Vox Romanica
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Francke Verlag Tübingen
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Kristol De StefaniSabina Canobbio/Tullio Telmon (ed.), Atlante Linguistico ed Etnografico del Piemonte Occidentale – ALEPO. Vol. I/ii. Il mondo vegetale: Erbacee, Torino (Priuli & Verlucca) 2007, 261 p., 48 cartes, 1 CD-Rom.
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Esther Baiwir
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ufficialmente al nuovo comune di Gambarogno. La ricerca toponomastica, di stretta storia locale, ha fornito l’occasione per proporre un discorso a forte impatto identitario senza cedere a facili chiusure e rimpianti nostalgici, ma con l’intento di rilanciarsi, coscienti della propria storia, verso la nuova sfida aggregazionale. Uno dei numerosi incarichi del redattore responsabile del RTT è di presiedere la Commissione cantonale di nomenclatura, interpellata dagli enti locali e dall’amministrazione cantonale in merito alla scelta dei nomi di comuni in aggregazione. Questo compito attesta un’utilità pratica e il ruolo della toponimia nella formazione di una coscienza identitaria. La popolazione residente a Indemini era di 44 abitanti il 31 dicembre 2007. Nel 2000, i monolingui dialettofoni erano il 16,2 % della popolazione. La situazione geografica del comune, l’unico della Valle Veddasca politicamente svizzero, ne fa allo stesso tempo un comune isolato, a sé, e un «crocevia delle genti», dove gli spostamenti e gli incontri erano frequenti. Queste specificità hanno lasciato numerose tracce nel dialetto locale che conta più tratti lessicali e fonetici che gli sono propri come, ad esempio, la palatalizzazione arretrata delle affricate ci e gi (es. ticc’, valécc’, g’ésa). L’ultimo volume presentato, a cura di Bruno Donati, interessa il comune di Brontallo, Brontáll, aggregato dal 2004 nel nuovo comune di Lavizzara. La popolazione residente era di 53 abitanti il 31 dicembre 2003. Nel 1990, i monolingui dialettofoni erano il 36,7% della popolazione. La stampa ticinese ha mostrato un particolare interesse per le scoperte dello storico Bruno Donati, il quale, approntando l’inventario dei nomi di luogo, ha riesumato un avvenimento storico di metà Ottocento, fissato dalla toponomastica ma divenuto frammentario ricordo a sapore di leggenda nella memoria collettiva. El sasc dala cadéna è un grande dosso roccioso separato dalla montagna da una profonda fenditura, che incombe sul villaggio di Brontallo. Le ricerche d’archivio hanno permesso di riscoprire i fatti occorsi nel periodo 1855-56, quando il masso cominciò a scivolare verso valle, minacciando la sicurezza del paese e destando la preoccupazione degli abitanti e la solidarietà dei convallerani, fino a provocare l’intervento del Governo cantonale. La roccia finalmente non rovinò a valle ma si fermò là, dove si trova ancora oggi, accuratamente sorvegliata tramite una stazione di misura posata in seguito a questi studi. La lettura di queste pubblicazioni conferma l’utilità del lavoro intrapreso dal servizio del Repertorio toponomastico ticinese dell’Archivio di Stato. Gli inventari, preziosa e solida base per approfondimenti futuri, sono resi accessibili e agilmente consultabili al ricercatore e al cultore di storia locale, mentre gli interessanti contributi vanno ad arricchire l’intento divulgativo della collana. Per lo storico e il linguista queste opere sono un invito a intraprendere una valorizzazione del corpus pubblicato; le ricerche sul patrimonio toponomastico locale o regionale, attraverso analisi linguistiche sincroniche e diacroniche e studi di storia del territorio alpino, saranno il frutto concreto di queste pubblicazioni fin d’ora valide e appassionanti. Damiano Robbiani ★ Sabina Canobbio/ Tullio Telmon (ed.), Atlante Linguistico ed Etnografico del Piemonte Occidentale - ALEPO. Vol. I/ ii. Il mondo vegetale: Erbacee, Torino (Priuli & Verlucca) 2007, 261 p., 48 cartes, 1 CD-Rom. L’ouvrage s’intègre dans un vaste projet éditorial ayant pour ambition la publication des résultats d’une enquête menée dans 42 localités du Piémont occidental. Les matériaux ont été recueillis par un grand nombre d’enquêteurs, auprès de plus de 200 témoins. Un questionnaire d’environ 6000 mots ciblait le vocabulaire de la vie et du travail traditionnels des Alpes. 269 Besprechungen - Comptes rendus Le volume qui nous est proposé, consacré aux fleurs et aux plantes sauvages, est le troisième de la série après celui consacré aux arbres et arbustes (1998) et celui décrivant les champignons et les lichens (2004). Il examine les désignations de 47 variétés de plantes, de la fougère au chardon, du bleuet au serpolet. L’ouvrage, luxueux et esthétique, se compose de trois éléments: une pochette de cartes, un volume de commentaires et un CD-Rom. Les cartes, au format A3 et en couleur, reproduisent une sélection des matériaux recueillis (en effet, elles ne conservent qu’une seule réponse par point), ainsi que diverses informations: les références au questionnaire, la désignation scientifique de la plante, son nom en italien et en français 1 , des renvois vers divers ouvrages atlantographiques, quelques illustrations. Le volume contient une précieuse introduction, composée d’un guide de consultation, de Raimondi, ainsi que d’une présentation de Canobbio détaillant quelques aspects propres aux phytonymes et aux modalités des enquêtes et de l’édition de l’ALEPO; nous reviendrons sur cette présentation. Apparaissent ensuite les tableaux exhaustifs de toutes les données de l’enquête, y compris les réponses secondaires, les compléments tels que les ethnotextes ou des informations sur les témoins. De plus, un encadré propose, pour chaque tableau, un commentaire sur les matériaux: leur provenance, une analyse en types lexicaux, parfois une information ethnographique sur l’emploi ou la perception des vertus de la plante, etc. Il s’agit là de la partie la plus précieuse de ce travail, puisqu’elle montre l’analyse faite par le rédacteur et permet (ou devrait permettre) au lecteur de comprendre les matériaux, qui sont livrés bruts ailleurs. Enfin, le CD regroupe tous les matériaux déjà présents ailleurs, sous forme de documents pdf, ainsi qu’une série d’index: les formes dialectales (soit par ordre alphabétique, soit par point d’enquête), les dénominations en italien, les noms scientifiques, les questions, à chaque fois présentés sous forme de documents non interrogeables. L’aspect interactif est donc absent et le principal mérite de ce CD est le gain de place. Cependant, la plupart des données étant déjà mentionnée au sein du volume ou des cartes, on se demande si les index (dont certains sont également reproduits dans le volume) justifient à eux seuls la présence du disque. On l’a dit, l’aspect extérieur de l’ouvrage est soigné. La pochette des cartes est sobre et élégante, peut-être un peu souple pour permettre une conservation optimale de son précieux contenu. Le volume de commentaires est cousu, avec couverture rigide et jaquette en couleur. Le texte est bien aéré, agréable à lire. Cet agrément est également dû à l’effort didactique des auteurs qui n’hésitent pas à frôler parfois la redondance. Ainsi, le paragraphe intitulé Traduzione francese explique qu’il s’agit de «la traduzione dell’intitolazione in francese» (16); plus loin, la «[P]resenza di Etnotesto» est glosée «[P]resenza nel punto d’inchiesta di etnotesti di accompagnamento alla risposta» (19). On multiplierait aisément les exemples. Cette prolixité est constatable à d’autres niveaux; par exemple, on s’étonnera de l’organisation des tableaux de formes, où les formes elles-mêmes n’occupent finalement qu’un petit quart de l’espace. Les autres colonnes sont consacrées aux références précises des données; aux informations sur les témoins; aux commentaires des témoins; enfin, aux commentaires des rédacteurs. Outre que les deux dernières colonnes sont très souvent vides, la colonne concernant les témoins pourrait être remplacée avec profit par un renvoi numérique à une table des témoins qui serait fournie une seule fois. En effet, il semble peu utile de préciser pour chaque notice le numéro de point d’enquête (alors que les données sont classées par point d’enquête, déjà numéroté et cité, bien sûr), les initiales du témoin, son sexe, 270 Besprechungen - Comptes rendus 1 Quelques coquilles se sont glissées dans les noms français. On lira «bourrache» au lieu de «bourache» (69), «orchis» au lieu de «orhcis» (183), «réglisse des bois» au lieu de «réglisse de bois» (211), «primevère» au lieu de «primavère» (214). son âge et son niveau de scolarité. Ces informations, données une fois pour toutes, et non 47 fois, seraient intéressantes si elles étaient parfois exploitées. Quant au recueil de cartes, il présente le même degré de redondance et d’espaces peu ou mal exploités. Par exemple, on ne comprend pas la présence sur chaque carte du nom de la localité; la première carte se voulant une carta di orientamento/ legenda, l’usage du seul code numérique dans les cartes suivantes ne gênerait en rien la lisibilité de l’ouvrage. Certains choix éditoriaux auraient dès lors pu être différents. En effet, le nombre raisonnable de données reportées sur les cartes, les larges espaces restés blancs, les informations répétées à plusieurs endroits sont autant d’arguments pour une présentation des cartes en plus petit format; le coût éditorial eut été bien moindre et il eut même été possible de proposer l’ensemble dans un seul volume de format A4, en noir et blanc. En effet, la couleur, aussi esthétique soit-elle, n’est pas non plus exploitée. Mais laissons là ces quelques détails, pour revenir au fond du travail. On lira avec intérêt la présentation de Canobbio 2 . Celle-ci constate, de façon classique, une diminution des connaissances des locuteurs, que ce soit au niveau linguistique ou, ici, sur le plan des connaissances botaniques, d’autant plus que les questions traitées ici concernent des plantes de plus en plus considérées comme «inutiles», voir même comme des «mauvaises herbes» indésirables (49). Pour enrichir leur corpus, les enquêteurs ont parfois tenté de susciter des réponses dont les mots appartiennent à un stock lexical latent. Cette technique augmente le nombre de données complémentaires, certes intéressantes mais incomparables entre elles. L’auteure soulève aussi la difficulté, rencontrée par tous les dialectologues, des découpages sémantiques non superposables entre la langue source et la langue cible. La classification populaire ne poursuit en effet pas les mêmes objectifs que les typologies scientifiques. En revanche, si les enquêteurs ont rencontré (52) des témoins scrupuleux, prompts à signaler leur doute ou leur ignorance, voire à renvoyer les enquêteurs vers un meilleur témoin qu’eux-mêmes, il n’est pas question de locuteurs désireux d’être dignes de leur rôle de «représentants» d’un parler au point d’inventer des réponses en «dialectalisant» les mots de la langue-toit. Cette absence s’explique peut-être par la conscience, chez eux, de la déliquescence des patois, inférant une insécurité linguistique. On imagine pourtant mal qu’une enquête utilisant comme principal stimulus la langue italienne soit complètement exempte d’italianismes. On appréciera l’analyse sémantique des données, qui semble avoir été faite avec soin, de même que l’attention portée aux statuts des réponses en fonction des conditions d’enquête (spontanée ou non, douteuse, émise après un long temps de réflexion ou en correctif d’une forme antérieurement donnée, etc.).Tous ces aspects apparaissent sous forme de symboles dans les tableaux des formes. Y figurent également tous les ethnotextes, bien mis en valeur, directement sous le point où ils ont été recueillis. C’est appréciable, car il s’agit souvent d’éléments relégués en note, voire délaissés, faute de pouvoir les exploiter dans une optique comparatiste. Or l’on sait la saveur et tout l’intérêt ethnographique de ces champs de liberté laissés au témoin. En outre, ils sont reproduits avec fidélité; la prosodie n’est pas sacrifiée au profit d’une ponctuation factice; lorsqu’ils sont produits en dialecte, une glose est proposée en italien. En revanche, l’analyse phonologique ou morphologique des lexèmes rencontrés est inaboutie. Très souvent, le paragraphe consacré à l’analyse des réponses se contente de citer les types les plus fréquents (avec parfois une explication sur la motivation de ceux-ci ou un renvoi bibliographique), sans pour autant signaler exhaustivement les formes s’y rattachant ni justifier ce rattachement. Lorsque le type est identique à celui de l’italien standard, une 271 Besprechungen - Comptes rendus 2 Nous relevons en passant quelques coquilles en français: lire «Pays» au lieu de «Pais» (47 N4); «les lexiques populaires . . . sont construits» au lieu de «les lexiques populaires . . . sont construites» (55). analyse formelle permettrait facilement, pour des spécialistes, de distinguer les emprunts des formes autochtones. Ici, c’est au lecteur de tenter l’exercice. Quant aux formes plus rares, elles sont soit passées sous silence, soit citées sans explication. On s’étonnera encore de trouver, sans systématisme ni explication, des réponses avec article et d’autres sans, au sein d’un même tableau ou d’une même carte. Dans l’ensemble, il s’agit d’un ouvrage riche et intéressant, s’inscrivant dans un contexte d’études pan-romanes, qui fournit aux spécialistes des matériaux précieux et sûrs. En outre, la phytonymie est un pan du lexique traditionnellement foisonnant; nul doute que de nombreuses analyses plus poussées pourront être menées sur la base des matériaux édités dans ce troisième volume de l’ALEPO. Mais l’on cherchera vainement l’héritage de Jules Gilliéron, dont se réclament les auteurs. L’ouvrage s’inscrit bien dans la lignée de l’ALF, mais celui-ci ne constituait pour Gilliéron qu’un moyen d’accès à une matière qui permettrait de comprendre et de décrire des mécanismes linguistiques, d’éclairer l’histoire grâce à la variation en synchronie. Cet aspect historique est absent de l’Atlante Linguistico ed Etnografico del Piemonte Occidentale - ce qui n’enlève rien aux qualités mentionnées ci-dessus. Esther Baiwir Galloromania Emmanuel Grélois/ Jean-Pierre Chambon, Les noms de lieux antiques et tardo-antiques d’Augustonemetum/ Clermont-Ferrand. Étude de linguistique historique, Strasbourg (Société de Linguistique Romane) 2008, 234 p. (Bibliothèque de linguistique romane 4) Fruit de la collaboration d’un linguiste (Jean-Pierre Chambon) et d’un historien (Emmanuel Grélois), cet ouvrage étudie les 41 créations toponymiques (40 noms de lieux et un nom de ruisseau) en usage ou ayant été en usage dans la commune de Clermont-Ferrand et formées durant l’Antiquité ou l’Antiquité tardive; cette étude est menée dans une optique de linguistique historique par l’application «à la matière toponymique [des] techniques et [des] conceptions de la lexicologie historique et de la lexicographie scientifique d’aujourd’hui» (7). Précédé d’un préambule (ix-x), par Max Pfister, d’une préface (xi-xv), due à Gabriel Fournier, et d’un avant-propos (xvii-xviii), le premier chapitre de cet ouvrage (1-8) est consacré à la présentation lexicographique. Les auteurs y expliquent le mode de sélection de la nomenclature en exposant notamment les raisons pour lesquelles certains toponymes en ont été exclus; ils y présentent aussi la structure des articles ainsi que les principes méthodologiques ayant guidé ce travail. Le résultat est présenté de façon détaillée dans l’inventaire lexicographique et étymologique qui constitue le chapitre II (9-151). Chaque toponyme y fait l’objet d’un article, classé selon l’ordre alphabétique. Plusieurs informations sont fournies dans la ligne d’entrée après la numérotation du toponyme: l’absence de ce toponyme dans la littérature est indiquée par le symbole +; l’appartenance linguistique du nom, suivie d’une transcription phonétique lorsque les auteurs ont pu l’entendre; la forme la plus récente du toponyme; lorsque celui-ci n’est plus employé, il est signalé par le symbole †. Cette ligne d’entrée est suivie d’une description précisant la nature et la localisation du lieu ainsi nommé, correspondant «à la définition dans un dictionnaire de langue» (5), avec une carte permettant de le localiser dans la région d’étude; viennent ensuite des sections consacrées à la documentation, à la localisation, à l’étymologie-histoire et à la bibliographie. Dans la section Documentation sont distinguées les attestations présentant le toponyme simple de celles dans lesquelles ce- 272 Besprechungen - Comptes rendus
