eJournals Vox Romanica 74/1

Vox Romanica
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Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2015
741 Kristol De Stefani

Catherine Croizy-Naquet (ed.), L’Estoire de la guerre sainte, Paris (Champion) 2014, 1027 p. (Classiques français du Moyen Âge 174)

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2015
Gabriele  Giannini
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Besprechungen - Comptes rendus 302 1 G. Paris (ed.), L’Estoire de la guerre sainte. Histoire en vers de la troisième croisade (1190-1192) par Ambroise, Paris 1897. Cf. A. Mussafia, «Note critiche sull’Estoire de la guerre sainte di Ambrogio», R 27 (1898): 292-97. 2 M.Ailes/ M. Barber (ed.), The History of the Holy War. Ambroise’s «Estoire de la guerre sainte», Woodbridge 2003. Cf. les comptes rendus de T. Matsumura, RLiR 69 (2005): 286-87, F.Vielliard, R 125 (2007): 522-27 et P. Rinoldi, Revue critique de philologie romane 10 (2009): 3-83. 3 F.Vielliard, «Richard Cœur de Lion et son entourage normand. Le témoignage de l’Estoire de la guerre sainte», Bibliothèque de l’École des chartes 160 (2002): 5-52 (7-13). 4 À l’encontre de S. Pezzimenti, qui a repris la comparaison à nouveaux frais dans L’Estoire de la guerre sainte. Tradizione e ricezione (con edizione del frammento di Dublino), thèse soutenue le 2 avril 2012 à l’Université de Sienne (cf. le résumé disponible à l’URL: http: / / www3.unisi.it/ ricerca/ dottorationweb/ filologia_romanza/ ), et en conclut que l’Estoire est bien la source du récit latin. 5 Une relecture soigneuse aurait peut-être permis d’éliminer quelques imprécisions et impairs, qui n’empêchent toutefois pas de suivre le fil de l’argumentation. Par ex., Gaucelm Faidit est dénommé «Guilhem Faidit» (59); dans l’Estoire, le nom d’Ambroise n’est pas mentionné «à huit reprises» (66), mais neuf fois (ajouter le v. 5920 à la liste des occurrences [66 N183], où par ailleurs «5460» doit être corrigé en 4560); les contributions récentes de P.W. Edbury, qui éclairent l’histoire complexe de la tradition des adaptations et continuations françaises de l’Historia de Guillaume de Tyr (nous songeons en particulier à «The French Translation of William of Tyre’s Historia: the Manuscript Tradition», Crusades 6 [2007]: 69-105), ne sont pas prises en compte (45-50 [aurait-on oublié de mettre à jour la bibliographie de l’article de C. Croizy-Naquet publié en 2001 et cité ici (49 N123)? ]); Catherine Croizy-Naquet (ed.), L’Estoire de la guerre sainte, Paris (Champion) 2014, 1027 p. (Classiques français du Moyen Âge 174) Le présent travail est l’œuvre d’une spécialiste de la littérature médiévale à teneur historique qui fréquente intensément, depuis les années 1990, l’Estoire de la guerre sainte, un récit en couplets d’octosyllabes de la troisième croisade (1187-1194) qui adopte sans réserves le point de vue de Richard Cœur de Lion. Le premier mérite de l’entreprise est d’avoir remis à l’honneur, et dans une collection accessible, ce poème attachant. Jusqu’ici, il ne se lisait que dans une édition critique vénérable, mais ayant largement dépassé le siècle de vie 1 , ou dans une édition récente, peu satisfaisante, où le texte est accompagné d’une traduction anglaise 2 . Le point fort de l’imposante introduction (11-323) est assurément la mise en contexte du poème et sa présentation historico-littéraire (11-186). La spécialiste esquisse d’abord la trame politique et militaire des événements narrés et s’attarde sur la production historiographique environnante, aussi bien latine que vernaculaire (11-50). S’ensuit une discussion de la question épineuse de l’auteur (50-92), un «clerc-historiographe» (57) fermement acquis à la cause anglaise, d’origine peut-être normande, qui ne peut pas s’identifier à l’Ambroise mentionné à neuf reprises dans le texte, lequel serait plutôt l’auteur d’une source, réelle ou fictive, de l’Estoire, selon la prudente conclusion à laquelle était déjà parvenue F.Vielliard 3 . Cette question en appelle inévitablement une autre, celle de la datation, qui met à son tour en cause le problème irrésolu des rapports entre l’Estoire et l’Itinerarium peregrinorum et gesta regis Ricardi, un récit en prose latine de la même croisade composé entre 1216 et 1222 par Richard du Temple, qui fut prieur augustin de la Sainte-Trinité de Londres: l’Estoire a-t-elle été mise systématiquement à profit par le chanoine anglais? Ou bien les deux textes dériventils d’une source française commune à présent perdue? C. Croizy-Naquet ne tranche pas 4 , mais tend à dater le poème vernaculaire de la fin du XII e siècle, donc du vivant du souverain qu’il exalte († 1199). Une fois ces questions passées en revue, l’analyse peut enfin se déployer, de façon heureuse, bien que les longueurs ne soient pas rares, sur les aspects plus proprement littéraires du texte, qui sont de taille, compte tenu de la nature quelque peu inclassable du récit et de son exploitation de différents modèles génériques (92-186) 5 . Besprechungen - Comptes rendus 303 lorsqu’on souligne, aux v. 63-64, la précocité de l’engagement de Richard Cœur de Lion dans la croisade («premiers fu de toz les hauz homes/ des terres dont nos de ça sumes»), il n’est nullement assuré que le couplet certifie que l’auteur de l’Estoire «n’est pas non plus anglais» (59), comme le veut une tradition critique prestigieuse (cf. déjà Paris [1897: x] et Vielliard [2002: 8]), puisqu’il pourrait plutôt faire valoir la priorité de Richard parmi tous les grands seigneurs d’Occident (la ligne de faîte serait alors la Méditerranée, non pas la Manche). 6 Cf. É. Pellegrin, «Membra disiecta Floriacensia», Bibliothèque de l’École des chartes 117 (1959): 5-56 (5-9), G. C. Huisman, «Notes on the Manuscript Tradition of Dudo of St. Quentin’s Gesta Normannorum», Anglo-Norman Studies 6 (1984): 122-35 (125) et S. Lecouteux, «Sur la dispersion de la bibliothèque bénédictine de Fécamp. Partie 1: identification des principales vagues de démembrement des fonds», Tabularia. Sources écrites de la Normandie médiévale 7 (2007): 1-50 (14-22). Par ailleurs, Paul Petau, qui acquit la bibliothèque du défunt Pierre Daniel avec son cousin germain Jacques Bongars (1554-1612), rassembla lui-même certaines pièces de cette collection, ainsi que d’autres tirées de son propre fonds, pour constituer de nouveaux recueils factices. Des attitudes et pratiques semblables rapprochent ces collectionneurs humanistes de la seconde moitié du XVI e et du début du XVII e siècle, dont les échanges furent intenses, grâce aussi au fait que la plupart étaient juristes et avocats au Parlement de Paris (Pierre Daniel, Paul Petau, Claude Dupuy [1546-94], Pierre [1539-96] et François Pithou [1543-1621], Christophe [1508-82] et Jacques-Auguste de Thou [1553- 1617], etc.) et que nombre d’entre eux avaient côtoyé le grand jurisconsulte et humaniste Jacques Cujas (1522-1590). 7 Cf. Pezzimenti 2012 et Ead., «Due ‹nuovi› manoscritti antichi dell’Estoire de la guerre sainte (TCD 11325 e BAV Reg. Lat. 1659)», Critica del testo 16 (2013): 105-54 (138-48). La section consacrée aux manuscrits de l’Estoire (187-99) est assez ample, notamment en ce qui concerne le seul témoin complet (BAV, Reg. lat. 1659), mais elle est parfois entachée par l’insouciance. Par ex., si la garde du manuscrit vatican porte deux intitulés d’une main de la fin du XVI e siècle se référant au contenu de l’une et de l’autre unité codicologique composant à présent le volume (196), on ne peut pas affirmer qu’«aucun indice n’est fourni sur le moment où s’est produit l’assemblage des deux unités en un seul manuscrit» (191). Surtout, elle ne développe pas toujours les points saillants. Ainsi, la provenance vraisemblable du manuscrit (187) de la bibliothèque de Paul Petau (1568-1614), constituée dès 1590 par le collectionneur orléanais et enrichie ensuite par son fils Alexandre († 1672), aurait dû inviter à creuser: s’il est bien connu qu’en 1650, Isaac Vossius (1618-89), l’un des bibliothécaires de Christine de Suède (1626-89), acquit pour celle-ci la majeure partie de la bibliothèque d’Alexandre Petau et que l’impressionnante collection de manuscrits de la reine, après diverses péripéties, entra à la BAV en 1690 (fonds Reginenses et Ottoboni), il est moins notoire qu’une partie consistante du fonds Petau était formée de manuscrits ayant appartenu à un autre juriste et collectionneur orléanais, Pierre Daniel (1531-1604), qui constitua le gros de sa bibliothèque en 1564-65, à la suite de la première vague de pillages huguenots (1562-63), accapara nombre de volumes issus, en ces temps troubles, de grands établissements religieux, notamment normands (La Trinité de Fécamp, Le Bec, Saint-Pierresur-Dives, Savigny, etc.), enfin se fit une spécialité de démembrer les manuscrits et en recomposer les membra disiecta en recueils factices souvent annotés de sa main 6 . Cependant, la fiche est importante, car elle ancre, grâce à P. Stirnemann, le témoin vatican à la production insulaire du premier quart du XIII e siècle, ce qui conforte les propositions récentes de S. Pezzimenti 7 . En revanche, la description des fragments de confection anglaise ayant fait surface au cours des dernières décennies est moins réjouissante: celle du feuillet acquis par la Bibl. de l’Université Keio de Tokyo (170X.9.11) est un abrégé de l’article ayant présenté ce témoin de 48 vers en 1992 8 ; celle du morceau de feuillet désormais à Dublin, Trinity College Library, MS 11325 reprend simplement les indications fournies par Rinoldi (2009: 4 N4) et est dépassée par l’ample étude de Pezzimenti (2013: 106-38, 153, pl. 1-2). Besprechungen - Comptes rendus 304 8 M. L. Colker, «A Newly Discovered Manuscript Leaf of Ambroise’s L’Estoire de la Guerre Sainte», Revue d’histoire des textes 22 (1992): 159-67 et pl. vi-vii. Nous précisons que le fragment est conservé à Tokyo, à la Bibl. de l’Université Keio, non pas à «Keio (Université de Tokyo)» (197), qu’il daterait de la seconde moitié du XIII e siècle (Colker 1992: 163) et qu’il provient d’une reliure, la traduction proposée par C. Croizy-Naquet («Le fragment de parchemin est couvert d’une reliure, dont le verso est très taché», 198) de «The parchment leaf, recovered from a binding (the verso is much stained) ...» (Colker 1992: 163) induisant en erreur. 9 Cf. Paris 1897: v-vi, x-xiii. 10 Sont laissés de côté les retouches, suppressions, ajouts et corrections systématiques apportés par le grand médiéviste afin de régulariser la mesure des vers (com/ come, or/ ore, lors/ lores, etc.). Ceux-ci sont enregistrés par l’éditrice en annexe (259-64). 11 Et non pas «v. 1041-1062 et 1075-1096 (...) v. 1115-1131 et 1152-1173» (199). 12 Pour la transcription du fragment de Dublin et pour les considérations et prospections qu’il autorise, cf. Pezzimenti 2013: 118-38. Le premier éditeur considérait l’Estoire comme un texte normand conservé dans un témoin (BAV, Reg. lat. 1659) manifestement insulaire (plusieurs témoins insulaires, pourra-t-on préciser à présent) 9 . Le relevé rapide des régionalismes qu’a fourni Matsumura (2005: 286) ne permet pas de trancher, puisque la plupart des mots régionaux sont attestés dans l’Ouest, en Normandie et outre-Manche. Dans ce contexte, et au vu de la préférence normande affichée par l’éditrice, nous aurions attendu de l’«Étude de la langue» (201-35) une analyse au peigne fin visant à départager les différentes options. Plus modestement, elle offre un survol des traits de la copie vaticane, sans réelle distinction entre faits relevant de la tradition ou du copiste et faits vraisemblablement ou assurément propres au texte, et sans discriminer de façon systématique ce qui est insulaire de ce qui est aussi continental. Comme du côté du lexique aucune avancée n’est à enregistrer, nous demeurons dans l’incertitude quant à la provenance de l’Estoire. D’autant plus que la poignée de rimes typiquement insulaires (v. 251-52 et 10723-24 delivre: escrire, 5593-94 clers: cers, 6283-84 graisle: esvelle, etc.), déjà isolées et discutées par Rinoldi (2009: 27-29), n’émeuvent nullement la spécialiste (232-33), qui n’avance aucune interrogation à leur sujet (sommes-nous confrontés à des indices révélateurs de la provenance de l’auteur? S’agirait-il de licences bien compréhensibles chez un auteur continental évoluant en milieu plantagenêt? A-t-on affaire à des passages remaniés, éventuellement outre-Manche? ). Juste avant le riche volet bibliographique (265-323), C. Croizy-Naquet explique sa démarche éditoriale (237-64): face à l’interventionnisme résolu de Paris (1897) et au conservatisme parfois aveugle d’Ailes/ Barber (2003), elle se veut adepte de la «voie médiane» (241), bien à l’écart, en tout cas, «de la tradition lachmanienne ou néerlandaise (sic)» (241 N14). Dans les faits, les 12’348 vers de cette nouvelle Estoire (325-725) s’appuient sur des centaines d’amendements tirés de Paris (1897) 10 , puisent largement dans les suggestions de Rinoldi (2003) et n’oublient pas de mettre à contribution les remarques de Mussafia (1898) et de Vielliard (2002). L’apport original de C. Croizy-Naquet semble se borner à l’administration de ce consistant patrimoine critique. Même les primeurs offertes par les hasards du marché du livre ancien, à savoir le feuillet fragmentaire aujourd’hui à Dublin, ne sont pas mises à profit. Ces 88 vers de l’Estoire (1041-62, 1078-99, 1115-36, 1152-73) 11 , provenant d’un manuscrit du second quart ou du milieu du XIII e siècle, n’ont même pas été transcrits, semble-t-il. Pourtant, ils auraient offert matière à réflexion, compte tenu qu’au v. 1136 fait surface une faute commune à la copie vaticane (corrigée ensuite dans l’un et l’autre témoin), que Richard Cœur de Lion et Gautier de Coutances († 1207), l’archevêque de Rouen chargé de gouverner le pays en l’absence du roi, y sont évoqués au passé (v. 1062, 1162), enfin que l’instabilité prosodique, endémique dans le ms. BAV, Reg. lat. 1659, est ici marginale (la pratique éditoriale de Paris 1897 paraît, du coup, beaucoup moins saugrenue) 12 . Besprechungen - Comptes rendus 305 1 Notons que M.Thiry-Stassin a omis de le faire pour l’épisode des «tables mangées» (v. 3021-104). 2 Ce choix n’est pas judicieux: le mot païs apparaît au vers 7 et est lui aussi traduit par pays. Ce volume, qui intéresse moins pour l’édition du poème que pour les aspects littéraires de l’introduction, est doté in fine de notes censées guider le lecteur, expliquer les choix éditoriaux, fournir des informations factuelles, etc. (727-856), ainsi que d’un glossaire, non complet mais très inclusif, et d’un index des noms propres (857-1024). Gabriele Giannini H Le Roman d’Énéas, traduit, présenté et annoté par Philippe Logié, d’après la seconde édition de J.-J. Salverda de Grave, Lille (Centre d’Études Médiévales et Dialectales de Lille 3) 2014, 204 p. (Bien Dire et Bien Aprandre, hors-série nº 1) Philippe Logié (Université de Lille 3) nous livre une nouvelle traduction du Roman d’Énéas. Rappelons qu’il en existe deux éditions de référence correspondant à deux états différents du texte: à savoir l’édition que Jean-Jacques Salverda de Grave a fournie en 1925 et 1929 d’un état ancien (Florence, Biblioteca Medicea Laurenziana, plut. 41.44 [A] et Londres, British Library, Addit. 14100 [B]) prenant pour base le manuscrit de Florence, et l’édition d’un état de texte plus récent et idéologiquement infléchi (Paris, B.N.f.fr. 60 [D]) par Aimé Petit en 1997. Le lecteur dispose déjà de la traduction de Martine Thiry-Stassin 1985 pour le premier état ainsi que de celle qu’A. Petit a jointe à son édition. Selon son auteur, la présente traduction se distingue de celle de M.Thiry-Stassin en ce qu’elle accentue «la spécificité du manuscrit A» (6): il s’agit de rejeter en note les passages empruntés à d’autres manuscrits - indiqués par des crochets dans l’édition et dans la traduction de M.Thiry-Stassin 1 -, de replacer dans le corps du texte, c’est-à-dire de la traduction, les passages de ce manuscrit n’ayant de correspondants que dans le manuscrit B - rejetés en variantes dans l’édition et non traduits par M.Thiry-Stassin -, et de rétablir aussi souvent que possible les leçons rejetées par l’édition - ce que ne faisait pas, me semble-t-il, M.Thiry-Stassin. La traduction de Ph. Logié innove en offrant la traduction de 87 des 89 vers propres à A - notons que Ph. Logié a omis sans explication les deux vers qui suivent le vers 3792 de l’édition. Il ne semble pas que ces ajouts et le rejet en note des passages interpolés justifient l’entreprise d’une nouvelle traduction. Pour en mesurer l’intérêt, il faudrait pouvoir estimer l’impact du rétablissement des leçons rejetées; mais ni l’édition ni la traduction ne permettent de s’en faire aisément une idée: après le dépouillement des notes attachées à la traduction de la première moitié de l’œuvre, il apparaît que ce sont seulement neuf leçons qui ont été rétablies alors que, dans quatorze cas, le traducteur a confirmé le choix de l’éditeur. Il aurait été souhaitable que Ph. Logié définisse en quelques mots les caractéristiques stylistiques de sa traduction en contraste avec la précédente. Au demeurant, il ressort d’un sondage effectué sur 378 vers (1-269 et 3515-3623) que sa traduction est assez fidèle: il prend le parti de moderniser le lexique, dans le but d’une plus grande expressivité, semble-t-il, et procède à quelques légères reformulations. Voici quelques exemples empruntés aux passages analysés - le gras et l’italique marquent respectivement les choix lexicaux et les reformulations non pas inacceptables, mais du moins discutables: gasta la terre et tot lo regne (v. 3) Il dévasta le pays 2 et le royaume entier les murs (v. 7 et 23) les remparts