eJournals Vox Romanica 66/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2007
661 Kristol De Stefani

Philippe Gardy (ed.), «De Jasmin à Mistral: écritures autobiographiques occitanes», Revue des langues romanes 109 (2005), p. 225-388

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2007
Jakob  Wüest
vox6610365
sono oggetto della indagine dell’archivista francese. Tra essi si segnala il cartulaire di Guilhem Bernard (AA 1 e 2), costituito a partire dalla primavera del 1205 e fino al successivo mese di settembre, raccogliendo privilegi e atti essenziali del comune di Toulouse: il lavoro infatti fu realizzato in nome e per conto della universitas della città a difesa dei privilegi e degli usatica qui in Tolosa erant e che erano messi in discussione in quell’arco cronologico dalla azione dei due legati papali Peire de Castelnau e Raoul de Fontfroide. Jacqueline Caille, Les Thalamus de Narbonne (239-47), anatomizza i 17 cartulari consolari conservati a Narbonne sotto il nome di thalamus e composti a partire dalla metà del XIII secolo sotto la sorveglianza della autorità municipale. Caille li esamina e di ognuno definisce tempi e motivi che presiedettero alla redazione: complessivamente essi raccolgono una imponente massa di diplomi che si estende dalla metà del XII s. fino al termine del XV s. Un esame della documentazione a disposizione consente alla ricercatrice di ricollegare il curioso lemma thalamus all’ebraico talmud (reso graficamente nei testi medievali anche con thalmud o talémus e che designò il «libro dei giudei, raccolta di costumi, di tradizioni di leggi») oppure con il latino thalamus, cioè «camera, letto, parte più segreta ove sono conservati i beni preziosi» e da qui per estensione «collezione di atti e di documenti di valore». Jean-Loup Lemaître, Quelques réflexions sur les cartulaires méridionaux (249-51) in omaggio al titolo del suo contributo definisce l’oggetto cartulaire: «[il] n’est pas un simple recueil de copies d’actes, il est l’œuvre d’un homme» e «cet homme lui donne une forme matérielle qui reflète ses préoccupations, ou celles de son commanditaire» (249). Esso dunque somiglia assai più a un libro che a un anonimo documento d’archivio: una constatazione che richiama la necessità di averne studi sempre più precisi e completi, tali da sostituire le pur benemerite edizioni del secolo scorso. Monique Bourin, Conclusion (253-68), lega i cartulari al notariato diffusosi assai presto nel Midi, riconducendo a questo nodo anche la precocità del fenomeno delle strutture memoriali laiche e urbane. Il panorama però, all’interno di questo vasto perimetro si presenta molto vario per tipologia di raccolte (signorie laiche e monasteri), per genere di committenza, per quantità di materiale assemblato (da poche decine di atti a oltre un migliaio), per periodo di redazione (dal 1080 alla metà del XIII secolo). Non di meno, pur tra assenze inquietanti e troppe questioni ancora aperte, l’autrice affaccia al termine del suo contributo l’ipotesi che sia giunto il momento di tracciare una tipologia dei cartulari distinti secondo tempi, luoghi e obiettivi particolari (267-68). Ipotesi affascinante e che non mancherebbe di dischiudere squarci inediti sulla storia della società francese meridionale. Gerardo Larghi ★ Philippe Gardy (ed.), «De Jasmin à Mistral: écritures autobiographiques occitanes», Revue des langues romanes 109 (2005), p. 225-388 La Revue des langues romanes a consacré plus de la moitié du numéro 2 de son tome 109 (2005) aux écritures autobiographiques occitanes. Philippe Gardy, qui a réuni ces études, divise, dans sa Présentation (227-32) et dans le premier article du recueil (Les voies de l’autobiographie en occitan aux XIX e et XX e siècles: Jasmin, Mistral, 233-70), la production autobiographique occitane en deux périodes. La première période, celle de l’autobiographie en vers, est initiée par le poète-coiffeur d’Agen, Jacques Boé, dit Jasmin, qui publie en 1835 Mous soubenis et, vers la fin de sa vie, en 1863, Mous noubèls soubenis. Jasmin, très populaire à son époque, trouve de nombreux imitateurs que Gardy énumère dans la bibliographie qui termine son article. 365 Besprechungen - Comptes rendus La seconde période, celle de l’autobiographie en prose, est dominée par Frédéric Mistral, dont la véritable autobiographie, Memòri e raconte, ne paraît qu’en 1906. Elle est cependant précédée de plusieurs textes à caractère autobiographique, dont notamment la préface à son recueil de poésies, Lis isclo d’or, en 1876, et flanquée de textes autobiographiques d’autres membres du Félibrige. Textes à caractère autobiographique ou autobiographies? Il est sûr que beaucoup de textes étudiés dans ce volume ne correspondent pas à ce que l’on appelle communément une autobiographie, que Philippe Lejeune définit comme «un récit rétrospectif en prose qu’une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu’elle met l’accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l’histoire de sa personnalité» 1 . Dans le cas de Jasmin, il ne s’agit pas d’un récit suivi. Auteur d’une série d’histoires édifiantes, Jasmin utilise quelques épisodes de sa propre vie pour en faire des histoires édifiantes, comme le montre Claire Torreilles dans son excellente contribution (Jasmin, les fables du souvenir, 270-93). L’article de Jean-Yves Casanova sur Mistral (Cet autre Frederi: aspects de l’autobiographie mistralienne, 337-58) me paraît plus flou. De fait, le chemin parcouru de la préface à Lis Isclo d’or jusqu’à Memòri e raconte est long, même si Mistral reprend textuellement quelques phrases. Ce n’est que le livre de 1906 que l’on peut qualifier sans ambages d’autobiographie. L’intention communicative de la préface de 1876 est différente. Mistral la définit clairement dès le premier paragraphe de son texte. Il s’agit de répondre à une question qui lui a été souvent posée: «M’an demanda souvènt coume vai qu’escriviéu en lengo prouvençalo». Le but est donc d’expliquer les motivations qui ont amené le poète à écrire en langue occitane. Ce faisant, il s’attarde davantage sur la personnalité de son père que sur sa propre personnalité. Son père, un homme d’un autre âge - il devait avoir 59 ans à la naissance de son fils Frédéric - l’a en effet profondément marqué. Alphonse Tavan, dont Rita Mazaudier (Les deux préfaces autobiographiques d’Alphonse Tavan, 295-336) republie les préfaces autobiographiques de ses deux recueils de poésies, Amour e plour (1876) et Vido vidanto (1900), semble mû d’une intention communicative semblable. Le fait de faire des vers en occitan semble bien avoir besoin d’explications à cette époque. Analysons rapidement le texte le plus long, celui d’Amour e plour, qui est divisé en douze parties numérotées. Dans les quatre premières parties, Tavan décrit dans une envolée poétique la région de Châteauneuf de Gadagne, où il est né et mort, et du village voisin de Font-Ségugne, où le Félibrige est né. Quelles réticences, en revanche, quand il est amené dans la cinquième partie à parler de soi-même: «Ausarai-ti racounta ma jouinesso? Bessai que mi leitour auran interès de saupre de quento maniero siéu arriba à faire de vers». Ce qui vaut la peine, à ses yeux, c’est de raconter comment un pauvre paysan comme lui est arrivé à faire des vers en provençal, et il parle de ses maîtres, de ses premiers essais, des encouragements qu’il a reçus et, enfin, comment il a été amené à participer à la fondation du Félibrige. En ce qui concerne sa vie personnelle, il reste extrêmement pudique: «Noun vole eici racounta moun istòri, car es trop tristo . . . », écrit-il au début de la onzième partie. Voilà donc un autobiographe qui fait l’éloge des gens qu’il a rencontrés, mais qui ne fournit, quant à sa personne, que les détails qu’on pourrait aussi trouver dans un curriculum vitae. À propos de ces textes, comme à propos de tous les autres textes autobiographiques, se pose évidemment le problème de la véracité. À l’instar de Rousseau, Jasmin propose un véritable pacte autobiographique à ses lecteurs: 366 Besprechungen - Comptes rendus 1 Le Pacte autobiographique, Paris 1975: 14. Arrè lou fau! Bòli lou bray! Qu’en se pintran d’autres mentisquen E se fardan e s’enbelisquen. Jou, me fau tel que suy ; res de may, res de mens. Se nou suy pas poulit, me bôli ressemblen. (Mous soubenis, II) Dans son article, Claire Torreilles reste pourtant très sceptique; chez ce poète, qui était surtout célèbre pour ses récitations, la mise en scène littéraire l’emporte selon elle sur la véracité des propos: «Mous soubenis est écrit pour se dire, mais sur la scène et avec le masque du poète comédien. On le classerait aujourd’hui dans l’autofiction» (280). Le même problème apparaît dans l’article de Philippe Martel (Les jeux de l’amour et de la mémoire: l’autobiographie de Batisto Bonnet, 363-88), qui clôt le volume. Baptiste Bonnet devait son succès relatif à la protection de Frédéric Mistral et d’Alphonse Daudet. Il a raconté sa vie de valet de ferme d’abord dans L’Aioli, la revue félibréenne de Mistral, puis dans deux volumes traduits en français et préfacés par Alphonse et Léon Daudet. Martel compare les deux versions et découvre que le récit de sa vie sentimentale change considérablement d’une version à l’autre. Comme le souligne Martel, ce n’est pas la question de savoir si le poète a menti qui est importante. Il s’agit là bien plutôt d’un questionnement sur le genre autobiographique en tant que tel. Jakob Wüest ★ Roger Friedlein, Der Dialog bei Ramon Llull. Literarische Gestaltung als apologetische Strategie,Tübingen (Niemeyer) 2004, 348 p.(Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie 318) Die vorliegende äusserst wertvolle, da vielseitig ausgreifende und überzeugend klärende, für die Llull-Forschung also inspirierende Untersuchung mit Textedition - dies sei der folgenden Präsentation vorweggenommen - wurde im Februar 2001 durch die Freie Universität Berlin, Fachbereich Philosophie und Geisteswissenschaften, als Inauguraldissertation gutgeheissen, für den Druck nur leicht überarbeitet und aktualisiert. Bei der inhaltlichen Fülle und der Vielfalt der Blickrichtungen und Untersuchungsfelder mit gleichzeitig ausgebreitetem Detailreichtum lässt sich die Studie kaum resümieren. Es werden darum hier lediglich die kapitelbildenden Schwerpunkte genannt und kurz vorgestellt. Die dichte Einführung (I., 1-58) befasst sich vorerst allgemein mit dem Thema Dialog im Mittelalter, um sich dann auf Ramon Llull (1238-1316) zu konzentrieren. Ein Blick auf die antiken und frühchristlichen Dialogtraditionen führt zu den nachhaltig traditionsbildenden Namen Plato und Cicero sowie Boethius und Augustinus. Unter den im Forschungsüberblick zahlreich erwähnten Arbeiten (Sekundärliteratur) zum Dialog im Mittelalter fällt jene von P. Schmidt (1977) auf: anstelle einer gattungsmässigen Idealtypenumschreibung propagiert er neu eine Klassifikation der literarischen Dialoge in die Kategorien Kontroversdialog, philosophischer, didaktischer, hagiographischer und selbstbetrachtender Dialog. Der funktionale und sozio-kulturelle Aspekt, dazu der weitere epocheneigene literarische Kontext führen denn auch den Autor Roger Friedlein (fortan R. F.) zu einem neuen, revidierten Dialogkonzept für das Mittelalter, speziell für das Werk Ramon Llulls, nachdem vorgängig die Dialogkonzepte der bisherigen Llull-Forschung (Llinarès, Colomer, Domínguez, Jauss) kritisch befragt wurden. Drei mediävistischen Themenbereichen - selbstverständlich immer im Hinblick auf die Dialogliteratur Llulls - schenkt R. F. besondere Beachtung: der dialogisch strukturierten 367 Besprechungen - Comptes rendus