eJournals Vox Romanica 69/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
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2010
691 Kristol De Stefani

Claudio Franchi (ed.), Pastorelle occitane, Alessandria (Edizioni dell’Orso) 2006, 374 p. (Gli Orsatti, Testi per un Altro Medioevo 28)

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2010
Marie-Claire  Gérard-Zai
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ro al tema delle origini della poesia epica e alle attenzioni che a questo spinoso argomento rivolse il grande intellettuale recentemente scomparso. Tali interessi sfociarono in contributi critici di cui si possono mettere in dubbio i risultati (certo non sempre convincenti), ma nei quali secondo Hutchinson è possibile individuare il germe dell’impegno letterario e politico di Lafont: «au revers d’une Europe advenue des Croisades, de la Reconquista, de la féodalité, de l’intolérance . . . il décrypte une Europe possible du droit, des villes, de le mixité . . . de la cohabitation des religions» (1450). L’ipotesi di Lafont che sia esistito un Urtext occitano della Chanson de Roland o del ciclo di Guillaume d’Orange peraltro in nessun modo, sostiene lo studioso anglo-provenzale, modifica la prospettiva politica, all’occorrenza nazionalista ed etno-centrica, nella quale si pose Paul Meyer allorquando con vigore (e probabilmente a ragione) sostenne l’origine francese delle canzoni epiche. Si aggiunga che noi ormai sappiamo che il ciclo di Guillaume d’Orange dovette una parte consistente della sua fortuna anche all’uso che di esso fece Guilhem de Baux, trovatore e potente signore delle regioni rodaniane, ma soprattutto, per almeno un decennio fedele alleato dei crociati (e per questo ucciso, nel 1218, dai cittadini di Avignone convinti sostenitori del conte Raimondo VII di Tolosa). Da segnalare, tra gli altri, anche i contributi, a vario titolo interessanti, di N. Unlandt, La dame imaginaire chez Pierre Abelard et chez les troubadours: thème et variations (277-85); B. Saouma, La notion de beauté dans la fin’amor, à travers l’esthétique médiévale (287-95); C. Kuné, Les rapports entre les jeux religieux médiévaux européens. L’arrestation du Christ, la blessure et la guérison de l’oreille de Malchus dans les drames religieux européens du Moyen Âge (297-314); A. Ibarz, The Critical Reception of Ausiàs March’s Affiliation to the Troubadours (355-67); L. Badia/ J. Santanach/ A. Soler, Le rôle de l’occitan dans la production et la diffusion des œuvres de Raymond Lulle (1274-89); A. Krispin, Louise Labé et les trobairitz (409-23); P. T. Ricketts, L’ouïe et la surdité dans l’Elucidari de Barthélémy l’Anglais (451-56); K. Bernard, Les motifs de la «science» divinatoire dans le déroulement narratif de Flamenca (457-90); J. Ducos, La cosmologie dans le Breviari d’Amor de Matfre Ermengaud (491-507); M.-C. Gérard-Zai, Les réceptaires occitans de la fin du Moyen Âge (527-34). Gerardo Larghi ★ Claudio Franchi (ed.), Pastorelle occitane, Alessandria (Edizioni dell’Orso) 2006, 374 p. (Gli Orsatti, Testi per un Altro Medioevo 28) L’ouvrage de Claudio Franchi a été publié dans une collection dirigée par trois philologues de renom, Massimo Bonafin, Nicolò Pasero et Luciano Rossi, qui se démarque par des études et des textes souvent peu canoniques et mal connus. Une brève introduction (7-24) définit le genre littéraire de la pastourelle médiévale en langue d’oc. La pastourelle est un genre poétique, formalisé dans la structure, que nous connaissons à l’époque médiévale. Nous avons des exemples de cette typologie textuelle dans la plupart des traditions romanes: en langue d’oïl, nous comptons près de 150 textes, c’est le nombre le plus grand dans l’absolu; en langue d’oc, le chiffre oscille entre 20 et une quarantaine de pièces, selon les «variables» prises en considération pour définir le genre; en langue italienne, c’est essentiellement Cavalcanti que l’on retiendra comme auteur de pastourelles; en castillan, les pièces prennent le nom de serranas, à cause de leur localisation «montagnarde»; dans la lyrique galégo-portugaise, nous retenons cinq auteurs, dont Pedr’Amigo de Séville et Don Denis et sept compositions à la frontière avec les cantigas d’amor ou d’amigo. Selon Franchi, chaque tradition romane se distingue des autres par 363 Besprechungen - Comptes rendus quelques caractéristiques typiques: la pastourelle occitane se réfère aux valeurs courtoises, alors que les pastourelles en ancien français privilégieraient «la pura vicenda erotica» (7), généralisation trop systématique, à mon avis, et qui souffre de trop d’exceptions pour être acceptée telle quelle. L’auteur passe en revue les définitions et thèses des critiques modernes sur le genre de la pastourelle (12-14) et en déduit une synthèse concluante. Suit un index des pastourelles choisies (25-29), corpus très large puisqu’il compte trente-huit titres, incluant plusieurs textes rejetés par de précédents éditeurs. L’auteur de la première véritable anthologie des pastourelles en langue d’oc, Jean Audiau (La Pastourelle dans la poésie occitane du Moyen Âge. Textes publiés et traduits, avec une introduction, des notes et un glossaire, Paris 1923, reprint Genève 1973) avait publié vingt-quatre pastourelles, dont deux anonymes; il n’avait retenu, par exemple, qu’une seule pièce du troubadour Marcabru, L’autrier jost’una sebissa (293, 30); les deux pièces de Marcabru A la fontana del vergier (293, 1) et L’autrier, a l’issuda d’abriu (293, 29) n’étaient pas prises en compte; de même Lo dolz chans d’un auzel (242, 46) de Giraut de Bornelh et L’autrier m’anav’ab cor pensiu (319, 6) de Paulet de Marselha ne figuraient pas chez Audiau. Pour cet éditeur, ces pièces «[n’ont] de la pastourelle que l’allure générale»; «L’autrier trobei tras un fogier (162, 3) de Garin d’Apchier . . . est une satire contre un jongleur du nom de Ruquet» (op. cit., v) et Pres d’un jardi encontrey l’altre dia (434, 9a) de Cerveri de Girona (Serveri de Gerone) «un sirventès politique». L’éditeur italien retient d’autres pièces de Cerveri de Girona: En may, can per la calor (434, 6b) et De Pala a Torosela (434a, 17), ainsi qu’un texte de Bertolone Zorzi, L’autrier quant mos cors sentia (74,7), qualifié de «romances» par Audiau (op. cit., v-vi N3). Dans les textes anonymes, nous trouvons cinq pièces rejetées par l’éditeur français: L’altrier cuidai aber druda (461, 146), qu’il considère comme une «parodie grotesque» (ibid., vi); L’altrer fui a Calaon (461, 147) et Quant eu escavalcai l’autr’an (461, 200) gratifiées de «panégyriques» par Audiau (ibid., vi). Quant à L’autrier m’iere levaz (461, 148), cette pastourelle véritable est exclue du corpus de Audiau parce qu’elle «semble appartenir plutôt au domaine d’oïl et dont la graphie provençalisée serait due, selon M. Gauchat, à une méprise du copiste» (ibid., vi). L’ultime pièce anonyme choisie par Franchi L’aut jorn, au mes d’abriu cortes (BdPP 573, 1, cf. F. Zufferey, Bibliographie des poètes provençaux des XIV e et XV e siècles, Genève 1981) n’est pas prise en considération par les éditeurs précédents. Franchi donne une table analytique des chansonniers et manuscrits (31-33) et fort brièvement (35-38) justifie les notes aux textes et à la traduction en italien. Le petit volume se clôt par une excellente bibliographie, précise et quasi complète, à laquelle nous reprocherons peut-être de ne pas citer les réimpressions: par ex.: (270): K. Bartsch, Altfranzösische Romanzen und Pastourellen, Leipzig 1870, réimpressions Darmstadt 1967, Genève 1973 et C. Appel, Provenzalische Chrestomathie, 1895 1 , 1932 6 , réimpression New York 1971; (272): H. Brinkmann, Entstehungsgeschichte des Minnesangs, Halle an der Saale 1926, 2 e édition: Tübingen 1979; (279): A. Jeanroy, La poésie lyrique des troubadours . . ., réimpression Genève 1973. Il faut rectifier une date (269): P. Allegretti, «La pasturella . . .» in Carmina semper et cithara cordi, Genève 2000 (et non 1994). Marie-Claire Gérard-Zai ★ 364 Besprechungen - Comptes rendus