Vox Romanica
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0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
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1993
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Kristol De StefaniMONIKA BUCHMÜLLER-PFAFF, Siedlungsnamen zwischen Spätantike und frühem Mittelalter. Die -(i)acum-Namen der römischen Provinz Belgica Prima, Tübingen (Niemeyer) 1990, 953 p. + cartes. (Beih.ZRPh. 225)
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1993
Leena Löfstedt
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312 Besprechungen - Comptes rendus Atti de[ Convegno internazionale sulla «Peregrinatio Egeriae» (Arezzo, 23-25 ottobre 1987), Arezzo (Accademia Petrarca) 1990, 370 p. Nel centenario della pubblicazione del Codex Aretinus 405, contenente una delle testimonianze linguistiche pii:t importanti per lo studio del latino volgare, l'Accademia Petrarca di Arezzo ha tenuto un importante convegno di studi, di cui ora sono stati pubblicati i densi atti. I diciotto contributi in cui si sono articolati i lavori hanno preso in esame con grande profondita tutti gli aspetti della Peregrinatio, da quello piu latamente storico (con un lungo saggio in cui F. FABBRINI ricostruisce con grande afflato empatico «La cornice storica della Peregrinatio Egeriae», 20-75) a quelli codicologici, archeologici, biblico-liturgici, geografici, e naturalmente linguistici. Sotto quest'ultimo punto di vista, ehe e quello ehe ci interessa in questa sede, C. Mr- LANI, «Note di linguistica egeriana» (109-35), analizza, a vero dire in maniera un po' scolastica, la sintassi e i grecismi, per concluderne ehe «Egeria ebbe il senso del latino classico soprattutto nella sintassi del periodo» (132-33). V. VÄÄNÄNEN, «I due livelli del linguaggio orale nell'Itinerarium Egeriae» (159-----65), osserva l'impiego di due piani diversi dell'oralita, l'uno spontaneo, ehe si ricollega all'uso linguistico tipico dell'autrice, l'altro riflesso, attraverso la riproduzione deliberata di modi popolari o familiari nelle citazioni di discorso diretto. Contributi piu sostanziosi all'analisi linguistica vengono pero da A. NocENTINI, «L'uso dei dimostrativi nella Peregrinatio Egeriae e la genesi dell'articolo romanzo» (137-58), ehe tratta ! 'interessante tema notando ehe il sistema dei dimostrativi nella Peregrinatio vede nella 3 a persona la perdita progressiva del valore deittico, l'improduttivita di rs e la specializzazione di ILLE con valore cataforico e IPSE con valore anaforico: ci si trova quindi chiaramente nella prima fase dell'evoluzione ehe dal latino tardo porta all'articolo romanzo (secondo la trafila ipotizzata da L. Renzi); il nostro testo rispecchierebbe una situazione in cui sono causalmente legati tre fenomeni tipologici, la perdita della flessione casuale, il mutamento nell'ordine dei costituenti e appunto lo sviluppo dell'articolo («lo scadimento dei segnali della dipendenza lineare e stato compensato con la valorizzazione della successione tema-rema e dei segnali ehe la esprimono», 156). Moltissimi gli errori di stampa disseminati qua e 1a nel volume. G. Berruto * MONIKA BucHMÜLLER-PFAFF, Siedlungsnamen zwischen Spätantike und frühem Mittelalter. Die -(i)acum-Namen der römischen Provinz Belgica Prima, Tübingen (Niemeyer) 1990, 953 p. + cartes. (Beih.ZRPh. 225) L'etude «Siedlungsnamen zwischen Spätantike und frühem Mittelalter» a ete proposee a son auteur comme theme de dissertation de philologie germanique a l'universite de Sarrebruck. Le livre que voici s'est developpe dans Je cadre du Saarbrücker Orts- und Flurnamenprojekt, et l'auteur a pu profiter des colloques intitules «Namen und Siedlung» organises a son universite. Le livre recompense richement l'aide res,:ue, et fait honneur a l'universite inspiratrice. Le suffixe -acu(-s, -a, -um) est un hybride celto-latin (< *ak + us, etc.). La variante -iacu(s, -a, -um), caracteristique de Ja Gaule, doit sa naissance a une fausse coupure a partir d'un derive comme Juliacus (Julius + acus). Ce suffixe s'attache aux noms de personne gaulois, latins et germaniques, de meme aux appellatifs, aux noms designant Ja topographie, mais aussi aux hydronymes; pour designer des personnes et des peuples, mais notamment aussi pour former des noms d'exploitations et de colonies (type villa Marciaca, Besprechungen - Comptes rendus 313 fundus Marciacus ou neutre substantive - Marciacum). Ces derniers (Siedlungsnamen) font l'objet de l'etude de M. B.-P. Les suffixes peuvent manifester un developpement phonetique vernaeulaire meme dans des doeuments latins (-iaga, -ega pour -iaca; -ciaga, -cega pour dentale + -iaca). Une nomenclature bilingue (un nom gallo-latin, l'autre germanique) earaeterise les loealites qui se trouvent a la frontiere linguistique. Les deux noms peuvent remonter a une seule base etymologique, p.ex. Antiliacum > Antilly! Enterchen; ou l'un seulement des deux y remonte direetement, alors que l'autre, seeondaire, est refait d'apres ee nom etymologique par adaptation phonetique ou par traduetion. Parfois le nom gallo-latin et le nom germanique ont des bases differentes (Asnaga, nune Chunisberch). Au eours de leur histoire millenaire plusieurs noms ont ete modifies p.ex. par etymologie populaire. De ee fait -ey, -y, -ay (resultats etymologiques de -[i]acu) peuvent avoir supplante d'autres suffixes (Columbarium > Colombey). Les noms releves et etudies sont donnes dans le grand catalogue (eh. 2: 49-615). S'adaptant aux frontieres de la Belgica Prima, l'auteur fournit des materiaux de la France (dep. Moselle, Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges, et de certains cantons du dep. du Bas-Rhin; le canton Carignan du dep. des Ardennes), de l'Allemagne (la Sarre et quelques cantons [Kreise] de Rhenanie-Palatinat), du Luxembourg (les eantons au sud de la Süre, et le eanton Diekireh) et de la Belgique (la partie meridionale de la provinee Luxembourg). Les noms sont presentes en ordre alphabetique et, pour tout nom d'exploitation/ eolonisation est indique le lieu (pays, departement, eanton). De plus: (A) les formes historiques du toponyme, avee eontexte, si possible, et avee une deseription du doeument; la souree; (B) l'etymologie du toponyme, avee bibliographie et eommentaire; (C) le renvoi a d'autres noms mentionnes dans le eatalogue, noms qui ont/ peuvent avoir la meme etymologie; (D) le renvoi a l'exterieur de la region etudiee; le renvoi a la bibliographie. Bref, un eatalogue tres preeis qui donne toute l'information neeessaire. Les ehapitres suivants (3 et 4) diseutent le developpement phonetique des toponymes en -(i)acum: le eh. 3 examinant aussi l'integration de l'onomastique francique dans l'aire aujourd'hui franeophone de l'aneienne Belgica Prima, et le eh. 4 l'integration des toponymes gallo-romans dans l'aneien haut allemand du type franeonien ( = langue parlee dans l'aire germanique de l'aneienne Belgiea Prima). Le dernier ehapitre (5), qui analyse la eontinuite gallo-romane et la eolonisation franque sur la base des noms en -iacum dans la Belgiea Prima, eompare les faits linguistiques a des donnees de l'histoire et de l'areheologie pour en tirer des eonclusions sur le nombre de la population gallo-romane dans les regions germanisees, sur la ehronologie de la eolonisation, sur la eoexistenee des peuples. Details: Si j'avais a ajouter a ee magnum opus, j'aimerais y trouver un ehapitre diseutant la strueture syllabique et la strueture du mot en roman et en germanique. Il y a des differences, cf. A. MARTINET, Elements de linguistique generale, Paris 1970: 98s. et mon article dans SN 52 (1980): 373s.). Je parierais qu'un Helmuntiaga (< Helmunt + iaca) se presente pour les gens qui parlent roman, eomme Hel! munltid/ ga. Pour son developpement phonetique il doit dorre etre mis en parallele avee com! in(i)tid/ re; et les resultats sont assez similaires (-ntidre > -nc(i)er et -ntidga > -ncei). Une eomparaison de Helmuntidga avee verecundia n'est pas justifiee. Quelques modifications s'imposent quarrt a la bibliographie romane: il faudrait p.ex. utiliser le FEW pour les etymologies. Il faudrait eviter les grammaires depassees (cf. 523) qui ne savent pas eneore identifier, individualiser et respeeter les dialeetes de l'aneien fran�ais. (On regrette que l'auteur n'ait pas pu avoir a sa disposition la dissertation d'A.MoNJOUR, Der nordostfranzösische Dialektraum, parue seulement en 1989) Ces petites remarques et d'autres sont largement raehetees par la riehesse des materiaux que l'auteur met a notre disposition. * Leena Löfstedt 314 Besprechungen - Comptes rendus Dictionnaire historique des noms de famille romans. Actes du 1 er Colloque (Treves, 10-13 decembre 1987) publies par D. KREMER, Tübingen (Niemeyer) 1990, 323 p. (Patronymica Romanica 1) Presentation du projet par D. KREMER: La recherche onomastique fait partie integrante de la lexicologie. Malgre le statut de parent pauvre qu'a eu l'onomastique, nous possedons deja des collections importantes. Le but du Dictionnaire («Dictionnaire historique des noms de famille romans» est un titre provisoire) est la presentation des noms de famille releves dans les langues romanes et leur explication historique, et non une statistique synchronique. Les prenoms resteront moins importants. L'exploitation des materiaux sera guidee par l'experience acquise par le projet allemand du «Glossar der altromanischen Berufs- und Standesbezeichnungen». La publication du dictionnaire (qui necessitera une vaste bibliographie) se fera en collaboration avec les pays participants, et la redaction finale sera mise au point a Treves. Communications generales: Dans son «Panorama general des etudes onomastiques», M. PFISTER souligne l'importance (1) d'une distinction stricte entre les sources originales, datables et localisables d'une part, et des copies dont on ne connait pas la date de transcription de l'autre; (2) des etudes locales s'appuyant sur des bases solides; (3) d'une reelaboratfon des vastes repertoires englobant toute une langue. L'etat actuel des recherches onomastiques est presente dans une serie d'exposes representant les differentes communautes linguistiques. I. CASTRO donne un compte-rendu critique des etudes onomastiques relatives au Portugal et traite la collaboration portugaise; A. M. BADIA r MARGARIT fait de meme pour le catalan et JEAN GERMAIN pour la Belgique romane. Dans sa contribution, M. Badia i Margarit examine aussi l'histoire des noms catalans en soulignant l'importance, panromane d'ailleurs, de l'influence germanique, alors que l'anthroponymie arabe ne correspond nullement aux proportions demographiques de l'arabisation. La province romaine de Norique et la region de Salzburg font l'objet de l'expose «Les noms de personne dans le Norique» de PH. RE.GERAT, et W. DAHMEN presente «La recherche onomastique dans les Grisons: le Rätisches Namenbuch de R. v. PLANTAIA. ScHORTAIK. HUBER (1939-1986)» qui garantit aux Grisons une situation privilegiee dans Je projet, rendra egalement de grands services aux etudes onomastiques des autres regions alpines. L'article «I nomi di persona in Alto Adige fra italiano e tedesco» de J. KRAMER et «Antroponimia friulana» de G. FRAu esquissent la situation historique et actuelle de deux aires peu etendues, mais qui presentent une variete linguistique etonnante du fait de leur situation laterale d'une part, et de l'immigration et du commerce de l'autre. La Sardaigne se met a l'ecart des communautes linguistiques sreurs: en effet les noms de famille sardes ne representent ni patronymes ni noms de metiers. La Sardaigne fait l'objet de l'expose de H.J. WoLF <«Desiderata> de l'investigation onomastique sarde». «L'onomastique au Canada fran�ais: etat de la question» de A. LAPIERRE presente la recherche onomastique portant sur le fran�ais d'outre-mer et sur la situation canadienne (substrat amerindien; contact de l'anglo-americain; instabilite de la population). L'Amerique du Sud est representee par la courte communication «Os sobrenomes no Brasil» de A.G. DA CuNHA placee pourquoi? dans la deuxieme discussion 1• Premiere discussion, communications: Dans «Onomastica romana alle soglie del medioevo», lrRo KAJANTO esquisse le developpement du systeme roman a 2 ou 3 noms 1 L'instabilite des noms dans Je Nouveau Monde ne saurait etre exageree. II est p.ex. parfaitement acceptable, au moins aux Etats-Unis, de changer de nom, meme si ce nom est facile a prononcer, meme si l'on est ni vedette de cinema ni grand criminel; et il est plus frequent encore qu'on en modifie Ja prononciation: pour ! es noms en -et, la tendance est de faire porter l'accent sur cette terminaison, ils se «francisent». Besprechungen - Comptes rendus 315 ([prenom-] nom de gens cognomen) et sa reduction graduelle, des l'edit de Caracalla en 212, a un nom unique (= cognomen). La polynomie survit pourtant a la perte du systeme: les anciens gentilices commencent a etre utilises par des gens qui n'appartiennent pas a la famille; un Fl. (= Flavius), dans un nom tardif, ne fait que denoter l'appartenance de la personne a des cercles gouvernants. Dans «Apellidos vascos» et «Apellidos navarros», R. CIERBIDE presente l'anthroponymie bilingue, romane et basque, des regions pyreneennes, les problemes particuliers (p.ex. d'interpretation) que posent ces materiaux, les types de noms et les sources. L'element basque est toujours majoritaire dans les surnoms (apodos) releves dans l'Apeo de la Jurisdicci6n de Vitoria (1481-1486), alors qu'il est minoritaire, par rapport au roman, dans les Roldes Fiscal y Censal de la Villa de Olite (1244). Dans l'article «La antroponimia medieval de la Liebana» J. L. RAMfREZ et J. M. RoBLES prennent le relais de I. Kajanto en constatant que des 1187 un double nom est la regle dans la region etudiee, exception faite pour les personnages importants, et partant connus, qui n'avaient pas besoin de l'identification fournie par un surnom. En effet le repertoire onomastique des Vlll e et IX e siecles (a peu pres 50% latin et 50% germanique) a diminue vers la fin du XIi e s. et un nom unique ne suffisait donc plus a identifier un individu autrement inconnu. Le nombre des noms chretiens augmente a partir du xn e s., et quelques noms consideres par la suite comme caracteristiques de la region commencent a se manifester. Une courte «Typologie des noms de famille fran9ais» par MARIANNE MuLON etablit les grandes categories des surnoms (toponymes; noms de fonction, metier; description d'une particularite physique ou morale; [derives de] noms de bapteme) pour relever ensuite plusieurs differences, regionales ou autres, dans les usages particuliers. La cause et l'etendue de ces differences posent des problemes (p.ex.: Oll et quand apparaissent les noms doubles? ). «La tipologia dei cognomi italiani» par MARIA GIOVANNA ARCAMONE donne une introduction raisonnee a la situation italienne Oll l'opposition entre le nord (bourgeois, industriel) et le sud (feodal, agraire) se manifeste aussi dans les surnoms. Dans son etude specialisee «Breve nota di antroponimia veneta: Dal veneto al veneziano», G.B. PELLE- GRINI travaille en profondeur pour demontrer la continuite de l'anthroponymie de la region a partir des lointaines origines, gauloises (pour -esso < -asius) ou gallo-venitiennes (-igo < -ikos). ELDA MüRLICCHIO, «Onomastica germanica in ltalia meridionale», examine la formation des hybrides latino-germaniques et des hypocoristiques a base germanique dans le Codex diplomaticus Cavensis redige en neuf volumes entre 792-1072. Le volume le plus ancien du CdC presente 52 hybrides, alors que les deux vol. les plus recents n'en ont que trois: l'affaiblissement de cette activite creatrice marque la romanisation progressive de la population germanique. L'auteur atteste 17 noms hypocoristiques bithematiques (type Ralfo < Rad/ ulf), mais la majorite des hypocoristiques sont toutefois monothematiques. Avec «Une categorie souvent negligee de noms de personne: les delocutifs», J.-P. CHAMBON illustre la naissance d'un type de surnom. Les noms de personne delocutifs ont comme base un enonce ou un fragment d'enonce associe au porteur du nom. On appelle «X» la personne qui dit X (p.ex. N'est-ce-pas, surnom d'un professeur), ou a laquelle on s'adresse en disant X; ou qui est liee a l'enonce X. Les noms de personne delocutifs peuvent etre integres dans la syntaxe p.ex. a l'aide d'un article. Certains d'entre eux peuvent avoir une interpretation non delocutive (quelqu'un qui s'appelle Chateau a cause du juron 'chäteau de Dieu' dont il se sert souvent, pourrait porter ce nom par une raison tout autre). L'auteur souhaite que le Dictionnaire consacre une section speciale aux noms delocutifs. D'une facon assez similaire, K. BALDINGER compare la formation de certains noms de personne avec les jeux de mots dans «Les noms de personnes en afr. et chez San- Antonio» [= Frederic Dard]. Ces jeux de mots sont souvent intentionnels, descriptifs ou 316 Besprechungen - Comptes rendus delocutifs; ils sont intellectuels, mais jouissant d'une popularite remarquable; souvent litteraires, ils demontrent une predilection pour le domaine sexuel. Utilisant notamment des oppositions polysemiques ou homonymiques, ils presentent un <probleme>, dont la solution est laissee au lecteur/ auditeur (p.ex. la double explication du nom <russe> Katastroff). Cet article comprend une vaste bibliographie 2• Premiere discussion: «Histoire onomastique, typologie, terminologie» (pres. K. BAL- DINGER): la proposition de commencer par un corpus-base historique est acceptee, en principe, par une large majorite des participants. - Une commission mixte PATROM et ICOS (= Comite International des Sciences Onomastiques) est etablie pour elaborer une nomenclature onomastique internationale. Deuxieme discussion, communications: Dans «Sources onomastiques romanes», D. KREMER aborde certains problemes pratiques. Le but principal du Dictionnaire etant l'explication linguistique et historique des noms de famille modernes, il faut separer le corpus de base (les noms actuels) des materiaux servant a son explication. L'accessibilite des sources historiques varie d'une region a l'autre dans la Romania aussi bien pour leur quantite que pour leur qualite. Pour l'histoire onomastique, il faut entendre l'anthroponymie tout court et ne pas distinguer entre noms de personne et noms de famille (ces derniers n'etant fixes administrativement qu'a partir du XVI e s.). M. VALENTINA FERREIRA «Colectänea de fontes para o estudo da antroponimia portuguesa» et R. CIERBIDE «Fuentes onomasticas en Navarra» presentent les bibliographies relatives a la recherche onomastique dans leurs regions. R. LORENZO «A aportaci6n galega 6 Diccionario hist6rico dos Apelidos Romanicos» esquisse la situation specifique de la Galicie: beaucoup de materiaux inedits ou mal edites 3 , donc «temos que partir das fontes orixinais» . . . L'information concernant la peninsule est completee par «Desiderata» de M. ARIZA VIGUERA. La recherche portant sur les noms de famille de la France est presentee, en ce qui concerne les documents historiques, par M. BouLOT, et pour la situation d'aujourd'hui, par MARIANNE MuLoN. W. MüLLER rend compte des «Sources de l'anthroponymie en Suisse romande». Suit la discussion «Bases materielles et sources onomastiques» presidee par A. M. BADIA 1 MARGARIT. On approuve, entre autres, de recueillir non seulement les noms de famille, mais, a titre prealable, aussi les prenoms. Troisieme discussion, communications: La monographie «Französisch-englische Namenkontakte im Bereich der Anthropologie» de K. DIETZ decrit l'influence franfaise sur les noms anglais a partir de la Conquete. L'etude de ces transferts a ete negligee; l'auteur se promet «wirksame Abhilfe» du projet PATROM; en revanche, il fait beaucoup d'observations interessantes propres a inspirer ses collegues en philologie romane. Dans «Preliminaires de l'etude des noms de famille de Gibraltar», J. KRAMER rend compte d'un point interessant ou des contacts multilingues se sont intensifies: les noms d'origine romane appartiennent a quatre langues litteraires (espagnol, italien, portugais, catalan); de plus il existe des noms judeo-espagnols et, en dehors du groupe roman, des noms anglais, hebrai:ques, arabes, maltais, indiens etc. jusqu'au chinois cantonais. L'origine des familles qui portent les differents noms doit etre etablie: la plupart des porteurs de noms arabes ne sont pas venus a Gibraltar directement du Marne, mais d'Espagne. E. EicHLER «Zum Stand der Personennamenforschung in der DDR» rend compte des 2 P. 161 «Samso-Nyte l'Esquimaude», interprete «sans eau ni the» doit aussi etre approche de samsonite (une marque deposee de valises non-detruisibles). 3 Situation qui rend difficiles les etudes portant sur la linguistique juridique aussi, et pas seulement en Galicie. Besprechungen - Comptes rendus 317 methodes utilisees dans l'ancienne Allemagne de l'Est pour la recherche onomastique, notamment dans un projet etudiant une situation de contact slavo-allemand, et presente d'interessantes observations socio-linguistiques inspirees par ces methodes. La troisieme discussion «Zones de contacts et aires de transition» presidee par G. B. PEL- LEGRINI, etablit notamment la repartition de l'ceuvre selon les communautes linguistiques (plutöt que selon les pays politiques). Quatrieme discussion, communications: M. PFISTER «Les noms propres dans le LEI» presente le traitement des anthroponymes et de leurs derives dans cc dictionnaire etymologique. G. TAVERDET «Cartographie onomastique» rend compte de la cartographie et de la methode d'enquete propres a la recherche onomastique. La quatrieme discussion «Problemes de lexicographie» (pres. A. LAPIERRE) etablit entre autres que les noms de famille a traiter doivent representer des releves contemporains, mais que la methode a suivre sera essentiellement diachronique a la maniere du FEW. - Parallelement a l'ceuvre principale destinee a la communaute scientifique, des versions abregees pourront etre elaborees pour le grand public. Le dictionnaire sera redige en fran9ais. La cinquieme et derniere discussion, presidee par M. BAunoT, est consacree a des questions d'organisation et de coordination (M. ARIZA VIGUERA), aux problemes relatifs au traitement informatique (H. BAGOLA), et a la discussion concernant Ja bibliographie (H. BAGOLA, M. MULON, M. G. ARCAMONE). Leena Löfstedt * Dictionnaire historique des noms de famille romans. Actes del III col·loqui (Barcelona 19-21 juny 1989), a cura d'ANTONI M. BADIA I MARGARIT i col·laboradors, p.p. D.KRE- MER, Tübingen (Niemeyer) 1991, 262 p. (PatRom. 5) Le colloque a confirme Je double but de l'entreprise, c.-a-d. d'etablir un dictionnaire panroman et des dictionnaires nationaux. Alors que les dictionnaires nationaux sont des dictionnaires de reference rediges dans Ja langue du pays dont ils expliquent ! es NF modernes, Je dictionnaire pan-roman est en principe un dictionnaire historique qui part de l'etymon. Les materiaux sont exarnines en quatre couches chronologiques: 1. ! es noms les plus anciens jusqu'a ! 'an 1000; 2. Je XIII e s. ou apparait le second nom; 3. le XVI e s., celui du concile de Trente qui a uniformise l'information anthroponymique dans ! es registres des paroisses; 4. et enfin ! es listes modernes. Selon Je programme etabli a Pise, Je colloque de Barcelone a examine ! es articles echantillon des lemmes bibit aquam, furnarius, Jacobus, pons, et du mot significant 'jeune', prepares par differents centres de recherche de PatRom. A ces sujets de travail s'ajoutent, dans plusieurs contributions, ! es lemmes willa + heim (> Guillaume) et niger; de meme on trouve Bedoya, Ermenegildus, Maur-, Mille/ Milia artes, le type Mioro et pratum. Les presentations preparees au FEW fül.le (par J.-P.Chambon et autres) et au centre de Treves (par D. Kremer avec H. Bagola) qui, a elles seules, suffisent a convaincre Je lecteur du progres de l'entreprise PatRom. sont suivies de discussions theoriques concernant Ja methode de redaction des articles. Voici, a titre d'exemple, Je principe de selection de la documentation historique formule par J.-P. Chambon (96) selon lequel on notera, dans le dictionnaire pan-roman, pour tout lemme: (1) en tout cas, Ja premiere attestation (meme si elle n'est ni vulgaire, ni latinisee, mais latine); (2) Ja premiere attestation de chaque type formel vulgaire . ..;