Vox Romanica
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0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
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2013
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Kristol De StefaniFrédéric Duval, Dire Rome en français. Dictionnaire onomasiologique des institutions, Genève (Droz) 2012, 469 p. (Publications Romanes et Françaises cclvii)
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Maria Colombo Timelli
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innerhalb der Fülle von alt- und mittelfranzösischen Prosaromanen. Weniger überzeugend ist dagegen die Arbeit von ihrer Form her. Einmal ist sie von einer für französische thèses typischen und oft geradezu nervenden Langfädigkeit. Sie wimmelt von Wiederholungen und besteht fast zur Hälfte aus Zitaten und Zusammenfassungen; die Resultate hätten auch auf maximal zwei Dritteln der rund 640 Seiten erbracht werden können. Dann ist die Lektüre der Studie auch außerordentlich mühsam. Der Leser verliert oft den Überblick, weiß nicht mehr, auf welches Manuskript, welche Version, welchen Text sich Verf. gerade bezieht und muss aufwendig im Text selbst oder im sechsseitigen Inhaltsverzeichnis nachschlagen. Dieses macht auf den ersten Blick übrigens einen wohlgeordneten Eindruck, erweist sich bei der textuellen Umsetzung aber als wenig brauchbar. Mir ist und bleibt schleierhaft, weshalb Mediävisten und Literaturwissenschaftler sich so verbissen einer Dezimalgliederung verweigern. Und dann ist da noch die Bibliographie (577-620), die zwar als ausführlich und solide bezeichnet werden kann, für den Leser aber weitgehend unbrauchbar bleibt: Die Einträge sind nach einem komplizierten, keineswegs immer durchsichtigen System thematisch geordnet; wer einen Titel sucht, findet ihn mit Garantie nicht auf Anhieb. Eine rein alphabetische Ordnung wäre für den Bereich der Studien, Aufsätze, Handbücher usw. weit nützlicher gewesen. Gleichwohl: eine wertvolle, beachtenswerte Arbeit! Peter Wunderli ★ Frédéric Duval, Dire Rome en français. Dictionnaire onomasiologique des institutions, Genève (Droz) 2012, 469 p. (Publications Romanes et Françaises cclvii) Cet ouvrage est le produit d’une recherche que Frédéric Duval mène depuis plusieurs années sur les textes médiévaux - des traductions, mais non seulement - afin de cerner le lexique relatif aux realia de la Rome antique; sont présentés ici les résultats relatifs à un domaine particulier, rattaché aux institutions romaines, entendues comme «l’ensemble des structures politiques et sociales établies par la loi ou la coutume et qui régissent un État donné» (24). Il est introduit par une quarantaine de pages éclairantes qui font le point sur l’objet («Pourquoi ce dictionnaire? », 9-20), et sur le recueil des données et leur traitement («Méthode suivie», 21-42). Une réflexion théorique préliminaire s’impose en effet, l’étude du lexique médiéval sur la Rome ancienne exigeant la prise en compte d’une double dimension chronologique: la distance qui séparait les auteurs du Moyen Âge des «anciens» Romains, et celle qui nous sépare, nous lecteurs du XXI e siècle, du monde latin d’un côté, du Moyen Âge français de l’autre; ces écarts ne peuvent qu’influer sur notre approche du lexique - latin ou français - et des concepts que ces mots sont censés véhiculer: ils exigent aussi, de la part de l’auteur d’un tel vocabulaire, des compétences et une sensibilité linguistique rares. Quant aux mots retenus, F. Duval a dû s’imposer une sélection dont il rend compte également dans les pages liminaires: la délimitation porte sur la chronologie du lexique considéré (institutions des origines de Rome jusqu’à la seconde moitié du VI e siècle), sur le corpus des textes français dépouillés (traductions et œuvres originales allant du début du XIII e siècle à ca 1500, énumérées aux p. 26-30, auxquelles s’ajoutent des bases textuelles: DMF et Corpus de littérature médiévale, Garnier électronique), ainsi que sur les concepts traités (183 au total: liste aux p. 461-63); ceux-ci sont organisés en quatre grandes sections: I. Exercice suprême du pouvoir, II. Organes de gouvernement, III. Peuple romain, IV. Statut des terres et de leurs habitants. La macrostructure comprend donc des concepts, suivis des «possibles lexicaux» permettant de les exprimer en français (35); la microstructure introduit d’abord l’entrée en latin 340 Besprechungen - Comptes rendus avec sa définition, suivie de ses verbalisations en français médiéval; pour chaque verbalisation, sont traités les aspects formels (variantes graphiques, morphologie dérivationnelle) et sémantiques (sens, emploi); les exemples fournis sont nombreux, sans prétendre évidemment à l’exhaustivité, et présentés en ordre chronologique; la rubrique «commentaire», qui clôt beaucoup d’articles, expose en synthèse l’histoire de chaque verbalisation dès son apparition en ancien français, l’existence de mots en concurrence, la durée et la diffusion de chaque mot dans le contexte spécifique. Rédigés avec beaucoup de soin, les articles peuvent rendre de nombreux services pour l’interprétation exacte des textes médiévaux, traduits ou non. Je me bornerai à donner l’exemple d’un concept et de sa traduction auxquels j’ai dû me confronter dans la Vie de sainte Catherine de Jean Miélot, qui traduit une Legenda latine du XIII e siècle et qui fait d’ailleurs partie du corpus dépouillé par F. Duval (ms. B.N.f.fr. 6449, la trad. est datée 1457). Pour traduire [Praetor], concept qui a beaucoup évolué au cours même de l’histoire romaine (241), le français médiéval a eu recours, entre autres, à deux formes concurrentes: le calque preteur et la forme commune prevost; le commentaire fourni aux p. 246-49 permet de suivre l’histoire de cette «concurrence» à partir du début du XIII e siècle jusqu’au seuil du XVI e , et donc de mieux situer le choix de chaque auteur: on apprend ainsi que «preteur finit par s’imposer comme la trad. dominante au 15 e s.» (246), même si ce substantif «ne quitte guère le domaine du lexique spécialisé» (247). On tient sans doute là la raison qui a pu amener Miélot à exclure le calque preteur dans une traduction où l’histoire romaine occupe certainement une place importante, mais qui se présente comme un texte hagiographique adressé par conséquent à un public de non spécialistes. Par ailleurs, la Vie de sainte Catherine a connu aussi une version amplifiée dans la copie que David Aubert a effectuée vers 1475 pour Marguerite d’York (ms. B.N.naf. 28650): dans celle-ci on lit une énumération qui montre bien comment le lexique relatif aux institutions romaines pouvait se présenter à l’esprit d’un homme cultivé de la seconde moitié du XV e siècle: le «conventus magistratuum et tribunicie dignitatis» de la rédaction latine devient sous la plume de Miélot «une assamblee de magistraulx et de potestas tribuns» (f. 75r), puis chez Aubet «une assamblee moult grande de magistraulz et de potestas de tribuns, de questeurs, de censeurs, de preteurs et plusieurs aultres manieres de cytoiens et populaires . . .» (f. 29ra-b); ce bref passage, où on aura remarqué la présence de preteur, confirme aussi l’intérêt que l’on aurait à élargir le dépouillement à des textes dérivés. L’exclusion de ce répertoire du lexique relatif au droit et à l’administration de la justice est parfaitement motivée (cf. p. 24), à plus forte raison que d’autres projets en cours sous la direction de F. Duval lui-même nous font espérer que d’autres répertoires onomasiologiques verront le jour d’ici quelques années, où seront détaillées des correspondances telles que tribunal chaiere tribunale (év. glosée, comme chez Miélot, «c’est a dire judiciaire», ms. B.N.f.fr. 6449, f. 35r, glose conservée par D. Aubert). L’intérêt de cet ouvrage est donc multiple. Premièrement, il réunit un groupe homogène de concepts, ce qui donne une idée peut-être non exhaustive mais cohérente et ordonnée d’un champ sémantique relativement riche; deuxièmement, il offre un cadre diachronique long, qui ignore les frontières linguistiques, allant du latin au latin médiéval à l’ancien puis au moyen français; enfin, et ce n’est pas le moindre de ses mérites, il conjugue à l’approche onomasiologique une attention poussée pour les aspects formels et sémantiques de chaque mot: un tel effort de la part du lexicologue/ lexicographe mérite d’être salué par le lecteur, historien, linguiste, curieux, auquel il offre une masse d’informations, certaines de première main. Maria Colombo Timelli ★ 341 Besprechungen - Comptes rendus
