eJournals Vox Romanica 66/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2007
661 Kristol De Stefani

Jean-Loup Lemaître/Françoise Vieilliard (ed.), Portraits de troubadours. Initiales des chansonniers provençaux I et K (Paris, BNF, ms. fr. 854 et 12473), avec la collaboration de Marie-Thérèse Gousset/Marie-Pierre Laffitte/Philippe Palasi, Ussel (Musée du pays d’Ussel – Centre Trobar) 2006, lxxxviii + 198 p. (Mémoires et documents sur le Bas- Limousin 26).

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2007
Gabriele  Giannini
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rüber hinaus bietet das Kapitel den Studierenden übersichtliche Schaubilder und Zahlenmaterial zu Instrumenten der institutionalisierten Frankophonie-Politik (Medienpolitik, Kultur- und Bildungsprogramme, Informationstechnologie etc.). Meines Erachtens besonders interessant: die kurze Beleuchtung der finanziellen Seite der Frankophonieförderung, die ähnlich wie die Kolonialproblematik, oft ausgeklammert wird. Nach Recherchen von Erfurt verfügte der Fonds Multilatéral Unique (FMU) in den Jahren 1998/ 1999 zusammen immerhin über ein Budget von rd. 1 Mrd. FF (ca. 300 Mio € ); zu den Geberländern gehören neben dem Hauptdonator Frankreich auch Kanada mit 16 %, Belgien, die Schweiz und Monaco. Insgesamt bieten Kapitel 2 bis 4 eine sehr umfängliche und gut strukturierte Synopse des Themas, ergänzt durch übersichtliche Schaubilder, Zahlen und kritisches Potential. Kapitel 5 bricht mit diesem Konzept und zeigt rein exemplarischen Charakter. Anhand kommentierter Fallbeispiele (Migranten-Interviews) soll soziolinguistisch die Heterogenität, Hegemonialität und Normativität der Frankophonie verdeutlicht werden. Nach einem kurzen Ausblick - «Quo vadis, Francophonie? » - folgt ein letztes Kapitel zu «Datenrecherche und Bibliographie». Anders als in der «Bibliographischen Orientierung» (29-32), die Hinweise zur weiterführenden Lektüre enthält, werden hier neben einigen www-Adressen zur Frankophonie (wovon viele sehr leicht auch über Google bzw. die Adressen der Frankophonie-Institutionen zu finden sind) Recherchetipps äußerst allgemeiner Natur gegeben, u. a. Otto Klapp und Google; daneben auch Verweise auf virtuelle Fachbibliotheken und elektronische Zeitschriften. Unter dem Titel «Frankophonie» verwundert dies einigermaßen, da solche Grundkenntnisse spätestens nach dem ersten Semester bei den Studenten vorhanden sein sollten. Es bestätigt jedoch den Charakter des Buches: «Frankophonie» zielt auf Studenten des Grundstudiums mit wenig oder keinen Vorkenntnissen. Als solches ist das Buch hervorragend geeignet als Grundlage für ein Proseminar oder eine Übung sowie zur Prüfungsvorbereitung. Alle Aspekte des Themas werden gut strukturiert und auch kritisch beleuchtet, die entscheidenden soziolinguistischen Grundbegriffe werden in den Kontext eingebettet. Die Bezüge zu Politik und (Sprach-)geschichte werden ebenso deutlich wie die kulturellsoziale Seite des Themas. Ein empfehlenswertes Buch. Simone Roggenbuck ★ Jean-Loup Lemaître/ Françoise Vieilliard (ed.), Portraits de troubadours. Initiales des chansonniers provençaux I et K (Paris, BNF, ms. fr. 854 et 12473), avec la collaboration de Marie-Thérèse Gousset/ Marie-Pierre Laffitte/ Philippe Palasi, Ussel (Musée du pays d’Ussel - Centre Trobar) 2006, lxxxviii + 198 p. (Mémoires et documents sur le Bas- Limousin 26). Le volume présente une reproduction complète, en couleurs, des célèbres lettres historiées des chansonniers occitans I et K, qui encadrent le portrait - au sens médiéval du terme - du troubadour dont l’initiale ouvre la première pièce du recueil individuel. Les lettres de ces deux manuscrits (92 dans I, 78 dans K), longtemps considérés jumeaux, ont été agrandies environ quatre fois et sont présentées en vis-à-vis (1-187): la qualité et le soin du travail, incontestables, mettent ainsi à la disposition des philologues et des historiens de l’art «une source iconographique exceptionnelle», comme le dit à juste titre J.-L. Lemaître dans l’avant-propos (xv). Ces représentations synthétisant habituellement les données contenues dans les vidas - récits biographiques en prose qui précèdent, dans I et K, les initiales historiées -, les direc- 355 Besprechungen - Comptes rendus teurs de la publication ont choisi de garder, pour la distribution des planches, l’ordre établi dans l’édition courante des vidas, qui est d’ailleurs fondée sur le texte d’I et K 1 . Les couples de portraits suivent ainsi rigoureusement cet ordre qui répartit les troubadours, de manière parfois forcée, en six sections définies sur une base géographique; ce qui «permettra à ceux qui voudront accompagner l’image du troubadour de la lecture du texte de sa vida . . . de se retrouver commodément dans une édition facilement accessible en France» (lvi): ainsi, les planches numérotées 36, contenant les portraits d’Aimeric de Belenoi (66-67), correspondent à la vida qui dans l’édition Boutière/ Schutz 1964 porte le même numéro. Ce choix n’est cependant pas dépourvu d’inconvénients, car le découpage et la redistribution des miniatures selon un ordre qui n’appartient ni à I ni à K empêchent d’en percevoir la suite originelle et d’évaluer si, comme on l’a supposé, «la sequenza delle miniature ha ben poco di casuale e . . . anzi, almeno in linea di massima, . . . obbedisce a un piano comunicativo abbastanza definito» 2 . L’interprétation iconographique de chaque diptyque de portraits est confiée à M.-Th. Gousset, qui en offre dans le «Tableau synoptique» (xlv-liii) une description à la fois claire et précise. Ajoutons cependant quelques précisions, tout à fait marginales: la tête de Marcabru est ceinte d’une couronne végétale (pl. 3, K f. 10); Giraut de Borneil serait suivi par deux chanteurs dans le ms. K (f. 4), par un dans I (xlviii), mais on croit entrevoir dans ce dernier, au-dessus de la tête du chanteur, la chevelure d’un deuxième accompagnateur (pl. 8, I f. 14) 3 ; Peire de Bussignac porterait «un manteau à capuche» (l), toutefois la capuche n’est pas évidente (pl. 13, I f. 190v); dans le ms. K (f. 36), Perdigon a la tête ceinte d’un tortil (pl. 59), comme la spécialiste le dit de Guiraut lo Ros (xlix) dans le portrait livré par le même chansonnier (pl. 54, K f. 67v); la tête de Castelloza est ornée, dans le ms. K (f. 110v), d’un diadème de perles (pl. 49), de même que celle de la Comtesse de Die (pl. 69, I f. 141, K f. 126v); dans le ms. I (f. 105 bis), Guilhem de Cabestany est certes représenté à partir d’un point de vue inhabituel («en armure, à cheval, vu de dos, tient une lance», xlix), mais on voit bien qu’au bras gauche il porte un écu (pl. 94); dans K (f. 128v), on aperçoit derrière Gausbert Amiel à cheval un élément architectural qu’on aurait du mal à mieux préciser (pl. 37), car il n’est pas comparable à la tour ou au château des pl. 22 (Gui d’Ussel, I f. 89v, K f. 73), 41 (Guilhem de Saint Leidier, K f. 62), 51 (Gauceran de Saint Leidier, I f. 142) et 58 (Raimon de Miraval, K f. 52v) 4 . Enfin, il est peut-être intéressant de noter que dans les deux 356 Besprechungen - Comptes rendus 1 J. Boutière/ A.-H. Schutz (ed.), Biographies des Troubadours. Textes provençaux des XIII e et XIV e siècles, Paris 2 1964. 2 M. L. Meneghetti, Il pubblico dei trovatori. La ricezione della poesia cortese fino al XIV secolo, Torino 2 1992: 254. D’ailleurs, «nei due codici ‹gemelli› I K la sequenza delle immagini miniate appare meno studiata che in A [(Bibliothèque Vaticane, Vat. lat. 5232)], ma sempre tendente a pianificare il catalogo trobadorico sulla base di accostamenti logici e di raggruppamenti omogenei. Se prendiamo la serie illustrata di K, vediamo che anche qui le prime figure costituiscono una sorta di panorama poetico-sociale: ci sono Peire d’Alvernha e Peire Rogier, entrambi rappresentati come anziani e solenni canonici, c’è l’autorevole Guiraut de Bornelh, accompagnato dai suoi cantori. Seguono Bernart de Ventadorn, in elegante abito di corte, Gaucelm Faidit e la moglie, tutti e due abbigliati da giullari. Poi la rassegna prosegue, alternando gruppetti omogenei o singoli rappresentanti delle quattro ‹classi› che più hanno contribuito allo sviluppo della cultura cortese nel Midi: i cavalieri feudali, i cavalieri di corte, i chierici, i giullari» (255-56). De toute façon l’ordre d’apparition des miniatures peut être rétabli à l’aide de la table «Répartition des initiales dans les chansonniers I, K et A» (lxxiii-lxxvi). 3 Cf. d’ailleurs Meneghetti (1992: 260-61 N55). 4 Ces éléments jouent, bien évidemment, un rôle fonctionnel précis dans ces quatre portraits, puisqu’ils évoquent des traits saillants de la biographie de l’auteur retenus par les vidas, comme l’avait remarqué Meneghetti 1992: 261. Quant à Gausbert Amiel, la vida le dit simplement «paubres cavalliers e cortes e bons d’armas» (Boutière/ Schutz 1964: 257). ms., Peire Rogier est représenté debout, en train de déclamer (pl. 40, I f. 12v, K 2v), selon un modèle iconographique figé, fréquemment exploité ici, mais alors que dans le ms. K il est tourné vers le texte, comme l’impose le modèle, dans I il est tourné vers la marge du feuillet: or, le fait ne se produit que dans trois autres cas, qui ont pour particularité d’appartenir au ms. I (pl. 49, I f. 125; pl. 52, I f. 140; pl. 69, I f. 141) et de concerner des trobairitz (Castelloza, Azalaïs de Porcairagues, la Comtesse de Die). M.-Th. Gousset a également examiné le style des miniatures et de la décoration («Deux chansonniers provençaux originaires de Vénétie», xli-xliv), ce qui lui permet de confirmer et préciser davantage les conclusions tirées vingt ans auparavant 5 : «l’homogénéité de l’illustration, de l’iconographie et du décor secondaire autorise à considérer ces deux manuscrits comme issus d’un même atelier bien que les artistes, tant enlumineurs que filigraneurs, soient différents» (xliv). Leur réalisation peut donc être datée du dernier quart du XIII e siècle et rattachée à la production vénéto-padouane de la même période, à laquelle appartiennent deux autres chansonniers occitans, les ms. N (New York, Pierpont Morgan Library, M. 819) et A (Bibliothèque Vaticane, Vat. lat. 5232), ce dernier étant «stylistiquement proche des ms. fr. 854 et 12473, mais probablement un peu antérieur» (xlii). L’ajout principal de cette nouvelle expertise réside dans l’attribution de la décoration du ms. DVIII de la Bibliothèque Capitulaire de Vérone, qui renferme le Tresor de Brunet Latin et date du dernier quart du XIII e siècle, au même atelier qu’I et K. On regrette tout de même que la spécialiste, pour dater et localiser plus précisément les ms., ne mette pas à profit l’étude récente d’A. Cortese 6 : après avoir examiné attentivement la reliure originelle du ms. de Vérone sur laquelle les armoiries sont encore lisibles 7 , ainsi que l’ensemble de ses initiales historiées, Cortese affirme en effet (1) que l’on peut sans doute identifier le commanditaire du manuscrit (et son premier possesseur) avec Andrea Dandolo, fils du célèbre doge Giovanni (1280-89), (2) que ce volume de luxe doit émaner d’un atelier de Venise «in un momento compreso tra il 1290, anno dell’assunzione dello stemma crociato [par Andrea Dandolo], e il 1298, anno della sua morte» 8 , et (3) que la culture figurative de l’artiste s’ancre solidement dans le milieu artistique vénitien de la fin du XIII e siècle, auquel appartiennent également les enlumineurs des ms. I et K 9 . Les autres contributions qui précèdent et qui ont pour but de contextualiser l’album photographique sont peu homogènes en termes de soin et de qualité. À l’utilité de l’encadrement donné par F. Vielliard de la formation et des caractéristiques typologiques des anthologies occitanes («Les chansonniers», xvii-xxv) s’oppose la brièveté excessive et le manque de rigueur des notices codicologiques rédigées par M.-P. Laffitte («Les manuscrits», xxvii-xl) 10 . En voici quelques exemples. L’indication «réglure . . . sur deux ou trois colonnes» pour I (xxx) égare le lecteur, car seuls les f. 48v et 49 sont réglés sur trois colonnes, pour reproduire l’ensenhamen d’Arnaut de Mareuil, pièce non strophique en couplets 357 Besprechungen - Comptes rendus 5 F. Avril/ M.-Th. Gousset, Manuscrits enluminés d’origine italienne. 2. XIII e siècle, Paris 1984: 14- 16. 6 A. Cortese, «Per la miniatura veneziana del Duecento: un Trésor alla Biblioteca Capitolare di Verona», Arte Veneta 59 (2002): 7-21. 7 Cf. Cortese 2002: 8, pl. 2. 8 Cortese 2002: 11. 9 Ces apports critiques sont confirmés par G. Mariani Canova, «La miniatura», dans: F. Flores d’Arcais (ed.), La pittura nel Veneto. Le origini, Milano 2004: 223-44 (237-39). 10 Heureusement, on peut maintenant se référer aux descriptions soignées de W. Meliga, «Intavulare». Tavole di canzonieri romanzi. I. Canzonieri provenzali. 2. Bibliothèque nationale de France, I (fr. 854), K (fr. 12473), Modena 2001: 41-66 et 129-53, à compléter par les précisions de F. Zinelli, «D’une collection de tables de chansonniers romans (avec quelques remarques sur le chansonnier estense)», R 122 (2004): 46-110 (55-61). d’hexasyllabes qui ont été transcrits - tout à fait exceptionnellement - katà stíchon. L’information correspondante pour K, «réglure . . . sur deux colonnes» (xxxvii), est erronée, puisque le même ensenhamen y impose trois (f. 35) ou quatre colonnes (f. 35v) 11 . Aucune mention n’est faite des copistes et de leurs graphies, même lorsqu’un changement de main semble plausible (I f. 188-89v et 198-99v) 12 . On affirme que K «est passé dans la bibliothèque de la famille d’Este où le cardinal Bembo l’a lu et annoté» (xxxvi), tandis que Meliga 2001: 140 juge fort improbable et surtout non documentée cette éventualité, déjà avancée par Avril/ Gousset 1984: 16. Le passage du même chansonnier dans la bibliothèque particulière du cardinal Querini, qui l’aurait donné «en 1731 à la bibliothèque pontificale» (xxxvi) 13 , est résolument exclu par Meliga (2001: 142 N18). Ces négligences sont d’autant plus surprenantes qu’en tête des deux notices (xxvii et xxxiv), le lecteur est renvoyé aux tables de Meliga 2001 pour le contenu des chansonniers. Deux annexes visent à fournir des matériaux utiles à l’élargissement de la perspective, mais l’accumulation de fautes, souvent banales, les rend presque inutilisables. La première, «Les postilles du chansonnier A» (lxix-lxxi), donne le texte des notes rédigées en dialecte vénitien, qui sont placées en marge des initiales du ms. A et précisent le sujet de la représentation pour le miniaturiste 14 . Or, ce texte montre des discordances remarquables avec l’édition d’Avalle 1961: 179-81 qu’il est censé reproduire, et ceci sans qu’aucun nouveau contrôle auprès du manuscrit ne soit mentionné 15 . La deuxième annexe, «Les initiales du chansonnier M» (lxxvii-lxxix), présente brièvement le ms. M et ses grandes lettres historiées, qui révèlent un style très différent de celui des ms. A, I et K et qui surtout sont stéréotypées, car elles représentent toujours le même chevalier, armé ou non, sauf dans les cas du troubadour d’ouverture, Guiraut de Borneilh (f. 1), qui déclame devant un lutrin, et de Jaufre Rudel (f. 165), qui enlace la comtesse de Tripoli 16 . Or, ici de même, les erreurs abondent, de la côte du ms. («Paris, BNF, fr. 12744» [lxxvii], au lieu de 12474) à son origine («manuscrit provenant de la France méridionale» [lxxvii], alors que de nombreuses études ont établi qu’il a dû être exécuté à Naples pour un personnage lié à la cour angevine) 17 ; elles concernent aussi la liste des noms des troubadours représentés (lxxviii-lxxix), dont la forme devrait correspondre à celle retenue par M dans la rubrique qui précède l’initiale 18 . 358 Besprechungen - Comptes rendus 11 Cf. Meliga 2001: 46 et 136. 12 Cf. Meliga 2001: 48-49 et pl. 24. 13 Cf. déjà Avril/ Gousset 1984: 16. 14 Cf. d’A. S. Avalle, La letteratura medievale in lingua d’oc nella sua tradizione manoscritta. Problemi di critica testuale, Torino 1961: 105-06 15 En voici une liste: f. 9 Alvergne - Avalle 1961: 179-81 Alvernge; f. 11 e(n) - e(n) biffé par le rédacteur des notes, corega - carega, Guirautz - Girautz; f. 43 cu(n) sparvero - cu(n) .j. sparuero; f. 70 Gaucelm - Gaucelms; f. 82 - f. 84; f. 86 Ventadorn - Ventedorn; f. 108v jogular - jogolar; f. 113 monego cu(n) - monego a caual cu(n), monge - monges; f. 115 femebna - femena, monge - monges; f. 127 cu(n) altra çente - con altra çe(n)te; f. 131 dame - dona; f. 134 diu - dia; f. 142 home - homo; f. 143 - f. 143v, home - homo; f. 154 clerege - clerego, Uc - Ucs; f. 172 in - i(n); f. 189 caval - cauall; f. 197 Guirautz - Girautz; f. 199 - f. 199v, abala - abata, a cavallo - da cauallo; f. 203 cu(n) - c(on); f. 203v ka - ke, davanti - dana(n)ti. 16 Platitude qui aura certes été déterminée par l’absence, dans M, des récits biographiques, comme le veut Meneghetti 1992: 264-65. 17 Cf. au moins A.-C. Lamur-Baudreu, «Aux origines du chansonnier de troubadours M (Paris, Bibl. Nat., fr. 12474)», R 109 (1988): 183-98 et S. Asperti, Carlo I d’Angiò e i trovatori. Componenti «provenzali» e angioine nella tradizione manoscritta della lirica trobadorica, Ravenna 1995: 43-88. 18 Au f. 25, on lit «Folquet» pour Folqe; au f. 37, «Bernart de» pour Bernard da; au f. 89 (et non «88»), «Aymar» pour Aymeri; au f. 103, «Raimbus» pour Raimbaud; au f. 124, «Albertetz de Se[storo]» pour Albertet de Se[staro]; au f. 128, «Arnauz» pour Arnautz; au f. 143, «Arnautz» pour Arnauz; L’expertise de Ph. Palasi, «L’héraldique des troubadours» (lxxxi-lxxxii), portant sur les décors héraldiques des portraits d’I et K, riches mais fictifs, à l’exception des armoiries d’Alphonse II d’Aragon (pl. 92), et une bibliographie raisonnée (lxxxiii-lxxxviii) complètent la série de contributions. Étant donné l’ampleur des compétences de l’équipe scientifique chargée de la publication et l’insuffisance des descriptions courantes 19 , on aurait pourtant souhaité trouver un examen paléographique approfondi de l’œuvre des copistes, ainsi que des nombreuses interventions successives à l’achèvement des deux anthologies. Cette étude aurait par ailleurs permis d’étendre les recherches à d’autres ms. que l’on a supposés sortir du même atelier, notamment le chansonnier A et le Tresor aujourd’hui à Vérone, et de prendre également en considération les écritures de deux fragments de chansonniers, dénommés K et K , qui proviendraient «de la même région (peut-être du même atelier) qui a produit IK» et auraient été «confectionnés à partir du même modèle que pour IK», mais sans recevoir l’illustration et la décoration prévues 20 . Gabriele Giannini ★ Gabriele Giannini/ Marianne Gasperoni (ed.), Vangeli occitani dell’Infanzia di Gesù. Edizione critica delle versioni I e II, Bologna, 2006, 426 p. (Biblioteca di Filologia Romanza della Facoltà di Lettere e Filosofia dell’Università di Bologna 11) Pubblicato per la prima volta oltre un secolo fa, il corpus dei Vangeli dell’infanzia è stato ora ripresentato in edizione critica, con ampio commento da due filologi italiani, Gabriele Giannini e Marianne Gasperoni. Al primo si devono l’introduzione, le note ai testi e glossario; mentre la seconda ha curato i testi. Il lavoro congiunto ha il pregio, già di per sé sufficiente a giustificare un giudizio positivo sul volume, di esibire, raccolte in un luogo solo, tutte le testimonianze occitaniche relative ai Vangeli dell’Infanzia, testi apocrifi che godettero di una larghissima diffusione nel mondo romanzo. I due studiosi hanno esaminato i manoscritti latori dell’opera, compresi quelli oggi irrecuperibili e di cui rimangono vestigia attraverso le testimonianze indirette, offrendo per ognuno di essi una scheda storica e paleografica completa, non limitandosi ai soli dati ricavabili dall’esame dei singoli codici, ma inserendo tali elementi nel contesto storico e culturale di provenienza. Ciò ha consentito, ad esempio, di individuare per il manoscritto F (Firenze, Biblioteca Medicea Laurenziona, Ashburnham 103), la connessione con i ms. Ashburnham 115 e 116 e di ricondurre tutti questi codici alla mano di Jazme Olliou. L’analisi della struttura interna, del testo tradito e dei rapporti tra redazione occitanica e versioni antiche dei Vangeli dell’Infanzia, occupa una parte consistente del volume. Al termine della disamina i filologi evidenziano l’esistenza di due famiglie di testimoni, tra cui esistono notevoli differenze strutturali e contenutistiche, in relazione sia alla scelta degli episodi da tradurre sia alla loro lunghezza e dunque al loro peso specifico nell’opera. Lo studio dei rapporti ecdotici tra i latori delle due versioni consente di parlare di due redazioni distinte, conservate rispettivamente dai testimoni CT e P 1 e da P 2 - FN. 359 Besprechungen - Comptes rendus au f. 148, «Aymeric de Bellenuech» pour Aimeric de Bell[enuech]; au f. 152, «Cadenetz» pour Cadanetz. 19 Mentionnons pourtant les annotations de Meliga 2001: 41-66 et 129-53 et de M. Signorini, «Riflessioni paleografiche sui canzonieri provenzali veneti», Critica del testo 2 (1999): 837-59. 20 F. Zufferey, Recherches linguistiques sur les chansonniers provençaux, Genève 1987: 69. Dans le volume, on ne trouve nulle part mention de l’existence de ces deux fragments, sauf erreur de ma part.