eJournals Vox Romanica 66/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2007
661 Kristol De Stefani

Sanda Reinheimer/Liliane Tasmowski, Pratique des Langues Romanes II. Les pronoms personnels, Paris (L’Harmattan) 2005, 243 p.

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2007
Isabelle  Lemée
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Sanda Reinheimer/ Liliane Tasmowski, Pratique des Langues Romanes II. Les pronoms personnels, Paris (L’Harmattan) 2005, 243 p. Continuant le volume précédent Pratique des Langues Romanes I, cet ouvrage, consacré à une introduction aux structures morpho-syntaxiques des langues romanes, s’adresse à un public qui, disposant d’une formation de base en linguistique, serait désireux d’accéder de manière raisonnée à la connaissance des cinq langues modernes majeures issues du latin, à savoir l’espagnol et le portugais européens, le français, l’italien et le roumain. Les auteures cherchent à concilier descriptions diachroniques et synchroniques, de sorte qu’à chaque instant les faits traités se décodent à la fois par la confrontation des langues entre elles et par rapport à leur point d’origine commun. Comme son titre l’indique, le livre devrait permettre aussi de passer de la théorie à la pratique. Dans ce deuxième tome, les auteures se sont concentrées sur les pronoms personnels, sans vouloir privilégier aucune approche théorique particulière. Le livre se divise en trois grands chapitres: 1) mutations du système pronominal du latin; 2) le système pronominal roman du début; 3) le système pronominal des langues romanes; elles sont suivies d’une conclusion générale. Le premier chapitre fait état des mutations subies par le système pronominal du latin, langue synthétique avec un ordre des constituants modifiable, vers celui des langues romanes, langues à tendance analytique, avec un ordre des constituants fixe. Pour exprimer les fonctions syntaxiques, les langues romanes disposent de pronoms personnels. Au cours de la transformation du latin vers les langues romanes, un seul et même paradigme s’est scindé en deux: les pronoms dits «forts» et les pronoms dits «faibles». Alors qu’en latin, le pronom personnel en général pouvait occuper n’importe quelle position dans la proposition, dans les langues romanes, le pronom personnel dit «faible» est incontestablement lié au verbe, tandis que les formes fortes sont libres. Les pronoms personnels apparaissent comme des «membres phonétiquement différents, au comportement syntaxique différent et à la pragma-sémantique différente» (80). Dans le deuxième chapitre, l’évolution du système pronominal roman à partir du latin est clairement présentée par le biais de nombreux exemples parallèles. Ainsi l’allégeance des langues romanes anciennes à la loi dite de Tobler-Mussafia, selon laquelle le pronom faible objet ne peut se trouver en première position absolue de la phrase, s’affaiblit au cours du temps. Ce chapitre met également l’accent sur la terminologie inadéquate que représentent les notions de «pronoms personnels forts et pronoms personnels faibles» pour couvrir l’ensemble des faits observables dans les anciennes langues romanes. Le troisième chapitre présente la réaction des langues romanes face à de nombreux phénomènes, tels que leur comportement par rapport à la loi de Tobler-Mussafia, abordée dans le chapitre précédent. Toutes les langues romanes ont été soumises à cette loi, mais pas toutes dans les mêmes proportions ni également longtemps. Du comportement des clitiques dans les séquences présentées, on peut déduire que l’ordre dans lequel ils apparaissent est conditionné à la fois par des facteurs grammaticaux et référentiels. Ensuite, les auteures analysent l’expression et la répétition obligatoires des pronoms sur des verbes en coordination. Elles présentent l’expression dans la proposition des compléments argumentaux dépendant du verbe, des compléments non-argumentaux, et des compléments prépositionnels. Sont étudiés la compatibilité avec un pronom fort de même fonction dans la proposition, l’ordre dans les séquences de clitiques, l’adjacence à une catégorie non-verbale, et finalement le passage à la préfixation ou à la suffixation avec perte des traits autres que ceux de cas. Les conclusions récapitulent les caractéristiques des cinq langues étudiées sous forme de tableaux qui permettent d’apprécier les points développés dans l’ouvrage dans une per- 239 Besprechungen - Comptes rendus spective synchronique, et les placent sur une échelle indiquant leur rapport à la languemère, le latin, de la façon suivante: «latin portugais/ roumain espagnol italien français» (221). L’ouvrage fournit une documentation non négligeable et présente de nombreux points de vue théoriques, récents ou moins récents. Il est très informatif et atteint ses objectifs, en permettant d’explorer de façon pratique l’utilisation des pronoms personnels dans les cinq langues romanes étudiées. Le recours à des exemples concrets et compréhensibles rend l’ensemble fort intéressant non seulement pour des linguistes chevronnés, mais également pour des étudiants en linguistique souhaitant approfondir certains aspects de la genèse d’un paradigme et son déclin au fil du temps. Notre seul regret se rapporte à la présentation beaucoup trop succincte du pronom personnel «on». Isabelle Lemée ★ Wolfgang Dahmen/ Günter Holtus,/ Johannes Kramer/ Michael Metzeltin/ Wolfgang Schweickard/ Otto Winkelmann, (ed.), Romanistik und neue Medien. Romanistisches Kolloquium XVI, Tübingen (Narr), 2004 Cet ouvrage, regroupant plusieurs contributions présentées lors du xvi e Colloque des romanistes allemands, examine le rôle joué par l’informatique et les nouveaux médias dans l’étude des langues romanes. Les articles sont classés selon quatre principaux thèmes abordés. Dans la première partie (1-75), les différents travaux traitent des nouvelles techniques informatiques utilisées comme instruments de travail pour l’analyse des diverses langues issues du latin. Plus précisément, c’est l’importance des données électroniques qui est mise en avant, principalement en ce qui concerne leur emploi dans les domaines de la philologie et de la didactique. Entre autres, l’étude de Johannes Kramer (Elektronische Hilfsmittel in der Klassischen Philologie, Epigraphik und Papyrologie, 23-35) illustre l’intérêt incontestable des aides automatiques dans la philologie classique. Après avoir retracé l’histoire des moyens de saisie électroniques des textes anciens, «de la carte perforée au CD-ROM», l’auteur mentionne les liens Internet les plus utiles qui permettent d’accéder aux diverses informations ayant rapport avec le grec et le latin (par exemple le site http: / / www.perseus.tufts.edu/ , qui consiste en une banque de données très conséquente sur l’Antiquité grecque, donnant accès à de nombreux textes grecs accompagnés de leur traduction anglaise). De la même manière, Wolfgang Dahmen et Eugen Munteanu (Rumänisch im Internet, 37-52) insistent sur le rôle joué par Internet en ce qui concerne le roumain. Après avoir expliqué les raisons (géographique, culturelle, politique) pour lesquelles la Roumanie a connu de graves problèmes d’isolement linguistique, les auteurs montrent comment Internet a enfin facilité l’accès à sa langue et à sa littérature. L’article consiste en une liste méticuleuse de sites Web consacrés au roumain, pouvant servir de complément au travail réalisé par Klaus Gabriel et al. sur les autres langues romanes (Romanistik im Internet. Eine praktische Einführung in die Nutzung der neuen Medien im Rahmen der romanistischen Linguistik, Bonn 1999). Ces liens englobent des moteurs de recherche, des bibliographies et des bibliothèques (entre autres, la Bibliothèque de l’Académie Roumaine, www.bar.acad.ro ), des journaux ( www.cotidianul.ro , www.romanialibera.com , etc.), des dictionnaires, des textes et des revues littéraires (par exemple la revue România literara, consultable à l’adresse www.romlit.ro ), des offres Internet régionales, ainsi qu’un glossaire de terminologie relative au roumain. La deuxième section de ce volume (77-186) regroupe plusieurs articles dans lesquels les auteurs exposent les possibilités d’utilisation des ressources électroniques de diverses lan- 240 Besprechungen - Comptes rendus