eJournals Vox Romanica 66/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2007
661 Kristol De Stefani

Wolfgang Dahmen/Günter Holtus,/Johannes Kramer/Michael Metzeltin/Wolfgang Schweickard/Otto Winkelmann, (ed.), Romanistik und neue Medien. Romanistisches Kolloquium XVI, Tübingen (Narr), 2004

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2007
Nathalie  Chasle
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spective synchronique, et les placent sur une échelle indiquant leur rapport à la languemère, le latin, de la façon suivante: «latin portugais/ roumain espagnol italien français» (221). L’ouvrage fournit une documentation non négligeable et présente de nombreux points de vue théoriques, récents ou moins récents. Il est très informatif et atteint ses objectifs, en permettant d’explorer de façon pratique l’utilisation des pronoms personnels dans les cinq langues romanes étudiées. Le recours à des exemples concrets et compréhensibles rend l’ensemble fort intéressant non seulement pour des linguistes chevronnés, mais également pour des étudiants en linguistique souhaitant approfondir certains aspects de la genèse d’un paradigme et son déclin au fil du temps. Notre seul regret se rapporte à la présentation beaucoup trop succincte du pronom personnel «on». Isabelle Lemée ★ Wolfgang Dahmen/ Günter Holtus,/ Johannes Kramer/ Michael Metzeltin/ Wolfgang Schweickard/ Otto Winkelmann, (ed.), Romanistik und neue Medien. Romanistisches Kolloquium XVI, Tübingen (Narr), 2004 Cet ouvrage, regroupant plusieurs contributions présentées lors du xvi e Colloque des romanistes allemands, examine le rôle joué par l’informatique et les nouveaux médias dans l’étude des langues romanes. Les articles sont classés selon quatre principaux thèmes abordés. Dans la première partie (1-75), les différents travaux traitent des nouvelles techniques informatiques utilisées comme instruments de travail pour l’analyse des diverses langues issues du latin. Plus précisément, c’est l’importance des données électroniques qui est mise en avant, principalement en ce qui concerne leur emploi dans les domaines de la philologie et de la didactique. Entre autres, l’étude de Johannes Kramer (Elektronische Hilfsmittel in der Klassischen Philologie, Epigraphik und Papyrologie, 23-35) illustre l’intérêt incontestable des aides automatiques dans la philologie classique. Après avoir retracé l’histoire des moyens de saisie électroniques des textes anciens, «de la carte perforée au CD-ROM», l’auteur mentionne les liens Internet les plus utiles qui permettent d’accéder aux diverses informations ayant rapport avec le grec et le latin (par exemple le site http: / / www.perseus.tufts.edu/ , qui consiste en une banque de données très conséquente sur l’Antiquité grecque, donnant accès à de nombreux textes grecs accompagnés de leur traduction anglaise). De la même manière, Wolfgang Dahmen et Eugen Munteanu (Rumänisch im Internet, 37-52) insistent sur le rôle joué par Internet en ce qui concerne le roumain. Après avoir expliqué les raisons (géographique, culturelle, politique) pour lesquelles la Roumanie a connu de graves problèmes d’isolement linguistique, les auteurs montrent comment Internet a enfin facilité l’accès à sa langue et à sa littérature. L’article consiste en une liste méticuleuse de sites Web consacrés au roumain, pouvant servir de complément au travail réalisé par Klaus Gabriel et al. sur les autres langues romanes (Romanistik im Internet. Eine praktische Einführung in die Nutzung der neuen Medien im Rahmen der romanistischen Linguistik, Bonn 1999). Ces liens englobent des moteurs de recherche, des bibliographies et des bibliothèques (entre autres, la Bibliothèque de l’Académie Roumaine, www.bar.acad.ro ), des journaux ( www.cotidianul.ro , www.romanialibera.com , etc.), des dictionnaires, des textes et des revues littéraires (par exemple la revue România literara, consultable à l’adresse www.romlit.ro ), des offres Internet régionales, ainsi qu’un glossaire de terminologie relative au roumain. La deuxième section de ce volume (77-186) regroupe plusieurs articles dans lesquels les auteurs exposent les possibilités d’utilisation des ressources électroniques de diverses lan- 240 Besprechungen - Comptes rendus gues romanes telles que le portugais, l’espagnol, le français ou encore l’italien. Concrètement, il est question de l’utilité des dictionnaires et des corpus de textes pour la recherche en linguistique. L’intérêt de ces outils semble certain, dans la mesure où les dictionnaires sur ordinateur permettent des analyses linguistiques nettement plus précises et complexes, et que les corpus donnent accès à des possibilités de recherches plus étendues lors de la conception de divers travaux. Joseph Reisdoerfer («Lexicographie et linguistique de corpus», 125-32) en fournit d’ailleurs un exemple typique en mettant en avant le corpus Lux- Texte conçu sous sa direction, grâce auquel Johannes Kramer a été en mesure de développer son projet lexicographique, à savoir le Dictionnaire étymologique des éléments français du luxembourgeois. Un bémol doit tout de même être formulé. Si ces aides électroniques sont indéniablement très utiles, certaines le sont nettement moins que d’autres, que ce soit par leur contenu parfois très restreint ou encore par des complexités d’utilisation (les articles de cet ouvrage permettent d’ailleurs d’accéder aux sources les plus fiables). De plus, des progrès sont encore attendus: certains logiciels, pourtant déjà très avancés par rapport à d’autres, présentent toujours des faiblesses (stockage de données limité, entre autres), et plusieurs dictionnaires et corpus en ligne connaissent encore quelques difficultés d’accès; ils ne sont pas tous consultables ni utilisables à des fins scientifiques. D’autres domaines de recherche ont également pu se développer ces dernières années, suite au développement de l’informatique et des nouveaux médias. C’est le cas, par exemple, de la dialectométrie. Pour cette discipline relativement récente, visant à comparer différents dialectes d’une zone donnée, le développement de logiciels plus performants s’est évidemment avérée bénéfique. C’est dans la troisième section de cet ouvrage (187-248) que sont abordées les diverses techniques d’analyse des données géolinguistiques, mais aussi les possibilités de restitution des résultats, aussi bien visuelles qu’acoustiques. Parmi les méthodes d’analyse d’atlas linguistiques, le logiciel créé par Edgar Haimerl, le VDM (Visual Dialectometry), doit être mis en relief. Celui-ci permet en effet d’effectuer rapidement des calculs dialectométriques et de visualiser les réponses à l’aide d’un affichage graphique. Ce logiciel très puissant a permis à Hans Goebl, entre autres, de comparer d’un point de vue dialectométrique deux atlas, à savoir l’ALF, qu’il a exploité avec son équipe de Salzburg, ainsi que l’atlas de Dees (A. Dees/ P. Van Reenen/ J. De Vries, Atlas des formes et des constructions des chartes françaises du 13 ème siècle, Tübingen 1980). Dans sa contribution VDM-Visual Dialectometry. Vorstellung eines dialektometrischen Software-Pakets auf CD- ROM (mit Beispielen zu ALF und Dees 1980) (209-41), Goebl donne une description précise de l’utilisation du logiciel, et montre de quelle manière celui-ci rend compte des résultats obtenus, à travers différentes cartes représentant les similitudes entre les deux atlas étudiés. Les nouvelles techniques informatiques permettent désormais de mettre à disposition les formes sonores des données. Ainsi, Dieter Kattenbusch et Roland Bauer ont développé le projet d’un atlas linguistique acoustique des variétés régionales de l’Italie. Les premiers aboutissements de ce travail sont présentés par D. Kattenbusch dans l’article intitulé Akustischer Sprachatlas Siziliens (243-48). Les contributions de la quatrième section de ce volume (249-326) sont consacrées aux nouvelles formes d’interaction linguistique, accessibles sur Internet, ainsi qu’au rôle joué à cet égard par les nouveaux médias: ce sont ces récents moyens de communication qui permettent de nombreux échanges diversifiés (linguistiques, culturels, politiques, etc). C’est en particulier l’intérêt des forums de discussions qui est mis en avant, ceux-ci permettant - sans connaissances poussées en informatique - de participer à des débats qui jusqu’ici n’étaient pas ouverts et accessibles à tous, le principe étant de pouvoir partager des idées, de se renseigner ou encore d’apporter de nouvelles informations sur un thème donné, à l’aide de courriers électroniques. 241 Besprechungen - Comptes rendus Dans cette section, l’article d’Annette Gerstenberg (Digitare in piazza: zur Sprache im italienischen Chat, 309-26), qui parle non pas de ces forums, mais des salons de bavardage (Chatroom) 1 , apporte des données très intéressantes. Ces salons se distinguent des forums par l’instantanéité des discussions, c’est-à-dire que les utilisateurs dialoguent en temps réel. Ils consistent en des conversations écrites, dont le style est intermédiaire entre l’oral et l’écrit, et n’obéissant à aucune règle déterminée. Le travail de Gerstenberg repose sur ces nouvelles pratiques, qu’elle analyse à l’aide d’un corpus basé sur le Chatroom italien «Clarence». L’auteure explique que ces bavardages se caractérisent par le relâchement des normes propres à la langue écrite, en analysant plus précisément les utilisations fréquentes d’émoticones 2 (éléments graphiques employés pour exprimer des émotions) ainsi que les caractères d’informalité et d’expressivité (insultes, métaphores, pléonasmes, diminutifs, etc), d’internationalité (usages d’emprunts, principalement anglais) ou encore d’économie (abréviations, apocopes, aphérèses, etc). Il semble ainsi que l’étude des variétés et des normes linguistiques ne peut se faire actuellement sans prise en considération de ces nouveaux médias qui bouleversent nos habitudes de communication. Et de façon plus générale, l’étude des langues romanes a pris un essor considérable suite à l’évolution de l’informatique, principalement du CD-ROM et d’Internet. Exceptée la contribution de Michael Trauth (Vom rechten Gebrauche der EDV. Acht Empfehlungen, 3-22) qui tente de prévenir contre un usage inapproprié de l’ordinateur, cette constatation est développée dans ce livre par tous les auteurs, qui s’entendent sur les apports bénéfiques de ces médias, très profitables dans l’avancement de la recherche en romanistique. Soulignons enfin les références systématiques à Internet contenues dans cet ouvrage: les adresses des sites Web, nombreuses et utiles, visent des domaines de recherches linguistiques divers et variés. Espérons que ces indications ne vieilliront pas trop vite: on sait en effet à quel point les informations sur Internet (et les adresses correspondantes) sont volatiles et changent souvent. Nathalie Chasle ★ Annette Endruschat, Durch «mit» eingeleitete präpositionale Objekte in den romanischen Sprachen, Bochum (Universitätsverlag Dr. Brockmeyer) 2007, v + 264 p. (Diversitas Linguarum 13) Die von Annette Endruschat vorgelegte Habilitationsschrift reiht sich in die mittlerweile durchaus beachtliche Liste von Arbeiten zur Komitativität ein. Die Untersuchung bietet jedoch insofern bedeutsame neue Erkenntnisse, als sich die Autorin mit den bislang wenig beachteten Verb-Präposition-Verbindungen mit komitativer Bedeutung beschäftigt, also komplexere syntaktische Verbindungen in den Mittelpunkt der Betrachtung stellt. Bei der Komitativität handelt es sich um ein übereinzelsprachliches, wenn nicht gar universales Konzept, für das einzelne Sprachen jeweils unterschiedliche sprachliche Realisierungsmöglichkeiten zur Verfügung stellen. Dabei gibt es maximal differenzierende Sprachen, in denen verschiedene komitative Unterkonzepte mit jeweils unterschiedlichen sprachlichen Mitteln realisiert werden, und minimal differenzierende Sprachen, bei denen 242 Besprechungen - Comptes rendus 1 La banque terminologique du Québec (Office québécois de la langue française) propose les synonymes bavardoir ou clavardoir. 2 Écrit aussi emoticon, émoticône; le terme recommandé par l’Office québécois de la langue française est binette.