Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2001
601
Kristol De StefaniAileen Ann MacDonald (ed.), Passion catalane-occitane. Édition, traduction et notes par A.A.McD., Genève (Droz) 1999, 368 p. (Textes Littéraires Français 518)
121
2001
P. Gresti
vox6010363
ausgerechnet das Llibre außer stilistischen Einflüssen keine syntaktischen Interferenzen aufweist, so daß sich für Galmés der Schluß aufdrängt, das Llibre d’Amic e Amat sei ein eigenständiges Werk Llulls. Das Buch von Galmés ist ein wichtiger Beitrag zur Geistesgeschichte. Bibliographische Angaben findet man leider nur in den Anmerkungen. Die Lektüre verlangt einen starken Hintergrund an Islamologie. G. Ineichen ★ Aileen Ann MacDonald (ed.), Passion catalane-occitane. Édition, traduction et notes par A.A. McD., Genève (Droz) 1999, 368 p. (Textes Littéraires Français 518) La Passion catalane-occitane (ou Passion Didot) est le plus ancien exemple de passion occitane. Elle est transmise en entier par un seul ms., nouv. acq. franç. 4232 de la Bibliothèque Nationale de Paris, écrit au xiv e siècle par plusieurs copistes; il y a en outre deux fragments, dont un, aujourd’hui perdu, se trouvait dans les Archives d’Ille (Roussillon), l’autre est conservé à l’Arxiu general del Regne de Mallorca, qui ne sont pas (ni l’un ni l’autre), d’après A.A. MacDonald, ce qui reste d’une version complète de la Passion. Ils seraient plutôt la transcription du rôle que l’acteur devait jouer, une sorte d’aide-mémoire: dans le cas du fragment d’Ille il s’agit du rôle de Hérode, dans le cas de l’autre fragment il s’agit du rôle de Judas (17-19). À ce propos il fallait citer au moins l’article de S. Asperti, « Flamenca e dintorni. Considerazioni sui rapporti fra Occitania e Catalogna nel xiv secolo», CN 45 (1985): 59-103, où le savant italien, qui parle de la Passion Didot aux p. 91-93, juge en effet le fragment de Palma de Mallorca comme «l’avanzo di un antico codice cartaceo, verosimilmente copia integrale, non sappiamo quanto estesa, di un Mistero della Passione estremamente simile, se non identico» à notre Passion (92); pour le ms. d’Ille Asperti pense lui aussi qu’il s’agit seulement du rôle d’Hérode (un autre titre qui manque à la bibliographie est P. Bohigas, «Notes sobre l’antic teatre català», in: id., Aportació a l’Estudi de la Literatura Catalana, Montserrat 1982: 320-348). La Passion Didot narre les événements des derniers jours de Jésus à Jérusalem, la Passion et la Résurrection; quatre épisodes surtout sont privilégiés: l’histoire de Judas (la relation incestueuse avec sa mère), la descente de Jésus aux enfers, les trois Maries qui achètent de l’onguent, la visite des trois Maries au sépulcre. Entre la Passion et la Résurrection il y a un planctus Mariae, et cela peut signifier qu’«il est tout à fait possible qu’à l’origine la Passion et la Résurrection» aient été deux récits indépendants (14). Pour ce qui concerne l’origine de cette Passion, W. P. Shepard, le premier éditeur, pense qu’elle a été composée en Occitanie, tandis que d’autres savants (surtout catalans) croient au contraire qu’elle a pu voir le jour en Catalogne. En tout cas il faut souligner que vers la fin du xiii e s. et les débuts du siècle suivant «une tradition liturgique et dramatique très riche s’était établie en Catalogne et en Occitanie» (28). A ce propos, il faut souligner qu’il existe un drame de Pâques, écrit en catalan et qui est contenu dans le livre capitulaire de Vic, dont «une section importante . . . a un rapport frappant avec une section parallèle dans la Passion catalane-occitane» (30). A.A. MacDonald trouve qu’il y a des aspects «qui font penser à une origine mallorcaine pour la pièce originale: à Palma ou près de Palma» (55), pendant la période du royaume de Majorque. Par exemple - mais l’indice est faible - l’esprit antisémite qu’on retrouve dans la Passion pourrait être le réflexe de «l’arrière-plan de cette ville de Palma avec son mélange brillant, enivrant, mais effrayant de spiritualités» (56). Quant à la langue, le problème principal est l’impossibilité de répondre à la question de savoir si l’auteur original du texte était occitan ou catalan: il s’agit d’une question «très com- 363 Besprechungen - Comptes rendus plexe» (38). L’éditeur résume l’analyse linguistique de Shepard qui «note surtout des traits du languedocien, du toulousain, du gascon» (39); mais il y a aussi des catalanismes dont on ne peut pas se débarrasser facilement. D’après Shepard, «l’auteur original de la pièce ne peut pas être de la Catalogne» (43), mais la langue du récit et les fragments - surtout celui de Mallorca - contredisent la conclusion du savant anglo-saxon. Au contraire, la solution partielle et provisoire à laquelle le nouvel éditeur arrive est que l’auteur de la Passion «avait de forts liens avec la Catalogne» (ib.); S. Asperti, qui d’autre part parle de «Passione guascone» (op. cit.: 92), avait déjà lié très étroitement ce texte à la Catalogne, soit pour l’existence des fragments dont on a parlé, soit pour la présence, dans la pièce, «di non poche forme spiegabili solo come catalanismi» (ib.). Quoi qu’il en soit, le ms. de Paris nous transmet une rédaction linguistiquement hybride. Du point de vue artistique on souligne que la Passion a des scènes que nous ne trouvons pas dans les autres Passions, ou bien des épisodes très communs, mais que l’auteur de cette pièce présente d’une façon originale. Les personnages plus dramatiques de la Passion Didot sont sans doute Marie-Madeleine - qui avait du reste «un très fort potentiel dramatique et artistique» (45) -, et Judas, dont l’histoire de l’inceste avec sa mère est probablement contée ici pour la première fois. Le texte critique est suivi d’un commentaire sobre (249-61), mais qui offre au lecteur les parallèles avec des œuvres analogues, les passages discutés, les interprétations différentes etc. À la fin du volume il y a trois appendices (les sources dans les Evangiles, les passages plus proches de la Passion Didot contenus dans le drame de Pâques de Vic, une note sur la mise en scène de notre Passion), un glossaire sommaire (avec la liste des mots qui ne trouvent pas place dans le Provenzalisches Supplement-Wörterbuch d’E. Levy), et la bibliographie, également sommaire. Pour conclure, un travail utile et intéressant, qui met à notre disposition une œuvre très importante pour l’histoire du théâtre et aussi de la spiritualité du Moyen Âge. P. Gresti ★ Max W. Wheeler/ alan Yates/ Nicolau Dols, Catalan: A Comprehensive Grammar, London/ New York (Routledge) 1999, xvii + 638p. Dies ist eine bewundernswerte Arbeit, um so beeindruckender, weil die drei fleißigen Autoren sich bestimmt bewusst waren, dass ihr Leserkreis bedenklich klein ist. Benutzer dieser Grammatik, die viel mehr bietet, als man von einem «reference guide» (1) erwartet, müssen mit moderner grammatikalischer Terminologie vertraut sein (z. B. «left dislocation of inanimate direct objects», «clitic doubling», «cleft sentences», «copula predicates» usw.), sollten sehr gut Katalanisch können (um Beispielsätze wie «Els calderers atabalen el veïnat amb el seu picar», [406], verstehen zu können) und besser englischer Muttersprache sein, da Fragen wie «Wie übersetzt man become ins Katalanische? » behandelt werden. Nun steht aber theoretischen Linguisten bereits das 1992 in demselben Verlag erschienene Buch von J. Dualde, Catalan: A Descriptive Grammar, zur Verfügung (siehe meine Rezension, VRom. 53 [1994]: 404-06), Studenten ist wohl mit einem pädagogisch orientierten Sprachlehrbuch mehr gedient (siehe Bibliographie p. 621), und Übersetzer, die in diesem Buch viel lernen könnten (z. B. über Passivkonstruktionen in beiden Sprachen, p. 507ss.), werden sich leider kaum die Zeit nehmen, diesen Band durchzuarbeiten. Viele der Qualitäten dieser Grammatik sind der glücklichen Zusammensetzung des Autorenteams zu verdanken. Max Wheeler hat sich mit seinen theoretischen Arbeiten über 364 Besprechungen - Comptes rendus
