eJournals Vox Romanica 66/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2007
661 Kristol De Stefani

N. J.Lacy/J.T. Grimbert (ed.), A Companion to Chrétien de Troyes, Cambridge (Brewer) 2005, 242 p. (Arthurian Studies 63)

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2007
Thomas  Städtler
vox6610289
Genug der Kritik. Am Schluss fragt man sich: Wozu dieses Buch? Sicher vermittelt es eine Menge Information, und die Beschreibung des Rumantsch Grischun kann als gut gelungen bezeichnet werden. Die Ansprüche an eine wissenschaftlich fundierte Darstellung des Bündnerromanischen sind jedoch nicht erfüllt. Dass in der «petite bibliographie commentée» keine linguistischen Arbeiten erwähnt werden, die über das Rumantsch Grischun hinausgehen, ist symptomatisch. Und warum verschweigt der Autor, dass er nicht der erste ist, der das Bündnerromanische einem französischsprechenden Leserkreis zugänglich macht? 6 Ricarda Liver ★ N. J. Lacy/ J. T. Grimbert (ed.), A Companion to Chrétien de Troyes, Cambridge (Brewer) 2005, 242 p. (Arthurian Studies 63) Voici un Companion destiné à guider le lecteur, à la fois débutant et spécialiste, dans son approche de celui qu’il est convenu d’appeler le premier grand romancier de France. Chrétien de Troyes accède donc au rang d’un Malory ou d’un Gower pour qui il existe dans la même collection des ouvrages analogues, l’œuvre du poète champenois devient l’égale du cycle du Lancelot-Graal ou d’Ancrene Wisse également à l’honneur chez Brewer. Cette ascension s’est faite graduellement et aurait elle-même pu faire l’objet d’un livre entier. Le présent volume exclut, à quelques rares exceptions près, toute mise en perspective concernant l’évolution de la critique sur Chrétien de Troyes et confère d’emblée la parole à dix-sept «authoritative voices», qui, en seize chapitres, font le point - en synchronie - sur les aspects les plus importants de l’œuvre de Chrétien de Troyes. L’organisation des études, «classique» et discrète, est de bon sens: une première partie est consacrée au Background, la suivante aux Texts et la dernière à la Medieval Reception and Influence. C’est à la fois un parcours et un état des lieux. Voici le détail des seize contributions, toutes dues à des spécialistes aux compétences indiscutables. De l’arrière-plan - on aurait aussi pu dire «contexte» - se sont occupés: John W. Baldwin, «Chrétien in History» (3-14); June Hall McCash, «Chrétien’s Patrons» (15-25); Laurence Harf-Lancner, «Chrétien’s Literary Background» (26-42); Norris J. Lacy, «The Arthurian Legend Before Chrétien» (43-51); Douglas Kelly, «Narrative Poetics: Rhetoric, Orality and Performance» (52-63); Keith Busby, «The Manuscripts of Chrétien’s Romances» (64-75); Peter F. Dembowski, «Editing Chrétien» (76-83). Les Textes sont traités dans l’ordre qu’on suppose chronologique par Roberta L. Krueger, «Philomena: Brutal Transitions and Courtly Transformations in Chrétien’s Old French Translation» (87-102); Donald Maddox et Sara Sturm-Maddox, «Erec et Enide. The First Arthurian Romance» (103-19); Joan Tasker Grimbert, «Cligés and the Chansons: A Slave to Love» (120-36); Matilda Tomaryn Bruckner, «Le Chevalier de la Charrette: That Obscure Object of Desire, Lancelot» (137-55); Tony Hunt, «Le Chevalier au Lion: Yvain Lionheart» (156-68); Rupert T. Pickens, «Le Conte du Graal: Chrétien’s Unfinished Last Romance» (169-87). La postérité de l’œuvre de Chrétien est explorée par Annie Combes, «The Continuations of the Conte du Graal» (191-201); Michelle Szkilnik, «Medieval translations and Adaptions of Chrétien’s Works» (201-13); Emmanuèle Baumgartner, «Chrétien’s Medieval In- 289 Besprechungen - Comptes rendus 6 M. Schlatter, J’apprends le Romanche, quatrième langue nationale, Lausanne 1964. R. Liver, Manuel pratique de romanche. Sursilvan - vallader. Précis de grammaire suivi d’un choix de textes. Deuxième édition revue et corrigée, Cuira 1991. fluence: From the Grail Quest to the Joy of Court» (214-27), article que reliront ceux qui l’ont connue, qui retrouveront là toutes les convictions exprimées dans ses dernières productions, fondées sur - et filtrées par - l’expérience de toute une vie faite de lectures d’œuvres narratives du Moyen Âge. L’ensemble est hautement instructif et servira sans doute à la fois les chercheurs confirmés et les «advanced students» que les éditeurs déclarent vouloir aider au premier chef. La bibliographie finale, forcément sélective, mais équilibrée, ainsi qu’un index précis et fiable aideront à retrouver personnages et notions à travers les différentes contributions. C’est donc à partir de cette base entièrement positive que je voudrais échafauder quelques considérations supplémentaires. En un siècle et demi, depuis les premières enquêtes sur la littérature française du Moyen Âge, ont paru plusieurs milliers d’études sur Chrétien de Troyes. Un «advanced student» n’a certes pas besoin de connaître l’histoire de notre discipline per se, mais il a besoin de quelques notions rudimentaires pour savoir où situer l’article qui lui tombera sous la main au hasard de ses lectures. Il aurait donc peutêtre été utile de retracer le destin de chacun des dossiers traités à travers la critique dans les contributions de ce Companion. Il est bien difficile aujourd’hui d’imaginer qu’on ait pu penser que le Chevalier de la Charrette était dérivé du Lancelot en prose, et aucun étudiant ne comprendra les passions qu’a pu déchaîner la Mabinogionfrage si l’on ne lui explique pas le contexte. Le même étudiant verrait alors que les choix éditoriaux de Wendelin Foerster sont étroitement liés à ce contexte et il serait ainsi en mesure de mettre, par exemple, en relation la contribution de Norris Lacy sur les sources avec celle de Peter Dembowski sur les éditions. Un petit développement chez l’un où chez l’autre des chercheurs aurait permis au néophyte de mieux comprendre que tout, en un certain sens, se tient: pour Wendelin Foerster, Chrétien de Troyes était le génie créateur qui avait su faire émerger du magma de la fruste tradition celtique des œuvres d’art et non pas celui qui «translatait» simplement une telle tradition en français. Foerster se devait donc de retrouver la lettre originelle dans le maquis de la tradition manuscrite, et devait, par conséquent, produire un texte éclectique, conforme essentiellement à ses propres goûts. Chaque époque a ses convictions, la nôtre aussi. Il est en effet fort probable que ce que dit Tony Hunt - le seul, avec Peter Dembowski, à faire l’historique des études critiques dans «son» domaine - des étapes parcourues par la critique s’applique mutatis mutandis aussi aux autres romans du poète champenois. C’est donc un mouvement de fond, qui agit indépendamment du texte individuel. Dans sa contribution à tous points de vue exemplaire, Tony Hunt montre très clairement que les pierres d’achoppement dans Yvain sont toujours les mêmes - tout simplement parce que le texte n’y répond pas de façon univoque - alors que les solutions trouvées par les chercheurs sont toujours différentes. On peut présenter les choses, comme le fait notre collègue d’Oxford, comme une sorte de parcours orienté, mais ce chemin ne mène nulle part en particulier. Ce n’est pas le progrès objectif dont rêvait Gaston Paris, il s’agit plus d’une errance au sens médiéval. Il ne faut pas oublier que nous n’inventons pas seulement les solutions, mais aussi les problèmes: les centres d’intérêt de la critique se transforment au fil des décennies et au gré des modes, et si certaines pierres d’achoppement restent bien en évidence, d’autres sont oubliées ou négligées parce qu’elles se trouvent dans des domaines où aucun critique ne daigne plus aller: les études sur les sources, par exemple, ne sont aujourd’hui possibles que si elles sont revêtues d’un integumentum aux couleurs de l’intertextualité, alors que les études sur les rapports entre Erec et Enide, placées il y a un siècle sous des signes bien différents, ont parfaitement réussi plusieurs mues pour continuer à fleurir à l’époque des women studies. C’est nous, et non pas les œuvres, qui décidons du paysage des études critiques. Cela aussi, l’étudiant doit le savoir, et un auteur aussi densément étudié que Chrétien de Troyes offre un excellent laboratoire pour en faire la démonstration, comme le montre précisément la contribution de Dembowski, qui refait en 290 Besprechungen - Comptes rendus quelque sorte l’histoire de l’édition de texte à l’aide du corpus des romans de Chrétien de Troyes. Il faut donc avoir le regard expérimenté pour remarquer tout le potentiel qu’offre vraiment ce volume par les lectures croisées qu’il ne manquera pas de susciter. On se demandera, par exemple, si la virtuosité technique évoquée par Douglas Kelly dans son chapitre concernant le style de Chrétien de Troyes a apparu en même temps que l’ironie dont parle Tony Hunt. Dans les deux cas, c’est la marque d’un auteur en pleine possession de ses moyens artistiques. Tant que Chrétien était considéré comme un conteur gentillet, certes remarquable pour son époque mais tout de même irrémédiablement empêtrée dans l’esthétique balourde et enfantine de son temps, ni l’ironie ni la maîtrise des procédures stylistiques ne pouvaient être visibles. Dans un tout autre registre, on réfléchira aussi sur la façon dont il faudra désormais emboîter les cercles anglo-angevins traditionnellement crédités d’un rôle important dans la genèse des romans de Chrétien (y compris dans le présent volume) et l’existence de deux chapitres historiques parlant uniquement de la Champagne et des Flandres. Face à l’abondance d’adaptations et de traductions dans les «pays du Nord» que présente Michelle Szkilnik dans son chapitre, on s’interrogera aussi sur l’absence d’un équivalent «méridional» et on se demandera alors, guidé par Keith Busby, qui recommande de faire partir toute étude des manuscrits, s’il n’y a pas quelque chose à tirer du fragment franco-italien du Cligés. La région cisalpina, plus francophone que les pays du Nord, n’avait peut-être pas les mêmes nécessités. Et quand on consulte l’index à l’entrée «performance», on est bien entendu renvoyé à la contribution de Douglas Kelly, qui comporte le mot dans son titre, mais surtout à celle de Keith Busby, qui en parle lorsqu’il décrit les signes de ponctuations que présentent les manuscrits. Les ponts entre les différents chapitres restent donc certes à bâtir, mais avec l’excellent index, tout est mis à la disposition du lecteur pour lui permettre de commencer la construction. Un Companion, c’est cela: c’est quelqu’un qui vous aide à faire du chemin: le vôtre. Richard Trachsler ★ Gérald A. Bertin, Le Moniage Rainouart III, volume 2, Paris (F. Paillart) 2004, 260 p. Mit dem vorliegenden Band (DEAF-Sigel: MonRainaB [pikardisch, Ende 12. Jh.]) ist die Edition des Moniage Rainouart abgeschlossen, deren ersten Band (MonRaincB) der mittlerweile verstorbene Gérald Bertin schon 1973 und deren ersten Teil des zweiten Bandes (MonRaindB) 1988 vorgelegt hatte 1 . Der Vorschlag zur Publikation war bereits 1965 an die SATF ergangen. In einem nicht signierten Vorspann, der vermutlich aus der Feder A. J. Holdens stammt, dem verantwortlichen Commissaire der Publikation, erfährt man, dass sich diese durch den Tod des Herausgebers sowie durch das Verschwinden des Originaltyposkripts noch einmal deutlich verzögert hat. Nun also können wir, nach den Handschriften der Version a (a 1 : BN fr. 774 [2. H. 13. Jh.], hier Basishandschrift ab Vers 1774.92; a 3 : BN fr. 368 [1. H. 14. Jh.], Basishandschrift bis dorthin; a 4 : Mailand Bibl. Trivulziana 1025 [2. H. 13. Jh.]), in den Varianten auch die der Version b (BL Royal 20 D.XI [1. H. 14. Jh.] und BN fr. 24370 [14. Jh.]), noch einmal nachlesen, wie Rainouart, der altgediente Haudegen, der mit seinem tinel, einem mächtigen Holzprügel, in so mancher Schlacht so manchem Gegner den Schädel eingeschlagen hat, einige Schwierigkeiten hat, sich an die Regeln des klösterlichen Lebens zu gewöhnen, für das er sich im 291 Besprechungen - Comptes rendus 1 Dieser erste Teil des zweiten Bandes trägt den Titel Le Moniage Rainouart II et III, was deswegen etwas irreführend ist, weil der Moniage III erst im jetzt vorgelegten Band enthalten ist.