Vox Romanica
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Francke Verlag Tübingen
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Kristol De StefaniHélène Bouget, Écritures de l’énigme et fiction romanesque. Poétiques arthuriennes (XIIe- XIIIe siècles), Paris (Champion) 2011, 533 p. (Nouvelle bibliothèque du Moyen Âge 104)
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Alain Corbellari
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cali del sec. XIII. Nel caso sotto esame, sembra lecito dubitare che i «copisti musicali» del Duecento abbiano innovato la struttura musicale del tropo di S. Stefano seguendo un modello di lirica profana ormai affermato, ma sarà semmai opportuno rivolgersi alla tradizione formale e musicale in cui s’inscrive a pieno titolo il componimento, quella cioè dei poemetti agiografici antico-francesi, dove non mancano casi di strutture metriche (e virtualmente musicali) affini a quella delle redazioni tardive dell’Epistola. Infine, nel §5 (Devotional song), discorrendo della rappresentazione eroica di Cristo redentore nella tradizione innologica latina, si ravvisa lo stesso motivo nella Passione di Clermont-Ferrand e, in maniera meno accentuata, anche in quella di Augsburg, la quale si accosterebbe agli inni anche dal punto di vista formale (129). Si ricorda altresì come, nella continuità storica fra paganesimo e culto mariano, si sia prodotta un’immagine sensuale di Maria, spesso correlata alla danza: nei due canti mariani in volgare del ms. BnF lat. 1139 (In hoc anni circulo e O Maria, Deu maire), strutturalmente e tematicamente affini all’innografia, non sussistono tuttavia indizi di carattere coreografico o «popolare» (140). In entrambi i casi, bisogna ammettere che il tentativo d’inquadrare culturalmente i reperti romanzi risulta poco perspicuo o innovativo nonostante la messe d’informazioni intelligentemente esposta. I rilievi fin qui addotti si sono concentrati volutamente sul modo in cui vengono utilizzati i reperti romanzi arcaici nel più ampio discorso sui canti in volgare non tramandati per sottolineare come una maggiore attenzione verso la tradizione di studi filologici (sia testuali che musicali), d’impostazione documentaria e storicista, avrebbe giovato in più di un’occasione all’avvincente discorso del musicologo (a p. 16 si trova un significativo accenno sulla decadenza della filologia romanza nell’università). Sintomatica in questo senso è l’assenza di riferimenti alla storia delle forme metriche e alle loro documentate ascendenze mediolatine, come pure alcune lacune bibliografiche relative ai «canti romanzi», prima fra tutte quella degli studi di d’A. S. Avalle sui componimenti aggiunti nel glossario di Clermont- Ferrand 2 . La mancata integrazione della prospettiva filologica in un discorso così vasto e articolato sulle tradizioni musicali del medioevo europeo consente all’autore di muoversi liberamente fra le più antiche e problematiche attestazioni di componimenti in volgare romanzo destinati al canto e di proporre lungimiranti traiettorie culturali laddove un filologo sarebbe stato indotto, più cautamente, a concentrarsi sul contesto immediato dei singoli reperti. Francesco Carapezza ★ Hélène Bouget, Écritures de l’énigme et fiction romanesque. Poétiques arthuriennes (XII e - XIII e siècles), Paris (Champion) 2011, 533 p. (Nouvelle bibliothèque du Moyen Âge 104) Le rythme soutenu auquel continuent de paraître les volumes de la Nouvelle bibliothèque du Moyen Âge montrent à la fois la bonne santé de la collection et une tendance quelque peu préoccupante au ronronnement: l’ouvrage d’Hélène Bouget (H. B.), qui semble de prime abord participer de cette lourdeur académique légèrement superfétatoire qui dépa- 331 Besprechungen - Comptes rendus 2 Cultura e lingua francese delle origini nella Passion di Clermont-Ferrand, Milano-Napoli 1962, ristampato parzialmente in d’A. S. A., La doppia verità. Fenomenologia ecdotica e lingua letteraria del medioevo romanzo, Firenze 2002: 449-549; Sant Lethgier (X secolo). Nuova edizione critica con una nota introduttiva, in: Volume di studi letterari, Pavia 1967: 349-62 e Monumenti prefranciani. Il Sermone di Valenciennes e il Sant Lethgier, Torino 1967, ristampati parzialmente in: La doppia verità, cit.: 369-439. re plus d’un volume de la série, offre au lecteur la bonne surprise de s’avérer, au fil de la lecture, de plus en plus convaincant. Encore un livre sur le graal? Certes, mais pas seulement, car le propos d’H. B., sans pour autant renouveler la question de fond en comble, a le mérite d’adopter un angle d’attaque qui permet de replacer l’énigme du graal dans un contexte plus vaste et de proposer une intéressante reformulation des tenants et aboutissants mêmes de la littérature arthurienne postérieure à Chrétien de Troyes. La première partie, théorique, qui articule un chapitre typologique («Typologie des énigmes») et un chapitre stylistique («Langue et style du discours énigmatique»), pose, un peu longuement, les bases linguistiques et pragmatiques de l’étude, tandis que la partie suivante, «Instances et modalités du discours énigmatique», examine tour à tour les interprétants («Figures du savoir»: on notera les remarques intéressantes, en particulier, sur le diabolique), les types de héros («En quête de savoir») et les types d’échanges («Au rendez-vous des questions et des réponses») induits par la question de l’énigme. On sera sensible aux interprétations d’H. B. qui estime que «la subjectivité du personnage littéraire s’affirme donc dans le passage de la devinaille à l’échange problématique, subjectivité corollaire de l’émergence d’un nouveau type de héros» (196), tout en restant sceptique sur l’idée que Perceval devrait d’abord «apprendre à questionner» (199). Il y a là, il est vrai, tout un débat faussé par la trop fameuse interprétation de Lévi-Strauss qui prétendait ne voir chez Chrétien de Troyes que le problème de la communication, alors que Wagner aurait inventé la dimension compassionnelle de l’épisode du graal. Des textes comme le Perlesvaus nous montrent pourtant à l’évidence que le thème de la compassion est éminemment médiéval, et à vouloir trop tirer Chrétien de Troyes du côté des jeux de langage et d’esprit on en manque peut-être des dimensions plus sensibles. Plus loin, H. B. va même jusqu’à dire que Perceval «préfère jouir jusqu’au bout de l’effet esthétique» (308) du cortège du graal, inférence qui me paraît parfaitement gratuite. C’est cependant bien avec la troisième partie, consacrée à «l’effet d’énigme», qu’H. B. touche vraiment à quelque chose d’original, en analysant le «palimpseste graalien» (237), l’«écriture de la faille» dans les Continuations (275), et surtout en proposant, dans le troisième chapitre, un modèle de la «réception du roman arthurien» (295) en termes non tant d’énigmes à résoudre mais de nœuds d’indécision dans un art romanesque «qui se nourrit de ses propres failles et de ses propres ambiguïtés» (332). Cependant, s’il est loisible de voir là que le roman du Moyen Âge central propose «un nouveau type de lecture proche du roman-fleuve ou du feuilleton moderne» (262), il vaut peut-être la peine de rappeler que de telles analyses prouvent finalement davantage l’archaïsme des feuilletons modernes qu’une introuvable «modernité» de la narration médiévale. La quatrième partie, enfin, développe les implications d’un tel point de vue à travers deux paradigmes énigmatiques, celui du graal et celui de l’énigme identitaire, en en suivant subtilement les variations à travers les différents textes du corpus et en en montrant la «complémentarité» (473): continuations de Chrétien, cycles en prose, mais aussi romans de Renaut de Beaujeu et de Raoul de Houdenc sont ainsi examinés tour à tour. Mais c’est peutêtre cependant sur la Post-Vulgate que les vues d’H. B. sont le plus originales, proposant une reprise à nouveau frais du complexe problème de l’existence même de ce cycle un peu fantomatique, ici vu comme nettement plus «téléologique» que celui de la Vulgate dont «l’horizon d’attente se démultiplie et, du même coup, se divise et s’opacifie» (402). Le livre d’H. B. se lit très agréablement, écrit avec fluidité, sachant éviter le verbiage et proposant ici et là des formulations frappantes et synthétiques bienvenues. Retenons cette phrase de la conclusion: «L’énigme des romans arthuriens est à la fois figure de discours et effet herméneutique» (477). Le corpus est très bien maîtrisé, et l’auteure a la prudence de ne guère s’en écarter: on ne trouve guère d’allusions à des romans non francophones (sinon aux versions ibériques, seules conservées, des derniers volets de la Post-Vulgate) et encore 332 Besprechungen - Comptes rendus moins à la littérature moderne. Une curieuse erreur nous montre d’ailleurs qu’il est des domaines qu’H. B. maîtrise moins bien: p. 27, la phrase de Samson déclarant aux Philistins que «de celui qui mange est sorti ce qui se mange, et [que] du fort est sorti le doux» est attribuée à Salomon, ce qui est d’autant plus absurde que la référence au Livre des Juges est correcte. On croit d’abord à un simple lapsus mais la reprise de la même attribution fautive en p. 71 confirme qu’il s’agit bien d’un défaut de culture biblique. Autre exemple moins flagrant mais significatif tout de même: H. B. semble persuadée que l’utilisation dans le Perlesvaus de l’image de la Fortune chauve par derrière provient de la lecture du Conte du graal de Chrétien de Troyes, ce qui est bien sûr possible, mais nullement certain, car ce vieux cliché antique traîne partout au Moyen Âge. Peu de choses, bien sûr, pour un livre dont il faut comprendre l’optique «résolument comparatiste» (22) dans un sens restreint, mais non moins intéressant: en montrant que la question du graal participe d’une plus vaste poétique de l’énigmatique, H. B. renouvelle notre intérêt pour un art romanesque retors et conscient de ses pouvoirs sur le lecteur. Alain Corbellari ★ Gabriela Tanase, Jeux de masques, jeux de ruses dans la littérature française médiévale (XII e -XV e siècles), Paris (Honoré Champion) 2010, 384 p. (Nouvelle Bibliothèque du Moyen Âge 101) Cet ouvrage prometteur est le fruit d’une thèse coordonnée par Brian Merilees et dirigée par Madeleine Jeay. L’ouvrage comprend cinq chapitres: 1. Masques trompeusement dégradants; 2. Le travestissement et ses ambiguïtés; 3. Disparaître sous masques [chapitre consacré à Villon]; 4. Le marchand, le jongleur, le fou et 5. Paradoxes de la vérité. Le sujet est vaste, récurrent, complexe, la période analysée étendue, les textes variés et nombreux. Le topos du masque conduit à une interprétation plurivalente; les nombreuses œuvres recensées conduisent à une réflexion sur les valeurs du déguisement par rapport à la symbolique médiévale. L’auteure choisit des exemples de masquages dans les textes épiques et hagiographiques: Le Charroi de Nîmes, La Prise d’Orange, Les Enfances Vivien, La Vie de Saint Alexis, La Belle Hélène de Constantinople. Le topos de la «sainte travestie» est illustré par Le Roman de Silence, dans lequel s’inscrit le déguisement en garçon de l’héroïne. G. Tanase analyse le «masque viril» et le motif des Amazones dans des ouvrages à caractère didactique de Christine de Pizan: La Mutacion de Fortune et La Cité des Dames, dans lesquels le modèle masculin suggère, selon l’auteure, une réhabilitation de l’image féminine; dans les poèmes de Villon choisis par G. Tanase et dans La farce de Maître Pathelin «le déguisement coïnciderait en dernière instance avec la structure du texte» (9); à cette liste s’ajoutent les nombreux parallèles avec les personnages de Tristan, de Trubert et de Renart. On ne peut évidemment pas considérer le déguisement que sous l’angle étroit du rire, il faut prendre en compte le caractère angoissant du masque (larva daemonum). L’exemple tiré de La Vie de Saint Alexis laisse un peu dubitatif: peut-on réellement parler de «saint déguisé» (62), de «déguisement» quand Alexis abandonne, le jour de ses noces, sa jeune épouse et ses parents pour mourir au monde et prendre la mer, devenant le mendiant que l’on sait? Peut-on utiliser ici le concept de «masque de la pauvreté» (63)? Les exemples cités dans ce cas précis passent allègrement de la première version française assonancée de 1040 environ aux rédactions rimées du XIII e siècle, les versions tardives ajoutant certains éléments - comme la description des vêtements - inexistants dans les versions primitives françaises. L’utilisation du terme descarnés (vers 845, version du manuscrit L) pour qualifier le corps mourant d’Alexis est considérée comme choquante, car «il rapproche le dé- 333 Besprechungen - Comptes rendus
