eJournals Vox Romanica 65/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2006
651 Kristol De Stefani

Claudia Maria Riehl, Sprachkontaktforschung. Eine Einführung,Tübingen (Gunter Narr) 2004, 205 p.

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2006
Sabine  Ehrhart
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- (a) era tutta un’altra cosa / era il su’ matrimonio / / [ifamcv01] - (b) la seule chose que je réussissais / c’était la technologie / / [ffammn18] dans lesquelles les deux unités intonatives constituent bien deux unités discursives minimales autonomes: aucune des deux n’est véritablement «régie» par l’autre. En revanche, difficile de dire que les liens qui unissent les deux morceaux des clivées (c) et (d) sont du même type que dans les exemples précédents, et ce malgré la parenté des profils mélodiques qui les actualisent: - (c) era quello/ che mi assillava di più/ [ifammn08] - (d) c’est là/ que j’ai rencontré tout le monde/ / [ffamdl14] En fait, si l’intonation permet de segmenter des unités discursives de différents rangs dans l’oral «spontané», on sait aussi qu’elle n’est jamais non plus vraiment strictement congruente à la syntaxe 16 . En outre, comme cela est rappelé dans la Grammaire de la période 17 , rien ne permet d’affirmer que la prosodie est un module indépendant de la morphosyntaxe, autrement dit que les signaux intonatifs seraient les seuls indices pertinents pour le découpage en unités minimales. Impossible donc de conclure avec certitude que dans les cas de fragmentation de la morphosyntaxe par l’intonation, comme dans (c) et (d), les propriétés de rection, propres à la combinatoire interne des unités discursives minimales, seraient «désactivées» en faveur d’une interprétation via la macro-syntaxe . . . 18 À mon avis, le principal danger avec ce genre de description grammaticale «corpus based» réside dans le fait que les linguistes tendent souvent à négliger le produit d’entrée grammatical des séquences discursives d’une langue donnée au profit de généralisations commodes qui ne rendent pas vraiment compte de la complexité syntaxique des formes recensées. En conclusion, on insistera sur le caractère novateur et utile du C-ORAL-ROM. Il est le premier ouvrage qui offre un corpus d’une aussi grande dimension, ainsi que des outils pratiques pour que les intéressés puissent l’investiguer à leur guise. Les recherches qu’il rend possibles, en plus d’annoncer un renouveau dans le champ des études de linguistique romane (Blanche-Benveniste, préface), devraient permettre, on l’espère, d’approfondir nos connaissances des langues parlées dans l’UE. Mathieu Avanzi ★ Claudia Maria Riehl, Sprachkontaktforschung. Eine Einführung,Tübingen (Gunter Narr) 2004, 205 p. La recherche sur les contacts de langues est un domaine en pleine expansion. Dans sa description articulée en douze chapitres, Claudia Maria Riehl s’intéresse principalement aux phénomènes de contact qui touchent la langue allemande, en se basant notamment sur ses propres recherches de terrain en Namibie, en Belgique germanophone, en Roumanie, en Russie et au Tyrol du Sud (185). 144 Besprechungen - Comptes rendus 16 K. Lambrecht, Information structure and sentence form, 1994: 31, cité par A. Lacheret, La prosodie des circonstants en français parlé, 2003: 137. 17 Groupe de Fribourg, Grammaire de la période (à par.): chap. v. 18 Contra A. Scarano (a cura di), Macro-syntaxe et pragmatique. L’analyse linguistique de l’oral, Actes du colloque de Florence, 23-24 avril 1999, Roma 2003: 44. L’auteur choisit un angle de vue didactique et vise un lectorat principalement constitué d’étudiants germanophones (9). En s’appuyant sur son expérience de l’enseignement, elle réussit à rendre un sujet complexe accessible à des non-spécialistes tout en restant très complète dans son approche théorique 1 . Le découpage par chapitres est logique: après une introduction fournissant un cadre théorique (certaines de ses informations se comprendront mieux après la lecture complète de l’ouvrage), le chapitre 2 propose une description des effets du contact de langues et fournit des définitions entre autres des termes de diglossie, d’alternance codique, de transfert et d’emprunt. Le chapitre 3 traite d’épistémologie et présente les méthodologies de la discipline avant de s’intéresser aux domaines de recherche avoisinants que sont la dialectologie, l’ethnographie, la sociolinguistique et la psycholinguistique. Le chapitre 4 propose une description des différents types de multilinguisme au niveau social et le chapitre 5 est dédié au plurilinguisme individuel (acquisition et apprentissage, fossilisation et attrition linguistiques). Dans le sixième chapitre, l’auteur illustre par des exemples de cas choisis dans le parler des minorités germanophones, différents phénomènes de contact ainsi que les domaines auxquels ils se rapportent: transferts dans le lexique, la sémantique et la syntaxe. Le chapitre 7 s’intitule Les langues simplifiées «Foreigner Talk» et Pidgin allemand. Les contacts entre les variétés d’une même langue sont traités au chapitre 8, les liens entre langue et culture au chapitre 9 et ceux entre l’identité du locuteur et le système linguistique qu’il choisit d’utiliser au chapitre 10. Les deux derniers chapitres ouvrent des perspectives d’avenir avec la sauvegarde ou la disparition des langues (chapitre 11) et avec une brève présentation historique des contacts qui ont influencé la langue allemande (chapitre 12). Il peut paraître presque impossible à un seul auteur de faire le tour du problème et fréquemment, des équipes se sont réunies pour traiter la question du contact des langues de manière plus exhaustive 2 . La présentation du type «une personne, une langue» (dans notre cas: un auteur pour le livre et une langue, l’allemand, qui est au centre de la présentation) a l’avantage de donner une grande cohésion aux propos présentés. La conséquence inévitable d’une telle démarche est la présence de quelques faiblesses concernant des détails mineurs: les remarques les concernant ne diminuent d’aucune manière la valeur informative générale du livre. Ainsi, on peut ne pas partager l’avis de Claudia Maria Riehl quand elle affirme que si les exemples sont pris dans une langue familière du lecteur, ils ont plus de force de conviction. La présentation de Thomason et Kaufman (cf. N2) montre que des cas plus exotiques et lointains dans le temps et dans l’espace par rapport au vécu de lecteur peuvent au contraire augmenter l’attrait pour les phénomènes de contact et ainsi contribuer à une meilleure compréhension, à condition qu’ils soient bien placés dans leur contexte. L’ouvrage trahit parfois des hésitations notamment dans le domaine de description d’études de cas. C. M. Riehl ne se réfère pas à l’Atlas of Languages of Intercultural Communication in the Pacific, Asia and The Americas 3 qui est pourtant un ouvrage remarquable rédigé avec un esprit d’ouverture exceptionnel et orienté vers des langues et des cultures parmi les moins étudiées du monde. 145 Besprechungen - Comptes rendus 1 C. M. Riehl s’inscrit d’ailleurs volontairement dans les traces de l’école de Bâle et Freiburg/ Breisgau (Lüdi, Auer, Mair) comme l’indiquent aussi la bibliographie et les remerciements. 2 Plusieurs autres auteurs s’y sont attaqués en équipe, notamment S. Grey Thomason/ T. Kaufman, Language Contact, Creolization and Genetic Linguistics, Oxford 1988 et H. Goebl (ed.). Kontaktlinguistik, 2 vol., Berlin 1996. Le premier ouvrage est cité dans la bibliographie sans être présenté en détail dans le texte alors que le deuxième n’y apparaît pas du tout. 3 S. Wurm/ P. Mühlhäusler/ D. T. Tryon (ed.), 3 vol. (ed.), Berlin 1996. Plusieurs courants récents et prometteurs de l’étude des langues en contact comme l’écolinguistique 4 et la Migrationslinguistik 5 ne sont pas pris en compte. De plus, certaines citations d’auteurs sont anciennes et ne prennent pas en compte les évolutions les plus récentes 6 de la recherche. Des auteurs allemands comme I. Plag 7 et M. Pienemann 8 qui font le lien entre l’acquisition des langues et les phénomènes de contact ne sont pas mentionnés ni d’ailleurs leurs collègues francophones travaillant dans le même domaine, D. Veronique 9 et R. Chaudenson 10 . Les récentes publications de K. Aguado 11 sur les segments d’apprentissage en L2, de M. Causa 12 sur l’emploi stratégique de l’alternance codique en contexte institutionnalisé et de N. Hornberger 13 sur la «bilitteracie» fourniraient un bon supplément aux développements du chapitre 2. The World Atlas of Language Structures et A handbook of varieties of English 14 sont des parutions toutes récentes qui compléteraient la bibliographie pour une éventuelle réédition. Cet atlas édité par Kortmann/ Schneider se base sur le terme d’«angloversals», des traits qui unissent les variétés d’une langue internationale dans une région délimitée 15 , une notion qui pourrait être élargie à la description d’autres langues, avec des «francoversales» ou des «hispanoversales» pour le français et l’espagnol, par exemple. Dans le chapitre sur la psycholinguistique, il manque quelques précisions: ainsi, ce que veut dire «Andererseits lässt sich auch vermuten, dass die Sprachen eng miteinander verbunden sein müssen, da unbewusst Lexeme aus der anderen Sprache ‹hereinrutschen› können» (46) n’est pas clair. S’agit-il de langues proches typologiquement parlant ou d’une proximité particulière dans 146 Besprechungen - Comptes rendus 4 S. Mufwene, The Ecology of Language Evolution, Cambridge 2001; A. Fill (ed.), Colourful green ideas, Bern 2002. P. Mühlhäusler, Language of environment-environment of language, London 2003. 5 Th. Krefeld, Einführung in die Migrationslinguistik, Tübingen 2004; la publicité de cet ouvrage figure à l’avant-dernière page du livre de Riehl. 6 C’est le cas pour les publications de Clyne et de Fishman, pour n’en citer que quelques exemples. Bien que datant des années 70 également, un autre article avec Ferguson comme co-auteur est intéressant dans ce contexte: Ch. A. Ferguson/ Ch. E. Debose, «Simplified registers, Broken Language, and Pidginization», dans: A. Valdman (ed.): Pidgin and Creole Linguistics, Bloomington/ London 1977, sa synthèse résoudrait en partie les problèmes énoncés à la p. 107 pour la génèse du Pidgindeutsch. 7 I. Plag, «On the role of grammaticalization in creolization.A reassessment» in: G. Gilbert (ed.) Pidgin and creole linguistics in the 21st century. Essays at millennium’s end, New York 2002: 229-46. 8 M. Pienemann, «Unanalysierte Einheiten und Sprachverarbeitung im Zweitsprachenerwerb» in: Zeitschrift für Angewandte Linguistik (ZfAL) 37 (2002): 3-26. L’auteur est cité dans un ouvrage plus ancien avec H. Clahsen/ J. Meisel. 9 D. Veronique, Créolisation et acquisition des langues,Aix-en Provence 1994: «Introduction» 7-31. 10 R. Chaudenson, La créolisation: théorie, applications, implications, Paris 2003. 11 K. Aguado, «Formelhafte Sequenzen und ihre Funktionen für den L2-Erwerb» in: Zeitschrift für Angewandte Linguistik (ZfAL) 37 (2002): 27-49. 12 M. Causa, L’alternance codique dans l’enseignement d’une langue étrangère. Stratégies d’enseignement bilingue et transmission de savoir en langue étrangère, Bern 2002. 13 N. H. Hornberger (ed.), Continua of biliteracy. An ecological framework for educational policy, research, and practice in multilingual settings, Clevedon 2003. 14 M. Haspelmath/ M. Dryer/ D. Gil/ B. Comrie (ed.), The World Atlas of Language Structures. (Livre et CD-ROM interactif), Oxford 2005; B. Kortmann/ E. Schneider (ed.), A Handbook of Varieties of English/ A Multimedia Reference Tool, Berlin 2004. 15 Les auteurs supposent que les traits communs s’expliquent par une interférence des langues présentes dans la région. D’après eux, l’influence s’exercerait surtout chez les personnes bilingues ayant une langue régionale comme L1 et l’anglais comme L2 (L3 . . .). le cerveau de l’individu? Dans la conclusion du même chapitre (51), une mention des mécanismes du code-switching qui se situent toujours dans un continuum entre le conscient et l’inconscient aurait nuancé la description de ce phénomène charnière entre la psycholinguistique et la sociolinguistique 16 . La qualité de l’impression enlève une bonne partie du message de l’illustration 8 tirée d’un article de R. Franceschini 17 (51): il manque une légende qui rendrait la comparaison entre les images du cerveau du bilingue précoce et du bilingue tardif plus parlante. À certains endroits, il y a confusion entre le niveau métalinguistique et le niveau psycholinguistique du locuteur. L’exemple d’une forme verbale incorrecte «geschonken» (76) ne traduit pas forcément une insécurité chez le locuteur, mais simplement l’existence d’une variante. Dans le chapitre sur les langues de contact manquent les critères distinctifs «exogène» et «endogène»; ils définissent le lien qu’entretiennent les différents groupes avec le lieu où se produit le contact (voir S. Mufwene N4 et D. Veronique N11). La citation d’exemples de phrases qui ne se rencontrent jamais dans la réalité n’ajoute rien à la clarté de la description (102) - elles n’illustrent pas non plus une théorie de l’acquisition des langues. Dans les conclusions au point 7.1, le terme d’«empowerment» aurait pu aider à décrire les relations entre deux groupes et expliquer pourquoi dans certains types d’interaction, on choisit (ou l’on impose) plutôt la langue A que la langue B comme point de départ pour un parler commun. Bien qu’il y ait toujours des traits provenant de toutes les langues impliquées, le caractère de langue mélangée est moins prononcé que ce que décrit C. M. Riehl (105). Le chapitre sur les pidgins comporte plusieurs points faibles qui nécessiteraient une reprise à la lumière de publications plus récentes; c’est le cas du rapprochement entre bioprogramme et pidgin dans la conclusion (115) qui est une mauvaise lecture de D. Bickerton 18 . Il place en effet le bioprogramme à la naissance d’un créole, une langue de contact qui devient la langue maternelle d’une communauté, et jamais dans le domaine des pidgins. Au chapitre 8, on aurait pu ajouter les ouvrages qui sont nés du contact entre des sociolinguistes allemands (U. Ammon) et des linguistes basés en Alsace (A. Bothorel-Witz/ D. Huck/ F. Mekaoui). Le chapitre 9 a le mérite de sensibiliser le lecteur au vaste domaine du contact entre langue et culture, sa pertinence théorique n’atteint pas le même niveau que les chapitres purement linguistiques 19 . Le chapitre 10 aurait gagné en précision s’il avait pu inclure quelques exemples pris dans d’autres contextes, comme le travail fondateur de R. Lepage/ A. Tabouret-Keller (cités à la p. 181) et son contexte géographique ou (avec) la description de la situation à Norfolk par Peter Mühlhäusler (N4). Le chapitre 11 aurait gagné en complexité si l’auteur avait présenté les phénomènes de contact davantage comme un mouvement dans les deux sens, suivant les époques et les courants d’influence. 147 Besprechungen - Comptes rendus 16 Même si l’alternance codique est déclenchée par un acte psycholinguistique, son emploi est filtré par la représentation que se fait le locuteur de ses partenaires dans l’interaction et aussi par la réaction de ceux-ci (compréhension ou incompréhension; tolérance ou attitude puriste et normative). 17 R. Franceschini, «Das Gehirn als Kulturinskription», in: Müller-Lancé/ Riehl (ed.), Aachen 2002: 45-62. 18 D. Bickerton, Roots of Language, Ann Arbor 1981 (à noter que la maison d’édition est Karoma et non Karomi comme c’est écrit dans la bibliographie). 19 Ceci peut être dû au fait que le domaine est généralement moins bien étudié, voir aussi les travaux de Geneviève Zarate. L’impression générale qui se dégage de l’ouvrage est très positive. Claudia Maria Riehl fournit, dans un format très accessible, une multitude de renseignements sur les phénomènes de contact entre les langues qui n’ont jamais été recueillis par une seule personne Sabine Ehrhart ★ Hans Tyroller, Grammatische Beschreibung des Zimbrischen von Lusern. Wiesbaden (Franz Steiner Verlag) 2003, 291 p. (Zeitschrift für Dialektologie und Linguistik 111) Die vorliegende Studie beschreibt die einzige (wirklich) noch lebende «zimbrische» Mundart des Trentino und der benachbarten «Sieben und Dreizehn Gemeinden» in den Provinzen Vicenza und Verona. Die Zahl der Sprecher gibt der Vf. mit ca. 350 an (nach anderen Angaben 370 1 ), von denen aber nur 200 ständig in Lusern leben. Diese Mundart wird von den Nachkommen jener Einwanderer aus dem 11.-13. Jh. verwendet, welche damals die mittelhochdeutsche Ausprägung des bairischen Großdialektes sprachen. Die Isolation vom zusammenhängenden Herkunftsraum ließ einerseits diese Mundart sprachliche Eigentümlichkeiten bewahren, die dem Bairischen heute fehlen, andererseits bewirkte die romanische Nachbarschaft in vieler Hinsicht eine andere Weiterentwicklung, wodurch sie sich vom Deutschen entfernt und dem Romanischen angenähert hat. Jahrhunderte lang wurde Lusernerisch nur mündlich gebraucht und nicht geschrieben (die Funktion einer Schriftsprache übte das Italienische aus). Auch während des deutschen Schulunterrichts von 1866-1915 wurde die Mundart nicht geschrieben - die deutsche Orthographie war nicht geeignet, dieser Sprachform schriftlich gerecht zu werden. Durch das in den letzten Jahren stärker gewordene Sprachbewusstsein der Luserner Bevölkerung und das gestiegene gesellschaftliche Interesse an den kleinen sprachlichen Minderheiten entstand der Bedarf nach einer mehr oder weniger geregelten schriftlichen Darstellung dieser Sprache. Daher war das Ziel der vorliegenden Arbeit, nicht nur eine der modernen Linguistik und Dialektologie entsprechende Darstellung des lusernischen Zimbrisch zu verfassen, sondern auch den Lusernern ein verlässliches Hilfsmittel in die Hand zu geben. Dies ist dem Verfasser auch gelungen; die Grundlage dazu ist das Kapitel 2, das der Phonetik und Phonologie gewidmet ist und auch einen Abschnitt «Graphische Realisation» enthält. Dieses entwickelt eine «Orthographie», welche auch zur Transkription der Beispiele dient. Nur wo es notwendig erscheint, wird zusätzlich die phonetische Umschrift verwendet. Das Buch umfasst 5 Kapitel: 1. Einleitung, 2. Phonetik und Phonologie, 3. Wortarten und ihre morphologische Struktur («Formenlehre»), 4. Wortbildung (mit Informationen zum Sprachkontakt: «Integration von Lehnwörtern»), 5. Syntax. Die Einleitung enthält neben allgemeinen Angaben auch Hinweise zur historischen Entwicklung der Sprache von Lusern. Der Name Lusern selbst wird auf ein älteres rom. Liserna zurückgeführt, Stamm lis-/ liz- ‘eisiger, schlüpfriger Boden’ (der auch im Tiroler Lizum vorliegt) + Kollektiv -erna. Die Sprache von Lusern hat eine eindeutig bairische Grundlage, sowohl im Laut- (z. B. goas ‘Geiß’, khemmen ‘kommen’) als auch im Formensystem (z. B. Adjektivsuffix -at in stokhat ‘stockig’) sowie im Wortschatz (gute Bewahrung der «bairischen Kennwörter» wie khrånewitt ‘Wacholder’ oder erta ‘Dienstag’). 148 Besprechungen - Comptes rendus 1 Ch. Pan/ B. S. Pfeil, Die Volksgruppen in Europa (Ethnos 56, Wien 2000), 89s.; K. Heller/ L. T. Prader/ Ch. Prezzi (ed.), Lebendige Sprachinseln [Lusern 2004], 172) nennen 297 Einwohner, von denen sich 267 Personen als «zimbrisch» deklarieren, wozu noch 397 Bewohner anderer Gemeinden der Provinz Trient kommen (auf Grund der Volkszählung von 2001).