Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2012
711
Kristol De StefaniJürgen Erfurt/Maria Amelina, La francophonie. Bibliographie analytique de la recherche internationale 1980-2005, Frankfurt am Main (Peter Lang) 2011, 763 p. (Sprache, Mehr - sprachigkeit und sozialer Wandel 11)
121
2012
Cristina Brancaglion
vox7110363
Par ailleurs, attend-on véritablement d’un atlas linguistique qu’il tranche sur ces questions? La perspective de Brasseur est différentielle; sa méthode est d’engranger tous les écarts par rapport au français. Quant à l’argot, il est représenté lui aussi sur le même plan que les autres données. Un premier supplément a été ajouté à la fin du volume IV. Il comprend quelques corrections ainsi que des formes isolées qui ont été récoltées lors d’un dépouillement postérieur aux publications des volumes précédents et auxquelles l’auteur a indiqué la place qu’elles auraient dû occuper. L’importance des travaux de l’ALN n’est plus à démontrer. Pour l’étude du lexique, de la phonétique et de la morphologie des dialectes et du français régional de Normandie, l’ensemble des quatre volumes de l’ALN est une référence incontournable. Son inventaire sera vraisemblablement achevé avec la parution d’un volume sur la morphologie et les éléments grammaticaux. Myriam Bergeron-Maguire ★ Jürgen Erfurt/ Maria Amelina, La francophonie. Bibliographie analytique de la recherche internationale 1980-2005, Frankfurt am Main (Peter Lang) 2011, 763 p. (Sprache, Mehrsprachigkeit und sozialer Wandel 11) Lors de la parution d’un répertoire bibliographique consacré à un domaine de recherche précis on s’attend spontanément à y voir réunis tous les travaux réalisés dans la période considérée. En réalité, même un volume imposant comme celui-ci ne peut pas rendre compte de la totalité de ces études, ce qui montre l’intérêt que la francophonie suscite et la richesse des publications consacrées à ce champ d’investigation. En effet, comme les auteurs tiennent à le préciser dans leur «Introduction» (9-55), leur intention n’est pas «de fournir une bibliographie exhaustive, encore moins une liste de toutes les œuvres des chercheurs nommés» (20); leur travail se base plutôt sur une sélection qui tient compte de l’importance et de la pertinence des publications, déterminées à travers un système de classement basé sur quatre critères: le rapport entre la langue de la communauté locale et le français; le processus d’identification identitaire des pays membres de l’OIF; les concepts qui guident les acteurs de la francophonie; les conditions historiques, sociales, économiques, médicales etc. des États membres. Le résultat est un riche recueil qui permet de se rendre compte de la dimension pluridisciplinaire des études portant sur la francophonie ainsi que de leur évolution récente; le rôle de la langue et de la culture françaises dans les processus de mondialisation y est également valorisé. Il faut cependant remarquer que les travaux des chercheurs actifs dans des pays non francophones se trouvent sans doute sous-représentés (c’est du moins ce que je constate à propos du contexte italien). Inspiré par les travaux de Jürgen Erfurt, ce répertoire met à profit les résultats d’une enquête menée auprès des chercheur(e)s des pays germanophones, enrichis par la consultation de plusieurs listes bibliographiques et catalogues (cf. 15-16); ont été exclus les travaux dépourvus d’une visée scientifique, les recherches non publiées (thèses et mémoires), les comptes rendus, les textes courts et les ouvrages numériques. Quant au choix des années de référence, et en particulier au choix de prendre l’année 1980 comme point de départ, cela relève de l’intention de s’interroger sur la production des décennies qui marquent de la façon la plus significative le développement et la diversification des études francophones, dont l’étendue était bien plus limitée avant cette époque. Les 7372 publications ainsi sélectionnées ont fait l’objet d’une méta-analyse qualitative et quantitative qui permet de décrire l’évolution de la recherche sur la francophonie dans 363 Besprechungen - Comptes rendus son ensemble (cf. «Introduction», 21-55). La progression des études francophones résulte essentiellement de la professionnalisation de la recherche (création de chaires universitaires, d’instituts, d’unités d’enseignements) et de son institutionnalisation. Ce dernier processus, qui a reçu une impulsion décisive grâce à la politique extérieure du Canada, est décrit avec attention, en particulier pour souligner le rôle que certaines associations (ACCT, AUPELF/ AUF) ont joué dans la promotion de quelques domaines de recherche. L’analyse des données recueillies a permis en outre d’identifier les principales maisons d’éditions et les revues spécialisées dans la diffusion des publications portant sur la francophonie, ainsi que de mettre en évidence la multiplication des travaux d’orientation bibliographique - activités perçues évidemment comme nécessaires face à l’étendue de la recherche - qui tendent non seulement à proliférer mais aussi à se spécialiser de plus en plus, surtout dans les domaines des études littéraires, linguistiques, culturelles, politiques. Dans le cadre de l’analyse quantitative, on constate une augmentation progressive des études francophones jusqu’à l’année 2000, suivie d’une chute significative dans les cinq années suivantes. Le progrès des premières vingt années semble s’expliquer par le processus d’institutionnalisation évoqué ci-dessus, par l’évolution de la notion même de francophonie à partir de la seconde moitié des années 1990, aussi bien que par l’influence du contexte politique. Quant à la régression des premières années 2000, on suppose qu’il s’agit d’un phénomène temporaire dû aux conséquences de l’évolution technologique en cours. Si la majorité des publications appartiennent aux domaines de la langue et de la littérature, une analyse en fonction des notions et des idéologies prises en considération montre que la recherche porte sur un large ensemble de thématiques, dont les plus importantes sont présentées de façon très détaillée dans la section concernant l’analyse qualitative (colonialisme/ postcolonialisme, mondialisation, migration, identité et altérité, hybridité/ métissage, féminisme/ gender). Après la section introductive, le répertoire propose une liste alphabétique des revues qui ont accueilli des publications portant sur les études francophones (65-82), suivie de la présentation analytique des recherches retenues («Partie analytique», 83-256). Cette section permet un accès thématique aux études francophones, réunies en quatre classes principales (généralités, espaces francophones, concepts et idéologies, personnalités) dont la plus riche est évidemment celle qui concerne les espaces francophones, où des sous-divisions permettent une distribution détaillée des différents types d’études relatives aux nombreuses aires géographiques intéressées à ce domaine de recherche. Ces classements sont minutieusement repris dans la «Table des matières» (741-763), qui rend plus pratique la consultation par domaines; des choix typographiques variés auraient cependant pu aider à retrouver plus rapidement les ensembles principaux, en mettant en relief du moins les divisions par aires géographiques et par pays. On relève par ailleurs quelques erreurs dans les renvois aux pages de la section analytique. Finalement, la «Partie alphabétique» (257-737) fournit les renseignements bibliographiques complets de chacune des publications retenues et permet d’identifier rapidement les spécialistes les plus actifs dans ce domaine. On ne peut qu’accueillir avec le plus vif intérêt cet ouvrage, non seulement pour son évidente utilité pratique, mais aussi pour la réflexion qu’il offre sur les données recueillies, qui fournit un profitable aperçu critique des évolutions et des tendances des études francophones. Cristina Brancaglion ★ 364 Besprechungen - Comptes rendus
