Vox Romanica
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0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
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Kristol De StefaniFriedrich Wolfzettel (ed.), Das Wunderbare in der arthurischen Literatur. Probleme und Perspektiven, Tübingen (Max Niemeyer) 2003, 379 p.
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Barbara Wahlen
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Zanola (L’art de parler en public: structuration rhétorique et stratégies argumentatives dans la communication d’entreprise plurilingue 343) nel suo contributo si occupa della formazione di economisti, ponendo l’accento sugli aspetti del linguaggio non verbale, per verificare il percorso proposto. Quattro sono i contributi difficilmente riconducibili ad altri: quello di Bühring (Interpreting in hospitals 107), che confronta un dialogo mediato dall’interprete con uno non mediato, utilizzando i risultati dell’analisi per proposte di formazione per interpreti, D’Hondt (Multilingual communication between employees of the European Union in Brussels 135), che analizza la comunicazione professionale nell’ambiente plurilingue per eccellenza, mettendo in evidenza le ragioni di tipo sociale che portano a determinate scelte linguistiche, Milani (La lingua di alcuni emigrati italiani in Gran Bretagna: problemi di interferenza 241), che descrive la lingua utilizzata da un gruppo di persone che lavorano nella gastronomia, che si rivela essere una copresenza e, in parte, commistione di codici inglese e italiano, e Niederhauser/ Moos (Einige Bemerkungen zum Workshop. Terminologiedatenbanken als Kommunikationshilfen in der mehrsprachigen Arbeitswelt 257). Quest’ultimo contributo è la sintesi di un workshop, organizzato nel corso del convegno in collaborazione con la Cancelleria federale svizzera, a cui hanno partecipato soprattutto terminologi, con un taglio pratico. In tutto il volume aleggia il tema della lingua inglese come lingua franca, come lingua professionale, lingua che, illusoriamente, dovrebbe permettere di risolvere i problemi comunicativi. Nel contributo di Truchot (La langue au travail. Évolution des pratiques linguistiques dans les entreprises multinationales en Europe 73) si analizza il diverso uso delle lingue all’interno delle multinazionali in senso diacronico, passando da un uso della lingua del paese di riferimento, ad un uso sempre maggiore, anche nell’attività lavorativa quotidiana, dell’inglese o di una lingua forte (la forza della lingua, che considera la lingua come simbolo di potere). Il filo che lega tutti i contributi, seppure, come specificato all’inizio, in una grande varietà di attori e tematiche, competenze e realizzazioni, mi pare possa essere effettivamente il concetto di competenza comunicativa plurilingue come competenza in atto, frutto di interazione e negoziazione fra culture e lingue diverse, con una condivisione di una disciplina di riferimento, nell’ottica di una linguistica della performance, per evitare la divisione fra linguistica teorica e linguistica applicata. Stefania Cavagnoli ★ Friedrich Wolfzettel (ed.), Das Wunderbare in der arthurischen Literatur. Probleme und Perspektiven, Tübingen (Max Niemeyer) 2003, 379 p. Ce volume est le fruit de la rencontre des sections allemande et néerlandaise de la Société internationale arthurienne qui s’est tenue au Château de Rauischholzhausen du 6 au 9 février 2002.Les dix-neuf contributions, qui interrogent des textes aussi bien allemands, anglais, français, néerlandais qu’ibériques, ont été distribuées sous trois grandes rubriques: 1) Phénoménologie, 2) Réception, 3) Fonction et structure du merveilleux. Elles sont précédées d’une introduction de Friedrich Wolfzettel, qui dresse à grands traits un état de la recherche. Manquent, dans cet utile panorama, les importantes études de Christine Ferlampin-Acher, parues après le colloque: Fées, bestes et luitons. Croyances et merveilles, Paris 2002; «Merveilleux et comique», Arthurian Literature XIX (2003) 17-47 et Merveilles et topique merveilleuse dans les romans médiévaux, Paris 2003. Écrire sur le merveilleux médiéval, après les nombreux travaux qui lui ont été consacrés, tient de la gageure. Force est de constater que le défi n’est que partiellement relevé. Les 289 Besprechungen - Comptes rendus études sont d’un intérêt inégal, se réduisant, à quelques exceptions notables, à un aperçu trop souvent superficiel de textes bien connus. Les communications qui intéresseront plus particulièrement les romanistes sont les suivantes. Friedrich Wolfzettel («Das Problem des Phantastischen im Mittelalter. Überlegungen zu Francis Dubost», 3-21) montre à quel point la notion de fantastique médiéval reste aujourd’hui encore problématique. L’a. présente une discussion critique et constructive des travaux de Francis Dubost, ouvrant de réelles perspectives de recherche. L’originalité de la démarche du chercheur montpelliérain, comme le rappelle Friedrich Wolfzettel, consiste dans l’élaboration d’un modèle critique adapté des théories modernes du fantastique, celles de Todorov en particulier. Au prix d’un correctif majeur, il redéfinit le fantastique comme «l’hésitation éprouvée devant l’inexplicable par un être qui connaît d’autres causalités que naturelles» 1 , hésitation qui porte sur le statut métaphysique du phénomène, sur son identification en transcendance positive ou négative. C’est bien cette notion d’hésitation qui pose problème. La merveille, quelle qu’elle soit, interroge le héros et suscite un questionnement, une incertitude. Tout phénomène imprégné de surnaturel recèle-t-il, pour autant, en lui des virtualités fantastiques? Inversement, l’hésitation ne porte pas toujours sur le statut ontologique du phénomène et n’engendre pas forcément le malaise, même face à un surnaturel explicitement d’origine diabolique. La dichotomie entre un merveilleux rassurant et optimiste et un fantastique inquiétant, suscitant malaise et peur, écarte de la réflexion tout un pan de la littérature médiévale 2 : «Das Phantastische als Krisensymptom lässt keinen Platz für vielfältige Formen der Deformierung, die keineswegs mit dem Unheimlichen moderner Prägung identisch sind, sondern eher auf die Kategorie des Grotesken verweisen, freilich eines Grotesken, das ebenso wenig wie das Phantastische mittelalterlicher Prägung mit den gleichnamigen modernen Formen identisch sein muss» (8). Friedrich Wolfzettel soulève les difficultés, plus qu’il ne les résout, mais là n’était pas son propos! Il s’agit bien plus de stimuler de nouvelles recherches et d’ouvrir la voie à des travaux qui, exploitant des corpus plus tardifs, permettront d’approfondir la réflexion. Il termine en insistant sur ce qui est, selon lui, le principal apport des travaux de Francis Dubost: celui d’avoir montré que le fantastique tire sa substance de formations imaginaires réactivées par le discours narratif, retour perturbateur de croyances mal éteintes et refoulées. Klaus Ridder («Die Fiktionalität des höfischen Romans im Horizont des Vollkommenen und des Wunderbaren», 23-43) voit dans l’insistance que les auteurs des romans courtois mettent à signaler leurs difficultés à décrire la perfection et la plénitude de la merveille une exploration des ressources du langage et de son pouvoir mimétique. L’écriture de l’ineffable, morceau de bravoure rhétorique, est aussi, et avant tout, une réflexion sur les enjeux de la fiction. Ulrich Ernst («Mirabilia mechanica: Technische Phantasmen im Antiken- und im Artusroman des Mittelalters», 45-77) offre un inventaire plutôt exhaustif des merveilles techniques et de leurs sources dans les romans antiques et arthuriens français et allemands. La description de ces mirabilia est soumise à une tension, à une oscillation entre les sciences naturelles et occultes. D’un point de vue diachronique, l’a. souligne l’affaiblissement progressif du caractère merveilleux et magique au profit d’un discours technique de plus en plus crédible. En notes, il renvoie à une abondante bibliographie, fort utile. Elisabeth Schmid («‹Da staunt der Ritter, oder der Leser wundert sich.› Semantische Verunsicherungen im Wald der Zeichen», 79-94) voit dans la confrontation avec le mer- 290 Besprechungen - Comptes rendus 1 Francis Dubost, «‹Quelque chose que l’on serait tenté d’appeler le fantastique . . . ›. Remarques sur la naissance du concept», RLaR 101 (1997): 18. 2 Cf. la contribution de Walter Haug («Die komische Wende des Wunderbaren: arthurische Grotesken», 159-74) qui analyse le grotesque dans les romans arthuriens allemands post-classiques. veilleux une expérience d’ordre esthétique - à la fois pour le héros et, à travers lui, pour le lecteur - et conclut: «die ästhetische Empfänglichkeit und die Empfänglichkeit für Illusionen [gehören] auf ein und die selbe Seite des Äquators» (94). Michael Schwarze, «Vom Artushof nach Arkadien: das merveilleux in Jean Froissarts Meliador» (113-25): contribution stimulante de ce spécialiste de Froissart, dans laquelle il réexamine, à travers le traitement du motif de la chasse au blanc cerf, le prétendu archaïsme du dernier grand roman arthurien en vers. Au-delà du comique de l’inversion parodique (le cerf, fidèle à sa mission, obligé de poursuivre celui qui devait le chasser, car ce dernier est trop occupé à rattraper son propre cheval), l’aventure de Sagremor offre les prémices d’une réflexion sur l’homme en tant qu’animal rationale et animale, réflexion qui sera au cœur de la littérature arcadienne de la Renaissance. Ulrich Wyss, «Über Vergnügen und Missvergnügen an Erzählungen vom Wunderbaren» (129-39): après quelques considérations générales sur le merveilleux, un réquisitoire contre Tolkien et l’heroic fantasy, l’a. développe une thèse convenue: le merveilleux est, chez Chrétien de Troyes, un principe esthétique; il ne réside pas tant dans la nature des merveilles contées, mais dans la conjointure et dans l’incomparable «désinvolture» du poète champenois. Il termine par une hypothèse: le passage du vers à la prose aurait eu comme conséquence une inflation du merveilleux. Pour une analyse plus précise et plus nuancée, nous renvoyons à la récente étude de Christine Ferlampin-Acher, Merveilles et topique . . ., en particulier le chap. VI: «Parcours de la tradition romanesque». À travers une riche palette d’exemples, Jutta Eming («Reiz, Rausch, Remedium. Zur emotionalen Wirkung von Zauberkraft in höfischen Romanen des 12. und 13. Jahrhunderts», 141-57) relève le lien étroit entre la magie et les sens. Axée sur les émotions, la magia naturalis peut être thérapeutique ou divertissante, tandis que la magia daemoniaca suscite la terreur ou le chagrin. Prenant le contre-pied des analyses qui se fondent sur le concept wébérien du «désenchantement du monde» («Entzauberung der Welt»), l’a. choisit de s’intéresser à la fonction de la magie, non pas en tant qu’indice ou code à déchiffrer, mais comme un moyen de régulation ou de dérégulation des sens. Cette approche stimulante, qui repose sur une importante bibliographie, loin de sanctionner les interprétations traditionnelles les complète et les éclaire d’un jour nouveau. Peter Ihring, «Wunder zum Lachen. Die komische Entzauberung des arthurischen merveilleux in zwei altfranzösischen Versromanen aus dem 13. Jahrhundert: Meraugis de Portlesguez und Les Merveilles de Rigomer» (174-91). Illustration de la proximité du merveilleux et du comique, qui se présente sous trois variantes: l’humour (mises à distance, effets plaisants produits par le jeu des points de vue), la parodie (jeu intertextuel, qui renouvelle le merveilleux plus qu’il ne le dégrade) et le grotesque (intrusion du bas corporel, renversements carnavalesques). Ces conclusions sont partagées par Christine Ferlampin- Acher qui s’appuie sur d’autres exemples, cf. «Merveilleux et comique», Arthurian Literature XIX (2003): 17-47. Laetitia Rimpau, «Die aventure der escriture. Zu einem poetologischen Strukturprinzip der Lais von Marie de France» (249-80). Le recueil Harley 978 ne serait pas le fruit d’un assemblage aléatoire de textes divers, mais un rassemblement ordonné, pensé peut-être par Marie de France elle-même (? ), dont l’ordre mettrait en évidence une «aventure de l’écriture», initiation non pas chevaleresque, mais auctoriale, qui aboutirait à la prise de conscience et à l’affirmation de son statut d’écrivaine. Brigitte Burrichter («Die narrative Funktion der Feen und ihrer Welt in der französischen Artusliteratur des 12. und 13. Jahrhunderts», 281-96) offre une comparaison simplificatrice entre Lanval et les romans, ceux de Chrétien de Troyes en particulier, qui conduit l’a. à affirmer que les éléments féeriques n’ont aucun impact spécifique sur la structure des œuvres du poète champenois. Il suffit de relire le Chevalier au Lion pour s’apercevoir que 291 Besprechungen - Comptes rendus le rapport de Chrétien de Troyes à la féerie est bien plus riche et plus problématique. La féerie ne se réduit pas, comme semble le penser l’a., à la seule figure attendue de Morgue 3 ! Chrétien n’épuise pas le féerique, il le rend incertain 4 , et le merveilleux se nourrit justement de cette hésitation subtilement entretenue entre féerie et «réalité». Stephan Fuchs-Jolie («Bedeutungssuggestion und Phantastik der Träume im Prosa- Lancelot», 313-40) revient sur le paradoxe qui fonde la poétique du merveilleux dans le Lancelot en prose: une tendance accusée à la rationalisation de la féerie qui se conjugue à un véritable foisonnement du merveilleux. Se basant sur les songes, en particulier ceux de Galehaut, et comparant les diverses versions (françaises, allemandes et néerlandaises), l’a. montre que le fantastique s’invite paradoxalement au moment où commencent les élucidations allégoriques. Ces discours explicatifs pluriels et partiels, loin de réduire le merveilleux, génèrent de nouveaux manques, facteurs d’incertitude et de malaise, et démontrent in fine la liberté du narrateur: «es [geht] weniger um die Lust am sensationellen Phantasma als vielmehr um das Erzählen selbst. Rationalisierung ist nur die halbe Wahrheit - und die ganze Lüge» (340)! Le recueil se referme sur le seul article consacré à la littérature de la péninsule ibérique: Gerhard Wild, «Verba vana atque risui apta . . . Banalisierung und Politisierung des Wunderbaren in einigen frühneuzeitlichen Ritterromanen der Iberoromania», 363-79. À la fin du Moyen Âge, aussi bien les Demandas que les diverses rédactions du Baladro del Sabio Merlin se caractérisent par une banalisation et une rationalisation du surnaturel. Or, l’a. constate qu’à la Renaissance s’opère une scission entre les romans de chevalerie espagnols et portugais dans le traitement du merveilleux, plus particulièrement celui des songes, des prophéties et des gloses allégoriques. Jeu littéraire dans les romans castillans, les Amadis en tête, les prophéties sont utilisées, par les romanciers portugais, à des fins de propagande dynastique et politique pour accréditer une généalogie fabuleuse à la monarchie, comme en témoigne le Clarimundo de l’humaniste Jo-o de Barro. Barbara Wahlen ★ Olivier Collet/ Yasmina Foehr-Janssens/ Sylviane Messerli (ed.), «Ce est li fruis selonc la letre»: Mélanges offerts à Charles Méla, Paris (Champion) 2002, 614 p. «Ce est li fruis selonc la letre» contains thirty-seven essays, most of which are excellent. With contributions encompassing many of Charles Méla’s scholarly interests and many topics related to his own scholarship, the volume is a fitting tribute to this prominent medievalist. Although the essays are not organized according to themes, most are tied together by common threads. Four of them, for example, focus on the works of Chrétien de Troyes. Luciano Rossi’s «Trere un conte dans le prologue d’Erec et Enide» re-examines the first twenty-six lines of Chrétien’s first romance (which include the often analyzed verses «tret un conte d’aventure, / une moult bele conjunture») and suggests that a deeper significance lies therein than has generally been acknowledged. According to Rossi, «grâce à cette nouvelle lecture, le préambule du poème dévoile une plus grande complexité, même si le concept de ‹conjointure› semble être réduit à une simple modalité du conte» (549). In his «La dédicace du Chevalier de la Charrette et les transferts de l’inspiration», Michel Zink offers a new interpretation of Chrétien’s flattery of his patroness, Marie de Champagne, arguing for 292 Besprechungen - Comptes rendus 3 Cf., parmi d’autres, Laurence Harf-Lancner, «Le Chevalier au Lion, un conte morganien», Bien dire et bien aprandre VII (1989): 107-16. 4 L. Carasso-Bulow, The Merveilleux in Chrétien de Troyes’ Romances, Genève 1976.
