eJournals Vox Romanica 63/1

Vox Romanica
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Francke Verlag Tübingen
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2004
631 Kristol De Stefani

Cynthia J.Brown (ed.): Pierre Gringore, OEuvres polémiques rédigées sous le règne de Louis XII, Édition critique, Genève (Droz) 2003, 376 p. (Textes littéraires français)

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2004
Jean-Claude  Mühlethaler
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durch einen «style formulaire» (xlvii) charakterisiert ist. - Diese in der Einleitung gebotenen Darlegungen können im Rahmen einer Textedition zwangsläufig nur auf ein Minimum beschränkt sein; sie sind aber so gehaltvoll, dass sie als Ermutigung und Anregung zur weiteren Beschäftigung mit den hier behandelten Problemen einladen. Die Textedition und deren Übersetzung (1-499) sind, soweit ich feststellen konnte, mit größter Sorgfalt erstellt. Bei der altfranzösischen Textedition war es das Anliegen der Editoren, «de respecter autant que faire se pouvait la leçon du manuscrit» (lxxxix); es wurden nur evidente Schreibfehler des Kopisten oder «Durchbrechungen» des Metrums korrigiert. Insgesamt handelt es sich um nur 72 nicht übernommene Lesarten der Handschrift (cf. 501). Das so praktizierte Editionsverfahren ist grundsätzlich richtig. Da sich allerdings die Sammlung Champion Classiques an ein breiteres Publikum richtet, wäre es nach meinem Urteil sinnvoll gewesen, die wiederholt zu findenden ungewöhnlichen Graphien des Kopisten nicht nur in den Fußnoten anzumerken, sondern im Text auch zu korrigieren, um diesen für den Leser leichter zugänglich zu machen. Es sind also zu korrigieren: v. 554 und 4532 Quan Quant; v. 626 sois soit; v. 2355 celz seuls; v. 2700 on ont; v. 2724 doute doutent; v. 2752 sa sai; v. 3190 iers iert; v. 3195 amaine amainent u. v. a. m. Combes und Trachsler haben faktisch dasselbe praktiziert, was sie an der Edition von H. F. Williams kritisieren, nämlich «un respect parfois parfois excessif de la leçon du manuscrit» (xiv) unter Beweis gestellt. - Aufgefallen sind mir ansonsten die folgenden Details: v. 2917 sollte die Lesart Fortune beibehalten werden (so auch Williams), da ein ansprechendes menschliches Aussehen natürlich auch der «Fortuna» verdankt werden kann; in v. 3806 erscheint mir die Korrektur vrai in verai zweifelhaft; in v. 6162 ist ill in il zu korrigieren. Die neufranzösische Übersetzung zielt darauf ab, und das ist richtig so, «(de) concilier fidelité et lisibilité» (ci). Besonders zu begrüßen ist es, dass «terme(s) spécifique(s) à la culture médiévale» (ci) beibehalten und in einem im Anhang zu findenden Register (537-44) erläutert werden. Die angesichts der Zielrichtung dieser Textsammlung verständlicherweise nicht sehr zahlreichen Anmerkungen geben einige knappe Kommentare zu sprachlichen und inhaltlichen Problemen. Das Werk wird abgeschlossen durch mehrere Indices bzw. Übersichten und ein Glossar, das nur die Lexeme enthält, die einerseits für den Lexikographen und andererseits für «un lecteur moins familier de l’ancien français» (503) von Bedeutung sind. Auch dieses methodische Vorgehen ist vollkommen richtig. Zusammenfassend ist festzuhalten, dass hier eine insgesamt überzeugende Arbeit vorgelegt worden ist, die einen bislang weniger bekannten altfranzösischen Text in einer neuen Edition vorlegt und dazu eine mit beeindruckendem Fleiß erstellte neufranzösische Übersetzung liefert. Dabei bietet diese Übertragung in der Tat das, was Combes und Trachsler als Wunsch formulieren, nämlich sie hat «restitué la langue à la fois formulaire et alerte qui caractérise Floriant et Florete» (ci). A. Arens ★ Cynthia J. Brown (ed.): Pierre Gringore, Œuvres polémiques rédigées sous le règne de Louis XII, Édition critique, Genève (Droz) 2003, 376 p. (Textes littéraires français) Dans Notre-Dame de Paris, Victor Hugo avait fait de Pierre Gringore (Gringoire, selon le texte) un metteur en scène incompris et un «philosophe» à la fois bavard et pusillanime. Le Gringoire de Théodore de Banville le transforme en poète maudit, vagabond affamé à qui il prête des traits qu’on associerait plutôt à François Villon, ceci d’autant plus que l’action joue, dans les deux textes, à l’époque de Louis XI et non pas au début du XVI e siècle. 333 Besprechungen - Comptes rendus Un malentendu entoure Pierre Gringore. Il était temps de rendre sa place à «l’un des écrivains les plus importants» (9) à la veille de la Renaissance. Qui, mieux que Cynthia J. Brown, pouvait s’atteler à une telle tâche? Éminente spécialiste de la littérature au tournant du XV e au XVI e siècle - on se souviendra de Poets, Patrons, and Printers, paru en 1995 - éditrice de La Ressource de la Chrestienté (1989) d’André de La Vigne, elle nous offre ici le premier volume d’une édition qui comprendra les quelque vingt-cinq œuvres que Gringore, témoin privilégié de son époque, a réalisées entre 1499 et 1539. Le présent volume se limite au règne de Louis XII et retient de cette période les seuls textes polémiques, tous plus ou moins étroitement liés à la politique italienne menée par le roi: Les Lettres nouvelles de Milan (1500); La Piteuse Complainte de la Terre Sainte (1500/ 1501); L’Entreprise de Venise (1509); L’Union des Princes (1509). Malgré cette nouvelle édition, l’édition due à Anna Slerca (Milano 1977) restera utile, ne serait-ce qu’à cause de l’important chapitre III (L’«Union des princes» e la letteratura militante contemporanea) de l’introduction. Le texte proposé par C. J. Brown par contre se révèle supérieur dans le détail: la présence des trémas facilite la lecture et sa ponctuation correspond mieux au sens de certains vers. Ainsi, là où A. Slerca a lu: «Est il requis d’endurer Turcz, payens» (v. 64), C. J. Brown propose: «Est il requis d’endurer Turcz paÿens». Elle a raison de voir en «paÿens» un adjectif plutôt qu’un substantif, car il ne s’agit pas de désigner un groupe à part. Dans la liste des ennemis de la chrétienté ne figurent que des peuples qui sont, justement, des infidèles. Signalons encore le cas du v. 208, où C. J. Brown évite un contre-sens qui s’était glissé dans l’ancienne édition: Le temps passe: vous sçavez que Italie Le temps passé vous sçavez que Ytalie Fut destruicte par le roy de Hongrie Fut destruicte par le roy de Hongrie (éd. Slerca, v. 208-09) (éd. Brown, v. 208-09) L’Espoir de paix (1511). Un détail en passant: pourquoi écrire L’Espoir de Paix (avec majuscule) dans la Table des matières? Rien, dans le texte, ne parle en faveur d’une personnification, et C. J. Brown transcrit correctement le titre (L’Espoir de paix, p. 190) ainsi que le v. 336: «Espoir de paix ont les loyaulx François». À la lecture de L’Espoir de paix, que j’ai découvert grâce à cette édition, j’ai été d’autre part frappé par le portrait du pape Boniface VIII: Boniface au lieu papal entra Comme ung regnart plain de fraude vulpine; Comme ung lÿon regna, (. . .) (v. 289-91) Ces vers rappellent de près ce qu’écrivait déjà Geoffroy Paris à l’époque de Philippe IV le Bel, quand il évoquait la prophétie selon laquelle Boniface accèderait à la tiare «comme renart et regneroit / Comme lyon et comme chien / Mourroit» (La Chronique métrique, éd. par A. Diverrès, Strasbourg 1956, v. 2162-64). Peut-être vaudrait-il la peine d’ouvrir le dossier pour replacer le texte de Gringore dans la tradition historiographique et satirique. La Chasse du cerf des cerfz (1511); Le Jeu du Prince des Sotz et Mere Sotte (1512); L’Obstination des Suysses (1512/ 1513). Certains parmi ces textes n’ont pas bénéficié à ce jour d’une édition moderne (La Complainte de la Terre Sainte) ou d’une édition critique (L’Entreprise de Venise, L’Espoir de 334 Besprechungen - Comptes rendus paix); c’est même la première fois qu’on les trouve tous réunis dans un seul et même volume. Non contente de présenter au lecteur un corpus cohérent qui prépare le terrain à des recherches ciblées, C. J. Brown nous facilite le travail en offrant en préambule à chaque œuvre: - un résumé de l’œuvre; - une présentation du contexte historique (la Ligue de Cambrai, les démêlés avec Venise et le pape Jules II, adversaire du roi que visent à la fois L’Espoir de paix, La Chasse du cerf des cerfz et Le Jeu du Prince des Sotz); - un aperçu des traditions littéraires, allant de Rutebeuf à André de La Vigne. Avec un certain étonnement, nous n’avons trouvé aucune allusion à Octovien de Saint-Gelais dont le nom ne figure d’ailleurs pas dans la liste des Sources primaires (Bibliographie, 343-44). Cet auteur n’est-il pas un témoin privilégié du règne de Charles VIII, de même que Gringore l’est du règne de Louis XII? . . . N’a-t-il pas, lui aussi, écrit des textes liés aux préoccupations politiques du jour, dont certains ont une tendance polémique marquée, comme La Prise et complainte d’Arras (1492) ou La Paix de Senlis (1493)? . . . Les deux auteurs se rejoignent également par les appels qu’ils adressent aux Français, l’un dans La Prise et complainte, l’autre dans les Lettres nouvelles (78). Ils recourent à des métaphores comparables: Pierre Gringore situe la chasse au cerf des cerfs dans «la forest mondaine» (v. 28); Octovien de Saint-Gelais évoque dans Le Séjour d’Honneur (éd. par F. Duval, Genève 2002) la traversée de la «grant mer Mondaine» (165), puis de la «forest des Advantures» (273); - des remarques sur la versification qui permettent non seulement de constater la variété des mètres utilisés, certains flottements aussi, mais de relever, entre La Complainte de la Terre Sainte et L’Union des Princes, le passage de la césure épique à une prédilection pour la césure lyrique (cf. p. 102 et 156); Chaque texte est suivi de notes, dans lesquelles C. J. Brown précise les allusions historiques, explicite le sens littéral des passages difficiles et signale la présence de proverbes. Le relevé n’est toutefois pas systématique: - «Envis meur[t] qui ne l’a pas aprins» (Lettres nouvelles, v. 228) est attesté: cf. J. Morawski, Proverbes français antérieurs au XV e siècle, Paris 1925, n° 709. Toujours dans Les Lettres nouvelles, signalons que le v. 142 («Qui a du content, il est saige») est introduit par: «Car on dit en commun usaige» et, par conséquent, se retrouve détaché en fin de strophe. L’énoncé se présente comme un proverbe qui est, sinon attesté, du moins forgé sur des tournures telles que: «Qui a argent trouve ce qu’il veut» ou «Qui a argent a des chapeaux» (J. W. Hassell, Middle French Proverbs, Sentences, and Proverbial Phrases, Toronto 1982, entrées A180 et A181); - «A cueur vaillant rien impossible» (La Piteuse Complainte, v. 92) est attesté (cf. Hassell, entrée C231). Il n’y a aucune note à ce vers; - dans L’Entreprise de Venise, il n’y a pas seulement des proverbes attestés (ils sont relevés dans les notes), mais on constate une tendance plus générale à terminer les strophes par des énoncés de type proverbial: «Fol est celluy qui faulx procés soubstient» (v. 41, dont la structure est comparable à Hassell, entrée F148); «Les disciples sont inconstans sans maistre» (v. 49: un renversement de Hassell, entrée M25? ); «Dieu pugnist tout en temps et en saison» (v. 105: une variante de Hassell, entrées D81 et D82); «L’homme ne peult tousjours en vertu estre», à l’allure de sentence. Mais laissons là les maigres résultats d’un sondage qui ne sert, en fin de compte, qu’à mettre en évidence le sérieux du travail fourni par C. J. Brown. Ne cherchons plus d’aiguilles dans une botte de foin! Remercions plutôt notre collègue de nous offrir une édition fiable, érudite et, de surcroît, complétée d’une introduction substantielle, dans laquelle le lecteur trou- 335 Besprechungen - Comptes rendus vera une biographie de Pierre Gringore, la liste complète de ses œuvres et une étude sur la langue des textes polémiques avec leurs «vestiges des formes anciennes au milieu des formes plutôt modernes» (34). La riche bibliographie des Ouvrages historiques et critiques (344-49) dépasse largement les seuls travaux sur Gringore; elle comprend notamment un bon nombre d’études sur le théâtre de l’époque. Aux trois entrées réservées à Jean-Claude Aubailly, il faudrait pourtant, me semble-t-il, ajouter son article: «Carnaval et théâtre populaire à la fin du Moyen Âge», paru dans Carnaval, la fête et la communication, Nice 1985 (311-22). On y trouve des remarques suggestives sur la «subversion de la fête» dans le Jeu du Prince des Sotz. Voilà qui confirme l’intérêt de lire ou de relire Pierre Gringore et incite à nous plonger dans la belle édition que nous offre C. J. Brown . . . en attendant la parution des autres volumes! J.-C. Mühlethaler ★ Tobler-Lommatzsch, Altfranzösisches Wörterbuch. Elektronische Ausgabe redaktionell bearbeitet von Peter Blumenthal und Achim Stein, Stuttgart (Franz Steiner Verlag) 2002, 1 DVD mit Booklet (16 p.) [Preis: 370 € ] 1 . Systemvoraussetzungen (Booklet 10): «Eine Browser-Software, wie Sie [sic] auch für das ‹World Wide Web› benötigt wird, muss installiert sein. Diese muss Frames und Cascading Style Sheets (CSS) umsetzen können; bei den aktuellen Versionen dieser Programme ist dies der Fall. In der Praxis haben sich auf Windows-Rechnern der Microsoft Internet Explorer ab Version 5 sowie der Netscape Navigator ab Version 4.7 bewährt. In ihrem [sic] Computer muss ein DVD-Laufwerk vorhanden sein. Die Bildschirmauflösung sollte mindestens 800 600 Bildpunkte betragen; empfohlen wird jedoch eine Auflösung von 1024 768 oder mehr Bildpunkten. Damit wird eine gute Darstellung der Seiten gewährleistet.» Nun haben wir also auch den Tobler-Lommatzsch in einer elektronischen Version zur Verfügung. Zumindest weitgehend. Denn so schwer verständlich, ja sagen wir doch lieber: unfassbar das für den Außenstehenden sein mag: Es fehlt aus autorenrechtlichen Gründen, wie uns das Vorwort unterrichtet, die letzte Lieferung des 11. Bandes, für deren entsprechenden Abschnitt des Alphabets die einschlägigen Seiten aus Gdf wiedergegeben werden. So finden sich also 51 Seiten aus Gdf neben 8613 Seiten Original-T-L. Diese Zahlen nennt ebenfalls das Vorwort, wobei die letztere minimal zu korrigieren ist, da in der elektronischen Reproduktion die Seite mit den Spalten 393 und 394 des sechsten Bandes fehlt. Nicht gegönnt werden dem Benutzer die Seiten, die Lommatzsch einigen Bänden vorangestellt hatte, etwa zu Beginn des fünften Bandes eine Photographie Toblers mit Widmung für seinen Schüler, auf dem nächsten Blatt einen Auszug aus der Vorrede Jakob Grimms zum ersten Band des «Deutschen Wörterbuches», zu Beginn des sechsten Bandes ein Faksimile aus dem Zettelapparat Adolf Toblers, usw. Das ist schade, denn wenn sie auch nicht zum eigentlichen Wörterbuch gehören, spiegeln sie doch ein wenig Lommatzschs emotionale Beziehung zu seinem Lebenswerk, genauso wie die Sinnsprüche, mit denen die Bände mit Ausnahme des ersten (und elften) abgeschlossen werden. Unter der Rubrik «Préface de l’édition imprimée» findet man Lommatzschs Vorwort zum ersten Band sowie seine Ausführungen «Zur Einführung», nicht jedoch die Vorworte zum zweiten und dritten Band, obwohl sie für das Verständnis der Entwicklungsgeschichte des Werkes durchaus wertvoll sind. Nicht aufgenommen wurde auch Christmanns nach wie 336 Besprechungen - Comptes rendus 1 Auch als CD-Rom-Fassung zum gleichen Preis erhältlich.