eJournals Vox Romanica 67/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2008
671 Kristol De Stefani

Catherine Bolly/Jean René Klein/Béatrice Lamiroy (ed.), La phraséologie dans tous ses états. Actes du colloque «Phraséologie 2005» (Louvain-la-Neuve, 13-15 octobre 2005), Louvain- la-Neuve (Peeters), 2005, 324 p. (Cahiers de l’Institut de linguistique de Louvain 31)

121
2008
Adrian  Chircu
vox6710230
Catherine Bolly/ Jean René Klein/ Béatrice Lamiroy (ed.), La phraséologie dans tous ses états. Actes du colloque «Phraséologie 2005» (Louvain-la-Neuve, 13-15 octobre 2005), Louvain-la-Neuve (Peeters), 2005, 324 p. (Cahiers de l’Institut de linguistique de Louvain 31) L’initiative des organisateurs du colloque «Phraséologie 2005» de réunir dans un volume les communications des participants mérite d’être saluée. Au-delà de la qualité scientifique des interventions, le mérite le plus important de l’ouvrage est de remettre au goût du jour le problème des unités phraséologiques si longuement débattu par les linguistes. Ce volume propose uniquement les communications présentées en français lors du colloque; les contributions en anglais ayant en effet été réunies dans un autre tome qui, au dire des coordonnateurs, paraîtra ultérieurement. Le titre du recueil nous paraît bien choisi et suggestif car il laisse entendre que les intervenants du colloque ont étudié les unités phraséologiques sous plusieurs aspects. Pour des raisons scientifiques, les contributions du volume ont été réparties en trois sections: la première est consacrée aux repères théoriques (Théorie); la deuxième vise l’interprétation détaillée des faits de langue (Applications) tandis que la dernière regroupe les posters présentés (Posters). Dans la première partie, Pierre Frath et Christopher Gledhill tentent, dans leur communication intitulée «Qu’est-ce qu’une unité phraséologique? », de trouver une réponse à cette question en s’appuyant sur les principales attitudes linguistiques liées à cette thématique (descriptivisme, syntaxe, référence, sémantique conceptuelle, etc.). Selon eux, le mystère de l’unité phraséologique «réside dans son figement variable, qui la distingue des mots simples et des phrases discursives» (23). En fait, il s’agit sans doute d’une «entité référentielle à géométrie variable au sein d’un continuum d’expressions référentielles qui vont de l’unité lexicale à la phrase en passant par l’unité phraséologique, puis au paragraphe et au texte entier» (24). Dans leur intervention «Le choix de l’article indéfini de vs des dans les noms composées en français», les linguistes japonais Itsuko Fujimura et Hiroshi Nakao s’arrêtent sur un type particulier de mots composés, ceux qui sont constitués d’un article, d’un adjectif épithète et d’un nom (une bonne condition vs de bonnes conditions). Dans leur analyse, il s’appuient sur l’information mutuelle et sur un grand nombre d’exemple judicieusement choisis, afin d’observer quelles sont les conditions qui favorisent le choix entre de et des (27-44). Très connu pour ses contributions sur le figement lexical, Gaston Gross continue ses recherches éclairées dans ce domaine, en nous offrant quelques «Réflexions sur le figement» (45-61) et des analyses détaillées concernant le comportement de certaines locutions. Il réalise aussi une bonne étude contrastive des adverbes, des prépositions, des con-jonctions, des adjectifs et des noms français et allemands. Gaston Gross conclut que, dans le domaine du figement lexical, il manque bien souvent «la précision des analyses» (60). Dans son étude «Le diable et le Bon Dieu: Rencontres phraséologiques entre marginalisation et grammaticalisation», Françoise Hammer se penche sur le système blasphématoire du français et essaie de trouver une explication pour la constitution et la régénération des unités de ce type à l’intérieur de la langue française (63-75). Jean René Klein et Béatrice Lamiroy («Relations systématiques entre expressions verbales figées à travers quatre variétés du français») réalisent une analyse «contrastive» des variétés de français. En fait, ils présentent un large projet dont le but est d’élaborer un dictionnaire des expressions de la francophonie (projet BFQS: Belgique-France-Québec- Suisse). Les auteurs cherchent à définir des critères pertinents pour la sélection des unités phraséologiques pour réaliser un inventaire aussi complet que possible (77-92). Aude Lecler («J’ai la mémoire qui flanche, Je m’en souviens plus très bien . . . Le défigement: réinvestissement et réinitialisation dans le cycle phraséologique») et Dominique 230 Besprechungen - Comptes rendus Legallois («Du bon usage des expressions idiomatiques dans l’argumentation de deux modèles anglo-saxonnes: la grammaire de construction et la grammaire des patterns») reconsidèrent la question du rapport qui existe entre lexique, sémantique et grammaire et proposent des solutions pour l’interprétation des faits de langue. La deuxième partie du volume intitulée Applications est constituée de quelques contributions plus ancrées dans la réalité linguistique. Une grande partie des interventions qui la composent sont contrastives; elles s’intéressent en effet aux similitudes entre plusieurs langues et traitent toutes du français. Peter Blumenthal trace un «Profil combinatoire des mots: analyse contrastive» (131- 48). Pour l’auteur qui est bien familiarisé à la fois avec le français et l’allemand, la «comparaison des profils de mots à première vue équivalents dans [ces] deux langues . . . permet de déterminer jusqu’où va leur correspondance» (146). Catherine Bolly («Séquences (semi)figées et constructions récurrentes avec le verbe à haute fréquence prendre en FL1 et FL2») propose une analyse détaillée du fonctionnement du verbe prendre en français langue première (FL1) et en français langue seconde (FL2), toujours du point de vue de son figement (149-67). Anne Dister, Cédrik Fairon et Patrick Watrin («Recherche d’expressions figées du français en Belgique. Méthode et observations») appliquent une méthode intéressante pour identifier les expressions figées du français employé en Belgique, ce qui leur permet aussi «d’obtenir une information plus précise de la vitalité des expressions figées dans le corpus» (181). Ces auteurs travaillent à partir de la même base de données que Jean René Klein et Béatrice Lamiroy (BFQS). Dans sa contribution «Prêt-à-parler. Les conséquences préfabriquées en français parlé L2 et L1», Fanny Forsberg esquisse d’abord le cadre théorique de son étude, puis expose sa méthode de recherche qui lui permet de démontrer que la quantité des séquences préfabriquées (SP) «augmente à mesure que l’apprenant avance» et «que la fonction principale des SP en français parlé L2 et L1 est une fonction discursive» (193). Cette contribution mériterait sans doute d’être mise en relation avec celle de Catherine Bolly. Michela Murano choisit pour point de départ de sa contribution «La phraséologie dans les préfaces des dictionnaires bilingues français-italien, italien français: entre valorisation du dictionnaire et problématisation» (197-213), les préfaces des dictionnaires bilingues franco-italiens/ italo-français (parcours diachronique et synchronique). Elle les analyse du point de vue terminologique, en insistant surtout sur la façon dont sont perçues et définies les unités phraséologiques. Elle révèle que les auteurs contemporains accordent dans les préfaces une place plus importante «à l’explicitation du traitement lexicographique de la phraséologie» (209) que ne le faisaient les auteurs plus anciens. Les expressions idiomatiques françaises et allemandes sont attentivement analysées dans une étude contrastive de Sophie de Pontonx: «Expressions idiomatiques françaises et allemandes: vrais et faux amis. Une aide à l’apprentissage des phrasèmes». L’auteure observe qu’assez souvent les faits de langue ne sont pas très bien traduits ou que les traducteurs n’usent pas toujours des meilleures solutions. Elle soutient qu’il est nécessaire de «disposer d’un ouvrage spécialisé qui permette un emploi juste des phrasèmes» (229). Le thème de l’acquisition d’une langue étrangère à travers les unités phraséologiques constitue le sujet de la contribution de Krista Segermann intitulée «Les unités phraséologiques comme unités d’apprentissage dans l’enseignement du français langue étrangère» (233-45). Pour l’enseignement des langues, l’auteure propose de tenir un peu moins compte de la grammaire et de tenter une approche par l’intermédiaire des expressions qui, semblet-il, conviendraient mieux aux besoins du locuteur, y compris aux élèves ou aux étudiants. Dans sa conclusion, Krista Segermann élargit le débat et se demande si «cette démarche est applicable à la seule langue française ou si elle convient également à d’autres langues» (244). 231 Besprechungen - Comptes rendus Le traitement semi-automatique des collocations lexicales constitue l’objet de l’étude d’Agnès Tutin: «Collocations du lexique transdisciplinaire des écrits scientifiques: annotation et extraction des propriétés linguistiques dans la perspective d’une application didactique» (247-62). Pour analyser les collocations, l’auteure choisit les techniques simples TAL qui présentent l’avantage d’être facilement utilisables et qui semblent offrir de bons résultats. Ces applications «supposent néanmoins l’annotation de très grosses bases textuelles et une annotation lexicale fine de tous les types de collocations» (260). La dernière étude du volume est celle d’Henri Zinglé: «Extraction et formalisation d’unités phraséologiques» (263-72). L’auteur dévoile quelques-uns des principes nécessaires à la rédaction d’un Dictionnaire combinatoire du français (DCF). Dans les pages de son article, il présente les avantages mais aussi les difficultés rencontrées lors de l’élaboration d’une base de données avec l’objectif de mieux interpréter les faits de langue, non seulement d’un point de vue structural mais aussi sémantique: «Dans la même veine, nous avons relevé, dans un roman traduit la rue était peuplée de restaurants; cette erreur peut-être détectée et signalée au rédacteur, dans la mesure où le verbe peupler ou l’adjectif peuplé impliquent la présence d’êtres vivants. Peuplé suggérant ici que les restaurants sont en grand nombre, on peut orienter la recherche de solutions autour de nombre de/ nombreux/ en grand nombre etc» (271). Les Posters (271-321), au nombre de cinq (Maria Celeste Augusto, «Sourd comme une porte ou sourd comme une caille? - Une approche contrastive des expressions phraséologiques de type comparatif en portugais et néerlandais»; Grazia Biorci/ Monica Cini, «Tirare sù un bambino: l’élever ou le soulever? Aspects phraséologiques dans les verbes syntagmatiques»; Thierry Pagnier/ Sandrine Reboul-Touré, «L’enseignement des unités phraséologiques: un parcours entre langue, discours et culture»; Sophie Piérard/ Yves Bestgen, «Identification automatique des marqueurs globaux du discours par l’analyse des expressions récurrentes»; Freiderikos Valentopoulos, «Pour exprimer son état émotionnel en grec: le cas des locutions verbales»), illustrent la constitution des unités phraséologiques dans différentes langues européennes ou offrent des solutions pour une meilleure acquisition des unités phraséologiques. Toutes les communications que nous avons présentées ci-dessus témoignent des similitudes qui existent dans les langues au niveau structural. Les ressemblances enregistrées représentent en fait des structures rencontrées dans chaque langue. Tout au long de ce recueil, les auteurs nous ont fait découvrir des voies d’accès pour une meilleure compréhension des unités phraséologiques qui continuent à intéresser les linguistes mais aussi les informaticiens. Bref, nous avons sous les yeux un véritable guide à l’usage de ceux qui désirent comprendre le fonctionnement et l’utilisation des phrasèmes. Adrian Chircu ★ Rika van Deyck/ Rosanna Sornicola/ Johannes Kabatek (ed.), La variabilité en langue. I. Langue parlée et langue écrite dans le présent et le passé, Gand (Communication & Cognition) 2004, 284 p.; La variabilité en langue. II. Les quatre variations, Gand (Communication & Cognition) 2005, 410 p. I due tomi raccolgono il frutto di programmi Erasmus/ Socrates tenutisi alle Università di Napoli Federico II (1997) e di Gand (2001), con la partecipazione di studiosi di diverse università di più paesi europei occidentali riuniti come «gruppo dia» al fine di studiare diversi aspetti della variazione nella lingua. I volumi sono caratterizzati da una spiccata attenzione alle questioni diacroniche (talché una parte dei lavori si configura come vera e propria fon- 232 Besprechungen - Comptes rendus