eJournals Vox Romanica 58/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
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1999
581 Kristol De Stefani

Atlas linguistique de la Wallonie. Tableau géographique des parlers de la Belgique romane d’après l’enquête de Jean Haust † et des enquêtes complémentaires, vol. 15: Le corps humain et les maladies (2e partie), 165 notices, 65 cartes par Marie-Guy Boutier, Liège (Faculté de Philosophie et Lettres) 1997, 401 p.

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1999
W.  Müller
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sa valise» (266, Bsp. 3, Hervorhebung von mir). Ähnlich wie in Kapitel 8 sind sowohl Unterschiede als auch Gemeinsamkeiten mit den FVG être PRÄP N (FVG) aufzuzeigen. Herausgegriffen sei hier lediglich der Aspekt der semantisch sachverhaltsdarstellenden Struktur (Kap. 9.4.) von periphrastischen Konstruktionen mit nicht-finitem Verb (wie oben «Marie . . . »). Detges erkennt hier wieder, wie bei FVG, eine Dreidimensionalität, die durch die doppelt vertretene Dimension der «Art der Sachverhaltsdarstellung» entsteht; allerdings ist diese Dimension im nicht-finiten Verb (cf. o. faire) und dem einleitenden Verb (se mettre) vertreten, nicht mehr im semantisch verblaßten Nomen (devoir). Trotz der besonders in den letzten Kapiteln thematisch bedingten äußerst dichten, mitunter schwer zugänglichen Argumentation ist Detges’ Methode zur Beschreibung von FVG eine operationalisierbare und willkommene Alternative zu den bestehenden Ansätzen, die kaum vergleichbar differenzierte Resultate vorweisen können. Martina Nicklaus H Atlas linguistique de la Wallonie. Tableau géographique des parlers de la Belgique romane d’après l’enquête de Jean Haust † et des enquêtes complémentaires, vol. 15: Le corps humain et les maladies (2 e partie), 165 notices, 65 cartes par Marie-Guy Boutier, Liège (Faculté de Philosophie et Lettres) 1997, 401 p. Il s’agit là du huitième volume de l’ouvrage rédigé, une fois de plus, dans la tradition éprouvée des wallonisants avec cartes et commentaires éminemment lisibles. Les matériaux, dont l’auteur souligne la richesse et la fiabilité (9s.), ont trait aux maladies ainsi qu’à l’hygiène et à la thérapeutique pratiquées traditionnellement. Les résultats de l’enquête Haust, d’une rare complétude, sont présentés selon un schéma qui fait de cet atlas un des meilleurs de l’Europe. Ses cartes bien graphiées visualisent grâce à des symboles fort clairs divers aspects de la vie dialectale de la Wallonie. Parmi les différentes faces d’un problème, l’auteur choisit celle qui lui paraît la plus significative: phonétique, morphologique, lexicale ou encore étymologique. Il en résulte un petit choix de cartes très parlantes. Mais l’essentiel de l’ouvrage concerne la présentation des matériaux dialectaux, bien touffus en règle générale. Les variantes phonétiques pour chacun des nombreux points de l’enquête sont d’abord exposées à la manière d’un dictionnaire patois. Chaque forme est pourvue de son sigle géographique dont la clé se trouve dans la liste des localités explorées du vol. 1 ( Liège 1953, p. 23-55). Pour atteindre une plus grande lisibilité, les variantes sont groupées d’après le type lexical ou morphologique auquel elles appartiennent. Ainsi, sous égratigner (131ss.) onze chapitres sont établis sur des critères étymologiques, qui se répartissent une bonne vingtaine de types linguistiques. Sous *gripan, par exemple, Mme Boutier a classé des descendants comme grifer, grifyî, grif’ler, dègrifer, etc. sous des en-têtes gras, typisés, auxquels suivent les formes phonétiques précises. La carte égratigner (132) a été, elle aussi, établie sur des critères étymologiques. De cette manière, on voit du premier coup d’œil que le moyen haut allemand grimmen a laissé des rejets le long de la frontière linguistique: arrondissements de Virton, de Bastogne, de Malmedy et de Verviers notamment. L’auteur s’efforce à identifier chaque mot, ou plutôt: chaque type de mot. Ce travail étymologique - tâche ardue du reste - donne de la profondeur historique au lexique patois. Il s’agit souvent de tout un traité de dialectologie historique, avec de petites monographies bien fournies. Il va de soi que tout ne saurait être tiré au clair. Il reste parfois certains inconnus (par ex. 23, 32). Mais d’autre part, on ne peut guère surestimer les connaissances et l’intuition de 322 Besprechungen - Comptes rendus l’éditrice qui, à force d’avoir côtoyé les matériaux pendant des années, arrive à une grande clairvoyance. Elle réussit de la sorte à faire un pas de plus dans de nombreux cas et à dépasser le stade FEW (par ex. 23 N5, 29 N3, 31 N30, 77 N7 et N10) et à corriger même les théories des meilleurs wallonisants (Haust: 109 N1; Remacle: 23 N4; Francard: 31 N30). Une nouvelle fois, on constate que l’atlas wallon se distingue par son travail méticuleux et extrêmement soigné. On souhaite un progrès rapide à cet ouvrage fondamental. W. Müller H Louis Remacle, Étymologie et phonétique wallonnes. Questions diverses, Genève (Droz) 1997, 262 p. (Bibliothèque de la Faculté de Philosopie et Lettres de l’Université de Liège 267) Peu avant sa mort en 1997, le maître des études wallonnes a mis au point un recueil d’articles inédits. Inutile de dire que chacune des vingt-deux contributions est empreinte de son habituelle érudition,de circonspection et de vues originales, sans parler de l’amour du détail soigné. Un bon spécimen à cet égard est le n o 4: L’origine du liég. beûr, fr. bure «puits de mine» (23-30). Après avoir rappelé la théorie de son maître Jean Haust, communément acceptée 1 , il montre les côtés hypothétiques de son étymologie ( anc. h. all. bûr maison établie sur un puits ) et l’illustre par un passage narratif du 15 e siècle qui décrit un puits primitif dépourvu de cabane protectrice (26). Les nombreuses sources lexicographiques et techniques indiquent des sens comme puits, fosse, puisard sur une aire qui s’étend jusque dans le Hainaut français. Ce qui plus est, dans les notaires liégeois des 17 e -18 e siècles apparaît, à côté de puits de mine , une acception plus générale trou, excavation (28s.). Dès lors, le lecteur se laissera facilement convaincre qu’un étymon comme *bora trou, excavation convient infiniment mieux au sens puits de mine qu’une appellation désignant la maison, ceci d’autant plus que des mots appartenant au type bôre (s. f.) trou, creux continuent à vivre dans le sud de la Belgique 2 . Ce sont les termes miniers qui ont de tout temps intéressé l’auteur et dont la Wallonie est si riche et si contributrice au lexique français. L’origine et le f du liég. coufâde, fr. cuffat (45-63; n o 7) commente un mot qui désigne une sorte de tonne, de récipient dans lequel descendait le mineur et qui était aussi utilisé pour remonter le charbon. Son centre géographique est le Borinage et le nord français. Il n’est guère douteux que nous ayons affaire à un membre de la famille de cuve. L’argumentation de l’auteur se situe avant tout sur le plan phonétique. Dans Le français épingle et le wallon spingurlèt (65-84; n o 8), Remacle tranche dans une vieille pomme de discorde étymologique. L’auteur se demande si le modeste mot wallon, qui désigne en effet un petit clou de sabot , n’est pas capable d’amener de la lumière sur le problème de l’étymon. Comme toujours dans ces cas difficiles, il se prononce pour la solution la plus simple: ici, ce serait l’origine spinula, sans idée de croisement avec spicula, mais avec métathèse de lr (*épingleret) en rl. 323 Besprechungen - Comptes rendus 1 M. Pfister, 1995s.: «L’apport de Jean Haust à la lexicologie et à l’étymologie wallonnes», Dialectes de Wallonie 23s.: 81-94, notamment p. 84-86. 2 FEW 1: 435-36.