eJournals Vox Romanica 60/1

Vox Romanica
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Francke Verlag Tübingen
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2001
601 Kristol De Stefani

Vevey, la Veveyse et les Bituriges Vivisques

121
2001
Eric  Siegrist
vox6010205
Vevey, la Veveyse et les Bituriges Vivisques Proposition d’étymologie commune 1 C’est en 1890 que le nom de Vibiscus Vevey fut rapproché, pour la première fois semble-t-il, de celui des Bituriges Vivisci. Ce dernier distinguait à l’époque romaine les Gaulois du Bordelais de ceux du Berry, les Bituriges surnommés Cubi. D’Arbois de Jubainville pensait que ces deux noms d’apparence identique avaient des origines distinctes et que le nom latin de Vevey était un dérivé du gentilice romain Vibius, ou de sa variante Vivius, assorti du suffixe gaulois -isko-s. Celui-ci, ou sa variante -isko, -iskonis, servait alors à former des noms de peuples (Scordisci, Taurisci), ou de lieux (Condatisco). Thurneysen 1891 mit en doute cette interprétation, estimant exclu que le suffixe -isco (-s) ait pu servir à créer des toponymes à partir de noms de personnes. Ce suffixe aurait toujours aidé à former des noms de peuples, Condatisco n’étant autre que le lieu des Condatisci, c’est-àdire des habitants du confluent gaul. condate. Goessler 1961 adopta l’hypothèse d’origine d’un fundus Viviscus domaine de Vibius . Aebischer 1928, en revanche, pensa d’abord que le nom de Vibiscus était une variante de celui, plus ancien, de Vivesia, hydronyme qu’il rapprocha de Bibesia Bibey, rivière de Galice (Espagne). En 1976 il considéra, à l’inverse, le nom du torrent comme un dérivé tardif de celui du lieu, tout en continuant de supposer que la signification d’origine devait être un thème hydronomique, diversifié par simple changement de suffixe 2 . Les travaux plus récents de Mueller 1990 et Besse 1997 s’en tiennent à l’interprétation première d’un nom issu de l’anthroponyme Vibius, ou Vivius suffixé en -iscus, hypothèse qui n’est peut-être pas entièrement satisfaisante. Ainsi pourrait-on objecter que les noms de lieux dérivés de noms de personnes le furent généralement au moyen du suffixe -(i)acum gaul. -akos. Or un nom latin Vibiacum, ou Viviacum aurait donné Vevy, ou Vevier, à l’exemple d’Avry, de Crissier et de bien d’autres lieux en Suisse romande. Vu ses vestiges celtiques et sa topographie, on peut aussi douter que Vevey doive son nom au domaine d’un colon gallo-romain. Quant au surnom des Bituriges Vivisci, d’Arbois de Jubainville 1890 le supposait dérivé d’un mot gaulois, selon lui vivo- = gall. gwiw = irl. fiu apte, propre à, digne . Holder 1962 et Jullian 1913 pensèrent à un nom de personne Vivos (? ), 1 Nous remercions M. Wulf Müller, Glossaire des patois de la Suisse romande, Neuchâtel, de ses précieux conseils et compléments d’information, ainsi que le professeur George E. Dunkel, Séminaire indo-européen de l’Université de Zurich, de son concours spécifique en matière linguistique. 2 L’auteur exclut une simple féminisation de Viviscus, car une forme Vivisca aurait donné fr. Vevêche, comme Barbarisca devint Barberêche. ou au substantif lat. viscus gui , ou encore à une racine correspondant à l’ancien irlandais feb distinction, excellence . Aucune de ces hypothèses ne permettait toutefois d’expliquer le Viprécédent la racine supposée du nom. Malgré leur identité évidente constatée depuis 110 ans et l’égale ancienneté de leurs sources, il n’y a donc eu jusqu’à ce jour aucune proposition d’étymologie commune et fondée 3 de ces deux noms, dont voici les formes successives (celles identiques ne sont représentées que par la plus ancienne): - Concernant le couple Vevey/ la Veveyse: vers 150 apr. J.-C. gr. Ouikos, (variante Ouiouiskos), Ptol. 2, 12, 3; vers 280 lat. Vibisco (abl.), Itin. Ant.; iv e s. lat. Vivisco (abl.), Tab. Peut.; vii e s. lat. Bibiscon, Rav. 4, 26: 237, 10; 998 lat. Actum Uiueisi, MGH 1977: 233, 30; 1011 lat. actum Viuesci, Uiuesci, MGH 1977: 253, 11 et 260, 9; 1018 lat. in Uiuesio placitum, MGH 1977: 275, 20; 1028 (1026? ) lat. Actum Viuetio, MGH 1977: 290, 13; 1087 lat. actum Viuiz, MGH 1959: 6, 2: 526, 20; 1142 lat. apud Vives, lat. Bartolomeus de Viveis, MDSR (1984): nos. D3 et 50 Cart. d’Hauterive; 1147 lat. hospitali de ponte Viuesie, MDSR 18/ 2 (1863): 93 Vevey; 1154 lat. Johannes de Vivois, MDSR 12/ 3 (1854): 13 Cart. de Montheron; 1163 lat. apud Uiuois, MDSR 12/ 2 (1854): 22 Cart. de Hautcrêt; 1167 lat. apud Uiuex, MDSR 12/ 2 (1854): 33 Cart. de Hautcrêt; 1177 lat. hospitale de Viues, grangiam de Uiuiaco, MDSR 29 (1875): 104s. Hosp. du Grand St-Bernard; 1220 lat. in territorio de Viveys, MDSR 3/ 1 (1948): 391 Cart. de Lausanne; 1229 lat. inter duas Viuesias, lat. vinea de Vivesia, MDSR 3/ 1 (1948): 401, 404, 405 Cart. de Lausanne; 1284 lat. Io. de Viuize, MDSR 12/ 2 suppl. (1854): 293 Cart. de Hautcrêt; 1333 all. von dannen gen Vivis, UBZ 11 (1920): 413 Baden; 1668 fr. Vivaise, Weid. - Concernant les Vivisques: vers 20 apr. J.-C. gr. Bitourigos te tos ‘Oiskos (variantes ioskos, Ouiskos, Ouibiskos), Strab. 4, 2, 1; vers 75 lat. Bituriges liberi cognomine Vivisci, Plin.h.n. 4, 108; vers 150 gr. Bitouriges oi Ouibiskoi, Ptol. 2,7,7; vers 375 lat. haec ego, Vivisca ducens ab origine gentem, Aus.Mos. 438-40. Dans la recherche d’une solution étymologique il semble indiqué de partir du nom de la Veveyse, bien qu’il n’apparaisse dans les textes qu’au xii e siècle. D’une part, en effet, les citations bien plus anciennes de Vevey ne s’expliquent que par l’importance du lieu en tant que bifurcation vers Aventicum (Avenches) de la voie celtique,puis romaine en provenance d’Octodurus (Martigny). D’autre part, il paraît certain que le nom du torrent est d’origine préhistorique, à l’exemple de ceux des cours d’eau tout proches et bien plus modestes de l’Ognonaz et de la Salenche, hydronymes qui appartiennent à la couche celtique, voire pré-celtique («alteuropäisch») 4 . 206 Eric Siegrist 3 On doit sans doute qualifier de fantaisiste l’hypothèse d’une identité de noms résultant d’une identité ethnique, suite à des échanges de populations entre les rives du Léman et de la Garonne survenus avant la guerre des Gaules: thèses propagées entre 1896 et 1913 et mentionnées avec un scepticisme justifié par Aebischer 1928: 127s. 4 Mueller 1988: 4, no. 3 Ognone; Mueller 1990: 564, no. 2.3. l’Ognone et no. 2.2. la Salanfe (Valais), hydronyme qui serait pour le moins apparenté, sinon identique à la Salenche (Vaud). Cf. aussi Dauzat/ Deslandes/ Rostaing 1978: 81 la Sallanche (Haute-Savoie). Il devrait dès lors être possible de reconstituer le nom originel de la Veveyse à partir de sa plus ancienne forme latine Viuesia, laquelle pourrait, en effet, contenir les éléments suivants: - le préverbe indo-européen *(d)ui- lat.vi- séparément,en deux,en double (qu’on trouve p.ex. dans lat. dividere séparer, partager ,vidua veuve,femme non mariée ) 5 , - la racine indo-européenne *ueis-/ *uis- gaul. et lat. vis-/ ves- couler , contenue dans quantité de noms de cours d’eau européens (p.ex. Visantia Visance , 889 Visera Vézère , 524 Viserontia Vézeronce , *Visusia Vézouse , x e s. Veserona Vézonne ) 6 , - le suffixe gaulois et latin -ia, qui apparaît également dans de nombreux hydronymes. Le résultat serait un type hydrographique *uiuis- couler séparément, en double 7 et un hydronyme celtique, voire pré-celtique *Ui-uis-ia gaul. et lat. *Vivisia, puis lat. Vivesia, signifiant le double torrent . Une étymologie double torrent serait parfaitement plausible du point de vue de la philologie indo-européenne: cf. p.ex. punjab ide. panca ap - contenant cinq cours d’eau . Mais encore et surtout, cette hypothèse est fortement étayée par la topographie: la Veveyse est, en effet, constituée sur les 10 premiers km par deux torrents parallèles et d’égale importance, la Veveyse de Châtel et la Veveyse de Fégire, qui ne se rejoignent que quelque 5 km en amont de Vevey. Il paraît certain que l’entier système de la Veveyse n’a jamais porté que ce seul nom, car un nom préhistorique distinct, p.ex. pour le torrent de Fégire, aurait survécu comme les autres hydronymes d’égale ancienneté de la région. Ainsi se trouverait identifié, de façon convaincante, croyons-nous, l’hydronyme qu’Aebischer avait pressenti avant de le croire dérivé tardivement du nom de Vevey. Cependant, le parallèle qu’il entrevoyait dans le Bibey espagnol semble n’être qu’une analogie de hasard. Il est dès lors hautement probable que le nom de Vevey a été formé par adoption du nom préhistorique de la Veveyse, modifié de la manière suivante: - remplacement du suffixe hydronymique -ia par le suffixe gaul. -isko-s lat. -iscus, qui servait à former des noms propres à partir de noms communs, - réduction de la racine hydronymique d’une syllabe, par haplologie: *Ui-u(is)isko-s gaul. *Viviskos lat. Viviscus 8 . 207 Vevey, la Veveyse et les Bituriges Vivisques 5 Pokorny 1994: 1127s. et 1175s.; Mann 1987: 1532. Le préverbe ide. *ui- (avec un -ibref), est apparenté à l’adjectif numéral ide. *d(u)uo deux . Son usage dans le sens qu’il a gardé en latin n’est pas encore établi en gaulois. 6 Rix 1998: 613; Pokorny 1994: 1134; Krahe 1964: 50s., 102s.; Dauzat/ Deslandes/ Rostaing 1978: 96. 7 Ce type hydrographique, rare dans la nature, serait ainsi l’antonyme du fréquent conda- couler ensemble . 8 Cf. p.ex. Lambert 1997: 46 *katu-turko > ca(tu)turki sanglier de combat . Le toponyme Viviscus, muté par la suite en Vivescus, puis privé de suffixe dès le xi e siècle (Vives, Viveis, etc.), n’aurait donc d’autre signification que de lieu sur le double torrent . Rappelons les nombreux autres noms propres, formés de la même manière et tous à partir de noms de description orographique ou hydrographique, qui avaient déjà retenu l’attention de d’Arbois de Jubainville et de Thurneysen: monasterium Condatiscone (aujourd’hui St-Claude, Jura français) monastère du lieu au confluent , du gaul. condate; Aravisci peuple sur la Raab , du lat. Aravona; Scordisci peuple du Schardag (Illyrie) , du lat. Scordus mons; Taurisci peuple montagnard , du lat. taurus celt. tauros. Mais c’est surtout le surnom des Bituriges Vivisci du Bordelais qui prend ici la plus grande importance: qu’il puisse signifier peuple sur la double rivière , à l’instar de Viviscus lieu sur le double torrent , apporterait non seulement l’identification étymologique recherchée depuis 110 ans, mais renforcerait du même coup singulièrement notre hypothèse concernant Vevey. Car ayant quitté le Berry, pays de la grande nation des Bituriges Cubi 9 , pour aller s’établir dans le Bordelais, les Vivisques devaient bien être perçus - et distingués par un surnom adéquat - comme la tribu vivant sur les bords de la Garonne et de la Dordogne, rivières séparées l’une de l’autre de 20 km à peine à la hauteur de Bordeaux. Poursuivant sur ce thème hydrographique de la double rivière , on peut se demander si Vivy (Maine-et-Loire), qui est donné comme ayant aussi porté le nom latin de Vibiscum 10 , ne serait pas un autre exemple à l’appui de notre proposition d’étymologie. En effet, l’actuel Vieux-Vivy, qui est l’emplacement de ce village à l’origine, se trouve sur les bords de l’Authion, rivière parallèle à la Loire sur 50 km, à une distance moyenne de 3 à 5 km de celle-ci. Il est vrai que ce nom a été expliqué aussi comme un dérivé de vetus (ou vetulus) vicus vieux-bourg , formation de l’époque franque qui aurait été le nom de cette localité au début du xi e siècle et/ ou vers 1330 11 . Il faut cependant noter que tous les autres noms de lieux cités comme ayant la même origine ont conservé le -ede vetus/ vetulus: Viévy (Côte-d’Or), Vieuvicq (Eure-et-Loire), Vieuvy (Mayenne), Vieux-Vy-sur-Couesnon (Ille-et-Vilaine), Viévy-le-Rayé (Loir-et-Cher), Vielvic (Dordogne). Zurich Eric Siegrist 208 Eric Siegrist 9 Le surnom du peuple du Berry apparaît au i er siècle et chez les mêmes auteurs que celui de la tribu du Bordelais. L’étymologie de gr. Kouboi > lat. Cubi est restée obscure, ce qui laisse supposer, comme pour Vivisci, une origine gauloise. Il conviendrait donc d’orienter les recherches du même côté: une racine indo-européenne pourrait constituer une hypothèse plausible: ide. Kob- réussir ; Kobo- succès > v. irl. cob victoire , d’où les anthroponymes gaulois Vercobius, Cob(o)nertos et autres: Pokorny 1994: 610, Billy 1993: 54. 10 Graesse/ Benedict/ Plechl 1972: 603, Deschamps 1994: 1336. L’emplacement de la station de Robrica, figurant sur la Table de Peutinger, est supposé entre Saumur et le Gué-d’Arcy, donc sur les bords de la Loire et de l’Authion, soit à proximité du Vieux-Vivy: Desjardins 1869: 240, Tabula: 27. 11 Groehler 1933: 28; Dauzat 1957: 141; Dauzat/ Rostaing 1978: 712; Nègre 1990: 383, 5933. Abréviations des sources Aus.Mos. = Poème «Mosella» de Decimus Magnus Ausonius Itin.Ant. = Itinéraire d’Antonin MDSR = Mémoires et documents publiés par la Société d’histoire de la Suisse romande, Lausanne 1854-1984 MGH = Monumenta Germaniae Historica, Weimar/ München 1959-77 Plin.h.n. = Histoire naturelle de Pline l’Ancien Ptol. = Géographie de Claudius Ptolémée Rav. = Géographe de Ravenne Strab. = Géographie de Strabon Tab.Peut. = Table de Peutinger UBZ = Urkundenbuch der Stadt und Landschaft Zürich, Zürich Weid. = F. P. von der Weid, Inditi cantonis Friburgensis tabula, carte reproduite par J. Stadelmann, s. l. 1902 Bibliographie Aebischer, P. 1928: «Les noms de quelques cours d’eau fribourgeois, 3 e série», Annales fribourgeoises 16: 126-32 Aebischer, P. 1976: «Les noms de lieux du canton de Fribourg (partie française)», Archives de la Société d’histoire du canton de Fribourg 22: 211 d’Arbois de Jubainville, H. 1890: Recherches sur l’origine de la propriété foncière et des noms de lieux habités en France (période celtique et période romaine), Paris Besse, Maria 1997: Namenpaare an der Sprachgrenze, Tübingen Billy, P.H. 1993: Thesaurus Linguae Gallicae, Hildesheim/ Zürich/ New York Dauzat, A. 1957: Les noms de lieux. Origine et évolution, Paris Dauzat, A./ Deslandes, G./ Rostaing, Ch. 1978: Dictionnaire étymologique des noms de rivières et de montagnes en France, Paris Dauzat, A./ Rostaing, Ch. 1978: Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris Deschamps, P.C.E. 1994: Bibliophile anonyme. Dictionnaire de géographie ancienne et moderne, Hildesheim/ Zürich/ New York [ 1 Paris 1870] Desjardins, E. 1869: Géographie de la Gaule d’après la table de Peutinger. Tabula peutingeriana, Paris Goessler, P. 1961: «Vivisci», in: Paulys Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, vol. 17, Stuttgart: 498-504 Graesse, J.G.T./ Benedict, F./ Plechl, H. 1972: «Vibiscum», in: Orbis latinus. Lexikon lateinischer geographischer Namen Groehler, H. 1933: Ueber Ursprung und Bedeutung der französischen Ortsnamen, Heidelberg Holder, A. 1962: «Vivisci», in: Alt-celtischer Sprachschatz, vol. 3, Leipzig/ Graz: 418 Jullian, C. 1913: «Notes gallo-romaines. lvii: Viviscus, Helvetum Tribunci», Revue des études anciennes 15: 47-52 Krahe, H. 1964: Unsere ältesten Flussnamen, Wiesbaden Lambert, P.-Y. 1997: La langue gauloise, Paris Mann, St.E. 1987: An Indo-European Comparative Dictionary, Hamburg Mueller, W. 1988: «Zur Hydronymie der Suisse romande i», Namenkundliche Informationen 53: 1-13 Mueller, W. 1990: «Toponymes et hydronymes de Suisse romande», in: LRL, vol. 5/ 1, Tübingen: 564ss. Nègre, E. 1990: Toponymie générale de la France, vol. 1, Genève Pokorny, J. 1994: Indogermanisches etymologisches Wörterbuch, vol. 1, Bern Rix, H. 1998: Lexikon der indogermanischen Verben. Die Wurzeln und ihre Primärstammbildungen, Wiesbaden Stadelmann, J. 1902: Études de toponymie romande, Fribourg Thurneysen, R. 1891: «Besprechung von H. d’Arbois de Jubainville», ZRPh. 15: 267s. 209 Vevey, la Veveyse et les Bituriges Vivisques