eJournals Vox Romanica 51/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
1992
511 Kristol De Stefani

Kopplungsadverbien ci, ça, la und illec im Mittelfranzösischen

121
1992
Birgit Gerecke
Mit Le signe et la mention: Adverbes embrayeurs ci, ça, la, ilvec en moyen français (XIVe-xve siècles) hat Michèle PERRET die erste umfassende Studie der deiktischen Lokaladverbien im Mittelfranzösischen vorgelegt. Auf der Basis eines großen Korpus untersucht sie die Funktionen von ci, ça, la und ilvec in drei synchronischen Schnitten, nämlich um 1300, um 1400 und um 1500. In früherer sprachwissenschaftlicher Literatur (z.B. BRUNOT 1905, GUIRAUD 1966, MARCHELL0-NIZIA 1979 und MARTIN/WILMET 1980) finden die Phänomene lokaler Deixis kaum Beachtung; die Elemente -ci und -la werden nur kurz als Verstärkungssuffixe für Demonstrativa genannt. Nur ein Aufsatz befaßt sich speziell mit «ici, la et leur groupe» (FOULET 1954).
vox5110179
Composition savante et moyen fram;:ais 171 par 1a a violer la hierarchie provenant de leur origine. Quelques exemples en sont ceux de (5), tous les deux avec un suffixe savant suivant une base non savante. (5) (a) delit-atio11 (au lieu de: delect-atio11) (b) ordo11-aire (au lieu de: ordi11-aire) Ce n'est que le developpement phonologique du moyen frarn;:ais qui a permis d'opposer systematiquement derivation savante et non savante a l'aide des alternances comme celles de (2). En meme temps on a emprunte en masse des mots latins a cette epoque, ce qui a fait naitre toute une serie d'affixes savants independants et productifs. Ces deux developpements ensemble ont permis de regulariser le rapport entre derivation savante et non savante. Et cela s'est fait sur la base de ce qui etait reste jusque-la la situation la plus courante, c'est-a-dire derivation savante a l'interieur de derivation non savante. 3. Abordons maintenant le sujet proprement dit de cette contribution, a savoir la composition savante en franfais moderne et son developpement depuis l'epoque du moyen franyais. La composition savante du franyais moderne pose de tout autres problemes que la derivation savante. Structurellement parlant il y a des differences tres tranchees entre composition savante et non savante. En premier lieu la composition savante opere avec des meines qui souvent ne se rencontrent pas a l'etat isole, 1a ou la composition non savante opere avec des mots. Comparez par exemple -arche et-lege en composition savante dans (2)(a). Pour ! es composes non savants il faut meme se demander si beaucoup d'expressions du franyais moderne considerees traditionnellement comme telles ne sont pas simplement des groupes de mots plus ou moins figes, tels beau-pere et fleur de farine dans (2)(b). Ensuite la composition savante a en general le determine ou la tete a droite, tandis que la composition non savante l'a en general a gauche, temoin les exemples de (6) avec la tete en italique: (6) (a) sava11t: flori-lege bio-graphe 11011 savant: timbre-poste moulin a vent Au point de vue morphophonologique, la composition savante presente en general une voyelle thematique sur le premier constituant, normalement -isur un constituant de forme latine et -osur un constituant de forme grecque. Cette voyelle est absente dans la composition non savante. Finalement, la composition savante a le plus souvent recours a des elements grecs, 1a ou la composition non savante opere avec des mots dont la grande majorite 172 Wiecher Zwanenburg remonte au latin. Dans une perspective synchronique cela veut dire que c'est seulement pour les composes savants peu nombreux a constituants latins qu'on peut s'attendre a des alternances comme celles de (2). C'est que ces alternances representent deux resultats differents de la meme origine latine, ce qui ne vaut evidemment pas pour les composes savants a constituants grecs. Sur ces quatre points le rapport entre composition savante et non savante se distingue de celui entre derivation savante et non savante. La derivation savante apere plus souvent avec des mots qu'avec des racines, elle a en general la tete a droite, elle apere aussi souvent sans voyelle thematique qu'avec, et elle utilise en general des constituants d'origine latine, ressemblant a tous ces egards a la derivation non savante. Ces quatre points sont illustres dans (7), ou les tetes sont en italique: (7) savant: sentiment-al non savant: court-ois 4. Historiquement parlant la composition savante presente aussi une taut autre image que la derivation savante. Apres l'abandon de la composition thematique en latin vulgaire nous trouvons un emploi assez limite de la composition de mots en ancien frans;ais. Cet emploi s'etend en moyen frans;ais, en particulier pour un des types de composes les plus caracteristiques des langues romanes, a savoir les composes [V N]N illustre dans (8): (8) porte-faix La composition savante se rencontre isolement des les 14 e et 15 e siedes, et elle recourt alors surtout au latin. Mais elle ne semble prendre de l'essor qu'au 16 e siede, en recourant surtout au grec. Cela tient sans doute au fait que le latin utilisait la composition beaucoup moins que le grec, et que l'interet pour la culture et la langue grecques ne s'est bien developpe qu'au 16 e . La composition savante semble donc s'etre developpee dans l'ensemble plus tard que la derivation savante. D'apres BRUNOT (1922: 239-241) c'est au 16 e siede qu'on commence a creer en grand nombre des derives et composes savants qui n'ont pas de modele latin ou grec. Mais il ne differencie pas entre derives et composes, et les exemples qu'il donne sont presque tous des derives. Or, pour la derivation j'ai montre dans Zw ANENBURG 1991 que meme en ancien frans;ais certains affixes d'emprunts etaient devenus suffisamment independants pour entrer dans des combinaisons non empruntees au latin. Et cela vaut a plus forte raison pour les 14 e et 15 e siedes. J'aimerais examiner ici ce qui en est de la composition savante. Pour le faire je me baserai sur un modeste echantillon que nous fournissent les glossaires de RICKARD 1976 et 1968, deux recueils de textes du 15 e et du 16 e siede Composition savante et moyen fran1;ais 173 respectivement. Les genres de textes representes sont assez varies. Tous les mots de ces textes, au nombre de ± 4400 et de ± 3220 respectivement, ont ete recenses dans les glossaires. Je ne crois pas que nous ayons besoin d'un echantillon numeriquement plus important pour nous aider a reconnaitre les lignes generales du developpement. Je m'imposerai deux restrictions pour ne pas fausser les resultats. En premier lieu je laisserai de cöte les mots a elements prepositionnels savants, qu'ils soient d'origine latine comme predans pre-face ou d'origine grecque comme apodans apo-logue. Deja dans la composition non savante il est difficile de separer les prefixes d'avec les prepositions. Et dans la composition savante cela est encore plus difficile, puisqu'une preposition latine ou grecque peut ne plus se rencontrer en frarn; : ais comme mot et quand meme se comporter comme un element de composition plutöt que comme un prefixe. En second lieu je laisserai de cöte pour le decompte la finale de mot-ifi-(er), dont on peut se demander si c'est un suffixe ou un element de composition en frarn; ais. Je tends a favoriser la derniere analyse. On trouvera dans (9) tous les composes du corpus et les composes seulement, qu'ils soient enchasses dans la derivation ou non. Ainsi les mots miseri-cors, misericord(e) et miseri-cord(ieusement) ont apporte un seul compose. Les composes en italique manquent d'un modele litteral en latin ou en grec. Les composes pourvus d'un asterisque proviennent de textes latinisants plaisants, a savoir pour le 15 e siede la Lettre de Philippe du milieu du siede, et pour le 16 e le Champfleury (1529) de GEOFFROY TORY et le Pantagruel (1532) de RABELAIS. (9) 15 e siede: astro-log(ien) beni-vol(ence) *celi-fere conne-stable cruce-fy *cuncti-pot(ent) *cyro-graphe epi-dem(ie) equi-son(ance) equi-vocque euv-angile homi-cide ier-arch(ie) kyri-eleison *largi-flu magni-fest(ement) magni-fique mani-cord(ion) *matri-monie melen-col(ique) miseri-cors monte-pli-(er)/ multi-pli(er) 16 e siede: arti-fice *astri-pot(ent) bene-dic(tion) beni-vol(ence) bin-arch(ie) *carni-forme deca-log(icque) demono-man(ie) equi-noct(ial) equi-pol(er) fronti-spice historio-graphe labyr-inthe lani-gere *latini-come limi-trophe magni-fique *mali-vole manu-fact(ure) *mirili-fique miseri-corde mundi-fic(ation) 174 mori-gin(e) non-obstant omni-pot(ent) parti-cip(er) *pater-familias penthe-couste pen-ult(tieme) phizo-nom(ie) ratio-ein(acion) sacre-fice satis-fac(ion) sir-urgie ypo-tame Wiecher Zwanenburg necro-manc(ien) non-obstant olig-arch(ie) *olympi-cole *omni-forme *omni-gene *omni-juge pan-carte pan-dec(tes) parti-cip(ant) satis-fai(re) signi-fic(atif) tergi-vers(ation) uni-vers verbo-cin(ation) *veri-forme *veri-smile vili-pend(er) Pour le decompte je negligerai les composes qui ne se rencontrent que dans les textes plaisants mentionnes. Pour autant que les echantillons etablis ainsi peuvent etre consideres comme representatifs, ils confirment quantitativement le decalage dans Je temps de Ja composition savante par rapporta la derivation savante. Les promillages sont marques dans (10). Pour le 15 e siede iJ y en a 29 sur 4400, soit un peu moins de sept sur mille, pour le 16 e 29 sur 3220, soit un peu plus de neuf sur mille. S'il est permis de tenir compte aussi des composes des textes plaisants, les promillages, marques avec des asterisques dans (10), ne sont pas fondamentalement differents. Ils sont d'un peu moins de huit sur mille et d'un peu plus de douze sur mille respectivement. (10) 15 e siede: 29/ 4400 = ±711000 *35/ 4400 = ± 8/ 1000 16 e siede: 29/ 3220 = ± 9/ 1000 *40/ 3220 = ± 12/ 1000 De toute fa9on ces promillages sont numeriquement modestes, meme pour le 16 e siede. II faut attendre probablement le 18 e siede pour les voir augmenter considerablement. Un echantillon de chaque dixieme page du dictionnaire etymologique du fran9ais moderne de Bloch/ von Wartburg nous fournit un peu plus de 33 composes savants sur mille mots. Quanta leur nature, les 29 composes savants recenses pour le 15 e siede, ceux des textes plaisants exdus, ont tous un modele latin, meme s'ils remontent en derniere analyse au grec. La seule exception est non-obstant, qui est une creation fran9aise du 13 e siede. Or, ce mot est de toute fra9on exceptionnel. D'abord il remonte, comme d'ailleurs connestable et pater familias, a un syntagme. Et en outre il peut etre interprete comme un compose non savant, puisque non n'est pas necessairement savant et dans la derivation non savante on peut toujours combiner des mots Composition savante et moyen fram;;ais 175 savants, tels formule-miracle et mecanisme de precision. En d'autres termes, pour le 15 e siede nous ne rencontrons pas de vraies creations de composes savants. Des 29 composes savants recenses pour le 16 e siede il y en a trois sans modele litteral, a savoir le meme non-obstant plus bin-arch(ie) et demono-man(ie), le second avec un element latin et un element grec, le troisieme avec deux elements grecs. Tous les autres ont de nouveau un modele latin, meme s'ils remontent en derniere analyse au grec. Parmi les composes des textes plaisants, seuls certains du 16 e s. manquent d'un modele litteral, a savoir astri-potent, carni-forme, latini-come, mirili-fique, olympicole, omni-juge et veri-forme. Vu le caractere particulier des textes d'ou ils proviennent, il faut se garder de vouloir en condure trop. Mais il est interessant de voir qu'on retrouve la tendance signalee ci-dessus. La comparaison avec les derives savants, etudies dans ZwANENBURG 1991, permet de condure que le developpement de la composition savante presente un certain decalage dans le temps. Ce decalage concerne le nombre des composes savants aussi bien que le degre de leur dependance par rapport a des modeles litteraux en latin ou en grec. 5. Examinons maintenant la fa<;:on dont l'extension de la composition savante depuis le 16 e siede notamment peut contribuer a expliquer sa place dans la hierarchie des procedes de formation du fran<;:ais moderne indiquee dans (1). Nous avons vu dans la section 3 que la composition savante se distingue par quatre proprietes de la composition non savante. Elle opere avec des meines qui souvent ne se rencontrent pas a l'etat isole, eile a en general le determine ou la tete a droite, elle presente en general une voyelle thematique sur le premier constituant, soit -i-, soit -o-, et elle a le plus souvent recours a des elements grecs. Voyons quel röle ont pu jouer ces proprietes dans le developpement de la composition savante, et en particulier comment elles ont pu contribuer a lui donner le statut illustre dans (1). Evidemment le fait qu'elle opere avec des meines qui ne se rencontrent pas a l'etat isole y est pour quelque chose. Cela rendait difficile d'en extraire des mots qui pourraient commencer une existence independante et eventuellement entrer dans des composes non savants. Cet effet negatif etait encore renforce par la presence d'une voyelle thematique de meme que par le fait qu'elle avait la tete a droite, deux autres proprietes qui la distinguaient de la composition non savante. Le peu d'independance des elements peut expliquer la non confusion entre composition savante et non savante. Mais elle ne saurait expliquer pourquoi la composition savante n'alterne pas librement avec la derivation, qui opere toujours avec des elements dependants, a savoir des affixes. En outre, la derivation a normalement la tete a droite, comme la composition savante. C'est ici qu'il faut faire intervenir un autre fait, a savoir que la composition savante peut avoir recours entre autres a des elements d'origine latine. Et, pour 176 Wiecher Zwanenburg autant qu'elle le fait, elle presente les memes alternances caracteristiques que la derivation savante, temoins par exemple flor-al et flori-lege dans (l)(a). Or, la nature particuliere de ces alternances, qui se manifeste aux 14 e et 15 e siedes, a permis de separer des cette epoque la composition savante de la derivation aussi bien que de la composition non savante. Et ce facteur a pu jouer d'autant mieux que, d'apres ce que nous avons vu, la composition savante etait surtout d'origine latine au debut. Cependant, tout cela n'aurait pas necessairement du empecher la composition savante d'alterner librement avec la derivation savante. Pour expliquer qu'il n'en est rien en realite, il faut tout d'abord renvoyer a la presence d'une voyelle thematique. Cette presence en elle-meme ne permet peut-etre pas de distinguer la composition savante de la derivation, qui en fait usage aussi dans pas mal de cas. Mais c'est la presence systematique de -iet -oqui caracterise tres nettement la composition savante par opposition a la derivation savante. A cet egard il est interessant de constater que le developpement historique du comportement morphophonologique de la composition savante est comparable a celui de la derivation savante. En ancien frarn;;ais la distinction morphophonologique entre composition savante et non savante est encore hesitante, et nous avons vu ci-dessus que ce n'est que le developpement phonologique du moyen franc;ais qui a permis d'opposer systematiquement derivation savante et non savante a l'aide d'alternances comme celles de (2). Parmi les proprietes morphophonologiques de la formation savante figure depuis le moyen franc;ais l'absence de schwa dans les mots savants. Or, dans nos composes savants du 15 e siede nous trouvons encore quelques exemples avec schwa au lieu de i-, a savoir au lieu de cruci-fix et sacri-fice les formes cruce-fy et sacre-fice. Il en est de meme dans monte-pli(er), qu'on rencontre a cöte de multi-pli(er). Toutes ces formes remontent a l'ancien franc;ais. Les composes savants du 16 e siede ne presentent plus du tout de tels exemples. La presence systematique des voyelles thematiques -iet -oa donc permis de tenir separees la composition savante et la derivation savante. Mais il faut penser que c'etait une condition necessaire plutöt que suffisante. Un facteur au moins aussi important doit etre le fait que les langues dassiques elles-memes avaient generalement la composition a l'interieur de la derivation. En resume, le point de depart de la derivation savante, les modeles grec et latin, presentait la composition savante a l'interieur de la derivation. Et la nature morphophonologique de la composition savante, a savoir la presence des voyelles thematiques -iet -o-, etait suffisamment caracteristique par rapport aux trois autres modes de formation des mots pour que cette situation ait pu se maintenir, meme au moment, mettons le 16 e siede, Oll l'on commenc;ait a creer des composes savants en dehors dt:s emprunts directs au latin et au grec. 6. Somme toute, nous avons vu qu'en franc;ais moderne la composition savante s'oppose par certaines proprietes formelles a la composition non savante et a la Composition savante et moyen fran�ais 177 derivation savante et non savante. En outre, elle occupe la couche interieure dans la stratification morphophonologique de ces differents modes de formation des mots. J'ai rappele que la place de la derivation savante dans cette hierarchie, audedans de la derivation non savante, s'explique par ses proprietes morphophonologiques, qui ont permis de la tenir separee de la derivation non savante. Nous avons constate ensuite que la composition savante suit avec un certain decalage dans le temps l'exemple de la derivation savante. La difference essentielle, c'est que la cle du developpement de la derivation savante se trouve dans la rencontre entre l'emprunt au latin, d'ou a pu se developper la derivation savante, et la derivation non savante du fran9ais. Dans le cas de la composition savante le point de depart se situe dans les langues memes auxquelles on emprunte: elles presentent deja la composition a l'interieur de la derivation. Le röle des autres facteurs est comparable dans les deux cas. Ces facteurs, surtout morphophonologiques, ont permis de maintenir ce qui etait donne comme point de depart, a savoir la place dans les deux couches interieures de (1) de la composition savante et de la derivation savante. Utrecht Wiecher Zwanenburg Bibliographie BRUNOT, F. 1922: Histoire de la langue fram;;aise, vol. 2. Le seizieme siecle, 2e edition revue et corrigee, Paris 1965 DELL, F. C./ SELKIRK, ELISABETH 0. 1978: «On a morphologically governed vowel alternation in French», in: S.J. KEYSER (ed.), Recent Transformational Studies in European languages, Cambridge Mass., p. 1-51 PrcHON, E. 1942: Les principes de la suffixation en fram; ais, Paris RrcKARD, P. 1968: La langue fram; aise au seizieme siecle, Cambridge RrcKARD, P. 1976: Chrestomathie de la langue fram; aise au quinzieme siecle, Cambridge ZWANENBURG, W. 1987: «Le statut de la formation des mots savants en fram;:ais et en anglais», in: FRAN<:_;OISE ALGARDY et al. (ed.), La fertilisation terminologique dans les langues romanes = Meta 32/ 3, 223-229 ZWANENBURG, W. 1991: «Derivation savante et moyen fran�ais», in: S. CrGADAIANNA SLERCA (ed.). Le moyen fram;;ais: recherches de lexicologie et de lexicographie, Milan, p. 83-92 Kopplungsadverbien ci, ra, Ja und illec im Mittelfranzösischen* Mit Le signe et la mention: Adverbes embrayeurs ci,ya,la,ilvec en moyen fram; ais (XIV e _ xv e siecles) hat Michele PERRET die erste umfassende Studie der deiktischen Lokaladverbien im Mittelfranzösischen vorgelegt.Auf der Basis eines großen Korpus untersucht sie die Funktionen von ci, <;a, la und ilvec in drei synchronischen Schnitten,nämlich um 1300,um 1400 und um 1500. In früherer sprachwissenschaftlicher Literatur (z. B. BRUNOT 1905, GuIRAUD 1966, MARCHELL0-N1z1A 1979 und MARTINIWILMET 1980) finden die Phänomene lokaler Deixis kaum Beachtung; die Elemente -ci und -la werden nur kurz als Verstärkungssuffixe für Demonstrativa genannt. Nur ein Aufsatz befaßt sich speziell mit «ici, la et leur groupe » (FOULET 1954). 1. <Embrayage>, Indexikalität, Deixis Die genannten Adverbien bilden ein Mikrosystem von Ausdrücken,die den Raum strukturieren; dabei ist ihre Bedeutung an die jeweilige Äußerungssituation gekoppelt. Sie werden deshalb von PERRET als «adverbes embrayeurs » bezeichnet. «Embrayeurs » ist ein Terminus, den JAKOBSONS Übersetzer Ruwet benutzt, um den Begriff «shifters » wiederzugeben (jAKOBSON, Übers. 1963: 178). JAKOBSON erklärt wie folgt: «[...] the general meaning of a shifter cannot be defined without a reference to the message. » (1971: 131) Diese Charakterisierung ist für deiktische Lokaladverbien jedoch nicht ausreichend. Gemeinsam mit REICHENBACH (1947: 4), PEIRCE (BuRKS 1949: 674,677,682,687) und BAR-HILLEL (1954: 365) bezeichnet ]AKOBSON «shifters » auch als «indexical symbols » , weil sie zwei Funktionen in sich vereinigen: Einerseits sind sie durch Konvention mit dem repräsentierten Objekt verbunden (Symbol), andererseits stehen sie in existentieller Beziehung zu diesem Objekt (Index) (1971: 132). REI- CHENBACH verwendet ferner den Begriff «token-reflexive » (1947: 284), um Ausdrücke zu benennen,die in Beziehung zu ihrem eigenen Vorkommen stehen. In der Tradition der französischen und der deutschen Sprachwissenschaft (z.B. BüHLER 1934) wird statt «Indexikalität » der engere Begriff «Deixis » verwendet. BENVENISTE nennt die deiktischen Ausdrücke«un ensemble de signes <vides>,non referentiels par rapport a la <realite>, toujours disponibles, et qui deviennent * Aus Anlaß von MrCHELE PERRET, Le signe et la mention, Geneve 1988. 180 Birgit Gerecke <pleins> des qu'un locuteur les assume dans chaque instant de son discours.» (1956: 36) Ihre Referenzsättigung und damit ihre vollständige Bedeutung ergibt sich erst mithilfe eines Bezugssystems, in dessen Mittelpunkt der Sprecher der Äußerung steht. Die <Origo> des <Zeigfeldes der Sprache> ist nach BüHLER das «hier, jetzt, ich» (1934: 102), nach DAMOURETTE/ PrcHON entsprechend «moi, ici, maintenant». Während BüHLER die Deixis ad oculos und die Deixis am Phantasma von der Anapher unterscheidet (1934: 80, 121, 123), differenziert HEGER zwischen Außendeixis und Innendeixis (1965: 85), WuNDERLI zwischen «deixis reelle» und «deixis textuelle» (1992: 18). Die phorische, d. h. innertextliche Verwendung deiktischer Ausdrücke entspricht einer Ausdehnung der deiktischen Funktion. Nicht immer kann eine deutliche Trennung zwischen Deixis und Phorik erfolgen; es gibt sowohl Zwischen- und Mischformen als auch Mehrdeutigkeit im Gebrauch (vgl. PrNKAL 1985: 34). PERRET trennt Exophorik auf der einen Seite und Anaphorik oder Endophorik auf der anderen Seite. Deiktische Elemente, sagt sie, verweisen auf extra-diskursive Objekte, sie verhalten sich exophorisch; anaphorische Elemente werden durch ein präzises Diskurselement im Kontext gesättigt, endophorische bleiben ungesättigt (1988: 22s.). 2. Entwicklung des Systems deiktischer Lokaladverbien im Französischen Aus den lateinischen Termini (ecce) hie, (ecce) hac, illac und illuc bildeten sich im Altfranzösischen die Wörter ci, r;a, la und illec (vgl. BüHLER 1934: 90, FOULET 1954: 433, PERRET 1988: 41). Aus der Dreiteilung des Raumes im Lateinischen - . Ort des Sprechers, des Angesprochenen, des Besprochenen wurde im Altfranzösischen eine Zweiteilung (vgl. WAGNER 1967: 73s. und 1973: 604). Ci und r;a verweisen auf den Raum des Sprechers, la und illec auf einen Raum, der den Sprecher nicht einschließt (vgl. MorGNET 1976: 284 und WuNDERLI 1980b: 10). Dabei ist es im Wesentlichen auch im Mittelfranzösischen geblieben. FOULET beklagt den Mangel an Symmetrie, der sich daraus ergibt, daß für den Ort des Sprechers die Trennung zwischen ci und r;a mit den Merkmalen [-Bewegung] bzw. [+Bewegung] erfolgt, während es für den Ort des Nicht-Sprechers eine solche Unterscheidung nicht gibt. La, sagt er, kann sowohl Ruhe als auch Bewegung ausdrücken (1954: 434s.). Richtiger ist: es kommt in Verbindung mit Verben der Ruhe und der Bewegung vor. Im Altfranzösischen werden Bewegungsverben von Lokaladverbien begleitet, die die Richtung der Bewegung angeben (vgl. WAGNER 1967: 73), aber diese Funktion geht im Mittelfranzösischen verloren. Eine weitere Veränderung, die sich im System der Adverbien lokaler Deixis vollzogen hat, ist die, daß la zunehmend die Rolle von ici übernimmt (vgl. DAMOU- Kopplungsadverbien ci, 9a, la und illec im Mittelfranzösischen 181 RETTE/ PrcHON VI, 1940: 440). Erste Anzeichen dafür gibt es bereits im Mittelfranzösischen (vgl. FOULET 1954: 454 und PERRET 1988: 265s.). Zum Ausgleich geschieht der Verweis auf Orte, die den Sprecher nicht einschließen, immer häufiger mit la-bas (vgl. FouLET 1954: 456 und PERRET 1988: 267). 3. Prämissen PERRET grenzt ihren Untersuchungsgegenstand wie folgt ein: Es sind lokale Adverbien, die nicht als Präpositionen fungieren können, die nur je ein Morphem enthalten, die das Präfix ierhalten können. Das Präfix i-, das nach FouLET eine betonte Form markiert (1954: 450) und nach WuNDERLI einen «code solennel» konnotiert (19806: 4), erscheint in den Wörtern ici (bzw. icy, yci, ycy), in i<:;a und ila, in icist, icel, itel, itant und weiteren Demonstrativa, aber nur in ici hat es Bestand. Im 16. Jh. wird ci von ici vollständig abgelöst (vgl. FoULET 1954: 436s., MARCHELLO-NIZIA 1979: 237, PERRET 1988: 51s). Andere alternative Formen für die betrachteten Adverbien sind lediglich graphische Varianten; so existieren ci und cy; �a, sa, cha und cza; la und la; illec, ilvec, iluec, ilueques, aluec, aluecques, alec und alues. Ich verwende im Folgenden für generische Aussagen die Schreibweisen (i)ci, �a, la und illec. Für ihre Untersuchung, die im Wesentlichen auf ci und la beschränkt ist, geht PERRET von folgenden Prämissen aus (vgl. 1988: 54): (i)ci ist selbstbezüglich («sui-referentiel»), d. h. es referiert auf den Ort seines eigenen Vorkommens; es ist nicht lückenhaft, also eigengesättigt; es dient nur zur exophorischen Referenz; es ist nicht deiktisch, d. h. kann nicht von einer Zeigegeste begleitet werden; la ist nicht-selbstbezüglich, lückenhaft, d. h. ungesättigt; es benötigt Sättigung durch Deixis oder Anapher. 4. Ci 4.1. Ci in direkter Rede Bezogen auf die reale Welt kann ein Satz, der ci in Verbindung mitje und dem Verb estre enthält, nur im Indikativ Präsens stehen, und er kann dabei weder verneint noch in die Interrogativform gesetzt werden (vgl. PERRET 1988: 61-63): (1) «Dame, n'aies garde, car je suis ci.» (Joinville, § 397, nach PERRET 1988: 61) 182 Birgit Gerecke «Je suis ici» ist eine Tautologie, aber «Je ne suis pas ici» ist semantisch inakzeptabel (vgl. PERRET 1988: 59 und WUNDERLICH 1971: 157). Ci ist der Ort des je zum Zeitpunkt der Äußerung (im Folgenden «T 0 »). Die zweite oder dritte grammatische Person kann in Sätzen mit ci und estre auch in der Verneinung oder im Konjunktiv vorkommen (vgl. PERRET 1988: 64-66): (2) «Ha, frere Bernard, que n'estes vous cy! » (Cent Nouvelles Nouvelles, 261) (l)ci, sagt PERRET, referiert auf den Raum, den der Sprecher einnimmt, es kann jedoch nicht auf einen präzisen Punkt in diesem Raum referieren (vgl. 1988: 72s., 77; vgl. auch KLEIN 1978: 30, 35 und 1982: 164s.). Der Umfang von (i)ci ist stufenlos variabel. Je größer das Objekt ist, das in den Aufmerksamkeitsbereich einbezogen werden soll, desto größer muß der Blickwinkel sein; die aktuelle Äußerungsbedeutung von ci wird dadurch eindeutig: (3) ... envers Dieu n'est pas cellui le plus grant qui est yci le plus hault esleve en honneurs, mais cellui qui est le plus juste en terre est le greigneur ou ciel. (Trois Vertus, 29) PERRET erwähnt nicht, daß der Raum, auf den (i)ci referiert, nie unendlich groß sein kann, weil (i)ci und la sich komplementär verhalten. Es gibt kein (i)ci ohne ein (zumindest implizites) la. Personen werden eher in den Ort (i)ci eingeschlossen als unbelebte Objekte (vgl. PERRET 1988: 74). PERRET glaubt, daß dafür die (aktive oder passive) Teilnahme am Gespräch maßgeblich ist (vgl. p. 74, 76). Es handelt sich um eine Art Zeugenanrufung: (4) «Mes dames et mes damoiselles, j'ay la charge de par monseigneur qui cy est, et ceulx de son conseil, vous dire en bref la cause pourquoy vous estes icy mandees.Il est vray que monseigneur, son conseil et son peuple qui cy est, ont tenu a ceste heure ung petit chapitre du fait de leurs consciences; ...» (Cent Nouvelles Nouvelles, 222) Nach PERRETS Terminologie ist (i)ci nicht deiktisch, weil es, wie sie meint, nicht von einer Zeigegeste begleitet wird (vgl. 1988: 34, 72). Sie fragt sich deshalb, ob (i)ci in (5) überhaupt eine Funktion hat. Sie spricht von <pragmatischer Redundanz>, weil zwei gleichwertige Lokalisierungen nebeneinandergestellt sind, die eine Schein-Kataphorik bewirken. (5) Et se tenoit le dit seigneur pour ses matieres icy a Lyon ... (Commynes II, 106, nach PERRET 1988: 251) Handelt es sich um Koreferenz zweier voneinander unabhängiger Elemente, die in Apposition stehen, oder um kataphorische Referenzsättigung? PERRET sagt, icy fügt der Aussage nichts hinzu (1988: 252). Ich denke, mit diesem icy tritt der Ich- Kopplungsadverbien ci, s;a, la und illec im Mittelfranzösischen 183 Erzähler in Erscheinung. Er liefert die zusätzliche Information, bzw. er erinnert daran, daß er sich in T 0 , d.h. zum Zeitpunkt des Niederschreibens, ebenfalls in Lyon aufhält. 4.2. Ci als textdeiktisches Element Neben der Referenz auf den Ort, an dem sich der Sprecher der Äußerung in T 0 befindet, hat (i)ci eine zweite wichtige Funktion: Es verweist häufig auf Elemente innerhalb der räumlichen Ausdehnung des Textes. Origo ist dabei der in T 0 geschriebene bzw.gelesene Satz. 4.2.1. Textstrukturierung In textbegrenzender Funktion ist (i)ci typischerweise topikalisiert: (6) Ci commence le livre des III vertus a l'enseignement des dames. (7) Ci dit comment ! es III vertus ... (Trois Vertus, 7, 10) Laut PERRET ist dies eine strikt selbstbezügliche, performative Verwendung von ci; sie sagt: «[...] il ne designe que la place occupee par ses graphemes » (1988: 107; vgl. auch p. 7 2, 263); «[...] il y a cofacidence absolue du symbole et de son referent » (119). PERRET bezieht sich dabei auf BENVENISTE, der die Selbstbezüglichkeit als die besondere Eigenschaft performativer Äußerungen herausstellt: «L'enonce qui se prend lui-meme pour reference est bien sui-referentiel. » (1966: 274) In textstrukturierendem Gebrauch, meint PERRET, referiert ci auf den Ort seines Vorkommens, wobei der Sprecher unberücksichtigt bleiben könne (vgl.1988: 119). Sie hält die Abwesenheit eines Sprechers für ein Charakteristikum der magischen mittelalterlichen Schrift, die sich selbst erzeugt (vgl.p.1 24).In der Textstrukturierung, sagt sie, tritt die «token-reflexive » -Eigenschaft von ci besonders deutlich hervor: C'est au point meme ou s'enonce Ci commence l'ystoire ... que l'histoire commence: on ne peut rever performatif plus net, dans le premier sens qu'Austin donnait a ce concept [...] (119) Man muß aber beachten, daß jede Äußerung sprecherabhängig ist (vgl. z.B. DAMOURETTE/ PrcHON I, 19 27: 75), und das gilt für deiktische Ausdrücke in besonderem Maße (vgl. WuNDERLI 1977: 39 und 1978: 114). Performative Äußerungen kommen bestimmt nicht ohne einen Sprecher aus: We said that the idea of a performative utterance was that it was tobe (or tobe included as a part of) the performance of an action. Actions can only be performed by persons, and 184 Birgit Gerecke obviously in our cases the utterer must be the performer [...]. [...] The <l> who ist doing the action does thus come essentially into the picture. (AusTIN 1962 : 60s.) Die Äußerungen, die (i)ci einleitet, können als selbstbezüglich und somit als performativ interpretiert werden, nicht aber das Adverb (i)ci allein. Ein (i)ci ist nicht identifizierend, es steht in Relation zu einem je. Deshalb halte ich es für mißverständlich zu sagen, daß (i)ci grundsätzlich selbstbezüglich («sui-referentiel») sei; korrekter ist, daß (i)ci auf den Ort seines eigenen Vorkommens referiert. PERRET definiert an anderer Stelle richtig: «[...] l'adverbe designe le lieu d'ou se prononce sa propre occurrence.» (1988: 66) Im übrigen muß man sich auch erst fragen, ob denn der Sprecher der Äußerungen (6) und (7) der Text selbst sein muß. Ist es nicht wahrscheinlicher, daß der Erzähler mit dem Leser spricht? Der Erzähler, der hier identisch mit dem Autor ist, zeigt auf die Stelle auf dem Papier, auf die er zum Zeitpunkt des Schreibens sein Augenmerk gelenkt hat. Dabei teilen Autor und Leser ihren Wahrnehmungsraum; das <Sprecherhier> ist gleichzeitig das <Hörerhier> (vgl. KLEIN 1978: 21s.). Man vergleiche die Beispiele (8) und (9): (8) Cy dit comment Je roy Charles envoya deffier Je roy d'Angleterre. (Charles V, 2. Teil , V III, nach PERRET 1988: 120) (9) lcy parle J'acteur comme iJ fut envoye par Je roy a Florence ... (Commynes II, 2 69, nach PERRET 1988: 123) In (9) tritt der Sprecher der Äußerung deutlich hervor, in (8) tut er es nicht; aber berechtigt das zu der Annahme, es gebe gar keinen Sprecher? Ich behaupte, daß (i)ci ausschließlich in direkter Rede vorkommen kann, weil es essentiell sprecherbezogen ist. Auch textdeiktisches (i)ci ist wörtliche Rede, nämlich entweder die Rede des Autors an den Leser oder die Rede eines selbstbezüglichen Satzes in einer möglichen Welt, in der Sätze personifiziert sind. 4.2.2. Textreferenz Textdeiktisches (i)ci in postverbaler Stellung hat oft einen anaphorischen Effekt: (10) Veillesse Je sourprendra et a l'aventure cherra en pouvrete, de laquelle james ne relievera. Voiez cy Ja plaisance qu'il a trouve en Ja nasse de mariage. (Quinze Joies, 64) Das cy bezieht sich auf den vorhergehenden Text, es ist jedoch selbst noch Teil dieses Textes. Auch ein kataphorischer Effekt ist möglich: Kopplungsadverbien ci, (;a, Ja und illec im Mittelfranzösischen 185 (11) ... mais veez cy qu'il en avient: Je pere et Ja mere sont tant courroce que c'est mervoilles ... (Quinze Joies, 89) Cy entspricht «in diesem Textabschnitt»; der Doppelpunkt ist eine Art Zeigegeste. Es handelt sich also nicht um Anaphorik bzw. Kataphorik, sondern um Textdeixis. Nach PERRET gibt es in der Funktion von (i)ci keine Opposition zwischen Selbstbezüglichkeit und Anaphorik, sondern einen Unterschied zwischen lokaler und situativer Referenz. Sie meint, in der Textdeixis referiere (i)ci weniger auf einen Ort als auf die gesamte Äußerungssituation, das situative Umfeld, und auch dies sei eine exophorische Verwendung (vgl. 1988: 140, 143). Das Adverb behandele einen Teil des Textes wie ein Objekt, das außerhalb der Äußerungssituation steht (vgl. p. 209). M.E. gibt es bei Vorkommen wie (10) und (11) einen Perspektivenwechsel zwischen Erzählung und Betrachtung des Textes von außen, und dabei wechselt mit der Textart auch die Origo (vgl. KLEIN 1978: 26). 5. ('a <;a, sagt PERRET, dient allein der situativen Referenz. Es ist bereits im 14./ 15. Jh. im Begriff, in Redewendungen zu erstarren. Es markiert nur den Überrest einer Opposition zwischen Position und Ziel. Da das Mittelfranzösische im System der lokalen Ausdrücke aber keine Unterscheidung [+ Bewegung] vs. [- Bewegung] mehr benötigt habe, sei <:;a schließlich verschwunden (vgl. 1988: 79). Wo <:;a noch vorhanden ist, kommt es nur in direkter Rede vor, ist immer exophorisch, aber nicht selbstbezüglich, d. h. es lokalisiert nicht den Sprecher, wie PERRET meint (84). <;a steht meist bei venir, aber auch bei baillier und monstrer für Bewegungen der Hände: (12) ... et appelle Ja fille bien secretement. «Vien cza, fait el ...» (13) Or sus! sus! baille i;a ta main! Aber auch (i)ci kann in dieser Verwendung vorkommen: (14) «Vien avant, Jhesu, ci a moy. » (Quinze .loies, 84) (Trois Vertus, 8) (Passion du Palatinus, 689, nach PERRET 1988: 88) PERRET unterstreicht, daß <:;a nur in Verbindung mit der Person des Hörers verwendet wird (1988: 81, 90), wobei das Verb nicht unbedingt im Imperativ stehen muß: (15) «Qui es tu, dy, va, chevalier, qui as tant de hardement que de venir vers moy? Par ma Joy, qui i;a te admena, n'amoit pas grandement ta vie. » (Melusine, 263, nach PERRET 1988: 83) 186 Birgit Gerecke II [l'adverbe i;a] indique alors plut6t le mouvement abouti, la position de l'allocutaire, un point dans le champ de ci, ce qui est particulierement compatible avec l'emploi deictique. (PERRET 1988: 83) Die Behauptung, 1,;a zeige die Position des Hörers an, ist mir unverständlich. In Imperativsätzen wie (12) befindet sich der Hörer in T 0 doch gerade (noch) nicht am Ort des 1,;a; seine Bewegung soll ihn erst an diesen Ort führen (vgl. auch PERRET 1988: 86). <;a gibt also für den Hörer das Ziel der Bewegung an. Da dies aber ein Teil der Bedeutung von venir ist (Bewegung in Richtung auf die Position des Sprechers) wird 1,;a als Alternative zu ci überflüssig. Die Aussagen «Viens ya! », «Viens ici! » und «Viens! » sind pragmatisch gleichwertig, denn «Bewegungsverben [enthalten] implizit eine lokale Deixis» (WUNDERLICH 1971: 158). Das Merkmal [ + Bewegung] ist bei den deiktischen Lokaladverbien verlorengegangen, weil es allgemein für die Klasse der Adverbien nicht wesentlich ist. Außer in den Formen vien/ venez 1,;a! kommt 1,;a im 15.Jh. nur noch in den erstarrten Syntagmen 1,;a! und or 1,;a! vor (PERRET 1988: 88), also in feststehenden Ausdrücken, Interjektionen, die beinahe semantisch leer sind. Or 1,;a steht immer am Anfang einer Äußerung (vgl. p. 218-220). Es hat Fokus-Funktion, eine typische Funktion deiktischer Ausdrücke (vgl. BüHLER 1934: 102, 105/ 106, LYONS 1977: 648 und EHLICH 1982: 325, 329). Aus der Bewegung in Richtung des Sprechers wird die Lenkung der Aufmerksamkeit auf die Äußerung des Sprechers: (16) «Or i;a, maistre, i;a, par la foy que j'ay de vous, dictes moy ...» (Jehan de Saintre, 7, nach PERRET 1988: 90) Erstarrt ist auch die Redewendung 1,;a et la, das einzige Vorkommen von 1,;a, das im Neufranzösischen überlebt hat. Hier haben 1,;a und la keine bestimmbaren Referenten. 6. La und illec 6.l. La und illec anaphorischer Gebrauch Das Antezedens für die Pro-Formen la und illec ist in 90% aller Vorkommen in PERRETS Korpus eine Präpositionalphrase, und die anaphorische Relation ist meistens extra-propositional (vgl. 1988: 149, 147 N, 154). Das Antezedens muß entweder auf einen Ort, einen Zeitpunkt oder ein Ereignis referieren (vgl. p. 150, 160). Dabei kann ein Ort alles sein, was einen Sprecher enthalten kann bzw. wo eine Äußerung stattfinden kann, also auch ein Text (vgl. p. 152 u. N). Ebenso wie (i)ci kann la im Aussagesatz an zwei verschiedenen Positionen stehen, entweder in Erststellung im Satz oder in postverbaler Stellung. Drei Viertel aller Vorkommen von la stehen im Mittelfranzösischen am Satzanfang (vgl.