Vox Romanica
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Francke Verlag Tübingen
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Kristol De StefaniClaudio Galderisi, Diegesis. Études sur la poétique des motifs narratifs au Moyen Âge (de la Vie des Pères aux lettres modernes),Turnhout (Brepols) 2005, 230 p. (Culture et société médiévales)
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Alain Corbellari
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massime conversazionali, sia nella direzione di una loro riduzione, come nella teoria della pertinenza, sia nella direzione di un arricchimento, come nella teorizzazione sulla cortesia. Il passaggio dal capitolo 3 al capitolo 4 può essere visto come un avvicinarsi all’interazione come oggetto di ricerca, percorso che è compiuto nel capitolo 5 (Quando dire è interagire): «Dall’atto linguistico isolato (il performativo, l’atto di promettere ecc.) si è passati, con Grice e gli sviluppi successivi, ad una considerazione dello scambio verbale (e non verbale). Si tratta ora di riprendere un po’ i fili della ricerca pragmatica recente, per tracciare una prospettiva più ampia sull’interazione verbale.» (190). In questo ultimo capitolo, Bazzanella prima mette in contrasto due prospettive di analisi dell’interazione: l’analisi del discorso (5.1.1), che raggruppa diversi filoni di ricerca americani ed europei sviluppatisi in prossimità della linguistica testuale e avendo in comune un procedimento metodologico deduttivo, e l’analisi della conversazione (5.1.2), di impronta sociologica e dichiaratamente induttiva. Individua poi alcuni punti di convergenza fra le due tradizioni (5.1.3), sia sul piano metodologico (l’uso di dati reali e di sistemi di trascrizione) che sul piano delle categorie descrittive (p. es. l’adozione generale delle nozioni di turno e di sequenza). Per quanto riguarda il periodo più recente, l’autrice sceglie di mettere in evidenza i contributi che si organizzano attorno alla nozione di dialogo (5.1.4), nozione che propone di cogliere tramite un modello a prototipo con una serie di tratti riassumibili sotto le categorie dell’interattività e dell’intenzionalità (cfr. anche C. Bazzanella, «Prototipo, dialogo e configurazione complessiva», in: C. Bazzanella (ed.), Sul dialogo, Milano 2002: 19-34). Due dati importanti emergono dalla ricerca pragmatica e interazionista degli ultimi anni (5.2): da un lato il carattere negoziato sia della comprensione che della (co-)produzione linguistica, e dall’altro lato la stretta interdipendenza tra lo sviluppo sequenziale dell’interazione e varie dimensioni del contesto come p. es. il setting spazio-temporale o i ruoli dei partecipanti. Questi dati, come anche la problematica attualissima delle emozioni alla quale Carla Bazzanella accenna brevemente alla fine, e tante altre che aveva menzionato strada facendo, puntano verso la complessità (5.3) del significato pragmatico e dei processi di interpretazione. Johanna Miecznikowski ★ Claudio Galderisi, Diegesis. Études sur la poétique des motifs narratifs au Moyen Âge (de la Vie des Pères aux lettres modernes), Turnhout (Brepols) 2005, 230 p. (Culture et société médiévales) Après un livre très éclaté tentant d’appliquer à des corpus passablement hétérogènes de la littérature française médiévale la notion d’«incongru», sous le signe ambivalent des «enfances» (Une poétique des enfances. Fonctions de l’incongru dans la littérature française médiévale, Orléans 2000), Claudio Galderisi (C. G.) choisit une stratégie inverse dans son nouvel ouvrage: se concentrant sur le recueil hagiographique récemment revalorisé de La Vie des Pères, il fait rayonner le texte en traquant l’utilisation de ses motifs jusque chez des auteurs de notre modernité. D’emblée, tant la démarche que les objets abordés rendent hommage aux travaux de deux des médiévistes français qui ont le plus apporté à leur discipline durant ces dix dernières années: à son maître Michel Zink, C. G. doit en effet un regard nouveau sur la littérature religieuse du XIII e siècle, en particulier dans le sillage du récent Poésie et conversion au Moyen Âge (Paris 2003); à son ami Jean-Jacques Vincensini (voir, de ce dernier, Motifs et thèmes du récit médiéval, Paris 2000), il emprunte un processus d’analyse littéraire en termes de thèmes et de motifs. 203 Besprechungen - Comptes rendus Ces références ne sont nullement cachées et C. G. fait même sa force de la synthèse qu’il opère entre les lignées (apparemment peu compatibles, puisqu’elles sont respectivement d’obédience herméneutique et structuraliste) représentées par ces deux chercheurs; son ouvrage peut en outre se lire en parallèle avec la grande synthèse que le médiéviste anglais Adrian Tudor vient de publier (Tales of Vice and Virtue. The first Old French Vie des Pères, préf. de M. Zink, Amsterdam 2005); on n’en appréciera que mieux les différences d’approche: autant Adrian Tudor est sensible à ce qui peut rapprocher les narrations de La Vie des Pères de celles des fabliaux, autant C. G. cherche à l’inverse à rehausser la dignité de ces contes pieux, semblant considérer comme non pertinente la pente, également relevée par Zink, de nombre de ces récits vers une narration de type familier. Le livre reprend pour l’essentiel des articles déjà parus dans d’autres contextes, et les articule vaille que vaille en deux parties: la première, consacrée à la question générale des motifs, est fort courte, puisqu’elle ne comprend que deux chapitres, dont le second nous livre un résumé des quarante-deux contes de La Vie des Pères, assorti d’un recensement des motifs qu’ils illustrent, ainsi que des mots-clés permettant de les situer. C’est là, certes, un travail d’une très grande utilité, mais que l’on aurait mieux vu figurant en appendice de l’ouvrage dont il rompt, à cet endroit, le caractère discursif. La seconde partie étudie des contes particuliers: successivement, selon les désignations proposées par Gaston Paris (et non par Félix Lecoy, comme le laisse entendre C. G. (47)), «Image de pierre», «Païen», «Crâne», «Ange et ermite» et «Haleine». Ici encore le dernier chapitre, le septième, «En guise de conclusion: du même au même» (181-94), essai de modernisation minimale du conte «Miserere», ne fait pas vraiment office de clôture et serait peut-être davantage à sa place en appendice, et ce d’autant plus que la vraie conclusion le suit sous le titre curieux de «postille». Revenons au premier chapitre, «productivité et improductivité des motifs narratifs au Moyen Âge: problématiques esthétiques et culturelles» (19-39); il soulève une question intéressante, à savoir «le modeste succès littéraire pour ne pas dire la stérilité du récit long en Italie» (25), mais il ne lui donne pas de réponse définitive, et le reste de l’ouvrage ne revient guère sur cette problématique. Il n’est toutefois pas à exclure que les nombreuses allusions faites à La Divine Comédie ne dessinent une réponse implicite à cette interrogation. Le fil rouge du livre de C. G. peut en effet se résumer dans l’idée que La Vie des Pères est une des œuvres majeures du xiii e siècle français et que la subtilité de ses auteurs n’est, par places, pas indigne de celle dont Dante fait preuve dans son opus magnum. De fait, C. G. n’hésite pas à écrire que «la finesse psychologique, l’ingéniosité romanesque, la maîtrise du pathétique chrétien qui sont celles du premier poète font de son recueil un chef-d’œuvre absolu de la littérature médiévale» (44). Mais cette maîtrise narrative ne se donne pas carrière, dans La Vie des Pères, au détriment du sens religieux, et C. G. peut affirmer dans la dernière phrase du même chapitre: «la théologie trouve dans le moule de la poésie son expression et son essence, les deux partageant en fin de compte le même but: le salut spirituel de l’homme» (52). Ainsi doit-on sans doute comprendre que ce but, qui caractérise évidemment au plus haut point La Divine Comédie, s’est précisé dans la littérature française à travers la décantation d’une longue tradition romanesque dépourvue de préoccupations religieuses, alors que la littérature italienne, plus jeune, y a atteint en s’économisant le détour par une production fictionnelle profane, point de vue intéressant que l’on aimerait voir développé plus en détail. Peut-être dans un prochain livre de C. G.? On peut rappeler que le parcours du Poésie et conversion de Michel Zink, où l’on trouvait déjà l’affirmation que l’auteur de La Vie des Pères «allie le génie poétique à la profondeur spirituelle» (op. cit.: 250) culminait, en sa dernière page, sur l’évocation de l’œuvre de Dante, «perfection d’une poésie servante de la conversion» (id.: 306). Mais C. G. dit-il exactement la même chose? Au parcours orienté de Zink, il préfère en effet un plaidoyer qui hypostasie La Vie des Pères en en faisant une véritable matrice de formules et de fonctionnements littéraires. Ce jeu n’est pas 204 Besprechungen - Comptes rendus toujours sans risques: ainsi se permettra-t-on de rester sceptique lorsque C. G. pense que Verlaine se «souviendra» (114) du conte intitulé «Païen» dans «La Grâce, légende», ou que Voltaire «a pu se souvenir» (148) du conte «Ange et ermite» de la deuxième Vie des Pères en écrivant Zadig. Simples clauses de style peut-être; de tels exemples n’en font pas moins regretter que l’analyse motivique ne soit jamais envisagée sous l’angle théorique, mais seulement à travers des exemples (trop? ) ponctuels. Que rajouter, au demeurant, aux modèles élaborés par Jean-Jacques Vincensini? La modestie de C. G. lui tient lieu, en l’occurrence, de gage d’honnêteté. Et de fait la thèse de la subtilité des conteurs du xiii e siècle, même atomisée à travers des analyses de détail plutôt que dans une interprétation d’ensemble, est bien défendue par C. G. dont l’enthousiasme pour La Vie des Pères est communicatif. Nul doute, ainsi, que son ouvrage ne devienne, à la suite de ceux de Michel Zink et d’Adrian Tudor, l’une des pièces essentielles d’une réhabilitation dont on espère voir bientôt les fruits à travers des traductions et des études nouvelles d’un texte aujourd’hui enfin accessible grâce à la belle édition (partiellement posthume) de Félix Lecoy. Alain Corbellari ★ Virginie Minet-Mahy/ Claude Thiry/ Tania van Hemelryck (ed.), «Toutes choses sont faictes cleres par escripture». Fonctions et figures d’auteurs du Moyen Âge à l’époque contemporaine, Louvain-la-Neuve (Publications de l’Université catholique) 2005, 192 p. (Les Lettres romanes n° hors série) Les publications de colloques thématiques où une grande donnée d’histoire littéraire ou culturelle est traitée «des origines à nos jours» abondent: parfois, on y associe un ou deux médiévistes qui y font quelque peu figure d’alibi à l’intérieur d’un projet massivement dédié aux auteurs modernes, et où, de fait, leur contributions semblent bien souvent un peu perdues. Les cas inverses sont nettement moins courants et c’est là une première raison de saluer l’entreprise des médiévistes de Louvain-la-Neuve qui, autour d’un thème éminemment moderne - la question de l’auteur - centrent, comme par défi, leur réflexion sur la fin du Moyen Âge et n’invitent les modernistes qu’à corroborer en fin de parcours des réflexions massivement situées en amont de la pratique contemporaine. Du coup, il faut bien avouer que c’est la légitimité des réflexions sur la littérature postérieure à la Renaissance qui, dans ce cadre, pose problème. Car si la logique habituelle, qui accorde une petite place au Moyen Âge pour densifier progressivement le volume des contributions au fur et à mesure que l’on approche de l’époque contemporaine, garde, quoique ambiguë, une certaine logique pour elle, ne serait-ce qu’au niveau de la masse documentaire, la construction inverse ne peut que paraître bien plus déséquilibrée encore, en vertu de la même raison documentaire: amenuiser la réflexion là où les témoignages se multiplient, c’est faire paraître inévitablement par trop squelettiques les éléments de comparaison modernes. Passe encore, il est vrai, quand l’article final, en l’occurrence celui de Myriam Wathée-Delmotte, «Autorité auctoriale et ritualité littéraire à la fin du XX e siècle» (181-92), propose une forme de bilan synthétique, bien que fatalement partiel et partial, sur la situation actuelle, mais il n’est que trop clair qu’un article comme celui de Geneviève Hauzeur, «Stratégies d’occultation et de reconnaissance: Nougé-Baillon» (167-80), consacré à deux auteurs wallons du début du XX e siècle dont la renommée hors des frontières belges est pour ainsi dire nulle, manque à la fois sa cible (le cas est beaucoup trop particulier dans une problématique d’ensemble) et ses lecteurs (non a priori intéressés par les littératures francophones modernes). Au demeurant, nous aurons garde d’être trop sévère avec les éditeurs du volume, car satisfaire à la fois médiévistes et modernistes relevait du pari impossible; l’article de Jan 205 Besprechungen - Comptes rendus
