eJournals Vox Romanica 62/1

Vox Romanica
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2941-0916
Francke Verlag Tübingen
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2003
621 Kristol De Stefani

Charles Mourain de Sourdeval, Premier dictionnaire du Patois de la Vendée. Recherches philologiques sur le patois de la Vendée (1847). Édition présentée et annotée par Pierre Rézeau, La Roche-sur-Yon (Centre vendéen de recherches historiques) 2003, 352 p.

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2003
D.  Aquino
vox6210289
289 Besprechungen - Comptes rendus venzalischen, die der weitgereiste Rabelais ins Französische einführte, werden leider nicht in Form eines separaten Verzeichnisses aufgeführt. Die diversen Fachwörter besonders aus der Medizin, der Astronomie, dem Recht und dem Militärwesen hätten in Form eines nach Sachgruppen gegliederten Registers erwähnt werden sollen, damit der Leser sich ein konkreteres Bild über den mit Sicherheit substantiellen Beitrag Rabelais zur Entwicklung der Fachsprachen machen kann. Da Rabelais wie später La Fontaine bekanntlich gezielt Archaismen verwendete, hätte man auch in diesem Zusammenhang interessante Neuerkenntnisse erwarten dürfen. Diese Einschränkungen beinträchtigen jedoch lediglich die Benutzerfreundlichkeit des Wörterbuches, dem das Verdienst gebührt, erstmals einen zuverlässigen und philologisch gesicherten Überblick über Schichtung und Besonderheiten des Wortschatzes des Gargantua und die Rolle Rabelais als genialer Wortschöpfer zu gewähren. Ausführliche sprachhistorisch orientierte Autorenmonographien dieser Art sind heute bedauerlicherweise zur Seltenheit geworden, und die hier durchgeführte systematische Auswertung des Wortschatzes zeigt einmal mehr, dass selbst als bekannt und erforscht betrachtete Autoren wie Rabelais noch für zahlreiche Überraschungen und Neuerkenntnisse gut sind, obwohl sie schon von Generationen von Lexikographen, die sich jedoch oft leider nur auf die Suche nach den spektakulären Fällen des Wortschatzes beschränkten, durchforstet wurden. Mit der Arbeit Kurt Baldingers ist der Platz des Gargantua - wenn er es noch nötig gehabt hätte - als eines der wichtigsten französischen Sprachdenkmäler definitiv gesichert. V. Mecking H Charles Mourain de Sourdeval, Premier dictionnaire du Patois de la Vendée. Recherches philologiques sur le patois de la Vendée (1847). Édition présentée et annotée par Pierre Rézeau, La Roche-sur-Yon (Centre vendéen de recherches historiques) 2003, 352 p. Ce récent ouvrage concernant le patois de la Vendée s’inscrit comme une évidence dans le travail de recherche et de publication de Pierre Rézeau et marque en même temps un retour aux sources après l’indispensable Dictionnaire des Régionalismes de France 1 et une incartade dans le monde des gazouillis, roucoulements et autres imitations phonétiques grâce au Dictionnaire des onomatopées 2 . Pourtant, la richesse et la diversité des patois de la Vendée restent avant tout pour Pierre Rézeau, enfant de la région, le point de départ de ses recherches, le fil rouge de son existence. En 1976, ayant constaté un manque 3 dans le domaine de l’étude des parlers régionaux, Pierre Rézeau nous propose un premier ouvrage sur le patois de Vouvant 4 , sa ville natale, dont la partie la plus importante concerne bien évidemment le lexique. Suite à cette étude à caractère encore général, P. Rézeau s’oriente de manière plus déterminée vers la lexicographie et décide de publier des manuscrits d’auteurs dont la plupart avaient pour préoccupation la collection de mots patois et/ ou régionaux (la différence restant encore bien souvent floue pour la majorité d’entre eux) et revendiquaient leur appartenance à un mouvement général de récolte et de conservation de matériaux 1 P. Rézeau (ed.), Dictionnaire des régionalismes de France. Géographie et histoire d’un patrimoine linguistique, Bruxelles 2001. 2 P. Enckell/ P. Rézeau, Dictionnaire des onomatopées, Paris 2002. 3 Même s’il signale les travaux entrepris par l’ALO (G. Massignon/ B. Horiot, Atlas linguistique et ethnographique de l’Ouest (Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois), Paris 1971, 1974, 1983), le travail de la SEFCO (Société d’Études folkloriques du Centre-Ouest) qui œuvre à l’élaboration d’un dictionnaire des patois vendéens et quelques autres études (cf. p. 214 N3). 4 P. Rézeau, Un patois de Vendée. Le parler rural de Vouvant, Paris 1976. 290 Besprechungen - Comptes rendus ayant trait aux parlers régionaux. Ainsi paraît en 1989 l’édition critique d’un Dictionnaire angevin et françois 5 (DuPineauR 6 ) suivie en 1994 par celle du Vocabulaire poitevin 7 (MauduytR). À l’époque de la rédaction de MauduytR, l’idée de travailler avec le «modeste monument» 8 de Mourain de Sourdeval est déjà présente dans l’esprit de Pierre Rézeau: celui-ci est conscient de l’importance scientifique de ce manuscrit, et a déjà commencé les premières recherches pour l’élaboration du dictionnaire, comme en témoigne cet extrait de l’introduction: «Le travail [de Mourain de Sourdeval] ne manque pas dans son ensemble d’observations excellentes et constitue le plus ancien témoignage de cette importance intéressant le Marais vendéen; son édition critique est en préparation» 9 . Le Premier dictionnaire du Patois de la Vendée comble une lacune dans la recherche lexicographique concernant les patois de la Vendée puisque Mourain s’intéresse au lexique d’un lieu très précis de cette région situé au nord-ouest: le Marais vendéen 10 et en particulier à la langue de Saint-Gervais, sa ville natale. De plus cet ouvrage nous présente le dernier stade d’évolution et de maturation de la méthode lexicographique de P. Rézeau. L’ouvrage pourrait tromper quant à son contenu. Sa couverture est illustrée et haute en couleur; chaque lettre est parée d’une vignette ornée et d’une petite phrase du type «V comme . . . vergne, vezouner» (270). En outre, plusieurs dessins illustrent des vocables et des réalités locales 11 . Il est pourtant évident, à la lecture des commentaires, qu’il s’adresse à un public averti et non pas seulement «à celles et ceux qui ont plaisir à parler ou à entendre le maraîchin et qui se sentent ainsi attachés par un lien discret mais tenace à leur petite patrie . . . » (8). Le Premier dictionnaire du Patois de la Vendée, dans l’édition de Rézeau, est composé de deux niveaux textuels parfaitement distincts. Le premier niveau est constitué du manuscrit de Mourain de Sourdeval, «publié dans son intégralité» (23), qui s’articule en trois parties nettement différenciées. La première partie, intitulée Recherches philologiques sur le Patois de la Vendée (37-62), comprend trois chapitres: quelques «Observations générales» (37-43) qui «accusent leur âge» (17), à savoir la définition que l’auteur donne du mot patois, ainsi qu’une brève vue d’ensemble de ses connaissances au sujet des rapports entre les différents patois et le français dans l’histoire de la France. Le deuxième chapitre porte le nom de «Prononciation» (44-52); elle indique au lecteur, par des règles phonétiques souvent «dépassé[e]s», «formulées de façon peu rigoureuse» (17), comment prononcer la langue du canton de Beauvoir-sur-Mer puisque - comme l’écrit Mourain - «dans la Vendée même, la prononciation offre des nuances d’un canton à l’autre: il serait fort difficile de les saisir toutes, car il faudrait pour cela posséder une connaissance approfondie de la prononciation de chaque localité, et c’est déjà beaucoup que de connaître celle de son canton» (44). Le troisième chapitre, «Aperçu grammatical» (52-62), contient quelques règles de grammaire auxquelles le spécialiste n’accordera que peu de crédit, des étymologies «irrecevables» (17) et une courte présentation du vocabulaire (61). Dans les notes du deuxième et du troisième chapitre, P. Rézeau se contente le 5 P. Rézeau/ J.-P. Chauveau (ed.), Dictionnaire angevin et françois (1746-48) de Gabriel-Joseph du Pineau, Paris 1989. 6 Toutes les abréviations de dictionnaires sont celles utilisées par P. Rézeau dans sa bibliographie (29-35). 7 P. Rézeau (ed.), Le «Vocabulaire poitevin» (1808-25) de Lubin Mauduyt, Tübingen 1994. 8 MauduytR 1994: 8. 9 MauduytR 1994: 19. 10 «Si l’on suit la division traditionnelle de la Vendée en trois régions naturelles: Bocage, Plaine et Marais, Vouvant se rattache bien au Bas Bocage, mais la conscience ‘bocaine’ n’y est pas très vive.» VouvantR 1989: 12. 11 Toutes les illustrations sont dues à A. Bertrand. 291 Besprechungen - Comptes rendus plus souvent (51 notes sur 72) de valider les informations fournies par Mourain par des renvois à l’excellente étude de L.-O. Svenson 12 . L’essentiel du manuscrit de Mourain réside dans sa deuxième partie, le Vocabulaire (63- 275) composé de 796 articles 13 . La majorité des entrées se groupent dans les quatre premières lettres de l’alphabet (310 vedettes) mais ces proportions semblent correspondre à celle que l’on trouve aussi dans le lexique de L.-O. Svenson et démontrent que le travail lexicographique de Mourain est représentatif de la réalité linguistique de son époque et de sa région. La troisième partie que P. Rézeau intitule Compléments (277-83) regroupe des textes adjoints au manuscrit soit: une version vendéenne de la Parabole de l’enfant prodigue, lieu commun des ouvrages dialectologiques de cette époque qui permet à l’auteur «d’offrir un échantillon du Patois» 14 , une chanson, une liste de noms de baptême accompagnés de diminutifs dans leur forme locale, une liste de «Noms qui se donnent habituellement aux bœufs de travail» et quelques indications concernant les noms de lieux. A cela, P. Rézeau a choisi de joindre des Annexes (285-339), soit deux autres documents de la main de Mourain: une description des «Coutumes de mariage en Bas-Poitou» et la reproduction d’une lettre de Mourain en réponse aux questions qu’un curé se posait sur le patois. Ce document par ailleurs fort intéressant nous apprend que Mourain s’était constitué un réseau d’informateurs qui lui permettaient de comparer les données recueillies à Saint- Gervais à celles d’autres régions de la Vendée. Enfin le lecteur découvre quelques chansons vendéennes ainsi qu’un «Glossaire» de La Fontenelle de Vaudoré annoté de la main de Mourain puis de celle de P. Rézeau. Le second niveau textuel de l’ouvrage comprend l’ensemble du travail éditorial effectué par P. Rézeau. Son édition commence par une introduction (7-19) qui replace Mourain de Sourdeval et son manuscrit dans leur contexte socio-historique. Trois cartes (20-21) permettent de situer la région du Marais vendéen: la première présente les points d’enquête de L.-O. Svenson, la deuxième la prononciation du mot marais dans ces différents points; quant à la troisième, elle indique le réseau des «Villes et localités auxquelles renvoie le commentaire des articles de Mourain». Ici, le lecteur moins familiarisé avec la géographie locale aurait pu souhaiter trouver une carte plus générale, comme celle que propose L.-O. Svenson en introduction à son ouvrage 15 . Suivent une brève présentation de l’édition, la liste des abréviations, une clé de la transcription phonétique utilisée (un amalgame entre le système de l’ALF et celui de Bœhmer/ Bourciez), ainsi qu’une bibliographie 16 . Pour les première et troisième parties du manuscrit de Mourain, ainsi que pour les compléments et les annexes, l’éditeur intervient en ajoutant de multiples notes de bas de page, en réorganisant parfois la découpe du manuscrit et en créant ou modifiant quelques titres permettant une meilleure lecture du texte. L’ouvrage se clôt par un Index des renvois au FEW (341-50). L’intérêt principal de cet ouvrage réside dans les recherches lexicographiques effectuées par P. Rézeau sur la partie «Vocabulaire» du manuscrit de Mourain. A partir des articles du manuscrit fidèlement reproduits qui, évidemment, ne correspondent plus au niveau de la 12 L.-O. Svenson, Les parlers du Marais vendéen, Göteborg 1962. 13 En fait ce sont 789 vedettes dont quelques renvois que Mourain traite dans son manuscrit, plus 7 articles qui sont lisibles mais clairement barrés. P. Rézeau a décidé de les restituer, accompagnés d’un signe typographique qui les distingue du reste. L’édition définitive quant à elle propose 893 entrées puisque P. Rézeau ajoute un grand nombre de renvois (97) pour «rationaliser un ordre alphabétique malmené par l’auteur» (23). 14 MauduytR 1994: 15. 15 L.-O. Svenson 1959: VIII. 16 Dans la bibliographie manque un ouvrage cité notamment dans l’article abrier (66): P. Brasseur/ J.-P. Chauveau, Dictionnaire des régionalismes de Saint-Pierre et Miquelon, Tübingen 1990. 292 Besprechungen - Comptes rendus lexicographie actuelle, Rézeau fournit toutes les informations dont le chercheur actuel peut avoir besoin: transcriptions phonétiques, précisions sémantiques, données étymologiques, localisations, références aux atlas linguistiques ainsi qu’à tous les ouvrages lexicographiques connus qui traitent le lemme en question. Le tout forme un commentaire très dense qui s’ajoute à chaque article de l’ouvrage de départ. Depuis quelques années déjà, P. Rézeau a adopté cette manière de procéder, et il est intéressant de constater qu’elle fait partie intégrante de sa réflexion lexicographique, qu’elle se modifie et s’enrichit au fil des années et des ouvrages. Ce Premier dictionnaire du Patois de la Vendée en donne ainsi une version repensée et plus complète par rapport aux premières tentatives, en fonction du développement de la réflexion méthodologique de la recherche consacrée aux lexiques régionaux de la francophonie. Afin de comprendre clairement l’évolution de la «méthode Rézeau» et d’observer l’organisation et l’exploitation du commentaire scientifique, il semble profitable de comparer trois éditions de P. Rézeau présentant la même méthode de travail mais à des stades d’évolution différents. Prenons DuPineauR, MauduytR et enfin le dictionnaire de Mourain à l’article abrier, choisi parce qu’il est commun aux trois ouvrages. Dans DuPineauR, l’article commence par la vedette 17 , suivie de l’indication de la catégorie grammaticale ajoutée par l’éditeur. A la prochaine ligne, on trouve la définition ainsi qu’une information syntagmatique qui proviennent du manuscrit édité, complétées par l’indication du folio du manuscrit. Plus bas, et dans une typographie différente permettant de distinguer les différents niveaux de l’information, l’éditeur donne son commentaire qui offre une information bibliographique permettant de retrouver le mot dans les différents ouvrages de référence, un renvoi à l’étymon du FEW, des informations étymologiques et/ ou historiques, dans la mesure du possible une information sur la première attestation et des indications sur la vitalité et l’enracinement régional du mot. Pour abrier, l’article complet tient en sept lignes. Dans MauduytR, la méthode est sensiblement la même; les différents éléments du commentaire se retrouvent. L’article abrier occupe ici quatre lignes 18 . Une innovation typographique majeure, dans cette édition, permet de distinguer plus nettement ce qui appartient au manuscrit de ce qui est dû à l’éditeur: désormais, des crochets encadrent chaque commentaire qui fait suite à la définition. Dans le cas de MourainR, tous les éléments relevés dans les deux ouvrages précédents se retrouvent. La vedette, donnée en caractères gras, est suivie d’une indication grammaticale, de la définition qu’en donne Mourain ainsi que de ses divers commentaires contenant des informations supplémentaires sur la vedette: étymologiques, géographiques, comparatives, bibliographiques, etc. Ainsi, dans le cas d’abrier, Mourain précise: «Ce mot diffère d’abriter qui existe aussi, mais avec la signification française» (66). Après les informations du manuscrit, le commentaire de l’éditeur est placé entre crochets et imprimé dans une police légèrement plus petite. Ce commentaire comprend, dans la mesure du possible, l’indication de la première attestation, les renvois aux différents dictionnaires et ouvrages lexicographiques français et dialectaux avec, dans le cas d’abrier, la reproduction des marques d’usage consacrées à ce mot depuis Furetière et Ménage. Suivent des précisions sur l’aire de rayonnement du mot. Cette dernière rubrique a particulièrement gagné en précision depuis les premiers travaux de Rézeau, ce qui reflète les progrès récents de la recherche dans 17 Dans cet ouvrage la vedette est ajoutée par P. Rézeau puisque «pour des raisons évidentes de clarté, il était nécessaire ici de présenter chacun des articles de Du Pineau sous une vedette et de choisir celle-ci, l’auteur ne s’étant pas embarrassé d’en indiquer de façon systématique» (DuPineauR 1989: 34). 18 MauduytR 1994: 54. 293 Besprechungen - Comptes rendus ce domaine, auquel l’auteur lui-même a considérablement contribué. En effet, le commentaire proposé dans DuPineauR se présentait ainsi: «Il [abrier] est encore attesté dans l’Ouest, dans le Centre et au Québec» 19 . Désormais, le commentaire se lit comme suit: «Sorti de l’usage général, le verbe est encore attesté à l’époque contemporaine dans les parlers de l’Ouest et du Centre ainsi qu’au Québec (ALEC 142, 167) 20 , à Saint-Pierre et Miquelon (Brasseur/ Chauveau 1990) 21 , et en Acadie (PoirierAcadG) 22 » (66). Chaque article se termine par une bibliographie et un renvoi au FEW. L’ensemble de l’article se compose maintenant de 13 lignes. Une dernière innovation intéressante des articles de MourainR est l’introduction d’une transcription phonétique des lemmes recueillie auprès d’un informateur «possédant une bonne connaissance du patois», «M. Mathurin Rousseau, né à Saint-Gervais en 1932» (24) qui «permet de mesurer l’authenticité des données de son illustre compatriote et d’apprécier celles qui se maintiennent en ce début du xxi e siècle». Rézeau souligne que les réponses de ce témoin «constituent un ensemble pertinent» qui fait écho aux transcriptions données par Svenson 23 (signalées chaque fois qu’elles diffèrent de celle du témoin), permettant d’entrevoir l’évolution phonétique de ce parler qui «est généralement le prolongement fidèle des résultats de Svenson, sauf un certain recul de la palatalisation» (24). Chaque article tisse un réseau de renvois aux autres ouvrages lexicographiques concernant les parlers de l’Ouest; celui-ci n’est pourtant pas complètement exhaustif. Ainsi, la lettre A de MourainR contient 104 entrées (dont 7 sont de simples renvois). Parmi ces entrées, 58 se retrouvent soit dans DuPineauR, MauduytR, soit encore dans le lexique de L.-O. Svenson. Or, si P. Rézeau indique avec rigueur toutes les vedettes qui sont traitées par Svenson, les renvois aux articles des deux autres ouvrages ne sont pas faits de manière systématique. Il aurait donc été pour le moins souhaitable de trouver en fin de volume les listes complètes des mots se retrouvant dans DuPineauR et MauduytR. Le présent ouvrage permet de découvrir un manuscrit précieux, commenté dans son ensemble de manière rigoureuse. Si l’on peut regretter parfois que les liens entre les différents travaux de P. Rézeau ne soient pas établis de manière plus systématique (ce qui aurait permis un travail comparatif des plus instructifs), la méthode lexicographique adoptée qui ne cesse de s’affiner et de se parfaire, permet au lecteur d’avoir accès à un commentaire scientifique de haute qualité et inscrit Le Premier dictionnaire des Patois de la Vendée dans un travail d’ensemble de grande envergure. D. Aquino H Colette Dondaine, Trésor étymologique des mots de la Franche-Comté d’après l’Atlas linguistique et ethnographique de la Franche-Comté, Strasbourg (Société de Linguistique Romane) 2002, xvi + 581 p. Die in der Tradition der französischen Sprachgeographie gesammelten lexikalischen Daten sind quantitativ beträchtlich - die Präsentationsform des Sprachatlasses jedoch läßt den systematisierten Zugang jenseits der onomasiologischen Perspektive der Karten zuweilen schwierig erscheinen, so daß manch ein maliziöser Computerlinguist vielleicht nicht ganz 19 DuPineauR 1989: 38. 20 G. Dulong/ G. Bergeron, Le parler populaire du Québec et de ses régions voisines. Atlas linguistique de l’Est du Canada, Québec 1980. 21 Cf. N13. 22 P. Poirier, Le glossaire acadien, éd. critique établie par P. M. Gérin, Moncton 1993. 23 L.-O. Svenson utilise le mode de transcription de l’ALF.