eJournals Vox Romanica 64/1

Vox Romanica
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0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
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2005
641 Kristol De Stefani

Le livre de Alixandre empereur de Constentinoble et de Cligés son filz. Roman en prose du XVe siècle, édition critique par Maria Colombo Timelli, Genève (Droz) 2004, 265 p. (Textes littéraires français 567)

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2005
Frédéric  Duval
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exemplary for an understanding of the structure of the work as a whole» (9). To this end, Fortune’s Faces is an overall success, and it is the subject of contingency that makes Heller- Roazen’s critical efforts here original. However, it is also the narrow focus of this topic that requires the reader to have prior knowledge of the Rose, in order to thoroughly appreciate the author’s astute observations. Fortune’s Faces is thus most accessible to Rose scholars and would be a valuable asset to those interested in discovering fresh interpretations of one of the most remarkable literary works of the Middle Ages. Amy L. Ingram ★ Le livre de Alixandre empereur de Constentinoble et de Cligés son filz. Roman en prose du XV e siècle, édition critique par Maria Colombo Timelli, Genève (Droz) 2004, 265 p. (Textes littéraires français 567) Après son édition synoptique des deux rédactions de la mise en prose bourguignonne d’Erec et Enide 1 , Maria Colombo Timelli poursuit la «réhabilitation» des remaniements tardifs de Chrétien de Troyes en nous donnant une édition critique du Cligés en prose. Cette fois, le texte n’est conservé que dans un seul manuscrit (Leipzig, Universitätsbibliothek, Rep. II.108) daté de 1455 et déjà transcrit par W. Foerster en appendice à son édition du roman de Chrétien de Troyes (Christian von Troyes sämtliche Werke, Cligés 1884: 281-338). L’introduction, claire et nettement structurée, constitue une précieuse mise au point sur le texte édité. Elle s’ouvre sur une description codicologique approfondie du manuscrit conservé. Le titre de la mise en prose est repris du dos de la reliure, qui semble contemporaine du manuscrit. Après un bref rappel sur la fortune de Chrétien de Troyes et en particulier de Cligés au XV e siècle, M. Colombo Timelli dresse un bilan des travaux critiques réalisés depuis la fin du XIX e siècle sur le Cligés en prose. En quelques pages très efficaces, elle se situe dans la tradition critique et renvoie aux articles qu’elle a consacrés à ce texte, évitant ainsi d’allonger l’introduction. L’essentiel est toutefois repris dans une analyse de la structure du récit et dans une comparaison avec le roman en vers. Malgré des similitudes frappantes entre les proses d’Erec et de Cligés, les arguments semblent manquer pour attribuer avec certitude les deux remaniements au même auteur. L’éditrice fait ensuite part de sa tentative infructueuse pour identifier le manuscrit du roman en vers qui aurait pu servir au remanieur bourguignon.Au terme de cette recherche, il est tout au plus vraisemblable que la prose entretient un rapport avec la famille γ . Comme dans l’édition de la prose d’Erec, l’analyse linguistique et stylistique de Cligés consacre son premier paragraphe à la ponctuation du manuscrit. La typologie des signes utilisés ainsi que la détermination de leur fonction, rythmique ou syntaxique, sont malheureusement trop rapides pour accroître notre connaissance en la matière. Il aurait fallu les illustrer d’exemples significatifs. L’étude graphico-phonétique a tendance à confondre graphèmes et phonèmes. Comme d’autres éditions récentes publiées aux Textes littéraires français, deux paragraphes sont consacrés au lexique, l’un aux mots ou formes rares, l’autre aux locutions. L’apparat présenté en bas de page indique les nombreuses interventions du copiste ou d’un réviseur ultérieur, par rature, grattage ou corrections à l’encre rouge. Il aurait été souhaitable de consacrer un étage de notes aux leçons rejetées, car la présentation adoptée ne 307 Besprechungen - Comptes rendus 1 L’histoire d’Erec en prose. Roman du XV e siècle, édition critique par M. Colombo Timelli, Genève 2000. permet pas de repérer aisément les modifications apportées au texte, signalées dans les notes critiques. Ces notes sont d’ailleurs surtout consacrées à une comparaison ponctuelle entre le remaniement en prose et sa source en vers, mais une partie examine les corrections auxquelles a procédé Foerster et que M. Colombo n’a pas retenues. L’édition semble sûre. On se contentera de quelques remarques ponctuelles: f. 4r: mettre une virgule entre riens et Car; mettre un point d’exclamation après parolles; f. 7r: mettre une majuscule à gregois; f. 15v: mettre un point d’exclamation après moy; supprimer la virgule après Si; mettre une virgule après Amours; f. 18v: placer un accent tréma sur le y de traytre, puisque l’on trouve trahiteur au début de f. 19r; f. 20v: mettre une majuscule à gregois; f. 21v: employer des guillemets français pour la première occurrence d’ami; f. 35v: supprimer la virgule après prent; f. 47v: mettre une majuscule à gregois; f. 63v: mettre une majuscule à saxonnois; f. 101r: les propositions que pour fere . . . mais de Jehan méritent une note explicative, car leur sens n’est pas évident. Le texte est suivi de deux annexes déjà présentes dans l’édition d’Erec, dont la fonction est d’étayer l’introduction. La première relève les occurrence de compte et (h)istoire; la seconde les «interventions d’auteur» (sic). L’index, complet, situe les personnages dans le récit. Le glossaire, qui était de proportion bien plus considérable à l’origine, a été réduit à la demande du Comité de publication des Textes littéraires français. Il n’en demeure pas moins bien fourni. Il se signale par l’attention portée aux locutions et aux constructions syntaxiques. Le contexte immédiat de chaque occurrence est rappelé. Le volume se clôt par une bibliographie qu’il faut compléter par celle de l’édition de l’Erec en prose. Il faut rendre hommage au beau travail de M. Colombo Timelli qui, par ses deux éditions et les nombreux articles qui les accompagnent, a donné un nouvel éclairage au phénomène de la mise en prose à la cour de Bourgogne et a renouvelé nos connaissances sur la réception de Chrétien de Troyes à la fin du Moyen Âge. Frédéric Duval ★ Michelle Szkilnik, Jean de Saintré. Une carrière chevaleresque au XV e siècle, Genève (Droz) 2003, 168 p. (Publications Romanes et Françaises 232) Avec cet essai sur le Petit Jehan de Saintré, Michelle Szkilnik (MS) s’attaque à un texte qui connaît depuis quelques décennies une fortune assez constante parmi les éditeurs et exégètes médiévistes. Cet intérêt se comprend: Antoine de la Sale est un «vrai» auteur, un des premiers du Moyen Âge français pour lequel nous disposions non seulement d’une œuvre - en l’occurrence assez vaste - mais aussi des quelques éléments biographiques. De surcroît, un des manuscrits qui nous conservent le Saintré porte les traces d’une main correctrice, que l’on a pris l’habitude de considérer comme celle d’Antoine lui-même. Voici donc un auteur qui prend corps en dehors de son texte et dont la critique «positiviste» d’antan s’est occupée, sous cet angle, avec succès. Quant aux critiques littéraires, ils sont depuis les années 1970 irrésistiblement attirés par ce récit dont l’idéologie prend aussi visiblement le contre-pied de ce à quoi nous ont habitués les romans courtois des siècles précédents: le jeune héros est choisi, à la cour royale, par la Dame des Belles Cousines, qui l’instruit aux rouages de la cour et lui fait grimper tous les échelons. Le «petit» Jean de Saintré s’avère très doué et accomplit un parcours sans faute. Il est le plus beau, le plus gracieux, le plus courageux et le plus vaillant aux armes. Le roi et la reine l’adorent et il est adulé dans l’Europe entière pour sa bravoure et sa courtoisie. Mais Belle Cousine le trompe avec un abbé dodu et jovial et s’expose à la vengeance impitoyable que l’on sait. Après avoir relaté cet- 308 Besprechungen - Comptes rendus