Vox Romanica
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Francke Verlag Tübingen
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Kristol De StefaniStefania Romualdi, Edizioni diplomatiche a confronto. I canzonieri provenzali B (BnF, fr. 1592) e A (BAV, Vat. Lat. 5232), Modena (Mucchi Editore) 2008, xxxi + 294 p. (Studi, Testi e Manuali 13; Subsidia al Corpus des Troubadours 9).
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Dominique Billy
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prendono i timbri. Si aggiunga che autori come Guittone e Monte Andrea, si allontanano poi dalla normale prassi trobadorica per l’abitudine, che il secondo mutua verosimilmente dal primo, di inanellare più congedi, spesso più di due, nella chiusa delle loro canzoni. Per quanto riguarda Chiaro, è vero che le sue peraltro non numerosissime tornadas riprendono lo schema della sirma; ma in un caso il poeta innova, in modo abbastanza clamoroso: Maravigliomi forte è chiusa da un congedo «costituito . . . dalla somma di un piede più una volta» 4 . Sul piano stilistico-compositivo, la tornada trobadorica si segnala immediatamente per la presenza di uno o più mots tornats: la ripetizione di rimanti - operazione proscritta normalmente nella composizione lirica - sembra essere non solo lecita in questo luogo del testo, ma addirittura ricercata; tale ripresa potrebbe non avere solo un valore stilistico, ma anche pratico, un modo per legare con certezza la tornada a una determinata canzone e non ad altre. Quando la ripetizione non è limitata ai rimanti, ma a interi sintagmi, o addirittura a interi versi abbiamo le cosiddette tornadas a eco: «tramite la combinazione delle due figure di parola repetitio e variatio . . ., lo spazio semantico della tornada raggiunge una sorta di ‹grado zero› contenutistico e la tornada diventa a tutti gli effetti un refrain finale» (129). Si tratta, però, di casi abbastanza esigui, più frequenti nella lirica trobadorica più antica (cf. 135). Normalmente si stabilisce una rottura semantica tra il testo della canzone e la tornada (cf. 122), la quale contiene spesso la figura retorica dell’apostrofe, oppure una salutatio o una petitio, o semplicemente la firma del trovatore; tuttavia, a volte questa rottura semantica non c’è, e allora si hanno tornadas «omogenee per stile e contenuto alle strofe precedenti» (126), che Vallet chiama «narrative». Nel complesso un volume utile, non fosse per la già ricordata gravissima mancanza degli indici. Forse sarebbe stato più logico disporre diversamente la materia, anticipando i capitoli su terminologia, funzioni e origini (la sezione intitolata Natura), che potevano forse essere maggiormente concentrati, e che conservano ancora, mi pare, qualche rigidità, tipica dell’originaria natura del volume. Paolo Gresti ★ Stefania Romualdi, Edizioni diplomatiche a confronto. I canzonieri provenzali B (BnF, fr. 1592) e A (BAV,Vat. Lat. 5232), Modena (Mucchi Editore) 2008, xxxi + 294 p. (Studi,Testi e Manuali 13; Subsidia al Corpus des Troubadours 9). Dans ses Recherches linguistiques sur les chansonniers provençaux (1987), F. Zufferey a pu montrer tout l’intérêt qu’il y avait, en particulier pour les linguistes, à disposer d’éditions diplomatiques fiables des chansonniers, et on ne peut que saluer le présent travail, d’autant qu’il n’existait jusqu’à présent pour le chansonnier B que la transcription de De Lollis sous la forme de variantes par rapport à l’édition diplomatique du chansonnier A. Contrairement à ce que suggère le titre, il s’agit en effet ici d’une édition diplomatique du chansonnier B, l’éditrice se contentant, à l’inverse de De Lollis, de donner une simple liste des variantes orthographiques et textuelles du chansonnier A. Ce choix n’apparaît pas dans la «Premessa», mais dans le troisième paragraphe de l’introduction qui succède à une description circonstanciée du ms., renvoyant pour les discussions et les détails à la description que l’auteure 319 Besprechungen - Comptes rendus 4 Chiaro Davanzati, Rime. Edizione critica con commento e glossario a cura di A. Menichetti, Bologna 1965: 120. a donné de ce chansonnier dans la série «Intavulare» 1 . La disposition spatiale retenue par l’auteure qui dispose le texte de B sur la partie gauche de la page, rendait pourtant parfaitement possible ce que le titre laissait espérer, mais la partie droite ne retient que les variantes, graphiques et textuelles, disposées sur deux colonnes. Cette priorité accordée à B avait naturellement son fondement, l’excellence de ce chansonnier par rapport à A ayant été souvent soulignée - ce qu’on se serait attendu à voir précisé dans l’introduction -, avec en outre une meilleure disposition des regroupements par genres 2 . On apprend au détour d’une parenthèse que l’indication des leçons spécifiques de A ne concerne pas les vidas, ce dont une note fournit une justification inattendue [xv, N39]: «Le vidas . . ., sia per il loro particolare statuto paratestuale, sia per la diversa metodologia applicabile allo studio della tradizione dei testi non lirici, non sono state oggetto di comparazione con quelle del canz. A». L’éditrice respecte la distribution spatiale des textes, sans se préoccuper toutefois de l’alignement à droite ni de la disposition en colonnes: celles-ci sont mises bout à bout, dûment indexées. Les interlignes et autres blancs sont respectés, à l’exception des fins de sections d’auteurs où une description de leur étendue est substituée. La présence de signes de remplissage est également indiquée. L’italique est réservée aux rubriques (plus gras) et aux vidas (sans parler des annotations de l’éd. entre crochets). Les mots, syntagmes ou autres séquences soulignées dans le ms. sont signalées par un double soulignement, et les postilles tardives sont éditées en note de bas de page. Les abréviations ne sont pas résolues au motif des ambiguïtés d’interprétation qu’elles peuvent poser, ce qui à vrai dire ne concerne que neuf signes (sur 26), les problèmes ne se posant vraisemblablement que pour la restitution du t dans 7 et celle des nasales après les cinq voyelles romanes, plus q#. On regrettera que les lignes n’aient pas été numérotées colonne par colonne (du moins à intervalles réguliers), car il s’agit d’une référence indispensable pour les philologues. En ce qui concerne les variantes de A, rien ne signale l’ordre relatif des pièces, qui diverge pourtant en divers points par rapport à B, alors qu’il eût été si simple de reporter systématiquement leur numéro d’ordre comme le faisait De Lollis dans l’annexe qu’il consacrait aux variantes de B (dont les pièces ne sont du reste pas davantage numérotées). Les caractéristiques de mise en page ne sont pas prises en compte. C’est en vain que l’on y cherchera les très nombreux textes contenus dans A mais absents de B (la BedT ne recense pas moins de 686 pièces lyriques dans A contre 243 dans B): le chansonnier A n’a par conséquent qu’une place marginale dans cette édition, réduite à la varia lectio par rapport à B. On peut ainsi faire à propos de l’édition diplomatique de A annoncée une partie des critiques que l’éd. adresse à l’égard du travail de De Lollis pour ce qui concerne le texte de B [xiv, N33]: «Il lavoro di difficile consultazione, poiché strutturato in maniera disordinata e poco funzionale, . . ., si limitava a una semplice lista di varianti di [A] divergenti rispetto al testo di [B]». Toutefois, De Lollis prenait le soin de numéroter les pièces des deux chansonniers à défaut d’indiquer la foliotation (Romualdi ne fait ni l’un ni l’autre) et ajoutait consciencieusement les quelques (rares) textes absents de A. Par contre, Romualdi se montre plus méticuleuse dans son travail de transcription. Nous avons contrôlé celle de la table sur deux pages, f° 3v et 4r. Il apparaît toutefois que l’interprétation des soudures, dont l’éd. souligne qu’elle a sa part de subjectivité, n’a pas toujours été pertinente si l’on s’en tient aux situations les moins discutables: nous lisons en aqest non enaqest 3c2, M onchan non M on chan 3c5, G aucelmtres non G aucelm tres 4a4. La ligne vierge finale de col. 4a n’est pas signalée. Lire V ns non U ns 4b8 3 . Pour le chansonnier pro- 320 Besprechungen - Comptes rendus 1 S. Romualdi (ed.), «Intavulare». Tavole di canzonieri romanzi, I, «Canzonieri provenzali, 9: Paris, Bibliothèque nationale de France, B (fr. 1592)», Modena 2006. 2 Cf. F. Zufferey, Recherches linguistiques sur les chansonniers provençaux, Genève 1987: 37-38. 3 Notre numérotation des lignes tient compte des lignes vierges. prement dit, nous avons contrôlé la transcription du f° 33, où nous lisons nettement de uers non deuers 33a7, de borneill non deborneill 33a18, el mon non elmon 33a25. Il faut lire Mout avec une majuscule 33a13. On remarquera, ce qui est naturellement très secondaire, que le signe abréviatif est parfois décalé sur la lettre suivante: dop#na non do#pna 33b21 (le titulus se trouve souvent à cheval sur les deux lettres), gn&s non g&ns 33b27 4 . Les tirets de fin de ligne (plutôt rares) sont systématiquement omis: a- 33a3, tro- 33a5, dous- 33b5. Un contrôle de A 5b (la foliotation n’est jamais indiquée pour ce chansonnier) qui correspond à B 4a fait apparaître un certain nombre d’erreurs ou de carences. Les lettres initiales des rubriques et des incipit de la table sont dans ce ms. nettement détachées au sein de règles verticales. Les différences touchant au format des initiales ne sont pas signalées: nugo non Nugo (au regard de B 4a4), iaufre non Jaufre (au regard de B 4a7), B lacassetz non blacassetz (au regard de B 4a9); Nelias non nelias (au regard de B 4a22: E ram digatz uostre semblan.) On corrigera Gaucelms, non Gaucelm au regard de B 4a18. L’indication «ordine invertito» pour les rubriques doubles n’indique rien du sort de la particule honorifique qui elle n’est pas affectée par l’inversion: voir p.ex. R ainautz de pon. en Jaufres depon. (A 5b7) vs Iaufres depon. en Rainautz depon. (B 4b6). Les textes absents de B sont ignorés, soit dans l’ordre PC 323,4; PC 366,29; PC 231,3; PC 458,1; PC 163,1. Au regard du titre affiché, l’ouvrage se révèle ainsi décevant. Une fois rectifié le titre en «Edizione diplomatica del canzoniere B, con la varia lectio di A», on trouvera dans ce travail un document incontestablement utile, en dépit de fautes de lecture qui semblent sinon rares du moins superficielles. Dominique Billy ★ Les fables avant La Fontaine, études réunies par Jeanne-Marie Boivin, Jacqueline Cerquiglini-Toulet et Laurence Harf-Lancner, Genève (Droz) 2011, 503 p. (Publications Romanes et Françaises CCLIII) Après une «Présentation» dense signée par Patrick Dandrey (9-27), qui introduit le volume en faisant le point sur les problématiques interdisciplinaires et sur les différentes approches adoptées par les auteurs de ces essais, une première partie est consacrée à «La fable antique et byzantine». Pierre Chiron («Les fables dans la critique littéraire grecque antique», 32-44) rappelle le lien strict établi au cours de l’Antiquité entre fable et école, pour s’interroger ensuite sur la réflexion menée par les Anciens sur la fable comme genre. Quelques traités élaborés entre le I er siècle avant J.-C. et le I er siècle après J.-C. montrent bien que la fable appartient à un corpus encore ouvert, destiné à procurer un plaisir, tant de l’imagination et du sentiment, que de l’intelligence et de la raison. Daniel Loayza («La morale de l’épervier (Hésiode, Travaux, 202-12)», 45-57) analyse de près la fable de l’épervier et du rossignol enchâssée dans la tragédie Les travaux et les jours: la morale tirée par l’épervier lui-même au discours direct est mise en rapport avec la «vraie» morale qu’Hésiode adresse à peine plus loin à son frère Persès, et implicitement aux rois et à tous les hommes. Carlos Lévy («L’influence cynique sur la fable: réalité ou mythe? », 59-72) conteste la thèse qui reconnaît une influence de la philosophie cynique sur la fable à l’époque hellénistique: les auteurs se font certes le reflet des courants de pensée de leur temps, sans pour autant subordonner la fable à la philosophie. Jean-Damien Sondag («L’emploi de la fable dans les Satires et les Épîtres d’Horace», 73-84) réfléchit sur l’usage 321 Besprechungen - Comptes rendus 4 Nous lisons en outre fàms 33b27 avec un accent grave.
