Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
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2013
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Kristol De StefaniLena Busse/Claudia Schlaak (ed.), Sprachkontakte, Sprachvariation und Sprachwandel. Festschrift für Thomas Stehl zum 60. Geburtstag, Tübingen (Narr Francke Attempto) 2011, xxxii + 524 p.
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2013
Elisabeth Berchtold
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schiedlichen Einstufungen - die man in der Literatur ja in der Tat beide findet - kommentiert würden. Die Einführung wurde im Prinzip sorgfältig lektoriert bzw. Korrektur gelesen; in den fremdsprachlichen Passagen finden sich allerdings ein paar Fehler: por statt para (Juan sale de su casa por ir a la caza, 54), ruiseau statt ruisseau (217), auf p. 70 fehlt bei der Transkription von fr. bien die Nasalierung und auf der gleichen Seite wird bei der Transkription von sp. cuatro fälschlich die zweite Silbe betont. Trotz der genannten Kritikpunkte ist die Einführung in die Romanische Sprachwissenschaft insgesamt eine sinnvolle Ergänzung zu anderen Einführungswerken, nicht zuletzt, weil durch die Einbeziehung des Spracherwerbs interessante Akzente gesetzt werden. Yvonne Stork ★ Lena Busse/ Claudia Schlaak (ed.), Sprachkontakte, Sprachvariation und Sprachwandel. Festschrift für Thomas Stehl zum 60. Geburtstag, Tübingen (Narr Francke Attempto) 2011, xxxii + 524 p. Cet ouvrage collectif en hommage à Thomas Stehl réunit trente études réparties en trois chapitres thématiques. Le premier est consacré à des questions de théorie, de méthodologie et de terminologie, sujets qui occupent également une place de choix dans l’activité scientifique et l’enseignement de Thomas Stehl. Le chapitre débute par quelques réflexions de Helmut Lüdtke sur le conditionnement de la linguistique par des faits historiques et culturels: «Bemerkungen zur kulturgeschichtlichen Bedingtheit der Linguistik». Sous le titre «Quo vadis, atlas linguistice? Einige wissenschaftshistorische und zeitgeistkritische Reflexionen zur atlasgestützten Geolinguistik», Hans Goebl évoque sa collaboration avec Stehl pour l’Atlante linguistico del ladino dolomitico (ALD) et revient sur la question, posée par ce dernier, de savoir si des atlas linguistiques régionaux étaient encore possibles et surtout s’ils étaient encore d’actualité 1 . Il répond par l’affirmative et réfute les principales critiques adressées aux atlas linguistiques comme étant dues à une mécompréhension anachronique de leurs principes et objectifs méthodologiques, par exemple l’absence de prise en compte par les atlas linguistiques traditionnels du plurilinguisme des points d’enquête. Goebl se montre confiant quant à l’avenir de cet instrument de recherche bicentenaire qu’est l’atlas linguistique. Frank Jablonka revient sur un débat qu’il a mené avec Thomas Stehl dans les années 90 au sujet du couple conceptuel émique et étique forgé par Kenneth Pike. Dans sa contribution «Zur Differenzierung von ‹emischen› und ‹etischen› Kategorien in der Sprachwissenschaft. Diskursnormen und -traditionen revisited», il discute les enjeux de cette distinction dans l’étude des normes et des traditions de discours et propose une gradation de la classification émique/ étique selon le niveau d’analyse. Dans son article «Grammatikalisierung oder Lexikalisierung? Zur Entwicklung von Topik- und Fokusmarkern in romanischen Sprachen», Gerda Hassler s’intéresse à la distinction entre «lexicalisation» et «grammaticalisation» en synchronie et en diachronie. Elle 308 Besprechungen - Comptes rendus 1 T. Stehl, «Sono ancora possibili gli atlanti regionali? Note in margine all’Atlante linguistico del ladino dolomitico (ALD)», in: Atlanti regionali: aspetti metodologici, linguistici e etnografici. Atti del XV Convegno del Centro di studio per la dialettologia italiana (Palermo, 7-11 ottobre 1985), Pisa 1989: 549-71. examine le cas des marqueurs thématiques quant à et en cuanto a et du marquage du rhème par des phrases clivées. Elle démontre que ces processus ne relèvent ni de la grammaticalisation, ni de la lexicalisation proprement dite et propose de les interpréter en termes de pragmaticalisation. Gesina Volkmann aborde le sujet des hypertextes qui gagnent du terrain avec l’essor des nouvelles technologies. Dans sa contribution «Das Hypertext-Kontinuum. Medium und Konzeption von Text und Hypertext», elle propose une définition du terme hypertexte, en détaille les caractéristiques et le compare au texte traditionnel. Elle examine différents types de textes imprimés et électroniques (journaux, catalogues) et évalue leur degré d’hypertextualité selon plusieurs critères (linéaire/ multilinéaire, monomédial/ multimédial, statique/ dynamique, etc.). Elle en conclut que ce n’est pas tant le média qui détermine la position d’un texte à l’intérieur du continuum des hypertextes, mais la conception du texte. La deuxième partie du volume réunit des articles qui portent sur le contact de langue, la migration et la variation. Sous le titre «Über Sprachkonflikte und ihre Vermeidung», Harald Weydt s’intéresse à la question des conflits langagiers et aux moyens de les éviter. En se basant sur des observations faites lors d’un congrès européen où seul le français et l’anglais étaient autorisés, il énumère les conséquences de la discrimination des locuteurs non-natifs et fait le parallèle avec les situations du Québec et de la Belgique. Il conclut en donnant quelques pistes pour désamorcer de tels conflits et insiste sur l’importance de prendre ce problème au sérieux. Georges Lüdi propose une étude comparative de l’influence des politiques d’aménagement linguistique sur les phénomènes de contact et d’évolution des langues à l’exemple des anglicismes en France et en Allemagne: «Vom Einfluss der Politik der Sprachpflege auf Sprachkontaktphänomene und Sprachwandel. Das Beispiel der Anglizismen in Frankreich und Deutschland». Alors que les usages linguistiques dans la sphère publique française sont fortement règlementés, la défense de la langue allemande est l’apanage d’associations privées. Sur la base de deux corpus de slogans publicitaires rassemblés en France et en Allemagne, l’auteur vérifie l’hypothèse selon laquelle ces attitudes linguistiques différentes influent sur la fréquence relative des anglicismes. Jean-Pierre Goudaillier analyse dans sa contribution «De l’intérêt de décrire en linguistique les parlures argotiques traditionnelles et contemporaines» l’apport de l’étude des pratiques langagières de type argotique à la connaissance du fonctionnement linguistique en général et de l’évolution des langues. Il distingue différents types d’argot et en particulier les traditionnels argots de métiers dont la fonction principale est d’ordre cryptique ou crypto-ludique et les argots contemporains (argots sociologiques des citées, dont la fonction est principalement identitaire) et illustre son propos par de nombreux exemples. Il ne réussit toutefois pas à démontrer de façon convaincante son ambitieux postulat de départ. L’autopromotion des occitanophones sur internet fait l’objet de l’article «Das Okzitanische: Zur Selbstdarstellung französischer Minderheiten im Internet» cosigné par Lars Steinicke et Claudia Schlaak qui ont examiné la présentation de l’histoire linguistique, de la langue et des aspects sociopolitiques sur une vingtaine de sites web. Les auteurs nous montrent que malgré l’absence d’un site web représentatif, l’occitan dispose d’une présence impressionnante sur la toile. Ils relèvent aussi quels sont les aspects mis en avant ou passés sous silence. Ils prévoient de mener une étude comparative du même type pour les autres langues minoritaires sur territoire français. Fernande Krier propose, sous le titre «Binômes, trinômes, quadrinômes: toponymes plurilingues», une analyse des toponymes luxembourgeois dans un corpus littéraire, le roman épique Renert du poète luxembourgeois Michel Rodange publié en 1872. L’auteure compare d’abord sous forme de tableau les formes luxembourgeoises standard et locale/ archaïque, allemande et française. Elle les analyse ensuite dans le contexte spécifique de 309 Besprechungen - Comptes rendus l’œuvre épique Renert et explique comment le choix d’une forme est conditionné par la rime et la versification. Il est dommage qu’elle tente d’en tirer des conclusions plus générales sur la toponymie plurilingue auxquelles le corpus choisi se prête mal. Dans sa contribution «Sprachliche und kulturelle Vielfalt auf Mayotte: Das Bekenntnis zur ‹französischen Identität›», Claudia Schlaak présente la situation linguistique et culturelle particulière de Mayotte ainsi que les divers processus qui y sont actuellement à l’œuvre. Contrairement aux autres îles de l’archipel des Comores, mais aussi à la plupart des autres départements et territoires français d’outre-mer, Mayotte cherche à renforcer son intégration dans la République française ce qui entraîne des conséquences importantes pour le statut et l’avenir des langues sur l’île. Gerald Bernhard s’intéresse dans son article «Italienische Vornamen im Ruhrgebiet: eine kleine migrationslinguistische Umfrage» au choix des prénoms italiens dans la région de la Ruhr. Les prénoms, en raison de la liberté de leur choix, permettent d’étudier des processus d’acculturation en cours parmi les migrants et leurs descendants. Pour son enquête, l’auteur analyse les choix de prénoms de parents potentiels issus de l’immigration italienne et d’un groupe de contrôle et compare les résultats aux classements des prénoms les plus fréquents en Allemagne et en Italie. Dans sa contribution «Italo-Albanians between Dialetto and Arbërisht» 2 , Elton Prifti présente la dynamique du contact entre italien et albanais induit par la migration en Italie du sud en se basant sur l’approche descriptive de la variation développée par Thomas Stehl 3 . Il distingue deux phases de contact: une phase dialectale durant laquelle le contact a lieu entre arbërisht et les dialectes italoromans primaires et, à partir de 1950 environ, une phase diglossique où l’arbërisht est intégré dans la diglossie dialetto/ italiano. Il analyse les interférences albanaises en dialetto et leur perception par les locuteurs. Dans une troisième phase enfin, l’assimilation est complète et il ne subsiste que des traces de l’ancienne situation de contact dans l’italien et le dialecte des populations concernées. Il s’agit d’une analyse très intéressante et convaincante, à l’exception d’un point de détail: la variété d’arbërisht avec de nombreuses interférences du dialetto, qualifiée de «defective arbërisht» (202), est présentée comme étant plus valorisée que celle avec peu d’interférences (ibid.: «arbërisht stretto»), ce qui est problématique. Il serait surprenant, même dans le cas d’une langue stigmatisée, que la variété avec plus d’interférences soit plus prestigieuse et si c’était le cas cela demanderait à être justifié. Les deux contributions suivantes sont respectivement consacrées à l’influence européenne sur la syntaxe des langues tupí-guaraní (Wolf Dietrich, «Zur Herausbildung koordinierender Konjunktionen in den Tupí-Guaraní-Sprachen. Europäischer Einfluss auf die Syntax eingeborener Sprachen») et à l’influence du guaraní sur la morphosyntaxe de l’espagnol au Paraguay (Sybille Grosse, «Sprachkontakt in Paraguay: ndaje als modaler bzw. evidentieller Marker des Guaraní in Spanischvarietäten Paraguays»). La deuxième partie du volume de mélanges s’achève sur l’article «Modalité épistémique et évidentialité et sa disposition à la base déictique» de Peter Kosta, consacré au lien entre ces deux notions qu’il analyse à l’aide d’exemples tirés de différentes langues. La troisième partie réunit des contributions relatives à la dialectologie, l’histoire de la langue et des langues prises isolément. L’article d’Ulrich Busse qui ouvre cette section est consacré aux anglicismes en Europe et au contact de langue anglo-européen: «Anglizismen 310 Besprechungen - Comptes rendus 2 Variété albanaise parlé par les émigrants Albanais établis dans le sud de l’Italie depuis la fin du Moyen Âge. 3 P.ex. T. Stehl, «Ansätze einer strukturalistischen Beschreibung der Variation im Französischen und Italienischen», in: G. Holtus (ed.), Standard, Substandard und Varietätenlinguistik, Tübingen 1990: 172-210. europäisch und historisch: Ein Vergleich der historischen und soziokulturellen Faktoren im anglo-europäischen Sprachkontakt». Il propose un aperçu de l’histoire du contact entre l’anglais et seize langues européennes (quatre langues respectivement germaniques, romanes et slaves, ainsi que le finnois, le hongrois, l’albanais et le grec). Il compare le pourcentage d’anglicismes dans chaque langue ainsi que l’évolution du nombre d’emprunts depuis 1800 et conclut que l’influence de l’anglais s’est faite de manière semblable sur toutes ces langues européennes avec uniquement des différences de degré. Il s’agit d’une synthèse bienvenue de l’ouvrage de Görlach 4 sur lequel il se base, mais Busse ne distingue pas toujours langue et pays (p.ex. «Länderportraits» 292), ce qui est problématique car il véhicule implicitement une idéologie selon laquelle langue et État sont directement liés alors même qu’il évoque des différences entre l’ancienne RDA et l’ancienne RFA (291). Dans son article «Englisch als Wissenschaftssprache - auch in der Romanistik? », Isolde Pfaff s’interroge sur la place de l’anglais dans ce domaine de recherche traditionnellement plurilingue. Elle compare la situation allemande avec celle des pays de langue romane. Les deux contributions suivantes traitent de linguistique anglaise et allemande: Ilse Wischer retrace la lexicalisation des constructions paraphrastiques du type to have/ take + substantif («Lexicalization of paraphrasal verb constructions with have and take»). Heide Wegener s’interroge sur une lacune de l’auxiliaire allemand werden en établissant des comparaisons avec les langues romanes («Eine Lücke im Paradigma des deutschen Futurhilfsverbs werden»). Dans son article «Die diachrone Erforschung der français régionaux auf der Grundlage des Corpus Historique du Substandard Français», Harald Thun présente un nouveau projet mené à l’université de Kiel et dont l’objectif est une meilleure connaissance des français régionaux de la Révolution à la Première Guerre mondiale. L’objectif est de constituer un corpus de lettres issues de tous les départements français réparties en 3 phases historiques (Révolution - Empire, ca. 1816-1913, Première Guerre mondiale). La connaissance des français régionaux à date ancienne est en effet encore limitée et des recherches allant dans ce sens sont fortement souhaitables, mais on peut se demander si un tel corpus de lettres répond véritablement aux besoins car les français régionaux se caractérisent principalement, à l’écrit, par des traits lexicaux à faible fréquence. Sous le titre «Lou Nissart - (K)ein Platz in Europa? », Stefanie Wagner s’interroge sur la place du nissart dans le contexte français et européen. Elle commence par un aperçu de la situation des langues minoritaires dans l’Union Européenne, en Espagne, en Italie et en France. On peut regretter que le choix des sources et l’usage qui en est fait soit peu critique: p.ex. www.nice.fr pour un aperçu de l’histoire linguistique (399). Pour l’auteure l’avenir du nissart passe par la valorisation du bilinguisme et des méthodes de l’intercompréhension, mais également par une ouverture sur les autres régions occitanophones. Une évaluation de la vitalité et de la présence réelle de la langue en dehors du cadre scolaire et associatif fait malheureusement défaut. Dans leur contribution «Ohck-Wohlkebohrne Ehrr, Mein knädigk grand Patron! Vor Die ick ahb allßeit kroß Veneration. Bericht eines ‹Deutsch-Franzosen› über seinen Besuch in Berlin und Potsdam, anno 1730», Peter Stein et Dorit Heinrich analysent un poème satyrique de Johann Christian Trömer. L’idée d’étudier dans une seule et même source la langue des immigrés français à Potsdam et à Berlin ainsi que l’influence du français sur l’allemand est pour le moins audacieuse. Comment peut-on distinguer l’un et l’autre sans faire appel à des sources extérieures? Les auteurs ne s’en expliquent pas, mais semblent présupposer que les traits lexicaux témoignent de l’enrichissement du lexique allemand par les 311 Besprechungen - Comptes rendus 4 M. Görlach (ed.), English in Europe, Oxford 2002. gallicismes alors que les phénomènes graphiques et/ ou phonétiques, morphologiques et syntaxiques du poème seraient dus à l’interférence française dans l’allemand des émigrants. Les deux contributions suivantes sont basées sur des données réunies dans le cadre du projet VIVALDI (VIVaio Acustico delle Lingue e dei Dialetti d’Italia) mené à l’université Humboldt de Berlin. Dieter Kattenbusch, Fabio Tosques et Andreas Rauher présentent dans leur article «Umbria Dialettale» le paysage dialectal actuel de l’Ombrie. Ils abordent tour à tour les zones septentrionale, sud-orientale, orvietano et énumèrent les principaux traits phonétiques, morphologiques et lexicaux qui les caractérisent. Sous le titre «Tra napoletano e siciliano? Randbemerkungen zur Metaphonie im Dialekt der äolischen Inseln», Roland Bauer revient sur le sentiment des habitants des îles Éoliennes que leur dialecte est intermédiaire entre le napolitain et le sicilien. La proximité ressentie avec le napolitain est sans doute due à la métaphonie qui entraîne des diphtongaisons inconnues dans les dialectes siciliens voisins de l’archipel. Si le phénomène de la métaphonie est étudié pour tous les points d’enquête siciliens, le résultat est beaucoup moins tranché et on retrouve le phénomène dans des localités plus éloignées des îles Éoliennes avec des proportions qui vont jusqu’à égaler celles de Naples (90%). La métaphonie apparaît dans 6 points d’enquêtes siciliens sur 12 situés dans quatre provinces différentes. L’auteur relativise les résultats de son analyse qui demanderait à être approfondie et élargie à d’autres traits linguistiques. Till Stellino propose dans son article «Parole e cose in un mondo che cambia: Il prestigio della tradizione nel settore vitivinicolo e le sue manifestazioni linguistiche in Puglia, Basilicata e Campania» une synthèse de quelques arguments discutés dans sa thèse consacrée aux évolutions techniques et terminologiques dans la vitiviniculture du sud de l’Italie. Dans ce secteur marqué par la modernisation des techniques et la globalisation des marchés, le dialecte véhicule une authenticité, réelle ou feinte, souvent employée à des fins commerciales, mais il joue aussi un rôle de repère pour les communautés exposées à des changements importants. Dans sa contribution «El habla andaluza - Eine sprachwissenschaftliche Betrachtung der andalusischen Sprache», Lena Busse décrit la situation sociolinguistique de l’andalou et de ses principales caractéristiques phonétiques et phonologiques. Si le dialecte andalou a gagné en prestige et en reconnaissance durant les dernières années notamment grâce au statut autonome de la région, il est toujours considéré par beaucoup,Andalous et extérieurs, comme un mauvais espagnol et les études qui lui sont consacrées sont peu nombreuses. Helmut Lüdtke clôt le volume par une esquisse des modalités historiques qui ont abouti à la formation du roumain: «Rumänisch: Überlegungen zu einer sprachlichen Erfolgsbilanz». Ce volume de mélanges impressionne par le nombre et la diversité des contributions. Y ont collaboré des romanistes de tous les horizons, mais aussi des germanistes et des anglicistes. On peut trouver des réflexions générales, des bilans critiques, des présentations de projets, des esquisses de pistes de recherche qui ne demandent qu’à être approfondies, des synthèses d’études plus vastes, des portraits de langues, de dialectes ou de situations linguistiques en marge des grandes langues nationales. Mais dans cette diversité, le lecteur a parfois du mal à se repérer et certains choix dans l’organisation du volume sont difficiles à comprendre. La troisième partie manque d’unité et plusieurs articles auraient très bien trouvé leur place dans la deuxième partie. La présentation du livre est soignée et agréable, à l’exception des illustrations dont la qualité laisse à désirer. Ces aspect est particulièrement gênant dans le cas de certaines cartes qui ne sont pas ou difficilement lisibles en noir et blanc (159, 447). Les coquilles sont peu nombreuses: «detective» au lieu de «defective» (202), «Thoerie» (321), «4,6 von 12 Punkten» au lieu de «6 von 12 Punkten» (469). Elisabeth Berchtold 312 Besprechungen - Comptes rendus
