eJournals Vox Romanica 73/1

Vox Romanica
vox
0042-899X
2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2014
731 Kristol De Stefani

Robert le Clerc d’Arras, Li loenge Nostre Dame. Édition critique par Annette Brasseur, Genève (Droz) 2013, 142 p. (Textes Littéraires Français 621)

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2014
Maria  Colombo Timelli
vox7310340
Besprechungen - Comptes rendus 340 déroulement (introduction, thèse, antithèse, synthèse) et les procédés (amplificatio par interpretatio, anadiplose)» (144) e che «les ... mélodies rejoignent le fonctionnement bipartite de la strophe» (145). Moltissimi sono i punti su cui la studiosa attira la riflessione degli specialisti e altrettanti quelli nei quali ella apre feconde piste di ricerca. Tra tali suggestioni piace sottolineare almeno l’analisi dei rapporti tra parola e musica come applicazione delle figure retoriche (173), la analoga ripresa di elementi amplificatori (177), la non obbligatorietà del nesso verso/ frase musicale (175), l’importanza del ruolo della allitterazione simultanea del testo e della melodia (179). Molte e assai utili sono dunque le considerazioni contenute nel volume della Chaillou, ma occorre anche dire meno convincenti appaiono alcune considerazioni della studiosa e l’apparato di studi e una parte della bibliografia su cui esso poggia. Non persuade, ad esempio, per quanto riguarda Uc Brunenc la datazione proposta tra 1190 e 1240 quando sappiamo invece che egli al massimo fu attivo nel 1207 (65), né il fatto che l’indagine effettuata fondi la restitutio textus sull’edizione Aubrey invece che su quella più filologicamente fondata di Paolo Gresti, ovvero la affermazione secondo cui l’edizione di Jean Boutière del canzoniere di Albertet sia «introuvable» (149) e la non conoscenza della recente pubblicazione dell’intero corpus di testi del poeta provenzale ad opera di Francesca Sanguineti (F. Sanguineti, Il trovatore Albertet, Modena 2012). Detto anche della mancanza di bibliografia aggiornata riguardo al descort, e della fastidiosa tendenza a definire chanso anche quelle opere che poi sono giustamente qualificate come sirventes (cf. per tutti il caso a p. 116). Occorre però aggiungere che a nostro avviso questo studio risulta assai utile e importante anche per il filologo, normalmente non abituato a utilizzare la materia musicale come elemento utile sia per la ricostruzione ecdotica sia per la esegesi testuale. Le dimostrazioni, inconfutabili a questo punto, della stretta connessione esistente tra suono verbale e melodia e dei rapporti intercorsi tra retorica testuale e figure musicali, rendono probabile la quasi simultanea nascita nella mente dell’autore di versi e armonie e dunque ci tornano a porre l’interrogativo circa la trasmissione della produzione trobadorica (subito scritta, dapprima orale e poi scritta? ). Al riguardo l’autrice prudentemente si colloca sul versante di chi non esclude né l’esistenza di Liederblätter giullareschi né il fatto che si sia potuto «transmettre sans écrire» (168). Un elenco delle poesie trasmesse con la musica e l’elenco del corpus studiato dalla Chaillou trovano posto in un utile apparato di appendici che correda il volume, completato inoltre da un indice dei nomi. Gerardo Larghi H Robert le Clerc d’Arras, Li loenge Nostre Dame. Édition critique par Annette Brasseur, Genève (Droz) 2013, 142 p. (Textes Littéraires Français 621) Après avoir édité, avec Roger Berger, les Vers de la Mort de Robert le Clerc d’Arras (Genève 2009), Annette Brasseur propose l’édition d’un texte anonyme qu’elle attribue de façon convaincante au même auteur. Li loenge Nostre Dame est un poème de 552 pentasyllabes organisés en 46 douzains, transmis par un manuscrit unique (BnF, fr. 375), dont la brièveté n’exclut pas, loin de là, une grande finesse d’expression ni des qualités littéraires remarquables. L’édition, impeccable, se veut exhaustive et parvient en effet à éclaircir tous les aspects d’un texte difficile, qui devient, grâce à un apparat péritextuel des plus complets, accessible même à des lecteurs non spécialistes. L’Introduction, qui compte plus de 150 pages, comprend, dans l’ordre: la description du Besprechungen - Comptes rendus 341 manuscrit (xi-xix; manuscrit composite, copié entre la fin du XIII e et le début du XIV e siècle, il réunit deux unités: la première contient des œuvres en prose, la seconde des œuvres en vers; dans celle-ci les Vers de la Mort et Li loenge se suivent; il pourrait s’agir d’un livre de confrérie, peut-être celle des Jongleurs et Bourgeois d’Arras); les critères suivis pour l’établissement du texte (xix-xxii), minutieusement détaillés; la présentation de la traduction en français moderne (xxii-xxiv) et des appareils complémentaires (notes, glossaire, index: xxivxxvi). Sous l’intitulé Opportunité du titre de cette composition anonyme, un long paragraphe discute le contenu du poème, où la louange de la Vierge occupe une place de choix, certes, mais s’accompagne d’une présence affichée de l’auteur, qui expose son expérience personnelle et n’hésite pas à associer son lecteur dans une réflexion de portée universelle sur le péché et la possibilité du salut (xxvi-xliii). Suit l’analyse de la versification (xliv-lxiv), mise en relation avec celle des Vers de la Mort ainsi qu’avec d’autres poèmes d’inspiration proche, en particulier la Prière de Thibaut d’Amiens; les analogies avec les Vers appuient l’hypothèse d’un auteur commun, hypothèse étayée par l’analyse linguistique (lxiv-cx): les concordances à tous les niveaux sont si nombreuses qu’on suit volontiers Annette Brasseur dans la certitude qui l’amène à intituler son dernier paragraphe Robert le Clerc auteur de Li loenge Nostre Dame et des Vers de la Mort (cx-cxxxv). Si les Vers peuvent être datés ca 1266-1271, la datation de Li loenge s’avère plus délicate, et l’éditrice ne peut que proposer prudemment une chronologie relative selon laquelle ce dernier poème suivrait l’autre dans le temps. Ce même paragraphe examine l’écriture de Robert, en soulignant son goût pour les images pittoresques et pour une symbolique mariale à la coloration cistercienne, sa volonté d’exposer son vécu réel et son univers mental. La Bibliographie de référence trouve place aux p. cxxxix-cliii. Si le poème est bref (il occupe moins de 30 pages dans l’édition, sur deux colonnes, à gauche le texte original, à droite la traduction en français moderne), l’apparat est imposant. De très nombreuses notes (35-89) accompagnent le lecteur dans la découverte d’un texte souvent ardu ou ambigu, en lui offrant des commentaires linguistiques et des renvois bibliographiques supplémentaires; la table des noms propres (91) ne comprend que quatre noms: Adans, Creatour, Diu/ Diex, Virge; le glossaire, exhaustif (93-121), permet d’éclaircir le sens de chaque mot, surtout là où la traduction doit s’éloigner, même de peu, du texte de Robert afin de le rendre intelligible. L’Index des notes (123-28) permet de repérer facilement certains sujets qui ont fait l’objet d’un commentaire spécifique. On trouvera enfin un Index des rimes (129-33) et un Index des énoncés sentencieux classés par incipit, puis par mots-clefs (135-40). Édition impeccable, a-t-on dit, qui permet de redécouvrir un texte quasiment inconnu: après l’édition confidentielle de H.Andresen (1891), Li loenge ne figurait pas dans le Dictionnaire des Lettres Françaises - Le Moyen Age, mais a intégré Arlima, sous le nom de Robert le Clerc déjà, signe de la réception du travail d’Annette Brasseur auprès de la communauté des médiévistes. Maria Colombo Timelli H Danielle Buschinger/ Liliane Dulac/ Claire Le Ninan/ Christine Reno (ed.), Christine de Pizan et son époque. Actes du Colloque international des 9, 10 et 11 décembre à Amiens, Amiens (Presses du Centre d’Études médiévales) 2011, 250 p. (Médiévales 53) Le congrès organisé à Amiens en décembre 2011 par Danielle Buschinger a donné fruit à un beau et riche recueil d’articles autour de Christine de Pizan. L’ensemble de ces études, composées en français, en anglais et en italien, dû à la plume de spécialistes venant d’horizons divers, donne une image de la large palette des sujets abordés et maîtrisés par cette femme, auteure hors du commun.