eJournals Vox Romanica 62/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2003
621 Kristol De Stefani

Bernhard Pöll, Francophonies périphériques. Histoire, statut et profil des principales variétés du français hors de France, Paris (L’Harmattan) 2001, 231 p.

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2003
S.  Behrent
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309 Besprechungen - Comptes rendus sion constitutive des situations d’interactions dans lesquelles ce savoir s’est constitué; qu’il ait un peu négligé la dimension dynamique de ce qu’il nomme la conscience linguistique de ses interlocuteurs; et enfin, qu’il ait cru devoir intégrer une dimension quantitative à son analyse, alors que celle-ci n’en a pas besoin. N. Pépin H Bernhard Pöll, Francophonies périphériques. Histoire, statut et profil des principales variétés du français hors de France, Paris (L’Harmattan) 2001, 231 p. Ce livre est la version française, revue et augmentée, d’un ouvrage paru en 1998 en langue allemande. Il se présente comme «une synthèse qui s’adresse à un public diversifié et pas nécessairement spécialiste, désireux de s’initier à l’histoire, au profil et au statut sociolinguistiques des variétés francophones» (12). La première partie est consacrée à la définition et à la présentation de différents concepts. La discussion de l’origine, de l’histoire et des acceptions actuelles des notions de francophonie et de francophone donne une première orientation et permet aux lecteurs de mieux cerner le sens de ces deux termes. Le chapitre suivant introduit le concept de français régional et discute une matrice de description des caractéristiques des variétés géographiques. Cette matrice est pourtant rejetée au profit d’une classification plus simple fondée sur les différents niveaux de langue. La première partie se clôt sur une typologie de l’espace francophone qui distingue entre le territoire «traditionnel» et le territoire d’expansion. Elle prend également en considération les différentes modalités de cette expansion et les différentes fonctions du français dans les régions francophones. Après ces préliminaires terminologiques, qui familiarisent le lecteur avec les notions de base les plus importantes, l’auteur nous invite à un «voyage linguistique» dans la francophonie. Le tour commence en Europe, et plus précisément en Suisse romande. La description de la situation sociolinguistique actuelle dans cette région est suivie d’un aperçu historique de l’espace linguistique. Ensuite, les particularités de la variété suisse sont présentées et classifiées selon le niveau de langue en ses caractéristiques phonologiques/ phonétiques, morphologiques, syntaxiques et lexicales. On trouve à la fin du chapitre un portrait fort intéressant des attitudes ambiguës des Suisses francophones face à leur langue. La même grille d’analyse est utilisée dans chacun des chapitres, ce qui permet au lecteur de comparer les descriptions. Les lecteurs qui participent à ce voyage apprennent ainsi peu à peu davantage sur les variétés du français parlées dans d’autres régions francophones en Europe (le Val d’Aoste, la Belgique et le Luxembourg), en Amérique (le Québec, l’Acadie, la Louisiane et la Nouvelle-Angleterre) et en Afrique (l’Afrique Noire et le Maghreb). Pour des raisons explicitées dans l’introduction au livre, d’autres régions francophones (p. ex. Pondichéry, l’Indochine, Haïti, . . .) ont été écartées de la description. Toutes les présentations sont enrichies de cartes, de schémas et de chiffres. Plus d’une fois, l’auteur se prononce sur les méthodes d’analyse et les difficultés statistiques. Il compare parfois différentes statistiques ou présente des points de vue divergents, ce qui rend l’ouvrage particulièrement précieux pour des étudiants. Les caractéristiques des variétés sont toujours illustrées de plusieurs exemples. Ceci facilite la compréhension des descriptions linguistiques qui demandent à la différence du reste du livre, des connaissances de base en la matière (p. ex. pour la compréhension de termes techniques tels que «oxytonisme» ou «prétonique» qui sont utilisés sans explications). Seules les particularités du français d’Afrique noire sont classées non d’après le niveau de langue, mais d’après les facteurs responsables de traits spécifiques, à savoir le mode d’ac- 310 Besprechungen - Comptes rendus quisition, l’interférence et les traditions discursives ainsi que les différentes structures cognitives. Les chapitres les plus importants sont à mon avis ceux qui présentent les attitudes linguistiques (p. ex. les complexes d’infériorité ou l’insécurité linguistique), parce qu’ils complètent l’image donnée par les chiffres et les historiques. De plus ils donnent la mesure des problèmes identitaires liés au fait de parler une langue qui est la langue officielle d’un autre pays. Pöll rend également compte du phénomène de l’alternance codique, même si le cadre de l’ouvrage ne lui permet pas d’entrer dans les détails. En guise de conclusion, Pöll se prononce sur les problèmes que pose la démarche différentielle, sur la nécessité d’une perspective sociolinguistique et sur la question de l’unité de la langue. La bibliographie abondante (26 pages), regroupée par chapitres, permet au lecteur intéressé de s’informer davantage sur la francophonie et sur les différentes variétés françaises. Comme le souligne Françoise Gadet dans sa préface, cet ouvrage contribue «à un mouvement de reconnaissance de la variété des français» (8). Elle semble regretter que la rare diversité de la langue française soit «une fois de plus» mise en lumière par un francisant étranger (9). Quoi qu’il en soit, je suis convaincue que l’ouvrage parvient «à transmettre aux lecteurs et lectrices un peu de cette curiosité pour la diversité et la pluralité linguistiques qui . . . anime [son auteur] depuis plusieurs années» (198), objectif que rappelle Pöll à la fin de son ouvrage. S. Behrent H Marcel Burger, Les manifestes: paroles de combat. De Marx à Breton. Paris (Delachaux et Niestlé) 2002, 352 p. Im vorliegenden Werk beleuchtet Marcel Burger unter verschiedenen Gesichtspunkten die Textsorte Manifest. Ziel der Arbeit ist es einerseits, diese Textsorte zu untersuchen und ihre relevanten Merkmale zu ermitteln, andererseits, sie in ihrer Geschichte und Tradition zu erfassen und insbesondere den mit dem Aufkommen der Avantgarde in der Intentionalität der Manifeste erfolgten Paradigmenwechsel zu beschreiben. Im ersten Teil des Buches (Les manifestes en général - Kap. 1-3) entwickelt der Autor nach einer Begriffsbestimmung und pragmatischen Einordnung der Textsorte eine auf der pragmatischen und kommunikationsgerichteten Textanalyse basierende Untersuchungsmethode, mit deren Hilfe eine Analyse der in Frage kommenden Texte in ihrem historischen und gesellschaftlichen Umfeld adäquat durchgeführt werden kann. Auf dieser Basis werden im zweiten Teil (Les manifestes en particulier - Kap. 4-7) verschiedene traditionelle und avantgardistische Manifeste analysiert und die wichtigsten text- und handlungsbezogenen Dimensionen der Textsorte in einem Analyseschema erfaßt. Nach diesem Schema wird schließlich im dritten Teil des Werks (Manifeste du surréalisme - Kap. 8) das Manifest von André Breton aus dem Jahre 1924 eingehend untersucht. Die Gestaltung der drei Teile soll auch eine unabhängige Rezeption nach besonderen Interessen des Lesers ermöglichen. Im ersten Kapitel (19-38) gibt der Verfasser einen allgemeinen Überblick über die auffälligen Eigenschaften von Manifesten. Nach einer Betrachtung des Begriffs manifeste aus lexikographischer Sicht beschreibt er Manifeste als Texte, die auf eine krisenerschütterte Welt reagieren und die Realität dieser Krisen zum einen zu fassen, zum anderen durch die Handlung der Manifestschreibung selbst zu verändern versuchen. Die schriftliche Form ermöglicht dabei eine tiefere Reflexion nicht nur bei der Verfassung, sondern auch bei der Aufnahme und verleiht dem Text eine symbolische Macht. Als Ausdruck des Bürgersinns