eJournals Vox Romanica 75/1

Vox Romanica
vox
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2941-0916
Francke Verlag Tübingen
Es handelt sich um einen Open-Access-Artikel, der unter den Bedingungen der Lizenz CC by 4.0 veröffentlicht wurde.http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/121
2016
751 Kristol De Stefani

Claudine Fréchet (ed.), Dictionnaire des régionalismes de Rhône-Alpes, Paris (Honoré Champion) 2015, 1084 p. (Dictionnaires & Références 32)

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2016
Mathieu  Avanzi
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Besprechungen - Comptes rendus 349 Sprachen oder zumindest einiger davon könnte eventuell etwas optimistischer ausfallen, wenn man die aktuelle Entwicklung mit Schulprojekten wie z. B. ECOLPOM betrachtet (I. Nocus/ J.Vernaudon/ M. Paia, L’école plurilingue en outre-mer. Apprendre plusieurs langues, plusieurs langues pour apprendre. Rennes 2014). Eine knappe Darstellung des im Indischen Ozean gelegenen neuen Départements Mayotte rundet die Ausführungen ab. Die einführende Karte auf p. 108 liefert wiederum eine sehr schematische Darstellung. Für den Leser wären weitere Detailkarten sicherlich ebenfalls von Interesse gewesen. Die im 7. Kapitel dargestellten ausgewählten Sprachen der Einwanderer im 20. und 21. Jahrhundert werden vor allem aufgrund von historischen Fakten beschrieben. In einigen Fällen leiten sich diese Ausführungen von Bewegungen wie den Pilgerströmen nach Santiago de Compostela oder der Französischen Revolution her und lassen daher weniger Platz für aktuelle Entwicklungen oder Zukunftsperspektiven. Italienisch, Spanisch, Deutsch, Polnisch, Portugiesisch sowie afrikanische, chinesische und südostasiatische Sprachen werden hier in kurzen Abschnitten aufgeführt. Von besonderem Interesse ist die abschliessende Diskussion um den Wert der Mehrsprachigkeit im achten Kapitel. Hierbei stellt der Autor die individuelle der kollektiven Sicht gegenüber und entwirft Szenarien einer Sprachenpolitik, welche die Vielfalt stärkt, ohne der französischen Sprache zu schaden. Die im neunten Kaptitel aufgeführte Liste Cerquiglini von 1999 kann als Rückgrat des gesamten Werkes verstanden werden. Daraus erklärt sich wohl auch, dass dem Englischen nur punktuell und zwischen den Zeilen Aufmerksamkeit geschenkt wird. Gerade im Sinne einer holistischen Sprachökologie wäre es jedoch sinnvoll, alle Akteure zu nennen, die von sprachenpolitischer Bedeutung sind, um bei einer Harmonisierung möglichst alle Einflussfaktoren zusammenzufassen. Gerade dadurch könnte das Französische geschützt oder sogar gestärkt werden. Der umfassende Charakter des Werkes bringt es natürlicherweise mit sich, dass manche Daten schon wieder etwas veraltet sind. Es ist völlig unmöglich, durch einen Autor alle Informationen hochaktuell und gleichzeitig mit wissenschaftlicher Glaubwürdigkeit zu erfassen und wiederzugeben, auch wenn dieser sich auf ein aktives Netzwerk an Korrespondenten stützt. Bei der Aktualisierung der Angaben und beim Kartenmaterial hätten Hinweise auf mehr digitale Quellen und Medien Hilfestellung geben können. Ein Glossar der wichtigsten Begriffe hätte weiterhin die Auffindbarkeit der Termini erhöht, auch wenn die logische Gliederung der Kapitel die Suche durchaus erleichtert. Das besondere Verdienst von «Frankreichs Sprachen» ist es, dem deutschsprachigen Publikum die Sprachenlage Frankreichs nahe zu bringen, in einer verständlichen Weise und ohne die Komplexität der Lage zu reduzieren. Es wird jedem Leser einen Erkenntnisgewinn bringen, egal inwieweit dessen Vorwissen ausgebaut ist. Eine Übersetzung des Buches in andere europäische Sprachen (auch Französisch) würde sicherlich den sprachpolitischen Dialog auf unserem Kontinent weiter bereichern. Sabine Ehrhart H Claudine Fréchet (ed.), Dictionnaire des régionalismes de Rhône-Alpes, Paris (Honoré Champion) 2015, 1084 p. (Dictionnaires & Références 32) Le Dictionnaire des régionalismes de Rhône-Alpes (désormais DRRA) est le fruit d’un travail collectif dirigé par C. Fréchet initié au début des années 80, date à laquelle J.-B. Martin a entamé, dans le cadre de ses recherches à l’Institut Pierre Gardette de l’Université Catholique de Lyon, «un collectage systématique des régionalismes employés dans la région Besprechungen - Comptes rendus 350 1 Le 1 er janvier 2016, la région Rhône-Alpes a fusionné avec la région Auvergne. 2 C. Fréchet, Le français parlé à Annonay (Ardèche), Paris 1995. 3 C. Fréchet/ J.-B. Martin 1998: Dictionnaire du français régional de l’Ain (Bresse, Bugey, Dombes), Paris. 4 Dans les cas de polysémie, «[l]’ordre des différents sens repose sur l’extension géographique et sur la catégorie grammaticale. Un sens qui sera connu sur un espace géographique important sera présenté avant un sens moins répandu et l’emploi transitif avant l’emploi pronominal» (14). 5 Il serait plus rigoureux de dire «phonético-graphiques». 6 Le DRRA comportant un nombre de pages important, les auteurs ont pris le parti de ne pas mentionner directement dans le texte les attestations du mot-vedette relevées dans d’autres régions de la France et/ ou de la francophonie (la liste de ces ouvrages des régionalismes touchant à l’ensemble du domaine francophone est donnée dans les notes des pages 22-24). Ces renvois sont téléchargeables sous forme de table depuis le site Internet de l’Institut Pierre Gardette. 7 W. von Wartburg 1922-2002: Französisches Etymologisches Wörterbuch. Eine darstellung des galloromanischen sprachschatzes, 25 vol., Bonn/ Leipzig/ Bâle. Rhône-Alpes et environs» (12). Le dictionnaire comporte au total plus de 3000 entrées, qui donnent un aperçu des spécificités locales (essentiellement lexicales) du français que l’on parle dans l’ex-région Rhône-Alpes 1 (entité territoriale qui regroupait les départements de l’Ain, de l’Ardèche, de la Drôme, de l’Isère, de la Loire, du Rhône, de la Savoie et de la Haute-Savoie) et ses environs (le dictionnaire inclut aussi les régionalismes du français parlé à l’Est de la Haute-Loire, dans le sud du département du Jura et dans les Hautes-Alpes). L’ouvrage s’ouvre avec une introduction d’une vingtaine de pages, dans laquelle les auteurs explicitent les principes fondamentaux qui ont guidé la rédaction des articles, et motivé leur microstructure. Dans ces pages, on peut lire que le DRRA constitue la synthèse du dépouillement d’environ une quarantaine de recueils consacrés aux régionalismes du français parlé dans la région Rhône-Alpes et ses alentours, tous parus, sauf deux ou trois exceptions, après 1950 (12). Si pour certaines régions le corpus est important (on compte sept volumes pour le département de l’Isère, onze pour le département de la Loire), pour d’autres les sources sont plus rares (pour les départements de la Drôme comme pour l’Ain, les seuls recueils dépouillés ont été constitués par C. Fréchet 2 et par C. Fréchet et J.-B. Martin, respectivement 3 ). La carte récapitulative des attestations géographiques (18) donne une vue d’ensemble des localités et des aires auxquelles les auteurs renvoient dans les entrées. Chaque article du dictionnaire comprend sept rubriques: après la vedette (en gras), une définition du mot est proposée 4 . Si le lemme comporte des variantes «phonétiques» (19) 5 , celles-ci sont énumérées et suivies de leur localisation. Un ou plusieurs exemples, en général tirés de la presse écrite, de romans ou empruntés à l’auteur des recueils de régionalismes où le mot-vedette a été trouvé, permet(tent) de rendre compte de ses emplois en contexte. Si le mot est attesté dans les régions voisines (régions que l’on appelait naguère Franche-Comté, Bourgogne, Auvergne et Provence) 6 , les auteurs le précisent dans cette quatrième rubrique de l’article. Les mots de la même famille (en fait les dérivés morphologiques) sont rangés dans une cinquième rubrique. Enfin, les deux dernières parties de l’entrée sont consacrées à l’étymologie (les auteurs renvoient systématiquement au Französisches Etymologisches Wörterbuch, ou FEW 7 ) et au rapport que le mot entretient avec les dialectes (les numéros ou pages des glossaires et cartes d’atlas faisant état du type lexical dans les dialectes galloromans sont référencés). Même si le classement des entrées est alphabétique, un index d’une soixantaine de pages, répertoriant l’ensemble des types lexicaux et de leurs variantes est présenté à la fin de l’ouvrage, et permet d’en faciliter la consultation. Cet index est particulièrement utile dans la mesure où il n’y a pas d’entrées-renvois dans la nomenclature du DRRA. Besprechungen - Comptes rendus 351 8 La première mention de ce dictionnaire est faite dans C. Fréchet/ J.-B. Martin 1998, qui signalent qu’ils sont en train de préparer: «un ouvrage de synthèse sur les régionalismes du français parlé dans la région Rhône-Alpes» (1998: 9). 9 A.Thibault 1997: Dictionnaire suisse romand, Genève. 10 P. Rézeau 2001: Dictionnaire des régionalismes de France, Bruxelles. 11 Anne-Marie Vurpas a rédigé une dizaine d’article dans le DRF, Claudine Fréchet une vingtaine. Cette dernière a également participé aux enquêtes de vitalité conduites dans les régions de la Franche-Comté et du Lyonnais, l’enquête DRF dans les deux Savoie ayant été dirigée par Jean-Baptiste Martin, cf. Rézeau 2001: 1125. 12 Voir notamment J.-B. Martin et al., «Les régionalismes du français parlé en Rhône-Alpes», in: P. Singy (ed.) 2000: Le français parlé dans le domaine francoprovençal, Berne: 113-38, ainsi que J.-B. Martin et al. 2002: Les Rhônalpins et leurs langues. Du latin de Lugdunum au français d’aujourd’hui, Lyon. Globalement, on ne peut que se réjouir de la parution d’un tel ouvrage, d’autant plus qu’elle se faisait attendre 8 . Le DRRA permet en effet de documenter un large pan de la variation lexicale du français parlé dans le domaine francoprovençal de l’Hexagone, la partie romande de cette aire dialectale ayant été étudiée par A.Thibault dans le Dictionnaire suisse romand (DSR), dont la première édition fêtera l’an prochain ses vingt ans 9 . Comme le mentionnent les auteurs eux-mêmes dans l’introduction (7), le DRRA ne partage que 7 % de ses entrées avec le Dictionnaire des régionalismes du français (DRF), édité par P. Rézeau il y plus de quinze ans 10 . De fait, de nombreux types lexicaux que l’on trouve dans les dialectes francoprovençaux, et qui ne sont traités ni dans le DSR ni dans le DRF (cf. p.ex. les dénominations renvoyant à la faune telles que tasson et cancorne, qui désignent respectivement le «blaireau», et le «hanneton»), trouvent ici une place. Cela dit, si l’on compare le DRRA avec le DRF et le DSR, on ne peut que regretter que la qualité de l’ouvrage soit en-deçà des attentes auxquelles les auteurs du DSR et du DRF nous ont habitués. Un premier point de déception concerne les sources sur lesquelles se sont basés les rédacteurs pour construire leur inventaire. À la lecture des p. 15-18, le lecteur comprend que les régionalismes répertoriés dans le DRRA sont issus de la sélection de collectes effectuées par d’autres chercheurs; en d’autres termes, qu’il s’agit de matériel de seconde main. Ce n’est pas un problème en soi, les inventaires établis dans le DSR et le DRF reposant également en partie sur le dépouillement de recueils effectués par d’autres. Nous sommes aussi d’accord avec C. Fréchet et son équipe (et nous les comprenons) quand ils écrivent: «Lorsque nous avons initié ce travail, nous avons pensé devoir adopter les principes retenus par l’équipe de Pierre Rézeau [loc. cit.], à savoir qu’un mot vivant est repris à l’écrit que ce soit dans les romans, des journaux, des affiches ... Mais nous nous sommes ravisés compte tenu du nombre restreint d’attestations écrites» (19). Toutefois, on aurait pu attendre de l’équipe du DRRA, dont certains des rédacteurs ont collaboré au DRF 11 , qu’elle dépasse le simple stade de la compilation de matériaux existants. On aurait aimé que soient mises en place des enquêtes de vitalité, comme cela a été fait dans le DSR (2004: 16), le DRF (2001: 11), mais aussi dans le Dictionnaire du français régional de l’Ain (Fréchet/ Martin, loc. cit.) ou avant cela la monographie de C. Fréchet sur le parler d’Annonay en Ardèche (loc. cit.). De telles enquêtes auraient été l’occasion d’illustrer les articles du DRRA avec des cartes, à l’instar de celles que les rédacteurs de ce même dictionnaire ont publiées dans leurs précédents travaux consacrés aux spécificités locales du français parlé dans la région de Lyon, et donc d’apporter des éléments de réflexion inédits dans le champ des études sur les régionalismes lexicaux du français parlé dans la région Rhône-Alpes 12 . En outre, ces enquêtes auraient également permis aux rédacteurs de bien faire comprendre au lecteur que des mots comme Besprechungen - Comptes rendus 352 13 Sur ce point, les auteurs se contentent de renvoyer à C. Fréchet 1995: Le français parlé à Annonay (Ardèche), Paris: 32-33, alors que sur un tel sujet, il est difficile de ne pas citer la référence classique à J.-P. Chambon/ J.-P. Chauveau 2004: «Un cas de dialectologite, ou le français rendu invisible: à propos des vues de Pierre Gardette sur francoprovençal polailli et moyen français régional poulaille ‘poule’», BSL 99/ 1: 155-80. 14 J. Gilliéron/ E. Edmont 1902-10: Atlas linguistique de la France, Paris, 9 vol., supplément 1920. 15 On trouve en effet çà et là dans les entrées des mentions «ALF» parmi les références aux atlas et glossaires dialectaux, cf. p.ex. entrée bardole, mention de la carte ALF 1905 (123); entrée bobe, mention de la carte ALF 1859 (181-82). Certes il s’agit uniquement des cartes de la 3 e série des enquêtes de l’ALF (qui se focalise sur le Sud-Est de la Gallo-Romania), mais la référence à ce monumental ouvrage n’apparaît nulle part dans le dictionnaire. 16 Comme pour l’ALF, la question des renvois au DSR a dû se poser. Une référence au DSR est donnée à la ligne «extension» de l’entrée birot, birotte (175). 17 L. Gauchat et al. 1934-: Glossaire des patois de la Suisse romande, Neuchâtel/ Paris. 18 Voir sur ce point les critiques d’A.Thibault à l’encontre de la rubrique «étymologie» de l’ouvrage d’Anita Gagny (Dictionnaire du français régional de Savoie, Paris 1993) dans RLiR 1994: 561-63). 19 M. Grévisse/ A. Goosse 16 2016: Le bon usage, Bruxelles: § 208c. 20 M.Avanzi et al. 2016: «Présentation d’une enquête pour l’étude des régionalismes du français», in: Actes du 5 e Congrès Mondial de Linguistique Française, Tours: 1-15. 21 En fait, il serait plus correct de dire que, dans ces contextes, le pronom y correspond à un «ça» du français commun. 22 A. Duraffour 1969: Glossaire des patois francoprovençaux, Paris. septante («soixante-dix») et no(i)nante («quatre-vingt-dix») ne doivent pas être mis sur le même plan que des mots comme doucette («mâche») ou quignon («entame du pain»), les premiers n’étant désormais connus que par une population âgée, alors que l’on peut encore entendre les seconds dans la bouche des jeunes Rhônalpins. Le français régional, on le sait, entretient des rapports complexes avec les dialectes substratiques, comme les auteurs le soulignent à juste titre dans leur introduction (21) 13 . L’idée d’ajouter les références aux atlas dialectologiques et ethnographiques de la France par région, de même qu’à un certain nombre de glossaires dialectaux, est excellente. Mais pourquoi, dans ce cas-là, ne pas y ajouter de références aux cartes de l’Atlas Linguistique de la France 14, 15 ? Dans la même veine, pourquoi ne pas faire état du DSR dans la rubrique consacrée à «l’extension (des régionalismes)» 16 ? La Suisse romande n’est-elle pas une région limitrophe de la région Rhône-Alpes, au même titre que le sont les départements du Jura, des Hautes-Alpes et de la Haute-Loire? Ce choix est d’autant plus surprenant que les auteurs renvoient, dans la rubrique «rapport avec le dialecte» des entrées, au Glossaire des patois de la Suisse romande 17 (dont le domaine concerne essentiellement, comme son nom l’indique, la Suisse romande). On regrettera également l’absence, dans le DRRA, de tout commentaire historique. Certes les auteurs renvoient systématiquement au FEW, mais il serait plus intéressant (et informatif), pour le néophyte comme pour le spécialiste, de comprendre comment on est passé de tel étymon latin à tel aboutissant français 18 , comme le font, autant que faire se peut, le DSR et le DRF, qui constituent de ce fait des ouvrages de référence dans le domaine de la lexicologie historique et différentielle. Pour terminer, signalons pêle-mêle quelques petites choses à revoir, en vue d’une éventuelle réédition. L’emploi d’un syntagme prépositionnel de type «au + nom de profession» après le verbe aller (comme dans la tournure aller au docteur, 60-61) n’est pas un régionalisme de grande extension, mais un diastratisme du français général, comme le soulignent Grévisse/ Goosse (cités dans l’entrée) 19 et comme le confirme l’enquête «Le français de nos régions» 20 . Le pronom y neutre ne reprend pas seulement un pronom accusatif que l’on peut gloser par «le» ou «les» (1019), mais aussi par «la» (laisse la vaisselle, je vais y faire) 21 . Toujours pour l’entrée y, corriger le renvoi à GPFP 9866: dans l’ouvrage d’A. Durafour 22 , Besprechungen - Comptes rendus 353 1 Disponible en línea en http: / / www.corderegra.es. le y en question est signalé en sa qualité de voyelle de liaison, et pas en tant que morphème grammatical (les deux y n’ont rien à voir l’un avec l’autre). Il faudrait ajouter dans la nomenclature une entrée pour le mot panosse («serpillière»), qui figure, à juste titre, dans au moins trois des sources utilisées par les auteurs du DDRA. Un index onomasiologique aurait été également le bienvenu, d’autant que les synonymes d’un type lexical ne sont pas référencés dans les entrées. On aurait pu mettre à la disposition des internautes qui, depuis le site de l’Institut Pierre Gardette, peuvent télécharger la table complémentaire, une bibliographie explicitant les abréviations bibliographiques utilisées dans le document (à moins d’être familier avec la tradition lexicographique différentielle, l’utilisateur aura du mal à comprendre à quoi renvoient des entrées comme «RézeauOuest 1990» ou «CartonPouletNord 1991»). Enfin, signalons qu’une légende à la carte en p. 18 aurait été la bienvenue (si le grisé remplit les départements dont les localités précises ne sont pas référencées, pourquoi la Drôme n’a-t-elle pas été elle aussi mise en gris? ), et que le renvoi à la N7 dans la N7 est plutôt curieux! Au final, malgré quelques petites faiblesses, il faut quand même saluer le travail accompli par l’équipe du DRRA. À l’heure actuelle, cet ouvrage constitue, de par le territoire qu’il recouvre, l’un des inventaires de régionalismes les plus ambitieux et les plus complets (en nombre d’entrées) pour la variation lexicale du français parlé dans le centre-est de l’Hexagone. Mathieu Avanzi Iberoromania Miguel Calderón Campos, El español del reino de Granada en sus documentos (1492-1833). Oralidad y escritura, Berna (Peter Lang), 2015, 273 p. (Fondo hispánico de Lingüística y Filología 22) Este libro ofrece una visión de conjunto del trabajo que hasta ahora Miguel Calderón Campos ha llevado a cabo en la confección del Corpus diacrónico del español del reino de Granada (CORDEREGRA 1 ) así como de los estudios lingüísticos que se desprenden de él. Se trata, pues, de una obra cuya amplia concepción de la historia de la lengua española arropa las más recientes visiones de la lingüística de corpus, la sociolingüística histórica y la dialectología. Se abre con una «Presentación» (7-10) en la que se ofrecen datos sobre la historia del proyecto y los objetivos del libro, que se resumen en: 1) exponer los criterios de selección y edición del corpus; 2) estudiar rasgos de oralidad presentes en el corpus a través de los fenómenos fonéticos y morfosintácticos; 3) analizar el plano léxico de los documentos, especialmente los arabismos; y 4) dar una muestra documental del corpus a manera de antología. En la presentación del corpus (11-35), se indica que el CORDEREGRA contiene documentos del antiguo reino de Granada, en donde se ven representadas las actuales provincias españolas de Málaga, Granada y Almería. En este sentido, abarca una amplia zona tanto de Andalucía oriental como de Andalucía occidental, lo que acentúa su importancia desde el punto de vista dialectal (10). En cuanto a su delimitación cronológica, se extiende desde 1492, año de la reconquista, hasta su transformación en provincias en 1833, con cerca de 500.000 palabras distribuidas en cuatro bloques: 100.000 palabras para el siglo XVI; 127.000 palabras para el siglo XVII; 255.000 palabras para el siglo XVIII; y 15.000 palabras