Vox Romanica
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Kristol De StefaniM.Roy Harris/Peter T. Ricketts (ed.), Nouveau Testament de Lyon (Lyon, Bibliothèque de la Ville, A.I.54 / Palais des Arts 36). Publication en ligne
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Hans-Rudolf Nüesch
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M. Roy Harris/ Peter T. Ricketts (ed.), Nouveau Testament de Lyon (Lyon, Bibliothèque de la Ville, A.I.54 / Palais des Arts 36). Publication en ligne 1 . Si aux grandes heures du médiévalisme, la rivalité entre la France et l’Allemagne eut comme enjeu le prestige scientifique international 2 , un brin d’émulation du même genre, en ce qui concerne la philologie, peut se révéler, encore aujourd’hui, très utile.Après le lancement de son projet dans les années 1960, Peter Wunderli a édité en 2009 le premier volume du texte critique du Nouveau Testament de Lyon (ci-après NTL) 3 . L’achèvement de ce travail ne s’est pas fait attendre; en 2010, le romaniste suisse a complété son œuvre par un deuxième volume 4 . Le chapitre 1.1.6. Histoire de la publication du manuscrit (13-23) nous renseigne de manière très détaillée sur les projets de publication intégrale ou partielle du NTL annoncés par de nombreux romanistes depuis une centaine d’années. L’on y apprend également qu’une collaboration de Wunderli avec le philologue américain Roy Harris avait été envisagée en 1971. Par la suite, ce joint venture transatlantique a cependant été abandonné et les deux spécialistes ont poursuivi séparément la réalisation de leur projet. Aujourd’hui R. Harris et P. M. Ricketts (= H/ R) nous surprennent avec la mise en ligne d’une édition critique du NTL dans RIALTO 5 ; ainsi nous disposons désormais de deux éditions modernes du NTL, une œuvre majeure pour la philologie occitane. Ayant une bonne connaissance du ms. 6 , nous nous sommes plongé dans la lecture de cet ouvrage avec grand intérêt. Il se compose des parties suivantes: Forword (9 p.), Texte (416 p.) et Notes (204 p.). Le forword nous fournit la description du ms., nous renseigne sur son contenu et propose une discussion scientifique sur sa localisation et sur l’histoire de sa publication. Nous y apprenons également que H/ R ont comparé leur texte avec celui de Wunderli avant sa mise à disposition en ligne. Dans les Editorial procedures sont exposés les principes éditoriaux: les abréviations (ils sont légion dans le ms.), les ajouts et corrections en interligne ne sont pas inserés dans la transcription afin que le texte soit plus lisible 7 . À notre avis, ce procédé est pour le moins problématique, comme le montre l’exemple suivant. Dans le ms., on relève plusieurs substantifs et participes passés dans lesquels le -t final roman est tombé (cf. Wunderli 2010: 25). Nous hésitons à interpréter ce fait comme une négligence primaire du copiste et à supposer qu’il ait ajouté lui-même dans toutes les occurrences suivantes la consonne -t en interligne: elegi (Mt. 24/ 24), plega (Mc. 10/ 17), pausa (Luc 2/ 12), bateja (Luc 7/ 30), tengu (Luc 8/ 37), departi (Luc 12/ 52), justifica (Luc 18/ 14), durableta (Jean 6/ 59), mula (Jean 13/ 26), conogu (Jean 14/ 7,Ac. 2/ 14), peca (Jean 16/ 9, Jean 1 5/ 16), esperi (Jean 16/ 13), esta (Jean 19/ 41), escriu (Ac. 1/ 20), testimonia (Ac. 8/ 25), receubu (Ac. 17/ 15), juja (Ac. 25/ 10), ciuta (Apo. 3/ 12, Apo. 21/ 2, Jac. 4/ 13), devora (Apo. 10/ 10), meita (Apo. 12/ 14), corompableta (Pierre 1 3/ 4), carita (Pierre 2 1/ 7, Philip. 2/ 2), verita (Jean 1 2/ 21, Gal. 3/ 1, Tim. 2 3/ 7), pozesta (Cor. 1 9/ 12), prezica (Cor. 1 9/ 27), sencereta (Cor. 2 1/ 12). Il est possible qu’une seconde main soit intervenue et ait altéré un phénomène phonétique bien familier à la première. 302 Besprechungen - Comptes rendus 1 http: / / www.rialto.unina.it/ prorel/ NTL/ NTL.htm; http: / / www.rialto.unina.it/ prorel/ NTL/ NTL- Foreword.htm. 2 F. Duval, «À quoi sert encore la philologie», Laboratoire italien 7 (2007): 17-40. 3 Introduction et édition critique, Tübingen/ Bâle. 4 Analyse de la langue, lexique et index des noms, Tübingen/ Bâle. Cf. le compte rendu des deux volumes par G. Larghi dans VRom. 69 (2010): 348-55 et la mise en relief de l’ouvrage par J.-P. Chambon dans RLiR 75/ 1 (2011): 265-95. 5 C. di Girolamo (ed.), Repertorio informatizzato dell’antica letteratura trobadorica e occitana. 6 Cf. Wunderli 2009: x. 7 L’italique apparaît dans les abréviations des notes munies, le cas échéant, d’une description détaillée du ductus des lettres. Selon notre expérience de l’édition de Wunderli, l’italique n’empêche en rien la lisibilité. Les crochets signalent les émendations et les interventions des éditeurs. Une transcription diplomatique est employée soit dans les notes où l’on traite des ajouts marginaux soit en interligne. Quant aux problèmes de résolution des signes abréviatifs, nous y revenons ci-après. Le trait d’union sert à marquer la préfixation dans le domaine des calques de la Vulgate. Une liste des abréviations utilisées dans les notes et une bibliographie, incluant les textes consultés dans COM 8 , complètent l’Introduction. Il y manque une remarque concernant les ms. de la Vulgate souvent cités dans les notes: BnF, lat. 342 et lat. 343. Ce sont deux versions de la Vulgate qui diffèrent en maints passages de l’édition vaticane 9 , en particulier de celles de Wordsworth 10 et de Weber 11 , et à l’aide desquelles les auteurs ont réussi à trouver la traduction correspondante dans le NTL 12 . Dans le premier volume de l’édition de Wunderli, ces passages et versets partiels sont signalés par l’indication «manque dans la Vulgate». Une autre source philologique est absente de la bibliographie: «Spanish Ms. Escurialense I-j-6». Par leur nombre (5228) et par leur contenu, les Notes représentent une immense source exploitable pour la phonétique 13 , morphologie, lexicologie (avec une composante essentielle «formation des mots») et syntaxe du NTL. Nous y trouvons également des discussions très détaillées au sujet des graphies et des nombreuses abréviations 14 du NTL. À partir de l’édition de Wunderli, H/ R ont mené un débat fructueux sur l’état de la langue du NTL. En même temps, ils signalent les coquilles du travail de Wunderli. Les apports concernant la lexicologie occitane témoignent d’une excellente connaissance des sources documentaires. En résumé, les éditeurs fournissent une somme d’informations très utiles et pour la plupart indispensables, témoignant d’un travail très approfondi qui s’est déroulé, avec des interruptions, sur plusieurs décennies. Ce grand laps de temps présente un risque dont nous traiterons encore ci-après: au cours de la transcription, plusieurs inconséquences et divergences dans les émendations se sont glissées dans le texte critique. Il faut reconnaître aussi qu’une analyse systématique de la langue du NTL rendrait mieux justice à cet admirable travail et à tout le savoir dispersé dans les notes. Des index, lexicologique et thématique, représenteraient un premier pas dans cette direction. Ayant étudié les deux volumes de l’édition de Wunderli, nous avons entrepris une comparaison minutieuse des résultats éditoriaux en fondant notre analyse, en ce qui concerne la transcription du ms., en nous basant sur l’excellente reproduction en fac-similé publiée par Clédat 15 . Les observations critiques proposées ci-dessous ne diminuent en rien la va- 303 Besprechungen - Comptes rendus 8 P. T. Ricketts (dir.), Concordance de l’occitan médiéval (COM2), Turnhout 2005. 9 Biblia Sacra, Vulgatae Editionis Sixti V Pont. Max. et Clementis VIII auctoritate cura et studio Monachorum Abbatiae Pontificiae Sancti Hieronymi in Urbe Ordinis Sancti Benedicti, Casali 1965. 10 I. Wordsworth/ H. I. White/ H. F. D. Sparks. Novum Testamentum Domini nostri Iesu Christi latine secundum editionem S. Hieronymi in Urbe edita, Romae 1889-1954. 11 R. Weber/ Robertus, Biblia sacra iuxta Vulgatam versionem, adiuvantibus Bonifatio Fischer OSB/ Johanne Bribomont OSB/ H. F. D. Sparks/ W. Thiele, recensuit et brevi apparatu instruxit R. W. OSB, 2 vol., Stuttgart 2 1979. 12 On accepte généralement une version languedocienne perdue de la Vulgate comme base du NTL. 13 Le fait que les résultats de l’étude de L. Borghi, «La Lingua della Bibbia di Lione (ms. Palais des Arts 36): Vocalismo», CN 30 (1970): 5-58 ne soient ni mentionnés ni discutés dans les notes portant sur les problèmes phonétiques nous étonne. 14 Une liste des abréviations serait très utile pour le lecteur et représenterait en même temps un résumé des recherches approfondies exposées dans les notes. 15 L. Clédat, Le Nouveau Testament traduit au XIII e siècle en langue provençale, suivi d’un rituel cathare. Reproduction photolithographique du manuscrit de Lyon, publiée avec une nouvelle édition du Rituel par L. C., Paris 1887 (réimpression Genève 1968). leur de cette édition en ligne. Le NTL est un objet fascinant pour la linguistique occitane: la finesse des analyses proposées par H/ R dans leurs notes et la manière dont ils ont réussi à résoudre maints problèmes ne peut que stimuler l’intérêt des occitanistes. Pour des recherches futures, le travail fiable et solide de H/ R devra être pris en compte. Les remarques ci-dessous concernent l’établissement du texte et en suivent l’ordre 16 . Elles sont structurées de la manière suivante: indication du verset, texte transcrit par les éditeurs en caractères ordinaires entre guillemets, entre accolades la graphie du manuscrit dont les abréviations sont représentées en italiques ou par des symboles, accompagnée dans des cas spéciaux de la description détaillée telle qu’elle apparaît dans les notes des éditeurs et, le cas échéant, le texte de la Vulgate et de BibCarp. 17 en italiques. - La résolution des signes abréviatifs des nasales En principe, dans le NTL, les consonnes nasales sont représentées de manière abrégée par un tilde dont la forme n’est pas constante. Il apparaît soit comme un trait horizontal suscrit, soit sous forme de ligne ondulée suscrite dont les tracés sont plus ou moins incurvés ou recourbés. L’ondulation se présente donc plus ou moins nettement avec un début ou un bout en forme oblique. Les éditeurs interprètent ces nuances graphiques comme l’intention du copiste de distinguer les consonnes nasales simples et les syllabes contenant une nasale: le trait horizontal représenterait n ou en, le trait plus ou moins ondulé remplacerait m ou em. N’ayant jamais rencontré cette distinction dans le système abréviatif des nasales dans la littérature paléographique, nous discuterons par la suite certaines décisions des éditeurs qui nous paraissent problématiques. Mt. 17/ 5: «(Aquest es lo meus Fils amatz, le quals) a mi be·m plac»; ms. {ami b plac}.Vulg. Hic est Filius meus dilectus, in quo mihi bene complacui. ‘Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection’. BibCarp. Aquest es lo meo Filh ama al cal ensemp ben plac a mi. «bene» de la Vulg. et la version vaudoise de Carpentras parlent en faveur d’une lecture ben. Quelle serait la fonction du pronom personnel atone en position enclitique, étant donné que le pronom tonique apparaît en proclise? Cependant, si l’ordre des mots était inverse (be·m plac a mi), la lecture avec ·m serait justifiée. Luc 14/ 28: «primeirament»; ms. {p I eira t}. N1589: «primneirament». L’abréviation pour la nasale sur le premier m nous paraît être un indice que m et n ne sont pas distingués dans le système abréviatif. À notre avis, il s’agit d’un dédoublement graphique de la nasale qui est à transcrire par «mm». Le même phénomène est attesté pour m par «apremmement» (Philip. 1/ 17) et «acummunalhar» (Éph. 5/ 11), pour n par «donnar» (Luc. 20/ 22) et «felonnessa» (Philip. 2/ 15). Jean 1/ 48: «cun fosses sotz lo figuer»; ms. {c ū }. Vulg. cum esses sub ficu. C’est le seul passage dans le NTL où la conjonction cum de la Vulg. est représentée par cu avec un -u surmonté d’un tilde horizontal. Cette graphie s’oppose à l’abréviation normale «c ũ ». Nous hésitons de résoudre différemment les deux signes abréviatifs dans ce mot. Ac. 7/ 14: «som paire e tot son pairetat». Les deux adjectifs possessifs présentent sur le -oun petit trait avec une légère ondulation. Une transcription différente signifierait que le copiste voulait explicitement négliger l’assimilation partielle de la nasale devant pairetat. Ac. 10/ 33: «venent»; ms. {uen }. Vulg. veniendo. Le copiste a remplacé la nasale sur le deuxième e par un trait ondulé de sorte qu’on lirait d’après N2367 «uenem». Nous proposons une transcription «venen[t]», si l’on néglige la tendance de la chute de -t après n 18 . Jac. 3/ 2: «en paraula»; ms. {e surmonté 304 Besprechungen - Comptes rendus 16 Notre exposé se base sur le texte mis en ligne le 15 février 2011. 17 H.-R. Nüesch, Altwaldensische Bibelübersetzung, Manuskript Nr. 8 der Bibliothèque municipale de Carpentras, 2 vol., Bern 1979. 18 Å. Grafström, Étude sur la graphie des plus anciennes chartes languedociennes avec un essai d’interprétation phonétique, Uppsala 1958: 219. d’un trait légèrement ondulé}. Vulg. in verbo. Jac. 3/ 3: enaviro-portam; ms. {porta + un trait oblique suscrit}. Vulg. circumferimus. Jac. 3/ 18: em patz; ms. {e + un trait oblique suscrit avec une trace d’une ondulation aux deux bouts}. Vulg. in pace. L’identification des trois abréviations nous paraît très arbitraire et influencée par le texte de la Vulgate. Rom. 5/ 14: «semblansa»; ms. {se bl ā sa}. Les éditeurs ne commentent pas la graphie « ». Les continuations du radical lat. simulne sont jamais écrites en toutes lettres dans le NTL. Nous transcrivons «semmblansa» avec un dédoublement graphique de la consonne nasale (cf. Philip. 1/ 17 «apremmement; ms. {apre e t}» et ci-dessus Luc. 14/ 28). Rom. 15/ 8: «circumcisio»; ms. {circ ū cisi/ o}. Quoiqu’un grand nombre d’attestations du mot de la Vulg. circumcisio porte dans le NTL un trait ondulé sur -u-, le signe abréviatif dans ce cas-ci ne diffère aucunement du ductus du trait horizontal sur -adans «c ā » pour «causa» au verset précédent. Cor. 1 12/ 27: «e menbre del membre»; ms. {e bre del membre}. Le copiste a-t-il vraiment voulu abréger « bre» par le trait horizontal -en-, alors que tout de suite après «del», il a écrit le même mot en clair avec «-em-»? Cor. 2 1/ 24: «senhorejan»; ms. {sèhorei ā }. Le titulus sur -a est bien horizontal, tandis que celui sur -emontre plutôt le début d’un petit trait ondulé que les éditeurs interprètent normalement comme m. Son développement en -ndevrait être commenté. Gal. 2/ 12: «ve[n]guessen»; ms. {veguess }. Vulg. venirent. L’abréviation pour la nasale est bien un trait ondulé. Les éditeurs passent leur transcription sous silence. Gal. 4/ 20: «canbiar». N4438 «with a straight line over the first -a-, surely pronounced as -mb-». Il faut ajouter que cambiare et ses dérivations ne sont jamais représentés par canben toutes lettres dans le NTL. Éph. 5/ 11: «acomunalhar»; ms. {ac ū munalhar}. La lecture est fautive. Nous lisons «acummunalhar» qui représente un dédoublement graphique de la nasale (cf. Philip. 1/ 17 «apremmement; ms. apre e t» et le commentaire dans N4567 «with a superflous straight line for -nover the first -m-». - Remarques ultérieures concernant les développements des signes abréviatifs Nous relevons un choix éditorial particulier dans la transcription de «ih’u» par «Jesu» et de «ihrl’m» par «Jerusalem». Cette résolution est en opposition avec les recommandations établies par l’École Nationale des Chartes 19 et contredit la pratique employée dans l’Album de manuscrits français du XIII e siècle 20 , ouvrages de référence à nos yeux. Mt. 1/ 2: «fraires»; ms. {fr + selon N2 «vertical surmounted inverted question mark sign» + es}. Nous développons cette abréviation en ar, cf. «frares» en toutes lettres Ac. 15/ 3 et Cor. 2 11/ 26. Dans Mt. 1/ 3, nous lisons dans le ms. «fr + l’abréviation en question + es» qui correspond au NP Phares de la Vulg. Cette erreur du copiste parle également en faveur d’une résolution de cette abréviation en -ar-. Mt. 1/ 5; 1/ 6: «reig»; ms. {rg}. Vulg. regem. La transcription «r[e]g» de Wunderli pourrait se justifier par leg (Vulg. lex) dans Mt. 22/ 36; 23/ 23; 24/ 15, etc. Mt. 1/ 19: «Mais»; ms. {M + «surmounted u-shaped wavy line» + s}. La résolution de cette abréviation est inconséquente: dans Mt. 3/ 15; 4/ 20; 5/ 37, etc. nous lisons «Mas» pour la même graphie. Mt. 1/ 25: «primer-engenrat»; ms. {p + «vertical surmounted inverted question mark sign» + m + «vertical surmounted inverted question mark sign» + eng ē rat}. Ce type d’abréviation correspond à er ou re; nous développons le mot en «premer». L’abréviation pour «pri-» est représentée par un p surmonté d’un trait vertical, cf. p.ex. 305 Besprechungen - Comptes rendus 19 Conseils pour l’édition des textes médiévaux, fasc. I. Conseils généraux, Paris 2001. «Jh’s» (p. 142, col. a, ligne 22) apparaît dans la transcritpion sous la forme «Jhesus» (p. 143, ligne 10), «ihrl’m» (p. 142, col. b, ligne 3) est résolu par «Jherusalem» (p. 143, ligne 15). 20 Éd. par M. Careri/ F. Fery-Hue/ F. Gasparri/ G. Hasenohr/ G. Labory/ S. Lefèvre/ A.-F. Leurquin/ C. Ruby, Rome 2001. Nous y avons trouvé les occurrences suivantes: ms. n° 19 (p. 76, col. a, ligne 2) «ih’u» = «Jhesu» (p. 78, col. b, ligne 2); ms. no 47 (p. 188, ligne 27) «ih’u» = «Jhesu» (p. 190, col. b, dernière ligne). Mt. 6/ 33 dans le mot «primeirament». Mt. 6/ 9: «santificatz»; ms. {s + ci surmonté d’un tilde + ficatz}. N91: «The spelling sanctis never found in NTL». Étant donné que les éditeurs décident de négliger l’abréviation latinisante et développent les occurrences correspondantes en sant-, la raison de l’émendation sanctifica dans Mt. 23/ 17 et Mt. 23/ 19 (ms. «sacrifica») nous échappe. Mt. 11/ 7: «cumpanhas»; ms. {9panhas}. La notation tironienne figurant sur la ligne subit les développements suivants: «cum» comme mot isolé; «cum» comme préfixe devant p et «con» comme préfixe devant t (selon N208: ms. {9trait} = «contrait»). Étant donné la polyvalence de ce signe dans les textes médiévaux et sa haute fréquence dans le NTL, nous aurions préféré lire une remarque à ce sujet dans les Editorial procedures du Foreword, au lieu de tomber par hasard sur des informations - très précieuses - dans les notes au cours de la lecture du texte. Une petite bévue dans Jean 21/ 5: companage» (ms. 9panage) est rendu par «cumpanage» dans N2105. Mt. 12/ 17: «Ysa[ias]»; Mt. 13/ 14: Ysaia; Mt. 15/ 7: Ysaias. Trois transcriptions différentes pour les mêmes graphies {y + (selon N235 «a vertical mark over y») + a}. Mt. 16/ 17: «demostrec»; ms. {demost e }. Vulg. revelavit. Nous sommes d’avis que l’abréviation par «e suscrit» ne représente ici que re. Il faudrait donc corriger en «demostre[c]». Mt. 22/ 20: «Jesus»; ms. {ih’u}. Dans Mt. 22/ 18, la même graphie est transcrite «Jesu». Il s’agit d’un cas sujet Iesus dans les deux versets de la Vulgate. Mt. 24/ 33: «faitas»; N753: ms. {faitaas}. Dans le signe «surmounted u-shaped wavy line» nous voyons plutôt une abréviation de -ur-, parce que le copiste a confondu deux procédés: «a en forme de u aplati» avec «le crochet en forme d’escargot». Ce passage manque dans la Vulg., mais une correction en faituras serait conforme avec le verbe au futur veiretz qui précède. Mt. 27/ 33: «entrepretatz». ms. { ē t e p + «vertical surmounted inverted question mark sign» + tatz}. La résolution des abréviations du NTL dans les mots correspondant à la base Vulg. interpretest inconséquente. Cor. 1 12/ 30: «enterpreto» pour ms. {ent e p + «vertical surmounted inverted question mark sign» + to}; Hébr. 5/ 11: «entrepretables» pour ms. { ē t + «vertical surmounted inverted question mark sign» + p + «vertical surmounted inverted question mark sign» + tables}, mais Cor. 1 14/ 28: «enterpretaire» pour ms. {ent + «vertical surmounted inverted question mark sign» + p + «vertical surmounted inverted question mark sign» + taire}. Mt. 27/ 36: «gardavan»; ms. {gardav + «surmounted u-shaped wavy line»}. Nous lisons «gardava» qui est à corriger selon Vulg. servabant en «gardava[n]». Mc. 5/ 13: «intre[r]o»; ms. {int + «vertical surmounted inverted question mark sign» + o}. La graphie courante de ce verbe étant « ī t e ro» (cf. Mt. 2/ 11; 25/ 10; Mc. 1/ 21; Luc 8/ 30, Luc 8/ 33, etc.), nous proposons de transcrire l’abréviation en question par er avec une émendation: «int[r]ero». Luc 1/ 32: «Senhor»; ms. {senh + «vertical surmounted inverted question mark sign»}. Dans Mt. 1/ 22, Mt. 7/ 21, etc. la même graphie abrégée est développée en «Senher». L’abréviation de -or est représentée dans NTL par {o + «vertical surmounted inverted question mark sign»}, cf. Mt. 4/ 7, Mt. 4/ 10, Mt. 5/ 33, Mt. 26/ 75, Mt. 28/ 2, etc. En plus «Senhor» est à corriger en «Senher» dans Ac. 7/ 33, Ac. 7/ 49, Ac. 10/ 4, Éph. 6/ 8 et Rom. 2/ 16. Le texte atteste plusieurs exemples d’infraction à la flexion bicasuelle de ce lexème,. Luc 1/ 63: «escriuss»; ms. {esc l ss}. Vulg. scripsit. Nous résolvons l’abréviation par ri, car le résultat «escriss» correspond bien à la forme mentionnée dans le paradigme morphologique de escriure dans les manuels d’ancien occitan. Dans le NTL, la forme courante pour p.s. P3 de escriure est escrius dont la graphie «esc I us» diffère toujours de celle du verset en question. Luc 8/ 23: «perigrolavo»; ms. {perig o / lavo}. Selon PLevy perigolar, nous transcrivons le o suscrit en fin de ligne comme o et non comme abréviation de ro. Luc 15/ 8: «lunmeira»; ms. {l ū meira}. Il est bien possible que le tilde sur u remplace la consonne nasale après m de sorte qu’en résulte la forme courante du NTL lumneira. Luc 19/ 27: «renhat»; «N1682: [ms] renat, for renhat with -hpresumed from surmounted u-shaped wavy line». L’abréviation représente seulement a comme après -n dans essenara (Mt. 5/ 19) avec valeur de la consonne nasale palatale que nous retrouvons dans Linages (Luc 3/ 7). Jean 9/ 14: «uberc»; ms. {uberc}. C’est la seule occurrence de P3 p.s. du ver- 306 Besprechungen - Comptes rendus be ubrir écrite en toutes lettres. Les autres attestations (Jean 9/ 14; 9/ 17; 9/ 21; 9/ 26; 9/ 30; 11/ 37; 19/ 34; Ac. 8/ 32; 10/ 40; 12/ 14; 12/ 16 et 13/ 6) apparaissent toutes sous forme abrégée {ub + «vertical surmounted inverted question mark sign» + c} où l’abréviation a la valeur, à notre avis, de re (comme p.ex. dans «presona»). uberc est plutôt l’exception avec une interversion sporadique. Jean 21/ 5: «companage»; ms. {9panage}. La notation tironienne est transcrite d’une manière inconséquente, cf. p.ex. Mt. 4/ 25, Mt. 5/ 1 et Mt. 11/ 7: «cumpanhas» où elle est développée avec une autre valeur dans le même radical. Ac. 1/ 2: «Sant»; ms. { }. Cette abréviation par amputation est résolue par «Sanh» dans Ac. 1/ 5 et Ac. 1/ 8. Ac. 4/ 24: «cauzas»; ms. {c ā s}; mais Ac. 4/ 25: causas; ms. {c ā s}. Ac. 8/ 32: «denant»; ms. {den + «surmounted u-shaped wavy line» + t}. Nous transcrivons plutôt «dena[n]t». Ac. 16/ 11: «dreg»; ms. {d + «vertical surmounted inverted question mark sign» + eg}. L’abréviation est à résoudre en re ou er, de sorte que «dreg» appelle un commentaire. Pierre 1 1/ 1: «Ihesu Christi»; ms. {ih’u . x́ .}; Pierre 2 1/ 1: «Jesu Christ»; ms. {ih’u . x́ .}; Pierre 2 1/ 14: «Jesu Crist»; ms. {ih’u . x́ .}; Pierre 2 3/ 2: «Jhesu Crist»; ms. {ih’u . x́ .}; Jean 1 1/ 3: «Jesu»; ms. {ih’u}; Jean 1 1/ 7: «Jhesu»; ms. {ih’u}; Cor. 2 1/ 1: «Ihesu»; ms. {ih’u}. Inconséquences dans les transcriptions. Pierre 2 3/ 1: «escriu»; ms. {esc I + trois jambages}. Vulg. scribo. La lecture «escriu» doit être précisée; l’abréviation est à développer en ri. Dans Jean 2/ 1, 2/ 7, 2/ 8, 2/ 12, 2/ 13, etc., nous trouvons cette forme verbale avec la graphie «esc I uí» (où -i final est muni d’un trait oblique), transcrite «escrivi». Dans le NTL, «escriu» serait un résultat exceptionnel, bien qu’il appartienne au paradigme normal de escriure dans les manuels d’ancien occitan. Jean 3 1/ 4: «no ei que eu»; ms. {no ei q + «surmounted u-shaped wavy line» + q̄ eu}. La transcription est incomplète. Dans Marc 2/ 19 (deux fois) et Marc 9/ 18 (deux fois) q + «surmounted u-shaped wavy line» est transcrit par «qua». Jean 3 1/ 12: «A·N Demetriu»; ms. {Ande/ met I }. L’abréviation « I » pour «ri» aboutit à une lecture «Demetri» (cf. BibCarp. Demetri). Cor. 1 3/ 8: «propi»; ms. {prop I }. Dans Tite 3/ 11, la même graphie est développée en «propri». La fin de ce mot est attestée une fois en clair: dans Pierre 2 1/ 20, nous lisons «propi»; dans les autres versets (Rom. 8/ 32, Cor. 1 7/ 7, Cor. 1 15/ 38 et Hébr. 9/ 12), le p est surmonté d’un trait vertical. Nous ne voyons pas pourquoi le scribe abrège seulement la lettre i, laissant assez d’espace devant le mot suivant, p.ex. dans Cor. 1 3/ 8. Nous transcririons «propri», quoiqu’il n’apparaisse jamais en toutes lettres. Cor. 1 5/ 7: «sacrificatz»; ms. {sa c̄ ificatz}. Nous avons vérifié l’emploi du signe abréviatif pour ri dans toutes les occurrences avec l’élément sacri- 21 , y compris les passages correspondants dans la Vulg., qui ne contiennent jamais la base sancti-. L’abréviation dominante est «c avec un trait vertical suscrit»; on ne relève la graphie «ci surmonté d’un tilde» que dans Cor. 1 5/ 7, Tim. 2 4/ 6 et Hébr. 9/ 6. Comme cette dernière est employée normalement pour l’élément santi- (s + ci surmonté d’un tilde), les trois versets reflètent une confusion de la part du copiste et l’on s’attendrait à un commentaire. Que le copiste ait eu des problèmes avec les bases sanctivs. sacriressort du fait que dans Mt. 23/ 17 et Mt. 23/ 19, il écrit «sacrifica» qui correspond à Vulg. sanctificat, cf. l’émendation dans le texte expliquée par N538 et N539: sanctifica. D’ailleurs, cette dernière contredit par sa graphie l’abréviation par contraction «s + ci surmonté d’un tilde» développée selon N91 en «santi» et non «sancti». Gal. 1/ 8: «ester»; ms. {est + «vertical surmounted inverted question mark sign»}; Gal. 1/ 9: esters; ms. {est + «vertical surmounted inverted question mark sign» + s}, mais Hébr. 11/ 11: estres (en toutes lettres). Nous résolvons l’abréviation dans ce mot (Vulg. praeter) par -re-. Thess. 1 4/ 14: «adurra»; ms. {adur + «surmounted u-shaped wavy line»}. Vulg. aducet. À notre avis, l’abréviation est à développer en -a-, conformément à Luc 12/ 11 «aduran», ms. {adur ā }; Vulg. inducent. 307 Besprechungen - Comptes rendus 21 Mt. 9/ 13, Mt. 12/ 7, Mc. 9/ 48, Mc. 12/ 33, Mc. 14/ 12, Luc 13/ 1, Ac. 14/ 12, Ac. 14/ 17, Ac. 15/ 29, Ac. 21/ 25, Apo. 2/ 20, Cor. 1 5/ 7, Cor. 1 8/ 1, Cor. 1 8/ 4, Cor. 1 8/ 7, Cor. 1 8/ 10, Cor. 1 10/ 19, Cor. 1 10/ 20 (deux fois), Cor. 1 10/ 28, Philip. 2/ 17 (deux fois), Tim. 2 4/ 6, Hébr. 5/ 1 et Hébr. 9/ 6. - Problèmes graphiques de la transcription Mt. 13/ 13; 13/ 16: «veian . . . aujan». À notre avis, ces formes du subjonctif présent P6 avec -DJen latin parlé seraient à transcrire par la même graphie. Cf. Luc 8/ 10 «vejo». Mt. 14/ 7: «qu’el daria»; ms. {quel daria}. Nous voyons dans «quel» du ms. que + le pron. pers. li (Vulg. ei) de sorte que s’impose la transcription «que·l»; cf. BibCarp. donar a ley. Mc. 9/ 5: «Quar no sabia que·s sabia»; ms. {ques}. Une construction équivalente est attestée dans Mc. 9/ 12: «que·s volgron». Mais dans Mc. 7/ 11 nous lisons: «Corban, ques es dos», où «ques» est considéré probablement comme un pronom relatif. Il conviendrait de justifier les deux transcriptions, nous semble-t-il. Luc 6/ 41: «el ulh». Vulg. in oculo. Devant une voyelle, une construction avec élision est à préférer à une contraction de e + lo. Nous transcrivons «e l’ulh». Luc 18/ 1: «cove az orar»; Vulg. oportet orare. Quelle est la fonction de az séparé? (Jean 4/ 20: cove azorar; Vulg. adorare oportet). - Émendations arbitraires, non nécessaires On est surpris de la façon dont les éditeurs interviennent occasionellement dans la morphologie des substantifs et des adjectifs. Nous jugeons inutile de corriger les occurrences suivantes qui représentent la flexion du système à deux cas, ou une infraction à celui-ci. Jean 7/ 11: «Juzeu»; ms. {iuzeus}. Vulg. Iudaei. Jean 12/ 19: «lo mon[s]»; ms. {lo m ō }. Vulg. mundus. Jean 18/ 37: «testimonia la veritat»; ms. {veritatz}. D’autres infractions au système morphologique comme del regnes (Mt. 13/ 11) ou essenhant lo pobles (Luc 20/ 1), etc. ne sont pas corrigées. Jean 19/ 42: «per l’Aparelhament»; ms. {perlaparelh/ amentz}. Cf. remarque concernant Jean 18/ 37. Jean 20/ 28: «e·l meu[s] Deus». Vulg. Deus meus. Ac. 10/ 17: «enqueren[tz]»; Vulg. inquirentes (= part. prés. m. cas sujet pl.). Ac. 14/ 14: «E nos em homes mortal[s]». N2478: . . . with cancelled -s in mortal . . .». Vulg. Nos mortales sumus. Cor. 1 12/ 13: «paga[s]». Vulg. gentiles. C’est un nom m. au cas sujet pluriel avec -n instable, cf. Mt. 5/ 47: «o fan aisso li paga? ». Cor. 1 14/ 23: «no-fizel[s]». Vulg. infideles (= m. cas sujet pl.). Remarques ponctuelles concernant d’autres types d’interventions. Mt. 5/ 23: «e[n]contra», ms. {econtra}. Cf. Mt. 17/ 1 «econtradas» avec une transcription erronée: «encontradas». e est un allomorphe pour en devant une consonne. Mt. 13/ 48: «lo quals»; ms. {li quals}. N301: «Li, must be sg. lo». L’article li pour m.sg. cas sujet est bien attesté en AO 22 . Mt. 18/ 10: «qui [e]s els cels»; ms. {quis els cels}. Vulg. qui in caelis est. C’est une construction enclitique comme dans Luc 8/ 17 Quar no·s celat, Vulg. Non enim est occultum. À ce sujet cf. aussi Mt. 24/ 6 no es la fis (Vulg. nondum est finis), où le e est une correction en interligne. Mt. 26/ 13: «remenbransa» de lei; ms. {lui}. Le pronom prédicatif f. lui est mentionné sans commentaire par Cremonesi 23 . Dans Luc 13/ 12 et 13/ 13, le même pronom se référant à femna apparaît inaltéré. Mc. 10/ 8: «Enaissi ja no so doi, mas una carn»; ms. {carns}. La raison de cette correction nous échappe, cf. cas sujet singulier de ce mot sous la forme carns Mt. 24/ 22; Mc. 14/ 38; Jean 1/ 14, etc. Luc 1/ 42: «Benezecta est [t]u»; ms. {estu}. Selon Anglade 24 cette émendation de la P2 du verbe eser est inopportune: «Il existe une forme réduite à es, qui paraît postérieure aux deux autres» (est, iest). Luc 2/ 12: «presepi»; ms. {p I sepi}. La correction de l’abréviation ( I = ri) ne s’impose pas, car «e prétonique i» est attesté dans vistiretz (Luc 12/ 22) et vistatz (Luc 12/ 29), qui figurent inaltérés dans l’édition. Luc 4/ 27: «lo propheta»; ms. {lapropheta}. Selon Jensen 1994: §3: «propheta avec genre flottant». Luc 5/ 1: «estanhz»; ms. {est ā tz}. Vulg. stagnum. Si, dans ce mot, le tilde représente «nh», il conviendrait de corriger n écrit en clair par une graphie de la palatale dans 308 Besprechungen - Comptes rendus 22 F. Jensen, Syntaxe de l’ancien occitan, Tübingen 1994: §157. 23 C. Cremonesi, Nozioni di grammatica storica provenzale, Varese/ Milano 3 1967: 93. 24 J. Anglade, Grammaire de l’ancien provençal, Paris 1921: 314. luntz (Mt. 9/ 16; Vulg. nemo, d’ailleurs bien représenté par lunh(s) dans le NTL), prens (Luc 21/ 23; Vulg. praegnatibus), etc. Luc 6/ 44: «ni de rometz vendemia[n], ni razimz»; ms. vendemia nirazimz. Vulg. neque de rubo vindemiant uvam. Il est possible de segmenter ni en -n comme lettre finale de vendemian et i comme pron. loc. Luc 8/ 13: «et aquesti razitz no an»; ms. {etaquesti razitz noau}. Vulg. et hi radices non habent. au ind. pr. P6 de aver est attesté en AO 25 . D’ailleurs, au est resté inaltéré dans Ac. 26/ 22, Rom. 12/ 4 et Tim. 1 6/ 2. Luc 8/ 40: «receb[er]o le la cumpanha».Vulg. excepit illum turba. La fonction morphologique et la forme de cette émendation nous échappent, parce que recebero ne se trouve pas dans le paradigme verbal de recebre. Dans Ac. 10/ 47, nous lisons «aquesti que recebo Sanh Esperit» (Vulg. hi, qui Spiritum Sanctum acceperunt). Une construction «la cumpanha recebo» correspond bien au fait que l’accord des verbes se fait au singulier ou au pluriel si le sujet appartient au groupe de certains termes collectifs (Jensen 1994: §62). Dans les deux versets, nous avons affaire à un présent historique. Luc 11/ 24: «per lox desertz»; ms. {per lox desers}. La finale -tz est souvent rendue par -s, cf. Wunderli 2010: 38. À Vulg. audistis correspondent dans Jean 9/ 27 auzitz, mais dans Jean 5/ 37 auziss. Luc 12/ 41: «dizes»; ms. {dizetz}. Vulg. dicis. Une graphie inverse -tz pour -s (Wunderli 2010: 40). Cf. Ac. 16/ 23 gardetz (Vulg. custodiret), Jean 3/ 8 auzetz (Vulg. audis) sans correction. Même remarque pour Jean 6/ 56: beures; ms. {beuretz}. Vulg. potus. Luc 23/ 23: «[e] esforzavan lor votz»; ms. {es fo/ rzau ā lor uotz}. Vulg. et inualescebant uoces eorum. Le NTL contient plusieurs mots commençant par s + consonne dans lesquels le e prothétique manque. Dans la liste établie par Wunderli 2010: 42, les occurrences sont précédées d’une voyelle (p.ex. la speransa, la scriptura, la stela), sauf del sperit (Éph. 4/ 3). À notre avis, il n’y a pas lieu d’ajouter [e]. La même constatation vaut pour Mt. 17/ 14: «[e] espessament». Luc 24/ 18: «E [t]u sols»; ms. {eu sols}. Vulg. Tu solus. Il n’y a pas de conjonction dans ce passage. Le copiste a confondu e avec t. Jean 1/ 22: «Que dizes de tu mezeis? » ms. {dizetz}. Vulg. dicis. Une graphie inverse -tz pour -s (Wunderli 2010: 40). Cf. Ac. 16/ 23 gardetz (Vulg. custodiret), Jean 3/ 8 auzetz (Vulg. audis) sans correction. Même remarque pour Jean 6/ 56: beures; ms. {beuretz}. Vulg. potus. Jean 14/ 3: «aparel[h]arei»; ms. {aparelarei}. Dans Clédat une trace de -hest lisible entre -let -a-. Même si l’on néglige ce fait, il n’y a pas lieu d’émender la graphie l pour la latérale palatale attestée dans aparelatz (Mt. 3/ 3), aparelava (Mt. 11/ 10), aparelat (Mt. 20/ 23), etc. Ac. 7/ 26: «etz»; ms. {es}. Vulg. estis. -s comme graphie pour -tz, cf. Mt. 25/ 35 dones (Vulg. dedistis); Mt. 25/ 43 visites (Vulg. visitastis), etc. Ac. 19/ 1: «vengues»; ms. {venguetz}. Vulg. veniret. -tz comme graphie pour -s, cf. receubetz (Mt. 25/ 27, Vulg. recepissem), auzetz (Jean 3/ 8, Vulg. audis), gardetz (Ac. 16/ 23, Vulg. custodiret). Ac. 19/ 38: «an razo»; ms. {au razo}. Vulg. habent. au ind. pr. P6 de aver est attesté en AO (Grafström 1958: §57). D’ailleurs, au est resté inaltéré dans Ac. 26/ 22, Rom. 12/ 4 et Tim. 1 6/ 2. Ac. 22/ 13: «es[z]»; ms. {es}. Vulg. estis. -s comme graphie pour -sz, cf. Luc 24/ 17: «es irat» (Vulg. estis tristes). Rom. 4/ 5: «sego[n]»; Vulg. secundum. De même Cor. 2 7/ 10 «sego[n]», mais Cor. 1 7/ 40 «sego» inaltéré. Rom. 9/ 27: «remazilhas»; ms. {romazilhas}. À nos yeux, il n’y a pas lieu de corriger ce dérivé de romandre ou romaner dont le participe passé romazut est bien attesté par COM2: PC 080 026 002 «per totz temps mais e·l tenc per romazut»; FIE 1800 «Olivier crida: Karle, on etz vos romazut? »; CCA 184 068 «Li Frances s’en repairan, mas dins n’a romazutz»; FIE 519 «Volontiers s’es lo coms costa luy romazutz»; FIE 539 «Karle s’en repayra, l’asaut es romazutz»; FIE 4380 «L’asaut es romazutz, e l’estorn s’afina». -omest le résultat d’une labialisation sporadique de e devant m. Rom. 11/ 14: «meseisses»; ms. {me/ sseissei}. L’émendation -ei en -es est justifiée, mais la première geminée -sspeut rester conservée, cf. Cor. 2 1/ 9 messeissi. Cor. 1 1/ 15: «es[z]»; 309 Besprechungen - Comptes rendus 25 Å. Grafström, Étude sur la morphologie des plus anciennes chartes languedociennes, Stockholm 1968: §57. Vulg. estis. -s comme graphie pour -sz, cf. Luc 24/ 17: «es irat» (Vulg. estis tristes). Cor. 1 9/ 22: «totas»; ms. {totatz}. N4044: «. . . with impossible accented final -atz for unaccented -as.» Mais Mt. 27/ 66 «ab las gardatz» (Vulg. cum custodibus) non émendé. Cor. 1 13/ 1: «erams»; ms. {eramtz}. Vulg. aes. Graphie -tz pour -s, cf. Mt. 27/ 66 «ab las gardatz» (Vulg. cum custodibus). Cor. 1 15/ 6: «estan»; ms. {estau}. Vulg. manent. La forme du ms. pour P6 de estar est attestée en AO, cf. Grafström 1958: §53. Cor. 1 16/ 1: «repause»; ms. {reipause}. La graphie ei pour e est attestée aussi dans Ac. 23/ 3: «Deus te feira» (Vulg. percutiet te Deus). Pour les occurrences ultérieures, cf. Wunderli 2010: §29. Éph. 3/ 16: «dedinzsa[n]»; ms. {dedinzsa}. Un cas de -n instable. Éph. 4/ 4: «es[z]». Vulg. estis. Luc 24/ 17 «es» (Vulg. estis) reste inaltéré. Thess. 1 4/ 16: «d[e]issendra», mais Ac. 14/ 10 «dissendero» reste inaltéré. Thess. 1 5/ 19: «desten[h]er». La graphie -npour la consonne nasale palatale, cf. Mt. 13/ 36 «cumpanas» et Éph. 1/ 21 «senoria». Col. 2/ 21: «maneblaretz»; ms. {m ā neblaretz}. Le dédoublement graphique de la consonne nasale est aussi attesté dans «donnar» (Luc 20/ 22). Il n’y a pas lieu de le corriger. Col. 3/ 21: «enden[h]ament». La graphie -npour la consonne nasale palatale, cf. Mt. 13/ 36 «cumpanas» et Éph. 1/ 21 «senoria». Tim. 1 6/ 16: «lo qual[s]». N4877: «Wunderli mistakenly reads lo quals from the ms.». Dans l’édition de Wunderli, nous lisons «lo qual». L’émendation n’est pas justifiée, vu les nombreuses attestations «lo qual» au cas sujet sg.: Mt. 3/ 17, Mt. 4/ 4, Mt. 13/ 32, etc. Tim. 2 2/ 22: «dreitura»; ms. {dreiturra}. Nous trouvons le même dédoublement graphique du r dans «temporral» (Jac. 5/ 7). Tim. 2 2/ 24: «essen]able» (sic) pour «essen[h]able»; ms. {ess ē nable}. -nnest une graphie pour la nasale palatale, cf. Luc 8/ 52 «plannian» (imparf. P6 de planher), Rom. 14/ 9 «sennoreges» (subj. imparf. P3 de senhorejar). Tim. 2 4/ 21: «Saluda[n] te Eubolus et Prudens». L’émendation est injustifiée, cf. Jensen 1994: §478: quand le verbe précède deux ou plusieurs substantifs singuliers coordonnés comme sujet, il se met normalement au singulier. Hébr. 8/ 9: «d[on]ei»; ms. {dei}. BnF lat. 342 (165c1) dedi. La forme verbale du ms. correspond au parfait P1 de dar. Hébr. 8/ 10: «donan[t]». Vulg. dando. Selon Grafström 1958: §76, -t après -n peut s’amuïr. Même remarque pour «dizen[t]» dans Hébr. 8/ 13. - Émendations négligées Mt. 2/ 9: «auzit agesso», Vulg. audissent. Le verbe auxiliaire doit être corrigé en «ag[u]esso», cf. les occurrences aguesso dans Mt. 14/ 13, 14/ 34, 14/ 35, etc. Mt. 26/ 72: «conogi»; mais Mt. 26/ 74 «conog[u]i». Dans les deux versets, il s’agit du parfait P1 du verbe conoisser. Mc. 9/ 42: «E si te escandalizava la tua mas»; Vulg. scandalizaverit. La forme verbale doit être corrigée selon Mc. 9/ 41 escandalizara (Vulg. scandalizaverit). Cf. BibCarp. sca[n]deleiare. Mc. 14/ 11: «E queria en qual mesura lo traziso covinablament». Si l’on corrige la forme du ms. querian en queria, il conviendrait de mettre aussi traziso au singulier (trazis). Cf. Vulg. traderet, BibCarp. liores. Mc. 14/ 57: «E alcantz se levan, e falses testimonis portavan contra lui, e dizian . . .». Portavan et dizian justifient une correction de levan en «le[va]van», parce qu’il ne s’agit pas d’un participe présent, à cause de la conjonction e qui suit. Luc 3/ 5: «E be a la[s] vals [que] sera[n] cumplida». ms. {ebea lauals/ sera cumplida}. Vulg. omnis uallis implebitur. N1207: «. . . E be a means ‘and there are many’». cumplida serait à corriger en «cumplida[s]», à moins de supprimer les trois émendations dans ce passage; «la vals» serait alors un cas sujet singulier, identique au texte de la Vulg. La signification de «e be a» nous échappe. Luc 11/ 47: «li paire de vos los aucizero». Selon Vulg. patres autem vestri occiderunt illos et BibCarp. mas li vostre payre auciseron lor; il manque une conjonction dans la version du NTL. Luc 24/ 32: «No ero lo nostre cors»; ms. {ero}. Vulg. erat. Il faut corriger en «era». Jean 6/ 71: «Respos a lui». Vulg. eis. BibCarp. a lor. «lui» est à remplacer par «lor». Jean 8/ 50: «qui quiira»; ms. {q I q I ira}. Il s’agit du verbe quere; il serait légitime de corriger cette forme du subj. prés. P3 en queira. Erreur probable du scribe causée par le signe d’abréviation dans le relatif précédent. Ac. 8/ 31: «demostec». Vulg. ostenderit. Nous corrigeons en «de- 310 Besprechungen - Comptes rendus most[r]ec» selon l’inf. demostrar. Ac. 16/ 9: «us bar de Macedoni». Vulg. vir Macedo. Le NTL donne le nom du pays, à corriger en «Macedoni[a]». Ac. 23/ 2: «del preveires». Vulg. sacerdotum. Cas régime m. pl: «del[s] preveires». Ac. 27/ 31: «al cavaers». Vulg. militibus. Cas régime m. pl.: «al[s] cavaers». Apo. 6/ 5: «la tertz bestia». Adj.f.: «la tertz[a] bestia». Apo. 8/ 10: «fums». Selon Vulg. fluminum, l’émendation en «f[l]ums» se justifie, étant donné que NTL fums correspond à Vulg. fumus. Apo. 9/ 17: «avia»; Vulg. habebant. P6: «avia[n]». Apo. 18/ 7: «e no veuva». Vulg. et vidua non sum. Selon BibCarp. e no soy veva à corriger en «e no [so] veuva». Apo. 22/ 11: «lajeziscas». Vulg. sordescat. Il s’agit de P3. Nous corrigeons en «lajezisca». L’erreur du scribe pourrait être causée par la terminaison du mot précédent lagezas. Apo. 22/ 14: «li quali lava»; ms. {lau + «surmounted u-shaped wavy line»}. Vulg. lavant. P6: «lava[n]». Cor. 1 6/ 19: «li vostre menbre temple es de Sanh Esperit». P6: «son». Cor. 1 12/ 26: «sofrec»; ms. {sofr + «vertical surmounted inverted question mark sign» + e}. Vulg. patitur. BibCarp. sufre. Il faut corriger en «sofre». Cor. 2 8/ 9: «quar fraituro[s] fo faitz per nos». Vulg. quoniam propter uos egenus factus est. BibCarp. fo fayt besognos per vos. P5: «vos». Philip. 1/ 20: «en alcuna causa no so vergonhatz». Vulg. quia in nullo confundar. BibCarp. car yo non sarey confondu en alcuna cosa. Il faut compléter le texte du NTL par une conjonction. Tim. 1 1/ 20: «los qual». Cas régime m. pl: «los qual[s]». Hébr. 2/ 3: «ta gran salut». Selon Vulg. tantam salutem: «ta[n] gran salut». Hébr. 3/ 3: «fargec»; ms. {farg e c}. Vulg. fabricauit. Sur la base de l’inf. fargar, nous corrigerions en «farg[u]ec», cf. COM2, FIE 1024: «De cels que las farguero auziretz la vertat». Hébr. 6/ 14: «benezetz». D’après Vulg. benedicens et BibCarp. benayçent, une émendation en «beneze[n]tz» se justifie. Hébr. 13/ 7: «denant-pausantz». Selon Vulg. praepositorum et BibCarp. denant pausa (= p.p.).: «denant-pausatz». Cf. Hébr. 13/ 17 «davant-pauzatz». Vulg. praepositis. Hébr. 13/ 24: «les nostres». D’après Vulg. uestros et BibCarp. vostre: «les vostres». - Émendations à discuter Mt. 8/ 33: «e cumtero tot aisso ad aicels que avian los demonis». Vulg. nuntiauerunt omnia, et de his qui daemonia habuerant; BibCarp. anuncieron totas las cosas d’aquilh li cal avian agu li demoni. Nous serions favorable à une émendation de «ad aicels» en «d’aicels». Mt. 12/ 17: «per Ysa[ias]». Vulg.: per Esaiam; BibCarp.: per Ysaia. Nous préfèrerions une correction sans -s final. Mt. 14/ 36: «f[re]mja»: ms. {fermia}. Les interversions du même type sont si nombreuses dans le texte (cf. p.ex. persona vs. presona) qu’une correction ne s’impose pas. Mt. 16/ 17: «car[n]s»; ms. {cars}; Vulg. caro. Étant donnée la fréquence de ce mot avec une graphie sans -n (Luc 3/ 6; Jean 1 4/ 2; Pierre 1 4/ 1; Éph. 2/ 11), l’émendation paraît difficile à justifier. Mc. 9/ 21: «mes»; ms. {mesi}. Ne s’agissant pas d’un hapax avec cette forme pour le p.s. P3 de metre (Mc. 12/ 42 meszi), nous y voyons une formation analogique se basant sur P2 mezist (Wunderli 2010: 205) ou sur le morphème de la conjugaison de partir. Mc. 14/ 68: «que dizes»; ms. {quet dixzes}. «quet» pourrait être une construction avec un datif ethique à transcrire «que·t». Luc 2/ 17: «dii[t]a»; ms. {diia}; Luc 2/ 18: dii[t]as; ms. {diias}; Luc 2/ 33: dii[t]as; ms. {diias}. Le deuxième i représente, à notre avis, une consonne palatale dont la graphie est analogique de -g dans la forme du pp. dig. Luc 2/ 35: «las cossirrers». «de» du ms. est supprimé et remplacé par «las». Selon PLevy et Mt. 12/ 25, Mt. 16/ 8, etc. «cos(s)irrer» est masculin. Luc 2/ 37: «oi[t]anta»; ms. {oianta}. Nous préfèrerions une transcription ojanta, où -jreprésenterait une graphie pour -t š -. Luc 6/ 6: «ese[nh]e[c]»; ms. {es e nieg} ou {es e meg}. Les trois jambages après -spourraient représenter la graphie ni pour la consonne nasale palatale. Luc 8/ 10: «qu’eli veçe[n]tz, no vejo, [et] eli auzentz, no aujo». L’émendation [et] n’est pas nécessaire, si l’on transcrit que li veçe[n]tz no vejo e li auzentz no aujo (avec des part. prés. substantivés). Luc 12/ 48: «quiro»; ms. {quire}. Le morphème «e» de l’ind. prés. P6 du verbe querer n’est pas forcément à interpréter comme une faute du copiste. Nous y voyons la possibilité d’une formation analogique sur le modèle -on -o: -en -e 311 Besprechungen - Comptes rendus (parton parto: parten parte). Luc 19/ 20: «rescosta[t]». Le NTL propose de nombreuses attestations de substantifs et de participes passés où le -t final étymologique manque (cf. ci-dessus et Wunderli 2010: 25) ou a été ajouté après coup en interligne. La restitution de ces -t signifie que leur absence est perçue comme une négligence du copiste. Nous pensons plutôt qu’il s’agit d’un trait caractéristique du NTL. Luc 24/ 25: «las causas que an parladas los prophetas»; ms. {so parladas}. Nous proposons le maintien de «so» et l’ajout d’une préposition: «[per] los prophetas» (cf. Luc 1/ 70: «si co es parlatz per las bocas dels sanhs»). Jean 11/ 38: «frementz»; ms. {fremes}. Selon Wunderli 2010: 38: -s comme graphie pour -tz. En plus, -nest à mettre entre crochets. Ac. 13/ 6: «encantador»; ms. {encandador}. La substitution de t par d se constate dans plusieurs mots (cf. Wunderli 2010: 24). En outre, Cor. 1 10/ 5 «escreba[n]dadi» est laissé inaltéré. Ac. 27/ 2: «arumetina»; ms. {aru / tina}. Vulg. Hadrumetinam. La forme dans BibCarp. Drumentina s’exprimerait en faveur d’une résolution de l’abréviation en -en. Pierre 2 2/ 14: «uzat»; ms. {azuzat}; mais Hébr. 12/ 11 «azusatz» sans correction. Dans les deux versets, la traduction correspond au verbe exercitare de la Vulg. Rom. 14/ 18: «servis»; ms. {ser + deux jambages lisibles}. Vulg. servit. Nous pensons que les deux jambages ne se réfèrent pas à -a (N3859: «sera, a bad translation of Lat. P3, pr.ind. servit), mais à -u, de sorte qu’en résulte la transcription «serv». Il n’est pas nécessaire de transférer cette forme verbale à la conjugaison inchoative, étant donné que Gal. 4/ 25 atteste «serv» (Vulg. servit). Cor. 1 10/ 9: «essajero»; ms. {essaiere}. Vulg. temtaverunt. Le morphème «-ere» du p.s. P6 du verbe essajar n’est pas forcément à interpréter comme une faute du copiste. Nous y voyons la possibilité d’une formation analogique sur le modèle «-eron -ero: -eren -ere» (essajeron essajero: essajeren essajere). - Bévues de lecture Mt. 1/ 18: «Esperit»; ms. {esperit + trace d’un -z}. Mt. 1/ 19: Entre «acusar» et «volc», il y a un e dans le ms. Mt. 4/ 15: «Terra»; ms. {tera}. Mt. 5/ 37: «metrez»; ms. {metretz}. Mt. 10/ 41: «loguer propheta»; ms. {loguer de propheta}. Mt. 12/ 17: «per Ysa[ias] propheta»; ms. {per y l sa lo propheta}. Mt. 12/ 38: «respondero»; ms. {respodero}. Mt. 14/ 21: «manjantz»; ms. {manjanz}. Mt. 18/ 16: «testimonis»; ms. {testimois}. Mt. 19/ 1: «encontradas»; ms. {econtradas}. Mt. 19/ 20: «aquestas causa»; ms. {aquestas causas}. Mt. 23/ 13: «denant»; ms. {denat}. Mt. 23/ 29: «dels propheta»; ms. {prophetas}. Mt. 26/ 19: «aparelhero»; ms. {aparelhro}. Mc. 4/ 23: «aurelias»; ms. {aurellas}. Le jambage après -lsurmonte la hauteur normale de la haste de i. Mc. 6/ 22: «E di lo regs»; ms. {E dix lo regs}. Mc. 6/ 54: «isidi»; ms. {issidi}. Mc. 7/ 10: «et : Qui»: ms. {E}. Mc. 9/ 27: «intrec a la maiso»; ms. {intrec e la maiso}. Mc. 10/ 42: «an poder dels»; ms. {anpodre dels}. Mc. 11/ 25: «los vostres peccatz»; ms. {les}. Mc. 12/ 1: «e endefiquec»; ms. {et} (signe tachygraphique). Luc 2/ 7: «evolopec»; Vulg. et . . . inuoluit. Cf. PLevy volopar. BiblCarp. avec conjonction e envolope. Luc 2/ 39: «sego la leg»; ms. {seg ō }. Luc 6/ 29: «qui·l tolra ta vestimenta»; ms. {quit}. Vulg. qui aufert tibi vestimentum. Luc 8/ 1: «e evangelizantz». La conjonction e qui manque dans le ms. est à mettre entre crochets. Luc 10/ 9: «ad elas»; ms. {ad els}. Luc 14/ 10: «tu sera»; ms. {seras}; «los sezentz»; ms. «los» avec -s exponctué. Luc 14/ 31: «encontra»; ms. {econtra}. Luc 14/ 32: «messages»; ms. {mesages}. Luc 15/ 12: «pus joves»; ms. {plus ioues}. Luc 16/ 3: «que·l meu [N1612] meu senher». Il n’y a qu’un «meu» dans le ms. Luc 18/ 7: «eligitz»; ms. {elegitz}. «e paciencia»; ms. { paci ē cia}. Luc 18/ 12: «deime»; ms. {deime + -s exponctué}. Luc 19/ 27: «enimix»; ms. {enemix}. Luc 21/ 36: «denant»; ms. {denat}. Jean 3/ 6: «esperitz»; ms. {espitz}. La hampe du -pn’est pas barrée. Jean 4/ 51: «dizent»; ms. {diz e t}. Jean 4/ 54: «vengut»; ms. {vengutz}. Jean 5/ 20: «demostra»; ms. {demost + «surmounted u-shaped wavy line» + ra}. Jean 6/ 55: «derraira»; ms. {deraira}. Jean 8/ 5: «Emperaisso»; ms. {Empai o }. La hampe du -pn’est pas barrée. Jean 8/ 41: «vostre»; ms. {ure}. Aucune trace d’un signe d’abréviation. Jean 8/ 58: «Verament, verament»; ms. {Vera t ueramt}. Jean 9/ 16: «entro lor»; ms. { ē t e lor}. Jean 10/ 38: «la obras». Une correction est nécessaire: «la[s] obras». 312 Besprechungen - Comptes rendus Jean 10/ 40: «primerament»; ms. {p I meramet}. Jean 13/ 14: «Emperaisso»; ms. {Empai o }. La queue du -pn’est pas barrée. Jean 16/ 22: «emperaisso»; ms. { pai o }. La queue du -pn’est pas barrée. Jean 16/ 23: «Verament, verament»; ms. {Veramt veramt}. Le signe d’abréviation pour -enmanque dans les deux mots. Jean 19/ 8: «Emperaisso»; ms. {Empai o }. La hampe du -pn’est pas barrée. Jean 19/ 30: «Emperaisso»; ms. {Empai o }. La hampe du -pn’est pas barrée. Jean 19/ 42: N2087: «perlparelh/ amentz». Entre -let -p-, un -aest bien lisible dans le ms. Jean 20/ 25: «Emperaisso»; ms. {Empai o }. La queue du -pn’est pas barrée. Jean 20/ 26: «dedinz»: ms. {dedintz}. Jean 21/ 20: «aquels lo quals»; ms. {aquel loquals}. Ac. 3/ 14: N2166: «dreiturier». Nous lisons dans le ms.: dreiturer. Le -iaprès l’abréviation -urest exponctué. Ac. 3/ 17: «fraire»; ms. {fr + «vertical surmounted inverted question mark sign» + i}. Ac. 9/ 38: «pregantz»; ms. {pregatz}. Ac. 9/ 41: «demonstrec»; ms. {demostrec}. Ac. 12/ 1: «en Judea»; ms. {eiu/ dea}. N2396 est à corriger. Ac. 12/ 21: «vestiz»; ms. {vestitz}. Ac. 16/ 20: «presentantz»; ms. {presetantz}. Ac. 18/ 26: «aguesso»; ms. {ague/ so}. Ac. 20/ 12: «panc»; ms. {pauc}. Vulg. minime. Ac. 22/ 1: «Baros»; ms. {b/ aro}. Ac. 26/ 6: «esperanza»; ms. {esperansa}. Ac. 27/ 27: «meija»; ms. {meia}. Ac. 28/ 11: «a l/ a [267b/ 134b]» non «a la [267b/ 134b]». Apo. 3/ 4: N2946: los ues/ tumentas. Entre les deux t il n’y a que quatre jambages qui ne peuvent pas représenter -um-. Apo. 4/ 6: «de la [275a/ 138a] se, .iiii. bestias» non «de la se, [275a/ 138a] .iiii. bestias». Apo. 9/ 7: «de lagostas»; ms. {delas la/ gostas}. Apo. 9/ 8: «de[n]tz»; ms. {deetz}. Il y manque un commentaire. Apo. 19/ 17: «los auzels»; ms. {les auzels}. Jac. 1/ 21: «suaveza»; ms. {suauesa}. Jac. 5/ 19: «e alcus»; ms. {signe tachygraphique 7 + alcus}. Jac. 5/ 20: «Aissi»; ms. {aisi}. Pierre 1 3/ 1: «femmas»; ms. {f nas}. Après e il n’y a que deux jambages. Pierre 2 2/ 19: «franquetat»; ms. {fraquetat}. Pierre 1 4/ 3: «traspassatz»; ms. {traspass ā tz}. Pierre 2 3/ 11: «deliadoras»; ms. {de/ liadoiras}. Jean 1 3/ 19: «esgardement»; ms. {esgardament}. Jean 3 1/ 1: «en veritat»; ms. {everitat}. Jude 1/ 4: «le sol enhorejador»; ms. {lesol senho reiador}. Jude 1/ 9: «despuntantz»; ms. {desputantz}. Vulg. disputans. Rom. 1/ 28: «enaissi»; ms. {enaisi}. Rom. 2/ 10: «al Juzeu»; ms. {ai}. La haste après a est très courte. Rom. 4/ 9: «paganeime»; ms. {paganeme}. Après e il n’y a que trois jambages. Rom. 11/ 36: «el segles»; ms. {els segles}. Rom. 16/ 6: «en»; ms. {e}. Rom. 16/ 15: «Nerum»; ms. {nere ũ }. Rom. 16/ 23: «e Quartz»; ms. { ē quartz}. À corriger en «e·N Quartz». Cor. 1 3/ 1: «mais co a carnals» ; ms. {mais/ ai I coacarnals}. «ai I » = «aissi» ou «aici». Cor. 1 6/ 11: «acerta»; ms. {acerta + une trace faible de -s}. Cor. 1 8/ 12: «en Crist»; ms. {e. x́ }. Cor. 1 11/ 12: «causas»; ms. {cas}. Le signe abréviatif y manque. Cor. 1 12/ 13: «o franqui»; ms. {ofraq I }. Cor. 1 13/ 12: «conoisseriei»; ms. {conosserei}. Cor. 1 16/ 5: «venre»; ms. {venrei}. Cor. 1 explicit: «Aissi»; ms. {Aisi}. Cor. 2 incipit: «als Cori[n]tianis .ii.»; ms. {alicoritianis .ii.}. Cor. 2 4/ 5: «per Jesu Crist»; ms. {per ih’u}. «Crist» manque dans le ms. Cor. 2 6/ 2: «recep[t]able»; ms. {recepable}. N4248: «receperable, an unknown word with a curved line running trough the downstroke of -pfor -er-». La description de la lettre -pne correspond pas à notre lecture dans Clédat. Au verset Cor. 2 6/ 1, le mot «recepiatz» donne exactement la même graphie pour -p-. Cor. 2 9/ 2: «aparelhadi»; ms. {ap/ arelhada}. Cor. 2 9/ 3: «gloriejam»; ms. {gleiei - }. Cor. 2 10/ 14: «e l’avangeli»; ms. {elauan/ gl’e}. Cor. 2 11/ 26: «ciuta»; ms. {ciutat}. Cor. 2 11/ 27: «vigillas»; ms. après le deuxième -i-, il y a deux jambages longs et un jambage court que nous lisons «lh» ou «lli». Cor. 2 12/ 13: «denant»; ms. {denat}. Cor. 2 12/ 18: «mezeis»; ms. {mezeiss}. Gal. 2/ 4: «soz-intrero»; ms. {soz intrere}. Gal. 3/ 8: «sera»; ms. {ser ā }. (Vulg. P6). Gal. 5/ 23: «d’aquesta mesura»; ms. {deaquesta/ mesura}. Gal. 6/ 7: «Deu»; ms. {de 9 }. Éph. 3/ 3: «escrivissi»; ms. {escriussi}. Vulg. scripsi. Pour une lecture -vi-, il manque un jambage. En outre, «escrivissi» n’est pas attesté dans le NTL, tandis que «escriussi» est fréquent. Éph. 4/ 3: «de l’Esperit»; ms. {delsperit}. Philip. 1/ 27: «venre»; ms. {venrei}. Philip. 2/ 2: «sentent» ; ms. {sentet}. Philip. 2/ 15: «felonessa»; ms. {fel ō nessa}. Dédoublement de la nasale. Philip. 2/ 27: «Deus mercenejec de lui»; ms. {Mas/ deus merceneiec delui}. BibCarp. mas Dio marçeneiede lui. Vulg. sed Deus misertus est eius. Philip. 4/ 9: «prezesz»; ms. {aprezesz}. Vulg. didicistis. Philip. 4/ 11: «e que»; ms. { ēq̄ }. Thess. 1 1/ 8: «profeita». La hampe du p est mu- 313 Besprechungen - Comptes rendus nie d’une barre horizontale, de sorte que nous transcrivons «perfeita». «pro» serait représenté par une boucle qui traverse la hampe. Thess. 1 2/ 2: «turmemtatz»; ms. {tur m̃ t ā tz}. Thess. 1 4/ 6: «causas»; ms. {cas}. Le signe abréviatif y manque. Thess. 1 5/ 12: «denant»; ms. {denat}. Col. 1/ 16: «e no-veziblas no-veziblas». Le deuxième «no-veziblas» est absent du ms. Col. 2/ 2: «plentat»; ms. {plenetat}. Col. 4/ 1: «servs»; ms. {sers}. Tim. 1 2/ 7: «menti»; ms. {meti}. (Vulg. mentior). Tim. 1 5/ 24: «pecant»; ms. {pecat}. (Vulg. peccata). Tim. 2 3/ 3: «encriminador»; ms. { ē / c + «vertical surmounted inverted question mark sign» + minador}. L’abréviation dans ce mot représente -re-. Tim. 2 3/ 3: La fin du verset manque: «senes benignitat»; Vulg. sine benignitate. Tite 1/ 16: «encredol»; N4962: Cette note est incomplète. Dans le ms. nous lisons « ē cre/ deol». Tite 3/ 8: «aqueli que»; ms. {aq + une abréviation qui ressemble à «surmounted u-shaped wavy line» + li q̄ }. Nous transcrivons l’abréviation «a en forme de u aplati» par ua plutôt que par ue. Philém. 1/ 5: «Aventz»; ms. {au ē tz}. Vulg. audiens. Nous corrigeons en «Auentz». Hébr. 1/ 14: «Doncas»; ms. {docas}. Hébr. 2/ 9: «u pauquet que li angel»; ms. {upau q̄ t m̃ s q̄ li/ ā gel}. La transcription est incomplète. Hébr. 7/ 1: «retornant»; ms. {retorn + «surmounted u-shaped wavy line» + t}. Vulg. regresso. BibCarp. retorna (p.p.). À transcrire «retornat». Hébr. 8/ 13: «primers»; ms. {p + «vertical surmounted inverted question mark sign» + m + «vertical surmounted inverted question mark sign» + s}. À corriger en «premers», cf. Mt. 1/ 25 «premer» avec les mêmes abréviations. Hébr. 11/ 17: «lo qual»; ms.{loquals}. Hébr. 12/ 23: «et a Deu, lo juge»; ms. {etadeu uiger}. L’émendation n’est pas marquée. Hébr. 13/ 7: N5223: «[ms.] pau/ fatz». À corriger en «pau/ satz». Hébr. Explicit: «Aissi»; ms. {aisi}. - Remarques de détail Mt. 1/ 10: «Azechia»; N11: azechias: à compléter par «avec -s exponctué». Mt. 2/ 1: «Bethlem». Sur le deuxième e il y a une trace d’abréviation; une lecture «Bethlehem» est probablement préférable. Mt. 10/ 28: Dans N196, la citation de la Vulg. est à compléter par la fin du verset: . . . qui potest et animam et corpus perdere in gehennam. Mt. 21/ 39: N492. La citation contient un mot absent dans le ms.: «clauses». Mt. 22/ 29: «vertut»; ms. {veritat}. Cette émendation doit être commentée. À partir de Marc, le signe marquant les initiales du ms. dans la transcription fait défaut. La fin de N714 appartient à N713. Mc. 1/ 14: «deseguentre»; ms. {desenguentre}. Le commentaire de cette correction manque. Mc. 1/ 19: «az enant». Cet adverbe loc. correspond à adenant dans PLevy. La raison pour la séparation des deux éléments nous échappe. Mc. 4/ 38: «reix[e]dero». N783 qui justifie l’émendation pourrait être complétée par «cf. reisedero dans Luc 8/ 24». Mc. 8/ 31: N890: La graphie citée du ms. «etesprobar» est fautive. Nous lisons «etesproar». Mc. 11/ 15: «las cadeiras d’els vendentz»; ms. {dels}. Cette contraction de de + los est à transcrire dels, cf. dans le même verset «las taulas dels cambiadors». Mc. 12/ 24: «veritat». Vulg. virtutem. La version du NTL devrait être commentée. Mc. 12/ 26: La numérotation du folio [87b] est à compléter par [44b]. Mc. 12/ 44: La fin du verset, complétée par tot so viure d’après Vulg. totum victum suum, est à mettre entre crochets. Luc 2/ 8: N1164: Wunderli ne corrige pas le texte du ms.: «e sobre . . .». Luc 3/ 12: «vengro»; ms. {veg o }. N1213 «ueg + surmonted o for -on». La transcription ne correspond ni à la graphie du ms. ni au texte de la note. Luc 4/ 39: «sobre lui»; ms. {sobre luiss}. N1260: On pourrait compléter cette note par la mention: «La faute du copiste est due probablement au pronom leis qui précède». Luc 4/ 43: N1263: Dans ce verset, il y a deux « q̄ » dont la correction en quar est à commenter. Luc 7/ 2: «que vollia morir». N1333: «Like Wunderli, we suppress initial que». Pourtant que n’est pas omis dans la transcription. Luc 7/ 22: N1345: «written» non «witten». Luc 10/ 9: «apropia s’a vos». Une construction enclitique «apropia·s a vos» est préférable. Luc 11/ 33: N1484: La graphie du ms. est «l ũ me/ ira» et non «lumm/ iera». Luc 11/ 54: «alcunas causas»; ms. {alcuna}. Luc 12/ 1: «entorn lui»; ms. { ē t ō r + une lettre illisible + lui}. La correction devrait être justifiée. Luc 12/ 26: «del alres». Devant 314 Besprechungen - Comptes rendus une voyelle, une construction avec élision est à préférer: «de l’alres». Luc 12/ 29: N1524: Vulg. et nolite in sublime tolli non tollit. Il s’agit d’un inf.prés. passif. Luc 14/ 29: «de seguentre»; Vulg. postea. Dans Mc. 1/ 14, Mc. 5/ 27, Mc. 8/ 31, Luc 8/ 44 et PLevy deseguentre est écrit en un mot. Luc 20/ 44: folio [149a] ajouter [75a]. Jean 2/ 20: N1833: «Wunderli e[n]deficatz» non «e[n]dificatz». Jean 10/ 1: «fur»; ms. {furc}. Jean 10/ 8: fur; ms. {fur}. Vulg. fur. L’émendation de furc en fur exige une explication, étant donné que dans le NTP 26 au verset 10/ 8 apparaît la graphie furt (citation dans N1958). Jean 17/ 15: «del mon»; ms. {delm ō o }. Cette lecture demande une explication. Jean 20/ 4: «Adonc corian ili doi essems». À cause du verbe de mouvement corian, nous considérons le premier -ide ili plutôt comme adv. pron. i. Ac. 5/ 22: N2226: «tilde over -m-». Le tilde est sur le -u-. Ac. 7/ 8: «circu[m]cisio»; ms. {circucisio}. N2250 justifie l’émendation dans toutes les occurrences de la famille circumcisio de la Vulgate, où le titulus pour la nasale sur -umanque. Les dix attestations sont corrigées par [m], avec un renvoi à N1144, où est mise en jeu la théorie de la résolution du tilde avec le verbe «circumcizer». Avons-nous affaire simplement à des erreurs de plume, étant donnée la fréquence de la perte de la consonne nasale préconsonantique à l’intérieur du mot? (cf. Wunderli 2010: 34). Dans N2251, il faut corriger: «Wunderli circosis». Wunderli écrit «circocis». Ac. 10/ 45: N2378: La fin de cette note s’est glissée dans la note suivante («Wunderli: de las gent»). Ac. 11/ 27: «nos amasatz». Manque dans la Vulg.; dans BibCarp. «a nos aiosta» est exponctué. Ac. 11/ 29: «usquex . . . . . . us quex». Inconséquence dans la transcription. Ac. 12/ 10: «ferrie[n]ca»; ms. {frerieca}. N2404: «. . . another example of the surmounted inverted question mark for re . . .». Cette remarque ne peut se référer au mot en question, parce que «frerieca» est écrit en clair. Ac. 13/ 14: Selon N2439, le texte du NTL est à compléter par le verbe «segron» (Vulg. sederunt), mais l’émendation n’apparaît pas dans l’édition. Ac. 13/ 36: N2459: «Wunderli: pausantz» non «pauzantz». Ac. 15/ 27: «eissasz». N2509: «ms. eissasz». Le copiste a écrit d’abord -tz; le t a été transformé après coup en s. Ac. 17/ 24: «temples de mafaitz». Vulg. manu factis. À cause de la préposition de, nous transcrivons «ma faitz». Ac. 19/ 22: «Aisia»; Vulg. Asia. Le mot reste sans commentaire, quoique la forme courante soit Asia. Ac. 24/ 15: C’est le verset 24/ 25. Ac. 27/ 6: «E d’aqui, trobantz lo centurios una nau»; ms. {E da/ q I }. Vulg. et ibi. BibCarp. e lo centurion, trobant aqui una nau. Une transcription «Ed aqui» est préférable. Apo. 21/ 13: «colcamentz». N3207: «Wunderli misreads the ms. as colannentz». Mais dans le ms. nous lisons: «cola + quatre jambages + entz». Jac. 1/ 17: [302b/ 151b] est à corriger en [302b/ 151d]. Jac. 4/ 4: «Emperaisso»; ms. {E + un petit trait suscrit + paisso}. L’abréviation pour er nous paraît illisible. Jac. 4/ 13: «mercadejarem»; ms. {mercad ` iarem}. Le petit trait après d n’est pas lié comme d’habitude avec la haste de celui-ci. Il en résulte une identification douteuse. Pierre 1 2/ 12: «qu’en». N3366: «. . . see the note for qu’en at Mat. 23: 5». Dans ce verset, il n’y a pas de note. Pierre 1 2/ 12 + 14: «mals fazedors» (Vulg. malefactoribus, malefactorum). COM2 avec plusieurs attestations malsfachors écrites en un mot. Pierre 1 2/ 19: «sufrentz»; ms. {suferentz}. Il manque un commentaire. Pierre 1 4/ 16: «no s’envergonhe». D’après PLevy, envergonhar est un verbe transitif. Une transcription no s’en vergonhe serait préférable. Jean 1 2/ 2: «. . . per les nostres pecatz . . . par les nostres . . . per aicels . . .». Les prépositions figurent dans le ms. comme «p avec une hampe barrée». Elles sont à transcrire selon Vulg. pro de la même manière. Jean 2/ 7: N3499: «. . . end» non «ned». Jude 1/ 9: «e·l juzivi».Vulg. in iudicium. Nous transcrivons avec une contraction «el juzivi». Rom. 2/ 26: «s’il paganeme». Nous avons affaire à «si + lo» et nous transcrivons «si·l». Rom. 2/ 29: «circuncicios; ms. {cir + «i exponctué» + cuncicio s }. Il manque une note. Rom. 7/ 4: «mevi»; ms. {meui}. Rom. 9/ 1: «meua»; ms. {meua}. Inconséquence dans la transcription. Rom. 8/ 32: «perdonec»: N3738 «error for donec», pourtant le passage reste in- 315 Besprechungen - Comptes rendus 26 Ms. du Nouveau Testament, Paris BnF fr. 2425. altéré. Rom. 11/ 9: [345a/ 173c] est à corriger en [345a/ 173a]. Cor. 1 14/ 23: «u»; ms. {.i.}. Cf. Mt. 9/ 2: «aportero a lui .i. home». Inconséquence dans la transcription. Cor. 2 1/ 6: «la sofretanssas»: corriger en «sofretanssa». Cor. 2 1/ 6: «m[et]eissas». Selon Jean 5/ 36, Rom. 2/ 1, Éph. 6/ 9, Philip. 3/ 1, Thess. 1 2/ 14, Hébr. 10/ 1 et Hébr. 10/ 11, nous corrigerions en «m[ez]eissas». Cor. 2 3/ 7: «la ministransa»; Cor. 2 3/ 8: la ministransa; mais Cor. 2 3/ 9: l’aministransa. Vulg. ministratio. Inconséquence dans la transcription. Cf. Cor. 2 4/ 1: «aquesta aministransa». Cor. 2 6/ 9: «no mortificadi». Selon les transcriptions «no-conogudi» (Cor. 2 6/ 8) et «nofizel» (Cor. 2 6/ 15), il faudrait un tiret entre les deux éléments. Cor. 2 6/ 15: «O quals part a·l fizel ab le no-fizel? » Cor. 2 6/ 16: «O quals cossentimentz a·l temple de Deu ab las ydolas? » La construction des deux passages correspond à celle du verset Cor. 2 6/ 15: «Mais quals ajustansa de Crist al Diable? » Nous interprétons «al» du ms. non comme P3 de aver «a» + «lo (le)», mais comme une contraction de la prép. «a» + «lo (le)». Cf. BibCarp. Cor. 2 6/ 15: O cal partia de li fidel con li non-fidel? Cor. 2 8/ 4: «l’acomunalhansa», mais Cor. 2 9/ 13: «la comunalhansa». Inconséquence dans la transcription. Cor. 2 10/ 8: «me gloriejarei». N4320: [ms.] «megloiei/ arei». Chez Clédat, nous lisons «megleiei/ arei», avec -eaprès -l-. Comme l’élément -ory manque (aucune trace d’une abréviation), nous transcrivons «me gl[or]eiejarei». Cor. 2 10/ 18: [390b/ 195b] est à corriger en [390b/ 195d]. Entre N4362 et N4363 (se référant à Cor. 2) apparaît l’abréviation [Eph]. Éph. 3/ 16: «e l’home». Vulg. in . . . . . . homine. La contraction «el» devant la graphie hnous paraît justifiée. Éph. 4/ 16: «per tota juntura desotz-aministrament». Selon le texte de la Vulg. «per omnem iuncturam subministrationis», «de» est à séparer de «sotz». Éph. 6/ 18: [411b/ 206b] te/ mps; ms. {t / ps}. Col. 4/ 10: «Barnabas» non «Ba]nabas». Tim. 1 4/ 1: «se departaran»; ms. {sedepart + une lettre difficilement lisible + r ā }. Après -tnous lisons plutôt -ique -a-, cf. BibCarp. se departiren. Tim. 2 2/ 19: «deparca·s»; ms. {deparcas}. N4908: «deparcas, corrected to departa·s». La correction n’est pas faite dans le texte. Hébr. 3/ 2: «la maiso de lur»; ms. {lamaiso de/ lu + une lettre qui n’est pas bien lisible}. D’après Vulg. domo illius et BibCarp. la mayson de lui, nous lisons «lui». Hébr. 5/ 8: Dans la version du NTL manque Vulg. didicit. Hébr. 8/ 1: «essems-s’assetiec». Nous omettrions le tiret devant la construction réfléchie, cf. Cor. 1 12/ 26 «essems s’engauzisso» et Cor. 1 13/ 6 «essems s’esgauzis». Hans-Rudolf Nüesch ★ Edoardo Vallet, A Narbona. Studio sulle tornadas trobadoriche, Alessandria (Edizioni dell’Orso) 2010, 194 p. (Scrittura e scrittori 21) Il volume, rielaborazione della tesi di dottorato dell’autore, è articolato in quattro parti: «Forma» (19-78), «Struttura» (81-117), «Contenuto» (121-57) e «Natura» (161-94). Il tutto è preceduto da una «Chiave bibliografica» (7-14). L’oggetto della ricerca di Edoardo Vallet è la tornada, come noi siamo abituati a chiamare la strofetta che normalmente chiude una canzone trobadorica, con una terminologia che sembra essersi imposta solo verso la fine del XIII secolo (161s). Il vocabolo è presente, con il significato tecnico che anche noi gli attribuiamo, in Voluntiers faria di Guiraut Riquer, datata al 1276, in Totz homs deu far di Cerveri de Girona, scritta senz’altro dopo il 26 luglio 1276, e poi nei trattati scritti a cavallo tra i secoli XIII e XIV. Il vocabolo usato più anticamente per denominare la chiusa della canzone sembrerebbe essere stato, invece, fenida, che potrebbe derivare dalla terminologia mediolatina: la parte finale del canto nella musica liturgica veniva appunto chiamata finalis (169). Un indizio dell’antichità del vocabolo fenida in accezione tecnica potrebbe essere «la presenza di fenida (fiinda) come termine tecnico in area galego-portoghese», che risulterebbe dalla «sopravvivenza in un’area periferica di 316 Besprechungen - Comptes rendus
