieder bis gegen 1940», dont les travaux de Udo Schöning et Ulrike Bunge constituent le premier matériel de base sur lequel les trois co-auteurs ont établi et enrichi leurs dépouillements et leurs recherches. Ils ne portent aucun jugement de valeur et n’établissent aucune hiérarchie. Cet ouvrage de référence, précis et le plus exhaustif possible, comble une lacune que même les non-germanophones consulteront avec profit. Malgré le mépris attesté par certains philologues face à la notion même de traduction, combien sont-ils les lecteurs de poésies des troubadours pouvant se passer sans mal de traductions? Marie-Claire Gérard-Zai ★ Emili Casanova/ Joaquim Martí/ Abelard Saragossà (ed.), Estudis del Valencià d’ara. Actes del IV Congrés de Filologia Valenciana del 20 al 22 de maig de 2000. En homenatge al Doctor Joan Veny, Paiporta (Editorial Denes) 2002, xviii + 673 p. Dieser Kongress vom Mai 2000 hatte zwei Vorgänger, die zu ebenso erwähnenswerten Aktenbänden geführt haben. Alacant 1997: Llengües en contacte als Regnes de València i Múrcia (segles VIII-XV), und Valencia 1999: Història de la llengua: problemes i mètodes (Jahrbuch Caplletra 27). Am vierten Kongress, zu Ehren von Prof. Joan Veny, wurden über vierzig Vorträge dargeboten. Die meisten sind in diesem Aktenband abgedruckt, in alphabetischer Ordnung. Ich verteile sie hier auf zwei thematische Gruppen. In der ersten finden wir soziolinguistische Arbeiten zum modernen Valenzianischen. V. Pitarch, «Codificació del català. La via valenciana» (485-96), gibt einen Überblick über Persönlichkeiten und Publikationen, die in der Geschichte der Standardisierung des Valenzianischen als literarische Variante des Katalanischen eine grosse Rolle gespielt haben. A. López Quiles, «El valencià estàndard de la Bíblia valenciana» (253-75), beschreibt, wie die Bíblia Catalana Interconfessional überarbeitet worden ist, damit Leser aus Valencia sich 364 Besprechungen - Comptes rendus damit sprachlich identifizieren können. (Es gibt auch eine Version für die Balearischen Inseln.) Änderungen betreffen Orthographie (espatlla/ espatla), Aussprache (rodó/ redó) und Wortwahl (ampolla/ botella). Viele Substitutionen sind eher als persönliche stylistische Bevorzugungen der Bearbeiter der Übersetzung zu erklären, denn als zwingende Unterschiede zwischen Katalanisch und Valenzianisch. Welche psychologisch-politische Probleme hier im Spiel sind, wird auch im Vortrag von E. Casanova ersichtlich: «La llengua del Llibre del Poble de Déu, València 1975» (85-99), über die valenzianische Bearbeitung liturgischer Texte. Sie wurde von Fanatikern als allzu «pro-Katalanisch» verurteilt, zum Beispiel weil nosaltres, ‘wir’, nicht mit nosatres ersetzt worden ist. Ich finde es bedenklich, dass es einfacher ist, eine interkonfessionelle Bibelübersetzung in Umlauf zu setzen, als eine «interdialektale». In der valenzianischen Bibel ist konsequent jedes katalanische dolent, ‘schlecht, bös’, mit abominable, pervers, malvat oder injust ersetzt worden, als ob ihre Leser dolent noch nie gehört hätten und es auch nicht lernen sollten. Radio und Fernsehen könnten ebenfalls mithelfen, regionale Wörter bekannt zu machen. Aber die Medien fühlen sich nicht dazu berufen, wie D. Casals zeigt: «El valencià en el model de llengua de les emissores de ràdio de la Corporació Catalana de Ràdio i Televisió» (45-54). Sie haben schon genug Probleme, unter regionalen Varianten des Valenzianischen auszusuchen. J. Lacreu, «Els models de llengua del valencià» (241-51), zeigt, dass zur Zeit vier Modelle eines Standard- Valenzianischen zirkulieren, und bittet um mehr Flexibilität. Solche ist aber unter den «Linguokraten», die der allgemeinen Sprachunsicherheit ihre Anstellung verdanken, nicht zu finden. Sie verlangen fixe Regeln, um es beispielsweise leichter zu haben, die Reden der Politiker für den Abdruck in den Parlamentsakten vorzubereiten. R.-A. Pascual Vallés beschreibt ihre persönlichen Erlebnisse auf diesem Gebiet: «L’adaptació del valencià oral en el diari de sessions de les Corts Valencianes» (471-84). Über ähnliche Verhältnisse berichtet auch J. Sanchis Carbonell: «Sobre els problemes lingüístics en l’administració local. El corrector-assessor. El cas d’Ontinyent» (509-28). Es bleibt noch zu sehen, ob die Städte südlich von Valencia auch noch ein Mitspracherecht in der Festlegung des Schriftvalenzianischen fordern werden. Zwei Referenten zeigen, dass die Anzahl von Südvalenzianer, welche die Lokalsprache verstehen und sprechen können - und dank neuen Schulanordnungen auch lesen und schreiben - zugenommen hat. Die Lokalsprache wird aber im täglichen Leben nur selten gebraucht, s. dazu A. Mas i Miralles, «Aproximació a la situació demolingüística de les comarques meridionals valencianes» (351-73) und B. Montoya Abat, «Caracterització demolingüística de les comarques meridionals valencianes» (413-39). Die zweite Gruppe von Vorträgen bietet vor allem Wortstudien. J. Sempere, der einen Atlas lingüístico del Murciano vorbereitet, offeriert eine neue Etymologie für «Salagustín, un altre catalanisme murcià» (595-602). Dieser Name der Heuschrecke hat nichts mit ‘San Agustín’ zu tun, sondern ist das Resultat von Kat. llagostí, via lagostín/ agustín, mit dem vorromanischen Präfix, das auch in salamandra und sabandija zu finden ist. J. Martines, «Sobre ataüllar, traüllar i traucar» (309-26), findet eine nicht-arabische Etymologie für das erste Verb und zeigt, dass es nur die Basis für das zweite Verb ist, wenn dies ‘bewachen’ bedeutet, während die Bedeutung ‘sich abmühen’ auf eine andere Etymologie zurückgeht: traüll/ trull, ‘Arbeit, die viel Bewegung fordert’, während traüllar, unter dem Einfluss von ull ‘Auge, Loch’ jetzt ‘perforieren’ bedeutet. F. Gascon, «Noves aportacions al DCVB recollides a Beneixama, l’Alcoià» (623-40), präsentiert dreiundzwanzig Wörter, die in keinem Lexikon zu finden sind. Der alte valenzianische Wortschatz im allgemeinen wird von M. Mestre studiert: «Llengua i cultura als segles XVIII i XIX. El lèxic social en la literatura de cordell» (277-308). Er zeigt, wie in der Volksliteratur die Etappen zwischen Brautsuche und Hochzeit beschrieben werden. E. Casanova, «El lèxic valencià en el DIEC 1995» (55-83), stellt lange Listen von 365 Besprechungen - Comptes rendus Valenzianismen zusammen, die im neuen Wörterbuch des Institut d’Estudis Catalans zu finden oder nicht zu finden sind. Einige Vorträge folgen einer traditionellen dialektologischen Methodik. Im Süden beginnend, finden wir zuerst V. Beltrans «Els parlars de la Marina» (3-18), zu sechzig Dörfern in der Gegend von Tárbena, wo Mallorkiner, anfangs 17. Jd. eingewandert, immer noch ihren alten Dialekt sprechen. Folgende drei Vorträge vervollständigen sich gegenseitig: H. Moret, «El Baix Aragó parla valencià? », über Valenzianisch im Südosten der Provinzen Saragossa und Teruel (455-69); J. Enrique Gargallo, «Ecologia i caracterització dels parlars xurros», über Aragonesisch in Nord-West Valencia (173-91); und J. Giralt, «Paral·lelismes dialectals entre el ribagorçà i el valencià», mit west-katalanischen Ethnotexten aus der Llitera, Zone in der aragonesischen Provinz Osca (203-23). V.-F. Garcia, «Atlas lingüístico de la Península Ibérica» (141-71), bringt Neues zum einzig publizierten Band des Atlas Ling. de la Península Ibérica von 1962, und verspricht, die von Manuel Sanchis Guarner und Francesc Moll in den Jahren 1932-35 in sechsundzwanzig Valenzianisch sprechenden Dörfern gesammelten Materialien auf etwa sechshundert Karten herauszugeben. À. Buy Alfara stellt eine Bibliographie zum Tortosinischen zusammen (19-32), einer Dialektgruppe zwischen Katalanisch und Valenzianisch, die keine Isoglossen-Bündel aufweist, wie dies auch M.-À. Pradilla zeigt: «La planificació del corpus i l’establiment de límits dialectals: el contínuum tortosí-valencià» (497-507). Die Tendenz der Leute von Lleida (sp. Lérida), e vor dem Akzent als a auszusprechen (z. B. in den Vorsilben en-, em-, es-, eix-) ist das Thema von J. Carrera i Sabaté, «La identitat dels processos de canvi lingüístic. Un cas del lleidatà» (33-43). Schliesslich sei noch erwähnt: A. Sargossà, «La normativa sintàctica i la sintaxi col·loquial: el cas de la concordança del participi amb els pronoms febles objectius (‹Aquesta cançó ja l’he sentida›). Problemes de descripció i de comprensió» (545-80). Wie gesagt, war dieser Kongress Prof. J. Veny gewidmet. Er nahm selbst daran Teil, mit einer Einführung in seinen neuen Sprachatlas: «El valencià en l’Atles Lingüístic del Domini Català» (641-57). Mit Hilfe von Karten bespricht er die Dialektvarianten mentira/ mentida ‘Lüge’; tartamut/ quec ‘stumm’ (Pompeu Fabra glaubte, tartamut sei ein Lehnwort aus dem Spanischen und wollte dies mit einem raren Regionalismus ersetzen); (tinc) torbes (de cap)/ . . . rodaments ‘mir wird es schwindlig, ich bin ganz durcheinander’; brial/ viso (‘Unterhemd für Damen’, der valenzianische Archaismus ist dem spanischen Lehnwort vorzuziehen). Curt Wittlin ★ Emili Casanova/ Vicenç M. Rosselló (ed.), Congrés Internacional de Toponímia i Onomàstica Catalanes (València, 18-31 d’abril de 2001), Valencia (Universitat/ Editorial Denes) 2002, xx + 1088 p. Diese Tagung zeigt, wie seit 1978 die jährlichen Col·loquis de la Societat d’Onomàstica gewachsen sind. Ab 1985 werden sie alle drei Jahre mit den Col·loquis d’Onomàstica Valenciana zusammen abgehalten. Der erste internationale Kongress hat, dem Aktenband nach zu schliessen, nicht viele Spezialisten von ausserhalb Spanien angelockt, und die Thematik - und Methodik - blieb weitgehend regional und traditionell. 86 Vorträge waren im ersten Programm angezeigt, aber nur etwa fünfzig davon sind dargeboten worden, während etwa sechzig hier abgedruckt sind. Ich kann nur wenige davon in Kurzform erwähnen. Die ersten dreizehn Arbeiten betreffen Personennamen. P. Billy verfolgt, wie sich seit dem 12. Jh. der Name Catalan in Südfrankreich ausgebreitet hat (3-14). J. L. Castán findet 366 Besprechungen - Comptes rendus eine reiche Quelle für Namen in spätmittelalterlichen Registern von Weiderechten mit Eintragungen der Art «Dimas von Teruel brachte 30 Kühe auf die Weide von Segorbe . . . und entschädigte Daniel Ginestar mit 58 d.» (15-38). J. Costa beschreibt, wie er seine beiden Répertoire-Atlas von roussillonesischen Eigennamen zusammengetragen hat, und bringt daraus das Beispiel, dass Vidal und Martí 1841 und 1931 die beiden häufigsten Familiennamen in Perpinyà waren, 1990 aber hinter Martínez, García, López und Pérez zurückgefallen sind (71-76). J. M. Gironés und R. Sicluna erstellten eine Liste von Einwohnern von Xàtiva, die aus Malta eingewandert sind (77-94). E. Guinot, Autor der beiden Bände Els fundadors del Regne de València. Repoblament, antroponínima i llengua en la València medieval von 1999, präsentiert alte Dokumente, die ersichtlich machen, woher die Ansiedler kamen, die sich nach der Wiedereroberung in der Gegend von Valencia niedergelassen haben (103-18). A. Mas und J. L. Monjo zeigen, wieviele Bürger von Santa Margalida, auf Mallorca, im 17. Jh. in das südvalenzianische Tal von Xaló gezogen sind (119-44). H. Wolf weist nach, dass katalanische Eigennamen auf Sardinien häufiger waren und es immer noch sind, als gewisse sardische Forscher es wahr haben wollen (163-74). Die zweite Gruppe von Vorträgen offeriert siebzehn Studien von Ortsnamen. J. Andrés erklärt den Begriff sort ‘Stück Land (von gewisser Grösse)’ (179-95). F. Bernat beschreibt einige Thalassonyme, Namen, die Fischer bestimmten Zonen im Meer vor der Küste von Blanes gegeben haben (197-207). E. Casanova kopiert sechzig Seiten aus den Notizheften, in denen Joan Coromines Ortsnamen aus dem Tal von Albaida notiert hatte, ohne sie dann im Onomasticon Cataloniae zu verwerten (219-77). Fünf Arbeiten bieten Listen von Ortsnamen aus spezifischen Gegenden: Cocentaina (209-17), Canals (279-92), Rafelbunyol (311-20), Santa Margalida auf Mallorca im Mittelalter (321-39), die Gärten von Oriola (341- 56) und Xàtiva (431-56). R. Pujades kopiert in alten Portolanen die Namen von Küstenorten bei Valencia (357-74) und J. Tort macht Listen von Gletscherseen in den Zentral- Pyrenäen (411-30). Die dritte Abteilung enthält sieben Vorträge über vorromanische Substrate in Ortsnamen. X. Ballester gibt einen Überblick über die ganze Halbinsel (459-88). C. Barceló verfolgt, wie uralte Namen jeglichen Ursprungs von den Eroberern im achten Jahrhundert adaptiert worden sind, z. B. Formen, die auf caput aquae beruhen: Alcaudique,Alcaudeque, Alcabideche (489-510). E. Querol studiert die verschiedenen Bedeutungen der Silbe PAL in Palenques (521-35). Die kurze Sektion 4 zu Literatura i onomàstica bietet am meisten Information in der Arbeit von V. Mansanet, einer Liste von Pseudonymen katalanischer und valenzianischer Autoren und Journalisten (621-42). Die Abteilung Lingüística i onomàstica gruppiert elf Vorträge, die aber wenig gemeinsam haben. J. Bernat beschreibt, wie Pflanzennamen Ortsnamen werden (695-719). A. Buj analysiert sechshundert Toponyme in den Bergen von Montsià, in der Übergangszone von katalanischer zu valenzianischer Aussprache (721-44). J. Giralt bespricht katalanische Ortsnamen in Nordostaragon (745-60). D. Kremer eröffnete den Kongress mit Betrachtungen zu den frühesten katalanischen Namen, vor allem Eigennamen (803-21). E. Nieto zeigt überzeugend, dass das Präfix Mal häufig eine Volksetymologie von Val ist, z. B. in Malcuinat, was mit Namen wie Valcocinao, Valdehorno(s), Valsinsombra zu vergleichen ist (843-52). Die zwölf Vorträge in Teil 6 betreffen die «Normalisierung» von Ortsnamen und zeigen die komplexen legalen und praktischen Etappen im langen Prozess, die vom frankistischen oder französischen Einheitsstaat aufgezwungenen Namen (wieder) durch einheimische zu ersetzen. A. Alcázar beschreibt die Probleme, im offiziellen Registro aller spanischen Gemeinden wenigstens etwas typographische Ordnung einhalten zu können (889-906). J. Becat lässt uns den langwierigen Weg sehen, der zur Rekatalanisierung von Ortsnamen und Land- und Katasterkarten im Roussillon führte (927-47). A. Vives zitiert die Gesetze, die 367 Besprechungen - Comptes rendus Namen in Valencia betreffen, und beschreibt, wie Ortsnamen für neue 1 : 10’000-Karten der Provinz gesammelt worden sind (971-83). J. Sanchis berichtet, wie die Gemeinde Ontinyent lokale Namen «normalisiert» hat, so dass heute nur noch ein Schönheitsfehler bleibt: Wochenendhäuschen, die z. B. El Cid genannt werden (987-1002). Der Vortrag von Sanchis ist nicht der einzige in diesem Band, der Einsicht erlaubt in psychologische Aspekte der Onomastik in Gegenden, in denen Bürger auf ihr Recht beharren, die ihnen gewohnten (Orts)namen in ihrem Dialekt geschrieben zu sehen, so wie es vor der «Verstaatlichung» war - oder noch nie war, aber endlich sein sollte. Schweizer können dies nicht so richtig nachfühlen. Ich habe noch nie beobachtet, dass Leute namens Baumann oder Wittlin, z. B., sich ärgern, nicht «Buume» und «Witli» schreiben zu dürfen, oder dass auf Verkehrstafeln die Endung -ch von Zürich häufig von Spritzern getilgt wird. Der Staat Spanien hat seine Opposition gegen die Wieder- oder Neueinführung lokaler Namen aufgegeben, hält aber an bestimmten Prärogativen fest, mit Hinweis auf pragmatische Bedürfnisse von Amtsstellen wie Post, Zivilstandsamt, Landestopographie, Statistik usw. Die Frage, z. B., in welcher Reihenfolge zweisprachige Ortsnamen anzuführen sind, sollte international geregelt werden. Es ist aber vorauszusehen, dass die Hauptstädte sich darauf einigen werden, dass zuerst die Landessprache kommt, dann die Regionalsprache. Die Vertreter von Minoritätensprachen aber finden, die Einwohner eines Ortes sollten mehr zu sagen haben über den offiziellen Namen ihres Dorfes als Fremde. Es überrascht mich also nicht, dass das Institut Cartogràfic de Catalunya mit seiner «Mapa de carreteres de Catalunya» von 2003 Madrid und Paris eine Lektion erteilen will. Nun ist es aber schwer, in allen Kriterien konsequent zu sein. Am oberen Rand der Karte, im katalanischsprachigen Roussillon, im Staate Frankreich, ist jedes Dorf oder Städtchen doppelt angeschrieben, z. B. Perpinyà (Perpignan). In Katalonien selbst aber finden wir nur die lokale Form, z. B. Lleida, obwohl die meisten Touristen mehr mit der «spanischen» Form Lérida vertraut sind (und diese ebenso lange als traditionell Englisch oder Deutsch ansehen dürfen, wie Katalanen bei Londres für London bleiben). Dem Ausländer ist nicht geholfen mit orthographischen oder typographischen Details wie Neviàs (Nébias), Banyuls dels Aspres (Banyuls-dels-Aspres), Soueish (Soeix), Orbanyà (Urbanya) oder Cassanyes (Cassagnes). Der Rezensent von Kongressakten mit über tausend Seiten kommt nicht darum, viele Beiträge unerwähnt zu lassen, und tendiert dazu, sich auf längere, weitreichendere und datenreichere Vorträge zu konzentrieren. Es waren aber gerade zwei der kürzesten Arbeiten in diesem Band, die mir am besten gefallen haben. A. Guinard and A. Ramis (949-63) beschreiben zuerst das Wunder, wie 1294 das Häuschen der Jungfrau Maria von Nazaret nach Loreto in Nordost-Italien geflogen ist. Kapellen, die anderswo in Italien und Europa zu Ehren jenes ersten Schreines errichtet worden sind, bekamen Namen mit Regionalformen wie Lolito, Lorita, Oreto usw. Die neapolitanische Variante Lorito wurde um 1540 von den Bürgern von Manresa auf Mallorca - deren Vorfahren, von Manresa bei Barcelona kommend, nach der Eroberung der Insel die Einwohner von Benigalep vertrieben hatten - als Name ihrer neuen Kirche übernommen. Lorito ersetzte dann Manresa als Dorfname, nach dialektaler Anpassung des Wortanfangs Llorito geschrieben. Um 1925 meinte dann der Bürgerrat, die Endung des Namens sei ein Kastilianismus und änderte ihn in Lloret ab. Um Verwechslungen mit einem Ort an der Costa Brava zu vermeiden, wurde de Vista Alegre angehängt. Die verantwortlichen Ämter applizierten ihre Standardisierungsregeln und so heisst das Dörfchen nun stolz Lloret de Vistalegre. J. Sempere (1003-09) beschreibt, dass der Bach, der in Alcoi anfängt, früher Riu d’Alcoi hiess, dass aber nach etwa 1830 der Name Serpis auftaucht. Er zeigt überzeugend, dass ein Lokalgelehrter und Pseudohumanist auf schlechten Kopien alter Karten den Flussnamen Sorabis oder Serabis entdeckt hatte und diesen als Serpis in Umlauf setzte, obwohl es sich 368 Besprechungen - Comptes rendus um Schreibfehler für Setabis handelt und dieser Setabis nie den Riu d’Alcoi bezeichnet hat, sondern den Bach, der durch Xàtiva fliesst. Joan Coromines bemühte sich vergebens, Serpis von serpens abzuleiten. Curt Wittlin ★ Ralph Penny, A History of the Spanish Language, Cambridge (Cambridge University Press) 2002, XX + 398 p. Die erste Auflage des vorliegenden Buches, 1991 unter demselben Titel in demselben Verlag erschienen, hat in der internationalen Romanistik ein großes und weitgehend wohlwollendes Echo erfahren; mir sind nicht weniger als 14 Besprechungen bekannt geworden 1 . Der einzige Punkt, der eigentlich von allen Rezensenten bemängelt wurde und der leider auch jetzt nicht bereinigt wurde, ist der, dass der Titel falsche Erwartungen weckt: Was vorliegt, ist nicht wirklich eine Geschichte der spanischen Sprache im üblichen Sinne, also mit starker Betonung der äußeren Sprachgeschichte und eher summarischer Behandlung der inneren Sprachgeschichte, sondern wir haben es mit einer historischen Grammatik der spanischen Sprache zu tun, die durch je ein einleitendes und ein rekapitulierendes Kapitel umrandet ist, in denen Fragen der äußeren Sprachgeschichte angesprochen werden (sehr lesenswert: «English and Spanish» (320-21). Ansonsten haben wir den normalen Aufbau jeder historischen Grammatik vor uns: «Phonology» 2 (34-110), «Morpho-syntax» (111-254), «Lexis» (255-301), «Semantics» (302-17). Angesichts der Tatsache, dass in dieser Zeitschrift ein dreißigseitiger Besprechungsaufsatz von José Mondéjar zur ersten Auflage des vorliegenden Buches erschienen ist, ist es nicht angebracht, hier eine ausführliche Rezension der zweiten Auflage zu veröffentlichen, denn ein philologisch-kritischer Vergleich der ersten mit der zweiten Auflage würde wohl die meisten Leser und sicherlich den Rezensenten über Gebühr langweilen. Ich ziehe es daher vor, einige Überlegungen zum denkbaren Publikum des Bandes anzustellen. Das Bedürfnis der Studierenden der Hispanistik an einer zuverlässigen und gut lesbaren Sprachgeschichte, die nicht allzu viele «technische» Details enthält, wird seit langem durch die bewährte Historia de la lengua española von Rafael Lapesa abgedeckt; für den deutschen Sprachraum gibt es seit 2003 auch die dringend nötige light version einer Spanischen Sprachgeschichte in deutscher Sprache von Annegret Bollée und Ingrid Neumann-Holzschuh. Hingegen erweckt die historische Grammatik des Spanischen im allgemeinen ein ausgesprochen geringes Interesse, und man kommt wohl an den meisten Universitäten ganz gut zum Studienabschluss, ohne sich jemals auf den steinigen Weg From Latin to Spanish 369 Besprechungen - Comptes rendus 1 Die Besprechungen seien hier, alphabetisch geordnet nach dem Namen des Rezensenten, aufgelistet: A. Álvarez Rodríguez, Analecta Malacitana 17 (1994): 405-27; R. J. Blake, HR 61 (1993): 547-49; E. Blasco Ferrer, RJ 47 (1996): 339-40; J. Clancy Clements, Language 69 (1993): 633-34; J. R. Craddock, Journal of Hispanic Philology 1 (1992): 76-80, S. N. Dworkin, Canadian Journal of Linguistics 38 (1993): 91-94; J. England, MLR 87 (1992): 770-71; W. Mettmann, RF 104 (1992): 199-200; José Mondéjar, «Notas marginales al hilo de la lectura de un nuevo manual de historia de la lengua española», VRom. 54 (1995): 161-90; A. Monjour, RLiR 56 (1992): 250-59; F. Nuessel, Lingua 87 (1992): 341-45; M. Torreblanca, RomPhil. 48 (1994): 45-47; D. Wanner, MLJ 76 (1992): 770-71; R. Wright, Bulletin of Hispanic Studies 70 (1993): 356-57. 2 Es sei daran erinnert, dass englisch «Phonology» im Deutschen «Lautlehre» und nicht etwa «Phonologie» heißt; natürlich werden Erkenntnisse der historischen Phonologie im weitesten Umfang berücksichtigt, aber man findet auch zahlreiche Überlegungen zur Phonetik und zum Verhältnis von Lautung und Schreibung. (so der Titel des Standardwerkes von Paul M. Lloyd, Philadelphia 1987) begeben zu haben, dies in flagrantem Gegensatz zur Lage im Französischen, wo an den meisten Universitäten Altfranzösischkurse mit starker Betonung der historischen Laut- und Formenlehre immer noch zum festen Studienprogramm gehören. Der Grund für dieses geringe Interesse an der historischen Grammatik des Spanischen liegt auf der Hand: Die Studierenden beginnen Spanisch erst an der Universität zu lernen, haben aber oft am Gymnasium auch kein Latein gehabt, so dass sich so etwas wie eine Gleichung mit zwei Unbekannten ergibt. Wenn man nun einem Lesepublikum mit einem solchen Hintergrund, few Spanish, less Latin, das Werk von Ralph Penny in die Hand gibt, dann wird man sicher wenig Begeisterung erwecken.Anders gesagt, ohne intensive Hilfestellung werden unsere Durchschnitts-Hispanistinnen und -Hispanisten mit der vorliegenden Darstellung nicht zurechtkommen, und bestenfalls das erste und das letzte Kapitel sind heimischer Lektüre zugänglich. Was kann man also in unseren Breiten mit dem Werk von Ralph Penny anfangen, der ja bei dessen Abfassung «the needs of undergraduates and postgraduate students of Spanish and other Romance languages» (XV) im Sinne hatte? Man wird es fortgeschritteneren Studierenden als Nachschlagewerk empfehlen können, das sich durch vorbildliche Wort- und Sachindizes (341-98) leicht erschließt, und man wird das Buch als Referenzwerk in Lehrveranstaltungen zur historischen Grammatik - falls man so etwas anzubieten wagt - einsetzen können. Und vielleicht ist diese History of the Spanish Language ein Anreiz dafür, einmal darüber nachzudenken, ob nicht auch bei uns die harten Tatsachen der historischen Grammatik eine prominentere Stellung im Studium verdienen würden, als sie sie derzeit innehaben. Johannes Kramer ★ Raúl Ávila/ José Antonio Samper/ Hiroto Ueda et al., Pautas y pistas en el análisis del léxico hispano(americano), coordinador Gerd Wotjak, Madrid/ Frankfurt a. M. (Iberoamericana/ Vervuert) 2003, 278 p. (Lingüística Iberoamericana 19) Der vorliegende Sammelband besteht aus drei Untersuchungen zum hispanischen bzw. hispanoamerikanischen Wortschatz. Es handelt sich um eine kurze Studie und zwei umfangreiche Darstellungen zweier Mammutprojekte. Themen, die in allen drei Arbeiten angesprochen werden, sind die Unterschiede im hispanischen Lexikon verschiedener Staaten Hispanoamerikas (auch in Abgrenzung zum Spanischen der Iberischen Halbinsel), die Besonderheiten des urbanen gegenüber dem ländlichen Wortschatz (ersterer zeigt eine ausgeprägtere Tendenz zu Konvergenzen) und die Kontroversen «eine hispanische Norm versus viele hispanische Normen» sowie «hispanische versus kastilische Norm». Den Verf. der Studien ist gemein, dass sie Spanisch als plurizentrische Sprache wahrnehmen. Sie sind sich zudem einig, dass es nicht darum gehen kann, das Spanische in Spanien gegenüber den hispanoamerikanischen Varietäten zu bevorzugen. Raúl Ávila widmet sich in «La lengua española y sus variantes en los medios de comunicación masiva» (11-25) dem Einfluss der Massenmedien auf die Sprachentwicklung. Wie das älteste Massenmedium, der Buchdruck, wirken auch die Medien Radio, Fernsehen und Internet auf die Sprache ein. Das Radio übernimmt für die gesprochene Sprache dieselbe Funktion wie einst der Buchdruck für die geschriebene Sprache, nämlich die der Fixierung und Standardisierung - natürlich ohne dass die Zuhörerschaft alphabetisiert sein müßte. Dadurch, dass die in spanischer Sprache sendenden Radiostationen bestrebt sind, möglichst viele Zuhörer zu erreichen und zu binden, sorgen sie, was die Sprachentwicklung betrifft, für eine neue Etappe der Konvergenz, wobei es natürlich, v. a. in den Bereichen Phonetik 370 Besprechungen - Comptes rendus und Lexikon, weiterhin Varianten gibt. Fernsehsender peilen im Vergleich zu Radiostationen einen noch wesentlich größeren Radius an und verstärken somit ebenfalls die Tendenz zur Konvergenz. Ávila leitet daraus - eine bereits im 19. Jh. in Hispanoamerika anzutreffende Position aufgreifend - ein Plädoyer ab für eine lengua general aller spanischsprachigen Regionen und Länder, ein internationales Spanisch gewissermaßen, das sich nicht, wie bei eurozentrischen Positionen zu beobachten, auf das castellano als modelo único, sondern auf comparaciones interdialectales, eine «norma hispánica general» stützen solle (24s.). Im zweiten Aufsatz, «El proyecto de estudio de la disponibilidad léxica en español» (27- 139), beschäftigen sich José Antonio Samper Padilla, Juan José Bellón Fernández und Marta Samper Hernández mit einem äußerst umfassenden lexikostatistischen Projekt. Unter der Leitung von Humberto López Morales analysiert eine Forschergruppe die lexikalische Disponibilität im Spanischen und bezieht neben den verschiedenen Regionen Spaniens auch eine ganze Reihe von mittel- und südamerikanischen Ländern in die Untersuchung ein. Sie stützt sich dabei auf die Arbeiten von Gougenheim, Michéa und Sauvageot, die in den fünfziger Jahren des 20. Jh. für das Französische zum Thema verfügbarer Wortschatz gearbeitet haben. Ihre Absicht war es bekanntlich, ein wissenschaftlich fundiertes «français fondamental» zu schaffen. Dieses sollte für den Unterricht von Französisch als Fremdsprache herangezogen und sowohl in den verschiedenen frankophonen Staaten als auch bei in Frankreich lebenden ausländischen Arbeitskräften eingesetzt werden. Kriterium für die Zugehörigkeit zum «français fondamental» war zunächst ausschließlich die Frequenz. Doch die Equipe um Gougenheim erkannte bald, dass es wenig sinnvoll war, die Frequenz als alleinigen Parameter anzusetzen und bezog zusätzlich das Kriterium der Verfügbarkeit ein. Ein disponibles Wort zeichnet sich dadurch aus, dass es dem Sprecher, wenn es um ein bestimmtes Thema geht, schnell in den Sinn kommt. Es muss nicht unbedingt ein sehr häufig gebrauchtes Wort sein. Gewonnen wird der disponible Wortschatz anhand von gezielten assoziativen Tests. Eine zentrale Rolle kommt dabei den ausgewählten Themengebieten zu. Die Forschergruppe um López Morales übernimmt die Themenbereiche von der Equipe um Gougenheim. Sie sind relativ breit angesetzt und sollen bei den Befragten die disponiblen Wörter hervorrufen. Es handelt sich um insgesamt sechzehn Gebiete, die für alle Sprecher, unabhängig von ihrer sozialen Schicht, relevant sind, darüber hinaus eine gewisse interne Kohärenz aufweisen, aber nicht alle in gleichem Maß produktiv sind: Partes del cuerpo, La ropa, Partes de la casa (sin los muebles), Los muebles de la casa, Alimentos y bebidas, Objetos colocados en la mesa para la comida, La cocina y sus utensilios, La escuela: muebles y materiales, Iluminación, calefacción y medios de airear un recinto, La ciudad, El campo, Medios de transporte, Trabajos del campo y del jardín, Los animales, Juegos y distracciones, Profesiones y oficios (47). Was die Größenordnung des Projektes betrifft, so werden für jedes Untersuchungsgebiet 400 Personen befragt. Dabei sind verschiedene außersprachliche Faktoren zu berücksichtigen. In Rechnung zu stellen ist z. B. das Geschlecht der Befragten. So hat man etwa in Chile festgestellt, dass Mädchen in mehreren Sektoren, z. B. «Kleidung» oder «Küche», über einen größeren Wortschatz verfügen als Jungen; die Jungen haben demgegenüber nur in einem der analysierten Bereiche - «Werkzeug» - ein größeres Vokabular. Leider besteht hinsichtlich des Geschlechts der Befragten bei dem Projekt von López Morales eine gewisse Unausgewogenheit, da v. a. in Hispanoamerika die in den centros de enseñanza befragten Gruppen mehr Frauen als Männer umfassen. Bedeutender als das Geschlecht ist für die Studien zur lexikalischen Disponibilität allerdings das soziokulturelle Niveau. Manche Forscher legen diesbezüglich die Komponenten Bildungsniveau und Beruf der Eltern zugrunde, andere beziehen zusätzlich die Höhe des Familieneinkommens mit ein. Den Zusammenhang von lexikalischer Disponibilität und soziokultureller Verortung herausgestellt zu haben, ist ein großes Verdienst der Forschergruppe um López Morales. Wichtig ist des 371 Besprechungen - Comptes rendus Weiteren die Unterscheidung von städtischen und ländlichen Gebieten. Schon Gougenheim stellte fest, dass der Wortschatz auf dem Land traditioneller ist als in der Stadt, und dass der Wortschatz der Städter - aufgrund umfangreicherer Lektüren und häufig längeren Schulunterrichts - mehr Neologismen aufweist. Zu demselben Ergebnis kommt eine von den Verf. präsentierte Untersuchung für Asturien. Der vierte Faktor - er wurde bei ähnlichen Untersuchungen in Kanada und Schottland sowie bei Gougenheim nicht einbezogen - ist die Unterscheidung von privaten und öffentlichen Schulen. Es erweist sich, dass Schüler an Privatschulen über einen größeren Wortschatz verfügen als Schüler an öffentlichen Schulen. Die Verf. stellen heraus, dass diese Variable in früheren Untersuchungen zur lexikalischen Disponibilität nicht erwähnt wurde, weder von Gougenheim noch bei Forschungen im französischsprachigen Kanada oder in Schottland. Allerdings muss man sich m. E. hüten, die Ergebnisse in diesem Punkt auf andere Länder zu übertragen. Denn dazu sind die Schulsysteme in den einzelnen Ländern einfach zu ungleich, fällt das Verhältnis zwischen staatlichen und privaten Schulen dort zu unterschiedlich aus. Einen der bedeutendsten Beiträge des hispanischen Projekts sehen die Verf. in den Vorschlägen zur Berechnung eines Disponibilitätsindexes. Diesen Vorschlägen liegt die Überlegung zugrunde, dass man die Frequenz, mit der ein Wort bei den assoziativen Tests genannt wird und die Position, an der es dort auftaucht, beachten muss. Laut López Chávez und Strassburger müssen folgende Faktoren berücksichtigt werden, um den Disponibilitätsindex eines Wortes herauszufinden: seine absolute Häufigkeit, seine Häufigkeit in Abhängigkeit von der Position, an der es genannt wird, die Anzahl der Teilnehmer an der Befragung, die Anzahl der Positionen, die in der Umfrage in dem jeweiligen Themengebiet erreicht wurden sowie die Positionen, an denen das Wort genannt wurde (cf. 104). Die Ergebnisse der lexikostatistischen Analysen zur Disponibilität können neben der bereits erwähnten angewandten Fremdsprachenlinguistik auch andere Disziplinen, wie die Soziolinguistik, die Psycholinguistik oder die Ethnolinguistik, befruchten. Im dritten Aufsatz stellen Hiroto Ueda und Antonio Ruiz Tinoco ein wahres Mammutprojekt vor: «Varilex, Variación léxica del español en el mundo. Proyecto internacional de investigación léxica» (141-278). Seinen Ursprung hat es in einer sehr schmal angelegten Untersuchung zur Variation des Wortschatzes in spanischsprachigen Städten aus dem Jahr 1992. Hierbei wurden drei Muttersprachler aus Madrid, Ciudad de México und Santiago de Chile befragt. Es zeigten sich viele Divergenzen, bspw. ergaben sich zwischen dem Madrider Wortschatz und dem in Ciudad de México nur 40 % Übereinstimmung. Dieses Ergebnis veranlasste die Forscher, sich in der Folgezeit in großem Stil und unter Anwendung neuer Analysemethoden mit der Erforschung der Sprache der urbanen Zonen zu beschäftigen. 1993 stellen sie ihr Projekt mit einem Aufruf zur Bildung eines internationalen Forschernetzes auf eine wesentlich breitere Basis. Sie sind sich bewusst, dass das urbane Vokabular insofern ein recht sperriger Untersuchungsgegenstand ist, als es weniger traditionell - d. h. bspw. offener für Entlehnungen - ist als das ländliche Vokabular und insgesamt schnellerem Wandel unterliegt. Es klingt verzagt, ja fast schon verzweifelt, wenn sie feststellen: «A veces se muestran tan efímeros que dudamos si podemos proceder a elaborar materiales válidos por un período de unas décadas. Todo cambia y se nos escapa como arena entre los dedos» (207). In der Universität Tokio wird eine zentrale Datenbank eingerichtet. Die Daten sollen allen interessierten Benutzern, nicht nur den unmittelbar am Projekt beteiligten Forschern, zur Verfügung stehen. Ein Mitarbeiter kann - so die Verf. geradezu euphorisch 1 - 372 Besprechungen - Comptes rendus 1 «Se formará un nuevo equipo de investigadores en un ambiente de amistad y compañerismo, ya que todos nos movemos con el mismo interés: el deseo de saber más. La red recorre todos los países sin tener en cuenta fronteras ni distinciones de ninguna índole, de modo que está abierta a gleichermaßen fungieren als «informante, observador, investigador, revisor de los datos y planificador de futuros estudios» (161). Bis jetzt sind sieben große Umfragen in 61 spanischsprachigen Städten durchgeführt worden. Sie widmen sich 749 Konzepten. Eine achte Umfrage, die sich auf die morphosyntaktische Variation konzentriert, hat begonnen. Als nächstes beabsichtigen die Mitarbeiter von varilex, in den Ländern, die bisher nur mit einer Stadt in dem Projekt vertreten sind, mindestens eine weitere Stadt einzubeziehen. Zudem wollen sie die Zahl der untersuchten Konzepte erhöhen. Ihre Daten gewinnen die Forscher in einem ersten Schritt durch die Beobachtung verschiedenster realer Kommunikationssituationen. Sie verzichten absichtlich darauf, Fragen zu stellen. Dieser Methode haftet natürlich - darüber sind sich die Mitarbeiter im klaren - etwas Sporadisches an. Ergänzt wird das Korpus durch bereits vorhandene Literatur. Wenn die Forscher auf einen lexikalischen Unterschied zwischen zwei Städten bzw. Ländern stoßen, weiten sie die Untersuchung in diesem Punkt auf möglichst viele Städte aus. Sie formulieren einen ersten Fragebogen mit dem Ziel, zu dem zur Debatte stehenden Konzept (z. B. piscina) so viele Varianten wie möglich zusammenzustellen. Die gesammelten Alternativen bilden dann die Grundlage des definitiven Fragebogens. Die varilex-Mitarbeiter weichen damit bewusst vom klassischen Verfahren der Dialektologen ab. Sie wollen dem Probanden die Liste der möglichen Lexien präsentieren, damit der Befragte vor diesem Hintergrund die von ihm benutzte Form wählt - und ihm eventuell noch mehr mögliche Formen einfallen. Ein zentrales Ergebnis der bisherigen Untersuchungen ist, dass man im Prinzip keinen Fall feststellen kann, für den gälte, dass ein Iberismus genau einem Amerikanismus entspricht. Häufig ist es hingegen so, dass ein Iberismus mehreren Amerikanismen gegenübersteht. Ein extremes Beispiel hierfür ist chándal ‘Jogginganzug’, dem buzo, hot-pants, jogging, mono etc. entsprechen. Oder aber ein bestimmtes Wort wird in Spanien und einigen amerikanischen Ländern gebraucht, während in anderen amerikanischen Ländern dagegen ein anderes Wort bzw. mehrere andere Wörter verwendet werden. Zur Klassifikation der Daten rekurrieren die Forscher von varilex auf die Dialektometrie. Die «auf geolinguistische Daten angewendete numerisch-klassifikatorische Methode» - so die Definition von Goebl 2 , einem der Pioniere auf dem Gebiet der Dialektometrie - liefert ihrer Ansicht nach die geeignete Grundlage für die Aufteilung der verschiedenen Gebiete in Zonen. Besonders erfolgversprechend für die Klassifikation scheint den Verf. die cluster-Analyse, auch deshalb, weil sie die Visualisierung in Form von Dendrogrammen erlaubt. Die varilex-Forscher analysieren das Korpus mithilfe der «farest neighborhood method» und der «average linkage method» 3 und synthetisieren die Ergebnisse in Form von Dendrogrammen. Dabei kommen sie zu dem Schluss, dass sich die spanische Sprache in bezug auf den urbanen Wortschatz in sechs Zonen aufteilen lasse, wobei man innerhalb der einzelnen Zonen, u. a. aufgrund verkehrstechnischer Aspekte, eine Tendenz zur sprachlichen Homogenisierung erkennen könne. Die erste Zone umfasst Spanien und Afrika, die zweite die Karibik, die dritte Mexiko, die vierte Zone Mittelamerika, Kolumbien und Venezuela, die fünfte die Andenregion und die sechste Zone den «Cono Sur» (Arica, Santia- 373 Besprechungen - Comptes rendus todos los interesados. Este hecho contribuirá a cambiar en gran medida la visión del mundo académico que se abrirá cada vez más sin prejuicios ni secretismos. Internet es de todos, por todos y para todos nosotros» (165). 2 H. Goebl, «Probleme und Methoden der Dialektometrie: Geolinguistik in globaler Perspektive», in: W. Viereck (ed.), Verhandlungen des Internationalen Dialectologenkongresses, Stuttgart 1993: 37-81 (38). 3 Sie stützen sich dabei auf die Arbeiten von M. R. Anderberg, Cluster analysis for applications, New York 1973 und H. Ch. Rosemberg, Cluster analysis for researchers, Florida 1989. go de Chile, Concepción, Temuco, Asunción, Montevideo, Salta, Tucumán und Buenos Aires). Die fünf Zonen 2-6 entsprechen im Prinzip den in fünf aufeinanderfolgenden Etappen kolonisierten Gebieten. Auffällig ist zudem die geographische Kohärenz innerhalb der einzelnen Gruppen: in keiner der erwähnten Zonen tauchen Städte auf, die geographisch nicht benachbart sind. Städte, die zu demselben Land gehören, neigen dazu, eine konvergente Gruppe innerhalb jeder Region zu bilden - die Schlussfolgerung «lo que nos asegura la eficacia de esta clasificación» (226) scheint mir allerdings eher ein Zirkelschluss. Dass die sprachlichen Grenzen in Hispanoamerika auf der lexikalischen Ebene ebenso wenig wie auf der phonetisch-phonologischen und auf der morphosyntaktischen Ebene mit den Staatsgrenzen übereinstimmen, ist seit langem bekannt. Man kann «por lo menos seis tipos diatópicos de elementos léxicos» unterscheiden: panhispanische, d. h. in ganz Süd- und Mittelamerika sowie in Spanien verbreitete Elemente, Elemente mit nationaler Reichweite, solche mit supranationaler, aber nicht pan-hispanischer Reichweite, Elemente, die auf ein bestimmtes Gebiet innerhalb eines Staates beschränkt sind, solche, die in zwei Regionen zweier Staaten vorkommen sowie Mischformen (z. B. Elemente, die in einem Land überall, in einem anderen Land aber nur in bestimmten Regionen gebraucht werden) 4 . Einige lexikalische Einheiten kommen in mehreren Zonen vor, aber mit denotativen oder konnotativen Unterschieden. Es ist das große Verdienst der vorgestellten, mit immensem Aufwand betriebenen Projekte, nicht nur einen enorm wichtigen Beitrag zur detaillierteren Erforschung des lateinamerikanischen Wortschatzes zu leisten, sondern darüber hinaus auch in theoretisch-methodologischer Hinsicht neue Akzente zu setzen. Yvonne Stork ★ Günther Haensch/ Carlos Omeñaca, Los diccionarios del español en el siglo XXI, 2ª edición, Salamanca (Ediciones Universidad) 2004, 398 p. Temos perante nós a segunda edición dun libro que viu a luz por primeira vez en febreiro de 1997, gozando de grande aceptación entre os lectores interesados no tema da lexicografía. É unha obra destinada a un público variado. Dunha banda, aos estudantes e aos profanos, a quen lles serve de orientación para adquirir e saber manexar un dicionario con tino e acerto. Doutra banda, aos profesores e especialistas, a quen lles é moi valioso para abordaren e coñeceren os aspectos descritivos e prescritivos do léxico así como a adecuada confección de dicionarios. O bo coñecemento do léxico procedente do español de América, do que G. Haensch é recoñecido especialista, outorga a esta obra un mérito engadido que contribúe a cualificala de imprescindible. O libro estrutúrase formalmente en sete grandes capítulos. O primeiro capítulo son os prólogos ás dúas edicións publicadas. O segundo móstranos unha interesante e amena introdución á lexicografía, dende os puntos de vista histórico, teórico e práctico. O terceiro aborda os distintos tipos de obras lexicográficas: a súa clasificación, os diferentes modelos de dicionarios, as finalidades que teñen, os variados repertorios lexicográficos, os dicionarios do español de América, etc. O capítulo cuarto trata a crítica de dicionarios: avaliación 374 Besprechungen - Comptes rendus 4 Cf. K. Zimmermann, «El fin de los diccionarios de americanismos. La situación de la lexicografía del español de América después de la publicación de los Diccionarios contrastivos del español de América», Revista Internacional de lingüística iberoamericana 1 (2003): 71-83 (81). formal e de contidos, tipografía, ilustracións . . . O capítulo quinto fórmano as conclusións. Por último, o capítulo sexto amosa unha bibliografía de publicacións metalexicográficas e o sétimo un rexistro de materias. Entre os dous últimos capítulos convén destacar a presenza dun anexo de consellos prácticos para mercar dicionarios, do que todo lector pode tirar proveito. Canto ao contido, comentaremos deseguido só algúns aspectos dos moitos que nos chamaron a atención mentres realizabamos a lectura, sempre grata e entretida. Un tema do que escriben os autores é o da boa formación de lexicógrafos para a elaboración de dicionarios (30s.). Por desgraza moitos dos que escriben dicionarios nin sequera son lexicógrafos, de aí que o seu proceder sexa o de copiar artigos dos repertorios precedentes mudando algúns termos das definicións ou reorganizando as acepcións (agrupándoas ou subdividíndoas máis). O resultado é ou un empeoramento da obra precedente ou unha ausencia de novas achegas no que se refire á calidade das definicións e á técnica lexicográfica empregada, pois entenden a elaboración de dicionarios como un proceso de acumulación de palabras. No referente a dicionarios elaborados con «grande entrega e entusiasmo», coma o de E. Littré ou Francesc de B. Moll, é verdade que hoxe non resulta ser a práctica habitual por seren as academias da lingua, universidades e editoriais privadas as que xeralmente se encargan de preparalos. Nunha lingua coma o galego é ben coñecido o caso do Diccionario enciclopédico gallego-castellano de Eladio Rodríguez, quen dedicou a vida completa a redactar el só os tres tomos desta obra. En relación cos distintos organismos que se centran na elaboración de dicionarios, en Galicia podemos destacar para a lingua galega entidades como a Real Academia Galega e o Instituto da Lingua Galega, que prepararon e están a preparar dicionarios monolingües, repertorios léxicos variados, tesouros e atlas lingüísticos (sobre todo de morfoloxía e léxico), entre outros proxectos. No tocante a servirse de exemplos da lingua falada, procedentes de córpora, para a elaboración de dicionarios, conforme se menciona na p. 37s., constatamos que é un feito que vai en aumento. Definir a partir dos exemplos extraídos dun corpus e dos usos reais da lingua outorga ao dicionario unha maior proximidade ao lector así coma meirande rigorosidade e cientifismo. Un tema que se ten discutido moitas veces é o da introdución de ilustracións nos dicionarios. Nós somos partidarios do seu emprego. Os dicionarios académicos adoitan ser nesta cuestión moi sobrios e adustos. As ilustracións deberían de utilizarse en todos os dicionarios, preferentemente con aquelas definicións que resultan de complicada explicación e de difícil compresión para o usuario, como por exemplo termos relacionados coa flora, coa vida mariña, con certos elementos das tecnoloxías, etc. En relación cos distintos dicionarios de conxugacións citados na p. 140, e que non son do castelán, poderiamos nomear para o galego un que ten certo uso entre os estudantes, titulado Diccionario dos verbos galegos da editorial Edicións do Cumio. Outro tema que se aborda neste libro é o da gramática e o réxime preposicional nas entradas. Dende hai anos escríbese bastante sobre a información gramatical contida nos dicionarios; en que medida ha de estar ou non presente neles, que tipo de información debe ser (sintética, analítica, convencional . . .), que función ha desempeñar (clarificar, complementar . . .), a que lectores vai dirixida (usuario común, culto, especialista), etc. Porén, resulta menos frecuente que se dea esta información non tanto referida a aspectos morfolóxicos e gramaticais como a cuestións relativas á construción ou estrutura oracional. Consideramos que a presenza destes datos nos artigos é fundamental tanto en dicionarios monolingües coma nos bilingües pensados para estranxeiros; por iso se deberían introducir esquemas sintácticos e semánticos, pois sendo contidos especializados non o son moito máis 375 Besprechungen - Comptes rendus cós proporcionados polas etiquetas tr. (transitivo), intr. (intransitivo), refl. (reflexivo) para usuarios non lingüistas. Así e todo, esta información gramatical e de réxime non priva de que tamén poidan existir no mercado dicionarios de construcións stricto sensu que a desenvolvan de xeito máis extenso e profundo. En ocasións os autores realizan interpretacións subxectivas dos dicionarios aquí comentados, que poderían semellar opinións persoais máis ca crítica obxectiva.Amais disto, o feito de citar títulos implica o risco de que sempre se cometan inxustizas por omisión. En definitiva, lendo este libro poderiamos dicir que existen dicionarios de case todo e para case todo. O usuario ten agora un importante abano de posibilidades para escoller e de criterios para aplicar. Agardamos que os autores nos sigan agasallando no futuro con novas e actualizadas edicións desta magnífica obra. Xosé Soto Andión ★ Henk Vanhoe, Aspectos de la sintaxis de los verbos psicológicos en español. Un análisis léxico-funcional, Frankfurt am Main (Lang) 2004, XII + 344 p. (Studien zur romanischen Sprachwissenschaft und interkulturellen Kommunication 14) La obra es una revision de la tesis del autor y a juzgar por lo que en este libro nos ofrece, el trabajo realizado para obtener el grado de Doctor ha sido excepcional, de ahí que merezca nuestro reconocimiento más loable. Estamos ante un estudio sincrónico de los verbos psicológicos en español. Aparece formalmente estructurado en siete grandes apartados o capítulos, además de la conclusión. El primer capítulo es el marco teórico en que el autor encuadra el análisis que realiza de estos verbos, en este caso una versión lexicalista de la teoría generativa, que es la Gramática Léxica Funcional, enfocada hacia las correspondencias entre los papeles temáticos de los argumentos del predicado y las funciones gramaticales. Se trata de un tipo de gramática que actúa no tanto por derivaciones o transformaciones (aunque algo de esto también hay al hacer derivar las funciones gramaticales de los distintos papeles temáticos) poniendo en relación estructura superficial y estructura profunda, muy en la línea de Chomsky, sino por paralelismos, tomando como base estructuras paralelas de la lengua. Es una gramática de carácter funcional, dado que sus primitivos son funciones gramaticales, y una gramática léxica porque entiende que parte de la información gramatical de una construcción está contenida en los elementos léxicos de la misma. El segundo capítulo aborda los principales estudios sobre los verbos psicológicos realizados por destacados lingüistas que se han aproximado a esta cuestión. A partir de aquí, el autor se centra en los trabajos de Postal (1971), Brekke (1976), Ruwet (1972, 1993, 1995), Perlmutter (1984), Belletti/ Rizzi (1987), Grimshaw (1994), Pesetsky (1995) y Bouchard (1995). En el tercer capítulo se establece una tipología para los verbos psicológicos y se delimitan las clases de temer, preocupar, agradar, desconfiar, arrepentirse y aficionar. Para ello, el autor toma como base la clasificación tradicional, sirviéndose además de criterios sintácticos y semánticos, a los que suma los resultados obtenidos por distintos especialistas. Nociones como la pasividad, la causatividad y la intencionalidad se vuelven relevantes para el análisis de estos verbos. El siguiente capítulo se centra en la caracterización aspectual de los verbos psicológicos en lo que se refiere fundamentalmente a su carácter estativo o dinámico. Para ello maneja diferentes pruebas formales. El capítulo quinto presenta la estructura de los verbos objeto de análisis, es decir, la determinación de los papeles temáticos y la correspondencia entre estos papeles y las funcio- 376 Besprechungen - Comptes rendus nes gramaticales. Para ello se basa en distintas nociones teóricas como son la causatividad, la tematicidad, la aspectualidad, la correspondencia léxica e interestructural y la inacusatividad. En el sexto capítulo, el autor aplica la teoría de la correspondencia léxica, analizada en el apartado precedente, a las construcciones medias pronominales y participiales de la clase de preocupar. Destaca ahora la variedad de preposicions que pueden ser utilizadas en estas estructuras y la proximidad entre las construcciones medias participiales y las estructuras pasivas. Ya en el último capítulo se analiza el ligamiento desde el objeto (in)directo de los verbos de las clases de preocupar y gustar. El autor defiende que han de explicarse no desde un análisis estructural o temático sino desde la perspectiva del discurso. A continuación vamos a detenernos en algunas cuestiones puntuales que nos han llamado la atención mientras leíamos este libro. En primer lugar, señalamos el hecho de que, para realizar este trabajo, el autor se ha servido de un importantes corpus de textos, sobre todo de lengua escrita. En este sentido, echamos de menos una mayor presencia de la lengua oral como base del corpus. En general, los córpora orientados a investigaciones lingüísticas deberían de disponer de textos procedentes tanto de la lengua oral como de la lengua escrita, en una proporción aproximada del cincuenta por ciento para cada caso. Sólo así se consigue una adecuada representatividad, contraste y variabilidad así como unas conclusiones precisas de los fenómenos lingüísticos que estén siendo tratados. En segundo lugar, se aprecia una base teórica muy sólida que otorga rigurosidad al trabajo y demuestra que el autor conoce a la perfección el marco en el que se sitúa. A diferencia del formalismo casi exclusivista de Chomsky, el modelo de GLF que aquí se nos presenta toma en consideración las facetas sintáctica, semántica, léxica y aspectual. Este hecho es un acierto; pero hubiésemos preferido que el autor céntrase un poco más la cuestión en la construcción como tal, más que en el verbo. La pregunta es: ¿las funciones gramaticales y los papeles temáticos de los argumentos derivan del verbo o de la construcción? , ¿es más preciso hablar de verbos psicológicos o de construcciones psicológicas? En tercer lugar, sobre las construcciones medias cabe destacar que es muy importante detenerse en ellas como hace el autor. En lenguas como el gallego, las estructuras medias y las pronominales de complemento oblícuo se registran con mucha frecuencia con verbos de significado psicológico. Quizás el carácter interno del evento contribuye en ellas a favorecer estos usos. En cuarto lugar, para analizar los verbos psicológicos el autor se sirve de una serie de atributos que nos parecen de capital importancia para el correcto estudio de estas y de otras estructuras gramaticales de las lenguas. Estos atributos manejados, claves entre otros fines para elaborar un buen diccionario de construcciones, son el esquema sintáctico, el esquema semántico, la aspectualidad, la animación, el control, el carácter agentivo, el orden de elementos, la definitud, el número, la persona, la voz, el modo, el tiempo, los rasgos semánticos del nombre, el significado léxico del verbo y los factores pragmático-discursivos. En quinto lugar, conviene tener en cuenta que la etiqueta verbos psicológicos es una denominación semántica bastante genérica, de tal forma que podrían introducirse aquí, inadecuadamente, verbos o construcciones cuyo funcionamiento difiere en muchos puntos, y que seguramente habrán de agruparse bajo el nombre más exacto de verbos o construcciones de actitud, de conducta y de sentimiento, cuyas fronteras en muchos casos son borrosas y por tanto su delimitación precisa resulta bastante complicada. En sexto lugar, la alternancia dativo/ acusativo con algunos verbos se documenta también en lenguas como el gallego, dentro y fuera del ámbito de los verbos de sentimiento y de las construcciones causativas. En gallego, en muchas ocasiones, la alternancia se explica por fac- 377 Besprechungen - Comptes rendus tores de tipo dialectal y de ámbito geográfico. A veces, el empleo de pronombre dativo deja latente la presencia de un acusativo o de algún complemento directo. De cualquier forma, queremos poner de relieve la importancia de esta cuestión que no ha pasado desapercibida en este libro. Por último, hemos de destacar también los apéndices de la obra, pues en ellos se sientan las bases de una auténtica gramática léxica funcional del español, aplicable mutatis mutandis a otras lenguas romances. El apendice A responde perfectamente a lo que acabamos de decir. Aquí podemos encontrar un resumen de las reglas y principios de este estudio, reglas sintagmáticas, vocabulario, estructuras semántico-sintácticas, regencias preposicionales . . . El apéndice B dibuja una tabla con una serie de atributos aplicables a distintos verbos. Los análisis y los resultados expuestos son de extraordinaria utilidad para la elaboración de un diccionario de construcciones en sentido amplio, o de regencias preposicionales, en sentido más estricto. Los datos resultan en muchos casos perfectamente aplicables a otras lenguas y contribuyen a la realización de jugosos trabajos comparativo-contrastivos entre sistemas. Terminamos, pues, felicitanto a Henk Vanhoe por la excelente labor realizada y animándole a preparar nuevas entregas para la imprenta sobre este tema que tan bien conoce, para aprovechamiento de todos los lingüistas. Xosé Soto Andión ★ 378 Besprechungen - Comptes rendus Nachrichten - Chronique 1. Bibliographie der Schweizer Romanistik 2004 Adam Jean-Michel, «Introduction», in: J.-M. Adam/ J.-B. Grize/ M. Ali Bouacha (ed.), Texte et discours. Catégories pour l’analyse, Dijon 2004: 5-19 - Le Récit (collection «Que sais-je? », 2149, Paris 1984, 6 e éd. 1999), Hakusuisha 2004 [Traduction japonaise] - «Ponge rhétoriquement», in: J.-M. Gleize (ed.), Ponge, résolument, Lyon 2004: 19-38 - «Une (autre) approche de la complexité de l’organisation du discours», in: A. Auchlin et al. (ed.), Structures et discours. 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II/ 1, L’Homme et les parties du corps humain (première partie), Tübingen 2004: 463-84 (mit Ana Cano) - «El lul·lià en gràvit o engravit a la llum d’un passatge del Libre de les medicines particulars», in: G. Colón/ T. Martínez Romero/ M. P. Perea (ed.), La cultura catalana en projecció de futur. Homenatge a Josep Massot, Castelló de la Plana: Publicacions de la Universitat Jaume I, 2004: 459-70 389 Nachrichten - Chronique Schmid Stephan, «Une approche phonétique de l’isochronie dans quelques dialectes italo-romans», in: T. Meisenburg/ M. Selig (ed.), Nouveaux départs en phonologie: les conceptions subet suprasegmentales, Tübingen 2004: 109-24 - «Dallo spagnolo all’italiano: elementi di analisi contrastiva nella prospettiva dell’acquisizione», in: Ch. Ghezzi/ F. Guerini/ P. Molinelli (ed.), Italiano e lingue immigrate a confronto: riflessioni per la pratica didattica, Perugia 2004: 197-219 - «Zur Vokalquantität in der Mundart der Stadt Zürich», Linguistik online 20: 93-116 Schor Andreas, *D. Godard (ed.), Les langues romanes. Problèmes de la phrase simple, Paris 2003; VRom. 63 (2004): 258-60 - *J. de Bruyne, Spanische Grammatik. Übersetzt von D.-J. Gütschow, 2. ergänzte Auflage, Tübingen 2002; VRom. 63 (2004): 371-72 Seiler Hansjakob, «Polarität, Sprache und Kommunikation», Studies in the Communication Sciences 4/ 1 (2004): 183-200 Siebenmann Gustav, «Sobre las palinodias visionarias o cómo veían los Germanos a los Hispanos - y las causas de los cambios», in: M. Perl/ W. Pöckl (ed.), La recepción de lo hispánico en Alemania y en la República Checa. Ponencias del Primer Coloquio Germano-Checo de Hispanistas, Germersheim (12-13 de mayo de 2003), Wien 2004: 13-20 - «La investigación de las imágenes mentales - Aspectos metodológicos», in: J. M. López de Abiada/ A. López Bernasocchi (ed.), Imágenes de España en culturas y literaturas europeas (siglos xvii-xviii), Madrid 2004: 339-49 Spiess Federico, *E. Weber Wetzel, Il dialetto di Casale Corte Cerro. Contributo alla conoscenza delle parlate del Cusio, Alessandria 2002; VRom. 63 (2004): 299-307 Stäuble Antonio (ed.), N. Machiavelli, Mandragola. Commento a cura di Antonio Stäuble, Firenze 2004 - «Pourquoi et dans quel but faut-il lire Manzoni aujourd’hui? », Versants 47 (2004): 105-26 - *A. Di Nallo, Roberto Bracco e la società teatrale tra Ottocento e Novecento, Lanciano 2003; Lettere italiane 56 (2004): 499-500 - *F. Mena, Stamperie ai margini d’Italia. Editori e librai nella Svizzera italiana 1746-1848, Bellinzona 2003; Quaderni grigionitaliani 73 (2004): 83-85 Stäuble Antonio/ Roncaccia Alberto/ Spiga Massimiliano (ed.), Il tema dell’onore nel teatro barocco in Europa. Atti del convegno internazionale (Losanna, 14-16 novembre 2002), Firenze 2004 Stäuble Antonio et al., «‹Tutto l’honore, e il dishonor di un regno›: l’Ippolito di Emanuele Tesauro», in: A. Stäuble/ A. Roncaccia/ M. Spiga (ed.), 2004: 105-16 Taddei Gheiler Franca, «L’italiano in Ticino: dalla ‹questione della lingua› alla linguistica ticinese», in: B. Moretti (ed.), La terza lingua. Aspetti dell’italiano in Svizzera alla soglia del terzo millennio, vol. I, Osservatorio linguistico della Svizzera italiana, Locarno 2004: 16-182 Trachsler Richard et al. (ed.), Anthologie de Guiron le Courtois. Édition et traduction d’épisodes choisis, Alessandria 2004 - *Ph. Walter et al. (ed.), Le Livre du Graal I. Joseph d’Arimathie, Merlin, Les Premiers Faits du roi Arthur, Paris 2001; Romania 122 (2004): 247-57 - *A. Combes, Les voies de l’aventure. Réécriture et composition romanesque dans le Lancelot en prose, Paris 2001; CCM 47 (2004): 183-87 - *J.-P. 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Balerna, Nel cuore dei secoli, Balerna 2004: 5-6 Wunderli Peter, «Das Karlsbild in der altfranzösischen Epik», in: B. Baster (ed.), Karl der Große in den europäischen Literaturen des Mittelalters. Konstruktion eines Mythos, Tübingen 2004: 17-37 - «Saussure’s anagrams», in: C. Sanders (ed.), The Cambridge Companion to Saussure, Cambridge 2004: 174-85 Wüest Jakob, Envol: Eine Einführung, 2. Aufl., Zürich 2004 Zenari Massimo, «Sul madrigale antico. Note morfologiche (con due esempi dal Panciatichiano 26)», Stilistica e metrica italiana 4 (2004): 89-116 391 Nachrichten - Chronique 2. Dissertationen - thèses Basel Espírito Santo Ana, A cultura dos trovadores: aquisiç-o e reflexos na composiç-o lírica Rieder-Zelenko Elena, El periódico «La Buena Esperanza» de Esmirna. Estudio lingüístico Sánchez Rosa, Reflejos del plurilingüismo en el teatro judeoespañol Zussa Gaelle, Merlin, réécritures contemporaines d’un personnage médiéval: évolutions du mythe et métamorphoses de genre dans la littérature romanesque et le cinéma Neuchâtel Aquino-Weber Dorothée, «Les Mémoires d’un forban philosophe» (1829). Témoignage littéraire des réalités linguistiques du début du XIX e siècle Cotelli Sara, Révolution tranquille et Question jurassienne: langue et construction identitaire des revendications autonomistes au Québec et dans le Jura (1959-78) Zürich Badiale Raffaella, Fonetica e morfologia del dialetto di Falcinello Hutterli Sandra, Beurteilung der fremdsprachlichen Teilkompetenz Sprechen in Ausrichtung auf Standards Schärer Franziska, Ménagère ou manager? La représentation des deux sexes dans les manuels de l’école primaire en Suisse romande et en Suisse alémanique 392 Nachrichten - Chronique 3. Neue Publikationen und laufende Arbeiten zum Bündnerromanischen 2004 3.1. Linguistik 3.1.1. Wörterbücher Giger Felix/ Tomaschett Carli/ Vincenz Claudio/ Secchi Marga Annatina/ Widmer Kuno, Dicziunari Rumantsch Grischun (DRG): vol. 11, fasc. 151/ 152: macuba-magnanimità, Cuoira 2004 Giger Felix/ Tomaschett Carli/ Vincenz Claudio/ Secchi Marga Annatina/ Widmer Kuno, Dicziunari Rumantsch Grischun (DRG): vol. 11, fasc. 153: magnanimità-mahunar, Indices, Cuoira 2004 3.1.2. Monographien Bernhard Roberto, Von der Sprachgrenze zur Landesgänze. Die Sprachgrenzen in der Schweiz im Lichte der Funktion helvetischer Mehrsprachigkeit. Neue Helvetische Gesellschaft (NHG), Gruppe Winterthur, zum 90. Jahre des Bestehens der gesamtschweizerischen NHG, Winterthur 2004 [Enthält: 4. Die Herausbildung, Wanderung und Stabilisierung der Sprachgrenzen sowie der zugehörigen Sprachen, d) Die Rätoromania, 25-28] Caprez Uorschla Natalia, Müdamaints da la preposiziun o dal tip da valenza in connex cul object preposiziunal illa lingua da pressa ladina. Lavur da licenziat, Univ. Friburg, Ftan/ Trin 2004 Giger Felix/ Secchi Marga A./ Tomaschett Carli/ Vincenz Claudio/ Widmer Kuno, Sun e senn. Ina tschientina d’insatgs per il tschientenari dal DRG, Cuira 2004 (Rrae. 16) Lia Rumantscha (ed.), Romanche. Facts & Figures. Conception et texte: Manfred Gross, Lia Rumantscha; réd. avec la collaboration de: Ivo Berther, Institut dal DRG et al.; trad. fr.: Jean- Jacques Furer, 2e éd. revue et mise à jour, Coire 2004 Lia Rumantscha (ed.), Romancio. Facts & Figures. Abbozzo e testo: Manfred Gross, Lia Rumantscha; con la collaborazione red. di: Ivo Berther, Institut dal DRG et al.; trad. it.: Jean- Jacques Furer e Francesca Antonimi, 2 a ed. rielaborata e aggiornata, Coira 2004 Lia Rumantscha (ed.), Romanisch. Facts & Figures. Konzept und Text: Manfred Gross, Lia Rumantscha; Red. Mitarbeit: Ivo Berther, Institut des DRG et al. 2., überarb. und aktual. Ausgabe, Chur 2004 Lia Rumantscha (ed.), Romansh. Facts & Figures. Concept and text: Manfred Gross, Lia Rumantscha; contributors: Ivo Berther, Institut dal DRG et al.; Engl. translation: Mike and Barbara Evans. Second, revised and updated ed., Chur 2004 Lia Rumantscha (ed.), Rumantsch. Facts & Figures. Concept e text: Manfred Gross, Lia Rumantscha; collavuraziun red.: Ivo Berther, Institut dal DRG et al.; translaziun en rumantsch: Daniel Telli. 2 a ed., repassada ed actualisada, Cuira 2004 Schumacher Stefan, Die rätischen Inschriften. Geschichte und heutiger Stand der Forschung. 2., erw. Aufl., Innsbruck 2004 (Innsbrucker Beiträge zur Kulturwissenschaft, Sonderheft 121) Widmer Jean/ Coray Renata et al., Die Schweizer Sprachenvielfalt im öffentlichen Diskurs. Eine sozialhistorische Analyse der Transformationen der Sprachenordnung von 1848 bis 2000 - La diversité des langues en Suisse dans le débat public. Une analyse socio-historique des transformations de l’ordre constitutionnel des langues de 1848 à 2000, Bern 2004 (Transversales vol. 8) 393 Nachrichten - Chronique 3.1.3. Artikel Decurtins Alexi, «Gedanken zum Thema ‹Das Engadin und seine (literarische) Schrifttradition›», BM (2004): 51-61 Depeder Jon/ Gustin Claudio, «Rumantsch ladin ‹jauer› da la Val Müstair in congual cul vallader da Lavin e da Tschlin. Pledari ramassà da Jon Depeder e cumplettà da Claudio Gustin», Biblioteca Jaura. Rapport 2004: 7-15 Eichenhofer Wolfgang, «Bemerkungen zu diversen Etymologien im NVRST», Ladinia 28 (2004): 103-14 [NVRST = Decurtins, Alexi: Niev vocabulari romontsch sursilvan-tudestg, 2001] Klainguti Sidonia, «Pleds inventos ed insolits e lur funcziun litterara in Il commissari da la cravatta verda da Reto Caratsch», AnSR 117 (2004): 313-46 Liver Ricarda, «Das Wortfeld der verbalen Kommunikation im Bündnerromanischen», VRom. 63 (2004): 36-56 Solèr Clau, «Il romontsch ord vesta da Sutsilvans. In’analisa sociolinguistica da 1985», Per mintga gi 83 (2004): 129-39 Solèr Clau, «Le Rhéto-Romanche en Suisse. Bilinguisme et diglossie: problèmes et propositions», Education et sociétés plurilingues - Educazione e società plurilingue 16 (2004): 15-26 Solèr Clau, «Minderheitssprachen und ihre Verschriftlichung, das Rätoromanische», Bündner Jahrbuch 46 (2004): 148-57 Spescha Arnold, «Tschittas che saultan da tschiel giu sin tiara», in: Bündner Kunstmuseum/ Rätisches Museum/ Bündner Naturmuseum (ed.), Weisse Wunderware Schnee, Baden 2004: 100-07 Tomaschett Carli, «100 onns Institut dal DRG. Retrospectiva e perspectivas», AnSR 117 (2004): 1-24 Vañó-Cerdá Antonio, «Esser und Star mit adverbialen Ortsangaben im Bündnerromanischen», ZRPh. 120 (2004): 493-524 3.2. Literatur 3.2.1. Monographien Caduff Renzo, Variantas ellas poesias dad Alfons Tuor. Lavur da licenziat, inoltrada alla facultad filosofica da l’Universitad da Friburg (CH), Tujetsch 2004 Camenisch Silvio, Hendri e ses babs. Roman da giuventetgna, s. l. 2004 (Tschespet 69) Candinas Theo, Historias e poesias da giats. Originalas ed adattadas, Surrein 2004 Derungs Ursicin G. G., Passiun 2003, Milaun 2004 (Porclas 4) Famos Luisa, Eu sun la randolina d’ünsacura - Ich bin die Schwalbe von einst. Gedichte aus dem Nachlass, Rätorom. und Dt. Ed. von Mevina Puorger; Vorwort von Iso Camartin; aus dem Rätorom. und mit einem Nachwort von Mevina Puorger und Franz Cavigelli, Zürich 2004 Hendry Vic, Allegher - e pietigot, Schaffusa 2004 Klainguti Göri, Raschladüras. Raquints e cumponimaints, Schlarigna 2004 (Chasa paterna 123) Maissen Alexander, Ier ed oz. [Poesias], Glion 2004 Scarpatetti Nadia, La libertad è manevla, Savognin 2004 3.2.2. Artikel Caduff Renzo, «‹Il poet astga ir pei-ziep, mo el astga buca far vers che van pei-ziep›. Variantas ellas poesias dad Alfons Tuor», AnSR 117 (2004): 43-75 Collenberg Cristian, «Der Bergbauer und die Fee», Bündner Kalender 164 (2005): 124-28 Lombriser Clau, «Alfons Tuor 1904-2004. Han las steilas dau avis al poet? Ina emprova», AnSR 117 (2004): 27-41 394 Nachrichten - Chronique Riatsch Clà, «Ils retuorns da Joannes. Cun leger Sco scha nüglia nu füss (2000) da Rut Plouda», AnSR 117 (2004): 77-91 Schmed-Sialm Patricia, «‹Il scuiu maglia dil siu› (Gion Deplazes)», Calender Romontsch 145 (2004): 222-65 3.2.3. Übersetzungen ins Rätoromanische Gaudenz Gion (trad.), «Üna ballada biblica: L’istorgia da Bileam e da seis asen visiunari». Puter: Gion Gaudenz. (Orig. in: Klaus-Peter Hertzsch, Biblische Balladen zum Vorlesen, Stuttgart 2002), AnSR 117 (2004): 255-68 3.2.4. Übersetzungen aus dem Rätoromanischen Die drei Hunde. Rätoromanische Märchen aus dem Engadin, Oberhalbstein und Schams. Ed. von Ursula Brunold-Bigler; übersetzt von Kuno Widmer, Chur 2004 Dolf Tumasch, Meine Geige. Erzählungen. Aus dem Sutselvischen übersetzt von Huldrych Blanke, Zürich 2004 Durschei Victor, Amalgam . . . . Poezii. [Rum. und Vorwort]: Magdalena Popescu-Marin, Bucure ó ti 2004 Peer Oscar, Eva. Trad. du romanche par Marie-Christine Gauteau-Brachard et Caty Koenz Dentan, Carouge-Genève 2004 (Collection CH. Littératures de la Suisse en traduction) Tuor Leo, Onna Maria Tumera oder Die Vorfahren. Aus dem Rätorom. von Peter Egloff, Zürich 2004 (CH-Reihe: Literatur in der Schweiz in Übersetzungen) 3.2.5. Rezension Spescha Arnold, *I. Silone, Fontamara. En versiun romontscha da Ursicin G. G. Derungs, Milaun 2003; Litteratura 26 (2004): 80-94 395 Nachrichten - Chronique 4. Büchereingänge - Livres reçus 2004-2005 Aschenberg Heidi/ Wilhelm Raymund (ed.), Romanische Sprachgeschichte und Diskurstraditionen. Akten der gleichnamigen Sektion des XXVII. Deutschen Romanistentags, Tübingen (Narr) 2004, viii + 236 p. (Tübinger Beiträge zur Linguistik 464) Barbieri Luca, Le «epistole delle dame di Grecia» nel Roman de Troie in prosa. La prima traduzione francese delle Eroidi di Ovidio, Tübingen/ Basel (Francke) 2005, xv + 349 p. (Romanica Helvetica 123) Beaufrère Hubert, Lexique de la chasse au vol. Terminologie française du XVI e siècle, Nogentle-Roi (Jacques Laget Editions) 2004, xxiii + 419 p. (Bibliotheca Cynegetica 4) Bellomo Saverio,Dizionario dei commentatori danteschi. L’esegesi della Commedia da IacopoAlighieri a Nidobeato, Firenze (Leo Olschki) 2004, xiv + 418 p. (Biblioteca di «Lettere Italiane» 62) Bender-Berland Geneviève/ Kramer Johannes/ Reisdoerfer Joseph, Dictionnaire étymologique des éléments français du luxembourgeois (Dict. Ét. Fr. Lux), Fascicule 1 (Abat-jour-Assürance), Tübingen (Narr Verlag) 2004, 96 p. Beniers Elisabeth, La formación de verbos en el español de México, México (Universidad Nacional Autónoma de México) 2004, 244 p. (Series estudios de lingüistica y literatura XLVIII ; Publicaciones del Centro de Lingüistica Hispanica 54) Bertin Gérald A., Le Moniage Rainouart III, vol. II, Paris (F. Paillart) 2004, 260 p. Bessi Rossella, Umanesimo volgare. Studi di letteratura fra Tre e Quattrocento, Firenze (Leo Olschki) 2004, xx + 376 p. (Biblioteca di «Lettere Italiane» 61) Bliggenstorfer Susanna, Eustache Deschamps. Aspects poétiques et satiriques, Tübingen/ Basel (Francke) 2005, ix + 327 p. (Romanica Helvetica 125) Borghi Cedrini Luciana, I. Canzonieri provenzali. 5. Oxford, Bodleian Library, S (Douce 269), Modena (Mucchi) 2004, xiv + 135 p. («Intavulare» Tavole di canzonieri romanzi 4) Brun-Trigaud Guylaine/ Le Berre Yves/ Le Dû Jean, Lectures de l’Atlas linguistique de la France de Gilliéron et Edmont. Du temps dans l’espace, Paris (CTHS) 2005, 363 p. Butragueño Pedro Martín (ed.), Cambio lingüístico. Métodos y problemas, México (El Colegio de México) 2004, 144 p. (Estudios de lingüística 3) Calanca Silvano/ Ruspini Sanzio/ Vassere Stefano, Biasca, Bellinzona (Archivio di Stato del Cantone Ticino) 2004, 186 p. (Repertorio Toponomastico Ticinese. 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Festschrift für Georg Kremnitz zum 60. Geburtstag, Wien (Praesens ) 2005, 491 p. + cd-rom Corbellari Alain, La voix des clercs. Littérature et savoir universitaire autour des dits du XIII e siècle, Genève (Droz) 2005, 341 p. (Publications romanes et françaises 236) Corti Maria, La lingua poetica avanti lo stilnovo. Studi sul lessico e sulla sintassi, Firenze (Del Galluzzo) 2005, xiv + 226 p. (Archivio Romanzo 5) Coseriu Eugenio/ Reinhard Meisterfeld, Geschichte der romanischen Sprachwissenschaft von den Anfängen bis 1492, vol. 1, Tübingen (Narr) 2003, viii + 373 p. Dahmen Wolfgang/ Holtus Günter/ Kramer Johannes/ Metzeltin Michael/ Schweickard Wolfgang/ Winkelmann Otto (ed.), Romanistik und neue Medien. Romanistisches Kolloqium xvi, Tübingen (Narr) 2004, xviii + 326 p. (Tübinger Beiträge zur Linguistik 455) 396 Nachrichten - Chronique Duhl Olga Anna (ed.), Sotise a huit personnages (Le Nouveau Monde), Genève (Droz), 2005, 344 p. (Textes littéraires français 573) Foehr-Janssens Yasmina/ Tilliette Jean-Yves (ed.), «De vrai humain entendement». Hommage à Jacqueline Cerquiligni-Toulet, Genève (Droz) 2005, 161 p. (Recherches et Rencontres 21) Franceschini Rita/ Miecznikowski, Johanna (ed.), Leben mit mehreren Sprachen/ Vivre avec plusieurs langues. Sprachgeographien/ Biographies langagières, Bern etc. (Lang) 2004, xxi + 254 p. (Transversales. Langues, sociétés, cultures et apprentissages 9) Friedlein Roger, Der Dialog bei Ramon Llull. Literarische Gestaltung als apologetische Strategie, Tübingen (Niemeyer) 2003, viii + 348 p. (Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie 318) Furetière Antoine, Dictionnaire universel (1690). Édition électronique publiée par Claude Blum, présentée par Bernard Quémada, Paris (Champion électronique) 2004, cd-rom Galderisi Claudio, Diegesis. Études sur la poétique des motifs narratifs au Moyen Âge (de la Vie des pères aux lettres modernes), Turnhout (Brepols) 2005, 230 p. (Culture et société médiévales) Gapany Joël, Formes et fonctions des relatives en français. Étude syntaxique et sémantique, Berne. etc. (Lang) 2004, xi + 206 p. (Sciences pour la communication 73) García Sánchez Jairo Javier, Toponimia mayor de la provincia de Toledo (zonas central y oriental) Toledo (Instituto provincial de investigaciones y estudios toledanos - Diputación provincial de Toledo) 2004, 573 p. (Serie III - Estudios, catálogos y repertorios 20) Gerstenberg Annette, Thomaso Porcacchi «L’Isole più famose del mondo». Zur Text- und Wortgeschichte der Geographie im Cinquecento (mit Teiledition), Tübingen (Niemeyer) 2004, xi + 392 p. (Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie 326) Grimm Reinhold R./ Koch Peter/ Stehl Thomas/ Wehle Winfried (ed.), Italianità. Ein literarisches, sprachliches und kulturelles Identitätsmuster, Tübingen (Narr) 2003, viii + 301 p. Hägermann Dieter/ Haubrichs Wolfgang/ Jarnut Jörg (ed.), Akkulturation. 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Le collegium Romanicum décerne chaque année aux jeunes romanistes suisses ou travaillant en Suisse qui n’auront pas dépassé les 35 ans au moment de leur candidature le «Prix d’Avancement de la Relève». Il récompense les travaux scientifiques des jeunes chercheurs/ chercheuses qui se sont distingué(e)s dans le domaine de la Philologie Romane (linguistique ou littérature). 2. Ce prix est mis au concours annuellement lors de l’Assemblée Générale du Collegium Romanicum. La dotation en est de 2.000,- CHF. 3. La date limite de présentation est le 22 juin. 4. Le jury qui doit accorder le Prix de la Relève est formé par trois membres du Collegium Romanicum. Ceux-ci sont choisis par les membres présents à l’Assemblée Générale. Le jury peut, au besoin, demander à des spécialistes des rapports supplémentaires. 5. On accordera le prix à des monographies scientifiques (livres, thèses) du domaine de la Philologie Romane (linguistique ou littérature), déjà parues ou achevées au moment de leur présentation au concours. 6. Chaque candidature (monographie et candidat/ e) doit être proposée, par écrit, par deux professeurs (un du Collegium Romanicum). 7. Le prix sera remis lors de l’Assemblée Générale qui suivra à la mise au concours. Collegium Romanicum: Prix de la relève 2005 Informe del jurado Por medio de esta comunicación, los profesores Peter Fröhlicher, Bruno Moretti e Yvette Sánchez, miembros del jurado del Prix de la Relève para la promoción de jóvenes investigadores, tienen el placer de anunciar que el premio del año académico 2004/ 05 se otorga a la Dra. Ana Casas Janices (*1974) de la Universidad de Neuchâtel. En esta edición y debido a la alta calidad de las tres tesis presentadas (por dos italianistas y la hispanista), todas ellas dignas de premio, el proceso del fallo no sólo ha sido más extenso que otros años sino que además ha propiciado interesantísimos debates, atentas lecturas, largas llamadas telefónicas y varias páginas de correspondencia electrónica. Felizmente, la decisión final se ha tomado por unanimidad. La excelente tesis doctoral de Ana Casas, El cuento en las revistas españolas de la posguerra (1948-69), dirigida por la profesora Irene Andres Suárez y defendida en junio de 2004 (con la máxima calificación, summa cum laude), será publicada este año por la editorial madrileña «Mare Nostrum» y es exponente de la reciente y notable tendencia en España por abrirse finalmente al estudio del oscuro pasado de la dictadura franquista, reconstruyendo en este caso la vida literaria de los años 50 y 60 y la cronología difundida por anteriores (y dominantes) historias literarias. El concepto básico de la tesis apunta a la valiosa labor de la prensa periódica, foro ideal para la difusión del relato breve. Lo que aquí se premia es el riesgo asumido en el reto intelectual que supone elaborar un cuidadoso análisis textual de los cuentos y la caracterización - sociológica e historicista sobre todo - del medio literario que les sirve de marco, en forma de conceptos, funciones y aportaciones prácticas y teóricas sobre la difusión de la narrativa corta en las ocho revistas consultadas. Ana Casas ha invertido una ingente dosis de reflexión a lo largo de las cuatrocientas y pico páginas de su tesis. Asimismo nos parecen sumamente meritorios el estudio de un vasto corpus, una abundante y bien cernida bibliografía crítica, junto con la rigurosa documentación realizada en bibliotecas y archivos, que también se muestra en el apéndice de la tesis, donde hallamos transcritos interesantes documentos de teoría cuentística de la época y un índice de las revistas y de todos los relatos publicados en ellas. Ana Casas reparte en tres unidades básicas las revistas estudiadas cronológicamente: las que, como Ínsula, cultivan la labor crítica (con establecimiento de un canon) y la difusión del relato corto (también de autores exiliados), las que se concentran en lanzar textos de creación de jóvenes autores, como Índice, y las revistas universitarias que buscan crear generación (la del Medio Siglo, por ejemplo). El creciente compromiso político-social de los 50 selló la hegemonía realista, un realismo heterogéneo con varias facetas (testimonial, social, de protesta). Papeles de Son Armadans sobresale por cultivar, en mayor grado, una renovación del discurso, un experimentalismo formal: fragmentarismo, elipsis diegética, ambigüedad como rasgo estructural, finales anticlimáticos y lo metaficcional. En conclusión, llaman la atención la madurez, la exactitud y la amplia gama crítica y capacidad combinatoria con que esta tesis sistematiza el panorama editorial, temático, discursivo, teórico, estético y ético de un exhaustivo repertorio de cuentos de posguerra publicados en revistas. Y, no en último lugar, felicitamos a Ana Casas por su competencia de la lengua, patente en la elegancia de su expresión impecable y extremadamente precisa. Berna, 29 de enero de 2005 Peter Fröhlicher Bruno Moretti Yvette Sánchez 401 Prix Collegium Romanicum
