Vox Romanica
vox
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Francke Verlag Tübingen
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Kristol De StefaniLe Chansonnier français U, publié d’après le manuscrit Paris, BNF, fr. 20050 par Madeleine Tyssens, tome I, Paris (Société des Anciens Textes Français) 2015, li + 414 p.
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Marie-Claire Gérard-Zai
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Besprechungen - Comptes rendus 302 22 Die Frage muss allerdings erlaubt sein, ob diese Neuausgabe nötig war, da das Versfragment bereits 1971 von W.A. Nitze und 1979 von A. Micha publiziert wurde; cf. F-P, 431. Stichproben im Rest des Textes (bis §121, 419) haben gezeigt, dass entsprechende Ausstellungen sich auch dort immer wieder einmal aufdrängen. Auf den Text und die Übersetzung folgt noch ein Kapitel (20) zu den Varianten (421-29), die auf der Basis von 6 Manuskripten ermittelt werden. Die Auswahl der berücksichtigten Abweichungen ist subjektiv, denn berücksichtigt werden nur die «variantes les plus significatives» und die «leçons empruntées à d’autres manuscrits ... pour des passages clés du roman quand la tradition manuscrite est très divergente». Kapitel 21 (431-59) ergänzt dann die Ausgabe des Prosa-Merlin durch eine Edition (mit Übersetzung) des im Ms. BN fr. 20047 überlieferten Fragments des Vers-Merlin. Die Handschrift enthält das Image dou monde von Gautier von Metz und die Estoire dou Graal, an die sich fol. 55b direkt der Vers-Merlin anschließt. Der Text bricht fol. 62b aufgrund einer schweren Beschädigung der Handschrift ab 22 . Die Edition schließt mit einem Verzeichnis der Eigennamen (461-66) und einem (selektiven) Glossar (467-93). Kommen wir zur abschließenden Beurteilung. Die Edition von Ms. A’ des Prosa-Merlin von Corinne Füg-Pierreville ist solide gearbeitet, wenngleich nicht fehlerfrei, und es gibt auch einiges, was man zumindest als wenig schön bezeichnen muss. Die literarische Einbettung und Kommentierung ist aber exzellent, und es kann auch kein Zweifel daran bestehen, dass A’ den besten Text unter den erhaltenen Manuskripten liefert. Trotz einigen Einwänden darf man deshalb ruhig feststellen, dass diese Ausgabe richtungweisend ist und Bestand haben wird. Peter Wunderli H Le Chansonnier français U, publié d’après le manuscrit Paris, BNF, fr. 20050 par Madeleine Tyssens, tome I, Paris (Société des Anciens Textes Français) 2015, li + 414 p. Madeleine Tyssens, avec la compétence et l’expérience que tous ses pairs lui reconnaissent, consacre une étude attentive au chansonnier U, le célèbre «manuscrit de Saint-Germain-des- Prés» selon l’appellation introduite par Paul Meyer et Gaston Paris. Elle livre une édition interprétative du texte des copistes, suivie d’un relevé sélectif des leçons et variantes d’autres témoins. Il y a environ une dizaine d’années, dans «Intavulare» Tables des chansonniers romans II. Chansonniers français. U Paris, BNF, fr. 20050, Liège 2007, l’auteure avait déjà étudié ce chansonnier et évalué l’importance relative des disparates et des indices d’unité qui lient le corpus textuel de U à celui du manuscrit de Berne (C, Berne, Burgerbibliothek 389); dans cet ouvrage, M.Tyssens complète et approfondit son analyse, y ajoutant l’édition du chansonnier, fruit de son inestimable savoir. En 1892, Paul Meyer et Gaston Paris éditèrent pour la SATF une reproduction phototypique du Chansonnier français de Saint-Germain-des-Prés. Les deux philologues se proposaient de publier un second volume comportant la transcription des chansons, précédée d’une introduction, mais ce volume n’a jamais paru. La version numérisée mise en ligne par Gallica en 2013 rend inutile une édition diplomatique. L’éditrice précise que les corrections imposées par le sens et la métrique sont en nombre limité. Quant à l’histoire du Chansonnier de Saint-Germain-des-Prés, elle ne nous est pas connue avant 1732, date à laquelle le duc Henri de Coislin, évêque de Metz, le légua à la bibliothèque Besprechungen - Comptes rendus 303 de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés (ms. connu sous la cote 1989) avant que ce manuscrit n’entre dans les collections de la Bibliothèque Nationale de France à Paris. Il fut restauré au XIX e siècle et nouvellement en juillet 2000. Les feuillets conservés se répartissent en 24 cahiers. Le chansonnier U revêt une valeur particulière: c’est, en effet, le plus ancien des recueils lyriques français conservés. De plus, il est le seul témoin pour de nombreuses pièces originales et intéressantes. L’éditrice a le grand mérite d’étudier méthodiquement l’ensemble de la tradition manuscrite, ce qui correspond à l’examen de dizaines de manuscrits ou de fragments de manuscrits. Dans les éditions critiques des œuvres des trouvères, on devinait puis entrevoyait de plus en plus clairement que la tradition des recueils lyriques interpelait l’éditeur, face à des problèmes difficiles à appréhender. «Chacune des pièces conservées dans un chansonnier pouvait n’avoir pas été copiée ‹mécaniquement›, avoir enregistré des écarts divers: substitution de formules ..., seconde version d’auteur, variations nées de performances orales, collation, par des copistes attentifs, de plusieurs recueils modèles» (Avant-Propos I). De telles recherches ne sont envisageables qu’avec une édition critique complète de chaque recueil. Le premier volume que nous présentons ici contient l’édition des pièces 1 à 180, précédée d’une introduction consacrée à l’examen codicologique minutieux de l’ensemble du recueil, ainsi que l’analyse de la tradition pour ces chansons de la partie la plus ancienne. Dans l’«Introduction» (v-li), M.Tyssens présente le manuscrit B.N.f.fr. 20050, volume de petit format (0,18 u 0,21) en parchemin de mauvaise qualité, avec des trous. Des philologues du XIX e siècle, dont Jules Brakelmann, en 1868, le définissaient comme «manuscrit de jongleur» à cause de sa taille réduite, de son manque d’ornementation et de ses corrections successives. Eduard Schwan, dans sa magistrale étude, pas encore surannée (Die altfranzösischen Liederhandschriften, ihr Verhältnis, ihre Entstehung und ihre Bestimmung. Eine literarhistorische Untersuchung, Berlin 1886) fait exception et réfutait, à raison, cette allégation. En effet, l’étroite parenté du chansonnier U avec celui de Berne C (Burgerbibliothek 389) rend incompatible «l’hypothèse de transcriptions successives par différents professionnels du chant» (vi). L’éditrice décrit très scrupuleusement les différentes parties du chansonnier. Les trois premiers feuillets forment une première unité, avec la table des incipit. Quant à l’organisation du chansonnier, on distingue trois sections principales minutieusement analysées par M.Tyssens (viii-xvi). La première, U 1 (cahiers II-XII), comprend des trouvères du XII e et du début du XIII e siècle, dont certains sont fort connus: Chrétien de Troyes, Gace Brulé, Blondel de Nesles, le Châtelain de Coucy, Conon de Béthune pour ne citer que quelques noms. La scripta du copiste de cette partie est peu marquée de traits dialectaux caractéristiques. Cette première section contient en outre 29 chansons «provençales francisées» de troubadours (entre autres Bernart de Ventadorn, Jaufre Rudel, Gaucelm Faidit, Rigaut de Berbezilh, Peire Vidal, Peire d’Alvernha, Peirol, Raimbaut d’Aurenga, Perdigon, Pons de Capdoil et Albertet de Sisteron), transcrites avec leur musique. L’éditrice n’a pas relevé les variantes de la tradition occitane, leur langue «mixte» rendant fort complexe l’interprétation de certains vers, mais on trouvera dans les «Notes» (397-405) les passages correspondants du texte occitan. Le premier volume contient les pièces 1-177, transcrites par la main U 1 (f.4-91v°) et les pièces 178-79 sur les feuillets 92 et 93. La deuxième section, U 2 (cahiers XIV-XV) comporte des textes dépourvus de musique; la troisième section U 3 est assez disparate, avec l’intervention de plusieurs mains. Toutes les chansons sont adespotes, à l’exception des pièces 36 (Lors kant rose ne fuelle / fol. 24v: Chastelains de cocj) et 37 (Ma volentez me requiert et semont / fol. 24v-25r: Gaeces la fist). Déduction faite des doublons, le chansonnier U contient 326 pièces différentes. 211 chansons Besprechungen - Comptes rendus 304 françaises figurent aussi, selon les relevés de M.Tyssens, dans le manuscrit de Berne C; les 115 autres se répartissent entre 43 unica dispersés dans le corpus, 29 chansons provençales francisées rassemblées dans les sections U 1 et U 3 et 43 chansons qui figurent aussi dans d’autres recueils (xxvii). La table (xvi-xviii) est acéphale, rédigée par plusieurs mains. Lorsque la mélodie a été conservée et copiée, il s’agit de neumes, dits «messins», mais souvent les portées sont restées vides ou sont inexistantes. Le musicologue Robert Lug prépare une vaste étude sur la transcription des mélodies conservées du chansonnier U; c’est la raison pour laquelle l’éditrice renonce à se pencher sur cet aspect du manuscrit. Le caractère lorrain de la scripta du chansonnier est plus marqué dans U 2 et U 3 que dans la première section. La localisation linguistique s’accorde «ainsi avec la caractérisation des neumes ‹messins›» (xxiii). Les études à paraître de Robert Lug analysent «les circonstances historiques qui, selon lui, entourent la carrière des poètes et la biographie des personnages évoqués dans les envois» (xxi); elles permettront de dater plus précisément le chansonnier qu’on situe vers la seconde moitié du XIII e siècle. La chanson historique anonyme (à paraître dans le tome II) Prise est Namurs cuens Hanris est dedans [277] donne la date de 1258 comme terminus post quem (xix). Les chansonniers conservés se classent en trois grandes familles, dénommées S I , S II et S III . S I comprend A M R T Z a et les fragments D E G 2 c e, avec les sous-groupes M T, Aa, Z. S II est formé par K N O P V X et les fragments B L R 3 S, avec le sous-groupe K N P X. Notre chansonnier U forme la troisième famille, S III , avec C U I H et quelques pièces de F et G 1 . Cette classification correspond à celle déjà proposée par Eduard Schwan, à l’exception du manuscrit Z a (Zagreb, Univ. Bibl. Agram) qu’il ne connaissait pas, mais que l’éditrice a pris en compte. Quatorze pièces du manuscrit de Zagreb Z se retrouvent dans notre chansonnier, dont neuf dans la première section, U 1 . Une bibliographie des répertoires, des éditions des trouvères et des troubadours, des œuvres narratives comportant des citations ainsi que des études, description et histoire du manuscrit (position stemmatique) et des mélodies complètent l’introduction (xliii-li). Le chercheur, le philologue ou tout lecteur attendent avec impatience le tome II qui comprendra les pièces 181-333 de la première et de la seconde continuation, identiquement examinées dans une introduction complémentaire et surtout le glossaire et la table des noms propres. Marie-Claire Gérard-Zai H Les Aventures des Bruns. Compilazione guironiana del secolo XIII attribuibile a Rustichello da Pisa. Edizione critica a cura di Claudio Lagomarsini, Firenze (Edizioni del Galluzzo) 2014 (Archivio Romanzo 28) Il bel volume che qui recensiamo, assegna un’opera nota, e però per un certo verso inedita, a un autore conosciuto ma sul quale moltissime ombre, di ordine biografico e non solo, ancora si allungano. Il lavoro filologico intrapreso da Lagomarsini, e che è il punto inaugurale delle edizioni critiche del «Gruppo Guiron» diretto da Lino Leonardi e Richard Trachsler, ha, infatti, consentito di ricostruire una finora inedita compilazione del Guiron le Courtois. Questo risultato è stato reso possibile anzitutto da una rigorosa e minuziosa ricostruzione di materiali narrativi che sono in realtà sparsi in quei manoscritti ciclici che ci testimoniano di questo grande romanzo, terzo, e leggermente più tardo, capitolo della triade dei cicli prosastici (gli altri sono ovviamente il ciclo del Lancelot-Graal, collocabile nei dintorni del 1210- 1215, e quello tristaniano del Tristan in prosa, scritto tra 1220 e 1230 circa).
