eJournals Vox Romanica 73/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2014
731 Kristol De Stefani

Patrizia Cordin, Le costruzioni verbo-locativo in area romanza. Dallo spazio all’aspetto, Berlin (De Gruyter) 2011, 119 p. (Beihefte zur Zeitschrift für Romanische Philologie 365)

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2014
Machteld  Meulleman
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Besprechungen - Comptes rendus 307 quella delle scriventi laiche. La conclusione che l’attività didattica delle suore contribuisce alla diffusione della lingua unitaria è poco sorprendente, e l’articolo, purtroppo, non mantiene quello che il titolo e i paragrafi introduttivi promettono. XIV. Gerald Bernhard, «Romanesco rimisurato: una piccola indagine longitudinale» (301-14). Lo studioso tedesco, autore di una poderosa monografia sul romanesco del tardo Novecento, rende conto di un’intervista effettuata, in un ambiente discorsivo di vicinanza, a distanza di nove anni dopo una prima intervista. Se l’aspettativa di nuove conoscenze sulle modalità dei mutamenti linguistici tramite studi variazionali in tempo reale (303) pare sostanzialmente giustificata, ci si domanda invece fino a che punto un’inchiesta con solo tre probandi possa fornire risultati pertinenti. Difatti l’autore stesso fa notare che i risultati ottenuti nell’intervista del 1999 differiscono poco da quelli del 1990 e che devono spesso essere relativizzati nella loro portata. XV. Massimo Palermo, «Tra ipercorrezione e parodia: aspetti della deformazione comica del romanesco dal Belli al Bombolo» (315-34). L’ultimo contributo del volume tratta dell’impiego intenzionale dell’ipercorrezione, dal Belli attraverso la poesia dialettale successiva fino al ruolo di parodia e stereotipizzazione del romanesco nella comicità del cinema e della televisione attuali. Se il Belli in «Biglietto di gentildonna» spinge il vernacolo nel territorio dell’infima loquela della plebe (317 s.) e Pascarella gioca sui consueti storpiamenti di parole latine (319), Trilussa prende di mira altre varietà di registro: italiano aulico, tecnico e popolare. La sua parodia è indirizzata a particolari figure operanti in una società più mossa e stratificata (319-21). Nel teatro dialettale di Petrolini al gioco su una forte commistione di codici dell’italiano si aggiunge quello fondato sulla deformazione di altre lingue (321). Nel cinema dialettale moderno, dato il «confine diffuso» tra le varietà del continuum italiano-romanesco, l’ipercorrettismo è più raro. Si trova al massimo nella parlata dell’attore Bombolo (Franco Lechner) nei film di Umberto Lenzi e Bruno Corbucci degli anni ’70-’80. L’analisi del romanesco parodiato da attori non romani («Dialetto romano in bocca ambrosiana», 326 s.) consente di individuare i fenomeni percepiti oggi in Italia come stereotipi del romanesco. Il volume che abbiamo presentato offre una vasta panoramica degli studi attuali sul romanesco. La parte strettamente linguistica che caratterizza la prima sezione è ricchissima di indagini approfondite e dettagliate. Anche la seconda parte, dedicata allo studio del romanesco attraverso i testi, contiene molti contributi validi. Può stupire il fatto che i lavori dedicati alla sociolinguistica, campo di ricerca privilegiato negli studi sul romanesco degli ultimi decenni, siano relativamente pochi e non sempre di livello altissimo. L’articolo di Massimo Palermo, il più interessante in questa sezione, avrebbe potuto figurare anche nella seconda parte. Ma bisogna tener presente, come avvertono gli editori nell’Introduzione (xi), che le dinamiche sociolinguistiche stanno ovunque, anche nelle prime due parti, sullo sfondo delle ricerche sul romanesco. Ricarda Liver H Patrizia Cordin, Le costruzioni verbo-locativo in area romanza. Dallo spazio all’aspetto, Berlin (De Gruyter) 2011, 119 p. (Beihefte zur Zeitschrift für Romanische Philologie 365) Comme l’indique la première partie du titre, Patrizia Cordin s’intéresse dans cet ouvrage aux constructions constituées d’un verbe et d’un locatif dans l’aire romane, où celles-ci sont supposées connaître une diffusion marginale. La deuxième partie du titre réfère à la conclusion de l’étude en ce qui concerne l’évolution sémantique qu’a connue le locatif dans cette construction romane. Le livre comporte une introduction, cinq chapitres, une conclusion et un glossaire. Besprechungen - Comptes rendus 308 1 http: / / www5.unitn.it/ Biblioteca/ it/ Web/ BancheDatiDettaglio/ 166480; accès restreint. 2 Signalous à titre complémentaire une recherche récente consacrée au francoprovençal (et au romanche des Grisons) où des phénomènes analogues sont bien présents: F. Diémoz, «Monter en haut et descendre en bas: les verbes de déplacement dans les parlers francoprovençaux et dans les Dans l’introduction, l’auteure se donne pour objectifs, d’une part, de déterminer quel est le rôle sémantique de la particule locative dans le signifié des constructions romanes «verbe + locatif», et d’autre part, de vérifier si l’émergence de ces constructions doit être considérée comme le résultat de l’influence d’une langue de contact (soit l’hypothèse d’une origine allemande dans le cas du trentin) ou plutôt comme le fruit d’un processus roman autonome. Ces deux questions seront d’abord abordées à travers la discussion des travaux précédents sur la diffusion et le comportement linguistique des périphrases verbales avec locatif dans les langues romanes. Ensuite, l’auteure examine la situation dans les dialectes trentins, qui se distinguent parmi les variétés romanes par le nombre important et la polysémie de ces constructions. Sur le plan diachronique, elle présente une recherche exploratrice d’attestations écrites et sur le plan synchronique, l’analyse d’un corpus de près de 600 combinaisons trentines «verbe + locatif», constitué sur la base de deux instruments de recherche lexicale (à savoir la banque de données informatiques ALTR - Archivio Lessicale dei Dialetti Trentini de l’Université de Trente, dont l’auteure est responsable 1 , et le Dizionario del dialetto di Montagne di Trento de Corrado Grassi, San Michele all’Adige 2009) et présenté sous la forme d’un glossaire à la fin du volume. Le premier chapitre entend faire le point sur l’analyse des constructions «verbe + locatif», en prenant en compte différentes approches théoriques. Sur le plan de la terminologie utilisée pour se référer à la construction et à ses différents éléments, l’auteure préfère les étiquettes descriptives (comme «verbe + locatif») aux étiquettes interprétatives (comme «verbe syntagmatique + adverbe»). Suivent ensuite quelques considérations d’ordre typologique, qui montrent que sur le plan des stratégies de codification lexicale des concepts liés au mouvement, l’italien ne s’inscrit ni dans les langues à cadrage verbal (verb framed), contrairement à ce qu’on attend d’une langue romane, ni dans celles à cadrage satellitaire (satellite framed), dont les langues germaniques constituent un exemple typique par l’emploi précisément de ce qui est appelé phrasal verbs en anglais et trennbare Verben en allemand. En effet, l’italien présente un système de lexicalisation hybride avec des couples synonymiques de verbes préfixés (procedere) et de constructions «verbe + locatif» (andare avanti). L’analyse comparative de cette construction sur les plans syntaxique, phonologique, morphologique et sémantique confirme que l’italien présente une configuration originale, qui ne peut être réduite à un calque du système germanique. Ainsi, sur le plan syntaxique, la particule locative ne peut être séparée du verbe, ni se trouver en position postverbale (it. *hai messo una moneta dentro), contrairement à son comportement dans la plupart des langues germaniques (all. Peter trinkt sein Bier aus). Sur le plan morphologique, la construction italienne ne permet pas la dérivation nominale (cf. metter sotto i ragazzi . *missione sotto dei ragazzi), contrairement aux langues germaniques comme le néerlandais (aanbieden ‘offrir’ . aanbieding ‘offre’). En revanche, sur le plan phonologique, la particule apparaît en position tonique en italien comme dans les langues romanes et ne permet pas l’amalgame (*ho già messo sul caffè). Enfin, sur le plan sémantique, différents types de verbes et de locatifs peuvent intégrer la construction dans les deux familles linguistiques. Sur la base de documents normatifs (grammaires, dictionnaires monolingues et bilingues) d’une part et de contributions spécifiques basées sur le dépouillement de textes écrits et parlés de l’autre, le deuxième chapitre offre au lecteur un tour d’horizon de la diffusion des périphrases locatives dans l’aire romane 2 . En latin classique déjà, on trouve occasionnellement Besprechungen - Comptes rendus 309 langues romanes voisines», in: J.-P. Chauveau/ M. Barbato/ I. Fernández-Ordóñez (éd.), Actes du XXVII e Congrès international de linguistique et de philologie romanes (Nancy, 15-20 juillet 2013). Section 8: Linguistique variationnelle, dialectologie et sociolinguistique. Nancy (sous presse) des alternatives à la préfixation classique sous la forme d’un locatif accompagnant un verbe de mouvement. En ancien français, la construction «verbe + locatif» est largement attestée, mais en français moderne on ne la trouve plus que dans la langue orale familière (p.ex. il m’a sauté dessus) avec une diffusion majeure attestée apparemment dans les variétés bruxelloise et acadienne. En espagnol et en catalan, la construction s’utilise quasi exclusivement avec des verbes de mouvement intransitifs dans des expressions idiomatiques (p.ex. esp. ir adelante ou cat. continuar endavant ‘continuer’). En roumain, on trouve la construction avec de nombreux verbes et dans des combinaisons et significations similaires à celles de l’italien, mais elle connaît généralement un synonyme verbal préfixé considéré comme plus formel (p.ex. a arunca afar ă = a expulsa ‘expulser’). L’italien est sans nul doute la langue romane offrant le moins de résistance à la construction «verbe + locatif», qui est attestée depuis les premiers siècles sans variation diatopique importante. Mais là où en ancien italien la construction se caractérisait par sa monosémie en privilégiant des significations compositionnelles avec une particule clairement spatiale, en italien moderne elle présente une grande polysémie de lectures littérales et figurées. Cependant, comme en roumain, son emploi est considéré comme moins standard que celui des verbes préfixés. Dans les dialectes italiens septentrionaux, ainsi que dans la variété standard régionale, la construction témoigne d’une vitalité encore plus importante et s’utilise également dans des significations non compositionnelles, souvent incompréhensibles aux locuteurs italiens d’une autre origine régionale. Le troisième chapitre présente la construction et ses différents emplois dans l’aire géolinguistique trentine, où on trouve plusieurs variétés romanes (lombard, vénétien et ladin) et germaniques (mochène et cimbre), ce qui justifie le choix de cette aire. De par leur position géographique proche de la frontière autrichienne et le contact avec les minorités linguistiques présentes sur le territoire, les variétés trentines ont accueilli des éléments d’origine diverse. L’influence allemande se note surtout sur le plan lexical avec un grand nombre d’emprunts, mais aussi sur le plan morphosyntaxique (p.ex. l’emploi exclusif de l’auxiliaire avere avec les verbes réfléchis). À partir d’un tableau comparatif de périphrases locatives en cimbre, allemand, trentin et italien, l’auteure indique des influences réciproques entre ces variétés romanes et germaniques. Ainsi, le cimbre présente, contrairement à l’allemand mais comme le trentin et l’italien, le locatif à la droite du verbe (p.ex. cb. kemen auz, all. Auskommen, tr. vegnir fora, it. uscire/ venir fuori). À l’inverse, le trentin utilise, comme le cimbre et l’allemand, mais contrairement à l’italien standard, la construction dans des significations non directionnelles (cb. zeln auz, all. abzahlen, tr. pagar fora, it. pagare). À partir d’une exploration diachronique sous la forme d’une recherche d’attestations dans des textes trentins, poétiques et en prose, datant du XIV e au XIX e siècle, et de la présentation d’un extrait d’une traduction récente de la parabole du fils prodigue, l’auteure relève que la construction est attestée depuis les premiers écrits trentins et que dans le corpus écrit actuel son apparition est clairement moins fréquente que dans la variété orale, l’écriture agissant sans doute comme un filtre bloquant certaines formes perçues comme trop locales. De l’analyse syntaxique et sémantique des constructions trentines repérées, il ressort que la morphosyntaxe est clairement de type italien (i.a. en ce qui concerne la position du locatif et l’impossibilité de dérivation nominale), alors que sur le plan sémantique il existe de fortes analogies avec les constructions allemandes (notamment la possibilité de lectures non compositionnelles). Le quatrième chapitre analyse les constructions «verbe + locatif» dans lesquelles le locatif garde une signification concrète spatiale, indiquant soit la position, soit la direction, donnant Besprechungen - Comptes rendus 310 lieu ainsi à une lecture compositionnelle transparente. Ces constructions peuvent être classées en trois groupes en fonction du type de verbe avec lequel le locatif se combine. Premièrement, le locatif peut fournir des indications proprement spatiales en se combinant avec des verbes de mouvement intransitifs (vègner fora ‘sortir’) et transitifs (butàr fóra ‘expulser’) ou avec des verbes d’état (èsarga giu ‘y avoir, exister’). Deuxièmement, le locatif peut avoir une signification métaphorique d’orientation (tiràr avant ‘survivre’), relative à la position canonique (pèrderse via ‘se distraire’) ou encore d’inclusion ou d’exclusion (méterse intro ‘s’inscrire, adhérer’). Troisièmement, le locatif peut reprendre une indication de position ou de direction déjà implicite dans le verbe (levàr su ‘se lever’). Parmi les différentes variétés romanes, le dialecte trentin est le seul qui présente cette dernière configuration, où le locatif expliciterait le trait dynamique du verbe de mouvement en marquant sur le plan syntaxique son argument interne et sur le plan sémantique la télicité. En effet, en termes aspectuels, l’indication de direction d’une action signale en même temps son terme. Le cinquième chapitre traite des constructions dans lesquelles la signification du locatif est devenue partiellement ou totalement opaque de sorte que la lecture n’est pas compositionnelle. Cette opacité se définit comme un des pôles extrêmes d’une échelle de grammaticalisation allant du locatif comme indication spatiale au locatif comme marque aspectuelle, situation qu’on retrouve par exemple dans les langues germaniques. Ainsi, dans les dialectes trentins, le locatif exprime souvent la télicité, en indiquant soit le résultat d’une action (fracasar su tut ‘rompre tout’), soit un aspect itératif-intensif (dir su la corona ‘réciter le rosaire’). Plus rarement, l’interprétation aspectuelle est ingressive (scomenzàr via ‘iniziare’) ou progressive (co sét dré a far? ‘cosa stai facendo? ’). Il semble donc que les dialectes trentins requièrent le marquage explicite des arguments internes au verbe exprimant un parcours (nar fora ‘andar fuori’) d’une part et de l’interprétation aspectuelle (le plus souvent télique) de l’événement (dir su le orazion ‘réciter les prières’) de l’autre. Cette nécessité peut être considérée comme une manifestation particulière d’une tendance plus générale des dialectes en question, qui se caractérisent par de nombreux phénomènes de redoublement ou doubling (notamment du sujet, du datif, de l’accusatif pronominal, de la négation et de la modalité interrogative). Dans cette perspective, la fréquence et la signification de la construction «verbe + locatif» en trentin pourrait s’expliquer par la nécessité de réaliser explicitement les spécifieurs des catégories fonctionnelles du verbes, à savoir l’accord, la modalité, la valence et l’aspect. En conclusion, cette étude révèle à partir de l’analyse de près de 600 constructions trentines «verbe + locatif» que l’existence de cette construction dans les langues romanes ne se doit pas au contact avec des variétés germaniques, mais résulte d’un processus autonome et graduel de remplacement des formes synthétiques (verbes avec préfixes) par des formes analytiques (verbes avec locatifs). Ce processus morphosyntaxique s’accompagne d’une évolution sémantique se développant sur un continuum entre deux pôles extrêmes: d’un côté l’interprétation compositionnelle (verbe de mouvement ou d’état + locatif spatial) et de l’autre l’interprétation non compositionnelle (verbe d’action + particule véhiculant une valeur aspectuelle). Ce processus se trouve bloqué (ou en tout cas freiné) par la codification, de sorte qu’il est plus avancé dans les variétés romanes moins normées (anciennes, substandard et dialectales). Là où dans la plupart des variétés romanes le processus s’arrête aux premières phases de grammaticalisation, il atteint la phase la plus avancée dans les dialectes nord-italiens et en particulier ceux du Trentin. Dans cette région, le processus a sans doute été renforcé et accéléré par le voisinage avec l’aire germanophone (et ses dialectes parlés en Italie du Nord). L’hypothèse de l’émergence indépendante est en outre confirmée par le fait que le processus est cohérent avec la nécessité d’explicitation des spécifieurs des catégories fonctionnelles du verbe dans les dialectes trentins, le locatif fonctionnant comme un marqueur de la catégorie de l’aspect. Dans les cas de doubling, il s’agit en effet d’éléments à première vue redondants, symptomatiques d’une érosion sémantique et de la perte de Besprechungen - Comptes rendus 311 1 Si rimanda per un approfondimento al sito http: / / corsofirb.uniud.it/ . 2 Le linee guida del progetto sono descritte in maniera dettagliata nel sito www.universoitaliano.it. 3 L’Unità di Udine, coordinata dal Prof. Vincenzo Orioles, è composta dai Prof. Raffaella Bombi, Fabiana Fusco, Carla Marcato e si avvale della collaborazione del Prof. Fiorenzo Toso dell’Università di Sassari. productivité d’un système: pour renforcer un système de préfixation affaibli, le dialecte trentin recourt à l’explicitation des traits argumentaux et aspectuels du verbe dans une nouvelle position, à savoir celle des particules. Rédigé avec clarté et richement illustré, cet ouvrage présente plusieurs mérites remarquables, dont le moindre n’est pas de se consacrer à une langue romane minoritaire comme le trentin. L’auteur produit en outre un glossaire de près de 600 constructions trentines «verbe + locatif» avec leurs traductions italiennes. Mais l’apport majeur de l’auteure dans cet ouvrage réside dans l’élucidation de la nature de l’influence germanique sur la fréquence et l’évolution de la construction dans les dialectes italiens septentrionaux. En définitive, cette étude permettra de mieux comprendre l’interaction complexe entre évolution inhérente et contact linguistique dans les processus de changement linguistique. Machteld Meulleman H Raffaella Bombi/ Vicenzo Orioles (ed.), Nuovi valori dell’italianità nel mondo. Tra identità e imprenditorialità, Udine (Forum) 2011, 224 p. Il recente volume Nuovi valori dell’italianità nel mondo. Tra identità e imprenditorialità, a cura di Raffaella Bombi e Vincenzo Orioles, affronta il tema dell’emigrazione italiana nel mondo da una prospettiva inedita e interessante. Il volume contiene diciannove saggi che costituiscono parte del materiale seminariale della seconda edizione del corso di perfezionamento «Valori identitari e imprenditorialità» 1 promosso dall’Università di Udine nell’ambito del FIRB (2009-2012) su «Perdita, mantenimento e recupero dello spazio linguistico e culturale nella II e nella III generazione di emigrati italiani nel mondo: lingua, lingue, identità. La lingua e cultura italiana come valore e patrimonio per nuove professionalità» 2 . Tale ricerca coinvolge cinque università (l’Università per Stranieri di Siena, sede del coordinatore nazionale, Prof. Massimo Vedovelli, l’Università di Udine, l’Università della Tuscia, l’Università della Calabria e l’Università di Salerno) e un soggetto imprenditoriale privato, ELEA Spa, con sede a Firenze. La specificità di questo progetto risiede nella sua doppia finalità: da un lato, esso persegue un interesse propriamente scientifico, quello di «accrescere le conoscenze su una materia di grande rilievo per la diffusione della lingua e della cultura italiana nel mondo», e dall’altro si propone di «fornire un supporto conoscitivo alle istituzioni preposte alla elaborazione delle politiche di diffusione della lingua italiana» in modo da promuovere politiche linguistiche che siano capaci di rinsaldare il legame, linguistico, culturale ed identitario, con l’Italia in discendenti di emigrati italiani, per i quali l’Italia è un referente simbolico imprescindibile, seppure spesso conosciuto solamente attraverso i racconti dei nonni. In tale prospettiva si inserisce il lavoro dell’Unità di Udine, coordinata dal Prof. Vincenzo Orioles 3 , il cui obiettivo principale è la realizzazione di una «ricognizione delle comunità friulane emigrate all’estero» e di una «verifica del loro specifico spazio comunicativo» al fine di «estrarre generalizzazioni utili ad una analisi delle dinamiche interlinguistiche e