Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
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2008
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Kristol De StefaniStephan Schneider, Reduced parentheticals clauses as mitigators.A corpus study of spoken French, Italian and Spanish, Amsterdam (Benjamins) 2007, xiv + 237 p. (Studies in Corpus Linguistics 27)
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2008
Mathieu Avanzi
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satz vollzogenen indirekten Sprechakt Bitte um Uhrzeit . . . ein (ebenfalls indirekter Sprechakt) Vorwurf der Verspätung» (162) - eben weil das Erfragte bzw. Erbetene mit lo bereits als naheliegend und bekannt suggeriert wird. Diskursstrukturell wiederum wird der entschuldigende Effekt einer Reparatur, also die Funktion der nicht-abtönenden Rechtsversetzung, ausgenutzt; es wird eine Situation des Entschuldigens evoziert: «Der Sprecher . . . tut gewissermaßen so, als ob ihm der entsprechende Diskursreferent versehentlich als hochgradig zugänglich erschien» (162). Obwohl die Argumentation des Autors immer wieder neu zu überzeugen vermag, so wünschte man sich doch innerhalb der Analysekapitel einen immer etwa gleichen, enger am Modell orientierten Aufbau der Analysen. Gerade weil Erscheinungen unterschiedlicher Strukturebenen und Sprachen ausgeleuchtet werden müssen und jeweils neue Aspekte in die Analyse einfließen, z. T. auch solche, die das Modell noch nachträglich ergänzen (Kap. 3.5.: «Noch einmal zur Theorie», 95), könnte ein auf diese Weise (noch) schärfer konturiertes Instrumentarium für (noch) mehr Stringenz sorgen. Ein Blick auf die beiden hier noch nicht angesprochenen Analysekapitel zeigt besonders gut, wie deutlich die untersuchten Erscheinungen und damit die Analysemethoden divergieren. Im Kapitel zu den portugiesischen Diminutiven muss Waltereit die affektive Funktion von -inho in Kinder- und Geliebtengesprächen und deren (problematische) Interpretation als metaphorisch diskutieren, um schließlich seine eigene Bewertung von Äußerungen, die verstärkt Diminutivformen enthalten, bestätigen zu können: Evozierung einer nicht-ernsten Situation, in der eine beschränkte Regresspflicht gilt (118). Das 5. Kapitel wiederum führt knapp in die Forschung zu Intonationskonturen ein und geht dann näher auf die laut Waltereit abtönende Fall-Rise-Kontur ein. Sie wird in Antworten eingesetzt, die bestimmte Konversationsmaximen verletzen, wie z. B. in der Anwort «I speak Spanish.» auf die Frage «Do you speak Ladino? » (136). Die Fall-Rise-Kontur kann den irritierenden Effekt von Elementen abmildern, die deutlich relevanter oder deutlich weniger relevant (hier: to speak Spanish) sind «als das durch die Frage definierte lokale Diskursthema» (140) (hier: to speak Ladino). Dies funktioniert, weil die Fall-Rise-Kontur intonatorisch an eine elliptische Frage erinnert, ganz so, als habe es eine solche elliptische Zwischenfrage gegeben («And Spanish? », 145), auf die der Satz mit ebendieser Fall-Rise-Kontur nun eine Antwort ist. Der vorliegende Band bleibt trotz eines formulierten Kritikpunkts zum Aufbau und trotz einer etwas erhöhten Zahl an Tippfehlern ein wertvoller, auch mutig-innovativer, in jedem Fall kaum zu unterschätzender Beitrag zur Erforschung, vor allem aber zur Erklärung des Phänomens der Abtönung. Waltereit gelingt es tatsächlich, die Prozesse transparent werden zu lassen, die aus seiner Sicht den abtönenden Effekt hervorrufen. Martina Nicklaus ★ Stephan Schneider, Reduced parentheticals clauses as mitigators. A corpus study of spoken French, Italian and Spanish, Amsterdam (Benjamins) 2007, xiv + 237 p. (Studies in Corpus Linguistics 27) Stephan Schneider propose avec cet ouvrage une description grammaticale (au sens large) des clauses parenthétiques réduites (reduced parenthetical clauses, désormais abrégé en RPC) dans trois langues romanes parlées: français, italien et espagnol. Les segments soulignés dans (a)-(c), qui font partie du vaste corpus sur lequel l’auteur fonde ses analyses 1 , donnent respectivement des illustrations de ce dont il est question: 268 Besprechungen - Comptes rendus 1 Voir le chap. 4, intitulé «Reduced parenthetical clauses in spoken corpora». (a) ah ben c’est plus libre maintenant je crois (b) senti ti devo lasciare perché ho un collegamento credo da Roma grazie comunque (c) tendrán ustedes supongo periodistas corriendo por ahí ya ¿no? Au plan formel, les RPC se manifestent comme des constructions verbales conjuguées dépourvues de complément (d’où le qualificatif de «réduit»), et présentent les mêmes propriétés que certains constituants généralement caractérisés comme des «parenthèses» (appositions, dislocations post-verbales, 19s.), bien qu’elles n’en aient pas non plus toutes les propriétés (35). Comme le rappellent l’introduction et les trois premiers chapitres, les RPC ont fait l’objet de nombreuses investigations au cours de ces dernières décennies, spécialement concernant le français 2 . De fait, comme l’auteur, on ne s’étonnera pas qu’elles aient été catégorisées et nommées différemment par les chercheurs qui s’y sont intéressés (3s.). Cette diversification des descriptions et des analyses serait, dans les dires de l’auteur, une des conséquences du flou définitoire associé à la définition traditionnelle de «parenthèse» (22s.). À noter aussi que les critères retenus au final pour circonscrire la classe des RPC (exposés à partir de la page 74) ne recoupent pas non plus tous forcément les constructions apparentées décrites par les auteurs dont les travaux sont présentés dans l’état de la question (chap. 3). Ainsi, contrairement à ce que d’autres ont affirmé (cf. inter alia Blanche-Benveniste 1989 3 et Urmson 1952 4 ), les RPC ne sont pas uniquement composées de verbes à la première personne et au présent de l’indicatif. Elles ne doivent pas non plus être confondues avec les mêmes constructions qui sont, elles, introduites, i. e. reliées à leur environnement par un marqueur segmental de subordination de type quou ch-. Les RPC doivent par contre, comme c’est le cas pour les recteurs faibles de Blanche-Benveniste ou les verbes parenthétiques de Urmson, pouvoir occuper les positions initiales, médianes et finales d’une phrase. Il faut aussi que la valence du verbe en question ne soit pas remplie, même par un pronom. Ainsi, dans la phrase: «Pierre est, je le crois, venu», le segment souligné n’est pas une RPC. Pour qu’il soit susceptible de recevoir cette analyse, il faudrait qu’il se présente sans valence réalisée, soit de cette façon-ci: «Pierre, je crois, est venu». On l’aura compris: les RPC se caractérisent par un ensemble de traits linguistiques qui en font une classe de constituants discursifs bien particuliers. L’auteur en propose une analyse détaillée, qui s’articule autour de quatre axes: pragmatique, sémantique, syntaxique et prosodique. Son travail se fonde sur un large corpus de langue parlée, constitué de corpus déjà existants, provenant de sources diverses. Mis bout à bout, cela représente 22 sous-ensembles de textes (parmi lesquels les sous-ensembles français, espagnols et italiens du C-ORAL- ROM 5 ), soit quelque 30 heures de parole, pour un total approximatif de 3.975.500 mots. L’inventaire des propriétés et des fonctions pragmatiques des RPC, proposé dans les chapitres 5 et 6, occupe la place importante de l’ouvrage (91-134). Il en ressort que les RPC ont grosso modo cinq grandes fonctions: (i) mitiger le contenu propositionnel («mitigating the phrastic»), le prototype de cette catégorie étant l’impératif fr. disons; (ii) signaler le type illocutoire tout en atténuant le contenu propositionnel («clause indicating the tropic and 269 Besprechungen - Comptes rendus 2 Les premières descriptions de ces verbes remonteraient à Port Royal (37), mais c’est Urmson, dans son article fondateur de 1952 («Parenthetical verbs», Mind 61: 480-96), qui propose le premier de caractériser la classe en tant que telle, en en donnant des critères définitoires assez précis (41s.). 3 C. Blanche-Benveniste, «Constructions verbales en ‹incise› et ‹rection faible› des verbes», Recherches sur le français parlé 9 (1989): 53-73. 4 Op. cit, N2. 5 E. Cresti/ M. Moneglia (ed.), C-ORAL-ROM. Integrated Reference Corpora for Spoken Romance Languages, Amsterdam 2005, incl. DVD. mitigating the phrastic or the neustic»), à l’instar des verbes comme esp. insisto ou esp. repito; (iii) atténuer directement le «neustique», c’est-à-dire la prise en charge de valeur de vérité du contenu asserté par celui qui le dit, cf. notamment les verbes it. spero ou fr. je trouve; (iv) mitiger le neustique de façon indirecte («clause indirectly mitigating the neustic»), comme le font les verbes évidentiels et de connaissance, cf. fr. tu vois ou fr. me semble-t-il; et enfin, (v) baliser simplement le début d’un discours rapporté («reporting speech»), cf. fr. dit-il, it. dico, esp. digo. Les restrictions sémantiques (139-56) qui pèsent sur leur interprétation en discours sont passées en revue au chapitre 7. L’auteur constate que les verbes actualisés dans les RPC de son corpus peuvent être classés en cinq grands types: les verbes d’énoncé, de croyance, les verbes référant à des opérations mentales, ceux qui expriment une sensation, et les verbes épistémiques. Dans ce chapitre, il remarque que la personne et le temps de ces verbes ne sont pas figés (contrairement à ce qu’en ont dit ses prédécesseurs, comme par exemple Urmson, chez qui les verbes parenthétiques étaient forcément à la première personne du présent de l’indicatif). Il note également que les opérations de négation sont fortement contraintes sur ces verbes, sans pour autant affirmer qu’elles sont impossibles (149). Quant aux aspects syntaxiques des RPC, ils sont discutés au chapitre 8 (159-98). Selon l’auteur, les RPC sont des «adjoints», c’est-à-dire des segments syntaxiquement dépendant d’un autre, mais non directement gouvernés par lui (cf. démonstration aux pages 166-67). Il rapporte un grand nombre d’exemples où les RPC sont à l’initial d’un énoncé, sans être pour autant suivis d’un que de liage (p. ex. «ah je crois à longue échéance il faut faire attention», 174) alors que l’existence de ce genre d’énoncés est démentie dans la littérature contemporaine (Blanche-Benveniste/ Willems 2007 6 ). L’absence ou la présence du «que» est importante, puisque selon l’auteur, elle seule permet de discriminer les clauses parenthétiques réduites des clauses parenthétiques complètes, ou de différencier les verbes recteurs faibles des verbes recteurs forts, pour parler comme Blanche-Benveniste. Selon cette dernière justement, on pourrait distinguer les deux types de verbe (fort et faible) en se basant sur le test de la pronominalisation. Elle prend l’exemple du verbe «croire». Si l’on peut pronominaliser la proposition qui suit ce verbe, alors c’est un recteur fort («il est innocent, je crois - je le crois»). Si l’on ne peut pas («il va pleuvoir, je crois - ? il va pleuvoir, je le crois»), il s’agit alors d’un verbe recteur faible. Dans un cas, «croire» est un verbe de croyance; dans le second, il est plus proche d’un adverbe à valeur épistémique. Schneider ne partage pas son point de vue: d’après lui, dans la mesure où les opérations de pronominalisation sont difficiles à manipuler, du fait que «there is usually no pragmatic differences between sentences with governing and those with parentheticals je crois» (197), il suggère qu’il faudrait mieux de s’attacher aux énoncés tels qu’ils sont produits, plutôt que d’invoquer des tests mettant en jeu des appréciations interprétatives souvent délicates. L’ouvrage se termine par quelques remarques sur la prosodie des RPC (chap. 9). Ce dernier chapitre est aussi le plus bref, puisqu’il n’est composé que de dix pages (199-209). On y apprend qu’il n’existe aucune étude sur l’intonation des RPC, si ce n’est quelques passages dans la Grammaire de l’intonation de Morel/ Danon-Boileau 1998 7 . Ce dont on est sûr en revanche, c’est qu’il n’y a pas correspondance une à une entre structure prosodique et structure syntaxique: «The prosodic description and the syntactic description do 270 Besprechungen - Comptes rendus 6 C. Blanche-Benveniste/ D. Willems, «Un nouveau regard sur les verbes ‹faibles›», BSL 102/ 1 (2007): 217-54. 7 M.-A. Morel/ L. Danon-Boileau, Grammaire de l’intonation. L’exemple du français, Paris/ Gap 1998. not necessarily correspond (cf. also Wunderli 1987: 33s., 232). We should therefore distinguish between two types of parenthesis, syntactic parenthesis and prosodic parenthesis». Ainsi, comme le laissait déjà présager la conclusion du chap. 2 («Parenthesis: a problematic concept»), toutes les RPC ne sont pas prosodiquement isolées de leur hôte: il en existe certaines qui forment avec le groupe intonatif adjacent une seule et même unité prosodique. L’ouvrage, tel qu’il est présenté, s’inscrit dans une problématique très actuelle, qui connaît, comme le dit l’auteur lui-même, un certain regain d’intérêt depuis peu (4 e de couverture). Schneider apporte un nouvel éclairage à l’analyse syntaxique des RPC, et relance le débat sur le marquage segmental des relations syntaxiques (est-ce que la présence ou l’absence de «que» est un indice déterminant pour statuer sur la fonction d’un constituant? ). À noter également qu’il s’agit du premier ouvrage qui propose une analyse intégrant une dimension typologique, et qui se base sur de larges corpus. Cela permet aussi de mieux comprendre quelle est la distribution de ce genre de segments dans les discours de tous les jours (voir les fréquences d’emploi du tableau de la page 86, où l’on apprend que tu vois est la RPC de loin la plus fréquente en français; qu’en italien c’est diciamo qui demeure la plus usitée; alors qu’en espagnol, digamos, digo et sabes arrivent en tête, avec des pourcentages presque similaires). On peut toutefois signaler quelques points discutables, qui ne préjugent en rien de la qualité de l’ouvrage. Le premier concerne le choix de la terminologie pour segmenter les corpus en unités pertinentes pour l’analyse. Celle-ci n’est pas, de notre point de vue, toujours très heureuse. Et même si l’auteur s’en justifie (dans un paragraphe intitulé «terms, terms . . . », 3), on aurait aimé savoir pourquoi il utilise encore des notions aussi problématiques que celles de «phrase», et quels sont les critères de définitions qu’il a adoptés en vue de les reconnaître dans les corpus de langue parlée qu’il utilise (surtout quand on sait «qu’une des notions qui saute à l’oral, c’est celle de phrase» 8 ). Cette prise de position est fondamentale, dans la mesure où c’est toute l’analyse syntaxique qui en dépend. Un deuxième élément de critique concerne l’analyse prosodique. En plus de ne pas apporter grand-chose au propos général (ce chapitre est très peu détaillé par rapport au reste de l’ouvrage, et les conclusions que l’auteur en tire ne sont d’ailleurs pas confrontées aux résultats obtenus dans les autres chapitres), elle comporte un biais méthodologique important. L’analyse de l’intonation repose en effet sur des annotations existantes: «The prosodic annotations of both corpora are based on the subjective perception of the transcriber, as explicitely stated by Cresti (1987: 38; 2000: 277). . . . The division into intonation units is conditionned more by information function than by acoustic parame-ters (cf. Cresti 2000: 52)» (204), annotations à l’encontre desquelles nous avions émis un certain nombre de critiques 9 . Enfin, signalons tout de même qu’un glossaire, en plus de l’index proposé, aurait été utile pour les chercheurs qui s’intéressent plus spécifiquement à la pragmatique des RPC (chap. 5 et 6, essentiellement). De l’avis des pragmaticiens consultés, tous ne sont pas familiers avec des vocables tels que «doxastic» ou «neustic», qui semblent avoir été inventés pour l’occasion. Reduced Parenthetical Clause constitue un ouvrage qui se situe à la croisée de la syntaxe, de la pragmatique, de la sémantique et de la prosodie. Il intègre une dimension typologique, 271 Besprechungen - Comptes rendus 8 C. Blanche-Benveniste/ C. Jeanjean, Le français parlé. Éditions et transcription, Paris 1987: 89. 9 M. Avanzi, «Compte rendu de C-ORAL-ROM. Integrated Reference Corpora for Spoken Romance Languages», VRom. 65 (2006): 141-44; M. Avanzi, «Compte rendu de Spoken Language Corpus and Linguistic Informatics», VRom. 66 (2007): 235-38 et M. Avanzi et al., «Méthodologie et algorithmes pour la détection automatique des syllabes proéminentes dans les corpus de français parlé», Cahiers de l’AFLS 13/ 2 (2007): 2-30. dans la mesure où il renferme de nombreux exemples en français, en italien et en espagnol, mais aussi en catalan, en allemand et en anglais. Il demeure de ce fait un travail de référence sur un sujet encore largement méconnu. Mathieu Avanzi Italoromania Raffaele da Verona, Aquilon de Bavière. Roman franco-italien en prose (1379-1407). Introduction, édition et commentaire par P. Wunderli, vol. 3, Tübingen (Niemeyer) 2007, xi + 414 p. (Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie 337) Nell’«Introduction» all’edizione, ancor oggi basilare, del capolavoro della letteratura franco-italiana, Thomas scriveva: «L’Entrée d’Espagne est une véritable apologie du christianisme, et son principal héros, Roland, en est à la fois le porte-parole et le champion» 1 . Tale carattere, come osservavano Krauss 2 e Wunderli 3 , diviene più marcato in un altro testo epico, che si ascrive agli anni compresi fra il 1379 e il 1407 e che pure si lega alla regione «c’Adige e Po riga»: si tratta dell’Aquilon de Bavière, redatto, secondo quanto dice l’autore, «pour voloire demostrer comment la foi cristiane est sancte et veragie et celle de Macomet est fause, buxarde et adanie» 4 . In quest’opera tra i vari personaggi si stagliano Annibale/ Aquilon e Orlando, «la flor de tot les homes che portent armes» 5 , la cui figura non solo viene ad accostarsi a quella del monaco (Krauss 1982-83: 436), ma anche assume il ruolo di «idéologue et de théologien» (Wunderli 1984: 761) nella lotta fra Cristianità e «Paganie». Ad Aquilon de Bavière è dedicato il poderoso studio, pubblicato recentemente nella collana «Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philogogie» diretta da Holtus: è il terzo volume che ne completa, a notevole distanza di tempo, l’edizione, basata sull’unico testimone completo pervenutoci, il ms. Roma, Biblioteca Apostolica Vaticana, Urbinate latino 381. A questo terzo libro su Aquilon, «conçu comme volume de commentaires» (5), avrebbe dovuto dare la sua collaborazione, secondo l’intento originario, un altro grande studioso di letteratura franco-italiana, Krauss, cui si deve fra l’altro l’importante analisi dal titolo Epica feudale e pubblico borghese 6 . Così non è stato. Rimasto «en chantier» a lungo, il terzo libro dedicato a questo «roman-fleuve» vede finalmente la luce: ad esso hanno collaborato Ulrich Klotz, «qui a entré le texte dans l’ordinateur et a préparé son alphabétisation» (xi), Annegret Litzenberger, che si è occupata dell’indice dei nomi, e Anna Lucia Buse, che ha preparato il materiale per il lessico. Il volume è articolato in cinque parti: la prima esamina il romanzo rapportandolo alla tradizione letteraria medioevale e si ripartisce in varie sezioni: «la modification de la matière traditionnelle», «l’intégration des genres et des matières», «le phénomène de l’inter- 272 Besprechungen - Comptes rendus 1 L’«Entrée d’Espagne». Chanson de geste franco-italienne publiée d’après le manuscrit unique de Venise, ed. par A. Thomas, Paris 1913: 61. 2 H. Krauss, «Metamorfosi di Orlando nell’Aquilon de Bavière», Atti e Memorie dell’Accademia patavina di Scienze, Lettere ed Arti 95 (1982-83): 425-40. 3 P. Wunderli, «Roland théologien dans l’Aquilon de Bavière», in: Essor et fortune de la Chanson de geste dans l’Europe et l’Orient latin. Actes du IX e Congrès International de la Société Rencesvals pour l’étude des épopées romanes, Venise 29 août-4 septembre 1982, Modena 1984: 759-81. 4 Cf. R. da Verona. Aquilon de Bavière. Introduction, édition et commentaire par P. Wunderli, Tübingen 1982, vol. I: 6 (d’ora in poi indicato con la sigla W). 5 Ivi: 171. 6 H. Krauss, Epica feudale e pubblico borghese. Per la storia poetica di Carlomagno in Italia, Padova 1980.
